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1
Résumé
L’objectif principal de ce travail est le traitement des eaux usées en général est celui du step
Médiouna (Casablanca) en particulier .
La première partie de cette étude a été consacrée à la définition des eaux usées ; leurs types
ainsi que leur impact sur l’environnement et la santé puis leurs différents paramètres physico-
chimiques et bactèriologiques et dérnièrement les procédés de traitement qui consistent en
quatre étapes principales (prétraitement, traitement primaire, traitement secondaire) .
Dans la deuxième partie nous avons déterminer les paramètres des eaux usées de Médiouna
expérimentalement ( p-H; DCO ; turbidité ; conductivité ….) .
Dans la dernière partie nous avons présenté les résultats de la partie éxperimentale et les
procédés de traitement choisis pour ce STEP (traitement par coagulation- floculation,
traitement biologique, traitement par procédé membranaire) et à la fin nous avons parlé sur le
traitement des boues qu’on a obtenu après traitement qui pose aussi problème dans la façon
de s’en débarrasser .
2
Remerciements :
3
Sommaire
I-Introduction…………………………………………………………………………………..7
Première partie
II-Définition d’un rejet ou un déchet……………………………………………………..……9
III-Effet des déchets sur l’environnement et la santé……………………………………..……9
IV-Différents types de traitement des rejets liquid………………………………………...…11
IV-1-Prétraitement …………………………………………………………………...11
IV-1-1-Dégrillage……………………………………………………………..11
IV-1-2-Désablage ………….…………………………………………………11
IV-1-3-Déshuilage……………………….……………………………………12
IV-2-Traitement primaire………………………………………………………..……13
IV-2-1-Coagulation-floculation………………………………………….……13
IV-2-2-L’adsorption ……………………………………………………….…13
IV-2-3-Oxydation chimique …………………………………………….……14
IV-3-Traitement secondaire………………………………………………………..…14
IV-3-1-Traitement aérobie ……………………………………………………14
IV-3-1-1-Le procédé par boues activées ……………………...………14
IV-3-1-2-Réacteur Biologique Séquentiel (SBR)……………..………14
IV-3-2-Traitement anaérobie …………………………………………………15
IV-3-2-1-Réacteur biologique séquentiel anaérobie (ASBR)…………15
IV-3-2-2-Lit de boues anaérobie à flux ascendant (UASB) ………….15
IV-4-Traitement tertiaire………………………………………………………...……16
Deuxième partie
V-Exemple de rejet : les lixiviats…………………………………………………………..…17
V-1– Origine des lixiviats ……………………………………………………………17
V-2- Composition des lixiviats………………………………………………….……17
V-3 –Types des lixiviats………………………………………………………………18
V-3-1- Les lixiviats jeunes ……………………………………………………...……18
V-3-2- Les lixiviats intermédiaires ……………………………………………..……18
V-3-3- Les lixiviats stabilisés …………………………………………………..……18
4
V-4- Toxicité du lixiviat et impact sur l’environnement…………………………...…18
Troisième partie
VI-Traitement des lixiviats : cas des lixiviats de la décharge de Médiouna –Casablanca……19
VI-1- Description du site d’étude …………………………………………………….19
VI-2-Caractéristiques des lixiviats de Médiouna………………………………….….19
VI-3-Mode de traitement des lixiviats de Médiouna…………………………………21
VI-3-1-Traitement primaire par coagulation-floculation……………………..21
VI-3-1-1-Coagulation des particules……………………………….…21
VI-3-1-2-Coagulation - floculation ou formation des flocs…………..21
VI-3-2-Traitement secondaire biologique…………………………………….22
VI-3-3-Traitement tertiaire……………………………………………………23
VII-Traitement des boues……………………………………………………………………..25
VII-1- La déshydratation et le séchage…………………………………………….…25
VII-2- Elimination des boues physicochimiques…………………..…………………26
VIII-Conclusion …………………………………………………………………………...…27
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Listes des abréviations :
CE : Conductivité éléctrique
CF : Coagulation floculation
DBO5 : Demande Biologique en Oxygène au bout de 5 jours
DCO : Demande Chimique en Oxygène
MES : Matière En Suspension
MVS : Matière Volatile Sèche
pH : Potentiel hydrogène
SBR : Réacteur Biologique Séquentiel
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Tableau I : Parmètres bactériologiques
Tableau II : Résultats des paramètres des eaux usées du STEP
Tableau III : Conditions générales d’admissibilité des eaux résiduaires
industrielles
Introduction générale :
7
L'eau ne peut être considérée comme un simple produit commercial, elle doit
être classée comme un patrimoine universel qui doit être protégée, défendue et
traitée comme tel. Elle est une ressource vitale pour l’homme, sa survie, sa
santé, son alimentation ; également pour ses activités agricoles, économiques et
la qualité de son environnement en dépend étroitement. Cependant, elle est le
réceptacle universel de tout type de pollution.
L’utilisation des eaux génère un nouveau produit appelé effluent ou eaux usées.
En effet, les charges polluantes et toxiques contenues dans ces eaux ont des
origines diverses. Leur rejet dans le milieu naturel est la principale pollution qui
affecte les cours d’eaux et plus généralement tout le milieu naturel ce qui est
devenu une source de préoccupation majeure pour plusieurs pays dont le
Maroc.
Pour faire face à cette importante problématique, Les eaux usées, qu’elles soient
d’origine domestique ou industrielle, sont collectées par un réseau
d’assainissement complexe pour être traitées dans une station d’épuration avant
d’être rejetées dans le milieu naturel. En station, les traitements varient en
fonction de la nature de ces eaux usées et de la sensibilité à la pollution du
milieu récepteur.
Aujourd’hui, les usines de traitement des eaux usées sont devenues des usines
de dépollution compactes, couvertes, désodorisées, automatisées. Elles mettent
en œuvre des traitements de plus en plus performants, capables d’éliminer à la
fois la pollution carbonée, l’azote et le phosphore. Ces usines sont
dimensionnées pour traiter une certaine charge de pollution et assurer un rejet
conforme à l’arrêté préfectoral d’autorisation.
Première partie
8
I. Définition des eaux usées et leur impact :
1- Définition :
Les eaux usées « effluents liquides » sont des eaux polluées par un usage
humain. Elles sont constituées de toutes les eaux de nature à contaminer les
milieux dans lesquels elles sont déversées (des polluants physiques, chimiques
ou biologiques).
Selon l’activité qui a conduit à la pollution des eaux, on distingue quatre
« familles » d’eaux usées :
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Elles sont celles qui ruissellent à la surface du sol, sur les toits, vers le milieu
naturel ou vers le réseau d'assainissement.
Le rejet des eaux usées dans les rivières ou dans le milieu naturel généralement
provoque une dégradation de la qualité de l’eau. Les substances toxiques et
polluantes contenues dans les eaux usées peuvent avoir de graves conséquences
sur les milieux aquatiques. Les produits chimiques peuvent provoquer des
perturbations biologiques qui se traduisent par des troubles dans la reproduction,
la croissance ou le système immunitaire des organismes aquatiques. Les
éléments nutritifs contenus dans les eaux usées provoquent aussi un
enrichissement des eaux côtières. Ceci favorise le développement rapide
d’algues qui peuvent asphyxier les herbiers et les récifs coralliens. Ces algues
entrainent aussi une diminution de la quantité d’oxygène dans les eaux et
peuvent causer la mort de certains organismes aquatiques.
Les eaux usées peuvent également contenir des métaux, tels que du mercure qui
s’accumule dans les organismes marins. Ce mercure peut avoir de graves
conséquences sur l’Homme en cas d’ingestion .Ainsi qu’engendrer des
malformations congénitales et sont sources de maladies telles que des cancers.
En plus la toxicité de ces eaux contribue à la pollution des nappes phréatiques.
Les normes de rejet des eaux usées, fixent des indicateurs de qualité physico-
chimique et biologique. Ce potentiel de pollution généralement exprimés en
mg/l, est quantifié et apprécié par une série d’analyses. Certains de ces
paramètres sont indicateurs de modifications que cette eau sera susceptible
d’apporter aux milieux naturels récepteurs. Pour les eaux usées domestiques,
industrielles et les effluents naturels, on peut retenir les analyses suivantes :
a. La température :
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La température est un facteur écologique important des milieux aqueux. Son
élévation peut perturber fortement la vie aquatique (pollution thermique). Elle
joue un rôle important dans la nitrification et la dénitrification biologique. La
nitrification est optimale pour des températures variant de 28 à 32°C par contre,
elle est fortement diminuée pour des températures de 12 à 15°C et elle s’arrête
pour des températures inférieures à 5°C (Bollags M 1973 ; Rodier et al, 2005).
c. La turbidité :
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Elles représentent le résultat d’une évaporation totale de l’eau, c'est-à-dire son «
extrait sec » constitué à la fois par les matières en suspension et les matières
solubles telles que les
Chlorures, les phosphates, etc.
La conductivité est la propriété que possède une eau à favoriser le passage d’un
courant électrique. Elle fournit une indication précise sur la teneur en sels
dissous (salinité de l’eau). La conductivité s’exprime en micro Siemens par
centimètre et elle est l’inverse de la résistivité qui s’exprime en ohm par
centimètre. La mesure de la conductivité permet
d’évaluer la minéralisation globale de l’eau (REJSEK, 2002). Sa mesure est utile
car au-delà de la valeur limite de la salinité correspondant à une conductivité de
2500 μSm/cm, la prolifération de microorganismes peut être réduite d’où une
baisse du rendement épuratoire.
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La Demande Chimique en Oxygène (DCO) est la mesure de la quantité
d’oxygène nécessaire pour la dégradation chimique de toute la matière
organique biodégradable ou non contenue dans les eaux à l’aide du bichromate
de potassium à 150°C. Elle est exprimée en mg O2/l. La valeur du rapport
DCO/DBO indique le coefficient de biodégradabilité d’un effluent, il permet
aussi de définir son origine (Suschka. J et Ferreira. E, 1986).
Généralement la valeur de la DCO est :
MO = (2 DBO5 + DCO)/3
h. La biodégradabilité :
Si k < 1,5 : cela signifie que les matières oxydables sont constituées en
grande partie de matières fortement biodégradable
Si 1,5 < K< 2,5 : cela signifie que les matières oxydables sont
moyennement biodégradables.
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2-Paramètres bactériologiques :
Entérocoques :
Ils appartiennent à la famille des streptocoques, ce sont les hôtes normaux de
l'intestin, ils ne sont pas considérés comme pathogènes mais peuvent
provoquer des infections localisées. Ils dénotent donc la présence éventuelle
de micro-organismes pathogènes. Parmi les entérocoques, on peut citer
les streptocoques fécaux . Leur forte résistance aux agents désinfectants en
fait également des représentants de la contamination virale car leur résistance
est comparable à celle des virus. Enfin, leur meilleure résistance dans les
eaux que les coliformes met en évidence une pollution plus ancienne.
Bactéries coliformes :
Les bactéries coliformes sont présentes dans les matières fécales mais se
développent également dans les milieux naturels (sols, végétation, eaux
naturelles). Ce ne sont donc pas des bactéries d'origine strictement fécale. Ces
entérobactéries, très répandues, sont des micro-organismes de l'intestin jouant un
rôle dans les phénomènes digestifs. La présence d'un petit nombre de coliformes
totaux dans les eaux souterraines non traitées n'a qu'une signification réduite sur
le plan sanitaire. En général, l'absence des coliformes ne signifie pas que l'eau ne
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présente pas de risque pathogène car les kystes de certains parasites sont plus
résistants à la désinfection que les coliformes.
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Les eaux de distribution doivent satisfaire aux valeurs suivantes :
REFERENCES DE
PARAMETRES QUALITE
Bactéries coliformes 0 / 100 Ml
Spores de micro-organismes anaérobies
sulfito-rédecteurs 0 / 100 mL
le résultat ne doit pas
varier au-delà d'un facteur
Germes aérobies revivifiables à 22°C et à 10 par rapport à la valeur
36°C habituelle
Tableau I : paramètres bactèriologiques
4)- Débit :
Le débit d'un cours d'eau est le volume d'eau liquide traversant une section
transversale de l'écoulement, par unité de temps1. Il comprend tout ce qui est
transporté avec cette eau, comme les matières solides en suspension (exemples :
le sable, les sédiments), les produits chimiques dissous (exemples : le calcaire,
les sels dont les nitrates, sulfates, chlorures et phosphates), des éléments
biologiques .
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III. Procédés de traitement des eaux usées :
Chaque catégorie d’eaux usées doit être prise en charge et traitée avant son rejet
dans le milieu aturel.Ce traitement peut comporter 4 étapes :
- Le prétraitement
- Le traitement primaire
- Le traitement secondaire
1. Prétraitement :
Permet d’éliminer la fraction solide qui se trouve en mélange avec le rejet
liquide. Cette fraction est présente avec une granulométrie variable (grosse,
moyenne, faible). Cette étape de traitement est purement mécanique. Elle peut se
dérouler en plusieurs étapes :
1-1-Dégrillage [5] :
Utilisé pour débarrasser les eaux usées des déchets solides grossiers. Il existe
trois catégories de dégrilleur selon la distance entre les barres comme indiqué
sur la figure 1.
Dégrilleurs fins : de 0.8 à 6 mm (effluents industriels);
Dégrilleurs moyens : de 12 à 40 mm ;
Dégrilleurs grossiers : de 50 à 150 mm.
1-2-Désablage [5] :
Le but de ce dispositif est de piéger les particules solides charriées par les eaux
et les matières en suspension de granulométrie comprise entre 200 et 500 μm :
sables, graviers. La séparation gravitaire s’effectue par limitation de la vitesse
horizontale des fluides qui doit être inférieure à la vitesse de chute des particules
minérales.
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Fig .1- Exemple type de dégrilleur
La conception du dessabler se fait en fonction du choix de la taille des particules
à éliminer et de leur pourcentage à éliminer.
Le dessablage est basé sur la différence de densité entre les solides à séparer (d
≈ 1,7 à 2,6) les matières organiques (d ≈ 1,2), plus légères, qui restent en
suspension.
Pour limiter la décantation de ces matières organiques, il faut maintenir une
vitesse de l’effluent entre 0,3 et 0,6 m/s. Le dessablage de 1000 m 3 d’eau usée
urbaine génère 10 à 100 kg de sable. Les sables sont habituellement envoyés à
l’enfouissement oulavés et réutilisés.
1-3-Déshuilage [5] :
Les matières grasses causent également un engorgement des conduites. Leur
élimination pourra se faire par un simple intercepteur statique lorsqu’elles sont
assez grosses pour flotter dans un délai raisonnable (figure 2). Les particules
trop petites peuvent être extraites par flottation à l’air dissous
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Fig. 2 - Exemple de déshuileur
2-Traitement Primaire :
En fonction de la charge polluante contenue dans le rejet, le traitement primaire
est souvent constitué de traitement physico-chimique. Ce dernier peut être :
- La coagulation- floculation
- L’adsorption
Le traitement primaire vise à éliminer une forte proportion de matières
minérales et/ou organiques en suspension. A l'issue du traitement
primaire,seules 50 à 70 % des matières en suspension sont éliminées.
2-1-Coagulation-floculation:
La coagulation-floculation a pour but d’éliminer la matière en suspension (MES)
et les colloïdes contenus dans un liquide. Ces derniers sont rassemblés sous
forme de flocs et éliminés par décantation ou flottation.
La coagulation est un phénomène qui consiste à rapprocher les particules en
suspension (en général chargées négativement) pour les pousser à s’agglomérer.
La neutralisation de cette charge négative est réalisée par l’ajout de coagulant
chimique généralement à base de sel de cation métallique. Les coagulants les
plus souvent utilisés sont :
- le chlorure d’aluminium (AlCl3)
- Le chlorure ferrique (FeCl3)
- le sulfate d’aluminium (Al2(SO4)3)
- le sulfate de fer (Fe2(SO4)3)
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La floculation consiste à obtenir la formation d’agglomérat plus important des
particules polluantes pour atteindre des tailles importantes (flocs) susceptibles
de précipiter ou de flotter. Ce comportement est réalisé en introduisant dans la
solution, en plus du coagulant, une substance chimique (organique ou minérale,
de synthèse ou naturelle). Cette substance est le plus souvent constituée de poly
électrolyte.
2-2-L’adsorption :
L’adsorption est régie par le transfert de matière de quelques polluants contenus
dans une phase liquide vers une phase solide. Ces polluants sont par la suite liés
à la surface de l’adsorbant par des interactions physiques ou chimiques.
Le procédé d’adsorption est utilisé dans le cas où les rejets à dépolluer sont très
peu chargés en polluants. Le composé absorbant le plus connu et le plus utilisé
est le charbon actif.
L’adsorption se déroule en 4 étapes :
Le transfert de la particule ou du composé à éliminer ;
Le déplacement de l’eau liée vers la surface de l’adsorbant ;
La diffusion de l’eau liée à l’intérieur de l’adsorbant sous l’effet du
gradient de concentration ;
L’adsorption des particules à la surface et dans les micropores de
l’adsorbant .
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3-1-Traitement aérobie :
Le procédé aérobie où la biodégradation de la matière organique produit du
dioxyde de carbone et des boues.Il repose sur la présence d’oxygène comme
principal vecteur d’élimination des polluants organiques biodégradables[8].
Dans ces conditions, il y a aussi lieu à la nitrification de l’azote ammoniacal qui
est transformé en nitrites puis en nitrates. Parmi ces procédés nous distinguons :
les boues activées, le lagunage naturel .
1- Le lagunage naturel :
Le lagunage est un système biologique d'épuration extensive, qui consiste à
déverser les eaux usées dans plusieurs basins successifs de faible profondeur, où
des phénomènes naturels de dégradation font intervenir la biomasse qui
transforme la matière organique. La matière polluante, soustraite aux eaux
usées, se retrouve en grande partie dans la végétation et les sédiments
accumulés, et en faible partie dans l'atmosphère sous forme de méthane et
d'azote gazeux .
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mécanismes de l’épuration et le fonctionnement d’un lagunage simple peuvent
être décrits par le schéma suivant :
Il consiste, à retenir les effluents dans des bassins pendant une période plus ou
moins longue au cours de laquelle les organismes présents permettent d’éliminés
20 à 60 Kg de DBO5/hectare j (Ghoualem-Saouli, 2007) .
2- La boue activée :
La boue activée est un procédé biologique à culture libre qui consiste à épurer
l’effluent brut dans un bassin artificiel aérobie. L’unité biologique est combinée
classiquement avec le décanteur primaire. À moyenne charge massique allant de
0,2 à 0,5 kg de DBO5/ kg MVS.j, l’effluent brut est injecté à l’entrée du bassin,
brassé en continue pendant une période supérieure à 16 h/j par un compresseur
immergé dans le bassin, et permet d’éliminer uniquement le carbone organique .
Le lagunage est un système biologique d'épuration extensive, qui consiste à
déverser les eaux usées dans plusieurs basins successifs de faible profondeur, où
des phénomènes naturels de dégradation font intervenir la biomasse qui
transforme la matière organique. La matière polluante, soustraite aux eaux
usées, se retrouve en grande partie dans la végétation et les sédiments
accumulés, et en faible partie dans l'atmosphère sous forme de méthane et
d'azote gazeux .
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Au cours de son traitement, l’effluent subit l’action bactérienne et est envoyé
dans le clarificateur, où les flocs formés sont piégés au fond du décanteur sous
l’action de leur propre poids. Une partie des boues est recyclée et renvoyée à
l’entrée du bassin d’aération, tandis que les boues en excès sont dirigées vers
l’extérieur du clarificateur, tout comme l’eau épurée.
24
25
Deuxième partie
1- La turbidité :
C’est un paramètre, qui varie en fonction des composés colloïdaux (argiles,
débris de roche, micro-organismes,…) ou aux acides humiques (dégradation des
végétaux) mais aussi pollutions qui troublent l’eau . Avec un appareil
(turbidimètre) on mesure la résistance qu’elle oppose par l’eau au passage de la
lumière pour lui donner une valeur..
– NTU < 5 => eau claire
– NTU < 30 => eau légèrement trouble
– NTU > 50 => Eau trouble.
Fig.5-Turbidimètre
2- Conductivité :
La mesure en µS/cm ou mS/cm (micro ou milli Siemens par cm) de la
conductivité électrique d’une eau s’effectue à l’aide d’un conductimètre. Celui-
ci mesure le passage de l’électricité entre deux électrodes séparées par un cube
de 1cm x 1cm d’eau. La mesure s’effectuer à 25°C ou avec un conductimètre
avec compensateur automatique de température.
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La conductivité d’une eau est l’inverse de sa résistivité électrique en µohm/cm
ou mohm/cm (micro ou milli ohm/cm par cm).
Il faut plonger la sonde dans la solution dont on veut mesure la conductivité.
Attendre la stabilité(quelques secondes). Lorsque la lecture est terminée, rincer
la sonde et la plonger dans la solution d'eau.
Fig.6- conductimètre
3- Le pH :
Ce paramètre, qui se mesure sur le terrain avec des bandelettes test ou un
appareil (pH-mètre), donne le degré d’acidité ou d’alcalinité d’une eau. Le pH
(potentiel hydrogène), est le reflet de la concentration d’une eau en ions H+ :
( pH = – log [H+] ).
Fig.7- un pH-mètre
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> 7 en régions calcaires où les eaux sont basiques car fortement minéralisées,
< 7 en région de sous-sol primaire ou eaux sont acides.
4- DCO :
Cette technique mesure en laboratoire la quantité d’oxygène consommée par
l’oxydation chimique (à l’aide d’un oxydant et à chaud, pendant 2 heures) des
matières organiques ou minérales présentes dans l’eau.
Le rapport DCO / DBO5 donne une indication sur l’origine de la pollution
organique ; plus il se rapproche de 1, plus le rapport DCO / DBO5, indique la
biodégradabilité d’un rejet d’eaux usées:
– de 1,5 à 2 : effluents d’industries agroalimentaires (meilleure
biodégradabilité).
– de 2 à 3 : effluent urbain domestique.
– >3 : effluent plus ou moins difficilement biodégradable (industrie).
Pour mesurer DCO : on utilise un spectrophotomètre
Fig.8 : un spectrophotomètre
5- Oxygène dissout OD :
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L'oxygène dissous correspond à la quantité d’oxygène présente dans l’eau,
disponible pour la respiration animale et végétale et nécessaire pour le bon
développement des espèces biologiques vivant dans l’eau.
Nous utilisons comme appareil : l’oxymètre
Fig.8-Oxymètre
29
Troisième partie
IV. Caractérisation des eaux usées de Médiouna :
1- Déscription du STEP Médiouna :
La station de Médiouna est la première station d’épuration des eaux usées du
Maroc et en Afrique du Nord à utiliser le procédé de filtration membranaire.
Cette technologie innovante permet de réutiliser les eaux usées après leur
traitement dans l’irrigation agricole. Cette station contribue à la protection de
l’Oued Hassar des rejets d’eaux usées de Médiouna et à la préservation des
ressources hydriques. La station de Médiouna s’inscrit dans un programme plus
large d’investissements sur la Région du Grand Casablanca, destiné à protéger
l’environnement des rejets d’eaux usées, à préserver les ressources hydriques et
à restituer à ses habitants un meilleur cadre de vie .
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Le tableau suivant présente les paramètres des eaux usées de STEP Médiouna :
E .B (médiouna) E.T(médiouna)
PC 7.2 7.18
CE(ms) 4.05 3.67
DCO(mg/l) 513 50
OD(mg/l) 1.93 2.12
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Ceci nécessite une répartition homogène du coagulant par uneforte agitation en
un temps court avant la précipitation des hydroxydes formés.
Les coagulants les plus utilisés sont :
Le Sulfate d’Alumine (Al2(SO4)3)
Le chlorure ferrique (FeCl3)
Le chlorure d’aluminium (AlCl3)
Le Sulfate ferrique(Fe2(SO4)3)
2-2-Coagulation - floculation ou formation des flocs :
L’étape de la coagulation permet d’agglomérer des particules pour obtenir des
agglomérats de taille plus importante. Or à ce stade, la taille des particules
formés ne permet pas leur décantation ou flottation. Pour obtenir des
agglomérats de taille plus importante, et par conséquent faciliter leur décantation
ou flottation, l’ajout de floculant sous forme de poly électrolyte est nécessaire.
C’est l’étape de la floculation.
32
3-Traitement secondaire biologique :
En général, le traitement primaire (physicochimique) permet l’abattement de la
DCO, de la DBO5 et des composés toxiques de manière significative sans pour
autant rendre la qualité des eaux traitées à ce stade conformes aux normes en
vigueur d’admissibilité aux réseaux d’assainissement ou au milieu naturel
(tableau IV). C’est pour cette raison qu’un traitement secondaire (par un procédé
biologique) (figure 9) des eaux prétraitées est nécessaire.
36
Dans le cas de l’utilisation d’un filtre à presse, l’opération repose sur
l’évacuation de l’eau du mélange boue/polymère par l’application d’une
pression sur les boues piégées dans une surface filtrante.Les boues, ainsi
obtenues, passent de l'état liquide à pâteux avec des siccités allant jusqu’à 35 %.
D'ailleurs cette technique convient, tout à fait, à une valorisation des boues.
A ce stade :
- Les boues déshydratées issues du traitement biologique sont riches en
matière organique dégradée et stabilisée. Elles ne peuvent pas évoluer
avec le temps. Elles constituent un excellent compost et peuvent être
valorisées dans le domaine agricole.
- Les boues déshydratées issues du traitement physicochimique, ne sont
pas encore stables et sont susceptibles d’évoluer avec le temps et
générer des odeurs si elles sont stockées pendant longtemps. Dans ce
cas leur stabilisation est nécessaire. Cette dernière peut se faire soit par
un additif chimique soit par séchage.
La stabilisation chimique repose en général sur l’ajout de la chaux. Cet ajout
(sous forme de lait de chaux préalablement préparé à partir de chaux vive CaO)
permet de suspendre l’évolution de la boue par réaction bactérienne. Une
dose de l’ordre de 200-250 g de chaux vive par kg de matière déshydratée est
nécessaire.
Le séchage permet une élimination de l’eau présente. Diverses techniques
existent reposant sur une voie naturelle avec par exemple l’emploi de lit de
séchage et donc d’énergie naturelle (figure12) provenant du soleil ou
encore thermique en utilisant des traitements à forte température. Dans ce cas, la
siccité des boues atteint 90 %.
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Une fois séchées, les boues physicochimiques contiennent une quantité
importante de métaux lourds, des polluants initialement présents dans le lixiviat
et de la matière organique. Son élimination par incinération en four de
cimenterie est nécessaire. Au cours de l’incinération, la matière organique brule
et permet de chauffer le four de cimenterie et les métaux lourds sont introduits
dans le clinker et se trouvent en fin de parcours stabilisés dans le ciment [17].
VIII-Conclusion :
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39
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41