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TITRE I

La présente loi, composée de plusieurs articles, établit le cadre juridique général du


régime de l'eau. Des points clés incluent la protection de l'eau en tant que bien
commun de la Nation, avec la possibilité de transférer des prérogatives aux
collectivités territoriales. Elle définit également les catégories d'eaux (de surface,
souterraines, de source, minérales) et interdit diverses activités pouvant altérer la
qualité de l'eau.

L'article 4 interdit les déversements nuisibles et autorise, sous conditions, des


dérogations après enquête. L'article 5 énumère les substances nocives, soumises à
autorisation préalable. L'article 6 impose aux responsables d'installations polluantes
de prendre des mesures limitant les effets, et l'article 7 instaure des périmètres de
protection pour les points de captage d'eau.

Concernant l'assainissement, l'article 8 prévoit une taxe sur les installations raccordées
aux réseaux d'égouts. Enfin, l'article 12 stipule le contrôle de la qualité de l'eau de
consommation par les autorités de l'eau et de la santé publique.

Le chapitre II évoque l'exploitation des eaux de source et minérales, renvoyant à une


loi particulière (article 13).

TITRE IV

Le titre IV établit respectivement en ses chapitres I et II les dispositions relatives à la


responsabilité et aux sanctions pénales.

Le chapitre I en son article 14 souligne la responsabilité de toute personne suite à un


dommage corporel causé par la mauvaise qualité des eaux d’alimentation qu’elle
distribue et ce sans qu’il soit besoin de prouver une faute.

Le chapitre II traitant des sanctions pénales établit des mesures dissuasives


constituées d’amendes ajustées à la gravité des actes et la possibilité
d’emprisonnement.

Les violations relatives à la pollution et l’altération de la qualité de l’eau sont


passibles de cinq (5) à quinze (15) ans d’emprisonnement et de dix millions
(10.000.000) à vingt millions (20.000.000) d’amendes et deux (02) ans à cinq (05) ans
et une amande entre cinq millions (5.000.000) et dix millions (10.000.000) de toute
personne coupable de non-respect des textes, captage et traitement des eaux en
infraction.

Les articles 19, 20 et 21 du chapitre III sont en rapport avec les infractions en régime
de l’eau.

L’article 19 stipule que les agents assermentés de l’Administration chargée de l’eau ou


des autres Administrations concernées, notamment de la santé et de l’environnement,
sont chargés de la recherche, de la constatation et des poursuites en répression des
infractions aux dispositions de la présente loi et de ses textes d’application.

L’article 20 déclare que toute infraction constatée fait l’objet d’un procès-verbal
régulier.

L’article 21 déclare explicitement que tout procès-verbal de constatation d’infraction


doit être transmis immédiatement à l’Administration chargée de l’eau qui fait notifier
au contrevenant. Celui-ci dispose d’un délai de vingt (20) jours à compter de cette
notification pour contester le procès-verbal. Passé ce délai, toute contestation devient
irrecevable. En cas de contestation dans les délais prévus à l’alinéa (1) du présent
article, la réclamation est examinée par l’Administration chargée de l’eau.

Nous retenons par ce chapitre III portant régime de l’eau en République


camerounaise, que le non-respect des lois entraine des sanctions très sévères et qui fait
l’objet d’un procès-verbal.

Les articles 22, 23 et 24 du chapitre IV de la loi relative à l'eau établissent un cadre


juridique spécifique pour la gestion des questions liées à l'eau.

L'article 22 confère à l'Administration chargée de l'eau le pouvoir de négocier des


transactions en cas d'infractions, à condition que l'auteur de l'infraction la saisisse
formellement. Le montant de la transaction est fixé en coordination avec
l'Administration des finances, mais il ne peut pas être inférieur au montant minimal de
l'amende pénale associée. La procédure de transaction doit être effectuée avant tout
recours à une procédure judiciaire, sous peine d’être sans effet, et les fonds résultant
de la transaction sont intégralement versés au Fonds prévu par la loi.

L'article 23 autorise le règlement de différends liés à la gestion de l'eau par voie


d'arbitrage, à condition que les parties concernées parviennent à un accord mutuel.

En ce qui concerne l'article 24, il accorde aux autorités traditionnelles la compétence


pour résoudre les litiges relatifs à l'utilisation des ressources en eau conformément
aux us et coutumes locales. Ce pouvoir est exercé sans préjudice du droit des parties
de saisir les tribunaux compétents. De plus, en cas de règlement du litige, un procès-
verbal doit être dressé et signé par l'autorité administrative territoriale de la
communauté villageoise où le litige a lieu.

Ces articles reflètent une approche intégrée de la gestion des ressources en eau,
combinant des mécanismes administratifs, financiers, d'arbitrage et traditionnels pour
assurer une régulation complète tout en respectant les coutumes locales. La mise en
œuvre de ces dispositions nécessitera une attention particulière aux détails et une
interprétation précise pour garantir une application cohérente et équitable de la loi
relative à l'eau.

TITRE V

En vue de faciliter le financement des projets liés à l’eau et l’assainissement le


gouvernement a mis en place certaines dispositions d’une loi visant les finances et
facilitant le cas échéant les contributions volontaires, les contributions des donateurs
internationaux, les dons, les legs… (Article 25)

La création d’un Comité national de l’eau et toutes ses attributions, son


fonctionnement, son organisation sont fixés par décret d’application de ladite loi
(Article 26 et 27).

La marine marchande fixe les termes de l’utilisation de l’eau en tant que moyen de
transport (Article 28).

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