Banzouzi Kinfoussia Christopher

CONTRIBUTION A L’AMELIORATION DE L’ACCES A L’EAU,
L’HYGIENE ET L’ASSAINISSEMENT EN MILIEU SCOLAIRE :

CAS DE L’ECOLE PRIMAIRE PUBLIQUE DE BAROGO DANS LA
COMMUNE RURALE DE SAABA AU BURKINA FASO
MEMOIRE POUR L’OBTENTION DU DIPLOME D’INGENIEUR 2IE
AVEC GRADE DE MASTER
SPECIALITE : EAU ET ASSAINISSEMENT
……………………………………………………
Présenté et soutenu publiquement le 01/10/2020 par

M. KINFOUSSIA BANZOUZI Christopher (20170799)
Directeur de mémoire : Dr Boukary SAWADOGO, Enseignant-chercheur à 2iE

Maitre de stage : Dr Roger BEN AIM, Professeur des universités retraité, conseiller
scientifique à l’institut de la Filtration et des techniques Séparatives.
Structure d’accueil du stage : Association OSEN
Jury d’évaluation du stage :

Président : Pr. Yacouba KONATE
Membres et Correcteurs : Dr. Seyram SOSSOU
Dr. Boukary SAWADOGO
Promotion [2019/2020]
Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO

Tél. : (+226) 25. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 25. 49. 28. 01 - Mail : 2ie@2ie-edu.org - www.2ie-edu.org
Contribution à l’amelioration de l’acces à l’eau, l’hygiène et l’assainissement en milieu scolaire : cas
de l’école primaire publique de Barogo dans la commune rurale de Saaba au Burkina Faso
DEDICACE
Je dédie ce travail :
À mes parents pour leur amour et les efforts consentis durant mon cursus ;
À toute ma famille pour toutes les marques d’attention et leur soutien inestimable.
J’espère à travers ce travail vous rendre fiers de moi.
i
KINFOUSSIA BANZOUZI CHRISTOPHER/EAU ET ASSAINISSEMENT 2019-2020
Contribution à l’accès à l’eau, l’hygiène et l’assainissement en milieu scolaire : cas de l’école de
Barogo dans la commune rurale de Saaba au Burkina Faso
REMERCIEMENTS
Au terme de la rédaction de ce mémoire, c’est un devoir agréable pour moi d’exprimer en
quelques lignes la reconnaissance que je dois à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à
son élaboration et à sa finalisation.
Qu’ils trouvent ici ma profonde gratitude et mes respects.
Tout d’abord je remercie Monsieur Boukary SAWADOGO, Enseignant-chercheur à 2iE, pour

m’avoir permis d’effectuer mon stage de fin d’études au sein de l’Association OSEN, mais
aussi pour le suivi tout au long de ma période de stage et la finalisation de mon mémoire.
Je remercie Monsieur Geoffroy Lesage de l’université des sciences et techniques du Languedoc

qui a été à l’origine de ce Master.
Je remercie Madame Suzanne SAWADOGO, représentante de l’association OSEN au

Burkina Faso, pour le temps dédié à m’encadrer en expliquant les contraintes et le
fonctionnement de l’association.
Je remercie également mon encadreur externe Monsieur Roger BEN AIM de l’Association
OSEN pour la prise en charge financière de cette étude et pour ses précieux conseils et
orientations pendant la réalisation de ce travail.
Je ne saurais terminer ces remerciements sans dire tout le bien que je pense de l’Institut
International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement (2iE), qui m’a permis, grâce à des
enseignements de qualité, des encadreurs compétents et dévoués, d’acquérir et de parfaire mes
connaissances dans le domaine de l’environnement en général et de la gestion des eaux en
particulier.
KINFOUSSIA BANZOUZI Christopher/EAU ET ASSAINISSEMENT 2019-2020 ii

RESUME
Comme la majorité des écoles existantes dans la commune, l’école de Barogo connait des
problèmes d’eau, d’hygiène et d’assainissement, qui ont un impact négatif sur le bien-être des
élèves. L’Association OSEN, en collaboration avec les autorités de la commune, a décidé de
mettre en place un projet visant à doter l’école de Barogo d’ouvrages et d’équipements pour la
satisfaction des besoins en eau hygiène et assainissement de cette communauté éducative. L’état
des lieux à mis en évidence la présence d’un point d’eau alimentant l’école connecté au réseau
de l’ONEA. Des latrines existent mais sont en nombre insuffisant avec un taux d’environ 100
élèves par latrines. Elles ne disposent pas de postes de gestion hygiéniques des menstrues et
sont très mal entretenues. Les déchets produits sont constitués de papiers, cartons, plastiques
sable et gravier avec une production spécifique d’environ 1,75 kg/élève. Bien qu’étant dotés de
bacs à ordures, leur nombre est jugé insuffisant et les déchets se retrouvent dans la cours de
l’école. Le système de gestion des déchets solides n’est pas performant. Pour une amélioration
de l’accès à l’eau, il a été proposé la réhabilitation du forage existant pour la mise en place
d’une Adduction en Eau potable Simplifiée. Pour une population de 1010 en 2030, nous avons
évalué les besoins en eau à 8 m3/j pour un débit de pointe horaire de 1,4 l/s. Un réservoir de 5
m3 sera mis en place pour stocker l’eau. La distribution sera effectuée à la population à travers
une seule Bornes Fontaine. L’AEPS sera approvisionné en eau grâce à un forage de 5 m3/h,
équipé d’une pompe immergée fonctionnant à l’énergie solaire. Relativement à l’hygiène et à
l’assainissement, il a été convenu de la mise en place de dispositifs de lavage de mains et la
réhabilitation des blocs sanitaires adaptés au nombre d’utilisateurs présent dans l’école. Il a
aussi été proposé l’installation de toilette à chasse et l’adoption d’une politique
d’assainissement de l’ensemble de la commune pour garantir une bonne appropriation familiale
des règles d’hygiène sanitaires par les élèves. Le renforcement de l’enseignement des modules
d’hygiène dans les curricula et l’organisation de campagnes de sensibilisation devraient
conduire à l’encrage des bonnes pratiques d’hygiène et d’assainissement auprès de la
communauté éducative. Le cout de proposition du système est estimé à 37683300 FCFA. Sur
le plan institutionnel, il a été proposé l’adoption d’un texte règlementaire multisectoriel
mentionnant le rôle de chaque acteur lors de la réalisation d’ouvrages d’eau ou d’assainissement
dans un espace scolaire au profit de la communauté éducative.
Mots-clés : Adduction en eau potable simplifiée, Eau hygiène et assainissement en milieu

scolaire, Ecole primaire publique de Barogo
KINFOUSSIA BANZOUZI Christopher/EAU ET ASSAINISSEMENT 2019-2020 iii

ABSTRACT
Like the majority of the schools existing in the commune, Barogo’s school is facing water,
sanitation and hygiene problems, which is considerably deteriorating the wellbeing of the
students. The OSEN Association, in collaboration with the communal authorities, decided to
set up a project aiming to provide for the school, works and equipment for the satisfaction of
water, sanitation and hygiene needs of this educative community. The inventary has highlighted
the presence of a water point supplying the school connected to the ONEA network. Latrines
exist but are not enough in numbers with approximately a rate of 100 students per latrines. They
don’t have hygienic management of periods posts and are poorly maintained. The produced
waste constitute of papers, cartons, plastics, sand and gravel with a specific production of about
1.75 kg/student. Although being provided with garbage bin, the number stays insufficient and
they are waste in the school yard. The waste management system is not efficient. To improve
access to water, it was proposed of the rehabilitation of the existing water drilling for the
implementation of a Simplified Drinking Water Supply. For an estimated population of 1010
students in 2030, the daily water need is estimated at 8 m3/j for a peak hourly flow of 1.4 l/s. A
5 m3 tank will be set up to store the daily demand. Water will be redistributed to the population
at one fontain. The system will be supplied with water through a water drilling of 5 m3/h
equipped with a pump working with solar energy. With regard to hygiene and sanitation, it was
agreed of the implementation of hand washing devices and the rehabilitation of sanitary blocs
adapted to the number of users present at school. It was also proposed of the installation of flush
toilets and the adoption of a sanitation policy of the whole commune to ensure a good family
appropriation of sanitary hygiene rules by the students. The reinforcement of hygiene modules
education in the curricula and the setup of awareness campaign should lead to the inking of
good hygiene and sanitation practices from the educative community. The cost of the
proposition for the system is estimated at 37683300 CFA. On the institutional level, it was
proposed the adoption of a multisectorial regulation text mentioning mentioning the role of each
actoe during the implementation of water and sanitation works in the school area for the benefit
of the educative community.
Key-words : Simplified Drinking Water Supply ; Water Sanitation and Hygiene at school ;
Primary Public School of Barogo.
KINFOUSSIA BANZOUZI Christopher/EAU ET ASSAINISSEMENT 2019-2020 iv

LISTE DES SIGLES, DES ABREVIATIONS ET DES ACRONYMES
AEP : Approvisionnement en Eau Potable
AEPS : Approvisionnement en Eau Potable Simplifiée
BF : Borne Fontaine
CSLP : Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté
CVTD : Centre de Valorisation Technique des déchets
DGRE : Direction Général des Ressources en Eau
DGAEUE : Direction Général de l’Assainissement des Eaux Usées et Excréta
HMT : Hauteur Manométrique Totale
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
OMD : Objectifs du millénaire pour le Développement
ONG : Organisme Non Gouvernemental
ONEA : Office National de l’Eau et de l’Assainissement
PCD : Plan Communal de Développement
PMH : Pompe à Motricité Humaine
PN-AEPA : Programme National pour l’Approvisionnement en Eau Potable et

Assainissement
PTF : Partenaires Techniques et Financiers
PV : Photo Voltaïque
RGPH : Recensement Général de la Population et Habitation
KINFOUSSIA BANZOUZI Christopher/EAU ET ASSAINISSEMENT 2019-2020 v

TABLE DES MATIERES
DEDICACE .............................................................................................................................................. i
REMERCIEMENTS ................................................................................................................................ii
RESUME .................................................................................................................................................iii
I. INTRODUCTION ........................................................................................................................... 1
1. Contexte et Justification .................................................................................................................. 1
2. Objectifs de l’étude ......................................................................................................................... 3
II. GENERALITES .......................................................................................................................... 4
1. Présentation de la structure d’accueil .......................................................................................... 4
2. Présentation de la zone d’étude ................................................................................................... 4
2.1 Relief ............................................................................................................................................. 6
2.2 Ressources En Sol ......................................................................................................................... 6
2.3 Climat ............................................................................................................................................ 6
2.4 Végétation ..................................................................................................................................... 6
2.5 Hydrologie ..................................................................................................................................... 6
2.6 Hydrographie ................................................................................................................................. 7
3. Revue bibliographique ........................................................................................................................ 9
3.1 définitions et terminologie ............................................................................................................. 9
3.2 Impact de mauvaises conditions EAH au Burkina Faso.................................................................. 10
3.3 Cadre institutionnel, règlementaire et normatif sur la gestion de l’eau, l’hygiène et
l’assainissement en milieu scolaire au Burkina Faso ........................................................................ 11
III. METHODOLOGIE DE CONCEPTION................................................................................... 13
1. Eau ................................................................................................................................................. 13
1.1 Principe...................................................................................................................................... 13
1.2 Horizon du dimensionnement.................................................................................................... 13
1.3 Consommation spécifique ......................................................................................................... 14
1.4 Coefficient de pointe ................................................................................................................. 14
1.5 Source d’énergie ........................................................................................................................ 14
1.6 Type de réseau ........................................................................................................................... 15
2. Assainissement .............................................................................................................................. 16
3. Hygiène ......................................................................................................................................... 17
IV. ETAT DES LIEUX DE L’ACCES A L’EAU, L’HYGIENE ET L’ASSAINISSEMENT....... 17
KINFOUSSIA BANZOUZI Christopher/EAU ET ASSAINISSEMENT 2019-2020 vi

1. Situation de l’eau potable dans l’école de Barogo ........................................................................ 17

2. Situation de l’assainissement dans l’école de Barogo ................................................................... 18
3. Situation de l’hygiène dans l’école de Barogo .............................................................................. 21
V. PROPOSITION DE SOLUTIONS POUR L’AMELIORATION DE L’ACCES A L’EAU,
L’HYGIENE ET L’ASSAINISSEMENT ............................................................................................. 23
1. Amélioration de l’accès à l’eau ..................................................................................................... 23
2. Amélioration de l’accès à l’assainissement ................................................................................... 23
3. Amélioration de la situation de l’hygiène...................................................................................... 24
4. Amélioration des textes régissant la construction d’ouvrage d’approvisionnement en eau et
assainissement en milieu scolaire .......................................................................................................... 24
VI. PERSPECTIVES ....................................................................................................................... 25
A. Eau ................................................................................................................................................. 25
1. Estimation des besoins et de la demande en eau dans l’école ....................................................... 25
1.1 Estimation de la population à l’horizon du projet ..................................................................... 25
1.2 Demande en eau de l’école et débits de dimensionnement ....................................................... 25
2. Evaluation de la capacité de production des ressources en eau ..................................................... 26
3. Points de desserte .......................................................................................................................... 27
4. Réseau de refoulement .................................................................................................................. 27
5. Réseau de distribution ................................................................................................................... 29
6. Pression de service ........................................................................................................................ 30
7. Détermination de la hauteur sous cuve du réservoir...................................................................... 32
8. Dimensionnement du réservoir...................................................................................................... 32
9. Détermination de l’électropompe .................................................................................................. 33
10. Dimensionnement du champ solaire ......................................................................................... 35
11. Estimation du cout de la mise en place du système d’AEPS ..................................................... 38
B. Assainissement .............................................................................................................................. 42
1. Mise en place des latrines a chasse manuelle et gestion des déchets dans l’école de Barogo ....... 42
2. Gestion des déchets ....................................................................................................................... 45
C. Renforcement de l’hygiène scolaire .............................................................................................. 47
1. Education en matière d’hygiène et d’assainissement .................................................................... 47
2. Promotion de l’hygiène ................................................................................................................. 48
CONCLUSION ET RECOMMANDATION........................................................................................ 49
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES .............................................................................................. 50
KINFOUSSIA BANZOUZI Christopher/EAU ET ASSAINISSEMENT 2019-2020 vii

LISTE DES ANNEXES ........................................................................................................................ 52
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I : Projection de la population dans l’école ................................................................ 25

Tableau II : Calcul des besoins en eau pour le dimensionnement de l’AEPS.......................... 26
Tableau III : Temps réel de pompage ....................................................................................... 27
Tableau IV : Détermination du diamètre de la conduite de refoulement ................................. 28
Tableau V : Calcul des débits distribués .................................................................................. 29
Tableau VI : Détermination des diamètres sur chaque tronçon du réseau de distribution ....... 31
Tableau VII : Caractéristique du réservoir ............................................................................... 33
Tableau VIII : Vérification des valeurs du champ PV ............................................................. 38
Tableau IX : Devis estimatif et quantitatif ............................................................................... 39
Tableau X : Evaluation de la quantité des déchets solides dans l’école................................... 46
KINFOUSSIA BANZOUZI Christopher/EAU ET ASSAINISSEMENT 2019-2020 viii

LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Présentation de la commune de Saaba ....................................................................... 5

Figure 2 : vue partielle d’infrastructures de l’école de Barogo .................................................. 5
Figure 3 : Carte du réseau hydrographique dans la commune de Saaba et environnants .......... 8
Figure 4 : Blocs latrines de 7 cabines et de 3 cabines .............................................................. 19
Figure 5 : Bac à ordures ........................................................................................................... 20
Figure 6 : Dépotoir ................................................................................................................... 20
Figure 7 : Caractérisation des déchets ...................................................................................... 21
Figure 8 : Consommation d’eau au point d’eau de l’école de Barogo par des élèves ............. 22
KINFOUSSIA BANZOUZI Christopher/EAU ET ASSAINISSEMENT 2019-2020 ix

I. INTRODUCTION
1. Contexte et Justification
Dans de nombreux pays, les infections liées à l’eau et à l’assainissement ont une forte
prévalence, causant la maladie et même quelquefois le décès de nombreuses personnes dont le
plus souvent des enfants. En effet selon l’Organisation des Nations Unies pour l’Enfance
(UNICEF, 2020) plus de 90 % des décès dans les pays en développement sont causées par des
maladies diarrhéiques, elles-mêmes imputables à de l’eau insalubre et de mauvaises conditions
d’hygiène surviennent chez des enfants de moins de 5 ans.
Bien que l’éducation à l’hygiène puisse entraîner l’intention de changer de comportement, il
n’y a passage de l’intention à l’acte que lorsque les gens disposent des installations d’eau et des
équipements d’assainissement appropriés. Il faut rappeler qu’après la famille, l’école est le lieu
d’apprentissage le plus important pour les enfants. Elle occupe une place centrale dans la
communauté. Les installations sanitaires disponibles à l’école peuvent servir à faire des
démonstrations et l’enseignant joue alors le rôle de modèle. L’école peut également influencer
la communauté par le biais des activités extra-scolaires, puisqu’au travers des élèves, elle est
en contact avec la plupart des foyers. Les enfants ont soif d’apprendre et d’aider et s’ils pensent
que prendre soin de l’environnement est important et qu’ils peuvent jouer un rôle important
dans cet effort, ils veilleront à leur propre santé et à celle des autres.
En réalité, les écoles ne constituent pas seulement des lieux d’apprentissage et d’amélioration
du comportement. Les écoles qui ne disposent pas d’installations sanitaires ou celles dont les
installations sont mal entretenues ou mal utilisées, deviennent des milieux à risque propices à
la transmission des maladies. Les écoles peuvent aussi polluer le milieu naturel au point
d’exposer la communauté toute entière à un risque de santé. Il est, par conséquent, important
que les écoles disposent d’installations adéquates. Toutefois, l’amélioration des installations ne
suffit pas en soi. Si nous voulons réduire le taux des infections liées à l’eau et à l’assainissement
et protéger le milieu naturel, il faut également modifier les comportements pour arriver à une
bonne utilisation des installations.
Le rapport sur la situation de référence 2018 en matière d’eau potable, assainissement et
hygiène en milieu scolaire (OMS/UNICEF, 2018) révélait qu’en 2016, près de la moitié des
établissements scolaires d’Afrique subsaharienne et plus d’un tiers de ceux situés dans de petits
Etats insulaires en développement ne disposaient d’aucun service d’approvisionnement en eau
de boisson ;la couverture des services élémentaires d’approvisionnement en eau de boisson était
1
moins étendue dans les établissements scolaires situés en milieu rural que dans ceux situés en
zone urbaine, et ce, dans presque tous les pays disposant de données ventilées. Il ajoutait qu’une
école primaire sur quatre et un établissement secondaire sur six ne disposaient d’aucun service
d’approvisionnement en eau de boisson.
Du point de vue assainissement, un tiers des établissements scolaires d’Afrique subsaharienne

et d’Asie de l’Est et du Sud-Est ne disposaient d’aucun service d’assainissement ; le nombre
d’élèves par toilettes était souvent supérieur au ratio recommandé dans les directives nationales,
pour les filles comme pour les garçons.
La couverture des services élémentaires d’hygiène dans les écoles était inférieure à 50 % en
Océanie et en Afrique subsaharienne. Peu de pays disposaient de données sur la proportion
d’établissements scolaires offrant une éducation à l’hygiène menstruelle, des serviettes
hygiéniques et des dispositifs servant à jeter les protections usagées.
Au Burkina Faso, comme dans la plupart des pays d’Afrique de Ouest, la problématique de
d’accès à l’eau et de l’assainissement ne souffre point de débat. En dépit des efforts consentis
par l’Etat et ses Partenaires Techniques et Financiers (PTF) ainsi que les ONGs pour l’accès
des populations à l’eau potable et aux services d’assainissement adéquats, les attentes en
matière de disponibilité de « l’or bleu » de qualité sont encore énormes. La prise de conscience
des autorités relativement à cette situation, s’est traduite par une ferme volonté politique d’y
apporter des solutions qui s’est concrétisée en 2005 par la mise en place d’un vaste Programme
National d’Approvisionnement en Eau Potable et d’Assainissement à l’horizon 2015 qui s’est
donné pour objectif général, de réduire de moitié la proportion des personnes n’ayant pas un
accès adéquat à l’eau potable et à l’assainissement en 2005. A la suite du PN-AEPA 2015, un
nouveau programme pour l’horizon 2030, le Programme National d’Approvisionnement en Eau
Potable (PN-AEP), compte adopter une nouvelle approche pour le développement du sous-
secteur de l’eau.
Considérant le caractère universel de ce programme, il sera tout au moins indispensable de

mettre un accent particulier sur l’accès en eau potable dans le milieu scolaire qui connait un
taux d’accès relativement faible (MENA, 2013).
C’est pourquoi l’Association Ouest Sud Est Nord (OSEN), partenaire de l’école de Barogo dans
la commune rurale de Saaba, qu’elle soutient depuis une dizaine d’année apporte a décidé
KINFOUSSIA BANZOUZI Christopher/EAU ET ASSAINISSEMENT 2019-2020 2

d’apporter sa contribution pour l’amélioration des conditions d’apprentissage à travers

l’amélioration de l’accès à l’eau, à l’hygiène et à l’assainissement.
2. Objectifs de l’étude
La présente étude se propose d’amélioration l’accès à l’eau, l’hygiène et l’assainissement de la
communauté éducative de l’école primaire publique de Barogo. Il s’agira plus spécifiquement
de :
 Faire un état des lieux de la situation de l’eau, l’hygiène et l’assainissement à l’école

de Barogo ;
 Proposer des solutions d’amélioration et d’évaluer leurs faisabilités techniques ;
 Evaluer le cout financier de la réalisation de ces propositions

II. GENERALITES
1. Présentation de la structure d’accueil
Le travail a été réalisé à l’initiative de l’association Ouest Sud Est Nord (OSEN). C’est une
association à but non lucratif française créée en 2001 pour apporter de l’aide à des communautés
dans les quatre coins de la planète.
Son intervention au Burkina a concerné les secteurs de la santé et de l’éducation. Pour un

meilleur suivi de ces actions, elle a mis en place l’associations relias OSEN-Burkina pôle
humanitaire. Elle apporte ainsi une aide au fonctionnement et au développement de l’école
primaire publique de Barogo dans la commune rurale de Saaba, commune située à la périphérie
est de la ville de Ouagadougou la capitale du Burkina Faso. Ses actions visent notamment à
l’amélioration de l’éducation des enfants en agissant sur leurs conditions matérielles et
alimentaires.
2. Présentation de la zone d’étude

L’école de Barogo se situe dans la commune de Saaba, province de Kadiogo, qui fait partie de
l'une des six communes rurales de la région du centre. D'une superficie de 446 km2, elle se
trouve à 15 Km à l'Est de Ouagadougou. La Commune de Saaba compte vingt-trois (23) villages
administratifs. Elle est limitée à l'Ouest par la Commune de Ouagadougou, au Sud et au Sud-
Est par la Commune de Koubri, à l'Est par la Commune de Nagréongo et au Nord par les
Communes de Loumbila et Ziniaré.
Suivant le recensement administratif (RGPH, 2006), elle comptait 50532 habitants pour 6840
ménages soit respectivement 50,5% de femmes contre 49,5% d'hommes. Les projections de ce
même recensement lui attribuent en 2013 une population de 81819 personnes. La densité de la
population de Saaba est de 49 habitants/Km2.En 2006, Saaba à elle seule enregistrait une densité
de 113,3 habitants/Km2. En tenant compte de la dynamique actuelle de la population
caractérisée par un flux de la population vers les quartiers périphériques, la commune a vu sa
densité augmenter avec le temps passant de 125,59 habitants /Km2 en 2008 à peut-être 180,08
habitants /Km2 en 2013. La population de Saaba est composée de presque toutes les couches
socio professionnelles en partant des cadres administratifs aux professions libérales. On y
trouve de nombreuses activités, ce qui contribue à alimenter la vie économique et sociale de la
commune.

Figure 1 : Présentation de la commune de Saaba
L’étude a été réalisée dans l’école de Barogo. L’école de Barogo se situe dans le village de
Barogo qui est l’un des vingt-trois villages de la commune rurale de Saaba. La figure 2
permet une visualisation d’une partie de l’école de Boarogo.
Figure 2 : vue partielle d’infrastructures de l’école de Barogo

2.1 Relief
Le relief de la commune rural de Saaba n’est pas très accidenté. Il est constitué en grande partie
d’une pénéplaine peu élevée. De façon spécifique, la zone est composée de deux grands
ensembles topographiques : une plaine ayant une altitude moyenne de 300 m et des bas-fonds
ayant une altitude moyenne de 200 m. La structure géologique comprend les migmatites et
granites indifférenciés mises en place pendant l’antébirimien et les métas volcanites neutres à
basiques, mises en place pendant le birimien.
2.2 Ressources En Sol
Dans la commune de Saaba on rencontre plusieurs types de sols. Il y a lithosols sur cuirasse
ferrugineuse, des sols riches avec les bruns eutrophes, des sols appauvris constitués de sols
ferrugineux tropicaux lessivés, des sols pauvres composés de sols peu évolués d’érosion
gravillonnaire, des sols riches de nature sodiques hydromorphes et vertisols à drainage externe
possible.
2.3 Climat
Le régime climatique de la commune est conditionné par les oscillations annuelles du Front
Inter Tropical (FIT) qui représentent la zone de contact entre l’air sec continental du Nord et
l’air humide de la mousson du sud. Le mouvement du FIT est irrégulier sur le plan interannuel
et spatial. C’est ce qui détermine le cycle saisonnier et la durée des saisons. La saison pluvieuse
s’étale de juin /juillet à septembre/octobre. Elle est constamment instable. La saison sèche dure
9 mois. Les moyennes pluviométriques annuelles se situent entre 600 et 800 mm. Les mois de
juillet et août sont les mois les plus pluvieux avec environ 60 % des précipitations totales. Les
températures varient entre 17° et 42°C en fonction de la saison.
2.4 Végétation
La végétation est typique à celle de l’ensemble de la province du Kadiogo qui est caractérisée
par la prédominance des formations ouvertes de type savane avec un tapis herbacé plus ou
moins continu. On rencontre plusieurs types de formations végétales : une savane arbustive,
une savane herbeuse, une formation de type forestière mixte semi caducifoliée en raison de la
présence marquée de l’eau.
2.5 Hydrologie
La commune est drainée par un réseau hydrographique dense constitué essentiellement de bas-
fonds et d’affluents périodiques. Ce sont des cours d’eau à régime pluvial tropical, fortement
tributaire des précipitations. Les communes de la région disposent de faibles potentialités en

matière de ressources hydrogéologiques en raison de la structure géologique fortement dominée

par les plutoniques et métamorphique. Pauvre en ressources hydrogéologiques, les nombreux
plans constituent cependant un atout certain car ils répondent à des préoccupations de
l’hydraulique urbaine, pastorale et agricole villageoise.
2.6 Hydrographie
Le réseau hydrographique de la commune fait partie du bassin versant du Nakambé et se
caractérise par des cours d’eau temporaires au régime lié à celui de la pluviométrie. Le plus
important cours d’eau est le Massili, aujourd’hui en proie à un ensablement continu et a une
pollution due aux déchets toxiques de l’industrie manufacturière localisée dans la zone
industrielle de Ouagadougou. Des aménagements ont été faits sur certains affluents en vue
d’améliorer la disponibilité de l’eau, notamment pour les activités de production. Il s’agit des
barrages et des retenues d’eau de Tensobintenga, Tangin (digue actuellement endommagée), de
Kaongo (à cheval entre Saaba et Tanghin), Koala, Komkaga et Gonsé. La figure 3 présente le
réseau hydraugraphique de la commune de Saaba et environnants.

CARTE RESEAU HYDROGRAPHIQUE

N
670 000 675 000 680 000 685 000 690 000
Sam#andin #
Ma ne gsombo
#
Ko uan da Bo udte nga -Peu lh
#
138 000 0 #
Bo assame Bo udte nga 138 000 0
#
Ba dno go1
#
Gon sé
#
Ko uidi
#
Nion g-W arbin
137 500 0 137 500 0
#
#
Ko mkaga
Gamp ela
#
Ba ro go
M Koala
#
as
#
Nioko 1 s
ili
137 000 0 137 000 0
#
Sa aba
#
Tang hin 136 500 0
136 500 0
#
Nako mestinga -Peu lh
#
Se logh in
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Gog hin
136 000 0 136 000 0
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Ba dno go2
135 500 0 135 500 0
670 000 675 000 680 000 685 000 690 000
LEG ENDE
# Loc alité
Cours d'eaux principa ux Ech el le : 1:1500 00
Cours d'eaux sec onda ire s 3 0 3 Km
Zone inondable
Plan d'eau
Lim ite de C omm une
Sourc e : B NDT / IGB Réalisation : Mai 2013
Figure 3 : Carte du réseau hydrographique dans la commune de Saaba et environnants

3. Revue bibliographique
3.1 définitions et terminologie
 Eau potable
Une eau potable est une eau ayant des caractéristiques microbiennes, chimiques et physiques
qui répondent aux directives de l’OMS ou aux normes nationales relatives à la qualité de l’eau
de boisson (OMS, 2004). Selon l’Institut National de Statistique et de Démographie (INSD),
une eau potable peut être encore définie comme une eau dont la consommation n’a pas de
dangers sur la population à court, moyen et long terme. Elle doit être conforme aux normes de
potabilité adoptées par le Burkina Faso qui ont été adaptées des directives de l’Organisation
Mondiale pour la Santé (OMS) pour la qualité de l’eau potable.
 Accès à l’eau
Selon l’Institut National de Statistique et de Démographique, l’accès à l’eau potable désigne la

disponibilité d’une source d’approvisionnement en eau potable à moins de 30 minutes du
ménage quelques soit le mode de transport utilisé (INSD, 2009). Cette définition ne tient pas
compte du moyen de transport utilisé. Pourtant c’est un élément très important qui a un impact
sur la distance parcourue en un temps t. L’indicateur d’accès à l’eau potable établi au Burkina
Faso est le rapport du nombre de personnes utilisant les points d’eau reconnus adéquats par la
population totale, exprimé en pourcentage (Pezon et al., 2012).
L’estimation des populations desservies ainsi que le calcul du taux d’accès à l’eau potable est
fait en fonction des normes et critères suivants :
-un Forage ou un puits aménagé (couvert et équipé de pompe) pour 300 habitants au plus, situés
dans un rayon de 1000 m du Point d’Eau Moderne ;
- une Borne Fontaine BF pour 500 habitants au plus en milieu rural, 400 en milieu urbain et
300 pour les villes de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, situés respectivement dans un rayon
de 500 m, 400 m et 300 m de la BF ;
-un Branchement Particulier BP pour 9 personnes en milieu rural, 7 en milieu urbain et 6 pour
les villes de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso (les BP étant à domicile, la distance d’accès ou
le rayon est de zéro mètre).

 Assainissement
Au Burkina Faso, le document relatif à la politique et Stratégies Nationales de 2009 définit

l’assainissement comme un ensemble d’actions permettant d’améliorer les conditions de vie et
d’habitat des populations, de préserver leur santé et de protéger les ressources naturelles. Selon
l’OMS, l’accès à l’assainissement est mesuré en pourcentage de personnes utilisant des
installations d’assainissement améliorées (installations empêchant de manière hygiénique tout
contact entre l’homme et des excréments humains).
L’accès à l’assainissement de base est mesuré au moyen d’un indicateur indirect qui est la
proportion de personnes utilisant des installations d’assainissement améliorées telles que le
raccordement au tout-à-l’égout ou à une fosse septique, les latrines à chasse rudimentaires, les
latrines à fosse améliorées et auto ventilées, et les latrines à fosse avec une dalle ou couvertes.
 Gestion des déchets solides
« La gestion des déchets solides est le processus de traitement et d’élimination des déchets
solides, organiques et dangereux » (Manuel Sphère). Les déchets solides peuvent varier
considérablement en type et quantité, par exemple : i) déchets solides urbains; ii) déchets
d’équipements électriques et électroniques (DEEE); iii) déchets médicaux; iv) déchets produits
par les catastrophes ; etc. Les déchets dans ces catégories peuvent être partiellement ou
totalement dangereux. La gestion des déchets solides a un impact important sur la santé et plus
spécifiquement sur la santé environnementale. Elle fait généralement appel à un ensemble
d’opérations qui constituent une filière.
3.2 Impact de mauvaises conditions EAH au Burkina Faso

Les maladies diarrhéiques restent un problème de santé au Burkina Faso – 15 pour cent des
enfants âgés de moins 5 ans ont souffert de diarrhées au cours des deux semaines précédant une
enquête sur la santé (INSD & ICF International, 2012). Les diarrhées liées aux conditions
médiocres relatives à l’eau, l’assainissement et l’hygiène provoquent la mort de plus de 4 000
enfants par an au Burkina Faso (OMS, 2014). En outre, environ un tiers des enfants burkinabais
âgés de moins de cinq ans accusent un retard de croissance (se manifestant par un faible rapport
taille-âge), un résultat nutritionnel fortement associé à un mauvais assainissement (INSD & ICF
International, 2012). Il y a aussi des conséquences économiques, certaines liées aux

conséquences humaines décrites ci-dessus. La Banque mondiale a estimé que les seuls impacts
résultant de la médiocrité de l’assainissement coûtent à l’économie du Burkina Faso 83
milliards de francs CFA (soit 171 millions de dollars US) par an (Banque mondiale, 2012). Ces
coûts découlent principalement des effets néfastes sur la santé, du coût du traitement des
malades et de la perte de leur productivité et de celle de leur soignant. Ces coûts correspondent
à 2 pour cent du PIB annuel au Burkina Faso, chiffre qui ne ferait qu’augmenter, si les effets
indésirables de l’insuffisance de l’approvisionnement en eau étaient également pris en compte.
Par conséquent, investir dans les programmes EAH peut s’avérer bénéfique, pour éviter ces
coûts – deux projets soutenus par la Banque mondiale au Burkina Faso ont estimé des taux
économiques attrayants de retour sur investissement de 11 pour cent et 17 pour cent par an.1
Une étude du rapport coûts-avantages des investissements dans l’approvisionnement en eau et
l’assainissement au
Burkina Faso a estimé que les avantages économiques tirés seraient au moins 2,4 fois supérieurs
au coût d’approvisionnement en eau et au moins 2,9 fois supérieurs au coût de l’assainissement.
En outre, il existe d’autres avantages qui ne sont pas économiquement quantifiables, notamment
la sûreté et la sécurité, la dignité et une plus grande égalité entre les hommes et les femmes.
3.3 Cadre institutionnel, règlementaire et normatif sur la gestion de l’eau,

l’hygiène et l’assainissement en milieu scolaire au Burkina Faso
Les questions d’eau et d’assainissement en milieu scolaire sont transversales et en tant que telle
fait intervenir plusieurs acteurs. L’eau et l’assainissement sont gérés par le ministère de l’eau
et de l’assainissement pendant que les établissements d’enseignements relèvent à la fois du
Ministère de l’éducation nationale et de la promotion des langues nationales et de celui en
charge des collectivités territoriales. L’éducation fait en effet partie des domaines transférées
par l’Etat central aux collectivités territoriales (Loi n°055/AN du 21 décembre portant Code
général des collectivités territoriales). C’est donc la mairie qui est l’interlocutrice privilégiée
pour toute intervention dans un établissement d’enseignement.
La gestion de l’eau, l’hygiène et l’assainissement en milieu scolaire au Burkina Faso est assuré
par le Ministère de l’Eau et de l’Assainissement (MEA). Le ministère, à travers la Direction
Régionale de l’Eau et de l’Assainissement (DREA) qui est son représentant dans différentes
régions du pays, permet le respect et l’application des dispositions règlementaires qui encadrent
cette gestion. Parmi ces lois, on compte :

 La Loi n°002-2001/an portant Loi d’orientation relative à la gestion de l'eau ;

 La loi n° 022-2005/AN du 24 mai 2005 portant Code de l’hygiène publique au Burkina
Faso a pour objectif principal de préserver et de promouvoir la santé publique ;
 La Loi n° 23/94/ADP portant Code de la Santé publique définit les droits et les devoirs
inhérents à la protection et à la promotion de la santé de la population afin de donner à
l’individu et à la collectivité, un niveau de santé qui lui permette de mener une vie
socialement acceptable et économiquement productive, …
Les articles 95 et 96 de la loi n° 022-2005/AN du 24 mai 2005 portant Code de l’hygiène

publique indiquent respectivement l’obligation pour tout établissement scolaire et préscolaire à
disposer d’une source d’approvisionnement en eau potable et d’installations sanitaires
appropriées. Sans ces deux éléments, on ne peut pas parler de construction d’établissement
scolaire ou préscolaire, cela va de même pour tout bâtiments publics.
La loi met un accent particulier sur l’hygiène de l’eau. En effet, il ne suffit pas juste pour un
établissement de disposer d’une source d’approvisionnement d’eau mais cette eau doit tout
aussi bien être en conformité avec les normes de potabilités fixées par voie réglementaire. Il est
de même pour la fréquence, les conditions des analyses physico-chimiques et bactériologiques
ainsi que l’accès du public à l’information (article 63).
Toute ONG ou Association qui vise à réaliser un projet de construction de point d’eau en milieu
scolaire doit se plier à ces règles et dispositions. Toutefois, il faut dire qu’il n’existe pas à nos
jours des sanctions quant au non-respect des textes.

III. METHODOLOGIE DE CONCEPTION

Pour la réalisation de cette étude, il a d’abord été nécessaire de cerner les contours du sujet à
travers la compréhension du cadre institutionnel de la question de l’eau, l’hygiène et
l’assainissement en milieu scolaire. Cette activité a par la suite conduit à un état des lieux de la
thématique dans l’école de Barogo. Conforment aux engagements convenus avec l’association
OSEN, une évaluation de la faisabilité technique et financière a accompagnée chacune des
solutions d’amélioration proposées.
1. Eau
Dans ce volet, il a été nécessaire de faire des recherches documentaires sur l’approvisionnement
en eau au Burkina faso , plus spécifiquement dans les écoles primaires, des enquêtes auprès du
personnel et quelques élèves, et des entretiens semi-directifs auprès des acteurs locaux
intervenants dans la gestion l’eau et de l’assainissement (autorités communales, la Direction
Régionale de l’eau et de l’Assainissement et la Direction Provinciale de l’Education
Préscolaire, Primaire et Non Formelle du Kadiogo (DPEPPNF-K)).
L’objectif de cette méthodologie a été de rassembler le maximum d’informations dans le but de
proposer un système d’approvisionnement adéquat pour l’école de Barogo.
1.1 Principe
La conception du système d’AEPS est fondée sur le principe de complémentarité avec les
sources d’eau potable existantes notamment les forages. Mettre en place une AEPS augmente
le niveau de vie de la population et permet une compétitivité positive entre les forages existants
et celle-ci. La capacité à payer reste le facteur de base pour la population quand il s’agira de
faire le choix entre basculer vers l’AEPS ou rester sur les forages existants. Le
dimensionnement prendra en compte le volume d’eau disponible dans la localité (par le forage
existant) avec un taux de couverture optimiste du réseau qui devra atteindre 90% à l’horizon du
projet.
1.2 Horizon du dimensionnement

Le dimensionnement des équipements (réseaux de canalisation, point de desserte et ouvrages
génie civil) sera réalisé pour satisfaire les besoins en eau potable pour un horizon de 10 ans. Ce
volet va s’appuyer essentiellement sur :
 les critères et normes définis par le PN-AEP horizon 2030 ;

 l’existence d’un environnement technologique local favorable à un savoir-faire et les

capacités d’appropriation du projet par la population bénéficiaire.
1.3 Consommation spécifique

La consommation spécifique correspond à la quantité d’eau exprimée en litres d’eau nécessaire
pour la satisfaction des besoins journaliers en eau d’un usager. Pour l’estimation des besoins
globaux journaliers c’est-à-dire des demandes journalières des projets d’AEP en milieu rural,
la consommation spécifique minimale adoptée est de 20 l/jour/habitant conformément à la
norme nationale fixée par le PN-AEPA.
Nous retiendrons une consommation spécifique de 5 l/jour/élèves.
1.4 Coefficient de pointe

Les équipements de production d’eau potable sont généralement conçus pour satisfaire les
besoins en eau même en cas de demandes maximales. Ces demandes maximales sont
généralement enregistrées soit les jours de marché soient les jours de fête ou seulement à
l’occasion d’un grand rassemblement. Pour tenir compte des habitudes et des comportements
en matière d’utilisation d’eau potable dans les cas similaires dans la commune, il est retenu les
coefficients de pointe suivants :
Le coefficient de pointe journalière (Cpj) est généralement compris entre 1,05 et 1,15.
Le coefficient de pointe horaire sera déterminé à l’aide de la formule suivante :
𝐶𝑝ℎ = 1.5 +2.5√𝑄𝑚ℎ (𝑚3ℎ)
Avec Cph : coefficient de pointe horaire
Qmh : débit moyen horaire
1.5 Source d’énergie

Le dimensionnement de l’électropompe immergée du forage sera fait sur la base des
caractéristiques du forage choisi, des données topographiques et de la cote de calage du château
d’eau. Les paramètres essentiels à prendre en compte pour le choix de l’électropompe immergée
sont la Hauteur Manométrique Totale (HMT) et le débit d’exploitation du forage.
L’énergie solaire sera la seule énergie qui sera proposée dans ce projet car non seulement c’est
une énergie propre et elle n’émet aucun gaz à effet de serre et ne produit pas non plus de déchets
toxiques responsables du réchauffement climatique.

Avantage d’une source d’énergie solaire

 Peu de panne du système ;
 Durée de vie importante ;
 Frais d’entretien faibles ;
 Frais de fonctionnement limités.
Inconvénients d’une source d’énergie solaire

 Pompage lié à l’ensoleillement ;
 Cout élevé à la réalisation ;
 Sensibilité aux aléas climatiques ;
 Vol possible des panneaux.
Le réseau d’alimentation solaire nécessitera :

-un entretien simple (nettoyage des surfaces des PV) ;
-un long temps d’ensoleillement ;
-l’achat d’un dispositif électronique de commande et accessoires.
1.6 Type de réseau

Réseau ramifié
C’est un réseau constitué par des ramifications successives à partir d’une conduite principale
qui se divise en plusieurs conduites secondaires. Dans un tel réseau, l’écoulement s’effectue
toujours dans le même sens : à partir du réservoir vers les extrémités.
 Avantages
Son avantage réside dans le fait que le sens d’écoulement est connu. Ce qui permet une
meilleure maîtrise du fonctionnement et de l’exploitation.
 Inconvénients
Ce type de réseau n’offre ni sécurité d’alimentation, ni flexibilité (en cas de rupture ou de

travaux d’entretien : un accident sur la conduite principale prive les abonnés en aval d’eau

potable). Par ailleurs, il peut y avoir des chutes de pression aux heures de pointe dans certains
secteurs.
Réseau maillé
Ce type de réseau comporte des boucles (ou mailles) et des points auxquels aboutissent au
moins.
 Avantages
Alimentation possible d’un tronçon par au moins deux canalisations, d’où une sécurité
d’approvisionnement augmentation des capacités de transfert du réseau (à débit égal les pertes
de charges diminuent).
 Inconvénients 
Connaissance et maîtrise du fonctionnement du réseau plus difficiles ;
Risque de stagnation de l’eau sur certains tronçons ;
Inversion possible du sens de circulation de l’eau (cas des compteurs de sectorisation).
Il peut être difficile d’identifier un tronçon causant des désordres (fuites, contamination).
Le calcul d’un réseau de distribution d’eau potable est relativement simple, lorsque le réseau
est ramifié. Dès lors qu’il est maillé, le calcul manuel devient complexe sinon impossible pour
les villes de taille moyenne, et le recours au logiciel de modélisation devient nécessaire.
Apres analyse de ces deux types de réseau nous proposons le réseau de type ramifié.
Ce type de réseau est plus adapté en milieu rural, plus économique et plus facile à entretenir.
2. Assainissement
Comme dans le volet précédent, nous avons procédé dans un premier temps à une recherche
documentaire. Cette fois ci, il n’a pas été question de l’approvisionnement en eau potable
mais plutôt de la situation de l’assainissement dans l’école. Nous avons utilisé un formulaire
d’enquête WASH des écoles pour nos entretiens avec les élevés comme avec les encadreurs.
L’idée a toujours été de soutirer suffisamment d’informations pour analyser et ensuite
proposer des solutions adéquates respectifs à ce volet.
Le volet assainissement a été traité sur deux points :
-Gestion des latrines

Il a été ici question de proposer un système de stockage des excrétas dans l’école. Il faut noter
que les paramètres de dimensionnement de ce système n’ont pas été pris en compte. L’idée a
tout juste été de proposer et d’assurer une meilleure gestion de ce système.
-Gestion des déchets
Notre enquête a été mené sur les déchets produits par l’école. L’objectif de cette enquête a été
d’estimer les quantités et les catégories des ordures générées par l’école.
Méthode d’échantillonnage : Après stockage des déchets pendant une semaine, nous avons
effectués le tri le jour qui suivait.
Paramètres mesurés : Nous avons pesé les déchets à l’aide d’une balance électrique, ensuite
nous avons triés. En tout nous avions trois sacs à ordures, l’un des sacs contenait les déchets
tels que les sachets et bouteilles plastiques, un autre contenait des papiers et cartons, et
finalement un sac pour les putrescibles, sable et graviers.
La méthode MODECOM, méthode développée par l’ADEME (Agence de l’Environnement et

de la Maitrise de l’énergie) a été la méthode utilisée pour la caractérisation des déchets.
3. Hygiène
Ce volet a été abordé dans un premier temps à travers le formulaire d’enquête WASH des
écoles mais aussi par une observation directe faite sur le terrain.
IV. ETAT DES LIEUX DE L’ACCES A L’EAU, L’HYGIENE ET

L’ASSAINISSEMENT
1. Situation de l’eau potable dans l’école de Barogo

L’école de Barogo est constituée de trois bâtiments principaux abritant 10 classes. Il comprend
également deux bâtiments annexes servant de salle de préparation des repas. L’école de Barogo
n’est pas clôturée, les habitations les plus proches sont situées à moins 20 mètres de l’école.
La principale source d’eau de l’école est un robinet connecté au réseau de l’Office National de
l’Eau et l’Assainissement. Ce robinet est implanté dans la cours de l’école à l’extrémité nord
de nombreuse habitations qui entourent l’école. L’eau de ce robinet est utilisée comme eau de

boisson par les élèves et les encadreurs, pour les besoins domestiques, pour le nettoyage des
tableaux et ardoises et aussi pour l’hygiène avec le lavage des mains. L’eau est transportée dans
des futs métalliques de 200 litres à l’aide d’une charrette. La distance séparant le point d’eau
des différents bâtiments de l’école est d’environ 70 mètres.
La proximité avec le village conduit à un approvisionnement des populations riveraines pour

leurs besoins domestiques. Ce qui n’arrange pas forcement l’école quand on sait que le point
d’eau est situé dans une zone a aménagement insuffisant qui laisse apparaitre une stagnation
des eaux usées qui peut être source de vecteurs. Le directeur est la personne responsable de la
gestion quotidienne du point d’eau et les factures sont prises en charge par la mairie. En cas de
panne, les réparations sont prises en charge par l’association des parents d’élèves.
Un point très important à noter c’est que l’école était muni d’eau forage équipée d’une pompe
a motricité humaine (PMH) qui n’est pas fonctionnel à cause d’une panne de la pompe. Nous
avons alors décidé d’effectuer des analyses sur ce point d’eau. Les analyses effectuées n’ont
pas mis en évidence une pollution particulière. Ce qui a attiré notre attention sur les possibles
options à mettre en place dans l’école en utilisant ce forage comme source d’approvisionnement
étant donné que l’eau de ce forage est bien conforme aux normes de potabilité au Burkina Faso.
2. Situation de l’assainissement dans l’école de Barogo

L’école de Barogo dispose en tout de deux blocs de latrines, un bloc de latrines de sept cabines
dont une cabine réservée pour les enseignants, les six autres cabines sont utilisées par les élèves.
Il s’agit de latrine VIP à une fosse ventilée avec une superstructure en parpaings et des portes
métalliques munies de systèmes de fermeture interne et externe fonctionnels. Les garçons
comme les filles ont droit à trois cabines chacun soit environ une cabine pour 100 élèves. La
cabine des enseignants est utilisée à la fois par les maitres et les maitresses ce qui laisse
apparaitre une absence d’intimité pour les dames. Le second bloc qui était auparavant utilisé
par les filles n’est plus fonctionnel actuellement et est donc laissé à l’abandon. Les latrines ne
sont pas dotées de cabines pour la gestion hygiénique des menstrues (GHM). Ces blocs sont
situés à 20 mètres des salles de classe et a plus de 50 mètres du point d’eau. Il n’existe pas de
points d’eau à la sortie des latrines pour le lavage des mains. La figure 4 montre l’état des deux
blocs de latrines rencontrés dans l’école de Barogo.

Les deux blocs se trouvent dans de très mauvais états. Les portes métalliques ont été dérobées,
il y’a des problèmes d’odeur, présence de matières fécales autour des trous de défécation.
Les toilettes ne sont pas le plus souvent utilisées par les élèves et même par certains enseignants.
La raison principale est l’état dans lequel elles se trouvent. En effet, elles manquent d’entretien,
la construction de ses blocs date de plusieurs années, d’où la vétusté de certains équipements.
On retrouve des traces de matières fécales dans les recoins de la cour. Cependant, un point a
attiré notre attention après entretien avec les élèves ; il s’agit des habitudes adoptées par les
élèves dans leurs ménages respectifs. Beaucoup, du fait de l’absence de latrines familiales,
pratiquent la défécation a l’air libre. Ces mêmes habitudes sont ensuite reproduites à l’école
malgré le fait que l’école dispose des toilettes.
Figure 4 : Blocs latrines de 7 cabines et de 3 cabines
L’assainissement prenant aussi en compte la gestion des déchets, nous avons aussi fait le
diagnostic de la gestion des déchets dans l’école. La gestion des déchets dans l’école devient
un problème non seulement pour les élèves mais aussi pour les encadreurs qui doivent chaque
fois trouver un moyen pour faire face à cette situation. Des bacs à ordures ont été installés par
la mairie dans l’enceinte de l’école (un devant la direction et les trois autres devant chaque
bâtiment). Considérant le nombre important d’élèves dans l’école, il faut avouer que le nombre
de bacs à ordure offert par la mairie de la commune de Saaba reste insuffisant. Il n’existe pas
un système d’enlèvement des déchets. Un dépotoir à ciel ouvert jouxtant l’école sert de lieu de
dépôt des déchets qui sont brulés par la suite. Les figures 5 et 6 nous présentent respectivement
un des bacs de l’école et le dépotoir en question.

Figure 5 : Bac à ordures
Figure 6 : Dépotoir
La caractérisation des déchets a permis d’obtenir une production spécifique de 1,75 kg de

déchet produit par jour et par élève. Ces déchets sont constitués de papiers, de plastiques, de
sable. La figure 7 présente la répartition des déchets par type à l’échelle de l’école de Barogo.

Figure 7 : Caractérisation des déchets
3. Situation de l’hygiène dans l’école de Barogo

La situation de l’hygiène au niveau de l’école de Barogo a été évalué par l’observation, les
entretiens et la recherche documentaire. Sur le plan de la connaissance des bonnes pratiques
d’hygiène, il a été noté que des enseignements sur l’hygiène sont dispensés comme le prévoit
le programme scolaire. On insiste sur l’importance de se laver les mains après chaque repas ou
après passage aux toilettes. Malheureusement le constat est que les élèves n’appliquent pas de
manière rigoureuse ce qu’ils apprennent. Les dispositifs de lavage de main sont inexistants dans
l’école. En effet, pour se laver les mains, les élèves sont obligés de parcourir une distance de
plus de 50 mètres pour se rendre au robinet principal. La distance des latrines au robinet est
tellement importante que les risques de maladies hygiéniques sont d’autant plus considérables.
De plus, il n’existe pas de savons pour faciliter la désinfection lors du lavage. Le nettoyage des
salles de classe se fait par les élèves eux-mêmes selon un programme établi par les enseignants.

Figure 8 : Consommation d’eau au point d’eau de l’école de Barogo par des élèves

V. PROPOSITION DE SOLUTIONS POUR L’AMELIORATION DE L’ACCES A

L’EAU, L’HYGIENE ET L’ASSAINISSEMENT
L’état des lieux a permis de relever les forces et les faiblesses de la situation de l’eau, l’hygiène
et l’assainissement à l’école primaire publique de Barogo dans la commune rurale de Saaba
dans la banlieue ouagalaise. L’atteinte des objectifs requiert donc la formulation de proposition
devant conduire à l’amélioration de la situation de l’EHA dans cet espace éducatif.
1. Amélioration de l’accès à l’eau

L’école de Barogo dispose d’un point d’eau fonctionnel connecté au réseau d’eau de la ville de
Ouagadougou. Ce point d’eau donne lieu à une facture dressé chaque mois et régler par la
mairie. Cet ajustement au paiement d’une facture semple réduire les activités devant faire appel
à l’eau. C’est pourquoi, il est proposé la mise en place d’un système d’Adduction d’Eau Potable
Simplifié. En effet, l’école possède un forage de débit d’exploitation connu et dont la qualité
de l’eau répond aux normes. La disponibilité améliorerait l’application des règles d’hygiène, la
réalisation des activités manuelles et réduire les factures du point d’eau connecté au réseau de
l’ONEA.
2. Amélioration de l’accès à l’assainissement

 Pour une bonne répartition des toilettes au niveau des toilettes, il est nécessaire
d’accroitre le nombre de cabines dans l’école. Augmenter le nombre pourrait permettre une
amélioration du ration nombre de cabines par élevés et garantir par la même occasion un
meilleur entretien. L’augmentation de nombre de cabines pourrait aussi permettre de réserver
une cabine par genre pour le personnel d’encadrement et répondre ainsi aux préoccupations de
la séparation par genre. D’autre part, l’utilisation des ouvrages d’assainissement étant
quelquefois liée à l’habitude, il serait nécessaire d’améliorer la situation générale de
l’assainissement dans les domaines familiaux des élèves.
 Les latrines de l’école de Barogo qui sont des latrines VIP a fosse unique ne répondent
plus aux critères d’accès aux services d’assainissement des établissements scolaires et se
trouvent dans de très mauvais états. Le manque d’entretien et le fait que ces latrines datent de
plusieurs années constituent aussi une raison poussant au changement. Il faut donc
impérativement penser à une innovation sur ce fait. Comme solution nous proposons de mettre
en place des latrines TCM. Parmi les autres types de système (latrines traditionnelles, les
latrines SANPLAT, les latrines VIP, les latrines ECOSAN, ...), la latrine TCM est la seule à

être associé à une fosse septique. Cela a représenté un point important dans le choix de ce
système. La fosse septique peut être facilement vidangé en cas de remplissage. On n’a donc pas
besoin de changer de lieu pour la réalisation de nouvelles latrines. Ce système pourrait
minimiser les odeurs et éviter la prolifération de vecteurs comme les moustiques.
 Relativement au volet déchets solides, il faut noter que la gestion des déchets dans
l’école de Barogo est défaillante. Les bacs à ordures sont présents mais en nombre insuffisants.
Il faut donc augmenter le nombre de bacs à ordures, sensibiliser les élèves sur l’utilisation de
ces bacs et mettre en place un plan de gestion des déchets solides. La collecte se ferait dans les
bacs à ordures mais l’enlèvement pourrait être confié à une groupement d’intérêt économique
pour leur acheminement vers une décharge contrôlée par la mairie moyennant le paiement d’une
redevance mensuelle.
3. Amélioration de la situation de l’hygiène

Le diagnostic sur la situation de l’hygiène dans l’école a révélé que l’école ne disposait pas de
dispositifs de lavage de mains et que les pratiques d’hygiène n’étaient pas appliquées par les
élèves. Comme solution directe, nous proposons l’installation de dispositifs de lavage de mains
au sein de l’école. Cela peut être tout de même pris en compte dans le volet assainissement car
les ouvrages de stockage et dispositifs de lavage de mains sont étroitement liés. Ce qui serait
plus intéressant dans notre contexte c’est de valoriser l’éducation à l’hygiène. Il ne s’agira là
pas seulement de dispenser les cours mais d’appliquer. Inclure des activités scolaires WASH
serait une bonne initiative pour une meilleure application l’éducation à l’hygiène.
4. Amélioration des textes régissant la construction d’ouvrage d’approvisionnement

en eau et assainissement en milieu scolaire
Comme il a été mentionné plus haut, les questions d’eau, d’hygiène et d’assainissement sont
transversales et requièrent l’implication de plusieurs acteurs relevant de plusieurs services
publics. L’examen du cadre institutionnel n’a pas permis d’avoir une bonne visibilité du rôle
de chacun des acteurs ce qui ne permet de disposer des informations et des autorisations
nécessaires à l’intervention des ONG et autres associations. Il est donc nécessaire d’harmoniser
les actions entre les différents départements ministériels intervenant afin de disposition d’un
texte règlementaire mentionnant le rôle de chaque acteur lors de la réalisation d’ouvrages d’eau
ou d’assainissement dans un espace scolaire au profit de la communauté éducative.

VI. PERSPECTIVES
A. Eau
1. Estimation des besoins et de la demande en eau dans l’école
1.1 Estimation de la population à l’horizon du projet

La population du département de Saaba dont relève Barogo suit une évolution géométrique avec
un taux d’accroissement annuel de 5,35% selon les résultats définitifs du RGPH 2006 (INSD,
2010). On considéra ce taux de croissance pour l'estimation de notre population et une période
de dimensionnement de 10 ans. L’évaluation de la population à l’horizon du projet se calculera
en considérant une croissance géométrique. Le nombre des consommateurs à l’horizon du
projet est évalué par la formule suivante :
Pn= Po(1+α) n Avec
Po =Population initiale
Pn= Population échéance du projet
α =Taux d’accroissement = 5,35%
n = Nombre d’années entre le début et l’échéance du projet.
L’application de la formule permet de déterminer une population de 1010 élèves à l’horizon
2030 pour le dimensionnement des ouvrages de stockage et de distribution d’eau. Les données
obtenues sont résumées dans le tableau I.
Tableau I : Projection de la population dans l’école
Horizon 2020 2025 2030
Taux de croissance 5,35 5,35 5,35
Population 600 779 1010
1.2 Demande en eau de l’école et débits de dimensionnement

La demande en eau représente la consommation domestique qui est représenté ici par la
consommation des élèves et des enseignants. Elle dépend du niveau d’équipement sanitaire, des
habitudes de consommation, du taux et de la durée des fréquentations. Le tableau II rassemble
le calcul des besoins de la population des élèves et le calcul de débits qui sera nécessaire pour

la suite du projet. Ainsi pour une population à l’horizon du projet estimé à 1010 personnes,
nous avons proposé une consommation de 5 litres par personne et par jour et pour les besoins
des activités pratiques un débit de 200 litres pour l’arrosage des espaces d’activités maraichères.
Le débit de pointe horaire retenu pour le dimensionnement est de 1,4 litres par seconde.
Tableau II : Calcul des besoins en eau pour le dimensionnement de l’AEPS

Année 2020 2025 2030
Population estimée 600 779 1010
calcul des besoins de la population
Consommation spécifique (l/j/hbt) 5
Bmj (m3/j) _ domestiques 3,00 3,99 5,05
Estimation du besoin Annexe 10% demande
Besoin Annexe 0,30 0,39 0,51
Consommation pour l'arrosage (l/j/m2) 2
Besoin pour l'arrosage (m3/j) 0,20
Consommation moyenne journalière (m3/j) 3,5 4,48 5,76
Coefficient de pointe journalier Cpj 1,10
Coefficient de pointe saisonnier Cps 1,20
Rendement du réseau de distribution 95%
demande de production du jour de pointe (m3/j) 4,86 6,23 8,00
calcul des débits
Temps de distribution (h) 6
Débit moyen horaire (m3/h) 0,81 1,04 1,33
Coefficient de pointe horaire 4,28 3,95 3,67
Débit de pointe horaire Qph 3,47 4,11 4,89
Débit de pointe horaire Qph (l/s) 1,00 1,10 1,40
2. Evaluation de la capacité de production des ressources en eau

L’école possède un forage muni d’une pompe a motricité humaine, non fonctionnel
actuellement, ayant un débit d’exploitation de 5m3/h. Pour la réalisation du système d’AEPS
proposé, nous allons considérer le débit d’exploitation du forage existant. Ainsi, avec les

besoins de productions estimés, le temps de pompage journalier imposé sera de 1,60 heures soit
environ 1 heure 36 minutes par jour. Les données concernant la ressource sont consignées dans
le tableau III.
Tableau III : Temps réel de pompage

Horizon Horizon Horizon
Désignation Unité
2020 2025 2030
Besoins de production
m3/j 4,86 6,23 8,00
du jour de de Pointe
Nombre de forage U 1 1 1
Débit d'exploitation m3/h 5 5 5
Temps de pompage h 0,97 1,25 1,60
3. Points de desserte
La distribution sera assurée par une seule borne fontaine. En effet, nous nous situons dans un
cas où la population à desservir n’est pas assez considérable. De plus, le débit de pointe horaire
obtenu après évaluation des besoins est tout aussi faible pour envisager mettre en place plus
d’une borne fontaine. Ajouté à cela, nous avons installé un robinet de débit 0,5 l/s qui alimentera
le jardin potager de l’école. Ce jardin potager sera pris en charge par les élèves eux-mêmes, ce
qui pourra être bénéfique pour leur santé physique ou mentale.
Le choix du site de la borne fontaine a été fait en collaboration avec le personnel de l’école et
le président des parents d’élève. La borne fontaine sera équipée de trois robinets de débits
respectifs 0,3 l/s, ce qui fera un débit total de 0,9 l/s. Le débit de pointe horaire est 1,4 l/s.
4. Réseau de refoulement
Ce système d’AEPS est approvisionné par un forage de débit d’exploitation prévisionnel de
5m3/h. La conduite de refoulement (forage-château) est dimensionnée pour assurer le transport
de ce débit. Ce débit nous as permis de calculer le diamètre de refoulement.
Le diamètre intérieur théorique de la conduite de refoulement peut être déterminé à l’aide des
formules suivantes :

Formule de Bresse
Dth= 1,5 × √𝑄(m3/s)
Formule de Bresse modifiée
Dth= 0,8 × 𝑄1/3 (m3/s)
Formule de Munier
Dth= (1 + 0,02𝑛) ∗ √𝑄 (m3/s) et n : nombre d’heure de pompage
Formule de Achour
Dth= 1,27 ∗ √𝑄 (𝑚3/s)
𝟒∗𝑸
La vitesse est donnée par la formule suivante et exprimé en m/s : V= 𝝅∗𝑫
Condition de vitesse : Vitesse réelle inférieure à la Vitesse GLS

Des ajustements seront faits pour choisir le diamètre commercial le plus approprié tout en
respectant les conditions de vitesse et de pression.
Dimensionnement de la conduite de refoulement (PVC PN 16)

Pour le dimensionnent de la conduite de refoulement les données calcules ont été regroupées
dans le tableau IV. Ainsi, Le diamètre de la conduite de refoulement considérée est de 63 mm.
Ce choix permet d’économiser le coût de l’énergie et de minimiser les pertes de charge.
Tableau IV : Détermination du diamètre de la conduite de refoulement
Vitesse
Formules Débit (m3/s) Dth(mm) DN Dint vitesse vérification
GLS
Bresse 0,001388889 55,9017 75 63,8 0,434446462 1,0628272 ok
Bonnin 0,001388889 37,2678 50 42,6 0,707355303 0,9607489 ok
Achour 0,001388889 47,33011 63 53,6 0,445550077 1,0175335 0k
Munier 0,001388889 38,75851 50 42,6 0,707355303 0,9607489 ok
Bresse
modifie 0,001388889 91,23685 110 93,6 0,14614779 1,1697053 ok

5. Réseau de distribution
Le réseau de distribution d’eau potable est l’ensemble des canalisations et accessoires
interconnectés permettant l’acheminement de l’eau du château d’eau aux consommateurs ou à
un point collectif de distribution.
Tableau V : Calcul des débits distribués
Tronçons Longueur Q distribué

N1-N2 65,3 1,20
N2-N0 15,2 0,9
N2-N3 29,5 0,5
Les conduites de distribution

La formule utilisée pour le calcul des diamètres des conduites de distribution est celle dite de
continuité qui s’exprime par Q = S*V avec Q le débit de la conduite, S la section de la conduite
choisie circulaire et V la vitesse de l’eau dans la conduite.
Le diamètre intérieur théorique de la conduite est alors donné par la formule ci-dessous :
𝟒∗𝑸
Dth= √𝝅∗𝒗 où V= 1 m/s
Dth est le diamètre intérieur de la conduite exprimé en m,

Q est le débit passant la conduite en m3/s,
V est la vitesse de l’eau dans la conduite en m/s.
Des ajustements sont faits pour choisir le diamètre commercial le plus approprié tout en
respectant les conditions de vitesse et de pression.
Les pertes de charge totale sont calculées avec la formule de Manning Strickler :
𝟏𝟎.𝟐𝟗∗𝑸2
Jt= 𝑳 ∗ 𝟏, 𝟎𝟓 ∗ 𝑲2∗𝑫16/3
Avec
Jt : pertes de charge totales (m)
L : longueur du tronçon (m)
1,05 : coefficient de pertes de charge singulière

Q : débit transporté par le tronçon (m3/s)

Ks : coefficient de rugosité du PVC selon Manning Strickler = 110
D : diamètre intérieur de la conduite (m).
6. Pression de service
La pression de service délivrée par le système de distribution doit permettre à l’usager d’opérer
les prélèvements d’eau normalement sans effort supplémentaire. La pression de service admise
en AEP varie entre 5 mCE et 20 mCE.
Elle est déterminée par la formule suivante :
Paval pr Max Zminaval(m) = Max Zminaval (m) - ZTNaval (m) - Σ 𝑗 (𝑚)
Zminaval(m) = Pminaval(m) + ZTNaval(m) + Σ 𝑗 (𝑚)
(Source poly. AEP de Mr ZOUNGRANA
Condition de vitesse : 0.3 m/s ≤ V ≤ 1.5 m/s.

Contribution à l’amelioration de l’acces à l’eau, l’hygiène et l’assainissement en milieu scolaire : cas de l’école primaire publique de Barogo dans la
commune rurale de Saaba au Burkina Faso
Tableau VI : Détermination des diamètres sur chaque tronçon du réseau de distribution
Dth perte de ΔH Pression

Tronçons Longueur Cote aval Débit Débit(m3/s) DN/Dint Dint m Vitesse Z imposé pression
(mm) charge cumulées PS max
R--2 65,3 298 1,20 0,00120 39,088 50/46,4 0,0464 1,02415 0,71 1,024153 5 304,02 5,00 6,02
2--0 15,2 297,5 0,9 0,0009 33,851 50/46,5 0,0464 0,1341 0,53 1,15825 5 303,66 5,37 6,52
2--3 29,5 297 0,5 0,0005 25,231 50/46,6 0,0464 0,08033 0,30 0,2144217 5 302,21 6,81 7,02
31
Diamètres standards des conduites : DN50

Longueur totale : 110 m
7. Détermination de la hauteur sous cuve du réservoir

La cote la plus élevée du terrain naturel pour l’emplacement du château est de 299 m. On calcule
la hauteur sous cuve par la formule suivante :
H = Max (Zmin imp) – ZTN (réservoir) = 304 – 299 = 5 m
H=5m
Les résultats laissent ressortir que le radier sera à une hauteur de 5 m au-dessus du terrain naturel
pour une desserte en tout point avec une pression de service de 5 mCE.
Les vitesses dans les conduites varient entre 0.30 m/s et 0.69 m/s, donc les conditions de vitesse
sont respectées (0.3 m/s < V < 1 m/s).
8. Dimensionnement du réservoir
Le château d’eau constitue dans le système AEPS un tampon entre la production et la
consommation. Sachant que le réseau est dimensionné pour satisfaire au moins les besoins de
pointe à l’échéance du projet, la capacité du réservoir est choisie en fonction de plusieurs
paramètres.
Ainsi le choix de sa capacité résulte d’un compromis entre, d’une part, les aspects techniques
(sécurité de l’approvisionnement en eau en cas d’incendie sur les installations d’exhaure,
régulation des débits et pressions, repos des installations mécaniques d’exhaure) et, d’autre part,
les coûts engendrés.
Sa capacité optimale (du point de vue technique) est obtenue par la confrontation entre les
débits disponibles au niveau du pompage avec les débits distribués (prélèvement de l’eau par
les usagers) : ce qui suppose l’existence d’une courbe de consommation d’un centre similaire
(consommation relevée heure après heure sur 24 heures d’affilée).
Ces données n’étant généralement pas disponibles, il est admis de retenir pour les centres
secondaires une capacité allant de 20 à 50% des besoins de pointe journaliers.
Pour notre étude on considèrera cette méthode forfaitaire pour le calcul de la capacité utile qui
sera égal à 50% de la consommation journalière de pointe.
Le volume utile à prévoir dans le cas de cette adduction d’eau sera :
Vu = 0.5 * 8 m3 = 4 m3
32
Nous opterons pour un réservoir de 5 m3 dans la gamme des volumes standards au Burkina
Faso.
Tableau VII : Caractéristique du réservoir
Ecole de Barogo Caractéristique réservoir

Demande m3/j 8
Volume du réservoir m3 5
Cote TN d'implantation 299
Diamètre de la cuve m 2
Hauteur de la cuve m 1,6
Hauteur sous cuve 5
Ainsi, nous retenons pour l’école de Barogo, un château d’une capacité de 5 m3. Le radier de la
cuve sera implanté à 5 m au-dessus du terrain naturel.
9. Détermination de l’électropompe
Hauteur manométrique totale (HMT) de la pompe
La HMT est la différence de pression entre deux niveaux, en tenant compte des pertes de charge.
C’est la hauteur qu’il faut prendre en compte dans le choix de la pompe.
Elle est déterminée par la formule suivante :
HMT = H géom. + pdc totales.

Hg (m) = Zsurverse (m) - Znd (m)

Znd (m) : cote niveau dynamique du forage
Zsurverse : cote de déversement dans le réservoir
Hg = (299-80) – (299+1,6+0,5) = 82,1m
HMT (m) = 82,1+1.40

HMT (m) = 83,5
De façon technique la hauteur manométrique totale ne doit pas dépasser la pression nominale
de la conduite. Dans notre étude, nous avons opté pour les conduites de refoulement des PVC
PN16. Cela veut dire qu’en fonctionnement normale la pression nominale ne doit pas excéder
16 bar donc 160 m. HTM < PN16, nos conduites PVC PN16 résisteront donc aux variations de
pression qui n’impacteront pas sa résistance mécanique.
Choix de la pompe
Le débit d’exploitation et la HMT nous permettent de choisir la pompe la mieux adaptée pour
l’ouvrage de captage. A partir du catalogue GRUNDFOS, nous avons choisi la pompe
immergée SP 5A-21. Les caractéristiques de la pompe sont :
Type de pompe : SP 5A-21, Moteur MS402, Puissance 2,2 KW.

10. Dimensionnement du champ solaire

Le dimensionnement de la pompe photovoltaïque est le calcul de la puissance du générateur
solaire qui permettra d'obtenir la performance souhaitée. Le dimensionnement met en jeu les
paramètres que sont:
Le débit journalier
La hauteur de pompage
L'ensoleillement et la température
Le rendement du type de pompe en jeu.
Le débit journalier à considérer est directement issu des estimations faites sur la consommation
journalière de pointe.
La puissance théorique du générateur en watt crête est donnée par la formule :
𝟐,𝟕𝟐𝟓∗𝑯∗𝑽
Pc= 𝑬∗𝑹
Avec :
V : volume journalier en m3
H : hauteur manométrique de pompage en mètre
E : ensoleillement dans la journée en kWh/m²
R : rendement global générateur, électronique et électropompe. Nous prendrons R=0.4
Saaba étant situé à quelques kilomètres de Ouagadougou, nous allons considérer que son
ensoleillement est le même; ce qui est égale à 4,83Kwh/m²/j. (Source: Carte d’ensoleillement
moyen annuel journalier du Burkina Faso pour l’année 2008)
Le volume journalier correspond au volume que la pompe prélève par jour dans le forage
(5m3/h). L’ensoleillement journalier étant de 4,83Kwh/m²/j nous déduisons que la durée
minimale d’ensoleillement est de 4.83h/j. Le volume journalier est donc égal à
5m3/h*4,83h/j=24,15m3/j
On a :
2,725∗83,5∗24,15
Pc= 4,83∗0,4∗0,75∗0,9 = 4213,65 Wc

Pc = 4213,65 Wc
Nous avons choisi des modules de marque ET SOLAR, modèle ET-M53675 de 75Wc dont les
caractéristiques principales sont :
Descriptions Valeurs
Puissance nominale 75 Wc
Tension de service Vmp 17,4 V
Courant de service Is 4,31A
Tension en court-circuit Vcc 21,73V
Courant en court-circuit Isc 4,72A
Dimensions de la plaque (L/l/H) 1205mm/545mm/35mm
Poids 8,2 Kg
La configuration du générateur dépend des caractéristiques de l’onduleur. Nous devons donc

choisir un onduleur.
Choix de l’onduleur
C’est l’onduleur qui assure l'interface entre le champ de modules et la pompe qui devra
fonctionner à fréquence variable, ce qui permettra de pomper dans des conditions
d'ensoleillement variées.
Nous choisirons l’onduleur Gro watt 4000UE de 4,2 kW.
Nous aurions pu choisir un onduleur de puissance maximale beaucoup plus inférieur à celui que
nous venons de choisir considérant la puissance maximale de notre moteur qui est tout juste de
2.2 kW. Cependant, il se poserait dans ce cas un problème car après quelques recherches, nous
avons réalisés que la plupart des onduleurs ayant des puissances maximales inférieur à 4 kW

était des monophasés, hors nous sommes ici en présence d’une pompe triphasée, d’où le choix
de l’onduleur.
Caractéristiques techniques de l’onduleur :
Entrée DC
Puissance DC maxi (wc) 4200W
Tension d'entrée nominal (V) 580V
Plage de tension MPP (V) 200V-800V
Courant d'entrée max (A) 9A
Sortie AC
Puissance nominale (W) 4000W
Tension nominale AC 400V
Fréquence du réseau AC/plage 50-60Hz
Courant de sortie max 6,4A
Rendement max 95,1%
Configuration du générateur
𝑃𝑐 4213.65
Nombre de module= 𝑃𝑛𝑜𝑚𝑖𝑛𝑎𝑙 𝑑𝑢 𝑚𝑜𝑑𝑢𝑙𝑒 = = 𝟓𝟔, 𝟏𝟖
75
Soit 56 modules.
𝑈𝑜 580
Nombres de modules en série sur l’onduleur : Ns= 𝑈𝑚 = 17,4 = 𝟑𝟑 𝒎𝒐𝒅𝒖𝒍𝒆𝒔
𝑵𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒎𝒐𝒅𝒖𝒍𝒆 𝟓𝟔
Nombres de string en parallèle : Np= = 𝟑𝟑 = 𝟏, 𝟕 ==˃ 2 strings
𝑵𝒔
Soit 2 strings en parallèle.
Avec 2 strings de 33 modules, donc un total de 66 modules, notre champ est surdimensionné
de 10 modules (66-56), ce qui se traduirait par une perte financière lors de l’investissement.
Alors, si l’on considère 56 modules, on peut disposer en deux strings de 28 modules chacun,
nous aurons dans ce cas comme tension du champ :
Tension du champs PV
Si Ns=28 modules, on a :

Tc= Ns*Tension d’un module=28*17,4=487,2 V
Intensité du champs PV
Ic= Np*intensité d’un module=2*4.31=8,62 A
Puissance du champs PV
Pc= Nombre total de module*Puissance d’un module=56*75=4200W
Tableau VIII : Vérification des valeurs du champ PV
Grandeur Onduleur Champ PV Vérification
Puissance 4200 W 4200 W Pc ≤ Pond OK
Tension 200 – 800 V 487 V Tc € [200 - 800] OK
Courant 9A 8,62 A Ic ≤ Iond OK
11. Estimation du cout de la mise en place du système d’AEPS

Le devis estimatif et quantitatif du projet d’AEPS de l’école de Barogo est donné dans le tableau
ci-dessous :

Tableau IX : Devis estimatif et quantitatif
Prix unitaire Prix total

Désignation Unité Quantité hors TVA(en hors TVA(en
FCFA) FCFA)
1 EXHAURE/REFOULEMENT
1.1 Génie civil tête de forage u 1 275000 275000
1.2 Compteurs en tête des forages u 1 65000 65000
Compteurs en tête de réseau de

u
1.3 distribution 1 450000 450000
Fourniture et pose de
u 50 3500 175000
canalisation PVC DN63 PN16
2 POMPE ET INSTALLATION PHOTOVOLTAIQUE
Fourniture. Pose.
Raccordement d'électropompes
2.1 immergée de 5m3/h marque ens 1 2500000 2500000
Grundfos. Installation avec
toutes sujétions y compris
3 CHÂTEAU D'EAU
Fourniture et installation d'un

château d'eau métallique de
5m3 sur une hauteur de 5m,
3.1 toutes sujétions comprises ens 1 5000000 5000000
(équipements de robinetterie
inférieurs: robinet, flotteur,
crépines; et extérieurs:

compteur au pied de l'ouvrage,

clapet anti-retour
4 RESEAU DE DISTRIBUTION
4.1 Tuyauterie
Excavation et remblai pour

4.1.1 pose de tuyau PVC<=160 mm m 110 4000 440000
en terrain de toute nature
Fourniture et pose de tuyau

PVC de DN50 PN 6. y
4.1.2 m 110 5000 550000
compris toutes sujétions
(Raccords compris)
Fourniture et pose
d'équipement de robinetterie
4.1.3 ens 4 200000 800000
vanne. Y compris toutes
sujétions
4.1.4 Compteur volumétrique DN 50 u 1 80000 80000
Equipement complet regard

4.1.5 ens 1 900000 900000
by-pass
fourniture et pose de pièces

4.2 ens 1 50000 50000
spéciales (coudes, té,…)

Construction de chambre
4.3 (vidange, ventouse,). Y u 1 350000 350000
compris toutes sujétions
4.4 Bornes fontaines
Borne fontaine complète,

compteur volumétrique,
raccords, joints, accessoires
4.5 ff 1 300000 300000
hydrauliques, ouvrage
d’assainissement (puits perdu,
rigole…)
5 Energie
Fourniture et pose d'une

station solaire complète de 5
KWc (Plateforme, panneaux
photovoltaïques, régulateur de
5.1 ens 1 20000000 20000000
charge solaire, onduleurs
sinusoïdaux de 4KW, câbles,
accessoires, etc.), y compris
toute sujétion
Total Hors TVA 31935000
TVA (18%) 5748300
Total TTC 37683300
Par ce tableau, nous pouvons dire que, pour mettre en place une AEPS dans l’école de Barogo,
l’Association OSEN devrait débourser à peu près une somme de quarante millions de Francs
CFA.

B. Assainissement
1. Mise en place des latrines a chasse manuelle et gestion des déchets dans
l’école de Barogo
 Mise en place des latrines TCM
Les différentes étapes de la construction d’une latrine TCM :
Implantation des latrines
Pour garantir une bonne utilisation des latrines sans risque de nuisances ou de maladie liées
aux mauvaises pratiques d’hygiène, mais aussi sans risque de pollution à l’environnement, il
est une obligation de respecter les normes liées à l’implantation des ouvrages
d’assainissement :
Prévoir 15-35 m entre les latrines et les puits d’eau potable ; 7-10 m des cuisines et 5-10 m
des bâtiments
Eviter les anciennes fosses et les points de passages des eaux de ruissellement
Eviter les arbres à grandes racines
Le fond de fouille ne doit pas être à moins de 2 m du niveau de la nappe phréatique
La fouille
Pour les fosses il s’agira de creuser des trous cylindriques à partir de cercles tracés sur le sol.
Le diamètre des trous est de 150 cm pour une profondeur de 180 cm pour des fosses à
briques. Pour des fosses à buses le diamètre est de 130 cm pour 150 cm de profondeur. La
distance entre les deux fosses doit être de 2 m.
Pour le soubassement de la cabine il faut creuser une fondation de sorte à obtenir les
dimensions pour la cabine de 140 cm de largueur et 130 cm de longueur.
En somme l’envergure de la latrine est de 5 m de long sur 3 m de large au minimum car
l’implantation de la cabine et du regard peut dépendre de l’espace disponible.
La réalisation des fosses
Au fond de la fouille, à l’endroit où se poseront les murs de la fosse ou la buse, une couche de
5 cm de béton de propreté est étalée sur une bande préalablement délimitée.
Puis la fosse est élevée jusqu’à ce qu’elle émerge de 10 à 20 cm par rapport au terrain naturel.

Pour les fosses en agglos voutés

Les deux premières rangées sont entièrement fermées : pas de joints ouverts. Il en sera de
même pour les deux dernières.
Au niveau des cinq rangées intermédiaires, des joints de 3 cm seront ouverts, de manière
alternée c’est-à-dire pas de mortier entre deux briques successifs, pour permettre l’infiltration
des eaux usées dans le sol.
Pour les fosses en buses

Le montage des buses se fait par pose des demi-lunes de buses, dotées d’un système
d’imbrication sur chacune des deux extrémités permettant une bonne jointure et stabilisation.
Lorsque les fosses sont entièrement élevées les espaces autour sont correctement remblayés
avec la terre extraite lors de l’excavation.
Les dalles en béton armé

Pour fosses à buses : diamètre 110 cm et de 6 cm d’épaisseur. Pour fosse en briques :
diamètre 130 cm et épaisseur 6 cm.
Le tuyau d’aération n’est pas nécessaire car l’incommodité due aux gaz est résolue grâce au
siphon hydraulique. L’élimination des gaz se fera par voie anaérobie par le sol, à travers les
joints ouverts au niveau des parois de la fosse. Elle se fait aussi à travers le regard de
répartition et au moment de la chasse lorsqu’on verse de l’eau à travers la chaise.

A la place du trou de défécation, c’est un regard de visite qui est ouvert sur la dalle. Il peut
être matérialisé par un bout de tuyau PVC 110 de 25 cm qui sera bouchonné avec un autre
tuyau de même dimension.
Les deux dalles sont posées sur les fosses avec un mortier de pose faiblement dosé et fermé
tout autour pour empêcher l’eau de pénétrer. Elles sont donc bien centrées par rapport au
diamètre des fosses.
Le regard de répartition
C’est un petit ouvrage rectangulaire de 30 x 40 cm et de 40 cm de profondeur. Il est fait
d’agglos pleines de 12 cm d’épaisseur. Le fond du regard doit présenter une pente inclinée
vers les fosses pour une bonne évacuation des excréta en provenance du tuyau d’évacuation.
La dalle de couverture du regard est en béton armé de 6 cm d’épaisseur
La Superstructure

Elle repose sur le soubassement. Elle peut être réalisée avec différentes matières : briques en
géobéton, terre cuite, terre, ciment ; en crintins ; en tôles ondulées etc. La cabine est
entièrement couverte d’une toiture en tôles ondulées 0.17 mm supportées par des chevrons de
bois (rôniers ou Samba). Elle est accessible par une porte de 180 cm sur 70 cm. Le seuil de la
porte est précédé par une terrasse maçonnée appelée marche pieds.
Conformément aux critères d’accès à l’assainissement dans les établissements scolaires, nous
avons mis en place d’une part un bloc de 3 cabines dont une cabine spacieuse pour les
personnes à mobilité réduite, 1 cabine de lavabo par bloc de latrine, 1 dispositif de gestion de
menstrues par bloc de latrines et 1 dispositif de lavage de mains pour les filles. D’un autre
côté, on a toujours un bloc de 3 cabines dont une cabine spacieuse pour les personnes à
mobilité réduite, 1 bloc d’urinoirs et 1 dispositif de lavage des mains pour les garçons. Pour
finir, on a un bloc de cabines dont une cabine pour les enseignants, 1 bloc d’urinoirs et 1
dispositif de lavage des mains.
Le cout d’investissement d’un système a chasse d’eau manuelle est environ 40 000 FCFA ou
70 000 FCFA.
2. Gestion des déchets

Evaluation des gisements des déchets solides
Connaissant la production journalière qui est 1.75kg, et en tenant compte de la population

actuelle des élèves qui est de 600, nous avons pu évaluer la quantité journalière puis annuelle
de déchets produits dans notre zone d’étude. Nous avons également pris en considération le
taux d’accroissement annuel (5.35%) dans le but d’une meilleure gestion jusqu’à l’horizon
2030.

Tableau X : Evaluation de la quantité des déchets solides dans l’école
Evolution
de la
Production Quantité de déchets Quantité de déchets Quantité de
Année population
spécifique par jrs en (kg/jrs) en (T/jrs) déchets en (T/an)
jusqu’à
2030
2020 600 1050 1,05 383,25
2025 779 1,75 1363,25 1,36 496,4
2030 1010 1767,5 1,76 642,4
Plan de gestion des déchets
Apres quantification et caractérisation des déchets dans notre site, après constatation de la non
gestion de ceux-ci par la commune de Saaba, nous proposons la mise en place de :
-une fosse fumière améliorée pour les cartons et papiers qui représentent les déchets
majoritaires. Le principe reste le même, on procèdera toujours au brulage de ces déchets mais
cette fois-ci dans des conditions beaucoup plus améliorées ;
-une fosse fumière pour les sachets plastiques et bouteilles. Mettre en place un Centre de
Traitement et de Valorisation des Déchets demande beaucoup de financement, et même si on
se procurait des fonds nécessaires pour, les quantités de déchets que l’on obtient ici ne
nécessitent pas la mise en place d’un CTVD.
En effet, les fosses fumières représentent dans notre contexte des lieux de stockage de déchets
pour une collecte et transport vers des centres intermédiaires. Il faut comprendre qu’il se cache
bien une idée derrière ce concept de stockage de plastiques dans ces fosses fumières. Vu notre
incapacité à pouvoir traiter et valoriser ces déchets, nous pouvons toutefois opter d’aller vers
les centres de valorisation de déchets de la ville dans le but d’obtenir des fonds nécessaires pour
l’amélioration de la gestion des déchets de l’école de Barogo.
Comme autre option, nous pouvons tout juste mettre en place un groupement d’intérêt
économique qui se chargera de la gestion.

C. Renforcement de l’hygiène scolaire
1. Education en matière d’hygiène et d’assainissement

L’éducation à l’hygiène et à l’assainissement est très importante. Selon l’OMS, 80% des
maladies sont liées à des insuffisances dans ces deux domaines. Un meilleur approvisionnement
en eau et des installations d’assainissement sont utiles. Cependant il y’a lieu de souligner que
la technique en elle-même ne suffit pas pour assurer la réduction des maladies dues à un
mauvais assainissement. L’assainissement dépend de la manière dont les gens se comportent
par rapport à l’hygiène.
Il est indispensable que les concepteurs prennent conscience que les facteurs techniques,
quelque soient les efforts déployés en faveur de l’adéquation des technologies aux moyens
financiers des populations, demeurent insuffisants pour résoudre les problèmes d’hygiène du
milieu. La technologie n’est pas un facteur qui agit de lui-même, son influence dépend pour
une large part de latitude d’une population à son endroit.
L’introduction de l’éducation pour la santé et l’hygiène à l’école constitue une voie permettant
d’amener les élèves à comprendre et à intégrer de bons comportements en matière d’hygiène.
Il s’agit là d’un créneau pour investir la conscience des adultes et stimuler l’émulsion par le
biais des élèves, adultes de demain.
En vue de promouvoir de meilleures pratiques d’hygiène, plusieurs programmes se focalisent

sur le développement des connaissances des populations. Les spécialistes pensent que si les
gens savent mieux comment les maladies liées à l’eau et à l’assainissement sont transmises, ils
abandonneront des pratiques peu hygiéniques pour en adopter les meilleures.
Par ailleurs, il faut rappeler que le développement des connaissances des populations n’aboutit
pas systématiquement à un changement de comportement. C’est un processus qui comprend
plusieurs étapes allant de la volonté de changer aux choix de type de changement, puis à la
décision de tester le changement.
L’éducation à l’hygiène est une composante de l’éduction pour la santé et consiste à prévenir
les maladies liées à l’eau et à l’assainissement. L’éducation pour la santé est une combinaison
d’opportunité d’apprentissage visant à faciliter une adoption de comportement pouvant
améliorer et maintenir la santé.

Ces définitions sous entendent donc à l’hygiène et à la santé doivent être participatives :
 L’éducation à l’hygiène ne doit pas être enseignés, mais doit plutôt favoriser
l’apprentissage ;
 Elle doit être planifiée avec des résultats attendus et les activités clairement définies dès
le départ ;
 Elle doit aviser les populations à prendre des décisions pour elles-mêmes et acquérir
une confiance et de compétences pour mettre en application ;
 Elle doit impliquer plusieurs groupes ciblés dans la commune comme les élèves, les
groupements de femme et les femmes leaders d’opinions.
2. Sensibilisation à l’hygiène
Pour une meilleure intégration de l’hygiène dans les habitudes des acteurs de la
communauté éducative, il est indispensable d’en faire la promotion. Il faut donc s’assurer
de la promotion systématique de bonnes pratiques d’hygiène à travers :
 Disponibilité d’un coin d’information pour la publication de messages d’hygiène

 Affichage de messages éducatifs sur l’hygiène au niveau de l’école
 Disponibilité de messages de rappel dans les toilettes, de postes de lavage des mains
etc.
 Éducation à l’hygiène au moins une fois par semaine (30 minutes minimum)
 La disponibilité d’outils pédagogiques pour l’éducation à l’hygiène
 La formation continue pour les enseignants et des inspecteurs scolaires en PH et
développement de leur capacité dans l’utilisation de méthodes interactives et
participatives.

CONCLUSION ET RECOMMANDATION
L’eau, l’hygiène et l’assainissement sont des éléments indispensables dans la vie de tout être
humain. Il est important que ces éléments soient interconnectés pour parler de développement
d’une ville ou d’un pays en général. Le projet de l’Ecole de Barogo permettra, à travers la
réalisation d’une AEPS, à travers la promotion à l’hygiène, ou encore à travers une gestion
saine de déchets solides, de réduire les maladies hybrides souvent fréquents chez les enfants ;
de changer les mentalités sur les pratiques hygiéniques malsaines et surtout de soulager les
élèves de la corvée d’eau, ce qui représente une situation assez pénible pour eux.
Toutefois il faut reconnaitre que le succès d’un tel projet n’est apprécié que si les points et
règles énoncés plus haut sont exécutés à la lettre ; ce qui signifie que les élèves, membre du
personnel et même autorités de la commune devront travailler ensemble pour contribuer à un
développement qui n’avantagera pas seulement l’école mais aussi la commune.
Néanmoins, nous recommandons :
- Sensibiliser la population à une utilisation rationnelle de l’eau et l’adoption des règles
d’hygiène sanitaire
- Maintenir tous les équipements en bon état de fonctionnement ;
- Réaffirmer l’engagement de l’État en faveur de la relance de l’enseignement généralisé
de l’hygiène en milieu scolaire,
- Une bonne organisation de la gestion des déchets solides à travers l’implication de tous
les acteurs

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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anemphasis on methods and meaning. Tropical medicine & international
health,1(2):171-182.
 Belaïb AHLEM. « Etude de la gestion et de la valorisation par compostage des

déchets organiques générés par le restaurant universitaire Aicha Oum Elmouminine
(Willaya de Constantine) », 2012.
 Conseil de Concertation pour l’Approvisionnement en Eau et l’Assainissement

(CCAEA) (2000). Vision 21: a shared vision for hygiene, sanitation and water supply
and a framework for action. Compte rendu du second Forum mondial de l’eau, La
Haye, 17–22 mars, Genève.
 CURTIS V., KANKI B., MERTENS T., TRAORÉ E., DIALLO I., TALL F.,
COUSENS S., 1995 –Potties, pits and pipes: explaining hygiene behaviour in Burkina
Faso. Social Science & Medicine, 41(3): 383-393.
 Dénis ZOUNGRANA.2003 « Cours d’approvisionnement en Eau Potable » -EIER.
 Dr Lawani A. MOUNIROU. « Essentiel de dimensionnement de pompe et stations de

pompage », 2018.
 Eau, Assainissement et Hygiène (WASH) pour les Elèves en Situations d’Urgence Un

Manuel pour les Enseignants, UNICEF 2011
 Eau, hygiène et assainissement en milieu scolaire en situation d’urgence, Aout 2017
 Mohamed Ag BENDECH. « Lutte contre le trachome en Afrique subsaharienne

Chapitre 13 », 2006

 Note Stratégique : Programme WASH UNICEF Burkina Faso, CPD 2018-2020
 OMS, 2004. L’eau et la santé-Directives de l’OMS pour la qualité de l’eau de boisson.
 Pezon C., Nansi J., Bassono R., 2012. De l’accès aux systèmes de distribution d’eau
potable à l’accès aux services d’eau potable : méthode et outils 32.
 Plan Communal de Développement (PCD) de Saaba, Aout 2013
 Problématique de mise en œuvre des plans communaux de développement (PCD) sur

la période 2009-2011 : cas de la région du centre, Septembre 2012.
 Programme national d’approvisionnement en eau potable 2016-2030, Ministère de

l’Eau et l’Assainissement, Mai 2016.
 Roland O. YONABA. 2015 « ADDUCTION D’EAU POTABLE »

OUAGADOUGOU, Institut International de l’Eau et de ‘Environnement, 98p.
 TOPANOU, N. (2011). Gestion des déchets solides ménagers dans la ville d’Abomey-
Calavi (Bénin): Caractérisation et essais de valorisation par compostage. Thèse de
doctorat, 194 p

LISTE DES ANNEXES
Annexe I : Formulaire d’enquête WASH des écoles ............................................................... 53

Annexe II : Critère d’accès aux services d’assainissement des établissement scolaires .......... 58
Annexe III : indicateurs de développement et de gestion du patrimoine d’assainissement ..... 60
Annexe IV : Vue en plan TCM ................................................................................................ 62
Annexe V : Façade d’une TCM ............................................................................................... 63
Annexe VI : Devis d’une TCM ................................................................................................ 64
Annexe VII : Tracé du réseau de l’école .................................................................................. 65
Annexe VIII : Point de fonctionnement de la pompe............................................................... 66

Annexe I : Formulaire d’enquête WASH des écoles





Annexe II : Critère d’accès aux services d’assainissement des établissement scolaires
Ouvrages homologués Filles Garçons Enseignants

Equipements Bloc de
d'assainissement cabines
Ouvrages autonomes de
institutionnel, Bloc de cabines (dont 1 Bloc de
stockage des excréta
communautaire (dont 1 cabine cabine cabines dont
(Fosse septique, Latrine
ou publics spacieuse pour spacieuse 1 cabine
VIP, Latrine TCM,
les personnes à pour les pour les
Toilette EcoSan, Latrine
mobilité réduite) personnes à Enseignants
SanPlat)
mobilité
réduite)
Urinoir (-raccordé à un 1 bloc 1 bloc
puisard/fosse septique RAS d'urinoirs (5 d'urinoirs
ou réseau d'égout unités (2)
Ouvrages autonomes 1 cabine de
homologués de stockage lavabo par bloc
des eaux usées, de latrine, 1
raccordés a un puisard dispositif de RAS RAS
ou réseau d'égout gestion des
menstrues par
bloc de latrines
1 dispositif de 1 dispositif 1 dispositif
lavage mains de lavage de lavage
mains mains
Système semi-collectif
RAS RAS RAS
ou collectif
Lieu d'implantation Dans l'enceinte de l'école

Accessibilité 1 cabine pour 30 1 bloc de

filles, toilette pour
40 garçons,
1 jet de douche 1 unité
(lavabo) pour 30 d'urinoir
filles, pour 20
garçons,
1 dispositif de 1 jet de
lavage de mains douche
par salle de (lavabo)
classe pour 40
garçons,
1 dispositif
de lavage
de mains
par salle de
classe
Heures de cours

Annexe III : indicateurs de développement et de gestion du patrimoine d’assainissement
Index Indicateurs Méthode d'estimation de calcul Désagrégation

I.1.1 Taux de réalisation Nombre de ménages dotés d'un dispositif Communale, et
physique d'ouvrages homologué de stockage des eaux usées, Régionale
homologués de stockage rapporté au nombre total de ménages
des eaux usées au niveau
des ménages
I.1.2 Taux de réalisation Nombre de ménages dotés d'un ouvrage Communale, et
physique d'ouvrages homologué de stockage des excréta, Régionale
homologués de stockage rapporté au nombre total de ménages
des excréta au niveau des
ménages
I.1.3 Taux d'équipement des Nombre d'établissements d'éducation et Communale, et
établissement scolaires et de formation dotés d'ouvrages Régionale
de formation en ouvrages homologués de stockage des excréta,
homologués de stockage rapporté au nombre total
des excréta d'établissements scolaire et de formation
en présence
I.1.4 Taux d'équipement des Nombre de centres de santé dotés Communale, et
établissement sanitaires en d'ouvrages homologués de stockage des Régionale
ouvrages homologués de excréta, rapporté au nombre total de
stockage des excréta centres de santé en présence
I.1.5 Taux d'équipement des Nombre de lieux publics dotés Communale, et
lieux publics en ouvrages d'ouvrages homologués de stockage des Régionale
homologués de stockage eaux usées, rapporté au nombre total
des eaux usées d'établissements publics ou
communautaires présents
I.1.6 Taux de raccordements des Nombre des établissements industriels Communale, et
industries et des ou commerciaux raccordés au réseau Régionale
commerces au réseau d'égout public rapporté au nombre total
d'égout public

des établissements industriels ou

commerciaux en présence

Annexe IV : Vue en plan TCM

Annexe V : Façade d’une TCM

Annexe VI : Devis d’une TCM

Annexe VII : Tracé du réseau de l’école

Annexe VIII : Point de fonctionnement de la pompe

Banzouzi Kinfoussia Christopher

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CONTRIBUTION A L’AMELIORATION DE L’ACCES A L’EAU,

L’HYGIENE ET L’ASSAINISSEMENT EN MILIEU SCOLAIRE :

MEMOIRE POUR L’OBTENTION DU DIPLOME D’INGENIEUR 2IE

AVEC GRADE DE MASTER

SPECIALITE : EAU ET ASSAINISSEMENT

Présenté et soutenu publiquement le 01/10/2020 par

Directeur de mémoire : Dr Boukary SAWADOGO, Enseignant-chercheur à 2iE

Jury d’évaluation du stage :

Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO

J’espère à travers ce travail vous rendre fiers de moi.

Qu’ils trouvent ici ma profonde gratitude et mes respects.

Tout d’abord je remercie Monsieur Boukary SAWADOGO, Enseignant-chercheur à 2iE, pour

Je remercie Monsieur Geoffroy Lesage de l’université des sciences et techniques du Languedoc

Je remercie Madame Suzanne SAWADOGO, représentante de l’association OSEN au

KINFOUSSIA BANZOUZI Christopher/EAU ET ASSAINISSEMENT 2019-2020 ii

Mots-clés : Adduction en eau potable simplifiée, Eau hygiène et assainissement en milieu

KINFOUSSIA BANZOUZI Christopher/EAU ET ASSAINISSEMENT 2019-2020 iii

KINFOUSSIA BANZOUZI Christopher/EAU ET ASSAINISSEMENT 2019-2020 iv

LISTE DES SIGLES, DES ABREVIATIONS ET DES ACRONYMES

AEP : Approvisionnement en Eau Potable

AEPS : Approvisionnement en Eau Potable Simplifiée

CSLP : Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté

CVTD : Centre de Valorisation Technique des déchets

DGRE : Direction Général des Ressources en Eau

DGAEUE : Direction Général de l’Assainissement des Eaux Usées et Excréta

HMT : Hauteur Manométrique Totale

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

OMD : Objectifs du millénaire pour le Développement

ONG : Organisme Non Gouvernemental

ONEA : Office National de l’Eau et de l’Assainissement

PCD : Plan Communal de Développement

PMH : Pompe à Motricité Humaine

PN-AEPA : Programme National pour l’Approvisionnement en Eau Potable et

PTF : Partenaires Techniques et Financiers

RGPH : Recensement Général de la Population et Habitation

KINFOUSSIA BANZOUZI Christopher/EAU ET ASSAINISSEMENT 2019-2020 v

TABLE DES MATIERES

KINFOUSSIA BANZOUZI Christopher/EAU ET ASSAINISSEMENT 2019-2020 vi

1. Situation de l’eau potable dans l’école de Barogo ........................................................................ 17

KINFOUSSIA BANZOUZI Christopher/EAU ET ASSAINISSEMENT 2019-2020 vii

LISTE DES ANNEXES ........................................................................................................................ 52

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : Projection de la population dans l’école ................................................................ 25

KINFOUSSIA BANZOUZI Christopher/EAU ET ASSAINISSEMENT 2019-2020 viii

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Présentation de la commune de Saaba ....................................................................... 5

KINFOUSSIA BANZOUZI Christopher/EAU ET ASSAINISSEMENT 2019-2020 ix

Du point de vue assainissement, un tiers des établissements scolaires d’Afrique subsaharienne

Considérant le caractère universel de ce programme, il sera tout au moins indispensable de

KINFOUSSIA BANZOUZI Christopher/EAU ET ASSAINISSEMENT 2019-2020 2

d’apporter sa contribution pour l’amélioration des conditions d’apprentissage à travers

 Faire un état des lieux de la situation de l’eau, l’hygiène et l’assainissement à l’école

KINFOUSSIA BANZOUZI Christopher/EAU ET ASSAINISSEMENT 2019-2020 3

Son intervention au Burkina a concerné les secteurs de la santé et de l’éducation. Pour un

2. Présentation de la zone d’étude

KINFOUSSIA BANZOUZI Christopher/EAU ET ASSAINISSEMENT 2019-2020 4

Figure 1 : Présentation de la commune de Saaba

Figure 2 : vue partielle d’infrastructures de l’école de Barogo

KINFOUSSIA BANZOUZI Christopher/EAU ET ASSAINISSEMENT 2019-2020 5

KINFOUSSIA BANZOUZI Christopher/EAU ET ASSAINISSEMENT 2019-2020 6

matière de ressources hydrogéologiques en raison de la structure géologique fortement dominée

KINFOUSSIA BANZOUZI Christopher/EAU ET ASSAINISSEMENT 2019-2020 7

CARTE RESEAU HYDROGRAPHIQUE