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All content following this page was uploaded by Seckou Souane on 20 March 2023.
Année : 2019-2020
Ma trés chére Mère Sun Young KIM dit Omma et son mari Moussa SOUANÉ qui
mŠont éduqué et Ąnancé mes études depuis mon enfance.
Mes regrettés grand-pères Monsieur Fossar SOUANÉ dit Moussé, Monsieur Langberthé
SOUANÉ et Monsieur Sadio DJITÉ et mes arrières grand-mères Néné Awa DIAMANKA
et Balanto DIBA pour leurs amours, leurs conĄances, leurs soutiens et leurs sacriĄces.
Mon défunt enseignant de physique en classes préparatoires Professeur Diéne Ndiaye.
QuŠAllah (SWT) leur fasse miséricorde et leur accueille dans le paradis "Ąrdawsi".
Toutes ces braves femmes qui ont toujours pratiqué lŠagriculture traditionnelle plus
particulièrement ma mère Fatoumata CISSÉ dont les prières constituent le socle de mes
réussites et ma grand-mère Djonkon SOUANÉ qui mŠamenait dans ses champs dŠarachide
et de riziculture en Casamance.
Tous mes camarades de la quatrième promotion et les anciens des promotions passées
ainsi quŠ à mes cadets et toutes les générations futures de lŠInstitut Polytechnique de Saint
Louis.
Mes anciens Omar NGALLA, Pape MBAYE et Ndiagua qui mŠont hébergé en première
année à lŠUGB et mes voisins de chambres Babacar, Tékhé et les deux Ibrahima.
Tous Mes fréres de la fraternité "armée G5C" du campus social 1 de lŠUGB, particulière-
ment Alioune NDIAYE et Ndéndé SOW.
i
REMERCIEMENTS
Avant tout, je remercie ALLAH (SWT), le tout puissant, de mŠavoir donner la volonté,
le courage, la maitrise et la chance dŠendurer ces cinq années de formation, dŠacquérir ce
savoir et dŠaccomplir ce travail.
Je ne saurais oublier dans mes remerciements Mme Aminata Sarr ingénieur en irriga-
tion pour sa disponibilité son soutien et ses conseils. Je remercie également Youssoupha
Gaye pour la relecture du document.
Mes remerciements vont à lŠencontre des membres du jury pour leur volonté dŠ évaluer
mon travail.
Je souhaite également remercier vivement tous les enseignants qui ont donné un sens à
mon parcours scolaire : M. Jean Joseph BADJI(CM2) ; M. Sylla DIA ( CEM-AMD) ; M.
GNING (PC-LIDS) ; M. BADJI (SVT-LIDS) ; M. BADJI (PC-LIDS) ; M. DIALLO(PC-
LIDS) ; M. Rassoul DATH (Maths-LMR) ; M. MBAYE (PC-LMR) ; M. Thierry LALEYE
(Algébre-Classes préparatoires IPSL) et M. Tamsir Sylla mon tuteur au Lycée Moderne
de RuĄsque (LMR) ainsi que sa femme et ses enfants.
ii
LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS
APV : agrophotovoltaïque
DN : Diamètre Nominale.
PE : Polyéthylène.
PN : Presion Nominale.
iii
RÉSUMÉ
iv
ABSTRACT
Within the framework of its implementation, PDIDAS plans to develop irrigation in-
frastructure for 2,555 ha of secondary irrigation and 832 ha of tertiary irrigation in the
Lac De Guiers and Ngalam areas in the regions of Saint-Louis and Louga. The Califor-
nian irrigation system is the model adopted in this area. This system is easy to set up
and low cost. However, there are other irrigation systems that could optimize the use of
water resources, such as drip and sprinkler systems. Our Ąnal year project comes within
this context and aims to make a comparative study for the design and dimensioning of
drip, sprinkler and Californian irrigation systems for the Ngnith perimeter in the Lac De
Guiers area. To carry out this work : (i) basic data (climatic, pedological, topographical,
on crops and on water resources) of the site were collected and processed, (ii) the technical
design and the sizing of the different networks were carried out, (iii) an evaluation of the
development cost of each system was made, (iv) the potential environmental and social
impacts were identiĄed as well as the measures that can mitigate them. The results show
that the water demand is highest for the California system with an irrigation Ćow rate
of 630m3 /ha, followed by the sprinkler system at 590m3 /ha, then the drip system which
is the most economical with 490m3 /ha. The delivery and primary pipes have the same
diameters of 630 mm and 500 mm respectively for all three networks. But the secondary
pipes have smaller diameters in the drip system (between 160 mm and 315 mm), followed
by the sprinkler system (between 160 mm and 355 mm) and larger in the Californian
system (between 315 mm and 400 mm). The drip system allows the watering of 110 plots
in 4.5 hours with a total Ćow rate of 1650 m3 /h, the sprinkler system can water 95 plots
in 4.5 hours with 1602 m3 /h, while the Californian system with 1620 m3 /h allows the
watering of 60 plots in 3.5 hours. For energy consumption, the sprinkler system requires
more energy with 152 solar panels to operate the photovoltaic generator against 134 for
the Californian, while the drip system needs only 46 solar panels. As for the development
cost, it is higher for the drip system with 7,974,412 FCFA/ha slightly exceeding that of the
sprinkler system with 7,850,085 FCFA/ha, and the Californian is considerably less expen-
sive with 6,038,395 FCFA/ha. The social and environmental impacts are more perceptible
with the californian system, which provides more direct employment during the exploi-
tation but promotes land loss, pollutions and the development of diseases such as malaria.
v
Table des matières
DÉDICACES i
REMERCIEMENTS ii
RÉSUMÉ iv
ABSTRACT v
INTRODUCTION GÉNÉRALE 1
vi
2.2.1 Les visites sur site . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.2.2 La revue documentaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.2.3 La collecte des données . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.2.3.1 Les données pédologiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.2.3.2 Les données topographiques . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.2.4 Le traitement des données collectées . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.3 La conception technique des systèmes dŠirrigation au goutte à goutte, par
aspersion et californien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.3.1 La source dŠeau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.3.2 Le choix des spéculations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.3.3 Le plan parcellaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.3.4 Les besoins en eau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.3.4.1 Besoins nets en eau dŠirrigation . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.3.4.2 Besoins Bruts globaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.3.5 Les paramètres dŠirrigation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.4 Le dimensionnement des réseaux dŠirrigation au goutte à goutte, par as-
persion et californien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.4.1 Dimensionnement des systèmes dŠapplication à la parcelle . . . . . . 22
2.4.1.1 Système goutte à goutte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.4.1.2 Système par aspersion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2.4.1.3 Système californien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
2.4.2 Dimensionnement du réseau de distribution des systèmes dŠirriga-
tion goutte à goutte, par aspersion et californien . . . . . . . . . . . 28
2.4.2.1 Les conduites, portes-rampe et rampes . . . . . . . . . . . 28
2.4.2.2 Calcul des pertes de charges . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
2.4.2.3 VériĄcation de lŠuniformité dŠarrosage (critère de Chris-
tiansen) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
2.4.3 Dimensionnement des ouvrages de prise et du système de transport
dŠeau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
2.4.3.1 Les Stations de Pompages des réseaux goutte à goutte, par
aspersion et californien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
2.4.3.2 Le chenal dŠamenée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
2.4.4 Le réseau de circulation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
2.4.5 LŠorganisation de lŠarrosage des systémes dŠirrigation . . . . . . . . 36
2.5 Évaluation des coûts dŠaménagement des systèmes dŠirrigation goutte à
goutte, par aspersion et californien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
2.6 Etude dŠimpacts environnemental et social des aménagements des systèmes
dŠirrigation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
vii
3.2.1.1 Le choix des gouteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
3.2.1.2 Le choix de lŠasperseur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
3.2.1.3 Dimensionnement du dispositif dŠarrosage californien . . . 45
3.2.2 Les conduites, porte-rampes et rampes des réseaux de distribution
des différents systèmes dŠirrigation . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
3.2.3 Les stations de pompage des réseaux goutte à goutte, par aspersion
et californien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
3.2.3.1 Les pompes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
3.2.3.2 Les bâches, déssableurs et dégrilleurs . . . . . . . . . . . 53
3.2.4 Les chenaux dŠamenée des réseaux goutte à goutte, par aspersion
et californien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
3.3 Organisation de lŠarrosage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
3.4 Estimation des coûts dŠaménagements des différents systèmes dŠirrigation . 56
3.5 Notice dŠimpacts environnemental et social des aménagements . . . . . . . 57
3.6 Les mesures dŠatténuation des impacts du projet . . . . . . . . . . . . . . . 61
Bibliographie 65
Annexe A Le calcul des besoins en eau des différentes cultures pour les
systèmes d’irrigation 66
viii
Liste des figures
Figure 3.1 Les besoins en eau de la campagne pour les différentes cultures en
fonction des techniques dŠirrigation . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
Figure 3.2 Le plan général de conĄguration des réseaux dŠirrigation. . . . . . 42
Figure 3.3 Goutteur STREAMLINE PLUS™. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
Figure 3.4 LŠasperseur D-NET™. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
Figure 3.5 Schéma du dispositif dŠarrosage en système californien . . . . . . . 45
Figure 3.6 Les diamètres des conduites secondaires des différents réseaux dŠir-
rigation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
Figure 3.7 Des pommes de terre poussant sous une installation APV. . . . . . 52
ix
Liste des tableaux
Tableau 3.1 Estimation des besoins en eau dŠirrigation des différentes cultures
en campagne sèche froide et sèche chaude. . . . . . . . . . . . . . . 37
Tableau 3.2 Les paramètres dŠirrigation des trois systèmes goutte à goutte, par
aspersion et le californien pour la culture de la patate douce. . . . 39
Tableau 3.3 Les caracteristiques des gouteurs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
Tableau 3.4 Les caracteristiques des asperseurs. . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
Tableau 3.5 Les caractéristiques de la prise parcellaire. . . . . . . . . . . . . . . 46
Tableau 3.6 Les caractéristiques du bassin de dissipation. . . . . . . . . . . . . 46
Tableau 3.7 Les caractéristiques du canal arroseur. . . . . . . . . . . . . . . . . 46
Tableau 3.8 Les caractéristiques des rampes, porte-rampes , conduites primaires
et de refoulement des différents réseaux de distribution. . . . . . . 48
Tableau 3.9 Les caractéristiques des pompes pour les différents systèmes dŠir-
rigation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
Tableau 3.10 Les caractéristiques de la pompe solaire choisie. . . . . . . . . . . . 51
Tableau 3.11 Les caractéristiques des panneaux solaires choisis pour les diffé-
rents systèmes dŠirrigation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
Tableau 3.12 Les caractéristiques des bâches, déssableurs et dégrilleurs des dif-
férents systèmes de distribution. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
Tableau 3.13 Les caractéristiques chenaux dŠamenée des différents réseaux de
distribution goutte à goutte, par aspersion et californien. . . . . . 55
Tableau 3.14 Les coûts dŠaménagement des différents systèmes dŠirrigation. . . . 56
Tableau 3.15 La notice dŠimpacts environnemental et social des aménagements. 57
x
INTRODUCTION
Ces aménagements sont orientés vers le système californien, un système facile à amé-
nager et à faible coût de réalisation. Toutefois, ils existent dŠautres méthodes dŠirrigation
qui pourraient optimiser lŠutilisation des ressources en eau tels que le système dŠirrigation
par aspersion et le système dŠirrigation au goutte à goutte.
CŠest dans ce cadre que sŠinscrit le présent travail qui a pour objet de faire une étude
comparative pour la conception et le dimensionnement des systèmes dŠirrigation goutte à
goutte, par aspersion et californien pour le périmètre de Ngnith dans la zone du lac de
Guiers. De façon spéciĄque, il sŠagira de :
1
Le présent document sŠarticule sur trois chapitres. Le premier chapitre dressera une
synthèse bibliographique sur les systèmes dŠirrigation au goutte à goutte, par aspersion et
au californien. La méthodologie adoptée pour ce travail sera évoquée dans le second cha-
pitre. Le troisième chapitre présentera les résultats et discussion. Une conclusion générale
et quelques perspectives mettront Ąn à ce travail.
2
Chapitre 1
SYNTHÈSE BIBLIOGRAPHIQUE
3
Dans le but de mieux aborder lŠobjet de ce mémoire, ce chapitre de synthèse bibliogra-
phique va se focaliser sur quelques notions de base des systèmes dŠirrigation sous pression
goute à goute et par aspersion, et le californien qui est un système mixte (sous pression
et gravitaire). Il sŠagira de déĄnir et de décrire ces différents systèmes dŠirrigation, les ou-
vrages et les équipements quŠils mettent en place ; leurs fonctionnements ; leurs principes
de conception et de dimensionnement ainsi que leurs avantages et inconvénients. Quelques
résultats de cas dŠétude comparative de ces systèmes dŠirrigation seront évoqués à la Ąn.
4
1.1.2 Le système d’irrigation par aspersion
LŠeau circule sous forte pression dans des conduites qui alimentent des tuyaux mobiles
auxquels sont raccordés des systèmes dŠaspersion (asperseurs, pivot, canons, etc.) [8].
Selon Hama [1] , lŠefficience système dŠirrigation par aspersion est estimée à 80%.
Loua [9] présente les principales composantes du système dŠirrigation par aspersion comme
suit (Ągure 1.3 et Ągure 1.4) :
Ů La source en eau ;
Ů Le groupe ou la station de pompage ;
Ů La conduite dŠadduction-distribution aux parcelles (conduite principale) ;
Ů La conduite secondaire (porte rampes) ;
Ů La conduite tertiaire ou rampe ;
Ů Les organes dŠarrosage (le pivot, la rampe frontale, enrouleur, lŠasperseur rotatif,
le canon dŠarrosage, le diffuseur ou buse, etc.).
5
1.1.3 Le système d’irrigation californien
CŠest une technique dŠirrigation de surface à basse/moyenne pression installée de ma-
nière Ąxe et permanente qui nécessite une mise en charge par pompage et consiste à
acheminer lŠeau par des tuyaux enterrés. Dans le système californien, les canaux à ciel
ouvert sont remplacés par un réseau fermé de conduites (dŠoù lŠappellation : système de
distribution par conduites) soigneusement conçu pour acheminer lŠeau aux parcelles tout
en minimisant les pertes [10]. LŠefficience globale pour le système californien est de 75%
[11].
Selon Kima [12] le système californien comporte en général (Ągure 1.5) :
Ů La station de pompage : elle permet la mise sous pression de lŠeau ;
Ů Un regard de connexion (ouvrage de tête) : où est reliée la conduite de refoulement
à celle dŠalimentation du réseau (conduite principale) ;
Ů LŠouvrage partiteur : avec toujours un bac dŠarrivée de lŠeau et deux ou plusieurs
bacs de dérivation (bornes) selon le nombre voulu. Il est muni dŠun déversoir gé-
néralement positionné à une certaine côte au-dessus du terrain naturel ;
6
1.2.2 Le système d’irrigation par aspersion
LŠirrigation par aspersion est une méthode dŠirrigation qui est inspirée de la pluie
naturelle. Elle consiste à distribuer lŠeau généralement par pompage à travers un système
de tuyaux jusquŠaux organes dŠarrosage qui ensuite la pulvérise dans lŠair pour quŠelle
retombe en forme de petites gouttes sur le sol [16].
Il existe une gamme dŠorganes dŠarrosage, on peut en citer en fonction de leur pression de
fonctionnement et de la portée des gouttes éjectées : (i) les diffuseurs, (ii) les asperseurs
et (iii) les canons dŠarrosage.
Le diffuseur diffuse des micro-gouttes dŠeau sous forme de brouillard sur des trajectoires
courtes à partir dŠune pression dŠentrée relativement faible de 100 à 150 kPa. Quant à
lŠasperseur, il fonctionne à de fortes pressions supérieures de 200 à 500 kPa avec un débit
qui couvre une gamme de 0,1 à 30 m3/h et éjecte des gouttes sous forme de pluie sur une
longue portée jusquŠà 30 mètres et permet dŠaméliorer lŠuniformité en faisant tourner le jet
autour dŠun axe de rotation. Et les canons dŠaspersion sont des sortes de super-asperseurs
avec une pression de fonctionnement très élevées de 400 à 800 kPa et des débits beaucoup
plus importants supérieurs à 30 m3/h et permettent de propulser les gouttes dŠeau jusquŠà
de très longue portée dŠenviron 80m [17].
Les paramètres tels que : le débit souhaité par gouteur, la densité des gouteurs, la
distribution des rampes et la fréquence dŠapplication sont dictés par le facteur sol. Le
nombre de gouteurs par hectare et le débit par gouteur peuvent varier selon lŠapplica-
7
tion. LŠinstallation peut être Ąxe, comme dans le cas des vergers ou des vignes, ou bien
temporaire, comme dans le cas de cultures annuelles [22].
8
Systèmes Avantages Inconvénients
- Temps d'installation long au départ ;
- Répartition uniforme de l'eau dans la parcelle ;
- Complique le sarclage des cultures ;
- Basse pression et économie d'énergie
- Nécessite une eau de bonne ;
- Economie en eau ;
- Qualité et un système de filtration performant ;
- Ne mouille pas le feuillage des plantes et réduit ainsi certaines
Goutte - Présente un débit irrégulier sur les terrains en pente (sauf si
maladies cryptogamiques ;
à Goutte goutteur autorégulant);
- Limite l'évaporation et le refroidissement du sol ;
- Nécessite de fractionner les apports ;
- Compatibilité avec l'utilisation de paillage ;
- Risque de rupture de capillarité dans. le sol ;
- Défavorise la poussée des mauvaises herbes entre les rangs.
- Risque d'obturation nécessitant un entretien et un nettoyage
réguliers.
- Convient à une large gamme de conditions topographiques, à des - Investissement initial élevé.
terres accidentées et à des pentes escarpées. - Coût supplémentaire d’énergie en raison de la création de la
- Un grand éventail d’émetteurs et de buses facilitent l’ajustement pression d’eau.
du taux de précipitation de l’eau au taux d’infiltration du sol. - Sensible au vent.
- Répartition uniforme de l’eau dans le champ. - Perte en eau par évaporation de la surface du sol et du couvert
- Fonctionnement facile et simple. Formation rapide des opérateurs. végétal.
Aspersion - Mesurage précis des quantités d’eau appliquées. - Induction de maladies foliaires en cas d’irrigation par le
- Haute mobilité de l’ensemble du système d’irrigation ; dessus.
- L’utilisation des installations permanentes diminue les besoins en - Danger d’accumulation de sel sur un feuillage humide
main d’œuvre. - Risque de brûlure des feuilles et de lessivage des pesticides.
- Évite la contamination de l’eau d’irrigation durant le transport et - Interférence de l’irrigation avec diverses activités agricoles
diminue l’apparition du colmatage des émetteurs. telles que labour, récolte, pulvérisation, etc.
- Pratique pour mélanger les engrais à l’eau d’irrigation.
- Intégration facile dans les systèmes d’irrigation informatisée. - Danger de formation de croûte à la surface du sol et
d’accroissement du ruissellement.
- Perte en eau en marge des parcelles.
• Bonne efficience de l’irrigation : pas de perte d’eau par évaporation
ou infiltration lors du transport ;
• Bonne adaptation du système pour les parcelles à topographie variée - Nécessite une source d’énergie (toutefois moindre que
• Simplicité de montage, d’utilisation et d’entretien ; l’aspersion).
Californien • Matériaux disponibles chez les commerçants locaux à moindre coût - Efficience à la parcelle faible de l’ordre de 50%.
• Gestion souple et flexible de l’irrigation et facilement appropriable ;
• Aménagement modulable, facilement extensible et peut être couplé
au système d’irrigation goutte à goutte ;
• Adapté pour la gestion partagée des ressources en eau ;
• Aucune gêne pour les travaux agricoles : le réseau est enterré dans le
sol.
1.5 Études comparatives des systèmes d’irrigation :
au goutte à goutte, par aspersion et californien
Dans la littérature, plusieurs études ont été menées pour comparer les systèmes dŠir-
rigation. La plupart dŠentre elles se basent sur la performance technique, le cout de réali-
sation, lŠexploitation et la maintenance du système.
Au Burkina, les résultats dŠune étude comparative des systèmes dŠirrigation : californien,
au goutte à goutte et par aspersion menée à Bagré par Bonego [6] ont montré que le
système dŠirrigation par aspersion à rampe mobile est plus convenable au contexte de
lŠétude. Ce résultat est basé sur son faible coût (1 870 777 FCFA TTC/ha) de réalisation
par rapport aux autres systèmes et sa durée de retour sur investissement de 6 mois soit
une campagne agricole.
DŠaprès une autre étude menée à lŠaval du barrage de Lallé au Burkina Faso [28], le sys-
tème par aspersion est plus adapté au contexte de disponibilité en eau du Burkina et le
coût à lŠhectare estimé à 8 642 476 F CFA. En plus la durée de retour sur investissement
est estimée à 4.8 ans ce qui est très adaptée au contexte économique du pays.
11
Chapitre 2
MATÉRIELS ET MÉTHODES
12
2.1.1 Situation démographique
La population concernée par lŠétude est dŠenviron 6817 habitants répartis en 401 mé-
nages. Ces ménages sont dirigés à 93,3% par des hommes qui sont à 33% dans la tranche
dŠâge 45-59 ans avec une moyenne dŠâge de 53 ans. Les chefs de ménages sont monogames
à 56% et polygames à 41%. Ils sont tous de religion musulmane et 88% appartiennent à
lŠethnie wolof. Ils ont en majorité reçu un enseignement arabo-islamique (55%), résident à
87% dans le village et sŠadonnent essentiellement à une activité agricole (64%). LŠeffectif
des ménages de Ngnith compte un nombre moyen de 17 membres par ménage dont 9
hommes et 8 femmes. Les hommes sont majoritaires (52%) dans la population des mé-
nages, tout comme les jeunes. En effet, la tranche dŠâge 0 à 34 ans représente 76% de
lŠeffectif total des membres du ménage. Le nombre moyen dŠactifs agricoles est de 6,2 par
ménage, dont 2,5 femmes et 3,7 hommes [18].
2.1.2 Le climat
La Commune de Ngnith est caractérisée par un climat de type sahélien caractérisé
par :
Ů Une saison hivernale de juin à octobre qui se caractérise par des pluies faibles et
irrégulières variant entre 100 et 400 mm/an.
Ů Une saison sèche fraîche située entre mi-Novembre et février, marquée par des tem-
pératures variantes entre 12° et 34°C, une humidité faible et un vent relativement
frais qui est peu perceptible (alizé maritime) ;
Ů Et une saison sèche chaude située entre Mars et Juin, caractérisée par des tempé-
ratures variant entre 26° et 40°C, une prédominance de lŠharmattan (vent chaud
et sec chargé de poussière et pouvant souffler jusquŠà 70 km/h) ;
LŠinsolation dans la zone est dŠenviron 250 heures par mois, avec une radiation élevée
pendant toute lŠannée. Cela explique la très forte évaporation observée au niveau du lac
de Guiers [18].
2.1.3 Le relief
La zone du lac de Guiers est située dans le bassin sédimentaire sénégalo-mauritanien.
Deux grandes séries de formations y sont rencontrées : (i) les formations tertiaires avec
les séries de lŠYprésien (Eocène inférieur), du Lutétien moyen (Eocène moyen) et du
Continental Terminal ; et (ii) les formations Plio-Quaternaire constituées de la cuirasse
ferrugineuse, des dunes ogoliennes.
Le relief est relativement plat et est caractérisé par une vaste plaine incisée de vallées.
LŠespace du lac de Guiers est marqué par la présence de deux sous-zones :
Ů Le diéri, zone exondée, une plaine située de part et dŠautre de lŠaxe hydrographique,
avec la présence de sols sub-arides à texture sableuse ;
Ů Le take (bordure du Lac, zone régulièrement inondée, une dépression qui abrite le
lac de Guiers. [29].
Le site de Ngnith est marqué par un relief peu accidenté avec des pentes irrégulières et
dominé par une végétation clairsemée et les côtes varient entre 6 m et 14 m [18].
13
2.1.4 Ressources en eau
La commune de Ngnith dispose des ressources en eau très importantes. LŠeau utilisée
pour lŠirrigation provient du lac de Guiers. Alimenté par le Ćeuve Sénégal, le lac de Guiers
est relié par ce dernier, par la rivière canalisée de la Taouey, mais aussi par les eaux de
pluie de la vallée du Ferlo. Il appartient à la zone aval du réseau hydro-graphique fossile du
Ferlo, vaste bassin versant de 37 000 km2 . La Taouey étant un marigot au tracé sinueux
qui parcourt environ 25 km pour atteindre le lac de Guiers situé seulement à 17 km envi-
ron du Ćeuve, ce qui était à lŠorigine dŠimportantes pertes de change. La construction du
barrage de Diama en 1985, puis de celui de Manantali en 1987 ont amélioré sensiblement
les hauteurs dŠeau et facilité lŠirrigation [30].
2.1.5 Le sol
Quatre principaux types de sols sont distingués dans la Commune de Ngnith :
Ů les sols argileux ou Hollaldé, avec une texture à grand pourcentage dŠargile à hy-
dromorphe. On les retrouve un peu partout dans la Commune mais leur présence
est surtout marquée sur les terres inondables proches du lac de Guiers, du Ndiael
et du Niéti Yone ;
Ů les sols sablo-argileux ou Deck-Dior avec des substrats sableux et une texture argi-
leuse très Ąne. Ils sont très riches en éléments minéraux et organiques, ce qui leur
confère une coloration grisâtre, voire noire. Ce sont des sols stables possédant une
grande capacité de rétention dŠeau ;
Ů les sols silico-argileux ou Fondé qui sont silico-argileux à humifères plus ou moins
compacts. Ils sont localisés essentiellement dans la partie Nord-Ouest de la Com-
mune ;
Ů Et les sols sablonneux ou Dior avec une faible texture en argile (30%). Les sols
argileux sont favorables à la riziculture. Les sols Fondé sont aptes à la polyculture
et les sols Dior aux cultures dŠarachide, du mil, du niébé de la pastèque, etc. [18].
14
2.2.1 Les visites sur site
Les visites ont commencé depuis le début des études dŠexécution avec les équipes
topographique et géotechnique de lŠentreprise Eiffage. Des réunions dŠéchanges et de sen-
sibilisation avec les riverains ont eu lieu.
Ces visites et réunions ont permis de déterminer les caractéristiques physiques de la zone
dŠétude ; de rencontrer et discuter avec les producteurs ; et de cerner la position des rive-
rains vis-à-vis dŠun projet dŠaménagement hydro-agricole.
[18]
Site Type Texture Acidié Salinité Fertilité Aptitude
Ngnith Dior Limono-sableux Peu Alcalin Non Salé Mauvaise Horticulture
15
Ces études menées sur une superĄcie de 315 ha, ont montré que les terres sont aptes à
lŠhorticulture. Il sŠagit des terres correspondant aux sols Dior (sol ferrugineux tropicaux
non lessivés et sols rouge brun des dunes) sableux, meubles, perméables, Ąltrants. Cette
perméabilité permet une bonne aération, un bon drainage du sol et un bon développement
racinaire.
Toutefois, ces sols présentent une faible teneur en matière organique, un pH légèrement
acide, ils sont très sensibles à lŠérosion éolienne et par ailleurs assez peu fertiles.
Ainsi pour assurer un bon potentiel productif, il serait judicieux de bien drainer ces sols,
améliorer leur fertilité tout en ayant un pH et un niveau de salinité supportable par la
culture.
16
dŠétablir un plan annuel de culture en fonction des saisons pour les trois (3) premières
années dŠexploitation, comme dressé dans le tableau 2.2.
Tableau 2.2 – Le plan annuel de culture pour les trois premières années d’exploitation.
[18]
17
Tableau 2.3 – La parcellisation du périmètre.
[18]
Quartiers Surface en ha Nombre de parcelles
Quartier 1 11,8 24
Quartier 2 5 10
Quartier 3 6,5 14
Quartier 4 9,1 18
Quartier 5 9,3 20
Quartier 6 3,5 8
Quartier 7 9,1 18
Quartier 8 2,9 6
Quartier 9 9,4 18
Quartier 10 10,5 20
Quartier 11 10,6 22
Quartier 12 9,8 20
Quartier 13 6,1 15
Quartier 14 12 25
Quartier 15 12,8 26
Quartier 16 12 25
Quartier 17 7,8 17
Total 148,2 306
Bn (mm) = ET c − Pe (2.1)
18
Les mois et les stades de croissance ne correspondent pas parfois. DŠoù, les valeurs
ETo et Kc ne correspondent pas. Puisque, la valeur de ETc doit être déterminée sur
une base mensuelle. Donc, il est nécessaire de déterminer le Kc aussi sur une base
mensuelle. Il faut donc procéder par pondération pour déterminer le coefficient
cultural par mois. Ceci se fait à lŠaide de la formule 2.3
Kci × Ni
P
Kcmois = (2.3)
N
Ni : Nombre de jours dans le mois
N : Nombre de jours du mois ; on considère que tous les mois comptent N = 30 jours
0.6P − 10 si P < 75mm/mois ,
Pe = (2.4)
0.8P − 25 si P < 75 mm/mois
19
Tableau 2.4 – Les paramètres d’irrigation.
= − × × = − × × ×
= × = ×
Fréquence d’irrigation F
C'est le temps que met la plante à épuiser l’humidité du sol en l’amenant à un niveau choisi. On parle
aussi d’intervalle entre les arrosages
= × =
= = =
× × . × × . × × .
= × = × = ×
=
2.4 Le dimensionnement des réseaux d’irrigation au
goutte à goutte, par aspersion et californien
Dans le cadre de cette étude, le dimensionnement a concerné, pour les trois techniques
dŠirrigation, les systèmes dŠapplication à la parcelle, le réseau de distribution, les ouvrages
de prise et du système de transport.
− Le nombre de gouteurs
22
− Le nombre de rampes
les rampes sont disposés de manière régulière sur toute la longueur de la parcelle. Leur
nombre est donc le rapport entre la longueur de la parcelle et lŠespacement entre deux
rampes, comme exprime la formule 2.7.
Lparc
Nrmp = (2.7)
Ermp
− Le nombre de porte−rampes
Chaque parcelle sera traversée en son milieu par une porte rampe. Donc le nombre
total de portes rampes du réseau va être égale au nombre de parcelles, comme lŠindique
lŠéquation 2.8 :
− Le débit de la rampe
− Le débit de la porte−rampe
CŠest le produit du débit dŠune rampe par le nombre total de rampes qui lui sont
connectés. Il sŠobtient par lŠéquation 2.10 :
Pour éviter lŠeffet de perturbation des vents sur lŠuniformité de lŠarrosage les rampes
et les asperseurs seront disposés de manière carrée (Ągure 2.3). Ainsi lŠécartement entre
23
asperseurs et lŠécartement entre rampes sont liés par lŠéquation 2.11.
√
Easp = Ermp = R × 2 (2.11)
− Le nombre d’asperseurs
− Le nombre de rampes
Les rampes sont disposés de manière régulière sur toute la longueur de la parcelle.
Leur nombre sŠexprime par le rapport entre la longueur de la parcelle et lŠespacement
entre les rampes comme illustre la formule 2.13.
Lparc
Nrmp = (2.13)
Ermp
Nrmp : nombre de rampes par parcelle ;
Lparc : Longueur de la parcelle (m) ;
Ermp : Écartement entre rampes (m).
24
− Le nombre de porte−rampes
Comme dans le goutte à goutte chaque parcelle sera traversée en son milieu par une
porte rampe. Donc, le nombre total de portes rampes du réseau va être égale au nombre
de parcelles, comme lŠindique lŠéquation 2.14 :
Nptrmp = Nparc (2.14)
− Le débit de la rampe
CŠest le produit du débit dŠun asperseur par le nombre dŠ asperseurs qui sont branchés
sur la rampe. Il est calculé par la relation 2.15 :
qasp × Nasp/rmp
Qrmp = (2.15)
3600
Qrmp : le débit de la rampe (m3 /s)
qasp : le débit dŠun asperseur (m3 /h)
Nasp/rmp : nombre dŠasperseurs par rampe .
− Le débit de la porte−rampe
CŠest le produit du débit dŠune rampe par le nombre total de rampes qui lui sont
connectés. Il sŠobtient par lŠéquation 2.16 :
Qprtrmp = Qrmp × Nrmp/prtrmp (2.16)
Qprtrmp : le débit de la porte−rampe (m3 /s)
Qrmp : le débit dŠune rampe (m3 /s)
Nrmp/prtrmp : nombre de rampes par porte−rampe
− La pluviométrie de l’asperseur
25
1 : Canal arroseur 2 : Ouvertures sur la berge du canal 3 : Billon 4 : Sillon
Figure 2.4 – Aménagement parcellaire du système californien.
[33]
Ils sont réalisés en terre et véhiculent un débit égal à la main dŠeau. Ces canaux
arroseurs sont calés à la même côte que les prises parcellaires correspondantes.
Pour le calcul des paramètres du dimensionnement, nous utilisons lŠéquation de Manning-
Strickler (2.19) :
2 √
Q = Ks × S × Rh3 × I (2.19)
Avec :
Q : le débit qui transite dans le canal (m3 /s)
Ks : Rugosité du canal
S : section mouillée du canal (m2 )
Rh : Rayon Hydraulique (m)
I : pente du canal
Le tirant dŠeau y(m) : cŠest la hauteur dŠeau au−dessus du fond. Il est calculé par la
formule 2.20 :
Q 53
√ 2
(K ) × (b + 2y 1 + m2 ) 5
y= 3 (2.20)
(I 10 × (b + my)
S : section mouillée :
S = (b + my)y (2.22)
26
P : périmètre mouillé :
√
P = b + 2 1 + m2 (2.23)
Rh : rayon hydraulique :
S
Rh = (2.24)
P
− Dimensionnement des bassins de dissipation
3
h = hc (2.26)
2
ed = 3.5 × hc (2.27)
Les dimensions du bassin : hauteur, longueur et largeur sont calculés à partir des
équations 2.28, 2.30 et 2.31.
H =Z +r+h (2.28)
Avec
Z = De + 0.15 (2.29)
Lb = 1.5 × H (2.30)
lb = De + 0.4 (2.31)
27
H : Hauteur du bassin (m) ;
Z : Hauteur du seuil (m) ;
r : Le revanche (m) ;
h : La charge de lŠeau sur le déversoir (m) ;
De : diamètre entrant de la conduite (m) ;
Lb : La longueur du bassin (m) ;
lb : La largeur du bassin (m).
− Le réseau de drainage
le présent projet ne necessiste pas dŠaménagement dŠun réseau de drainage car les activités
agricoles ne se déroulent pas durant la saison des pluies (cf tableau 2.2). Durant cette
dernière le sol est au repos, les eaux pluviales permettront son lessivage.
avec
4Q
V = (2.34)
πD2
Le diamètre Ąnal adopté sera celui qui vériĄera la condition 2.33.
28
2.4.2.2 Calcul des pertes de charges
Les pertes de charges linéaires dans les conduites sont calculées par la formule 2.35.
J ×L
∆HL = (2.35)
100
∆HL : les pertes de charges linéaires le long de la conduite (m) ;
L : la longueur de la conduite (m) ;
J : est le coefficient de perte de charge (%). Il se calcul par la formule de Hazen-Williams
(formule 2.36).
Q1.852
J = 1.21 × 1010 × × D−4.87 (2.36)
C 1.852
D : diamètre de la conduite (mm),
Q : débit transité par la conduite (m3/h)
C : le coefficient de Hazen-Williams ;( C = 150 pour les matières plastiques PVC et HDPE)
Les pertes de charges totales : CŠest la somme des pertes de charges linéaires et
pertes de charges singulières. Elle se calcule à partir de lŠéquation 2.37.
Car
∆P ≤ 20%Pn (2.39)
∆P = ∆Hconduite × F − ∆Z (2.40)
29
ayant plusieurs sorties de même débit et même espacement.
∆Z : dénivelée entre les altitudes amont et aval
2.4.3.1 Les Stations de Pompages des réseaux goutte à goutte, par aspersion
et californien
Elles sont composées pour chaque type de réseau : dŠun système de pompage, dŠune
bâche, dŠun déssableur et dŠun dégrilleur.
30
Figure 2.5 – Organigramme du système de pompage photovoltaïque.
[34]
31
− Le point de fonctionnement des pompes
CŠest lŠintersection de la courbe caractéristique de la pompe et celle des conduites dŠad-
duction du réseau.
La courbe caractéristique du réseau tracée en fonction de la HMT et différents débits de
pompage. Elle est confrontée à celle de la pompe qui est fournie par le fabriquant. Le
point intersection de ces deux courbes représente la performance maximale de la pompe
choisie.
− La puissance hydraulique
Elle est déĄnie par la relation 2.43.
ρ × g × Q × HM T
PHydr = (2.43)
3600 × 1000
PHydr : Puissance hydraulique (Kw) ;
ρ : densité de lŠeau pompée ; égale à 1000 kg/m3 )
g : Accélération de la pesanteur (9.81 m/s2 ) ;
Q : débit (m3 /h)
HMT : hauteur manométrique (m) ;
− La puissance du générateur
La puissance du générateur photovoltaïque est calculée à lŠaide de la relation 2.45 :
Ppomp
Pgén = (2.45)
Nh × ϵ
Pgen : Puissance du générateur (Kw/h) ;
Ppomp : Puissance de la pompe (Kw/h) ;
Nh : le nombre dŠheures de pointe dŠensoleillement journalier ou irradiation (Kw/m2/j).
Le Sénégal possède une irradiation moyenne de 5,7 kW/m2/j [36].
ϵ : rendement électrique du système (%). Il est déterminé en fonction des pertes de charges
dans les câbles, dans le contrôleur et les pertes de charges dues à la température et à la
poussière. Ainsi, ces pertes ont comme valeurs respectivement : 3%, 10%, 10% et 2% [35]
ce qui correspond à un rendement électrique du système de 75%.
− Le nombre de panneaux
Le nombre de panneaux du générateur photovoltaïque dépend de la puissance de ce dernier
et la puissance du type de panneau choisi. Il est calculé à lŠaide de la relation 2.46.
Pgén
Npan = (2.46)
Ppan
Npan : le nombre de panneaux ;
Pgen : Puissance du générateur (Kw) ;
32
Ppan : Puissance du panneau choisi (Kw) ;
− Le choix de l’onduleur
Son rôle est de convertir le courant continu en courant alternatif. Le choix de lŠonduleur
doit se faire en tenant compte de deux paramètres :
(i) Sa puissance Pond doit être supérieure à celle des pompes Ppompes (Pond > Ppompes ) ;(ii)
La tension de la sortie des panneaux US doit appartenir à la plage de tension dŠentrée de
lŠonduleur.
- Dimensionnement de la bâche
Q × ( n1 )
V = (2.47)
4 × (N − 1)
- Dimensionnement du dessableur
Q
h= (2.48)
L × Vh
Q
L= (2.49)
l × Vc
Ces dimensions doivent répondre aux conditions des formules 2.50 et 2.51 [37] .
L h
≥ (2.50)
Vh Vc
Q
Vh = (2.51)
l×h
33
Vh : Vitesse horizontale des matières organiques de se déposer (m/s) ;
Vc : Vitesse de chute des particules (m/s) ;
L : Longueur du dessableur (m) ;
l = Largeur du dessableur (m).
- Dimensionnement du dégrilleur
Connaissant le débit qui arrive, on Ąxe la vitesse de passage entre les barreaux, puis on
calcule la section mouillée, la section utile et le tirant dŠeau à lŠaide les relations 2.52 ;
2.53 ; 2.54 ; 2.55 ; 2.56.
Q
Sm = (2.52)
V × Θ × (1 − C)
e
Θ= (2.53)
e+b
Sm
h= (2.54)
l
h
L= (2.55)
cos(α)
Su = Sm × Θ × (1 − C) (2.56)
2 √
Q = Ks × S × Rh3 × I (2.57)
34
Q : le débit qui transite dans le canal (m3 /s) ;
Ks : Rugosité du canal ;
S : section mouillée du canal (m2 ) ;
Rh : Rayon Hydraulique (m) ;
I : pente du canal.
Le tirant dŠeau y(m) : cŠest la hauteur dŠeau au−dessus du fond. Il est calculé par la
formule 2.58 :
Q 53
√ 2
(K ) × (b + 2y 1 + m2 ) 5
y= 3 (2.58)
(I 10 × (b + my)
S : section mouillée :
S = (b + my)y (2.60)
P : périmètre mouillé :
√
P = b + 2 1 + m2 (2.61)
Rh : rayon hydraulique :
S
Rh = (2.62)
P
35
Tableau 2.5 – Caractéristiques des pistes du périmètre de Ngnith.
[18]
Piste Nombre Emprise (m) Largeur roulable(m) Linéaire (m)
Piste principale 4 7,2 4 3179
Piste secondaire (Allées) 10 4,2 3 5917
Piste de ceinture 2 5,6 4 8567
36
Chapitre 3
RESULTATS ET DISCUSSIONS
Tableau 3.1 – Estimation des besoins en eau d’irrigation des différentes cultures en
campagne sèche froide et sèche chaude.
37
Ces résultats montrent que les besoins en eau varient selon les cultures et les techniques
dŠirrigation. Le système dŠirrigation californien nécessite plus dŠeau avec des besoins sai-
sonnières variant entre 554 mm pour lŠoignon et 1377 mm pour la patate douce, ensuite
vient le système par aspersion qui demande des quantités comprises entre 517 mm pour
lŠoignon et 1285 mm pour la patate douce, le système goutte à goutte utilise moins dŠeau
avec 431 mm pour lŠoignon et 1071 mm pour la patate douce. Cela est dû aux coefficients
culturaux et les efficiences globales des systèmes dŠirrigation.
On constate aussi que les valeurs maximales des besoins en eau sont obtenues durant la
campagne chaude plus précisément au mois de mars avec des valeurs de 323 mm pour le
système californien, 301 mm pour le système par aspersion et 251 mm pour le système
goutte à goutte. De plus, cŠest le mois où la valeur maximale de lŠévapotranspiration men-
suelle Eto = 226mm/mois est enregistrée avec une pluviométrie efficace nulle Pe = 0 mm
(cf annexe A). Par conséquent le mois de mars sera considéré comme la période de pointe
pour le dimensionnement des réseaux.
Les besoins bruts totaux en eau dŠune campagne pour chaque spéculation en fonction
de la technique dŠirrigation sont illustrés par la Figure 3.1.
Figure 3.1 – Les besoins en eau de la campagne pour les différentes cultures en fonction
des techniques d’irrigation
LŠhistogramme 3.1 montre que la patate douce consomme plus dŠeau que les autres
cultures, avec des besoins saisonniers de 1071 mm pour le système goutte à goutte ; 1285
mm pour le système par aspersion ; et 1377 mm pour le californien. Durant le mois de
mars (mois de pointe) qui coincide avec sa phase de mis saison (Kc = 1), les besoins de
la patate douce sont évalués (tableau 3.1) à 251 mm/mois, 301 mm/mois, 323 mm/mois
respectivement pour les systèmes goutte à goutte, par aspersion et californien. La patate
douce constitue donc la culture la plus contraignante des spéculations, alors elle sert de
base pour le dimensionnement des différents systèmes.
38
3.1.2 Les paramètres de base
Le sol du périmètre est de type Dior avec une texture limono-sableux. La valeur de la
densité apparente est de 1.6 g/cm3 et la profondeur racinaire de la patate douce est égale
à 80 cm [18]. Les valeurs de lŠhumidité à la capacité au champ (15%) et de lŠhumidité au
point de Ćétrissement (6%) sont tirées dans la table 19 de FAO 56. Pour un sol sablo-
limoneux la vitesse dŠinĄltration est comprise entre 20 et 30mm/h [23].
Tableau 3.2 – Les paramètres d’irrigation des trois systèmes goutte à goutte, par
aspersion et le californien pour la culture de la patate douce.
Ces résultats montrent quŠavec des réserves facilement utilisables RFU = 51 mm pour le
goutte à goutte, 64 mm pour lŠaspersion et le californien, les trois systèmes dŠirrigation
ont le même tour dŠeau égale à 6 jours même si il y a de légères différences au niveau des
fréquences. Ces valeurs sont surtout dues au type de sol du périmètre qui a une texture
limono-sableux caractérisée plus ou moins dŠune bonne capacité de rétention de lŠeau.
Les doses brutes (Dr) évaluées sont plus élevées pour le système californien 63 mm ensuite
le système par aspersion 59 mm et après le système goutte à goutte 49 mm.
Les débits dŠéquipement obtenus varient selon le système dŠirrigation, on a 2.81 l/s/ha
pour le goutte à goutte, 3.38 l/s/ha pour lŠ aspersion, et 3.62 l/s/ha pour le californien.
Ayant les mêmes tours dŠeau, cette variation des débits dŠéquipement en fonction du
système dŠirrigation peut sŠexpliquer par la différence des valeurs de doses brutes qui
sont affectées par les efficiences dŠirrigation. Ces débits sont dans la plage des débits des
équipements dŠarrosages disponibles sur le marché local.
Le calcul détaillé des valeurs mensuelles de kc, des besoins en eau ainsi que les paramètres
39
dŠirrigation pour chaque culture en fonction des systèmes dŠirrigation sont mentionnés
dans lŠannexe A.
40
Périmétre de NGNITH
162 ha
Bloc 1
N S=61,52ha
LEGENDE
Parcelle
Conduite primaire CP
Conduite de refoulement CR
Conduite seconaire CS
Station de pompage
VE
Chenal 227m
RS
YE
Vanne
M
AN
Lac de Guiers
Station de
Pompage
Chenal
Figure 3.2 – Le plan général de configuration des réseaux d’irrigation.
Pour une bonne accessibilité du périmètre, des pistes secondaires sont implantés sur
chaque bande de parcelles desservie par une conduite secondaire. Ces pistes secondaires
sont raccordées dŠune part à une piste principale implantée selon lŠaxe longitudinal du
périmètre et dŠautre part à une piste périphérique ceinturant le site du périmètre.
Un magasin multi-fonctionnel et un magasin dŠintrant pour stocker suivants les normes
environnementales requises les intrants (semences, engrais, produits phytosanitaires, etc.)
et le petit matériel destiné à lŠexploitation agricole, seront construits.
LŠaménagement est complété par une clôture en grillage galva et des rideaux de brise-
vents (plantation dŠAcacia mellifera) bordant lŠemprise de la piste principale et longeant
la clôture, pour protéger le périmètre contre les animaux et diminuent lŠeffet du vent sur
les micro-asperseurs.
42
Ů Les goutteurs disposent du système FLAP : un clapet ouvert seulement pendant
lŠirrigation limitant ainsi lŠobstruction du goutteur hors irrigation ;
Ů Résistant aux UV et aux nutriments standards utilisés en agriculture ;
Ů Produit conforme aux normes ISO 9261.
La méthode de Ąltration doit être choisie en fonction du type et de la concentration
des particules dŠimpuretés présentes dans lŠeau.
[38]
Caracteristiques Valeurs
Diamètre intérieur (mm) 16.20
Epaisseur de la paroi (mm) 0.2
Diamètre extérieur (mm) 16.60
Débit (l/h) 0.72
Pression de fonctionnement max (bar) 1
Pression purge max (bar) 1.2
Dimensions du passage de lŠeau : Larg x Prof x Long(mm) 0.51 x 0.44x 13
Longueur Bobine (m) 3000
Espacement entre goutteurs (m) 0.4
Espacement entre rampes (m) 0.6
Surface de Ąltration (mm2 ) 14
Constant K 0.238
Exposant X 0.48
Filtration recommandée (micron)/(mesh) 130/120
Les parcelles sont de forme rectangulaire 50m x 100m avec un espacement entre gouteurs
de 0.4m donne un nombre de 125 gouteurs par rampe, ces dernières sont écartées entre
elles de 0.6 m soit un total de 167 rampes par porte rampe et chaque parcelle contient 01
seule porte-rampe. Cet espacement peut varier en fonction des cultures.
Le débit choisi 0.72 l/h pour les gouteurs, donnera un débit à la parcelle de 15 m3 /h qui
pourra satisfaire la dose brute dŠirrigation en 4,5 h pour une parcelle de 0.5 ha. De plus
la pluviométrie calculée 4.5 mm/h est bien inférieure à la vitesse dŠinĄltration qui est
comprise entre 20 et 30mm/h.
43
3.2.1.2 Le choix de l’asperseur
Vue le relief du terrain qui est un peu accidenté avec des pentes irrégulières, la superĄcie
des parcelles de lŠordre de 0.5 ha en forme rectangulaire, et la disponibilité locale des
équipements, le choix de lŠorgane dŠarrosage pour le système par aspersion sŠest porté
sur les arroseurs rotatifs avec couverture intégrale cŠest-à-dire une installation qui reste
Ąxe pendant toute la saison. Le type dŠasperseur choisi est le micro-asperseur D-NET™
8550 de la Ągure 3.4. CŠest un arroseur à impacteur 3D pratique pour le maraichage.
Ces asperseurs sont vendus dans le marché local à des prix abordables. Ses principaux
caractéristiques (Tableau 3.4) et avantages sont :
Ů Un rendement élevé et uniforme : il assure une bonne uniformité de distribution
grâce à son efficacité maximum de répartition. En respectant le débit et lŠespa-
cement préconisés, lŠuniformité de distribution de lŠarroseur est la plus élevée du
marché ;
Ů Réduit les coûts dŠexploitation et de maintenance : il a une grande robustesse :
Le D-Net ™ 8550 a une conception spéciale qui rend lŠarroseur plus résistant et
qui assure des performances élevées pendant longtemps. Il est fabriqué à partir de
matériaux protégés contre les UV, ce qui le rend durable dans toutes les conditions
climatiques et avec toutes les applications, dont les irrigations avec des fertilisants.
Le dispositif peut être installé de façon Ąxe sur cultures pérennes ou de façon tem-
poraire sur cultures saisonnières (installation rapide, transport facile et stockage
aisé). Une clé de buse spéciale est conçue pour permettre un nettoyage simple et
facile de la buse.
[39]
Caracteristiques Valeurs
Taille buse 2.9 + 1.8
Pression de fonctionnement (bar) 1.5
Débit (l/h) 527
Diamètre arrosé (m) 18
Espacement entre asperseurs (m) 12
Espacement entre rampes (m) 12
Précipitation (mm/h) 3.7
Hauteur arroseur (m) au-dessus du sol 1
44
Pour une parcelle de 50m x 100 m, avec la disposition carrée de 12m x 12m, on a 4
asperseurs par rampe, 8 rampes par porteŰrampe et une porte-rampe par parcelle soit un
total de 32 asperseurs par parcelle. La conversion du débit 527 l/h pour les 32 asperseurs
à lŠéchelle dŠune parcelle donnera donc un débit de 16.89 m3 /h, soit un temps de 4.8 h
pour satisfaire la dose brute dŠirrigation pour une parcelle de 0.5 ha. La pluviométrie 3.7
mm/h de lŠasperseur est bien inférieur à la vitesse dŠinĄltration qui est comprise entre 20
et 30 mm/h.
45
Tableau 3.5 – Les caractéristiques de la prise parcellaire.
Caracteristiques Valeurs
Hauteur (m) 1,6
Débit (m3/h) 27
Diamétre théorique (mm) 80
Diamétre comercial (mm) 90
VeriĄcation de la vitesse 1,18
Perte de charge linéaire J (%) 0,15
Pertes de charge linéaire ∆Hcoduite (m) 0,0024
Perte de charge totale (m) 0,0027
Pression nominale (m) 60
VeriĄcation / Christiansen veriĄé
Temps dŠarrosage dŠune parcelle (h) 3,2
Caracteristiques Valeurs
Débit Q (m3/s) 0,0075
Coefficient de débit m 0,41
Hauteur critique de la lame dŠeau hc (m) 0,1
Hauteur de la lame dŠeau déversant (m) h 0,15
Epaisseur du déversoir e (m) 0,35
Longueur du déversoir Ld (m) 0,292
Diamètre entrant de la conduite De (m) 0,09
Revanche (m) 0,2
Hauteur du seuil Z (m) 0,24
Hauteur du bassin (m) 0,59
La longueur du bassin Lb (m) 0,885
La largueur du bassin lb (m) 0,49
Caracteristiques Valeurs
Fruit des berges (m) 1,5
Coefficient de Strickler Ks 40
"pente du canal I" 0,001
"Largeur au plafond b(m)" 0,3
Revanche r(m) 0,2
Surface drainée (ha) 0,5
Débit Q (m3/s) 0,0075
Tirant dŠeau y(m) 0,088
Section mouillée S(m2) 0,038
Vitesse V(m/s) 0,2
Périmétre mouillé P(m) 3,9
Rayon hydraulique R(m) 0,01
46
Le bassin de dissipation est réalisé en béton armé. Il nécessite un nettoyage surtout
avant chaque reprise de lŠirrigation pour éviter lŠentassement des déchets solides.
Le canal arroseur est en terre sans revêtement et véhicule un débit de 0.0075 m3 /s égal à
la main dŠeau. Ce débit fait appliquer une vitesse dŠécoulement de lŠeau 0,2 m/s qui est
assez suffisante pour desservir les sillons de la parcelle. Les canaux arroseurs doivent être
calés à la même côte que les prises parcellaires correspondantes.
47
Tableau 3.8 – Les caractéristiques des rampes, porte-rampes , conduites primaires et
de refoulement des différents réseaux de distribution.
Les écartements de 0.4 m entre gouteurs donnent 125 par rampe soit un débit de 0.9
m3 /h ce qui a permis dŠobtenir un diamètre de 16 mm pour les rampes. Ces dernières sont
espacées de 0.6 m permettant dŠavoir 167 par porte-rampe valant à un débit de 15 m3 /h
ce qui a permis dŠavoir un diamètre de 63 mm. Le matériau choisi pour ces conduites est
le polyéthylène PE compte tenu de sa disponibilité sur le marché local, même si leur prix
est un peu cher que le PVC, il est plus facile à raccorder et souder. Ces tuyaux PE ont
un faible coefficient de frottement qui leur permet dŠéviter lŠaccumulation de déchets. Ils
peuvent être posés sur le sol car ils contiennent du carbone noir leur servant de protection
contre le rayonnement solaire.
Dans le réseau par aspersion, on a une disposition carré des micro-asperseurs au niveau de
la parcelle, 12 m entre micro-asperseurs et 12 m entre rampe ce qui donnent des nombres
de 32 micro-asperseurs et 8 rampes pour une. Cette conĄguration permet dŠobtenir un
débit de 2.1 m3 /h donnant un diamètre de 32 mm à la rampe ; et un débit de 16,8 m3 /h
donnant un diamètre de 63 mm à la porte-rampe. Le choix du PEHD (polyéthylène haute
densité) comme matériau pour ces tuyaux est due à sa bonne résistance chimique (basse
ou haute température) et physique (haute résistance aux chocs) ; son faible coefficient de
frottement, aĄn dŠéviter lŠaccumulation de déchets et à sa facilité de se transformer et
dŠêtre souder. Il est disponible dans le marché local à un coût abordable.
Les conduites primaires et de refoulement ont les même diamètres respectivement de
500 mm et 630 mm pour les différents réseaux dŠirrigation, même si leurs nombres de
parcelles à faire fonctionner simultanément sont différents. les conduites primaires du
système goutte à goutte peuvent alimenter au maximum 55 parcelles, celles du système
par aspersion jusquŠà 50 parcelles et pour le système californien 30 parcelles. Les conduites
de refoulement transitent des débits de 1650 m3 /h pour le goutte à goutte pour servir
110 parcelles en même temps, 1602 m3 /h pour 95 parcelles dans le système par aspersion,
et 1620 m3 /h pour 60 parcelles. Ces conduites sont toutes en PVC, car ce matériau est
48
présente dans le marché local a un prix moins cher que le PE. Les conduites en PVC
des différents réseaux doivent être enterrées à 0,60 m de profondeur pour les protéger
contre les radiations ultraviolet (UV) et les travaux agricoles. Les diamètres des conduites
secondaires sont représentées dans le Ągure 3.6.
Figure 3.6 – Les diamètres des conduites secondaires des différents réseaux d’irrigation
Pour les mêmes nombres de parcelles à alimenter, lŠhistogramme 3.6 montre une répar-
tition inégale des diamètres des conduites secondaires dans les différents réseaux. On
constate des diamètres plus grands dans le système californien que dans les deux autres.
Le système goutte à goutte a les diamètres de conduites secondaires moins grands, mais
parfois on a les mêmes valeurs quŠen aspersion. Comme pour les conduites primaires le
choix du matériau sŠest porté sur le PVC. Ces tuyaux doivent être entrés à 60 cm de
profondeur. Les valeurs de pressions nominales (PN) des différents tuyaux sont choisis
en respectant la condition de Christiansen, qui est vériĄée pour tous les conduites et les
vitesses dŠécoulement dans ces tuyaux atteignent rarement 1,5 m/s et ne dépassent pas
1,7 m/s (cf annexe B). Ces réseaux sont complétés par quelques accessoires tels que :
des ventouses de vidange dŠair qui sont installées aux niveaux des points culminants des
réseaux pour éviter les surpressions dans les tuyaux, des vannes de vidanges plus des re-
gards permettant de vider ou de nettoyer les conduites lors des entretiens des réseaux.
Les détails du dimensionnement des conduites et les calculs de pertes de charges pour les
trois systèmes dŠirrigation sont présentés dans lŠannexe B.
49
Tableau 3.9 – Les caractéristiques des pompes pour les différents systèmes d’irrigation.
50
Les caracteristiques techniques de la pompe sont renseignés dans le tableau 3.10.
Caractéristiques
Débit max. 241 m3 /h
HMT max. 55 m
Puissance max. 37 kW
Tension dŠentrée max. 850 V
Intensité du moteur max. 65 A
Efficacité max. 98 %
Température ambiante -30...50 °C
Classe de protection IP54
Diamètre de forage min. 9,8 in
Température de lŠeau max. 30 °C
Moteur triphasé à courant
alternatif et à haut rendement
Fréquence : 25...53 Hz
Vitesse du moteur 1 400...3 020 tr/min
Facteur de puissance 0,88
Submersion max. 300 m
Les panneaux solaires choisis pour générer les puissances photovoltaïques des différents
systèmes de pompages, sont les panneaux polycristallins de BlueSolar de puissance 330
W. Ces panneaux sont disponibles au marché local à des coûts abordables. Ils présentent
beaucoup dŠavantages tels que :
Ů Un coefficient de température de tension faible améliore un fonctionnement à tem-
pérature élevée ;
Ů Performance de faible luminosité exceptionnelle et sensibilité élevée pour illuminer
le spectre solaire complet.
Ů Garantie limitée de 25 ans sur la production et la performance de puissance ;
Ů Garantie limitée de 5 ans sur les matériaux et la qualité dŠexécution ;
Ů La boîte de connexion est multifonctionnelle, étanche et scellée, ce qui permet un
niveau de sécurité élevé ;
Ů Les diodes de dérivation à haute performance minimisent les chutes de puissances
en cas de manque de rayonnement ;
Ů Système avancé dŠencapsulation EAV (Éthylène-Acétate de Vinyle) avec une feuille
isolante arrière à trois couches respectant les exigences de sécurité les plus rigou-
reuses pour un fonctionnement sous tension élevée ;
Ů Un cadre en aluminium anodisé robuste permet de monter facilement les modules
sur un toit avec une variété de systèmes de montage standard ;
Ů Verre trempé de la plus haute qualité offrant une transmission élevée et fournissant
une résistance à lŠimpact et une dureté améliorées ;
Ů Modèles à haute puissance avec un système de connexion rapide précâblé avec des
connecteurs MC4 (PVST01).
Les caractéristiques techniques et les données électriques de ces panneaux sont renseignés
dans le tableau 3.11.
51
Tableau 3.11 – Les caractéristiques des panneaux solaires choisis pour les différents
systèmes d’irrigation.
Caractéristiques
Référence delŠarticle SPP043302400
Description 330W-24V Poly 1956 x 992 x 40mm séries 4a
Puissance Nominale ( W ) 330
Tension de puissance ( V ) 37,3
Courant de puissance ( A ) 8,87
Tension decircuit ouvert ( V ) 44,72
Courant de court-circuit (A) 9,57
Nombre de cellules en série 72
Poids net (Kg) 22,5
Capacité de charge maximale
en surface (kg/m2 ) 200
Figure 3.7 – Des pommes de terre poussant sous une installation APV.
[40]
LŠonduleur ainsi que les autres accessoires nécessaire sont livrés avec la pompe par le
fabricant, en respectant les caractéristiques conformes à celle-ci.
52
Les Ąches techniques de la pompe et du type de panneaux sont fournis en annexe C.
En somme, le système par aspersion demande beaucoup plus dŠénergie avec 152 pan-
neaux solaires de 330 W contre 134 pour californien, et 46 panneaux soit moins le tiers
pour le système goutte à goutte. Ces différences impacterons les coûts dŠaménagement et
dŠentretien des différents systèmes.
53
Tableau 3.12 – Les caractéristiques des bâches, déssableurs et dégrilleurs des différents
systèmes de distribution.
Comme les diamètres des conduites de refoulement, les bâches des différents systèmes
dŠirrigation ont presque un même volume qui est arrondi à 45 m3 . Pour des raisons de
mise en œuvre, ces bâches seront en béton armé de forme cylindrique avec un diamètre
de base de 3,5 m soit une profondeur de 4,7 m. Les déssableurs et dégrilleurs sont aussi
identiques pour les différents systèmes.
Le fond du dégrilleur est calé à environ 1 m au-dessous de la cote de fond du chenal qui
lŠaliment via un robinet vanne à opercule commande manuelle par volant. Les différents
compartiment sont séparés par des murs en béton armé. A lŠaval de la bâche il yŠ a un
regard de vannage couvert par une dalle en béton qui abrite la tuyauterie et la robinetterie
de la ligne de refoulement. Le ballon de protection anti-bélier sera installé à lŠextérieur de
lŠouvrage (voir annexe D).
Les systèmes goutte à goutte et par aspersion nécessitent des Ąltres secondaires au niveau
des réseaux de distribution en plus du déssableur pour protéger les gouteurs et asperseurs
contre le colmatage.
54
3.2.4 Les chenaux d’amenée des réseaux goutte à goutte, par
aspersion et californien
Pour prévoir dŠautres projets dŠaménagement hydro-agricole futurs, le dimensionne-
ment des chenaux dŠamenée tient compte de toute la superĄcie du périmètre de Ngnith
324,12 ha. Pour cela les calculs ont été effectués avec des débits doubles à ceux demandés
aux refoulements. Les résultats du dimensionnement sont compilés dans le tableau 3.13.
Tableau 3.13 – Les caractéristiques chenaux d’amenée des différents réseaux de distri-
bution goutte à goutte, par aspersion et californien.
55
Il est laissé aux usagers de le faire selon leur contexte tout en respectant les spéciĄcations
sur les capacités des réseaux et leur entretien pour éviter le gaspillage dŠeau et permettre
une bonne durabilité.
Ces résultats montrent que le coût global dŠaménagement est plus élevé pour le système
goutte à goutte estimé à 1 291 854 777 FCFA dépassant légèrement celui du système par
aspersion 1 271 713 821 FCFA, et considérablement le californien 978 219 876 FCFA. Les
différences entre les coûts dŠaménagement sont plus grandes lors de la pose des conduites et
accessoires des réseaux ainsi quŠau niveau des stations de pompage. Ces deux réalisations
coûtent respectivement pour le système goutte à goutte 796 406 737 FCFA et 82 230 000
FCFA contre 762 976 903 FCFA et 98 660 000 FCFA pour lŠaspersion, et 509 367 445
FCFA et 95 870 000 FCFA pour le californien. Les coûts totaux des fournitures et travaux
sont estimés à 1 291 854 777 FCFA pour le goutte à goutte, 1 271 713 821 FCFA pour
lŠaspersion et 978 219 876 pour le californien ; soient respectivement des investissements
à lŠhectare de 7 974 412 FCFA/ha, 7 850 085 FCFA/ha et 6 038 394 FCF/ha.
Ces valeurs sont acceptables pour des projets dŠaménagement de 162 ha extensibles à 324
ha et les différents coûts à lŠhectare dans la fourchette des valeurs trouvées dans beaucoup
dŠétudes. En effet pour un étude de comparaison des systèmes dŠirrigation, Kafando [28] a
estimé le coût à lŠhectare pour un périmètre de 61 ha à 13 371 967 FCFA/ha pour le goutte
à goutte, 8 642 475 FCFA/ha pour lŠaspersion, et 4 231 672 FCFA/ha pour le californien.
Ouedraogo [41] a évalué un coût dŠaménagement à lŠhectare de 4 502 040 F CFA/ha pour
le système californien. Dans une étude du système par aspersion, Ouedraogo [5] estime le
coût à lŠhectare de lŠaménagement à 9 094 845 FCFA/ha. La SAED a estimé 6 472 162
FCFA/ha comme coût à lŠhectare [18].
56
3.5 Notice d’impacts environnemental et social des
aménagements
Elle est faite sur le volet humain et socio-économique et le milieu biophysique et
environnement (sols, eaux, air, végétation, faune paysage). Les impacts positifs et négatifs
susceptibles de surgir tout au long des différentes phases du projet évalués sont recensées
dans le tableau 3.15.
Tableau 3.15 – La notice d’impacts environnemental et social des aménagements.
57
Impacts positifs Impacts négatifs
Phase de préparation
C’est le moment de l’installation des chantiers, le stockage de matériaux et matériels, les travaux de décapage, de débroussaillage et des
implantations des ouvrages.
Sur le milieu humain et socioéconomique Sur le milieu humain et socioéconomique
- Nuisance sonore ; GG ASP CAL
- Le recrutement local de mains d’œuvre ; GG ASP CAL - Les affections respiratoires liées aux poussières ; GG ASP CAL+++
- La valorisation des entreprises locales et opérateurs économiques de - La perturbation de la libre circulation des personnes et des biens du fait
fourniture de matériels et matériaux de construction ; GG ASP CAL des activités liées au transport de matériaux de construction ; GG ASP
- Intensification des activités économiques et commerciales ; GG ASP CAL CAL
- Les risques d’accidents liés aux circulations et aux déplacements des
machines ; GG ASP CAL
Sur le milieu biophysique et l’environnement
- Pertes définitives de terres à cause de l’espace requis pour l’emprise des
travaux ; GG ASP CAL+++
- Pertes de biens et structures ou équipements connexes causées par la
destruction des cultures sur des secteurs proches des chantiers par les
engins de chantiers, de la destruction de conduites et de canaux
d’irrigation situés dans les environs ; GG ASP CAL+++
Phases d’exécution
C’est la phase de réalisation des pistes d’accès, des ouvrages génie civil, des installations du réseau et des équipements hydrauliques, et de
l’aménagement des parcelles.
Sur le milieu humain et socioéconomique Sur le milieu humain et socioéconomique
- Création d’emplois ; GG ASP CAL - Les affections respiratoires liées aux poussières ; GG ASP CAL+++
- Politique social de l’entreprise exécutant ; GG ASP CAL - Les nuisances sonores ; GG ASP CAL
- Protection des moyens de subsistance des riverains ; GG ASP CAL - Les risques de propagation des IST/VIH-SIDA ; GG ASP CAL
- Apprentissage de nouvelles pratiques culturales ; G G +++ ASP CAL - Les risques d’accidents liés aux circulations et aux déplacements des
- Travail en équipe. GG ASP CAL machines ; GG ASP CAL+++
Sur le milieu biophysique et l’environnement
- Pertes d’arbres fruitiers et forestiers exploités pour leurs fruits, leurs
feuilles ou leur sève ; ASP CAL
- Réduction du couvert végétal ; ASP CAL
- Augmentation des surfaces dénudées et leur exposition à l'érosion
éolienne ; GG ASP CAL
- Altération de la qualité de l’air dans la zone des chantiers ; GG ASP
CAL+++
- Dégradation de la qualité des sols (tassement et au compactage du sol,
contamination localisée par les déchets et fuites d’hydrocarbures) ; GG
ASP CAL
- Risques de contamination des eaux souterraines en cas de stockage de
carburant et d’utilisation sur place de lubrifiants ; GG ASP CAL
Phases d’exploitation
Cette phase est animée par la présence du personnel d’exploitation, les activités d’irrigation, la mécanisation (travail du sol, dessouchage des
arbres, le planage etc..), intensification agricole (usage engrais et pesticides), commercialisation de la production et transport des produits.
Sur le milieu humain et socioéconomique Sur le milieu humain et socioéconomique
- Création d’emplois directs ; GG ASP CAL+++ - Risques de conflits entre agriculteurs et éleveurs ; GG ASP CAL
- Réduire la tendance à l’exode rural et la délinquance des jeunes ; GG ASP - Risque des maladies telles que le paludisme ; CAL
CAL - Les risques d’intoxications humaines par les pesticides, soit par le
- Diminution de l’émigration ; GG ASP CAL mauvais emploi, ou la mauvaise gestion (stockage, transport), soit par la
- Développement de l’agriculture irriguée et de la filière maraîchère aux réutilisation des emballages vides et la présence de résidus dans les
bénéfices des populations ; GG ASP CAL aliments (produits maraîchers, eau) ; GG ASP CAL
- Disponibilité en ressources alimentaires (fourragères) pour le cheptel ; GG - Les risques de dépravation des mœurs et de d’adoption de
ASP CAL comportements pouvant affecter les coutumes de la localité ; GG ASP
- Renforcement de la dynamique économique (production, transport, CAL
commercialisation) ; GG ASP CAL Sur le milieu biophysique et l’environnement
- L’amélioration des revenus qui vont profiter directement aux ménages
attributaires pendant toute l’année ; GG ASP CAL
- Désenclavement des zones de production avec la construction des pistes. - La pollution des sols et des eaux, la contamination de la faune et
GG ASP CAL perturbation de la biodiversité due aux résidus de pesticides et d’engrais ;
- Emergence de la localité ; GG ASP CAL GG ASP CAL+++
- Raffermissement des liens de groupements et d’association ; GG ASP - -Disparition des espèces fauniques et de la flore ; GG ASP CAL
CAL - L’altération de la qualité de l’air par des véhicules et les machines
Sur le milieu biophysique et l’environnement agricoles ; GG ASP CAL+++
- L’amélioration de la gestion des ressources en eau du fait de la promotion des - La dispersion des déchets (papiers, plastique, emballage etc..). GG+++
technologies d’irrigation par système ; GG+++ ASP CAL ASP CAL
- L’amélioration esthétique du paysage (au plan visuel) par les ouvrages génie
civil (magasins, pistes, ouvrages de franchisse, bassins etc…). GG ASP
CAL+++
61
CONCLUSION
Cette étude a pour objectif de comparer les systèmes dŠirrigation goutte à goutte, par
aspersion et californien pour la conception et le dimensionnement du réseau dŠirrigation
du périmètre de Ngnith. Elle sŠest basée sur les conditions climatiques ; les caractéristiques
du sol , la demande en eau, les matériels mis en œuvre pour lŠaménagement, lŠutilisation
des systèmes dŠirrigation, les coûts et les impacts environnemental et social.
Les résultats ont montré que chaque système présente des avantages intéressants en
fonction des paramètres de comparaison. Les conditions climatiques avec des évapo-
transpirations élevées et une pluviométrie presque rare, et le type de sol Dior avec une
texture limoneux sableux, montrent que tous les trois systèmes dŠirrigation sont adap-
tés à la zone de Ngnith. LŠensoleillement du milieu donne des avantages au système de
pompage photovoltaïque. Pour la gestion de lŠeau, le système goutte à goutte est plus
économe en eau avec une dose brute de 49 mm, ensuite vient le système par aspersion 59
mm et en dernier le californien qui nécessite 63 mm. Les dimensions des conduites sont :
(i) moins grandes dans le goutte à goutte avec au refoulement 630 mm, les primaires 500
mm, les secondaires 160 à 315 mm et rampes de 63 mm, (ii) ensuite par aspersion dont
le refoulement 630 mm,les primaires 500 mm, les secondaires 160 à 315 mm et rampes de
63 mm, (iii) le californien a les plus grands diamètres avec des valeurs au refoulement 630
mm, les primaires 500 mm, les secondaires 315 à 400 mm. Le goutte à goutte consomme
moins dŠénergie avec une demande de 46 panneaux solaires de 330 W pour le générateur
photovoltaïque contre 152 et 134 pour les systèmes par aspersion et californien respective-
ment. La mise en œuvre des installations parcellaires ainsi que lŠutilisation et lŠentretien
des outils dŠarrosage sont plus facile dans le système par aspersion qui ne demande que
8 asperseurs par parcelle tandis que le goutte à goutte nécessite 167 rampes de gouteurs,
et la faiblesse de la pente du périmètre exige un aménagement fastidieux pour permettre
lŠécoulement gravitaire de lŠeau à la sortie des bornes dŠarrosage du système californien.
Sur le plan investissement le système californien est le moins cher des deux avec de 6 038
395 FCFA/ha contre 7 850 085 FCFA/ha pour le système par aspersion, et 7 974 412
FCFA/ha pour le système goutte à goutte. Les impacts environnemental et social sont
plus ressentis sur le système californien avec son réseau de canaux arroseurs qui peuvent
être source de contamination et de développement des moustiques, de plus lŠutilisation des
engrais y est plus risquée. Quant au système goutte à goutte, il est possible dŠappliquer
la ferti-gation.
Cette étude comparative servira de référence pour le choix des systèmes dŠirrigation lors
de lŠélaboration des projets dŠaménagement hydro-agricole dans la zone du lac de Guiers.
Le pompage solaire photovoltaïque constitue une innovation pour ces types dŠaménage-
ment et permettra une économie dŠénergie électrique ou carburant et une réduction du
coût de production agricole.
Le pilotage automatisé des systèmes dŠirrigation peut servir dŠoutil permettant une ges-
tion et une exploitation facile, efficace et durable des aménagements hydro-agricoles ainsi
quŠune optimisation de la ressource en eau.
62
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65
Annexe A
Le calcul des besoins en eau des différentes
cultures pour les systèmes d’irrigation
66
Besoin brute en eau du systéme goutte à goutte
Mois Oignion Tomate Patate Melon Arachide Mais Piment
octobre 79,416667 79,416667 79,416667
Novembre 127,63333 145,86667 136,75
Décembre 182,9 182,9 182,9 182,9
Janvier 40,644444 182,9 203,22222 162,57778
Février 21,041111 210,41111 84,164444
Mars 251,1 125,55 125,55 175,77
Avril 223 167,25 200,7 234,15
Mai 204,70333 224,19889 185,20778
Juin 150,5 137,6
Juillet 17,073333 0,0922222
Août
Septembre
Total (mm) 430,5944 612,1244 1070,63333 561,6444 665,0767 688,1411 679,2922
68
Goutte à goutte : Conduites secondaires PVC PN6
Longue Nbr Diamétre Diamétre Vérification Pertes de Pertes de charge Perte de Altitude Altitude Dénivelée Coefficient Variation Pression
Débit Q
Conduites ur Porte- calculé commercial de la Vitesse charges linéaire charge Zam Zav amont - aval de Friction de pression nominale Verification de
(m3/h) △Z (m) F △P (m)
(m) Rampes (mm) (mm) (m/s) j (%) ∆Hcoduite (m) totale (m) (m) (m) (m) Christiansen
CS1 575 24 360 291,346 315 1,28 0,041702702 0,239790536 0,26376959 6,99 6,88 0,11 0,37 -0,012405252 60 verifié
CS2 225 10 150 188,063 200 1,33 0,075295547 0,16941498 0,18635648 8,46 6,23 2,23 0,4 -2,155457409 60 verifié
CS3 325 14 210 222,519 225 1,47 0,079119882 0,257139615 0,28285358 7,3 6,34 0,96 0,39 -0,849687105 60 verifié
CS4 425 18 270 252,313 250 1,53 0,075436618 0,320605625 0,35266619 7,64 7,18 0,46 0,38 -0,325986849 60 verifié
CS5 475 20 300 265,962 280 1,35 0,052799925 0,250799646 0,27587961 7,48 6,72 0,76 0,38 -0,655165748 60 verifié
CS6 375 8 120 168,209 200 1,06 0,049807179 0,186776922 0,20545461 8,35 8 0,35 0,42 -0,263709062 60 verifié
CS7 425 18 270 252,313 250 1,53 0,075436618 0,320605625 0,35266619 7,4 7,83 -0,43 0,38 0,564013151 60 verifié
CS8 275 6 90 145,673 160 1,24 0,08666768 0,23833612 0,26216973 7,51 6,83 0,68 0,44 -0,564645318 60 verifié
CS9 425 18 270 252,313 250 1,53 0,075436618 0,320605625 0,35266619 8,69 7,22 1,47 0,38 -1,335986849 60 verifié
CS10 475 20 300 265,962 280 1,35 0,052799925 0,250799646 0,27587961 8,83 7,04 1,79 0,38 -1,685165748 60 verifié
CS11 525 22 330 278,943 280 1,49 0,062993039 0,330713456 0,3637848 9,14 8,06 1,08 0,37 -0,945399623 60 verifié
CS12 475 20 300 265,962 280 1,35 0,052799925 0,250799646 0,27587961 8,49 7,49 1 0,38 -0,895165748 60 verifié
CS13 425 15 225 230,329 250 1,27 0,053819361 0,228732286 0,25160551 9,64 8,63 1,01 0,38 -0,914389905 60 verifié
CS14 600 25 375 297,354 315 1,34 0,044977765 0,269866589 0,29685325 9,45 8,26 1,19 0,37 -1,080164298 60 verifié
CS15 625 26 390 303,243 315 1,39 0,048366383 0,302289896 0,33251889 8,72 8,48 0,24 0,37 -0,116968012 60 verifié
CS16 600 25 375 297,354 315 1,34 0,044977765 0,269866589 0,29685325 8,42 8,4 0,02 0,37 0,089835702 60 verifié
CS17 400 17 255 245,204 250 1,44 0,06785923 0,271436922 0,29858061 10,05 9,34 0,71 0,38 -0,596539367 60 verifié
Rampes en PEHD PN08 Porte-Rampes en PHED PN08 Prises parcellaires PEHD PN08
Ecartement entre rampes (m) 12 Longueur (m) 100 Longueur (m) 0,2
Longueur (m) 50 Nbre rampes 8 Débit (m3/h) 16,864
Nbre d'asperseurs par rampe 4 Débit (m3/h) 16,864 Diamètre (mm) 63,05775084
Débit (m3/h) 2,108 Diamètre (mm) 63,05775084 Diamètre comercial (mm) 63
Diamètre d'une rampe (mm) 22,294282 Diamètre comercial (mm) 63 Perte de charge linéaire J (%) 0,36492776
Diamètre comercial (mm) 32 Perte de charge linéaire J (%) 0,36492776 Pertes de charge linéaire ∆Hcoduite (m) 0,000729856
Perte de charge linéaire J (%) 0,2100837 Pertes de charge linéaire ∆Hcoduite (m) 0,36492776 Perte de charge totale (m) 0,000802841
Perte de charge linéaire ∆Hcoduite (m) 0,1050418 Perte de charge totale (m) 0,401420537 Pente de la rampe (%) 0
Perte de charge total (m) 0,115546 Pente de la rampe (%) 0 Pression nominale (bar) 80
Pente de la rampe (%) 0 Pression nominale (m) 80 Le facteur d’ajustement F 0,64
Pression nominale (m) 80 Dénivelée aval- amont △Z 0 Variation de pression △P 0,000513818
Dénivelée aval- amont △Z 0 Le facteur d’ajustement F 0,36 Verification / Christiansen verifié
Le facteur d’ajustement F 0,49 Variation de pression △P 0,144511393 Temps d'arrosage d'une parcelle (h) 4,8
Variation de pression △P 0,0566176 Verification / Christiansen verifié
Verification / Christiansen verifié
Diamétre Diamétre Vérification Pertes de Pertes de charge Perte de Altitude Altitude Coefficient Variation Pression
Longueur Nbr Porte- Débit Q △Z (m) Verification de
Conduites calculé commercial de la Vitesse charges linéaire charge Zam Zav de Friction de pression nominale
(m) Rampes (m3/h) amont - aval Christiansen
(mm) (mm) (m/s) j (%) ∆Hcoduite (m) totale (m) (m) (m) F △P (m) (m)
CS1 575 24 404,736 308,919 315 1,44 0,051805301 0,29788048 0,32766853 6,99 6,88 0,11 0,37 0,01123736 60 verifié
CS2 225 10 168,64 199,406 200 1,49 0,093536109 0,210456245 0,23150187 8,46 6,23 2,23 0,4 -2,13739925 60 verifié
CS3 325 14 236,096 235,94 250 1,34 0,058837831 0,191222952 0,21034525 7,3 6,34 0,96 0,39 -0,87796535 60 verifié
CS4 425 18 303,552 267,531 280 1,37 0,053963542 0,229345052 0,252279557 7,64 7,18 0,46 0,38 -0,36413377 60 verifié
CS5 475 20 337,28 282,003 280 1,52 0,065590859 0,311556579 0,342712237 7,48 6,72 0,76 0,38 -0,62976935 60 verifié
CS6 375 8 134,912 178,354 200 1,19 0,061873111 0,232024167 0,255226584 8,35 8 0,35 0,42 -0,24280483 60 verifié
CS7 425 18 303,552 267,531 280 1,37 0,053963542 0,229345052 0,25227956 7,4 7,83 -0,43 0,38 0,52586623 60 verifié
CS8 275 6 101,184 154,459 160 1,4 0,107663174 0,296073728 0,3256811 7,51 6,83 0,68 0,44 -0,53670032 60 verifié
CS9 425 18 303,552 267,531 280 1,37 0,053963542 0,229345052 0,252279557 8,69 7,22 1,47 0,38 -1,37413377 60 verifié
CS10 475 20 337,28 282,003 280 1,52 0,065590859 0,311556579 0,342712237 8,83 7,04 1,79 0,38 -1,65976935 60 verifié
CS11 525 22 371,008 295,767 315 1,32 0,044095045 0,231498984 0,254648882 9,14 8,06 1,08 0,37 -0,98577991 60 verifié
CS12 475 20 337,28 282,003 280 1,52 0,065590859 0,311556579 0,342712237 8,49 7,49 1 0,38 -0,86976935 60 verifié
CS13 450 15 252,96 244,222 250 1,43 0,066857256 0,300857652 0,330943417 9,64 8,63 1,01 0,38 -0,8842415 60 verifié
CS14 600 25 421,6 315,289 315 1,5 0,055873757 0,335242544 0,368766798 9,45 8,26 1,19 0,37 -1,05355628 60 verifié
CS15 625 26 438,464 321,533 355 1,23 0,033567109 0,209794431 0,230773874 8,72 8,48 0,24 0,37 -0,15461367 60 verifié
CS16 600 25 421,6 315,289 315 1,5 0,055873757 0,335242544 0,368766798 8,42 8,4 0,02 0,37 0,11644372 60 verifié
CS17 400 17 286,688 259,994 280 1,29 0,048543062 0,194172248 0,213589473 10,05 9,34 0,71 0,38 -0,628836 60 verifié
74
PSk2-40 C-SJ120-3
Système de pompe solaire immergée pour puits 10"
Graphique de la pompe Vmp* > 575 V
Dimensions et poids
Contrôleur Pompe
H= 500 mm A= 1 971 mm
H1 = 450 mm B= 1 120 mm
H2 = 421 mm C= 851 mm
W1 = 320 mm D= 143 mm
W2 = 290 mm E= 230 mm
D= 9,0 mm S= 6 in
D1 = 226 mm
Poids net
Contrôleur 18 kg
Pompe 132 kg
Moteur 90 kg
Extrémité de la pompe 42 kg
*Vmp: Tension MPP en condition de test standard (STC) : rayonnement solaire 1 000 W/m², température des cellules 25 °C
SPP SPP SPP SPP SPP SPP SPP SPP SPP SPP
Module 040201200 040301200 040451200 040601200 040901200 041151200 041751200 032601200 042702000 043302400
Puissance nominale (± 3 % tolérance) 20W 30W 45W 60W 90W 115W 175W 260W 270W 330W
Type de cellule Polycristalline
Nombre de cellules en série 36 60 60 72
Tension de système maximale (V) 1000 V
Coefficient de température de PMPP (%) -0.45/°C -0.45/°C -0.45/°C -0.45/°C -0.45/°C -0.45/°C -0.45/°C -0.45/°C -0.47/°C -0.45/°C
Coefficient de température de Voc (%) -0.35/°C -0.35/°C -0.35/°C -0.35/°C -0.35/°C -0.35/°C -0.35/°C -0.35/°C -0.34/°C -0.35/°C
Coefficient de température de Isc (%) +0.04/°C +0.04/°C +0.04/°C +0.04/°C +0.04/°C +0.04/°C +0.04/°C +0.04/°C +0.045/°C +0.04/°C
Plage de température -40 ºC à +85 ºC
Capacité de charge maximale ensurface 200 kg/m²
Résistance à la grêle disponible 23 m/s, 7,53 g
Type de boîte de connexion PV-LH0805 PV-LH0806 PV-LH0801 PV-LH0808 PV-JB002
77
Annexe E
Les devis quantitatifs et estimatifs des
différents systèmes d’irrigation
78
C-25 Bouchons de fin de ligne DN 355 en PVC PN10 U 7 25 970 181 790
C-26 Bouchons de fin de ligne DN 315 en PVC PN10 U 4 21 300 85 200
C-27 Bouchons de fin de ligne DN 225 en PVC PN10 U 1 15 550 15 550
C-28 Bouchons de fin de ligne DN 200 en PVC PN10 U 1 11 350 11 350
Equipements en tête de parcelle : Borne d’irrigation simple avec
C-29 01 vanne d’arrêt DN 110 mm, 02 coudes 90° DN 110, PVC DN U 306 50 773 15 536 538
110 de 1,6 m + collier prise 110
C-30 Ventouses sur DN 630 U 1 400 000 400 000
C-30 Ventouses sur DN 500 U 4 370 000 1 480 000
D Station de pompage
D-1 Panneaux solaires U 134 155 000 20 770 000
Ens
D-2 Dispositif de pompage et accessoires 7 10 000 000 70 000 000
.
Aménagements connexes et mise en service de la station Ens
D-3 1 5 100 000 5 100 000
et ballon anti-bélier .
Sous Total D 95 870 000
E Construction d’ouvrages GC
Bassin de dissipation en B.A de 01 compartiment avec 01
E-1
déversoir
FF 306 25000 7 650 000
F Clôture
Grillage en acier galvanisé résistant à l'oxydation
F-1 U 2 450 4 000 9 800 000
de l'air, mailles torsadées, Hauteur 1,50 m
Piquets intermédiaires en cornières de 35 x 3
F-2 U 286 6 500 1 859 000
scellés avec du gros béton dosé à 250kg/m3
Piquets d’angle et de tension en cornières de 50
F-3 U 260 1 000 260 000
x 3 scellés avec du gros béton dosé à 250kg/m3
F-4 Tendeurs ml 25 727 100 2 572 700
Fil intermédiaire galvanisé résistant à l'oxydation de l'air,
F-5 U 4 100 000 400 000
diamètre 2,5 mm
F-6 Portail métallique deux battants Largeur 6 m Hauteur 1,50 m U 4 100 000 400 000