Vous êtes sur la page 1sur 96

See discussions, stats, and author profiles for this publication at: https://www.researchgate.

net/publication/369370929

Étude comparative pour la conception et le dimensionnement des systèmes


d’irrigation goutte à goutte, par aspersion et californien : cas du périmètre de
Ngnith dans la zone du lac...

Presentation · June 2021

CITATIONS READS

0 175

2 authors:

Lamine Diop Seckou Souane


Gaston Berger University, Saint-Louis Université de Cergy-Pontoise
56 PUBLICATIONS   1,252 CITATIONS    1 PUBLICATION   0 CITATIONS   

SEE PROFILE SEE PROFILE

Some of the authors of this publication are also working on these related projects:

Climatological research: Wide range of investigation View project

Aide à la gestion de réservoirs multi-objectifs dans le bassin du fleuve Sénégal View project

All content following this page was uploaded by Seckou Souane on 20 March 2023.

The user has requested enhancement of the downloaded file.


RÉPUBLIQUE DU SÉNÉGAL
UNIVERSITÉ GASTON BERGER DE SAINT-LOUIS

Année : 2019-2020

MÉMOIRE DE PROJET DE FIN DŠÉTUDE


POUR LŠOBTENTION DU
DIPLÔME DŠINGÉNIEUR DE CONCEPTION EN GÉNIE CIVIL

Étude comparative pour la conception et le dimensionnement des


systèmes d’irrigation goutte à goutte, par aspersion et californien
: cas du périmètre de Ngnith dans la zone du lac de Guiers au
Sénégal.

Rédigé et Présenté par


Seckou Fossar SOUANÉ
Encadrant académique Membres du jury
M. Lamine DIOP, Maitre-assistant M. Babacar DIOUF (Président),
spécialisé en Génie de lŠeau et de Maitre de Conférence Assimilé, IPSL/UGB ;
lŠenvironnement, Enseignant chercheur à lŠ
UFR des Sciences Agronomiques, de M. Falilou COUNDOUL, Maitre de
lŠAquaculture et des Technologies Conférence Titulaire, IPSL/UGB ;
Alimentaires (UGB.)
M. Evrad M. Diokel NGOM, Maitre de
Maitres de stage Conférence Titulaire, IPSL/UGB ;

M. Claude Moïse DEMBELE, M. Lamine DIOP (Encadrant),


Directeur des travaux à Eiffage ; Maitre-assistant, UFR S2ATA/UGB

M. Doudou Ndiaye, Conducteur des


travaux à Eiffage.

PFE soutenu le 19/06/2021 Mention Trés Bien - Félicitations du jury


DÉDICACES

Ma trés chére Mère Sun Young KIM dit Omma et son mari Moussa SOUANÉ qui
mŠont éduqué et Ąnancé mes études depuis mon enfance.

Mes regrettés grand-pères Monsieur Fossar SOUANÉ dit Moussé, Monsieur Langberthé
SOUANÉ et Monsieur Sadio DJITÉ et mes arrières grand-mères Néné Awa DIAMANKA
et Balanto DIBA pour leurs amours, leurs conĄances, leurs soutiens et leurs sacriĄces.
Mon défunt enseignant de physique en classes préparatoires Professeur Diéne Ndiaye.
QuŠAllah (SWT) leur fasse miséricorde et leur accueille dans le paradis "Ąrdawsi".

Toutes ces braves femmes qui ont toujours pratiqué lŠagriculture traditionnelle plus
particulièrement ma mère Fatoumata CISSÉ dont les prières constituent le socle de mes
réussites et ma grand-mère Djonkon SOUANÉ qui mŠamenait dans ses champs dŠarachide
et de riziculture en Casamance.

Mon père André A. F. Fossar SOUANÉ, ma source de motivation qui ne cesse de


corriger mes imperfections, de me guider, de mŠambitionner et de mŠappuyer.
Ma tante Mouminatou DIOKH et ses Ąlles qui constituent une famille pour moi, mŠen-
couragent et me motivent davantage.
Ma tante Maïmouna SOUMARÉ qui nŠa ménagé aucun effort pour ma scolarisation. Ainsi
quŠà Mes petits frères et sœurs.

Tous mes camarades de la quatrième promotion et les anciens des promotions passées
ainsi quŠ à mes cadets et toutes les générations futures de lŠInstitut Polytechnique de Saint
Louis.
Mes anciens Omar NGALLA, Pape MBAYE et Ndiagua qui mŠont hébergé en première
année à lŠUGB et mes voisins de chambres Babacar, Tékhé et les deux Ibrahima.
Tous Mes fréres de la fraternité "armée G5C" du campus social 1 de lŠUGB, particulière-
ment Alioune NDIAYE et Ndéndé SOW.

i
REMERCIEMENTS

Avant tout, je remercie ALLAH (SWT), le tout puissant, de mŠavoir donner la volonté,
le courage, la maitrise et la chance dŠendurer ces cinq années de formation, dŠacquérir ce
savoir et dŠaccomplir ce travail.

Je remercie vivement et profondément mon encadreur de mémoire M. Lamine DIOP,


maitre-assistant spécialisé en Génie de lŠeau et de lŠenvironnement, Enseignant chercheur
à lŠ UFR des Sciences Agronomiques, de lŠAquaculture et des Technologies Alimentaires
(S2ATA UGB), pour sa disponibilité, son assistance, son soutien, et son écoute. Je tiens
à exprimer aussi toute ma reconnaissance envers lui dŠavoir accepter de mŠencadrer.

Je remercie à travers mes encadreurs de stage M. Claude Moïse DEMBELE et M.


Doudou NDIAYE, lŠentreprise Eiffage qui mŠa accueilli comme stagiaire durant 6 mois et
mŠa donné accès à tous les données de base pour cette étude.

Je ne saurais oublier dans mes remerciements Mme Aminata Sarr ingénieur en irriga-
tion pour sa disponibilité son soutien et ses conseils. Je remercie également Youssoupha
Gaye pour la relecture du document.

Je remercie le directeur de lŠIPSL M. Falilou COUNDOUL enseignant chercheur à


lŠIPSL de mŠavoir enseigné toutes ces années et de mŠavoir mis en relation avec mon enca-
dreur. Je remercie également le directeur adjoint M. Evrad M. Diokel NGOM enseignant
chercheur à lŠIPSL qui mŠa enseigné durant toutes les 5 années de mon cursus. Je tiens
à remercier M. André FAYE enseignant chercheur ancien directeur de lŠIPSL qui nous a
inculpé la rigueur et la persévérance durant les classes préparatoires. Je remercie aussi M.
Dame DIONGUE enseignant chercheur à lŠIPSL pour ses conseils.

Mes remerciements vont à lŠencontre des membres du jury pour leur volonté dŠ évaluer
mon travail.

Je souhaite également remercier vivement tous les enseignants qui ont donné un sens à
mon parcours scolaire : M. Jean Joseph BADJI(CM2) ; M. Sylla DIA ( CEM-AMD) ; M.
GNING (PC-LIDS) ; M. BADJI (SVT-LIDS) ; M. BADJI (PC-LIDS) ; M. DIALLO(PC-
LIDS) ; M. Rassoul DATH (Maths-LMR) ; M. MBAYE (PC-LMR) ; M. Thierry LALEYE
(Algébre-Classes préparatoires IPSL) et M. Tamsir Sylla mon tuteur au Lycée Moderne
de RuĄsque (LMR) ainsi que sa femme et ses enfants.

ii
LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS

ANSD : Agence Nationale de la Statistique et la Démographie.

APV : agrophotovoltaïque

DN : Diamètre Nominale.

FAO : Fonds Mondial pour lŠAgriculture et lŠAlimentation.

FCFA : Franc de la Communauté Financière Africaine.

HMT : Hauteur Manométrique Totale.

HTVA : Hors Taxes sur la Valeur Ajoutée.

IGN : Institut National de lŠinformation Géographique et forestière.

OLAC :Office des Lacs et Cours deau.

ONAS : Office National de lŠAssainissement du Sénégal.

PDIDAS : Projet de Développement Inclusif et Durable de lŠAgribusiness au Sénégal.

PE : Polyéthylène.

PEHD : Polyéthylène Haute Densité.

PN : Presion Nominale.

PSE : Plan Sénégal Emergent.

PVC : Polychlorure de vinyle.

SAED : Société Nationale dŠAménagement et dŠExploitation des Terres du Delta

du Fleuve Sénégal, des Vallées du Fleuve Sénégal et de la Falémé.

TTC : Toutes Taxes Comprises.

iii
RÉSUMÉ

Dans le cadre de sa mise en œuvre, le PDIDAS prévoit la réalisation des travaux


dŠaménagement dŠinfrastructures dŠirrigation de 2555 ha en secondaire et de 832 ha en
tertiaire dans les zones du lac de Guiers et du Ngalam dans les régions de Saint-Louis
et Louga. Le système dŠirrigation californien est le modèle adopté dans cette zone. Ce
système est facile à aménager et à coût faible. Toutefois ils existent dŠautres systèmes
dŠirrigation qui pourraient optimiser lŠutilisation des ressources en eau tels que les sys-
tèmes goutte à goutte et par aspersion. CŠest dans ce contexte que sŠinscrit notre projet
de Ąn dŠétude qui a pour objectif de faire une étude comparative pour la conception et le
dimensionnement des systèmes dŠirrigation goutte à goutte, par aspersion et californien
pour le périmètre de Ngnith dans la zone du lac de Guiers. Pour réaliser ce travail : (i)
les données de bases (climatiques, pédologiques, topographiques, sur les cultures et sur
la ressource en eau) du site ont été collectées et traitées, (ii) la conception technique et
le dimensionnement des différents réseaux ont été effectués, (iii) une évaluation du coût
dŠaménagement de chaque système est faite, (iv) les potentiels impacts environnemental
et social ont été identiĄés ainsi que les mesures qui peuvent les atténuées. Les résultats
montrent que la demande en eau est plus élevée pour le système californien avec une dose
brute dŠirrigation de 630 m3 /ha, suivi du système par aspersion 590 m3 /ha, ensuite vient
le goutte à goutte qui est le plus économe avec 490 m3 /ha. Les conduites de refoulement
et primaires ont les mêmes diamètres respectifs de 630 mm et 500 mm pour tous les trois
réseaux. Mais les conduites secondaires ont des diamètres moins grands pour le système
goutte à goutte (entre 160 mm et 315 mm), suivi du système par aspersion (entre 160
mm et 355 mm) et plus grands dans le système californien (entre 315 mm et 400 mm).
Le système goutte à goutte permet dŠarroser 110 parcelles en 4,5 h avec un débit total de
1650 m3 /h, lŠaspersion 95 parcelles en 4,5 h avec 1602 m3 /h, quant au californien avec
un débit de 1620 m3 /h permet lŠarrosage de 60 parcelles en 3,5 h. Pour la consomma-
tion dŠénergie, le système par aspersion demande plus avec 152 panneaux solaires pour
faire fonctionner le générateur photovoltaïque contre 134 pour le californien, tandis que
le goutte à goutte ne nécessite que 46. Quant au coût dŠaménagement, il est plus élevé
pour le système goutte à goutte avec 7 974 412 FCFA/ha dépassant légèrement celui du
système par aspersion 7 850 085 FCFA/ha, et le californien est considérablement moins
couteux avec 6 038 395 FCFA/ha. Les impacts sociaux et environnementaux sont plus
ressentis avec le système californien qui offre plus dŠemplois directs lors de lŠexploitation
mais favorise la perte des terres, la pollution et le développement de maladies telles que
le paludisme.

Mots clés : Ngnith, goutte à goutte, aspersion, californien, photovoltaïque.

iv
ABSTRACT

Within the framework of its implementation, PDIDAS plans to develop irrigation in-
frastructure for 2,555 ha of secondary irrigation and 832 ha of tertiary irrigation in the
Lac De Guiers and Ngalam areas in the regions of Saint-Louis and Louga. The Califor-
nian irrigation system is the model adopted in this area. This system is easy to set up
and low cost. However, there are other irrigation systems that could optimize the use of
water resources, such as drip and sprinkler systems. Our Ąnal year project comes within
this context and aims to make a comparative study for the design and dimensioning of
drip, sprinkler and Californian irrigation systems for the Ngnith perimeter in the Lac De
Guiers area. To carry out this work : (i) basic data (climatic, pedological, topographical,
on crops and on water resources) of the site were collected and processed, (ii) the technical
design and the sizing of the different networks were carried out, (iii) an evaluation of the
development cost of each system was made, (iv) the potential environmental and social
impacts were identiĄed as well as the measures that can mitigate them. The results show
that the water demand is highest for the California system with an irrigation Ćow rate
of 630m3 /ha, followed by the sprinkler system at 590m3 /ha, then the drip system which
is the most economical with 490m3 /ha. The delivery and primary pipes have the same
diameters of 630 mm and 500 mm respectively for all three networks. But the secondary
pipes have smaller diameters in the drip system (between 160 mm and 315 mm), followed
by the sprinkler system (between 160 mm and 355 mm) and larger in the Californian
system (between 315 mm and 400 mm). The drip system allows the watering of 110 plots
in 4.5 hours with a total Ćow rate of 1650 m3 /h, the sprinkler system can water 95 plots
in 4.5 hours with 1602 m3 /h, while the Californian system with 1620 m3 /h allows the
watering of 60 plots in 3.5 hours. For energy consumption, the sprinkler system requires
more energy with 152 solar panels to operate the photovoltaic generator against 134 for
the Californian, while the drip system needs only 46 solar panels. As for the development
cost, it is higher for the drip system with 7,974,412 FCFA/ha slightly exceeding that of the
sprinkler system with 7,850,085 FCFA/ha, and the Californian is considerably less expen-
sive with 6,038,395 FCFA/ha. The social and environmental impacts are more perceptible
with the californian system, which provides more direct employment during the exploi-
tation but promotes land loss, pollutions and the development of diseases such as malaria.

Keywords : Ngnith, drip, sprinkler, Californian, photovoltaic.

v
Table des matières

DÉDICACES i

REMERCIEMENTS ii

LISTE DES SYMBOLES iii

RÉSUMÉ iv

ABSTRACT v

LISTE DES FIGURES ix

LISTE DES TABLEAUX x

INTRODUCTION GÉNÉRALE 1

Chapitre 1 SYNTHÈSE BIBLIOGRAPHIQUE 3


1.1 Description des systèmes dŠirrigation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.1 Le système dŠirrigation au goutte à goutte . . . . . . . . . . . . . . 4
1.1.2 Le système dŠirrigation par aspersion . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.1.3 Le système dŠirrigation californien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.2 Fonctionnement des systèmes dŠirrigation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.2.1 Le système dŠirrigation au goutte à goutte . . . . . . . . . . . . . . 6
1.2.2 Le système dŠirrigation par aspersion . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.2.3 Le système dŠirrigation californien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.3 Conception et dimensionnement des systèmes dŠirrigation . . . . . . . . . 7
1.3.1 Le système dŠirrigation au goutte à goutte . . . . . . . . . . . . . . 7
1.3.2 Le système dŠirrigation par aspersion . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.3.3 Le système dŠirrigation californien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.4 Avantages et inconvénients de lŠutilisation des systèmes dŠirrigation au
goutte à goutte, par aspersion et californien . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.5 Études comparatives des systèmes dŠirrigation : au goutte à goutte, par
aspersion et californien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

Chapitre 2 MATÉRIELS ET MÉTHODES 12


2.1 Présentation de la zone étude . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.1.1 Situation démographique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.1.2 Le climat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.1.3 Le relief . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.1.4 Ressources en eau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.1.5 Le sol . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.2 Méthode de travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

vi
2.2.1 Les visites sur site . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.2.2 La revue documentaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.2.3 La collecte des données . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.2.3.1 Les données pédologiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.2.3.2 Les données topographiques . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.2.4 Le traitement des données collectées . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.3 La conception technique des systèmes dŠirrigation au goutte à goutte, par
aspersion et californien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.3.1 La source dŠeau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.3.2 Le choix des spéculations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.3.3 Le plan parcellaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.3.4 Les besoins en eau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.3.4.1 Besoins nets en eau dŠirrigation . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.3.4.2 Besoins Bruts globaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.3.5 Les paramètres dŠirrigation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.4 Le dimensionnement des réseaux dŠirrigation au goutte à goutte, par as-
persion et californien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.4.1 Dimensionnement des systèmes dŠapplication à la parcelle . . . . . . 22
2.4.1.1 Système goutte à goutte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.4.1.2 Système par aspersion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2.4.1.3 Système californien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
2.4.2 Dimensionnement du réseau de distribution des systèmes dŠirriga-
tion goutte à goutte, par aspersion et californien . . . . . . . . . . . 28
2.4.2.1 Les conduites, portes-rampe et rampes . . . . . . . . . . . 28
2.4.2.2 Calcul des pertes de charges . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
2.4.2.3 VériĄcation de lŠuniformité dŠarrosage (critère de Chris-
tiansen) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
2.4.3 Dimensionnement des ouvrages de prise et du système de transport
dŠeau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
2.4.3.1 Les Stations de Pompages des réseaux goutte à goutte, par
aspersion et californien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
2.4.3.2 Le chenal dŠamenée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
2.4.4 Le réseau de circulation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
2.4.5 LŠorganisation de lŠarrosage des systémes dŠirrigation . . . . . . . . 36
2.5 Évaluation des coûts dŠaménagement des systèmes dŠirrigation goutte à
goutte, par aspersion et californien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
2.6 Etude dŠimpacts environnemental et social des aménagements des systèmes
dŠirrigation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

Chapitre 3 RESULTATS ET DISCUSSIONS 37


3.1 La conception technique des réseaux dŠirrigation goutte à goutte, par as-
persion et californien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
3.1.1 Les besoins en eau des différentes cultures . . . . . . . . . . . . . . 37
3.1.2 Les paramètres de base . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
3.1.3 Les paramètres dŠirrigation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
3.1.4 La conĄguration des réseaux dŠirrigation . . . . . . . . . . . . . . . 40
3.2 Le dimensionnement des réseaux dŠirrigation . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
3.2.1 Les organes dŠarrosage : gouteurs, asperseurs et bassin de dissipation
- canal arroseur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42

vii
3.2.1.1 Le choix des gouteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
3.2.1.2 Le choix de lŠasperseur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
3.2.1.3 Dimensionnement du dispositif dŠarrosage californien . . . 45
3.2.2 Les conduites, porte-rampes et rampes des réseaux de distribution
des différents systèmes dŠirrigation . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
3.2.3 Les stations de pompage des réseaux goutte à goutte, par aspersion
et californien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
3.2.3.1 Les pompes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
3.2.3.2 Les bâches, déssableurs et dégrilleurs . . . . . . . . . . . 53
3.2.4 Les chenaux dŠamenée des réseaux goutte à goutte, par aspersion
et californien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
3.3 Organisation de lŠarrosage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
3.4 Estimation des coûts dŠaménagements des différents systèmes dŠirrigation . 56
3.5 Notice dŠimpacts environnemental et social des aménagements . . . . . . . 57
3.6 Les mesures dŠatténuation des impacts du projet . . . . . . . . . . . . . . . 61

Bibliographie 65

Annexe A Le calcul des besoins en eau des différentes cultures pour les
systèmes d’irrigation 66

Annexe B Note de calcul du dimensionnement des conduites des ré-


seaux des systèmes d’irrigation 68

Annexe C Les fiches techniques des pompes et des panneaux solaires 74

Annexe D Le plan de la station de pompage des systèmes d’irrigation 77

Annexe E Les devis quantitatifs et estimatifs des différents systèmes


d’irrigation 78

viii
Liste des figures

Figure 1.1 Les différents systèmes dŠirrigation. . . . . . . . . . . . . . . . . . 3


Figure 1.2 Schéma de principe du réseau dŠirrigation au goutte à goutte. . . . 4
Figure 1.3 Schéma dŠun réseau dŠirrigation par aspersion. . . . . . . . . . . . 5
Figure 1.4 Quelques organes dŠarrosage dŠun système par aspersion. . . . . . 5
Figure 1.5 Schéma type dŠun réseau californien. . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

Figure 2.1 Carte de situation de Ngnith . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12


Figure 2.2 Schéma de lŠinstallation du système au goutte à goutte . . . . . . 22
Figure 2.3 Schéma de lŠinstallation du système par aspersion . . . . . . . . . 24
Figure 2.4 Aménagement parcellaire du système californien. . . . . . . . . . . 26
Figure 2.5 Organigramme du système de pompage photovoltaïque. . . . . . . 31

Figure 3.1 Les besoins en eau de la campagne pour les différentes cultures en
fonction des techniques dŠirrigation . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
Figure 3.2 Le plan général de conĄguration des réseaux dŠirrigation. . . . . . 42
Figure 3.3 Goutteur STREAMLINE PLUS™. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
Figure 3.4 LŠasperseur D-NET™. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
Figure 3.5 Schéma du dispositif dŠarrosage en système californien . . . . . . . 45
Figure 3.6 Les diamètres des conduites secondaires des différents réseaux dŠir-
rigation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
Figure 3.7 Des pommes de terre poussant sous une installation APV. . . . . . 52

ix
Liste des tableaux

Tableau 1.1 Avantages et inconvénients de lŠutilisation des systèmes dŠirrigation


au goutte à goutte, par aspersion et californien. . . . . . . . . . . . 8

Tableau 2.1 Caractéristiques physico-chimiques des sols de Ngnith. . . . . . . . 15


Tableau 2.2 Le plan annuel de culture pour les trois premières années dŠexploi-
tation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
Tableau 2.3 La parcellisation du périmètre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
Tableau 2.4 Les paramètres dŠirrigation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
Tableau 2.5 Caractéristiques des pistes du périmètre de Ngnith. . . . . . . . . 36

Tableau 3.1 Estimation des besoins en eau dŠirrigation des différentes cultures
en campagne sèche froide et sèche chaude. . . . . . . . . . . . . . . 37
Tableau 3.2 Les paramètres dŠirrigation des trois systèmes goutte à goutte, par
aspersion et le californien pour la culture de la patate douce. . . . 39
Tableau 3.3 Les caracteristiques des gouteurs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
Tableau 3.4 Les caracteristiques des asperseurs. . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
Tableau 3.5 Les caractéristiques de la prise parcellaire. . . . . . . . . . . . . . . 46
Tableau 3.6 Les caractéristiques du bassin de dissipation. . . . . . . . . . . . . 46
Tableau 3.7 Les caractéristiques du canal arroseur. . . . . . . . . . . . . . . . . 46
Tableau 3.8 Les caractéristiques des rampes, porte-rampes , conduites primaires
et de refoulement des différents réseaux de distribution. . . . . . . 48
Tableau 3.9 Les caractéristiques des pompes pour les différents systèmes dŠir-
rigation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
Tableau 3.10 Les caractéristiques de la pompe solaire choisie. . . . . . . . . . . . 51
Tableau 3.11 Les caractéristiques des panneaux solaires choisis pour les diffé-
rents systèmes dŠirrigation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
Tableau 3.12 Les caractéristiques des bâches, déssableurs et dégrilleurs des dif-
férents systèmes de distribution. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
Tableau 3.13 Les caractéristiques chenaux dŠamenée des différents réseaux de
distribution goutte à goutte, par aspersion et californien. . . . . . 55
Tableau 3.14 Les coûts dŠaménagement des différents systèmes dŠirrigation. . . . 56
Tableau 3.15 La notice dŠimpacts environnemental et social des aménagements. 57

x
INTRODUCTION

En Afrique de lŠOuest, lŠagriculture constitue la principale activité socio-économique.


Elle permet de lutter contre la pauvreté et lŠinsécurité alimentaire [1]. Au Sénégal, lŠagri-
culture est le moteur du secteur primaire. Il constitue la source de revenu de la plupart
des ménages ruraux et repose à 90% sur des exploitations familiales [2]. Il est considéré
comme un secteur moteur de lŠéconomie dans le Plan Sénégal Émergent (PSE) qui sert
de cadre de référence des politiques publiques sur la période 2014-2035 [3].
Cependant, ce secteur fait face à un certain nombre de difficultés dont lŠaccès aux fac-
teurs de production, le faible niveau de mise en valeur des aménagements hydro-agricoles,
la forte dépendance aux cultures pluviales et aux aléas climatiques, lŠinsuffisance des
semences de qualité, lŠinadéquation de la politique foncière, la dégradation et à lŠappau-
vrissement des sols, lŠaccès aux marchés et à la faible valorisation des produits exportés
[2]. Ainsi, pour lever ce goulot dŠétranglement le gouvernement du Sénégal a mis en place
un Programme dŠAccélération de la Cadence de lŠAgriculture Sénégalaise (PRACAS) qui
a pour objectif stratégique une agriculture compétitive, diversiĄée et durable. CŠest dans
ce cadre que le Projet de Développement Inclusif et Durable de lŠAgribusiness au Sénégal
(PDIDAS) est mis en œuvre dans le bassin du lac de Guiers, pour développer une agricul-
ture commerciale inclusive et une gestion durable des terres à travers des infrastructures
hydro-agricoles efficaces et durables, une assistance technique aux institutions publiques
clés et aux communes, et un appui au secteur privé (y compris les petits exploitants agri-
coles) tout au long des chaînes de valeur de lŠagro-industrie [4].
Le PDIDAS prévoit la réalisation de travaux dŠaménagement dŠinfrastructures dŠirrigation
de 2555 ha en secondaire (réalisation de chenal dŠamenée, station de pompage, conduite
de refoulement et piste de desserte) et de 832 ha en tertiaire (réalisation de réseaux dŠir-
rigation, magasins, pistes de production, brise vent et clôture) dans les zones du lac de
Guiers et du Ngalam des régions de Saint-Louis et Louga.

Ces aménagements sont orientés vers le système californien, un système facile à amé-
nager et à faible coût de réalisation. Toutefois, ils existent dŠautres méthodes dŠirrigation
qui pourraient optimiser lŠutilisation des ressources en eau tels que le système dŠirrigation
par aspersion et le système dŠirrigation au goutte à goutte.
CŠest dans ce cadre que sŠinscrit le présent travail qui a pour objet de faire une étude
comparative pour la conception et le dimensionnement des systèmes dŠirrigation goutte à
goutte, par aspersion et californien pour le périmètre de Ngnith dans la zone du lac de
Guiers. De façon spéciĄque, il sŠagira de :

Ů Faire la conception technique et le dimensionnement des réseaux dŠirrigation au


goutte à goutte ; par aspersion et californien.
Ů Proposer des devis quantitatifs et estimatifs des travaux à exécuter pour chaque
type dŠirrigation ;
Ů IdentiĄer les impacts environnemental et social des aménagements hydro-agricoles.

1
Le présent document sŠarticule sur trois chapitres. Le premier chapitre dressera une
synthèse bibliographique sur les systèmes dŠirrigation au goutte à goutte, par aspersion et
au californien. La méthodologie adoptée pour ce travail sera évoquée dans le second cha-
pitre. Le troisième chapitre présentera les résultats et discussion. Une conclusion générale
et quelques perspectives mettront Ąn à ce travail.

2
Chapitre 1
SYNTHÈSE BIBLIOGRAPHIQUE

1.1 Description des systèmes d’irrigation


LŠirrigation est déĄnie par Larousse comme un apport dŠeau réalisé sur un terrain
cultivé ou une prairie en vue de compenser lŠinsuffisance des précipitations et/ou des ré-
serves hydriques du sol et, ainsi, de permettre le plein développement des plantes.
Ils existent plusieurs systèmes dŠirrigation. Ils sont généralement classés en deux grandes
catégories : (i) lŠirrigation gravitaire constituée de lŠirrigation de surface, et (ii) lŠirrigation
sous pression composée des systèmes dŠirrigation goutte à goutte et par aspersion. Le ca-
lifornien est un système dŠirrigation mixte entre le gravitaire et le sous pression. Chaque
système comporte plusieurs techniques dŠirrigation (Ągure 1.1).

Figure 1.1 – Les différents systèmes d’irrigation.


[5]

3
Dans le but de mieux aborder lŠobjet de ce mémoire, ce chapitre de synthèse bibliogra-
phique va se focaliser sur quelques notions de base des systèmes dŠirrigation sous pression
goute à goute et par aspersion, et le californien qui est un système mixte (sous pression
et gravitaire). Il sŠagira de déĄnir et de décrire ces différents systèmes dŠirrigation, les ou-
vrages et les équipements quŠils mettent en place ; leurs fonctionnements ; leurs principes
de conception et de dimensionnement ainsi que leurs avantages et inconvénients. Quelques
résultats de cas dŠétude comparative de ces systèmes dŠirrigation seront évoqués à la Ąn.

1.1.1 Le système d’irrigation au goutte à goutte


Dans ce système lŠapplication de lŠeau se fait directement au pied de la plante en
quantités réduites et précises. LŠirrigation au goutte à goutte favorise une grande économie
dŠeau avec une efficience dŠapplication très élevée estimée à 90% [6].
Le dispositif central du système dŠirrigation au goutte à goutte (Ągure 1.2) est constitué de
gouteurs et plusieurs autres éléments qui doivent être compatibles entre eux et adaptés aux
exigences des cultures ainsi quŠaux caractéristiques de la parcelle irriguée. Ces éléments
sont composés de :
Ů Une source dŠeau : qui peut être un système de pompage à partir dŠune source su-
perĄcielle ou souterraine, ou en connexion à un réseau dŠapprovisionnement public,
commercial ou coopératif.
Ů Un système de distribution : constitué de conduite principale, canalisations secon-
daires et collecteurs (tuyaux dŠalimentation) ;
Ů Des rampes latérales ;
Ů Des accessoires de contrôle : ce sont les valves, les compteurs dŠeau, les régulateurs
de pression et de débit, les dispositifs automatiques, les dispositifs anti-retour, les
valves anti-vide, les valves de vidange dŠair, etc. ;
Ů Un système de Ąltrage (sable, tamis. . .) ;
Ů Un équipement dŠinjection de produits chimiques : qui permet dŠinjecter des élé-
ments nutritifs pour les plantes et agents de traitement de lŠeau.

Figure 1.2 – Schéma de principe du réseau d’irrigation au goutte à goutte.


[7]

4
1.1.2 Le système d’irrigation par aspersion
LŠeau circule sous forte pression dans des conduites qui alimentent des tuyaux mobiles
auxquels sont raccordés des systèmes dŠaspersion (asperseurs, pivot, canons, etc.) [8].
Selon Hama [1] , lŠefficience système dŠirrigation par aspersion est estimée à 80%.
Loua [9] présente les principales composantes du système dŠirrigation par aspersion comme
suit (Ągure 1.3 et Ągure 1.4) :
Ů La source en eau ;
Ů Le groupe ou la station de pompage ;
Ů La conduite dŠadduction-distribution aux parcelles (conduite principale) ;
Ů La conduite secondaire (porte rampes) ;
Ů La conduite tertiaire ou rampe ;
Ů Les organes dŠarrosage (le pivot, la rampe frontale, enrouleur, lŠasperseur rotatif,
le canon dŠarrosage, le diffuseur ou buse, etc.).

Figure 1.3 – Schéma d’un réseau d’irrigation par aspersion.


[7]

Figure 1.4 – Quelques organes d’arrosage d’un système par aspersion.


[7]

5
1.1.3 Le système d’irrigation californien
CŠest une technique dŠirrigation de surface à basse/moyenne pression installée de ma-
nière Ąxe et permanente qui nécessite une mise en charge par pompage et consiste à
acheminer lŠeau par des tuyaux enterrés. Dans le système californien, les canaux à ciel
ouvert sont remplacés par un réseau fermé de conduites (dŠoù lŠappellation : système de
distribution par conduites) soigneusement conçu pour acheminer lŠeau aux parcelles tout
en minimisant les pertes [10]. LŠefficience globale pour le système californien est de 75%
[11].
Selon Kima [12] le système californien comporte en général (Ągure 1.5) :
Ů La station de pompage : elle permet la mise sous pression de lŠeau ;
Ů Un regard de connexion (ouvrage de tête) : où est reliée la conduite de refoulement
à celle dŠalimentation du réseau (conduite principale) ;
Ů LŠouvrage partiteur : avec toujours un bac dŠarrivée de lŠeau et deux ou plusieurs
bacs de dérivation (bornes) selon le nombre voulu. Il est muni dŠun déversoir gé-
néralement positionné à une certaine côte au-dessus du terrain naturel ;

Figure 1.5 – Schéma type d’un réseau californien.


[13]

1.2 Fonctionnement des systèmes d’irrigation


1.2.1 Le système d’irrigation au goutte à goutte
Dans ce système dŠirrigation, lŠeau est directement délivrée à la zone racinaire des
plants à lŠaide dŠémetteurs linéaires ou ponctuels à faible débit [14].
Le principe est de distribuer de façon homogène la quantité dŠeau requise par la culture
dans lŠensemble de la parcelle. LŠirrigation au système goutte à goutte consiste à amener
lŠeau sous pression dans un système de conduites généralement en PVC, qui, ensuite, est
distribuée par des tuyaux plus petits, munis dŠun grand nombre de gouteurs repartis le
long des rangées de plantation. LŠapport de lŠeau se fait en bande, de façon fréquente
et continue favorisant la réduction de lŠévaporation et la diminution de la percolation de
lŠeau [15].

6
1.2.2 Le système d’irrigation par aspersion
LŠirrigation par aspersion est une méthode dŠirrigation qui est inspirée de la pluie
naturelle. Elle consiste à distribuer lŠeau généralement par pompage à travers un système
de tuyaux jusquŠaux organes dŠarrosage qui ensuite la pulvérise dans lŠair pour quŠelle
retombe en forme de petites gouttes sur le sol [16].
Il existe une gamme dŠorganes dŠarrosage, on peut en citer en fonction de leur pression de
fonctionnement et de la portée des gouttes éjectées : (i) les diffuseurs, (ii) les asperseurs
et (iii) les canons dŠarrosage.
Le diffuseur diffuse des micro-gouttes dŠeau sous forme de brouillard sur des trajectoires
courtes à partir dŠune pression dŠentrée relativement faible de 100 à 150 kPa. Quant à
lŠasperseur, il fonctionne à de fortes pressions supérieures de 200 à 500 kPa avec un débit
qui couvre une gamme de 0,1 à 30 m3/h et éjecte des gouttes sous forme de pluie sur une
longue portée jusquŠà 30 mètres et permet dŠaméliorer lŠuniformité en faisant tourner le jet
autour dŠun axe de rotation. Et les canons dŠaspersion sont des sortes de super-asperseurs
avec une pression de fonctionnement très élevées de 400 à 800 kPa et des débits beaucoup
plus importants supérieurs à 30 m3/h et permettent de propulser les gouttes dŠeau jusquŠà
de très longue portée dŠenviron 80m [17].

1.2.3 Le système d’irrigation californien


Contrairement au système gravitaire, ce réseau ne nécessite pas dŠouvrages de ré-
gulation. Le niveau dŠeau à son point normal de fonctionnement dans les ouvrages de
répartition, dépend principalement du contrôle de lŠeau en aval [12].
LŠeau est refoulée de la station de pompage, puis circule dans des conduites enterrées
jusquŠaux parcelles, où sont installés des bassins de répartition situés aux points les plus
hauts de la zone aménagée ou bien avec des déversoirs dont les cotes sont plus hautes que
tous les ouvrages du réseau de distribution. A partir de ces bassins lŠeau coule de façon
gravitaire dans des canaux de distribution qui lŠacheminent au niveau des plantes [18].

1.3 Conception et dimensionnement des systèmes d’ir-


rigation
1.3.1 Le système d’irrigation au goutte à goutte
Ce système convient plus aux cultures telles que les légumes, les fruits mous, les arbres
ou les vignes, pour lesquelles un ou plusieurs émetteurs peuvent être prévus pour chaque
plante [19].
LŠapplication de la fertigation à lŠirrigation goutte à goutte permet dŠaugmenter la pro-
ductivité jusquŠà 200% et dans la canne à sucre de 133% [20].
Pour mieux concevoir un système dŠarrosage par le système goutte à goutte, il est inté-
ressant et souvent nécessaire de faire une répartition en différents blocs en fonction de
la culture choisie et des caractéristiques (type de sol, pente, etc.). Puis on dimensionne
indépendamment chaque bloc avant de lŠintégrer dans la conception dŠensemble [21].

Les paramètres tels que : le débit souhaité par gouteur, la densité des gouteurs, la
distribution des rampes et la fréquence dŠapplication sont dictés par le facteur sol. Le
nombre de gouteurs par hectare et le débit par gouteur peuvent varier selon lŠapplica-

7
tion. LŠinstallation peut être Ąxe, comme dans le cas des vergers ou des vignes, ou bien
temporaire, comme dans le cas de cultures annuelles [22].

1.3.2 Le système d’irrigation par aspersion


Cette technique dŠirrigation est applicable à de nombreuses cultures, plus particuliè-
rement celles qui ne sont pas sensibles à lŠhumectation des feuilles et aux maladies qui
pourraient en découler [17].
Comme dans le système au goutte à goutte, pour éviter le colmatage des asperseurs, il
est parfois nécessaire de Ąltrer lŠeau dŠirrigation. Ce Ąltrage est moins exigent que dans
le système goutte à goutte, la performance de Ąltration des particules doit se situer entre
500 et 1000 microns [23].

1.3.3 Le système d’irrigation californien


Il convient mieux aux sols sableux ou salinisés et sŠadapte à lŠagriculture à petite
échelle pour des surfaces de 0,25-1 ha (une prise dŠeau irrigue une superĄcie de 500 à 1000
m2) et pour la culture de légumes, riz et fruits. [24].
La vitesse de lŠeau préconisée dans les conduites sous pression est 0,5 < V (m/s)< 2 .
Si la vitesse de lŠeau est inférieure à 0,5 m/s, il y a risque de sédimentation et si elle est
supérieure à 2 m/s il y a risque de cavitation et de cassure de la canalisation [18].

1.4 Avantages et inconvénients de l’utilisation des sys-


tèmes d’irrigation au goutte à goutte, par asper-
sion et californien
Chaque système dŠirrigation a des avantages et inconvénients qui lui sont spéciĄques
et dŠautres quŠils partagent. La confrontation des résultats de différentes études ont per-
mis de synthétiser quelques avantages et inconvénients des systèmes dŠirrigation goutte à
goutte, par aspersion et californien dans le tableau 1.1.

Tableau 1.1 – Avantages et inconvénients de l’utilisation des systèmes d’irrigation au


goutte à goutte, par aspersion et californien.

[25] ; [26] ; [27]

8
Systèmes Avantages Inconvénients
- Temps d'installation long au départ ;
- Répartition uniforme de l'eau dans la parcelle ;
- Complique le sarclage des cultures ;
- Basse pression et économie d'énergie
- Nécessite une eau de bonne ;
- Economie en eau ;
- Qualité et un système de filtration performant ;
- Ne mouille pas le feuillage des plantes et réduit ainsi certaines
Goutte - Présente un débit irrégulier sur les terrains en pente (sauf si
maladies cryptogamiques ;
à Goutte goutteur autorégulant);
- Limite l'évaporation et le refroidissement du sol ;
- Nécessite de fractionner les apports ;
- Compatibilité avec l'utilisation de paillage ;
- Risque de rupture de capillarité dans. le sol ;
- Défavorise la poussée des mauvaises herbes entre les rangs.
- Risque d'obturation nécessitant un entretien et un nettoyage
réguliers.
- Convient à une large gamme de conditions topographiques, à des - Investissement initial élevé.
terres accidentées et à des pentes escarpées. - Coût supplémentaire d’énergie en raison de la création de la
- Un grand éventail d’émetteurs et de buses facilitent l’ajustement pression d’eau.
du taux de précipitation de l’eau au taux d’infiltration du sol. - Sensible au vent.
- Répartition uniforme de l’eau dans le champ. - Perte en eau par évaporation de la surface du sol et du couvert
- Fonctionnement facile et simple. Formation rapide des opérateurs. végétal.
Aspersion - Mesurage précis des quantités d’eau appliquées. - Induction de maladies foliaires en cas d’irrigation par le
- Haute mobilité de l’ensemble du système d’irrigation ; dessus.
- L’utilisation des installations permanentes diminue les besoins en - Danger d’accumulation de sel sur un feuillage humide
main d’œuvre. - Risque de brûlure des feuilles et de lessivage des pesticides.
- Évite la contamination de l’eau d’irrigation durant le transport et - Interférence de l’irrigation avec diverses activités agricoles
diminue l’apparition du colmatage des émetteurs. telles que labour, récolte, pulvérisation, etc.
- Pratique pour mélanger les engrais à l’eau d’irrigation.
- Intégration facile dans les systèmes d’irrigation informatisée. - Danger de formation de croûte à la surface du sol et
d’accroissement du ruissellement.
- Perte en eau en marge des parcelles.
• Bonne efficience de l’irrigation : pas de perte d’eau par évaporation
ou infiltration lors du transport ;
• Bonne adaptation du système pour les parcelles à topographie variée - Nécessite une source d’énergie (toutefois moindre que
• Simplicité de montage, d’utilisation et d’entretien ; l’aspersion).
Californien • Matériaux disponibles chez les commerçants locaux à moindre coût - Efficience à la parcelle faible de l’ordre de 50%.
• Gestion souple et flexible de l’irrigation et facilement appropriable ;
• Aménagement modulable, facilement extensible et peut être couplé
au système d’irrigation goutte à goutte ;
• Adapté pour la gestion partagée des ressources en eau ;
• Aucune gêne pour les travaux agricoles : le réseau est enterré dans le
sol.
1.5 Études comparatives des systèmes d’irrigation :
au goutte à goutte, par aspersion et californien
Dans la littérature, plusieurs études ont été menées pour comparer les systèmes dŠir-
rigation. La plupart dŠentre elles se basent sur la performance technique, le cout de réali-
sation, lŠexploitation et la maintenance du système.
Au Burkina, les résultats dŠune étude comparative des systèmes dŠirrigation : californien,
au goutte à goutte et par aspersion menée à Bagré par Bonego [6] ont montré que le
système dŠirrigation par aspersion à rampe mobile est plus convenable au contexte de
lŠétude. Ce résultat est basé sur son faible coût (1 870 777 FCFA TTC/ha) de réalisation
par rapport aux autres systèmes et sa durée de retour sur investissement de 6 mois soit
une campagne agricole.
DŠaprès une autre étude menée à lŠaval du barrage de Lallé au Burkina Faso [28], le sys-
tème par aspersion est plus adapté au contexte de disponibilité en eau du Burkina et le
coût à lŠhectare estimé à 8 642 476 F CFA. En plus la durée de retour sur investissement
est estimée à 4.8 ans ce qui est très adaptée au contexte économique du pays.

11
Chapitre 2
MATÉRIELS ET MÉTHODES

2.1 Présentation de la zone étude


Cette étude a été conduite dans le village de Ngnith (Ągure 2.1), situé au Nord du
Sénégal, département de Dagana, dans la région de Saint-Louis. Il est limité au Nord par
le village de Naére, à lŠOuest par le village de Dialbanabé Dialang , au Sud par le village
de Diokhor Kaw et à lŠEst par le lac de Guiers.

Figure 2.1 – Carte de situation de Ngnith

12
2.1.1 Situation démographique
La population concernée par lŠétude est dŠenviron 6817 habitants répartis en 401 mé-
nages. Ces ménages sont dirigés à 93,3% par des hommes qui sont à 33% dans la tranche
dŠâge 45-59 ans avec une moyenne dŠâge de 53 ans. Les chefs de ménages sont monogames
à 56% et polygames à 41%. Ils sont tous de religion musulmane et 88% appartiennent à
lŠethnie wolof. Ils ont en majorité reçu un enseignement arabo-islamique (55%), résident à
87% dans le village et sŠadonnent essentiellement à une activité agricole (64%). LŠeffectif
des ménages de Ngnith compte un nombre moyen de 17 membres par ménage dont 9
hommes et 8 femmes. Les hommes sont majoritaires (52%) dans la population des mé-
nages, tout comme les jeunes. En effet, la tranche dŠâge 0 à 34 ans représente 76% de
lŠeffectif total des membres du ménage. Le nombre moyen dŠactifs agricoles est de 6,2 par
ménage, dont 2,5 femmes et 3,7 hommes [18].

2.1.2 Le climat
La Commune de Ngnith est caractérisée par un climat de type sahélien caractérisé
par :
Ů Une saison hivernale de juin à octobre qui se caractérise par des pluies faibles et
irrégulières variant entre 100 et 400 mm/an.
Ů Une saison sèche fraîche située entre mi-Novembre et février, marquée par des tem-
pératures variantes entre 12° et 34°C, une humidité faible et un vent relativement
frais qui est peu perceptible (alizé maritime) ;
Ů Et une saison sèche chaude située entre Mars et Juin, caractérisée par des tempé-
ratures variant entre 26° et 40°C, une prédominance de lŠharmattan (vent chaud
et sec chargé de poussière et pouvant souffler jusquŠà 70 km/h) ;
LŠinsolation dans la zone est dŠenviron 250 heures par mois, avec une radiation élevée
pendant toute lŠannée. Cela explique la très forte évaporation observée au niveau du lac
de Guiers [18].

2.1.3 Le relief
La zone du lac de Guiers est située dans le bassin sédimentaire sénégalo-mauritanien.
Deux grandes séries de formations y sont rencontrées : (i) les formations tertiaires avec
les séries de lŠYprésien (Eocène inférieur), du Lutétien moyen (Eocène moyen) et du
Continental Terminal ; et (ii) les formations Plio-Quaternaire constituées de la cuirasse
ferrugineuse, des dunes ogoliennes.

Le relief est relativement plat et est caractérisé par une vaste plaine incisée de vallées.
LŠespace du lac de Guiers est marqué par la présence de deux sous-zones :
Ů Le diéri, zone exondée, une plaine située de part et dŠautre de lŠaxe hydrographique,
avec la présence de sols sub-arides à texture sableuse ;
Ů Le take (bordure du Lac, zone régulièrement inondée, une dépression qui abrite le
lac de Guiers. [29].
Le site de Ngnith est marqué par un relief peu accidenté avec des pentes irrégulières et
dominé par une végétation clairsemée et les côtes varient entre 6 m et 14 m [18].

13
2.1.4 Ressources en eau
La commune de Ngnith dispose des ressources en eau très importantes. LŠeau utilisée
pour lŠirrigation provient du lac de Guiers. Alimenté par le Ćeuve Sénégal, le lac de Guiers
est relié par ce dernier, par la rivière canalisée de la Taouey, mais aussi par les eaux de
pluie de la vallée du Ferlo. Il appartient à la zone aval du réseau hydro-graphique fossile du
Ferlo, vaste bassin versant de 37 000 km2 . La Taouey étant un marigot au tracé sinueux
qui parcourt environ 25 km pour atteindre le lac de Guiers situé seulement à 17 km envi-
ron du Ćeuve, ce qui était à lŠorigine dŠimportantes pertes de change. La construction du
barrage de Diama en 1985, puis de celui de Manantali en 1987 ont amélioré sensiblement
les hauteurs dŠeau et facilité lŠirrigation [30].

La retenue Guiers est la source dŠapprovisionnement dŠeau potable de la région de


Dakar, des agro- business, des pécheurs et du bétail et aussi des populations riveraines
du Lac. Son suivi du point de vue quantitatif dépend en grande partie de la gestion des
vannes de Richard-Toll et des vannes des ouvrages de la digue de Keur Momar Sarr. Cette
gestion dŠeau à partir du barrage maintient le lac comme un plan dŠeau quasi permanent.
DŠaprès le bulletin hydrologique décadaire du 11 au 20 décembre 2020 dŠOLAC, les cotes
de gestion du lac de Guiers sont comprises entre 1.5m et 2.5m, et lŠévolution des hauteurs
dŠeau à la station de Ngnith (station de référence), de cette décade, montre une cote
maximale de 2,17 m IGN et une cote minimale de 2,07 m IGN, correspondant à des
volumes du bassin lacustres respectivement de 681 et 643 millions de m3 . Il faut noter
que la cote maximum de 2,17 m IGN enregistrée au courant de cette décade dépasse la
cote sécuritaire du Lac qui est de 2m IGN [31].

2.1.5 Le sol
Quatre principaux types de sols sont distingués dans la Commune de Ngnith :
Ů les sols argileux ou Hollaldé, avec une texture à grand pourcentage dŠargile à hy-
dromorphe. On les retrouve un peu partout dans la Commune mais leur présence
est surtout marquée sur les terres inondables proches du lac de Guiers, du Ndiael
et du Niéti Yone ;
Ů les sols sablo-argileux ou Deck-Dior avec des substrats sableux et une texture argi-
leuse très Ąne. Ils sont très riches en éléments minéraux et organiques, ce qui leur
confère une coloration grisâtre, voire noire. Ce sont des sols stables possédant une
grande capacité de rétention dŠeau ;
Ů les sols silico-argileux ou Fondé qui sont silico-argileux à humifères plus ou moins
compacts. Ils sont localisés essentiellement dans la partie Nord-Ouest de la Com-
mune ;
Ů Et les sols sablonneux ou Dior avec une faible texture en argile (30%). Les sols
argileux sont favorables à la riziculture. Les sols Fondé sont aptes à la polyculture
et les sols Dior aux cultures dŠarachide, du mil, du niébé de la pastèque, etc. [18].

2.2 Méthode de travail


La démarche adoptée pour le présent travail, a consisté à des visites du site, une revue
documentaire, une collecte, traitement et analyse des données.

14
2.2.1 Les visites sur site
Les visites ont commencé depuis le début des études dŠexécution avec les équipes
topographique et géotechnique de lŠentreprise Eiffage. Des réunions dŠéchanges et de sen-
sibilisation avec les riverains ont eu lieu.
Ces visites et réunions ont permis de déterminer les caractéristiques physiques de la zone
dŠétude ; de rencontrer et discuter avec les producteurs ; et de cerner la position des rive-
rains vis-à-vis dŠun projet dŠaménagement hydro-agricole.

2.2.2 La revue documentaire


Elle a été menée en consultant des documents relatifs aux études de projet dŠamé-
nagement hydro-agricole effectuées par la SAED, notamment les études dŠavant-projet
sommaire et dŠavant-projet détaillé du site de Ngnith. Des recherches sur internet ont été
faites ainsi que la lecture dŠanciens mémoires de Ąn dŠétude de master dans le domaine
des aménagements hydro-agricoles et dŠautres documents. Des articles de recherches sur
les systèmes dŠirrigation ont été consultés.
Le but de cette revue est de comprendre les hypothèses, les paramètres de calculs, les
méthodes de base, le choix des matériaux et équipements quŠon emploie pour concevoir
et dimensionner les systèmes dŠirrigation.

2.2.3 La collecte des données


Elle a consisté à réunir les données sur la topographie et la pédologie.
Ces données fournissent des informations sur la zone dŠétude à savoir les caractéristiques
physiques, chimiques, géologiques et agronomiques des terres du site de lŠétude qui per-
mettent de formuler les hypothèses et choisir les valeurs des paramètres qui servent pour
le dimensionnement des réseaux.
Elles sont principalement tirées de lŠétude dŠAvant-Projet Détaillé (A.P.D) de lŠaménage-
ment tertiaire de lŠoffre foncière de Ngnith.

2.2.3.1 Les données pédologiques


LŠétude pédologique permet dŠidentiĄer les principaux types de sol en place et leurs
caractéristiques physiques et chimiques. Elle a consisté à pré-positionner et repérer des
fosses pédologiques et des sondages à la tarière. Les échantillons ont été analysés au labo-
ratoire de lŠISRA de Saint-Louis. Il sŠagit : de lŠanalyse granulométrique, la composition
en matière organique (teneurs en carbone et en azote), la détermination du pH du sol
et sa conductivité électrique. Les résultats obtenus avec les analyses de laboratoire sont
synthétisés dans le tableau 2.1

Tableau 2.1 – Caractéristiques physico-chimiques des sols de Ngnith.

[18]
Site Type Texture Acidié Salinité Fertilité Aptitude
Ngnith Dior Limono-sableux Peu Alcalin Non Salé Mauvaise Horticulture

15
Ces études menées sur une superĄcie de 315 ha, ont montré que les terres sont aptes à
lŠhorticulture. Il sŠagit des terres correspondant aux sols Dior (sol ferrugineux tropicaux
non lessivés et sols rouge brun des dunes) sableux, meubles, perméables, Ąltrants. Cette
perméabilité permet une bonne aération, un bon drainage du sol et un bon développement
racinaire.
Toutefois, ces sols présentent une faible teneur en matière organique, un pH légèrement
acide, ils sont très sensibles à lŠérosion éolienne et par ailleurs assez peu fertiles.
Ainsi pour assurer un bon potentiel productif, il serait judicieux de bien drainer ces sols,
améliorer leur fertilité tout en ayant un pH et un niveau de salinité supportable par la
culture.

2.2.3.2 Les données topographiques


LŠétude topographique est une étape très importante de lŠaménagement hydro-agricole.
Elle a pour but de sŠenquérir de la situation géomorphologique du site. Elle consiste à
faire des levés de détails et ensuite traiter ces données avec le logiciel Covadis.
Les levés ont été rattachées à la borne B065 du système RRS04, Réseau Référentiel du
Sénégal, située à Keur Momar Sarr qui a pour référentiel en coordonnées planimétriques
RRS04 (WGS84, UTM 28N), et en coordonnées altimétriques NGAO.
Ces levés topographiques ont permis ainsi de réaliser la modélisation des superĄcies à
aménager aĄn de disposer la morphologie du terrain (les zone hautes, basses et planes),
un élément déterminant pour le choix et les composants du schéma dŠaménagement.

2.2.4 Le traitement des données collectées


Il a été fait principalement à partir des logiciels informatiques :
Ů AutoCAD pour les dessins des aménagements et les schémas de conception des
différents réseaux ;
Ů Excel pour les calculs de dimensionnement ;
Ů LaTeX et WORD sont utilisés pour la rédaction du mémoire.

2.3 La conception technique des systèmes d’irriga-


tion au goutte à goutte, par aspersion et califor-
nien
2.3.1 La source d’eau
LŠeau dŠirrigation est prise dans le lac de Guiers, qui est une étroite dépression avec
une surface de 300 km2 et 600 millions m3 de volume à la cote 1 m IGN situé dans la
rive gauche du Delta du Ćeuve Sénégal. Il constitue une réserve importante dŠeau douce
pour le Sénégal. Il permet dŠassurer environ 30% des besoins en eau potable de la ville de
Dakar [32].

2.3.2 Le choix des spéculations


Il sŠest basé sur les résultats des études antérieures menées par la SAED et le PDIDAS
en collaboration avec les producteurs. Ainsi le choix des cultures est fait par les produc-
teurs selon la rentabilité Ąnancière et lŠadaptation au sol et à la zone. Ce qui a permis

16
dŠétablir un plan annuel de culture en fonction des saisons pour les trois (3) premières
années dŠexploitation, comme dressé dans le tableau 2.2.

Tableau 2.2 – Le plan annuel de culture pour les trois premières années d’exploitation.

[18]

2.3.3 Le plan parcellaire


La surface brute du périmètre est de 162 ha. Elle est subdivisée en deux blocs : bloc
1 (61,52 ha) et bloc 2 (100.52 ha). Ces blocs sont divisés en 17 quartiers hydrauliques
découpés en 306 parcelles dont la plupart sont forme rectangulaire (50m x 100m) sauf au
niveau des bords du périmètre où on a parfois quelques irrégularités dues aux limites. Le
tableau 2.3 dresse la répartition des quartiers hydrauliques.

17
Tableau 2.3 – La parcellisation du périmètre.

[18]
Quartiers Surface en ha Nombre de parcelles
Quartier 1 11,8 24
Quartier 2 5 10
Quartier 3 6,5 14
Quartier 4 9,1 18
Quartier 5 9,3 20
Quartier 6 3,5 8
Quartier 7 9,1 18
Quartier 8 2,9 6
Quartier 9 9,4 18
Quartier 10 10,5 20
Quartier 11 10,6 22
Quartier 12 9,8 20
Quartier 13 6,1 15
Quartier 14 12 25
Quartier 15 12,8 26
Quartier 16 12 25
Quartier 17 7,8 17
Total 148,2 306

2.3.4 Les besoins en eau


Ils sont déterminés en fonction des conditions climatiques de la région de Saint-Louis
et des cultures retenues au niveau du périmètre. Pour chaque saison du plan cultural, les
besoins en eau des différentes cultures seront calculés et le dimensionnement se fera avec
la culture la plus contraignante cŠest-à-dire celle qui aura la plus grande demande.

2.3.4.1 Besoins nets en eau d’irrigation


CŠest la quantité dŠeau quŠil faut apporter à la plante pour satisfaire ses besoins en
tenant compte de lŠeau déjà à sa disposition. Elle est calculée par lŠéquation 2.1 :

Bn (mm) = ET c − Pe (2.1)

Ů ETc : LŠévapotranspiration de la culture. Elle sŠexprime par la relation 2.2 :

ET c(mm) = Kc × ET0 (2.2)

Ů ET0 : LŠévapotranspiration de référence. Elle dépend essentiellement des facteurs


climatiques. Les calculs sont basés sur les données climatiques de la station de
Saint-Louis. Les valeurs Eto sont obtenues avec logiciel CROPWAT 8.0 de la FAO
.
Ů Kc : Le coefficient cultural. Il dépend uniquement de la culture étudiée et de son
stade végétatif. Les valeurs sont tirées des données de FAO 56 .

18
Les mois et les stades de croissance ne correspondent pas parfois. DŠoù, les valeurs
ETo et Kc ne correspondent pas. Puisque, la valeur de ETc doit être déterminée sur
une base mensuelle. Donc, il est nécessaire de déterminer le Kc aussi sur une base
mensuelle. Il faut donc procéder par pondération pour déterminer le coefficient
cultural par mois. Ceci se fait à lŠaide de la formule 2.3
Kci × Ni
P
Kcmois = (2.3)
N
Ni : Nombre de jours dans le mois
N : Nombre de jours du mois ; on considère que tous les mois comptent N = 30 jours

Ů Pe : la pluie efficace Le relief du périmètre étant accidenté avec plusieurs pentes


de lŠordre de 1 à 2% ; la formule de calcul (formule 2.4) recommandée par la FAO
(1984) dans des zones avec une pente maximale de 4-5% peuvent être appliquées
pour chaque mois :


0.6P − 10 si P < 75mm/mois ,
Pe = (2.4)
0.8P − 25 si P < 75 mm/mois

NB : la valeur de Pe est toujours supérieure ou égale à zéro ; jamais négative.

2.3.4.2 Besoins Bruts globaux


CŠest la quantité dŠeau nécessaire aux plantes pendant un temps donné. Il est fonction
du climat, du stade végétatif de la plante et tenant compte des pertes obligatoires à la
parcelle et dans le réseau. Il sŠexprime par la relation 2.5 :
Bn
Bb (mm) = (2.5)
Eg

Eg : Efficience global du système dŠirrigation. Il dépend du système dŠirrigation.

2.3.5 Les paramètres d’irrigation


Les paramètres de calculs permettent dŠétablir une organisation de lŠirrigation, de
connaitre les techniques dŠarrosage à appliquer et de calculer le débit dŠéquipement. Le
tableau 2.4 présente les formules de calculs des paramètres pour chaque type dŠirrigation.

19
Tableau 2.4 – Les paramètres d’irrigation.

californien Aspersion Goutte à Goutte


 La réserve facilement utilisable RFU (mm)
C’est la quantité d’eau maximale disponible pour les plantes dans une tranche de sol donnée et prospectée
par les racines.
RU : Réserve Utile (mm) ; : Humidité à la capacité au champ en % ; : Humidité au point de
flétrissement en % ; Zr (m) : profondeur racinaire ; : densité apparente du sol.

= − × × = − × × ×

= × = ×
 Fréquence d’irrigation F
C'est le temps que met la plante à épuiser l’humidité du sol en l’amenant à un niveau choisi. On parle
aussi d’intervalle entre les arrosages

 Le tour d’eau ou rotation T(j)


C’est la fréquence d’arrosage réellement adopté sur le périmètre ou bien le nombre de jour que chaque
plante peut supporter sans apport d’eau. Sa valeur est toujours fixée inférieur ou égal à la fréquence.

 La dose réelle d’irrigation Dr (mm)


C’est le volume d’eau d’irrigation nécessaire et suffisant à livrer au sol pour satisfaire sa capacité de rétention
sur toute la profondeur racinaire des cultures retenues au niveau du périmètre. Elle ne doit pas être supérieure à la
réserve facilement utilisable (RFU ou dose maximale théorique) par la plante qui diffère selon le type de sol
(texture). Db la dose brute (mm) ; : efficience d’application

= × =

 La main d’eau m (l/s)


C’est le débit que l’irrigant utilise effectivement à l’unité parcellaire d’arrosage pendant le temps
nécessaire pour que la parcelle reçoive la dose dont elle a besoin. La main d’eau est choisie en fonction
des habitudes des exploitants mais aussi de la vitesse d’infiltration du sol.
 Le débit d’équipement qe (l/s/ha
C’est le débit nécessaire à introduire dans le réseau pour satisfaire la dose brute d’irrigation. C’est le débit
réel pour lequel le réseau devra être dimensionné ;
( ) ∶ le tour d’eau, (h/j) : le temps maximal de travail par jour ; Le débit total du système
qtot (l/s/ha) .

= = =
× × . × × . × × .

= × = × = ×

 Le quartier hydraulique W(ha)


C’est l’ensemble des parcelles qui peuvent être irriguées par la même main d’eau. Il est égal au rapport
entre la main d’eau et le débit maximum de pointe (DMP).

=
2.4 Le dimensionnement des réseaux d’irrigation au
goutte à goutte, par aspersion et californien
Dans le cadre de cette étude, le dimensionnement a concerné, pour les trois techniques
dŠirrigation, les systèmes dŠapplication à la parcelle, le réseau de distribution, les ouvrages
de prise et du système de transport.

2.4.1 Dimensionnement des systèmes d’application à la parcelle


Il sŠagit de faire le choix des organes dŠarrosage en se basant sur le débit dŠéquipement
demandé, déterminer les paramètres de leurs installations et leurs fonctionnements.

2.4.1.1 Système goutte à goutte


La Figure 2.2 illustre lŠinstallation au niveau parcellaire du réseau goutte à goutte.

Figure 2.2 – Schéma de l’installation du système au goutte à goutte

− Le nombre de gouteurs

Il dépend de la longueur de la rampe et lŠespacement entre gouteurs. Il est obtenu par


la relation 2.6 :
Lrmp
Ngout/rmp = (2.6)
Egout
Nasp/rmp : nombre de gouteurs par rampe
Lrmp : Longueur de la rampe (m)
Egout : Ecartement des asperseurs (m)

22
− Le nombre de rampes

les rampes sont disposés de manière régulière sur toute la longueur de la parcelle. Leur
nombre est donc le rapport entre la longueur de la parcelle et lŠespacement entre deux
rampes, comme exprime la formule 2.7.
Lparc
Nrmp = (2.7)
Ermp

Nrmp : nombre de rampes par parcelle ;


Lparc : Longueur de la parcelle (m) ;
Ermp : Écartement des rampes (m).

− Le nombre de porte−rampes

Chaque parcelle sera traversée en son milieu par une porte rampe. Donc le nombre
total de portes rampes du réseau va être égale au nombre de parcelles, comme lŠindique
lŠéquation 2.8 :

Nptrmp = Nparc (2.8)

− Le débit de la rampe

Il sŠexprime en fonction du débit et du nombre de gouteurs qui lui sont connectés. Il


est calculé par la relation 2.9 :
qgout × Ngout/rmp
Qrmp = (2.9)
3600
Qrmp : le débit de la rampe (m3 /s)
qgout : le débit du gouteur (m3 /h)
Ngout/rmp : nombre de gouteurs par rampe

− Le débit de la porte−rampe

CŠest le produit du débit dŠune rampe par le nombre total de rampes qui lui sont
connectés. Il sŠobtient par lŠéquation 2.10 :

Qprtrmp = Qrmp × Nrmp/prtrmp (2.10)

Qprtrmp : le débit de la porte−rampe (m3 /s)


Qrmp : le débit de la rampe (m3 /s)
Nrmp/prtrmp : nombre de rampes par porte−rampe

2.4.1.2 Système par aspersion


− Écartement des asperseurs et rampes

Pour éviter lŠeffet de perturbation des vents sur lŠuniformité de lŠarrosage les rampes
et les asperseurs seront disposés de manière carrée (Ągure 2.3). Ainsi lŠécartement entre

23
asperseurs et lŠécartement entre rampes sont liés par lŠéquation 2.11.


Easp = Ermp = R × 2 (2.11)

Easp : Ecartement des asperseurs (m)


Ermp : Ecartement des rampes (m)
R : la portée du jet (m)

Figure 2.3 – Schéma de l’installation du système par aspersion

− Le nombre d’asperseurs

Il est fonction de la longueur de la rampe et lŠespacement entre asperseurs Il est calculé


en fonction de la longueur de la rampe et lŠespacement entre asperseur, comme indiqué
sur la formule 2.12 :
Lrmp
Nasp/rmp = (2.12)
Easp
Nasp/rmp : nombre dŠasperseurs par rampe
Lrmp : Longueur de la rampe (m)
Easp : Ecartement entre asperseurs (m).

− Le nombre de rampes

Les rampes sont disposés de manière régulière sur toute la longueur de la parcelle.
Leur nombre sŠexprime par le rapport entre la longueur de la parcelle et lŠespacement
entre les rampes comme illustre la formule 2.13.
Lparc
Nrmp = (2.13)
Ermp
Nrmp : nombre de rampes par parcelle ;
Lparc : Longueur de la parcelle (m) ;
Ermp : Écartement entre rampes (m).

24
− Le nombre de porte−rampes

Comme dans le goutte à goutte chaque parcelle sera traversée en son milieu par une
porte rampe. Donc, le nombre total de portes rampes du réseau va être égale au nombre
de parcelles, comme lŠindique lŠéquation 2.14 :
Nptrmp = Nparc (2.14)
− Le débit de la rampe

CŠest le produit du débit dŠun asperseur par le nombre dŠ asperseurs qui sont branchés
sur la rampe. Il est calculé par la relation 2.15 :
qasp × Nasp/rmp
Qrmp = (2.15)
3600
Qrmp : le débit de la rampe (m3 /s)
qasp : le débit dŠun asperseur (m3 /h)
Nasp/rmp : nombre dŠasperseurs par rampe .

− Le débit de la porte−rampe

CŠest le produit du débit dŠune rampe par le nombre total de rampes qui lui sont
connectés. Il sŠobtient par lŠéquation 2.16 :
Qprtrmp = Qrmp × Nrmp/prtrmp (2.16)
Qprtrmp : le débit de la porte−rampe (m3 /s)
Qrmp : le débit dŠune rampe (m3 /s)
Nrmp/prtrmp : nombre de rampes par porte−rampe

− La pluviométrie de l’asperseur

Elle est liée à lŠécartement des asperseurs par la relation 2.17 :


1000 × qasp
P lasp = 2
(2.17)
Easp
La pluviométrie de lŠasperseur doit veriĄer la condition 2.18 :
I ≥ P lasp (2.18)
I : inĄltration du sol (mm⁄h)
P lasp : La pluviométrie de lŠasperseur (mm⁄h)
qasp : le débit de lŠasperseur (m3 /h)
Easp : Écartement des asperseurs (m)

2.4.1.3 Système californien


La distribution par réseau californien se fait à travers des conduites enterrées jusquŠà
des bornes de distribution verticales installées au niveau des bassins de répartition situées
sur des points topographiques élevés aĄn dŠalimenter des canaux dŠarrosage gravitaires.
Au niveau de la parcelle lŠirrigation se fait à la raie : chaque canal arroseur distribue lŠeau
à travers des bouches dŠirrigation. (Ągure 2.4).

25
1 : Canal arroseur 2 : Ouvertures sur la berge du canal 3 : Billon 4 : Sillon
Figure 2.4 – Aménagement parcellaire du système californien.
[33]

− Dimensionnement des canaux arroseurs (CA)

Ils sont réalisés en terre et véhiculent un débit égal à la main dŠeau. Ces canaux
arroseurs sont calés à la même côte que les prises parcellaires correspondantes.
Pour le calcul des paramètres du dimensionnement, nous utilisons lŠéquation de Manning-
Strickler (2.19) :
2 √
Q = Ks × S × Rh3 × I (2.19)

Avec :
Q : le débit qui transite dans le canal (m3 /s)
Ks : Rugosité du canal
S : section mouillée du canal (m2 )
Rh : Rayon Hydraulique (m)
I : pente du canal
Le tirant dŠeau y(m) : cŠest la hauteur dŠeau au−dessus du fond. Il est calculé par la
formule 2.20 :

Q 53
√ 2
(K ) × (b + 2y 1 + m2 ) 5
y= 3 (2.20)
(I 10 × (b + my)

m : fruit des berges


La largeur au plafond b (m) :

b = 2y( 1 + m2 − m) (2.21)

S : section mouillée :

S = (b + my)y (2.22)

26
P : périmètre mouillé :

P = b + 2 1 + m2 (2.23)

Rh : rayon hydraulique :
S
Rh = (2.24)
P
− Dimensionnement des bassins de dissipation

Comme le nom lŠindique, ils doivent permettre de dissiper lŠénergie de lŠécoulement


sortie de la conduite de prise dŠeau aĄn de protéger le canal arroseur contre les risques
dŠérosion dŠun écoulement trop rapide.
Le déversoir est intégré dans le bassin et facilite la desserte du canal arroseur. Ses
caractéristiques : longueur, hauteur et épaisseur sont déterminés respectivement par les
formules 2.25, 2.26 et 2.27.
Q
Ld = √ 3 (2.25)
m × 2g × h 2

3
h = hc (2.26)
2

ed = 3.5 × hc (2.27)

Ld : longueur du déversoir (m) ;


Q : le débit transité par le déversoir (m3 /s) ;
m : coefficient débit ; il dépend de la forme du seuil et de la charge. Pour un déversoir à
seuil épais m = 0.41 (Gueye, 2019).
g : Accélération de la pesanteur (m2 /s) ; g = 9.81m2 /s
h : hauteur de la lame dŠeau déversante (m) ;
hc : Hauteur critique de la lame dŠeau à lŠaval du déversoir (m) ;
ed : épaisseur du déversoir (m).

Les dimensions du bassin : hauteur, longueur et largeur sont calculés à partir des
équations 2.28, 2.30 et 2.31.

H =Z +r+h (2.28)

Avec

Z = De + 0.15 (2.29)

Lb = 1.5 × H (2.30)

lb = De + 0.4 (2.31)

27
H : Hauteur du bassin (m) ;
Z : Hauteur du seuil (m) ;
r : Le revanche (m) ;
h : La charge de lŠeau sur le déversoir (m) ;
De : diamètre entrant de la conduite (m) ;
Lb : La longueur du bassin (m) ;
lb : La largeur du bassin (m).

− Le réseau de drainage
le présent projet ne necessiste pas dŠaménagement dŠun réseau de drainage car les activités
agricoles ne se déroulent pas durant la saison des pluies (cf tableau 2.2). Durant cette
dernière le sol est au repos, les eaux pluviales permettront son lessivage.

2.4.2 Dimensionnement du réseau de distribution des systèmes


d’irrigation goutte à goutte, par aspersion et californien
Le réseau de distribution est composé principalement des conduites de distribution
(principales, et secondaires), les rampes et les portes rampes. On y trouve aussi des rac-
cords de conduites, les dispositifs de contrôle de lŠécoulement, les Ąltres, le matériel dŠin-
jection pour la fertigation, les distributeurs dŠeau, les dispositifs dŠautomatisation, les
instruments de mesure, etc.

2.4.2.1 Les conduites, portes-rampe et rampes


Dans les systèmes dŠirrigation on utilise souvent des tuyaux en PVC rigide, en PE
ou en PEHD. Ils doivent être calibrés pour transiter le débit maximal de pointe. Leur
dimensionnement consiste à déterminer le diamètre et les pertes de charge. Le calcul du
diamètre des différentes conduites doit tenir compte du débit et de la vitesse du liquide
qui y circule.
Le diamètre théorique sŠobtient par la formule 2.32.
s
4Q
D= (2.32)
πV
D : Le diamètre théorique(m) ;
Q :débit véhiculé dans la conduite (m3 /s) :
V : vitesse dŠeau dans la conduite (m/s) .

La vitesse prise pour le dimensionnement est de 1.5 m/s. Le diamètre commercial


(standard) le plus proche de la valeur obtenue par la formule 2.32 sera prise. Ensuite on
vériĄe la condition 2.33 sur la vitesse.

0.5 < V < 2 (2.33)

avec
4Q
V = (2.34)
πD2
Le diamètre Ąnal adopté sera celui qui vériĄera la condition 2.33.

28
2.4.2.2 Calcul des pertes de charges
Les pertes de charges linéaires dans les conduites sont calculées par la formule 2.35.

J ×L
∆HL = (2.35)
100
∆HL : les pertes de charges linéaires le long de la conduite (m) ;
L : la longueur de la conduite (m) ;
J : est le coefficient de perte de charge (%). Il se calcul par la formule de Hazen-Williams
(formule 2.36).

Q1.852
J = 1.21 × 1010 × × D−4.87 (2.36)
C 1.852
D : diamètre de la conduite (mm),
Q : débit transité par la conduite (m3/h)
C : le coefficient de Hazen-Williams ;( C = 150 pour les matières plastiques PVC et HDPE)

Les pertes de charges totales : CŠest la somme des pertes de charges linéaires et
pertes de charges singulières. Elle se calcule à partir de lŠéquation 2.37.

∆Hconduite = ∆HL + ∆HS = 1.1 × ∆HL (2.37)

Car

∆HS = 0.1 × ∆HL (2.38)

∆HL : les pertes de charges linéaires le long de la conduite ou rampe (m) ;


∆HS : Pertes de charges singulières, estimées à 10% des pertes de charges linéaires dans
la conduite ou rampe
.

2.4.2.3 Vérification de l’uniformité d’arrosage (critère de Christiansen)


Pour permettre une bonne répartition, il est nécessaire que les débits et les pressions
entre arroseurs ne soient pas trop importants. En effet, une différence de pression de 20
% nŠentraine quŠune différence de débit de 10 % ce qui est acceptable au point de vue de
la qualité de lŠirrigation [18].
Le critère de Christiansen stipule que la variation de la pression le long dŠune conduite
ou rampe doit être inférieure ou égale à 20% de la pression nominale ou de service des
arroseurs (Formule 2.39) [6].

∆P ≤ 20%Pn (2.39)

La variation pression dans la conduite ou rampe est calculée par la formule


2.40 .

∆P = ∆Hconduite × F − ∆Z (2.40)

L : la longueur de la conduite en (m) ;


F : Coefficient de Friction. Il sŠagit dŠun rapport de pertes de frottement dans une rampe

29
ayant plusieurs sorties de même débit et même espacement.
∆Z : dénivelée entre les altitudes amont et aval

Lorsque la règle de Christiansen nŠest pas respectée, il y a lieu soit dŠaugmenter le


diamètre des canalisations, ou de placer aux endroits voulus des appareils destinés à
limiter la pression [18].

2.4.3 Dimensionnement des ouvrages de prise et du système de


transport d’eau
Ce sont les infrastructures de lŠaménagement secondaire à savoir : le chenal dŠame-
née, la bâche, la station de pompage et la conduite de refoulement. La méthodologie de
dimensionnement est presque identique pour tous les trois systèmes dŠirrigation.

2.4.3.1 Les Stations de Pompages des réseaux goutte à goutte, par aspersion
et californien
Elles sont composées pour chaque type de réseau : dŠun système de pompage, dŠune
bâche, dŠun déssableur et dŠun dégrilleur.

Les systèmes de pompages : goutte à goutte, par aspersion et californien


Dans la présente étude lŠoption de pompage de lŠeau dŠirrigation retenue pour les ré-
seaux goutte à goutte, par aspersion et californien, est la pompe à refoulement solaire
photovoltaïque qui sera immergé dans une bâche de stockage. Le système est destiné à
fonctionner au Ąl du soleil sans batteries. Il est équipé dŠun onduleur simple dŠutilisation.
En cas de déĄcit dŠensoleillement ou dŠune panne le réseau électrique (Senelec) pourra
prendre le relais pour alimenter ces pompes.
Le système de pompage photovoltaïque est généralement composé : (i) dŠun générateur
photovoltaïque constitué de lŠensemble modules (ou panneaux solaires) disposées en série
et en parallèle selon la puissance et la tension dŠutilisation appelé champ photovoltaïque
destiné à produire de lŠénergie électrique à partir du rayonnement solaire ; (ii) dŠun groupe
électropompe choisi en fonction de son débit et son HMT ; (iii) dŠune unité électronique
de commande et de contrôle (onduleur, convertisseur, régulateur...) ; (iiii) éventuellement
dŠune de partie stockage (batteries). Le schéma 2.5 permet de mieux comprendre ce sys-
tème de pompage à travers un organigramme bien détaillé.

30
Figure 2.5 – Organigramme du système de pompage photovoltaïque.
[34]

Le dimensionnement de la station de pompage, consiste à déterminer les caractéris-


tiques des pompes qui conviendraient pour le refoulement de lŠeau de la bâche vers les
organes dŠarrosage. Ces caractéristiques sont principalement le débit, la HMT du réseau
au point critique, la puissance électrique et les composants électroniques.

− La hauteur manométrique totale HMT


CŠest la différence de pression en mètres de colonne dŠeau entre les oriĄces dŠaspiration et
de refoulement. Elle est déterminée par lŠéquation 2.41.

HM T = ∆Z + P dctotale + Pem (2.41)

HMT : hauteur manométrique (m) ;


∆Z : la différence de hauteur entre la source dŠeau et le point le plus défavorable du
périmètre (m). Elle se calcul par la formule 2.42.

∆Z = Zmax − Zeau (2.42)

P dctotale : les pertes de charges totales dans le réseau (m) ;


Pem : la pression nécessaire à lŠémetteur (m) ; (goutteur, asperseur, ou bien prise parcel-
laire).

31
− Le point de fonctionnement des pompes
CŠest lŠintersection de la courbe caractéristique de la pompe et celle des conduites dŠad-
duction du réseau.
La courbe caractéristique du réseau tracée en fonction de la HMT et différents débits de
pompage. Elle est confrontée à celle de la pompe qui est fournie par le fabriquant. Le
point intersection de ces deux courbes représente la performance maximale de la pompe
choisie.

− La puissance hydraulique
Elle est déĄnie par la relation 2.43.
ρ × g × Q × HM T
PHydr = (2.43)
3600 × 1000
PHydr : Puissance hydraulique (Kw) ;
ρ : densité de lŠeau pompée ; égale à 1000 kg/m3 )
g : Accélération de la pesanteur (9.81 m/s2 ) ;
Q : débit (m3 /h)
HMT : hauteur manométrique (m) ;

− La puissance absorbée par la pompe


Elle est donnée par la relation 2.44.
PHydr
Ppomp = (2.44)
η
Ppomp : Puissance de la pompe (Kw) ;
η : rendement global de la pompe (%) ; η = 70% [35].

− La puissance du générateur
La puissance du générateur photovoltaïque est calculée à lŠaide de la relation 2.45 :
Ppomp
Pgén = (2.45)
Nh × ϵ
Pgen : Puissance du générateur (Kw/h) ;
Ppomp : Puissance de la pompe (Kw/h) ;
Nh : le nombre dŠheures de pointe dŠensoleillement journalier ou irradiation (Kw/m2/j).
Le Sénégal possède une irradiation moyenne de 5,7 kW/m2/j [36].
ϵ : rendement électrique du système (%). Il est déterminé en fonction des pertes de charges
dans les câbles, dans le contrôleur et les pertes de charges dues à la température et à la
poussière. Ainsi, ces pertes ont comme valeurs respectivement : 3%, 10%, 10% et 2% [35]
ce qui correspond à un rendement électrique du système de 75%.

− Le nombre de panneaux
Le nombre de panneaux du générateur photovoltaïque dépend de la puissance de ce dernier
et la puissance du type de panneau choisi. Il est calculé à lŠaide de la relation 2.46.
Pgén
Npan = (2.46)
Ppan
Npan : le nombre de panneaux ;
Pgen : Puissance du générateur (Kw) ;

32
Ppan : Puissance du panneau choisi (Kw) ;

− Le choix de l’onduleur
Son rôle est de convertir le courant continu en courant alternatif. Le choix de lŠonduleur
doit se faire en tenant compte de deux paramètres :
(i) Sa puissance Pond doit être supérieure à celle des pompes Ppompes (Pond > Ppompes ) ;(ii)
La tension de la sortie des panneaux US doit appartenir à la plage de tension dŠentrée de
lŠonduleur.

Les systèmes de stockage : bâches, désableurs et dégrilleurs des systèmes


goutte à goutte, par aspersion et californien
Ils jouent le rôle de régulateurs des variations de la disponibilité de lŠeau et son service
en bonne qualité.

- Dimensionnement de la bâche

Pour permettre au moteur de la pompe de garder sa température normale de fonctionne-


ment, le dimensionnement doit tenir en compte le volume utile de marnage [37]. CŠest le
volume compris entre le niveau haut de démarrage de la pompe et le niveau bas dŠarrêt.
Il peut être calculé par la formule 2.47.

Q × ( n1 )
V = (2.47)
4 × (N − 1)

V : le volume utile de marnage (m3 ) ;


Q : Débit à pomper (m3 /h) ;
n : Nombre maximal de démarrage des pompes par heures ;
N : Nombre de pompe adopté ;

- Dimensionnement du dessableur

Les dimensions du dessableur (la hauteur h et la longueur L) sont calculées en fonction


du débit qui le passe et la vitesse de percolation comme lŠindique les formules 2.48 et 2.49
.

Q
h= (2.48)
L × Vh

Q
L= (2.49)
l × Vc
Ces dimensions doivent répondre aux conditions des formules 2.50 et 2.51 [37] .

L h
≥ (2.50)
Vh Vc

Q
Vh = (2.51)
l×h

33
Vh : Vitesse horizontale des matières organiques de se déposer (m/s) ;
Vc : Vitesse de chute des particules (m/s) ;
L : Longueur du dessableur (m) ;
l = Largeur du dessableur (m).

- Dimensionnement du dégrilleur

Connaissant le débit qui arrive, on Ąxe la vitesse de passage entre les barreaux, puis on
calcule la section mouillée, la section utile et le tirant dŠeau à lŠaide les relations 2.52 ;
2.53 ; 2.54 ; 2.55 ; 2.56.
Q
Sm = (2.52)
V × Θ × (1 − C)

e
Θ= (2.53)
e+b

Sm
h= (2.54)
l

h
L= (2.55)
cos(α)

Su = Sm × Θ × (1 − C) (2.56)

e : écartement des barreaux pour tamisage grossier(m) ;


b : épaisseur des barreaux (m) ;
V : vitesse de passage des barreaux (m/s) ;
l : largeur de la grille (m) ;
C : Coefficient de colmatage ;
Sm : Section mouillée (m2 ) ;
Θ : coefficient de vide de la grille
h : la hauteur de la grille (m) ;
Su : Section utile (m2 ) ;
L : Longueur de la grille (m) ;
α : Angle dŠinclinaison de la grille (ř dégré).

2.4.3.2 Le chenal d’amenée


Il sŠagit dŠun canal à ciel ouvert de forme trapézoïdale, sans revêtement. Il sera réalisé
en déblais une partie dans lŠeau et une partie à sec. Son implantation dépend des conditions
topographiques et géologiques du site. Ses dimensions seront déterminées par lŠéquation
de Manning Strickler (Equation 2.57).

2 √
Q = Ks × S × Rh3 × I (2.57)

34
Q : le débit qui transite dans le canal (m3 /s) ;
Ks : Rugosité du canal ;
S : section mouillée du canal (m2 ) ;
Rh : Rayon Hydraulique (m) ;
I : pente du canal.
Le tirant dŠeau y(m) : cŠest la hauteur dŠeau au−dessus du fond. Il est calculé par la
formule 2.58 :

Q 53
√ 2
(K ) × (b + 2y 1 + m2 ) 5
y= 3 (2.58)
(I 10 × (b + my)

m : fruit des berges

b : largeur au plafond b (m) :



b = 2y( 1 + m2 − m) (2.59)

S : section mouillée :

S = (b + my)y (2.60)

P : périmètre mouillé :

P = b + 2 1 + m2 (2.61)

Rh : rayon hydraulique :
S
Rh = (2.62)
P

2.4.4 Le réseau de circulation


Il assure lŠaccès aux parcelles pour les exploitants et les engins mécanisés et permet
une gestion efficace et un bon entretien des réseaux.
Les dimensions des pistes dépendent des objectifs auxquels elles doivent répondre et de
leurs situations dans le périmètre. Elle doivent permettre aux véhicules et engins de faire
des demi-tours.
Pour le dimensionnement des pistes, le présent travail se base sur les caractéristiques
adoptées dans lŠétude des secondaires (Rapport Lot3 (Ngnith, Thiarène et Mbayène)
SAED/MCG) effectuée par la SAED. Cette étude a comme référence le guide de dimen-
sionnement de lŠAGEROUTE recommandant pour les pistes rurales, une épaisseur de
couche de roulement de 20cm chaque fois que le CBR du sol support est égal ou supérieur
à 10. Le réseau de circulation du périmètre est constitué de pistes principales(centrales),
des pistes secondaires (allées) non aménagées entre les parcelles et des pistes de ceinture
interne non aménagé. Les Caractéristiques des pistes sont inscrits dans le tableau 2.5.

35
Tableau 2.5 – Caractéristiques des pistes du périmètre de Ngnith.

[18]
Piste Nombre Emprise (m) Largeur roulable(m) Linéaire (m)
Piste principale 4 7,2 4 3179
Piste secondaire (Allées) 10 4,2 3 5917
Piste de ceinture 2 5,6 4 8567

2.4.5 L’organisation de l’arrosage des systémes d’irrigation


Pour permettre un fonctionnement optimal des systèmes et faciliter leurs mainte-
nances, il est nécessaire dŠétablir une organisation stratégique de manœuvre des vannes
et de dresser un calendrier dŠarrosage pour les usagers.
LŠorganisation se fera en fonction du tour dŠeau. Il sŠagira de déterminer lŠheure, la durée
et le débit dŠeau quŠun usager peut prélever sur sa prise dŠirrigation. La programmation
est faite en fonction du système dŠirrigation . Elle va tenir compte de la ressource dŠeau
disponible, du système de pompage et des contraintes sur les réseaux et les habitudes de
travails des exploitants.

2.5 Évaluation des coûts d’aménagement des systèmes


d’irrigation goutte à goutte, par aspersion et ca-
lifornien
LŠévaluation du coût de lŠaménagement est un élément fondamental dans la comparai-
son des techniques dŠirrigation. Elle concerne toutes les charges nécessaires à la réalisation
de chaque système avant son exploitation. Elle est basée sur lŠestimation des coûts des
travaux et dŠinstallation, de la main dŠœuvre ainsi que sur les frais de fonctionnement et
dŠentretien. Il sŠagira de faire pour chaque type dŠirrigation un métré et un devis estimatif
de toutes les activités à mener, le matériel à acquérir et la main dŠœuvre pour lŠexécution
des travaux dŠaménagent.

2.6 Etude d’impacts environnemental et social des


aménagements des systèmes d’irrigation
La réalisation dŠun projet dŠaménagement hydro-agricole a toujours des effets sur le
milieu social et environnemental du site concerné. Ces impacts doivent absolument être
pris en compte lors de la conception technique dans le choix des équipements, au moment
des travaux dŠexécution et durant lŠexpolition du projet.
Cette étude consistera à faire une confrontation des activités à mener et les récepteurs
environnementaux et sociaux. Il sŠagira de (i) recenser les impacts négatifs et positifs que
peut susciter le projet durant les phases de préparations et dŠexécution des travaux, et
lors de lŠexploitation ; (ii) de proposer quelques mesures dŠatténuation pour le respect de
lŠenvironnement dans dans une vision de développement durable.

36
Chapitre 3
RESULTATS ET DISCUSSIONS

3.1 La conception technique des réseaux d’irrigation


goutte à goutte, par aspersion et californien
3.1.1 Les besoins en eau des différentes cultures
Ils sont évalués pour les périodes de campagne durant la saison sèche froide (dŠoctobre
à janvier) et la saison sèche chaude (de février à mai) qui présentent les besoins en eau
les plus élevés. Les résultats sont présentés dans le tableau 3.1.

Tableau 3.1 – Estimation des besoins en eau d’irrigation des différentes cultures en
campagne sèche froide et sèche chaude.

37
Ces résultats montrent que les besoins en eau varient selon les cultures et les techniques
dŠirrigation. Le système dŠirrigation californien nécessite plus dŠeau avec des besoins sai-
sonnières variant entre 554 mm pour lŠoignon et 1377 mm pour la patate douce, ensuite
vient le système par aspersion qui demande des quantités comprises entre 517 mm pour
lŠoignon et 1285 mm pour la patate douce, le système goutte à goutte utilise moins dŠeau
avec 431 mm pour lŠoignon et 1071 mm pour la patate douce. Cela est dû aux coefficients
culturaux et les efficiences globales des systèmes dŠirrigation.
On constate aussi que les valeurs maximales des besoins en eau sont obtenues durant la
campagne chaude plus précisément au mois de mars avec des valeurs de 323 mm pour le
système californien, 301 mm pour le système par aspersion et 251 mm pour le système
goutte à goutte. De plus, cŠest le mois où la valeur maximale de lŠévapotranspiration men-
suelle Eto = 226mm/mois est enregistrée avec une pluviométrie efficace nulle Pe = 0 mm
(cf annexe A). Par conséquent le mois de mars sera considéré comme la période de pointe
pour le dimensionnement des réseaux.

Les besoins bruts totaux en eau dŠune campagne pour chaque spéculation en fonction
de la technique dŠirrigation sont illustrés par la Figure 3.1.

Figure 3.1 – Les besoins en eau de la campagne pour les différentes cultures en fonction
des techniques d’irrigation

LŠhistogramme 3.1 montre que la patate douce consomme plus dŠeau que les autres
cultures, avec des besoins saisonniers de 1071 mm pour le système goutte à goutte ; 1285
mm pour le système par aspersion ; et 1377 mm pour le californien. Durant le mois de
mars (mois de pointe) qui coincide avec sa phase de mis saison (Kc = 1), les besoins de
la patate douce sont évalués (tableau 3.1) à 251 mm/mois, 301 mm/mois, 323 mm/mois
respectivement pour les systèmes goutte à goutte, par aspersion et californien. La patate
douce constitue donc la culture la plus contraignante des spéculations, alors elle sert de
base pour le dimensionnement des différents systèmes.

38
3.1.2 Les paramètres de base
Le sol du périmètre est de type Dior avec une texture limono-sableux. La valeur de la
densité apparente est de 1.6 g/cm3 et la profondeur racinaire de la patate douce est égale
à 80 cm [18]. Les valeurs de lŠhumidité à la capacité au champ (15%) et de lŠhumidité au
point de Ćétrissement (6%) sont tirées dans la table 19 de FAO 56. Pour un sol sablo-
limoneux la vitesse dŠinĄltration est comprise entre 20 et 30mm/h [23].

3.1.3 Les paramètres d’irrigation


Les calculs sont effectués avec les besoins en eau de la patate douce durant sa phase de
mi-saison au mois de mars (mois de pointe) avec un coefficient cultural Kc = 1. La valeur
moyenne journalière de lŠévapotranspiration durant ce mois est de 7 mm/j. Le résultat
des calculs des différents paramètres dŠirrigation pour les trois systèmes sont inscrits dans
le tableau 3.2.

Tableau 3.2 – Les paramètres d’irrigation des trois systèmes goutte à goutte, par
aspersion et le californien pour la culture de la patate douce.

Paramétres Goute à Goutte Aspersion Californien


Evapotranspiration ETM (mm/j) 7,29 7,29 7,29
Besoin en eau net Bn (mm/j) 7,29 7,29 7,29
Besoin en eau brut (mm/j) 8,1 9,72 10,41
RéserveUtile RU (mm) 92,16 115,2 115,2
Réserve Facilement Utilisable RFU (mm) 51 64 64
Fréquence dŠirrigation F (jour) 6,26 6,52 6,09
Tour dŠeau T (jour) 6 6 6
Dose réelle dŠirrigation Dr (mm) 43,74 43,74 43,74
Dose brute Db (mm) 49 59 63
Temps maximal de travail par jour Ts (h/j) 8 8 8
Le débit dŠéquipement (l/s/ha) 2,81 3,38 3,62
La surface totale (ha) 148,2 148,2 148,2
Le débit total du systéme (l/s) 416,442 500,916 536,484

Ces résultats montrent quŠavec des réserves facilement utilisables RFU = 51 mm pour le
goutte à goutte, 64 mm pour lŠaspersion et le californien, les trois systèmes dŠirrigation
ont le même tour dŠeau égale à 6 jours même si il y a de légères différences au niveau des
fréquences. Ces valeurs sont surtout dues au type de sol du périmètre qui a une texture
limono-sableux caractérisée plus ou moins dŠune bonne capacité de rétention de lŠeau.
Les doses brutes (Dr) évaluées sont plus élevées pour le système californien 63 mm ensuite
le système par aspersion 59 mm et après le système goutte à goutte 49 mm.
Les débits dŠéquipement obtenus varient selon le système dŠirrigation, on a 2.81 l/s/ha
pour le goutte à goutte, 3.38 l/s/ha pour lŠ aspersion, et 3.62 l/s/ha pour le californien.
Ayant les mêmes tours dŠeau, cette variation des débits dŠéquipement en fonction du
système dŠirrigation peut sŠexpliquer par la différence des valeurs de doses brutes qui
sont affectées par les efficiences dŠirrigation. Ces débits sont dans la plage des débits des
équipements dŠarrosages disponibles sur le marché local.
Le calcul détaillé des valeurs mensuelles de kc, des besoins en eau ainsi que les paramètres

39
dŠirrigation pour chaque culture en fonction des systèmes dŠirrigation sont mentionnés
dans lŠannexe A.

3.1.4 La configuration des réseaux d’irrigation


Le périmètre est divisé en deux blocs (bloc 1 et bloc 2) qui sont subdivisés en 17
quartiers hydrauliques dans lesquels sont découpées des parcelles de 0,5 ha.

Les réseaux sont conĄgurés principalement de la même manière de la source dŠeau


jusquŠà la parcelle comme lŠillustre la Ągure 3.2. LŠeau dŠirrigation prend source au niveau
du lac de Guiers, puis transite par le chenal dŠamenée pour être stockée dans une bâche
contenant un système de Ąltrage et des pompes immergées, avant dŠêtre refoulée depuis la
station de pompage par le biais de la conduite de refoulement jusquŠà la tête du réseau. Au
niveau de lŠouvrage de tête du périmètre la conduite de refoulement est connectée à deux
conduites principales CP1, CP2, CP2-1 et CP2-2. Les conduites principales alimentent
les secondaires qui, à leur tour desservent les quartiers via les tertiaires ou porte-rampes .
Chaque parcelle est traversée en son milieu par une conduite tertiaire ou porte-rampe
branchée à une prise parcellaire équipée dŠune vanne volumétrique. Des regards conte-
nant des vannes de sectionnement au niveau des jonctions ainsi que dŠautres supports et
accessoires hydrauliques tels que : les coudes, les tés, les compteurs, les régulateurs de
pression, les ventouses, etc. sont installés pour le bon fonctionnement des systèmes.

40
Périmétre de NGNITH
162 ha

Bloc 1
N S=61,52ha

Bloc 2 VERS GNITH


S=100,52ha

LEGENDE

Parcelle
Conduite primaire CP
Conduite de refoulement CR

Conduite seconaire CS

Station de pompage
VE
Chenal 227m
RS
YE

Vanne
M
AN

Lac de Guiers
Station de
Pompage

Chenal
Figure 3.2 – Le plan général de configuration des réseaux d’irrigation.

La distribution au niveau de la parcelle se fait selon le système dŠirrigation.


Pour les réseaux au goutte à goutte et par aspersion des rampes sont montées aux porte -
rampes et les organes gouteurs et asperseurs sont connectés à ces rampes pour assurer lŠar-
rosage des plantes. En plus du déssableur mis au niveau de la bâche, un Ąltre secondaire
à sable est installé sur chaque prise parcellaire pour éviter le colmatage et lŠobstruction
des gouteurs et asperseurs.
Dans le cas du californien, une prise parcellaire (ou borne dŠirrigation) délivre un débit
égal à la main dŠeau dans le bassin de dissipation comportant un seuil versant et po-
sitionné en un point haut de la parcelle pour favoriser la distribution gravitaire via le
canal arroseur à partir duquel part un réseau de rigoles en terre qui desservent des billons
orientés dans le sens de la longueur des parcelles.

Pour une bonne accessibilité du périmètre, des pistes secondaires sont implantés sur
chaque bande de parcelles desservie par une conduite secondaire. Ces pistes secondaires
sont raccordées dŠune part à une piste principale implantée selon lŠaxe longitudinal du
périmètre et dŠautre part à une piste périphérique ceinturant le site du périmètre.
Un magasin multi-fonctionnel et un magasin dŠintrant pour stocker suivants les normes
environnementales requises les intrants (semences, engrais, produits phytosanitaires, etc.)
et le petit matériel destiné à lŠexploitation agricole, seront construits.
LŠaménagement est complété par une clôture en grillage galva et des rideaux de brise-
vents (plantation dŠAcacia mellifera) bordant lŠemprise de la piste principale et longeant
la clôture, pour protéger le périmètre contre les animaux et diminuent lŠeffet du vent sur
les micro-asperseurs.

3.2 Le dimensionnement des réseaux d’irrigation


3.2.1 Les organes d’arrosage : gouteurs, asperseurs et bassin de
dissipation - canal arroseur
3.2.1.1 Le choix des gouteurs
Le gouteur recommandé est STREAMLINE PLUS™ de Netafm, identiĄé sur la Ągure
3.3. Il est choisi à cause de sa convenance aux cultures maraichères saisonnières, de sa
disponibilité sur le marché local à prix abordable et de ses caractéristiques techniques
(Tableau 3.3) et aussi de ses avantages que sont :
Ů Matières premières améliorées qui permettent dŠatteindre une pression de fonction-
nement et une résistance à la traction plus élevées ;
Ů Large surface de Ąltration pour assurer une performance optimale ;
Ů Le labyrinthe TurboNet™ assure une large et profonde section de passage dŠeau,
permettant dŠaugmenter la résistance au colmatage ;
Ů LŠeau est prélevée au centre du Ćux, ce qui limite lŠentrée des sédiments dans les
chicanes des goutteurs.
Ů Le goutteur est moulé par injection, assurant une excellente uniformité et un très
faible coefficient de variation de débit dŠirrigation ;
Ů Deux bandes orange permettent de vériĄer rapidement, lors de la pose, le posi-
tionnement correct des gaines goutte à goutte (goutteur sur la face supérieure) et
dŠéviter ainsi les dommages potentiels causés par succion ;

42
Ů Les goutteurs disposent du système FLAP : un clapet ouvert seulement pendant
lŠirrigation limitant ainsi lŠobstruction du goutteur hors irrigation ;
Ů Résistant aux UV et aux nutriments standards utilisés en agriculture ;
Ů Produit conforme aux normes ISO 9261.
La méthode de Ąltration doit être choisie en fonction du type et de la concentration
des particules dŠimpuretés présentes dans lŠeau.

Figure 3.3 – Goutteur STREAMLINE PLUS™.


[38]

Tableau 3.3 – Les caracteristiques des gouteurs.

[38]
Caracteristiques Valeurs
Diamètre intérieur (mm) 16.20
Epaisseur de la paroi (mm) 0.2
Diamètre extérieur (mm) 16.60
Débit (l/h) 0.72
Pression de fonctionnement max (bar) 1
Pression purge max (bar) 1.2
Dimensions du passage de lŠeau : Larg x Prof x Long(mm) 0.51 x 0.44x 13
Longueur Bobine (m) 3000
Espacement entre goutteurs (m) 0.4
Espacement entre rampes (m) 0.6
Surface de Ąltration (mm2 ) 14
Constant K 0.238
Exposant X 0.48
Filtration recommandée (micron)/(mesh) 130/120

Les parcelles sont de forme rectangulaire 50m x 100m avec un espacement entre gouteurs
de 0.4m donne un nombre de 125 gouteurs par rampe, ces dernières sont écartées entre
elles de 0.6 m soit un total de 167 rampes par porte rampe et chaque parcelle contient 01
seule porte-rampe. Cet espacement peut varier en fonction des cultures.
Le débit choisi 0.72 l/h pour les gouteurs, donnera un débit à la parcelle de 15 m3 /h qui
pourra satisfaire la dose brute dŠirrigation en 4,5 h pour une parcelle de 0.5 ha. De plus
la pluviométrie calculée 4.5 mm/h est bien inférieure à la vitesse dŠinĄltration qui est
comprise entre 20 et 30mm/h.

43
3.2.1.2 Le choix de l’asperseur
Vue le relief du terrain qui est un peu accidenté avec des pentes irrégulières, la superĄcie
des parcelles de lŠordre de 0.5 ha en forme rectangulaire, et la disponibilité locale des
équipements, le choix de lŠorgane dŠarrosage pour le système par aspersion sŠest porté
sur les arroseurs rotatifs avec couverture intégrale cŠest-à-dire une installation qui reste
Ąxe pendant toute la saison. Le type dŠasperseur choisi est le micro-asperseur D-NET™
8550 de la Ągure 3.4. CŠest un arroseur à impacteur 3D pratique pour le maraichage.
Ces asperseurs sont vendus dans le marché local à des prix abordables. Ses principaux
caractéristiques (Tableau 3.4) et avantages sont :
Ů Un rendement élevé et uniforme : il assure une bonne uniformité de distribution
grâce à son efficacité maximum de répartition. En respectant le débit et lŠespa-
cement préconisés, lŠuniformité de distribution de lŠarroseur est la plus élevée du
marché ;
Ů Réduit les coûts dŠexploitation et de maintenance : il a une grande robustesse :
Le D-Net ™ 8550 a une conception spéciale qui rend lŠarroseur plus résistant et
qui assure des performances élevées pendant longtemps. Il est fabriqué à partir de
matériaux protégés contre les UV, ce qui le rend durable dans toutes les conditions
climatiques et avec toutes les applications, dont les irrigations avec des fertilisants.
Le dispositif peut être installé de façon Ąxe sur cultures pérennes ou de façon tem-
poraire sur cultures saisonnières (installation rapide, transport facile et stockage
aisé). Une clé de buse spéciale est conçue pour permettre un nettoyage simple et
facile de la buse.

Figure 3.4 – L’asperseur D-NET™.


[39]
Tableau 3.4 – Les caracteristiques des asperseurs.

[39]
Caracteristiques Valeurs
Taille buse 2.9 + 1.8
Pression de fonctionnement (bar) 1.5
Débit (l/h) 527
Diamètre arrosé (m) 18
Espacement entre asperseurs (m) 12
Espacement entre rampes (m) 12
Précipitation (mm/h) 3.7
Hauteur arroseur (m) au-dessus du sol 1

44
Pour une parcelle de 50m x 100 m, avec la disposition carrée de 12m x 12m, on a 4
asperseurs par rampe, 8 rampes par porteŰrampe et une porte-rampe par parcelle soit un
total de 32 asperseurs par parcelle. La conversion du débit 527 l/h pour les 32 asperseurs
à lŠéchelle dŠune parcelle donnera donc un débit de 16.89 m3 /h, soit un temps de 4.8 h
pour satisfaire la dose brute dŠirrigation pour une parcelle de 0.5 ha. La pluviométrie 3.7
mm/h de lŠasperseur est bien inférieur à la vitesse dŠinĄltration qui est comprise entre 20
et 30 mm/h.

3.2.1.3 Dimensionnement du dispositif d’arrosage californien


Le dispositif dŠarrosage dans le système californien sur la Ągure 3.5 est composé de
la prise parcellaire, du bassin de dissipation et du canal arroseur. Le débit utilisé pour
le calcul des dimensions de ces éléments est la main dŠeau de 7.5 l/s. Si on le convertit,
on obtient 27 m3 /h qui a permis dŠavoir un diamètre (PVC) de 90 mm pour la prise
parcellaire. Ce débit permet de satisfaire la dose brute dŠirrigation en 3.2 h pour une
parcelle de 0.5 ha. Chaque parcelle du périmètre aura besoin que dŠun seul dispositif.

Figure 3.5 – Schéma du dispositif d’arrosage en système californien

Les caractéristiques de la prise parcellaire, du bassin de dissipation et du canal arroseur


sont consignés respectivement dans les tableaux 3.5, 3.6 et 3.7.

45
Tableau 3.5 – Les caractéristiques de la prise parcellaire.

Caracteristiques Valeurs
Hauteur (m) 1,6
Débit (m3/h) 27
Diamétre théorique (mm) 80
Diamétre comercial (mm) 90
VeriĄcation de la vitesse 1,18
Perte de charge linéaire J (%) 0,15
Pertes de charge linéaire ∆Hcoduite (m) 0,0024
Perte de charge totale (m) 0,0027
Pression nominale (m) 60
VeriĄcation / Christiansen veriĄé
Temps dŠarrosage dŠune parcelle (h) 3,2

Tableau 3.6 – Les caractéristiques du bassin de dissipation.

Caracteristiques Valeurs
Débit Q (m3/s) 0,0075
Coefficient de débit m 0,41
Hauteur critique de la lame dŠeau hc (m) 0,1
Hauteur de la lame dŠeau déversant (m) h 0,15
Epaisseur du déversoir e (m) 0,35
Longueur du déversoir Ld (m) 0,292
Diamètre entrant de la conduite De (m) 0,09
Revanche (m) 0,2
Hauteur du seuil Z (m) 0,24
Hauteur du bassin (m) 0,59
La longueur du bassin Lb (m) 0,885
La largueur du bassin lb (m) 0,49

Tableau 3.7 – Les caractéristiques du canal arroseur.

Caracteristiques Valeurs
Fruit des berges (m) 1,5
Coefficient de Strickler Ks 40
"pente du canal I" 0,001
"Largeur au plafond b(m)" 0,3
Revanche r(m) 0,2
Surface drainée (ha) 0,5
Débit Q (m3/s) 0,0075
Tirant dŠeau y(m) 0,088
Section mouillée S(m2) 0,038
Vitesse V(m/s) 0,2
Périmétre mouillé P(m) 3,9
Rayon hydraulique R(m) 0,01

46
Le bassin de dissipation est réalisé en béton armé. Il nécessite un nettoyage surtout
avant chaque reprise de lŠirrigation pour éviter lŠentassement des déchets solides.
Le canal arroseur est en terre sans revêtement et véhicule un débit de 0.0075 m3 /s égal à
la main dŠeau. Ce débit fait appliquer une vitesse dŠécoulement de lŠeau 0,2 m/s qui est
assez suffisante pour desservir les sillons de la parcelle. Les canaux arroseurs doivent être
calés à la même côte que les prises parcellaires correspondantes.

3.2.2 Les conduites, porte-rampes et rampes des réseaux de dis-


tribution des différents systèmes d’irrigation
Pour une conĄguration identique des réseaux dŠirrigation, cŠest-à-dire : conduites de
refoulement, primaires, secondaires, porte-rampes et rampes ; les calculs des conduites
dans les différents réseaux goutte à goutte, par aspersion et californien, se sont basés sur
les mêmes hypothèses suivantes :
Ů Les rampes et les porte-rampes sont dimensionnés en fonction des débits des équi-
pements (gouteurs ou asperseurs) qui leurs sont branchés ;
Ů Les diamètres des conduites secondaires sont calculés de sorte quŠelles puissent ali-
menter simultanément lŠensemble des prises parcellaires qui leurs sont connectées ;
Ů Les conduites de refoulement et les primaires doivent être optimales et permettre
de faire fonctionner au minimum 60 parcelles par jour pour respecter la durée
dŠarrosage qui doit être inférieure au nombre dŠheures dŠensoleillement.
Ů La vitesse dŠécoulement de lŠeau dans les conduites est prise égale à 1.5 m/s pour
le dimensionnement ;
Les caractéristiques des conduites obtenus du dimensionnement des trois réseaux dŠirri-
gation sont mentionnés dans le tableau 3.8.

47
Tableau 3.8 – Les caractéristiques des rampes, porte-rampes , conduites primaires et
de refoulement des différents réseaux de distribution.

Les écartements de 0.4 m entre gouteurs donnent 125 par rampe soit un débit de 0.9
m3 /h ce qui a permis dŠobtenir un diamètre de 16 mm pour les rampes. Ces dernières sont
espacées de 0.6 m permettant dŠavoir 167 par porte-rampe valant à un débit de 15 m3 /h
ce qui a permis dŠavoir un diamètre de 63 mm. Le matériau choisi pour ces conduites est
le polyéthylène PE compte tenu de sa disponibilité sur le marché local, même si leur prix
est un peu cher que le PVC, il est plus facile à raccorder et souder. Ces tuyaux PE ont
un faible coefficient de frottement qui leur permet dŠéviter lŠaccumulation de déchets. Ils
peuvent être posés sur le sol car ils contiennent du carbone noir leur servant de protection
contre le rayonnement solaire.
Dans le réseau par aspersion, on a une disposition carré des micro-asperseurs au niveau de
la parcelle, 12 m entre micro-asperseurs et 12 m entre rampe ce qui donnent des nombres
de 32 micro-asperseurs et 8 rampes pour une. Cette conĄguration permet dŠobtenir un
débit de 2.1 m3 /h donnant un diamètre de 32 mm à la rampe ; et un débit de 16,8 m3 /h
donnant un diamètre de 63 mm à la porte-rampe. Le choix du PEHD (polyéthylène haute
densité) comme matériau pour ces tuyaux est due à sa bonne résistance chimique (basse
ou haute température) et physique (haute résistance aux chocs) ; son faible coefficient de
frottement, aĄn dŠéviter lŠaccumulation de déchets et à sa facilité de se transformer et
dŠêtre souder. Il est disponible dans le marché local à un coût abordable.
Les conduites primaires et de refoulement ont les même diamètres respectivement de
500 mm et 630 mm pour les différents réseaux dŠirrigation, même si leurs nombres de
parcelles à faire fonctionner simultanément sont différents. les conduites primaires du
système goutte à goutte peuvent alimenter au maximum 55 parcelles, celles du système
par aspersion jusquŠà 50 parcelles et pour le système californien 30 parcelles. Les conduites
de refoulement transitent des débits de 1650 m3 /h pour le goutte à goutte pour servir
110 parcelles en même temps, 1602 m3 /h pour 95 parcelles dans le système par aspersion,
et 1620 m3 /h pour 60 parcelles. Ces conduites sont toutes en PVC, car ce matériau est

48
présente dans le marché local a un prix moins cher que le PE. Les conduites en PVC
des différents réseaux doivent être enterrées à 0,60 m de profondeur pour les protéger
contre les radiations ultraviolet (UV) et les travaux agricoles. Les diamètres des conduites
secondaires sont représentées dans le Ągure 3.6.

Figure 3.6 – Les diamètres des conduites secondaires des différents réseaux d’irrigation

Pour les mêmes nombres de parcelles à alimenter, lŠhistogramme 3.6 montre une répar-
tition inégale des diamètres des conduites secondaires dans les différents réseaux. On
constate des diamètres plus grands dans le système californien que dans les deux autres.
Le système goutte à goutte a les diamètres de conduites secondaires moins grands, mais
parfois on a les mêmes valeurs quŠen aspersion. Comme pour les conduites primaires le
choix du matériau sŠest porté sur le PVC. Ces tuyaux doivent être entrés à 60 cm de
profondeur. Les valeurs de pressions nominales (PN) des différents tuyaux sont choisis
en respectant la condition de Christiansen, qui est vériĄée pour tous les conduites et les
vitesses dŠécoulement dans ces tuyaux atteignent rarement 1,5 m/s et ne dépassent pas
1,7 m/s (cf annexe B). Ces réseaux sont complétés par quelques accessoires tels que :
des ventouses de vidange dŠair qui sont installées aux niveaux des points culminants des
réseaux pour éviter les surpressions dans les tuyaux, des vannes de vidanges plus des re-
gards permettant de vider ou de nettoyer les conduites lors des entretiens des réseaux.
Les détails du dimensionnement des conduites et les calculs de pertes de charges pour les
trois systèmes dŠirrigation sont présentés dans lŠannexe B.

3.2.3 Les stations de pompage des réseaux goutte à goutte, par


aspersion et californien
3.2.3.1 Les pompes
Le dimensionnement est effectué sur des pompes immergées à 4 m dans la bâche,
capables de fournir les débits demandés au refoulement pour les systèmes goutte à goutte,
par aspersion et californien. Les caractéristiques trouvés sont inscrits dans le tableau 3.9

49
Tableau 3.9 – Les caractéristiques des pompes pour les différents systèmes d’irrigation.

Caractéristiques Goute à Goutte Aspersion Californien


Débit (m3 /h) 1650 1602,08 1620
∆Z(m) 15 16 16,6
Pertes-charges-refoulement P dcr f l (m) 3,52 3,45 3,24
Pression nécessaire à lŠémetteur Pem (m) 10 15 10
hauteur manométrique totale HMT (m) 28,5 34,5 29,8
Puissance hydraulique (KW) 45 150 132
Puissance absorbée par la pompe (KW) 64 215 188
Puissance du générateur (KW) 15 50 44
Puissance-panneau choisi (KW) 0,33 0,33 0,33
Nombre de panneaux 46 152 134
Nombre de pompes 7 7 7
Puissance dŠune pompe (Kw) 2,15 7.18 6.3

∆Z(m) est la différence de hauteur entre la source dŠeau et lŠaltitude de lŠémetteur


(gouteur, asperseur, ou borne dŠirrigation) le plus haut. Sur le périmètre de lŠétude le
niveau le plus haut où peut être positionné un émetteur est de 12 m, ajouté au 3 m de
profondeur dŠimmersion de la pompe donne 15 m pour le goutte à goutte, avec 1 m de la
canne du micro-asperseur, on a 16 m pour le système par aspersion, et les 16.6 m pour le
système californien sŠexplique par les 1,6 m de la borne dŠirrigation.
Les pertes de charges au refoulement sont presque égales dans les trois systèmes, cela
est due au fait que les tuyaux PVC et PE ont les mêmes coefficients de Hazen William.
Les débits demandés aux refoulements ; 1650 m3 /h pour le goutte à goutte, 1602 m3 /h
pour lŠ aspersion et 1620 m3 /h pour le californien ne sont pas dans la gamme de débits
disponibles chez les fournisseurs locaux. Donc il faut faire recours à une association de
pompes en parallèles, qui fonctionnent en sommant les débits. Le choix est porté sur le
système de pompe solaire immergée pour puits 10 PSk2-40 C-SJ120-3 de Lorentz qui a un
débit maximal de 241 m3 /h, une HMT maximale de 55 m et une puissance maximale de
37 Kw. Ainsi dans chaque système, pour refouler lŠeau dŠirrigation jusquŠaux arroseurs,
il sera nécessaire de coupler en parallèle 7 pompes de ce genre soit un débit total de
1687 m3 /h et une plage dŠ HMT jusquŠà 55 m qui couvre les HMT des différents réseaux.
Chacune des 7 pompes fonctionnera à une puissance de 2.15 Kw pour le goutte à goutte,
7.18 Kw pour lŠ aspersion et 6.3 Kw pour le californien. Le PSk2-40 C-SJ120-3 est doté
de :
Ů Contrôleur pour les pompes solaires à haut rendement ;
Ů Soutien de puissance hybride (solaire / réseau / générateur) grâce à la SmartSolu-
tion de LORENTZ ;
Ů Entrées pour compteur dŠeau, capteurs de pression, interrupteurs digitals ;
Ů ConĄguration simple avec lŠapplication PumpScanner de LORENTZ pour An-
droïde ;
Ů Enregistrement de données et surveillance du système intégré ;
Ů Application intégrée pour pression constante, débit constant et quantité quoti-
dienne ;
Ů Sun Sensor intégré ;
Ů Gestion de température active ;
Ů Recherche de point de puissance maximale (MPPT) intégrée.

50
Les caracteristiques techniques de la pompe sont renseignés dans le tableau 3.10.

Tableau 3.10 – Les caractéristiques de la pompe solaire choisie.

Caractéristiques
Débit max. 241 m3 /h
HMT max. 55 m
Puissance max. 37 kW
Tension dŠentrée max. 850 V
Intensité du moteur max. 65 A
Efficacité max. 98 %
Température ambiante -30...50 °C
Classe de protection IP54
Diamètre de forage min. 9,8 in
Température de lŠeau max. 30 °C
Moteur triphasé à courant
alternatif et à haut rendement
Fréquence : 25...53 Hz
Vitesse du moteur 1 400...3 020 tr/min
Facteur de puissance 0,88
Submersion max. 300 m

Les panneaux solaires choisis pour générer les puissances photovoltaïques des différents
systèmes de pompages, sont les panneaux polycristallins de BlueSolar de puissance 330
W. Ces panneaux sont disponibles au marché local à des coûts abordables. Ils présentent
beaucoup dŠavantages tels que :
Ů Un coefficient de température de tension faible améliore un fonctionnement à tem-
pérature élevée ;
Ů Performance de faible luminosité exceptionnelle et sensibilité élevée pour illuminer
le spectre solaire complet.
Ů Garantie limitée de 25 ans sur la production et la performance de puissance ;
Ů Garantie limitée de 5 ans sur les matériaux et la qualité dŠexécution ;
Ů La boîte de connexion est multifonctionnelle, étanche et scellée, ce qui permet un
niveau de sécurité élevé ;
Ů Les diodes de dérivation à haute performance minimisent les chutes de puissances
en cas de manque de rayonnement ;
Ů Système avancé dŠencapsulation EAV (Éthylène-Acétate de Vinyle) avec une feuille
isolante arrière à trois couches respectant les exigences de sécurité les plus rigou-
reuses pour un fonctionnement sous tension élevée ;
Ů Un cadre en aluminium anodisé robuste permet de monter facilement les modules
sur un toit avec une variété de systèmes de montage standard ;
Ů Verre trempé de la plus haute qualité offrant une transmission élevée et fournissant
une résistance à lŠimpact et une dureté améliorées ;
Ů Modèles à haute puissance avec un système de connexion rapide précâblé avec des
connecteurs MC4 (PVST01).
Les caractéristiques techniques et les données électriques de ces panneaux sont renseignés
dans le tableau 3.11.

51
Tableau 3.11 – Les caractéristiques des panneaux solaires choisis pour les différents
systèmes d’irrigation.

Caractéristiques
Référence delŠarticle SPP043302400
Description 330W-24V Poly 1956 x 992 x 40mm séries 4a
Puissance Nominale ( W ) 330
Tension de puissance ( V ) 37,3
Courant de puissance ( A ) 8,87
Tension decircuit ouvert ( V ) 44,72
Courant de court-circuit (A) 9,57
Nombre de cellules en série 72
Poids net (Kg) 22,5
Capacité de charge maximale
en surface (kg/m2 ) 200

Vu les nombres de panneaux des champs photovoltaïques des différents systèmes, un


problème dŠespace où les installer peut se poser. La superĄcie dŠun panneau étant de
2 m2 , ce qui équivaut à une occupation de 304 m2 pour les 152 panneaux du système
par aspersion, 268 m2 pour 134 panneaux dans le système californien et 92 m2 pour 46
panneaux dans le système goutte à goutte. Pour palier à cette contrainte dŠespace, nous
avons juger nécessaire de les disposer de manière que la surface en dessous ne manque pas
de rayonnement solaire aĄn quŠil soit cultivable ou bien utilisable à dŠautres échéances.
LŠidée est de monter ces capteurs solaires en hauteur. Cette méthode comme illustre la
Ągure 3.7, est souvent appelée installation agrophotovoltaïque (APV) ou partage solaire.
Elle consiste à monter des panneaux photovoltaïques sur des poteaux de 3 m de hauteur,
et permet de combiner la production dŠénergie solaire avec la culture de diverses plantes
alimentaires locales telles que les arachides, ignames, aubergines, concombres, tomates
taros et choux [40].

Figure 3.7 – Des pommes de terre poussant sous une installation APV.
[40]

LŠonduleur ainsi que les autres accessoires nécessaire sont livrés avec la pompe par le
fabricant, en respectant les caractéristiques conformes à celle-ci.

52
Les Ąches techniques de la pompe et du type de panneaux sont fournis en annexe C.
En somme, le système par aspersion demande beaucoup plus dŠénergie avec 152 pan-
neaux solaires de 330 W contre 134 pour californien, et 46 panneaux soit moins le tiers
pour le système goutte à goutte. Ces différences impacterons les coûts dŠaménagement et
dŠentretien des différents systèmes.

3.2.3.2 Les bâches, déssableurs et dégrilleurs


Le dimensionnement des bâches est fait à base des débits pouvant assurer une auto-
nomie de cinq (05) heures de fonctionnement. Cela permet de prévoir en cas de déĄcit
dŠensoleillement, ou dŠune panne des pompes ou bien dŠun quelconque éventuel problème
dans le réseau de garder une quantité en stock. Le nombre de pompes N pour le pompage
est de 07. Le nombre de démarrage par heure n est choisi en fonction de la puissance
des pompes, ici on prend n = 8 pour permettre aux moteurs de garder leur température
normale de fonctionnement.
Les déssableurs et les dégrilleurs sont dimensionnés en fonction débits des chenaux dŠame-
née. Leurs paramètres de calcul des dimensions sont Ąxés en suivant les normes de lŠONAS
pour ce genre dŠouvrage. Ces normes recommandent une vitesse horizontale de 0.3 m/s
pour empêcher les dépôts de matières organiques et une vitesse de particules Ąxée à
0.02m/s [37]. Les résultats du dimensionnement des différentes bâches sont prescrites
dans le tableau 3.12.

53
Tableau 3.12 – Les caractéristiques des bâches, déssableurs et dégrilleurs des différents
systèmes de distribution.

Comme les diamètres des conduites de refoulement, les bâches des différents systèmes
dŠirrigation ont presque un même volume qui est arrondi à 45 m3 . Pour des raisons de
mise en œuvre, ces bâches seront en béton armé de forme cylindrique avec un diamètre
de base de 3,5 m soit une profondeur de 4,7 m. Les déssableurs et dégrilleurs sont aussi
identiques pour les différents systèmes.
Le fond du dégrilleur est calé à environ 1 m au-dessous de la cote de fond du chenal qui
lŠaliment via un robinet vanne à opercule commande manuelle par volant. Les différents
compartiment sont séparés par des murs en béton armé. A lŠaval de la bâche il yŠ a un
regard de vannage couvert par une dalle en béton qui abrite la tuyauterie et la robinetterie
de la ligne de refoulement. Le ballon de protection anti-bélier sera installé à lŠextérieur de
lŠouvrage (voir annexe D).
Les systèmes goutte à goutte et par aspersion nécessitent des Ąltres secondaires au niveau
des réseaux de distribution en plus du déssableur pour protéger les gouteurs et asperseurs
contre le colmatage.

54
3.2.4 Les chenaux d’amenée des réseaux goutte à goutte, par
aspersion et californien
Pour prévoir dŠautres projets dŠaménagement hydro-agricole futurs, le dimensionne-
ment des chenaux dŠamenée tient compte de toute la superĄcie du périmètre de Ngnith
324,12 ha. Pour cela les calculs ont été effectués avec des débits doubles à ceux demandés
aux refoulements. Les résultats du dimensionnement sont compilés dans le tableau 3.13.

Tableau 3.13 – Les caractéristiques chenaux d’amenée des différents réseaux de distri-
bution goutte à goutte, par aspersion et californien.

Parmètres Goutte à goutte Aspersion Californien


Longueur (m) 226 226 226
fruit des berges m 1,5 1,5 1,5
Coeff de Strickler Ks 40 40 40
pente du canal I 0,00005 0,00005 0,00005
Largeur Au plafond b (m) 1,5 1,5 1,5
Revanche r (m) 0,5 0,5 0,5
Débit Q (m3/s) 0,92 0,89 0,9
Tirant dŠeau y(m) 1,23 1,22 1,22
Section mouillée S(m2 ) 4,13 4,04 4,08
Vitesse V(m/s) 0,22 0,22 0,22
Périmétre mouillé P(m) 5,11 5,11 5,11
Rayon hydraulique R(m) 0,81 0,79 0,8

3.3 Organisation de l’arrosage


Avec presque les mêmes débits au refoulement (tableau 3.9) les capacités dŠarroser si-
multanément un nombre de parcelles différent selon les techniques dŠirrigation. Le système
goutte à goutte permet dŠarroser 110 parcelles par séance de 4,5 h, le système par asper-
sion 95 parcelles en 4,8 h et le californien 60 parcelles en 3.2 h. Les conduites principale
se partagent le nombre de parcelles en 2 parties (Exemple 55 et 55 en goutte à goutte).
Les secondaires peuvent alimenter en même temps lŠensemble des parcelles qui leurs sont
branchées.
Les 17 quartiers hydrauliques constituent les postes dŠirrigation. A chaque séance dŠarro-
sage, on ouvre les vannes des conduites secondaires des quartiers nécessaires pour couvrir
le nombre de parcelles à la demande. Par exemple pour le système goutte à goutte lors
dŠune séance dŠarrosages on peut ouvrir les vannes des quartiers 14 (25 parcelles) et 16 (25
parcelles) dont les conduites secondaires sont branchées à la principales CP1 ; et celles des
quartiers 10 (20 parcelles), 12 (20 parcelles) et 13 (15 parcelles) qui ont leurs conduites
secondaires connectées à la principale CP2-2 ; soit un total de 110 parcelles.
Pour la culture de dimensionnement qui est la patate douce, avec un tour dŠeau de 6 jours
lŠarrosage peut sŠeffectuer en une seule séance par jour par défaut pour tous les réseaux
ou bien si lŠensoleillement journalier est longue (8h par exemple) deux séances peuvent
se réaliser. Ainsi toutes les 306 parcelles sont servis en 3 jours pour le goutte à goutte,
4 jours pour lŠaspersion et 5 jours pour le californien. Cette programmation se fait par
quartiers et peut varier selon la culture. CŠest pourquoi le calendrier ne sera pas Ąxer ici.

55
Il est laissé aux usagers de le faire selon leur contexte tout en respectant les spéciĄcations
sur les capacités des réseaux et leur entretien pour éviter le gaspillage dŠeau et permettre
une bonne durabilité.

3.4 Estimation des coûts d’aménagements des diffé-


rents systèmes d’irrigation
LŠévaluation des coûts est faite à base des prix appliqués lors des études dŠavant
projet détaillé de la SAED dans les aménagements hydro-agricoles, et aux niveaux des
sites web des fournisseurs . Ces prix concernent la fourniture, la pose, la main dŠœuvre et
toutes suggestions y compris. Ils sont exprimés en francs CFA. Les résultats issus de cette
estimation sont résumés dans le tableau 3.14. Le détail du dévis quantitatif et estimatif
est dans lŠannexe E.

Tableau 3.14 – Les coûts d’aménagement des différents systèmes d’irrigation.

Ces résultats montrent que le coût global dŠaménagement est plus élevé pour le système
goutte à goutte estimé à 1 291 854 777 FCFA dépassant légèrement celui du système par
aspersion 1 271 713 821 FCFA, et considérablement le californien 978 219 876 FCFA. Les
différences entre les coûts dŠaménagement sont plus grandes lors de la pose des conduites et
accessoires des réseaux ainsi quŠau niveau des stations de pompage. Ces deux réalisations
coûtent respectivement pour le système goutte à goutte 796 406 737 FCFA et 82 230 000
FCFA contre 762 976 903 FCFA et 98 660 000 FCFA pour lŠaspersion, et 509 367 445
FCFA et 95 870 000 FCFA pour le californien. Les coûts totaux des fournitures et travaux
sont estimés à 1 291 854 777 FCFA pour le goutte à goutte, 1 271 713 821 FCFA pour
lŠaspersion et 978 219 876 pour le californien ; soient respectivement des investissements
à lŠhectare de 7 974 412 FCFA/ha, 7 850 085 FCFA/ha et 6 038 394 FCF/ha.
Ces valeurs sont acceptables pour des projets dŠaménagement de 162 ha extensibles à 324
ha et les différents coûts à lŠhectare dans la fourchette des valeurs trouvées dans beaucoup
dŠétudes. En effet pour un étude de comparaison des systèmes dŠirrigation, Kafando [28] a
estimé le coût à lŠhectare pour un périmètre de 61 ha à 13 371 967 FCFA/ha pour le goutte
à goutte, 8 642 475 FCFA/ha pour lŠaspersion, et 4 231 672 FCFA/ha pour le californien.
Ouedraogo [41] a évalué un coût dŠaménagement à lŠhectare de 4 502 040 F CFA/ha pour
le système californien. Dans une étude du système par aspersion, Ouedraogo [5] estime le
coût à lŠhectare de lŠaménagement à 9 094 845 FCFA/ha. La SAED a estimé 6 472 162
FCFA/ha comme coût à lŠhectare [18].

56
3.5 Notice d’impacts environnemental et social des
aménagements
Elle est faite sur le volet humain et socio-économique et le milieu biophysique et
environnement (sols, eaux, air, végétation, faune paysage). Les impacts positifs et négatifs
susceptibles de surgir tout au long des différentes phases du projet évalués sont recensées
dans le tableau 3.15.
Tableau 3.15 – La notice d’impacts environnemental et social des aménagements.

57
Impacts positifs Impacts négatifs
Phase de préparation
C’est le moment de l’installation des chantiers, le stockage de matériaux et matériels, les travaux de décapage, de débroussaillage et des
implantations des ouvrages.
 Sur le milieu humain et socioéconomique  Sur le milieu humain et socioéconomique
 - Nuisance sonore ; GG ASP CAL
- Le recrutement local de mains d’œuvre ; GG ASP CAL - Les affections respiratoires liées aux poussières ; GG ASP CAL+++
- La valorisation des entreprises locales et opérateurs économiques de - La perturbation de la libre circulation des personnes et des biens du fait
fourniture de matériels et matériaux de construction ; GG ASP CAL des activités liées au transport de matériaux de construction ; GG ASP
- Intensification des activités économiques et commerciales ; GG ASP CAL CAL
- Les risques d’accidents liés aux circulations et aux déplacements des
machines ; GG ASP CAL
 Sur le milieu biophysique et l’environnement
- Pertes définitives de terres à cause de l’espace requis pour l’emprise des
travaux ; GG ASP CAL+++
- Pertes de biens et structures ou équipements connexes causées par la
destruction des cultures sur des secteurs proches des chantiers par les
engins de chantiers, de la destruction de conduites et de canaux
d’irrigation situés dans les environs ; GG ASP CAL+++

Phases d’exécution
C’est la phase de réalisation des pistes d’accès, des ouvrages génie civil, des installations du réseau et des équipements hydrauliques, et de
l’aménagement des parcelles.
 Sur le milieu humain et socioéconomique  Sur le milieu humain et socioéconomique
- Création d’emplois ; GG ASP CAL - Les affections respiratoires liées aux poussières ; GG ASP CAL+++
- Politique social de l’entreprise exécutant ; GG ASP CAL - Les nuisances sonores ; GG ASP CAL
- Protection des moyens de subsistance des riverains ; GG ASP CAL - Les risques de propagation des IST/VIH-SIDA ; GG ASP CAL
- Apprentissage de nouvelles pratiques culturales ; G G +++ ASP CAL - Les risques d’accidents liés aux circulations et aux déplacements des
- Travail en équipe. GG ASP CAL machines ; GG ASP CAL+++
 Sur le milieu biophysique et l’environnement
- Pertes d’arbres fruitiers et forestiers exploités pour leurs fruits, leurs
feuilles ou leur sève ; ASP CAL
- Réduction du couvert végétal ; ASP CAL
- Augmentation des surfaces dénudées et leur exposition à l'érosion
éolienne ; GG ASP CAL
- Altération de la qualité de l’air dans la zone des chantiers ; GG ASP
CAL+++
- Dégradation de la qualité des sols (tassement et au compactage du sol,
contamination localisée par les déchets et fuites d’hydrocarbures) ; GG
ASP CAL
- Risques de contamination des eaux souterraines en cas de stockage de
carburant et d’utilisation sur place de lubrifiants ; GG ASP CAL

Phases d’exploitation
Cette phase est animée par la présence du personnel d’exploitation, les activités d’irrigation, la mécanisation (travail du sol, dessouchage des
arbres, le planage etc..), intensification agricole (usage engrais et pesticides), commercialisation de la production et transport des produits.
 Sur le milieu humain et socioéconomique  Sur le milieu humain et socioéconomique
- Création d’emplois directs ; GG ASP CAL+++ - Risques de conflits entre agriculteurs et éleveurs ; GG ASP CAL
- Réduire la tendance à l’exode rural et la délinquance des jeunes ; GG ASP - Risque des maladies telles que le paludisme ; CAL
CAL - Les risques d’intoxications humaines par les pesticides, soit par le
- Diminution de l’émigration ; GG ASP CAL mauvais emploi, ou la mauvaise gestion (stockage, transport), soit par la
- Développement de l’agriculture irriguée et de la filière maraîchère aux réutilisation des emballages vides et la présence de résidus dans les
bénéfices des populations ; GG ASP CAL aliments (produits maraîchers, eau) ; GG ASP CAL
- Disponibilité en ressources alimentaires (fourragères) pour le cheptel ; GG - Les risques de dépravation des mœurs et de d’adoption de
ASP CAL comportements pouvant affecter les coutumes de la localité ; GG ASP
- Renforcement de la dynamique économique (production, transport, CAL
commercialisation) ; GG ASP CAL  Sur le milieu biophysique et l’environnement
- L’amélioration des revenus qui vont profiter directement aux ménages
attributaires pendant toute l’année ; GG ASP CAL
- Désenclavement des zones de production avec la construction des pistes. - La pollution des sols et des eaux, la contamination de la faune et
GG ASP CAL perturbation de la biodiversité due aux résidus de pesticides et d’engrais ;
- Emergence de la localité ; GG ASP CAL GG ASP CAL+++
- Raffermissement des liens de groupements et d’association ; GG ASP - -Disparition des espèces fauniques et de la flore ; GG ASP CAL
CAL - L’altération de la qualité de l’air par des véhicules et les machines
 Sur le milieu biophysique et l’environnement agricoles ; GG ASP CAL+++
- L’amélioration de la gestion des ressources en eau du fait de la promotion des - La dispersion des déchets (papiers, plastique, emballage etc..). GG+++
technologies d’irrigation par système ; GG+++ ASP CAL ASP CAL
- L’amélioration esthétique du paysage (au plan visuel) par les ouvrages génie
civil (magasins, pistes, ouvrages de franchisse, bassins etc…). GG ASP
CAL+++

GG : Concerne le système Goutte à Goutte


ASP : Concerne le système par Aspersion
CAL : Concerne le système Californien
+++ : Le plus concerné
Le projet impactera principalement le facteur socioéconomique et le milieu biophy-
sique. Ces impacts environnementaux et sociaux sont ressentis de manière générale dans
tout projet dŠaménagement hydro-agricole, mais leurs degrés dŠinĆuence peuvent différer
selon le système dŠirrigation certains sont même spéciĄques au système. Par exemples :
(i) les risques de maladies telles que le paludisme concerne plus le système par californien
à cause de son réseau de canaux arroseurs à ciel ouvert qui peuvent être des lieux de
developpement des moustiques et autres insectes, la réutilisation des terres sera difficile
à cause de ce réseau de canaux, (ii) lŠamélioration de la gestion des ressources en eau
concerne plus le goutte à goutte mais elle demande plus de technicité pour son usage
, (iii) Le système par aspersion demande moins de main dŠœuvre lors de lŠexploitation
(arrosage et entretien).

3.6 Les mesures d’atténuation des impacts du projet


AĄn dŠéviter des pollutions, des conĆits et dŠautres problèmes de gestion du périmètre,
quelques mesures préventives doivent être prises en compte, telles que :
Ů Exiger le port des équipements de protection individuelle pour les travailleurs et
les visiteurs sur les chantiers ;
Ů Sensibiliser sur les dispositions sanitaires ;
Ů Veiller aux mesures de protection de lŠenvironnement ;
Ů Favoriser le recrutement local des travailleurs ;
Ů Tenir compte des suggestions et des réclamations des riverains ;
Ů Mettre en place un comité de gestion des conĆits ;
Ů VériĄcation de la qualité des engrais utilisés par les paysans ;
Ů Conseiller lŠutilisation dŠengrais organiques (compost),
Ů Organiser des activités de reboisement ;
Ů Former les exploitants sur les normes de sécurité et de respect de lŠenvironnement ;
Ů Sensibiliser les exploitants sur les maladies hydriques ;
Ů Doter les exploitants dŠéquipements de protection ;
Ů Mettre en place des organisations dynamiques et des outils de gestion du périmètre.

61
CONCLUSION

Cette étude a pour objectif de comparer les systèmes dŠirrigation goutte à goutte, par
aspersion et californien pour la conception et le dimensionnement du réseau dŠirrigation
du périmètre de Ngnith. Elle sŠest basée sur les conditions climatiques ; les caractéristiques
du sol , la demande en eau, les matériels mis en œuvre pour lŠaménagement, lŠutilisation
des systèmes dŠirrigation, les coûts et les impacts environnemental et social.
Les résultats ont montré que chaque système présente des avantages intéressants en
fonction des paramètres de comparaison. Les conditions climatiques avec des évapo-
transpirations élevées et une pluviométrie presque rare, et le type de sol Dior avec une
texture limoneux sableux, montrent que tous les trois systèmes dŠirrigation sont adap-
tés à la zone de Ngnith. LŠensoleillement du milieu donne des avantages au système de
pompage photovoltaïque. Pour la gestion de lŠeau, le système goutte à goutte est plus
économe en eau avec une dose brute de 49 mm, ensuite vient le système par aspersion 59
mm et en dernier le californien qui nécessite 63 mm. Les dimensions des conduites sont :
(i) moins grandes dans le goutte à goutte avec au refoulement 630 mm, les primaires 500
mm, les secondaires 160 à 315 mm et rampes de 63 mm, (ii) ensuite par aspersion dont
le refoulement 630 mm,les primaires 500 mm, les secondaires 160 à 315 mm et rampes de
63 mm, (iii) le californien a les plus grands diamètres avec des valeurs au refoulement 630
mm, les primaires 500 mm, les secondaires 315 à 400 mm. Le goutte à goutte consomme
moins dŠénergie avec une demande de 46 panneaux solaires de 330 W pour le générateur
photovoltaïque contre 152 et 134 pour les systèmes par aspersion et californien respective-
ment. La mise en œuvre des installations parcellaires ainsi que lŠutilisation et lŠentretien
des outils dŠarrosage sont plus facile dans le système par aspersion qui ne demande que
8 asperseurs par parcelle tandis que le goutte à goutte nécessite 167 rampes de gouteurs,
et la faiblesse de la pente du périmètre exige un aménagement fastidieux pour permettre
lŠécoulement gravitaire de lŠeau à la sortie des bornes dŠarrosage du système californien.
Sur le plan investissement le système californien est le moins cher des deux avec de 6 038
395 FCFA/ha contre 7 850 085 FCFA/ha pour le système par aspersion, et 7 974 412
FCFA/ha pour le système goutte à goutte. Les impacts environnemental et social sont
plus ressentis sur le système californien avec son réseau de canaux arroseurs qui peuvent
être source de contamination et de développement des moustiques, de plus lŠutilisation des
engrais y est plus risquée. Quant au système goutte à goutte, il est possible dŠappliquer
la ferti-gation.
Cette étude comparative servira de référence pour le choix des systèmes dŠirrigation lors
de lŠélaboration des projets dŠaménagement hydro-agricole dans la zone du lac de Guiers.
Le pompage solaire photovoltaïque constitue une innovation pour ces types dŠaménage-
ment et permettra une économie dŠénergie électrique ou carburant et une réduction du
coût de production agricole.
Le pilotage automatisé des systèmes dŠirrigation peut servir dŠoutil permettant une ges-
tion et une exploitation facile, efficace et durable des aménagements hydro-agricoles ainsi
quŠune optimisation de la ressource en eau.

62
Bibliographie

[1] M. M. ADAMOU et M. BARAGE O. HAMA. Evaluation des systemes dŠirrigation


des cultures de abelmoschus esculentus (l.) moench et cucumis sativus l. sur le site
maraÎcher de bougoum, au 5ème arrondissement de niamey (niger, afrique de lŠouest).
Agronomie Africaine, 2018.
[2] •. Plan senegal emergent, 2014.
[3] ANSD. Situation economique et sociale du sénégal 2017-2018. Technical report,
ANSD, 2020.
[4] PDIDAS. Le pdidas en 2018 inclusif, competitif, durable, www.pdidas.org, visité le
lundi 2 novembre 2020, 13 :09 :45.
[5] Moussa OUEDRAOGO. Étude technique dŠaménagement de 50 ha de périmètres
irrigués en amont du barrage de zéguédeguin. MasterŠs thesis, Institut International
dŠIngénierie de lŠEau et de lŠenvironnement (2ie), 2017.
[6] Stanislas Cyriac Ascension BONEGO. Etude comparative pour la rehabilitation dŠun
perimetre irrigue en systemes semi-californien, aspersion et goutte a goutte : Cas dŠun
perimetre irrigue de 62 ha a bagre. MasterŠs thesis.
[7] HaĄdha Souidi. Bases irrigation danjou, https ://fr.slideshare.net/haĄdasouidi/bases-
irrigation-danjou, visité le samedi 15 août 2020, 14 :02 :19.
[8] BOUNIF Youssra. Conception dŠun logiciel de dimensionnement des réseaux dŠirri-
gation. MasterŠs thesis, Ecole nationale supérieure dŠhydraulique (ENSH), 2017.
[9] Cyrille Loua. Conception participative dŠun projet de modernisation du système
dŠirrigation par aspersion dans le casier z1 (zemamra doukkala). MasterŠs thesis,
Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II Rabat, 2004.
[10] ADOUM ATTOR Annour. Options de rationalisation du pompage sur riviere et de
la distribution dŠeau sur le perimetre irrigue de bananiers de fara au burkina faso.
MasterŠs thesis, Institut international dŠingénierie de lŠeau et de lŠenvironnement
(2ie), 2009.
[11] Belfrid DJIHOUEESI. Etudes pour lŠaménagement hydro agricole dŠun périmètre de
trois hectare (3,31 ha) pour la production de lŠarachide en saison sèche à séboun au
burkina faso : Irrigation par réseau californien. MasterŠs thesis, Institut international
dŠingénierie de lŠeau et de lŠenvironnement (2ie), 2012.
[12] KIMA Etienne. Analyse diagnostic du périmétre irrigué maraicher de talembika.
MasterŠs thesis, Institut International dŠIngénierie de lŠEau et de lŠenvironnement
(2ie), 2009.
[13] Programme Nigéro Ű Allemand de Promotion de lŠAgriculture Productive,
Installation et Maintenance du système dŠirrigation en réseau californien, 2019.

63
[14] Guillaume Létourneau. Approche multicritère dŠoptimisation de lŠirrigation
goutte-à-goutte du fraisier. PhD thesis, Université Laval, 2017.
[15] Nâbal Berenger MEDA. Etude comparative des systèmes dŠirrigation goutte à goutte
et dŠaspersion sur la production de moringa oleifera dans la commune de dano. Mas-
terŠs thesis, Université Polythechnique de Bobo-Dioulasso, 2011.
[16] Nosratollah Assadi and Hamed Hadidian. Introducing the moving sprinkler irrigation
présentatton de la méthode de déplacement dŠirrigation par aspersion. In ICID 21st
International Congress on Irrigation and Drainage.
[17] Mathieu JAVAUX. Les techniques dŠirrigation, www.fun-mooc.fr, visité leJeudi 24
décembre 2020, 11 :41 :19.
[18] Abdoul Aziz Gueye EGIS-IDEV-ic. Etude dŠavant-projet détaillé (a.p.d) de lŠamé-
nagement tertiaire de lŠoffre foncière de ngnith. Technical report, PDIDAS, 2019.
[19] Shivani Ranjan et Sumit Sow. Drip irrigation system for sustainable agriculture.
Agriculture Food : E-Newsletter, 2020.
[20] Raghavendra Reddy Manda. Maintenance of drip irrigation system. Krishisewa,
2019.
[21] Manuel dŠutilisation du programme de calcul CECIIL (Calcul Et Conception
dŠInfrastructures dŠIrrigation Localisée).
[22] Sarah GARRE. Les techniques dŠirrigation, www.fun-mooc.fr, visité le Jeudi 24
décembre 2020, 11 :41 :19.
[23] Manuel des techniques dŠirrigation sous pression.
[24] Système californien dŠirrigation à basse pression (sénégal).
[25] Sidi Ahmed Cheine, Manon Maunoir, Fiche bonne Pratique - Améliorer lŠirrigation
grace au système californien, 2018.
[26] YE DoĄndoubê Victor. Conception, installation et évaluation dŠun système dŠirriga-
tion goutte à goutte pour la production de légumes dans le village de sonsogona. Mas-
terŠs thesis, Université Nazi Boni (lJNB), Institut du Developpement Rural (lDR),
2018.
[27] Samiratou YAGO. Conception et étude de lŠirrigation type ń semi-californien ż : cas
du site de 20 ha à boborla dans la commune de karangasso vigué. MasterŠs thesis,
Institut International dŠIngénierie de lŠEau et de lŠenvironnement (2ie), 2017.
[28] Adolphe KAFANDO. Etude comparative de trois systemes dŠirrigation (californien,
goutte a goutte et aspersion) : Cas de lŠavant-projet detaille de lŠamenagement hy-
droagricole de 61 ha en aval du barrage de lalle au burkina faso. MasterŠs thesis,
Institut international dŠingénierie de lŠeau et de lŠenvironnement (2ie), 2018.
[29] •. Rapport evaluation initiale des impacts environnementaux et sociaux. Technical
report, SAED, 2009.
[30] Mamadou Lamine DIATTA Ahmed DIAME Mandiaye THIOBANE Pape Samba
DIOUF Birima FALL Mouhamed GUEYE Bacary Coulibaly Cherif FAYE, Mous-
tapha SENE. Périlsur une source vitale lac de guiers. Technical report, Groupe
Recherche Environnemental et Presse (GREP), 2011.
[31] Gestion de lŠEau Direction des Infrastructures Hydrauliques. Bulletin hydrologique
décadaire. Technical report, Office des Lacs et Cours dŠEau, 2020.
[32] Awa NIANG. Aménagement du lac de guiers de 1824 à lŠavènement des grands
barrages du Ćeuve sénégal. prospective géographique. Climat et Développement,
2011.

64
[33] Méthodes dŠirrigation.
[34] Lorentz. La solution de pompage dŠeau solaire complète et efcace, www.lorentz.de,
visité le lundi 10 mai 2021, 02 :55 :52.
[35] SARR Aminata. Technical and economic feasibility of solar pump irrigation in the
north-niayes region in senegal. MasterŠs thesis, Mediterranean Agronomic Institute
of Bari, 2020.
[36] Ababacar Thiam. Rapport de la production dŠeau chaude et sÉchage de produits
agricoles. Technical report, Ecole Supérieure Polytechnique de lŠUniversité Cheikh
Anta Diop de Dakar, 2015.
[37] Amadou Moctar KANE. Contribution à lŠétude du système dŠassainissement des
eaux usées de la ville de ziguinchor,sénégal phase prioritaire. MasterŠs thesis, Institut
International dŠIngénierie de lŠEau et de lŠenvironnement (2ie), 2017.
[38] NetaĄm. Ligne de goutteurs intÉgrÉs autorÉgulants, www.netaĄm.com, visité le
mardi 13 avril 2021, 18 :50 :46.
[39] NetaĄm. Arroseur À impacteur 3d, www.netaĄm.com, visité le mardi 13 avril 2021,
18 :50 :46.
[40] Sabine Zikeli Iris Lewandowski Stephan Schindele Petra Högy Axel Weselek, An-
drea Ehmann1. Agrophotovoltaic systems : applications, challenges, and opportuni-
ties. a review. Agronomy for Sustainable Development, 2019.
[41] OUEDRAOGO. Conception et dimensionnement dŠun système dŠirrigation de type
semi-californien de 40 ha à kouforpissiga : République du bénin. MasterŠs thesis,
Institut International dŠIngénierie de lŠEau et de lŠenvironnement (2ie), 2017.

65
Annexe A
Le calcul des besoins en eau des différentes
cultures pour les systèmes d’irrigation

66
Besoin brute en eau du systéme goutte à goutte
Mois Oignion Tomate Patate Melon Arachide Mais Piment
octobre 79,416667 79,416667 79,416667
Novembre 127,63333 145,86667 136,75
Décembre 182,9 182,9 182,9 182,9
Janvier 40,644444 182,9 203,22222 162,57778
Février 21,041111 210,41111 84,164444
Mars 251,1 125,55 125,55 175,77
Avril 223 167,25 200,7 234,15
Mai 204,70333 224,19889 185,20778
Juin 150,5 137,6
Juillet 17,073333 0,0922222
Août
Septembre
Total (mm) 430,5944 612,1244 1070,63333 561,6444 665,0767 688,1411 679,2922

Besoin brute en eau en systéme par aspersion


Mois Oignion Tomate Patate Melon Arachide Mais Piment
octobre 95,3 95,3 95,3
Novembre 153,16 175,04 164,1
Décembre 219,48 219,48 219,48 219,48
Janvier 48,773333 219,48 243,86667 195,09333
Février 25,249333 252,49333 100,99733
Mars 301,32 150,66 150,66 210,924
Avril 267,6 200,7 240,84 280,98
Mai 245,644 269,03867 222,24933
Juin 180,6 165,12
Juillet 20,32 0,1
Août
Septembre
Total (mm) 516,71333 734,54933 1284,76 673,97333 797,924 825,75867 815,15067

Besoin brute en eau en systéme californien


Mois Oignion Tomate Patate Melon Arachide Mais Piment
octobre 102,10714 71,475 102,10714
Novembre 164,1 187,54286 175,82143
Décembre 235,15714 235,15714 235,15714 235,15714
Janvier 52,257143 235,15714 261,28571 209,02857
Février 27,052857 270,52857 108,21143
Mars 322,84286 161,42143 161,42143 225,99
Avril 286,71429 215,03571 258,04286 301,05
Mai 263,19 288,25571 238,12429
Juin 193,5 176,91429
Juillet 21,951429 0,1185714
Août
Septembre
Total (mm) 553,62143 756,385 1376,5286 722,11429 855,09857 884,75286 873,37571
Annexe B
Note de calcul du dimensionnement des
conduites des réseaux des systèmes
d’irrigation

68
Goutte à goutte : Conduites secondaires PVC PN6
Longue Nbr Diamétre Diamétre Vérification Pertes de Pertes de charge Perte de Altitude Altitude Dénivelée Coefficient Variation Pression
Débit Q
Conduites ur Porte- calculé commercial de la Vitesse charges linéaire charge Zam Zav amont - aval de Friction de pression nominale Verification de
(m3/h) △Z (m) F △P (m)
(m) Rampes (mm) (mm) (m/s) j (%) ∆Hcoduite (m) totale (m) (m) (m) (m) Christiansen
CS1 575 24 360 291,346 315 1,28 0,041702702 0,239790536 0,26376959 6,99 6,88 0,11 0,37 -0,012405252 60 verifié
CS2 225 10 150 188,063 200 1,33 0,075295547 0,16941498 0,18635648 8,46 6,23 2,23 0,4 -2,155457409 60 verifié
CS3 325 14 210 222,519 225 1,47 0,079119882 0,257139615 0,28285358 7,3 6,34 0,96 0,39 -0,849687105 60 verifié
CS4 425 18 270 252,313 250 1,53 0,075436618 0,320605625 0,35266619 7,64 7,18 0,46 0,38 -0,325986849 60 verifié
CS5 475 20 300 265,962 280 1,35 0,052799925 0,250799646 0,27587961 7,48 6,72 0,76 0,38 -0,655165748 60 verifié
CS6 375 8 120 168,209 200 1,06 0,049807179 0,186776922 0,20545461 8,35 8 0,35 0,42 -0,263709062 60 verifié
CS7 425 18 270 252,313 250 1,53 0,075436618 0,320605625 0,35266619 7,4 7,83 -0,43 0,38 0,564013151 60 verifié
CS8 275 6 90 145,673 160 1,24 0,08666768 0,23833612 0,26216973 7,51 6,83 0,68 0,44 -0,564645318 60 verifié
CS9 425 18 270 252,313 250 1,53 0,075436618 0,320605625 0,35266619 8,69 7,22 1,47 0,38 -1,335986849 60 verifié
CS10 475 20 300 265,962 280 1,35 0,052799925 0,250799646 0,27587961 8,83 7,04 1,79 0,38 -1,685165748 60 verifié
CS11 525 22 330 278,943 280 1,49 0,062993039 0,330713456 0,3637848 9,14 8,06 1,08 0,37 -0,945399623 60 verifié
CS12 475 20 300 265,962 280 1,35 0,052799925 0,250799646 0,27587961 8,49 7,49 1 0,38 -0,895165748 60 verifié
CS13 425 15 225 230,329 250 1,27 0,053819361 0,228732286 0,25160551 9,64 8,63 1,01 0,38 -0,914389905 60 verifié
CS14 600 25 375 297,354 315 1,34 0,044977765 0,269866589 0,29685325 9,45 8,26 1,19 0,37 -1,080164298 60 verifié
CS15 625 26 390 303,243 315 1,39 0,048366383 0,302289896 0,33251889 8,72 8,48 0,24 0,37 -0,116968012 60 verifié
CS16 600 25 375 297,354 315 1,34 0,044977765 0,269866589 0,29685325 8,42 8,4 0,02 0,37 0,089835702 60 verifié
CS17 400 17 255 245,204 250 1,44 0,06785923 0,271436922 0,29858061 10,05 9,34 0,71 0,38 -0,596539367 60 verifié

Goutte à goutte : Conduites principales PVC PN6 et conduite de refoulement PN6


Nbr Dénivelée Coefficient Variation
Longue Diamétre Diamétre Vérification Pertes de Pertes de charge Perte de Altitude Altitude amont - aval de Friction de pression
prises Débit Q Pression Verification de
Conduites ur calculé commercial de la Vitesse charges linéaire charge Zam Zav △Z (m) F △P (m)
simulta (m3/h) nominale Christiansen
(m) (mm) (mm) (m/s) j (%) ∆Hcoduite (m) totale (m) (m) (m)
nées (m)
CP1 735 55 825 441,047 500 1,17 0,020415177 0,150051551 0,16505671 11,48 10,2 1,28 0,36 -1,220579586 60 verifié
CP2-1 1710 55 825 441,047 500 1,17 0,020415177 0,349099527 0,38400948 8,76 7,64 1,12 0,36 -0,981756587 60 verifié
CP2-2 985 55 825 441,047 500 1,17 0,020415177 0,201089494 0,22119844 8,76 8,69 0,07 0,36 0,00963144 60 verifié
CP2 555 55 825 441,047 500 1,17 0,020415177 0,113304232 0,12463466 11,48 8,76 2,72 0,36 -2,675131524 60 verifié
CR 2527 110 1650 623,735 630 1,47 0,023914216 0,604312238 0,66474346 4,66 11,48 -6,82 0,36 7,059307646 60 verifié
asperseurs
Débit (l/h) 527
Ecartement (m) 12
Pluviométrie (mm/h) 4,5
Pression (m) 15

Rampes en PEHD PN08 Porte-Rampes en PHED PN08 Prises parcellaires PEHD PN08
Ecartement entre rampes (m) 12 Longueur (m) 100 Longueur (m) 0,2
Longueur (m) 50 Nbre rampes 8 Débit (m3/h) 16,864
Nbre d'asperseurs par rampe 4 Débit (m3/h) 16,864 Diamètre (mm) 63,05775084
Débit (m3/h) 2,108 Diamètre (mm) 63,05775084 Diamètre comercial (mm) 63
Diamètre d'une rampe (mm) 22,294282 Diamètre comercial (mm) 63 Perte de charge linéaire J (%) 0,36492776
Diamètre comercial (mm) 32 Perte de charge linéaire J (%) 0,36492776 Pertes de charge linéaire ∆Hcoduite (m) 0,000729856
Perte de charge linéaire J (%) 0,2100837 Pertes de charge linéaire ∆Hcoduite (m) 0,36492776 Perte de charge totale (m) 0,000802841
Perte de charge linéaire ∆Hcoduite (m) 0,1050418 Perte de charge totale (m) 0,401420537 Pente de la rampe (%) 0
Perte de charge total (m) 0,115546 Pente de la rampe (%) 0 Pression nominale (bar) 80
Pente de la rampe (%) 0 Pression nominale (m) 80 Le facteur d’ajustement F 0,64
Pression nominale (m) 80 Dénivelée aval- amont △Z 0 Variation de pression △P 0,000513818
Dénivelée aval- amont △Z 0 Le facteur d’ajustement F 0,36 Verification / Christiansen verifié
Le facteur d’ajustement F 0,49 Variation de pression △P 0,144511393 Temps d'arrosage d'une parcelle (h) 4,8
Variation de pression △P 0,0566176 Verification / Christiansen verifié
Verification / Christiansen verifié

Vitesse dimensionnement (m/s) 1,5


Aspersion : Conduites secondaires PVC PN6

Diamétre Diamétre Vérification Pertes de Pertes de charge Perte de Altitude Altitude Coefficient Variation Pression
Longueur Nbr Porte- Débit Q △Z (m) Verification de
Conduites calculé commercial de la Vitesse charges linéaire charge Zam Zav de Friction de pression nominale
(m) Rampes (m3/h) amont - aval Christiansen
(mm) (mm) (m/s) j (%) ∆Hcoduite (m) totale (m) (m) (m) F △P (m) (m)

CS1 575 24 404,736 308,919 315 1,44 0,051805301 0,29788048 0,32766853 6,99 6,88 0,11 0,37 0,01123736 60 verifié
CS2 225 10 168,64 199,406 200 1,49 0,093536109 0,210456245 0,23150187 8,46 6,23 2,23 0,4 -2,13739925 60 verifié
CS3 325 14 236,096 235,94 250 1,34 0,058837831 0,191222952 0,21034525 7,3 6,34 0,96 0,39 -0,87796535 60 verifié
CS4 425 18 303,552 267,531 280 1,37 0,053963542 0,229345052 0,252279557 7,64 7,18 0,46 0,38 -0,36413377 60 verifié
CS5 475 20 337,28 282,003 280 1,52 0,065590859 0,311556579 0,342712237 7,48 6,72 0,76 0,38 -0,62976935 60 verifié
CS6 375 8 134,912 178,354 200 1,19 0,061873111 0,232024167 0,255226584 8,35 8 0,35 0,42 -0,24280483 60 verifié
CS7 425 18 303,552 267,531 280 1,37 0,053963542 0,229345052 0,25227956 7,4 7,83 -0,43 0,38 0,52586623 60 verifié
CS8 275 6 101,184 154,459 160 1,4 0,107663174 0,296073728 0,3256811 7,51 6,83 0,68 0,44 -0,53670032 60 verifié
CS9 425 18 303,552 267,531 280 1,37 0,053963542 0,229345052 0,252279557 8,69 7,22 1,47 0,38 -1,37413377 60 verifié
CS10 475 20 337,28 282,003 280 1,52 0,065590859 0,311556579 0,342712237 8,83 7,04 1,79 0,38 -1,65976935 60 verifié
CS11 525 22 371,008 295,767 315 1,32 0,044095045 0,231498984 0,254648882 9,14 8,06 1,08 0,37 -0,98577991 60 verifié
CS12 475 20 337,28 282,003 280 1,52 0,065590859 0,311556579 0,342712237 8,49 7,49 1 0,38 -0,86976935 60 verifié
CS13 450 15 252,96 244,222 250 1,43 0,066857256 0,300857652 0,330943417 9,64 8,63 1,01 0,38 -0,8842415 60 verifié
CS14 600 25 421,6 315,289 315 1,5 0,055873757 0,335242544 0,368766798 9,45 8,26 1,19 0,37 -1,05355628 60 verifié
CS15 625 26 438,464 321,533 355 1,23 0,033567109 0,209794431 0,230773874 8,72 8,48 0,24 0,37 -0,15461367 60 verifié
CS16 600 25 421,6 315,289 315 1,5 0,055873757 0,335242544 0,368766798 8,42 8,4 0,02 0,37 0,11644372 60 verifié
CS17 400 17 286,688 259,994 280 1,29 0,048543062 0,194172248 0,213589473 10,05 9,34 0,71 0,38 -0,628836 60 verifié

Aspersion : Conduites principales et conduite de refoulement PVC PN6


Nbr prises Diamétre Diamétre Vérification Pertes de Pertes de charge Perte de Altitude Altitude Dénivelée Coefficient Variation Pression
Longueur Débit Q Verification de
Conduites simultané calculé commercial de la Vitesse charges linéaire charge Zam Zav amont - aval de Friction de pression nominale
(m) (m3/h) Christiansen
es (mm) (mm) (m/s) j (%) ∆Hcoduite (m) totale (m) (m) (m) △Z (m) F △P (m) (m)
CP1 735 50 843,2 445,886 500 1,19 0,021257095 0,156239645 0,17186361 11,48 10,2 1,28 0,36 -1,2181291 60 verifié
CP2-1 1710 45 758,88 423,004 500 1,07 0,017488841 0,299059183 0,3289651 8,76 7,64 1,12 0,36 -1,00157256 60 verifié
CP2-2 985 45 758,88 423,004 500 1,07 0,017488841 0,172265085 0,18949159 8,76 8,69 0,07 0,36 -0,00178303 60 verifié
CP2 555 45 758,88 423,004 500 1,07 0,017488841 0,097063068 0,10676937 11,48 8,76 2,72 0,36 -2,68156303 60 verifié
CR 2535 95 1602,08 614,611 630 1,43 0,022643889 0,574022588 0,63142485 4,66 11,48 -6,82 0,36 7,04731294 60 verifié
Californien
Main d'eau (l/s) 7,5
Vitesse limite (m/s) 1,5

Canal arroseur (CA) Bassin de dissipation Prisess parcellaires - PVC PN06


Fruit des berges (m) 1,5 Débit Q (m3/s) 0,0075 Hauteur (m) 1,6
Coefficient de Strickler Ks 40 Coefficient de débit m 0,41 Débit (m3/h) 27
pente du canal I 0,001 Hauteur critique de la lame d’eau hc (m) 0,1 Diamétre théorique (mm) 79,78845608
Largeur au plafondb(m) 0,3 Hauteur de la lame d’eau déversant (m) h 0,15 Diamétre comercial (mm) 90
Revanche r(m) 0,2 Epaisseur du déversoir e (m) 0,35 Verification de la vitesse 1,18
Surface drainée (ha) 0,5 Longueur du déversoir Ld (m) 0,292 Perte de charge linéaire J (%) 0,153599227
Débit Q (m3/s) 0,0075 Diamètre entrant de la conduite De (m) 0,09 Pertes de charge linéaire ∆Hcoduite (m) 0,002457588
Tirant d'eau y(m) 0,088 Revanche (m) 0,2 Perte de charge totale (m) 0,002703346
Section mouillée S(m2) 0,038016 Hauteur du seuil Z (m) 0,24 Pression nominale (m) 60
Vitesse V(m/s) 0,197285354 Hauteur du bassin (m) 0,59 Verification / Christiansen verifié
Périmétre mouillé P(m) 3,905551275 La longueur du bassin Lb (m) 0,885 Temps d'arrosage d'une parcelle (h) 3,2
Rayon hydraulique R(m) 0,009733837 La largueur du bassin lb (m) 0,49
Californien : Conduites secondaires PVC PN6
Diamétre Diamétre Vérification Pertes de Pertes de charge Perte de Altitude Altitude Dénivelée Coefficient Variation Pression
Longueur Nbr de Débit Q
Conduites calculé commercial de la Vitesse charges linéaire charge Zam Zav amont - aval de Friction de pression nominale Verification de
(m) prises (m3/h)
(mm) (mm) (m/s) j (%) ∆Hcoduite (m) totale (m) (m) (m) △Z (m) F △P (m) (m) Christiansen
CS1 550 24 648 367,17 400 1,43 0,03869627 0,212829488 0,23411244 7,56 7,28 0,28 0,4 -0,18635503 60 verifié
CS2 325 15 405 290,273 315 1,44 0,0518679 0,168570675 0,18542774 8,09 6,59 1,5 0,4 -1,4258289 60 verifié
CS3 300 14 378 280,431 315 1,35 0,04564643 0,136939277 0,1506332 7,3 6,79 0,51 0,4 -0,44974672 60 verifié
CS4 400 18 486 317,978 355 1,36 0,04061651 0,162466057 0,17871266 7,56 7,1 0,46 0,4 -0,38851493 60 verifié
CS5 450 20 540 335,179 355 1,52 0,049368 0,222155994 0,24437159 7,48 6,24 1,24 0,4 -1,14225136 60 verifié
CS6 350 8 216 211,986 225 1,51 0,08335734 0,291750687 0,32092576 7,72 8 -0,28 0,42 0,41478882 60 verifié
CS7 400 18 486 317,978 355 1,36 0,04061651 0,162466057 0,17871266 7,43 7,45 -0,02 0,4 0,09148507 60 verifié
CS8 250 6 162 183,585 200 1,43 0,08683006 0,217075143 0,23878266 8,1 7,51 0,59 0,44 -0,48493563 60 verifié
CS9 400 18 486 317,978 355 1,36 0,04061651 0,162466057 0,17871266 8,69 7,3 1,39 0,4 -1,31851493 60 verifié
CS10 450 20 540 335,179 355 1,52 0,049368 0,222155994 0,24437159 8,83 7,32 1,51 0,4 -1,41225136 60 verifié
CS11 500 22 594 351,538 355 1,67 0,05889857 0,294492867 0,32394215 9,14 8,19 0,95 0,4 -0,82042314 60 verifié
CS12 450 20 540 335,179 355 1,52 0,049368 0,222155994 0,24437159 8,49 7,89 0,6 0,4 -0,50225136 60 verifié
CS13 450 15 405 290,273 315 1,44 0,0518679 0,23340555 0,2567461 9,64 8,57 1,07 0,4 -0,96730156 60 verifié
CS14 575 25 675 374,741 400 1,49 0,04173523 0,23997756 0,26397532 9,45 8,48 0,97 0,4 -0,86440987 60 verifié
CS15 600 26 702 382,162 400 1,55 0,04487955 0,269277324 0,29620506 8,9 8,49 0,41 0,4 -0,29151798 60 verifié
CS16 575 25 675 374,741 400 1,49 0,04173523 0,23997756 0,26397532 8,82 8,25 0,57 0,4 -0,46440987 60 verifié
CS17 375 17 459 309,019 315 1,64 0,06539869 0,245245091 0,2697696 10,05 8,95 1,1 0,4 -0,99209216 60 verifié

Californien : Conduites principales et conduite de refoulement PVC PN6


Nbr prises Diamétre Diamétre Vérification Pertes de Pertes de charge Perte de Altitude Altitude Dénivelée Coefficient Variation Pression
Longueur Débit Q
Conduites simultané calculé commercial de la Vitesse charges linéaire charge Zam Zav aval- amont de Friction de pression nominale Verification de
(m) (m3/h)
es (mm) (mm) (m/s) j (%) ∆Hcoduite (m) totale (m) (m) (m) △Z (m) F △P (m) (m) Christiansen
CP1 735 30 810 437,019 500 1,15 0,01973307 0,145038076 0,15954188 11,48 10,2 1,28 0,49 1,35817552 100 verifié
CP2-1 1710 30 810 437,019 500 1,15 0,01973307 0,337435525 0,37117908 8,76 7,64 1,12 0,42 1,27589521 100 verifié
CP2-2 985 30 810 437,019 500 1,15 0,01973307 0,194370756 0,21380783 8,76 8,69 0,07 0,46 0,1683516 100 verifié
CP2 555 30 810 437,019 500 1,15 0,01973307 0,109518548 0,1204704 11,48 8,76 2,72 0,64 2,79710106 100 verifié
CR 2535 60 1620 618,039 630 1,44 0,0231152 0,585970366 0,6445674 4,66 11,48 -6,82 0,64 -6,40747686 100 verifié
Annexe C
Les fiches techniques des pompes et des
panneaux solaires

74
PSk2-40 C-SJ120-3
Système de pompe solaire immergée pour puits 10"
Graphique de la pompe Vmp* > 575 V

Dimensions et poids
Contrôleur Pompe

H= 500 mm A= 1 971 mm
H1 = 450 mm B= 1 120 mm
H2 = 421 mm C= 851 mm
W1 = 320 mm D= 143 mm
W2 = 290 mm E= 230 mm
D= 9,0 mm S= 6 in
D1 = 226 mm

Poids net
Contrôleur 18 kg
Pompe 132 kg
Moteur 90 kg
Extrémité de la pompe 42 kg

*Vmp: Tension MPP en condition de test standard (STC) : rayonnement solaire 1 000 W/m², température des cellules 25 °C

BERNT LORENTZ GmbH & Co. KG


Siebenstuecken 24, 24558 Henstedt-Ulzburg,
Germany, Tel +49 (0)4193 8806-700, www.lorentz.de

Créé par LORENTZ COMPASS 3.1.0.90


Toutes les caractéristiques techniques et informations sont fournies de bonne foi. Un risque d¶erreur existe et les produits peuvent être modifiés sans préavis.Les photos
peuvent varier des produits réels selon les exigences et les réglementations du marché local.
Panneaux polycristallins BlueSolar
www.victronenergy.com

• Un coefficient de température de tension faible améliore un fonctionnement à température élevée.


• Performance de faible luminosité exceptionnelle et sensibilité élevée pour illuminer le spectre solaire
complet.
• Garantie limitée de 25 ans sur la production et la performance de puissance.
• Garantie limitée de 5 ans sur les matériaux et la qualité d'exécution.
• La boîte de connexion est multifonctionnelle, étanche et scellée, ce qui permet un niveau de sécurité élevé.
• Les diodes de dérivation à haute performance minimisent les chutes de puissances en cas de manque de
rayonnement.
• Système avancé d'encapsulation EAV (Éthylène-Acétate de Vinyle) avec une feuille isolante arrière à trois
couches respectant les exigences de sécurité les plus rigoureuses pour un fonctionnement sous tension
élevée.
• Un cadre en aluminium anodisé robuste permet de monter facilement les modules sur un toit avec une variété
de systèmes de montage standard.
• Verre trempé de la plus haute qualité offrant une transmission élevée et fournissant une résistance à l'impact
et une dureté améliorées.
• Modèles à haute puissance avec un système de connexion rapide précâblé avec des connecteurs MC4 (PV-
ST01).

BlueSolar Polycristallin 175 W Connecteurs MC4

Données électriques sous STC (1)


Référence de Puissance Tension de Courant de Tension de Courant de
Description Poids net Nominale
l'article puissance puissance circuit ouvert court-circuit
PMPP VMPP IMPP Voc Isc
Kg W V A V A
SPP040201200 20W-12V Poly 440 x 350 x 25mm séries 4a 1.9 20 18.4 1.09 21.96 1.18
SPP040301200 30W-12V Poly 655 x 350 x 25mm séries 4a 2.8 30 18.2 1.66 21.80 1.80
SPP040451200 45W-12V Poly 425 x 668 x 25mm séries 4a 3.1 45 19.1 2.36 22.90 2.55
SPP040601200 60W-12V Poly 545 x 668 x 25mm séries 4a 4 60 19.3 3.12 23.10 3.37
SPP040901200 90W-12V Poly 780 x 668 x 30mm séries 4a 6.1 90 19.5 4.61 23.44 4.98
SPP041151200 115W-12V Poly 1015 x 668 x 30mm séries 4a 8 115 18.94 6.08 22.73 6.56
SPP041751200 175W-12V Poly 1485 x 668 x 30mm séries 4a 12 175 18,3 9.56 21.9 10.24
SPP032602000 260W-20V Poly 1640 x 992 x 40mm séries 3a 17 260 30 8.66 36.75 9.30
SPP042702000 270W-20V Poly 1640 x 992 x 35mm séries 4a 18.4 270 31.7 8.52 38.04 9.21
SPP043302400 330W-24V Poly 1956 x 992 x 40mm séries 4a 22.5 330 37.3 8.86 44.72 9.57

SPP SPP SPP SPP SPP SPP SPP SPP SPP SPP
Module 040201200 040301200 040451200 040601200 040901200 041151200 041751200 032601200 042702000 043302400

Puissance nominale (± 3 % tolérance) 20W 30W 45W 60W 90W 115W 175W 260W 270W 330W
Type de cellule Polycristalline
Nombre de cellules en série 36 60 60 72
Tension de système maximale (V) 1000 V
Coefficient de température de PMPP (%) -0.45/°C -0.45/°C -0.45/°C -0.45/°C -0.45/°C -0.45/°C -0.45/°C -0.45/°C -0.47/°C -0.45/°C
Coefficient de température de Voc (%) -0.35/°C -0.35/°C -0.35/°C -0.35/°C -0.35/°C -0.35/°C -0.35/°C -0.35/°C -0.34/°C -0.35/°C
Coefficient de température de Isc (%) +0.04/°C +0.04/°C +0.04/°C +0.04/°C +0.04/°C +0.04/°C +0.04/°C +0.04/°C +0.045/°C +0.04/°C
Plage de température -40 ºC à +85 ºC
Capacité de charge maximale ensurface 200 kg/m²
Résistance à la grêle disponible 23 m/s, 7,53 g
Type de boîte de connexion PV-LH0805 PV-LH0806 PV-LH0801 PV-LH0808 PV-JB002

Longueur de câble/ Connecteur Pas de câble 900 mm / MC4


Tolérance de sortie +/-3 %
Cadre Aluminium
Garantie du produit 5 ans
Garantie sur les performances électriques 10 ans 90 % + 25 ans 80 % de production de puissance
Unité d'emballage la plus petite 1 panneau
Quantité par palette 380 240 180 140 90 80 36 20 32 37
1) STC (Conditions de tests standard) : 1000 W/m2, 25ºC, AM (Air Mass - masse d'air) 1,5

Victron Energy B.V. | De Paal 35 | 1351 JG Almere | Pays-Bas


Téléphone général : (+31) (0)36 535 97 00 / Courriel : sales@victronenergy.com
www.victronenergy.com
Annexe D
Le plan de la station de pompage des
systèmes d’irrigation

77
Annexe E
Les devis quantitatifs et estimatifs des
différents systèmes d’irrigation

78
C-25 Bouchons de fin de ligne DN 355 en PVC PN10 U 7 25 970 181 790
C-26 Bouchons de fin de ligne DN 315 en PVC PN10 U 4 21 300 85 200
C-27 Bouchons de fin de ligne DN 225 en PVC PN10 U 1 15 550 15 550
C-28 Bouchons de fin de ligne DN 200 en PVC PN10 U 1 11 350 11 350
Equipements en tête de parcelle : Borne d’irrigation simple avec
C-29 01 vanne d’arrêt DN 110 mm, 02 coudes 90° DN 110, PVC DN U 306 50 773 15 536 538
110 de 1,6 m + collier prise 110
C-30 Ventouses sur DN 630 U 1 400 000 400 000
C-30 Ventouses sur DN 500 U 4 370 000 1 480 000

Sous Total C 509 367 445

D Station de pompage
D-1 Panneaux solaires U 134 155 000 20 770 000
Ens
D-2 Dispositif de pompage et accessoires 7 10 000 000 70 000 000
.
Aménagements connexes et mise en service de la station Ens
D-3 1 5 100 000 5 100 000
et ballon anti-bélier .
Sous Total D 95 870 000

E Construction d’ouvrages GC
Bassin de dissipation en B.A de 01 compartiment avec 01
E-1
déversoir
FF 306 25000 7 650 000

E-2 Magasin Multifonctionnel de 237 m² de surface bâtie FF 1 19261162 19 261 162


E-3 Magasin d'Intrants de 198 m² de surface bâtie FF 1 17501109 17 501 109
E-4 Local de pompage : Bache, déssableur, dégrilleur FF 1 10000000 10 000 000
Sous Total E 54 412 271

F Clôture
Grillage en acier galvanisé résistant à l'oxydation
F-1 U 2 450 4 000 9 800 000
de l'air, mailles torsadées, Hauteur 1,50 m
Piquets intermédiaires en cornières de 35 x 3
F-2 U 286 6 500 1 859 000
scellés avec du gros béton dosé à 250kg/m3
Piquets d’angle et de tension en cornières de 50
F-3 U 260 1 000 260 000
x 3 scellés avec du gros béton dosé à 250kg/m3
F-4 Tendeurs ml 25 727 100 2 572 700
Fil intermédiaire galvanisé résistant à l'oxydation de l'air,
F-5 U 4 100 000 400 000
diamètre 2,5 mm
F-6 Portail métallique deux battants Largeur 6 m Hauteur 1,50 m U 4 100 000 400 000

Sous Total F 15 291 700


G Brise vent
G-1 Plants de Mélliféra U 1 606 200 321 200
G-2 Plants de Parkinsonia FF 1 200 000 200 000
G-3 Main d'œuvre et transport FF 2 200 000 400 000
Sous Total G 921 200
H Pistes
H-1 Pistes le long du secondaire
Débroussaillage et dessouchage sur une emprise de
H-1-1 m2 15 300 150 2 295 000
10 m au plus
H-1-2 Décapage sur une surface de 15 cm de la piste m3 480 170 81 600
H-1-4 Remblai m3 3 502 4 000 14 008 000
H-1-5 Recharge latéritique de 15 cm m4 3 502 13 000 45 526 000
Sous Total H-1 61 910 600
H-2 Pistes dans l'aménagement tertiaire
H-2-1 Décapage sur une surface de 10 cm de la piste m3 1 400 170 238 000
H-2-3 Recharge latéritique de 20 cm m4 2 711 13 000 35 243 000
Sous Total H-2 35 481 000
Sous Total H 97 391 600
TOTAL FOURNITURES ET TRAVAUX HT 828 999 895
TVA (18%) 149 219 981
TOTAL FOURNITURES ET TRAVAUX TTC 978 219 876
Le cout de l'aménagement à l'hectare 6038394,298

Devis estimatif de l'aménagement du systéme dirrigation par aspersion


Prix Unitaire
N° Désignation Unité Quantité Prix total HTVA
HTVA
A Installation et repli de chantier
Préparation, transport, y compris frais d’assurance,
A-1 véhicules, fournitures et équipements annexes FF 1 5 000 000 5 000 000
nécessaires aux travaux, fourniture et pose de panneaux
de signalisation,
Etablissement desinstallation bureaux
plans et des ded'exécution
études chantier, et
A-2 FF 1 2 000 000 2 000 000
dossiers de recollement
Sous Total A 7 000 000
B Travaux de terrassement
B-1 Aménagement parcellaire
B-1-1 Débroussaillage et dessouchage ha 16 350 000 5 600 000
Planage parcellaire, élévation de diguettes et réalisation
B-1-2 ha 148,2 220 000 32 604 000
de canaux arroseurs
Billonnage sens des courbes de niveau des parcelles avec
B-1-3 ha 148,2 50 000 7 410 000
écartement de sillons de 0,6 m
Sous Total B-1 45 614 000
B-2 Profilage Canal d'amenée
B-2-1 Déblais m3 913,50099 3 400 3 105 903
Sous Total B-2 3 105 903
Sous Total B 48 719 903
C Fourniture et pose de conduites et accessoires y compris toutes sujétions
Compteur volumétrique DN 630 + accessoires de raccordement
C-1 de la conduite principale à la conduite de refoulement y compris U 1 3 000 000 3 000 000
01 regard
C-2 Conduite de refoulement (CR) en PVC-PN06-DN 630 ml 2535 62 366 158 097 810
Conduites principales CP1, CP2, CP2-1, et CP2-2 en PVC-PN06-
C-3 ml 3985 39 895 158 981 575
DN 500
C-4 Conduites Secondaires CS en PVC PN6-DN 355 ml 625 17 424 10 890 000
C-5 Conduites Secondaires CS en PVC PN6-DN 315 ml 2300 9 378 21 569 400
C-6 Conduites Secondaires CS en PVC PN6-DN 280 ml 3100 9 378 29 070 250
C-7 Conduites Secondaires CS en PVC PN6-DN 250 ml 775 8 435 6 537 125
C-8 Conduites Secondaires CS en PVC PN6-DN 200 ml 600 6 550 3 930 000
C-9 Conduites Secondaires CS en PVC PN6-DN 160 ml 275 4 665 1 282 875
C-10 Porte-rampes en PEHD (PE100) PN8 DN 63 ml 30600 3 903 119 431 800
C-11 Rampes en PEHD (PE100) PN8 DN 32 ml 122400 1 112 136 108 800
C-12 Vannes de vidange DN 500 + 01 regard U 4 2 000 000 8 000 000
C-13 Vannes de sectionnement DN 500 + 01 regard U 4 2 000 000 8 000 000
C-14 Vannes de sectionnement DN 355 + 01 regard U 1 900 000 900 000
C-15 Vannes de sectionnement DN 315 + 01 regard U 4 820 000 3 280 000
C-16 Vannes de sectionnement DN 280 + 01 regard U 7 670 000 4 690 000
C-17 Vannes de sectionnement DN 250 + 01 regard U 2 650 000 1 300 000
C-18 Vannes de sectionnement DN 200 + 01 regard U 2 630 000 1 260 000
C-19 Vannes de sectionnement DN 160 + 01 regard U 1 610 000 610 000
C-20 vannettes de sectionnement 63 PN8 U 306 7 000 2 142 000
C-21 vannettes de sectionnement 32 PN8 U 2448 3 700 9 057 600
C-22 Cone de réduction DN 630/500 en PVC PN10 U 1 1 063 335 1 063 335
C-23 Té 90° DN 500 + 02 Coudes DN 500 en PVC PN10 Ens 1 1 697 535 1 697 535
C-24 Té 90° DN500 + 01 réduction 500/355 en PVC PN10 U 1 1 625 293 1 625 293
C-25 Té 90° DN500 + 01 réduction 500/315 en PVC PN10 U 4 1 589 171 6 356 685
C-26 Té 90° DN500 + 01 réduction 500/280 en PVC PN10 U 7 1 553 050 10 871 350
C-27 Té 90° DN500 + 01 réduction 500/250 en PVC PN10 U 2 1 424 190 2 848 380
C-28 Té 90° DN500 + 01 réduction 500/200 en PVC PN10 U 2 1 295 330 2 590 660
C-29 Té 90° DN500 + 01 réduction 500/160 en PVC PN10 U 1 1 166 470 1 166 470
C-30 Té réduit 355-63 en PVC PN10 U 26 28 000 728 000
C-31 Té réduit 315-63 en PVC PN10 U 96 25 500 2 448 000
C-32 Té réduit 280-63 en PVC PN10 U 131 22 000 2 882 000
C-33 Té réduit 250-63 en PVC PN10 U 29 20 000 580 000
C-34 Té réduit 200-63 en PVC PN10 U 18 15 000 270 000
C-35 Té réduit 160-63 en PVC PN11 U 6 10 000 60 000
C-36 Té réduit 63-32 en PVC PN10 U 2448 1 500 3 672 000
C-37 Bouchons de fin de ligne DN 500 en PVC PN10 U 3 35 310 105 930
C-38 Bouchons de fin de ligne DN 355 en PVC PN10 U 4 25 970 103 880
C-39 Bouchons de fin de ligne DN 315 en PVC PN10 U 7 21 300 149 100
C-40 Bouchons de fin de ligne DN 280 en PVC PN10 U 4 19 750 79 000
C-41 Bouchons de fin de ligne DN 250 en PVC PN10 U 1 15 550 15 550
C-42 Bouchons de fin de ligne DN 200 en PVC PN10 U 1 11 350 11 350

C-43 Bouchons de fin de ligne DN 160 en PVC PN10 U 1 7 150 7 150

C-44 Filtre à tamis 60 mesh U 17 70 000 1 190 000


C-45 Purgeur d'aire 1 in U 306 10 000 3 060 000
C-46 asperseurs U 9792 3 000 29 376 000
C-47 Ventouses sur DN 630 U 1 400 000 400 000
C-48 Ventouses sur DN 500 U 4 370 000 1 480 000
Sous Total C 762 976 903
D Station de pompage
D-1 Panneaux solaires U 152 155 000 23 560 000
Ens
D-2 Dispositif de pompage et accessoires 7 10 000 000 70 000 000
.
Aménagements connexes et mise en service de la station Ens
D-3 1 5 100 000 5 100 000
et ballon anti-bélier .
Sous Total D 98 660 000
E Construction d’ouvrages GC
E-2 Magasin Multifonctionnel de 237 m² de surface bâtie FF 1 19261162 19 261 162
E-3 Magasin d'Intrants de 198 m² de surface bâtie FF 1 17501109 17 501 109
E-4 Local de pompage : Bache, déssableur, dégrilleur FF 1 10000000 10 000 000
Sous Total E 46 762 271
F Clôture
Grillage en acier galvanisé résistant à l'oxydation
F-1 U 2 450 4 000 9 800 000
de l'air, mailles torsadées, Hauteur 1,50 m
Piquets intermédiaires en cornières de 35 x 3
F-2 U 286 6 500 1 859 000
scellés avec du gros béton dosé à 250kg/m3
Piquets d’angle et de tension en cornières de 50
F-3 U 260 1 000 260 000
x 3 scellés avec du gros béton dosé à 250kg/m3
F-4 Tendeurs ml 25 727 100 2 572 700
Fil intermédiaire galvanisé résistant à l'oxydation de l'air,
F-5 U 4 100 000 400 000
diamètre 2,5 mm
F-6 Portail métallique deux battants Largeur 6 m Hauteur 1,50 m U 4 100 000 400 000
Sous Total F 15 291 700
G Brise vent
G-1 Plants de Mélliféra U 1 606 200 321 200
G-2 Plants de Parkinsonia FF 1 200 000 200 000
G-3 Main d'œuvre et transport FF 2 200 000 400 000
Sous Total G 921 200
H Pistes
H-1 Pistes le long du secondaire
Débroussaillage et dessouchage sur une emprise de
H-1-1 m2 15 300 150 2 295 000
10 m au plus
H-1-2 Décapage sur une surface de 15 cm de la piste m3 480 170 81 600
H-1-4 Remblai m3 3 502 4 000 14 008 000
H-1-5 Recharge latéritique de 15 cm m4 3 502 13 000 45 526 000
Sous Total H-1 61 910 600
H-2 Pistes dans l'aménagement tertiaire
H-2-1 Décapage sur une surface de 10 cm de la piste m3 1 400 170 238 000
H-2-3 Recharge latéritique de 20 cm m4 2 711 13 000 35 243 000
Sous Total H-2 35 481 000
Sous Total H 97 391 600
TOTAL FOURNITURES ET TRAVAUX HT 1 077 723 577
TVA (18%) 193 990 244
TOTAL FOURNITURES ET TRAVAUX TTC 1 271 713 821
Le cout de l'aménagement à l'hectare 7850085,313

Devis estimatif de l'aménagement du systéme dirrigation goutte à goutte


Prix Unitaire
N° Désignation Unité Quantité Prix total HTVA
HTVA
A Installation et repli de chantier
Préparation, transport, y compris frais d’assurance,
véhicules, fournitures et équipements annexes
A-1 FF 1 5 000 000 5 000 000
nécessaires aux travaux, fourniture et pose de panneaux
de signalisation, installation bureaux de chantier,
Etablissement des plans et des études d'exécution et
A-2 FF 1 2 000 000 2 000 000
dossiers de recollement
Sous Total A 7 000 000
B Travaux de terrassement
B-1 Aménagement parcellaire
B-1-1 Débroussaillage et dessouchage ha 16 350 000 5 600 000
Planage parcellaire, élévation de diguettes et réalisation
B-1-2 ha 148,2 220 000 32 604 000
de canaux arroseurs
Billonnage sens des courbes de niveau des parcelles avec
B-1-3 ha 148,2 50 000 7 410 000
écartement de sillons de 0,6 m
Sous Total B-1 45 614 000
B-2 Profilage Canal d'amenée
B-2-1 Déblais m3 933,72813 3 400 3 174 676
Sous Total B-2 3 174 676
Sous Total B 48 788 676
C Fourniture et pose de conduites et accessoires y compris toutes sujétions
Compteur volumétrique DN 630 + accessoires de raccordement
C-1 de la conduite principale à la conduite de refoulement y compris U 1 3 000 000 3 000 000
01 regard
C-2 Conduite de refoulement (CR) en PVC-PN06-DN 630 ml 2527 62 366 157 598 882
Conduites principales CP1, CP2, CP2-1, et CP2-2 en PVC-PN06-
C-3 ml 3985 39 895 158 981 575
DN 500
C-5 Conduites Secondaires CS en PVC PN6-DN 315 ml 2400 9 378 22 507 200
C-6 Conduites Secondaires CS en PVC PN6-DN 280 ml 1950 9 378 18 286 125
C-7 Conduites Secondaires CS en PVC PN6-DN 250 ml 2100 8 435 17 713 500
C-8 Conduites Secondaires CS en PVC PN6-DN 225 ml 325 8 435 2 741 375
C-8 Conduites Secondaires CS en PVC PN6-DN 200 ml 600 6 550 3 930 000
C-9 Conduites Secondaires CS en PVC PN6-DN 160 ml 275 4 665 1 282 875
C-10 Porte-rampes en PE PN6 DN 63 ml 30600 1 332 40 759 200
C-11 Rampes (rouleau goutteurs) 1000ml 2555,1 65 000 166 081 500
C-12 Vannes de vidange DN 500 + 01 regard U 4 2 000 000 8 000 000
C-13 Vannes de sectionnement DN 500 + 01 regard U 4 2 000 000 8 000 000
C-15 Vannes de sectionnement DN 315 + 01 regard U 4 820 000 3 280 000
C-16 Vannes de sectionnement DN 280 + 01 regard U 4 670 000 2 680 000
C-17 Vannes de sectionnement DN 250 + 01 regard U 5 650 000 3 250 000
C-18 Vannes de sectionnement DN 225 + 01 regard U 1 640 000 640 000
C-19 Vannes de sectionnement DN 200 + 01 regard U 2 630 000 1 260 000
C-20 Vannes de sectionnement DN 160 + 01 regard U 1 610 000 610 000
C-21 vannettes de sectionnement 63 PN6 U 306 7 000 2 142 000
C-22 vannettes de sectionnement 16 PN6 U 51102 1 800 91 983 600
C-23 Cone de réduction DN 630/500 en PVC PN10 U 1 1 063 335 1 063 335
C-24 Té 90° DN 500 + 02 Coudes DN 500 en PVC PN10 Ens 1 1 697 535 1 697 535
C-25 Té 90° DN500 + 01 réduction 500/315 en PVC PN10 U 4 1 589 171 6 356 685
C-26 Té 90° DN500 + 01 réduction 500/280 en PVC PN10 U 4 1 553 050 6 212 200
C-27 Té 90° DN500 + 01 réduction 500/250 en PVC PN10 U 5 1 424 190 7 120 950
C-28 Té 90° DN500 + 01 réduction 500/225 en PVC PN10 U 1 1 424 190 1 424 190
C-29 Té 90° DN500 + 01 réduction 500/200 en PVC PN10 U 2 1 295 330 2 590 660
C-30 Té 90° DN500 + 01 réduction 500/160 en PVC PN10 U 1 1 166 470 1 166 470
C-31 Té réduit 315-63 en PVC PN10 U 100 25 500 2 550 000
C-32 Té réduit 280-63 en PVC PN10 U 82 22 000 1 804 000
C-33 Té réduit 250-63 en PVC PN10 U 86 20 000 1 720 000
C-34 Té réduit 225-63 en PVC PN10 U 14 17 000 238 000
C-35 Té réduit 200-63 en PVC PN10 U 18 15 000 270 000
C-36 Té réduit 160-63 en PVC PN11 U 6 10 000 60 000
C-37 Té réduit 63-16 en PVC PN10 U 51102 800 40 881 600
C-38 Bouchons de fin de ligne DN 500 en PVC PN10 U 3 35 310 105 930
C-39 Bouchons de fin de ligne DN 315 en PVC PN10 U 4 21 300 85 200
C-40 Bouchons de fin de ligne DN 280 en PVC PN10 U 4 19 750 79 000
C-41 Bouchons de fin de ligne DN 250 en PVC PN10 U 5 15 550 77 750
C-42 Bouchons de fin de ligne DN 225 en PVC PN1 U 1 15 550 15 550
C-43 Bouchons de fin de ligne DN 200 en PVC PN10 U 2 11 350 22 700
C-44 Bouchons de fin de ligne DN 160 en PVC PN10 U 1 7 150 7 150
C-45 Filtre à tamis 60 mesh U 17 70 000 1 190 000
C-46 Purgeur d'aire 1 in U 306 10 000 3 060 000
C-47 Ventouses sur DN 630 U 1 400 000 400 000
C-48 Ventouses sur DN 500 U 4 370 000 1 480 000
Sous Total C 796 406 737
D Station de pompage
D-1 Panneaux solaires U 46 155 000 7 130 000
Ens
D-2 Dispositif de pompage et accessoires 7 10 000 000 70 000 000
.
Aménagements connexes et mise en service de la station Ens
D-3 1 5 100 000 5 100 000
et ballon anti-bélier .
Sous Total D 82 230 000
E Construction d’ouvrages GC
E-2 Magasin Multifonctionnel de 237 m² de surface bâtie FF 1 19261162 19 261 162
E-3 Magasin d'Intrants de 198 m² de surface bâtie FF 1 17501109 17 501 109
E-4 Local de pompage : Bache, déssableur, dégrilleur FF 1 10000000 10 000 000
Sous Total E 46 762 271
F Clôture
Grillage en acier galvanisé résistant à l'oxydation
F-1 U 2 450 4 000 9 800 000
de l'air, mailles torsadées, Hauteur 1,50 m
Piquets intermédiaires en cornières de 35 x 3
F-2 U 286 6 500 1 859 000
scellés avec du gros béton dosé à 250kg/m3
Piquets d’angle et de tension en cornières de 50
F-3 U 260 1 000 260 000
x 3 scellés avec du gros béton dosé à 250kg/m3
F-4 Tendeurs ml 25 727 100 2 572 700
Fil intermédiaire galvanisé résistant à l'oxydation de l'air,
F-5 U 4 100 000 400 000
diamètre 2,5 mm
F-6 Portail métallique deux battants Largeur 6 m Hauteur 1,50 m U 4 100 000 400 000

Sous Total F 15 291 700


G Brise vent
G-1 Plants de Mélliféra U 1 606 200 321 200
G-2 Plants de Parkinsonia FF 1 200 000 200 000
G-3 Main d'œuvre et transport FF 2 200 000 400 000
Sous Total G 921 200
H Pistes
H-1 Pistes le long du secondaire
Débroussaillage et dessouchage sur une emprise de
H-1-1 m2 15 300 150 2 295 000
10 m au plus
H-1-2 Décapage sur une surface de 15 cm de la piste m3 480 170 81 600
H-1-4 Remblai m3 3 502 4 000 14 008 000
H-1-5 Recharge latéritique de 15 cm m4 3 502 13 000 45 526 000
Sous Total H-1 61 910 600
H-2 Pistes dans l'aménagement tertiaire
H-2-1 Décapage sur une surface de 10 cm de la piste m3 1 400 170 238 000
H-2-3 Recharge latéritique de 20 cm m4 2 711 13 000 35 243 000
Sous Total H-2 35 481 000
Sous Total H 97 391 600
TOTAL FOURNITURES ET TRAVAUX HT 1 094 792 184
TVA (18%) 197 062 593
TOTAL FOURNITURES ET TRAVAUX TTC 1 291 854 777
Le cout de l'aménagement à l'hectare 7974412,202

View publication stats

Vous aimerez peut-être aussi