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IMPACT DE LA PISCICLTURE

MARINE INTENSIVE SUR


L' ENVIRONNEMENT

Introduction :

Le développement récent et à venir de projets d'aquaculture de grande taille en France pose la


question de l'impact de ces élevages sur l'environnement marin. L’aquaculture intensive est considérée
comme une source de pollution. Les interactions étroites entre le milieu d’élevage et l’écosystème où
est implanté l’élevage confèrent des caractères particuliers à cette pollution.

Le but de l'aquaculture est de produire en grande quantité pour répondre aux besoins et palier au
problème de sur-exploitation. En pratique, deux méthodes existent :
 la culture extensive, nécessitant de grandes superficies et une faible infrastructure ; et
 la culture intensive, concentrée sur une surface réduite, nécessitant l'apport, à fortes doses, de
composés favorables à la croissance, donc, à la production.

Les élevages piscicoles sont généralement représentés par des exploitations de type intensif dont
les besoins ne peuvent être satisfaits sans un apport substantiel de nourriture.

La pisciculture, par l’activité physiologique étroitement soumise aux conditions du milieu des
poissons et dont les produits de dégradation seront excrétés dans le milieu qui les entoure, tend à être
considérée comme un facteur de dégradation. Les produits de dégradation deviendront, entre autres,
une source d'enrichissement, éventuellement de pollution.

Figure 1 : Effets et interactions des rejets trophiques d'un élevage de poissons dans le milieu
aquatique et les sédiments.
RQ : La mobilité des poissons leur permet, à l'état sauvage, de se maintenir dans un environnement
qui leur est favorable. Confinés dans des cages ou des bassins, ils deviennent totalement dépendants
de la qualité de l'eau qui les entoure.

les poissons rejettent les déchets de leur métabolisme sous forme liquide (excrétion
ammoniacale et uréique) et solide (fèces). La consommation d'oxygène et produits d'excrétion
provoquent une modification du milieu environnant

Du fait des fortes densités auxquelles ils sont élevés, les conditions de ce milieu peuvent être
modifiées très rapidement, car, comme tout animal, les poissons respirent, se nourrissent et excrètent.
La nourriture, qui leur est fournie pour permettre leur croissance optimale, peut n'être qu'en partie
consommée ; leur respiration, donc la consommation d'oxygène dissous dans l'eau, est d'autant plus
forte que l'activité physiologique est élevée
La fraction dissoute des excrétions enrichit le milieu en substances minérales et organiques,
provoquant des risques d'auto pollution et/ou d'eutrophisation. Enfin, tout ce qui n'est ou n'a pas été
dissous dans l'eau sédimente sur le fond marin. L'apport de cette matière organique induit de fortes
perturbations dans l'équilibre chimique et biologique du sédiment. Ces effets seront d'autant plus
importants que stock et production de poissons, donc de déchets, seront élevés, mais ils peuvent être
limités par une forte dispersion dans l'environnement proche de l'élevage.

Figure 2 : Les flux des rejets trophiques d'un élevage de poissons.

Les formes de pollution par l’aquaculture sont variées : pollutions organique, chimique,
bactériologique, génétique etc. Les flux polluants peuvent être importants localement et
géographiquement. On estime que la production d’une tonne de saumons implique 1 km’ marin, et
que les élevages norvégiens contribuent pour 8 % et 14 % de l’azote et du phosphore respectivement
rejetés en mer du Nord.

Prévoir l'impact d'un élevage sur le milieu environnant, objectif de ce cours, exige d'abord de
connaître, puis quantifier, les différentes sources de pollution (consommation d'oxygène, excrétion,
nourriture non consommée) et en connaître les variations selon les différentes conditions du milieu et
les espèces cultivées. Avec le développement de la pisciculture, de nombreuses études ont été réalisées
en laboratoire ou sur des élevages expérimentaux, dont nous présenterons ici les principaux résultats
Le cours est basé dans sa presque totalité sur des documents concernant surtout les salmonidés élevés
en Scandinavie et en Ecosse.
Toutefois, la plupart des données qui sont disponibles sont inhérentes à l'historique de la pisciculture,
c'est-à-dire, qu'elles concernent essentiellement les élevages dulçaquicoles et les salmonidés. Elle
comprend les saumons, les ombles, les ombres, les corégones et les truites)

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