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GESTION DES EAUX USEES ET EXCRETAS

DANS UN MILIEU CARCERAL EN AFRIQUE DE


L'OUEST: CAS DE LA MAISON D'ARRET ET DE
CORRECTION DE OUAGADOUGOU (MACO)
AU BURKINA FASO

MEMOIRE POUR L’OBTENTION DU


MASTER EN INGENIERIE DE L’EAU ET DE L’ENVIRONNEMENT
OPTION : EAU ET ASSAINISSEMENT
------------------------------------------------------------------
Présenté et soutenu publiquement le 24 juin par

Ragnanguénéwindé Frédéric COMPAORE

Travaux dirigés par : Dr. Yacouba KONATE, Directeur de mémoire


Enseignant-chercheur
CENTRE COMMUN DE RECHERCHE EAU ET CLIMAT
Dr. Halidou KOANDA
Représentant Pays
WaterAid
Madame Clarisse BAGHNYAN
Manager Equité Inclusion
WaterAid
Jury d’évaluation du stage :

Président : Anderson ANDRIANISA

Membres et correcteurs : Dr. Yacouba KONATE


Dr. Halidou KOANDA
Mme Clarisse BAGHNYAN
Mr. Seryam SOSSOU

Promotion [2012/2013]

Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO


Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : 2ie@2ie-edu.org - www.2ie-edu.org
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« La prison, c’est comme l’hôpital. On ne peut prévoir quand y aller ».

Propos d’un détenu

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REMERCIEMENTS
Nos remerciements vont à :
 WaterAid Burkina Faso pour le suivi, l’encadrement, les moyens matériels et financiers et
l’espace convivial de travail offerts pour la réalisation de l’étude notamment à :
 Dr Halidou KOANDA pour ses pertinentes observations qui ont permis de
produire le présent document ;
 Madame Clarisse BAGHNYAN pour les précieux conseils, la mise à disposition
des moyens nécessaires pour l’étude;
 Monsieur NIKIEMA Constantin pour son accompagnement.
 2iE pour l’encadrement, les moyens mis à la disposition du stagiaire pour la réalisation
des différents travaux de laboratoires en particulier:
 Monsieur Yacouba KONATE, mon Directeur de mémoire pour ses observations
pertinentes, son appui ;
 Monsieur Anderson ADRIANISA pour ses observations et son soutien ;
 Messieurs Seryam SOSSOU, Moustapha OUEDRAOGO, Noël TINDOURE pour
leur assistance au cours des travaux de laboratoire.
 Ministère de la justice, garde des sceaux pour avoir facilité l’étude par l’octroi des
autorisations d’accès en particulier Madame Christine KOMPAORE pour la
documentation et la facilitation des contacts avec les responsables de la MACO ;
 L’administration de la MACO notamment à :
 Monsieur Frédéric OUEDRAOGO, régisseur adjoint pour la mise en place des
conditions favorables à l’étude ;
 Monsieur Sylvestre TAPSOBA, Contrôleur de la Garde de Sécurité Pénitentiaire à
la MACO, pour l’accompagnement au cours des enquêtes et la facilitation des
opérations au sein de la MACO;
 L’Assistant Théophile SANA, Assistant de la Garde de Sécurité Pénitentiaire à la
MACO pour son implication effective dans la réalisation de l’étude.
 Le service d’hygiène.
 A l’Office National de l’Eau et de l’Assainissement pour les données relatives aux
consommations et pour les analyses des échantillons d’eaux usées ;
 Toute personne qui de près ou de loin a contribué à l’accomplissement de ce travail.

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A ma mère pour son soutien inconditionnel.

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RESUME
Le présent travail porte sur l’assainissement de la Maison d’Arrêt et de Correction de
Ouagadougou (MACO). Il représente la phase pilote du projet d’Assainissement Intégré en
Milieu Carcéral (AIMC) initié par WaterAid Burkina Faso, qui à travers sa stratégie d’équité
et inclusion veut toucher ces milieux défavorisés en matière d’hygiène et d’assainissement.
Les conditions d’hygiène et d’assainissement dans ces milieux sont catastrophiques exposant
non seulement les détenus mais aussi le personnel d’encadrement et le milieu extérieur ; le
rapport sanitaire de 2011 présente des chiffres alarmants : 1598 cas de paludisme, 284 cas de
maladies diarrhéiques, 722 cas de dermatose, 250 cas de parasitose intestinale. Outre cet
aspect, les besoins pour la prise en charge des détenus sont énormes notamment en énergie
(91 Kg de gaz naturel par jour) et les moyens disponibles sont insuffisants. Cette phase pilote
consiste dans un premier temps à faire le diagnostic des ouvrages d’assainissement de la
MACO, ensuite à quantifier puis caractériser les eaux usées et excrétas, enfin à proposer un
système adapté de traitement des eaux usées et excrétas avec production de biogaz, qui
permettra la réduction des charges énergétiques. La majorité des ouvrages d’assainissement
est non fonctionnelle (20% des fosses, 77,2% des toilettes à chasse mécanique dans les
cellules). Les eaux usées produites quotidiennement s’estiment à 33m3. Ces eaux présentent
des caractéristiques élevées en termes de pollution (3148 g/m3 pour la DCO, 2095 g/m3 pour
la DBO5, 1,12.108 ufc/100ml pour les coliformes fécaux, etc) et sont rejetées sans traitement
approprié dans la nature et dans les zones de maraîchage. Le système proposé est un
biodigesteur de 296,6m3 suivi de 3 bassins de maturation pour la désinfection. Le système
permet une réduction théorique des charges énergétiques de 27%, des abattements de 95% et
de 5ulog respectivement pour la DCO et les coliformes fécaux. La résolution des problèmes
de la MACO ne saurait se limiter à une simple réalisation d’ouvrages, vu leur ampleur. Ainsi,
des recommandations ont été formulées afin de contribuer à une amélioration de la situation
en matière d’hygiène et d’assainissement. La réduction des effectifs et la réhabilitation des
ouvrages sont les principales priorités du moment. Cette étude comme toute étude présente
des limites ; il conviendrait dans la mise en œuvre proprement dite du dispositif de procéder à
une analyse approfondie (plus d’échantillons, recherche d’ions et / ou de métaux lourds et sur
une période plus étendue) des eaux usées.

Mots clés : diagnostic, ouvrages d’assainissement, eaux usées, excrétas, valorisation, détenu,
Ouagadougou, Burkina Faso.

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SUMMARY

This work focuses on sanitation of the Arrest and Correction Home of Ouagadougou
(ACHO). It represents the pilot phase of the project named Integrated Sanitation in Prison
(ISP) initiated by WaterAid Burkina Faso, which, through its strategy of equity and inclusion
wants to touch these areas with poor hygiene and sanitation conditions. The conditions of
hygiene and sanitation in these environments are catastrophic exposing not only prisoners but
also staff and the external environment; the health report of 2011 presents alarming figures:
1598 malaria cases, 284 cases of diarrhoeic diseases, 722 cases of dermatosis and 250 cases
of intestinal parasitosis. Apart from this aspect, the needs to support the prisoners are
expensive especially energy (91 Kg of natural gas per day) and available means are
insufficient. This pilot phase consists in a first step to diagnose sanitation plants of the
ACHO, afterwards to quantify and characterize wastewaters and excreta, finally to propose a
suitable system of treatment of wastewaters and excreta with production of biogas, which will
allow the reduction of the energy costs. The majority of sanitation plants are non-functional
(20% of septic tanks, 77,2% of improved toilets with toilet flush). The ACHO has an average
of 1356 prisoners (compared with a capacity of less than 800 inmates). 33 m3 of wastewaters
are produced daily. These wastewaters are highly polluted (3148 g/m3 of COD, 2095 g/m3 of
BOD5, 1,12.108 cu / 100 ml for fecal coliforms, etc) and are discharged without appropriate
treatment in nature and in the gardens. The proposed system is a biologic digester of 296,6 m3
of volume followed by 3 basins of disinfection. The system allows a theoretical reduction of
energy expenses of about 27%, a removal of 95% and 5ulog respectively for the COD and
fecal coliforms. The magnitude of the problems identified at the ACHO is so great that their
resolution cannot be limited to a simple realization of plants. Thus, recommendations are
made in order to contribute to improve the situation on hygiene and sanitation. The decreasing
of the number of inmates according to the jail capacity and the rehabilitation of the plants are
the main priorities of the moment. This study as any study has limitations; we recommend an
in-depth analysis (more samples, looking for ions and / or heavy metals) of wastewaters
before the implementation of the system.

Keyword (s): diagnosis, sanitation plant, wastewater, excreta, valorization, inmate,


Ouagadougou, Burkina Faso.

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LISTES DES ACRONYMES ET ABREVIATIONS

2iE : Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement


AIMC : Assainissement Intégré en Milieu Carcéral
DBO5 : Demande Biochimique en Oxygène en cinq jours
DCO : Demande Chimique en Oxygène
ECOSAN : Ecological Sanitation (Assainissement Ecologique)
EH : Equivalent-Habitant
EHA : Eau Hygiène Assainissement
MACO : Maison d’Arrêt et de Correction de Ouagadougou
MES : Matières En Suspension
MOx : Matière Oxydable
MVS : Matières Volatile en Suspension
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
ONEA : Office National de l’Eau et de l’Assainissement
Définition des abréviations du plan de la MACO
 ADM: Administration
 BA: Bâtiment Annexe
 BD: Bâtiments De Détention
 C1: Clôture N°1
 C2: Clôture N°2
 DS: Décharge Sauvage
 FS: Fosse Septique
 GB: Grand Bâtiment
 PM: Pompe Manuelle
 QA: Quartier d’amendement
 QF: Quartier des Femmes
 QM: Quartier des Mineurs
 RN4: Route Nationale N°4
 UP: Unité De Production
 WABF: WaterAid Burkina Faso.
 ZM: Zone de Maraîchage
 ZMF: Zone de Maraîchage pour Femmes
 ZMH: Zone de Maraîchage pour Hommes
 ZP: Zone de Promenade

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TABLE DES MATIERES


REMERCIEMENTS ............................................................................................................................... iii
RESUME ..................................................................................................................................................v
LISTES DES ACRONYMES ET ABREVIATIONS ............................................................................ vii
TABLE DES MATIERES ............................................................................................................................ viii
LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................................................ x
LISTE DES FIGURES ............................................................................................................................ xi
INTRODUCTION GENERALE ............................................................................................................. 1
I. PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL ET DE LA ZONE D’ETUDE ............... 3
1) Présentation de la structure d’accueil ........................................................................................ 3
2) Présentation de la zone d’étude ................................................................................................. 3
II. METHODOLOGIE DE TRAVAIL ................................................................................................ 6
1. Aspects généraux......................................................................................................................... 6
a) Rencontre de travail avec les parties concernées ................................................................... 6
b) Revue documentaire ............................................................................................................... 6
2. Etat des lieux du système d’assainissement ................................................................................ 6
a) Collecte de données à la MACO .............................................................................................. 6
b) Traitement des données et rédaction du rapport de diagnostic ............................................ 6
3. Caractérisation des eaux usées .................................................................................................... 9
a) Prélèvement des eaux usées .................................................................................................... 9
b) Analyse des eaux usées ........................................................................................................... 9
4. Conception et dimensionnement d’un système de traitement ................................................... 10
a) Procédés de traitement envisageables ................................................................................... 10
b) Choix du procédé adapté ....................................................................................................... 10
c) Dimensionnement du système ............................................................................................... 10
III. RESULTATS ............................................................................................................................ 13
1. DIAGNOSTIC DU SYSTEME D’ASSAINISSEMENT DE LA MACO ................................ 13
a) Le système d’assainissement ................................................................................................. 13
b) Ouvrages d’assainissement existant à la MACO ................................................................... 13
c) Description physique des ouvrages ....................................................................................... 13
d) Estimation des effectifs des détenus à la MACO .................................................................. 16
e) Quantification des eaux usées et des excrétas à la MACO.................................................... 17
2. CARACTERISATION DES EAUX USEES ............................................................................ 19

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3. VALORISATION DES EAUX USEES ET EXCRETAS ........................................................ 21


a) Les options de valorisation envisageables ............................................................................. 21
b) Choix du système de traitement ............................................................................................ 23
c) Dimensionnement.................................................................................................................. 25
IV. DEVIS ESTIMATIF ................................................................................................................. 30
V. DISCUSSIONS ............................................................................................................................. 31
1. Le diagnostic du système d’assainissement .............................................................................. 31
a) Etat de fonctionnement des ouvrages d’assainissement à la MACO .................................... 31
b) Causes et conséquences des dysfonctionnements ................................................................. 34
c) Destinations des déchets de la MACO .................................................................................. 35
2. La caractérisation des eaux usées .............................................................................................. 36
3. Le système mis en place ............................................................................................................ 38
CONCLUSION ..................................................................................................................................... 39
BIBLIOGRAPHIE ......................................................................................................................................... I
SITES INTERNET ................................................................................................................................. III
LISTES DES ANNEXES....................................................................................................................... IV

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1:Effectifs des détenus................................................................................................ 16


Tableau 2 : quantification des eaux usées ................................................................................ 17
Tableau 3 : Fréquence de vidange par quartier ........................................................................ 18
Tableau 4 : Quantité des matières de vidanges par an ............................................................. 18
Tableau 5: volume journalier de boues fraîches....................................................................... 19
Tableau 6: Paramètre de l'échantillon composite ..................................................................... 19
Tableau 7: Résultats d'analyse des eaux usées ......................................................................... 20
Tableau 8: Comparaison des procédés anaérobies et aérobies (Metcalf et Eddy, 2003) ......... 22
Tableau 9: Equivalence méthane et autres sources d'énergie ................................................... 24
Tableau 10: paramètres de dimensionnement .......................................................................... 26
Tableau 11: caractéristiques du digesteur (option 1) ............................................................... 27
Tableau 12: Caractéristiques des cuves (option 2) ................................................................... 27
Tableau 13: volume du gaz en fonction de la température ...................................................... 28
Tableau 14: caractéristiques des bassins de maturation ........................................................... 28
Tableau 15: Tableau des débits d’eaux usées par quartier ....................................................... 29
Tableau 16: Tableau des côtes TN et projet ............................................................................. 29
Tableau 17: Dimensions des conduites par tronçon ................................................................. 29
Tableau 18:Récapitulatif des ouvrages d'assainissement ......................................................... 33

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LISTE DES FIGURES

Figure 1:Plan de localisation ...................................................................................................... 4


Figure 2: Organisation de la MACO .......................................................................................... 5
Figure 3:Fosse septique du grand bâtiment .............................................................................. 13
Figure 4:Toilette à chasse mécanique position assise (Administration) .................................. 14
Figure 5:Toilette à chasse mécanique position accroupie (BA) ............................................... 14
Figure 6:Interface de la latrine ECOSAN ................................................................................ 15
Figure 7:Fûts de stockage des urines........................................................................................ 15
Figure 9:latrine traditionnelle (Quartier d'Amendement)......................................................... 15
Figure 8:latrine traditionnelle (église catholique) .................................................................... 15
Figure 10: latrine traditionnelle double fosse (zone de promenade) ........................................ 15
Figure 11:Histogramme de la population carcérale (surpopulation) ........................................ 16
Figure 12: Synoptique du système potentiel (option 1) ........................................................... 25
Figure 13: Synoptique du système potentiel (option 2) ........................................................... 25
Figure 14:Grand bâtiment (construit en 1962) ......................................................................... 31
Figure 15:Suintement d'eau usée à travers un plancher ........................................................... 31
Figure 16:Obstruction des conduites et déversement des eaux usées ...................................... 32
Figure 17:Fosse septique non fonctionnelle ............................................................................. 32
Figure 18: Sortie des eaux usées vers le canal ......................................................................... 35
Figure 19: Déversement des eaux usées dans le canal ............................................................. 35
Figure 20:Déversement des matières de vidange sans traitement dans les champs à Kossodo 35
Figure 21:Décharge à l’air libre au sein de la MACO ............................................................. 36

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INTRODUCTION GENERALE

La 64e assemblée générale des nations unies a reconnu l’accès à l’eau et à


l’assainissement comme un droit humain préalable à tous les droits humains dans sa
résolution N°64/292 du 29 juillet 2010. L’accès permanent à ces services sociaux de base
contribue à préserver et/ou améliorer la santé et la dignité humaine.

La déclaration de Kampala sur les conditions de détention en Afrique de septembre


1996 recommande que l’on assure aux prisonniers des conditions de vie compatibles avec la
dignité de la personne humaine, qu’une attention particulière soit accordée aux détenus
vulnérables et que les organisations non gouvernementales soient soutenues dans leurs
activités dans ce domaine
Au Burkina Faso, sur les 24 maisons d’arrêt et le centre pénitentiaire agricole, les
informations disponibles indiquent que la situation de l’hygiène et de l’assainissement est
catastrophique dans la quasi-totalité des prisons et nécessite une intervention d’urgence. Le
premier Ministre en a fait sa priorité dans sa déclaration de politique générale du 30 janvier
2013 en son axe 2 en ces termes : « soucieux du respect des droits humains, l’Etat entend
améliorer les conditions de séjour dans les prisons. L’univers carcéral doit être humanisé et
devenir un espace préparant à une future réinsertion sociale du détenu. Ma visite à la maison
d’arrêt et de correction de Kaya le 27 janvier dernier renforce ma conviction dans ce sens.
Aussi, l’action du gouvernement dans ce domaine visera-t-il à mettre en œuvre un
programme pluriannuel de construction et de réhabilitation des établissements
pénitentiaires ».
Au plan structurel, les ressources sont limitées pour la gestion de ces milieux
surpeuplés en matière d’hygiène et d’assainissement (formation du personnel en matière
d’hygiène et d’assainissement, dotation de matériels appropriés de travail). Aussi, le
désintérêt des populations du sort des détenus fait d’eux des marginalisés et complique
davantage les problèmes d’hygiène et d’assainissement.
Pour contribuer à la résolution des problèmes d’hygiène et d’assainissement dans les
milieux carcéraux, WaterAid Burkina Faso à travers sa stratégie d’équité et inclusion a initié
le projet d’Assainissement Intégré en Milieu Carcéral (AIMC). Notre travail s’inscrit dans la
phase de l’opérationnalisation de cette stratégie avec comme objectif global la réalisation du
diagnostic des ouvrages d’assainissement de la MACO. Plus spécifiquement, il s’agit de :

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 Identifier et décrire les systèmes d’assainissement des eaux usées et excrétas ;


 Décrire l’état de fonctionnement des ouvrages ;
 Evaluer les quantités d’eaux usées produites et évacuées ;
 Caractériser les eaux usées produites ;
 Identifier les filières de valorisation des sous-produits ;
 Concevoir et dimensionner un système de traitement avec production du biogaz
WaterAid Burkina Faso appuie ainsi le ministère en charge de la justice pour le
développement d’une approche d’assainissement intégré en milieu carcéral au Burkina Faso.
Cette étude servira de base pour le développement d’un modèle réplicable dans les autres
villes du pays.

Le présent rapport s’articule autour de plusieurs points qui sont abordés selon l’ordre qui
suit : il sera présenté dans un premier temps la structure d’accueil et la zone d’étude. Ensuite,
la méthodologie adoptée pour l’atteinte des résultats sera décrite. A la suite de la
méthodologie, les résultats du diagnostic, de la caractérisation et des options de valorisation
envisageables des eaux usées et excrétas produits à la MACO seront présentés. Le point
suivant traitera des devis estimatifs du système proposé et de la réhabilitation. L’interprétation
(discussion) des différents résultats obtenus constituera le dernier point abordé et nous amène
à la conclusion.

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I. PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL ET DE LA ZONE D’ETUDE

1) Présentation de la structure d’accueil

Fondée en 1981, WaterAid est une organisation internationale inclusive officiellement


installée au Burkina Faso en 2003. Sa vision est celle d’un monde où chacun a accès à l’eau
potable, l’hygiène et l’assainissement (EHA) et sa mission est de transformer des vies en
améliorant l’accès des communautés les plus pauvres du monde à l’eau potable, l’hygiène et
l’assainissement. Sa stratégie 2010/2015 appuie la société civile et les acteurs étatiques pour
impulser un développement local durable. Elle se décline en quatre (04) axes que sont :
 Axe stratégique 1 : Promouvoir et assurer les droits et l’accès des pauvres à l’eau potable,
l’hygiène et l’assainissement
 Axe stratégique 2 : Appuyer les gouvernements et les fournisseurs de services en
développant leurs capacités à livrer des services d’eau potable, assainissement et hygiène
améliorés
 Axe stratégique 3: Mener un plaidoyer sur le rôle fondamental de l’eau potable,
l’assainissement et l’hygiène améliorés pour le développement humain
 Axe stratégique 4 : Poursuivre notre développement en tant qu’organisation internationale
efficace, reconnue comme leader dans son domaine et vivant ses valeurs
A Ouagadougou, WaterAid est situé au quartier Ouaga 2000, au Sud de la ville.
L’organigramme de la structure est joint en annexe 1.

2) Présentation de la zone d’étude


La Maison d’Arrêt et de Correction de Ouagadougou (MACO) est un établissement
pénitentiaire situé au Nord-Est de la ville de Ouagadougou (12°23’16,19’’Nord ;
1°29’09,85’’Ouest). Elle abrite des personnes en détention provisoire ou définitive. Elle
dépend du Ministère de la Justice du Burkina Faso. Au sein de la MACO existent plusieurs
types d’infrastructures comprenant les lieux de détention, des unités de production, des lieux
de culte, les bureaux du personnel pénitentiaire. (Voir figure 2).
Les lieux de détention sont le grand bâtiment (GB), le bâtiment annexe (BA), le quartier
d’Amendement (QA), le quartier des femmes (QF), le quartier des mineurs (QM) et la zone de
promenade (ZP). Comme unités de production nous avons la savonnerie, la soudure, la
menuiserie, le maraîchage, l’élevage, la boulangerie, la cuisine. Le fonctionnement de ces
unités est assuré par des détenus sous la surveillance du personnel de la sécurité.

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Le personnel pénitentiaire est organisé en plusieurs services, jouant chacun un rôle


spécifique ; on y trouve les services suivants :
 Le service du personnel chargé de la gestion des ressources humaines ;
 Le service de santé et de sécurité chargé de la gestion du contact des détenus avec le
milieu extérieur (visites) ;
 L’infirmerie pour les soins médicaux;
 L’action sociale qui appuie les détenus pour leur réinsertion à leur sortie;
 Le service d’hygiène ;
 Le service technique qui est chargé de veiller à l’entretien des bâtiments ;
 Le service de la restauration qui s’occupe de l’alimentation des détenus ;
 L’administration centrale qui est le chef d’orchestre chargé de coordonner les actions
entre les différents services pour une meilleure efficacité dans le travail.
Plusieurs confessions religieuses sont représentées au sein de la MACO ; il s’agit de la
religion protestante, la religion catholique et la communauté musulmane. Les figures 1 et 2 ci-
dessous présentent la localisation et l’organisation de la MACO.

WABF

Figure 1:Plan de localisation

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Figure 2: Organisation de la MACO

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II. METHODOLOGIE DE TRAVAIL


1. Aspects généraux
a) Rencontre de travail avec les parties concernées
Les parties concernées sont représentées par WaterAid Burkina Faso, le Ministère de la
Justice, les détenus et le personnel d’encadrement de la MACO. Un projet, dans le contexte
où nous nous trouvons (développement durable) ne saurait être viable sans une approche
participative. Les rencontres avec les différentes parties prenantes ont pour objectif de cadrer
l’opération c’est-à-dire de fixer les modalités d’exécution du travail avec une affectation des
rôles. Ceci aboutira à une appropriation du projet par les bénéficiaires et représente un atout
majeur pour la réussite du projet.

b) Revue documentaire
Elle a concerné plusieurs types de documents, portant sur les ouvrages d’assainissement,
les systèmes de valorisation, la législation sur le milieu carcéral, les documents de stratégies
et approches de WaterAid Burkina Faso. Pour une réussite de l’étude, il est important de
s’inspirer des expériences d’autrui afin de cerner au mieux les dimensions de l’étude.

2. Etat des lieux du système d’assainissement


a) Collecte de données à la MACO
Elle a été réalisée en deux étapes sur la période d’un mois (1er mars-1er avril) à travers des
interviews dans un premier temps, et des visites du site par la suite.
La première étape a consisté à mesurer le niveau de connaissance des détenus sur les
questions d’hygiène et d’assainissement puis à vérifier leur volonté à participer activement à
la réussite du projet. 10% soit 129 détenus ont été interviewés. Le choix de ce pourcentage se
justifie par le fait que cette phase ne consistait pas à faire une étude sociologique approfondie
mais à cerner les caractéristiques de base de la population carcérale. Les questions posées au
personnel ont consisté à recueillir des informations sur les dispositions prises en matière
d’hygiène et d’assainissement, sur le fonctionnement général de la MACO. Le questionnaire
est joint en annexe 2 du rapport.
La deuxième étape a consisté à visiter la MACO, notamment les cellules, les bureaux de
l’administration, les unités de production, les ouvrages d’eau, d’hygiène et d’assainissement
b) Traitement des données et rédaction du rapport de diagnostic
Cette étape a consisté à analyser les données recueillies à la MACO.

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 Estimation des effectifs


Elle a été réalisée en consultant le registre des effectifs au service de sécurité de la MACO.
Les données de l’année 2012 ont été considérées pour l’estimation des effectifs. Le constat
que nous pouvons faire est la grande variation de la population carcérale caractérisée par une
instabilité très grande. Compte tenu de la confidentialité de ces données, seules les valeurs
moyennes calculées sont présentées dans la partie résultats.
 Quantification des eaux usées
Pour la quantification des eaux usées, les données du BA ont donc été appliquées au GB et
aux autres quartiers de détention en faisant l’hypothèse selon laquelle un détenu des autres
bâtiments consommerait quotidiennement la même quantité d’eau qu’un du BA ; en effet, le
BA dispose d’un compteur autonome, ce qui a permis d’évaluer la consommation moyenne
par détenu et par jour. Les autres quartiers sont connectés au système général de la MACO, ce
qui complique un peu l’estimation des quantités d’eaux usées. Les relevés obtenus auprès de
l’Office National de l’Eau et de l’Assainissement (ONEA), qui assure l’approvisionnement en
eau de la MACO, nous ont permis d’estimer les quantités d’eaux consommées à la MACO en
moyenne par jour. Les relevés mensuels de l’année 2012 ont été considérés. La consommation
moyenne mensuelle de l’année considérée pour le BA est de 681,63 m3. Connaissant cette
valeur, nous lui avons affecté le coefficient de rejet qui est généralement pris égal à 0,8.
Ainsi, en le ramenant par individu puis à l’ensemble des détenus, nous avons obtenu une
quantité d’eau usée produite et rejetée par jour pour l’établissement carcéral. Les résultats de
la quantification sont présentés dans la partie résultats du rapport.
 Quantification des matières de vidanges
Il existe quatre (04) méthodes de quantification des matières de vidange (Blunier.P, 2004)
dans ( KOANDA.H, 2006):
 La méthode basée sur la production spécifique de boues (quantité de boue produite
par types d’ouvrage) ;
 La méthode basée sur la demande de vidange mécanique (évaluation de la
production de boue vidangée manuellement) ;
 La méthode basée sur les caractéristiques de l’ouvrage d’assainissement
(considération des vidanges mécanique et vidanges manuelles) ;
 La méthode basée sur le compte d’exploitation de l’opérateur de vidange
mécanique.

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Le mode de vidange réalisé au sein de la MACO est la vidange mécanique. Aussi les effectifs
varient constamment et les locaux sont surpeuplés. Compte tenu de ces conditions, la méthode
de quantification par la demande en vidange mécanique est donc adaptée dans le cas de cette
étude. Les paramètres nécessaires pour la mise en œuvre de cette méthode pour cette étude
sont :
 La fréquence de vidange ( );
 Le nombre de fosse ( );
 Le nombre de rotation par vidange (η) ;
 Le volume utile du camion vidangeur ( ) (8 m3 dans notre cas).
Dans le cas de cette étude, la méthode basée sur le compte d’exploitation de l’opérateur de
vidange pourrait être utilisée parce qu’elle utilise les mêmes paramètres de calcul que ceux
énumérés ci-dessus. La considération de la méthode basée sur la demande en vidange
mécanique s’explique par le fait que les vidanges s’effectuent à l’interne et non en
collaboration avec un opérateur externe, aussi la méthode basée sur le compte d’exploitation
de l’opérateur est plus économique et adaptée aux opérateurs qui envisagent gérer
efficacement leur compte (augmenter les bénéfices de l’activité).
La formule utilisée pour la quantification annuelle est la suivante pour les fréquences
hebdomadaires:

Avec :
: Quantité de matière de vidange
 Hypothèse : l’année compte cinquante-deux (52) semaines.
Pour les fréquences mensuelles, la formule utilisée est la suivante :

 Quantification des boues fraîches


Dans la littérature, la quantité de boues fraîches (fèces) est généralement estimée à 0,2L
(KABORE.S, 2008) par personne et par jour ; partant de cette valeur et connaissant la
population totale moyenne, nous pouvons estimer la quantité de fèces par quartier et le
volume total.

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3. Caractérisation des eaux usées


a) Prélèvement des eaux usées
Les prélèvements ont concerné les deux bâtiments de grands effectifs (GB et BA)
regroupant plus de 92,6% de la population des détenus (1258 sur 1359, effectif moyens
calculés à la date de l’étude) ; cette valeur est très représentative des réalités des détenus. Il
faut également noter que le facteur temps était très délicat dans ce processus et la
considération de ces deux blocs représentatifs permet d’y investiguer efficacement et
qualitativement. Dix (10) échantillons ont été prélevés en deux phases entre 7h et 9h du matin.
Les productions d’eaux usées et excrétas issues des toilettes du personnel d’encadrement et
des lieux de cultes sont considérées négligeables (4,85% du total annuel de la matière
vidangée) du point de vue organique (en atteste le tableau N°18 sur les quantités de matières
de vidange et les fréquences de vidange) ; aussi la non maîtrise des effectifs des utilisateurs
de ces toilettes ne permet pas une estimation fiable de la quantité des eaux usées et de boues
produites.

b) Analyse des eaux usées


Les analyses ont concerné les paramètres physico-chimiques notamment la DCO, la
DBO5, les MES, les MVS, les nitrates, les nitrites, les orthophosphates et la bactériologie
(recherche de germes pathogènes). L’accent a été mis sur ces paramètres parce qu’ils
constituent les paramètres essentiels pour l’atteinte des objectifs visés. Aussi, le temps imparti
pour la réalisation de cette étude ne permettait pas non seulement d’étendre les analyses sur
une longue période mais aussi sur un plus grand nombre de paramètres tels que les ions et les
métaux lourds. Les analyses ont été réalisées dans deux laboratoires, celui de 2iE et celui de
l’ONEA. Au total, dix (10) échantillons ont été analysés par bâtiment. Les paramètres
physiques de l’eau tels que le pH, la température, la conductivité ont été mesurés sur le site
immédiatement après le prélèvement à l’aide d’un multi paramètre. Les autres paramètres ont
été déterminés au laboratoire. La DBO5 est déterminée par la méthode respiratoire à l'aide
d'un DBO-mètre. La DCO est déterminée par l'oxydation des matières oxydables pendant
deux (02) heures, en milieu acide, par l'excès de dichromate de potassium, à la température de
150°C. Les matières en suspension sont déterminées par filtration d'un volume d'eau usée sur
filtre cellulosique (de 0,45 μm) selon Rodier (1996). Les Nitrates, les nitrites et les ortho
phosphates sont dosés par la méthode photométrique. L’azote ammoniacal est dosé par la
méthode du Nessler. Les paramètres microbiologiques notamment les coliformes fécaux ont

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été déterminés sur une gélose de chromoculte. Le protocole utilisé pour les parasites est celui
proposé par Schwartzbrod et Al (1989). Les détails des différents protocoles sont joints en
annexe 8 du présent rapport.

4. Conception et dimensionnement d’un système de traitement


a) Procédés de traitement envisageables
Les procédés de valorisation ont été examinés avec un accent particulier sur la
méthanisation des eaux usées (production de biogaz). En ce qui concerne l’étude sur la
faisabilité de la méthanisation, il convient de souligner que ce rapport présente une étude
basée sur la disponibilité et la qualité de la matière organique nécessaire ; toutefois, dans la
mise en œuvre du système d’assainissement retenu, des analyses supplémentaires devront être
faites concernant les métaux lourds (fer, zinc, etc) et d’autres ions (Na+, Ca2+, etc) qui sont
susceptibles de perturber l’activité des microorganismes méthanogènes. Un tableau des ions et
métaux défavorables au processus de méthanisation est joint en annexe 3 du rapport.

b) Choix du procédé adapté


Le choix du système de traitement des eaux usées est guidé par les objectifs visés par cette
étude à savoir la valorisation, de préférence en biogaz, des eaux usées. Ce choix est également
tributaire des caractéristiques des eaux à traiter en grande partie mais aussi des facteurs
physiques, économiques du contexte (faible investissement, rentabilité du dispositif) et de la
destination des eaux en fin de traitement. En effet, les eaux issues du traitement seront
réutilisées pour l’irrigation dans la zone de maraîchage ; il est donc important de mettre en
place un système de désinfection pour obtenir une eau conforme aux normes en la matière. En
somme, le système convenable au contexte de cette étude est une combinaison de systèmes
anaérobie (biogaz) et aérobie (désinfection). Une analyse comparative des systèmes de
traitement est présentée dans la partie résultats du présent rapport.
c) Dimensionnement du système
 Le digesteur
 Le réacteur
Il existe plusieurs procédures (modèles et critères) de dimensionnement des
biodigesteurs proposées par des auteurs tels que Metcalf et Eddy (1991, 2003), Burd (1968)
et P.Aarne Vasilind (2003). Le modèle de dimensionnement retenu pour le cas de cette étude
est basé sur le calcul de l’âge des boues (temps de digestion) proposé par Metcalf et Eddy, et
sur le modèle de dimensionnement des fosses septiques, vu la similitude entre le biodigesteur
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et la fosse septique. Deux options de dimensionnement sont proposées dans ce document. La


première option est relative à la mise en place d’un seul biodigesteur et la seconde à la mise
en place de deux (02) biodigesteurs en série. Les différentes étapes et formules de calcul se
trouvent en annexe 11.
 Le gazomètre
La température conditionne le volume occupé par le biogaz. La température moyenne
du mois le plus chaud à Ouagadougou (Burkina Faso) est de 33,6°C (KONATE et al., 2012) ;
elle est de 34°C selon d’autres sources. Dans le contexte de l’étude, la température moyenne
du mois le plus chaud considérée est de 34°C.Celle du mois le plus froid est comprise entre
23°C et 25°C (KONE, 2002). Selon KONATE ET al (2012), elle est de 24,8°C. Pour cette
étude, la température moyenne du mois le plus froid considérée est de 25°C. Selon KONE
(2002), la température dans les bassins est supérieure à celle de l’air de 2°C à 4°C. Partant de
cette donnée, au sein du digesteur, on suppose que la température soit plus élevée de 5°C donc
elle sera de 39°C pendant la période chaude et 30°C pendant la période froide. Dans les
conditions standards (0°C, 1 atm) une mole de gaz occupe 22,4L tandis qu’à 39°C, elle
occupe 25,6L. Le dimensionnement du gazomètre doit tenir compte des saisons et est fonction
des fréquences d’utilisation et de la quantité de gaz prélevé à chaque utilisation. Le gazomètre
doit être choisi de façon à ce que celui-ci puisse stocker non seulement la quantité de gaz à
consommer d’un coup mais aussi à stocker le gaz produit entre les périodes de consommation
( Benchikh.O et Moubdi.M, 1995). Le dimensionnement sera fait en tenant compte de la
température maximale car à cette température, nous avons le volume maximum de biogaz.
Connaissant le diamètre (D) et le volume (V) du gazomètre, nous pouvons déterminer sa
hauteur utile (h) par la formule suivante :

Le gazomètre sera en tôle d’acier d’épaisseur 30/10. Ces tôles ont des dimensions de
2m X 1m et pèsent 23,5Kg/m² sur la place du marché. Le choix de l’épaisseur de la tôle
détermine la pression sur le gaz. La surface totale du gazomètre donnée par la formule
suivante :

( )

La pression (ρ) du gazomètre sur le gaz est donnée par la formule :

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Une fois le gaz produit, des dispositions doivent être prise pour son utilisation optimale.
Selon le mode de mise en place proposé par l’UNESCO dans son document sur la
maintenance des dispositifs de production de biogaz ( Benchikh.O et Moubdi.M, 1995), un
certain nombre d’équipements annexes sont nécessaires pour avoir un gaz de qualité (gaz
épuré). Dans notre cas, il sera mis en place un dispositif d’épuration du gaz à savoir un piège
à eau (consistant à extraire la vapeur d’eau condensée), un compteur et un manomètre pour la
pression. Les canalisations du gaz sont en PVC. Les éléments exhaustifs d’épuration et un
schéma type d’une installation du biogaz sont joints en annexe 13 du document.

 Les bassins de maturation


Le nombre et le dimensionnement des bassins de maturation sont réalisés selon la
méthode proposée par Marais. Le principal paramètre de pollution qui guide cette procédure
est la concentration en coliformes fécaux (notamment les E. Coli). Nous avons opté pour des
bassins identiques. La procédure de dimensionnement détaillée est jointe en annexe 12.

 Le réseau d’eaux usées


Vu la très grande faiblesse des débits, nous avons supposé que les eaux ne sont pas
rejetées à tout moment de la journée mais le matin, à midi et le soir pendant deux (02) heures
soit une estimation de la durée de production de 6h par jour. Le débit moyen a donc été
calculé sur la base de 6h par jour de production d’eaux usées.
Le dimensionnement a été réalisé en suivant les étapes suivantes :
 Calcul des débits (Q) par tronçon ;
 Topographie du terrain : elle a pour but la détermination des pentes et a été réalisée à
l’aide des logiciels Arcview 3.2 et Covadis 2004.
 Détermination des diamètres (∅) des conduites : la formule de calcul utilisée est celle
de Manning-Strickler.
Les différents points sont détaillés en annexe 14 du document. Le schéma du réseau est
joint en annexe 15.

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III. RESULTATS

1. DIAGNOSTIC DU SYSTEME D’ASSAINISSEMENT DE LA MACO


a) Le système d’assainissement
Le système d’assainissement de la MACO est composé de plusieurs ouvrages (toilettes à
chasse mécanique, douches) qui fournissent de l’eau et qui évacuent les eaux usées et les
excrétas produits vers des fosses septiques réalisées à cet effet. Le synoptique du système
d’assainissement rencontré à la MACO est présenté en annexe 7 du rapport.
b) Ouvrages d’assainissement existant à la MACO
Les ouvrages existant à la MACO sont de plusieurs types ; il y a des fosses septiques ; des
latrines à chasse mécanique position accroupie ; des latrines écologiques (ECOSAN) ; des
latrines traditionnelles ; des douches ; des lave-mains.
Plusieurs produits transitent par les ouvrages d’assainissement vers les fosses septiques,
ces dernières peuvent être qualifiées de fosses toutes eaux au vu des substances qu’elles
reçoivent (Excrétas ; urines ; eaux de douches ; eaux de lessive ; restes de nourriture ;
vêtements ; etc).
c) Description physique des ouvrages
 La fosse septique
C’est un dispositif troisième est généralement un lit bactérien ou un autre
de prétraitement constitué dispositif de traitement. Elle peut assurer un abattement de
d'une fosse étanche la DCO et de MES respectivement de 30% et 50% (Eparco,
destiné à collecter 2008). La figure N°3 ci-dessous présente la fosse du grand
l'ensemble des eaux usées bâtiment. Les critères de dimensionnement d’une fosse
et excrétas domestiques, à septique sont joints en annexe 5.
permettre la décantation et
la digestion des matières
organiques
biodégradables. La fosse
comporte au minimum
deux compartiments
(souvent trois) ; le rapport
de la longueur par la
largeur est de 3. Le
Figure 3:Fosse septique du grand bâtiment

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 La toilette à chasse mécanique


Elle est composée d’un réservoir d’eau qui fournit l’eau pour évacuer les excrétas et
d'une cuvette destinée à accueillir les fèces et urines. La cuvette est reliée par une conduite à
une fosse. Il a été observé deux types de toilettes à chasse à savoir la toilette à chasse position
assise et la toilette à chasse position accroupie présentées respectivement dans les figures 4 et
5 ci-dessous.

Figure 5:Toilette à chasse mécanique Figure 4:Toilette à chasse mécanique


position assise (Administration) position accroupie (BA)

 Une latrine d’assainissement écologique (ECOSAN)


Elle est fondée sur la séparation des urines et des matières fécales. Les matières fécales
sont recueillies dans une fosse ou un bocal destiné à cet effet. Un tuyau conduit les urines vers
un bidon. Il est nécessaire de respecter la séparation entre le trou de défécation et le trou de
l’urine. Le but visé est la valorisation des sous-produits (urines et excrétas) en engrais pour les
cultures.
Au niveau de la MACO, deux (02) latrines ECOSAN ont été dénombrées ; les urines
sont collectées et stockées dans des fûts pour une durée de quarante-cinq jours (45), temps au
bout duquel, elles seront prêtes pour être utilisées comme engrais. Les urines contiennent
beaucoup de substances nutritives (azote, phosphore, potassium).
Les excrétas sont également collectés et déshydratés pendant une durée de trois (03) mois. Au
bout de cette période, ils sont utilisés dans les zones de maraîchage comme fertilisants

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organiques. Les figures N°6 et N°7 ci-dessous présentent les fûts de stockage des urines et
l’interface d’une latrine ECOSAN.

Figure 6:Interface de la latrine ECOSAN


Figure 7:Fûts de stockage des urines
 La latrine traditionnelle
Elle est constituée d’une fosse recouverte d’une dalle en béton à un (01) ou deux (02)
trous. La superstructure est une cabine assurant l’intimité. Elle ne dispose pas de tuyau de
ventilation. Les figures N°8, N°9 et N°10 ci-dessous présentent des latrines traditionnelles de
quelques quartiers à la MACO.

Figure 8:latrine traditionnelle Figure 9:latrine traditionnelle


(église catholique) (Quartier d'Amendement)

Figure 10: latrine traditionnelle double fosse


(zone de promenade)

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 La douche
L’unique fonction de la douche est de permettre aux usagers de se laver ; elle est
constituée d’un robinet suspendu à deux (02) mètres du sol, une dalle qui communique avec
une fosse par une conduite dans laquelle coule les eaux usées.

 Les lave-mains
Ils sont représentés par des installations composées d’un réservoir muni d’un robinet
déposé au-dessus d’un support. Ils sont disséminés dans toute la cour de la MACO. Au total
trente-sept (37) lave-mains ont été identifiés.

d) Estimation des effectifs des détenus à la MACO


La MACO compte en moyenne 1380 détenus contre une capacité d’accueil inférieure à
800 personnes. Le tableau 1 ci-dessous présente les effectifs globaux et par quartier de la
MACO. Les données qui s’y trouvent sont les moyennes des observations de toute l’année
2012. La figure N°9 ci-dessous illustre la répartition des effectifs par quartier de détention.
Tableau 1:Effectifs des détenus
désignation Grand Bâtiment Quartier Quartier Quartiers Effectifs
bâtiment annexe d’amendement des des globaux
(GB) (BA) (QA) femmes mineurs
(QF) (QM)
moyenne 509 749 48 27 26 13801
écart type 24 39 6 2 2 44
effectif maximal 539 790 54 29 29 1293
affectif minimal 466 679 40 25 23 1446
écart maximal à 43 70 8 2 3 86
la moyenne
écart minimal à 30 41 6 2 3 6
la moyenne

800

600
population
/quartier
400
capacité
200 d'accueil

0
GB Ban Qam QF QM
Figure 11:Histogramme de la population carcérale (surpopulation)

1
Cet effectif n’est pas égal à la somme des valeurs par quartier (1359) qui ne prend pas en compte les
hospitalisés à l’hôpital Yalgado OUEDRAOGO d’où cet écart de vingt-un (21)
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Les cellules de la MACO en l’occurrence le GB et le BA sont réalisées pour une


capacité moyenne de cinq (05) détenus par cellule. Dans chacun de ces bâtiments, il y a
soixante-quatre (64) cellules en fonction c’est-à dire que chaque bâtiment admet un effectif
total de trois cent vingt (320) détenus. Les données sur les effectifs ci-dessus nous permettent
de constater clairement qu’il y a une surpopulation au niveau de la MACO précisément dans
le bâtiment annexe et le grand bâtiment. Pour les autres quartiers, il serait correct de parler de
dortoirs plutôt que de cellules compte tenu de leurs dimensions. Les données relatives aux
capacités d’accueil de ces quartiers n’ont pas été disponibles.
Il ne fait aucun doute que cette surpopulation pose des problèmes d’assainissement ; en effet
les ouvrages d’assainissement étant réalisés en fonction des capacités d’accueil des cellules,
ceux-ci seront surchargés ; aussi étant donné la particularité du milieu (milieu carcéral), le
suivi est plus délicat en matière d’assainissement et requiert une participation des détenus, ce
qui présente des contraintes particulières.

e) Quantification des eaux usées et des excrétas à la MACO


 Eaux usées
Le volume d’eaux usées rejetées par jour par les détenus est de 33m3. Le BA et le GB
produisent 30,53m3. Le tableau 2 ci-dessous présente les productions d’eaux usées par
quartier de détention et par jour à la MACO.
Tableau 2 : quantification des eaux usées
DESIGNATION GB BA QA QF QM TOTAL
Effectifs 509 749 48 27 26 1359
Consommation
mensuelle m3 463,2 681,6 43,7 24,6 23,7 1236,8
Consommation
30,3 30,3 30,3 30,3 30,3 -
L/personne/jour
Consommation
15440,6 22721,0 1456,1 819,0 788,7 41225,4
totale L/jour
Volume rejeté
12352,5 18176,8 1164,9 655,2 631,0 32980,3
(L/jour)
Volume rejeté
(m3/jour)
12,35 18,18 1,16 0,66 0,63 33,0

 Les matières de vidange


Au sein de la MACO, plusieurs fosses ont été identifiées et chaque fosse possède des
paramètres spécifiques de vidange que présente le tableau N°3 ci-dessous :

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Tableau 3 : Fréquence de vidange par quartier


Quartier de détention Nombre de Nombre de Fréquence de vidange par
fosses à vidanger voyages par fosse fosse
Quartier Hebdomadaire
3 2
d’amendement
Zone de promenade 1 5 Hebdomadaire
Bâtiment annexe 3 2 Hebdomadaire
1 2 Deux fois par semaine
Quartier mineur 2 2 Hebdomadaire
Quartier femme 2 2,5 Hebdomadaire
Personnel 1 1,5 Toutes les deux semaines
Mosquée 1 1 Toutes les trois semaines
Eglise catholique 1 1 Une fois par mois
Eglise protestante 1 1
infirmerie 1 1

Connaissant les fréquences de vidange et les différents paramètres de quantification,


nous pouvons procéder à la quantification proprement dite des matières de vidange. Les
valeurs obtenues à l’issue des calculs sont répertoriées dans le tableau 4 ci-dessous :
Tableau 4 : Quantité des matières de vidanges par an
Quartier de Nombre de Nombre de Fréquence de Quantité Quantité
détention fosses à voyages par vidange par fosse par de MV par annuelle
vidanger fosse semaine semaine de MV (m3)
(m3)
Quartier
3 2 1 48 2496
d’amendement
Zone de
1 5 1 40 2080
promenade
Bâtiment annexe 3 2 1 48 2496
1 2 2 16 1664
Quartier mineur 2 2 1 32 1664
Quartier femme 2 2,5 1 40 2080
Personnel 1 1,5 1/2 12 312
Mosquée 1 1 1/3 8 137,3
Eglise catholique 1 1 - 8 96
Eglise protestante 1 1 - 8 96
Infirmerie 1 1 - 8 96
TOTAL 17 - - 13217

La quantité totale annuelle de matière de vidange vaut 13217 m3 soit 36,21m3 par jour en
moyenne. Les matières en provenance des zones de détention représentent 94,42% du total
(12479,7m3 sur 13217 m3).

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Ces valeurs sont loin de refléter les quantités réelles d’excrétas produits compte tenu
des dysfonctionnements notés au niveau des ouvrages. Ces dysfonctionnements s’observent
au niveau des deux grands quartiers à savoir le BA et le GB.
Au niveau du GB, la fosse septique est non fonctionnelle et toute la production d’eaux usées
et d’excrétas est évacuée vers la nature ; une grande partie de cette eau est utilisée pour
l’irrigation dans les zones de maraîchage. Au niveau du BA également, les fosses septiques
connaissent des dysfonctionnements si bien que les eaux sont guidées par des rigoles vers la
nature.
 Les excrétas : boues fraîches
Les quantités de boues fraîches estimées pour la MACO valent 0,27m3 par jour. Le
tableau N°5 ci-dessous présente les différentes valeurs en détails.
Tableau 5: volume journalier de boues fraîches
DESIGNATION GB BA QA QF QM TOTAL
Effectifs 509 749 48 27 26 1359
Production de boues (L/personne/j) 0 ,2 0 ,2 0 ,2 0 ,2 0 ,2 0 ,2
Volume total (m3/jour) 0,1 0,15 0,01 0,0054 0,0052 0,27

2. CARACTERISATION DES EAUX USEES


Les résultats des différentes analyses sont présentés dans les tableaux ci-dessous. Le premier
(tableau N°6) est celui de l’échantillon composite. Le second (tableau N°7) présente les
résultats pour chacun des deux bâtiments (BA et GB).
Tableau 6: Paramètre de l'échantillon composite
Paramètres Unités Valeurs Valeur de l’Equivalent-Habitant (EH)2
DCO totale mg/L 3148 82,6 g
DCO dissolue mg/L 766 20,1 g
DBO5 totale mg/L 2095 55 g
DBO5 dissolue mg/L 203 5,33 g
MES mg/L 1583 41,5 g
MVS mg/L 1287 33,8 g
Nitrates mg/L 14 0,4 g
Nitrites mg/L 5 0,13 g
Azote ammoniacale mg/L 24 0,63 g
Ortho phosphates mg/L 30 0,8 g
8
Coliformes fécaux Ufc / 1,12.10 -
100ml

2
La population considérée pour le calcul est celle du GB et du BA.
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Tableau 7: Résultats d'analyse des eaux usées


Paramètres Unités Moyenne Maximum Minimum Ecart type Nombre d’échantillons

Lieux GB BA GB BA GB BA GB BA GB BA
pH - 8,95 8,94 9,8 9,87 5,7 7,48 1,1 0,9 10 10
Température °C 29,13 29,55 33,5 32,6 27,5 26,9 1,6 1,8 10 10
Conductivité µS/cm 525,53 181,85 1140 484 0,1 0,1 427,2 138,2 10 10
DCO dissous mg/L
964 632 2629 1762,6 390 178 796,9 480,3 10 10
DCO totale mg/L 5325 1669 10927 5277 4013 286 1046 1918,2 10 10
DBO5 mg/L 3490 1147 7649 3693,9 732,2 172 2690 1356,9 10 10
Nitrates mg/L 16 12,2 44 30 2,7 0,9 14,1 11,9 10 10
Nitrites mg/L 7,3 2,92 29,3 11,1 0,25 0,1 9,3 3,8 10 10
Azote mg/L
51,7 4,6 125,5 16,8 10,1 0,2 39,3 5,5 10 10
ammoniacal
Ortho mg/L
44,3 20,3 73,5 33,75 17 6,4 21,2 10,6 10 10
Phosphore
MES mg/L 3010 613 5926,7 1370 720 186,7 2034,9 14,7 10 10
MVS mg/L 2381,4 543,3 4783 1190 600 347 1660,6 379,9 10 10
MS mg/L 2307,3 855,3 4722 1704 940 350 2097,3 855,33 10 10
Coliformes Ufc/100mL
9.106 1,06.107 1,4.107 1,2.107 4.106 9,2.106 - - 2 2
fécaux
E. coli ufc/100mL 2,2.108 2,2.107 3.108 2.107 1,04.108 24.106 - - 2 2
Trichuris
/L 1 1 - - - - - - 1 1
trichura
Parasites
(Ascaris /L 6 6 - - - - - - 1 1
Lombricoïdes)

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3. VALORISATION DES EAUX USEES ET EXCRETAS

a) Les options de valorisation envisageables


A la suite de la caractérisation des eaux usées de la MACO, il ressort qu’un procédé
biologique convient pour le traitement.
Il existe plusieurs systèmes de traitement biologique des eaux usées que l’on peut classer en
deux grandes catégories :
 Les systèmes anaérobies ;
 Les systèmes aérobies.
Au sein de chaque système, on distingue deux sous-catégories à savoir les systèmes à
culture libre et ceux à cultures fixés. La première sous-catégorie est adaptée pour le traitement
des effluents ayant une forte concentration en matière en suspension. Les deux grandes
catégories ci-dessus évoquées présentent chacune des avantages et des inconvénients. Afin de
faire un choix judicieux du système de traitement et /ou de valorisation des eaux usées, des
comparaisons ont été réalisées entre les différents types systèmes. Les éléments de
comparaison sont répertoriés dans des tableaux.
Le premier (tableau N°8) ci-dessous, compare les systèmes anaérobies aux systèmes
aérobies en mettant en relief les avantages et les inconvénients de chaque système. Le
deuxième tableau présente les différents rôles épuratoires par système de traitement. Le
troisième tableau est un récapitulatif des variantes des systèmes aérobies mettant en évidence
les avantages et les inconvénients de chaque système de traitement. Le quatrième tableau tout
comme le troisième présente plusieurs variantes, leurs avantages et inconvénients à la
différence qu’il s’agit dans ce cas des systèmes anaérobies (essentiellement des systèmes
haute performance avec mixage et chauffage supplémentaire). Le cinquième tableau ainsi que
le sixième présentent les pouvoirs germicides de quelques systèmes sur des eaux usées. Les
cinq autres tableaux en dehors du premier sont joints en annexe 4 du document.

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Tableau 8: Comparaison des procédés anaérobies et aérobies (Metcalf et Eddy, 2003)


TYPE DE SYSTEME AVANTAGES INCONVENIENTS
 Faible consommation d’énergie ;  Exigence de l’alcalinité et/ou un ion spécifique ;
 Faible production de boue ;  Nécessité éventuelle d’un post traitement ;
 Exige moins de nutriments ;  Pas d’élimination des nutriments ;
 Production de méthane (source d’énergie) ;  Très sensible aux basses températures ;
 Faible volume du réacteur ;  Production de mauvaises odeurs et de gaz
 Transforme (traite) une grande variété de corrosives ;
Traitement anaérobie
polluants ;  Possibilités de dysfonctionnement à cause de
 Réaction rapide à l’addition de substrat après un certaines substances toxiques ;
long arrêt ;  Temps de réactivité plus long (mise en place
 Admet des effluents trop chargées voire lente de la biomasse)
déséquilibrés (ratio DCO : N : P proche de
600 :7 :1)
 Pas besoin de post-traitement ;  Forte consommation d’énergie en général;
 Pas de production de méthane ;
 Sensible aux variations de charges ;
 Pas besoin d’alcalinité ;  Production importante de boues ;
 Coût d’investissement et de fonctionnement
Traitement aérobie
élevés de façon générale ;
 Pas d’odeurs.  Demande élevée en nutriment ;
 Faible charge (0,5 – 3,2 Kg DCO/m3.jour

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b) Choix du système de traitement

Pour la production de biogaz, nous avons adopté un digesteur anaérobie. Il existe trois
(03) configurations généralement utilisées (P.Aarne Vasilind, 2003) :
 Basse performance : ce sont les plus vieux systèmes de stabilisation encore appelés
digesteurs standards ou digesteurs conventionnels. C’est un digesteur cylindrique avec un
fond ayant une pente et un toit plat ou en forme de dôme. Il ne dispose pas d’un système
d’agitation ; ce qui induit une stratification des effluents dans le digesteur. Les boues
stabilisées s’accumulent au fond du digesteur et le surnageant (liquide) est orienté vers un
traitement secondaire. Le gaz produit est recueilli au-dessus, celui-ci en remontant vers la
surface entraîne un léger mixage. Ce type de digesteur est caractérisé par des chargements
intermittents, des charges organiques faibles, un grand volume de réservoir et des temps
de rétention de 30 – 60 jours. Ce type de digesteur est conçu pour les petites installations
(moins de 4000 m3/jour). Il faut également noter que de ce type de digesteur est rarement
réalisé de nos jours. Il est comparable à la fosse septique à la différence qu’on y recueille
le gaz.
 Haute performance : ce type de digesteur est caractérisé par un chauffage supplémentaire,
un mixage de l’effluent, une alimentation à débit uniforme, un épaississement des boues
avant digestion. Ces caractéristiques conduisent à un volume de réacteur réduit et à une
stabilité améliorée du processus. Le chauffage du réacteur permet un taux de croissance
rapide des microorganismes, une digestion rapide et une production optimale du gaz
méthane.
 Digestion en deux phases : c’est une extension des digesteurs haute performance qui se
déroulent dans deux réacteurs distincts en séries.
Le dispositif anaérobie « basse performance » (Low-rate anaerobic digester) est retenu
dans notre cas compte tenu de ses caractéristiques et de celles des eaux usées à traiter. Aussi
Les conditions du milieu sont très favorables à ce type de dispositif :
 Occupation du sol
L’espace disponible suffit à la mise en place d’un tel système.
 Climat

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Le climat dans le contexte de l’étude (tropical) avec une température moyenne du mois
le plus froid de 25°C (KONE, 2002) et une température moyenne du mois le plus chaud de
34°C (KONATE et al., 2012), est favorable à une telle installation.
 Caractéristiques des eaux
Les eaux ont une DCO élevée (plus de 3000mg/L) et une température élevée (29°C) ;
selon Metcalf et Eddy, ce type d’eaux usées est adapté pour un traitement anaérobie.
 Potentiel de couverture des besoins en énergie à la MACO
Il est scientifiquement prouvé qu’un gramme de DCO dégradé en anaérobie produit
0,4L de méthane dans les conditions suivantes : 35°C ; 1 atm. En considérant une température
de 25°C, nous obtiendrons 0,38L par gramme de DCO dégradée. (Metcalf & Eddy, 2003).
De la caractérisation de l’eau, on a une DCO de 3148 mg/L. si nous nous fixons une
dégradation hypothétique à 95,5 % de la DCO soit environ 3006,34 mg/L, nous aurons en
multipliant par le débit journalier des eaux usées (33m3/jour) une DCO totale le 99.209,2
g/jour. Dans les conditions considérées (25°C, 1 atm), la dégradation d’une telle quantité de
DCO donnerait une quantité de méthane égale à 34.723,2L (≃ 35 m3).
Des études de comparaison des potentiels de ce gaz (méthane) par rapport à d’autres sources
d’énergie nous fournissent quelques données d’équivalence présentées dans le tableau N°9 ci-
dessous (Henry.P, 2012) :
Tableau 9: Equivalence méthane et autres sources d'énergie
 0,94m3 de gaz naturel.
1 m3 CH4  9,7 KWh d’électricité
 1,15 L d’essence

Ainsi le potentiel de production de méthane par jour correspond à 339,5 KWh, à 40,25 L
d’essence et à 33 m3 de gaz naturel.
Par ailleurs la MACO consomme sept (07) bouteilles de gaz butane en moyenne par
jour. La bouteille contient 13Kg de gaz et coûte 5.000FCFA (35.000 FCA/jour). Le pouvoir
calorifique moyen du butane est de 49,51 Mj/Kg (soit 2800 KJ/mole). Le besoin journalier en
énergie est donc 4505,41 Mj (49,51*7*13) soit 1251,5 KWh.
Le potentiel de couverture des besoins en énergie pour la cuisson des aliments est donc
d’environ 27,13%. Ce qui représente une économie de 9.495 F CFA par jour soit environ
3.465.530 F CFA par an. Au-delà du volet économique, il y a les volets sanitaire et
environnemental qui seront grandement améliorés.

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Pour la désinfection des effluents en aval du biodigesteur, le système de lagunes


(bassin de maturation) reste adapté pour plusieurs raisons à savoir économique, climatique et
technologique. Au plan économique, le plus gros investissement se situe au niveau de
l’excavation qui est moindre par rapport aux investissements à faire pour les autres systèmes
biologiques de désinfection ; au plan climatique, il faut dire que le climat est favorable à une
bonne désinfection (la température moyenne du mois le plus froid est de 25°C) ; au plan
technique, la technicité requise pour la mise en place et l’entretien de tels bassins est simple
(disponibilité de compétences locales) comparée à celle des autres systèmes de traitement qui
requièrent un personnel qualifié pour l’entretien. L’unique point d’achoppement pourrait être
l’emprise importante sur le sol mais l’espace disponible est largement suffisant.

c) Dimensionnement

 Synoptiques des systèmes potentiels


Il est composé pour la première option, d’un biodigesteur suivi par trois (03) bassins
de maturation pour la désinfection. La seconde option à la différence de la première met en
œuvre deux (02) biodigesteurs en série. Les figures N°12 et N°13 ci-dessous présentent les
différentes parties des systèmes.

Figure 12: Synoptique du système potentiel (option 1)


Biodiges- Biodiges-
teur 1 teur 2

Figure 13: Synoptique du système potentiel (option 2)

 Biodigesteur
 Le réacteur

Les paramètres considérés pour le dimensionnement sont répertoriés dans le tableau


N°10 ci-dessous. Le temps de digestion des boues est généralement compris entre 30 et 60
jours. Pour des temps de séjour supérieurs à 40 jours, les MVS sont totalement dégradées.
A la sortie du biodigesteur (option 1), la concentration en DCO prévue par le
dimensionnement est 157,4g/m3 soit un abattement de 95%. L’effluent du biodigesteur est
orienté vers les bassins de maturation. Les résultats de dimensionnement de l’option 1 sont
répertoriés dans le tableau N°11 ci-dessous.

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En ce qui concerne l’option 2 ; les résultats du dimensionnement sont présentés dans le


tableau N°12 ci-dessous. Les deux biodigesteurs ont un volume total égal au volume de
l’option 1 avec à peu près le même rendement (95,5%).
Tableau 10: paramètres de dimensionnement
Caractéristiques/paramètres/critères Unités Option 1 Option 2
Digesteur Biodiges Biodiges
unique teur1 teur 2
3
Débit m /j 33,3 33 33
3
DCO g/m 3148 3148 472,2
3
DCO dissous g/m 766 766 182,7
DCO/MES g/g 1,93 1,93 3,15
MES g/m3 1631 1631 150
MVS g/m3 1287 1287 118,35
Fraction dégradable de MES (MVS/MVS) % 78,9 78,9 78,9
3
Nitrogène g/m 23,35 23,35 8,85
3
Phosphore g/m 9,8 9,8 6,9
3
Alcalinité gCaCO3/m 1000 1000 1000
Température °C 30 30 30
DBO g/m3 2095 2095 314,2
MES à la sortie g/m3 35
facteur de sécurité pour le temps de rétention
- 1,2 1,9 1,5
des solides
CH4 0,65 0,65 0,65
composition du gaz
CO2 0,35 0,35 0,35
Besoin en azote % de MVS 12 12 12
Besoin en phosphore % de MVS 2,4 2,4 2,4
fraction de la masse de cellules restantes
g/g 0,15 0,15 0,15
comme débris cellulaires (fd)

Les caractéristiques du biodigesteur (option 1) sont présentées dans le tableau N°11 ci-
dessous. Le volume du réacteur peut être fictivement 3scindé en quatre (04) sous volumes
représentant le volume de digestion, le volume de stockage des boues digérées, le volume
occupé par le surnageant et celui occupé par l’écume :
 Selon le mode de dimensionnement des fosses septiques, l’écume occupe une hauteur
comprise entre 20cm et 25 cm (WETHE, 2008); en considérant les 25 cm, le volume
occupé sera de 38,48m3.
 Par ailleurs, le temps moyen de stockage des eaux étant de cinq (05) jours, on peut en
déduire un volume de 165m3 occupé par le surnageant.

3
En réalité cette séparation n’est pas effective dans la cuve de digestion.
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 Dans le cas de cette étude, nous choisissons une fréquence de vidange de cinq (05)
ans ; la masse de boues stabilisées par jour est de 12,407 Kg ; selon Mara (2003), la
densité des boues stabilisées est de 1060Kg/m3. Le volume occupé par les boues sur
les cinq (05) années est égal à 21,36m3.
 Le volume effectif de digestion est donc égal à 71,76m3. D’où une charge en MVS de
0,6Kg/m3.
Tableau 11: caractéristiques du digesteur (option 1)
RESULTATS DU DIMENSIONNEMENT UNITES VALEURS
Age des boues (Solid Retention Time-SRT-) Jours 75
Production de boues g/jour 12407
Volume du réacteur m3 296,6
Temps de rétention hydraulique maximum (Hydraulic jours 9
Retention Time-HRT-)
Production de CH4 m3/jour 39
3
Production de biogaz m /jour 59,7
Energie fournie par le CH4 KJ/jour 1.251.446,1
Besoins azote g/jour 0
Besoins en phosphore g/jour 0
Besoins en alcalinité (NaHCO3) Kg/jour 27,72
Profondeur du réacteur au centre m 7,5
Profondeur sur les côtés m 6,9
Diamètre du réacteur m 7
Volume de la couverture (gazomètre) m3 61,5

Tableau 12: Caractéristiques des cuves (option 2)


RESULTATS DU DIMENSIONNEMENT UNITES Biodigesteur 1 Biodigesteur 2
Age des boues (Solid Retention Time-SRT-) Jours 35 63,6
Production de boues g/jour 13282 1094
Volume du réacteur m3 147,7 147,4
Temps de rétention hydraulique maximum
jours 4,5 4,5
(Hydraulic Retention Time-HRT-)
Production de CH4 m3/jour 35 4
3
Production de biogaz m /jour 53,5 6,6
Energie fournie par le CH4 KJ/jour 1.119.715 138.317,7
Besoins azote g/jour 0 0
Besoins en phosphore g/jour 0 0
Besoins en alcalinité (NaHCO3) Kg/jour 27,72 27,72
Profondeur du réacteur au centre m 5,98 5,98
Profondeur sur les côtés m 5,48 5,48
Diamètre du réacteur m 5,73 5,73
Volume de la couverture (gazomètre) m3 55,09 7,25

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 Le gazomètre
Dans le cas de cette étude, nous admettons que le gaz produit sera utilisé en totalité
quotidiennement vu qu’il ne couvre pas intégralement le besoin en énergie. Le calcul est fait
en considérant le volume maximum de biogaz. L’option 1 est retenue dans ce cas. Le tableau
N°13 ci-dessous présente les différents volumes en fonction des températures.
Tableau 13: volume du gaz en fonction de la température
Température (°C) Méthane (m3) Biogaz (m3)
0 33 51
30 39 59,7
39 40,16 61,5

La hauteur (h) du gazomètre est de 1,6 et sa surface totale vaut 73,61m². La masse
totale (M) du gazomètre est 1729,8 Kg soit un poids de 17298 N. La pression (ρ) du gaz vaut
449,704 N.m² soit 449,704 Pa ou 4,5 mbar.
 Bassins de maturation

Il y a au total trois (03) bassins. Les caractéristiques des bassins obtenus sont
présentées dans les tableaux N°14 ci-dessous.
Tableau 14: caractéristiques des bassins de maturation
DESIGNATION UNITES VALEURS
Nombre Bassins 3
Temps de séjour Jours 3
Volume utile m3 99
Fruit des berges - 3
Longueur au plan d’eau m 17
Largeur au plan d’eau m 11
Longueur au fond m 10
Largeur au fond m 4

La concentration en coliformes fécaux (E. Coli) à la sortie du système est de 450 ufc/
100ml soit un abattement de 5,5 log (99,999%). L’eau peut être utilisée en maraîchage sans
danger.
Un schéma d’ensemble du système avec les abattements est joint en annexe 12.

 Le réseau d’eaux usées


La longueur totale des conduites est de 523,7m. Les détails du dimensionnement sont
présentés dans les tableaux N°15, N°16 et N°17 ci-dessous.

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Tableau 15: Tableau des débits d’eaux usées par quartier


Unités GB BA QA QF QM TOTAL
Qm m3/j 12,35 18,18 1,16 0,66 0,63 33
Qm m3/h 2,06 3,03 0,19 0,11 0,11 5,50
Qm m3/s 0,00057 0,00084 0,00005 0,00003 0,00003 0,00153
Cp - 3,24 2,94 7,19 9,04 9,22 2,57
3
Qp m /h 6,67 8,90 1,39 0,99 0,97 14,11
3
Débit m /s 0,002 0,0025 0,0004 0,0003 0,0003 0,004

Tableau 16: Tableau des côtes TN et projet


Tronçons TN TN DZ Long Projet Projet Pente Profondeur Charges
Départ Arrivée TN (m) Départ Arrivée Adoptée conduite (m)
(m) (m) (m) (m) (m/m) arrivée (m)
QM-BA 293 292,85 -0,15 111,83 292,7 292,36 0,003 0,49 0,34
QA-QF 292,89 292,81 -0,08 62,6 292,59 292,19 0,0063 0,62 0,40
BA-QF 292,85 292,81 -0,04 51,74 292,35 292,19 0,003 0,62 0,16
QF-A 292,81 292,87 0,06 166,39 292,19 291,69 0,003 1,18 0,50
GB-A 293,03 292,87 -0,16 131,13 292,73 291,94 0,006 0,93 0,79

Tableau 17: Dimensions des conduites par tronçon


Tronçons Qp Qm Dth Dc (m) Qm/Qp Vps Vmin (m/s) D réel
(m3/s) (m3/s) (m) (m/s) (mm)
QM-BA 0,0003 3E-05 0,039 0,1506 0,108 0,74 0,52 160
QA-QF 0,0004 5E-05 0,039 0,1506 0,139 1,07 0,75 160
BA-QF 0,0027 9E-04 0,093 0,1506 0,318 0,74 0,52 160
QF-A 0,0031 9E-04 0,098 0,1506 0,296 0,74 0,52 160
GB-A 0,0019 6E-04 0,071 0,0846 0,308 0,71 0,50 90

 Les ouvrages annexes du dispositif

Il s’agit de :
 Un regard de jonction (placé au croisement des conduites d’amené de QM, QA, BA,
QF) ;
 Un regard d’alimentation situé avant le digesteur ;

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 Un système de dégrillage situé juste avant le regard d’alimentation pour arrêter les
éléments grossiers.

Les plans du dispositif sont joints en annexe 15 du présent rapport.

IV. DEVIS ESTIMATIF

Cette étape de l’étude a consisté dans un premier temps à évaluer les différents coûts de la
mise en œuvre des différents ouvrages du système proposé. Le système comporte quatre (04)
catégories d’éléments que sont le biodigesteur (réacteur et gazomètre), les bassins de
maturation ou de désinfection, le réseau d’eaux usées et les ouvrages annexes d’exploitation.
L’ensemble a un coût global estimatif de seize millions six cent vingt-neuf mille neuf cent
quatre-vingt-neuf francs CFA (16.629.589) . Ce montant représente le coût brut du système à
mettre en place. Des dépenses supplémentaires relatives à la réhabilitation de certains
ouvrages du système existant seront nécessaires pour une adduction convenable des eaux
usées vers le système. Celles-ci s’évaluent à neuf-cent quarante-deux milles six-cent soixante
F CFA (942.660). Ce montant équivaut au coût de la réhabilitation entière de l’ancien système
ôté des coûts de réparation des fosses septiques, des lave-mains, des toilettes à chasse
mécanique et des robinets. Le coût global pour un fonctionnement du nouveau système serait
donc de dix-sept millions cinq-cent soixante-douze mille deux-cent quarante-neuf F CFA
(17.572.249).
Ensuite nous avons évalué le coût de la réhabilitation entière du système existant qui s’élève à
six millions neuf-cent soixante-dix-neuf mille six-cent quatre-vingt F CFA. (6.979.680).
Les devis détaillés sont joints en annexe 16 et 17 du document.

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V. DISCUSSIONS

1. Le diagnostic du système d’assainissement

a) Etat de fonctionnement des ouvrages d’assainissement à la MACO

Les ouvrages identifiés à la MACO présentent pour la grande majorité des


dysfonctionnements.
Au niveau du GB, aucun des ouvrages d’assainissement identifiés ne fonctionne
correctement. La fosse septique est hors d’usage et les eaux sont dirigées directement vers la
nature et la zone de. Les chasses d’eau sont toutes en panne et il faut utiliser de récipients
d’eau pour faire passer les excrétas. Les tuyaux sont également délabrés entraînant des
déversements des eaux usées dans les cellules, ces eaux suintent à travers les planchers
compte tenu de la vétusté du bâtiment. Au niveau des douches et des robinets, des problèmes
d’eau se posent pour les cellules situées au niveau supérieur du bâtiment (à cause de la faible
pression). Dans les canaux d’évacuation des eaux usées et excrétas, se retrouvent plusieurs
types de débris (sachets, bouteilles, vêtements, etc) qui obstruent les canalisations et font
stagner les eaux au pied du bâtiment (sources de maladies). Les figures N°14 et N°15 ci-
dessous présentent le GB et une illustration de la vétusté du GB respectivement.

Figure 15:Suintement d'eau usée à


travers un plancher
Figure 14:Grand bâtiment (construit en
1962)

Au niveau du BA, la totalité des fosses septiques sont remplies et débordent


constamment (voir les figures N°16 et N°17 ci-dessous). Les eaux sont ainsi dirigées par des
rigoles vers le canal d’évacuation des eaux pluviales. Les conduites sont généralement
bouchées par des débris multiples (sachets, bouteilles, vêtements) contribuant au débordement

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des eaux et son corollaire de nuisances (odeurs, moustiques, mouches, etc). En ce qui
concerne les latrines, les chasses d’eau présentent les mêmes dysfonctionnements que ceux du
GB. Les autres ouvrages (douches, lave-mains) fonctionnent correctement.

Figure 16:Obstruction des conduites et Figure 17:Fosse septique non fonctionnelle


déversement des eaux usées

A la zone de promenade, les dysfonctionnements constatés concernent les lave-mains


(4 lave-mains sur 7 fonctionnent) et l’approvisionnement en eau qui est très faible (deux
robinets à très faible débit pour une population moyenne de 509 personnes). Des débris
multiples (sachets, bouteilles, vêtements) se retrouvent dans la fosse. Très souvent, le contenu
de la fosse, au lieu d’être vidangé convenablement, est pompé et dirigé par une rigole vers la
zone de maraîchage.
Dans le QA, les problèmes suivants sont constatés : un lave-main non fonctionnel, une
latrine non fonctionnelle, des émanations d’odeurs en continue, un manque d’aération des
ouvrages (latrines et douches).
Au QM, deux (02) latrines sont non fonctionnelles et deux (02) douches sont sans
porte.
Au QF, deux (02) latrines sur cinq (05) sont non fonctionnelles.
La latrine ECOSAN située au niveau du parloir (aire de visite des détenus) est
complètement hors d’usage.
Hormis les ouvrages cités ci-dessus, aucun dysfonctionnement n’a été noté au niveau
des ouvrages des autres sites (infirmerie, lieux de culte, administration, zone de maraîchage).
Le tableau N°18 ci-dessous donne une synthèse des ouvrages d’assainissement de la MACO.
Un synoptique du système d’assainissement de la MACO est joint en annexe 7 du présent
rapport.

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Tableau 18:Récapitulatif des ouvrages d'assainissement


N° localisation TYPES D’OUVRAGE
Fosses Toilettes à Latrines Latrines Douches Lave-mains buanderie
septiques chasse traditionnelles ECOSAN
mécanique

F NF F NF F NF F NF F NF F NF F NF
1 Grand bâtiment 00 01 00 64 - - - - 64 00 - - - -
2 Bâtiment annexe 02 02 24 64 - - - - 88 00 04 01 - -
3 Quartier 01 00 - - 10 01 - - 04 00 01 01 04 0
d’amendement
4 Quartier des 02 00 04 02 - - - - 07 00 01 0 - -
mineurs
5 Quartiers des 02 00 03 02 - - - - 04 00 - - - -
femmes
6 Infirmerie 01 00 02 00 - - - - 00 02 - - - -
7 Parloir - - - - - 00 01 - - - - -
8 Zone de - - - - - - 01 00 - - - - - -
maraîchage
9 Administration 01 00 07 - - - - 07 00 - - - -
10 Eglise 01 00 - - 01 00 - - 01 00 01 0 01 0
catholique
11 Eglise 01 00 01 00 - - - - 01 00 01 0 - -
protestante
12 Mosquée 01 00 - - 01 00 - - 01 01 0 - -
13 Zone de 01 00 - - 10 00 - - 10 00 04 03 01 0
promenade
TOTAL 12 03 39 132 22 01 01 01 187 00 13 05 06 00
TOTAL GENERAL 15 171 23 02 187 18 06
 NF : Non Fonctionnel
 F : Fonctionnel

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b) Causes et conséquences des dysfonctionnements

 Causes
Plusieurs raisons pourraient expliquer les multiples dysfonctionnements des ouvrages ;
nous pouvons citer :
 La surpopulation : la capacité des ouvrages est largement dépassée notamment pour le
GB et le BA ;
 Méconnaissance des ouvrages et de leur mode d’utilisation : il est important de noter
que beaucoup de détenus méconnaissent le mode d’utilisation des latrines améliorées
en l’occurrence les latrines à chasse mécanique (certains ne savent pas l’utiliser) ;
 Mauvaises habitudes de certains détenus : plusieurs détenus ont des habitudes
particulières qui ne favorisent pas le fonctionnement du système d’assainissement en
place ; ils ont en effet des comportements inappropriés à l’égard des ouvrages (rejets
de restes de nourritures, de tissus, d’emballage plastiques et autres matières
grossières) ;
 Insuffisance du personnel d’encadrement : le personnel est en nombre très insuffisant,
ce qui ne permet pas un très bon suivi au plan de l’hygiène et de l’assainissement ;
 Manque de formation du personnel du service d’hygiène : ce service ne bénéficie pas
de formation adaptée pour les besoins de leur activité, ce qui représente une contrainte
non négligeable.
 Conséquences
Les principales conséquences de ces dysfonctionnements sont :
 Le non fonctionnement généralisé des divers ouvrages (latrines à chasse, fosse
septique) ;
 Les déversements d’eaux usées dans les canaux d’évacuation d’eaux pluviales avec
tous les risques pouvant en découler (eutrophisation, maladies, etc) ;
 Les maladies au sein de la MACO ;
A cela, on pourrait ajouter le risque pour le personnel de contracter des maladies qui
pourraient s’étendre à leur famille et leurs proches. Les données sur les maladies recueillies au
niveau de l’infirmerie de la MACO justifient ces risques. En 2011, il a été enregistré 1598 cas
de paludisme, 922 cas d’affections pulmonaires, 722 cas de dermatose, 250 cas de parasitose
intestinale, 15 cas de tuberculose, 58 cas d’infections sexuellement transmissibles, etc. dix
(10) décès ont été enregistrés cette même année. Ces chiffres montrent qu’il est très impérieux

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que des mesures soient prises pour améliorer les conditions d’hygiène et d’assainissement et
en cela, l’action initiée par WaterAid Burkina Faso est très louable.

c) Destinations des déchets de la MACO

 Destination des eaux usées et excrétas vidangés à la MACO


Consécutivement aux dysfonctionnements déjà évoqués ci-dessus et comme l’illustre
bien le plan de la MACO, une grande partie des eaux usées et des excrétas est évacuée dans
l’environnement proche de la MACO. Au niveau du GB, une grande partie des eaux usées est
dirigée dans la zone de maraîchage et est utilisée pour l’irrigation de la salade et autres type
de culture. Les figures N°18 et N°19 ci-dessous sont celles du parcours de l’eau de la cour au
canal d’évacuation des eaux de pluie.

Figure 19: Déversement des eaux usées


dans le canal
Figure 18: Sortie des eaux usées vers le
canal
Quant aux matières vidangées, elles sont rejetées dans la localité de KOSSODO, situé au
Nord-Est de la ville de Ouagadougou (12°24'56.09''N ; 1°28'16.5''O). La figure N°20 ci-
dessous est celle du camion vidangeur de la MACO déversant des matières de vidange dans
les champs à KOSSODO.

Figure 20:Déversement des matières de vidange sans traitement dans les champs à
Kossodo

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Une introduction dans l’environnement de telles quantités d’eaux usées et excrétas


sans souci de respecter les normes de rejet, est très susceptible d’engendrer des problèmes de
santé.
 Gestion des déchets solides
Les déchets solides, même s’ils ne font pas partie de l’objet de notre étude, méritent
d’être évoqués compte tenu de la situation difficile qui y prévaut. La partie Nord-Est de la
cour est transformée en une décharge sauvage. Tous les déchets de la MACO y sont entassés
sans une prise de mesures convenables de sécurité. Ce tas d’immondices présente des dangers
de santé pour les populations de la MACO et pour les populations riveraines également. La
figure N°21 donne un aperçu de la décharge sauvage au sein de la MACO.

Figure 21:Décharge à l’air libre au sein de la MACO


2. La caractérisation des eaux usées
La pollution organique est très élevée dans les eaux analysées ; les valeurs de
concentration de la DBO5 et de la DCO sont respectivement supérieures à 750g/m3 et 1500
g/m3 et selon les critères de classement de Mara (2003), ces eaux sont très fortes en termes de
pollution organique. De même, selon la caractérisation des eaux par Metcalf et Eddy (2003),
les eaux ayant une DCO supérieure à 1500 g/m3 sont adaptées à un traitement anaérobie (la
méthanisation). Par ailleurs, la comparaison des valeurs de concentration trouvées aux normes
en vigueur en matière de rejet des eaux usées (Ministère de l’Environnement et du
Développement Durable, Décret 185, 2001, portant fixation des normes de rejet des matières
dans l’eau, l’air et le sol) montre que les eaux rejetées sont hors normes et de ce fait,
susceptibles de nuire à l’environnement. Un tableau adapté des normes de rejet des substances

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est joint en annexe 9. De même un tableau de comparaison des normes aux eaux usées de la
MACO est joint en annexe 10 du rapport.
Le rapport permet de confirmer que les eaux usées rejetées directement dans le milieu

récepteur ont des caractéristiques des eaux usées domestiques (rapport inférieur à 3)

(MARA, 2003). Les résultats de ce rapport constituent une indication de l’importance des
matières polluantes peu ou pas biodégradables. L’examen du résultat de ce rapport souligne
bien le caractère biodégradable des eaux usées auxquelles un traitement biologique paraît tout
à fait convenable.
La concentration en matière en suspension est très élevée, ce qui convient aux systèmes à
culture libre. Le rapport est inférieur à 1, ce qui montre que la totalité des MES est

biodégradable.
En sus des polluants organiques en excès, d’autres paramètres tels que les MES, les
nitrites, les phosphates et les ions ammonium ont des concentrations qui vont au-delà de la
limite prescrite. En ce qui concerne le trio « nitrates-nitrites-ammonium », il faut dire que les
nitrites proviennent généralement soit d’une dégradation incomplète d’ammoniac soit d’une
réduction des nitrates, ils ne représentent qu’un stade intermédiaire et facilement oxydés en
nitrates (par voie chimique ou bactérienne). Les faibles concentrations en nitrites rencontrées
au niveau des eaux usées de l'effluent étudié, pourraient être expliquées par le fait que l'ion
Nitrite ( ) est un composé intermédiaire, instable en présence d’oxygène et dont la
concentration est généralement très inférieure à celles des deux formes qui lui sont liées, les
ions nitrates et ammonium.
Il est ressorti des enquêtes que les eaux usées rejetées sont utilisées pour l’irrigation
des cultures maraîchères. Ceci est très inquiétant quand on observe les concentrations en
germes pathogènes. Les normes de réutilisation des eaux usées pour l’irrigation
recommandent moins de 1000ufc par 100ml pour une irrigation non restrictive et moins de
100.000ufc par 100ml pour une irrigation restrictive (OMS, 1989, 2004; Blumenthal et al,
2000). Les concentrations des indicateurs de contamination fécale enregistrées au cours des
analyses sont très loin des normes et il est nécessaire de mettre en place un système de
désinfection à la sortie du biodigesteur.
La conductivité électrique est probablement l'une des plus simples et des plus
importantes pour le contrôle de la qualité des eaux usées. Elle traduit le degré de
minéralisation globale et nous renseigne sur le taux de salinité. C’est une expression
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numérique de la capacité de l’eau à conduire un courant électrique mesurée en micro Siemens


par centimètre (µS/cm). Les résultats obtenus mettent en évidence une variation plus ou moins
importante de la minéralisation exprimée en conductivité moyenne. Ces résultats pourraient
s’expliquer par le très grand changement dans les habitudes des détenus. Nisbet (1970) a
signalé que des valeurs moyennes, comprises entre 449,7μs/cm et 1037,3μs/cm, mettent en
évidence une forte minéralisation des eaux usées. La comparaison des valeurs de la
conductivité électrique au niveau des eaux usées analysées avec les normes de qualité des
eaux destinées à l'irrigation permet de déduire que ces eaux usées sont acceptables pour
l'irrigation des cultures.
Le pH et la température de l’eau sont dans les limites de rejet prescrites (par le décret 185,
2001 portant fixation des normes de rejet des eaux usées dans les eaux de surface) qui sont
respectivement 6,4 – 10,5 et 18° - 40°C. Le pH indique l’alcalinité des eaux usées ; son rôle
est capital dans un système de traitement pour la croissance des microorganismes qui ont
généralement un pH optimum variant de 6,5 à 7,5. Lorsque le pH est inférieur à 5 ou
supérieur à 8,5, la croissance des microorganismes est directement affectée. En outre, le pH
est un élément important pour l’interprétation de la corrosion dans les canalisations des
installations de l’épuration. Les valeurs de pH mesurés sont de 8,9 ±1 en moyenne. Ce qui
pourrait affecter la croissance des microorganismes car ceux-ci ont une activité optimale à un
pH neutre ; mais le pH est en général autorégulé entre 6,6 – 7,4 dans le biodigesteur
anaérobie qui a une capacité tampon.

3. Le système mis en place


Après une analyse des différentes options, la première est retenue parce qu’elle présente
plusieurs avantages. Au plan économique, les investissements seront inférieurs par rapport à
ceux de l’option 2 (16.629.589 F CFA contre 19.967.788 F CFA). En ce qui concerne
l’emprise au sol, l’option 2 occupe une plus grande surface de terrain que l’option 1. Aussi, le
temps de réaction de l’option 2 est plus long que celui de l’option 1 pendant que les
productions de boues sont plus élevées dans l’option 2 que dans l’option 1. Concernant la
production de biogaz, c’est la même quantité de gaz que fournissent les deux options. Pour ce
qui est de l’abattement en DCO, celui de l’option 2 est légèrement plus élevé que celui de
l’option 1 mais cet écart est insignifiant (95% contre 95,5%).
Le système existant ne permet pas la production de biogaz. Il présente de nombreux
dysfonctionnements et la production de boue de ce système est très importante. Ce système
est constamment rempli et exige des curages fréquents d’où des coûts de fonctionnement
énormes. Nous recommandons fortement la mise en place de l’option1 qui présente des
avantages énormes sur plusieurs plans. Mais, dans l’attente d’une étude approfondie préalable
à la mise en œuvre, il est impérieux de réhabiliter le dispositif en place pour résorber les

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problèmes d’hygiène et d’assainissement. Cependant il convient de remarquer que la


réhabilitation représente une étape préalable à la mise en place du nouveau système.

CONCLUSION

 Synthèse
Le thème du présent rapport : « diagnostic des ouvrages d’assainissement de la MACO »
présente un intérêt très capital et multidimensionnel. En effet compte tenu de la particularité
de ces milieux, les risques sanitaires énormes, environnementaux donc économiques sont à
considérer et il est impérieux de veiller à maintenir ces milieux habitables du point de vue de
l’hygiène et de l’assainissement. Les études menées au sein de la MACO dans le cadre du
diagnostic ont pour objectifs de faire un état des lieux complet de l’assainissement et de
proposer des solutions qui permettront de résorber les problèmes qui y prévalent. Les résultats
du diagnostic sont très déplorables : environ 33m3 d’eaux usées excessivement chargées sont
rejetées dans la nature, des ouvrages en panne et les cas de maladies (paludisme, tuberculose,
etc) sont en nombre important. Il est donc proposé un système de digesteur biologique avec
comme dispositif de désinfection quatre (04) bassins de maturation. Ce système, d’un coût
estimatif de 16.629.589 FCFA produit 59,7m3 de biogaz composé à 65% de méthane soit un
gain d’énergie d’environ 347,6 KWh. La portée d’un tel ouvrage est nationale compte tenu de
sa reproduction simple et des conditions climatiques favorables. Il pourra donc être réalisé
dans les maisons d’arrêt et de correction du Burkina Faso à condition que les moyens
financiers soient disponibles et qu’il y ait un bon engagement des décideurs. Par ailleurs, il est
urgent de procéder à une réhabilitation des ouvrages en place en attendant la mise en place du
nouveau système. Le coût estimatif de la réhabilitation des ouvrages s’élève à 6.979.680
FCFA.
 Limites et perspectives
Comme toutes les études, celle-ci présente aussi des limites ; les limites dans le cadre de cette
étude sont liées au nombre limité des paramètres d’analyse, à la disponibilité des données
administratives, aux fluctuations constantes des effectifs et aux données physiques du milieu.
En ce qui concerne les analyses, elles ont porté sur les éléments essentiels de pollution et il
conviendrait dans la mise en place du dispositif retenu, de procéder à des analyses
approfondies sur une période plus étendue et d’évaluer la proportion en métaux lourds et en
ions qui pourrait influencer rendement du système. Les données administratives concernant

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les consommations en électricité n’ont pas été disponibles pour permettre une analyse
économique approfondie ; aussi les consommations du GB et des autres quartiers ont été
déduites de celle du BA (pas de compteur propre), ce qui pourrait influencer un tant soit peu
les résultats. Les effectifs des détenus sont très instables, les estimations faites dans cette
étude sont basées sur les moyennes. Enfin, les données concernant le milieu physique (niveau
de la nappe, portance du sol, perméabilité, etc) devront être considérées ultérieurement dans la
mise en place du système retenu.
 Recommandations
La résolution des problèmes d’assainissement de la MACO va au-delà de la réalisation
d’infrastructures d’assainissement, un certain nombre de recommandations sont retenues pour
contribuer à l’amélioration des conditions de vie des détenus et partant celles du personnel
d’encadrement. Comme recommandations, nous proposons :
 La réduction de la population : le surpeuplement est défavorable à des conditions
d’hygiène convenables ; la condamnation à des travaux d’intérêt général pour les
peines de courte durée et la construction de nouvelles cellules permettront d’amoindrir
la gravité de la situation ;
 La formation des détenus sur les mesures d’hygiène et d’assainissement, sur
l’utilisation des ouvrages ;
 La sensibilisation des détenus à l’abandon des mauvaises habitudes ;
 La Réhabilitation des tuyauteries et la construction d’ouvrages de traitement
appropriés et durables tels que proposés (le digesteur biologique et les bassins de
maturation) ;
 La sensibilisation des détenus à une meilleure attitude face au dispositif de traitement
en place pour un fonctionnement optimal ;
 La formation du personnel aux règles d’hygiène et d’assainissement : le personnel, à
travers les propos recueillis lors des interviews, n’a pas accès à des formations
adaptées au métier de l’assainissement, il est donc important de les former afin qu’ils
puissent à leur tour former les détenus ;
 Le renforcement des moyens de travail du service d’hygiène de la MACO ;
 Le renforcement les effectifs du service d’hygiène et des autres services de façon
générale (72heures de travail par semaine) : le personnel est insuffisant.

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SITES INTERNET
 http://hmf.enseeiht.fr/travaux/CD0405/beiere/4/html/binome3/proc_met.htm
 http://biogaz.free.fr/
 http://www.utc.fr/~houde/these/#Chap_2
 http://www.ecosociosystemes.fr/station_epuration.html
 http://www.encyclopedie-gratuite.fr/Definition/Technique/norme-rejet-eaux.php
 http://librairie.immateriel.fr/fr/read_book/9782212132601/ch7
 http://hmf.enseeiht.fr/travaux/bei/beiere/content/2012-g03/calcul-des-debits-et-
diametres-theoriques
 http://blogcooperation.be/2010/03/31/traitement-integral-des-eaux-residuaires-
domestiques/
 http://www.unodc.org/pdf/criminal_justice/Compendium_UN_Standards_and_Norms
_CP_and_CJ_French.pdf
 http://www.msf.fr/sites/www.msf.fr/files/detention.pdf
 www.wateraid.org

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LISTES DES ANNEXES

ANNEXE 1:ORGANIGRAMME WaterAid Burkina Faso ............................................... VI


ANNEXE 2:QUESTIONNAIRE DES INTERVIEWS ..................................................... VII
ANNEXE 3:QUELQUES IONS ET METAUX LOURDS ................................................. IX
TABLEAU 19: Nutrient requirements for anaerobic treatment (RITTMAN ET AL.
2001). .................................................................................................................................... IX
ANNEXE 4:TABLEAUX DE COMPARAISON DES SYSTEMES .................................. X
1. Rôle épuratoire de quelques procédés (adapte de Tchobanoglous et Schroeder,
1985) ...................................................................................................................................... X
2. Les procédés biologiques aérobies ............................................................................. XI
3. Les procédés biologiques anaérobies (Moletta, 2011) ........................................... XIV
4. Tableau adapté de white, 1999 : concentration en bactéries en sortie de chaque
système .............................................................................................................................. XVI
5. Tableau des taux d’abattement des bactéries en fonction du type de procédé
(Metcalf et eddy, 2003) .................................................................................................... XVI
ANNEXE 5:CRITERES DE DIMENSIONNEMENT D’UNE FOSSE SEPTIQUE .. XVII
ANNEXE 6:SYNOPTIQUE DE QUELQUES SYSTEMES ANAEROBIE ............... XVIII
ANNEXE 7: Synoptique du système d'assainissement de la MACO .............................. XX
Schema1 : Illustration du système d’assainissement des quartiers de détention ....... XX
Schema2 : Illustration du système d’assainissement global de la MACO.................. XXI
ANNEXE 8:PROTOCOLES D'ANALYSE DES PARAMETRES .............................. XXII
A. Les coliformes fécaux ............................................................................................. XXII
B. Les parasites........................................................................................................... XXIII
C. Température-ph-conductivité .............................................................................. XXIV
D. Les matières en suspension (MES)-matières volatiles en suspension (MVS) ... XXV
E. Demande chimique totale en oxygène................................................................... XXV
F. Demande chimique en oxygène dissolus .............................................................. XXVI
G. Demande biochimique en oxygène dissolus ..................................................... XXVI
H. Azote ammoniacale .......................................................................................... XXVII
I. Nitrates ................................................................................................................. XXVII
J. Nitrites ................................................................................................................. XXVIII
K. Orthophosphates............................................................................................. XXVIII

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ANNEXE 9: NORMES DE REJET DES EAUX USEES DANS LES EAUX DE


SURFACE (ADAPTE DU DECRET 185/2001/PORTANT FIXATIONDES NORMES
DE REJET) ....................................................................................................................... XXIX
ANNEXE 11: ETAPES DE DIMENSIONNEMENT D’UN BIODIGESTEUR A
CULTURE LIBRE BASSE PERFORMANCE (LOW-RATE DIGESTER) (SELON
METCALF ET EDDY, 2003) .......................................................................................... XXXI
1. Formule de calcul de la SRT : .............................................................................. XXXI
2. Formule de calcul de la production de boue :..................................................... XXXI
3. Formule de calcul du volume du réacteur : ...................................................... XXXII
4. Formule de calcul du temps de rétention hydraulique : .................................. XXXII
5. Formule de détermination des besoins en nutriments ..................................... XXXII
6. Dispositions constructives : dimensions (profondeur, diamètre) .................... XXXII
7. Tableau des coefficients cinétiques de la méthanisation ................................. XXXIII
ANNEXE 12: DIMENSIONNEMENT DES BASSINS DE MATURATION (selon
Marais 1970). ...................................................................................................................XXXV
ANNEXE 13: LES EQUIPEMENTS D'UTILISATION DU BIOGAZ ................ XXXVIII
1. Les équipements annexes pour une installation de biogaz : ........................ XXXVIII
2. Système d’exploitation du biogaz ( Benchikh.O et Moubdi.M, 1995) ........ XXXVIII
3. Avantages et inconvénients de quelques types de conduite de biogaz ( Benchikh.O
et Moubdi.M, 1995) ................................................................................................... XXXIX
ANNEXE 14:Dimensionnement du réseau d’eaux usées ...................................................XL
ANNEXE 15: PLANS DU DISPOSITIF .......................................................................XLVII
Figure 23: Digesteur vu en coupe ...............................................................................XLVII
Figure 24: Digesteur vu en plan ............................................................................... XLVIII
Figure 25: Bassin vu en coupe ..................................................................................... XLIX
Figure 26: Bassin vu en plan ............................................................................................... L
Figure 27: Plan d'ensemble ................................................................................................ LI
Figure 28: Ouvrages annexes (en haut le dégrilleur et en bas le bassin de
compensation) la coupe à gauche et en plan à droite. ................................................... LII
Figure 7 : topographie et implantation de la STEP ...................................................... LIII
ANNEXE 16:DEVIS DU SYSTEME PROPOSE ............................................................. LIV
ANNEXE 17: Devis de la réhabilitation .......................................................................... LVII

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ANNEXE 1:ORGANIGRAMME WaterAid Burkina Faso

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ANNEXE 2:QUESTIONNAIRE DES INTERVIEWS


Personnel
1. Les types, nombre et état des latrines dans la MACO ? (voir tableau du diagnostic)
2. Effectif de la population carcérale ?
Handicap Types de
Quartier Effectif
Physique Visuel Auditif détention
Provisoire
BA
définitive
Provisoire
GB
définitive
Provisoire
QF
définitive
Provisoire
QA
définitive
Provisoire
QM
définitive

3. Nombre de cellules ?
4. Effectif moyen par cellule ?
5. Nombre de vidange des fosses (fréquence de vidange des boues) ? (voir tableau
d’estimation des quantités de matières de vidange)
6. Volume utile du camion de vidange ?
7. Destination des matières de vidange ?
8. Les dépenses liées à l’utilisation du bois pour la cuisson (les quantités de bois
utilisés) ?
9. Les dépenses sur l’électricité ?
10. Personnes intervenant dans le milieu ?
11. Quantité d’eau usée : (évaluée à partir des factures)
12. Problèmes liés aux eaux usées ?
13. Quelles sont les difficultés liées aux excrétas ?
14. Les maladies fréquemment rencontrées ? (statistiques si possible)
15. Activités de production menées au sein de la prison ?

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16. Sont-elles exécutées de force ou de gré ? (les détenus acceptent-ils volontiers de


prendre part aux activités ?)
17. Avez-vous enregistré des « plaintes » de la part des prisonniers, relatives aux
conditions d’EHA ?
18. Organisez-vous des séances d’éducation sanitaire des prisonniers ?
19. Renseignement personnel :
Services Hommes Femmes total

Détenus:
1. Etes-vous satisfaits des conditions d’hygiène de votre environnement ?
2. Que Proposeriez-vous pour améliorer les conditions ?
3. Connaissez-vous l’importance de l’hygiène et de l’assainissement ?
4. Que pensez-vous de l’intervention (de l’ONG et de ses partenaires) en matière
d’assainissement ?
5. Etes-vous prêts à entretenir convenablement les ouvrages?
6. Si vous devriez payer, combien donneriez-vous pour une amélioration de vos
conditions en matière d’hygiène et d’assainissement ?

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ANNEXE 3:QUELQUES IONS ET METAUX LOURDS


TABLEAU 19: Nutrient requirements for anaerobic treatment (RITTMAN ET AL.
2001).

TABLEAU 20: Common cations, stimulatory and inhibitory concentration ranges, mg/l
(RITTMAN ET AL. 2001).

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ANNEXE 4:TABLEAUX DE COMPARAISON DES SYSTEMES


1. Rôle épuratoire de quelques procédés (adapte de Tchobanoglous et Schroeder, 1985)

TYPES VARIANTES ROLE EPURATOIRE


PROCEDES AEROBIES
Boue activée Nitrification, abattement de la DBO
Cultures libres Lagunes aérées Nitrification, abattement de la DBO
Digestion aérobie Stabilisation, abattement de la DBO
Biofiltre Nitrification, abattement de la DBO
Cultures fixées Disque biologique Nitrification, abattement de la DBO
Lit bactérien Nitrification, abattement de la DBO
Hybride Biofiltre + boue activée Nitrification, abattement de la DBO
PROCEDES ANAEROBIES
Contact anaérobie Abattement de la DBO
Cultures libres Digestion anaérobie Stabilisation, destruction des particules solides, élimination des
pathogènes
Cultures fixées Lit fluidisé Abattement de la DBO, stabilisation des boues, dénitrification
UASB Abattement de la DBO (adapté aux eaux très chargées) ;

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2. Les procédés biologiques aérobies


PROCEDE AVANTAGES INCONVENIENTS
SYSTEMES INTENSIFS A CULTURE FIXEE
Lits bactériens  Fonctionnement simple demandant peu d'entretien et de  Coûts d'investissements assez élevés ;
contrôle ;  Sensibilité au colmatage et au froid ;
 Faible consommation d'énergie ;  Ouvrages de taille importante ;
 Bonne décantation des boues ;  Faible élimination de la boue, de la pollution carbonée
 Faibles sensibilités aux variations de charge ; (DBO5) et du phosphore ;
 Implémentation facile bonne élimination des  Utilisation d’énergie dans son fonctionnement.
pathogènes ;
 Durée de vie élevée.
Disques  Bonne décantation des boues ;  Boues putrescibles ;
biologiques  Faible consommation d'énergie ;  Performance généralement plus faible ;
 Adaptés pour les petites collectivités.  S'assurer de la fiabilité mécanique ;
 Coûts d'investissement importants.
Infiltration/  Bonne qualité de l'eau par rapport au lagunage ;  Risque de colmatage ;
percolation  Elimination possible (désinfection) pour de grande  Intégration dans l'environnement si découvert ;
hauteur de sable ;  Faible élimination de l'azote par dénitrification ;
 Pas d'obligation de raccordement électrique ;  Peu adapté sur les réseaux unitaires.
 Faibles contraintes et coûts d'exploitation.
SYSTEMES INTENSIFS A CULTURE LIBRE

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Lagunage aéré  Procédé simple ;  Risque élevé de relargage des algues ;


 Très peu sensible aux variations des charges polluantes ;  Rejet d'une qualité moyenne sur tous les paramètres ;
 Requiert un personnel peu qualifié ;  Demande une expertise pour la conception et pour la
 Demande de grande espace ; supervision de la construction ;
 Aucun problème avec les mouches ou les odeurs si  La boue/l’effluent exige un traitement secondaire ou
correctement conçu ; un rejet dans le milieu naturel ;
 Forte réduction des germes pathogènes.  Exige une exploitation et un entretien à plein temps
par un personnel compétent ;
 Toutes les pièces et les matériaux peuvent ne pas être
disponible localement ;
 Une source constante d’électricité est requise ;
 Coût d’investissement élevé ;
 Frais d’exploitation variable selon le prix de la terre et
de l’électricité.

Boues activées  Utilisation pour toute taille de collectivité ;  Sensibilité aux surcharges hydrauliques, aux variations
 Bonne élimination de l'ensemble des paramètres de climatiques et aux intempéries ;
pollution ;  Nécessité de personnel qualifié et d'une surveillance
 Adapté pour la protection des milieux récepteurs régulière ;
sensibles.  Consommation énergétique importante ;
 Coût de fonctionnement et d’entretien important ;

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 Mauvaise élimination des pathogènes.


SYSTEMES EXTENSIFS
Lagunage à  Elimination d'une grande partie des nutriments ;  Forte emprise au sol ;
macrophytes  Très bonne élimination des germes pathogènes ;  Qualité du rejet variable selon les saisons ;
 Bonne adaptabilité aux fortes variations de charge  Performances moindres que les procédés intensifs sur
hydraulique et bonne intégration paysagère. la matière organique.

Lagunage  Coût d'exploitation inférieur aux autres systèmes ;  Forte emprise au sol ;
naturel à  Facilité d'exploitation et d'adaptation ;  Difficulté de maîtriser le temps de séjour ;
microphytes  Elimination de la pollution microbienne ;  Nuisance olfactive ;
 Absence de consommation d'énergie et de produits  Sensible aux variations climatiques et aux
chimiques ; intempéries ;
 Possibilité de valoriser les sous-produits (biomasse,  Nécessite d’imperméabilisation ;
planctonique,) et d'utiliser l'eau épurée pour la  Attire les moustiques ;
fertilisation et l'irrigation en agriculture ;  Matières en suspension importantes au rejet ;
 Bonne réactivité à des variations de charge polluante ;  Coût de curage élevé.
 Curage peu fréquent.

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3. Les procédés biologiques anaérobies (Moletta, 2011)


PROCEDES PRINCIPE AVANTAGES INCONVENIENTS
Microorganismes libres
Réacteur Les boues liquides sont généralement traitées  Efficace contre les effluents chargés en MES  Charges admissibles faibles (<2Kg
complètement dans des réacteurs parfaitement agités soit (> 10g/L) MO/m3.J) ;
mélangé mécaniquement, soit par recirculation de  Digestion lente comparée au filtre
biogaz. anaérobie ;
Contact anaérobie Association d’un réacteur infiniment mélangé  Efficace contre les effluents chargés en MES
(mécaniquement, recirculation de boues ou de (> 10g/L)
biogaz) et d’un décanteur.
Réacteur à lit de Il consiste à faire passer l’effluent à traiter à
boues travers un lit de boue au-dessus duquel se
forme une séparation boues/liquide (fort
caractère piston).
Réacteur à Il consiste à faire passer l’effluent à traiter  Captage immédiat de l’hydrogène susceptible
compartiments dans différents compartiments en série d’inhiber les phases d’acétogénèse et de
contenant des lits de boues anaérobie. méthanogénèse.
L’alimentation peut se répartir dans plusieurs
compartiments avec des proportions
différentes.
Lagunage Bassin ouvert contenant un lit de boues avec  Moins coûteux par rapport aux autres  Extensifs ;
anaérobie un dispositif de couverture flottante  odeurs désagréables
permettant la récupération du biogaz.
Microorganismes formant un biofilm
Réacteur UASB L’effluent est réparti sur le bas du réacteur et  Pas besoin de support pour conserver la  Inefficace pour un traitement secondaire
traverse et traverse un lit de boues constitué en biomasse ; complet ;
partie par des flocs de microorganismes et  Pas besoin d’agitation mécanique ;  Mauvaises odeurs ;
surtout par des granules. Un système de  La mise en route est immédiate si  Lenteur dans la mise en place (inoculum) ;
piégeage du biogaz se trouve en haut su l’inoculation est bien faite ;  Faibles rendements à de basses
système.  Bonnes efficacités d’élimination des œufs températures ;
d’helminthes ;  Pas de rapport d’expérience en la matière.
 Entretiens simples et économiques ;
 Supporte les surcharges sur des temps
importants.

Filtre anaérobie Support fixe réparti en vrac dans le réacteur  Une digestion très rapide des boues en  Nécessité de remise en suspension de
ou avec un support orienté, l’effluent est seulement 3 à 10 jours grâce à une digestion l’ensemble du garnissage ;

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distribué par le bas ou par le haut. optimisée sur support bactérien ;  Non adapté aux eaux usées très chargés en
 Un volume très réduit en conséquence ; matières en suspension ;
 Des consommations en énergie très réduites ;  Nécessité d’une décantation préalable pour
 Une épuration éprouvée allant jusqu’à 95% ; les eaux usées ;
 Un emblavement également très limité ;
 Un investissement réduit ;
 Une robustesse biologique élevée capables de
résister aux à-coups ;
 Un procédé éprouvé depuis plus de 25 années
Lit fluidisé Un support particulaire (sur lequel se  Pas de risques de colmatage ;
développe un biofilm) est mis en fluidisation  faible encombrement ;  Les transferts de matières, rapides, ont des
par un courant de liquide ascendant ou  Surfaces spécifiques importantes ; rendements peu élevés.
descendant (selon la densité).  Possibilité d’appliquer des charges organiques  Le bon mélangeage des solides implique
importantes ; des temps de séjour inégaux.
 Bien adapté pour les grandes installations  Des particules sont entraînées, et donc
industrielles perdues.
 Forte concentration en microorganismes (30 –  La tuyauterie et la vaisselle subissent
40 g/L) charges volumiques élevées. l'abrasion due à la circulation des
 Adapté au traitement d’effluent riches en particules.
MES (> 10 g/L) ;  Difficile à conduire car le flux entrant doit
 Les charges admissibles par ce type de être parfaitement maîtrisé pour avoir une
procédé peuvent aller jusqu’à 50 kg mise en suspension suffisante et homogène
DCO/m3.j. des supports.

Réacteur à Réacteur composé de plusieurs chambres


recirculation jouant chacun un rôle spécifique
interne (méthanisation, séparation liquide-boue-
biogaz, décanteur).

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4. Tableau adapté de white, 1999 : concentration en bactéries en sortie de chaque système


TYPES D’EAUX USEES NOMBRE DE COLIFORMES (UFC/100ML)
Eaux usées brutes 107 – 109
Effluent primaire 107 – 109
Effluent de filtration 105 – 106
Effluent de boue activée 105 – 106
Effluent filtré de boue activée 104 -106
Effluent nitrifié 104 -106
Effluent nitrifié filtré 104 -106
Effluent de microfiltration 101 – 103
Osmose inverse 0
Effluent de fosse septique 10 – 109
7

Filtration successive sur sable 102 - 104

5. Tableau des taux d’abattement des bactéries en fonction du type de procédé (Metcalf et eddy, 2003)
PROCEDES TAUX D’ABATTEMENT EN % ABATTEMENT EN ULOG
Filtre grossier 0-5 < 0,01
Filtre fin 10 – 20 < 0,1
Dessableurs 10 – 25 < 0,125
Sédimentation simple 25 – 75 < 0,6
Précipitation chimique 40 – 80 < 0,7
Filtration/percolation 90 – 95 < 1,3
Boue activées 90 – 98 < 1,7
Chloration d’eau traitée 98 – 99,999 [1,7 – 5]
Bassins de maturation >99,999 >5ulog

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ANNEXE 5:CRITERES DE DIMENSIONNEMENT D’UNE FOSSE SEPTIQUE


Fosse septique : dispositif d’évacuation et de traitement (sédimentation + fermentation +
flottation rétention de la lumière) avec objectif de libérer des effluents acceptables par le
milieu récepteur. Il possède trois (03) ouvrages annexes :
 Le séparateur de graisse ;
 Le débourbeur ;
 Le lit bactérien (puisard, tranchée d’infiltration, qui représente le troisième
compartiment et dont le volume n’est pas pris en compte dans le volume utile de la
fosse septique (dimensionnement).
Critères de dimensionnement
 Plusieurs compartiments (2 ou 3) avec des rapports de distances bien précises (éviter
les formes ramassées : L / l < 2);
 Hauteur moyenne : 1-2,5m ;
 Taux d’accumulation des boues : 0,18-0,5L/habitant/jour ;
 Fréquence de vidange de la fosse : 2-5 ans ;
 Hauteur maximale de la boue dans la fosse : au voisinage de 50% de la hauteur utile
de la fosse ;
 Hauteur d’eau minimale dans la fosse > 1m ;
 Hauteur de rétention de la couche flottante au-dessus de l’eau dans la fosse : 20-
25cm ;
 Temps moyen de rétention des effluents dans la fosse : 5jours ;
 Volume minimal de la fosse : 1,5-2m3 ;
 Volume additif pour chaque supplément de 2 personnes dans le ménage : 0,4-0,5m3
Le volume de la fosse est fonction de trois critères fondamentaux que sont :
 Nombre d’usagers ;
 Taux d’accumulation de la boue ;
 La fréquence de vidange .
Fond et paroi de la fosse septique : consolidés.
Pouvoir épuratoires de la fosse septique :
 30% DCO
 50% MES

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ANNEXE 6:SYNOPTIQUE DE QUELQUES SYSTEMES ANAEROBIE

(Moletta,2003)

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.
Low-rate anaerobic digestion (U.S. EPA, 1979)

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ANNEXE 7: Synoptique du système d'assainissement de la MACO

Schema1 : Illustration du système d’assainissement des quartiers de détention

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Schema2 : Illustration du système d’assainissement global de la MACO

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ANNEXE 8:PROTOCOLES D'ANALYSE DES PARAMETRES


A. Les coliformes fécaux
Il existe plusieurs milieux d’identification des coliformes tels que le chromoculte agar, le
désoxycholate agar. Le milieu utilisé dans le cas présent est le premier cité (chromoculte
agar).
Matériels utilisés :
 Ballon d’un(01) litre ;
 Une plaque chauffante ;
 Une balance électronique ;
 Les boîtes de pétri ;
 Cuves stérilisés.
Mode opératoire :
 Préparation du milieu :
 Dissoudre 26,5 g de la poudre de chromoculte dans un litre d’eau distillée (veiller à
éviter les dépôts de poudre au fond du ballon, la quantité à préparer est fonction du
nombre d’échantillons) ;
 Chauffer en agitant sur une plaque chauffante jusqu’à ébullition (éviter les
surchauffes) ;
 Laisser refroidir la solution jusqu’à une température comprise entre 45° et 50° puis la
couler dans les boîtes de pétri ;
 Laisser la solution se solidifier dans les boîtes de pétri puis les conserver au
réfrigérateur pendant au moins 24heures ;
 Ensemencement des milieux :
Ensemencer ensuite avec les échantillons dilués et conserver les boîtes à l’étuve pendant 24
heures à 44°C.
Pour le dénombrement des colonies à la fin de la période d’incubation, deux formules sont
utilisées :

Avec :
o N : le nombre d’unités formant colonies (ufc) dans l’échantillon par unité de
volume (ufc/100ml) ;
o n : le nombre de colonies comptées sur la boîte de pétri ;

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o d : dilution ;
o V : volume ensemencé.
Ou

( )
Avec :

B. Les parasites
Il existe plusieurs méthodes telles que le Scotch Test pour la recherche d'ectoparasite ;
l’examen microscopique direct ; le Parasep® (technique de concentration) ; la technique de
flottation avec le NaCl ; La méthode de Baermann, la méthode de recherche des parasites
selon SAF adapté etc. La méthode retenue est celle décrite ci-dessous : la Méthode de
Schwartzbrod et al (1989).
1. Prélèvement
 Prélever environ 1 à 5 litres (eaux brutes) ou 3 échantillons de 5 litres (eaux
traitées) dans un bidon en polyéthylène ;
 Porter au laboratoire.
2. Préparation de l’échantillon au laboratoire
a. Etape de concentration :
 Laisser décanter 2 heures à température ambiante ;
 Eliminer le surnageant avec une trompe à eau ; conserver 0,6L ;
 Après agitation soigneuse, répartir les 600mL dans 4 tubes à centrifuger de 250mL
(Ti) ;
 Rincer le flacon de 400mL d’eau et répartir l’eau de rinçage dans les 4 tubes à
centrifuger ;
 Centrifugation à 2600g pendant 10minutes ;
 Eliminer le surnageant ;
 Remettre le culot des Ti en suspension dans 25mL d’eau désionisée et transvaser
dans 4 tubes à centrifuger de 50mL gradués Xi ; (Nota : culot ≤3mL par tube Xi) ;
 Rincer les Ti avec 20mL d’eau et les verser dans les tubes gradués Xi.
b. Etape de désorption
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 Ajouter 20mL de solution antiformine 8% aux tubes Xi ;


 Agiter pour remettre en suspension pendant 1min30s ;
 Ajouter 20mL d’Ethylacétate ;
 Agiter 2min ;
 Centrifuger pendant 6min à 1200g ;
 Eliminer les 3 phases surnageantes ;
 Reprendre le sédiment (culot) dans 20mL d’hypochlorite de sodium à 0,5% ;
 Agiter 1min ;
 Centrifuger pendant 2 min à600g ;
 Eliminer soigneusement le surnageant.
c. Etape de flottation
 Diluer le culot au 1/6 avec du sulfate de zinc à 55% ;
 Agiter fortement pendant 3min ;
 Centrifuger 20sec à 250g ;
 Récupérer par transvasement le surnageant dans des tubes de 15mL (Fi) ;
 Centrifuger pendant 20sec à 250g ;
 Lire les 2 mL supérieurs à chaque tube Fi dans une cellule de comptage
(grossissement 100X)
3. Quantification
Nombre d’œufs d’helminthes /litre :

Avec :
 V : volume de l’échantillon initial d’eau usée ;
 k : constante liée au rendement de la méthode (k = 1,42).

C. Température-ph-conductivité
Les paramètres physiques telles que la température, le potentiel hydrogène (pH), la
conductivité ont été mesurés sur le lieu de prélèvement à l’aide d’un multiparamètre.

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D. Les matières en suspension (MES)-matières volatiles en suspension (MVS)


 Matériels utilisés :
 Membranes GFC
 Balance électronique
 Appareils de filtration
 Etuve
 Four
 Manipulation :
 Rinçage des membranes GCF à l’eau distillée et séchage à l’étuve à 105°C pendant
une (01) heure ;
 Pesage des membranes (poids M0)
 Filtration d’un volume V de l’échantillon à l’aide de la membrane GFC (30 ml dans
notre cas);
 Séchage des membranes à l’étuve à 105°C pendant 1h30 ;
 Pesage des membranes (poids M1) ;
 Calcination des membranes au four à 550°C pendant deux (02) heures ;
 Pesage des membranes (poids M2).
Les différents poids obtenus ont été exploités pour le calcul de MES et des MVS par les
formules suivantes :
MES (mg/L) = MVS (%MES)=

E. Demande chimique totale en oxygène


 Matériels utilisés :
 Digesteur DCO ;
 Tubes DCO ;
 Spectrophotomètre DR 2000 ;
 Pipette de 10ml ;
 Eprouvette graduée de 100ml ;
 Acide sulfurique ;
 Eau distillé ;
 Dichromate de potassium ;
 Manipulation :
 Prélèvement et déversement de 10ml de l’échantillon brute dans des tubes ;
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 Ajout de 90 ml d’eau distillée (dilution au 1/10) ;


 Prélèvement et déversement de 1,5 ml de dichromate de potassium dans les tubes
DCO ;
 Ajout de 2,5ml d’échantillon ;
 Ajout de 3,5 ml d’acide ;
 Fermeture hermétique des tubes et installation dans le digesteur DCO ;
 Ajout du blanc (tube préparé avec les mêmes réactifs et de l’eau distillée à la place de
la solution à analyser).
 Mettre le digesteur en marche pour 120 minutes (digestion) ;
 Laisser refroidir les tubes et procéder à la lecture des résultats à l’aide du
spectrophotomètre (435, 620 nm) ;
Note : Ne pas oublier de bien calibrer le digesteur à l’aide du blanc et de multiplier les
concentrations lues par le facteur de dilution.

F. Demande chimique en oxygène dissolus


La démarche est identique à celle de la demande chimique totale en oxygène à la différence
que dans ce cas, les prélèvements se sont faits sur des échantillons filtrés.

G. Demande biochimique en oxygène dissolus

Matériels et réactifs :
 Oxitop ;
 Flacons ;
 Respiromètre (enceinte DBO5)
 Pastilles de soude ;
 Barreau aimanté.
Mise en œuvre :
 Prélever 22,7mL (ou mL43,5 ml, 97 ml, 164 ml, 250 ml, 365 ml, 432 ml en fonction
du type d’échantillons à analyser ; à chaque volume correspond un facteur
multiplicatif auquel on multipliera la valeur lue sur l’OXITOP au bout des cinq jours)
et les verser dans le flacon ;
 Introduire le barreau aimanté dans le flacon ;

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 Mettre le bouchon perforé et y introduire les pastilles de soude (03) ;


 Fermer légèrement les flacons à l’aide des oxitop et les mettre dans le respiromètre
pendant 20minutes à 20°C ;
 Fermer hermétiquement les flacons après les 20 minutes et les laisser dans l’enceinte
DBO5 à 20°C pendant cinq(05) jours, puis lire.
Les facteurs multiplicatifs en fonction des volumes prélevés sont les suivants :
Volume prélevé en mL Facteur multiplicatif Intervalle de valeur en mgO2/L
22,7 100 0 – 4000
43,5 50 0 – 2000
97 20 0 – 800
164 10 0 – 400
250 5 0 – 200
365 2 0 – 80
432 1 0 - 40

H. Azote ammoniacale
La méthode utilisée est celle de Nessler
 Matériels :
 Cuves de 25 ml ;
 Spectrophotomètres DR2000 ;
 Réactif de Nessler.
 Manipulation :
 25 ml d’échantillon filtré dans une cuve de 25 ml ;
 25 ml d’eau distillée dans une seconde cuve (le blanc)
 Ajouter 1 ml de réactif de Nessler dans chacune des cuves
 Agiter légèrement ;
 Avec le spectrophotomètre (méthode 380 ; 425 nm)
 Placer le Blanc et appuyer sur ZERO, ensuite l’échantillon et appuyer sur READ.

I. Nitrates

 Matériels

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 Cuves de 25 ml ;
 Spectrophotomètres DR2000.
 Manipulations
 25 ml d’échantillon filtré dans une cuve de 25 ml et ajouter une gélule de NITRAVER
 25 ml d’échantillon filtré dans une autre cuve qui serra le blanc
 Avec le spectrophotomètre, entrer le programme 355 et régler à 500 nm ;
 Appuyer sur SHIFT et TIMER (suivre la minuterie) secouer ;
 On appuie une deuxième fois sur SHIFT et TIMER (suivre la minuterie) temps de
réaction ;
 Placer le blanc et appuyer sur ZERO ;
 Placer l’échantillon et appuyer sur READ.

J. Nitrites
Pour les nitrites le processus est le même à la différence que le réactif utilisé est le
NITRIVER et le programme et la longueur d’onde du faisceau sont respectivement 371 et
507nm.

K. Orthophosphates

Pour les ortho phosphates, le processus est le même à la différence que le réactif utilisé est le
PHOSVER et le programme et la longueur d’onde du faisceau sont respectivement 490 et 890
nm.

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ANNEXE 9: NORMES DE REJET DES EAUX USEES DANS LES EAUX DE


SURFACE (ADAPTE DU DECRET 185/2001/PORTANT FIXATIONDES NORMES
DE REJET)

N° PARAMETRES LIMITES EN mg/L


1 DBO 50
2 DCO 150
3 Nitrates 50
4 Nitrites 1
5 pH 6,4-10,5
6 Phosphates 5
7 Phosphore total 0,8
8 Température 18-40°C
9 MES 200
4
10 Coliformes fécaux 2000 ufc / 100ml
11 Carbone organique total 65
12 Carbone organique dissous 10
13 Ammonium 1

4
Ufc : unités formant colonies
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ANNEXE 10:TABLEAU DE COMPARAISON DES NORMES DE REJETS AUX EAUX USEES DE LA MACO

Paramètres Unités Echantillon BA GB Normes Ecarts5 par Ecarts par Ecarts par rapport à
composite rapport à GB rapport à BA l’échantillon composite
DCO totale mg/L 3148 1669 5325 150 5175 1519 2998
DCO dissolue mg/L 766 632 964 - - - -
DBO5 totale mg/L 2095 1147 3490 50 3440 1097 2045
DBO5 dissolue mg/L 203 - - - -
MES mg/L 1583 613 3010 200 2810 413 1383
MVS mg/L 1287 543,3 2381,4 - - - -
Nitrates mg/L 14 12,2 16 50 -36 -37,8 -36
Nitrites mg/L 5 2,92 7,3 1 6,3 1,92 4
Azote ammoniacale mg/L 24 4,6 51,7 1 50,7 3,6 23
Ortho phosphates mg/L 30 20,3 44,3 5 39,3 15,3 25
Coliformes fécaux Ufc/ 100ml 2000 ufc
1,12.108 2,2.107 2,2.108 6 2,2.108 2,2.107 1,12.108
/ 100ml

5
Les écarts sont calculés en ôtant des valeurs observées celles prescrites par les normes ; par conséquent, un écart négatif signifie qu’il y a conformité pour le paramètre
concerné tandis qu’un écart positif signifie qu’il y a une non-conformité pour le paramètre concerné.
6
Ufc : unités formant colonies
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ANNEXE 11: ETAPES DE DIMENSIONNEMENT D’UN


BIODIGESTEUR A CULTURE LIBRE BASSE PERFORMANCE (LOW-
RATE DIGESTER) (SELON METCALF ET EDDY, 2003)
 Choix du SRT nécessaire pour l’abattement de DCO retenu ;
 Calcul de la production journalière de solides et de la masse de solides nécessaire
pour maintenir le SRT ;
 Sélectionner la concentration en solides désirée dans le réacteur et déterminer le
volume du réacteur ;
 Déterminer le taux de production de gaz ;
 Déterminer le besoin en nutriments nécessaires ;
 Déterminer le besoin en alcalinité.

1. Formule de calcul de la SRT :

( )

Avec :
 SRT : Solid Retention Time (temps de rétention des solides) en jours ;
 : taux de croissance spécifique maximum en g/g. jour ;
 : constante cinétique de dégradation (concentration en substrat pour la moitié de la
vitesse/du taux de dégradation maximale) en g/m3 ;
 : DCO dissolue dans l’effluent à la sortie en g/m3 ;
 : coefficient de dégradation de la matière en g/g. jour.

2. Formule de calcul de la production de boue :


( ) ( ) ( )
[ ( ) ] ( ) [ ( ) ] ( )
( )
Avec :
 : Quantité de boue en g/jour ;
 : Rendement du solide (fonction du processus en exécution) ;
 : Totale de la DCO à l’entrée du système ;

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 : DCO non dégradée.


 .
 : fraction de la masse cellulaire volatile # qui reste avec les boues (selon
Madigan et al. 1977).

3. Formule de calcul du volume du réacteur :

Avec :
 : Charge volumétrique en DCO (correspondant à la DCO à l’entrée)

4. Formule de calcul du temps de rétention hydraulique :

Avec
 V : volume du réacteur ;
 Q : débit d’eau usée.
5. Formule de détermination des besoins en nutriments
C’est le produit de la biomasse journalière par la proportion (rapport masse nutriment par
masse MVS) et par la proportion de débris cellulaires volatiles qui est 0,85 (selon Madigan et
al. 1977). Le calcul de ce paramètre suppose au préalable celui des proportions et des
concentrations initiales en nutriments pour la vérification par la suite.
L’alcalinité se mesure au laboratoire par dosage de l’eau usée par de l’acide sulfurique à
0,02N.
6. Dispositions constructives : dimensions (profondeur, diamètre)
Pour les « low-rate digester », les réservoirs sont cylindriques avec des diamètres compris
entre 6 - 38 mètres et des profondeurs supérieures à 7,5 mètres (à cause de l’absence de
dispositifs de mixage) pouvant aller jusqu’à 15 mètres. La pente minimale au fond a un fruit
de 6.

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7. Tableau des coefficients cinétiques de la méthanisation

VALEURS
PARAMETRES UNITES
INTERVALLE TYPICALE
RENDEMENTS DE LA MATIERE SOLIDE (Y)
Fermentation gMVS/gDCO 0,06 - 0,12 0,1
Méthanogénèse gMVS/gDCO 0,02 - 0,06 0,1
Les deux combinés gMVS/gDCO 0,05 - 0,1 0,08
COEFFICEINT DE DEGRADATION (Kd)
Fermentation g /g. Jour 0,02 -0,06 0,04
Méthanogénèse g /g. Jour 0,22 - 0,28 0,02
Les deux combinés g /g. Jour 0,18 - 0,24 0,03
TAUX MAXIMUM DE CROISSANCE SPECIFIQUE (Um)
35° g /g. Jour 0,3 - 0,38 0,35
30° g /g. Jour 0,22 - 0,28 0,25
25° g /g. Jour 0,18 - 0,24 0,2
CONSTANTE DE DEMI-VITESSE (Ks)
35° mg/L 60 - 200 160
30° mg/L 300 -500 360
25° mg/L 800- 1100 900
METHANE
Production à 35° m3/Kg DCO 0,4 0,4
Densité à 35° Kg/m3 0,6346 0,6346
Composition du gaz % 60 - 70 65
Energie contenue KJ/g 50,1 50,1

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8. Critères de charge et de volume selon BURD (1968)


Paramètres Digesteur haute Digesteur basse
performance performance
Age des boues (jours) 15 – 20 30 – 60
Charge des matières volatiles (Kg/m3.jour) 1,6 – 3,2 0,64 – 1,6
Critères de volume en m3/personne
Boues primaires 0,03 – 0,06 0,06 – 0,08
Boues primaires + boues filtrées 0,07 – 0,07 0,11 – 0,14
Boues primaires + boues activées 0,07 – 0,11 0,11 – 0,17
Boues primaires + boues biologiques combinées
4-6 2–4
(% de matières solides)
Boues de décantation primaire (% de matières
4-6 4-6
solides)

Ces critères sont en général utilisés lorsqu’on n’a pas assez de données et concernent surtout
les boues. Les charges en MVS peuvent descendre jusqu’à 0,5Kg/m3.jour.

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ANNEXE 12: DIMENSIONNEMENT DES BASSINS DE MATURATION


(selon Marais 1970).
Le dimensionnement des bassins de maturation ou de désinfection est basé sur le modèle
proposé par Marais. Ce modèle s’appuie sur la concentration en germes pathogènes tels que
les coliformes fécaux notamment E. Coli et sur le temps de séjour dans les différents bassins.
Dans le cas de notre étude, il n’y a pas de bassin anaérobie ni de bassin facultatif c’est-à dire
que les temps de séjour sont égaux à zéro; ceux-ci sont remplacés par le digesteur. Seuls les
temps de séjour dans les bassins de maturation seront considérés en plus de celui du digesteur.
La formule de calcul est la suivante :

( ) ( )
( ( ) )( ( ) )( ( )

( )

Avec :
 = temps de séjour dans le bassin de maturation 1 ;
 = temps de séjour dans le bassin anaérobie ;
 = temps de séjour dans le bassin facultatif ;

 ( ) avec ( )
( ) (Mara et al 2001) et ( ) ( ) car
T=20°C.
 Ne= concentration en coliformes fécaux à l’entrée du système ;
 Ni= concentration en coliformes fécaux à la sortie.

La résolution de l’équation ci-dessus se fait progressivement avec des valeurs croissantes de n


(1, 2, 3,…) jusqu’à ce qu’on obtienne une valeur de temps de séjour inférieur au temps de
séjour minimal c’est-à-dire 3jours. On choisit alors les temps de séjour inférieur au temps de
séjour du bassin facultatif et supérieur au temps de séjour minimal (3jours) et ce dernier lui-
même et pour toutes les valeurs de n (1, 2,…) correspondantes, on choisit les combinaisons
de n et qui donnent le plus faible produit équivalent au temps de séjour global pour tous
les bassins de maturation. Le schéma général des performances est présenté ci-dessous.

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 Abattement du nitrogène (Reed, 1985)


La formule proposée pour la réduction de l'azote dans les bassins facultatifs et de maturation
est

[ ( ) [ ( )]

Avec :
 = concentration en azote de l’effluent
 = concentration en azote de l’influent
 A= alcalinité de l’eau usée (c’est-à dire la concentration en mg/L de carbonate de
calcium CaCO3
Le mécanisme de réduction de l'azote est son incorporation par les algues en leur sein.

 Abattement du phosphore
Le mécanisme d'abattement est la précipitation sous forme de calcium hydroxyapatite à
ph=9 ; toutefois l'abattement ne peut excéder 50% pour une concentration habituellement
supérieure à 3 mg P/L; si l'on veut des abattements plus élevés, il faudra ajouter du sulfate
d'aluminium ou du chlorure ferrique qui va permettre de passer de 15mg P/L à environ 1mg/L
sans causer d’accumulation de boue. (Surampalli et al, 1995).

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DCO = 3148 mg/L DCO = 157,4mg/L


Eaux usées en MES = 1583 mg/L MES = 35 mg/L
CF = 1,12.108ufc/100ml CF = 2,09.106ufc/100ml Bassin de
provenance Biodigesteur
N = 23,35 mg/L N = 11,54mg/L maturation 1
des bâtiments P = 7,46mg/L
P = 9,8 mg/L

Bassin de
maturation 2

CF = 450 ufc/100ml
Bassin de N = 1,2mg/L Zone de maraîchage
maturation 3 P = 0,93mg/L

Figure 22: Schéma général des performances épuratoires

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ANNEXE 13: LES EQUIPEMENTS D'UTILISATION DU BIOGAZ

1. Les équipements annexes pour une installation de biogaz :


 Canalisation du gaz ;
 Les pièges à eau à installer au point bas des canalisations ; filtre à pierre ;
 Les manomètres pour la pression (généralement les manomètres de tuyau en forme de U) ;
 Le compteur à gaz qui peut jouer le rôle de dispositif anti retour de flamme ;
 Le dispositif anti-retour de flammes ;
 La désulfuration (par un filtre de copeaux de fer rouillés) ;
 L’élimination du CO2 soit par barbotage ou par le passage du biogaz sur la chaux vive
(2,5Kg de chaux vive pour 1m3 de CO2).

2. Système d’exploitation du biogaz ( Benchikh.O et Moubdi.M, 1995)

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3. Avantages et inconvénients de quelques types de conduite de biogaz ( Benchikh.O et


Moubdi.M, 1995)
TYPES AVANTAGES INCONVENIENTS
 Nécessité de disposer de plus
Disponible en de
d’adaptateurs et de réducteurs ;
Métal nombreuses
 Peu d’incompatibilités avec quelques
galvanisé dimensions ;
équipements ;
 Peut être corrodé par le H2S.
 Très cher ;
Meilleur par rapport
 Peut être endommagé (corrodé) par
Cuivre aux autres types de
l’hydrogène sulfuré ;
conduites

 Beaucoup de raccords (rigidité) donc


Plastique ou Permet le transport sur
étanchéité difficile ;
PVC de longs parcours
 Faible résistance du plastique au soleil

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ANNEXE 14:Dimensionnement du réseau d’eaux usées


1. Calcul des débits
Avec le débit moyen horaire, nous calculons le coefficient de pointe horaire par la formule
proposée par l’instruction technique de 1977 :


Le coefficient de pointe horaire est multiplié par le débit moyen horaire pour obtenir le débit
de pointe (Qp) :

2. Topographie du terrain
A la suite de la détermination des débits, nous avons procédé à l’analyse du terrain à travers la
réalisation des profils en long présentés ci-dessous à la suite de la description des différentes
étapes. Les pentes ont été choisies pour les différents tronçons du réseau. La longueur totale
du réseau est de 523,69m. Les profondeurs minimales des conduites sont fixées à 0,3m.
3. Détermination des diamètres des conduites
Le réseau est composé de deux principaux tronçons et de d’un tronçon secondaire La méthode
utilisée pour le dimensionnement est celle proposée par l’instruction technique de 1977 ; cette
méthode est basée sur la formule de Manning-Strickler :

 (1)

 (2)

 (3)

 (4)

Dans un premier temps, nous calculons le diamètre théorique en considérant que l’écoulement
se fait en pleine section. En ce moment :

Et la transformation des équations ci-dessus nous donne :

 ( )

Après avoir trouvé la valeur du diamètre théorique ( ), nous choisissons dans le commerce
un diamètre supérieur ou égal à ce dernier de telle sorte que les conditions suivantes soient
vérifiées :

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 La vitesse à pleine section doit être supérieure à 0,7m/s

 ≥ 0,2 pour le débit moyen avec h la hauteur d’eau dans la conduite au débit moyen

Qm. Ce qui revient à vérifier que .

 La vitesse d’écoulement à ≥ 0,3m/s.

Les différents résultats sont répertoriés dans les tableaux ci-dessous. Le premier tableau est
celui des débits ; le deuxième est celui de la topographie du terrain ; le troisième présente les
dimensions des conduites avec les vérifications des différentes conditions posées par la
méthode utilisée.
En ce qui concerne les diamètres des conduites, nous voyons bien qu’ils sont largement
supérieurs aux diamètres théoriques. Cela s’explique par les faibles débits dans les différents
tronçons (moins de 3l/s), par la pente très légère du TN. A cela s’ajoute également les
contraintes de profondeurs des conduites et la nécessité de canaliser les eaux vers le système à
mettre en place.

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ANNEXE 15: PLANS DU DISPOSITIF

Figure 23: Digesteur vu en coupe

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Figure 24: Digesteur vu en plan

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Figure 25: Bassin vu en coupe

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Figure 26: Bassin vu en plan


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Figure 27: Plan d'ensemble

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Figure 28: Ouvrages annexes (en haut le dégrilleur et en bas le bassin de compensation) la coupe à gauche et en plan à droite.

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Réseau

Figure 7 : topographie et implantation de la STEP

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ANNEXE 16:DEVIS DU SYSTEME PROPOSE


N° DESIGNATION DES OUVRAGES UNITE QUANTITE PRIX PRIX
UNITAIRE TOTAL
1 Activités générales
Installation de chantier avec repli de matériel FF 100 000
Implantation m2 652,5 2500 1 631 250
Levée topographique FF - 100 000
Décapage de la terre végétale m3 32,625 1200 39 150
Sous-total 1 870 400

2 Réacteur
béton de propreté dosé à 150Kg/m3 m3 3,315 70000 232 050
béton armé de radier dosé à 350 Kg/m3 m3 9,945 150000 1 491 750
béton armé de parois dosé à 350 Kg/m3 m3 15,39 150000 2 309 071
Sous-total 4 032 871

3 Joint hydraulique
béton de propreté dosé à 150Kg/m3 m3 0,23 70000 16 100
béton armé de radier dosé à 350 Kg/m3 m3 0,69 150000 103 500
béton armé de parois dosé à 350 Kg/m3 m3 7,46 150000 1 119 000
Sous-total 1 238 600

4 Réseau
pose des conduites ml 532 4500 2 394 000
Sous-total 2 394 000

5 Ouvrages annexes
5.1 Bassin d'expansion
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Béton de propreté dosé à 150Kg/m3 m3 0,1 70000 7 000


Béton armé de radier dosé à 300 Kg/m3 m3 0,15 140000 21 000
Maçonnerie des parois en briques pleines de 10x20x40 m2 3 9750 29 250
Enduit tricouche paroi et radier au mortier dosé à 300Kg/m3 m2 6 4000 24 000
Béton armé dallette m3 0,1 150000 15 000
Total 96 250
5.2 Regard de collecte et de chargement des eaux usées
Béton de propreté dosé à 150Kg/m3 m3 0,123 70000 8 610
Béton armé de radier dosé à 300 Kg/m3 m3 0,246 140000 34 440
Maçonnerie des parois en briques pleines de 10x20x40 m2 6,27 9750 61 133
Enduit tricouche paroi et radier au mortier dosé à 300Kg/m3 m2 12,54 4000 50 160
Béton armé dallette m3 0,185 150000 27 750
Dégrilleur FF 50000 50 000
Total 232 093
Sous-total 328 343
7 Bassins de maturation
fouille manuelle m3 297 5000 1.485.000
remblai de 30cm m2 637,5 2150 1.370.625
terre à évacuer m3 326,7 0
maçonnerie en brique pleine de 10X20X40, une couche
m2 33,6 9750 327.600
(Revanche)
Sous-total 3.183.225

8 Gazomètre
tôle en acier 30/10 m2 73,61 17825 1.312.098
peinture à huile noire brillant m2 147,22 1750 257.635
peinture antirouille m2 147,22 2000 294.440

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dispositif de traitement du gaz - 1 - 50 000


dispositif de comptage - 1 - 20 000
Sous-total 1.934.173

TOTAL 14.981.611

Main d'œuvre 1.498.161


Imprévu 149.816

TOTAL GENERAL 16.629.589

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ANNEXE 17: Devis de la réhabilitation


N° Désignation Des Ouvrages Unité Qté Prix Unitaire Prix Total
1 Toilette à chasse mécanique position
- 132 40.000 5.280.000
accroupie
2 Lave-mains - 5 17.500 87.500
3 Robinets 20/27 8 4.000 32.000
5 Curage et nettoyage des fosses septiques FF 562.500
6 Conduite PVC ∅100 barres 20 5.500 110.000
7 Conduite PVC ∅80 barres 24 4.500 108.000
8 Coude - 16 750 12.000
9 TE - 64 1.500 96.000

TOTAL 5 288 000


MAIN D'ŒUVRE 528 800
IMPREVUS 52 880

TOTAL GENERAL 6 979 680

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FIN

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