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MEMOIRE POUR L’OBTENTION DU

MASTER D’INGENIERIE DE L’EAU ET DE L’ENVIRONNEMENT


OPTION : INFRASTRUCTURES ET RESEAUX HYDRAULIQUES
------------------------------------------------------------------

Présenté et soutenu publiquement le 22 Octobre 2014 par

Moussa ZOU

Travaux dirigés par :

M. Roland O. YONABA et M. SEWA K. da SILVEIRA


Assistant d’Enseignant de Recherche (LEAH 2iE) Enseignant-Chercheur (LEAH 2iE)

Jury d’évaluation du mémoire :

Président : Dr. Ismïla GUEYE

Membres et correcteurs :
Dr Dial NIANG
M. Koffi A. KOKOLE
M. Roland O. YONABA

Promotion [2013/2014]

ZOU Moussa _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Promotion 2013-2014_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _Octobre2014


i
CITATIONS

(1) « Le grand but de l’éducation n’est pas le savoir,


mais l’action »

Herbert SPENCER

(2) « L'ingénieur est une personne qui, familiarisée


avec les vérités scientifiques connues et pleine de respect
pour les lois de la nature, est capable de projeter, de
faire exécuter et d'exploiter d'une façon économique des
ouvrages qui tendent à augmenter le confort et le bien-
être du genre humain. »

Arthur Surveyer, novembre 1917.


Remerciements/ Dédicaces
Ce travail est le couronnement d’un long processus. Processus au cours duquel, j’ai
bénéficié de la patience de certaines personnes et de l’assistance d’autres. Qu’ils
reçoivent ici l’expression de ma profonde gratitude. En parlant de patience, je pense
à mon grand-père, à toute sa famille et à tous les amis qui ont fait ce chemin avec
moi. Je ne pourrai que dire merci pour votre présence permanente à mes côtés.
Ma satisfaction aurait été total s‘ils étaient encore là dans ce monde, mon père, ma
mère et ma tante chérie. Qu’ils reçoivent dans leur repos éternel, la dédicace de ce
mémoire de fin d’études en Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement.
Je ne saurai manquer par ailleurs d’exprimer mes remerciements les plus sincères
à mes encadreurs, en occurrence M. Roland O. YONABA, Assistant
d’Enseignement et de Recherche à 2iE et M. Da Silveira SEWA, enseignant-
chercheur à 2iE pour la qualité de leur encadrement tant technique que matériel, à
M. Bassirou BOUBE, enseignant-chercheur à 2iE pour sa disponibilité et sa
compréhension et à l’ensemble du corps professoral et administratif de la Fondation
2iE.
Aussi un vif remerciement à M. Djibril BERTE coordinateur de ce projet et aux
habitants de Nabadogo, plus particulièrement à M. Emmanuel KOLOGO ex.
président de l’association « Teega Wende », M. Marcel DOUAMBA président actuel
ainsi que tous les membres de l’association.
Une pensée à tous mes amis qui n’ont ménagés aucun effort pour me venir en aide à
la réalisation de ce document, et à mes camarades de promotion 2013-2014 du 2iE.
RESUME

Le présent mémoire traite des résultats de l’étude de conception d’un petit


barrage à vocation hydro-agro-pastoral au bénéfice de la population du village de
Nabadogo situé dans la commune de Sabou, province du Boulkiemdé, au Burkina
Faso. L’aménagement est ici proposé dans un contexte de pénurie d’eau.

La digue est à remblai homogène avec un talus aval en gradins de gabions, de 145
m de long pour 3,5 m de hauteur (niveau fini de crête : 314m). Cette digue est
entièrement déversante. Les gabions assureront la stabilité de l'ouvrage alors que le
matériau de remblai servira à la digue d'étanchéité. La cuvette se situe à l’exutoire
d’un bassin versant de 71 km². Une crue cinquantennale de 125 m3/s a servi au
dimensionnement de l’ouvrage. Un bassin de dissipation est prévu en aval pour
protéger les terres contres d’éventuelles érosions.

L’ouvrage proposé permettra de stocker 800 000 m3 d’eau (au PEN). Outre les
objectifs primaires du barrage à combler le déficit d’eau des cultures en saison
pluvieuse et une irrigation de contre saison en maraîchages, ainsi que les besoins
pastoraux (cheptel de 9000 têtes à raison de 30l/j/tête) qui pourront être satisfaits sur
vingt années, le barrage servira de support pour les besoins en eaux domestiques
pour plus de 7 000 personnes et d’éventuelle recharge de la nappe. L’option agricole
finale retenue est la culture du riz en semi-pluvial en irrigation d’appoint en saison
pluvieuse, couplée au maraichage en saison sèche (5 ha). L’ouvrage proposé a un
coût général prévisionnel de 94 255 716 FCFA toutes composantes confondues.

Mots clés :

- Barrage,
- Digue
- Stabilité,
- NABADOGO,
- SABOU,
ABSTRACT

The following document presents the results of the study design of a small
dam with hydro-agricultural and pastoral purposes, to the benefit for populations of
the village of Nabadogo, located in Sabou, in Boulkiemdé province, in Burkina Faso.
The project arises here in a context of water shortage.

The dam dyke is homogeneous, fill with a slope downstream in steps of gabions, 145
meters length for 3,5 meters height (finished level of peak: 314m). This dam is
entirely pouring. The gabions will ensure the stability of the work whereas the filling
material is used for the dam of sealing. The basin is located at the outlet of a
catchment area of 71 sq. km. A flood of 125 m3/s was used for the dam sizing. A
basin of dissipation is envisaged downstream to protect the grounds counter possible
erosions.

The actual design will store 800 000 m3 of water (at the normal level plane). In
addition to the primary objectives of the dam, to make up the water deficits of the
cultures in rainy season and an irrigation of against season in truck farming, as well
as the pastoral needs (herd of 9000 heads with a specific need of 30l/day/head)
which could be satisfied over twenty years, it will serve of support for the
requirements out of domestic water for 7 000 people and as possible refill for the
tablecloth. The final agricultural option is the rice culture into semi-rain in auxiliary
irrigation in rainy season, coupled to gardening in dry season (5 ha). The dam
suggested at an estimated general cost of 94 255 716 FCFA.

Keywords:
- Dam,
- Dyke
- Stability,
- NABADOGO,
- SABOU,
LISTE DES ABREVIATIONS

2iE : Institut International de l’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement

BUNED : Bureau National d’Evaluation Environnemental et de Développement

BUNASOLS : Bureau National des Sols

CRCO : Conseil Régional du Centre-Ouest

CIEH : Comité Interafricain des Etudes Hydrauliques

DAO : Dossier d’Appel d’Offre

EIER : Ecole Inter-Etats des Ingénieurs de l’Equipement Rural

FAO: Food and Agriculture Organization

FEMUD-INAD : Festival de Musique et de Dance des Intègres de Nabadogo

GCG : Grad Consulting Group

HIMO : Haute Intensité de Mains d’Œuvre

IRD: Institut de Recherche pour le Développement

INSD : Institut National de la Statistique et de la Démographie

MASA : Ministère de l’Agriculture et de la Sécurité Alimentaire

MEAHA : Ministère de l’Eau des Aménagements Hydraulique et de l’Assainissement

ONG: Organisation Non Gouvernemental

ORSTOM : Office de la Recherche Scientifique et Technique Outre-mer (alias IRD)

PCD: Plan Communal de Développement

PEN : Plan d'Eau Normal

PGES : Plan de Gestion Environnemental et Social

PHE : Plus Hautes Eaux

RGPH : Recensement Général de la Population et de l'Habitat

RN1 : Route Nationale numéro 1

UBT: Unité Bétail Tropical

USCS: Unified Soils Classification System


SOMMAIRE
CITATIONS ............................................................................................................. ii
RESUME ................................................................................................................... iv
ABSTRACT ................................................................................................................ v
LISTE DES ABREVIATIONS .................................................................................... vi
SOMMAIRE ................................................................................................................ 7
LISTE DES TABLEAUX ET DES FIGURES .............................................................. 8
TABLEAUX ................................................................................................................ 8
INTRODUCTION ........................................................................................................ 9
II.1 HISTORIQUE DE LA CONSTRUCTION DU BARRAGE DE NABADOGO 11
II.2 OBJECTIFS DE STAGE ............................................................................. 11
II.3 MILIEU PHYSIQUE ..................................................................................... 12
III SYNTHESE DES ETUDES DE BASE ............................................................ 16
III.1 ETUDE SOCIO-ECONOMIQUE .................................................................. 16
III.2 SYNTHESE DE L’ETUDE GEOTECHNIQUE ............................................. 17
III.3 SYNTHESE DE L’ETUDE PEDOLOGIQUE .............. Erreur ! Signet non défini.
III.4 NOTICE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL (NIE) .. Erreur ! Signet non défini.
IV RESULTATS D’ETUDE DE CONCEPTION DE L’OUVRAGE ....................... 28
IV.1 FICHE SYNOPTIQUE DU BARRAGE DE NABADOGO ............................ 28
IV.2 ETUDE HYDROLOGIQUE .......................................................................... 29
IV.3 ETUDE DE LA CUVETTE ........................................................................... 35
IV.4 ETUDE DE LA DIGUE ET DES OUVRAGES ANNEXES ........................... 40
V REALISATION DU PROJET…………………………………………...…………46
V.1 ELEMENTS DE CONCEPTION DU PROJET ............................................. 49
V.2 PLANNING DES TRAVAUX ....................................................................... 51
V.3 Avant-métré et coût général de l’ouvrage ........................................... - 54 -
VI CONCLUSIONS ......................................................................................... - 55 -
VII. RECOMMANDATIONS ET PERSPECTIVES ............................................... - 56 -
Bibliographie....................................................................................................... - 57 -
ANNEXES ............................................................................................................ - 59 -
NOTES DE CALCUL.................................................................................................1

ZOU Moussa _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Promotion 2013-2014_ _ _ _ _ _ _ _ _Octobre 2014 7


LISTE DES TABLEAUX ET DES FIGURES

TABLEAUX

Tableau 1:Espèces des formations naturelles rencontréesErreur ! Signet non


défini.
Tableau 2:Evolution de la population de la commune de SABOU (2006-2034) ....... 14
Tableau 3: Productions agricole et superficies des trois dernières années .............. 15
Tableau 4: Situation des infrastructures socio-économiques.................................... 15
Tableau 5: Effectif du cheptel du village de NABADOGO en 2013........................... 16
Tableau 6: FICHE SYNOPTIQUE DU BARRAGE DE NABADOGO ........................ 28
Tableau 7: Coordonnées du barrage ........................................................................ 30
Tableau 8: éléments caractéristiques du bassin versant .......................................... 30
Tableau 9: Estimation des temps de retour .............................................................. 33
Tableau 10: Apports liquides du bassin versant de NABADOGO............................. 34
Tableau 11: Caractéristiques de la côte PHE ........................................................... 37
Tableau 12: Caractéristiques de la côte PEN ........................................................... 37
Tableau 14: Caractéristiques géométriques de la tranchée d'ancrage ..................... 41
Tableau 15: Caractéristiques du bassin de dissipation ............................................. 46
Tableau 17: Temps de travaux non mécaniques ...................................................... 53

FIGURES

Figure 1 : Carte de situation de la zone d'étude ................Erreur ! Signet non défini.


Figure 2: le bassin versant de la zone d'étude ......................................................... 30
Figure 3: Courbes Hauteur-Surface de la cuvette du barrage de NABADOGO........ 35
Figure 4: Courbes Hauteur-Volume de la cuvette du barrage de NABADOGO ........ 36
Figure 5: Courbe d'exploitation de la retenu ............................................................. 40

ZOU Moussa _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Promotion 2013-2014_ _ _ _ _ _ _ _ _Octobre 2014 8


INTRODUCTION

Le développement de l’Afrique subsaharienne passe par la maîtrise des


ressources en eau (eaux de surface et souterraine). L’une des solutions à ce délicat
problème d’approvisionnement est la construction de petits barrages, dont les
retenues sont facilement utilisables (Durand J-M., 1996).

Ainsi le Burkina Faso, depuis le début du vingtième siècle et surtout depuis les
grandes sécheresses des années 1970, connait une multiplication des ouvrages de
stockage de l’eau, notamment des réservoirs de petites et moyennes dimensions
résultant de barrages de cours d’eau (CECCHI et al, 2009), avec périmètres
aménagés. Par la suite, la production agricole qui se développe autour de ces
ouvrages attire de la main d’œuvre et des investisseurs, fixe les autochtones dans
leur terroir et contribue de manière significative à la réduction de la pauvreté en
milieu rural (Aupelf-Ept, 1983). En effet, la construction de ces ouvrages de retenue
constitue l’un des éléments majeurs de la politique d’aménagement en milieu rural
(FAD, 2002). Les potentialités offertes par ces grands réservoirs d’eau sont
importantes, car les volumes d’eau stockés, le plus souvent destinés à satisfaire les
besoins des hommes et des animaux, permettent aussi le développement des
cultures irriguées, notamment le riz, le maraîchage et l’arboriculture, mais aussi la
pêche. Leurs performances et leurs durabilités demandent cependant une bonne
maitrise des outils et une étude assez approfondie des édifices.

C’est ainsi que l’association « Teega Wendé (nous nous sommes adossés à Dieu en
langue Moore) » du village de Nabadogo dans ses actions de développement
durable à travers la sécurité alimentaire pour le village a obtenu l’appui d’une ONG
française pour la conception d’un petit barrage à vocation agro-pastorale. Ce projet
dont les études de conception ont totalement été assuré par l’institut 2iE pour le
village a un potentiel de stockage de 800 000 m3 et devra permettre aux
bénéficiaires de conduire en continu la production agro-pastorale, des activités de
contre-saison et de subvenir aux besoins en eau domestique.

Le présent mémoire d’ingénierie retrace l’ensemble des activités que nous avons
mené de fin Mars à début Septembre, sur le thème « Etudes de conception d’un
petit barrage en gabions à vocation agro-pastorale dans le village de
NABADOGO (Boulkiemdé, Burkina Faso) ». L’objectif général est de produire une

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étude de conception d’un ouvrage de stockage d’eau et un dossier d’appel d’offre
pour son exécution.
Dans les lignes qui suivent, nous ferons d’abord une présentation de la zone et le
contexte du projet. Ensuite nous présenterons la démarche, les moyens et méthodes
employés pour la collecte des données nécessaires pour la conception de l’ouvrage
puis la synthèse du dimensionnement. Nous formulerons enfin des recommandations
à toute entreprise pour son exécution.

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II CONTEXTE D’ETUDE

II.1 HISTORIQUE DE LA CONSTRUCTION DU BARRAGE DE NABADOGO


La construction d’une digue dans le bas-fond de Nabadogo a été entreprise
par la population depuis 1989. En effet les habitants du village ont, à quatre reprises,
construit une digue pour retenir l’eau. La première digue ainsi construite fut aussitôt
emportée par les premières pluies. Une seconde tentative en 1999 s’est soldée par
un échec du même genre. Ensuite ce fut le tour de l’année 2003 de rentrer dans
l’histoire du cycle de digue détruite par les écoulements. La dernière tentative a été
réalisée en 2012 avec le même résultat que les années antérieures.
Ainsi donc, la population de Nabadogo a, à chaque fois, tiré des leçons de son échec
pour mieux faire, mais cela n’a pas suffi pour construire une digue qui résiste à la
force de l’eau. Les matériaux utilisés pour la construction ont été de l’argile, du
gravier, du perré et en toute dernière tentative le ciment et le sable.
En dernier ressort, l’association du village « Teega Wendé » a décidé de faire appel
à une expertise, pour les études. Elle a d’abord trouvé un partenaire qui serait à
même de la soutenir pour les études et aussi pour la phase d’exécution. D’où la
présence du 2iE dans cette étude.

II.2 OBJECTIFS DE STAGE


La construction du barrage de Nabadogo est un projet né sous l’impulsion de
la population locale avec le soutien d’une ONG française, dans la dynamique des
actions qu’elle a entreprise pour le développement rural de sa localité. L’objectif
global de ce stage est d’aboutir à une étude de conception d’un ouvrage de retenu
d’eau à vocation agro-pastorale afin de permettre aux paysans de produire non
seulement en saison des pluies mais également pendant la saison sèche.

Pour atteindre notre objectif global, nous nous sommes assigné les objectifs
spécifiques, qui ont défini par la même occasion à l’ensemble des tâches que nous
avons conduit tout au long de ce projet, notamment :

 produire une synthèse des études de base, en mettant en relief les


paramètres qui serviront au dimensionnement de l’ouvrage,
 conduire une étude hydrologique et définir la crue de projet,
 déterminer les besoins en eau et les dimensions de l’ouvrage (digue),
 produire des plans de conception de l’ouvrage,

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 fournir des devis quantitatifs et estimatifs des travaux à réaliser.
Ceci devrait alors aboutir à la production d’un dossier d’appel d’offre.

II.3 MILIEU PHYSIQUE

II.3.1 Situation géographique et administrative


Notre site d’étude se situe dans le village de NABADOGO, une localité situé
dans la commune de SABOU l’une des treize communes rurales de la province du
BOULKIEMDE. L’accès au site se fait par la route nationale n°1 (OUAGA-BOBO) à
environ 70 km de OUAGADOUGOU (pour arriver à NABADOGO) et une bifurcation
vers le nord sur une piste à 500 m permet l’accès au site. Le village de NABADOGO
situé à l’Est de Sabou est le plus gros village de la commune avec six (06) grands
quartiers (Natinga, Bissighin, Nabdgogo, Kièlma, Koligdi et Nimpoui).

Figure 1:Carte de situation de la zone d'étude

Les coordonnées géographiques du site sont 02°04’05,5’’ Ouest pour 12°08’24,6’’ Nord
(Référence prise sur la digue cédée dans le lit mineur)

II.3.2 Relief et hydrographie


Le relief de la commune en général, se présente en une vaste pénéplaine,
parsemé de cuvettes et sillonné par de nombreux cours d’eau. La pente plus ou
moins douce s’oriente ouest-Est (lit du cours d’eau principal), Nord-est et Sud-Est.

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En effet les parties Sud-Ouest et Nord-Ouest sont les zones élevées avec une
altitude maximale de 343 m contre un minimale de 162 m dans la partie Est.
L’hydrographie composée d’un important réseau de bas-fonds a un régime
saisonnier et tarissent dès la fin de la saison des pluies (GCG, Commune de
Sabou,2014). Dans un contexte de variabilité climatique il serait nécessaire de créer
des moyens de rétention de ces ressources pour un développement durable. On
dénombre déjà dans la zone sept (07) retenues d’eau (non pérennes) servant
essentiellement à l’abreuvement du bétail et aux cultures maraichères.

II.3.3 Climat et sols


Le climat observé dans la région est de type Nord soudanien, caractérisé par
deux (02) saisons : une saison humide et pluvieuse de mai à septembre et
caractérisée par la mousson avec les maximum de pluies observées au mois d’Août
(114,5 mm de valeur maximale journalière et 1944,2 mm de valeur maximale
annuelle) et une saison sèche d’octobre à avril caractérisée par l’harmattan avec une
pluviométrie quasi nulle et des fluctuations de températures extrêmes (39°c en
maximum au mois d’avril). La moyenne pluviométrique (de 1922 à 2000) est de 837
mm en annuelle et de 89 mm en journalière. La région est ainsi classée en zone
tropicale sèche (FAO n°54).

Quatre types de sols sont présents dans la plaine (PCD de SABOU); ce sont :

 les sols gravillonnaires qui occupent généralement les terres hautes, ou sont
généralement produit le sorgho, le mil, les légumineuses;
 les sols sablonneux qui occupent les zones intermédiaires entre les terres
hautes et les bas-fonds. Ils sont aussi aptes à la culture des céréales et des
légumineux;
 les sols argileux se rencontrent dans les zones basses et le lit mineur. Ils
s’adonnent à la culture du riz et d’autres céréales ;
 enfin les sols limono argileux ou sols de bas-fonds. Ils sont permanemment
enrichis par le limon déposé par les eaux de pluies. On y produit du riz du
maïs du sorgho des cultures maraichères (ces sols sont majoritairement
présent dans la zone d’étude).

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II.3.4 Milieu sociodémographique
Les résultats du dernier recensement démographique (RGPH,2006) faisaient
état de 7057 habitants pour le village de NABADOGO avec un taux communal de
développement de (+3,7% par an) en 2006. Suivant le genre, la tranche de femmes
est dominante (52,8%). La population est plutôt jeune avec 48% de la population
ayant moins de 15 ans. L’ethnie la plus représentée dans la commune est l’ethnie
Mossi (plus de 90%). En outre, l’on retrouve aussi des Samos, Peulhs, Bissa, Dagari
et Gourounsi etc. (INSD, 2006).

Tableau 1:Evolution de la population de la commune de SABOU (2006-2034)

Nbre Nbre Nbre


Villages d'habitants(2006) d'habitants(2014) d'habitants(2034)
Bourou 3038 4 158 9 110
Godé 3716 5 086 11 143
Ipendo 3135 4 290 9 401
Koupéla 1507 2 062 4 519
Nabadogo 7057 9 658 21 162
Nadiolo 3382 4 629 10 142
Namaneguema 1751 2 396 5 251
Nariou 5481 7 501 16 436
Nibagdo 1441 1 972 4 321
Ouézindougou 1642 2 247 4 924
Sarana 1103 1 510 3 308
Savili 2945 4 030 8 831
Tanghin-
Wobdo 1065 1 458 3 194
Sabou 8115 11 106 24 334
Source : (RGPH,2006)

II.3.5 Milieu socioéconomique

II.3.5.1 L’agriculture
L’agriculture constitue l’activité principale occupant environ 90% de la
population au niveau de la commune (PCD de SABOU). Comme nous l’avons déjà
mentionné, cette agriculture est essentiellement pluviale et concerne principalement
la production de cultures vivrières (sorgho, mil, maïs, riz) et de rentes (arachide,
sésame) en saison pluvieuse et les cultures maraîchères en saison sèche grâce aux
puisards réalisés par les paysans. Les moyens de production sont essentiellement
archaïques (traction animale, daba, pioche, etc.). Les jachères sont pratiquement

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inexistantes compte tenu de l’insuffisance de bonnes terres. Ceux-ci, joint aux aléas
climatiques restent un frein à une bonne rentabilité agricole.

Tableau 2: Productions agricole et superficies des trois dernières années

Campagne agricole Cultures


Sorgho Mil Maïs Riz
2010-2011 Production(t) 14703 5220 1581 1285
Superficie 22620 8700 1665 514
(ha)
2011-2012 Production(t) 12054 4924 1187,45 500
Superficie 26916 10200 2464 780
(ha)
2012-2013 Production(t) 5834 3710 360 225,3
Superficie 10915 7420 600 600
(ha)
Source : ZAT SABOU

II.3.5.2 L’élevage

L’élevage est l’activité la plus importante après l’agriculture. Il est pratiqué


traditionnellement par toutes les familles et constitue une source permanente de
revenus pour faire face aux dépenses ponctuelles familiales (santé, scolarité, etc.) et
pour l’amélioration des conditions de vie du ménage. On rencontre les espèces
animales suivantes : bovins, ovins, caprins, porcins, asiens, et volaille et quelques
chevaux et lapins (PCD de SABOU). Les acteurs sont sédentaires et transhumants.
En effet, les éleveurs sédentaires qui sont les Peulh ont un contrat de gardiennage
des animaux qui les lient aux autochtones. L’alimentation en eau de ces animaux se
fait à partir des mares et marigots pendant la saison des pluies et en saison sèche au
niveau des forages et les puits non à sèche, ou en parcourant des kilomètres pour
rejoindre des retenus de barrages qui ne sont pas toujours accessibles vue les taxes
imposés.

Tableau 3: Situation des infrastructures socio-économiques

N Ecoles Nombre Nombre Nbre de Nbre Nbre Centre Plateforme Retenue


Villages primaires de CEG de service de de d’alphabétisation multifonctionnelle d’eau et
CSPS d’encadrement marché yards périmètre
agricole irrigué
Nabadogo 8 2 1 1 1 3 1 1 1

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III. SYNTHESE DES ETUDES DE BASE

III SYNTHESE DES ETUDES DE BASE


III.1 ETUDE SOCIO-ECONOMIQUE

III.1.1 Agriculture
Nous avons mené une enquête auprès de quelques exploitants du bas fond
dont la majorité fait partie de l’association. Mais une statistique n’a pu être conclus
vus l’organisation assez faible des paysans et la non quantification des produits
agricoles. Toutefois ils nous ont assuré d’un taux de rentabilité élevé des
productions. Le seul problème se posait au niveau de l’écoulement de ces
productions, car pour l’instant ils n’avaient pas de marchés extérieurs autres que
celui du village et de quelques villages environnent et aussi de partenaire
d’exchange. En ce qui concerne les productions maraichers, elle est dominée par
l’oignon auquel sont joint les produits comme l’aubergine, le haricot vert, la tomate, le
gombo etc.

III.1.2 Elevage
L’élevage dans le village de Nabadogo et ses environs est caractérisé par la
prédominance du type extensif traditionnel comme dans toute la commune. On note
aussi l’existence de quelques fermes modernes pratiquant la conservation de foin, et
la culture fourragère mais limité seulement à quelques éleveurs. Selon le service des
ressources animales du département de Sabou, le cheptel du village de Nabadogo
en 2013 on a :

Tableau 4: Effectif du cheptel du village de NABADOGO en 2013

Espèces bovins ovins caprins porcins équins volaille


Nombre 2429 10525 17201 5323 5 83899
Source : ZATE de SABOU
Ces effectifs plutôt faibles se justifient par les raisons suivantes :

 vols répétés (facilités par la proximité de la RN1 qui constitue un point


d’écoulement pour les grandes villes SABOU, OUAGADOUGOU, BOBO-
DIOULASSO KOUDOUGOU etc.),
 l’absence de suivi vétérinaire et de soins du cheptel (un seul vétérinaire,
venant de SABOU de façon périodique suit la santé animale de tout le village
et des villages environnent),
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 manque d’eau pérenne et insuffisance de pâturage dans la vallée.
Deux principaux produit découlent de cette activité ; à savoir la viande et le lait et
commercialisés sur les différents marchés. Le lait de vache est vendu sur les
marchés par les femmes et ne faisant l’objet d’aucune transformation. La production
laitière était estimée en 2007 à 363 000 l/an et celle de la viande à 106,74 t/an pour
toute la commune (PCD de SABOU).

III.1.3 Attitude des populations par rapport au projet


L’ensemble des personnes, dans la zone avoisinant le site retenu pour le
projet, a été informé de l’étude de construction du barrage de NABADOGO. Ceci à
travers l’organisation coutumière et sociale du village (par la représentation du chef
de village) et aussi par l’intermédiaire de l’association. Le projet est bien accueilli par
les habitants vu l’effort fourni au paravent pour la mise en place d’une digue. Ceci a
témoigné de la mobilisation vis-à-vis du projet lors des différentes phases des études
de terrain.

III.2 SYNTHESE DE L’ETUDE GEOTECHNIQUE


Une étude géotechnique des fondations de l’ouvrage devra permettre de
s’assurer des paramètres suivants :

 stabilité mécanique et l’étanchéité des appuis et des fondations des ouvrages;

 l’étanchéité de la cuvette de la retenue;

 la prospection des matériaux pour le corps de la digue;

 la pérennité de la retenue.

Ces études ont été mené en deux phases en vue de définir les caractéristiques du
sol de fondation dans l’axe prévu pour la digue du barrage et de définir les zones
d’emprunts pour la prospection des matériaux adaptés à la construction des
différents ouvrages.

III.2.1 Enquête préliminaire et travaux de reconnaissance


Cette première étape a été menée sur une période de deux semaines et a
permis de définir deux zones d’emprunts et l’axe d’implantation de la digue. Des
sondages ont été ainsi réalisés enfin de définir les paramètres physiques du sol en
place.

 Définition du site potentiel

ZOU Moussa _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Promotion 2013-2014_ _ _ _ _ _ _ _ _Octobre 2014 17


A partir des différentes vues aériennes, du diagnostic physique et de
simulations sur logiciels, nous avons identifié trois (03) sites potentiels ; ayant des
vallées relativement encaissées et drainant les écoulements nécessaires à la
satisfaction des besoins en eau prévisionnels

 Figure 2: Sites identifiés sur le lit mineur Le site 1 défini aux coordonnées
12°08’24.11’’ N et 2°04’21.17’’ W se situe à 460 mètres du site 2. La vallée y
est moins encaissée et demanderait une digue plus longue (remblai important)
et une simulation sur global mapper a montré une étendue d’eau plus vaste,
donc des terres cultivables inondées. Aussi cette zone présente un important
couvert végétal. Ainsi, l’impact du projet sera plus important sur
l’environnement (dessouchage et abattage de nombreux arbres).

 Le site 3 (12°08’21.20’’ N ; 2°03’51.10’’ W) présente une vallée moins


encaissée que le second. La cuvette recouvre une large superficie de sol
hydromorphe apte les cultures. Ce site peut faire l’objet d’un projet
d’aménagement à long terme. Ce site est également très proche (50 mètres)
en rive droite de la RN 1 (difficulté de maitrise des écoulements).
 Le site 2 (12°08’23.80’’ N ; 2°04’’4.83’’ W) qui avait déjà été défini par la
population se situe entre deux zones aptes aux cultures (300 mètres à l’amont
et 200 mètres à l’aval). Un transept réalisé à l’emplacement projeté (voir figure
ci-dessous) présente une vallée plus encaissée et une cuvette plus large. Ce
site nécessitera moins d’abattage d’arbre. La zone est relativement dégagée.

ZOU Moussa _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Promotion 2013-2014_ _ _ _ _ _ _ _ _Octobre 2014 18


Une zone boisée se trouve à gauche du lit mineur. Ce site a donc été le choix
pour l’emplacement du barrage.

Altitude

Distance

Figure 3: transept du site 2


 Travaux de reconnaissance
Des sondages ont été effectué dans l’axe retenu pour la digue enfin de
caractériser le sol en place, aussi à deux zones identifiées pour la prospection
des matériaux de remblai et des essais porchet effectués à l’intérieur de la
cuvette qui ont définis la vitesse d’infiltration de l’eau.

Figure 4: Localisation des puits de sondage

ZOU Moussa _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Promotion 2013-2014_ _ _ _ _ _ _ _ _Octobre 2014 19


 Estimation du débit d’infiltration de la cuvette (annexe II.4.1) : Les mesures de
perméabilité par la méthode de Porchet simulent une infiltration à charge
variable, avec l’hypothèse d’un gradient unitaire (milieu saturé). Les deux
équations ci-dessous ont permis à son évaluation

( )

Les résultats sont consignés dans le tableau ci-dessous : 8 points de sondage (ESP1
à ESP8) avec maillage d’environ 40 m : k (vitesse d’infiltration) = 4,87.10-6 cm/s
(avec kmax= 4,63.10-5 cm/s, kmin =5,86.10-7 cm/s)

points ESPO1 ESPO2 ESPO3 ESPO4 ESPO5


-5 -6 -6 -6
K(cm/s) 4,63.10 2,673.10 8,158.10 6,972.10 -
points ESP6 ESP7 ESP8 Moyenne
-6 -6 -6
K(cm/s) 5,865.10 8,751.10 6,981.10 4,874.10-6
Figure 5: Estimation des vitesses d'infiltration dans la cuvette

 Analyse de la stratigraphie du sol de fondation composé en majorité d’argile


limoneuse.

Figure 6: Coupe stratigraphique dans l'axe de la digue

ZOU Moussa _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Promotion 2013-2014_ _ _ _ _ _ _ _ _Octobre 2014 20


III.2.2 Analyse de laboratoire
Ces analyses ont permis de faire une reconnaissance des sol de fondation de
l’emprise de la digue et de caracteriser les zones d’emprunts identifiées. Il a été
mené sur des echantillons de sols prelevés et des analyses granulometrique,
sedimentometriques et des limites d’Atterberg, réalisées au laboratoir genie civil de
l’institut 2iE, ont permis d’avoir les resultats ci-dessous (les details sont en notes de
calcul III.1) :

 En rive droite, nous avons realisé un seul puit à ciel ouvert (P1) compte tenu
de la pente abrupte, sur lhorizon 0,75m et avons trouvé les resultats suivants :
Pourcentage de passant au tamis 0,080mm=9,48% ; graviers= 84,10%
ωl(limite de liquidité) = 29,6 ; ωp(limite de plasticité)= 18,28 ; IP(indice de plasticité)
=11,32
Module de finesse Mdf=5,62 Coefficient de HAZEN Cu=2,66 Coefficient de courbure
Cc=1,20
Dans la classification USCS, ce matériau se range dans la catégorie des «
argiles peu plastiques » (CL), compactes in-situ. Le coefficient de LANE qui
sera employé pour l’étude de la tranchée d’ancrage en rive droite est : C = 2,5.

 Dans le lit mineur deux sondages ont été réalisé (P2 et P3) et on a les
résultats suivants
 Sur l’horizon 1 m, le sol est composé d’une argile limoneuse de couleur grise
surmonté par une couche végétale de 20 cm et présente en moyenne les
caractéristique suivante :
Pourcentage de passant au tamis 0,080mm=91,48% gravier= 0,80%
l = 37 ; ωp = 26,61 ; IP= 10,39
Module de finesse Mdf=1,89 Coefficient de HAZEN Cu=4 Coefficient de courbure
Cc=0,72
 Sur l’horizon 2 m on a plutôt une argile compacte avec présence de trace
d’eau à travers les blocs de terre et présente les caractéristiques suivantes :
Pourcentage de passant au tamis 0,080mm=87,69% gravier= 1,09%
l = 36,28 ; ωp = 22,95 ; IP = 13,33
Module de finesse Mdf = 1,74 Coefficient de HAZEN Cu = 3,03 Coefficient de
courbure Cc=0,68

ZOU Moussa _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Promotion 2013-2014_ _ _ _ _ _ _ _ _Octobre 2014 21


Nous avons en moyenne dans le lit mineur 75,96% de passant au tamis 0.080
mm; avec 1,2% de gravier.
ωl= 36,81 et ωp= 22,67 ω= 11,11 alors IP = 11,86 et Ic= 2,16 ; Mdf=1,62 Cu
=4,58 ; Cc = 0,71
Dans la classification USCS, ce matériau se range dans la catégorie des «
argiles peu plastiques » (CL), compactes in-situ. Le coefficient de LANE qui
sera employé pour l’étude de la tranchée d’ancrage en rive gauche est : C = 3.

 En rive gauche Trois puits à ciel ouvert (P4, P5, P6) ont été réalisés et ont
donnés les résultats ci-dessous :
 Sur l’horizon 0,50 m nous avons de la terre argileuse présentant un fort
pourcentage de limon surmonté par une terre organique de couleur noirâtre au
puits P4 et P5 (prêt du lit mineur) et rougeâtre au puits P6. Les
caractéristiques sont les suivantes :

Pourcentage de passant au tamis 0,080mm = 54,59% gravier = 0.46%


ωl = 25,56 ; ωp= 18,14 ; IP= 7,42
Module de finesse Mdf=0,88 Coefficient de HAZEN Cu=3,37 Coefficient de courbure
Cc=0,94

 Sur l’horizon 1,00 m nous avons également une terre argilo-limoneuse dont
les caractéristiques sont :
Pourcentage de passant au tamis 0,080 mm= 62,83% ; gravier= 5,64%
ωl= 25,6 ; ωp= 13,03 ; IP= 12,57 ;
Module de finesse Mdf=1,62 Coefficient de HAZEN Cu=3,52 Coefficient de courbure
Cc=0,56
 Sur l’horizon 1,50 m, la terre est similaire à l’horizon précédente :
Pourcentage de passant au tamis 0,08mm=69,17% ; gravier= 8,57%
ωl= 30,6 ; ωp= 18,20 ; IP= 12,40
Module de finesse Mdf=1,80 Coefficient de HAZEN Cu=3,94 Coefficient de courbure
Cc=0,62

Nous avons une moyenne de 74,92% de passant au tamis 0.080 mm,


gravier=2,43%
ωl= 40,08 et ωp= 23,78 alors IP= 16,30
Mdf=1,40 Cu=4,27 Cc= 0,74
ZOU Moussa _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Promotion 2013-2014_ _ _ _ _ _ _ _ _Octobre 2014 22
Dans la classification USCS, ce matériau se range dans la catégorie des «
argiles peu plastiques » (CL), compactes in-situ. Le coefficient de LANE qui
sera employé pour l’étude de la tranchée d’ancrage en rive gauche est : C =
2,5.

III.2.3 Zones d’emprunts


Deux zones ont été prospectées pour l’identification de matériaux pour le
remblai en collaboration avec la population.
 Une première zone à l’intérieur de la cuvette en rive droite ou deux puits à ciel
ouvert ont été réalisés à une profondeur de 1,5 m. Les coupes traduisent une
stratigraphie faite de couche de terre végétale (d’environ 10 cm d’épaisseur
en moyenne), surmontant un matériau argileux viable, présentant un volume
disponible en quantité suffisante, après un décapage minimum de 0,2 m.

La caractérisation de ce matériau donne les résultats suivants :

 Sur l’horizon 0,75 m


Pourcentage de passant au tamis 0,080 mm = 79,64% gravier= 2,75%
ωl= 34,08 ; ωp= 26,32 ; IP= 7,76
Module de finesse Mdf=2,09 Coefficient de HAZEN Cu=5,02 Coefficient de courbure
Cc=0,98
 Sur l’horizon 1 m
Pourcentage de passant au tamis 0,080mm =81,66% ; gravier= 0,98%
ωl= 36,80 ; ωp= 19,31 ; IP=17,49
Module de finesse Mdf=1,48 Coefficient de HAZEN Cu=4,21 Coefficient de courbure
Cc=0,75
Nous avons une moyenne de 80,65% de passant au tamis 0.080 et 1,87% de
gravier
ωl= 40,08 et ωp= 23,78 alors IP= 16,30 ; Mdf=1,40 ; Cu=4,27 ; Cc= 0,74
Dispersion : 51,1 % - perméabilité : 10-7 m/s
Il s’agit d’une « argile peu plastique » (CL) selon la classification USCS.

ZOU Moussa _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Promotion 2013-2014_ _ _ _ _ _ _ _ _Octobre 2014 23


COURBE GRANULOMETRIQUE COMPLETE
ZE1

CLIENT TITRE DU PROJET VISA ING. OPERATEUR DATE


Conception d’un petit barrage en gabions
FASO KOKOLE Koffi ZOU et BAKI 22/08/2014
NABADOGO

% < 250 %< %<


ECHANTILLON (Nabadogo,ZE1, 0 - 1,25m) DESCRIPTION SOMMAIRE % < 2mm % < 2 µm Classification
mm 80µm 15µm
Argile inorganique basse
100% 98% 95% 19% 5% SC/A-2-6
plasticité

CAILLOUX GRAVIER GROS SABLE SABLE FIN LIMON ARGILE

100
90
Poucentage tamisats cumulés

80
70
60
50
40
30
20
10
0
1000 100 10 1 0,1 0,01 0,001 0,0001

Ouverture des tamis Dimensions [mm] Equivalent sédimentométrie

Code : NF P-94 056 Code : NF P-94 057

Figure 7:Courbe granulométrique de la zone d'emprunt Z1 1,5 m

Cette première zone est bien adaptée pour un remblai (Caractéristiques des sols
pour différents types de sol classés selon USCS, Soils manuals, MS-01, Asphalt
Institute, 1964).

 Une seconde zone situé à moins de 1 km de la digue en amont et en rive


droite. Deux puits à ciel ouvert ont été réalisés sur des profondeurs de 1 m.

La caractérisation de ce matériau donne les résultats suivants


 Sur l’horizon 0,50 m
Pourcentage de passant au tamis 0.08mm= 71,09% ; gravier 6,33%
ωl= 46,4 ; ωp= 25,04 ; IP= 21,36
Module de finesse Mdf=1,98 Coefficient de HAZEN Cu=5,59 Coefficient de courbure
Cc=0,44
 Sur l’horizon 1 m
Pourcentage de passant au tamis 0,080mm= 51 ,18% ; gravier= 28,77%

ZOU Moussa _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Promotion 2013-2014_ _ _ _ _ _ _ _ _Octobre 2014 24


ωl= 40,4 ; ωp= 18,36 ; IP= 22,04
Module de finesse Mdf =3,94 Coefficient de HAZEN Cu =40 Coefficient de courbure
Cc=0,63
Nous avons une moyenne de 61,54% de passant au tamis 0.080 mm gravier=
17,55%
ωl= 43,4 et ωp= 21,70 alors IP= 21,7 ; Mdf=2,95 ; Cu=22 ,80 ; Cc= 0,54
Il s’agit d’une « argile peu plastique » (CL) selon la classification USCS.

COURBE GRANULOMETRIQUE COMPLETE


ZE2

CLIENT TITRE DU PROJET VISA ING. OPERATEUR DATE


Conception d’un petit barrage en gabions
FASO KOKOLE Koffi ZOU et BAKI 22/08/2014
NABADOGO

% < 250 %< %<


ECHANTILLON (Nabadogo,ZE, 0 - 1m) DESCRIPTION SOMMAIRE % < 2mm % < 2 µm Classification
mm 80µm 15µm
Argile inorganique basse
100% 97% 79% 35% 21% SC/A-2-6
plasticité

CAILLOUX GRAVIER GROS SABLE SABLE FIN LIMON ARGILE

100
90
Poucentage tamisats cumulés

80
70
60
50
40
30
20
10
0
1000 100 10 1 0,1 0,01 0,001 0,0001

Ouverture des tamis Dimensions [mm] Equivalent sédimentométrie

Code : NF P-94 056 Code : NF P-94 057

Figure 8: Courbe granulométrique de la zone d'emprunt Z2 sur l'horizon 0,75m

Cette seconde zone est également bien adaptée pour un remblai de barrage
(source)

Ces zones pourront éventuellement constituer un mélange. Ce qui assurera la


disponibilité en quantité de terre de remblai.

ZOU Moussa _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Promotion 2013-2014_ _ _ _ _ _ _ _ _Octobre 2014 25


III.2.4 Reconnaissance des potentielles zones d’emprunt
 Les moellons latéritiques : ces matériaux seront les plus utilisés après la terre
définit ci-dessus. Ils devront répondre à une certaine norme de
caractéristiques pour leurs emplois. Comme ces matériaux se trouvent dans la
nature et éparpillés et sous la terre, leur estimation s’est avérée difficile. Des
prospections de terrain et des échanges avec les bénéficiaires ont permis de
constater une présence en abondance sur toute la vallée de ces matériaux
 Le sable est présent sur le site dans le lit du cours d’eau, mais en faible
quantité. Il sera acheminé depuis des sites d’exploitations proches dans un
rayons de 5 km pour les éléments de l’ouvrage nécessitant de grandes
quantités (filtre, béton, etc.).
 Le gravier quartzique, tout comme le sable sera acheminé à partir de zones
d’exploitations dans des rayons de moins de 5km. Il devra répondre aux
normes d’utilisation (tamisage avant utilisation si nécessaire).

III.3 SYNTHESE DE L’ETUDE PEDOLOGIQUE


Une étude pédologique, en vue de dégager les caractéristiques des sols du
bassin versant a été menée, ceci nous facilitant une meilleure compréhension de leur
comportement hydrographique notamment des problèmes de ruissellement;
d'indiquer les caractéristiques pédologiques des sols susceptibles d'abriter les
retenues d'eau, cernant non seulement les problèmes liés à l'irrigation de ces terres,
mais aussi les espèces maraîchères les plus adaptées. Ces études ont été faites in
situ en collaboration avec les paysans tout autour de la future retenue et en se
basant sur le PCD de la commune de SABOU. Nous ferons ici cas, de manière
succincte, des résultats obtenus.

La plaine autour du site a été prospectée sur un rayon d’environ 7 km. Elle a permis
d’identifier deux unités de sol :

 Sol 1 : sols hydromorphes, peu humifères à pseudo Gley de surface (sur


environ 5 ha) observé surtout dans le lit mineur;
 Sol 2 : sols ferrugineux tropicaux, lessivés à tâches et concrétions (sur la
majorité des terres présentes sur les lieux).
En se basant sur le système d’évaluation des terres de la FAO (réadapté par le
BUNASOLS), le plan d’évaluation des terres suivant a été dressé :

ZOU Moussa _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Promotion 2013-2014_ _ _ _ _ _ _ _ _Octobre 2014 26


 Sol 1 :

- sol apte à moyennement apte à la culture du riz;


- sol moyennement apte pour le sorgho, les cultures fruitières, maraîchères en
contre saison;
- inapte pour le maïs et le mil en culture pluviale.
 Sol 2 :

- sol moyennement apte aux céréales, cultures maraichères et arboriculture;


- marginalement apte pour la riziculture.

En conclusion les sols présents dans la zone sont bien aptes aux cultures et les
bénéficiaires pourront à ce niveau bénéficier de l’appui des agents de l’agriculture
présents dans le village.

III.4 NOTICE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL (NIE)


Ces études ont été menées en se basant sur une étude similaire de barrage
(barrage de BIGTOGO dans la commune de PABRE).

III.4.1 Les éléments de l’environnement susceptibles d’être impacter par les


travaux
Les éléments sensibles de l’environnement qui seront les plus affectés par les
travaux de chantier sont le sol, les ressources en eau, la végétation (faune et flore),
l’air, l’environnement acoustique, les populations riveraines. Un accent devra donc
être mis sur la surveillance de ces éléments (cf. Annexe III.1).

III.4.2 Activités pouvant générer des impacts négatifs sur L’environnement


Ces activités seront principalement :

 les travaux de préparation et de terrassement dans les diverses


superficies;
 l’aménagement des installations de chantier;
 l’ouverture des carrières;
 les déplacements d’engins lourds et des véhicules, les emprunts et le
transport des matériaux (cf. Annexe III.2).

ZOU Moussa _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Promotion 2013-2014_ _ _ _ _ _ _ _ _Octobre 2014 27


III.4.3 Composantes du Plan de Gestion Social et Environnemental
Dans l’optique de protéger l’ensemble des ressources naturelles et d’impacter
un minimum sur l’écosystème, le plan de gestion mis en place se définit sur trois
axes :

 des mesures d’atténuation, de compensation ou de bonification des


impacts du projet (cf. AnnexeIII.2);
 un programme de surveillance environnemental;
 un plan de suivi environnemental (cf. Annexe III.3).
Le programme de surveillance environnemental devra impliquer plusieurs acteurs, à
savoir la Direction Régionale de l’Eau des Aménagements Hydrauliques et de
L’Assainissement (DREAHA), le Conseil Régional du Centre Ouest (CRCO), le
Bureau National d’Evaluation Environnementale et Développement (BUNED),
l’entreprise qui aura la charge des travaux ainsi que la Mission de contrôle des
travaux, les autorités de la commune et les populations de NABADOGO. Quant au
plan de suivi environnemental, il s’agira ici de suivre un certain nombre de récepteurs
d’impacts (indicateurs) jugés préoccupants.

L’ensemble des mesures à mettre en place pour la réalisation du PGES ont été
chiffrés, de manière indicative, à hauteur de 5 782 000 FCFA TTC (cf. Annexe III.4).

IV RESULTATS D’ETUDE DE CONCEPTION DE L’OUVRAGE

IV.1 FICHE SYNOPTIQUE DU BARRAGE DE NABADOGO


Tableau 5: FICHE SYNOPTIQUE DU BARRAGE DE NABADOGO

Localité : NABADOGO
Commune : SABOU
Province : BOULKIEMDE
Coordonnées du site : Longitude : 2°04’6,95 W latitude : 12°08’13 ,32’’ N
I. Digue
Type Mixte (terre homogène + gabions)
Côte de calage (m) 314,08
Côte du niveau fini (m) 314,25
Longueur en crête (m) 145
Talus amont 1h/2v
Largeur en crête (m) 3,5
Hauteur maximale de digue (m) 314,08

ZOU Moussa _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Promotion 2013-2014_ _ _ _ _ _ _ _ _Octobre 2014 28


Largeur maximale d’emprise à la base 17,5
Clé d’ancrage (m) 2
Pente des talus de la tranchée d’ancrage 1h/1v
Hauteur du tapis filtrant (m) 3,5
II. Déversoir
Type Poids
Position Central et total
Longueur du seuil déversant (m) 145
Côte PEN (m) 314,08
Hauteur au PEN (m) 3,5
Capacité cuvette au PEN (m3) 800 000
Surface au PEN (ha) 37
Niveau PHE (m) 314,25
Crue de projet (m3/s) 125
Lame d’eau déversante maximale (m) 0,17
Débit laminé (m3/s) 100

IV.2 ETUDE HYDROLOGIQUE


Une étude hydrologique a pour objectif d’étudier les conditions de remplissage
de la réserve d’une part et d’autre part d’estimer la crue contre laquelle il est
nécessaire de protéger le barrage. Ces études peuvent être basées sur la statistique
si on dispose déjà des données d’un certain nombre d’années de mesure sur le site
ou dans la région. A défaut on applique les méthodes déterministes (le cas de notre
site).

IV.2.1 Caractérisation du bassin versant


Situé dans la province du Boulkiemdé, le bassin versant étudié est un sous
bassin du fleuve Nazinon La détermination des caractéristiques morphologiques du
bassin versant et des conditions d'écoulement a été réalisée à partir du logiciel
Global Mapper en utilisant la projection UTM ; datum :WGS84 zone : 30 (.6°W-0°-
Northen Hémisphère) (source de données srtm)

A partir des coordonnées prises en un point du bassin versant on l’introduit dans


google earth pour le repérage de la zone d’étude. L’étape suivante a été d’importer
au format .kmz sur le logiciel Global Mapper pour :

- intégrer les coordonnées GPS du site dans ce système afin de localiser


la zone d’étude,

- numériser les bassins versants.

L’exutoire du bassin versant en amont de la cuvette est défini aux coordonnées :

ZOU Moussa _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Promotion 2013-2014_ _ _ _ _ _ _ _ _Octobre 2014 29


Tableau 6: Coordonnées du barrage

Longitude Latitude Description


2°04’6,95 W 12°08’13 ,32’’ N Prise sur l’ancienne digue au lit
mineur

Figure 9: Cartographie du bassin versant de la zone d'étude

Les caractéristiques du bassin versant sont les suivantes (les détails de calculs sont
en notes de calcul I.2).

Tableau 7: éléments caractéristiques du bassin versant

Climat Tropical sèche


Classe de perméabilité RI (P3)
Surface (km²) 71
Périmètre (km) 37,61
Typologie du bassin suivant la taille Petit bassin versant
Typologie du réseau hydrographique Dendritique
Coefficient de compacité de GRAVELIUS 1,26
Longueur du rectangle équivalent (km) 13,57
Largeur du rectangle équivalent (km) 5,23
Indice global de pente Ig (m/ km) 1,66
Indice de pente transversale IT (m/ km) 9,24
Indice global de pente corrigé Igcorr (m/km) 4,19
Pente moyenne du réseau hydrographique (m/km) 1,82
Longueur du réseau hydrographique (km) 138,76
Densité de drainage (Dd) 2,04
Dénivelée spécifique (m) 35
Typologie du relief Faible
Classe d’infiltrabilité RI(P3)

IV.2.2 Pluviométrie
Faute de données locales, nous avons mené l’analyse statistique de la série
des pluies sur deux échantillons de données pluviométriques provenant de la station
synoptique de Koudougou :
ZOU Moussa _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Promotion 2013-2014_ _ _ _ _ _ _ _ _Octobre 2014 30
 série des pluies moyennes annuelles : 1922 Ŕ 2000 (74 valeurs),
ajustement à la loi de GAUS : sur ladite série, le mode, la médiane et
la moyenne sont proches;
Vu la nature des données traduites par cette série (moyennes annuelles),
nous avons procédé à un ajustement à la loi normale
 série des pluies maximales journalières : 1922 Ŕ 2000 (74 valeurs),
ajustement à la loi de GUMBEL, qui se justifie par la nature extrême du
phénomène caractérisé par les données (maximales journalières).
Les résultats, consignés en Annexe I.1, permettent de définir pour les moyennes
annuelles et les maximales journalières les quantiles caractéristiques, à un niveau de
confiance de 95 %.

IV.2.3 Prédétermination de la crue de projet


Le bassin versant n’ayant pas été jaugé, les méthodes ad hoc sont celles de
prédétermination des débits de crue et des apports. Les deux méthodes ici
employées pour l’estimation de crue du projet sont les méthodes du CIEH et de
l’ORSTOM plus adaptés aux bassins africains. Les principaux paramètres ayant
conduit à leur détermination sont présentés en détail en notes de calcul I.3.

 Méthode CIEH ou « méthode statistique » (Puech et Chabi Gonni)

Cette méthode peut être employée sur des bassins allant jusqu’à 1500 km², relevant
de la zone tropicale sèche ou sahélienne de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (Puech
et al., 1983 ). Elle donne des résultats satisfaisants pour des bassins présentant des
conditions de perméabilité et de relief « moyennes », des valeurs extrêmes pouvant
biaiser fortement les calculs. Elle sera employée avec précaution. Elle s’établit
comme suit :

Q10 : débit de crue décennal (m3/s)


A, b, c, d, e, f, g : coefficients de régression multiple
S : superficie du bassin (km2)
Pan : pluie moyenne annuelle (mm)
Ig : indice global de pente (si corrigé, se référer à la valeur corrigée) (m/km)
Kr10 : coefficient de ruissèlement décennal, déterminé sur les abaques ORSTOM
Dd : densité de drainage (km-1)
Pm10 : pluie journalière décennale moyenne (mm)
ZOU Moussa _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Promotion 2013-2014_ _ _ _ _ _ _ _ _Octobre 2014 31
Les équations sélectionnées pour l’application de la méthode sont les équations
N°10, N°12, N°40 N°44 (FAO 54 : apports et crues). On obtient une valeur moyenne
de :

 Méthode ORSTOM révisée 1993

La méthode s’applique à des bassins dont la superficie s’étale de quelques


dizaines d’hectares à plus de 1500 km², relevant de la zone sahélienne et de la
zone tropicale sèche africaines (Puech et al., 1983). En effet à partir des résultats
de 60 bassins versants observés sous des régimes pluviométriques couvrant
l’étendue géographique des isohyètes de pluies annuelles comprises entre 150 à
1200 mm, RODIER & AUVRAY ont proposé une estimation de débit de pointe de
la crue décennale par une méthodologie résumée par la relation suivante :

- Avec : Qr10 : débit de pointe du ruissèlement superficielle décennal (m3/s)


- Q10 : débit de crue décennal (m3/s)
- A : coefficient d’abattement de VUILLAUME
- P10 : pluie journalière décennale (mm),
- Kr10 : coefficient de ruissèlement décennal obtenu par interpolation Kr70 et
Kr100
- α_10 : coefficient de pointe de la crue décennale, généralement pris égale à
2,6 (FAO 54)
- S : superficie du bassin versant (km2)
- Tb10 : temps de base de la crue décennale

 Débit de crue décennal retenu

L’application des deux méthodes de prédétermination laisse prévoir une


différence non négligeable. Cela pourrait se justifier au fait que, une partie du bassin
est occupée (routes, constructions, aménagement, etc.) facteur qui pourrait jouer

ZOU Moussa _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Promotion 2013-2014_ _ _ _ _ _ _ _ _Octobre 2014 32


pour une part importante sur les paramètres ayant servie à l’évaluation des débits,
aussi à une considération des différents éléments morphologiques du bassin versant.

Toute fois en se référant aux observations de terrain, crues exceptionnelles


observées (échange avec la population locale) et à la dégradation hydraulique du
sol, aussi à la check-list de la FAO( 3a2 ), nous avons procédé au choix du débit
CIEH afin de tenir compte de la sécurité des ouvrage à mettre en place.

 Durée de retour de la crue du projet

G. DEGOUTTE (1997) recommande, pour un dimensionnement allant dans le sens


de la sécurité, le choix d’une durée de retour de la crue de projet suivant les
situations suivantes :

Tableau 8: Estimation des temps de retour

<5 5-30 30-100 100-700 >700


Période de 100 500 1000 5000 10000


retour (ans)
Dans notre cas, nous définissons un volume prévisionnel maximal de 800 000 m3,
2
pour une hauteur de digue de 3,5 m, soit un ratio /√ égal à 12. Une crue de 500
ans est donc recommandée. Mais de façon pratique, et pour des questions de
coûts, mais aussi du fait que par sa taille l’ouvrage reste assez modeste, nous y
avons préféré une crue cinquantennale (retour 50 ans).

 Crue de projet

Le débit de crue cinquantennale est évalué à partir du débit centennal obtenu à partir
du débit de crue décennale par la méthode du GRADEX, via un coefficient de
majoration :

( )
; avec

C : Coefficient « majorateur »
P100 (mm) : Pluie journalière maximale centennale
P10 (mm) : Pluie journalière maximale décennale

ZOU Moussa _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Promotion 2013-2014_ _ _ _ _ _ _ _ _Octobre 2014 33


Tb : temps de base de la crue décennale : 1799 mn
Kr10 : Coefficient de ruissellement décennal : 35,06 %
On trouve 𝐶= 1,90 et . Pour le dimensionnement
de l’ouvrage nous avons retenu un débit de 100 m3/s.

IV.2.4 Etude des apports


L’objectif de cette démarche est de nous assurer qu’en toute saison, les
apports du bassin versants sont susceptibles de remplir la cuvette. Ces apports sont
évalués par la méthode de RODIER. C’est un modèle d’évaluation s’appuyant sur la
notion de bassin-type. Nous avons identifié le bassin-type de Ouagadougou comme
étant celui se rapprochant le plus du bassin versant nous concernant. En s’appuyant
sur la courbe de distribution des lames écoulées pour des quantiles critiques, secs et
humides, ainsi que la pluie médiane annuelle, nous obtenons des écoulements
générés par ces quantiles sur le bassin versant à partir de la relation ci-dessous.
(Compaoré, 1996; Karambiri, 2005; Durand, 1996; Grésillon, 1975 ; FAO 541).

Avec : V : Volume des apports (m3)


S : Surface du bassin versant
P : Quantile pluviométrique considéré (mm)
Ke : Coefficient d’écoulements obtenus par les abaques de RODIER

En année moyenne, les apports sont de 1 800 000 m3.

Tableau 9: Apports liquides du bassin versant de NABADOGO

P100 P50 P10 P10 P50 P100


sèche sèche sèche Pmoyen humide humide humide
Pluies (mm) 361,52 412,52 575,72 836,84 1097,96 1261,16 1312,16
Fr.cumu.dép 0,99 0,98 0,92 0,50 0,07 0,02 0,00
Ecoulement 10 15 30 84 200 220 300
Ke(%) 2,77 3,64 5,21 10,09 18,22 17,44 22,86
Volume
(10^3m3) 710 1065 2130 5 995 14 200 15 620 21 300

ZOU Moussa _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Promotion 2013-2014_ _ _ _ _ _ _ _ _Octobre 2014 34


IV.3 ETUDE DE LA CUVETTE

IV.3.1 Courbes hauteur-volume et hauteur-surface


Le tracé des courbes « hauteur-volume » et « hauteur-surface » a été obtenu
en estimant les surfaces moyennes entre les plans définis par courbes de niveau se
refermant sur l’axe du barrage sur le plan topographique. Ce plan a été obtenu par
données satellitaires des points topographiques avec des précisions d’un à deux
mètres. Ce qui démontre une certaine incertitude dans le traitement de ces données.
Ces courbes permettent de visualiser, après l’implantation de l’axe de la digue, des
différents niveaux du plan d’eau et la superficie occupée (cf. notes de calcul II.1)

CôtePE(m) = f(Surface(Ha))
316

315

314
Côte en m

313

312

311

310
0 20 40 60 80 100 120 140
Surface en ha

Figure 10: Courbes Hauteur-Surface de la cuvette du barrage de NABADOGO

ZOU Moussa _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Promotion 2013-2014_ _ _ _ _ _ _ _ _Octobre 2014 35


CôtePE(m) = f(Volume(10^3m3))
316

315

314
Côte en m

313

312

311

310
0 500 1000 1500 2000
Volume en millier de m3

Figure 11: Courbes Hauteur-Volume de la cuvette du barrage de NABADOGO

IV.3.2 Calage du plan d’eau


Le calage du Plan d’Eau Normal (PEN) permet de définir la capacité de stockage
de la retenue. Il tient compte en général des besoins en eau. Mais vue la faiblesse
de la capacité à satisfaire tous les besoins, l’objectif est de rechercher par cette
étude à stocker une quantité maximal d’apports afin d’aider les paysans dans leur
exploitation. Aussi la présence de certain élément sur l’espace de la cuvette
(infrastructures) est aussi prise en compte.

 La route nationale N°1 OUAGA-BOBO est calée à la côte 316 m


 Les premières concessions sont calées à la côte 315 m est une limite
primaire dans le calage de la côte PEN.
Il existe par ailleurs d’autres éléments ne constituant pas des facteurs limitatifs, tels
que les forages, les pistes et plantations d’arbres des puisards présents dans la
cuvette.

Il a fallu tenir compte également de la lame d’eau déversant, en cas d’apport du débit
centennal. L’idée est de se fixer une côte maximale pour les plus hautes eaux qui

ZOU Moussa _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Promotion 2013-2014_ _ _ _ _ _ _ _ _Octobre 2014 36


n’entrainerait pas de submersion des concessions). En tenant compte de ces
paramètres, nous avons fixé les plus hautes eaux (PHE) à 314.25 m

Tableau 10: Caractéristiques de la côte PHE

Désignation Côte(m) Surface du plan Volume stocké (m3)


d’eau (ha)
Plus Hautes Eaux (PHE) 314.25 72,3 936 460

IV.3.3 Lame d’eau déversant


Le laminage des crues a été conduit dans l’hypothèse pessimiste de l’arrivée
de la crue de projet au moment où le niveau d’eau dans la retenue atteint le PEN.
L’objectif du calcul est de définir deux paramètres clés qui sont :

 la longueur du seuil déversant;


 la lame d’eau maximale passant par-dessus le seuil déversant.
Pour cela il est possible de se fixer une longueur de seuil déversant, et de déterminer
par itération (notre cas) la lame d’eau déversant. A l’inverse, la méthode EIER-CIEH
(encore dite méthode du « x0 ») permet de déterminer, toujours itérativement, la
longueur du seuil déversant une fois que l’on s’est fixé une lame d’eau déversant (J-
M Durand, 1996; J-M Grésillon 1975).

Dans le cas présent, la contrainte se situe au niveau de la hauteur à laminer (digue


totalement déversant). Le choix a été donc porté sur la première méthode. Toutefois
la méthode du « x0 » a aussi été conduite pour la vérification de nos résultats :

 longueur du seuil déversant : L = 145 m


 lame d’eau déversant : h = 0.57 m
IV.3.4 Calage du Plan d’Eau Normal (PEN)
Le plan normal d’eau (PEN) est calé à la côte :

Avec : H la lame d’eau déversante et R la revanche libre inexistante.


Tableau 11: Caractéristiques de la côte PEN

Désignation Côte(m) Surface du plan Volume stocké (m3)


d’eau (ha)
Plan d’Eau Normal (PEN) 314,08 36.63 737 000

ZOU Moussa _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Promotion 2013-2014_ _ _ _ _ _ _ _ _Octobre 2014 37


IV.3.5 Volume utile de retenue

 Conjonction avec l’étude des apports en eau du bassin versant

L’étude des apports en eau du bassin versant, précédemment abordée dans


l’étude hydrologique, permet de conclure que les conditions de remplissage de la
cuvette sont satisfaisantes. Le volume d’eau requis au PEN peut être atteint au
minimum en année décennale sèche.

 Pertes par dépôts solides

Plusieurs formules empiriques ont été établies pour la détermination des


dépôts solides. Nous retenons celles de Karambiri de Grésillons et de Gottschalk
pour l’estimation de la quantité de solides susceptibles d’être apportée par
l’écoulement des eaux (cf. notes de calcul I.5 pour les calculs)

Nous avons considérez le volume de dépôt solides données par la formule de


KARAMBIRI (appliquée aux bassins burkinabé), car utilisant plus de paramètres et
plus adapté à notre étude. Celle-ci donne un volume de pour toute
l’année. Nous avons ensuite émis l’hypothèse d’une décroissance à 75% les années
suivantes, car d’une année à l’autre, les apports de sédiments diminuent
progressivement, du fait des dépôts, du pavage de fond et de l’étalage sur la cuvette.
Ainsi le volume cumulé total sur 20 ans est de 10243 m3 ramenant à la côte 313,21
m.

 Pertes par évaporation

Les pertes par évaporation dans une réserve sont sensiblement


proportionnelles à la surface du plan d’eau. On exprime ces pertes par la hauteur
d’eau évaporée. Elle dépend de la durée, des conditions climatiques, de l’étendue et
de la profondeur de la réserve qui constitue un volant thermique (Compaoré, 2005).
Plusieurs formules sont établies pour évaluer ces pertes. Dans notre cas, nous avons
utilisé les mesures d’évaporation au bac « Classe A » obtenues à la station de
Ouagadougou aéroport; et nous avons utilisé la relation de B. POUYAUD (H.
YACOUBA, 2012). Les calculs, (consignés en notes de calcul II.4.1), conduisent à
une évaporation totale de 2142,75 mm sur toute l’année.

ZOU Moussa _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Promotion 2013-2014_ _ _ _ _ _ _ _ _Octobre 2014 38


 Infiltration

Des essais d’infiltration réalisés in situ à la tarière (méthode porchet) ont


permis de faire une estimation moyenne de 4,87.10 -6 cm/s (soit 4,2 mm/jour) de la
vitesse d’infiltration (avec un minimale de 5,86.10 -7 cm/s et un maximale de 4,63.10-5
cm/s) (cf. notes de calcul II.4.1). Cette valeur se situe dans la tranche d’infiltration
moyenne journalière au Burkina comprise entre 1 et 5mm/jour. Cependant,
l’infiltration est un processus non constant, qui diminue avec le temps du fait des
dépôts argileux au fond de la cuvette (envasement) (J-M Grésillon, 1975).
Par souci de simplification des calculs, nous avons considéré la valeur de 2 mm/j
constante tout au long de la durée de vie de l’ouvrage vu la faiblesse de la cuvette et
l’essai multiple de stockage par les villageois. En saison des pluies, l’infiltration sera
compensée et les pertes ne seront donc à considérer que pendant le restant des
jours de la durée à considérer. Ainsi une lame d’eau de 243 mm (Octobre à Mai)
sera perdue par infiltration durant toute l’année.

 Evaluation du potentiel d’irrigation

De tout ce qui précède, nous avons établi une simulation de calcul visant à
définir les surfaces pouvant être irriguées en riziculture et en maraîchage à partir du
volume utile de la retenu. Il n’est pas possible d’envisager deux campagnes dans
l’année. L’option retenue déjà adoptée par les paysans est la riziculture en semi-
pluvial en complément avec l’eau du barrage et le maraîchage en saison sèche. Les
calculs de simulations ont montré que le potentiel d’irrigation du barrage permettrait
de couvrir environ 10 ha en saison des pluies (irrigation d’appoint) et 5 ha de
maraîchage en contre saison.(cf. notes de calcul II.5).

IV.3.6 Niveau des Plus Basses Eaux (PBE)


Après les prélèvements et les pertes du barrage, on établit la courbe
d’exploitation de la retenue et définir ainsi le volume et la côte des plus bas eaux à la
fin d’une année agricole. Cette courbe est établie à partir de la courbe hauteur
volume de la retenue et établie selon l’hypothèse de la retenue pleine le 30
septembre de l’année et la campagne débutant dans le mois de d’octobre (figure ci-
dessous). A la fin de campagne nous avons un volume de moins de 5 000 m3 à la
côte 311 m.

ZOU Moussa _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Promotion 2013-2014_ _ _ _ _ _ _ _ _Octobre 2014 39


Côte de la retenue en m

Volume de la retenue en m3
Figure 12: Courbe d'exploitation de la retenu

IV.4 ETUDE DE LA DIGUE ET DES OUVRAGES ANNEXES

IV.4.1 CHOIX DU TYPE DE BARRAGE


D'une manière générale, il existe trois schémas principaux de structure de
barrage en terre: le barrage homogène, le barrage à noyau, et le barrage à masque
amont.

 Dans le contexte du projet, il serait préférable d'utiliser le premier type vu


l'expérience que les villageois en ont déjà: un barrage à masque amont
(utilisation par exemple de géo membrane) introduirait une technologie
nouvelle non maîtrisée des villageois et réduirait l'importance de
l'investissement humain au profit d'un décaissement plus élevé.

 la quantité des matériaux (terre et cailloux) disponibles sur place pousse


également à utiliser un barrage homogène au détriment du barrage à noyau
vu les problèmes de mise en œuvre que requière ce type d’ouvrage.
 Aussi le contexte du projet (utilisation de la HIMO) et pour une meilleur
stabilité de l’ouvrage nous proposons en plus du noyau homogène, un

ZOU Moussa _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Promotion 2013-2014_ _ _ _ _ _ _ _ _Octobre 2014 40


parement aval en gabions dont les propriétés et avantages technique ne sont
plus à démontrer (cf.V.1).
La solution proposée consiste en un « barrage poids » en gabions et en terre
totalement déversant. La digue déversante permettra d'utiliser efficacement les
potentialités du site avec une hauteur d'eau maximale. La lame d'eau s'étalera sur
toute la longueur de crête ce qui atténue les phénomènes d'érosion à l'aval. Les
gabions assureront la stabilité de l'ouvrage alors que le matériau de terre servira à la
digue d'étanchéité. L'étanchéité du barrage est prolongée dans ses fondations par
ancrage du noyau. On utilisera du tout-venant comme matériau de remplissage de la
partie amont ainsi qu'un matériau filtre adéquat pour assurer la séparation entre la
terre et les gabions.

Ce choix est aussi justifié par la présence de matériaux graveleux sur le site et le
déversement sur le talus aval ; ainsi que sa souplesse et sa facilité de mise en
œuvre.

IV.4.2 Tranchée d’ancrage


La tranchée d’ancrage sera remblayée en matériau étanche, afin de lutter contre les
lignes préférentielles d’infiltration sous la digue. Le calcul de la tranchée se fait
suivant la règle de LANE. Le rapport d’études géotechnique recommande comme
pour coefficient de LANE les valeurs de 3 (en rive gauche), 3 (milieu de digue) et 2,5
(en rive droite).
Pmin : Profondeur minimale de la tranchée d’ancrage (m)
C : Coefficient de LANE
Lℎ : longueur des cheminements horizontaux (m)
L𝑣 : longueur des cheminements verticaux (m)

La tranchée sera de forme trapézoïdale, avec comme pente de talus 1H/1V. La


profondeur obtenue est de 2 m (lit mineur), pour une clé d’ancrage (largeur en
gueule) de 3,5 m. ses caractéristiques sont données dans le tableau ci-dessous :

Tableau 12: Caractéristiques géométriques de la tranchée d'ancrage

Longueur totale (m) 145


25 m de l’axe en RG et sur 15 m dans le lit mineur 2
Profondeur Prétranchée (m) en RD
Extrémités 1
Profondeur tranchée profonde 25 m de l’axe en RG et sur 15 m dans le lit mineur 2
en RD

ZOU Moussa _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Promotion 2013-2014_ _ _ _ _ _ _ _ _Octobre 2014 41


Largeur prétranchée 3,5
Largeur tranchée profonde 1,5
Talus tranchée d’ancrage 1

IV.4.3 Infiltration à travers la digue


Le barrage ne pouvant être complètement étanche, il importe d'étudier les
infiltrations qui permettront de déterminer :

 la ligne de saturation des eaux;


 la pression de l'eau interstitielle dans le massif;
 le débit de fuite.

Le débit d’eau s’infiltrant à travers la digue peut être évalué par deux approche
empirique et s’appuyant directement sur le gradient hydraulique et la loi de DARCY
(Compaoré, 1996; Karambiri et Gueye, 2005; Durand, 1996; Grésillon, 1975) :

( *

𝒒: Débit de fuite
K𝒉 : perméabilité de la digue, prise égale 10-7 m/s (digue en matériau de classe CL)
H : hauteur d’eau en amont de la digue, égale à 3,5 m.
L : longueur du chemin d’écoulement, prise égale à 20,5 m

On trouve un débit

Nous pouvons donc prévoir un débit d’infiltration à travers la digue de Q = 2,5.10-6


m3/s, soit un volume infiltré à travers la digue de 784,4 m3/an (0,099% du volume de
la cuvette), ce qui reste négligeable.

IV.4.4 Drains et Tapis filtrant


Le barrage type retenu est un barrage en deux parties caractérisé par des
matériaux allant des particules fines aux gros cailloux. La diversité de ces matériaux
en plus des difficultés d'exécution sur le chantier, notamment un compactage
uniforme du massif servant de noyau, nous incite à prendre des dispositifs de
protection contre les effets de l'eau. En effet l'eau retenue à l'amont du barrage, du
fait de la charge hydraulique, s’infiltre progressivement dans le massif, même à
travers le remblai considéré comme imperméable et également dans les fondations.

ZOU Moussa _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Promotion 2013-2014_ _ _ _ _ _ _ _ _Octobre 2014 42


La méthode de compactage utilisée (stabilisation par couches horizontales
successives) entraîne une grande anisotropie du massif.

 Drain

Le drain est un organe dont la fonction est de collecter les eaux d'infiltration
dans un massif et de les évacuer à l'aval (J M DURANT). Les gabions utilisés pour
assurer la stabilité de l'ouvrage jouent le rôle de drain et permettent l'évacuation des
eaux provenant de la filtration à travers le noyau et également celles du ressuyage.

 Filtre:

Le filtre a pour rôle d'empêcher la migration des particules fines sous l'effet de
la circulation de l'eau. Le filtre est constitué de couches successives perméables, de
granulométrie de plus en plus fine assurant la transition entre les éléments grossiers
et les éléments fins des terres drainées. Nous avons à faire le design de deux filtres
pour assurer la transition entre le remblai de granulométrie fine et les gabions de
granulométrie plus grossière, ainsi que l’étanchéité du remblai:

 le premier constitue l'interface entre la zone d’argile homogène et les gabions.


Il permettra ainsi une transition entre la terre fine et les gabions ;
 le deuxième pour éviter les phénomènes de Renard à travers le remblai. Pour
celui-ci, il sera placé sur la partie centrale de la digue ou le gradient de sortie
au pied aval du barrage est inférieur au gradient critique.
Les conditions à respecter pour le dimensionnement de ces filtres sont d'après
TERZAGHI présentées comme suit:

 la condition de non entraînement des fines :


 la condition de perméabilité

D’où, en regroupant ces deux inégalités on a :

pour une granulométrie étendue :


Où représente la dimension relative au matériau fin à filtrer (diamètre équivalent
tel que en poids du sol passe dans le tamis de diamètre et celle relative
au matériau aux grains grossiers (filtre).

En supposant une perméabilité de type 𝒇= pour le matériau filtrant, nous


pouvons évaluer l’épaisseur à donner au tapis-filtrant par la formule de POST-

ZOU Moussa _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Promotion 2013-2014_ _ _ _ _ _ _ _ _Octobre 2014 43


LONDE (Compaoré, 1996; Karambiri et Gueye, 2005; Durand, 1996; Grésillon, 1975)
:

( )

Avec : Kr = le coefficient de perméabilité du remblai de la digue (remblai


compactée) ; q =le débit d’infiltration ; =la longueur totale du tapis

La valeur retenue est de 0,30 m d’épaisseur. Deux filtres seront placés de façon
verticale entre la digue homogène et les gabions et respectant les conditions ci-
dessus. Ce qui va nécessiter une épaisseur de 60 cm.

IV.4.5 Protection de la digue

 Crête

La crête de la digue sera protégée par deux bandes de perrés en nid


d’abeilles et trois bandes de perré pavé bien rangées, de 30 cm d’épaisseur, avec
une couche de pose en grave latéritique compactée de 20 cm d’épaisseur. Elle aura
une pente transversale de 3% vers l’aval pour éviter les stagnations d’eau sur la
crête et les désagréments liés au ruissellement sur le talus aval. Il sera raccordé au
gabions en aval par du béton dosé a 250 kg/m3(voir schéma ci-dessous)

Figure 13:Protection de la crête

 Talus aval
ZOU Moussa _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Promotion 2013-2014_ _ _ _ _ _ _ _ _Octobre 2014 44
Les protections essentiellement à ce niveau, sont assurées par les gradins de
gabions qui permettent en même temps de briser l’énergie de l’eau déversante. Au
pied aval du barrage, on prévoit également une protection contre l'érosion du terrain
en brisant l'énergie de l'eau par un perré de trois mètres de largeur constitué de
grosses pierres de latérite enfoncées dans le sol. Des murs bajoyers sont également
prévus pour protéger contre le déversement latéral.
Géotextile ou filtre en gravier

Gradins de gabions au talus aval

Figure 14: Talus aval en gradins de gabions


 Talus amont

Le talus amont sera recouvert de perrés secs faits de moellons latéritiques


d’épaisseur 25 cm minimum. La couche de transition sera en tout venant latéritique,
d’épaisseur 10 cm. Le perré sera bloqué par une butée de pied de forme triangulaire
(largeur en gueule de 1,5m pour une profondeur de 0,5m avec talus 2H/1V côté
digue et 1H/1V côté eau).

Enrochement e=30 cm
Enrochement posé en vrac
Couche de pose e=20 cm

Pente 1H/2V
50 cm

Figure 16: Enrochement talus amont Figure 15: Buté de pied amont

ZOU Moussa _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Promotion 2013-2014_ _ _ _ _ _ _ _ _Octobre 2014 45


IV.4.6 Bassin de dissipation d’énergie
Un bassin de dissipation est un élément de l'évacuateur de crue qui permet de
dissiper l'énergie de l'eau de déversement et d'éviter les affouillements dangereux à
l'aval du barrage. Il doit pouvoir contenir le ressaut hydraulique à l’aval de la digue.
Les étapes de calcul ainsi sont consignées en (Annexe III.5) (M. L. Compaoré, 1996;
I.GUEYE 2012). En rappel, la crue de projet de 125 m3/s est laminée à 100 m3/s. Il a
été retenu un bassin à ressaut de type II (en considérant le Nombre de Froude
supérieur à 4,5 et la vitesse d’entrée inférieure à 15 m/s).

Par rapport aux résultats obtenus, les écoulements à l’aval seront ralentis, et une
grande partie de l’énergie dissipées sur les gradins de gabions, ce qui nous permet
ainsi de fixer les dimensions du bassin de dissipation avec protection en moellons.
Les profondeurs de l’eau en amont de l’ouvrage diminuant au fur et à mesure que
l’on s’éloigne du lit mineur. Le bassin aura donc des dimensions plus importantes
dans le lit mineur que sur les extrémités.

Tableau 13: Caractéristiques du bassin de dissipation

Longueur du bassin de dissipation (m) 5


Profondeur du bassin de dissipation (m) 0,5
Epaisseur du bassin de dissipation (m) 0,20
Type Enrochement

IV.4.7 Vérification de la stabilité


L'étude d'un projet de digue en terre nécessite la vérification de la stabilité de
l'ouvrage aux principaux stades de son histoire et notamment lorsque ses conditions
de service sont les plus défavorables, c'est-à-dire lorsque l'eau de la retenue atteint
son niveau maximal.

Il s’agit d’attribuer à notre ouvrage, des proportions telles que son poids s’oppose
avec une marge de sécurité suffisante aux actions déstabilisatrices. La digue
totalement déversante doit, pouvoir résister à la poussée de l’eau, être stable vis-à-
vis du renversement, du glissement sur la fondation, ainsi que du poinçonnement.

Les actions mises en jeu sur une tranche latéral de 1 m de digue fait intervenir, le
poids propre, la poussée hydrostatique amont, les sous-pressions, éventuellement la
poussée des sédiments accumulés (supposés négligeables) à l’amont et la poussée

ZOU Moussa _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Promotion 2013-2014_ _ _ _ _ _ _ _ _Octobre 2014 46


hydrostatique aval. On développera dans ce paragraphe à titre indicatif le cas de
charge au PHE (pour les autres cas de charges, (cf. notes de calcul III.5.)

Pour le poids propre de l’ouvrage, nous avons décomposé sa géométrie en éléments


simples (rectangle, triangle) et en considérant les poids volumiques du gabion et de
la terre argileuse, nous pouvons déterminer les poids élémentaires par la formule

Le barrage étant soumis à une lame déversante de hauteur h en situation de PHE,


nous aurons une poussée hydrostatique à l’amont donnée par :

Pour le diagramme des sous pressions on a : ( )

La poussée des sédiments est donnée par ( )

 Stabilité au renversement

Les différents gabions étant reliés entre eux, le calcul se fait en considérant
l'ensemble comme un seul bloc. L'ouvrage est considéré comme un barrage-poids,
c'est-à-dire qu'il ne résiste que par son poids. A l'état statique, les forces appliquées
sont: le poids de l'eau, la poussée de l'eau et les sous-pressions.

Pour que le barrage ne se renverse pas, il suffit que les moments stabilisants soient
au moins supérieurs aux moments renversants d’un facteur . Ce type de
rupture sera calculé à titre indicative du fait qu'elle n'est pas envisageable pour le
type de structure qu'on a (structure souple). En effet, il est presque impossible que le
barrage tourne autour du point C (cf. Annexe III.5.2). A la limite, ceci peut être un
processus d'amorçage dans ce sens que même s'il commençait à intervenir, les
contraintes au point C deviendraient très grandes, ce qui fait qu'on aura une rupture
du sol. De plus, les forces de poussée qui s'appliquent sur le parement imperméable
sont en grande partie dissipées à l'intérieur du massif.

Dans un premier temps, on suppose que le mur pivote autour du point B et on écrit le
rapport des moments stabilisants sur les moments renversants

ZOU Moussa _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Promotion 2013-2014_ _ _ _ _ _ _ _ _Octobre 2014 47


Ensuite on vérifie la règle du tiers central c’est-à-dire que la résultante des
forces appliquée au déversoir, coupe l’ouvrage dans la zone correspondant au tiers
central de la base. Pour cela, On calcule le moment résultant par rapport au point D,
centre de la section à la base du déversoir.

|∑ ∑ | | |

∑ ∑ ℎ

L’excentricité de la résultante par rapport au centre de gravité de la base est donnée


par :

La résultante des forces extérieures se situent donc dans le tiers central. La stabilité
au renversement est donc vérifiée.

 Stabilité au glissement (stabilité des berges)

Cette stabilité dans le sas de notre ouvrage n’est pas à craindre compte tenu
de la pente adéquate choisie pour le talus amont et la structure de gabion en aval.

 Stabilité au poinçonnement

Elle consiste à vérifier que sous le massif, la contrainte de référence 𝒇 est


toujours inférieure à la contrainte admissible du sol :( 𝒇 )

Avec:

𝐷 : la profondeur d’ancrage
𝑌 : poids volumique du sol saturé (argile y= 18 kN/m3)
𝑁𝑦 ; 𝑁𝑞 ; 𝑁𝑐 : respectivement terme de surface, de profondeur et
de cohésion pour l’argile et C = cohésion (=30 kPa)

Ou on a : 𝒇 ( )

ZOU Moussa _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Promotion 2013-2014_ _ _ _ _ _ _ _ _Octobre 2014 48


On obtient 𝒇 . On vérifie ainsi la stabilité au
poinçonnement.

V REALISATION DU PROJET

La construction du barrage devrait permettre aux populations de disposer de


quantités d'eau suffisantes pour leurs besoins. Puisqu'il s'agit d'un projet villageois, le
choix d'un ouvrage techniquement et économiquement réalisable par les populations
s'avère donc nécessaire. La solution proposée consiste en un barrage poids en
gabions et en terre totalement déversant. La digue déversante permettra d'utiliser
efficacement les potentialités du site avec une hauteur d'eau maximale. La lame
d'eau s'étalera sur toute la longueur de crête ce qui atténue les phénomènes
d'érosion à l'aval et une bonne régulation du cours d’eau.

V.1 ELEMENTS DE CONCEPTION DU PROJET

 Les gabions

 Définition et mise en place

Un gabion est une cage ayant la forme d'un parallélépipède rectangle, en


grillage galvanisé que l'on remplit de cailloux. La pérennité de celui-ci dépend de la
qualité des treillis. On utilise du fil de fer galvanisé de diamètre 2.5 mm pour
confectionner des gabions semelles de dimension 2 m x 1 m x 0.5 m soit un volume
de 1 m3 avec des mailles double torsion 100 mm

Figure 17: Cage à gabions

ZOU Moussa _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Promotion 2013-2014_ _ _ _ _ _ _ _ _Octobre 2014 49


Le montage des gabions s'effectue sur le chantier. Le grillage est déplié puis les
arêtes verticales sont ligaturées. Le gabion vide est placé dans la position qu'il
occupera définitivement dans le barrage et ligaturé par toutes ses arêtes avec ceux
voisins. Le remplissage se fait avec des pierres de latérites dont les dimensions
doivent être suffisantes pour ne pas traverser les mailles. Aussi elles ne doivent pas
être trop grosses car elles réduiraient l'effet de souplesse du gabion (Ø <30 cm). Lors
du remplissage les plus grosses pierres sont placées contre le grillage et on
progresse de façon à laisser le moins de vides possible entre elles. Quand le gabion
est à moitié rempli, les tirants sont posés reliant les côté opposés du gabion afin de
limiter les déformations. Lorsque le gabion est totalement rempli, le couvercle est
rabattu et entièrement ligaturé. Les gabions ne doivent pas reposer sur le sol
meuble. Sous toutes les faces de contact on prévoit une couche de 20cm de gravier
en tout-venant latéritique. Elle va jouer le rôle de filtre et éviter les affaissements par
remontée de terre dans les gabions. On prévoit également des graviers pour le
garnissage des vides dans les gabions entre les blocs de latérite (MCCAFERRI,
CCTP Gabion DT 2011) (cf. Annexe IV.5 pour la description).

 Avantages des gabions


- Monolithisme
- Flexibilité : Les ouvrages en gabions possèdent une grande capacité
d’adaptation aux tassements de terrain de fondation et de support des
charges non prévues: cette possibilité de supporter des déformations
ne diminue pas la résistance de la structure, au contraire elle la
renforce, en faisant collaborer tous les éléments qui la constituent.
- Perméabilité : Les vides laissés par le remplissage en pierres
exercent une grande fonction drainante des eaux de filtration, en
éliminant un des principaux facteurs d'instabilité des terrains, surtout
pour les terrains cohésifs, permettant ainsi une réduction du coût
global des interventions (soutènement et drainage) qui sont de toute
façon nécessaires
- Performance hydraulique
- Facilité de mise en œuvre : mise en œuvre facile dans n'importe quel
environnement ne demandant pas de personnel spécialisé ni
d'équipements particuliers. Une possibilité de modifier la structure dans

ZOU Moussa _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Promotion 2013-2014_ _ _ _ _ _ _ _ _Octobre 2014 50


le temps selon les exigences (surélévations avec contrôle de la
nouvelle section). Une capacité de fonctionnement immédiat avec une
facilité d'entretien.
- Grande durabilité : La capacité d'intégration active avec le terrain de
renforcement, les caractéristiques élevées du fil d'acier utilisé et de sa
protection avec un alliage Galfan en zinc/aluminium, mischmétal et
revêtement en polymère externe (conformes aux normes
internationales les plus sévères), l'utilisation de grillage en maille
hexagonale double torsion indémaillable, contribuent à garantir une
très grande durabilité de la structure.

 La digue d'étanchéité

Elle est constituée d'un noyau en matériau de terre de fines qui est ancrée au
sol par une tranchée qui descend jusqu’à une profondeur de 2 m (dans le lit mineur)
pour l'étanchéité sous-jacente.

V.2 PLANNING DES TRAVAUX


La réalisation du barrage requiert une organisation ainsi qu'une bonne
coordination des opérations. On comptera beaucoup plus sur l'investissement
humain mais néanmoins l'utilisation d'engins mécaniques sera requise pour certains
travaux assez délicats.

Le planning des travaux prévoit une durée de 270 jours, et pour plus de sécurité on
prend comme durée totale 300 jours. L'utilisation de la main-d’œuvre se fera de
manière très rationnelle c'est-à-dire que tous les travailleurs seront affectés à un
poste et ceci jusqu'à la fin des travaux. Pour le calcul des temps de travaux, on s'est
basé sur les études de contrôle de barrage de BIGTOGO (Groupe EMMERGENCE)
et l’étude d’un micro barrage à KEUR SEID NDOYE. Le nombre d'hommes
disponible est estimé à 54 hommes par jour qui seront répartis entre les différentes
opérations comme suit

 10 hommes pour le tressage


 14 hommes pour l'extraction
 30 hommes pour qui seront manuels soit 5 tables de tressage des
pierres et graviers répartis le reste des travaux

ZOU Moussa _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Promotion 2013-2014_ _ _ _ _ _ _ _ _Octobre 2014 51


Tableau 14:Temps de travaux mécaniques

QUANTITE Temps de travaux unitaires DUREE


OPERATIONS
S (m3) (m3/jour) (jour)
Extraction terre pour remblai 1500 300 5,3
Transport 3880 12 323,3
creusage de la tranchée 700 300 2,3
Confection de la digue et du filtre 2080 150 13,9

ZOU Moussa _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Promotion 2013-2014_ _ _ _ _ _ _ _ _Octobre 2014 52


Tableau 15: Temps de travaux non mécaniques
Temps de travaux unitaires Temps de travaux nécessaire Nombre Durée
Operations
Unité Quantité (m3) (m3/jour) (jour/homme) d'homme (jours)
Tressage des gabions u 1250 1gab./j/2homme 2500 10 250
Extraction pierres et graviers m3 2120 0,5 m3/j/homme 2120 14 151,4
Décapage pour fondation m3 460 1m3/j/homme 460
Pose et ligature des graviers m3 1250 2gab./j/homme 625
Remplissage des graviers m3 1250 1gab./j/homme 1250 30 93,5
Remplissage au tout-venant m3 205 0,5m3/j/homme 410
Confection des perrés m2 600 10m2/j/homme 60

Tableau 16: Planning des travaux

Durées
Activités 15 30 45 60 75 90 105 120 135 150 165 180 195 210 225 240 255 270
Tressage des gabions
Extraction pierres et graviers
Décapage pour fondation
Pose et ligature des gabions
Remplissage des gabions
Extraction terre de remblai
Transport matériaux et eau
creusage tranchée d'ancrage
Confection de la ligature et du filtre
Remplissage de tout venant
Confection des perrés

ZOU Moussa _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Promotion 2013-2014_ _ _ _ _ _ _ _ _Octobre 2014 53


V.3 Avant-métré et coût général de l’ouvrage
L’avant-métré a permis de définir les cubatures de la tranchée d’ancrage (cf.
Annexe V.1) et de digue (remblai et gabions pour le barrage (cf. notes de calcul IV),
ainsi que les surfaces de talus pour l’estimation des couches de pose. Le devis
estimatif des travaux se chiffre à 94 255 716 FCFA toute taxe comprise. Mais vu le
type de barrage à réaliser la contribution de la population locale sera assez
importante et s’estime à plus de 50% du budget total de réalisation.

N° Prix unitaire Prix total


Prix Désignation Unité Quantité (Fcfa) (Fcfa)
INSTALLATION ET REPLI DE
I CHANTIER 9 816 850
II DIGUE
Préparation de terrain 1 864 500
Extraction et transport des matériaux 1 685 625
Mise en place des matériaux 65 960 750
Activités connexes 550 000
Sous-total digue 70 060 875
Total général HTVA 79 877 725
TVA (18%) 14 377 991
Total général TTC 94 255 716
Figure 18: Coût des activités générales

- 54
-
VI CONCLUSION
Cette étude qui s’inscrit dans le cadre du mémoire de fin d’étude et assuré par
le 2iE a pu se réaliser dans les conditions techniques et matérielles relativement
satisfaisantes. Le présent projet de construction de petit barrage en terre dans le but
de satisfaire les besoins agropastoraux, est l’initiative de l’association « TEEGA-
WENDE » de NABADOGO, afin de permettre l’essor socio-économique pour
l’ensemble du village et de la commune. L’étude ainsi présentée, dans les détails de
l’ouvrage de stockage mobilisera environ 800 000 mètres cube d’eau avec une
hauteur de 3,5 m de digue (au pied du lit mineur) sur une longueur de 145 m et
offrira ainsi aux populations locales une source pérenne en eau qui devrait faciliter
les activités actuelles de contre saison et en susciter de nouvelles et une recharge
de la nappe phréatique. La population déjà mobilisée promet de s’approprier du futur
ouvrage et de s’impliquer dans sa gestion, afin de rentabiliser au mieux le potentiel
qu’il représentera.

Cependant, le projet devra être approfondi avant la mise en œuvre de l’ouvrage pour
plus de précision au vu les difficultés rencontrées pour la collecte des données lors
des études. De même la pleine exploitation de la ressource nécessite la mise en
œuvre et le partage des terres exploitables dans le pourtour de la retenu. L’étude a
estimé une potentialité de 5 ha pouvant être satisfaite par la retenu, en plus des
besoins pastoraux et les pertes, et les spéculations adaptées sont le riz en semi-
pluvial et les cultures maraichers (tomate, oignon, aubergine, gombo, etc.) en contre-
saison. Ces activités cadrent avec les habitudes des populations locales, ce qui
devrait faciliter la mise en œuvre et l’organisée des terres exploitables. Par suite, la
question d’écoulement sur le marché des produits de culture n’a pas été une grande
inquiétude du fait de l’emplacement du village entre les grands centres urbains
(KOUDOUGOU, BOBO-DIOULASSO et OUAGADOUGOU) et de sa proximité avec
le chef-lieu de la commune (SABOU).

A la suite de ce mémoire il est prévu un Dossier d’Appel d’Offre (DAO) dont les
éléments seront ceux décrits dans les études, et devra permettre de rechercher une
entreprise pour l’exécution des éléments constituant la réalisation pratique de la
digue et des ouvrages annexes. A terme, le présent projet nous a non seulement
permis de mettre en application l’ensemble de nos acquis et compétences en
sciences et techniques de l’ingénieur, mais aussi et surtout de nous frotter aux

- 55
-
réalités de terrain. Ces expériences sont pour nous le début d’une vie professionnelle
aux cotés de nos populations.

VII. RECOMMANDATIONS ET PERSPECTIVES


Le présent projet entrepris, économiquement et techniquement adapté, avec
une utilisation optimale de la main d’œuvre locale ne doit pas se limiter à une simple
étude. Pour qu’il soit une réussite, à tous points de vue, il est nécessaire que les
parties prenantes mènent ensemble des actions ciblées et concertées.
Une première recommandation va au sens des études faites. Elle devra être vérifiée,
notamment au plan topographique (levés de terrain) ou l’appréciation a été faite par
des données satellitaires avec des précision allant de 1 à 90 m, afin de s’assurer des
données avant toute action d’appel d’offre ainsi qu’une seconde vérification de la part
de l’entreprise qui aura la charge de l’exécution. Des études complémentaires sur les
zones d’emprunt devront être aussi menées pour plus de précision concernant les
propriétés mécaniques du remblai identifié (essai Proctor normal, reprise de la teneur
en eau essai de cisaillement).
Une fois l’ouvrage réalisé, une seconde recommandation sera de mettre en place un
dispositif d’entretien de l’ouvrage. Le barrage de NABADOGO étant dans la
catégorie des petits barrages et ne nécessitant donc que d’un suivi léger, mais
nécessaire. Ainsi donc, les exploitants de la zone veilleront à constituer un comité de
surveillance et d’entretien qui héritera d’un certain nombre de prérogatives ;
notamment :
 l’observation régulière de l’ouvrage afin de détecter rapidement les
défauts visibles (détériorations, fissures, inégalités de tassement,
fuites, éboulements, érosion régressives) et saisir rapidement les
autorités chargées de l’hydraulique,
 une surveillance du respect de la bande de servitude autour de la
cuvette par les exploitants,
 la construction et l’entretien de diguettes antiérosives en amont de la
cuvette afin de limiter l’envasement de la cuvette.

Aussi une implication massive de la femme dans l’exploitation des terres est a
recommandé. Il appartient également aux autorités communales et villageoises
également les autorités coutumières de s’investir dans la gestion de l’ouvrage,
d’élaborer, en accord avec l’ensemble des six quartiers concernés, les modalités de
sa gestion.

- 56
-
Bibliographie

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.

- 58
-
ANNEXES

Sommaire
ANNEXEI : DONNEES DE L’ANALYSE FREQUENTIELLE DES PLUIES ................. I
ANNEXE II : TRAVAUX GEOTECHNIQUES.............................................................. V
ANNEXE III : PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (PGES) ....... VI
IV.1 Tableau 2: Evaluation des impacts environnemental et social ............... VI
IV.2 Tableau 3: Plan de mise en œuvre des mesures d'atténuation ............ VII
IV.3 Tableau 4: Plan de suivi environnemental et social ............................... IX
IV.4 Tableau 5: Evaluation du cout du PGES ................................................. X
ANNEXE IV : CARTES ET PLANS ........................................................................... XII
IV.1 Sondages dans la cuvette pour la détermination des débits d’infiltration
et zones d’emprunt ............................................................................................ XII
IV.2 Coupes des sondages dans l’axe de la digue ...................................... XIII
IV.3 Bassin Versant en amont de la cuvette ................................................ XIV
IV.4 Plan topographique .................................................................................. XV
IV.5 Vue en plan et coupe de la digue......................................................... XVI

- 59
-
ANNEXEI : DONNEES DE L’ANALYSE FREQUENTIELLE DES PLUIES
 Données en entrée :
 série des pluies moyennes annuelles : 1922 Ŕ 2000 (78 valeurs), ajustement à la loi de GAUS : sur ladite série, le
mode, la médiane et la moyenne sont proches.
Vu la nature des données traduites par cette série (moyennes annuelles), nous avons procédé à un ajustement à la loi
normale
 série des pluies maximales journalières : 1922 Ŕ 2000 (78 valeurs), ajustement à la loi de GUMBEL, qui se justifie par
la nature extrême du phénomène caractérisé par les données (maximales journalières).

Tableau 17 : Données pluviométriques de la station synoptique de Koudougou de 1923 à 1999

Années Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre P_an
1923 0 0 0 2,5 37,9 126,6 257,9 152,3 78,7 89,6 21,8 4,3 771,6
1924 0 6 2,5 19,5 44,1 192 262 246,6 224 79,7 0 0 1076,4
1925 0 0 0 19,5 94,1 77,3 153 346,1 188,9 71 8 0 957,9
1926 0 0 0 1,5 48,4 94 117 365,7 146,3 21,3 14 0 808,2
1927 0 1,7 0 23 12,7 121,3 126,8 330,9 251 80,8 0 0 948,2
1928 0 2,1 2,1 16 83 312 743 608 144 34 0 0 1944,2
1929 0 0 18 22 89 168 197 302 173 44 0 0 1013
1930 0 0 0 10 69 117 210 397 182,5 65,6 0 0 1051,1
1931 0 0 0 17,3 62,2 212,5 110,7 113,5 142,9 21,5 14,5 0 695,1
1932 0 9 0 30 31 34,9 151,4 238,5 131,5 60,5 2,3 0 689,1
1933 0 0 38 23,5 98,5 242 183,3 232,3 189,3 0 0 0 1006,9
1934 0 0 38,5 7 7 69,5 173 261 172 72,5 0 0 800,5
1935 0 0 21 40,9 115 36 160 364 161 51 0 0 948,9

I
1936 0 4 0 14 161,3 132 201,5 236,9 120 15,4 0,8 0 885,9
1937 0 0 0 13 36 123,8 122,5 288,9 138 7 14 0 743,2
1938 0 0 20 12 61,9 138,2 62,8 270,1 117,7 32,1 0 0 714,8
1939 0 0 4,2 0 22,6 142,2 170,8 326,8 228,6 14,8 0 0 910
1940 0 0 12,5 19,5 42,2 50,6 202,8 211,7 221,2 21,3 0 0 781,8
1941 0 0 0 28,5 18,4 112,5 95,4 257,6 46,6 43,5 0 0 602,5
1942 1,2 0 19 20,4 62,4 205,4 199,2 299,6 112,4 44,5 0 8,2 972,3
1943 0 0 28 11 72,5 38,5 192,5 260 233,5 83 0 0 919
1944 0 0 0 0 16 30,5 176 206 131 67,5 0 0 627
1945 0 0 0 1 90,5 79,5 105 343 155 60 0 0 834
1946 0,5 0 0 39 17,5 148 283,5 233,5 126 77 0 0 925
1947 0 0 0 0 56 56,5 169 298 214,5 23,5 0 0 817,5
1948 0 0 0 18 70,5 68 111 195,5 145 59 0 0 667
1949 0 1 40 25 42 76 224 321,5 219 26 0 0 974,5
1950 0 1,5 0 30 44 105,5 289 279 322,5 104,5 0 0 1176
1951 0 0 6 37,5 109,4 92,6 178,4 225,1 402,3 150,6 27,5 0 1229,4
1952 0 0 0 1,3 53,5 122,8 150,4 402,9 244,5 58,1 0 0 1033,5
1953 0 0 0 13,5 225,7 160,8 293,5 287,7 96,5 16 0 0 1093,7
1954 0 0 0 11,9 69,1 92,6 139,9 241,4 87,7 69,5 7,9 0 720
1955 0 0 0 71,6 53,3 141,8 143 151,3 138,2 43,6 0 25,6 768,4
1956 0 6,4 0 50,1 92,4 125,6 221,2 138,2 161,9 13,8 0 0 809,6
1957 0 0 0 31,4 98,6 126,1 234,4 236,3 146,6 90,4 0 0 963,8
1958 0 0 9 4,7 28,9 191,3 230,1 373,9 226,8 0 9,8 0 1074,5
1959 0 0 0 15 113,7 131,7 105,1 365,5 123,4 19,4 0 0 873,8
1960 0 0 15,6 10,7 29,7 100,3 349,6 110,8 189,5 47,3 0,3 0 853,8
1961 0 0 0 74,6 72 81,8 249,5 241,3 151,9 10,5 0 0 881,6
1962 0 0 0 30,9 121,9 150,6 71,6 429,6 206,9 30,5 1,1 0 1043,1
1963 0 0 0 21,1 45 67,2 247,7 251,5 144,8 48,3 0 0 825,6
1964 0 0 26,7 50,6 40,7 145,6 254,1 275,6 191,1 22,9 0 15,8 1023,1

II
1965 0 0 0 3,4 41,3 105,2 122,9 112,2 187,4 42,7 0 0 615,1
1966 0 0 0 69,2 59,4 119,2 107 240,1 177 61,9 18,5 0 852,3
1967 0 3,7 7,9 12,2 65,2 65,7 131,6 278,4 132,1 6,3 0 0 703,1
1968 0 18,3 46,2 80,6 123,5 127,1 189,1 187,8 184,1 84,9 3 0 1044,6
1969 0 0 0,7 21,2 67,5 76 122,8 293,5 240,1 22,4 11,4 0 855,6
1970 0 0 0 13,5 91,1 72,7 222,4 246,3 138,6 12,9 0 0 797,5
1971 0 0 8,2 25,9 9,7 60,2 157,6 234,3 92,6 7,3 0 3,6 599,4
1972 0 0 0 17,3 83,6 70,7 123,7 185,8 146,3 101,5 0 0 728,9
1973 0 19,6 0 33,5 55 70,9 232,1 153,6 55,4 23,7 0 0 643,8
1975 0 0 8,1 20,9 34,6 118 147,8 200 109,7 21,5 0 0 660,6
1976 10 0 0 14,5 99,8 174,3 126,1 126,5 124,6 67,9 3,4 0 747,1
1977 0 0 1 5,6 107,3 95,1 97,8 278,6 73,1 44,8 0 0 703,3
1978 0 0 0 58,7 32,4 63,7 220,3 0 157,5 41,3 5,1 0 579
1979 0 0 2,8 7,2 57,1 164,8 57,7 278,6 192,2 105,2 11 0 876,6
1980 0 0 0 14 44,5 81,7 153,5 230,8 46,6 29,8 0 0 600,9
1981 0 0 16 20,2 59 98,8 211 209,6 105,7 15,5 0 0 735,8
1982 0 0 29,2 7 41,3 81,1 92,2 186,1 37,2 81,8 0 0 555,9
1983 0 0,1 0 6,9 56,9 112,1 196,3 138,1 102,2 4,2 0 0 616,8
1984 0 0 50 43,2 129,6 53,1 106,1 128 145,9 57,7 6,9 0 720,5
1985 0 0 0 4,8 15,2 65,9 312,1 193,1 113,5 6,4 0 0 711
1986 0 0 0,3 13,9 151,7 95,3 149,8 232,2 193,6 62,4 0 0 899,2
1987 0 0 2,8 0 67,7 157,2 223,8 194,7 128,7 27,5 0 0 802,4
1988 0 0 0,7 69,2 18,7 107,3 240,8 324,5 76,3 0,2 1,2 0 838,9

III
1989 0 0 38 3,1 27,4 25,2 158 377,9 122,5 60,8 0 0 812,9
1990 0 0 0 3,4 58,8 51 167,8 241,7 119,3 6,1 0 0 648,1
1991 0 0 0,5 10,4 188,9 92,7 81 327 96,4 88,4 0 0 885,3
1992 0 0 0 1,9 51,1 137,3 258 282,2 87,4 0 5,4 0 823,3
1993 0 0 12,2 15,5 17,3 69,5 166,1 209,1 141,9 0 0 0 631,6
1994 0 0 0 0 104,1 83,5 151,2 313,3 90,7 0 0 0 742,8
1996 0 0 0 29,2 42,5 103,5 149,7 203,1 154 34 0 0 716
1997 0 0 0 10 0 50 210,5 129 35,3 0 0 0 434,8
1998 0 0 0 0 26 104 122 116 289,9 53,9 0 0 711,8
1999 0 0 0 33 78,8 57,3 228,3 386,3 220 9 0 0 1012,7

IV
ANNEXE II : TRAVAUX GEOTECHNIQUES

Figure 1: Essai porchet in situ (ESP 1)

Figure 2: Exécution des puits de sondage dans l'axe de la digue

V
ANNEXE III : PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (PGES)

IV.1 Tableau 18: Evaluation des impacts environnemental et social


Récepteurs d’impacts
Milieu physique et biologique Milieu humain

Activité économiques

Patrimoine culturel
Faune/ Microfaune
Sources d’impacts

Eaux souterraines
Eaux de surface
Qualité de l’air

Santé publique

Qualité de vie
Circulation
Végétation

Paysage

Emploi
Sols
Installation chantier N O O N N O N N P O P O O

Transport et circulation de main


N O O N N N N N P N O O N
Phase de d’œuvre, machines et matériaux
démarrage Déblais, mise en dépôt tout venants N O O N N N N N O O O O N

Exploitation emprunts et carrières N O O N N NP N N P N O O N

Remblaiement des digues N N O N N N N N O N P O O

Phase de Dessouchage dans l’aire du barrage et


N O O N N N N O P N O O O
travaux du périmètre

VI
Maçonnerie des ouvrages N N O N O N N P N P O O

Construction ouvrages connexes N


N O N N N N N P N O O O
(drains, protections) P
Repli de chantier N N O N N N N O O O O O O

Plantation d’arbres O O O N P P P O P O P O P

Déplacement et réinstallation des


O O N N N O N N P O NP O NP
populations
Phase
Entretien courant N N O N O O O N P N O O NP
d’exploitation
Légende : N = Négatif, P = Positif, NP = Positif et Négatif, O = Nul ou négligeable

IV.2 Tableau 19: Plan de mise en œuvre des mesures d'atténuation


Impacts (positifs et négatifs) Mesures d’atténuation Phase de projet Responsabilité
planning Mise en Œuvre
Risques d’accidents lors du Sensibiliser les ouvriers, les doter Pendant les travaux
débroussaillage, dessouchage, d’équipement de protection et de
remblaiement, déblaiement trousses de soins
Transmissions des MST Sensibilisation du personnel de Avant et pendant les
chantier et des populations travaux
Nuisances diverses Gestion efficace des Avant et pendant les
déchets solides et liquides, travaux

VII
arrêt des travaux de nuit
sauf dérogation
Détérioration de la qualité Arrosage périodique des pistes Pendant les travaux
de l’air ambiant
Destruction de la Sensibiliser le personnel de chantier Pendant et après les
végétation sur le respect de l’environnement, travaux
reboisement en guise de compensation
sur les
barrages du barrage en fin de travaux,
Restaurations des carrières et zones
d’emprunts
Braconnage Interdiction d’abattage des Pendant les travaux
animaux
Diminution de la ressource Prélèvement interdits sur Pendant les travaux
en eau exploitée les points d’eau sensibles
pour les travaux
Pollution du milieu par les Sensibilisation du personnel de Pendant les travaux
activités de chantier chantier, plan de gestion des déchets
Perte de plantations, Indemnisation des propriétaires Démarrage des
maisons et terrains Réinstallation sur d’autres sites travaux

VIII
IV.3 Tableau 20: Plan de suivi environnemental et social
Composante du milieu Activité à mener Paramètres et indicateurs de suivi Période Responsabilité
Santé • Campagne de sensibilisation sur les • Maladies respiratoires Avant et
publique et IST/VIH-SIDA • Qualité de l’air ambiant pendant
sécurité • Sensibilisation sur l’hygiène et • Nombre d’accidents les travaux
l’assainissement observés
• Mise en place d’une unité de santé pour la • Aptitude à la prise en
prise en charge rapide des accidents de charge des accidents de
chantier chantier
• Mise en place de balises, de signalisations • Nombre de séances de
et de panneaux de chantier sensibilisation
• Dotation d’équipements adéquations
• Interdictions de travaux de nuits, de
consommations d’alcool et excitants par le
personnel
• Information et sensibilisation des
populations sur les risques liés à la présence
du chantier
Patrimoine culturel • Respect des lieux de culte • Adhésion des autorités Pendant
• Signalisation de tout vestige culturel ou coutumières les travaux
archéologique découvert • Nombre de site profanés

IX
Composante du milieu Activité à mener Paramètres et indicateurs de suivi Période Responsabilité
Emploi • Recrutement de la main d’œuvre locale Nombre de personnes Pendant Entreprise
• Développement du petit commerce embauchées les travaux
Circulation • Signalisations de chantier (balises et • Existence d’une Pendant
panneaux) signalisation les travaux
• Imposition d’une vitesse minimale aux • Nombre d’accidents
engins de chantier • Respect des limitations

IV.4 Tableau 21: Evaluation du cout du PGES


Mesures Détails d’évaluation Unité Quantité Cout unitaire(FCFA) Coût total(FCFA)
Etudes Evaluation précise des biens affectés et des U 500 000
complémentaires enquêtes complémentaires
Suivi Suivi mensuel de la mise en œuvre du PGES par Mois 24 25 000 600 000
environnemental le service environnemental
Remise en état du site Remise en état du site avec l’aide des Ha 1 000 000
et des carrières populations, végétalisation des sites
Sensibilisation Santé, sécurité Jour 3 100 000 300 000
Protection des berges Aménagement et plantation des berges avec les Ha 2 000 000
espèces locales
Reboisement Reboisement pour composer les arbres abattus 500 000
compensatoire lors des travaux par des pépinières

X
Indemnisations Expropriations (plantations, habitations) 2 000 000
Total HT 4 900 000
TVA (18%) 882 000
Total TTC 5 782 000

XI
ANNEXE IV : CARTES ET PLANS

IV.1 Sondages dans la cuvette pour la détermination des débits d’infiltration et zones
d’emprunt
Localisation des puits de sondage sur la zone d’étude

. .
PO6 PO5

. . .
PO4 PO3 PO2 PO1

.
ESPO1

.
ESPO7
ESPO6

.ESPO2
. . ESPO5

. ESPO8

.
ESPO3

. .
ESPO9
ESPO4

XII
IV.2 Coupes des sondages dans l’axe de la digue

XIII
IV.3 Bassin Versant en amont de la cuvette

XIV
IV.4 Plan topographique

XV
IV.5 Vue en plan et coupe de la digue

XVI
Vue en plan

XVI
I
Etude de conception d’un petit barrage en terre à vocation
agropastorale dans le village de Nabadogo (Boulkiemdé, Burkina Faso)

Notes de calcul

1
SOMMAIRE
I NOTES DE CALCUL ETUDES HYDROLOGIQUES........................................ - 5 -
I.1 Analyse fréquentielle des pluies ................................................................ - 5 -
I.2 Caractérisation du bassin versant ............................................................. - 7 -
I.3 Détermination de la crue de projet............................................................. - 8 -
I.4 Apports en eau du bassin versant ............................................................. - 9 -
I.5 Pertes par dépôts solides ........................................................................ - 10 -
II NOTES DE CALCUL DE L’ETUDE DE LA CUVETTE ................................... - 12 -
II.1 Données de tracé des courbes caractéristiques de la cuvette ................ - 12 -
II.2 Laminage de crue .................................................................................... - 12 -
II.4 Evaluation des pertes et des besoins ...................................................... - 14 -
II.5 Exploitation de la retenue ........................................................................ - 18 -
III NOTES DE CALCUL DU DIMENSIONNEMENT DE LA DIGUE ET DU
BASSIN DE DISSIPASSION .................................................................................... 20
III.1 ETUDES GEOTECHNIQUES .................................................................. 20
II.2 CHOIX D'UN TYPE DE BARRAGE - PROFIL GENERAL ........................... 22
III.3 Tranchée d’ancrage..................................................................................... 22
III.4 Bassin de dissipation ............................................................................... 22
III.5 Etudes de stabilité .................................................................................... 23
IV NOTES DE CALCUL DU METRE ET DEVIS ................................................. 25
IV.1 Le remblai ............................................................................................. 25
IV.2 Les gabions ............................................................................................. 26
IV.3 Devis quantitatif et estimatif des travaux ............................................... 26

-2-
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 2:Evolution de la population de la commune de SABOU (2006-2034) ....... 14
Tableau 3: Productions agricole et superficies des trois dernières années .............. 15
Tableau 4: Situation des infrastructures socio-économiques ................................... 15
Tableau 5: Effectif du cheptel du village de NABADOGO en 2013 ........................... 16
Tableau 6: FICHE SYNOPTIQUE DU BARRAGE DE NABADOGO ........................ 28
Tableau 7: Coordonnées du barrage ........................................................................ 30
Tableau 8: éléments caractéristiques du bassin versant .......................................... 30
Tableau 9: Estimation des temps de retour .............................................................. 33
Tableau 10: Apports liquides du bassin versant de NABADOGO............................. 34
Tableau 11: Caractéristiques de la côte PHE ........................................................... 37
Tableau 12: Caractéristiques de la côte PEN ........................................................... 37
Tableau 13: Caractéristiques géométriques de la tranchée d'ancrage ..................... 41
Tableau 14: Caractéristiques du bassin de dissipation ............................................. 46
Tableau 15:Temps de travaux mécaniques .............................................................. 52
Tableau 16: Temps de travaux non mécaniques ...................................................... 53
Tableau 17: Planning des travaux ............................................................................ 53
Tableau 2: Apports bans le bassin versant ............................................................. - 9 -
Tableau 3: Estimation des pertes par dépôts solides ........................................... - 11 -
Tableau 4.............................................................................................................. - 12 -
Tableau 5: Estimation de la longueur du déversoir ............................................... - 13 -
Tableau 6: Estimation des pertes d'évaporation ................................................... - 15 -
Tableau 7: Estimation du débit d'infiltration .......................................................... - 15 -
Tableau 8:Exemple de tableau d'évaluation du débit d'infiltration dans la cuvette - 15 -
Tableau 9: Evaluation des besoins en eau de la tomate ...................................... - 17 -
Tableau 10: Evaluation des besoins en eau du riz ............................................... - 17 -
Tableau 11: Exploitation de la retenue ..................................................................... 19
Tableau 12: Classification des sols fins .................................................................... 20
Tableau 13:Classification des sols fins ..................................................................... 20
Tableau 14: Caractéristiques du bassin de dissipation ............................................. 23
Tableau 15: Stabilité mecanique .............................................................................. 24
Tableau 16: Métré du remblai ................................................................................... 25
Tableau 17: Métré des gabions ................................................................................ 26
Tableau 18: Devis quantitatif et estimatif .................................................................. 26

-3-
LITE DES FIGURES
Figure 1: Graphe des moyennes mobiles des pluies .............................................. - 5 -
Figure 2: Tracé de la bande de confiance (à 95%) ................................................. - 7 -
Figure 3:Courbe hypsométrique ............................................................................. - 7 -
Figure 4: Détermination de l'écoulement à partir du bassin type .......................... - 10 -
Figure 5: Abaque de détermination du coefficient de laminage (β) ...................... - 14 -
Figure 6:Hydrogramme des crues ........................................................................ - 14 -
Figure 8: Abaque de plasticité de Casagrande ......................................................... 20
Figure 9: Courbe granulométrique zone d'emprunt (ZE1 à 0,75) et Figure 10:
Courbe granulométrique zone d'emprunt (ZE1 à 1,5m).....Erreur ! Signet non défini.
Figure 11: Courbe granulométrique zone d’emprunt (ZE2 à 0,75m)Erreur ! Signet
non défini.
Figure 12: Cage à gabion ..................................................Erreur ! Signet non défini.
Figure 13: Protection de la crête........................................Erreur ! Signet non défini.
Figure 14: Schéma des forces exercées .................................................................. 24

-4-
I NOTES DE CALCUL ETUDES HYDROLOGIQUES

I.1 Analyse fréquentielle des pluies

Figure 19: Graphe des moyennes mobiles des pluies

Nous notons une légère tendance à l'augmentation des débuts d’années


(1920 1930). Ceci pourrait s’expliquer par les moyens modestes utilisés à ces
débuts. Mais, de façon générale, les différentes moyennes mobiles ont la même
allure. L'on peut conclure à une certaine homogénéité dans la série des pluies
annuelles

 Paramètres descriptifs des séries de pluies


 Pluies moyennes annuelles

Moyenne 836,768
Ecart type 204,023845
variance 41625,7294
Médiane 812,9
Max 1944,2
Min 434,8
Coef var 0,24382367

-5-
Périodes T F(x) U Pluie (mm) Ic Borne inf Borne sup
humide 5,00 0,80 0,84 1008,15 -53,71 1061,85 954,44
sèche 5,00 0,20 -0,84 665,39 -53,71 719,09 611,68
humide 10,00 0,90 1,28 1097,92 -62,28 1160,20 1035,64
sèche 10,00 0,10 -1,28 575,62 -62,28 637,90 513,34
humide 20,00 0,95 1,64 1171,37 -70,71 1242,07 1100,66
sèche 20,00 0,05 -1,64 502,17 -70,71 572,88 431,46
humide 50,00 0,98 2,08 1261,14 -82,12 1343,26 1179,01
sèche 50,00 0,02 -2,08 412,40 -82,12 494,52 330,27
humide 100,00 0,99 2,33 1312,14 -88,99 1401,14 1223,15
Sèche 100,00 0,01 -2,33 361,39 -88,99 450,38 272,40

 Pluies maximales journalières

Période sèche Durée de Période humide


Fréquence Pluie (mm) retour (ans) Pluie (mm Fréquences
0,01 41,50 100 118,14 0,99
0,02 43,53 50 109 ,40 0,98
0,05 46,87 20 97,74 0,95
0,1 50,16 10 88,74 0,9
0,2 54,64 5 79,36 0,8
0,5 67,81 2 67,81 0,5

-6-
1,20

1,00

0,80

0,60

0,40

0,20

0,00
0,00 200,00 400,00 600,00 800,00 1000,00 1200,00 1400,00 1600,00

Figure 20: Tracé de la bande de confiance (à 95%)

I.2 Caractérisation du bassin versant

Altitude(m) Courbe hypsometrique


328

326

324

322

320

318
ΔH(m)=(322-
Courbe hypsometrique
316

314

312

310

308
0,00 20,00 40,00 60,00 80,00 100,00 120,00 % de surface

Figure 21:Courbe hypsométrique

 Surface : 71 km²
 Périmètre : 37,61 km
 Indice de forme :


 Longueur de rectangle équivalent :

-7-

 Largeur de rectangle équivalent :

 Indice global de pente (formule de GRESILLON) :

 Pente transversale (obtenue sur 4 transect) : 9,24 m/km

 Indice global de pente corrigé :

 Longueur du réseau hydrographique : 138,76 Km:


 Densité de drainage :

 Dénivelée spécifique : √
 Typologie du relief : Faible.
 Climat : Tropical sèche (Pluviométrie moyenne annuelle = 837 mm)
 Classe d’infiltrabilité : RI(P3)
I.3 Détermination de la crue de projet
 Paramètres
 Coefficient d’abattement (VUILLAUME):

 Pluie journalière décennale (atlas CIEH) : Pj10 : 89 mm


 Pluie journalière décennale abattue : 10 = 10 = 65,97
 Coefficient de ruissellement décennal : Kr10) 19,40 %
 Classe d’infiltrabilité du bassin : RI(P3) Ŕ Régime tropical sèche
 Crue décennale CIEH
N° r A S Igcor Pan PM10 Kr10 Dd Q10 Q10, CIEH
Equation (exp) (exp) (exp) (exp) (exp) (exp) (m3/s) (m3/s)
10 0.898 0.0833 0.696 0.953 0.534 31,01
12 0.892 0.095 0.643 0.406 1.038 57,73
18 0.888 0.0678 0.661 0.412 1.105 54,76
26 0.806 0.560 0.619 0.279 0.510 53,26
40 0.908 0.254 0.462 0.101 0.976 37,21 50,62
42 0869 0.0912 0.643 0.399 1.019 51,85
44 0,870 203 0,459 -1,30 0,813 68,49

 Crue décennale ORSTOM


 Temps de base :
 Temps de montée :

-8-
 Lame d’eau ruisselée décennale :
 Volume ruisselé décennal :
 Débit moyen ruisselé décennal :
 Part d’écoulement retardé : 3%
 Débit de retour décennal :
 Débit de crue décennal :
 Crue décennale retenue : 𝐶
 Crue de projet :
 Crue décennale retenue : Q10 = 100,22 m3/s
 100 = 𝐶 10 = 100,22 3/
𝐶
Pour plus de sécurité nous décidons de retenir 100m3/s pour le dimensionnement
des différents ouvrages.

I.4 Apports en eau du bassin versant


Les quantiles critiques permettent d’évaluer une probabilité cumulée au
dépassement. Cette probabilité est convertie en une hauteur d’écoulement annuel en
fonction du bassin type choisi par l’abaque de RODIER Le coefficient d’écoulement
est alors défini par :

= 𝑐 et 𝑝𝑝 = 𝐵

Bassins de type Ouagadougou (Burkina Faso, 1961-1963)

Les coefficients seront calculés en faisant une interpolation logarithmique des valeurs
de Ke obtenues pour P=750 mm et pour P=1000 mm a partir des abaques de
Rodier. Nous obtenons en année moyenne un apport d’environ 6 000 000 m3
(Pan=837, Ke= 10,09%)

Tableau 22: Apports bans le bassin versant


P100 P50 P10 P- P10 P50 P100
sèche sèche sèche moyenne humide humide humide
Pluies(mm
) 361,52 412,52 575,72 836,84 1097,96 1261,16 1312,16
Fr.cu dép 0,99 0,98 0,92 0,50 0,07 0,02 0,00
Ecoulemen 10 15 30 84 200 220 300
Ke(%) 2,77 3,64 5,21 10,09 18,22 17,44 22,86
V (m3) 710 000 1 065 000 2 130 000 5 995 240 14 200 000 15620 000 21 300 000

-9-
Figure 22: Détermination de l'écoulement à partir du bassin type

I.5 Pertes par dépôts solides


 KARAMBIRI :

( * ( )

h : paramètre anthropique, pris égal à 0,25(bassin versant comportant de petits


villages)

r : paramètre morphologique, pris égale à 0,25 (relief peu accidenté)

Soit Ds(KARAMBIRI) = 56,847 m3/km2/an et on déduit

 GOTTSCHALK:
Vs: volume de sédiments (m3/an)

S: Surface du bassin versant (km2)

On trouve Vs(GOTTSCHALK)= 11593,9486 m3/an

 GRESSILLON:
Vs : volume de sédiments

P_an: pluviométrie moyenne annuelle (mm)=837

- 10 -
S : superficie du bassin versant (km2)=4,32

Soit Vs(GRESSILLON)=10048,334 m3/an

Tableau 23: Estimation des pertes par dépôts solides

KARAMBIRI GOTTSCHALK GRESSILLON Moyenne Années


Vs (m3/an) 3865,304 11593,949 10048.334 8502,529 1
Vs (m3/an) 15461,216 46375,796 40193,336 34010,116 5
Vs (m3/an) 29956,106 89853,1048 77874,589 65894,600 10
Vs (m3/an) 44450,996 133330,414 115555,841 97779,084 15
Vs (m3/an) 58945,886 176807,722 153237,094 129663,567 20

Ainsi le volume cumulé total sur 20 ans est de 10243m3 ramène à la côte 311,21 m.

- 11 -
II NOTES DE CALCUL DE L’ETUDE DE LA CUVETTE

II.1 Données de tracé des courbes caractéristiques de la cuvette


Tableau 24 : Données topographiques

cote (m) surface PE (ha) Surface (m2) Volume (m3)


310,5 0,5 4 519 1 108,7
311,0 1,6 16 430 6 312,2
311,5 4,5 44 570 20 695,9
312,0 8,5 84 600 52 059,9
312,5 16,8 168 200 114 632,2
313,0 28,0 279 800 224 546,4
313,5 51,0 510 000 428 490,8
314,0 73,7 737 000 736 926,1
314,5 99,5 995 000 1 176 702,0
315,0 123,8 1 238 000 1 733 011,0

II.2 Laminage de crue


Le mécanisme du laminage peut être traduit rigoureusement par l’équation
différentielle suivante correspondant au bilan en volume des différents apports dans
le temps :

[ ] 𝒇[ ]

Qc (t) dt est l’élément de volume entrant, Qe (t) dt l’élément de volume sortant et


A(z) dt la variation de volume dans la retenue.

( )
( *

 Q= débit de crue de projet = 110m3/s


 m=coefficient de débit du seuil déversant (profil trapézoïdal), pris égal à 0,4
 L= longueur totale déversante = 145m
 H = lame d’eau déversante
Vérification des résultats avec la méthode CIEH-EIER « méthode du X0 »

- 12 -
Méthodologie pratique :
 Calculer L1 sans tenir compte de l'effet de laminage : Qcmax=m* L1*ℎ√ 𝑔ℎ
 Calculer x01 puis log10(X01 ): X01 =m2*g* L22* Qcmax*tm3/S3
 Lire β1 sur l'abaque et calculer Qemax = β1 Qcmax
 Calculer L2 avec β1 Qcmax= m* L2*ℎ√ 𝑔ℎ
 Recommencer le calcul avec L2 : X02 =m2*g* L22* Qcmax*tm3/S3
 Calculer Qemax = β2 Qcmax et L3 : β2 Qcmax= m* L3*ℎ√ 𝑔ℎ et ainsi de suite par
itération jusqu’à obtenir une valeur convergente de L.

Qcmax : le débit maximum de l'hydrogramme de crue entrant (débit de projet) (m3/s)


Qemax : le débit maximum évacué (m3/s)
Li : la longueur approchée du déversoir (m),
S : la superficie normale de la retenue (m2)
m: coefficient de débit de l’évacuateur,
tm : temps de montée des eaux (s), et
g : l’accélération de la pesanteur (g = 10 m/s2)

Tableau 25: Estimation de la longueur du déversoir

Itération L X0 log10(X0) β Qemax


1 145 8,3970377 0,9241261 0,78 85,8
2 112,52927 5,057328 0,7039211 0,76 83,6
3 109,64391 4,8013029 0,6813591 0,7 77
4 100,98781 4,0731274 0,609928 0,7 77

- 13 -
Figure 23: Abaque de détermination du coefficient de laminage (β)

debit(m3/s)
Hydrogramme des crues
140

120

100

80
crue de projet
60 crue laminée

40

20

0 temps(h)
0 5 10 15 20 25

Figure 24:Hydrogramme des crues


II.4 Evaluation des pertes et des besoins

II.4.1 Pertes par évaporation

Pour évaluer les pertes par évaporation du plan d’eau nous avons utilisé les mesures
d’évaporation au bac « Classe A » obtenues à la station de Ouagadougou aéroport.

Formule de POUYAUD :

- 14 -
Tableau 26: Estimation des pertes d'évaporation
Mois Nb jours Evaporation Evaporation Evaporation Evaporation
bac A (mm) bac A (mm/j) lac (mm/j) lac (mm)
Janvier 31 264,63 8,54 6,05 187,56
Février 29 281,44 9,70 6,54 189,55
Mars 31 346,88 11,19 7,12 220,75
Avril 30 323,33 10,78 6,96 208,86
Mai 31 305,15 9,84 6,59 204,36
Juin 30 244,44 8,15 5,88 176,49
Juillet 31 200,67 6,47 5,12 158,79
Août 31 162,49 5,24 4,51 139,84
Septembre 30 161,93 5,40 4,59 137,74
Octobre 31 211,77 6,83 5,29 164,02
Novembre 30 235,89 7,86 5,76 172,75
Décembre 31 251,83 8,12 5,87 182,05
TOTAL 2142,75
Les mois colorés ont une évaporation qui est compensée par la pluviométrie.

II.4.2 Infiltration

Les mesures de perméabilité par la méthode de Porchet simulent une infiltration à


charge variable, avec l’hypothèse d’un gradient unitaire (milieu saturé). Les deux
équations ci-dessous ont permis à son évaluation

( )

Les résultats sont consignés dans le tableau ci-dessous

Tableau 27: Estimation du débit d'infiltration

points ESPO1 ESPO2 ESPO3 ESPO4 ESPO5


-5 -6 -6 -6
K(cm/s) 4,63.10 2,673.10 8,158.10 6,972.10 -
points ESP6 ESP7 ESP8 Moyenne
K(cm/s) 5,865.10-6 8,751.10-6 6,981.10-6 4,874.10-6

- 15 -
Tableau 28: Exemple de tableau d'évaluation du débit d'infiltration dans la cuvette

r ti(s) ti+1-ti hi hi/hi+1 ln(h1/h2) k=r/(2*(t2-t1)*ln(h1/h2) k=r/(4*(t2-t1))*ln((h1+r/4)/(h2+r/4))

0,1 0 0 50,5 1,00397614 0,00396826 - -

0,1 60 60 50,3 1,00099502 0,00099453 8,28775.10-07 4,1293.10-07

0,1 120 60 50,25 1,00099602 0,00099552 8,296.10-07 4,13339.10-07

0,1 180 120 50,2 1,00039857 0,00039849 1,66036.10-07 8,27253.10-08

0,1 240 120 50,18 1,00059821 0,00059803 2,49178.10-07 1,2415.10-07

0,1 300 180 50,15 1,004004 0,00399601 1,11.10-06 5,5304.10-07

0,1 600 420 49,95 1,01011122 0,01006045 1,19767.10-06 5,96705.10-07

0,1 900 480 49,45 1,00918367 0,00914176 9,52267.10-07 4,74423.10-07

0,1 1200 720 49 1,02833158 0,02793767 1,94012.10-06 9,66507.10-07

0,1 1800 1080 47,65 1,07440812 0,07176992 3,32268.10-06 1,6549.10-06

0,1 3600 2520 44,35 1,17737.10-06 5,8653.10-07

date: 26/05/14 ESP06: 12°08'24,2'' N 02°04'09,2'' S

- 16 -
II.4.3 Evaluation des besoins d’irrigation

 Les besoins en maraichage (hypothèse de culture de tomate en saison sèche


sur 5 ha)
Nous avons fait une simulation sur une superficie de 5 ha en maraichage et avons
choisi comme spéculation la tomate

Tableau 29: Evaluation des besoins en eau de la tomate


Mois novembre décembre janvier février mars
Durée 30 31 31 28 31
kc équivalent 0,45 0,75 1,05 0,89 0,60
ETP (mm/j) 4,4 4,4 4 4,6 5,2
ETM (mm/j) 1,98 3,30 4,20 4,09 3,12
ETM (mm) 59,40 102,30 130,20 114,54 46,80
P (mm) 42,01 17,29 6,61 26,98 83,11
Pe(mm) 25,206 10,374 3,966 16,188 32,17
ETM-Pe (mm) 34,19 91,93 126,23 98,35 14,63
Besoins nets
341,94 919,26 1262,34 983,52 146,28
(m3/ha)
Ainsi jusqu’en fin de campagne (fin Mars) pour une superficie de 5ha, le volume total
est de 18267m3 pour le maraichage.

 Les besoins rizicoles


L’irrigation appliquée à la riziculture est celle de complément en saison pluvieuse
(hypothèse de culture en saison pluvieuse sur 10 ha).

Tableau 30: Evaluation des besoins en eau du riz


Riz: 01 Juillet-30 Octobre (120 jrs de culture)
Période Juin Juillet Août Septembre Octobre
ETP (mm) 177,7 155,1 141,0 145,6 174,8
P (mm) 80,1 201,6 211,0 148,3 28,9
Pe(mm) 24,03 181,44 189,90 133,47 26,01
Kc 0 1,05 1,1 1,13 1
ETM (mm) 0 162,86 155,10 165,01 174,80
LE (mm) 50 50 100 0
Dle 0 20 40 80

- 17 -
BH (mm) 125,97 -31,42 -15,20 -131,54 -61,39
Bnet (mm/mois) -125,97 31,42 15,20 131,54 61,39
Bnet (mm/j) -4,20 1,05 0,51 4,38 2,05
efficience 0,56 0,56 0,56 0,56 0,56
Bbrut (mm/mois) -224,95 56,10 27,14 234,90 109,63

II.5 Exploitation de la retenue

 Plan d’Eau Normal : Côte 314 m et Plus Hautes eaux : Côte 314,25 m

 Hypothèse d’évaluation des besoins

 Agricole :

 Riz en saison pluvieuse en irrigation d’appoint sur 10 ha,


 Maraichage en saison sèche sur 5 ha ;
 domestique : Population de 21 000 habitants à l’horizon 2034 pour une
consommation spécifique de 25 l/j/hab. Toute fois nous avons estimé que
seul le quart de la population utilise l’eau du barrage de façon plus ou moins
direct; soit 5 250 habitants.

 pastoral : 9 045 UBT, pour une consommation spécifique de 30 l/j/UBT.

- 18 -
Désignation Unité O N D J F M A M J J A S
Pluie mm 42,31 2,51 0,77 0,16 0,98 7,01 20,78 64,89 107,35 183,41 252,74 153,95
Evaporation mm 164,02 172,75 182,05 187,56 189,55 220,75 208,86 102,18 0 0 0 0
Infiltration mm 62 60 62 62 56 62 60 30 0 0 0 0
Besoins domestiques et pastoraux
Domestique 103m3 4,069 3,938 4,069 4,407 3,675 4,069 3,938 1,969 0 0 0 0
Pastoraux 103m3 8,412 8,140 8,412 8,412 7,598 8,412 8,140 4,070 0 0 0 0
Besoins agricoles
Riz pluvial m3/ha 0 0 0 0 0 0 0 0 2250 1092 2466 2518
3
Maraichage m /ha 0 341,94 919,26 1262,34 146,28 731 0 0 0 0 0 0
Besoins d’irrigation 3
10 m 3
0 8,55 22,98 31,56 24,59 3,655 0 0 11,25 5,46 12,33 12,59

Tableau 31: Exploitation de la retenue


Désignation O N D J F M A M J J A S
Côte (début de mois) (m) 314,8 313,85 313,80 313,20 312,80 312,40 311,80 311
Volume (début de mois) (1000m3) 800 652,125 470,329 310,795 176,632 89,410 26,400 3,155
Pertes (mm) 226,02 232,75 244,05 249,56 245,55 282,75 268,86 132,18 0 0 0 0
Côte (m)
Volume (1000m3)
Prélèvements (1000m3) 13,242 21,365 36,222 44,802 36,55 16,897 12,815 6,405 11,25 5,46 12,33 12,59
Volume (fin de mois) (1000m3)
Volume (fin de mois) (1000m3) 652,125 470,329 310,795 176,632 89,410 26,400 3,155 Reprise de la saison

19
III NOTES DE CALCUL DU DIMENSIONNEMENT DE LA DIGUE ET DU
BASSIN DE DISSIPASSION

III.1 ETUDES GEOTECHNIQUES

 LIMITES D'ATTERBERG (Méthode à la coupelle)

Ces mesures ont été réalisées au laboratoire génie civil du 2iE et a permis de choisir
les coefficients de LANE: C = 3 sur le lit mineur et C= 2,5 sur les rives.

Tableau
Tableau 32:: Classification des
33:Classification
suivants dessols
solsfins
fins

Figure 25: Abaque de plasticité de Casagrande


20
Exemple de courbes granulométriques

COURBE GRANULOMETRIQUE COMPLETE


P2

CLIENT TITRE DU PROJET VISA ING. OPERATEUR DATE


Conception d’un petit barrage en gabions
FASO KOKOLE Koffi ZOU et BAKI 22/08/2014
NABADOGO

% < 250 %< %<


ECHANTILLON (Nabadogo,P2, 1,25 - 1,5m) DESCRIPTION SOMMAIRE % < 2mm % < 2 µm Classification
mm 80µm 15µm
argile inorganique moyenne
100% 98% 80% 38% 14% SC/A-2-6
plasticité

CAILLOUX GRAVIER GROS SABLE SABLE FIN LIMON ARGILE

100
90
Poucentage tamisats cumulés

80
70
60
50
40
30
20
10
0
1000 100 10 1 0,1 0,01 0,001 0,0001

Ouverture des tamis Dimensions [mm] Equivalent sédimentométrie

Code : NF P-94 056 Code : NF P-94 057

COURBE GRANULOMETRIQUE COMPLETE


P3

CLIENT TITRE DU PROJET VISA ING. OPERATEUR DATE


Conception d’un petit barrage en gabions
FASO KOKOLE Koffi ZOU et BAKI 22/08/2014
NABADOGO

% < 250 %< %<


ECHANTILLON (Nabadogo,P3, 1 - 1,5m) DESCRIPTION SOMMAIRE % < 2mm % < 2 µm Classification
mm 80µm 15µm
Argile inorganique basse
100% 92% 61% 24% 5% SC/A-2-6
plasticité

CAILLOUX GRAVIER GROS SABLE SABLE FIN LIMON ARGILE

100
90
Poucentage tamisats cumulés

80
70
60
50
40
30
20
10
0
1000 100 10 1 0,1 0,01 0,001 0,0001

Ouverture des tamis Dimensions [mm] Equivalent sédimentométrie

Code : NF P-94 056 Code : NF P-94 057

21
II.2 Profil général du barrage

 Côte de fond : 310 m


 Hauteur maximale de digue : 314,07-310,5 = 3,5m
 Largeur en crête :
 formule de KNAPPEN : 𝑐 = 1,65 ( )^0.5 = 3,08
 formule de PREECE : 𝑐 = 1,1 ( 0,5) + 1 = 3,05
Valeur retenue : Lc = 3,5 m

• Largeur en base :

 Talus amont : m= 2
 Largeur en base : = 𝑐+( + ) = 17
III.3 Tranchée d’ancrage
𝐶 ℎ
𝑃𝑚𝑖𝑛 : Profondeur minimale de la tranchée d’ancrage (m) (règle de LANE)
𝐶 : Coefficient de LANE
𝐿ℎ : longueur des cheminements horizontaux (m)
𝐿𝑣 : longueur des cheminements verticaux (m)

La tranchée sera de forme trapézoïdale, avec comme pente de talus 1H/3V (ce qui
facilitera la mise en œuvre par les engins de chantier). La profondeur obtenue est de
1 m, pour une clé d’ancrage (largeur en gueule) de 3,5 m

III.4 Bassin de dissipation

√ ; ; √

22
Avec : F : nombre de Froude ; V : vitesse du courant ; Y : tirant d’eau ; L : largeur du
bassin

Q : débit évacué ; H : hauteur de la digue ; h : charge d’eau au-dessus de la digue

On a les résultats suivants :

Tableau 34: Caractéristiques du bassin de dissipation

Débit de crue laminé Q(m3/s) 14


Débit unitaire Q(m3/s/ml) 0.097
Lame d’eau sur le déversoir H(m) 0,17
Hauteur maximale d’eau au droit du H(m) 5
déversoir
Profondeur du bassin de dissipation(m) D(m) 0.45
Longueur du bassin de dissipation L(m) 3
Nombre de froude Fr 8.02
Tirant d’eau avant réseau Y1(m) 0,106
Tirant d’eau eau conjugué Y2(m) 1,17
Vitesse de l’eau à l’entrée du bassin V(m/s) 8,175
Le bassin retenu : bassin de type II en béton cyclopéen

 Longueur : L = 5 m,
 profondeur P = 0,5 m
 Epaisseur : 25 cm
 Protection aval : gabions de blocage 2x1x0,5 ancrés à 30 cm
III.5 Etudes de stabilité
III.5.1 Infiltration à travers la digue
On l’évalue comme suit :

( *

𝒒 : Débit de fuite
K𝒉 : perméabilité de la digue (m/s), prise égale 10 -7 m/s (digue en matériau
du groupe CL)
H : hauteur d’eau en amont de la digue, égale à 5 m.
L : longueur du chemin d’écoulement, prise égale à 25 m

23
On trouve un débit

Nous pouvons donc prévoir un débit d’infiltration à travers la digue de Q=2,5.10-6

m3/s, soit un volume infiltré à travers la digue de 784,4 m3/an (0,099% du volume)

III.4.2 Stabilité mécanique


Tableau 35: Stabilité mecanique
Désignation Forces en kN/ml Bras de Moment en kN.m Bras de Moment en kN.m
Horizontales Verticales levier/C Stabilisant Renversants levier/D Stabilisant Renversants
Poids W1 122,5 8,75 1071,875 5,25 643,125
Poids W2 224 4,67 1046,08 1,17 261,33
Poussée E1 24,5 1,75 42,875 1,75 42,875
Poussée E2 51,98 1 ,17 60,817 1,17 60,817
Sous- 0 0 0 0
pression P1 40 7 280 3,5 140
Sous-
pression P2
Totaux 76,48 386,5 2117,955 383,692 904,455 243,692

A h
7 kN/m2

E1 W1
+
H
E2 W2

REMBLAI + GABIONS
B D C
36,7 kN/m2
P1 0 kN/m2

20 kN/m2

Figure 26: Schéma des forces exercées 24


IV NOTES DE CALCUL DU METRE ET DEVIS

IV.1 Le remblai
Tableau 36: Métré du remblai

Couche Longueur (m) Largeur moyenne (m) hauteur de digue (m) Volume moyen (m3)

Tranchée 145 3 0 652,5


Ancrage 20 4,3 0 43
1ère couche 42 3,9 0,5 46,8
2ème couche 67 3,4 1 113,9
3ème couche 76 3 1,5 114
4ème couche 95 2,6 2 123,5
5ème couche 104 2,2 2,5 114,4
6ème couche 120 1,7 3 102
7ème couche 145 1,5 3,5 108,75

Ce qui donne un volume total de 1419 m3 et pour être sécuritaire on prend un volume de 1500 m3 de matériau de remblai.

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IV.2 Les gabions
Tableau 37: Métré des gabions

Couche Hauteur cumulée (m) Longueur (m) Largeur moyenne (m) Densité (gab/m) Volume moyen (m3)
Ancrage 0 8 20 4 80
1ère couche 0,5 7 42 3,5 147
2ème couche 1,0 6 67 3 201
3ème couche 1,5 5 76 2,5 152
4ème couche 2,0 4 95 2 190
5ème couche 2,5 3 104 1,5 156
6ème couche 3,0 2 120 1 120
7ème couche 3,5 1 145 0,5 72.5
Soit un total de 1118,5 gabions auquel il faudra 20 pour les murs bajoyers pour protéger contre le déversement latéral. Le nombre
total de gabions est de 1138.5 et pour être sécuritaire on prend 1150 gabions.

IV.3 Devis quantitatif et estimatif des travaux


Tableau 38: Devis quantitatif et estimatif
N° Prix Désignation Unité Quantité Prix unitaire (Fcfa) Prix total (Fcfa)
I INSTALLATION ET REPLI DE CHANTIER
101 Amenée et repli de matériel FF 1 5066850 5 066 850
102 Installation chantier er implantations FF 1 2750000 2 750 000
103 Abattage d'arbres Ha 80 25000 2 000 000
Sous-total 1 9 816 850

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II DIGUE
201 Débroussaillage, abattage, dessouchage dans l'emprise de la digue FF 1 1125000 1 125 000
202 Décapage de 20 cm dans l'emprise de la digue m2 2465 300 739 500
203 Déblai aux engins pour tranchée d'ancrage, butée de pied amont m3 652,5 2000 1 305 000
204 Déblais manuel à travers le remblai pour mur en crête m3 152,25 2500 380 625
205 Maçonnerie de moellons pour mur en crête m3 152,25 40000 6 090 000
207 Remblai argileux compacté aux engins pour tranchée d'ancrage et corps de la digue m3 1500 6000 9 000 000
208 Matériaux graveleux latéritique compacté pour couronnement de digue m3 101,5 5000 507 500
209 Sable de rivière pour filtre horizontal m3 320 6000 1 920 000
210 Matériaux graveleux pour couche de pose de perré sur talus amont m3 261 5000 1 305 000
211 Perré sec sur talus amont (ép 25 cm) m3 304,5 8500 2 588 250
212 Enrochements rangés à la main pour butée de pied amont m3 145 15000 2 175 000
213 Gabions 2x1x0,5 pour talus aval m3 1150 35 000 40 250 000
214 Béton cyclopéen dosé à 250 kg/m3 pour butée m3 20 90 000 1 800 000
215 Béton de propreté dosé à 150 kg/m3 m3 5 65 000 325 000
216 Bornes de signalisation U 10 35 000 350 000
217 Balise de signalisation à l'entrée et sortie du radier U 4 50 000 200 000
Sous-total 2 70 060 875
Total général HTVA 79 877 725
TVA (18%) 14 377 991
Total général TTC 94 255 716

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