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Gestion de l'eau dans
Public Disclosure Authorized

les ouvrages routiers


au Sahel Document de travailSSA TP no.29F

VOLUME Il
MANUEL
Public Disclosure Authorized

'-I_
Public Disclosure Authorized

Knowledge, Information and


Technology Center (KNIT)
Région Afrique
Banque mondiale

_ I `~~ , 4` ... S
.-
Programme de politiques de transport en Afrique
subsaharienne
Banque mondiale et Commission économique
pour l'afrique

DOCUMENT DE TRA VAIL SSA TP NO. 29F

GESTION DE L' EAU DANS


LES OUVRAGES ROUTIERS
AU SAHEL

Volume Il
Manuel
Glossaire et Abreviations

ALG Autorité de developpement intégré de la region Liptako-Gourma


B.V Bassin versant
CIEH Comité interafricain d'études hydrauliques
DNHE Direction nationale de l'hydraulique et de l'energie du ministère de l'Industrie, de
l'Hydraulique et l'Energie - Mali
HDM3 Highway Design and Maintenance Standard Model: lociciel de calcul économique des
investissements et de l'entretien routier, développé sous l'égide de la Banque mondiale
OHVN Opération de la Haute Vallée du Niger (office d'aménagement siégeant à Bamako)
ONBAH Office national des barrages et des aménagements hydroagricoles (Burkina Faso)
ONG Organization non gouvernementale
ORSTOM Office pour la recherche scientifique et technique Outre Mer (France)
PK Point kilométrique
PL Poids lourds
RD Rive droite
RG Rive gauche
RN Route nationale, ou dans l'expression "côte RN" cote de la retenue naturelle, c'est-à-dire
du niveau superieur du deversoir
TC Véhicule de transport en commun
TMJA Trafic moyen jjournalier annuel
TN Terrain naturel
VL Voiture légère

Sociétéfrançaised'ingénierie, et
Le présent rapport a été rédigépar Messieurs Jean-Luc Fréjacques et Jean Perrin,du BCEOM,
principal de l'Industriede la construction, responsable de l'étude par la Division
mis en forme par Jean-MarieLantran, spécialiste du rapportont été
et la préparation
des Infrastructures,Département au Sahel, Région Afrique de l'Ouest. La mission des experts bénéficié de
sahéliennes. La mission a largement
financés par le Fonds norvegien dans le cadre de la Revue des operations
l'assistancede nombreux interlocuteurs au Burkina Faso, Togo, Mali et Niger.

la discussionet les commentaires.


Ce document est publié informellement par la Banque mondiale. Il est distribué pour encourager
exprimées dans ce rapport sont celles des auteurs et ne doivent pas être
Les conclusions, interprétations,et recommandations ni aux pays qu'ils
attribuées à la Banque mondiale, à ses organisationsaffiliées, aux membres de son conseil d'administration
représentent.

juillet 1997
CONTENTS

1 . OBJET ET PRESENI%TATION DU MANUEL .................................................


1
OBJE T A N DU MANUEL ....................................................
PRESENTATION DU MANUEL ..........................
2

2. LES DIVERS TYPES D AMEN4AGEMENT .................................................


3
2.1 TYPOLO GIE. ....................................................
2.2 LES AMENAGEMENTS 3
.....................................................
HYDRAULIQUES COURANTS
Ouvrages courants 3
........................... 3
2.3 SPECIFICITES NATIONALES OU REGIONALES ....................................................
4

3. FACTEURS ET PARAMETRES A PRENDRE EN COMPTE ......................................


5
3.1 TRAFIC ROUTIER ..........................
3.2 LA TOPOGRAPHIE .......................... 5
3.3 PLUIOMETRIE/HYDROLOGIE 5
.....................................................
3.3.1 LesU précipitations 7
.................................................... 7
3.3.2 Les apports liquides
...................................................
moyens annuals ..
3.3.3 Débits de crue.0 8
.....................................................
3.3.4 La crue de projet ..........................
12
3.3.5 Bassin versant ..........................
12
3.4 APPORT SOLIDE ET CORPS FLOTTANT ...........................
3.4.1 Importance et valeur des apports solides .......................... 14
14
3.4.2 Mécanisme de dépôt des apports solides ..........................
3.4.3 Conséquences des apports 15
.....................................................
solides
15
3.4.4 M esuredes volumes d'apport ....................................................
solide
3.4.5 Lutte contre les apports..................................................... 16
solides
3.4.6 - 16
corps
Les flottants. ....................................................
3.5 - EVAPORATION7 1
.................................................... 1
3.5.1 Type s md'évaporation ....................................................
3.5.2 M 1
e sure
de l'évapora tion.7 .....................................
3.5.3 - Va 1
leur s
d'évaporation en one sahélienne .....................................
3.5.4 - Mesures pour diminuer l'évaporation 18
..................................... 18
3.6 INFILTRATIONS ......................................
3.7 POPULATION ET BESOINS EN EAU...................................... 0
3.8 BESOINS EN EAU POUR L'AGRICULTURE ..................................... 20
21
4. FONC-TIONNEMENT HYDRAUUQUE DE L'AMENAGEMENT ........................... 23
4.1 DEBIT D'ECOULEMENT SUR LE SEUIL ............................................................................... 23
4.1.1 Les divers cas rencontrés ................................................................................ 23
4.1.2 Régime libre dénoyé ................................................................................ 24
4.1.3 Régime libre noyé ................................................................................ 24
4.1.4. Régime en charge noyé ou dénoyé ............................................................................... 25
4.2 DEBIT D'ECOULEMENT DES PRISES D'EAU ............................................................................... 25
4.3 L'ECRETAGE DES CRUES ............................................................................... 25
4.4 BILAN HYDRAULIQUE/GESTION DE LA RETENUE ............................................................................... 26

5. CHOIX DES SOLUTIONS ....... ............................... *0*SSOOSO * ******** *000e* 29


5.1 INTRODUCTION ............................................................................... 29
5.2 LE COUT DES TRAVAUX ............................................................................... 29
5.3 VALEURS DES AVANTAGES ECONOMIQUES A INTRODUIRE DANS L'ETUDE DE FACTIBILITE ........ 30
5.3.1 Coût d'opération des véhicules ............................................................................... 30
5.4 LES BONNES DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES ............................................................................... 32
5.4.1 La digue ............................................................................... 32
5.4.2 Les Protections ............................................................................... 36
5.4.3 Revanche ............................................................................... 40
5.4.4 L'évacuateur de crue ............................................................................... 40

ANNEXES ...... 49

iv
OBJET ET PRESENTATION
DU MANUEL
La gestion de l'eau dans les ouvrages routiers au Sahel est
souvent mal conçue, pour les raisons suivantes:
(a) Sur les routes les plus circulées, on a tendance à traiter l'eau
comme une ennemie de la route et à s'en débarrasser le plus vite
et le plus loin possible. Le projeteur routier oublie parfois que
l'eau est une ressource précieuse au Sahel, qu'il pourrait en tirer
parti pour la construction et l'entretien de la route elle-même, et
surtout que les riverains seraient très heureux d'en profiter, non
seulement lorsque celle-ci manque le plus, en fin de saison sèche,
mais même aussi, dans certaines régions, seulement pendant une
courte période pour la culture et pour l'élevage.

(b) Sur les routes les moins circulées et les pistes rurales, les
normes de construction importées de pays dont le climat et le
trafic routier sont très différents de ceux du Sahel, conduisent
parfois à surdimensionner les ouvrages hydrauliques, et à
construire la route sur un remblai coûteux et souvent non justifié.
Cette double constatation de mauvaise gestion de l'eau dans les
ouvrages routiers au Sahel a conduit la Banque Mondiale à
commander une étude de cas, financée par le Fonds Norvégien
(Norwegian Trust Fund) dans le cadre de la Revue des Opérations
Sahéliennes (Sahelian Operations Review). Cette étude de cas a
été confiée à deux experts qui ont visité plusieurs pays d'Afrique
de l'Ouest en juin-juillet 1992. Leur rapport de mission a donné
lieu à l'établissement de deux documents:

un Rapport
le présent Manuel
Le Rapport est destiné aux responsables des routes, de
l'hydraulique ou des agences de gestion de l'environnement des
pays Sahéliens ainsi qu'aux ingénieurs de conception et qu'aux
spécialistes techniques et économiques des grands Bailleurs de
fonds internationaux ou des ONG finançant des routes ou des
pistes en zone Sahélienne.
Le présent Manuel est destiné aux ingénieurs et aux projeteurs
qui sontchargés d'établir les plans d'exécution des ouvrages.
OBJET DU MANUEL

C'est un ouvrage pratique, rassemblant le maximum de données


ou remarques techniques devant permettre aux concepteurs et
aux projeteurs d'établir les dossiers techniques et les plans les
mieux adaptés à l'environnement rencontré et à la politique
désirée. Compte tenu de ce qui a été dit dans l'introduction, il
traite plus particulièrement les ouvrages de franchissement de
cours d'eau les plus économiques et les ouvrages routiers
assurant une retenue d'eau.
21
Manuel/chapitre1

PRESENTATION DU MANUEL
Le sommaire indique les divers chapitres et les
annexes du Manuel. Celui-ci reprend à peu près
la composition du Rapport; mais il fournit un
grand nombre de données, renseignements ou
formules et explications théoriques de base qui
ne figurent pas dans le Rapport.
Par contre, les problèmes institutionnels ne sont
pas repris dans le Manuel; ils ne
soulèvent pas de questions techniques
particulières. Outre le texte principal du
Manuel, il a paru utile de fournir en annexe la
description sommaire de quelques
aménagements existants; ils pourront donner
des idées aux projeteurs ou aux concepteurs sur
des types nouveaux d'aménagements et servir le
cas échéant de référence.

Enfin deux études de cas ont été traitées assez


complétement, pour montrer comment
on peut être amené à appliquer le Manuel sur
des cas concrets.
LES DIVERS TYPES D'AMENAGEMENT

2.1 TYPOLOGIE

On rappelle ci-dessous la typologie des ouvrages routiers permettent


la gestion de l'eau dans les zones sahéliennes:
* ceux qui assurent une circulation routière permanents (ponts,
dalots) et ceux qui exigent certaines coupures (radier);
* ceux qui permettent une rivière ou à un oued de passer sous la
route, sans nuire à son intégrité: ponts, dalots ordinaires ou
radiers mais sans constituer la moindre retenue hydraulique;
* ceux qui, outre qu'ils assurent le passage de l'eau et des crues,
permettent la création d'une retenue:
- pérenne
- temporaire
* ceux qui sont formés d'éléments fixes et ceux qui comportent
des vannes mobiles assurant une meilleure maîtrise du niveau
du plan d'eau amont;
* ceux qui présentent une grande hauteur de retenue et ceux qui
présentent une faible hauteur. La mission a constaté des retenues
de 1 mètre à 10 mètres d'eau. Il n'y a pas dans ce domaine de
separation brutale puisqu'on passe de façon progressive de 1 à
10 mètres mais il est certain que les dispositions constructives
des ouvrages de 10 mètres de retenue diffèrent sensiblement de
celles des petits ouvrages à retenue de 1 mètre.
* ceux qui assurent l'écoulement de l'eau toujours dans la même
direction et ceux qui voient passer aussi l'écoulement dans la
direction opposée.

2.2 LES AMENAGEMENTS HYDRAULIQUES COURANTS

Le Rapport donne une description des ouvrages routiers les plus


couramment utilisés au Sahel pour la gestion de l'eau et donne leurs
avantages, inconvénients, précautions à prendre et contre-indications.
Nous nous bornerons ici à les rappeler et à donner la référence
d'ouvrages du type enquestion décrits à l'annexe 3.

Ouvrages courants
La mare (bassin d'orage): elle permet de recueillir les eaux de
ruissellement dans unbassin, avant d'évacuer le surplus dans un
cours d'eau ou dans la nappe phréatique.
Le puits perdu: c'est un ouvrage qui permet d'écouler les eaux de
ruissellement vers la nappe phréatique. Il a le même objectif que la
mare, mais il coûte plus cher et ne s'impose qu'en zone urbaine,
pour éviter les inondations.
Manuel/chapitre2

Le radier au fil de l'eau: c'est un ouvrage Autres aménagements: il en existe beaucoup, mais
économique très courant au Sahel sur les routes en général ils associent plusieurs des ouvrages types
peu circulées; lorsque les crues sont fortes, il n'est mentionnés ci-dessus. Par exemple, à Ouagadougou,
pas franchissable et interrompt la circulation on rencontre sur la route de YAKO, un radier surélevé
automobile. large qui assure la rétention de l'eau du bassin n° 1et
est doublé à l'amont d'un pont classique qui assure
Le radier surélevé avec ou sans buses/dalots et une circulation permanents des véhicules (Photo 18
sans vannes: c'est un ouvrage comparable au du Rapport).
précédent qu'on peut construire dans les rivières
dont le lit est peu affouillable. Lorsqu'il possède
des buses ou dalots il permet grâce aux buses 2.3 SPECIFICITES NATIONALES OU REGIONALES
d'interrompre moins longtemps la circulation
automobile qu'un simple radier au fil de l'eau. Il Les petits ouvrages routiers (radiers au fil de l'eau,
est particulièrement utile sur les rivières dont les dalots, radiers surélevés) sont repartis de façon
queues de crue durent longtemps. relativement uniforme dans les diverses zones
sahéliennes; par contre les ouvrages à retenue
Le radier surélevé avec dalots et vannes: ce type hydraulique varient sensiblement en nombre et en
d'ouvrage est semblable au précédent, mais des type selon les pays et les régions.
feuillures et des vannes permettent de se rendre
maître de la hauteur du plan d'eau amont. C'est un On en rencontre peu au NIGER où les débits
ouvrage courant dans les larges vallées, très peu solides et les affouillements semblent
pentues à petit bassin versant et siège de cultures souvent éliminer ce type d'aménagement.
de bas fonds (voir annexe 3, Fiches BF11 et BF22).
Au BURKINA FASO, il en existe un très grand
La route digue avec dalots/buses surélevés: c'est nombre d'une part parce que les larges vallées plates
un ouvrage très courant au franchissement des du Burkina s'y prêtent et parce que l'administration
larges vallées à moyen bassin versant. Les dalots routière a et a depuis longtemps eu la préoccupation
(beaucoup plus courants que les buses) sont de constituer des retenues d'eau.
souvent placés sur le bord de la digue là où elle
rencontre le terrain naturel. Si le sol est très Au MALI, on trouve aussi des aménagements
affouillable elles peuvent aussi être placées au routiers à retenue hydraulique, mais les
centre de la digue et munies d'un évacuateur de services routiers sont plutôt réticents à leur
crue central avec bassin de dissipation d'énergie développement.
(voir annexe 3 - Fiches BF11 et BF22).
Au TOGO, il n'existe semble-t-il qu'un seul
Le pont équipé de seuil fixe ou mobile: cet ouvrage routier à retenue hydraulique, mais son
aménagement consiste à profiter de l'obligation de histoire est exemplaire. Il pourrait server de
construire un pont situé très haut au-dessus du lit modèle pour des ouvrages de même type à
de la rivière pour maîtriser le niveau amont de construire au Nord du Bénin, de la Côte d'Ivoire
l'eau de la rivière franchie. Cet aménagement exige ou du Nigéria.
de créer un bassin de dissipation d'énergie à l'aval
et de protéger certaines berges de la retenue à l'amont En MAURITANIE, on ne peut créer de réserves
(voir annexe 3 Fiches BF19, BF25 et ML 11). d'eau permanents; les ouvrages permettent
seulement la culture de bas-fonds, une courte
Le barrage à l'amont de la route: dans ce type durée après la fin de la saison sèche, ou la
d'aménagement la route ne passe pas sur la digue maîtrise de l'eau dans les dépressions qui
du barrage, qui peut de ce fait être moins large; bordent le fleuve Sénégal.
elle passe à l'aval, suit le terrain naturel et n'a à
évacuer que les crues exceptionnelles de la rivière
sur un pont, ou même parfois un radier submers-
ible surélevé muni de dalots (voir annexe 3, Fiche
BF27 ou Photo 17 du Rapport).
3. FACrEURS ET PARAMETRES
A PRENDRE EN COMPTE

Le Rapport a considéré les facteurs et paramètres, pour permettre


d'orienter les choix des solutions dans les bonnes directions:
afic sur la route, topographies pluviométrie et hydrologie,
apports solides et corps flottants, évaporation, infiltrations, popula-
tion et besoins en eau, agriculture.
Le présent chapitre les passe en revue; il donne des renseignements
sur la façon de les obtenir, ou lorsque c'est le cas fournit les valeurs
couramment rencontrées.

3.1 TRAFIC ROUTIER

Sur les routes principales, le trafic routier est très généralement suivi
par les services routiers auprès desquels, on trouvera des
renseignements précis sur sa valeur absolue, la composition du trafic
et son évolution.
Sur les petites routes on obtient en général des renseignements
intéressants en interrogeant les villageois ou les autorités locales. On
peut également procéder soi-même à des comptages simples, mais
on prendra garde aux grandes variations journalières dues à
l'existence, certains jours, de marchés.

3.2 LA TOPOGRAPHIE

Les études topographiques du site de l'aménagement sont


généralement liées à celles du projet routier. Lorsqu'on envisage un
aménagement à retenue hydraulique, au franchissement d'une
rivière, on doit évidemment ajouter au simple lever du profil en long
et des profits en travers de la route, les études suivantes:
* surface du bassin versant qui constitue un paramètre important
de provision des crues et apports annuels liquides et solides.
Cette surface est généralement mesurée sur les cartes à des
échelles comprises entre le 1/50 000 et 1/200 000 qui couvrent la
région sahélienne. Dans les ouvrages rencontrés par la mission,
les bassins versants varient entre 4 km2 et 5 000 km2;
* forme du bas fond ou de la vallée à l'amont de l'ouvrage, dont
dépend en particulier la relation hauteur/surface/volume de la
retenue; elle est obtenue également par topographie directe et à
l'aval si on envisage des irrigations;
* profil en long de la rivière franchie en amont de la retenue et à
l'aval de l'ouvrage. De ce paramètre dépend en particulier la
vitesse de concentration des crues et la hauteur d'écoulement de
celles-ci à l'aval de l'ouvrage.
On verra dans l'étude de cas 1 (annexe 4) comment ont été menés les
travaux topographiques du site en question.

5
Tableau 3.1
DONNEES CLIMATIQU ET HYDROLOGIQUES

Valeurs de précipitations annuelles et mensuells en mm

Nbre Années
JUIN JUiE AOUT SEP MBRE OCTOBRE NOVEMBE DECEMBRE TOTAL
STATION robservation JANVIER FEVRIER MARS AVRIL MAI
PAYS

901
BURKINA OUAGA
128 227 334 212 75 13 2 1181
BOBO-DIOULAS 30 t 3 20 50 116
61 123 222 294 174 57 6 O 975
DEDOUGOU 30 2 1 8 27
908
FADA
821
KOUPELA
711
BOGANDE
40 94 176 272 147 42 4 3 800
TOUGAN 28 0 0 5 16
39 101 188 232 128 28 4 0 734
OUAHIGOUYA 28 0 0 3 Il
138 215 306 210 66 7 3 1171
BEREGADOUGOU t 12 21 70 122
92 112 180 264 164 34 5 2 912
MANGA I 5 14 39
48 98 179 226 141 29 2 1 743
YAKO 0 0 4 15
86 116 190 278 181 35 1 1 934
TENKODOGO 1 4 12 29
3 8 41 146 82 32 3 I 315
MAURITANIE ROSSO 18 O 1 0 O
BOUTILIMIT 18
16 51 110 136 58 i1 0 0 385
NIGER TAHOUA 65 0 0 1 3
14 24 21 15 5 O O 100
KANTCHARI 19 O O 1 2 8
65 139 186 93 I1S O 535
BIRNIWKONNI 35 O O O 4 33
44 133 161 71 8 O O 436
KErrA 32 O O O 3 17
128 174 225 231 257 116 18 , o 1293
TOGO LAMA-KARA 3 9 42 90
162 144 95 71 141 162 56 33 1186
AGKELOUVE 21 47 123 131
165 217 158 117 200 182 74 46 1519
PALIME 28 58 121 153
166 270 333 230 91 17 3 1297
SIKASSO 1 S 17 5
S0 114
MALI
Gestion de l'eau dans les ouvrages routiers au sahel

3.3 PLUVIOMETRIE/HYDROLOGIE
Les données hydro-climatologiques intéressant les projets d'ouvrages à
retenue d'eau concernent:
les précipitations
les apports liquides annuels et mensuels
les débits de crues.
3.3.1 Les précipitations
Les valeurs de pluviométrie sont généralement assez bien connues au
Sahel. On les trouvera au service statistique, dans les services agricoles,
ou dans les services de la météorologie nationals. Les données
intéressant les projets sont:
La pluviométrie annuelle: sa valeur moyenne et ses écarts par rapport à
la moyenne, donnent des informations intéressantes sur les apports
liquides annuels et leur variation possible d'une année à l'autre;
La pluviométrie mensuelle: elle est directement utilisable par les
agronomes pour déterminer les cultures possibles et les quantités d'eau
d'irrigation nécessaire;

Les précipitations instantanées: ce sont les quantités d'eau maximum


tombées en un temps donné (de un quart d'heure à 48 heures) pendant
une période donnée (5, 10 ou 100 ans). Elles donnent des
renseignements sur les crues à attendre dans les petits bassins versants.
Les précipitations instantanées présentent une bonne correlation avec
les précipitations annuelles.
Le tableau 3.1 donne quelques chiffres de pluviométrie moyenne
annuelle et mensuelle dans les régions sahéliennes visitées par la
mission et la figure 3.1 donne les isohyètes en zone sahélienne.

Les précipitations instantanées varient à la fois avec le temps de la


précipitation et la période de référence. On admet que la
précipitation instantanée d'une période de référence de 10 ans doit
être multipliée par les coefficients suivants pour obtenir celle d'une
autre période de référence
Coefficient pluie instantanée N ans
pluie instantanée 10 années

années 5 10 20 50 1100|
81
Manuel/chapitre3

Figure 3.1
PLUVIOMETRIE ANNUELLE ET RESEAU D'ISOHYETES

2 ihs lfir3.

t @0~~~~~~~~~~~0

. E~~~~~~~~~~~~~

Par ailleurs, la valeur des précipitations instantanées paraît corrélée, A la


pluviométrie annuelle comme le montre pour les pluies décennales de
24 heures la figure 3.2.

La figure 3.3 montre que les isohyètes de pluies journalières de


fréquence décennale décroissent du Sud au Nord.
3.3.2 Les apports liquides moyens annuals
Le coefficient d'écoulement moyen (défini comme le pourcentage du
volume d'eau écoulé par une rivière dans un site donné, par rapport à la
quantité d'eau pluviale reçue par le bassin versant) varie de moins de 1
% à 30 % selon les B.V leur dimensions, leur couvert végétal, leurs
pentes, etc.
Le tableau 3.2 donne les coefficients d'écoulements de B.V d'une superficie
variant de 1A 3 000 km2 (et meme pour le VOUROU 20 000 km2).
Le Rapport a insisté sur le fait que les apports liquides sont en général
beaucoup moins bien connus que les précipitations.
Gestion de l'eau dans les ouvrages routiers au sahel

Figure 3.2
PRECIPITATIONS DECENNALES DE 24 H EN FONCTION DE LA HAUTEUR
DES PRECIPITATIONS MOYENNES ANNUELLES

{E30 Lt---
150 _ __

70.AX1----F- i * I 14°Ze * r

;oc 300 500 700 900 1J0 1300 1500 1700


à p os te du MALI (à) KCoutiala

Figure 3.3
b a ISOHYETES
t DES PRECIPITATIONS DECENNALES DE 24 HEURES

*1 1 Ic
;TomboIctou Boren

chle 0 3000 50 0 00 10 30 50 10
__0 A _.ot u___-- /----
AI().- . - .uil Hombo _ _-

90
.* t j \-;ara-___ÉjW
*~ . * e *t... Aj±- _____ntza
______eI 1 5~~~~*ara La bezg

i,2e 0 I
10
Manuel/chapitre3

Au BURINA FASO, on a observé sur un même B.V. des coefficients


d'écoulement variant de 1à 12 à 2 ans d'intervalle; et les lavariations
pluviométrie
d'apport liquide qui résultent à la fois des variations de varient encore
annuelle et de la variation des coefficients d'écoulement
plus. Dans le Nord de la Côte d'lvoire, le Bou d'un bassin versant de 500
2 année à l'autre apporter à la retenue d'eau, 1 million ou 300
km peut d'une dans
3
millions de m . Il faut donc être extrêmement prudent et circonspect
les estimations des apports moyens annuels des cours d'eau sahéliens.

3.3.3 Débits de crue les


L'étude des crues est indispensable pour dimensionner correctement classique
ouvrages évacuateurs. Notons qu'il s'agit ici d'une investigation
routier
qui est de toute façon conduite pour préparer le projet de l'ouvrage
de franchissement.
Dans le cas général, les débits de crues sont inconnus pour un bassin
donné et ce d'autant plus que l'on s'intéresse ici à de petits bassins ver-
sants. De ce fait, on doit les estimer par analogie avec d'autres bassins
versants voisins, par le biais de diverses méthodes mises partir au point par des
à
organismes tels que C.I.E.H., O.R.S.T.O.M., ou d'autres, faut-il être sûr
d'observations sur divers bassins expérimentaux. Encore végétal,
que les bassins versants soient comparables (géologie, couvert méthodes ne
pente, taille, ...). ll convient de bien comprendre que ces
donnent que des ordres de grandeur. Afin de se mettre à l'abri de grosses
erreurs il est prudent, dans la mesure du possible, de recouperpossible ces indica-
tions, en particulier par l'interrogation du plus grand nombre
lors
d'habitants de la région; ceux-ci indiqueront les niveaux d'eau atteints
de certaines crues et il conviendra d'évaluer les débits correspondents.
La méthode CIEH (Biblio 3) utilise les paramètres physiques du bassin
versant (pente, forme) et la pluie moyenne interannuelle pour calculer le
débit décennal.
de 24
La méthode ORSTOM (Biblio 1 et 2) fait intervener la pluie décennale corre-
heures, la taille du bassin versant et le coefficient de ruissellement
spondent à la pluie décennale, avec divers autres paramètres qui peuvent
être déduits d'abaques.
Ces deux méthodes doivent être utilisées avec beaucoup de circonspection:
a) L'échantillonnage qui est à la base de ces méthodes est relativement
diversité de
restraint et peut difficilement être représentatif de l'extrêmeDe nombreux cas
situations qui caractérisent la zone Soudano-sahélienne. versants dotés de
particuliers ne sont que succinctement abordés: bassins
réseaux hydrographiques particuliers (cas notamment des réseaux
fortement dégradés ou très perméables), bassins de cultures intensives,
bassins côtiers, etc ...
b) La difficulté majeure de l'utilisateur réside dans la définition du bassin
bassins versants de référence de
versant du projet étudié par rapport aux évalués
ces méthodes: si tous les paramètres ne sont pas correctement
final
(géologie, pédologie, couvert végétal, topographies etc... ), le résultat
peut s'avérer totalement erroné.
Gestion de l'eau dans les ouvrages routiers au sahel

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NIGER LA TAIPOA 780
LA SIRRA 640 3
<BILANGA)
MANI 565 7
(LA FAGA)
TERA DARGOL 570 6
KOUNTKOUZOUT 4 17 467 18
4 0 491 30
3 1 360 7
MAGGIA 3 48 9
KE1TA 7 I 150 460 6
BAGA ZOUROU l 2 350 440 4
BADWGUICIIERt 14 824 407 11
DOGUER/AOUA 4 1 395 332
Tableau 3.2 BMIN 1r
NKOXNEN î 2 800 452
8
3
COEFFICIENT r'ERASSA 12 2 775 485 3
D'ECOULEMENT KIRCHEYA 474 424 5
RAIZELMALIOUN'
DE DIVERS B.V. KOULOU 2
3
83
22
3
KAOURA 3 3 19
B3ANIGOROU 2 17 840 5
TOGO KOUMFAB 3 96 1070 17
NAPABOUR 2 61 1070 11
KOULOUGONA 3 189 1000 12
NADJOUNDI I 21 1 050 18
MAURITANIE DIONAIA 2 11 10
SELOUMIBO 3 12 16
ourmD lI 3 12
GIIORFA 3 564 16
KADtEL 22
D1AJIBINE 3 24
notTEK 2 250 17
ECHKATA 2 149 8
BOUDAME 3 S64 13
O. ACIIIARI 280 340 1S
MALI KOUMBAKA I 3 90 600 9
KOUM1AKAI2 2 30 600 17
SINKONORI 4 10 600 16
STATION 2 2 30 >17.7
TIN-ADJAR 3 36 6
FARAKO I 68 I 150 16
KANGABA I 1 052 16
DIJTtKO 2 92 1100 13
TINKARE 2 23 600 6
DIARABOUGOU 2 21 900 5
DOUNFIN'G 2 18 1 000 13
RELLEKONI 2 120 1 200 6
KOUTIALA 2 25 950 5
KAMBO 4 10 1150 5
BARRARO 2 251 1 100 7
KIFFA 2 740 900 4
BURKINA GAGARA 2 28 15
KOGIIO 2 85 750 3
LUMBIV.A 3 182 7
OUAGAI 3 294 7
OUAGA ZATGOU 2 7 26
BAZOULE 2 13 850 3
BOULBI 3 125 8
LOURE 3 98 920 20
KOGN1IERE 3 22 750 5
MORON'ABA 3 19 850 9
ZAGTOULI 2 7 850 11
SELOGEN 3 74 900 1S
BIINDIDE 4 9 920 15
ZAI91NGA 3 15 920 15
KOURI SOUROU IO 20 110 750 8
BIOURA 105 92(3 22
TOUGAN\ 9 759 5
LOnI 12(
YAKO 5(1 744 S
(;OlJNIANA 23 933 17
12
Manuel/chapitre3

A la fin des années 70, un certain nombre de corrélations ont montré


qu'il était nécessaire de réviser ces méthodes de calcul des débits de
crue, dans la mesure où elles surestimaient les débits dans le cas des très
petits bassins et, inversement, sousestimaient ces débits dans le cas des
2 . Il est donc
bassins versants d'une superficie supérieure à 100 km
important que le concepteur effectue ses calculs sur la base des derniers
réajustements disponibles concernant ces méthodes.
Les deux figures 3.2 et 3.3 montrent, d'une part, que les crues ne sont
pas directement proportionnelles à la taille du bassin versant; d'autre
part, qu'il existe une forte diminution des précipitations décennales de
24 heures en fonction de la pluviométrie annuelle, donc du Nord vers le
Sud: les débits de crue sont donc proportionnellement moins élevés
dans les régions strictement sahéliennes du Nord de la zone d'étude que
dans celles du Sud. On a donné aussi dans le tableau 3.3 quelques
valeurs de débits de crues décennale et/ou centennale, qui montrent
l'extrême variabilité des débits, même pour des bassins versants de taille
comparable.
3.3.4 La crue de projet
C'est la crue maximale admise pour laquelle l'ouvrage est dimensionné
avec une sécurité parfaite de son fonctionnement et en particulier de
l'évacuateur de crue. On prend en compte généralement la crue
décennale pour les très petits ouvrages, lorsqu'une submersion, voire
une destruction, n'entraîne pas de conséquences graves (vies humaines,
dommages matériels importants). Pour les ouvrages les plus courants, on
prend en compte une crue de projet centennale.
On ne dispose pas en général en Afrique de mesures de débits
suffisamment nombreuses permettant de procéder à une analyse
statistique des crues. Faute d'observations, on déduit habituellement le
débit de crue centennal de celui de la crue décennale par un coefficient
multiplicateur qui est de l'ordre de 1,45 (valeur définie par G. MATON
mais reconnue maintenant comme trop faible) à 2 (recommandations en
1963 de l'Association Européenne d'Etudes d'Equipements Ruraux),
voire 3 pour les régions sahéliennes, en fonction notamment de la nature
et de la fiabilité des données disponibles. Ce coefficient majorateur peut
également être défini à partir d'une estimation de la crue centennale,
avec la méthode du gradex de GUELLOT et DUBAND (Biblio 6). On ne
doit pas oublier toutefois que les valeurs ainsi trouvées ne sont que des
ordres de grandeur: la plus grande prudence est de rigueur.
On verra plus loin, enfin, que le débit de crue maximum à évacuer, n'est
pas forcément égal au débit de crue arrivant dans la retenue et que nous
avons appelé crue de projet, car cette retenue peut produire un effet
tampon dit "écrêtage" (voir chapitre 4).
3.3.5 Bassin versant
Malgré la grande variabilité des coefficients d'écoulement, la taille des
bassins versants constitue un paramètre de base important et facile à
appréhender (voir chapitre 3) pour apprécier l'importance des apports
liquides et celle des crues. Plus le bassin versant est grand, plus la durée
de la pluie qui provoque la crue sera grande aussi.
Gestion de l'eau dans les ouvrages routiers au sahel
13

PAYS SITE BV km2 Q m3/sec Q m3sec


décennale centennale
BURKINA OUAGA 1 285 140
RETENUE 2 300 59 147
MASSILI 1 572 243 530
VOLTA BLANCHE 18 000 315 660
BOUELA 264 80 210
Tableau 3.3 WANGA 6 810 (155) 310
VALEURS DE DEBITS LEBANGA 2 300 140 230
DE CRUES GOROUOL 2500 147 210
TOUGAN 9 9 (18)
OURGOU 58 44 100
LEOUPO 22 98 149
YAKO 50 92 (184)
GOUNIANA 23 98 149
LOBI 120 115 180
LOUMBILA 2 110 (260) 520
SIRBA 3 410 460
MALI BOWARA 281 135
ZANTIE BOUGOU 1 665 175
KLELA 3 685 303
KOUORO 14 300 337
KORODOUGOU 18 325 438
TOGO KABOU 4 41 58
LORI JIGE 50 375 525
DAOHOUA 74 444 622
AGOULOUM 91 455 637
KATASAROA 104 312 437
IGOHAMANE 117 585 819
TEGUELELQUEL 157 628 879
KAORA ABDOU 234 421 589
TAMBAS 284 398 557
JEJI SAMUE 537 269 377
BADE GUICHERI 824 288 403
MAURITANIE CANGARAFA 150 50
KREMI 15 26
GORGOL BLANC 60
NIGER GUEZA 31 30
DOUNGOURAM 83 16
ALBERKARAM 72 45
KASSAMA 179 23
_________ KIRCHYA 474 58 87
Valeurs entre parentheses = estimation avec coeff'icent compris entre 1,5 et 2.
14
Manuel/chapitre3

Pratiquement, chaque bassin versant se distingue de ceux qui l'entourent


grâce à la ligne de partage des eaux. Le tracé de cette ligne se fait en
plusieurs étapes:
* repérer le site d'implantation de l'ouvrage sur la carte topographique
(IGN) ou la
* photo adrienne;
* sur l'une des rives du bassin, partir de l'extrémité de l'ouvrage et
remonter la pente perpendiculairement aux courbes de niveau (ligne
de plus grande pente) jusqu'à la crête;
* procéder de la même façon sur la rive opposée, a partir de l'autre
extrémité de l'ouvrage;
* à partir de chacun de ces deux points, suivre la ligne de crête en
amont de l'ouvrage jusqu'à ce que les deux tracés se rencontrent.
L'aire ainsi définie correspond au bassin versant de l'ouvrage considéré.
Cette surface peut être mesurée à l'aide d'un planimètre.

3.4 APPORT SOLIDE ET CORPS FLOTTANT


3.4.1 Importance et valeur des apports solides
Compte tenu de l'agressivité climatique qui caractérise la zone
sahélienne, la concentration des précipitations se traduit par une forte
érosion des bassins versants (ravinement) et des lits des cours d'eau
(sapement des berges). Les apports solides qui en résultent sont
importants et doivent être pris en compte dans les calculs d'ouvrages: ils
conditionnent la durée de vie de l'ouvrage - notamment dans le cas
d'une retenue - et donc son intérêt économique. Les valeurs d'apports
solides dépendent de nombreux facteurs et en particulier de la 2
dégradation des sols et du couvert végétal: des valeurs de 1000 tfkm /an
dans le Nord de la région n'ont rien d'exceptionnel, alors que l'apport
solide peut être parfois pratiquement nul dans le Sud. Quelques valeurs
d'apports solides sont données dans le tableau 3.4.
Tableau 3.4 - VALEURS DE QUELQUES DEBITS SOLIDES

PAYS SITE AIRE DU B.V. APPORTS SOLIDES


(KM2) TIKMI2AN

BURKINA FASO Barrage 1,2,3 à 350 333


OUAGA (37 ans)
NIAGHO 80
LEOUPO 22 72

TOGO KABOU 4 100


KOZA 20 250

NIGER AZEL (AGADES) 115


KIRCHYA 488 115
KOUNTKOUZOUT 0,06 800
GALMI 47 2100
TEGUELEGUEL 130 800
IBOHAMANE 100 4200
Gestion de l'eau dans les ouvrages routiers au sahel
15

Le volume d'apports solides est fonction, entre autres caractéristiques,


de la taille du bassin versant. Comme pour les crues, on voit l'intérêt
d'optimiser la retenue en fonction des apports solides, et donc de la
taille du bassin. Ainsi, au barrage de KABOU au TOGO (4 km2 de bassin
versant), les apports solides après 50 ans ne représenteront que 6,5 % du
volume total de la retenue.

3.4.2 Mécanisme de dépôt des apports solides


Les apports solides sont constitués d'une part de matériaux sableux ou
pierreux qui sont entraînés au
fond du cours d'eau et se
déposent dès que la vitesse
diminue - c'est-à-dire à
l'amont de la retenue, et d'autre
part de boues, particles très
fines en suspension, qui a
contraire ont tendance à se
déposer aux points bas de la / i sable
retenue c'est-à-dire à l'aval, etde s
contre le barrage (voir figure et de piares
3.4). La mission a souvent répot des boues
constaté dans les ouvrages
anciens cet envasement du
fond de la retenue au contact
du barrage. Figure 3.4
MECANISME DE DEPOT
3.4.3 Conséquences des apports solides DES APPORTS SOLIDES
Les conséquences des apports solides sont multiples:
i volume d'eau disponible: du fait du comblement des retenues, les
volumes d'eau alloués a l'irrigation et à l'abreuvement subissent
d'importantes réductions;
* sécurité des ouvrages: l'envasement des retenues diminue
sensiblement la sécurité des ouvrages, à la fois par l'augmentation de
la poussée hydrostatique (augmentation de la densité des boues), par
l'affaiblissement des caractéristiques mécaniques des ouvrages
(corrosion due aux réactions chimiques au sein des dépôts) et par les
difficultés de surveillance visuelle des ouvrages;
• laminage des crues: l'envasement des retenues fait que le volume de
la tranche de stockage des crues diminue d'année en année,
augmentant ainsi les risques de débordement en cas de crue;
* pérennité des organes annexes de gestion: par effet dynamique et
statique des éléments solides transportés et accumulés dans les
retenues, on augmente considérablement les risques de détérioration
et de blocage des organes annexes de gestion (prises d'eau, vidanges
de fond, évacuateurs de crues... );
• effets sur les infrastructures en aval: les sédiments transportés et
charriés par l'eau distribuée à partir des barrages se déposent dans
les canaux et ouvrages de gestion de l'irrigation. Il en résulte une
diminution de débit et, par conséquent, une diminution des volumes
d'eau fournis aux exploitants agricoles. Des opérations régulières de
curage sont alors nécessaires.
16
Manuel/chapitre3

3.4.4 Mesure des volumes d'apport solide


Les apports solides, comme les apports liquides varient
considérablement d'une année à l'autre et selon les conditions locales.
On peut les évaluer sur la base de mesures bathymétriques, en
comparant sur la plus grande période possible, le volume de la retenue
d'un barrage au volume lors de sa construction. C'est sur cette méthode
qu'ont été fournis les chiffres du tableau 3.4. Il s'agit là
malheureusement d'une méthode à posteriori qui n'a pas d'utilité
lorsqu'on a à étudier un projet. En pratique lorsqu'on a à projeter un
ouvrage, on se basera sur des chiffres connus de transports solides, des
bassins comparables à celui qu'on étudie.
On notera cependant que de nombreux projets expérimentaux - en
modèle réduit et en grandeur nature - tentent depuis plusieurs années
de définir la nature et la valeur de tous les paramètres entrant en ligne
de compte dans le degré d'érodabilité des terrains: pentes, types de
couvert végétal, modes culturaux, intensité pastorale, pression
démographique, etc. Ces études s'appuient largement sur l'utilisation des
S.I.G. (Systéme d'Information Géographique): chaque "couche
d'information" correspondent à un paramètre, ce procédé permet de
simuler une grande diversité de situations.
3.4.5 Lutte contre les apports solides
Il existe divers moyens de lutte contre l'érosion du bassin versant:
mobilisation globale des ressources hydrauliques en amont, mise en
oeuvre de petits barrages (retenues collinaires, seuils filtrants, etc ...
promotion d'aménagements de type "biologique" (enherbement,
reboisement, plantations d'essences rémunératrices, développement de
bosquets autour des points d'abreuvement, etc ... ), développement des
actions agropastorales, mises en défense, amélioration des techniques
culturales, remembrement des zones de bour sec (limitation de l'érosion
éolienne), etc. Ces méthodes sont délicates, coûteuses et longues à
produire leurs effets: il est donc préférable de ne pas compter sur une
réduction des apports solides lors de l'élaboration d'un projet.
3.4.6 Les corps flottants
Le Rapport explique l'origine et les inconvénients des divers corps
flottants que charrient notamment au début de la saison des pluies les
oueds de la région sahélienne. Il indique que seuls certains oueds,
présentant en général un profil en long à pente forte, transportaient de
tels corps solides.
Pour éviter leurs méfaits on peut agir sur l'ouvrage:
* les radiers submersibles au fil de l'eau ne craignent pas les corps
flottants;
* les buses ou buses arches de très grandes ouvertures laissent en
général passer les corps flottants usuels de même que les dalots de 4
m minimum de largeur et 3 m de hauteur.
Mais le plus souvent lorsqu'un ouvrage existe déjà on hésite à le
reconstruire avec des ouvertures de taille supérieure (sauf peut-être s'il a
Gestion de l'eau dans les ouvrages routiers au sahel | 17

été complétement emporté par une crue), et la solution pratique la plus


simple et la moins onéreuse consiste à construire à 50 à 100 m à l'amont
de l'ouvrage, des crayons verticaux en béton armé ancrés sur un
quadrillage également en béton armé et qui retiennent les corps flottants
et donnent aux services d'entretien routier tout le temps nécessaire pour
venir les oter, ou les brûler sur place.
Ce dispositif très efficace a été largement
mis en oeuvre au Burkina Faso. A - àh 00 mires
La figure 3.6 donne les dispositions

»
courantes d'un tel ouvrage. = O.A.

3.5 - EVAPORATION En- d. g d _


/~~~~~~~~C\ OY 13t 8e0
19 _ _
3.5.1 Types d'évaporation MCad
Sca'20 0l_ige
Dans le cadre d'un aménagement
agricole on considère d'une part B 2, 20 2»
l'évaporation à la surface des retenues
et d'autre part l'évapotranspiration des
cultures irriguées. Le présent chapitre
est relatif seulement à l'évaporation de
surface.
3.5.2 Mesure de l'évaporation 1 \
La mesure directs de l'évaporation des
nappes d'eau naturelles est difficile. CNU
On estime habituellement
l'évaporation à partir de résultats
relevés sur des bacs à évaporation,
placés dans des conditions
climatiques similaires, par mesure de
l'abaissement du niveau de la surface C
d'eau libre. Si l'utilisation de tels bacs
est très conseillée, il conviendra de
bien définir les conditions de mesure 2,00
et d'utiliser un bac normalisé, "classe
A" ou "Colorado", qui seul permet des
comparaisons valables.
le bac "Colorado" est un réservoir
de section carrée de 0,914 m de côté et ;.
de 46,2 cm de profondeur, enterré sur
36,2 cm et dont l'eau atteint au
remplissage une hauteur de 36,2 cm.
On utilise parfois un bac flottant.

* le bac "classe A" du Weather


Bureau (USA) est un bac rond de
1,219 m de diamètre (soit 4 feet) et de .....
25,4 cm (soit 10 inches) de
profondeur, dont le fond repose à 15
cm au-dessus du sol. Le niveau d'eau Figure 3.6 - Dispositif pour arrêter les corps nottants
est maintenu à 5 cm du bord.
18
Manuel/chapitre3

Ils sont en principe munis d'une


pointe à vis micrométrique dans
un puits de mesure permettant
une lecture précise.
La théorie et l'expérience montrent
que l'évaporation au bac diffère
sensiblement de celle de la surface
d'un réservoir essentiellement du
fait de plus grandes fluctuations
de température sur une masse
beaucoup plus réduite. On estime
la valeur de l'évaporation des
nappes d'eau libres en multipliant FIgr 3.7 - Bac bC0bradd`
les valeurs "bac" par un coefficient
compris entre 0,6 et 0,8. Les
valeurs de ce coefficient
habituellement considérées sont les suivantes:
- Bac "classe A': 0,7 (variable de 0,6 à 0,8)
- Bac Colorado enterré: 0,8 (variable de 0,75 à 0,85)
- Bac Colorado flottant: 0,8 (variable de 0,70 à 0,82)
Le pouvoir évaporant peut aussi être évalué au moyen de l'appareil
appelé évaporimètre de Piche constitué par un tube rempli d'eau obturé
par une pastille de papier buvard. Le
tube est placé dans un abri
météorologique auprès des Pointemdemesure
thermomètres . La signification des
mesures effectuées reste problématique
et elles ne doivent être utilisées
qu'avec la plus grande prudence pour
approcher l'évaporation des surfaces
d'eau libres. Puit2de kJs
3.5.3 - Valeurs d'évaporation en
zone sahélienne
Le tableau 3.5 donne différentes --
valeurs d'évaporation pour Figure 3.8 - Bac "Classe A"
quelques pays du Sahel.
L'évaporation mesurée est toujours supérieure à 1200 mm par an, et
dépasse parfois 5 000 mm; mais il s'agit dans ce dernier cas de
mesures d'évaporimètre Piche difficilement transposables aux nappes
d'eau libres.
3.5.4 - Mesures pour diminuer l'évaporation
Dans les zones sahéliennes l'évaporation qui peut dépasser 2 mètres
par an réduit très sensiblement les ressources en eau accumulées
dans les retenues compromettant la rentabilité des aménagements
proposés. Pour réduire l'évaporation on peut:
Gestion de l'eau dans les ouvrages routiers au sahel | 19

* interposer un film à la surface de l'eau: diverses solutions bassées


sur la mise en place d'un film mince à la surface de l'eau (huile, mazout
ou produit organique en couche monomoléculaire, microbilles de
polystyrene ... etc.) ont été testées sans donner de résultats
techniquement et économiquement intéressants jusqu'à ce jour;
* réduire la surface du plan d'eau: en fonction de la topographic du
site aménagé, on peut installer des contre-digues limitant l'extension
des zones d'eau peu profonde et améliorer ainsi le rapport volume/
surface du réservoir;
* mettre en place des brise-vent: il peut s'agir soit de talus en terre de 5
à 6 m de hauteur, soit de rideaux d'arbres, disposés
perpendiculairement à la direction des vents dominants;
* optimiser la gestion de l'eau dans le réservoir: dans les zones à forte
évaporation, le stockage interannuel est généralement impossible. Il
est préférable de limiter le stockage au minimum, en fonction des
besoins, et de procéder dans la mesure du possible à une gestion "au
fil de l'eau": plutôt que de perdre l'eau par évaporation, il vaut
mieux l'utiliser de façon productive. Seul le surplus est stocké. Le
réservoir joue principalement un rôle "tampo"'.

Tableau 3.5 - VALEURS DE L'EVAPORATION ANNUELLE AU SAHEL

PAYS SITE MESURE EVAPORATION


(mm)

BURKINA FASO OUAGADOUGOU bac classe A 3005


OUAHIGOUYA piche 2386
LAC DE BAM piche 4818
LAC DE BAM bac colorado 4636
LAC DE BAM bac classe A 5402
LAC DE BM mesure directe 2247
FADA N 1GOURIMA bac classe A 1256
TOGO KABOU bac colorado 2409
MANGO bac classe A 2758
MANGO piche 2025
NIGER BIRNI NKONNI bac orston 3000
NIAMEY piche 3737
MALI DOUNFING bac orston 2400
SIKASSO piche 1311
MAURITANIE BOUTLIMIT piche 5088
ROSSO piche 3246
TCHAD DIONABA bac orston 3500
BOL DUNE bac 1 m2 (sol nu) 3298
BOL MATAFO bac 1 m2 (sol nu) 3037
N'DJAMENA bac 1 m2 (pelouse) 2160
N tDJAMENA bac lm2 (sol nu) 2535
BA IILI bac 1 m2 (sol nu) 2053
BELEDJIA bac 1 m2 (sol nu) 1999
RCA BANGUI bac 1 m 2 (sol nu) 1380
20
Manuel/chapitre3

3.6 INFILTRATIONS

Les infiltrations peuvent se produire à trois niveaux:


- à travers l'ouvrage (digue),
- dans la retenue (cuvette),
- le long des fondations (interface ouvrage/sol).

Elles ne sont jamais nulles. Dans le cas d'un barrage destiné au stockage,
elles doivent être assez faibles pour permettre la création d'une réserve
d'eau; dans tous les cas, elles ne doivent pas, par renardage, mettre en
danger l'existence de l'ouvrage. Ce danger n'est pas théorique; au cours
de son étude la mission a rencontré un ouvrage dont vingt mètres de
digue avaient été emportés par renardage et qui était en cours de
réparation.

Il faut donc évaluer, de la façon la plus précise possible, les valeurs


d'infiltration:
- par mesure directe des perméabilités au laboratoire;
- par mesure in situ (essais LEFRANC, LUGEON, mesure des
vitesses de filtration...);
- par évaluation en fonction de la lithologie;
- par observations de terrain;
- par analogie avec des retenues et ouvrages voisins.

L'infiltration est fonction de l'étanchéité globale de la cuvette. Les infil-


trations dans la digue et les fondations peuvent être estimées de façons
relativement précises avec les modèles mathématiques du type SEEP par
exemple où l'on introduit les valeurs de la perméabilité des terrains
naturels et des diverses parties de la digue; ces modèles permettent
également de voir l'incidence d'un noyau étanche, parafouille ou
palplanches, sur les infiltrations et de déterminer leur profondeur. Ces
calculs peu coûteux doivent être faits même pour des ouvrages comme
ceux étudiés ici, dès que la hauteur de retenue dépasse quelques mètres.
Les règles trop simplistes, comme la règle de LANE (Biblio 8) ne doivent
être utilisées seules qu'en cas de nécessité absolue; la systématisation
des calculs permise aujourd'hui par les logiciels informatiques est
largement préférable et éviterait bien des erreurs de conception pour des
ouvrages relativement coûteux.

Les procédés visant à diminuer les pertes par infiltration sont limités,
très coûteux et pas toujours compatibles avec la qualité de l'eau requise
pour l'usage envisagé (eau d'abreuvement notamment): mise en place
d'une couche compactée de matériaux imperméables (argiles), d'un film
plastique, d'une émulsion bitumineuse, de bentonite, etc.

3.7 POPULATION ET BESOINS EN EAU

Le Rapport indique les quantités d'eau à prendre en compte dans le


projet. On les rappelle ci-après:
Gestion de l'eau dans les ouvrages routiers au sahel
| 21

* besoins humains: de 10 à 40 litres par jour en fonction


d'accès à la ressource. Ces chiffres tiennent compte de la facilité
besoins: boisson, cuisine, hygiène, lavage. Dans les de tous les
projets,
retenir en première approximation 20 litres/habitant/jour; on peut
. troupeaux:
- bovin: 30 à 40 1/jour (50 1/jour par adulte dans
les
sahéliennes, au moment des plus fortes chaleurs), conditions
- petit ruminant (ovin, caprin): 3 à 4 1/jour.
En pratique le point le plus délicat est la détermination
et des troupeaux concernés. de la population

Pour la population, deux éléments de base sont


à considérer:
* l'effectif de population qui n'a pas accès à une ressource
suffisante d'eau
par toute autre dispositif d'alimentation (source, puits, forages,
* la distance de la ressource (existante ou potentielle): etc...);
exceptionnels, on considère que la distance limite sauf cas
ressource ne doit pas excéder 5 km. ll faut donc estimerd'accès a la
tion résidant à un maximum de 5 km de la retenue la popula-
envisagée.
Pour les troupeaux on prend en général ceux qui
population concernée. Il est prudent cependant appartiennent à la
cas et si des besoins supplémentaires dus à des de vérifier si c'est bien le
troupeaux de passage ne
doivent pas être pris en compte.
Les populations humaine et animale doivent être
des derniers recensements ou enquêtes connus et estimées en fonction
période de l'ordre de 20 ans; on ne doit cependant projetés sur une
souvent, les routes provoquent des mouvements pas oublier que
accroissement démographique plus important desde populations et un
voisins, donc l'augmentation correspondante des villages et villes
DAPAONG (Nord TOGO) a vu l'augmentation de besoins en eau. Ainsi,
avec la construction de la route LOME-BURKINA:population suivante
10 000 habitants en 1970
+ 5 % par an
17 000 habitants en 1981
+ 6,4 % par an
28 000 habitants en 1989

3.8 BESOINS EN EAU POUR L'AGRICULTURE


Le Rapport explique ce que sont l'aptitude culturale
l'irrigation d'un sol. et l'aptitude à

La recherche agronomique définit pour chaque culture


qui est nécessaire pour assurer une végétation normale la quantité d'eau
pendant son cycle végétatif (par exemple, au total de la plante
pour une culture de sorgho), ainsi que la répartitionde l'ordre de 500 mm
le temps. Si la pluie n'a pas une bonne probabilité de ces besoins dans
mois la quantité d'eau souhaitable, il faut avoir de fournir mois par
recours à l'irrigation.
22
Manuel/chapitre3

aux besoins de
Les besoins en eau des cultures sont calculés en ajoutantpourcentage
la plante (dits besoins d'évapotranspiration), un certain
et la
tenant compte de l'efficience de l'irrigation (pertes dans l'amenée en
distribution, inégalité de la répartition sur la parcelle, percolation
profondeur). On peut aussi avoir à y rajouter une certaine quantité d'eau
pour lessiver le sel, si le sol est naturellement salé (ou peut le devenir),
ou s'il y a un risque de salinisation par la qualité de l'eau amenée.

Le calcul des besoins en eau implique les étapes suivantes:


* calcul de l'évapotranspiration par culture: en général ond'un se base sur une
formule tenant compte des paramètres climatiques, et coefficient
par culture. Le calcul est fait en général par mois ou par quinzaine;
de
* calcul de l'évapotranspiration moyenne par hectare, en fonction
la répartition des cultures envisagée; ne s'évapore);
* calcul de la pluie efficace (celle qui ne ruisselle pas nimultiplie par le
* par différence on a le besoin en eau du champ,indiqué qu'on
coefficient d'efficicence de l'irrigation comme plus haut.

Chaque aménagement et chaque région implique desetdonnées calcul


spécifiques à demander aux agropédologues locaux un calcul des
particulier. A titre d'exemple on trouvera à l'annexe 5 un
de Dapaong (Togo) et à l'annexe 4
besoins en eau dans le périmètre
l'étude des besoins en eau dans les 2 cas présentés.

Les cultures maraîchères sont souvent appréciées, surtout à proximité


de main d'oeuvre, elles permettent de
des villages. Grandes utilisatrices besoins
satisfaire le plus grand nombre d'attributaires pour leurs
familiaux ou la commercialisation. Elles exigent en général un apport
3
annuel de l'ordre de 4 000 m /ha soit 400 mm/an.
4. FON,CrIONNEMENT HYDRAULIQUE
DE L AMENAGEMENT

ous abordons dans ce chapitre les problèmes des débits


d'écoulement à prévoir dans les ouvrages et pour les
aménagements à retenue hydraulique, le phénomètre
d'écrêtage des crues par la retenue, et le bilan hydraulique global
de l'aménagement.

4.1 DEBIT D'ECOULEMENT SUR LE SEUIL


4.1.1 Les divers cas rencontrés
Les régimes hydrauliques rencontrés dans les ouvrages objet de
Manuel sont de divers types: ce

Le premier est l'écoulement naturel que l'on rencontre dans les


oueds à l'amont ou à l'aval des ouvrages et même sur l'ouvrage
lorsqu'il s'agit d'un radier au fil de l'eau épousant la forme
du
profil en travers de la riviére. Cet écoulement obéit à la formule
de Manning-Strickler, dont on trouvera le détail à l'annexe 2.1.

Le second est le régime dont le débit est conditionné par le


niveau amont de la retenue d'eau au-dessus du seuil, qui estseul
alors
un seuil déversant.
Le troisième est le régime en charge dans lequel l'écoulement
est
limité à la fois par le seuil et par la partie haute de l'aménagement
(arête supérieure d'une buse ou dessous du tablier d'un pont).
Le débit écoulé est évidemment fonction d'abord des dimensions
du seuil et de la hauteur d'eau à l'amont. 11 est parfois aussi
fonction du niveau aval (voir ci-après régime dénoyé).

Pour les seuils déversants le premier niveau critique à considérer


est celui du seuil No au-dessous duquel aucun écoulement ne
produit. Dans le cas des ponts et dalots un deuxième niveau se
critique Ni est celui qui correspond à la saturation du dalot et
son fonctionnement en charge au moins sur une partie de sa à
longueur (voir figure 4.1).
Nl
_L * Une-1 autre distinction est à faire pour les
- -_ seuils déversants épais entre régime noyé et
-==__-
- régime dénoyé: ce dernier est celui dans
_ _ _ 0_.
_ _ - - lequel le débit d'écoulement est insensible
_-~ au niveau d'eau à l'aval de l'ouvrage.
-__ | - ~_ ~ _ _noyé
Le - régime ; 4 ~est~ au contraire celui où le
"._
débit écoulé sur le seuil dépend aussi du
------- niveau aval. Le niveau aval résulte des
conditions d'écoulement de la rivière, à
l'aval de l'ouvrage (profil en long, profil en
Figure 4.1: Régime libre et régime en charge travers végétation etc.). On admet que

23
24
Manuel/chapitre4

~~~~ ~~~~~ ~~~~~ ~~Hav


Ham __ _ ___

Figure 4.2- Régimes libres dénoyés

l'écoulement est dénoyé tant que Hav < O 8 Ham mais est noyé dans
le cas contraire (voir figure 4.3).
4.1.2 Régime libre dénoyé
C'est le cas le plus courant; c'est presque toujours le cas des ouvrages
à radier submersible; mais c'est également le cas de la plupart des
ouvrages à pont ou a dalots; la cote du dessous de poutre y est en
effet généralement établie à un niveau tel que le déversoir ne
fonctionne jamais en charge, même pour la crue de projet.

En appelant H la différence de hauteur entre No cote du seuil du


déversoir et NR la cote du plan d'eau de la retenue à une grande
distance du seùil (voir figure 4.4), le débit d'écoulement répond
toujours à une formule du type:
(1)Q = KL LH 3/2 g 1/2avec: 2
g accélération de la pesanteur (9,81 m/sec )
L largeur utile du seuil
KL coefficient de forme sans dimension qui dépend de
___________

la forme du seuil et de ses bords, mais qui est en aHav


général voisin de 0,4 H

On trouvera à l'annexe 2.2 les valeurs à utiliser dans les


principaux cas courants.
4.1.3 Régime libre noyé
C'est un cas qui se rencontre fréquemment sur les seuils Figure4
amovibles lorsque le batardeau est très peu élevé ou même
absent. Les débits répondent à des formules du même type que les
précédents, mais il faut y adjoindre un coefficient réducteur R dont le
lecteur trouvera quelques valeurs à l'annexe 2.2.
Gestion de l'eau dans les ouvrages routiers au sahel
| 25

4.1.4. Régime en charge noyé ou dénoyé


La formule de Bemouilli conduit à une expression H
du type:

(2) Q = Kc Lh gg (Ham - Hav) - P


formule dans laquelle:
- - - -

- L et g ont la même signification que dans la formule (1)


- Ham et Ham ont la même signification qu'au para-
_ - t
graphs 4. 1. 1. ..........
- h est la hauteur de la conduite soit Ni - No (voir
paragraphs 4. 1. 1.)
- Kc est un coefficient d'écoulement sans dimensions
qui dépend, entre autre, des formes d'entrée du conduit Figure 4.4 - Ecoulenwnt sur un seuil épais
- P (exprimé en hauteur d'eau) représente l'ensemble des
pertes de charge et dépend des formes et longueur de la
conduite et de la rugosité des parois.
Biblio 5 et 6 donnent les méthodes de calcul des débits correspondents.

4.2 DEBIT D'ECOULEMENT DES PRISES D'EAU

Ces ouvrages fonctionnant toujours en charge, toutes choses


par ailleurs leur débit maximum est proportionnel à la racineégales
de la difference de hauteur d'eau entre l'amont et l'aval de carrée
la retenue
ou si la sortie est à l'air libre à la hauteur d'eau amont au dessus
niveau de la prise d'eau (voir figure 4.5); les formules classiques du
l'hydraulique dans les tuyaux de
en charge peuvent lui être
appliquées; mais le débit est - _ _ -
surtout réglé par l'ouverture -
des vannes de la prise d'eau. -H

Le débit des prises d'eau a un - -


rôle relativement mineur --

dans le fonctionnement
hydraulique de l'ouvrage.

4.3 L'ECRETAGE DES CRUES


Le phénomène d'écrêtage des crues Figure 45 - Ecoulement dans une prise d'eau
résulte de la réduction du débit maximum de crue qu'on observe
entre le débit d'entrée dans la retenue d'eau à l'amont de la retenue
le débit sortant de l'ouvrage; il provient de l'accumulation et
d'une
partie des eaux de crue dans la retenue. On peut le caractériser
ratio: par le

débit d'entrée - débit de sortie


débit d'entrée
26
Manuel/chapitre4

Lorsque le bassin est vide et la crue très faible toute l'eau de la crue
reste dans la retenue et l'écrêtage est égal à un; mais l'écretage qui
nous intéresse est celui qui correspond à la crue de projet (voir
paragraphs 3.3.4.) celle à partir de laquelle sont dimensionnés les
diverses parties de l'ouvrage.

Le calcul de l'écrêtage de la crue de projet est faite en se plaçant dans


le cas le plus défavorable, celui où la retenue est déjà pleine lors de
l'arrivée de la crue.

On calcule alors à partir de la courbe des débits de crue en fonction


du temps, quelle est heure par heure ou même (notamment si l'on
dispose d'un logiciel adapts), à des intervalles de temps plus courts,
la hauteur d'eau de la retenue au dessus du seuil, en écrivant qu'au
cours de l'intervalle de temps considéré la quantité d'eau accumulée
dans la retenue est la difference entre le volume d'entrée et le volume
évacué par le déversoir pour la hauteur d'eau H atteinte au début de
l'intervalle de temps considéré; au cours de cet intervalle de temps la
courbe hauteur/volume de la retenue permet de calculer la variation
du niveau H. On obtient ainsi heure par heure à partir de la courbe
des débits de crue et de la courbe hauteur/volume de la retenue:
- les hauteurs d'eau dans le retenue,
- les débits sortants.

On trouvera dans l'étude du cas de D. (annexe 4) les calculs correspondents.

Si l'on a fixé le niveau No du déversoir et que l'on cherche à


optimiser la largeur de seuil on répète le calcul d'écrêtage pour
plusieurs largeurs de seuil; le prix des aménagements correspondents
(digue et dvacuateur) sont calculés pour les diverses largeurs de seuil
étudiées. La largeur du déversoir est évidemment choisie pour rendre
minimum le prix total de l'ouvrage (déversoir et digue). Si le barrage
présente une grande surface de retenue comparativement à l'intensité
de la crue de projet, cela favorise évidemment un grand écrêtage;
mais il ne faut pas croire que les écrêtages soient toujours élevés,
notamment pour les forts débits.
Quelques exemples déjà donnés dans le Rapport montrent
l'importance très variable de l'écêtage dans les retenues (voir tab.4.6).
Seuls les petits B.V. présentent des écrêtages intéressants. Dès qu'on se trouve
avec un B.V de plus de 20 km2 les écrêtages ne sont pas significatifs.

4.4 BILAN HYDRAULIQUE/GESTION DE LA RETENUE


Le bilan hydraulique de l'aménagement dépend:
- des apports liquides dans la retenue (Q entré - Q déversé)
- des pertes (infiltration, évaporation)
- des apports solides
- de la consommation en eau escomptée.
Gestion de l'eau dans les ouvrages routiers au sahel
27

PAYS SITE AIRE DEBIT DEBIT ECRETE


B.V ENTRANT SORTANT (%)
(Km 2 ) (m3 /s) (m 3 /s)
BURKINA TOUGAN 9 18 O 100
le NATIABOUANI 73 115 106 8
BOURA 125 54 57
LEOUPO 22 149 143 4
GOUNIANA 23 149 107 28
YAKO 50 169 31 8
LOBI 120 180 145 19
OUAGA2 73 349 235 33
TOGO KABOU 4 58 13 78

Tableau 4.6 - Ecrêtage de crues dans divers ouvrages

Le bilan s'effectue mois par mois en général au micro-ordinateur, sur


programmes spécifiques ou sur tableur, à partir d'une série
hydrologique la plus longue possible, ou en cas de projet nouveau
lorsqu'on ne possède aucune donnée hydrologique suivie de longue
durée, à partir d'une série de débits mensuels simulés en partant des
valeurs des débits moyens mensuels et de leurs écarts type.
Le bilan de l'aménagement est très couramment opéré par les
agronomes pour les barrages à objectif agricole; il permet de
déterminer de façon plus précise que par un seul bilan annuel
moyen, les types de culture et suppléments de production possible;

L'exemple fourni en annexe 5.1 concerne le casier de DAPAONG (au


Nord TOGO) et a pour objet le calcul des besoins en eau des cultures.
L'exemple fourni en annexe 5.2 concerne le barrage de NAFOUN dans
le Nord de la COTE D'IVOIRE, où les calculs ont été faits sur une
série hydrologique réelle de 37 années et montrent dans quelle
mesure la retenue (compte tenu de son évaporation et de ses fuites)
permet la culture de riz. On constate que la retenue permet
l'irrigation de 400 hectares de riz, sur deux cycles, les besoins étant
satisfaits 86% du temps (en années).
L'étude du bilan hydraulique permet de mieux cerner la dimension
du projet et peut conduire dans certain cas à relever le seuil du
déversoir et augmenter le volume de la retenue. Il permet en outre
dans le cas de périmètres agricoles liés à l'aménagement, de mieux
préciser les règles de gestion de la retenue.
5. CHOIX DES SOLUTIONS

5.1 INTRODUCTION

Le choix de la solution à retenir pour la gestion de l'eau,


résulte comme pour tout projet d'équipement d'une étude
économico-technique dans laquelle on met en balance les
coûts d'investissement, d'entretien et de gestion d'une part, et
les
avantages (positifs ou négatifs) économiques d'autre part.
On a dans le Rapport donné un certain nombre d'indications sur
les solutions les mieux adaptées aux paramètres locaux et à
l'environnement du projet, ce qui permet, avant tout calcul précis
de coût d'investissement ou d'avantages économiques, d'orienter
déjà le projet vers les bonnes solutions techniques.
Dans le présent Manuel, on donne des précisions sur les coûts
les détails techniques spécifiques qui doivent permettre de et
chiffrer et mener à bien les études économicotechniques
détaillées et les choix définitifs.

5.2 LE COUT DES TRAVAUX


Le coût d'investissement est un paramètre essential de choix. Il
décompose en: se
- coût des études,
- coût des travaux,
- coût du contrôle des travaux.

Nous n'examinerons ici que le coût des travaux, qui représente


la
plus grande part du montant total et auquel on peut toujours
rattacher en première approximation le prix des études (3
à 5 %)
et celui du contrôle (6 à 8 %).
L'exécution d'un chantier de construction requiert la mobilisation
d'un ensemble de moyens de production qui lui est propre, sans
les circonstances soient reproductibles d'un chantier à un autre. que

Les coûts réels ne sont connus avec exactitude que lorsque les
travaux sont complètement terminés.

Les facteurs provenant des conditions naturelles de site


interviennent largement sur les coûts:
* la qualité des sols agit sur les coûts de terrassement (nécessité
de tranchées d'ancrage, perméabilité des matériaux de
remblai) disponibilité de matériaux pour filtres ou protections
de talus),
* les caractéristiques géométriques de la cuvette influent sur le
volume d'eau stocké pour une hauteur de retenue déterminée.
De même, le coût d'un franchissement de talweg est fortement
influencé par le volume global du remblai, fonction du carré
de la hauteur totale.

29
30
Manuel/chapitre5

Les prix unitaires de travaux à l'entreprise sont calculus par l'Entrepreneur à


partir des informations contenues dans le dossier d'appel d'offres,
complétées par la connaissance qu'il a lui-même du terrain.
L'incertitude sur le prix de revient final dépend de nombreux facteurs:
* volume du projet: plus le projet est important, mieux
s'amortissent les charges fixes;
* localisation géographique du projet: les prix sont alourdis par les
coûts de transport, dus à l'éloignement des zones
d'approvisionnement;
* qualification de la main-d'oeuvre;
* adaptation des techniques à mettre en oeuvre aux foumitures et
au savoir faire locaux.
L'Entrepreneur calcule le coût total du projet à partir d'une estimation
des quantités de travaux, des moyens de production à mettre en
oeuvre, et d'une évaluation des frais indirects (frais indirects de
chantier, frais généraux, aléas et bénéfices). La démarche est du
identique pour des travaux réalisés en régie. L'estimation détaillée
au cas
coût des travaux résulte ainsi d'une analyse globale du projet,
par cas.
Les ordres de grandeur des prix unitaires moyens (tableau 5.1),
relevés dans plusieurs pays sahéliens à partir de marchés de travaux
ou d'analyses de prix effectuées lors des études, permettent une
évaluation sommaire. Des données plus précises devront être en
recherchées chaque fois qu'une étude est entreprise mais les prix
question qui sont apparus relativement homogènes d'un pays a
l'autre, ont permis de comparer diverses solutions et de chiffrer les
études de cas.
On met en garde les projeteurs d'utiliser les prix du tableau 5.1etpour
1991
leurs projets. Ce sont des prix de marchés exécutés entre 1984 ont été
(voir annexe 6). Avec la dévaluation du FCFA en 1994, ces prix
fortement bouleversés.

5.3 VALEURS DES AVANTAGES ECONOMIQUES A INTRODUIRE DANS


L'ETUDE DE FACTIBILITE

On a expliqué dans le Rapport comment devrait être menée l'étude


on
économicotechnique de factibilité. Dans le présent chapitre,les
donne quelques chiffres, où l'on explique comment obtenir
chiffres à utiliser dans une telle étude.
5.3.1 Coût d'opération des véhicules
Dans beaucoup de pays, les services routiers peuvent fournir les
tableaux standard de prix d'opération des véhicules, qui leur servent
à comparer les projets sur une base homogène.
Gestion de l'eau dans les ouvrages routiers au sahel 31

Tableau 5.1 Prix unltaires moyens au Sahel

Coût de construction Unité Francs CFA $ EU


1992
Terrassements
nettoyage, débroussaillage m2 30 0.1
préparation de l'emprise m3 300 1.2
remblai pour digue m3 1 500 6
matériau imperméable pour le noyau m3 2 000 8
sable pour drain m3 6 000 32
latérite pour drain m2 8 000 24
perré non maçonné m2 8 000 32
perré maçonné sur talus m3 15 000 60
enrochements de protection m3 6 000 34
déblai mis en dépôt m3 800 3.2
déblais au ripper m3 2 000 8
déblais à l'explosif m3 6 000 24
Revêtement
couche de roulement en latérite m3 2 800 11.2
engazonnement/enherbement m2 1 200 5
géotextile 300 gr/m2 m2 2 000 8
gabions m3 25 000 100
Ouvrages en béton/maçonnerie
maçonnerie m3 60 000 240
béton (350 kg de cimentlm3) m3 75 000 300
béton (250 kg de cimentlm3) m3 70 000 280
béton cyclopéen (200 kg de ciment/m3) m3 60 000 240
fouilles en terrain meuble pour ouvrages m3 2 000 8
fouilles en terrain rocheux pour ouvrages m3 8 000 33
coffrage m2 6 000 24
joint de caoutchouc pour étanchéité ml 30 000 120
acier à béton kg 600 2.4
Note: ajouter 10 à 20 % pour les installations de chantier
Note: ordres de grandeur de prix observés en 1992 avec 1 U E.U. = 250 Francs CFA
Note : coût annuel d'entretien (permanent+ périodique) évalué à 5 % du coût de
construction
32
Manuel/chapitre5

Dans le cas où ces données sont absentes, on aura intérêt à utiliser le sous-
modèle coût d'opération des véhicules du modèle HDM3 (voir glossaire).
Ce sous-modèle permet de calculer les prix d'opération des véhicules
en fonction des prix d'achat, du prix des carburants et lubrifiants et
du prix de la main d'oeuvre.
Dans le problème du choix entre un ouvrage à circulation permanente et
un ouvrage à solution intermittente, le calcul précis des avantages exige
en général de donner une valeur au temps des passagers.
La valeur du temps des passagers est une notion complexe qui peut
être abordée sous l'aspect individual (valeur attribuée par les usagers
à leur temps) ou collectif (valeur du temps pour la collectivité). On
renvoie à Biblio 2 pour la discussion de ce paramètre mais on
rappelle que, contrairement à ce qui se passe dans les pays
industrialisés où les investissements routiers ont souvent pour but
principal de permettre des gains de temps aux passagers, ceux-ci ne
représentent généralement qu'une faible part des avantages apportés
par les travaux routiers dans les pays du Sahel. Il peut donc être
judicieux, conformément à une recommandation de la Banque
Mondiale, de faire le calcul éconon-ique sans tenir compte de la
valeur du temps des passagers et de prendre seulement celle-ci en
compte dans un calcul de sensibilité.

5.4 LES BONNES DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES


Un certain nombre d'entre elles sont récapitulées dans le Rapport.
Dans le présent Manuel, on donne des renseignements
complémentaires plus précis que ceux du Rapport, permettant ainsi
d'établir un réel projet d'exécution.

5.4.1 La digue
5.4.1.1 Conception générale
Par rapport à un remblai routier sans présence permanents d'eau, les
contraintes qui influent sur la conception des remblais sont:
- les infiltrations,
- le batillage.
On peut distinguer plusieurs types d'ouvrages:
DIGUE EN TERRE HOMOGÈNE. La digue en terre homogène est constituée d'un
massif en terre compactée imperméable, muni d'un dispositif de drain
dans sa partie aval et d'une protection contre le batillage en amont. Cest
l'ouvrage le plus courant, et le plus proche d'un remblai routier.
DIGuE À NOYAU. Parfois, l'hétérogénéité des matériaux disponibles sur
place ou leurs caractéristiques géotechniques ne permettent pas
d'envisager une digue homogène étanche.
Gestion de l'eau dans les ouvrages routiers au sahel | 33

Protection afmt , \Dr ain

\ Tran*«cdanc«aae

Figure 5.1 - Barrage homogène

Dans ce cas, on peut concevoir un ouvrage zoné où la fonction


d'étanchéité est assurée par un noyau imperméable (matériaux
argileux). Des recharges de matériaux plus grossiers assurent le
maintien du noyau et la stabilité mécanique de l'ouvrage.
Les annexes 3 et 4 présentent plusieurs exemples de telles digues.

Ebç!mare Permnxabe ,

Figure 5.2 - Barrage à noyau central

5.4.1.2 Infiltrations à travers la digue


Les infiltrations dans la digue et les fondations peuvent être estimées
de façon relativement précises avec le modèle SEEP par exemple.

Ces modèles peuvent également permettre de simuler un noyau étanche,


une tranchée d'ancrage ou même un rideau de palplanches, de mesurer
leur impact sur les infiltrations et de dimensionner leur profondeur.
34 I
Manuel/chapitre5

Ils fournissent des indications satisfaisantes sur les réseaux


d'écoulement à travers le corps de la digue et sa fondation, les débits
de fuite et les pressions interstitielles, pour autant que les données
correspondantes proviennent d'une étude géotechnique détaillée.
5.4.1.3 Stabilité des talus/phénomène de "renard"
Les infiltrations produisent des forces d'entraînement des grains du sol,
qui diminuent la stabilité des talus. Elles doivent être prises en compte.
La circulation d'eau dans le massif peut également mettre en danger
la stabilité de l'ouvrage, en amorçant un phénomène de "renard".
Dès le moment où le gradient hydraulique (perte de charge par units de
longueur d'écoulement, mesurée le long de la ligne de courant) dépasse
la valeur critique i/w, rapport du poids volumique du terrain immergé au
poids volumique de l'eau, les grains du sol sont entraînés.
Il se forme un petit tunnel où la circulation d'eau augmente. La longueur
de percolation diminue, et le gradient hydraulique moyen augmente.
Le phénomène a tendance à s'amplifier et s'accélérer, jusqu'à ce que le
renard débouche dans la retenue amont. Le risque est d'autant plus
grand que les grains sont plus petits et que la cohésion est moins forte.
L'analyse fine du phénomène peut être faite au moyen de logiciels
permettant de tracer le réseau des lignes d'écoulement dans la digue
(comme SEEP, mentionné plus haut), qui permet de mettre en
évidence les zones où les gradients hydrauliques sont élevés, et donc
où les phénomènes de renard peuvent survenir. Il convient alors de
disposer des filtres pour évacuer l'eau en retenant les grains du sol.
La pente des talus de la digue doit être dimensionnée de telle façon
que les gradients hydrauliques restent faibles.
En l'absence d'étude fine, on peut en toute première approche utiliser
la règle de LANE, qui exprime la condition pour qu'un renard ne se
forme pas.
Elle s'écrit: Lv + 1/3 Lh > cH
Avec:
Lv = longueur des cheminements verticaux
Lh = longueur des cheminements horizontaux
H= hauteur d'eau à l'amont
c = coefficient dont les valeurs minimales varient suivant le terrain
Gestion de l'eau dans les ouvrages routiers au sahel
35

Nature du terrain c
Sables fins et limons 8.5
Sables fins 7
Sables moyens 6
Gros sables 5
Petits graviers 4
Gros graviers 3
Mélange de graviers et gros galets 2.5
Argile plastique 3
Argile consistante 2
Argile dure 1.8

5.4.1.4 Partie haute de la digue


LARGEUR. Dans le cas d'une digue seule (sans route), la largeur
minimale de la crête de digue doit être de 3.0 m afin de permettre le
compactage et l'utilisation des engins de chantier. Lorsqu'une route
emprunte la crête de la digue, le profil en travers de la route doit être
conservé.
PENTE TRANSVERSALE. Une digue est toujours revêtue à l'amont, pour
protéger le massif de l'érosion due au batillage. L'évacuation des eaux
en provenance de la créte de talus sera donc de préférence assurée
vers l'amont de la retenue, en utilisant un profil en travers à pente
unique vers l'amont.
Lorsque la largeur en crête est supérieure à 3 m (route en crête),
l'utilisation d'un profil en toit est possible. Les eaux qui sont rejetées
vers l'aval doivent être recueillies et transportées jusqu'au pied du
talus aval par des dispositifs empêchant toute érosion du talus
(descentes d'eau en tuiles, demi-buses,...).
Le revêtement en tête de digue sera soit celui qui est nécessaire pour
assurer une structure de chaussée convenable (cas de la route), soit
au moins un graveleux de bonne qualité sur une épaisseur minimale
de 20 cm.
Dans le cas d'une digue ne supportant pas de route, ce revêtement a
pour but de protéger la crête du talus de l'érosion qui ne manquera
pas de se produire sous le passage des piétons et des troupeaux.

5.4.1.5 Pente des talus


La pente des talus résulte de l'analyse des conditions de stabilité
mécanique du massif et de ses fondations. Afin de déterminer la
pente des parements, on se donne une pente qui paraît optimale
compte tenu de la nature des matériaux, et on vérifie par une étude
de stabilité que la àcurité suffisante est obtenue.
36
Manuel/chapitre5

A titre indicatif, le tableau ci-après donne quelques valeurs qui doivent


être confirmées par une étude de stabilité.

Hauteur de la digue Type de digue Pente des talus


(en m) (V/H)
H<c3m 1/2 1/1.5
3 <H< 5m homogène 1/2.5 1/2
à zones 1/2 1/2

Le calcul de stabilité du talus doit être effectué dans plusieurs conditions:


- talus amont, vidange rapide,
- talus aval, écoulement permanent.
De nombreux logiciels de calcul de stabilité permettent l'étude de ces
talus au moyen des méthodes de Fellenius ou Bishop (rupture circulaire)
ou suivant des schémas de rupture non circulaires.
Les valeurs habituelles minimales des coefficients de sécurité sont:

Talus Condition Valeur mini et coefficient de


sécurité (Fellenius)
amont vidange rapide 1.5
aval écoulement permnanent 1.6

5.4.2 Les Protections


5.4.2.1 Protection des talus amont
La protection des talus amont doit être assurée pour éviter
l'entraînement des matériaux par les vagues qui agitent le plan d'eau à
sous l'effet du vent, ou des courants parfois violents qui se produisentde
l'entrée de l'évacuateur de crues ainsi que par l'écoulement des eaux
pluie lorsque la retenue est vide.

e Enrochement

:.o..=- -;O e2 Filtre

Figure 5.3 - Protection en enrochement


Gestion de l'eau dans les ouvrages routiers au sahel
| 37

A) PROTECTION PAR ENROCHEMENT.


Les dimensions de l'enrochement
dépendent de la hauteur des vagues et de leur vitesse de propagation.
L'épaisseur de l'enrochement peut être calculée par la formule
e = CV 2 suivante:
avec:
e = épaisseur de l'enrochement (en m)
V = vitesse de propagation des vagues (n/sec) (voir annexe 2)
C = coefficient fonction de la pente du talus et du poids
spécifique e du matériau d'enrochement
C'est donné par le tableau ci-après:

Pente du talus Valeur de C pour différents poids spécifiques


(longueur/hauteur) e = 2.50 e = 2.65 e = 2.80
1/4 0.027 0.024 0.022
1/3 0.028 0.025 0.023
1/2 0.031 0.028 0.026
1/1.5 0.036 0.032 0.030
1/1 0.047 0.041 0.038
L'épaisseur minimale de l'enrochement est de 0.30 m.
éléments doivent avoir une dimension supérieure à 0.20 50 % des
éléments doivent être supérieurs à 0.10 m. Un filtre doit m. Tous les
entre les enrochements et le corps de remblai. Le massif être disposé
d'enrochement doit être buté en pied afin d'éviter son
glissement.
La solution de protection en enrochements est bien adaptée
zones où les matériaux de qualité sont faciles à trouver aux
à
de l'ouvrage. Par sa souplesse, elle convient pour des talusproximité
susceptibles de tassement.
B) PROTECTION PAR PERRÉ NON MAÇONNÉ.Il est possible de réaliser une
protection amont par perré non maçonné. Les moellons
sont rangés à
la main de façon à laisser le minimum de vides. Les interstices
plus gros sont remplis par des éclats de pierre enfoncés les
à force.
L'épaisseur minimale du revêtement est la moitié de celle
pour l'enrochement en vrac, avec un minimum de 30 cm. calculée
50 % de la surface doit être constituée de pierres de
Au moins
dimensions
égales à celles de la protection.
Une butée de pied est nécessaire. Les perrés non maçonnés
obligatoirement être posés sur un filtre. Dans le cas de doivent
déformation
importante du remblai sous-jacent, ils procurent une protection
moins importante que l'enrochement en vrac, dans la mesure
poids d'un bloc isolé est inférieur à celui de l'enrochement. où le
38
Manuel/chapitre5

VUE EN PLAN

La *Wb supêlu de Protcton


d*
L~~~~~~~~~~~~n ffl
pu ned-i pw pha
Limita de M}%`acln Jnode os bs êat l pha'

_ $ .~ ~ deoS
nx _om p F.U... npse
ddowrk w une épo_f
n*n de WX

Pure 5.4 - Protection en perré non maçoné

c) AurrEs PROTECTIONS. D'autres protections peuvent être envisagées:


- perrés maçonnés,
- dalles béton,
- revêtement béton continue
- pavés préfabriqués,
- sol-ciment.

Elles sont d'un usage beaucoup moins courant que les enrochements
ou perrés non maçonnés.
Dans tous les cas de figure, l'interposition d'une couche formant un
filtre est obligatoire, ainsi que la création de barbacanes permettant la
dissipation des sous pressions entre les deux faces de la protection.
D) FILTREs. Entre la protection du talus et le massif de la digue, il est
nécessaire d'introduire un filtre, si-comme c'est le cas général-le
massif n'a pas la granulométrie convenable.
Si d est le diamètre des particules de filtre et D le diamètre de protec-
tion et que:
Gestion de l'eau dans les ouvrages routiers au sahel
| 39

di5 = diamètre du tamis laissant passer 15 % du matériau du filtre


d50 = diamètre du tamis laissant passer 50 % du matériau du filtre
d85 = diamètre du tamis laissant passer 85 % du matériau du filtre
D15 = diamètre du tamis laissant passer 15 % du matériau de remblai
D50 = diamètre du tamis laissant passer 50 % du matériau de remblai
D85 = diamètre du tamis laissant passer 85 % du matériau de remblai
Le filtre doit respecter les conditions suivantes:

D15 < 5 d85


4 di5 < D15 < 20 di5
D50 < 25 d5o
Dans le cas où une seule couche ne peut remplir les conditions de
filtre (écart entre les granulométries trop important), il est nécessaire
de réaliser le filtre sous forme de multicouches.
La courbe granulométrique du matériau constituent chaque couche du filtre
doit être à peu près parallèle à celle du matériau de la couche précédente.

L'épaisseur de chaque couche doit être au moins de 20 cm, et


supérieure ou égale à 50 015 avec 015 = diamètre du tamis laissant
passer 15 % du matériau de la couche de filtre considérée.
La réalisation d'un filtre multicouche est coûteuse, du fait de la
nécessité de transporter tout ou partie des matériaux sur une longue
distance, et de la complexité de mise en oeuvre.
On peut également utiliser des filtres géotextiles, qui permettent une
réalisation plus simple. Les critères d'utilisation, définis par le Comité
Français des Grands Barrages, sont les suivants:
avec:
T = taille de l'ouverture effective du géotextile
dxy = taille de la particule du sol considérée, suivant notation ci-
dessus (dl5 = taille de tamis laissant passer 15 % du matériau du sol)
U= coefficient d'uniformité du sol considéré = d60/dlO
On doit respecter les conditions ci-dessous:

U<4 U>4
Sols non cohésifs T < d85 T < 0.8 d50
Sols cohésifs T < d95 T < 0.8 d50
avec T > 0.05 mm
Dans le cas de matériaux à granulométrie hétérogène, il est souhaitable
de procéder à des essais sur modèle avant emploi.
5.4.2.2 Protection des talus aval
Le talus aval d'une digue fonctionnant dans un seul sens (cas où le
niveau d'eau amont est toujours situé du même côté de la digue) doit
être protégé contre les erosions dues au ruissellement des eaux de
pluie sur le parement. Un enherbement est le plus souvent suffisant.
40
Manuel/chapitre5

En partie basse, le talus aval


reçoit les infiltrations dues aux
écoulements permanents à Terre végétale et enherbement
travers la digue. Il est donc T t
recommandé de munir le pied
aval du remblai d'un filtre et 2 D d
d'un drain de pied (cf. exemple
du barrage de SIRBA au
Burkina Faso). Figure 5.5. . . .l\ Collecteur

Dans les ouvrages de bas fond,


ou des aménagements du type p mini:
seuil à batardeau avec h
écoulement dans les deux . *.

sens, les talus aval doivent


toujours recevoir une protec- Sable Graveleux /
tion lourde (type talus amont)
(voir par exemple annexe 3
l'ouvrage de TABALAK). La Longueu tapis filtrant
protection du talus aval doit
également être installée dans le 1/3 du pied du barrage
cas de passages de troupeaux,
dont le piétinement est suscep- Figure 5.5 - Exemple de protection du talus aval (barrage de SIRBA)
tible de dégrader la digue.
5.4.3 Revanche
La cote de la crête de digue est égale à la cote des plus hautes eaux
exceptionnelles augmentée de la revanche. Les plus hautes eaux
exceptionnelles correspondent au niveau de la crête de l'évacuateur
(plus hautes eaux normales) augmentée de la lame d'eau
correspondant à la crue de projet
La revanche permet d'empêcher à la submersion de l'ouvrage par les
vagues de la retenue. La valeur de la revanche R est généralement
calculée par la formule suivante:
R = 0.75 H + V2/2g

H = hauteur des vagues (en m)
et
V = vitesse de propagation des vagues (en m/s)
La revanche ne doit pas être inférieure à 1 m, même pour les petites retenues.
5.4.4 L'évacuateur de crue

5.4.4.1 Conception générale


Il existe bien des types d'évacuateurs de crues qui diffèrent par la
nature du seuil déversant mais aussi par la succession d'ouvrages
permettant le passage de l'eau du seuil jusqu'au lit ancien de la
rivière à l'aval de l'aménagement.
Gestion de l'eau dans les ouvrages routiers au sahel
| 41

D'une façon générale et bien que certains évacuateurs ne disposent


pas des divers organes décrits ci-dessous, ceux-ci comportent:
* un seuil déversant (déversoir fixe à large seuil ou à seuil profilé,
déversoir fixe à seuil mince, déversoir à seuil amovible comme les
vannes ou batardeaux);
* un chenal qui fait suite au déversoir, à faible pente;
* un coursier qui rejoint le thalweg, généralement à forte pente;
* un bassin de dissipation d'énergie à l'aval du coursier, pour la
restitution des eaux au cours d'eau.
L'évacuateur de crue peut être situé au droit du talweg ou
latéralement, pour réduire sa hauteur. Dans ce cas, la restitution du
débit déversé au talweg naturel à l'aval nécessite la création d'un
coursier et d'un ouvrage de dissipation.

Les déversoirs peuvent être rectilignes et parallèles à la route, ou


même en bec de canard ou en demi-cercle à l'amont de la digue. Les
déversoirs à seuil amovible peuvent être conçus pour un seul sens de
circulation de l'eau, ou pour les
deux sens.
5.4.4.2 Le seuil déversant
Le seuil déversant fonctionne
toujours en régime dénoyé lorsque
c'est un seuil profilé ou un seuil
mince (le batardeau étant ici
assimilé à un seuil mince).
850^1,
lSO ,, 240,, \
Par contre lorsqu'il s'agit d'un
seuil épais, dalot surélevé ou ,_._1.10 ___130_,__
radier déversant, les deux régimes _ E c
noyés et dénoyés peuvent se Enduit cuure 4ac
rencontrer, voire même le régime
en charge. Les seuils profilés sont
réalisés en béton ou en
maçonnerie (cf. fig 5.6).
Les seuils minces sont réalisés en .c .Q el.
palplanches métalliques, en
. .,
. ....... , .. -. . . ... .P
batardeaux métalliques ou en
batardeaux en bois. Ils peuvent
être également constitués de l crépcne
parois en béton armé.
-mnte et:2-
\liNtra
Les seuils épais sont constitués en cvcboPen
général par un massif terrassé
simplement protégé par un voile
de béton ou béton armé; les cas
les plus courants sont les radiers 4.40
surélevés et les dalots surélevés.

Tableau 5.6 - Exemple de déversoir profilé de faible hauteur avec dissipateur


42
Manuel/chapitre5

Les seuils des ouvrages de GALOGO, DARGOL Coût


et GOHANGEN (voir annexe 3) sont d'excellents À
exemples du genre. Le choix entre les différents Coût -de la d
types de seuils déversants résulte d'une analyse \ f9Ué

économique. de Vouvra

Plus l'ouvrage est étroit, et plus la hauteur d'eau est


importante pour évacuer le débit de crue. Le niveau NI
de la digue doit être rehaussé pour éviter la submer- X `__.
sion. La figure 5.7 donne la forme des courbes de
coût en fonction de la hauteur.

On trouvera également un exemple d'optimisation


dans la Biblio 6. Coot du déversir

5.4.4.3 Les batardeaux


Ils sont formés de rails fixes verticaux incorporés à ,
l'ouvrage et dans lesquels on place les panneaux de Coe onb I Cot du pln eau
batardeau. Parfois de simples feuillures sont (PHE exoeptionneiles)
ménagées dans le béton au lieu des rails fixes.

Les panneaux de batardeau que nous avons Figure 5.7 - Optimisation du coût de l'ouvrage
rencontrés sont des éléments longs et de faible
hauteur, souvent de 2 x 0.30 m, en bois ou en panneaux métalliques
creux (tôles métalliques soudées) manufacturés localement.
Leur forme est généralement celle d'un parallélépipède rectangle. Les
batardeaux ainsi constitués ne sont pas parfaitement étanches voir
par exemple le cas du pont de TOUNGUENE (fiche technique n° MR
1). Pour rendre le batardeau étanche, on utilise parfois des panneaux
biseautés, munis d'une fourrure étanche en feutre (voir par exemple
la fiche technique MA II).
5.4.4.4 Le chenal et le coursier
C'est la partie du déversoir située entre le seuil et le bassin de dissi-
pation. Le coursier succède au chenal par un convergent. Il est
souvent de section rectangulaire. La hauteur d'eau est égale à la
hauteur critique à l'amont, puis décroît. On calcule la profondeur
normale et la profondeur critique dans le coursier, pour déterminer le
type d'écoulement. Dans un certain nombre de cas, le chenal arrive
directement dans le bassin de dissipation; il n'y a pas de coursier.
Dans le coursier et le chenal, les vitesses de l'eau (pour la crue de projet)
sont souvent élevées, et ces organes doivent résister à l'érosion; s'ils ne
sont pas creusés dans le rocher, ils doivent être revêtus en béton (armé
généralement) ou en gabions. Les enrochements de taille moyenne ne
résistent pas à des vitesses de plusieurs mètres par seconde et sont
entraînés d'autant plus que ces organes présentent souvent des pentes
longitudinales fortes. L'annexe 2 explique comment on doit
dimensionner les enrochements de protection.
Gestion de l'eau dans les ouvrages routiers au sahel
| 43

Les gabions ou les protections de type ARMATER (géotextile et


qui peuvent s'adapter aux tassements différentiels, représentent béton)
bonne alternative aux enrochements ou au béton. une

Les dispositions type de chenal et coursier sont assez bien définies


par les exemples suivants:

* au-delà d'un seuil déversant mince, ouvrage de OUEDOGO Petit


fiche BF25 de l'annexe 3;
* au-delà d'un seuil déversant central profilé, ouvrage de BITOU
fiche BF 27 (annexe 3);
* au-delà d'un seuil déversant latéral profilé, étude du cas de
l'ouvrage de D (annexe 4);
* au-delà d'un seuil déversant épais ouvrage de la YALOGO, fiche
BF5 (annexe 3).
Au-delà des seuils minces, les trois organes chenal, coursier
et bassin
de dissipation se trouvent en pratique confondus et constituent
un
organe unique plutôt assimilable à un bassin de dissipation d'énergie.

5.4.4.5 Le bassin de dissipation d'énergie


Le bassin de dissipation permet la transition entre l'écoulement
rapide de l'eau dans le coursier (ou juste après sa sortie du seuil
déversant) et un écoulement tranquille dans la rivière à l'aval.

Presque tous les évacuateurs centraux d'ouvrage à grande hauteur


d'eau (3m au-dessus du fond de la vallée au droit de l'ouvrage)
rencontrés, présentent un vrai bassin de dissipation d'énergie;
pour les hauteurs d'eau plus faibles, ou pour certains déversoirsmais
latéraux, cet organe se trouve réduit parfois à un simple tapis
d'enrochements, peu satisfaisant et exigeant un entretien très
attentif.
Même pour des ouvrages où la différence de niveau entre la retenue
et la ligne d'eau à l'aval de l'ouvrage est petite, une chambre
de
dissipation est recommandable.
Les dispositifs de dissipation d'énergie les plus couramment utilisés
sont les becs déviateurs et les bassins de type plongée.
BECS DÉVIATEURS. Les becs déviateurs constituent un procédé
intéressant pour les barrages en béton. Le principe consiste à in-
staller, en bas du déversoir, un bec relançant l'eau vers le haut
suivant un angle en général de l'ordre de 35 à 450 (figure 5.8).
Le jet se désintégre et retombe dans une cuvette de dissipation à une
distance
X= 1.8 y sin20
Avec:
y = épaisseur d'eau = _
2g
V = vitesse au départ du bec
Le rayon de courbure du bec doit être d'au moins 5 fois le tirant
d'eau y.
44
Manuel/chapitre5

Le cas des radiers submersibles calés au niveau du X Angle en degré du tIlus cvec Vhorizontale

fond de la rivière est à cet égard significatif: une 45

chambre de dissipation se crée naturellement à L -l

l'aval de l'ouvrage, même si on l'a protégé avec des c X/t


3/5
enrochements.
BASSINS DE TYPE PLONGÉE. La chute d une déversante
nappe 175/1

dans un bassin contenant une épaisseur d'eau suffisante 25 - -- - 2J

est un excellent moyen d'absorber l'énergie. 20 -


25/1

Mais sous l'effet de la chute, le fond de la cuvette a


évidemment tendance à s'affouiller. Plutôt que de +-
mettre de coûteuses surépaisseurs de béton, il est 10… i…t
préférable d'avoir un matelas d'eau de profondeur
suffisante pour que de toutes façons il n'y ait pas 5 _ _ _
affouillement.
u 0.1 û2 0.3 OL 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

La profondeur de la fosse qui se forme dans le fond d'un


bassin de réception naturel sous l'effet d'une nappe d'eau
tombant à peu près verticalement dépend:
- de la hauteur de la chute Figure 5.8- Bec déviateur
- du niveau aval
- de la concentration ou débit.
Mais elle ne dépend pas à long terine, de la nature du fond au moins
pour les forts débits.
Le U.S. Bureau of Reclamation a adopté la relation empirique
suivante, établie par VERONESE en 1937:
54
y = 1.90. ho. 22 5 . qo
Où:
y= profondeur limite de la fosse, sous le niveau aval en m
h = hauteur de chute libre en m - .
q= débit unitaire, en m3 /s par m h
formule où les lettres ont la signification indiquée sur la figure 5.9. q

Le cas des radiers submersibles calés au niveau du fond de la rivière est \\\
à cet égard significatif: une chambre de dissipation se crée naturellement _ I
à l'aval de l'ouvrage, même si on l'a protégé avec des enrochements. y
BASSINS POUR PETITE HAUTEUR D'EAU. Pour les petites hauteurs, il est L
souvent économique de ne pas faire de coursier et de déverser
directement dans un bassin de plongée renfermant un matelas d'eau
qui forme un excellent dissipateur et qui débouche ensuite Figure 5.9
directement dans un chenal à faible pente conduisant à la rivière.
Dans le cas des petites hauteurs, les caractéristiques dimensionnelles
de l'ouvrage peuvent être obtenues à partir du schéma de la figure
5.10 et de l'abaque de la figure 5.11.
Gestion de l'eau dans les ouvrages routiers au sahel
| 45

Figure 5.10 - Caractéristiques d'une petite chute

h est la hauteur nette de la chute


L est la longueur du bassin
H est la hauteur de chute par rapport au fond du bassin
yn est la profondeur normale dans le lit aval
B est la profondeur de la cuvette par rapport à la zone protégée
lit aval du
Lp est la longueur aval protégée de pente 6 %
Au-delà de L, l'enrochement n'est poursuivi que sur quelques
et buté par un rideau de palplanches si son équilibre n'est mètres
pas assuré.
On a:
y= B + 0.06Lp + yn et
h= H + yl - y

Le cas des radiers submersibles calés au niveau du fond de la


rivière est
à cet égard significatif: une chambre de dissipation se crée naturellement
à l'aval de l'ouvrage, même si on l'a protégé avec des enrochements.
5.4.4.6 Les ouvrages de prise et de vidange
Les ouvrages de prise sont calculés en fonction de l'utilisation
de la retenue: alimentation en eau de la population ou du bétail,prévue
irrigation, ou autre. Ils sont souvent omis dans les projets,
augmente les risques de pollution, alors que leur coût est ce qui
habituellement faible dans le coût total. Ils se composent:
- d'une tour de prise, ou d'un regard simple à l'amont,
- d'une ou de plusieurs vannes
à l'amont
à l'aval
ou à l'amont et à l'aval.
46
Manuel/chapitre5

A lu I`
f~~~~~~~~~~n
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C -- , --

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I II__ I ,1q

1 _
oPl~~~~~~ : LI

TT 1
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t1 1s

6 80.1 2 34564 ¶ 9

2 3 45 6 0 2 3 4
0.0001 2 3 45 6 7 0.001
e

/yc =À
f profondeur critique

0,5 0,4 0.3 0,2


3 2 1 0. 0.6

qQ
' 'l' I ' I ' ' '
.1 *.,gI.,l| l ,tI.a .11'
, ,, I.. ,,kI....l..,,I,,.gl, 0.
0,3 0,2
0,7 0,6 0,S 0,4
1,5 1 0,9 0,8

chute
Figure 5.11 - Calcul des caractéristiques d'une petite
Gestion de l'eau dans les ouvrages routiers au sahel
| 47

La prise est située un peu au-dessus du fond du talweg, pour éviter son
envasement par les apports solides. Elle fait souvent fonction de vanne
de vidange, bien que ne permettant pas de vidanger toute la retenue.
Les plans types du barrage de KABOU (voir annexe 3 fiche TG 1)
représentent un dispositif classique de prise sur une petite retenue.
La conduite d'eau sous le barrage y est construite en béton; dans
d'autres cas elle est formée d'un tuyau en fonte.
On rappelle que les vannes de fond sont placées en principe au point
le plus bas de la retenue et doivent permettre à la fois de la vider,
de participer à la vidange des boues. Pour ce dernier usage, les et
manoeuvres sont délicates et le plus souvent inefficaces.
ti
1

i
l
REVUE DES OPERATIONS
SAHELIENNES
BANQUE MONDIALE NORWEGIAN TRUST FUND
DIVISION DE L'INFRASTRUCTURE
DEPARTEMENT DE L'AFRIQUE
DE L'OUEST

GESTION DE L'EAU
DANS LES OUVRAGES ROUTIERS AU SAHEL

BIBLIOGRAPHIE

MARS 1995
[-M~~~~~~~~~- L.TR

ANNEXE 1 - BIBLIOGRAPHIE

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1 L. ODIER
1963
Les avantages économiques des travaux routiers - Eyrolles, Paris
2 BCEOM - CEBTP
Juin 1991
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Tome 1: politique et économique routière - Ministèrede la Coopération
3 - B. COUKIS
1983
Utilisation des méthodes manuelles dans les programmes de construction guide
pratique pour organiser et conduire les travaux - BIRD Washington

HYDRAULIQUE

4 M. CARLIER
1972
Hydraulique générale et appliquée - Eyrolles, Paris
5 N. VAN TUU
1981
Hydraulique routière - BCEOM - Ministère de la Coopération et du
Développement

PETITS BARRAGES

6 GRESILLON J.M. HERTER P., METRO T.(EIER), LAHAYE J.P.


(CIEH)
1979
Quelques aspects de l'hydraulique des barrages - Suggestions pour le
dimensionnement des petits barrages en Afrique sahélienne - Remarques
relatives à l'étude des érosions hydrauliques sur sols cohérents - Ministère de la
Coopération,Paris
7 Ministère de l'Agriculture, PARIS
1977
Technique des barrages en aménagement rural
8 LANE E.W.
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page A" 1
Annexe I - Bibliographie
HYDROLOGIE

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1965
Estimation des débits de crue décennales pour les bassins versants
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inférieure à 200 km 2 en Afrique Occidentale, ORSTOM-CIEH,
Paris (original
de la méthode ORSTOM)
10 RODIER J.
1975
Evaluation de l'écoulement annuel dans le Sahel tropical africain
Travaux et Documents - ORSTOM, Paris - Collection

il J. RODIER - P. RIBSTEIN
Estimation des caractéristiques de la crue décennale pour les
petits bassins
versants du SAHEL couvrant de 1 à 10 km2
12 ORSTOM
1988
Catalogue des états de surface - Répertoire des aptitudes au ruissellement
sols sahéliens des

13 PUECH C., CHABI-GONNI D.


1984
Méthode de calcul des débits de crue décennale pour les petits et
versants en Afrique de l'Ouest et Centrle (2ème édition) CIEH,moyens bassins
(original de la méthode CIEH) Ouagadougou
puis 1988
Détermination des crues décennales - CIEH
14 BERTON S.
1988
DOSSIER N° 12: "La maîtrise des crues dans les bas fonds -
barrages en Afrique de l'Ouest" - Collection "LE POINT SUR"Petits et micro-
française - GRET - AFVP - Agence de Coopération Culturelle - Coopération
et Technique

HYDRAULIQUE AGRICOLE ET PASTORALE

15 SOGETHA
1968
Techniques rurales en Afrique ; les petits barrages en terre -
Coopération; CIEH Ministère de la

16 SOGETHA
1971
Utilisation agricole des eaux de crue en Afrique - Tome 1: Les
crue - CIEH, Ouagadougou épandages de

17 BCEOM, IEMVT
1977
Hydraulique pastorale - Techniques Rurles en Afrique - Secrétariat
Affaires Etrangèreschargé de la Coopération, Paris d'Etat aux

Annexe I -Bibliographie
page n°2
18 INSTITUT PANAFRICAIN DE DEVELOPPEMENT
1977
Découvrir une agriculture vivrière - Ed. Maisonneuve et Larose, Paris

CONSERVATION DES EAUX ET DES SOLS

19 ROOSE E.
1992
Introduction à la Gestion Conservatoire des Eaux et de la Fertilité des Sols
(G.C.E.S.) - ORSTOMIFAO, Paris

20 C.T.F.T.
1979
Conservation des sols au sud du Sahara - Collection Techniques Rurales en
Afrique - Ministère de la Coopération,Paris
21 FAO
1977
Aménagement des bassins versants - CahiersFAO, Rome

EAU ET SANTE

22 MONJOUR L., TOURNE F.


1981
Problèmes de santé en milieu sahélien - Collection Techniques Vivantes - ACCT
- CILF - PUF, Paris

23 INADES Formation
1979
L'eau et la santé - Livres l et 2 - INSP de Côte d'Ivoire, Abidjan

MONOGRAPHIES

24 DIPAMA
1992
Sédimentation dans les barrages - Mémoire de maîtrise - Université de
Ouagadougou
25 A. JOIGNEREZ - N. GUIGEN
1992
Evaluation des ressources en eau non pérennes du Mali - ORSTOM
26 Dossier d'Appel d'Offres
1985
Etude de la route DORI - TERA - NIAMEY - Aic Progetti - Europrogetti -
Autorité de Développement intégré de la région Liptako - Gourma
Etude complémentaire pour l'établissement du dossier d'exécution de trois
retenues d'eau pour les besoins de chantier, utilisables d'une façon permanente
par la population et le bétail au Niger.

Annexe I - Bibliographie page n' 3


27 BCEOM - IRAM
1987
Schéma Directeur de l'ADER DOUTCHI MAGGIA
28 LOUIS BERGER INT.
Mai 1991
Etude de mobilisation des eaux de revêtement superficiel dans trois
départements(Tahoua - Agadez - Zinder) - Rapport final - Direction du Génie
Rural du Niger

Annexe I - Bibliographie
page n° 4
REVUE DES OPERATIONS
SAHELIENNES
BANQUE MONDIALE NORWEGIAN TRUST FUND
DIVISION DE L'INFRASTRUCTURE
DEPARTEMENT DE L'AFRIQUE
DE L'OUEST

GESTION DE L'EAU
DANS LES OUVRAGES ROUTIERS AU SAHEL

DONNEES TECHNIQUES DIVERSES

MARS 1995
ANNEXE 2 - DONNEES TECHNIQUES DIVERSES

L'annexe 2 rassemble quelques données techniques ou méthodes de


dimensionnement dont on a préféré alléger le texte du rapport principal.

On y trouvera successivement:

i Le calcul des débits en écoulement naturel

2 Le calcul des débits sur les seuils déversants


2.1 Débit en régime libre dénoyé
2.2 Débit en régime libre noyé

3 Des recommandations sur les protections par enrochements

Page n°I
Axmexc 2
1 - ECOULEMENT NATUREL
Dans un tel régime le débit est, le plus fréquemment, celui de la rivière si l'ouvrage
pas ; on peut toutefois constater un accroissement de la vitesse dû à la diminution n'existait
surface du profil en travers du lit au droit du pont. de la

C'est évidemment au passage des plus fortes crues que le problème du débit et de
de l'eau (origine d'affouillements divers), se pose. la vitesse

La formule la plus utilisée qui permet de calculer le débit d'un écoulement naturel
MANNING STRICKLER: est celle de

Q = VS =KSRZ3 Ii 2 - SR2 IF/2

avec V = vitesse moyenne (en m/s)

K = n = coefficient de rugosité (en s-'.m-1/3 )

S = section mouillée (en m2)


P = périmètre de la section mouillée (en m)

R = rayon hydraulique = S (en m)


P
I = pente (en m/m)
Le coefficient de rugosité K dépend de la profondeur d'eau, du tracé et de la pente
d'eau ainsi que de l'état des berges et du fond. Le tableau ci-après guide dans le du cours
choix de la
valeur à adopter pour K.

Annexe 2
Page n°2
VALEURS DU COEFFICIENT DE RUGOSITE K
DE LA FORMULE DE MANNING

Etats des berges et du fond

A. Canauxartificiels

Canaux et fossés en terre, droits et


uniformes .......... ................... 59 40
Canaux et fossés béton, lisses ................. 40 29
Canaux et fossés avec pierres, rugueux et
irréguliers ........... .................. 29 20
Canaux en terre dragués .......................... 40 30

B. Cours d'eau naturels


1) Propres, rives en ligne droite, l'eau
au niveau le plus haut, sans gué ou
fosse profonde ............................. 40 30
2) Le même que (1) mais avec quelques
herbes et pierres ............................. 33 25
3) Le même que (2) avec méandres ...... 29 20
4) Le même que (3), l'eau à l'étiage, et
sections faibles ............................. 25 18
5) Le même que (3) avec quelques
herbes et pierres ............................. 30 22
6) Zones à eau coulant lentement avec 13
herbes ou fosses très profondes ........ 20
7) Zones avec beaucoup de mauvaises
herbes ........... .................. 13 7

2- DEBITS SUR LES SEUILS DEVERSANTS


2.1 DEBIT EN REGIME LIBRE DENOYE
Pour une largeur de seuil L, le débit est égal à (voir Manuel § 4.1.2):

Q = KL L H3 ngl'2 formule dans laquelle:


L est la largeur utile du seuil déversant

H est la différence de hauteur entre le niveau supérieur du seuil et celui de la nappe


d'eau loin à l'amont du seuil.

g est l'accélération de la pesanteur (9,81 m sec.2)

KL est un coefficient de forme, sans dimension.

3
Page n°
Annexe 2
On voit ci-dessous 2 types de déversoirs à seuils épais et mince.

Figure 2.1 - Déversoir à large seuil Figure 2.2 - Déversoir à crête et à nappe libre

La largeur utile du seuil L est égale à la longueur de la tranche d'eau qui


passe sur le seuil
affectée d'un léger coefficient réducteur pratiquement égal à 1 lorsque les piles
du déversoir sont parfaitement profilées, mais pouvant atteindre 0,85 lorsqu'ellesou extrémités
pas. ne le sont

KL coefficient sans dimension est égal à:

KL = 0,61 (0,70 + 0,185 #B pour un seuil rectangulaire épais de longueur


B (fig. 2.1). Le
graphique 1 montre d'ailleurs que la largeur du seuil B a une
faible influence sur le débit écoulé.
KL = 0,40 + 0,054 H pour un seuil mince de hauteur z (fig. 2.2)

KL 0,492 pour un seuil très bien profilé, type CRAEGER

Annexe 2
4
Page n°
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3 - PROTECTIONS PAR ENROCHEMENTS

On considere deux vitesses caractéristiques:


Vs =vitesse critique pour les blocs considerés (vitesse de
demarrage du transport solide)
Vm = vitesse maximum du courant déduite des caractéristiques
hydrauliques.
On admet que Vs = 2 Vm
La vitesse d'arrachement des matériaux sur fond plat ou
à faible pente est donnée par la
formule d'ISBASH:

Vs(m/s) = 1.2 2
avec:
g = accélération de la pesanteur = 9.81 m/s2
pa = masse volumique de l'enrochement
pw = masse volumique de l'eau
d = diamètre d'un enrochement sphérique (en mètres)
Pour des matériaux rocheux courants, pa = 2.6 t/m3

Annene 2
Page n°6
2
On trouve alors d = 0.022 Vs
déduit de la vitesse
et le diamètre des enrochements de protection courants sur fond horizontal se
moyenne calculée à partir des caract6ristiques hydrauliques par:
dh = 0.09 Vm 2 -

La taille des blocs croît donc rapidement avec la vitesse maximum du courant.
Ainsi pour des enrochements, on arrive aux diamètres suivants:
pour Vm= 1 m/s diamètre des blocs = 0.1 m
2 0.35
3 0.8

Lorsque les enrochements sont placés en talus, l'angle de talus réduit la stabilité de l'enrochement.
La dimension de l'enrochement sur talus se déduit de la dimension sur fond horizontal par

dtaus=X dn
avec
, = cos 0 F- tg20 / tg2" (cf. fig. 8)


0 = angle avec l'horizontale de la pente du perré
O = angle avec rhorizontale du talus d'équilibre de matériau

F.ii du totus
: Angle en degré du Iltus ovec Ihorizontole

2/1

20 _

3/1

10 __- _+5/1
-
20

0.2 0.03 o. O.S 0.6 0.7 0.8 0.9 1


0* .

Graphique 3 - Valeur de R
ou d'autres
La taille des blocs devient vite importante, et impose parfois le recours à des gabions
être posées sur des
techniques (ARMATER, par exemple). Ces protections doivent obligatoirement
couches filtre.
Page n 7
Annexe 2
REVUE DES OPERATIONS
SAHELIENNES
BANQUE MONDIALE NORWEGIAN TRUST FUND
DIVISION DE L'INFRASTRUCTURE
DEPARTEMENT DE L'AFRIQUE
DE L'OUEST

GESTION DE L'EAU
DANS LES OUVRAGES ROUTIERS AU SAHEL

OUVRAGES TYPES

MARS 1995
ANNEXE 3

OUVRAGES TYPES

L'annexe 3 présente 13 ouvrages caractéristiques rencontrés par la mission.


Ces ouvrages et les plans sommaires qui les accompagnent permettent de donner aux
projeteurs des renseignements utiles sur la conception générale de l'ouvrage ou sur certains
détails.
Les ouvrages présentés sont les suivants:

BURKINA FASO
BF1 SIRBA
BF5 YALOGO
BF11 PET1TBALE
BF19 OUAGADOUGOU 2
BF22 GAHANGEUR
BF25 OUEDOGO PETIT
BF27 BITOU

NIGER
NG3 TABALAK

NORD TOGO
TGi KABOU

MALI
ML5 TINKO
ML7 TENEYA
ML1 1 BANDIAGARA

MAURITANIE
MRI TOUNGUENE

Pagcnel
Annexe 3
NUMERO DE LA FICHE BF1

NOM DE L'OUVRAGE SIRBA RIVIERE OUED SIRBA

ROUTE Bogandé à Fada N'Gourma PK 42 de Bogandé

OUVRAGE VISITÉ EXISTANT DEPUIS 1988

BASSIN VERSANT (Km2): 3 500 VOLUME EAU STOCKE (Millions de m3):

PHOTOS No du Rapport

OBSERVATIONS DIVERSES:

Cet ouvrage important (la SIRBA au droit de l'ouvrage a un bassin versant de 3 500 km2) est caractéristique d'un aménagement sur
route moyennement circulée. Il comporte une longue digue et un seuil déversant latéral.

1/2
BF I SIRBA

A B

A B
s I

510.15 A 1045 m 60 m, 270 m _60 nm

PROFIL EN LONG

Perràj- -sec H 700 Terre vé étale et enherbement


35cm. queue, moyenxne) II
PHE: 267.07 -- Novaù ar-gileux compacté
RN: 266,M12 z
dR 2 / \ 2 ~~~~~~~~Drain -de pied

pente mini %

'Ta is8filtrntsu4.00 Drain tapis filtrant J


Tapis filtrant synthétiaue \ .
type Bidim -4NTranchée d'ancrage

COUPE A.A ,t00 1


9- Drain de pied
0.20 -.- *... o
Drain tapis filtrant f 0.40 , c

Sable 2
Graveleux
Collecteur

Gabions Gabions
r "Chaussée 7.00 L 2.00 200 - 1.0 L 200 ,1.0
266.3 266.30
< K ~pente a %

iL
CD -Dalle en béton e: 0.20
o o Enrochement

Béton de propreté e: 0.05

COUPE B.B
NUMERO DE LA FICHE BF5

NOM DE L'OUVRAGE YALOGO RIVIERE OUED WANGA

ROUTE Kaya - Dori PK 109 de Kaya

OUVRAGE VISITÉ EXISTANT DEPUIS 1957

BASSIN VERSANT (Km2): 8 000 VOLUME EAU STOCKE (Millions de mn3) 4

PHOTOS No

OBSERVATIONS DIVERSES:
Il s'agit d'un ouvrage caractéristique d'un grand bassin versant avec seuil déversant central et chaussée circulable
réduite à 4 mètres
sur le radier.
Les gabions bien qu'ayant été maçonnés sont très endommagés et exigent chaque année un entretien important.
50 ha sont irrigués à l'aval de l'ouvrage.
Pirogues de pêche dans la retenue.

1/2
BF 5 YALOGO

A B
I~~~

900 m A 30m IB 1-200 L


_~ - 71300 mlm T
PROFIL EN LONG

3.50

COUPE B. B Déversoir

Chaussée en tout venant


gravillonnaire latéritique 1 6.00 . Aval
Amont I 111.50 i C
Crète dediue
Enrochement yl nohmn
'en vrac .\ envrochmn

Cori
riluSableE,tj

-Remblai latéritique
COUPE A. A
NUMERO DE LA FICHE BF1 1

NOM DE L'OUVRAGE PETIT BALE RIVIERE OUED PETIT BALE

ROUTE Ouagadougou - Bobo Dioulasso PK 189 de Ouaga

OUVRAGE VISITÉ EXISTANT DEPUIS 1981

BASSIN VERSANT (Km2): 1170 VOLUME EAU STOCKE (Millions de m3):

PHOTOS NO

OBSERVATIONS DIVERSES:

Route digue caractéristique, avec dévesoir lat"al non submersible (batterie


de 24 dalots de 3 x 1,5 mètres).
Il n'y a pas de trace d'affouillement à l'aval des dalots, malgré l'absence
de bassin de dissipation.
L'ensemble paratt en bon état.

1/2
BF Il PETIT BALE

i BOBO DIOULASSO î OUAGADOUGOU 4


450.00 +9200

O.2Q] L15o1 6.00 1|1.50 1 Lo2O

amont _|aval

gabions

3.50 ,9.40 2-0


ril i ~.-I
COUPE A . A
r,

3.00 024
60 3.00 d1.10 m
3.00

24 Ouvertures de 3.00 m
NUMERO DE LA FICHE BF19

NOM DE L'OUVRAGE OUAGADOUGOU RIVIERE OUED

ROUTE Ouagadougou à Tanghin PK Sortie de Ouagadougou

OUVRAGE VISiTÉ EXISTANT DEPUIS 1955 réparé en 1984

BASSIN VERSANT (Km2): 350 VOLUME EAU STOCKE (Millions de m3):

PHOTOS N°

OBSERVATIONS DIVERSES:

Ce pont, à la sortie de Ouagadougou constitue aussi un barrage permettant de stocker plus de 2 millions de m3 utilisés
au moins autrefois pour l'alimentation en eau de la capitale.

C'est un ouvrage caractéristique de pont à seuil fixe.

La route est parfois légèrement inondée lors de crues exceptionnelles.

1/2
BF 19 OUAGADOUGOU 2

7.00 450 l1
L I IL 350
~~~~~2 .

|A 22 Ouvertures de 3.50
Cadres fermés COUPE A . A
NUMERO DE LA FICHE BF22

NOM DE L'OUVRAGE GOHANGUEN RIVIERE OUED BOULBI

ROUTE Ouagadougou - Po PK 35 de Ouagadougou

OUVRAGE ViSITÉ EXISTANT DEPUIS 1982

BASSIN VERSANT (Km2): 21 VOLUME EAU STOCKE (Millions de m3):

PHOTOS N° 6 du Rapport

OBSERVATIONS DIVERSES:

Erosion contrôlée juste derrière les dalots; mais amnorce d'érosion régressive sur le cheminement de l'eau entre la boîte d'enrochement
et le fond du lit du Boulbi.

Talus amont en bon état.

1/2
BF 22 GOHANGUEN

OUAGADOUGOU

PROFIL -EN LONG

Chenal

Amorce érosion régressive A

PO Boîte à enrochements OUAGADOUGOU

VUE EN PLAN
-1.50 1L1 50_-q0

0.300 I070 7.00 1 20 Eléments 1.50 x 1.50

Cmont
O Aval
l 164 ~~~~ ~ ~~~10.00
-
> ~~~~~~~~~~~~~~Affouillements

COUPE A.A
NUMERO DE LA FICHE BF25

NOM DE LOUVRAGE OUEDOGO PETIT RIVIERE OUED

ROUTE Koupela - Togo PK 15 de Koupela

OUVRAGE VISITÉ EXISTANT DEPUIS 1973

BASSIN VERSANT (Km2): 121 VOLUME EAU STOCKE (Millions de m3):

PHOTOS NO 10 du Rapport

OBSERVATIONS DIVERSES:

Aménagement caractéristique d'une retenue d'eau à l'amont d'un pont à longues digues d'accès, au passage
d'une large vallée.
Cet ouvrage original a assez bien résisté depuis 20 ans; il conviendrait cependant de reprendre les gabions
et de les remaçonner.

Un ouvrage identique est situé sur la même route à 15 km de lui.

1/2
AF ?5 OUEDOGO PETIT

KOUPELA TOGO

200 m i] 45 m 500 m

_ ~~47.5()_0

Rideau de Dalplanches
Gabions bétonnés

3.00 i.001 ~~~~~~~8.00


ci 0.70 F 6.60 -
10.70

Protection béton
COUPE A .A PONT: 4 Travées de 11 m
NUMERO DE LA FICHE BF27

NOM DE LOUVRAGE BITOU RIVIERE OUED

ROUTE Koupela- Togo PK 105 de Koupela

OUVRAGE VISITÉ EXISTANT DEPUIS 1960

BASSIN VERSANT (Km2):


VOLUME EAU STOCKE (Millions de m3):

PHOTOS NO

OBSERVATIONS DIVERSES:

Exemple de route à l'aval de la retenu d'eau.

Le déversoir, le coursier et la chambre de dissipation d'énergie sont


entièrement rnaçonnés ou bdtonnés.

1/2
BF 27 BITOU

route déversoir B A' KOUPELA


T-digue

iA. ~-
jA ~
400.00 .L 200.00
~~-~~~

perré sim le

-~
talus enc azonné
p

COUPES A.A et A'.A'

COUPE BC JB

COUPE J . J
NUMERO DE LA FICHE NG3

NOM DE L'OUVRAGE TABALAK RIVIERE OUED

ROUTE Tahoua - Agadès PK

OUVRAGE VISITÉ EXISTANT DEPUIS 1982

BASSIN VERSANT (Km2): VOLUME EAU STOCKE (Millions de m3):

PHOTOS NO 20 du Rapport

OBSERVATIONS DIVERSES:

Il s'agit d'une très longue digue permettant à la route Tahoua-Agadès de franchir une lagune alimentée par un
Kori.
Un pont de 33 mètres permet de laisser passer les crues du Kori et constitue un ouvrage d'équilibre entre l'amont
et l'aval de la lagune.

1/2
NG 3 TABALAK

<> TAHlOUA Dalles béton AGADES

400 m 660 m «40 m 600 m 40m

4.300 6.00 1 71.00


Route
. 1m m 1

eauT

1.7JL 11 m 1 llm ilm


NUMERO DE LA FICHE TG1

NOM DE L'OUVRAGE KABOU RIVIERE OUED

ROUTE Kara-Natchamba-Ghana PK 59 de Kara

OUVRAGE VISITÉ EXISTANT DEPUIS 1986

BASSIN VERSANT (Km2): 4,1 VOLUME EAU STOCKE: 250 000 m3

PHOTOS No 19 du Rapport

OBSERVATIONS DIVERSES:

Cet ouvrage a été demandé par les habitants du village de KABOU, lorsqu'ils ont vu construire
la route entre Kara et le GHANA.
Son but est essentiellement l'approvisionnement en eau des hommes et des troupeaux.

L'ouvrage a bien répondu à son objectif et permis d'alimenter 18 000 habitants et leurs troupeaux.

L'ouvrage visité est en assez bon état, bien que les robinets des fontaines et des abreuvoirs
soient cassés et que personne ne se
soucie de les remplacer.

L'eau ne semble pas utilisée pour l'irrigation, sauf à partir du déversoir, lorsqu'il fonctionne
(normalement chaque année, moins
d'un mois, la lame d'eau étant de l'ordre de 0,4 m).

Le coût final du mini-barrage de KABOU, non comprise l'exécution de la chaussée, est de


172 740 000 F.CFA (valeur 1986).
Le coût correspondant du projet routier initial qui comportait notamment un pont de 20
mètres de portée et ses remblais d'accès
était de 41 500 000 F.CFA.

Le surcoût du barrage est donc de 131 240 000 F.CFA.

Si on considère que le barrage était de toute façon obligatoire pour l'alimentation en eau
de la région, le calcul fait apparaître
globalement une économie.

1/2
y TGI KABOU
BARRAGE VUE EN PLAN
cvf
t1 dr / )evacuateur
IDalot ( 4Y2 L = 22 m )
de arues Tour de prise AMONT\
% \

Bornes fontainesEnrochement

} X _ ç m~~~~Conduite de vidange \ Butée de pied en enrochement


_ / \ / \~~~~~~~ '350 S!i
L = 570m O s m\.

7 A / F ~~~~~~~hambre des vannes AVAL \

VA / R lFossé d'~~~~~(févacuation
de vidangae
\Enherbement sur terre végétale
rChenal en gBabions t/ j 1eeax
L =20 m , . Bornes tontaines
Abreuvoirs

KARA
<: - XFossé au scraper
________KARA___________ L___________________m___ A Longueur du barrage: 550 m

I 279.20
5Çà-te de dbue 4,

CrCtenou

\X
4'( x 2 Y ( 345 276.30/
m ) lPHEN

\ E /& ,_ + DécaD~~~~~~~~~~~~~~~~aae 0 40 m

\sX
Conduite de vidangXe o 3 5 0 </ C

Distances partielles Tranchée d'él anchéitÉ(

4\8 9 42 43 29 43 4 0 3 8 3 0 3
Cotes T.N _ C r A.A
CR Ci Ci o: o D é <e itt o

148 49 142 43 1 9 43 42 40 35 58 35 50 35
Distances partielles

PROFIL EN LONG

\~~~~~~~~~~~~~~~ /0

ànonl 15|°1°°l° avL

P-EE 27d.00 ch.


wS .

Xtsde p-d =|g| d. p.e|8t


d

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ IUS

2,60 3.00 2.60

COUPE A. A
TGI KABOU 2

EVACUATEUR DE CRUES

20.00 1: 2 _

Enherbement ::_ret-
, \ ~~~~Enrochement
Fossé au scraper _-550
sur 150 m de longueur 5.a 90 50
1122
22.05,_

VUE EN PLAN

9.00 .20

/ \ ~~~PHE: 278.00

275,92 : 1% /76,19 05\:26.30

20.00 22.05

COUPE B.B
-~~~~~~~~~~~~~~
-~~~~~~~~~~~~

e -
NUMERO DE LA FICHE ML5

NOM DE L'OUVRAGE TINKO RIVIERE OUED

REGION Kolondieba PK 82 de Bougouni

OUVRAGE VISITË EXISTANT DEPUIS 1992

BASSIN VERSANT (Km2): 24 VOLUME EAU STOCKE (Millions de m3):

PHOTOS N°

OBSERVATIONS DIVERSES:

n s'agit là d'un petit ouvrage villageois, construit avec l'aide d'une ONG.
La digue est entièrernent déversante, protégée à l'aval par des enrochements et un massif
de maçonnerie ancré dans le sol.
Le parafouille est en matériaux imperméables.

Un pertuis batardable de 2 fois 2 x 1 mètre a un seuil fixe de 0,3 mètres de hauteur.

La route dessert les villages et permet le passage des camionnettes; l'ouvrage batardable
permet la maîtrise de l'eau à l'amont
de l'amnénagement.

L'intérêt est essentiellement agricole : riziculture et cultures de bas fonds.

1/2
ML 5 TINKO

l---~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~YYVi ev< 14>tD-*6 ol

r i AT 1620 '|5.

VUE EN PLAN

R.G I

PR 960

mimERO DES POINT


M< 4o.^v«

0ST PfRTIELLES 10 10 10 * ta
1 *a . 1 s 5 t0 S0 0 10 10 2

. i n « 4c
c c <
DlST CE5
4o c

COTES T.N S
COTES Pfi-
S.04 S.32 5.36 1 i.16 5.22 5.S4 5.56 5 .00 2.90 13 7
716.7?
VOL tJAÇONtRIE 1S8 208 V6 3D02 3.20 3.94 4n2L

19.9s 2125 2n
2.4 îa 3¶ia 3140 3'k.20 3L 31,20 350 3S0 789 192 111?7
VOc.CONPACTÂGE - ZSS 15.SS i7S

PROFIL EN LONG

CJ Paaf ouillek

" 0OS0 batardable

COUPE A.A
NUMERO DE LA FICHE ML7

NOM DE L'OUVRAGE TENEYA RIVIERE OUED

ROUTE Sibi à Koursalé PK 9 de Sibi

OuvRAGE VISITÉ EXISTANT DEPUIS 1992

BASSIN VERSANT (Km2): 9 VOLUME EAU STOCKE (Millions de m3):

PHOTOS No la photo n° S du Rapport montre un ouvrage du même type

OBSERVATIONS DIVERSES:

Il s'agit d'une digue de 2 m de hauteur maxima munie d'un dalot batardable de 3 x 1,20 m et d'un déversoir de 35 m calé 50 cm plus
bas que la digue.

Les objectifs de cet aménagement villageois sont les mêmes que pour l'ouvrage de TINKO (fiche précédente).

La largeur de la chaussée est de 5,3 mètres sur la digue, mais de 2,9 m seulement sur le déversoir et sur le dalot.
ML 7 TENEYA

Dalot A Di ue Déversoir B

50m A 80m 30m B j5j om

PROFIL EN LONG

.30 5.30 i0 290 _ p.30

M # 9o,Ta~~~lus enherbé _B
Latérite ep: 0.15

M p_ Maçonnerie \ Maçonnerie
JSS
0-50 COUPE A . A COUPE B. B

3.00 300
30.70 t O.30Lz: 2.90 H
to

ELEVATION DU DALOT COUPE DU DALOT


NUMERO DE LA FICHE ML1 1

NOM DE L'OUVRAGE BANDIAGARA RIVIERE OUED YAME

ROUTE PK

OUVRAGE NON VIS1nt EXISTANT DEPUIS 1950 batardé en 1981

BASSIN VERSANT (Km2): VOLUME EAU STOCKE (Millions de m3):

PHOTOS NO

OBSERVATIONS DIVERSES:

C'est un bon exemple de pont rendu batardable longtemps après sa construction, en profitant de son caractère de pont cadre.

Dans le pont très ancien en maçonnerie et béton armé, on est venu creuser des rails de batardeau en 1981.

Les élénents de batardeau ont 20 cm de hauteur, sont taillés en biseau et muni d'un feutre étanche.

ls sont fabriqués localement. Le pont n'est jamais submergé; la retenue telle que gérée est pérenne.

La retenue permet: les cultures de pluie, les cultures de contre saison, l'abreuvement du bétail.

Il existe 2 autres ponts du même type à BANDIAGARA, le pont militaire et le pont du DOUROU. ns sont tous sur la rivière YAME.

La gestion des barrages est assurée par le Comité de gestion des eaux composé de:

. Chef de cercle, Président exécutif local . Représentant du Ministère de l'Agriculture


. Représentant des villages . Représentant de la mission catholique

D'après nos interlocuteurs de DNEH, le système fonctionne; et les manoeuvres de vanne permettent même d'éliminer les
apports solides.

On ne constate pas d'envasement de la retenue depuis plus de 10 ans que le sytème de batardage et de contrôle de l'eau a été mis
en place.

12
ML Il BANDIAGARA

ELEVATION
o
o.

EEEJLI
El 1] El EJE) El El
Radier continu
Niveau supérieur
batardeau
OUVRAGE ANCIEN DE 10 PERTUIS DE 1.80; PIL.ES DE 0.80

0.80 1.80 0.80 «,1.80

Remblai

VUE EN PLAN

Fourrures

BATARDEAU
NUMERO DE LA FICHE MR1

NOM DE L'OUVRAGE TOUGUENE RIVIERE OUED GARAK

ROUTE Rosso - Boghé PK 5 de Rosso

OUVRAGE VISITÉ EXISTANT DEPUIS 1987

BASSIN VERSANT (Km2): VOLUME EAU STOCKE (Millions de m3):

PHOTOS NO 11 du Rapport

OBSERVATIONS DIVERSES:

Il s'agit là d'un pont batardable situé sur la route digue qui longe le fleuve Sénégal.

C'est un ouvrage cadre à 4 pertuis de 3,7 m de large et 4,8 m de hauteur, permettant de stocker
l'eau du fleuve Sénégal venue de l'aval.

La digue est calée 1 mètre en-dessous du niveau de la chaussée sur le pont.

Les planches en bois qui forment les batardeaux ne constituent pas un barrage étanche et les responsables
doivent à chaque
fermeture plaquer sur ce batardeau des bâches imperméables pour arrêter le courant.
MR l TOUNGUENE

VUE EN PLAN

AMONT

34m 15m

Piles batardables
AVAL
REVUE DES OPERATIONS
SAHELIENNES
BANQUE MONDIALE NORWEGIAN TRUST FUND
DIVISION DE L'INFRASTRUCTURE
DEPARTEMENT DE L'AFRIQUE
DE L'OUEST

GESTION DE L'EAU
DANS LES OUVRAGES ROUTIERS AU SAHEL

I~~~~

ETUDE DE CAS

MARS 1995
ANNEXE 4

ETUDE DE CAS

Cette annexe présente deux cas d'ouvrages où l'on a essayé de comparer la solution d'un pont
sans retenue hydraulique, ni aménagement agricole, à la solution d'un aménagement.
Les deux situations sont très contrastées.
* Etude de cas n0 1: Aménagement hydro-agricole de T.Y.

Il s'agit d'un projet hydro-agricole d'assez grande ampleur, puisque la retenue d'eau permet la
mise en culture de 608 ha. Dans un tel cas, le projet agricole peut rentabiliser une partie notable
des investissements nécessaires pour le projet routier (et en tout état de cause la totalité du
surcoût nécessaire pour adapter le projet routier à la fonction d'ouvrage de retenue pour
l'agriculture).
* Etude de cas n° 2: Aménagement hydro-agricole de D.
Il s'agit d'un très petit périmètre d'irrigation, au niveau d'un village, avec la possibilité de
cultiver au maximum 15 ha. L'idée de cet aménagement est venue du fait que de toute façon
l'entreprise devait réaliser un petit barrage pour disposer de l'eau nécessaire au chantier de
route. Dans un tel cas le périmètre d'irrigation ne saurait rentabiliser le coût d'une retenue
d'eau, même s'il s'agit d'un coût marginal pour adapter la digue provisoire d'accumulation
d'eau en un ouvrage définitif assurant réserve d'eau et irrigation. On demande alors simplement
aux avantages agricoles de rentabiliser l'infrastructure d'ilTigation sur le périmètre lui-même.
En outre, ces deux exemples ont été mis à profit pour montrer comment sont calculés les
besoins en eau pour les cultures et les avantages agricoles,0 comment se font les calculs de crue
et de gestion d'une retenue d'eau pour l'irrigation (cas n 2), et comment enfin peuvent être
évalués les avantages procurés par l'utilisation d'une retenue pour l'alimentation en eau des
0
populations (et éventuellement des troupeaux), aussi dans le cas n 2.

Annexe 4 page n' I


CAS No 1

"....

OUVRAGE T.Y. EN MAURITANIE

RAPPORT TECHNIQUE

Annexe 4
page n° 2
CAS No 1

OUVRAGE DE T.Y. (MAURITANIE)

RAPPORT TECHNIQUE

1 - CADRE DU PROJET
La partie Nord de la zone située entre le fleuve Sénégal et les dunes qui bordent sa vallée au Nord,
à l'amont du barrage de Diama et à l'aval de celui de Manantali, soit immédiatement à l'Ouest du
lac R'Kiz et de son dispositif d'alimentation, présente une physionomie très particulière. C'est une
zone de dunes dans laquelle des marigots ou des ramifications de ceux-ci pénètrent profondément.
En certains endroits se sont formés des bas-fonds plus ou moins vastes, très plats et qui sont
inondés à chaque crue. On les désigne sous le vocable "dépressions interdunaires". Elles sont
allongées et orientées parallèlement aux dunes (Sud-Ouest/Nord-Est) qui les encadrent de part et
d'autre et les dominent d'une hauteur qui atteint souvent quinze à vingt mètres.
Du point de vue de la formation des sols de ces cuvettes, il s'agit de comblements alluviaux
successifs, dus aux crues du Sénégal, et qui ont fini par niveler le terrain.
Le problème posé par l'aménagement de cette zone est lié à la mise en service récente des grands
aménagements du fleuve Sénégal: le barrage de Manartali en amont et surtout le barrage de
Diama à l'aval.
Dans les conditions naturelles, les cuvettes interdunaires qui bordent le lit majeur du fleuve
Sénégal entre Rosso et le lac R'Kiz, étaient irrégulièrement inondés lors de la crue annuelle du
fleuve Sénégal. L'irrégularité des crues ne permettrait pas d'y pratiquer des cultures de décrue à
grande échelle mais les bas-fonds les plus régulièrement inondés étaient cependant cultivés avec
des superficies très variables suivant les inondations.
La mise en service des aménagements de Diama et de Manartali va modifier très sensiblement ce
système. La décrue du fleuve Sénégal va être soutenue plus longtemps et surtout le niveau du
fleuve dans le delta va être maintenu à une cote égale ou supérieure à 1.50 m (cote OMVS)
pendant une grande partie de l'année (de juillet à mars). Les conséquences seront l'inondation
quasi-permanente des zones basses des cuvettes, qui renferment les meilleurs sols du point de vue
agronomique, ce qui rendra impossible la pratique de cultures.
Ces zones présentant un potentiel agronomique certain, il a paru intéressant d'essayer d'éviter la
submersion permanente mais au contraire de tirer parti de la retenue de Diama pour maîtriser les
conditions de submersion et permettre les cultures de décrue.
L'idée générale est de limiter l'inondation lors des crues du fleuve par une digue et de laisser
passer dans les dépressions le volume d'eau nécessaire à la culture de décrue: il convient de
pouvoir rendre cultivable la plus grande superlicie possible, et à la meilleure période.
A la suite du remplissage des cuvettes par la cure du fleuve, qui doit être terminée fin octobre, la
période des semis s'étalera de la mi-novembre à la mi-février, soit sur une période de trois mois.
Durant cette période, la baisse du plan d'eau est d'eniviron 9() cm, ce qui représente 608 ha de
surface exploitable pour la dépression de T.Y..
Les principaux effets attendus du projet sont une augmentation des productions céréalières et la
mise en valeur d'une zone jusqu'alors inculte qlui conitibuera à la fixation des populations.

On étudie successivement par la suite la soluLtion barriage et la solution où seule est construite une
route permettant le franchissement de ces dépressions.

Annexe 4 page n° 3
2- SOLUTION BARRAGE
2.1 - PRINCIPE D'AMENAGEMENT

Le principe de l'aménagement proposé est très simple et est destiné à maîtriser les conditions de
remplissage des dépressions interdunaires en garantissant ce remplissage pour les crues
supérieures à la crue décennale sèche.
Il consiste, dans l'aménagement d'une digue de fermeture, dont la hauteur maximum est de 4 à
4.5 m, calée au niveau d'une crue décennale avec une revanche de sécurité de 0.50 m environ. Un
ouvrage de prise permet la communication entre le fleuve et la cuvette. En période de crue, cet
ouvrage de prise permet de contrôler la montée du plan d'eau pour les cultures en maîtrise de crue.
En décrue, il retarde l'écoulement des eaux en fonction des besoins. C'est un ouvrage en béton
avec prises côté fleuve et côté duvette reliées sous la digue par un dalot de 1.00 m x 1.00 m de
section.
L'ouvrage de prise est pourvu de rainures verticales permettant l'utilisation de batardeaux pour
gérer le flux hydraulique transitant par les dalots. Le système, qui a l'avantage d'être économique,
n'est cependant pas d'une utilisation très aisée et ne permet pas une gestion très fine des débits:
les manoeuvres doivent être anticipées longtemps à l'avance et la gestion des débits est
pratiquement réduite en régime "tout ou rien".
En conséquence, et en prévision de l'installation éventuelle, a posteriori, de vannes mécaniques,
l'ouvrage de prise est muni, en milieu de digue, d'un puits d'accès conçu pour pouvoir recevoir, le
cas échéant, une vanne murale à commande manuelle. Dans ce cas, les batardeaux feront office de
dispositif d'entretien et de sécurité.
Pour la cuvette de T.Y., formée par l'alignement de trois cuvettes, des ouvrages intermédiaires
(dérivations) permettent de contrôler le remplissage de chacune des cuvettes.
Quelques seuils naturels, qui réduisent l'écoulement des eaux, sont également prévus pour être
recalibrés.
2.2 - DESCRIPTION DES TRAVAUX ET DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES
Trois dépressions en série, alimentées par le M'Bleer et séparées par des seuils naturels qui
réduisent l'écoulement lors des faibles crues, constituent la zone de T.Y..
Les cotes optimales de remplissage des cuvettes (cotes permettant d'obtenir à la décrue les
surfaces maxima pouvant être mises en culture) sont:
Zone1 : 2.C() m
Zone 2 : 1.40 m
Zone 3 : l.l m
La crue décennale sèche (1.84 m IGN) ne permet en aucun cas d'atteindre la cote optimale de la
zone 1. La crue décennale humide atteint 3.31 m IGN.
. Printcipe d'améinagementt

Une digue et un ouvrage vanne, situés eri tête de la cuvette de T.Y., contrôlent l'accès de l'eau
dans la cuvette. La fermeture de l'ouvrage permet de réduire le débit ou d'interrompre totalement
l'alimentation lorsque le niveau optimal de remplissage est atteint.
La cuvette comportant trois zones qui doivent être remplies à des niveaux différents, les deux
seuils naturels séparant les zones sont recalibrés pour laisser transiter le débit nécessaire au

Annexe 4
page n° 4
remplissage de chaque cuvette et munis d'ouvrages vannes de dérivation qui permettent le contrôle
du remplissage.
. Nature des travaux et dispositionis conistructives

Digue
Longueur 1 632.00m
Revanche 0.60 m
Cote crête 4.00 m (IGN)
Largeur en crête . 8.00 m (pour permettre le passage d'une
route en terre de 5 m de chaussée)
Pente talus 2.5/1

Ouvrage d'alimentation

Il est constitué d'un ouvrage de prise muni d'un dalot en béton de 1.00 m x 1.()0 m calé à la cote
des
0.70 m (IGN) et d'un puits d'accès permettant les manoeuvres d'ouverture et de fermeture
batardeaux. L'amont et l'aval du dalot sont également munis de batardeaux pour permettre le
curage et l'entretien de l'ouvrage.
n peut être envisagé d'équiper ultérieurement l'ouvrage de vanne métallique.
Ouvrages de dérivation (2)

Deux dérivations, équipées d'une vanne à l'amont, sont prévues dans la dépression.

La première dérivation est munie de deux dalots de 1.00 m x 1.00 m. Le radier est calé à la cote
1.00 m (IGN).

L'ouvrage est prolongé par un endiguement de 440.00 m de longueur. Cote en crête de digue
2.70 m (IGN).
La deuxième dérivation est munie d'un dalot de 1.00 m x 1.00 m. Le radier est calé à la cote 0.30
m (IGN).

L'ouvrage est prolongé par un endiguernent de 280.00 m de longueur. Cote en crête de digue
2.00 m (IGN).

Recalibrage

Un recalibrage est prévu en amont et en aval des deux dérivations, afin de permettre un meilleur
écoulement en phase de remplissage.

Profil type de recalibrage

Largeur au plafond 14.0)0 m


Pente talus 3/1
lère dérivation irecalibhage amont = 1 700.()0 m
aval = 600.00 m

2ème déiivation recalibriage amont = 260.00 m


aval = 600.00 m

page n° 5
Annexe 4
2.3 - QUANTITES ET COUTS (VALEUR 1991)

Ouvrages 13 Quanilté Prix unitaire Coût


(U.C.) (U.C.)
INSTALLATION CHANTIE:R

Installation/replieinent F 1 2 360 800 2 360 800


TERRASSEMENTS

Digue principale

* Décapage m3 4 400 300 1 320 000


* Déblais d'emprunt m3 22 800 200 4 560 000
* Transport (< 200 m) m3 22 800 150 3 420 000
* Remblais compactés m3 22 800 350 7 980 000
* Noyau étanchie (115 ml) mn3 230 3 500 805 000
Digue dérivation 1

* Décapage m3 510 300 153 000


* Déblais d'emprunt m3 1 861 200 372 200
* Transport (<200 m) m3 1 861 150 279 150
* Remblais compactés m3 1 861 350 651 350
Digue dérivation 2

* Décapage m3 411 300 123 300


* Déblais d'emprunt m3 1 960 200 392 000
* Tranisport (<200 In) m3 1960 150 294 000
* Remblais coinpactés mn3 1 960 350 686 000
Recalibrage dérivation 1 in3 12 438 250 3 109 500
Recalibrage dérivation 2 m3 743 250 185 750
OUVRAGES

Ouvrage de prise

* Coffrages ordiniaires in2 130 1 700 221 000


* Coffiages soignés m2 50 2 500 125 000
* Béton de propreté m3 5 20 000 100 000
( 15Okg/mn3)
* Béton anné (350 kg/m3) m3 30 25 000 750 000
* Acier pour béton .armé kg 1 550 220 341 000
* Joint waterstop ml 20 1 500 30 000
* Vanne 1 000 x 1 000 u 450 000 P.M.

Sous-total
27 454 050

Anilexe 4
pagc n° 6
Ouvrages U Quantité Prix unitaire Coût
(U.C.) (U.C.)
REPORT 27 454 050

Dérivation 1

* Latérite m3 9 3 000 27 000


* Coffrages ordinaires m2 70 1 700 119 000
* Coffrages soignés m2 90 2 500 225 500
* Béton de propreté m3 5 20 000 100 000
(150kg/m3)
* Béton anné (350 kg/m3) m3 30 25 000 750 000
* Acier pour béton armé kg 1 300 220 286 000
(50kg/m3)
* Joint waterstop mil 20 1 500 30 000
* Vanne 1.0 x 1.0 u 2 450 000 P.M.

Dérivation 2

* Latérite m3 9 3 000 27 000


* Coffrages ordinaires m2 40 1 700 68 000
* Coffrages soignés mn2 55 2 500 137 500
* Béton de propreté m3 3 20 000 60 000
(lSOkg/m3)
* Béton armé (350 kg/m3) m3 15 25 000 375 000
* Acier pour béton armé kg 750 220 165 000
(SOkg/m3)
* Joint waterstop mI 10 1 500 15 000
* Vanne 1.O x 1.0 u l 450 000 P.M.

DIVERS

Plus-value pour transport m3 P.M. P.M. P.M.


déblais/remblais (d > 200 m)

Plus-value batardeaux mn2 P.M. P.M. P.M.


provisoires et mise à sec

Sous-total 29 838 550


Imprévus 2 983 855

TOTAL 32 822 405

Annexe 4 page n° 7
3 - SOLUTION ROUTE SEULE
3.1 - PRINCIPE DE L'AMENAGEMENT

Dans ce cas, le profil en long de l'ouvrage reste identique à celui retenu pour
car il est imposé par les conditions hydrauliques du fleuve. la solution barrage,

La pente transversale du remblai peut être plus faible (2/1 au lieu de 2.5/1), car
la dénivelée entre
les deux faces de remblai est faible.

La structure de chaussée et la largeur sont identiques à celles du projet avec barrage.

De plus, il n'est plus nécessaire de recalibrer les seuils naturels, ni de prévoir


un ouvrage de
régulation.
L'équilibre des niveaux entre le côté fleuve et le côté dépression interdunaire est
assuré par une
buse béton 0 1000.

3.2 - QUANTITES ET COUTS (VALEUR 1991)

Ouvrages U Quantité Prix unitaire Coût


(U.M) (U.M)
INSTALLATION CHANTIER

Installation/repliement F 1 2 260 800 2 260 800


TERRASSEMENTS

* Décapage m3 4 400 300 1 320 000


* Déblais d'emprunt m3 22 800 200 4 560 000
* Transport (< 200 m) m3 22 800 150 3 420 000
* Remblais compactés m3 22 800 350 7 980 M
17 100 000
OUVRAGE

* Lit de pose m3 30 350 10 500


* Acier pour béton armé kg 1 110 220 244 200
* Béton à 250 kg/m3 m3 2.5 20 000 50 000
* Béton armé (350 kg/m3) m3 13 25 000 325 000
* Coffrage ordinaire m2 25 1 700 42 500
* Coffrage soigné m2 11 2 500 27 500
DIVERS 699 700

Plus-value pour transport


déblais/remblais (d > 200 in) in3 P.M. P.M. P.M.
Plus-value batardeaux
provisoires et mise à sec m2 P.M. P.M. P.M.
Sous-total
21 107 000
Imprévus
2 110 700
TOTAL
23 217 700

Annexe 4
page n° 8
i

1
PLANS DE LA SOLUTION

AVEC AMENAGEMENT AGRICOLE

Annexe 4
page n° 9
| DEPRESSIONS INTERDUNAIRES ROSSO - R' KIZ

Ouvrages de T.Y.

X Keur MadikeX

-Bagdad `A ;

Tinou .
tN f fi ]+-

Guidakar KsarChos

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Jedril Mohaguepg
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X t K hei çCKuie

1JGANI `

page n° 10
Annexe 4
ICUVETTE DE T Y

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~~~~<<xede l'ouvrage de prise

Axe de la digue

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Annexe 4
page n'~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~3
MM o c: D> 5 -4i0
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395.00 20 197/
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728.00 C> 5.00 z
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14.00
756.00 3O4 1.
4" ~~~~~>1
mi 970 3.24 G
1021.00 3.28
1047.00 261 3.53
1067.00 _ 3.13 1

1131.00 2.68

1213.00 10 1 2.37
1245.00 22 2.20

*1307.00 2.33

1371.00 2.39

1412.00 1.99

1476.00 1.99

1545.00 2.40

1590.00 Ch 3

4.00 1 3 . 0 M 4.17 _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
OUVRAGE DE PRISE

Coté fleuve COUPE Coté cuvette


21.40
3.10 11.30 220 120- 3.60
o. 1.50 I , 5.00 I 1.50 _c
a, i T ~~~Route

6.80 8.00 6.60

PLAN
Axe dîque

Coté fleuve Coté cuvette

I marigot
~~~~~~Axe

l eeers- q i 0 \ Axe dalot

Annexe 4
page n° 13
o
o

CD
CD
cD

CD,
E S 0n

(D`o
c~C n
C. n
D~~~~~~n

CD

CD
TETE COTE FLEUVE

COUPE
Coté fleuve

;t,

8
o4

1{20 250 20 1301

PLAN

c'J

Rainure pour batardeau


20 ,E250

270

ELEVATION

AS~-
Annexe ---- - 4
I page n0 15
Annexe 4
page n° 1
TOUR DE PRISE

COUPE A -A COUPE B. B

1.40 - i 1.90 l

01 .02
20, .LU>2 1

3 Dallettes B.A

_ ~~~~~~~~~~ainre Pour b2I-atardea

220 120 230


11.30
240

COUPE C. C
B p

A rt

page n° 16
Annexe 4~~~~~~~~~~4
TETE COTE CUVETTE

120 1' 3.60 COUPE Coté cuvette

30 20

^ p 3.70AN

430ti 20 320

10O b 40 1 120 1.35 65

ELEVATION

…-stl, -il,j

Annexe 4 L page n° 17
i
1
PLANS DE LA SOLUTION

AVEC LA ROUTE SEULE

Annexe 4
CUVETTE DE T.Y.

Axe de I'O.H o 1000

-Axe
de laroute seul--,-~---

CI'

If,

~~xV.z
~ ~ ~

i /1~~~

page n 1
4
Annexe
ROUTE DE T.Y. l

PROFIL EN TRAVERS TYPE

Route
8.00

11.50t 5.00 t 1.50 b

Chaussée

4
2nnexe pD; n° 192

Annexe 4
page n0 19
O.H. 0 1000

COUPE Coté cuvette


Coté fleuve
22120
2
6.60
. ~~~6.60 ,,8.00

; 1.50 1 5.00 1 1.50 .

~~~~~~~~~~~I I
+ 2.00
4 200i 1720

PLAN
Axe route

Coté fleuve I Coté cuvette

Axe marigot

AneXea O.H. 0O 19 bisxe

page n° 19 bis
Annexe 4
CAS No 1

AMENAGEMENT DE T.Y. (MAURITANIE)

RAPPORT AGRO-ECONOMIQUE

Anniexc 4
page n° 20
CAS No1
AMENAGEMENT DE T.Y. (MAURITANIE)
RAPPORT AGRO-ECONOMIQUE

1 - CADRE DU PROJET
Il s'agit d'une cuvette de 1 1(>0 ha, dont l'aménagement hydro-agricole permet la culture en
décrue sur 608 ha.
La digue-route construite entre le fleuve et la cuvette à aménager permet par un ouvrage-
vannes de laisser rentrer l'eau nécessaire à l'inondation de la cuvette: la culture s'y fait par
auréoles au fur et à mesure du retrait des eaux. Le principe est le même que s'il s'agissait de
faire de la culture de décrue dans une retenue créée par la digue route en barrant une rivière et
se remplissant par l'amont.
2 -INVESTISSEMENTS
Digue - ouvrage hydraulique sous digue

Les éléments comparatifs puisés dans le Rapport technique sont les suivants, dans le cas où il
y a route seule, aménagement hydro-agricole seul et une combinaison des deux.
Coûts (U.C : Unités de compte) hors imprévus
Ouvrage TerTassements Total
hydraulique et divers

1. Solution route seule 7(00 000 17 300 000 18 000 000

2. Solution aménagement
hydro-agricole seul 1 310 000 12 390 000 13 700 000

3. Solution combinée 1 600 000 18 0()(> 000 19 600 000


(digue + route)
Dans le cas d'une route seule, l'ouvrage hydraulique est une simple buse, alors que dans les la
autres cas il s'agit d'un ouvrage vanné. Lorsqu'il y a une route, bien entendu le gabarit depar
digue est augmenté. On voit donc que si la décision de construction de la route a été prise
ailleurs, le surcoût à imputer à l'aménagement hydro-agricole (hors aménagements
complémentaires dans la retenue, voir ci-dessous) est de 1 600 000 UC seulement (différence
3-1) au lieu de 13 700 000 UC, économie tout à fait considérable.
3 - AUTRES AMENAGEMENTS DANS LA CUVETTE
Leur coût a été évalué à 11 8(00 000 UC.
L'investissement total imputable au périmètre hydro-agricole est donc ramené de 25 500 (O()
UC à 13 400 (K)( dans le cas de la présence d'une route, soit une économie tout à fait
considérable de 47 % du coût total d'investissement.

pagc n° 21
Annlexe 4
4 - ANALYSE ECONOMIQUE

Le tableau 5.1 ci-après récapitule les divers éléments du bilan, donc en plus des coûts ci-
dessus les frais d'entretien et fonctionnement de ces infrastructures, la valeur ajoutée des
cultures qui préexistaient avant l'aménagement, considérée comme un avantage négatif, les
coûts d'investissement sur le périmètre, les frais d'entretien et fonctionnement
correspondants, enfin la valeur ajoutée agricole par différence entre le revenu brut des
cultures et les frais culturaux.
Ces éléments et le cash flow correspondant apparaissent dans les deux hypothèses, avec
aménagement routier, et sans celui-ci.
Quelques précisions sont données suI le calcul des avantages agricoles, avant la comparaison
des avantages et des coûts.
a) Valeur ajoutée avant projet
La valeur ajoutée avant projet (colonne 3 du tableau 5.1 de comparaison avantages/coûts), est
représentée par la valeur nette de la production qui préexistait dans la zone où sera retenue
l'eau, et où sont faites les nouvelles cultures de décrue.
Il s'agissait de maigres cultures de sorgho de décrue sur 210 ha qui avaient un rendement de
500 kg/ha (au passage on voit que l'aménagement permet de presque tripler la superficie
cultivée, et avec des rendements bien supérieurs). Cette valeur ajoutée s'établit alors à:
Production (t) 105
Valeur de la production (UC) 2 205 000
Coût des facteurs de production (UC) 98 0(0
Valeur ajoutée (UC) 2 107 000
Les coûts de production étaient extrêmement faibles, avec un simple grattage du sols, semis,
et aucun autre entretien.
On fera remarquer que dans l'analyse économique la valeur ajoutée procurée par les
anciennes cultures a été considérée comme constante. Si on a quelque raison de penser que le
progrès technique aurait fait progresser les rendements, en l'absence du projet proposé, il
aurait bien entendu fallu en tenir compte, c'est-à-dire qu'on aurait eu une légère progression
de cette valeur ajoutée, même eti l'absenice du projet.
b) Valeur ajoutée avec projet (colonne 6)

Elle a été calculée à partir des éléments suivants, toujours avec culture de sorgho (améliorée):

Aninexe 4
page n° 22
. En phase de croisière:
Rendement (t/ha) 1,2
Production totale (t) 790
Valeur de la production (millier UC) 16 590
1 1 937
Coût des facteurs de production (millier UC)
Valeur ajoutée (millier UC) 14 653

. En phase de développement : on a admis que la valeur ajouté des années 1 et 2 de


production serait respectivement de 60 et 80 % de celle de la phase de croisière.
5 - COMPARAISON AVANTAGES-COUTS (voir tableau 5.1)
horizon
Le calcul du taux de rentabilité interne du projet a été effectué sur 20 années,récapitule
économique largement suffisant pour ce type de projet de taille modeste. Le tableau
successivement:
Colonne
1 Coût d'investissement de la digue imputable au projet (lorsque la route n'existe pas)
2 Les frais d'entretien et fonctionnement correspondants
3 : La valeur ajoutée des anciennes cultures (équivalente à un coût pour le projet
puisqu'elles vont disparaître)
4 Le coût des aménagements hydro-agricoles sur le périmètre
5 Tous les frais afférents à l'entretien et au fonctionnement de ce périmètre. Ils ont
trait notamment à la construction des pistes de desserte qui se font pendant 5 années
(ces investissements auraient aussi bien pu apparaître dans la colonne 4), à
l'encadrement, aux véhicules pour celui-ci. Le renouvellement des véhicules se fait
ensuite tous les 4 ans.
6 La valeur ajoutée avec projet
7 : Le cash flow, sur lequel est calculé le taux de rentabilité interne apparaissant au bas
de cette colonne.
Les colonnes 8 à 11 représentent les mêmes éléments dans le cas où une digue-route est
construite.
Le taux de rentabilité interne, qui ici était déjà élevé sans considérer l'aménagement routier
(16,7 %), fait un bond spectaculaire en passant à 28 % lorsqu'on n'impute au périmètre
hydro-agricole que les frais complémentaires à l'aménagement routier. C'est l'avantage de ce
genre de synergie, un projet agricole qui sans doute ne pouvait rentabiliser des
investissements parfois disproportionnés avec les avantages à en attendre, peut en se greffant
sur ce genre de projet routier atteindr-e un taux de rentabilité satisfaisant. Ceci est
particulièrement vrai pour les projets hydro-agricoles de relativement petite taille, disons de
quelques dizaines d'hectares.

13 185 U)C/ha dont: petit inatériel 275. scmences 210. fongicide 300. etgrais 2 4(X)

page n° 23
Annexe 4
TABLEAU 5.1

AMENAGEMENT DE T.Y. - COMPARAISON AVANTAGES - COUTS (Milliers


UC)

ANNEE HYPOTHESE SANS ROUTE HYPOTHESE AVEC ROUTE


Coût digue Entretien VA anc. Aménagements Entretien VA avec Cash Coût digue Entretien 3+4+5+6 Cash
et ouvr.hydr. Fonction. Cultures hydro-agnc. Fct, autres frais Projet Flow
I et ouvr.hydr. Fonction. Flow
2 3 4 5 6 7 8 9 10 il1
O -13700 -11800
I -25500 -1600 -11800 -13400
-411 -2107 -8454 8792 -2180
2 -411 -48 -1769 -1817
-2107 -7454 11722 1750
3 -411 -2107 -48 2161 2113
-8090 14653 4045 -48 4456 4408
4 -685 -2107 -8190 14653 3671 -80 4356 4276
5 -685 -2107 -8690 14653 3171 -80 3856 3776
6 -685 -2107 -3590 14653 8271 -80 8956 8876
7 -685 -2107 -3690 14653 8171 -80 8856 8776
8 -685 -2107 -3690 14653 8171 -80 8856 8776
9 -685 -2107 -4190 14653 7671 -80 8356 8276
10 -685 -2107 -3690 14653 8171 -80 8856 8776
il -685 -2107 -3690 14653 8171 -80 8856 8776
12 -685 -2107 -3690 14653 __
8171___ ____=====
_______ =======
-80 ========g=======
8856 8776
13 -685 -2107 -4190 14653 7671 -80 8356 8276
14 -685 -2107 -3690 14653 8171 -80 8856 8776
15 -685 -2107 -3690 14653 8171 -80 8856 8776
16 -685 -2107 -3690 14653 8171 -80 8856 8776
17 -685 -2107 -4190 14653 7671 -80 8356 8276
18 -685 -2107 -3690 14653 8171 -80 8856 8776
19 -685 -2107 -3690 14653 8171 -80 8856 8776
20 -685 -2107 -3690 14653 8171 -80 8856 8776
TRI
0.167 0.281
Annexe 4paen2
i
1
i
CAS No 2

,....

OUVRAGE DE D. AU NIGER
RAPPORT TECHNIQUE

Annexe 4
CAS No 2
OUVRAGE DE D. AU NIGER
RAPPORT TECHNIQUE

1 - CADRE DU PROJET
Il existe au Niger un organisme l'Autorité de Développement Intégré de la Région Liptako-
Gourmna (ALG) qui dispose de crédits et se consacre au développement de la région en
question. Cette Autorité a fait étudier la route Dori-Tera-Niamey, et selon les
recommandations d'une étude de factibilité de 1979, a fait étudier en 1984, trois points d'eau
permanents.
Ces points d'eau ont été choisis en tenant compte de l'importance des villages à desservir, de
l'importance des bassins versants et dans le but d'obtenir une optimisation des transports de
l'eau nécessaire à la construction de la route. Dans ce choix on a tenu compte du fait que du
PK 0.00 (Niamey) au PK 77.00 (Gothèye) la route suit la rive droite du Niger, et de
l'existence à Tera (PK 176.00) d'un barrage permanent qui pourra être aussi exploité pour les
besoins du chantier.
Les sites retenus ont été:
D. au PK 177.00 - 77 : 40
B. au PK 140.00 - 77 : 62
Z. au PK 186.00
A court terme la construction de ces barrages avant la mise en appel d'offres des travaux de
la route rendra plus économique les travaux en diminuant les transports d'eau.
A long terne, les points d'eau seront exploités pour les besoins locaux des villages, de
l'agriculture et de l'élevage.
On décrit ci-après les deux solutions envisageables sur un site de ce type:
- la solution barrage, qui a fait l'objet de l'étude 1984,
- la solution route seule.

2 - SOLUTION BARRAGE
2.1 - LES ETUDES DE LA SOLUTION BARRAGE

Les travaux sur le terrain se sont déroulés du 16 janvier au 25 février 1984. Ces travaux
consistèrent en l'étude topographique, géotechnique et hydrologique des ouvrages.
Les données socio-économiques nécessaires ont été également recueillies.
2.1.1 - Topographie

Le levé tachéométrique de la cuvette et de la zone d'implantation des barrages a été fait à


l'aide d'un distantiomètre KERN.

0
Annexe 4 page n 25
Le résultat de la campagne topographique a permis d'établir un plan général à
1/2 000 de la cuvette et des plans de détail à l'échelle 1/500 de la zone du barrage. Lel'échelle
barrage
a été matérialisé à l'aide de bornes en ciment. Les levés tachéométriques ont été rattachés,
avec nivellement de précision au bornage établi pendant l'étude et la matérialisation
de la route. de l'axe

2.1.2. Géotechnique
Un laboratoire géotechnique installé à Dori, a permis d'accélérer les temps des essais.
On a exécuté des essais pénétrométriques sur l'axe du barrage à l'aide d'un pénétromètre
dynamique lourd BORRO, (poids du mouton 70 kg) et des puits à la pelle avec prélèvement
d'échantillons intacts ou remaniés. Les prélèvements ont été effectués sur l'axe du
dans la cuvette et dans les zones d'emprunts favorables. barrage,

Des essais de laboratoire classiques (identification, cisaillement, compressibilité,


perméabilité, Proctor) furent réalisés sur chaque nature de terrain rencontré sur
digue et dans les zones d'emprunt. Les matériaux de la cuvette n'ont fait l'objet l'axe de la
d'identification. que

2.1.3. Hydrologie
On a recueilli toutes les données statistiques relatives à la ville de Tera et Gothèye
concerne la pluviométrie. en ce qui

Pour le barrage de D. on a utilisé les données 1954-1983 de Gothèye. Pour l'évaporation,


après confrontation avec d'autres stations du Niger (Tillabéry, Kankadji, Niamey
Aéroport)
on a utilisé les données des 6 dernières années enregistrées à Dori, qui reste la ville
proche du site du barrage où existent ces données. la plus

Annexe 4
page n0 26
FIGURE D2.1

____ BASSIN VERSANT DE DARGOL


SOUS BASSIN

RETENUE

-4 ~~ ~ ~ ~ ~ _ 4

OUAMAQ

ILOU Ç OS BAN)

DAR GOL

page n0 27
Annexe 4
2.1.4 - Etude d'exécution

Le dossier d'exécution a été présenté en Décembre 1985 ; il permettra


d'offres les travaux de construction du barrage. de mettre en appel

Il est recommandé de décaler dans le temps l'appel d'offies des travaux


barrage par rapport à ceux de la route, pour permettre l'utilisation de de construction du
créée pour les besoins du chantier routier. Ce décalage devra être d'au la réserve d'eau ainsi
pluies. moins une saison des

2.2 - DESCRIPIION TECHNIQUE

Les plans joints fournissent une description précise des ouvrages.


La digue de 290 mètres de long, qui supporte la route est constituée
homogène en matériaux imperméables; cette digue est protégée à par un remblai
maçonné; à l'aval elle comporte un filtre et un drain de pied. Sa hauteur l'amont par un perré
maxima est de 6 M.
Le déversoir est latéral, il comporte un seuil déversant de 100
la digue et suivi d'un convergent qui permet aux eaux de cruesmdedes'écouler
largeur situé à l'amont de
à 6 ouvertures de 4 x 2.5 m (largeur totale de 26.4 m seulement). à travers un dalot

Au-delà de la route, le canal de fuite s'élargit (35 m au fond et 42 m en


par une protection en enrochements au niveau du lit ancien de surface) et se termine
la rivière.
Conformément aux directives reçues par l'Administration du Niger, on
possibilité d'irrigation dans la plaine en aval de la route. a prévu, à Dargol, la

Le système est très simple et prévoir une vanne unique sur laquelle
tuyaux en acier ou aluminium à joint sphérique qui dominent les on peut brancher des
irrigable. deux côtés de la zone

Les systèmes sont très simples et maniables. Les travaux et les équipements
l'irrigation ne font pas partie des travaux ou fourmitures prévus dans le nécessaires pour
dossier.
2.3 - CALCUL DES CRUES ET DU LAMINAGE

Le bassin versant a une superficie de 196 km2.


Des sols argileux dominent toute la cuvette alors que les versants du
de sols limoneux ou sablo-limoneux. bassin sont constitués

Le système hydrographique du bassin fait apparaître deux cours d'eau


confluent est situé à l'amont du barrage (voir figure Dl). principaux dont le

Dans la suite on se réfère aux hydrogrammes de crue des


somme fournit l'hydrogramme global de cr ue de la retenue desous-bassins
D.
"A" et "B" dont la

L'intensité des pluies dans le bassin est inférieure à 800 mm par an, et
par an, on peut donc le classer parmi ceux de la zone à régime sahélien. supérieure à 400 mm

Annexe 4
page n' 28
Figure D2.2

A '.t:
. . . . 7:
-7

-Y-D O-G L.
R_ E IR E
E 5NU 7'DEI.
-- DA :WO ... .... .... ....
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j:.77

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411 7_ 7:

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7-7 ... ......... ...-
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ô u pE 7-77

20--t'. 22 ----24wl:- r, .1 3O :-.:7 3 2

7 -1

heurtà page n' 21


4
Sous-bassin "A"
Le sous-bassin "A" est le plus petit des deux, il comprend la zone Ouest du bassin versant; il
a une forme triangulaire et une extension de 72 km2 égale à 37 % de la surface totale.

Le bassin versant est traversé par un cours d'eau de 16.600 km de longueur pour lequel sera
déterminé un seul hydrogramme de cr-ue pour les apports à la section du barrage.
La morphologie du bassin est assez régulière, avec des cotes de 310 m à 217 m avec un
dénivellement total de 93 m.

* Sous-bassin "B"
Le sous-bassin "B" est le plus étendu et comprend la zone plus à l'Est du bassin; il a une
extension de 124 km2 et une forme trapézoïdale où le côté mineur représente la section du
barrage.
Le bassin versant est traversé par un cours d'eau de 15;(X)0 km de longueur, pour lequel sera
déterminé un seul hydrogramme de crue pour les apports à la section du barrage.

La morphologie du bassin est assez régulière, avec des cotes de 275 m à 217 m avec un
dénivelé total de 78 m.

La forme des crues dans les deux sous-bassins a été étudiée par diverses méthodes et le débit
de crue centenaire, qui a été pris comme débit de crue de projet, a été calculé par la formule
de Rodier-Auvray.
On a ainsi trouvé pour les deux sous-bassins les chiffres suivants:

Bassin A Bassin B
i = Hmax-Hmin 0.56 % 0.52 %
L
Coefficient d'abattement 0.76 0.73
Pluviométrie P10() 102 mm 102 mm
Pl( 76 mm 76 mm
Coefficient de ruissellement 0.21 0.18
Temps de montée 5.60 h 7.30 h
Temps de base 24 h 3(0 h
Crue Centenaire 84 m3/s 113 m3/s
L'hydrogramme de crue pour la reteniue de D. est représenté dans la figure D2 et il a été
déduit de la somme des hydriogriammes de crue des sous-bassins "A" et "B" qui participent à
la formation de l'hydrogramme global.

.Nnncxe 4
page n° 30
1Y~~~~~~~~~~~~~~~~~~
-~-----

...... _._....._ _ 7'

-7~~~~~~~~~~~~~~~2

--- 4.- - -----

~~~~~~~
3~~~~~~~~~=

_ ~~~~~~~~~~~~~~~~"-~~~~~~~~~~~:4 -
i~~~~~~~~~-
____ _______________________~~~~~~~~~~~~~Z--x
I.~~~~~~~~~~~~~~~~~~~7
Le débit maximum est de 170 m3I/s avec un temps de montée
de 5.50 heures à partir du
début de phénomène.

Le temps de base égal à la durée du phénomène coïncide avec


bassin "B" c'est-à-dire de 30 heuies. le temps de base du sous-

Le calcul du laminage de la crue résulte de la couurbe hauteur,


surface, volume de la figure
D3 et est donné au tableau ci-après.

Tableau 2.4 - Hydrogramnie écrêté de la retenue de D.


Interv. Temps Débit Volume Volume Volume
t Débit Surélé-
d'arrivée d'arrivée affleuré vation dans
partielle globale lac
Heures Heures m3/s m3 x 106 in3 x 106 m3 x 106 m3/s m
0.00
2.00 30.00 0.216 0.216
2.00 0.130 11.80
2.00 90.00 0.16
0.648 0.778
4.00 0.370
2.00 56.50 0.47
150.00 1.080 1.450
6.00 0.600 116.60
2.00 168.00 0.75
1.210 1.810
8.00 0.710 150.20
2.00 136.00 0.89
0.979 1.689
10.00 0.680 140.70
2.00 104.00 0.86
0.749 1.429
12.00 0.590
2.00 113.75 0.74
90.00 0.648 1.238
14.00 0.530
2.00 96.85 0.67
77.00 0.555 1.085
16.00 0.475
2.00 82.17 0.60
64.00 0.641 0.936
18.00 0.430
2.00 70.77 0.54
51.00 0.367 0.797
20.00 0.380
2.00 58.80 0.45
39.00 0.281 0.661
22.00 0.325
2.00 46.50 0.41
26.00 0.187 0.512
24.00 0.270
2.00 35.21 0.34
16.00 0.115 0.385
26.00 0.210
2.00 24.15 0.26
10.00 0.072 0.282
28.00 0.165
2.00 16.82 0.21
3.00 0.022 0.187
30.00 0.115 9.80 0.14

Annexe 4
page n0 32
Plan D2.4 - OUVRAGE DE D.

AXE
/ BORN.ACE

D'E
PLAN ti~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

*
<~~~~,,/i7
' ~W *4' \vS "

"i"i

PLAN D' ENSEMBLE

25.80 Lonaueur totale du barraae 228.10 m

DALO. Créte du barrage217.00

~ _,, 20800 _ _ -

- Fond de la tranchée d'ancrage

0
page n 33
Annexe 4
COUPE LONGITUDINALE
Plan D2.5 - OUVRAGE DE D.
EVACUATEUR DE CRUES
216.40,
217.00 | -A 1217.00 O B

_ | _ _ _ = r ~~~~~~~~~~ He ,' ~~~21262

84.00
_ 4.°°47.00
48 0

AVOUP
EN BL.N

217.0050-0001.10 -lo.
II-

<~45 IB

.m f-se >~~~~~~~~~~~~~~~~~~I
COUPE LONGIT 2.07.00gS
DINAL

42450 -

L 375,_; 35.00 L3.75

217100
COUPE B'. B
217.00 l

axi dbversemei 215.14 COUPE LONGITUDINALE


X2550 miretenue lc _

zE ll 11 !t2-1264 1
D i<VERS0R`:,
EN -.
5--A-|W
1 ,<
L'écrétage de la crue est égal à:
168- 150 = il %
168
La lame d'eau maxima sur le seuil du déversoir est égal à 0.89 m. L'hydrogramme laminé est
représenté sur la figure 7. 1.
2.4 - QUANTITE DE TRAVAUX ET COUT

Les travaux pour le barrage de D. comprennent la construction de la Route en Terre


Moderne du PK 115.881 au PK 116.671 et comprennent également la construction du dalot
et de l'évacuateur. (Plans D2.4 et D2.5)
L'importance des travaux de D. est la suivante:

Remblais 15 500.00 m3
Déblais 48 000.00 m3
Matériaux pour filtres et drains 3 200.00 m3
Perré maçonné 2 100.00 m2
Enrochements 1 750.00 m3
Couche de roulement latérite 500.00 m3
Béton cyclopéen 3 (0().0() m2
Béton à 350 kg/m3 2 625.00 m3
Acier pour béton anné 262.50 t
Garde-corps 55.00 m

Le montant total de l'ouvrage aux prix de 1984 a été estimé à 650 millions de francs CFA, à
quoi il faudrait ajouter les imprévus et les frais de contrôle.

page n° 35
Annexe 4
3 - SOLUTION ROUTE SEULE
3.1 - DESCRIPTION TECHNIQUE DE LA SOLUTION
Le projet est décrit sur les plans D3. 1 et D3.2 joints.
La route en terre est constituée d'une plate-forme de 8.00 m, portant une chaussée de 5.00
et deux accotements de 1.50 m. m

Le remblai à la traversée de la zone inondable est réalisé en matériaux homogènes.


La structure de chaussée est obtenue par une couche de graveleux latéritique compacté
20 cm d'épaisseur. de

La cote du profil en long de la route est déterminée par les conditions hydrauliques
de
franchissement du talweg.
Le débit de crue n'étant pas écrêté, en l'absence de retenue, nécessite la réalisation d'un
ouvrage permettant l'évacuation de la crue centennale de 170 m3/s.
La réalisation d'une série de 8 dalots de 5.00 m x 3.00 m en fond de thalweg permet
l'évacuation de la crue centennale sans submersion.
La vitesse d'écoulement à la sortie des ouvrages (1.7 m/s) nécessite la mise en place d'une
protection gabions.
Le projet a été fait avec des dalots composés de dalles supérieures et inférieures en béton
armé, et de piédroit en maçonneiie.
On aurait pu également utiliser des dalots entièrement en béton armé.
3.2 - QUANTITE DE TRAVAUX

Remblais 2 10( m3
Déblais O m3
Matériaux pour filtres et drains 125 m3
Enrochements 40 m3
Gabions 300 m3
Couche de roulement latérite 420 m3
Béton à 250 kg/m3 75 m3
Béton à 350 kg/m3 300 m3
Maçonnerie 350 m3
Acier pour béton ar-mé 50) t
Garde-corps l()O m
3.3 - COUT DES TRAVAUX
Le montant total de l'ouvrage évallué avec les pirix de 1984 a été trouvé égal à 113 millions
de F.CFA, auxquels il faut ajouter les imprévus et frais de contrôle.

Annexe 4
pagc n° 3 6
PROFIL EN LONG DE LA ROUTE SEULE j

Dalots multiples
8x 5.00 m (L)xOOm (H)

PLAN DE COMPARAISON 205.0

COTES TERRAIN
11.00 8 .oo00 25.00 23.00 30 it.800 r.00
DISTANCES PARTIELLES _"-o

DISTANCES CUMULEES i _5_._ .__ e___S__ _n_ _ ___ c_rS__

_ _ __ _ _ _ _
_ _
COTES PROJET _ _ _ _

DECLIVITES PROJET _ r . .. sx -...... 2

page n° 37
Annexe 4
Plan D3.2 - OUVRAGE DE D.

DALOT POUR ROUTE SEULE

COUPE A. A
Trottoir Chaussée Trottoir
20J 1.00 6.00 1.00

Garde - cor s

2 2

'~~ 501 ~ ~~~~~~ 8


8 _ 8WJ
Eec,> ___9'Y

Matériaux drainants
d \ Blocage w~Gabions
_ ~~~~~de
protection
« , ;30 ~7.80 . _30.

Echelle:1/125 8.40 200 1.50 1 200

VUE EN PLAN

Mur béton arme Amont

_ t~~~~~~~~A

.0 1.00 5.00 __ 00 .0 __ 1.00 5.00 __ 0

Gabions

|Aval8 Ouvertures de 5.00 m

Longueur totale = 47.00 m


Echelle :1 I200

Annexe 4 page n0 38
1
iii
CAS No 2

OUVRAGE DE D. AU NIGER
RAPPORT AGRO-ECONOMIQUE

Annexe 4
page n° 39
CAS No 2

AMENAGEMENT HYDRO-AGRICOLE DE D.

RAPPOR T AGRO-ECONOMIQUE

1 - INTRODUCTION
La route franchit au pK 117 la rivière D. près du village de même nom. La digue route peut
être conçue pour barrer toute la vallée sur une largeur de 290 m, en créant ainsi une retenue
permanente d'un volume de 1 380 0()0 m3, qui peut être à buts multiples:
. but 1 stocker de l'eau pour permettre l'alimentation du chantier routier,
bbut 2: irriguer un périmètre de 15 ha,
. but 3: approvisionner en eau le village voisin de D.
On remarquera immédiatement que dans ce cas, vue la petite taille du périmètre irrigable, on
ne pourra " imputer " à l'objectift" irrigation " une part substantielle du coût du barrage-digue
pour stocker l'eau : L'augmentation de valeur ajoutée agricole (VA) à attendre serait de 2,3
millions UC2 avec un système de cultures céréalières, le double avec du maraîchage, voir ci-
après. La dépense totale actualisée (coût d'investissement, de fonctionnement, et d'entretien)
considérée comme rentable au taux r pris ici de 10 % serait donc respectivement au maximum
de 23 UC ou 46 UC (2,3 ou 4,6/r, avec une actualisation à l'infini, hypothèse favorable de
durée de vie). Le coûts de l'infrastructure d'irrigation seule est de cet ordre de grandeur, on le
verra plus loin.
Dans le cas présent, et vu la difficulté d'approvisionnement en eau du chantier, il avait été
envisagé de bâtir une route-digue pour constituer une retenue, à cette seule fin. Il n'aurait
donc pas été logique de vouloir imputer à l'objectif d'irrigation une part du coût de
l'aménagement.

A l'origine il n'avait pas été envisagé non plus de concevoir la retenue pour l'alimentation en
eau du village. Nous verrons cependant, à titre d'exemple, comment on peut imputer à un tel
objectif une partie du coût d'aménagement.

2 - AMENAGEMENT ROUTIER ET RESERVE D'EAU

Pour la route il y a deux conceptions possibles:


. Soit construire une route digue de l:aible hauteur, avec construction d'un dalot pour laisser
passer les crues de l'oued. L'estimlationi du Rapport technique montre que le coût en serait de
113 millions UC.
Soit surélever la digue pour arriiver- au stockage permis par le site de 1 380 0()0 m3, avec la
nécessité de construire en rive un évacuateui de crues, ouvrage onéreux. Le coût total passe
alors à 650 millions UC, comme l'étude techniique l'a montré.
Il est donc facile d'évaluer le prix de revienit de l'eau disponible pouI le chantier routier. On
estimera que l'eau est utilisée régulièrement pendanit 2 saisons sèclhes, les 2 années suivant la
construction de l'ouvrage.

Compte tenu des pei-tes par- évapoiration, le volume utile sera de 550)00(> m3, et le coût par m3

2 Unité de Compte

Annexe 4 page n° 4(
C/m3 = 650 () (00()- 113 000 000 = 537 00(N)0()UC
550 00(> l + 550 000 l
(1 + r) (l + r)2
Soit C/m3 = 563 UC, si on admet un taux d'actualisation r de 10 %.

Il est alors facile de comparer ce coût à tout autre source d'eau alternative.

3 - LE PROJET AGRICOLE
3.1 - PRESENTATION

Le périmètre irrigable, 15 ha, de très petite taille donc, est situé immédiatement à
digue route. Il est aussi possible que de la culture de décrue soit envisageable dans l'aval de la
au fur et à mesure du retrait des eaux. Cependant du fait des contraintes du calendrier la retenue,
satisfaction des besoins des cultures in-iguées, elle serait surtout possible aux auréoles pour la
hautes de la retenue, de septembre à novembre, et aux auréoles les plus basses en les plus
Il faut se rendre compte qu'il s'agit de petites superficies: 10 ha vers le haut de la mars-avril.
une dizaine vers le bas de celle-ci. Comme cela est probable, les meilleurs sols retenue, et
tranches basses, aux cotes plus élevées il est possible qu'il s'agisse de sols plussont dans les
faudrait donc une prospection pédologique rapide pour savoir s'ils sont utilisables. grossiers. Il
moment nous tiendrons compte seulement des avantages agricoles sur le périmètre Pour le
irrigué.

3.2 - BESOINS EN EAU - GESTION DE LA RETENUE

Avec les cultures envisageables, sorgho et maïs, tenant compte des conditions
habitudes alimentaires des populations, les besoins en eau sont détaillés dans le locales, et
par culture. tableau n° 1

Ces besoins en eau tiennent compte de l'évapotranspiration potentielle (ETP)


applique le coefficient cultural de la culture considérée (Kc), qui est basé à laquelle on
sur l'état de
développement végétatif de la plante ainsi que sur la pluie efficace pour déterminer
besoins nets à la parcelle. les

Annexe 4
page n0 41
Tableau n° 1
Aménagement hydro-agricole de D. Besoins en eau des cultures

Mai Juin Juil. Août Sept Oct Nov Dec Total


Miois Janv Fev Mars Avril

15 60 160 200 100 35 570


'luie moyenne mm
258 220 124 116 124 160 172 188 2270
:TP (mm) 204 224 214 266

'luie efficace (Pc) 40 229.00


24 65 100
nnée quiqennale sèche

.orgho 120 jours


)ccupation du sol
0.50 1.00 1.05 0.60 0.50

57.33 59.00 21.80 34.40 26.67 19920


:TR-Pe mm

4lsb 100 jours


)ccupation du sol
0.50 1.00 1.10 0.60
:c
57.33 59.00 27.60 22.93 166.87
.TR-Pe mm

lab contre-saison
>ccupation du sol
0.50
.c 0.70 1.04 0.90
31.33 599.69
TR-Pe mm 142.80 232.96 192.60

lesoins cn eau à partir du barrage (m3) Nov Dec Total


Fev Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept Oct
Mois Janv

esoins 2 286
4914 5057 1 869 2949
orgho 0
4 914 5 057 2 366 1 966
iais
9 829 10 114 4 234 4 914 2 286 31 377
4tal
5 371 102 805
lais contre saison 24480 39 936 33 017

par les apports des pluies


Iota cin juin, juillet, août, ce qui est prélevé dans la retenue, est immédiatement remplacé

xemple de calcul: besoin en octobre de 6 ha de sorgho:

x 266, 7 m3(1 ) x 100 (2) = 2 286 m3


0,7
1) Voir tableau I
2) Coefficient d'efficience du réseau

page n' 42
Annexe 4
Tableau n0 2
Aménagement hydro-agricole de D.
Evolution du plan d'eau pour une surface cultivée donnée

Besoins
ETP Evaporation Hiv 12 ha Total pertes Volume Surface
Mois CS :12 ha restant Cote
mm m3 m3 m3 m3 hectares
Septembre 1 380 000 76 215,5
Octobre 160 121 600 2 286 123 886 1 256 114 72,5 215,4
Novembre 172 124 700 124 700 1 131 414 66,5 215,2
Décembre 188 125 020 5 371 130 391 1 001 024 61 215
Janvier 204 124 440 24 480 148 920 852 103 55 214,7
Février 224 123 200 39 936 163 136 688 967 47 214,4
Mars 214 100 580 33 017 133 597 555 370 41 214,1
Avril 266 109 060 109 060 446 310 37 213,7

Annexe 4

page n° 43
Les besoins en eau pour des cultures de sorgho et maïs en hivernage ainsi qu'une culture de
mais en contre saison sont donnés ci-après. Ces besoins sont exprimés en mm par hectare, ce
sont des besoins à la plante, compte teniul des pertes à la parcelle. On peut estimer l'efficience
de l'irrigation à 0,7 (30 % de pertes), les besoins réels sont donc les suivants:
. Sorgho (199: 0.7) 10 = 2 843 m3/ha
. Maïs (167: 0.7) 10 = 2 386 m3/ha
. Maïs de contre saison (6()(: 0,7) 10 = 8 571 m31ha
a) Surfaces cultivables
Les surfaces cultivables à partir du barrage ont été déterminées par ajustements successifs. On
s'aperçoit que la double culture n'est possible que sur 12 ha, et non sur les 15 ha
potentiellement exploitables. Le bas du tableau n° 1 indique les besoins en eau totaux avec un
double cycle de cultures: 12 ha en saison des pluies (dont 6 ha de sorgho et 6 ha de maïs) et
12 ha en saison sèche (mais).
Enfin le tableau n° 2 montre l'exploitation qui serait faite de la retenue, en tenant compte des
pertes par évaporation (ce tableau pourrait aussi être exploité pour définir les possibilités de
culture de décrue dans la retenue).
b) Avantages agricoles - Rentabilité

Les éléments suivants sont plis en compte

Revenu Frais Valeur Total


Valorisation brut/ha culturaux/ha ajoutée/ha périmètre
(UC) (UC) (UC) (1 000 UC)

Sorgho saison des pluies 120 000 86 650 520

Maïs saison des pluies 1S0 0(0 49 950 100 050 600

Mais saison sèche 15( ()(N) 55 950) 94 050 1 129

Total 2 249

On peut alors dresser le tableau suivant du cash flow pour calculer le taux de rentabilité
interne (TRI)
Cash flow et rentabilité interne (unité = million UC)

Année Coût réseau Option céreéalière Option maraîchage


d'irrigation
(1l ) V.A. Cash V.A. Cash
agr-icole tlow agricole flow

() 28 - 28 - 28
l - 1,7 1,7 3,4 3,4
2 à 20 2,3 2,3 4,6 4,6
TRI - (,05 - 0,15

Anncxe 4 page n° 44
(1) Les frais d'entretien et d'exploitation, de faible montant, ont été inclus dans les frais
culturaux, pour calculer la valeur ajoutée agricole du tableau précédent.
Le calcul a été fait tout d'abord dans l'optique de la culture céréalière dont les détails ont été
donnés plus haut. La première année d'exploitation on a admis une valeur ajoutée de 75 % de
la période de croisière, le temps de former les cultivateurs aux techniques nouvelles. On
s'aperçoit que le taux de rentabilité reste faible, 5 %. Il reste donc à optimiser le choix des
spéculations. On a la chance de pouvoir disposer d'un débouché garanti pour la culture
maraîchère, à proximité d'une grande ville. En outre l'assistance technique aux cultivateurs
sera facile à organiser à partir du centre de vulgarisation existant. Les calculs faits montrent
qu'il sera alors possible de doubler la valeur ajoutée par hectare, même si les frais culturaux
sont évidemment beaucoup plus importants. Le taux de rentabilité interne passe alors à 15 %.

4 - L'ALIMENTATION EN EAU DE LA POPULATION ET DES TROUPEAUX

Dans le cadre du projet routier présenté cette alimentation n'avait pas été envisagée.
Cependant avec la croissance rapide du village de D, en fait un marché rural important de
2 000 habitants, on s'aperçoit que les sources actuelles d'eau devront être renforcées d'ici
environ 5 ans. La croissance de la population est de 10 % par an. Ceci veut dire que la
population dans 15 ans, horizon minimal à adopter pour le renforcement de l'alimentation en
eau sera de 8 300 habitants, et de 3 200 habitants dans 5 ans. Les nouvelles installations
hydrauliques sont donc à prévoir pour environ 5 000 habitants, pour lesquels à raison de 50
l/hab/jour le besoin sera de 91 000 m3/an. 1 000 bovins et 1 000 ovins et caprins pourront
aussi bénéficier de cette alimentation, leurs besoins respectivement de 40 1/J et 4 1/j
conduisent à un total annuel supplémentaire de 16 000 m3/an. Compte tenu des pertes à la
distribution, minimum 10 %, ce sont 120 000 m3/an ou 330 m3/jour dont il faudra disposer.
Ceux-ci pourraient être assurés par six à sept forages en gros diamètre, situés à peu près à la
même distance du village que la retenue (ce qui nous conduira à négliger dans cette
comparaison très préliminaire les coûts de pompage et de distribution jugés équivalents).
Le coût des forages est estimé à 100 millions UC. Donc si l'on admet que la retenue d'eau
construite pour la route, servira ultérieurement pour l'alimentation en eau du village de D, le
coût à imputer au projet routier descend à 650 - 100 = 550 millions UC, avec donc déduction
du coût de la solution alternative pour l'alimentation en eau des populations. Remarquons que
le raisonnement fait suppose que dans les deux cas on a une eau de qualité équivalente. Ceci
suppose que dans le cas de la retenue l'eau pour l'alimentation humaine sera pompée dans un
(ou plusieurs) puisard(s) au voisinage de la retenue pour avoir une filtration suffisante.

Annexe 4
page n' 45
REVUE DES OPERATIONS
SAHELIENNES
BANQUE MONDIALE NORWEGIAN TRUST FUND
DIVISION DE L'INFRASTRUCTURE
DEPARTEMENT DE L'AFRIQUE
DE L'OUEST

GESTION DE L'EAU
DANS LES OUVRAGES ROUTIERS AU SAHEL

BESOINS EN EAU ET BILAN HYDRAULIQUE


DE PERIMETRES AGRICOLES

MARS 1995
ANNEXE S

BESOINS EN EAU ET BILAN HYDRAULIQUE

Cette annexe présente deux exemples de calcul et gestion de périmètres agricoles:

1 Besoins en eau des cultures dans le périmètre de DAPAONG (Nord


TOGO)

2 Bilan hydraulique sur une longue période du barrage de NAFOUN


(COTE D'IVOIRE)

Page né1
>oenexe
S
1 - CASIER DE DAPAONG
CALCUL DU BESOIN EN EAU DES CULTURES

Le calcul des besoins en eau des cultures se fait à partir de l'évapotranspiration potentielle (ETP)
et de la pluie efficace (PE). L'évapotranspiration réelle dépend des cultures ; elles est reliée à
l'évapotranspiration potentielle par un coefficient cultural (K. C) qui dépend à la fois du type de
culture et de la période de l'année. Il faut y ajouter, pour le riz, les besoins culturaux (B. C),
(mise en bone inondation des casiers).
Enfin, l'efficience du réseau et de la parcelle est généralement prise, égale à 0,6.
Les calculs sont faits dans le tableau 5.1 et les besoin en eau, dans cet exemple Togolais
(pluviométrie efficace: 816 mm) sont donc les suivants:
Riz de saison des pluies : 2 420 m 3 /ha et avec efficience: 4 033 m 3 /ha
Sorgho de saison sèche : 5 820 m 3 /ha et avec efficience: 9 700 m 3 /ha
Mais de saison sèche : 5 540 m 3 /ha et avec efficience: 9 400 m 3 /ha
Arachide de saison sèche : 7 090 m 3 /ha et avec efficience: 11 817 m 3 /ha
Maraîchage de saison sèche : 4 160 m 3 /ha et avec efficience : 6 933 m 3 /ha
Niebe de saison sèche : 4 160 m 3 /ha et avec efficience : 6 933 m 3 /ha

Annexe 5
Page n°2
TABLEAU 5.1 PERIMETRE DE DAPAONG (Nord TOG BESOINS EN EAU DES CULTURES (mm/hectares)

AOUT SEPTEMBRE OCITOBRE NOVEMBRE DECEMBRE TOTAL


MARS AVRIL MAI JUIN JUILLET
MOIS JANVIER FFVRIER

2 I 2 1 2 1 2 1 2 1 2 ANNEE
I 2 I 2 I 2 I 2 I 2 I
QUINZAINE 1 2

58 58 62 62 80 80 86 86 94 94 2265
112 107 107 133 133 129 129 110 110 62 62
CLIMAT ET.P. 102 102 112
80 80 26 26 _ _ 816
19 19 43 43 56 56 76 76 102 102
P.E _ _ - 6 6

1.1 1.1 1.0 0.9 . . . . .


- 1.0 1.1 1.1 1.1
RIZ K.C. . .-

68 68 72 - . . _ 576
. . . 110 60 68 64 64
E.T.R. . . . . _
- 150
75 75 - - .
B.C.
- 46 _ _- _ 242
- - 129 57 _ _
B.N. _ _ _ _

_ _ _ _ _ 0.35 0.5
0.50 0.50 _ = _ _ _ _
SORGHO K.C. 0.8 1.00 1.05 1.05

. . . _ 33 33 594
118 118 54 54 . . .
E.T.R. 82 102
. . . _ 33 33 582
82 102 118 118 48 48 . . .
B.N.

. . . . . . . -
1.00 1.10 1.10 0.50 . .
MAIS K.C. 0.35 0.50 0.80

_ _ 614
36 56 90 107 112 146 67 _
E.T.R.
_ _ _ 564
101 106 127 48 . _ -
B.N. 36 56 90

. . . . 0.40 0.60 -
1.00 1.00 1.00 1.00 0.60 0.50 - _ _
ARACHIDE K.C. 0.80
. 38 56 740
. .
E.T.R. 82 102 112 112 107 69 67

_ _ _ _ 38 56 709
82 102 112 112 101 58 48 _ _ _
B.M.
_ _ -
. _- . _ _-
MARAICHACE K.C. 0.50 1.00 1.10 0.50 0.20

. : . . -28 38 419
. . : .
NIEBE E.T.R. 51 102 123 56 21
_ 28 38 416
B.N. 51 102 123 56 18 _ _ _

Pp. PLUIE EFFICACE


ETP: EVAPOTRANSPIRATION POTENTIEULlE
ETR: EVAPOTRANSPIRATIONREELLE
K.C.: COEFFICIENTCULTURAL
BN BESOINS MAXIMAUX
B.C.: BESOINS CULTURAUX (inondation ...)

Amexe 5 Page n 3
2 - BARRAGE DE NAFOUN
CALCUL DE BILAN HYDRAULIQUE SUR UNE LONGUE PÉRIODE

Le barrage de NAFOUN sur la rivière MERYNDIA en COTE D'IVOIRE a été construit


en
1986 et a fait l'objet d'une simulation de gestion de 1954 à 1990 en partant des relevés
pluviométriques et hydrologiques réels observés au cours de cette période.
Les données qui servent de base à la simulation sont les suivantes:
Capacité du barrage = 60 millions de m3
Culture : 400 ha de riz en saison sèche et 400 ha de riz en
saison des pluies.
Besoins en eau pour le riz = 34 193 m3/ha (2 cycles)
Soit 4 420 m3/ha en saison des pluies et 29 770 m3/ha en saison sèche.
Pluviométrie = 800 à 1 000 mm/an
Pentes par évaporation (bac x 0,8) = 1 107 mm/an
Pentes par infiltration = 40 Vs, soit 1,26 Mm3/an

On donne à titre d'exemple, le calcul du bilan hydraulique au cours des années 82


(tableau 5 .2) à 90

De l'ensemble de la simulation de 1954 à 1990, on a pu tirer la conclusion ci-après:


Les besoins pour l'irrigation de 400 ha de riz en saison sèche et de 400 de riz en saison
pluies seraient satisfaites 96 % du temps (compté en mois) ou 86 % ha du temps (compté en
des
années) ; autrement dit, on observerait 16 mois de déficit en eau sur 36 ans, ou encore
où l'irrigation optimum ne pourrait être assurée. 5 années

Annexe 5
Page n°4
TABLEAU S.2 -BARRAGE DE NAFOLtN BLAN HYDRAULIQUE

lsd ~~~~~~JANVIER
vIvviiiKk MARS AVRIl. MAI JItiN JUJI8.1ciI AoIhI slCl'îMillt< <s;tist' NOVItMIIIS IJI'u:lMBitY
22,57
8»ef.Mssl I. .N
A l y

28.6 25.93 2246 19,20 16.37 14.43 13.78 13.21 15.73 2209 24.24
Volume inidal
0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.16 3.10 7.34 4,89 0,82 0,00
Apporte MM3 0.00
1.6852 2,5828 2,2416 1,8884 1,2388 0.0700 0,1984 0.0456 0,3440 1.4992 1,6896 0.1936
BesoinsIrrig. totaux (Mm3)
22,46 19.20 16,37 14,43 13.78 13,21 15,73 22,09 24,24 22,57 21,59
Volume retenue Mm3 25.93
0,00 0.00 0,00 000 0,00 0, 0.00 0,00 0.00 0,00 O 0,00
Moisne.déncit 0,00 0,00
MARS AVRIL m'AI JUIN JUILLET AOI.T SEPTlEMBRE OCTOBRE NOVEMRRE DECEMBRE Dur. mois Dut.ANNÉEs
1983 JANVIER FEVRIER
19,10 15,77 12,69 10,05 8,30 7,84 7,35 8,14 10,16 9,73 7,89
Volume initial 21,59
0.00 0,00 0,00 0,00 0,0 0,0 0.06 1,17 2,78 1,85 0,31 0,00
Apporte Mm3
2,5828 2,2416 1,8884 1,2388 0,070 0,1984 0,0456 0,3440 1,4992 1,6896 0,1936
Buoni. irrig, totaux (Mm3) 1,6852
15,77 12,69 10,05 8,30 7,84 7,35 8,14 10,16 9,73 7,89 7,29
Volume retenue MM3 19,10
0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00W0. 0.00 0,00 0,0
0,00 0.00O00
Mois en défiit 0,00
MtARS AVRIL MAI JUIN JUILLET AOUIr SEPTEMBRE OCTOBRE NOVEMBRE DECEMBRE Dutf.mois Def.ANNÉES
1984 JANVIER FEVRIER
7,29 5,21 2,31 0,00 0,00 0,00 0,00 0,0 3,82 12,65 16,58 15,31
volume initIai
0,00 0,00 0.0 0,00 0,00 0,0 0,21 4,08 9,66 6,44 1,07 0,00
Apports MmS
1,6852 2,5828 2,2416 1,8884 1,2388 0.0700 0,1984 004.56 0,3440 1.4992 1,6896 0,1936
BeaninsIrrlg. totaux <MM3)
2,3 .0,20 -2,04 .1,36 -0,18 -0,09 3,82 12,65 16,58 15,31 14.41
Volume retenue Mm3 5.21
1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 0 0,00 0,00 0,00 -0,00 S 1,00
mois en dénIcit 0.00 0,00

MARS AVRIL MAI JUIN JUILLET AOUI SEPTEMBRE OCTOBRE NOVEMBRE DECEMBRE Det. MOIS Dut.ANNÉES
1985 JANVIER FEVRIER
14,48 12,4 8,98 6,16 3,83 2,32 2,06 1,99 7,40 20,13 26,45 2.5,43
Volume initial 0,00
0,00 0,00 00 0,00 0,00 0,0 0,30 5.78 13,69 9.12 1,52
Apports Mm3

BesoinsIrrîgt,totaux (Mm3) 1,6852 2.5828 2,2416 1.8884 1,2388 0,0700 0,1984 0.0456 0O344 1,4992 1,6896 0,1936
23,49 20,07 6168 14,1 12,22 11,63 11,13 13,96 2130 26,60 22,02 21,05
Volume retenue Mm3
0,00 000 0,00 0,00 0,00 00 0,00 0,00 0,00 O 0,00
MOI$en défiit 0.00 0,00 00
MARS AVRIL MAI JUIN JUILLET AOUr SEPTEMBRE OCTOBRE NOVEMBRE DECEMBRE Dei' MOIS Dut.ANNÉES
1988 JANVIER FEVRIER
21,05 18,47 15,26 12-1 95 q7.4 70,19 7,05 10,29 18,910 21,27 19,81
Volume initIa2l3
0.00 0,00 c 0.00 0,00 0, 00 0,0 01 3,67 810 7,2358207 0,00
Apporta Mm3
Besoinslrrlg, totaux (Mm3) 1,6852 2,5828 2,216 1,8884 1,2388 0,0700 0,1984 0.0456 0,344 1,4992 1,6896 0,1936
15,26 12,10 9lu7 7,74 7,4 7,05 1293 18,1 21,49 19,815 18,88
Volume retenueMm3 218,5
-0,00 0,00 0,00 0--.00 00 0,00 0,00 0,00 0,00 O 0,00
mois en dfincit 0,00 0,00 0,0
MARS AVRIL MAI JUIN JUILLET AOU SETMR COR NOVEMBRE DECEMBRE Dut.MOIS Dut ANNÉES
1989 JANVIER FEVRIER
18,88 1,45 13,18 10,16 14,60 52,9952,2 118.1113 216,75 20,10 18.69
j Volume inittidl
0,00 0,00 0.00 0,00 0.00 0,20 3,78 8,95 5,97 0,,9 0,00
Apports Mm3 0»0
Boilns lrrlg, totaux (Mm3) 1.6852 2,5828 2,2416 1,8884 1,2388 0,0700 0,1984 0.456 0,344 1,499 1,6896 0,1936
16,45 13,18 10,16 7,41 12,22 51.63 51,132 8,69 2175 20,10 18,69 217,78
Volume retenueMM3
0,00 0.00 0,00 0.00 0,00 0,00 0.00 0,00 0,00 O 0,00
Mois en déficit 0.00 0,00 0,00
MARS AVRIL MAI JUIN JUILLET AOUr SEPTEMBRE OCTOBRE __NOVEMBRE DECEMBRE Dut. MOIS Du.LANNÉIES
1990 JANVIER FEVRtIERt
185,38.2 12,1 ,10 6,9 7.84 7407 4,08 40,17 38,9 2136 09,52
Volume lilt. 217,78
0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0019 0.16 0,39 0,26 0,04 0,00
Apports Mm3 0.00
Besolinirrig, totaux (MM3) 1,6852 2,3828 2,2416 1.8884 1,2388 0,070 0,1984 0.0456 0,344 1,499 1,6896 0,1936
12,13 ,1 6,69 7,04 74,7 4,28 4,17 38,9 21,6 09,52 019.
Volume retenue Mm3 15,38.2
0,00 0,00 0,00 0,00 0,0 0,00 0,00 0,00 0,00 O 0,00
Mois en déicilt 0,00 0,00 000
MRS AVIL AI itN PMOS
JILET AOU S MMRE CrBRANOEMexeECMBE5e er.ANÉE
JNVER
198 EVIEt
REVUE DES OPERATIONS
SAHELIENNES
BANQUE MONDIALE NORWEGIAN TRUST FUND
DIVISION DE L'INFRASTRUCTURE
DEPARTEMENT DE L'AFRIQUE
DE L'OUEST

GESTION DE L'EAU
DANS LES OUVRAGES ROUTIERS AU SAHEL

RELEVE DE PRIX

MARS 1995
ANNEXE 6

Relevé de Prix Unitaires de construction


d'ouvrages routiers au Sahel

Les prix du tableau ci-après sont relatifs aux marchés suivants:

(1) NATIABOUANI (Burkina Faso) 1990 - 1991


Prix fermes, non révisables

(2) KABOU (Togo) 1986

(3) PIELA (Burkina Faso) 1988


Prix fermes, non révisables

(4) DARGOL (Niger) 1984

(5) SEMANA (Mali) 1991

Les marchés (1) et (2) et (3) sont des prix résultant d'appel d'offre et correspondant à des
marchés routiers, dont l'ouvrage à retenue hydraulique n'était qu'une faible partie.

Les prix des colonnes (4) et (5) DARGOL et SEMANA sont des prix de devis estimatifs
préliminaires établis par les Ingénieurs conseils ou Services Techniques Nationaux et fondés sur
les résultats d'appel d'offre récents.

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annexe 6

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