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PROJET DE FIN D’ETUDES

DEDICACES

Je dédie ce modeste travail

A mes chers parents

A ma magnifique sœur

A mon cher frère

A mes compagnons de labeur, Imad et Yassine

A mon équipe de basket-ball

A mes amis

EL OMRANI Ismail

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PROJET DE FIN D’ETUDES

REMERCIEMENTS

Je tiens à remercier monsieur le professeur MOUBARRAA, chef du service Etude de la


Division Ouvrages d’Art de la Direction des Routes, qui nous a enseigné et m’a encadré
tout au long de mon projet en dépit de ses différentes responsabilités et occupations.

Je remercie madame LAMDOUAR, professeur encadrant à l’EMI pour sa disponibilité,


ses conseils et orientations avisées et pertinentes.

Je remercie monsieur le professeur AMEZIANE de m’avoir fait l’honneur de se


déplacer pour me faire partager sa grande expérience.

Je remercie madame le professeur MOUSTACHI et monsieur le professeur


ZOUKAGHE pour leur aide et leur disponibilité inconditionnelle.

Mes remerciements s’étendent à tout le corps professoral de l’EMI du département du


Génie Civil pour tous ses efforts déployés afin de nous assurer les meilleures conditions de
travail.

Je remercie les membres de l’équipe de la division des ouvrages d’Art de la Direction


des Routes pour leur accueil et pour leur disponibilité tout au long de mon travail.

Enfin que tous ceux qui ont contribué, d’une manière ou d’une autre, à l’aboutissement
de ce travail, trouvent, ici, l’expression de ma sincère reconnaissance.

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PROJET DE FIN D’ETUDES

RESUME

Le présent travail traite l’étude de construction d’un nouveau pont sur oued Sebou au
pk1+250 de la route secondaire n°206.

Le travail a été mené en trois étapes, la première concerne l’étude de définition, suivie
de l’étude d’avant-projet et enfin, l’étude d’exécution.

L’étude de définition a pour objectif de déterminer les meilleures solutions pour notre
problème. Pour bien fixer ces variantes, il convient tout d’abord de bien comprendre les
différentes contraintes naturelles et fonctionnelles afin de les satisfaire. Les variantes
retenues pour notre projet sont le pont à poutre à travées indépendantes en béton armé, et le
pont à poutre à travées indépendantes en béton précontraint.

L’étude d’avant-projet a pour but de prédimensionner les variantes retenues dans l’étude
de définition afin de pouvoir les comparer d’une manière claire et précise. En dressant une
comparaison technico-économique, nous avons choisi la solution du pont à poutres à
travées indépendantes en béton précontraint.

L’étude d’exécution portera sur l’étude détaillée de la variante choisie, dans cette partie,
nous avons calculé les différents constituants de notre projet dont les principaux éléments
sont les fondations, les piles, les culées et le tablier. Enfin nous avons effectué une
estimation du coût de notre ouvrage.

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‫‪PROJET DE FIN D’ETUDES‬‬

‫يهخص‬

‫فً إغار اختتاو يزحهت انتكىٌٍ بانًذرست انًحًذٌت نهًهُذسٍٍ‪،‬تى اَجاس هذا انًشزوع‬
‫انًتعهك بذراست لُطزة جذٌذة عهى َهز وادي سبى بانُمطت انكٍهىيتزٌت ‪ 1+052‬عهى‬
‫انطزٌك انثاَىٌت رلى ‪.026‬‬
‫ًٌز هذا انًشزوع يٍ ثالثت يزاحم ‪ٌُ :‬طهك يٍ دراست تعزٌفٍت‪ ،‬ثى ٌتطزق انى يساٌزة‬
‫دراست يا لبم انًشزوع‪ ،‬لبم أٌ ٌختتى بذراست تطبٍمً‪.‬‬
‫تهذف انذراست انتعزٌفٍت إنى تحذٌذ انحهىل األَسب نهذا انًىظىع‪ٌ .‬تعهك األيز بذراٌت‬
‫يعًمت بًختهف انعىايم انطبٍعٍت و انىظٍفٍت بغزض تحمٍمها‪ .‬اَطاللا يٍ هذِ انًعطٍاث‪،‬‬
‫ولع االختٍار عهى لُطزة يشكهت يٍ عىارض يعشونت يٍ انخزساَت انًسهحت‪ ،‬ثى لُطزة‬
‫بعىارض يعشونت يٍ انخزساَت انًسبمت اإلجهاد‪.‬‬
‫أيا دراست يا لبم انًشزوع‪ ،‬فإَها تهذف إنى تحذٌذ أبعاد أونٍت نهتصىراث انًُتماة فً‬
‫إغار انذراست انتعزٌفٍت يٍ اجم يمارَتها بععها انبعط بطزٌمت يزكشة‪ .‬بانتانً‪ ،‬أسفزث‬
‫دراست تمُىلتصادٌت عهى اختٍار انمُطزة بانخزساَت انًسبمت اإلجهاد‪.‬‬
‫و أخٍزا‪ ،‬تهذف انذراست انتطبٍمٍت إنى دراست يعًمت نهتصىر األَسب‪ ،‬حٍث تى انتطزق‬
‫إنى دراست انعُاصز األساسٍت انًكىَت نهمُطزة لبم أٌ ٌتى إعطاء تمذٌز يانً نهًشزوع‪.‬‬

‫‪ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS‬‬ ‫‪Page iv‬‬


PROJET DE FIN D’ETUDES

Abstract

This project represents the construction of a new bridge on oued Sebou at the PK 1+250
of the secondary road n°206.

This work has been held following three main parts. The definition study, the pre-design
study and finally the execution study.

The aim of the definition study is to determine the best solutions to our problem. The
solutions are determined in order to satisfy the different natural and functional constraints.
The chosen solutions are: the independent beams bridge in reinforced concrete and the
independent beams bridge in prestressed concrete.

The pre-design study determines the best solution among the two variants chosen
previously and conducts a presizing of all their structural elements (substructure and stab).
A technical and economic comparison shows that the prestressed concrete bridge is the
best adapted solution to the project.

The execution study conducts a detailed analysis of the chosen solution. In this part, we
calculated the main elements of our structure as the abutments, the piers and the stab.
Finally, we were able to estimate the cost of our prestressed bridge.

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PROJET DE FIN D’ETUDES

Table des figures


Figure I.1: Meilleur loi pour l'ajustement ........................................................................................ 6
Figure I.2 : Débits de crue en fonction de la période de retour ......................................................7
Figure II.1 : Portée et nombre d’appui pour la variante VIPP ....................................................... 18
Figure II.2 : Epaisseur de l’âme....................................................................................................... 19
Figure II.3 : Section transversale en travée ....................................................................................20
Figure II.4 : Section transversale au niveau de l’appui ..................................................................20
Figure II.5 : Coupe transversale du tablier de la variante VIPP .................................................... 21
Figure II.6 : Section transversale en travée .................................................................................... 22
Figure II.7 : Section transversale au niveau appui ......................................................................... 22
Figure II.8 : Coupe transversale de la variante PPBA .................................................................... 23
Figure II.9 : Morphologie de la tête de culée .................................................................................29
Figure III.1 : Système Bc ..................................................................................................................39
Figure III.2 : Système Bt................................................................................................................. 40
Figure III.3 : Système Br................................................................................................................. 40
Figure III.4 : Le système Mc120 ...................................................................................................... 41
Figure III.5 : Dalle modélisant le tablier ....................................................................................... 44
Figure III.6 : Ligne d’influence de l’effort tranchant pour le système A(l) ...................................54
Figure III.7 : Ligne d’influence du moment fléchissant du système Bc ........................................56
Figure III.8 : Ligne d’influence de l’effort tranchant du système Bc.............................................56
Figure III.9 : Emplacement des câbles dans la poutre ..................................................................62
Figure III.10 : Disposition des ancrages au niveau de l’about ...................................................... 68
Figure III.11 : Disposition des câbles dans le talon à mi-portée ................................................... 69
Figure III.12 : Tracée du câble moyen ............................................................................................ 71
Figure III.13 : Angles de relevage des câbles .................................................................................. 72
Figure III.14 : Tracé du câble de la deuxième famille ....................................................................74
Figure III.15 : Section de béton tendue .......................................................................................... 81
Figure III.16 : Eléments de calcul pour la vérification { l’ELU ...................................................... 83
Figure III.17 : Diagramme de déformation en section médiane....................................................85
Figure III.18 : Section de béton comprimée .................................................................................. 86
Figure III.19 : Disposition des ancrages au niveau de l’about ....................................................... 91
Figure III.20 : Zone de béton tendu sous l’effet d’un effort concentré centré..............................92
Figure III.21 : Equilibre avec des câbles inclinés multiples ...........................................................92
Figure III.22 : Equilibre de la bielle d’appui avec un câble........................................................... 96
Figure III.23 : coin de rupture ....................................................................................................... 98
Figure III.24 : Hourdis entre deux poutres adjacentes ................................................................. 101
Figure III.25 : Paramètre A ........................................................................................................... 104
Figure III.26 : Moment de continuité sur poutre et entretoise ................................................... 105
Figure III.27 : Données géométrique de l’entretoise ................................................................... 109
Figure III.28 : Charges permanentes sollicitant l’entretoise ......................................................... 111
Figure III.29 : Modélisation de l’entretoise................................................................................... 114
Figure III.30 : Moment fléchissant sollicitant l’entretoise ........................................................... 114
Figure III.31 : Effort tranchant sollicitant l’entretoise .................................................................. 115

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PROJET DE FIN D’ETUDES

Figure III.32 : Appareil d’appui en élastomère fretté.................................................................... 119


Figure III.33 : Positon des appareils d’appui ................................................................................. 119
Figure III.34 : Distorsion de l’appareil d’appui .............................................................................127
Figure III.35 : Caractéristiques des frettes ................................................................................... 129
Figure III.36 : dimensions des caractéristiques géométriques de l’appareil d’appui ................. 130
Figure III.37 : Déplacement de la tête d’appui sous l’action d’une force horizontale unité ....... 133
Figure III.38 : Charge du vent appliquée sur la pile .................................................................... 142
Figure III.39 : Efforts appliqués sur le chevêtre ........................................................................... 148
Figure III.40 : Modélisation du chevêtre ..................................................................................... 149
Figure III.41 : Diagramme des moments fléchissant pour chevêtre ........................................... 149
Figure III.42 : Diagramme des efforts tranchants pour chevêtre ................................................ 150
Figure III.43 : Poussée des terres sur fût .......................................................................................155
Figure III.44 : Moments renversant et stabilisants pour une culée ............................................ 160
Figure III.45 : Ferraillage dur mur garde grève............................................................................ 164
Figure III.46 : Ferraillage du corbeau........................................................................................... 164
Figure III.47 : Frottement latéral unitaire en fonction de la pression limite ............................. 174

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PROJET DE FIN D’ETUDES

Table des tableaux


Tableau I.1 : Débits maximaux annuels............................................................................................5
Tableau I.2 : Débit en fonction de la côte des PHE ........................................................................ 8
Tableau I.3 : Données de calcul de l’affouillement ......................................................................... 9
Tableau II.1 : Choix du diamètre des piles .....................................................................................26
Tableau III.1 : Charge permanente de la superstructure ............................................................... 35
Tableau III.2 : Coefficient de majoration dynamique ................................................................... 41
Tableau III.3 : Coefficients de répartition transversale .................................................................50
Tableau III.4 : Sollicitation dues au poids de la poutre ................................................................. 51
Tableau III.5 : Sollicitations dues au poids du hourdis ................................................................. 52
Tableau III.6 : Sollicitation dues à la superstructure .................................................................... 53
Tableau III.7 : Sollicitations dues au système A(l) ........................................................................54
Tableau III.8 : Sollicitations dues à la charge du trottoir .............................................................. 55
Tableau III.9 : Sollicitations dues au système Bc........................................................................... 57
Tableau III.10 : Sollicitation dues au système Bt ........................................................................... 57
Tableau III.11 : Sollicitation dues au système Mc120 .....................................................................58
Tableau III.12 : Sollicitations dans les poutres principales ............................................................59
Tableau III.13 : Contraintes admissibles......................................................................................... 61
Tableau III.14 : Calendrier de précontrainte ..................................................................................62
Tableau III.15 : Pertes par frottement ............................................................................................ 75
Tableau III.16 : Pertes par recul de l’ancrage des câbles................................................................76
Tableau III.17 : Pertes dues à la non simultanéité de la mise en tension du câble....................... 77
Tableau III.18 : Pertes instantanées des câbles .............................................................................. 77
Tableau III.19 : Pertes dues au fluage du béton .............................................................................78
Tableau III.20 : Pertes dues à la relaxation du béton ....................................................................78
Tableau III.21 : Pertes différées des câbles .....................................................................................79
Tableau III.22 : Pertes totales .........................................................................................................79
Tableau III.23 : Pertes instantanées et différées pour chaque famille ..........................................79
Tableau III.24 : Vérification à la rupture par effort tranchant ......................................................87
Tableau III.25 : Dimensions de la plate-forme ............................................................................. 99
Tableau III.26 : Dimensions de la superstructure ....................................................................... 100
Tableau III.27 : Moment dû à la charge permanente .................................................................. 102
Tableau III.28 : Moment transversaux à mi- portée du hourdis ................................................. 103
Tableau III.29 : Moments longitudinaux à mi- portée du hourdis ............................................. 103
Tableau III.30 : Moment à mi-portée { l’ELS et { l’ELU .............................................................. 106
Tableau III.31 : Moments sur appui { l’ELS et { l’ELU ................................................................. 106
Tableau III.32 : Section d’armatures { l’ELU ................................................................................ 107
Tableau III.33 : Section d’armatures { l’ELS ................................................................................. 107
Tableau III.34 : Données géométriques pour le calcul de l’entretoise........................................ 109
Tableau III.35 : Sollicitation agissant sur l’entretoise ................................................................... 113
Tableau III.36 : Sollicitations de l’entretoise { l’ELU et { l’ELS ................................................... 115
Tableau III.37 : Valeurs des rotations d’appui .............................................................................. 121
Tableau III.38 : Déplacements sous l’effet de la température ...................................................... 123

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PROJET DE FIN D’ETUDES

Tableau III.39 : Réaction des charges routières sur les appareils d’appui .................................. 124
Tableau III.40 : Effort de freinage du à A(l)..................................................................................125
Tableau III.41 : Dimensions finales de l’appareil d’appui des piles .............................................. 131
Tableau III.42 : Dimensions de l’appareil d’appui de la culée ..................................................... 132
Tableau III.43 : rigidité des appuis ................................................................................................ 135
Tableau III.44 : Répartition de l’effort de freinage ....................................................................... 135
Tableau III.45 : Effort de variations linéaires sur piles ................................................................ 136
Tableau III.46 : Effort de variations linéaires sur culée ............................................................... 137
Tableau III.47 : Effort horizontal sollicitant les piles et culées ................................................... 138
Tableau III.48 : Charges permanentes sur pile ............................................................................ 140
Tableau III.49 : Cas de charges pour pile ..................................................................................... 143
Tableau III.50 : Efforts selon le cas de charge au niveau de l’appui ........................................... 143
Tableau III.51 : Efforts selon le cas de chage sur semelle ............................................................ 144
Tableau III.52 : Sollicitations de calcul au niveau des appuis { l’ELS ......................................... 146
Tableau III.53 : Sollicitations de calcul au niveau des appuis { l’ELU ........................................ 146
Tableau III.54 : Sollicitations de calcul sous semelle { l’ELS ...................................................... 147
Tableau III.55 : Sollicitations de calcul sous semelle { l’ELU ...................................................... 147
Tableau III.56 : Sollicitations sur fût de pile { l’ELS .................................................................... 150
Tableau III.57 : Sollicitations sur fût de la pile { l’ELU ................................................................ 151
Tableau III.58 : Cas de charge pour la culée ................................................................................155
Tableau III.59 : Sollicitations selon les cas de charges pour culées ............................................ 156
Tableau III.60 : Combinaisons de charges { l’ELS et sollicitations sur semelle ..........................157
Tableau III.61 : Combinaison de charges { l’ELU et sollicitations sur semelle............................157
Tableau III.62 : Cas de charges Sous semelle............................................................................... 158
Tableau III.63 : Combinaisons de charges { l’ELS et sollicitations ............................................. 158
Tableau III.64 : Combinaisons de charges { l’ELU et sollicitations ............................................ 159
Tableau III.65 :Vérification de la stabilité au glissemnt de la culée ........................................... 160
Tableau III.66 : Vérification de la stabilité au renversement....................................................... 161
Tableau III.67 : Choix des courbes pour le calcul du frottement latéral unitaire qs ................. 174
III.68 : Coefficients d’élasticité croisés......................................................................................... 194
III.69 : Efforts en tête des pieux ................................................................................................... 196
III.70 : Déplacements en tête des pieux ....................................................................................... 196

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PROJET DE FIN D’ETUDES

SOMMAIRE

INTRODUCTION .............................................................................................................. 1
CHAPITRE I. ETUDE DE DEFINITION.......................................................................... 2
1. Reconnaissance du site et données du problème : ...................................................................2
1.1. Données naturelles : ...........................................................................................................2
1.2. Données fonctionnelles : ....................................................................................................5
2. Etude hydraulique et hydrologique :....................................................................................... 6
3. Calage de l’ouvrage :................................................................................................................. 8
4. Calcul d’affouillement : ............................................................................................................ 9
5. Choix du type d’ouvrage : ....................................................................................................... 12
CHAPITRE II. ETUDE D’AVANT PROJET .................................................................... 18
1. Prédimensionnement du pont à poutres à poutres en béton précontraint :................................ 18
2. Prédimensionnement du pont à poutres à poutres en béton armé: ........................................... 21
3. Prédimensionnement des piles :......................................................................................... 23
4. Prédimensionnement des culées : ......................................................................................26
5. Appareils d’appui : ................................................................................................................ 32
6. Comparaison technico-économique : ..................................................................................... 32
CHAPITRE III. ETUDE D’EXECUTION........................................................................ 34
1. SOLLICITATIONS DANS LES POUTRES PRINCIPALES.................................................. 34
1.1. Les données de calcul .................................................................................................. 34
1.2. Charges permanentes : ................................................................................................ 34
1.3. Charges d’exploitation : ............................................................................................... 35
1.4. Aperçu théorique sur la méthode de Guyon-Massonnet : ......................................... 43
1.5. Détermination des paramètres de calcul de la rigidité transversale : ...................... 46
1.6. Détermination des sollicitations dans les poutres principales : ................................ 51
2. ETUDE DE LA PRECONTRAINTE .................................................................................... 60
2.1. Données de calcul : ..................................................................................................... 60
2.2. Mode de construction : ............................................................................................... 61
2.3. Détermination de la précontrainte : ........................................................................... 63
2.4. Tracé des câbles : ........................................................................................................ 68
2.5. Pertes de précontrainte : ............................................................................................. 75
2.6. Vérification des contraintes : ..................................................................................... 80

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page x


PROJET DE FIN D’ETUDES

2.7. Calcul des armatures passives : ................................................................................... 81


2.8. Justification à l'état limite ultime :..............................................................................82
2.9. Vérifications de la résistance à la rupture par effort tranchant : ...............................87
2.10. Calcul des abouts de poutre : ..................................................................................... 90
3. DIMENSIONNEMENT DE LA DALLE DE COUVERTURE .............................................. 99
3.1. Recueil des données de calcul : .................................................................................. 99
3.2. Calcul des sollicitations pour la section à mi portée transversale du hourdis : ....... 101
3.3. Calcul des moments de continuité Mc : ................................................................... 104
3.4. Ferraillage du hourdis : ............................................................................................. 106
4. ETUDE DES ENTRETOISES D’ABOUT : ......................................................................... 109
4.1. Données géométriques de l’entretoise : ................................................................... 109
4.2. Méthode de calcul : .................................................................................................... 110
4.3. Calcul des sollicitations dans la situation 1 (en exploitation) : ................................. 110
4.4. Calcul des sollicitations dans la situation 2 (pendant le vérinage) : ........................ 114
4.5. Calcul du ferraillage :.................................................................................................. 115
5. ETUDE DES APPAREILS D’APPUI .................................................................................... 118
5.1. Evaluation des rotations : ........................................................................................... 119
5.2. Evaluation des déplacements horizontaux d’appui :................................................. 121
5.3. Evaluation des réactions d’appui : ............................................................................. 123
5.4. Dimensionnement des appareils d’appui des piles : .................................................125
5.5. Vérifications : ............................................................................................................. 128
5.6. Dimensionnement des frettes : ................................................................................. 129
5.7. Caractéristiques géométriques de l’appareil d’appui : ............................................. 130
5.8. Dimensionnement des appareils d’appui des culées :............................................... 131
5.9. Calcul des efforts horizontaux en tête des appuis de l’ouvrage : .............................. 133
6. ETUDE DES PILES ............................................................................................................ 139
6.1. Inventaire des charges : ............................................................................................. 139
6.2. Cas de charges à considérer pour la justification des piles: ..................................... 143
6.3. Combinaisons de calcul et sollicitations :................................................................. 144
6.4. Ferraillage des piles : ................................................................................................. 147
7. ETUDE DES CULEES ........................................................................................................ 154
7.1. Implantation de la culée : .......................................................................................... 154
7.2. Inventaire des charges : ............................................................................................. 154
7.3. Combinaisons de charge et résultats : .......................................................................157

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page xi


PROJET DE FIN D’ETUDES

7.4. Etude de la stabilité de la culée : ............................................................................... 160


7.5. Ferraillage de la culée : .............................................................................................. 162
7.6. Calcul des enrochements : ........................................................................................ 170
8. ETUDE DES FONDATIONS ..............................................................................................172
8.1. Appui 1 : ......................................................................................................................175
8.2. Appui 2 : ..................................................................................................................... 179
8.3. Appui 3 : ...................................................................................................................... 181
8.4. Appui 4 : ..................................................................................................................... 183
8.5. Appui 5 : ..................................................................................................................... 185
8.6. Appui 6 : ..................................................................................................................... 187
8.7. Appui 7 : ..................................................................................................................... 188
8.8. Appui 8 : ..................................................................................................................... 189
8.9. Appui 0 : ...................................................................................................................... 191
8.10. Appui 9 : ..................................................................................................................... 192
8.11. Calcul déplacements en tête des pieux : ................................................................... 193
9. Estimation économique : .................................................................................................. 197

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page xii


PROJET DE FIN D’ETUDES

INTRODUCTION

La route secondaire n°206 reliant Kenitra à Sidi Allal Tazi, franchit la vallée d’oued
Sebou au PK 1+250.L’ouvrage de franchissement est un pont ancien d’une longueur totale
de 320m.

Les visites périodiques, faites dans le cadre de la surveillance et de l’entretien de cet


ouvrage d’art, ont mis en évidence des désordres susceptibles de s’aggraver et de
compromettre la sécurité des usagers et des tiers.

Après des auscultations, il ressort que l’ouvrage inspecté souffre de dégradations


notables, qui ont réduit sa capacité portante, voire sa qualité de service, et peuvent par la
suite conduire à sa ruine.

Ainsi, cette étude s’intéresse à la construction d’un nouveau pont parallèlement à


l’ancien entre les deux villes de Kenitra et Sidi Allal Tazi.

Nous allons traiter l’étude complète comprenant l’étude de définition, l’étude d’avant-
projet, et enfin l’étude d’exécution.

Dans l’étude de définition, nous allons faire le choix des meilleures variantes possibles
pour notre ouvrage après l’avoir calé suite à l’étude hydraulique et hydrologique.

Dans l’étude d’avant-projet, nous allons prédimensionner les variantes retenues dans
l’étude de définition et faire une comparaison technico-économique afin de déterminer la
meilleure variante.

Enfin, nous allons faire l’étude détaillée de la variante retenue, et finir par une
estimation financière de la variante étudiée.

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 1


CHAPITRE I – ETUDE DE DEFINITION

CHAPITRE I. ETUDE DE DEFINITION

1. Reconnaissance du site et données du problème :

1.1. Données naturelles :

Topographie :

La RS 206, reliant Kenitra à Sidi Allal Tazi, franchit la vallée d’oued Sebou dans la
plaine du Gharb constituant la partie basse de ce cours d’eau.

Les terrains de cette plaine ont une morphologie très plate. Les courbes de niveau ne
varient que de quelques mètres d’un endroit à un autre. La pente faible du cours d’eau
(environ 0,6/1000) et les nombreux méandres dans la plaine en sont le reflet.

Localement, la vallée présente une brèche relativement étriquée, à cause de


l’urbanisation des deux rives. Elle est encadrée par deux terrasses alluviales culminant à la
côte moyenne de 5 m NGM.

La zone constituant le berceau du lit principal de l’oued est large d’environ 200 m, et
présente un fond encaissé à la côte - 6,40 m NGM.

Géologie :

La plaine du Gharb, ou le bas Sebou, qui renferme le site de l’ouvrage étudié, se


présente sous la forme d’une vaste cuvette (une superficie d’environ 4.000km²). Elle est
limitée au Nord par le Rif, à l’Est par le bassin du Saiss et au Sud par la meseta Côtière
(socle hyrcenien).

Cette région a été le siège d’une subsidence importante du tertiaire (Miocène) qui a
continué au Quaternaire. Cette subsidence a été comblée par les sédiments marins au
Tertiaire, puis continentaux et dunaires au Quaternaire, au fur et à mesure de son
affaissement.

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 2


CHAPITRE I – ETUDE DE DEFINITION

C’est pourquoi, localement, l’épaisseur des sédiments quaternaires est estimée à 250m
dans la partie centrale de la plaine. Ces formations sédimentaires sont constituées
essentiellement d’alternance d’alluvions et de sables dunaires.

Durant le Quaternaire, la mer a toujours pénétré la zone côtière jusqu’à une ligne située
à 5km du rivage actuel. Elle a favorisé la succession de cordons dunaires qui sont la cause
du brusque infléchissement du Sebou vers le sud-ouest dans sa partie aval. Les alluvions,
dans cette partie aval, ont une granulométrie fine, constituées principalement d’argiles et
parfois de limons et de sables fins.

D’un point de vue local, le site du projet se caractérise par deux formations distinctes
composant les terrains de fondation de l’ouvrage :

- Une formation argilo-limoneuse en surface dont la base se situe à une dizaine de


mètres avec un abaissement continu de la rive droite vers la rive gauche ;
- Une formation inférieure à dominante sableuse, mais à lithologie variée
comprenant d’importantes couches de matériaux fins.

Géotechnique :

L’étude géotechnique est basée sur les résultats de la campagne de reconnaissance du


sol de fondation.

Cette campagne de reconnaissance géotechnique a consisté en : 10 sondages


pressiométriques : ils sont exécutés au droit des appuis projetés sur une profondeur
moyenne de 60,00 m.

Et des essais de laboratoire sur des échantillons prélevés de ces sondages carottés :
mesure de densité, limites d’Atterberg, analyse granulométrique, essais de compressibilité
à l’oedomètre et essais de cisaillement triaxial.

Climatologie :

Le climat de la zone du projet, comme celui de toute la plaine du Gharb, est du type
méditerranéen. La pluviosité annuelle moyenne au niveau de la station de Kénitra est de
600mm.

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 3


CHAPITRE I – ETUDE DE DEFINITION

La température moyenne annuelle au niveau de la station de Kenitra est de 18°c. Les


mois les plus chauds sont ceux de juillet et d’août, avec des températures moyennes de
24°c, tandis que les mois les plus froids sont ceux de janvier et février.

Il est à noter que la proximité de l’océan atlantique influe considérablement sur les
températures.

L’insolation mesurée à la station de Kenitra se traduit par 4421 heures par an de


présence de soleil au-dessus de l’horizon, dont 44% pendant le semestre d’hiver.

Kenitra connaît en général plus de 66jours par an de brouillard, alors que ce nombre de
jours décroît rapidement dès que l’on s’éloigne de l’océan

Le vent très nocif du sud-Est, ou Chergui, souffle en moyenne 35 jours par à Kenitra.

Données hydrologiques et hydrauliques :

L’examen des études et réalisations antérieures relatives au bassin versant du Sebou a


permis d’avoir une idée assez précise sur l’hydrologie de ce bassin.

Le franchissement à l’étude a lieu au niveau du bas Sebou qui constitue le collecteur


terminal des eaux d’un bassin versant de 39.000 km² (à l’embouchure).

Tous les affluents du Sebou sont soumis au régime pluvial. Ainsi, les précipitations
persistantes et généralisées sur l’ensemble du bassin versant sont redoutables en plaine et
ont provoqué parfois des inondations catastrophiques. La réalisation du barrage AL Wahda
a, d’ailleurs, minimisé les risques de tels évènements.

De plus, ces affluents adoptent les irrégularités saisonnières du climat de la région et ne


débitent en été que des volumes d’eau très faibles. Ainsi, à l’étiage, les débits moyens
mensuels du Sebou, à Sidi Allal Tazi, peuvent descendre, en année sèche, à 5m3/s.

Les données hydrologiques recueillies sont les débits instantanés maxima annuels
observés aux stations hydrométriques les plus proches du site de l’étude.

Ces données hydrologiques se rapportent aux stations suivantes :

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 4


CHAPITRE I – ETUDE DE DEFINITION

Sidi Allal Tazi(N°IRE : 1355/8) qui a cessé de fonctionner depuis la mise en service du
barrage de garde en 1991.

Belksiri(N°IRE : 633/8) dont les mesures sont influencées depuis la mise en service du
barrage Al Wahda en 1995.

C’est la station Belksiri qui est retenue donc pour la suite de l’étude.

Les débits enregistrés par cette station sont consignées dans le tableau suivant.

Tableau I.1 : Débits maximaux annuels

Année Qmax(m^3/s) Année Qmax(m^3/s)


76-77 1010 93-94 1700
77-78 1340 94-95 805
78-79 2240 95-96 1770
79-80 2300 96-97 1690
80-81 2150 97-98 710
81-82 839 98-99 732
82-83 535 99-00 1700
83-84 1800 2000-2001 1750
84-85 492 2001-2002 586
85-86 949 2002-2003 240
86-87 2190 2003-2004 500
87-88 1120 2004-2005 131
88-89 2140 2005-2006 1830
89-90 835 2006-2007 1331
90-91 420 2007-2008 1264
91-92 908 2008-2009 1298
92-93 802

1.2. Données fonctionnelles :

 Données relatives à la voie portée :

La coupe fonctionnelle de l’ouvrage à projeter est constituée d’une chaussé de 8m bordée


par deux trottoirs de 1.00m de largeur. La chaussée présentera une pente transversale en
toit égale à 2.5% permettant l’assainissement de l’ouvrage.

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 5


CHAPITRE I – ETUDE DE DEFINITION

Le profil en long présente une pente de 0,5% au niveau du franchissement. Il permet ainsi
un écoulement correct des eaux de pluie sur l’ouvrage en respectant les recommandations
du guide du SETRA sur l’assainissement des ponts routes.

 Données relatives à l’obstacle franchi :

A la traversée de l’oued, le profil en travers de la brèche franchie a une ouverture


maximale d’environ 800m. Le relevé de profil en travers du terrain naturel en annexe
(ANNEXE 1).

2. Etude hydraulique et hydrologique :


L’ajustement statistique est réalisé à l’aide d’une application fournie par le bureau
d’étude Al Khibra. Dans cette application, on rentre les débits des 33 années qu’on
possède, l’application compare alors les différentes lois possibles (parmi : Gauss, carré
Gauss, cube Gauss, Galton, Gumble, Frechet) et ainsi nous choisissons la meilleure.
Ci-dessous le résultat de l’application citée :

Figure I.1: Meilleure loi pour l'ajustement

L’ajustement statistique montre que la meilleure loi est celle de Carré-Gauss.

Ensuite, on passe au calcul des débits à l’aide de la meilleure loi (ici, Carré-Gauss), on
obtient alors les résultats suivants pour les différentes périodes de retour :

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 6


CHAPITRE I – ETUDE DE DEFINITION

Figure I.2 : Débits de crue en fonction de la période de retour

Soit pour la crue centennale :

Q100=3162 m3/s

Détermination des plus hautes eaux sans ouvrage :

Le calcul de la côte des PHE est mené suivant la formule de Manning Strikler :

Q= KSmRH2/3 I1/2, (m3/s)

Avec :

I : Pente de l’oued (m/m)


K : coefficient de rugosité(s-1m-1/3)
Sm : section mouillée(m2)
Pm : Périmètre mouillé(m)
RH=Sm/Pm : Rayon hydraulique ;

Le débit centennal est Q=3162 m^3/s, il s’agit de trouver la hauteur correspondante à


l’aide de la formule de Manning Strickler citée précédemment.

Le raisonnement est fait par approximations successives, les résultats suivants montrent
que la cote des plus hautes eaux se trouve entre 4 et 5m.

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 7


CHAPITRE I – ETUDE DE DEFINITION

Tableau I.2 : Débit en fonction de la côte des PHE

Débit
Côte crue(NGM) Pm(m) Sm(m) (m^3/s)
1 176,35 907,46 1656,35
2 197,89 1093,41 2092,73
3 220,9 1300,94 2597,97
4 381,32 1584,74 2508,55
5 526 2089,86 3210,33

Les calculs peuvent être faits à l’aide du logiciel Flowmaster, celui-ci donne la courbe de
tarage, de laquelle on peut tirer facilement la côte des PHE pour la crue centennale et la
valeur du PHE est de 4,90 NGM.

3. Calage de l’ouvrage :
Le calage de l’ouvrage est conditionné par le niveau des plus hautes eaux en assurant une
revanche suffisante pour : Eviter d’avoir des corps flottants heurtant l’intrados du tablier
en cas de crue, avoir les appareils d’appuis en dehors des eaux.

Dans notre cas, le calage de l’ouvrage est imposé par la ligne rouge (et vérifie par la
même occasion une revanche suffisante).

La longueur de pont est conditionnée par le choix du type de culée (culée enterrée ou
culée remblayée).

Une culée enterrée suppose une implantation en retrait par rapport aux limites extérieures
de l’obstacle franchi, du fait de la présence des talus des remblais. Mais l’allongement du
tablier est compensé par l’économie obtenue sur les culés simples de conception et
d’exécution.

Nous optons pour des culées enterrées et on trouve par conséquent une longueur de pont
L=360m.

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CHAPITRE I – ETUDE DE DEFINITION

4. Calcul d’affouillement :
Etude de l’affouillement :
L'affouillement est un phénomène qui touche les lits des rivières et qui demeure parmi les
actions d'origine naturelle les plus mal connues et les plus dangereuses vis-à-vis de la
stabilité des appuis.

En effet, le départ de matériaux entraîne un abaissement graduel du lit, mettant en péril,


par les fondations, la stabilité de l'ouvrage. Ainsi tout projeteur doit en tenir compte en
situant le niveau des fondations sous la profondeur maximale de l'affouillement.

Affouillement général :
L'affouillement général est une mise en suspension du sol du fond du cours d'eau avec
emportement et apport éventuel du sol.

Il existe plusieurs formules permettant d'estimer la profondeur d'affouillement général


dont les plus importantes seront mentionnées plus bas.

Les notations utilisées sont :

: Débit de la crue centennale ;


: Débouché linéaire ;
: Débouché superficiel.
5 : Diamètre des grains à 50%

Les données sont résumées dont le tableau qui suit :

Tableau I.3 : Données de calcul de l’affouillement

D
V (vitesse) Dl Ds Q PHE d50 (diamètre
des piles)
1,55 523,27 2037,49 3162 4,9 0,00008 1,2

 Formule de Lacy :

,36 𝐷𝑠
0,48 ∗ 𝑄 − ( )
𝐷𝑙

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 9


CHAPITRE I – ETUDE DE DEFINITION

 Formule LPEE :
;2/7
0,217 ∗ (𝑄 /𝐷𝑙 )6/7 ∗ 𝑑5 − 𝐻𝑒𝑎𝑢

 Formule de Laras :
,3
2 ∗ 𝐷𝑙 − 𝐻𝑒𝑎𝑢

 Forumule de Dunn :

,8 ; , 2
0,249 ∗ 𝑄 ∗ 𝑑5 ∗ 𝐷𝑙 ; ,8

 Formule de Levi :

; /4
0,234 ∗ (𝑄 /𝐷𝑙 )5/6 ∗ 𝑑5 − 𝐻𝑒𝑎𝑢

 Formule de Durand Condolios :

;3/ 6
0,177 ∗ (𝑄 /𝐷𝑙 )7/8 ∗ 𝑑5

Les résultats sont résumés dans le tableau suivant :

Affouillement général
Lacy LPEE Laras Dunn Levi D.Codolios
4,84052381 10,118838 8,18120485 3,2569971 6,17830671 5,0087046

On prendra comme valeur de l’affouillement général la moyenne arithmétique des valeurs


trouvées par les formules présentés précédemment, ainsi la valeur de l’affouillement
général retenue est de 5,5m.

Affouillement dû au rétrécissement du lit de l’oued :


L’affouillement dû au rétrécissement du lit de l’oued se produit quand la section de
l’écoulement est réduite par une contraction naturelle ou par un ouvrage.

Les données nécessaires à ce calcul sont :

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 10


CHAPITRE I – ETUDE DE DEFINITION

Pronfondeur d’affouillement normal D0 : 15,02m


Largeur du lit non rétréci pendant la crue Ws1 : 325,19m
Largeur du lit rétréci pendant la crue Ws2 : 257,46m
Vitesse moyenne dans le lit non rétréci Vmoy : 1,55m/s
Dimension moyenne du matériau dans le lit de l’oued d50 : 0,08 mm

Selon la formule de Laursen : la hauteur d’affouillement est de -12,17m


Selon la formule de Dunn : la hauteur d’affouillement est de 2,45m

Nous retenons enfin une valeur d’affouillement due au rétrécissement du lit de l’oued
égale à 2,45m.

Affouillement local :
L'affouillement local est l'entonnoir qui se creuse dans le sol autour des piles du fait des
mouvements tourbillonnaires de l'eau. Son importance dépend de plusieurs facteurs:

- La vitesse de l'eau.

- La forme des piles et leur disposition par rapport à la direction du courant.

- La nature du sol.

Il existe plusieurs formules permettant d'estimer la profondeur d'affouillement local dont


les plus importantes sont :

 Dunn :
,6 9
0,277 ∗ (𝑉. 𝐷)

Avec :
V : vitesse moyenne du courant, V= 1,55 m/s.
D : diamètre des piles (D = 1,2 m).
D’où, la hauteur d’affouillement calculé par cette formule est :

 Brensers :

1,4.D

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 11


CHAPITRE I – ETUDE DE DEFINITION

 Laras :
10 4
∗ 𝐷( 3 )
3

Les résultats obtenus sont les suivants :

Affouillement local
Laras Dunn Bensers
4,25063428 0,40673194 1,68

L’affouillement local autour des piles est la moyenne des trois valeurs obtenues par les
formules ci-dessus. Soit un affouillement local de 2,11m.

Affouillement local :
L’affouillement total est donc égal à 10,16m.

5. Choix du type d’ouvrage :


La conception d’un pont résulte, le plus souvent, d’une démarche itérative dont l’objectif
est l’optimisation technique et économique de l’ouvrage de franchissement projeté vis-à-
vis de l’ensemble des contraintes naturelles et fonctionnelles imposées, tout en intégrant un
certain nombre d’exigences de qualité architecturale ou paysagère. L’étude d’un projet est
conduite par un ingénieur expérimenté et imaginatif, possédant une bonne connaissance
des divers types d’ouvrages, de leur prédimensionnemt et de leurs sujétions d’exécution, et
capable d’une hardiesse réfléchie dans la recherche de solutions à la fois économiques et
originales lorsque se posent des problèmes de complexité inhabituelle.

Présentons d’abord les différents types de ponts les plus utilisés.

Pont métallique :

Les ponts métalliques(en acier) sont généralement utilisés dans les cas suivants :

 Lorsque le pont doit être mobile en vue de franchir une passe navigable et dans le cas
où la voie portée ne peut être ne peut être surélevée suffisamment pour permettre le
passage des bateaux. Dans notre cas, le cours d’eau n’est pas navigable. Donc, le
problème ne se pose pas.
 Lorsqu’on veut alléger la structure quand le sol de fondation est mauvais.

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 12


CHAPITRE I – ETUDE DE DEFINITION

 Pour des passages provisoires.

Cependant, les ponts métalliques présentent des inconvénients suivants :

 Ils exigent une main d’œuvre qualifiée et un coût élevé.


 La structure risque de se déformer sous l’action des chocs et des effets dynamiques.
 Il y a une chute de résistance due à la corrosion. Donc, l’entretien doit être permanent.
 Le prix de l’acier est élevé.

Dans le domaine des très grandes portées, les tabliers entièrement métalliques restent
onéreux et ne sont employés que dans des cas très particuliers, lorsque l’on recherche un
allègement maximum de la structure ou un élancement exceptionnellement faible.

Ponts suspendus et ponts à haubans :

Les ponts suspendus sont des ponts dont les éléments porteurs principaux sont des câbles
auxquels les réactions du tablier sont transmises par des suspentes. Ces câbles porteurs
métalliques passent au sommet de pylônes et sont ancrés dans des culées de dimensions
imposantes. La portée d’un pont suspendu peut aller jusqu’à 1900m.

Les ponts à haubans tiennent grâce à de nombreux câbles obliques partant d'un pylône
supportant le tablier qui supportera en fin de compte tout le poids du pont. Il constitue une
avancée par rapport au pont suspendu sur les sols meubles, mais cependant limitée par la
portée moindre du pont à haubans.

Les ponts à haubans ont effectivement de moins grandes portées que les ponts suspendus
car les piliers où sont rattachés les haubans doivent être élevés, et par conséquent, plus
fragiles et plus vulnérables au vent et aux vibrations engendrées par la circulation, ce qui
fait que les très grandes portées ne vont pas au-delà de 900 m, bien que les experts
considèrent qu’il serait possible de construire des ouvrages à haubans jusqu’à 1 500 m de
portée.

Pont dalle :

Ces ouvrages sont d'aspect élancé et restent cependant robustes grâce à leur
monolithisme. La simplicité de leur forme et leur grande réserve de sécurité constituent par
ailleurs des atouts importants, ainsi que leur souplesse dans l'adaptation à toute difficulté
ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 13
CHAPITRE I – ETUDE DE DEFINITION

d'implantation grâce à leur construction par coulage en place (dans le cas de tracé biais ou
courbe en plan ou en élévation). Ces avantages s'avèrent d'autant plus intéressants que ce
type d'ouvrage demeure parmi les solutions de franchissement les plus économiques, sur le
double plan de l'investissement et de l'entretien.

Cependant, Les ponts en dalle armée sont utilisés pour des portées allant de 15m à 20m.
Lorsque la portée dépasse 15m, et jusqu’à 23m environ, la dalle en béton précontraint
prend la relève. On voit, donc, que dans les deux cas précédents, on aura un nombre
important d’appuis; ce qui n’est ni économique ni facile à exécuter.

De plus, en le comparant à un pont à poutres, le pont dalle consomme plus de béton (25 à
30% de plus) et autant d’acier. Sans oublier que la dalle doit être coulée sur place, d’où la
nécessité d’un échafaudage. La variante pont dalle est donc à éliminer.

Ponts à poutres :

Il existe deux types de conceptions des ponts à poutres :

Pont à poutres à travées continus :

Ils présentent les avantages suivants :


 Diminution du moment en travée (ferraillage et épaisseur plus réduite d’où un tablier
plus mince).
 Les charges verticales transmises sur appuis sont non excentrées.
 Moins de joints de chaussée.

Les inconvénients majeurs de ce type de conception est :

 Le tassement différentiel du sol engendre des efforts supplémentaires assez importants


dans les éléments du pont.
 Les poutres, de longueur importante, doivent êtres coulées sur place et nécessitent,
donc, un échafaudage.
 L’exécution des poutres à inertie variable est délicate. De plus, on aura des hauteurs
très importantes au niveau des appuis. (hp=l/15 trop grandes vu la grande longueur du
pont)
 Les efforts de freinage sont répartis surtout dans les culées, plus rigides.

Pont à poutres à travées indépendantes :

Les inconvénients des ponts isostatiques se résument dans ce qui suit :

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 14


CHAPITRE I – ETUDE DE DEFINITION

 L’épaisseur de l’âme est importante au niveau de l’appui en vue de reprendre l’effort


tranchant.
 Le poids total est important.
 Les chevêtres sont importants.

Leurs avantages sont les suivants :

 Une faible sensibilité au tassement des appuis : tassement différentiel moindre par
rapport à des travées continues ce qui évite par conséquent les fissures.
 Possibilité de rétablir la ligne rouge, dans le cas d’un tassement ponctuel important,
par l’utilisation des vérins sous les entretoises d’appuis.
 Un tablier léger : le poids propre varie de 1t/m² à 1,5t/m².
 La construction est économique et relativement simple à exécuter. (répétition)
 Le système d’appuis est simple.
 La préfabrication est possible pour les petites et moyennes portées.
 Les efforts de freinage sont répartis sur plusieurs appuis.
 Taux de ferraillage est plus petit en isostatique.

De plus, Les poutres laissent dégagée la voie franchie, alors que la dalle exige des
étaiements qui peuvent constituer une contrainte importante, par exemple pour la
construction d’une autoroute. Cependant, ces poutres sont moins robustes qu’une dalle
massive vis-à-vis d’un choc accidentel de camion hors gabarit : il convient d’en tenir
compte si l’on craint des dépassements de gabarit.
Notons néanmoins que ces deux arguments ne favorisent pas les ponts dalles dans notre
projet, car d’une part la voie franchie est un oued, et d’autre part, il n’y a pas de risque de
choque car l’oued n’est pas navigable.

A présent que le choix d’un pont à poutre à travées indépendantes semble être le meilleur,
nous allons comparer les caractéristiques du pont en béton armé et du pont en béton
précontraint.

Pont à poutres en béton armé :


Les ponts en béton armé sont généralement utilisés Pour les passages supérieurs
d’autoroutes et pour le franchissement des cours d’eau.

Le pont à poutre en béton armé couvre les Petites et moyennes portées : 15m à 30m.

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 15


CHAPITRE I – ETUDE DE DEFINITION

Les ponts à poutres en béton armé économisent beaucoup de matière même s’ils sont
coûteux en main d’œuvre.

Le tablier est souvent à travées indépendantes car elles s’accommodent d’un tassement
différentiel éventuel et se prêtent bien à la préfabrication.

Pont à poutres en béton précontraint :


On distingue deux types de tabliers, selon la technique de précontrainte utilisée pour les
poutres :

• Les ponts à poutres précontraintes par pré-tension (PRAD) qui occupent une gamme de
portées allant de 10 à 35 mètres ;

• Les ponts à poutres précontraintes par post-tension (VIPP), qui sont employés pour des
portées comprises entre 30 et 50 mètres.

Les avantages de ce type d'ouvrages sont liés à la préfabrication, qui permet notamment :

• De se dispenser de cintres et d'échafaudages, ce qui est appréciable quand le site est


difficile d'accès,

• De réduire les délais d'exécution,

• De mieux maîtriser la qualité des poutres.

Notons que pour le choix d’un pont de type VIPP (viaduc à poutre indépendantes
précontraint), on vérifie bien qu’il y a de l’espace pour la préfabrication des poutres. Ce
qui est bien le cas pour notre ouvrage d’art.

Choix des variantes optimales :

D’après ce qui précède, il ressort finalement que la variante du pont métallique est à
éliminer vu la difficulté que présente l’entretien de l’ouvrage surtout qu’on se trouve dans
une zone avec un taux d’humidité élevé et que l’un des principaux atouts que nous
cherchons pour un notre ouvrage est la durabilité. Les ponts suspendus ou haubanés sont
certes des choix qui s’adaptent à une longueur de pont comme la nôtre, mais l’économie de
l’étude et de l’exécution sont dans notre projet des contraintes plus déterminantes que

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 16


CHAPITRE I – ETUDE DE DEFINITION

l’esthétique. Le pont dalle est une variante qu’on a déjà éliminé car elle n’est pas adéquate
compte tenu des caractéristiques de notre projet.

C’est pour cela qu’on opte finalement pour des ponts à poutres. Vu les multiples
avantages qu’offre le pont à poutre indépendantes et suivant la conception moderne de ce
type d’ouvrages, nous opterons pour des ponts à poutres à travées indépendantes en béton
armé et en béton précontraint.

Ce sont ces variantes que nous allons développer dans la partie d’avant-projet.

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 17


CHAPITRE II- ETUDE D’AVANT PROJET

CHAPITRE II. ETUDE D’AVANT PROJET

Dans cette partie d’avant-projet, nous allons prédimensionner les deux variantes
retenues qui sont : le pont à poutres à travées indépendantes en béton précontraint et par la
suite le pont à poutres à travées indépendantes en béton armé.

1. Prédimensionnement du pont à poutres à poutres en béton précontraint :


Le prédimensionnement du pont à poutres en béton précontraint est effectué en se
basant sur le guide de conception du SETRA « ponts à poutres préfabriquées
précontraintes par post-tension »

L’ouvrage est constitué de dix travées de 40m.

Figure II.1 : Portée et nombre d’appui pour la variante VIPP

Les éléments du prédimensionnement sont les suivants :

Epaisseur de l’âme :
L’épaisseur de l’âme dépend en général :
- de la résistance à l’effort tranchant.
- des conditions d’enrobage des câbles.
En béton précontraint, c’est souvent cette seconde condition qui l’emporte.

Nous disposons de dix travées indépendantes, donc le nombre de poutres à préfabriquer


est relativement élevé. Dans ce cas, il est plus courant d'utiliser un coffrage métallique,
plus perfectionné et dont l'amortissement ne peut être effectué que sur un plus grand
nombre de poutres.

Selon les prescriptions des documents du SETRA, on prendra les valeurs suivantes :
L’épaisseur de l’âme dans la section courante sera prise égale à 25cm

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 18


CHAPITRE II- ETUDE D’AVANT PROJET

Puis, elle augmentera progressivement pour atteindre la valeur 40cm au niveau des
appuis.

Figure II.2 : Epaisseur de l’âme

Epaisseur de la membrure supérieure :

Elle est généralement imposée par la résistance à la flexion transversale, entre poutres,
dans notre cas, on prend : e=10cm.
Dans le cas plus fréquent d’un hourdis général coulé par-dessus les poutres, l’épaisseur
extrême est aussi faible que possible, mais, en pratique, elle ne pourra guère descendre en
dessous de 10cm, dimension nécessaire pour la bonne mise en place des armatures
passives, compte tenu des engravures nécessaires pour appuyer les coffrages perdus.

Goussets supérieurs :

Leur objectif est de faciliter la mise en place du béton et de réduire la portée effective
du hourdis. Par ailleurs :
 Ils doivent permettre de loger les ancrages relevés en travée.
 Ils augmentent l’encastrement de l’hourdis supérieur sur les âmes et donc sa
résistance à la flexion transversale.
 Ils augmentent la résistance à la rupture de l’hourdis.

Dimensions du talon :

La section du talon doit être assez grande pour :

- Loger tous les câbles sen section médiane

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 19


CHAPITRE II- ETUDE D’AVANT PROJET

- Limiter la compression de la fibre inférieure à la construction (phase critique où les


câbles sont tendus, alors que les superstructures ne sont pas encore en place et les pertes
non effectuées).

En général, les dimensions du talon ne sont pas éloignées de celles préconisées par la
première condition.

Figure II.3 : Section transversale en travée

Figure II.4 : Section transversale au niveau de l’appui

Afin de pouvoir réaliser le hourdis général on doit prévoir des prédalles en béton armé
de portée libre de 1,2m et avec une épaisseur de 6 cm afin d’assurer un enrobage
satisfaisant pour les armatures.

Enfin, le schéma représentant une coupe transversale du tablier résume les grandeurs
calculées précédemment.

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 20


CHAPITRE II- ETUDE D’AVANT PROJET

Figure II.5 : Coupe transversale du tablier de la variante VIPP

2. Prédimensionnement du pont à poutres à poutres en béton armé:


Dans cette variante, on a 12 travées indépendantes de 30m.
L’élancement dans le cas de travées indépendantes est de 1/15.

La hauteur des poutres est de 2m.


La largeur de la table de compression est de 1m.
On choisit un entraxe de 3m. (Pour un nombre de poutres de 4 dans le sens transversal)
L’épaisseur des âmes est variable car la longueur dépasse 20m. Elle varie de 25cm en
travée à 40cm sur appui.
Le talon a les dimensions suivantes : 25cm de hauteur pour 60cm de largeur.
L’épaisseur du hourdis est prise égale à 18cm.
L’entretoise a les dimensions suivantes :

Hauteur= 1,40m
Epaisseur= 40cm

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 21


CHAPITRE II- ETUDE D’AVANT PROJET

Figure II.6 : Section transversale en travée

Figure II.7 : Section transversale au niveau appui

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 22


CHAPITRE II- ETUDE D’AVANT PROJET

Figure II.8 : Coupe transversale de la variante PPBA

3. Prédimensionnement des piles :


Rôle des piles

Les piles ont pour rôle de transmettre les efforts transmis par le tablier au sol de
fondation.
Elles se distinguent des culées par le fait que :
Elles sont à l’air libre sur la plus grande hauteur ;
Elles ne transmettent pas de réactions horizontales importantes
La conception des piles est conditionnée par les paramètres suivants :
 la hauteur de la brèche à franchir ;
 le type du tablier et l’importance des efforts transmis ;
 le mode de liaison ;
 les problèmes d’implantation au sol (biais) ;
 les critères d’esthétique.

Morphologie des piles courantes

Les piles voiles

C’est la transposition en béton armé des anciennes piles en maçonnerie.


 Elles sont souvent utilisées pour les passages supérieurs d’autoroute.

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 23


CHAPITRE II- ETUDE D’AVANT PROJET

 Elles sont minces (50cm d’épaisseur) et proportionnelles à l’épaisseur du


tablier qu’elles supportent.
 Elles ont l’avantage d’engendrer un faible encombrement transversal et sont
utilisées pour des hauteurs limitées à 15m.
 Elles peuvent être utilisées pour les franchissements hydrauliques en ajoutant
des avant becs. L’épaisseur est alors de 1,00m.
 Il est possible d’adopter une conception avec deux ou plusieurs voiles pour
alléger la pile.

Les palées

C’est une succession de colonnes reliées en tête par un chevêtre.


 Les colonnes peuvent être le simple prolongement des pieux (radiers semi-
submersibles).
 Elles s’appuient sur une semelle éventuellement raidie.
 Il est recommandé de prévoir une colonne sous chaque appareil d’appui pour
optimiser l’épaisseur du chevêtre.

Les piles en caisson

 Elles sont utilisées pour les piles de grande hauteur pour assurer plus de rigidité
vis-à-vis des efforts horizontaux.
 Elles doivent être vérifiées au flambement.
 Elles sont réalisées par un coffrage grimpant.
 L’épaisseur minimale est de 30cm. Elle est en général comprise entre 30 et
60cm.
 La pile est coiffée par un chevêtre important de 1 à 1,50m.

Les piles marteaux

 Elles sont utilisées en site urbain, lorsqu’on a très peu d’espace ou en site
aquatique pour limiter la perturbation des écoulements.
 Cette conception est, également, intéressante pour les franchissements
géométriquement biais en conservant l’ouvrage mécaniquement droit.

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 24


CHAPITRE II- ETUDE D’AVANT PROJET

 Elle est formée d’une colonne soumise à d’importants moments de flexion


transversaux et longitudinaux, et d’un chevêtre soumis à d’importants efforts de flexion et
d’efforts tranchants.

Il existe aussi les piles massives qui sont utilisées dans le cas où il y a risque de choc de
bateaux. Et enfin il existe les piles spéciales (par exemple en forme de Y ou de V)

Choix

Les piles voiles sont souvent utilisées pour les passages supérieurs des autoroutes car
elles présentent l’avantage d’engendrer un faible encombrement transversal. Si elles sont
utilisées pour le franchissement hydraulique, il faudrait des avant becs.
Dans un souci d’économie et pour faciliter l’écoulement des eaux, on opte pour des piles
circulaires disposées au droit des quatre poutres.

Le sommier d’appui (chevêtre) des piles :

Le chevêtre doit permettre :

- l’implantation des appareils d’appui ;

- le placement des niches à vérins pour le changement des appareils d’appui.

Pour les chevêtres des trois variantes on choisira les dimensions suivantes :

 Largeur : sa largeur dépend de la dimension des colonnes, de la zone d’about et


de l’espacement entre les travées. Dans notre cas on prend une largeur de 2,00
m pour les deux variantes en tabliers à poutres.
 Longueur : sa longueur dépend des dimensions de colonnes, de la largeur du
tablier et des espacements entre le bord des appareils d’appui et le bord du
chevêtre. Dans notre cas, on prend une longueur de 10 m pour toutes les
variantes.
 Hauteur : sa hauteur doit être supérieure ou égale à 0,80 m. on prend une
hauteur de 1,2 m pour les chevêtres des deux variantes en tabliers à poutres.

Diamètre des piles :

Lorsqu’il s’agit d’ouvrages courants et si le tirant d’air est voisin du gabarit normal,
l’épaisseur standard de 0,50 m suffit le plus souvent. Toutefois, cette dernière pourra se
révéler insuffisante dans quelques cas, entre autre, dans le cas où la hauteur de la pile est
importante.

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 25


CHAPITRE II- ETUDE D’AVANT PROJET

A titre de première approche, la formule ci-après donne une valeur de l’épaisseur qui est
satisfaisante du point de vue de l’aspect et qui, généralement, est mécaniquement
largement suffisante quand la hauteur de l’appui est importante :

4
0,1 0,50 0,4 0,5
100
Avec,

= Hauteur vue de l’appui,


= Portée droite,
= Hauteur du tablier.

Le calcul numérique suivant :

Tableau II.1 : Choix du diamètre des piles

Pile H Ht Hv 4Hv+L/100 +0,1 0,5*Ht


P1 6,2 2,38 3,82 0,2528 1,19
P2 6,9 2,38 4,52 0,2808 1,19
P3 15,4 2,38 13,02 0,6208 1,19
P4 16,3 2,38 13,92 0,6568 1,19
P5 15,4 2,38 13,02 0,6208 1,19
P6 12,5 2,38 10,12 0,5048 1,19
P7 7,6 2,38 5,22 0,3088 1,19
P8 5,7 2,38 3,32 0,2328 1,19

Nous allons donc opter pour des piles de diamètre 1,2m.

4. Prédimensionnement des culées :


Ce sont les appuis extrêmes qui permettent de connaître la longueur totale de la brèche à
franchir. Ils assurent une liaison entre le pont et les remblais, chose qui les rend
particulièrement sensibles à une mauvaise conception.
Ainsi, on s’oriente toujours vers une conception raisonnablement surabondante et des
formes aussi simples que possible.
Cette conception doit tenir compte de plusieurs paramètres :
-la hauteur de la brèche à franchir et le tirant d’air à réserver sous l’ouvrage,
-les problèmes d’implantation au sol, et le biais,
-le type du tablier à supporter,
-le niveau de fondation,

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 26


CHAPITRE II- ETUDE D’AVANT PROJET

-l’éventualité des tassements,


-la nécessité de pouvoir visiter et éventuellement remplacer les appareils d’appui.

La fonction de la culée :
Une culée bien conçue doit satisfaire à toutes les exigences de la fonction culée qui se
décompose en une fonction mécanique et une fonction technique.

 La fonction mécanique :
Les caractéristiques de la fonction mécanique sont :
-Une bonne transmission des efforts au sol de fondation.
-La limitation des déplacements horizontaux en tête, de façons à ne pas entraver le
fonctionnement des appareils d’appui.
-La limitation des déplacements verticaux (tassements).

 La fonction technique :
La fonction technique d’une culée se caractérise par le fait que :
-L’on accède souvent par elle à l’intérieur de l’ouvrage.
-L’on peut être amené à lui associer une chambre de tirage lorsque des conduites ou des
canalisations passent à l’intérieur du tablier.

Les différents types de culées :

 Les culées enterrées :


Ce sont celles dont la structure porteuse est noyée dans le remblai d’accès à l’ouvrage ;
elles assurent essentiellement une fonction porteuse car elles sont relativement peu
sollicitées par des efforts horizontaux de poussée des terres.
Ce type de culée s’adapte facilement pour tout type de fondation et à n’importe quelle
hauteur de remblais qui sont généralement talutés à 3H/2V.
De par sa conception, une culée enterrée suppose une implantation en retrait par rapport
aux limites extrêmes de la brèche à franchir, du fait de la présence des talus de remblais,
chose qui peut induire à un allongement de la longueur du tablier par rapport à ce qui est
nécessaire.

 Les culées remblayées :

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 27


CHAPITRE II- ETUDE D’AVANT PROJET

Une culée remblayée est constituée d’un ensemble de murs ou voiles en béton armé. Sur
l’un d’entre eux, appelé mur de front, repose le tablier de l’ouvrage ; les autres sont les
latéraux, appelés murs en aile ou mur en retour selon qu’ils ne sont pas ou qu’ils sont
parallèles à l’axe longitudinal de l’ouvrage. Pour les remblais d’accès, ils se terminent en
quart de cône dont le sommet doit être placé à une distance supérieure à 50 cm de
l’extrémité du mur en retour.
Il est à noter qu’un tel type de culée se conçoit essentiellement avec des fondations
superficielles, se qui impose que le sol soit de bonne qualité.

 Les culées creuses :


On appelle culée creuse une culée qui comporte un mur de front, des murs en retour et
platelage supérieur, formant ainsi une « boite » renversée dans laquelle le remblai est taluté
de manière à ne pas exercer de poussée sur le mur de front.
Il s’agit donc d’une construction sophistiquée que l’on ne conçoit que dans des cas
exceptionnels.

 Les culées en terre armée :


Ce type de culée est basé sur la technique de la terre armée qui est apparue juste il y’a des
dizaines d’années (en 1965).
On rencontre dans ce cas deux types de conception : le premier correspond au cas où le
tablier repose directement sur le remblai d’accès en terre armée par l’intermédiaire d’une
tête de culée. Et le deuxième correspond au cas où le tablier repose sur une culée
indépendante du massif en terre armée.

 Les culées contrepoids :


Ce type de culée est conçu dans des cas très particuliers, où la réaction d’appui au droit
d’une culée change de signe (par exemple, réaction positive à vide et réaction négative
sous charge d’exploitation). Donc son rôle est de rendre son signe constant sous n’importe
quel type de charges.

Enfin, pour minimiser les efforts transversaux et les poussées des terres on choisit une
culée enterrée.

Les éléments de prédimensionnement :

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 28


CHAPITRE II- ETUDE D’AVANT PROJET

Une culée enterrée comporte :


- un sommier d’appui (chevêtre).
- un mur garde grève muni d’un corbeau arrière sur lequel reposera la dalle de transition.
- deux murs en retour.
- les fûts.

Figure II.9 : Morphologie de la tête de culée

Prédimensionnement des chevêtres des piles et culées :

Rôle :
Le chevêtre à plusieurs rôles dont les plus importants sont cités ci-dessous :
-Recevoir les appareils d’appui sur lesquels repose le tablier.
- Assurer le transfert des charges verticales et horizontales apportées par le tablier dans le
cas où les colonnes ou les poteaux ne sont pas situés au droit des appareils d’appui
généralement en cas de changement d’appareils d’appui.
-Dans le cas des piles-culées, le chevêtre assure la solidarisation horizontale des poteaux
ou colonnes lors des opérations de remblaiement quand elles sont construites avant
exécution des terrassements.

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 29


CHAPITRE II- ETUDE D’AVANT PROJET

Les principaux paramètres intervenant dans sa détermination sont répertoriés et analysés


ci-après ; ils sont d’ordre géométrique et mécanique.
Parmi les paramètres d’ordre géométrique :
Le type de la structure : La largeur de l’intrados, qui commande la longueur de la ligne
d’appui, est variable selon la structure du tablier, dans la mesure où le chevêtre n’a autre
rôle que de solidariser les éléments verticaux assurant les descentes de charges jusqu’à la
fondation. Sa longueur peut être limitée à la distance séparant les appareils d’appui
extrêmes augmentée des débords minimaux.

Dimensions du chevêtre des culées :

Le sommier d’appui est un élément sur lequel s’appuie le tablier. Dans le cas d’une culée
enterrée (Ce qui le cas), il repose sur les fûts. Sa surface doit être aménagée de manière à
permettre :

- l’implantation des appareils d’appui ;

- la mise en place de vérins pour changer les appareils d’appui s’il y a lieu ou pour
procéder à des mesures de réaction d’appui ;

- assurer l’évacuation des eaux (pour cela on prévoit une pente de 2% pour le sommier
d’appui).

Compte tenu de ces exigences, le prédimensionnement sera comme suit :

- La longueur du sommier : elle dépend directement de la largeur du tablier. On prend une


longueur de 10 m.

- La hauteur du sommier : La hauteur du sommier doit être supérieure à 0,6 m et elle doit
répondre aux exigences mécaniques et géométriques. On prend alors comme hauteur du
sommier hs=1,00m pour la variante PPBA et VIPP.

-La largeur du sommier: on prend 1,80m ce qui est suffisant pour la zone d'about,
l'implantation du mur garde grève et le corbeau.

Prédimensionnement du mur garde-grève :


Il a pour fonction de séparer le remblai de l’ouvrage.

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 30


CHAPITRE II- ETUDE D’AVANT PROJET

Il s’agit d’un voile en béton armé construit après le tablier.


Il doit résister aux efforts de poussée, aux efforts de freinage et à ceux transmis par la dalle
de transition.

Il peut avoir une section rectangulaire ou avec une avancée à la partie supérieure pour
ménager un espace entre le tablier et le mur garde grève pour permettre la visite et
l’entretien de l’about du tablier. La distance A doit être égale au moins à 40cm.

La hauteur du mur garde-grève est celle du tablier. Soit L=2,38m


La longueur du mur garde-grève est la largeur du tablier. Soit l=10m
L’épaisseur e du mur garde-grève est fonction de sa hauteur hg :

 pour hg ≤ 1m alors e=0,20 m ;


 pour 1m< hg ≤ 2m alors e=0,1+0,1hg
 pour 2m< hg ≤ 3m alors e=0,30m
L’épaisseur de notre mur est donc de e=30cm.

La dalle de transition :

Elle a pour rôle d’atténuer les dénivellations entre la chaussée courante et l’ouvrage.
La largeur de la dalle de transition déborde de celle de la chaussée de 0,50m de part et
d’autre.
Sa longueur est comprise entre 3 et 6m.

La longueur est donnée par :

L=Min (6m, max (3m, 0,6H)) ; H étant la hauteur du remblai.


D’après nos données, on obtient une longueur L=4m.

L’épaisseur de la dalle de transition est, en général, de 30cm.

Les murs en retour :

Ils sont destinés à soutenir les remblais contigus à l’ouvrage et prolonger celui-ci.
Leur épaisseur est donnée par : E = (L+2)/20 ; L étant la longueur théorique du mur
comprise entre 2 et 6m.

On retiendra une longueur de 4m et une épaisseur de 20cm.

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 31


CHAPITRE II- ETUDE D’AVANT PROJET

5. Appareils d’appui :
Ces appareils, placés entre une structure et ses supports, sont destinés à transmettre les
charges normales à leur plan. Ils permettent en même temps d’absorber respectivement par
rotation ou distorsion les déformations et translations de la structure, lorsqu’elles sont
limitées.

Nous mettrons un appareil d’appui sous chaque poutre, ainsi, pour les deux variantes, on
aura 8 appareils d’appui par appui intermédiaires, et 4 pour les appareils d’appui des
culées.

6. Comparaison technico-économique :
La comparaison technico économique est basée sur les ratios des ouvrages types de la
direction des routes.

L’estimation économique dans cette partie d’avant-projet sera effectué pour les tabliers
des deux variantes retenues après l’étude de définition.

Les documents utilisés pour cette estimation sont les estimations des ouvrages type PP78,
en particulier le « Dossier n°6 PA78 ponts à poutres en béton armé » et le document
« Ouvrages types dossier n°7 PP78 ponts à poutres en béton précontraint », ainsi que les
prix moyens des différents matériaux (béton, acier, coffrage…) selon la Direction des
Routes.

Après les calculs, on obtient les estimations suivantes :

Pont à poutres en béton armé : le coût par travée est de 863 250 DH, soit un coût total de
10 359 000 DH

Pont à poutres en béton précontraint : le coût par travée est de 1 031 300 DH, soit un coût
total de 9 281 700 DH.

On voit bien que le nombre de travées amplifie le coût du pont à poutres en béton armé.
Sachant qu’il faudrait ajouter le coût des fondations profondes (vu la qualité médiocre du
sol), le nombre d’appui pour une solution économique devrait être le minimum possible.

Cette analyse nous mène au choix logique suivant :

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 32


CHAPITRE II- ETUDE D’AVANT PROJET

Le pont à poutre en béton précontraint VIPP

Rappelons que la longueur du pont est de 360m, et que les travées du pont ont été prises
égales à 40m. Nous allons donc opter pour un pont à trois modules liés par des joins de
chaussée.

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 33


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

CHAPITRE III. ETUDE D’EXECUTION

1. SOLLICITATIONS DANS LES POUTRES PRINCIPALES


Les tabliers des ponts à poutres sont des structures tridimensionnelles pour lesquelles de
nombreuses méthodes de calcul classique ont été proposées. En général, l’étude du tablier
est subdivisée en une étude dans le sens transversal donnant un coefficient de répartition
(CRT), que l’on multipliera par les sollicitations (Moment fléchissant ou effort tranchant)
obtenus après l’étude des efforts dans une poutre dans le sens longitudinal (sollicitations
globales) pour obtenir les sollicitations (moyennes) d’une poutre.
Pour déterminer les sollicitations globales, on fait souvent appel aux lignes d’influences
puisqu’on peut avoir des charges mobiles.
Dans ce chapitre, nous commencerons par étudier la répartition transversale, puis nous
déterminerons les sollicitations globales. Et nous terminerons, enfin, par le calcul des
sollicitations moyennes.

1.1. Les données de calcul


Les caractéristiques géométriques
Poutre
Nombre de poutres : 4m
Portée : 40m
Entre axe : 2,80m
Largeur de la semelle : 1.60m
Hauteur min de la semelle : 0.10m
Hauteur max de la semelle : 0.20m
Largeur de l’âme : 0.25m
Hauteur de l’âme :
Hourdis
Largeur de l’hourdis : 10m
Epaisseur de l’hourdis : 0.18m

1.2. Charges permanentes :


Poids de la superstructure : Le poids de la superstructure est résumé dans le tableau ci-
dessous :

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 34


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Tableau III.1 : Charge permanente de la superstructure

Valeurs caractéristiques(t/ml)
Minimales Maximales
Côté droit
Garde-coprs 0,03 *0,95 0,0285 *1,05 0,0315
Corniche préfa 0,1806*2,5 0,4515 *0,95 0,428 *1,05 0,474
Eléments linéaires

Contre corniche 0,15*0,30*2,5 0,1125 *0,95 0,106 *1,05 0,118


Bordure 0,024*2,5 0,06 *0,95 0,057 *1,05 0,063
Béton maigre 0,45*0,25*2,4 0,27 *0,95 0,256 *1,05 0,283
Côté gauche
Garde-coprs 0,03 *0,95 0,028 *1,05 0,0315
Corniche préfa 0,1806*2,5 0,4515 *0,95 0,428 *1,05 0,474
Contre corniche 0,16*0,30*2,5 0,12 *0,95 0,114 *1,05 0,126
Bordure 0,024*2,5 0,06 *0,95 0,057 *1,05 0,063
Béton maigre 0,45*0,25*2,4 0,27 *0,95 0,256 *1,05 0,2835
Total éléments
linéaires 1,762 1,948
Eléments surfaciques

Chape d'étanchéîté
E=3cm 2,2*0,03*9,14 0,6032 *0,80 0,482 *1,20 0,723
Révêtement+
rechargement

E1=6cm 2,2*0,06*8,00 1,056 *0,80 0,844


E2=9cm 2,2*0,09*8,00 1,584 *1,20 1,90
Total éléments
surfaciques 1,327 2,624688
Total superstructure 3,09 4,57

1.3. Charges d’exploitation :


Dans cette partie, nous représenterons l’inventaire des charges routières selon le fascicule
61 titre II susceptibles de solliciter le tablier, puis nous rappellerons les équations des
lignes d'influence du moment fléchissant et de l'effort tranchant.

Selon le fascicule 61 titre II, les charges d’exploitation prises en compte pour notre
ouvrage sont les systèmes A(l), Bc, Bt, Br, Mc120 et Les charges sur les trottoirs.

Avant de procéder à l’étude de ces chargements, on définit tout d’abord certaines notions
qui seront utiles par la suite.

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 35


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Toutes les parties du tablier ne sont pas forcément à charger par les charges de chaussée.
Il faut donc définir une largeur chargeable qui se déduit elle-même de la largeur roulable.
On donne ci-dessous les définitions correspondantes.

 La largeur roulable, LR :
C’est la largeur de tablier comprise entre dispositifs de retenue, s’il y en a, ou bordures.
Elle comprend donc la chaussée proprement dite et les sur-largeurs éventuelles telles que
les bandes d’arrêt d’urgence, bandes dérasées, etc.
LR = (Plate-forme) - (2 ´ Largeur d’un trottoir).
La largeur roulable calculée est donc : LR = 10- (2*1) = 8m

 Classe des ponts :


Les ponts sont rangés en trois classes suivant leur largeur roulable, LR, et leur destination :
Pont de la 1ère classe : LR >= 7m ou exceptions.
2ème classe : 5,5< LR <7m
3ème classe : LR <= 5,5m
Ainsi, notre pont sera de 1ère classe puisque : LR = 8m>= 7m.

 La largeur chargeable :
Elle est définie par la formule suivante :
Lch = LR – n*0,5.
Avec,
Lch : largeur chargeable en m.
n : nombre de dispositifs de retenue ; n<=2.
Dans notre ouvrage, on ne prévoit pas des dispositifs de retenue,
Donc : n = 0, d’où : Lch = 8m

 Le nombre de voies :
Par convention, le nombre de voies de circulation des chaussées Nv est tel que :
Nv = E(Lch /3) = E(8/3) = 2
Notons que les chaussées comprises entre 5m (inclus) et 6m sont considérées comme ayant
deux voies.

 La largeur d’une voie :


Par convention, la largeur d’une voie de circulation, V, est donnée par :

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 36


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

V= Lch / Nv.
La largeur d’une voie est donc : V= 8/2 = 4m.

 Les coefficients a1, a2, bc et bt :


Les coefficients a1 et a2 dépendent de la classe du pont et du nombre de voies chargées.
Les valeurs de a1 sont regroupées dans le tableau 3.2 :

Les valeurs de a2 sont définies par la formule suivante :


a2 = vo /v
Avec : v la largeur d’une voie.
Et les valeurs de v0 sont données dans le tableau 3.3 ci-dessous :

Les valeurs données aux coefficients a1 et a2 tiennent compte des majorations pour effets
dynamiques.

Les coefficients bc dépendent de la classe du pont et du nombre de files considérées.


Les coefficients bt dépendent de la classe du pont.

D’après ce qui précède on trouve les caractéristiques suivantes :

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 37


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Par ailleurs, les charges routières sont :

Système A(l) :

Ce système se compose des charges uniformément réparties d’intensité variable suivant


la longueur surchargée et qui correspondent à une ou plusieurs files de véhicules à l’arrêt
sur le pont. Elles représentent un embouteillage ou un stationnement, ou bien tout
simplement une circulation continue à une vitesse à peu près uniforme d’un flot de
véhicules composé de voitures légères et de poids lourds. Ainsi, la chaussée des ponts de
portées unitaires inférieures à 200m est soumise à une surcharge uniformément répartie
dont l’intensité est égale au produit de 1(l) par les coefficients a1et a2 donnés
précédemment.
A(l) est calculée à partir de la formule suivante :

A(l) = 0,23+36/(L+12), en t/m²

La valeur obtenue sera par la suite multipliée par la largeur d’une voie (respectivement
deux voies) si elle est seule à être chargée (respectivement si les deux le sont) afin
d’obtenir une force/ml.
Nous obtenons donc les valeurs suivantes de A(l) :
 Cas d’une seule voie chargée, on a : a1 = 1 ; a2 =0,875; V = 4m, d’où :
A(l) = 3,23 t/ml.
 Cas de deux voies chargées, on a : a1 = 1 ; a2 =0,875; V = 8 m, d’où :
A(l) = 6,46 t/ml.

Système Bc :
Le convoi Bc se compose d’un ou au maximum de deux camions types par file. Dans le
sens transversal le nombre de files est inférieur ou égale au nombre de voies. Les
caractéristiques du convoi Bc sont présentées dans la figure 3.2 ci-après.

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 38


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Figure III.1 : Système Bc

Système Bt :
Un tandem se compose de deux essieux munis de roues simples pneumatiques. Les
caractéristiques du système Bt sont représentées ci-dessous.
Le système Bt ne s’applique pas au pont de la 3ème classe. Pour les ponts de la 1ère et de
la 2ème classe, il convient de respecter les règlements suivants :
– Dans le sens longitudinal, un seul tandem est disposé par file.
– Dans le sens transversal, un seul tandem est supposé circuler sur les ponts à une voie.
Alors que pour les ponts supportant deux voies ou plus, on ne peut placer que deux
tandems au plus sur la chaussée, côte à côte ou non, de manière à obtenir l’effet le plus
défavorable. Les caractéristiques du système sont présentées dans la ci-dessous:

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 39


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Figure III.2 : Système Bt

Système Br :
C’est une roue isolée disposée normalement à l’axe longitudinal de la chaussée. Les
caractéristiques de cette roue sont présentées dans la figure 3.4 ci-dessous :

Figure III.3 : Système Br

Le rectangle de la roue peut être placé n’importe où sur la largeur roulable de manière à
produire l’effet le plus défavorable.

Système Mc120 :
Le système MC120 se compose de véhicules type à chenilles. Il comporte deux chenilles et
le rectangle d’impact de chacune d’elles est supposé uniformément chargé. La pression
répartie au mètre linéaire, appliquée par le convoi est : P/ml = 110/6,1 = 18,03 t/ml.

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 40


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Les caractéristiques du système Mc120 sont représentées dans la figure ci-dessous.

Figure III.4 : Le système Mc120

Les coefficients de majoration dynamiques :

Les coefficients de majoration dynamique se calculent à partir de la formule suivante :

δ= 1+0,4/ (1+ 0,2*L) + 0,6/ (1+Gmin/S)

Avec,
L : Portée de la travée considérée et elle vaut 40m.
G : Poids total de l’ouvrage dans cette travée (tablier) et il vaut 1004,8 t.
S : Charge maximale Bc (respectivement Bt et Mc120) qu’on peut disposer.

Tableau III.2 : Coefficient de majoration dynamique

Le type de chargement S Δ
Bc, deux files 132 1,06352327
Bt, deux tandems 64 1,05384883
Mc120 110 1,06042817

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 41


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Les charges sur les trottoirs :

Le règlement prévoit deux systèmes de charges : un système local destiné à la


justification des éléments de couverture du tablier (hourdis, entretoises) et un système
général pour le calcul des poutres principales. Les diverses charges de trottoir ne sont pas
majorées pour les effets dynamiques.

Les charges locales :

Le système local comprend une charge uniformément répartie d’intensité qtr de valeur :

qtr=450kg/m²

Cette charge est placée pour produire l’effet le plus défavorable. Ses effets peuvent
éventuellement se cumuler avec ceux de B.

De plus le système local comprend une roue de 6t dont la surface d’impact est un carré de
0,25m de côté à disposer sur les trottoirs en bordure d’une chaussée.

Les charges générales :

Le système général comprend une charge uniformément répartie d’intensité qtr de


valeur :

qtr = 150kg/m²

A disposer sur les trottoirs bordant une chaussée.

Ce système répond aux règles d’application suivantes :

-Dans le sens longitudinal, on dispose cette charge pour qu’elle produise l’effet le plus
défavorable.
-Dans le sens transversal, toute la largeur du trottoir est chargée, mais on peut considérer
soit qu’un seul trottoir est chargé, soit que les deux le sont, de manière à obtenir l’effet le
plus défavorable.
-Cette charge est cumulable avec la charge A(l) e Bc si elle peut donner un effet plus
défavorable.

De plus, le système général comprend une charge de densité uniforme mais qui ne
concerne que les ouvrages ne supportant qu’une circulation de piétons ou de cyclistes
(passerelles).

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 42


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

1.4. Aperçu théorique sur la méthode de Guyon-Massonnet :


Lorsque la rigidité tortionnelle des élèments d’un pont ne peut être négligée, la section
transversale du pont est considérée comme étant déformable ; C’est alors qu’on utilise la
méthode de Guyont-Massonnet. Cette méthode est une méthode de calcul de dalles ou de
réseaux de poutres.

Principes fondamentaux de la méthode de Guyon-Massonnet :

Cette méthode est basée sur deux principes fondamentaux :

 Le premier principe est de substituer au pont réel un pont à structure continue


qui a les mêmes rigidités moyennes à la flexion et à la torsion que l’ouvrage réel. Ce
premier principe n’est nécessaire que pour les hypothèses mathématiques (continuité
des fonctions).
 Le deuxième principe est d’analyser de façon approximative l’effet de la
répartition transversale des charges en admettant que cette répartition est la même que
si la distribution des charges selon l’axe du pont est sinusoïdale.
Les calculs peuvent être affinés en développant la charge en série de Fourrier, en
fonction de l’abscisse longitudinal.

Paramètres fondamentaux :

On considère une travée indépendante, de portée L, de largeur 2b, dont l’ossature est
constituée par une poutraison croisée de n poutres longitudinales (portée L, espacement b1)
et de m entretoises (portée 2b, espacement L1) intermédiaires, disposées transversalement.

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 43


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Figure III.5 : Dalle modélisant le tablier

Toutes les poutres sont identiques et caractérisées par :


- Leur rigidité à la flexion : Bp=EIp.
-Leur rigidité à la torsion : Cp=GKp.

De même, toutes les entretoises sont identiques, et également caractérisées par :

-Leur rigidité à la flexion : BE=EIE.


-Leur rigidité à la torsion : CE=GKE.

E : module de Youg.
G : module de torsion.
Ip : moment d’inertie de flexion des poutres.
Kp : moment d’inertie de torsion des poutres.
IE : moment d’inertie de flexion des entretoises.
KE : moment d’inertie de torsion des entretoises.

Par unité de longueur, ces rigidités deviennent :

Les rigidités de flexion : ρp= Bp/b1 = EIp/b1


ρE= BE/L1 = EIE/L1

Les rigidités de torsion : γp=Cp/b1= GKp/b1

γE=CE/L1= GKE/L1

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 44


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

 Remarques :
o Si on suppose que le coefficient de poisson du matériau constitutif est nul, on a alors :
γp = EKp/2b1
γE = EKE/2L1
o A la limite, il est possible d’appliquer la méthode à un tablier de pont à poutres ans
entretoises intermédiaires : c’est alors le hourdis qui joue le rôle des entretoises.
Dans ce cas, les inerties de flexion et de torsion du hourdis de hauteur hd représentant
3
les entretoises sont : ρE= γE=E.hd /12.

Le comportement du pont est complètement défini par deux paramètres principaux :

1/2
Le paramètre de torsion : α = (γp + γE)/2(ρpxpE)
1/4
Le paramètre d’entretoisement : θ = (b/L)x(ρp/pE)

Le coefficient de répartition transversale (CRT) :

Le coefficient de répartition transversale, η = K/n, est donné par :


n : nombre de poutres principales ;
K : coefficient de déterminé par les tableaux de Guyon-Massonnet.
K dépende de la valeur du paramètre de torsion α, de la valeur du paramètre
d’entretoisement θ, de l’excentricité de la charge e et de l’ordonnée de la poutre considérée
y.

A α=0, correspond K0,


A α=1, correspond K1.
Pour α quelconque, l’interpolation n’est pas linéaire. Elle est donnée par Massonnet :

K= K0 + (K1-K0) x α1/2,
K0 et K1 sont données par les tables de Guyon-Massonnet en fonction de θ, e et y.

θ varie de 0 à 1 avec un pas de 0,05 ;


de 1 à 2 avec un pas de 0,1.
e = -b, -3b/4, -b/2, -b/4, 0, b/4, b/2, 3b/4, b.
y = 0, b/4, b/2, 3b/4, b ; pour y < 0, les valeurs sont symétriques.

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 45


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

 Remarque :
K(y,e)=K(e,y)
1/2K(e=-b) + K(e=-3b/4) +…+ K(e=3b/4) + 1/2K(e=b) = 8

Pour une poutre d’ordonnée y, on procède à une interpolation linéaire entre les valeurs de y
données dans les tableaux de Guyon-Massonnet. Une interpolation linéaire peut se faire
par rapport à θ.

Pour aboutir à K, on trace sa ligne d’influence, K= K(e), puis on place les charges
réglementaires sur cette Li de la manière la plus défavorable, comme indiqué par les règles
de chargement et en respectant les règles d’application pour chaque charge.

La valeur de K est alors divisée par le nombre de poutres principales n pour obtenir le
CRT.

1.5. Détermination des paramètres de calcul de la rigidité transversale :


Rigidité flexionnelle des poutres :
Le calcul des caractéristiques des poutres donne les résultats suivants :

Section : B= 0.811 m²

Centre de gravité : yG=1.1256 m

Moment d’inertie : I=0.4872 m4

Or la rigidité flexionnelle des poutres est définie par : (Selon les notations de la partie
précédente)

ρp= Bp/b1 = EIp/b1

Avec b1= 2,80 m.

L’application numérique donne : ρp = 0,174.E

Rigidité flexionnelle de la dalle de couverture :

Elle est définie par la formule suivante :


ρe= EIc/L

Avec,
Ic =1*e3/12, « e » étant l’épaisseur de la dalle de couverture.
L : est la longueur de la dalle de couverture.

Sachant que e=18cm, l’application numérique donne :

ρe= 4,86.10-4.E

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 46


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Paramètre d’entretoisement :
1/4
Il est défini par la formule θ = (b/L)x(ρp/pe) ,

Avec,
2b : la largeur du tablier,
L : la portée de la travée.

Soit : θ = 0,544

Rigidité tortionnelle des poutres :


Le moment d’inertie de torsion de la poutre

Après calcul, on obtient pour le moment d’inertie de torsion de la poutre la valeur :

Kp = 0,0123 m4,

Rigidité tortionnelle de la poutre :

Elle est définie par la formule suivante :

γp = EKp/2b1
L’application numérique :
γp = 2,196.10-3.E
Rigidité tortionnelle de la dalle de couverture :

Elle est définie par la formule suivante :


γe=E.e3/12,
Sachant que e=0,18m, l’application numérique donne :

γe= 4,86.10-4E,
Paramètre de torsion

Le paramètre de torsion est donné par la formule suivante :


1/2
α = (γp + γE)/2(ρpxpE)

L’application numérique donne :

α = 0,1455

Tableau de coefficients de Guyon-Massonnet :

Le tableau donnant les coefficients de Guyon-Massonnet pour θ=0,544 est obtenu par
interpolation linéaires des tableaux pour θ=0,5 et θ=0,55.

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CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

θ=0,50 α=0 K0
y\e -b - 3b/4 - b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 0,620 0,828 1,027 1,187 1,257 1,187 1,027 0,828 0,620
b/4 -0,002 0,311 0,622 0,922 1,187 1,372 1,433 1,425 1,396
b/2 -0,519 -0,146 0,231 0,622 1,027 1,433 1,803 2,098 2,361
3b/4 -0,982 -0,570 -0,146 0,311 0,828 1,425 2,098 2,812 3,51
B -1,42 -0,98 -0,519 -0,0021 0,620 1,396 2,361 3,514 4,798
θ=0,50 α=1 K1
y\e -b -3b/4 - b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 B
0 0,860 0,927 1,002 1,076 1,114 1,076 1,00 0,927 0,860
b/4 0,683 0,761 0,854 0,964 1,076 1,155 1,160 1,129 1,093
b/2 0,551 0,632 0,730 0,854 1,002 1,160 1,291 1,354 1,337
3b/4 0,453 0,534 0,632 0,7617 0,927 1,129 1,354 1,570 1,740
b 0,375 0,453 0,551 0,683 0,860 1,093 1,387 1,740 2,136

θ=0,55 α=0 K0
y\e -b - 3b/4 - b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 0,4848 0,7666 1,036 1,2556 1,3521 1,2556 1,036 0,7666 0,4848
b/4 -0,088 0,2657 0,618 0,9592 1,2556 1,4423 1,457 1,3746 1,2645
b/2 -0,523 -0,1538 0,223 0,6185 1,036 1,4571 1,824 2,0885 2,3046
3b/4 -0,887 -0,5279 -0,153 0,2657 0,7666 1,3746 2,088 2,8585 3,6081
B -1,228 -0,8871 -0,523 -0,0883 0,4848 1,2645 2,304 3,6081 5,0997
θ=0,55 α=1 K
y\e -b - 3b/4 - b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 0,8255 0,9069 1,0016 1,0981 1,1489 1,0981 1,001 0,9069 0,8255
b/4 0,6309 0,7192 0,8275 0,9595 1,0981 1,194 1,192 1,1411 1,0889
b/2 0,4916 0,5777 0,6859 0,8275 1,0016 1,1902 1,344 1,4071 1,4308
3b/4 0,3922 0,4737 0,5777 0,7192 0,9069 1,1411 1,407 1,6611 1,852
B 0,3153 0,3922 0,4916 0,6309 0,8255 1,0889 1,430 1,852 2,3314

D’où enfin le tableau des coefficients pour θ=0,544 :

θ=0,544 α=0 K0
-b - 3b/4 - b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 0,501 0,774 1,034 1,247 1,340 1,247 1,034 0,774 0,50106
b/4 -0,078 0,271 0,618 0,954 1,247 1,433 1,454 1,380 1,280376
b/2 -0,522 -0,152 0,224 0,618 1,034 1,45 1,824 2,089 2,311404
3b/4 -0,898 -0,532 -0,152 0,271 0,774 1,380 2,089 2,852 3,596808
B -1,715 -0,898 -0,522 -0,077 0,501 1,280 2,311 3,596 5,063508
θ=0,55 α=1 K1
-b - 3b/4 - b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 0,829 0,909 1,001 1,095 1,144 1,095 1,001 0,909 0,829748
b/4 0,637 0,724 0,830 0,960 1,095 1,189 1,186 1,139 1,089476

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 48


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

b/2 0,498 0,584 0,691 0,830 1,001 1,186 1,337 1,400 1,419616
3b/4 0,399 0,480 0,584 0,724 0,909 1,139 1,400 1,650 1,838668
B 0,322 0,399 0,498 0,637 0,829 1,089 1,425 1,838 2,307976

Afin d’obtenir les coefficients de répartition transversale finaux (pour α = 0,1455), il s’agit
de faire une interpolation à l’aide de la formule suivante :

K= K0 + (K1-K0) x α1/2

On obtient les résultats résumés dans le tableau ci-dessous :

θ=0,544 α=0,1455 K
-
y\e -b - b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
3b/4
0 0,626 0,825 1,022 1,189 1,265 1,189 1,022 0,825 0,626
b/4 0,194 0,44 0,699 0,956 1,189 1,340 1,352 1,288 1,207
b/2 -0,13 0,12 0,402 0,699 1,022 1,352 1,638 1,826 1,971
-
3b/4
-0,40 0,146
0,128 0,444 0,825 1,288 1,826 2,394 2,926
-
b
-1,06 -0,40 0,133 0,194 0,626 1,207 1,973 2,926 4,012

Les coefficients de répartition pour chaque poutre sont les suivants :

θ=0,544 α=0,1455 K
y\e -b - 3b/4 - b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
Poutre
centrale 0,155 0,406 0,663 0,925 1,169 1,342 1,386 1,353 1,299
Poutre de
rive -0,56 -0,310 -0,039 0,284 0,698 1,236 1,920 2,734 3,621

Nous vérifions la cohérance de nos résultats en utilisant la propriété :

1/2K(e=-b) + K(e=-3b/4) +…+ K(e=3b/4) + 1/2K(e=b) = 8,

Qui est bien vérifiée.

Les valeurs des coefficients de répartition transversales Ke pour les différentes


poutres :

En utilisant les valeurs données par les tableaux ci-dessus, on trace les lignes d’influences
transversales de la poutre intermédiaire et de la poutre de rive.
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CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

La disposition des charges dans le sens transversal est choisie de façon à avoir le cas de
charge le plus défavorable.

 Pour une charge répartie :

Ke = Ω/Lc

Avec,

Ω : aire délimitée par la charge uniforme.


Lc : largeur chargée,

 Pour un ensemble de charges ponctuelles :

Ke = Ω/N

Avec,

Ω : aire délimitée par la charge uniforme.


N : largeur chargée,

Le coefficient de répartition transversale (CRT), η, est donné par :

η = K/n, avec n le nombre de poutres principales

Le tableau suivant regroupe les valeurs obtenues des CRT correspondants aux différentes
surcharges pour la poutre intermédiaire et celle de rive.

Tableau III.3 : Coefficients de répartition transversale

Charges d'exploitation Poutre cetrale Poutre de rive


A(l) 0,33 0,37
Bc 0,37 0,48
Bt 0,36 0,41
Tr 0,29 0,63
Mc120 0,42 0,53

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CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

1.6. Détermination des sollicitations dans les poutres principales :


Principe de calcul :

Dans la partie précédente, nous avons calculé les coefficients de répartition transversale
par la méthode de Guyon- Massonnet. Dans cette partie, nous allons calculer l’effet
(Moment fléchissant et effort tranchant) pour chaque système de charge à l’aide de la
méthode des lignes d’influences, et minorer les efforts par les coefficients de répartition
transversale trouvées précédemment pour chaque type de chargement et en fonction de la
position de la poutre étudiée (poutre de rive ou poutre centrale).

Charge permanente :
Moment fléchissant :

Le poids propre de la poutre est une charge répartie sur toute la poutre. Pour déterminer
les sollicitations dues à cette charge, on n’a pas besoin d’utiliser le principe des lignes
d’influences. Le problème se réduit à déterminer les sollicitations d’une charge répartie sur
toute une poutre sur appui simple.

M(x)=P*(x/2)*(lc-x)

Avec, lc, la longueur chargeable (lc=40m)


P, le poids propre d’une poutre/ml

Efforts tranchants :

De même pour les efforts tranchants, on utilise le diagramme des efforts tranchants d’une
charge répartie sur une poutre simple.

T(x)= P*[(lc/2 – x]

Le calcul des moments fléchissants et des efforts tranchants est effectué pour les sections
d’abscisses :
x=0,1*lc ; 0,2*lc 0,3*lc 0,4*lc 0,5*lc

Le tableau suivant, rassemble les résultats obtenus :

Tableau III.4 : Sollicitation dues au poids de la poutre

M(x)
x/lc [t.m] T(x) [t]
0 0 125,6
0,1 452,16 100,48
0,2 803,84 75,36
0,3 1055,04 50,24
0,4 1205,76 25,12
0,5 1256 0

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CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Le poids du hourdis :

Le poids du hourdis n’est pas supporté équitablement par toutes les poutres.

On distingue :
- Le poids/ml du hourdis supporté par la poutre centrale,
Pc= 1,26 t/ml
-Le poids/ml du hourdis supporté par la poutre de rive,
Pr= 0,99 t/ml

Moments fléchissants
Le calcul se fait de la même manière que pour le poids propre d’une poutre puisque le
poids du hourdis est une charge répartie sur toute la poutre. Pour déterminer les
sollicitations dues à cette charge, on n’a pas donc besoin d’utiliser le principe des lignes
d’influences. Le problème se réduit à déterminer les sollicitations d’une charge répartie sur
toute une poutre sur appui simple.

M(x)=P*(x/2)*(lc-x)

Avec, lc, la longueur chargeable (lc=40m)


P, le poids propre d’une poutre/ml (Pc ou Pr)

Efforts tranchants :

De même pour les efforts tranchants, on utilise le diagramme des efforts tranchants d’une
charge répartie sur une poutre simple.

T(x)= P*[(lc/2) – x]

Le calcule des moments fléchissants et des efforts tranchants est résumé dans le tableau
suivant :

Tableau III.5 : Sollicitations dues au poids du hourdis

Poutre centrale Poutre de rive


x/lc T(x) T(x)
M(x) [t.m] [t] M(x) [t.m] [t]
0 0 25,2 0 19,8
0,1 90,72 20,16 71,28 15,84
0,2 161,28 15,12 126,72 11,88
0,3 211,68 10,08 166,32 7,92
0,4 241,92 5,04 190,08 3,96
0,5 252 0 198 0

Les superstructures

Les superstructures comportent les éléments linéaires et les éléments surfaciques,

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CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Le poids/ml des éléments linéaires Pl=1,948 t/ml,


Le poids/ml des éléments surfaciques Ps=2,624 t/ml.

La charge de la structure est donc de 4,58 t/ml.

- Le poids/ml du hourdis supporté par la poutre centrale,


Pc= 1,28 t/ml
-Le poids/ml du hourdis supporté par la poutre de rive,
Pr= 1,01 t/ml

Moments fléchissants :
Pour déterminer les sollicitations dues à cette charge, on n’a pas besoin d’utiliser le
principe des lignes d’influence. Le problème se réduit à déterminer les sollicitations d’une
charge répartie (le poids/ml des éléments linéaires puis des éléments surfaciques) sur toute
une poutre sur appui simple.

Efforts tranchants :

De même pour les efforts tranchants, on utilise le diagramme des efforts tranchants d’une
charge répartie sur une poutre simple.

Le calcul des moments fléchissants et des efforts tranchants est donné dans le tableau ci-
dessous en distinguant les poutres centrales et celles de rive.

Tableau III.6 : Sollicitation dues à la superstructure

Poutre centrale Poutre de rive


x/lc T(x) T(x)
M(x) [t.m] [t] M(x) [t.m] [t]
0 0 25,6 0 20,2
0,1 92,16 20,48 72,72 16,16
0,2 163,84 15,36 129,28 12,12
0,3 215,04 10,24 169,68 8,08
0,4 245,76 5,12 193,92 4,04
0,5 256 0 202 0

Le système A(l)

Dans ce cas aussi, l’utilisation de la ligne d’influence peut être remplacée par le
diagramme des moments, puisque le cas le plus défavorable revient à charger toute la
longueur de la poutre lc. Et en tenant compte de la répartition transversale des charges, les
moments sont donnés par la formule suivante :

M(x) = (1/np).Ke.(x/2).(lc-x).A(l),

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CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Avec,

A(l)= 6,46 t/ml, puisque le cas le plus défavorable revient à charger deux voies.
lc, la longueur chargeable
np, le nombre de poutres
Ke, le coefficient de répartition transversale correspondant au système A(l) ;

Les efforts tranchants se calculent à l’aide de leur ligne d’influence en tenant compte de la
longueur chargée.

Figure III.6 : Ligne d’influence de l’effort tranchant pour le système A(l)

Ils sont donnés par la formule suivante :

T(x) = (1/np).Ke.Al(x).[(lc-x)²/2lc],

Avec,
Al(x)=a1.a2.{0,23+36/[(lc-x)+12]}.8 en t/m².(puisque le cas le plus défavorable revient à
charger deux voies sur une longueur qui vaut lc-x).

Le tableau suivant rassemble les résultats obtenus.

Tableau III.7 : Sollicitations dues au système A(l)

Poutre centrale Poutre de rive


x/lc M(x) M(x)
[t.m] T(x) [t] [t.m] T(x) [t]
0 0 42,6106154 0 47,7755385
0,1 30,4128 36,67356 26,9064 41,11884
0,2 54,0672 30,99264 47,8336 34,7493236
0,3 70,9632 25,58094 62,7816 28,68166
0,4 81,1008 20,45736 71,7504 22,93704
0,5 84,48 15,65025 74,74 17,54725

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 54


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

La charge du trottoir :

Le calcul se fait de manière analogue à celui de A(l). Les moments sont donnés par la
formule suivante :

M(x)=(1/np).ke.(x/2).(lc-x).Tr

Avec,

Tr=0,15*ltr en t/ml, (ltr est la largeur d’un trottoir et elle vaut 1m)

Les efforts tranchants se calculent à l’aide de leur ligne d’influence.


La charge Tr est constante et elle est placée de la manière la plus défavorable.

T(x) = (1/np).Ke.Tr.[(lc-x)²/2lc],

Le tableau suivant rassemble les résultats obtenus :

Tableau III.8 : Sollicitations dues à la charge du trottoir

Poutre centrale Poutre de rive


x/lc
M(x) [t.m] T(x) [t] M(x) [t.m] T(x) [t]
0 0 0,99 0 1,11
0,1 3,564 0,8019 3,996 0,8991
0,2 6,336 0,6336 7,104 0,7104
0,3 8,316 0,4851 9,324 0,5439
0,4 9,504 0,3564 10,656 0,3996
0,5 9,9 0,2475 11,1 0,2775

La charge Bc :

Ces moments sont calculés à l’aide de leurs lignes d’influences (Li) dans la section
considéré en plaçant la charge Bc dans le sens longitudinal de la manière la plus
défavorable (deux files dans le sens transversal). La ligne d’influence des moments est une
ligne brisée formée de segments de droites. Il en résulte que la position la plus défavorable
du convoi comporte toujours la présence d’un essieu au droit de la section considérée.

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 55


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Figure III.7 : Ligne d’influence du moment fléchissant du système Bc

Les moments fléchissants sont donnés par la formule suivante :

M(x) = (1/np).Ke.δB.bc.∑Piyi,

Avec,

Pi, charge concentrée du système Bc ;


yi, ordonnée de pi correspondant sur la Li de Mx ;
δB, coefficient de majoration dynamique
bc, coefficient dépendant de la classe du pont et du nombre de files
np, le nombre de poutres
Ke, coefficient de répartition transversale correspondant à Bc.

Pour l’effort tranchant, la position la plus défavorable est claire sur le schéma.

Figure III.8 : Ligne d’influence de l’effort tranchant du système Bc

Les efforts tranchants sont donc donnés par la formule suivante :

T(x)= (1/np).Ke.δB.bc.∑Piyi/1,

Le tableau suivant, rassemble les résultats obtenus :

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 56


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Tableau III.9 : Sollicitations dues au système Bc

Poutre centrale Poutre de rive


x/lc
M(x) [t.m] T(x) [t] M(x) [t.m] T(x) [t]
0 0 39,7351251 0 51,5482704
0,1 131,671297 35,0604045 170,816818 45,483768
0,2 249,837845 30,3856839 324,113962 39,4192656
0,3 335,800763 25,7109633 435,633422 33,3547632
0,4 380,210609 21,0362427 493,246195 27,2902608
0,5 383,067383 16,3615221 496,95228 21,2257584

La charge Bt :

Les moments sont calculés de manière analogue à celle du système Bc.


Les moments fléchissants sont donnés par la formule suivante :

M(x)= (1/np).Ke.δBt.bt.∑Piyi,

(En utilisant les mêmes notations que précédemment)

De manière analogue au système Bc, l’effort tranchant est donné par la formule :

T(x)= (1/np).Ke.δBt.bt.∑Piyi/1,

Le tableau suivant rassemble les résultats obtenus :

Tableau III.10 : Sollicitation dues au système Bt

Poutre centrale Poutre de rive


x/lc
M(x) [t.m] T(x) [t] M(x) [t.m] T(x) [t]
0 0 23,8698346 0 27,1850894
0,1 85,7675174 21,4418794 97,6796726 24,4199182
0,2 152,111393 19,0139242 173,237976 21,654747
0,3 199,031628 16,585969 226,674909 18,8895758
0,4 226,52822 14,1580138 257,990473 16,1244046
0,5 234,601171 11,7300586 267,184667 13,3592334

Le système Mc120

La charge militaire Mc120 étant une charge répartie, en utilisant les lignes d’influence, on
détermine les sollicitations en multipliant la charge par l’aire correspondante. Pour avoir
l’effet le plus défavorable, on cherche l’aire maximale de la ligne d’influence placée sous
la charge.

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 57


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Puisque lc ne fait pas intervenir un deuxième char (lc=40m), la charge est placée à une
distance t de l’appui gauche tel que : dw/dt = 0
(avec w la surface engendrée par la charge répartie)

On obtient : t=( lc – 6,1).x/lc, [m]

En adoptant toujours les mêmes notations, les moments fléchissants sont donnés par la
formule :

M(x)= (1/np).Ke.δMc120.q.w,

Avec,

q la charge répartie correspondant à Mc120.

w l’aire de la ligne d’influence correspondant à la charge Mc120,


δMc120 le coefficient de majoration dynamique.

La recherche du cas le plus défavorable pour les efforts tranchants est plus simplifiée car il
suffit de positionner un char adjacent au sommet de la ligne d’influence.

Les efforts tranchants sont donnés par la formule suivante :

T(x)= (1/np).Ke.δMc120.q.w,

Le tableau suivant rassemble les résultats trouvés :

Tableau III.11 : Sollicitation dues au système Mc120

Poutre centrale Poutre de rive


x/lc
M(x) [t.m] T(x) [t] M(x) [t.m] T(x) [t]
0 0 45,247962 0 57,0986187
0,1 162,892663 40,3496711 205,555027 50,9174421
0,2 289,586956 35,4513802 365,431159 44,7362655
0,3 380,08288 30,5530893 479,628397 38,5550889
0,4 434,380435 25,6547985 548,146739 32,3739123
0,5 452,47962 20,7565076 570,986187 26,1927358

Combinaison de charges :

A l’ELU :

1,35*G + 1,6*Tr + 1,6*Max(A,B)


1,35*G + 1,6*Tr + 1,35*Mc120

A l’ELS :

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 58


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

G + 1,2*Tr + 1,2*Max(A,B)
G + 1,2*Tr + Mc120

Les résultats des combinaisons les plus défavorables pour chaque section de la poutre sont
résumés dans le tableau qui suit :

Tableau III.12 : Sollicitations dans les poutres principales

Poutre centrale Poutre de rive


x/lc
M(x) [t.m] T(x) [t] M(x) [t.m] T(x) [t]
0 0 307,900985 0 307,813233
0,1 1082,9115 250,472736 1088,70889 253,060589
0,2 1933,97415 193,485984 1960,73274 198,343465
ELU
0,3 2550,96282 137,278831 2589,83588 143,661861
0,4 2909,68737 82,832218 2952,41951 89,0561416
0,5 3010,14781 28,4172853 3048,48365 35,8041933
0 0 258,115962 0 228,789924
0,1 929,217463 210,655951 806,510227 188,139442
0,2 1651,94216 163,2197 1457,30155 147,515599
ELS 0,3 2168,17408 115,807209 1924,98891 106,918396
0,4 2477,91324 68,4184785 2194,44263 66,347833
0,5 2581,15962 21,0535076 2265,66274 26,5257358

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 59


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

2. ETUDE DE LA PRECONTRAINTE
Dans ce chapitre, nous commencerons par calculer la force de précontrainte à mi-travée
pour la première et la deuxième famille de câbles. Ceci nous permettra de déterminer le
nombre de ces derniers. Puis nous calculerons les pertes de précontrainte dans les
différentes sections de la poutre. Enfin, nous étudierons la partie d’about destinée à
supporter les ancrages.

2.1. Données de calcul :


Dans cette partie, les calculs se feront selon les données suivantes.

Béton :

On choisira un béton de classe B40, sa résistance caractéristique est alors :

fc28 = 40 MPa, et ft28 = 0,06fc28 + 0,6 = 3 MPa

Aciers
Aciers de précontrainte :

Pour le procédé de Fressinet utilisé, les caractéristiques des câbles formés de torons T15
sont énumérées ci-dessous :

- Section nominales A =139 mm²


- diamètre gaine : Øg=79mm
- Limite élastique : fpeg =1623 MPa.
- Limite de rupture : fprg =1814 MPa.
- Relaxation : ρ1000=2,5.
- La tension maximale permise sous ancrage : = 1451,2 MPa

Aciers passifs :
Les aciers passifs sont les aciers courants à haute adhérence de béton armé de nuance
FeE500.

Contraintes admissibles du béton :

Les contraintes admissibles peuvent être résumées dans le tableau suivant :

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 60


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Tableau III.13 : Contraintes admissibles

En exploitation En construction
Quasi- Rares
Rares permanentes Fréquentes 7jours 21jours
Compression 24 20 15.89 19.87
En section
-3 0 -1.532 -1.81
d'enrobage
Traction
Hors section
-4,5
d'enrobage -3.28 -3.88

2.2. Mode de construction :


On coule sur une aire de préfabrication des parties réduites en largeur comprenant le talon
définitif, une partie de la table supérieure et de l’entretoise. Après durcissement (à 7 jours)
on met en tension une première famille de câbles dont les ancrages sont situés dans les
abouts verticaux.

Les poutres sont mises en place par levage et/ou ripage. Puis le complément de l’hourdis et
d’entretoise est coulé pour assurer une continuité transversale à l’ensemble et augmenter
son inertie.

On met alors, après durcissement de ce béton de deuxième phase (à 21 jours), une


deuxième famille de câbles, ancrés à l’extrados du tablier par suite du manque de place en
extrémité des poutres.

On passe ensuite à la réalisation des superstructures : trottoirs, chaussées, garde-corps…

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 61


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Figure III.9 : Emplacement des câbles dans la poutre

Nous pouvons résumer le mode de précontrainte dans le calendrier de précontrainte suivant


qui contiennent aussi les estimations de pertes de précontrainte considérées.

Tableau III.14 : Calendrier de précontrainte

Phase A b(7jours) c(7j) d(21jours) e

Date Ta Tb tc td te = ∞

Mise en
Coulage tension
béton béton de la
1ière phase 1ière
Poutre
famille
préfabriquée
PA
précontrainte 1,2.PA 1,1.PA fc28 = 40
Mpa

Coulage Mise en
du béton tension de
de 2ième la 2ième
Béton coulé phase famille
sur place

précontrainte 1,15.PB PB

PA : Précontrainte finale de la première famille de câbles.


PB : Précontrainte finale de la deuxième famille de câbles.
Notons que pour les pertes instantanées : 1,2.PA= PiA=P0A/1,1 et 1,15.PB=PiB=P0B/1,1
P0A et P0B la contraintes des aciers à l'ancrage avant toute perte.

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 62


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

2.3. Détermination de la précontrainte :


Actions :

 Poutre seule : 3,45 t/ml.

 Hourdis (deuxième phase) : 1,125 t/ml.

 Superstructure : la charge de la superstructure est égale pour les quatre poutres à


4,58t/ml

 Charges d’exploitation (charges routières) : On considère la combinaison de charge


la plus défavorable à l’ELS (voir chapitre SOLLICITATIONS)

Notons que les entretoises n’induisent pas de moment. En effet nous avons opté dans notre
conception à des entretoises d’about qui créent un effort concentré sur l’appui de la poutre
et par conséquent n’induit pas de moment.

Le calcul des moments dus à ces différentes actions donne au niveau de la section médiane
les moments récapitulés par le tableau suivant :

Actions M(MN.m)
Poutre 6,9
Hourdis 2,25
Superstructure 2,29
Charges 4,72
d'exploitation

Précontrainte de la première famille :


Pour les câbles de la première famille, on considère deux phases suivantes:
- Leur mise en tension ;
- Après bétonnage du hourdis et des entretoises complémentaires.

A la mise en tension de la première famille :


Les contraintes ne devront pas dépasser les contraintes admissibles à 7 jours

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 63


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Avec Mga le moment correspondant au poids propre de la poutre seule, et e l'excentricité


de la première famille des câbles.

On obtient les deux inégalités suivantes :

(1,2PA/S) + (1,2PA.e + Mga)*(v/I) ≥ ζts


(1,2PA/S) - (1,2PA.e + Mga)*(v’/I) ≤ ζci

Chaque ligne impose une condition sur PA. Nous retenons la condition la plus exigeante
qui est : PA 8,46

Après bétonnage de la deuxième phase :


Après bétonnage de l’hourdis et des compléments des entretoises (phase c), le diagramme
des contraintes à vérifier devient :

Avec Mgd = Mga + Mgh le moment correspondant au poids propre de la poutre seule et
de l’hourdis de deuxième phase.

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 64


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Ainsi, on obtient les deux inégalités suivantes :

(1,2PA/S) + (1,2PA.e + Mgd)*(v/I) ≤ ζcs


(1,2PA/S) - (1,2PA.e + Mgd)*(v’/I) ≥ ζti

Ce qui impose pour la première famille de câbles la condition :


PA 4,95
D’où l’encadrement :

4,95 PA 8,46

La précontrainte à l’ancrage vaut :


P0=1,1x1,2xPA

Nous obtenons ainsi un encadrement pour P0, mais comme P0 s’exprime comme le
produit de la tension à l’ancrag , de la section des torons et du nombre de torons, on
obtient une condition sur le nombre de torons :

33 n 56

On choisit donc 4 câbles de type 10T15, ainsi on a :

P0 = 4*10*139*10-6*1451,2
P0A = 8,068 MN
PA = 6,112 MN

Contrainte dans le béton en phase d- :


Après le coulage du béton de la deuxième phase, et avant la mise en précontrainte des
câbles de la deuxième famille, les contraintes aux fibres extrêmes de la poutre sont
données par :

ζs= (1,1PA/S) + (1,1PA.e + Mgd).(v/I) ≤ ζcs


ζi= (1,1PA/S) - (1,1PA.e + Mgd).(v’/I) ζti

L’application numérique confirme que les contraintes admissibles ne sont pas atteintes en
phase d-(c'est-à-dire juste avant 21jours).

Précontrainte de la deuxième famille de câbles :

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 65


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

En phase finale, on devra satisfaire les conditions de contraintes admissibles en phase e,


sous combinaisons rares :

Ce qui s’écrit :

ζs= (PB+PA)/S + ((PA+PB).e + Mgd+Ms+Mq)*(v/I) ≤ ζcs = 24 MPa


ζi = (PB+PA)/S - ((PA+PB).e + Mgd+Ms+Mq)*(v’/I) ≥ ζti = -3 MPa

Remarquons que les conditions sont à écrire pour trois niveaux, au niveau de la fibre
extrême inférieur, au niveau de la fibre extrême supérieure de la poutre préfabriquée ( sur
laquelle agît la première famille de précontrainte) et enfin la fibre extrême supérieur de la
section totale.

On obtient ainsi, après calcul, la condition suivant sur PB :

PB 2,552
Or, PB = P0/(1,1*1,15)

Soit : P0 3,228 (contrainte initiale de la 2ième famille)

La condition sur le nombre de câbles est directement déduite comme précédemment :

n 16,002

On prend donc 2 câbles 10T15, donc enfin :

P0B = 4,034 MN,


PB = 3,189 MN.

Vérification des contraintes juste après la mise en tension de la deuxième famille (phase
d+) :

Après coulage du béton 2ème phase et la mise en tension des câbles de la deuxième famille,
une partie de largeur b du hourdis sera associée à la section de la poutre, cette largeur b en
cause est plafonnée : [Thonier, 1985]

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 66


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

- Au dixième de la portée sur chacune des travées, soit L/10 = 3,86 m

- Aux deux tiers de la distance à l´axe de l´appui le plus proche majorés, s´il s´agit d´un
appui intermédiaire, du quarantième (1/40) de la somme des portées qui l´encadrent,

- La largeur de la partie de l’hourdis associée à la poutre étant 2,80m.

La largeur masse qui va participer à la résistance est donc : b=2,80m

Par ailleurs, la largeur homogène est qui dépend de b est :

b’=[(fc14-B35)/(fc21-B40)].b= 2,00 m.
Ou :
- fcj-B35 : Résistance à la compression à j jours pour un béton de classe B35.

- fcj-B40 : Résistance à la compression à j jours pour un béton de classe B40.

Les caractéristiques géométriques de la section résistante de la poutre associée à la partie


résistante du hourdis sont rappelées dans le tableau ci-dessous :

S(m²) 1,253
v(m) 0,914
v'(m) 1,466
I(m4) 0,9096

On vérifie numériquement que les valeurs limites (contraintes admissibles ne sont pas
atteintes).

Vérification de la contrainte dans le béton à long terme :


En exploitation de l'ouvrage on fait le calcul des contraintes en considérant la section totale
du béton en combinaisons rares et quasi-permanentes :

 En combinaison rare :
Après calcul des contraintes, on obtient les résultats suivants :

ζsh= 3,70 MPa ≤ 24 MPa (contrainte supérieure au niveau de l’hourdis)


ζsp= 17,66 MPa ≤ 24 MPa (contrainte supérieure au niveau de la poutre)
ζip= 1,64 MPa ≥ -3 MPa (contrainte inférieure au niveau de la poutre)

Les contraintes sont donc bien vérifiées.

 En combinaison quasi-permanente:
Après calcul des contraintes, on obtient les résultats suivants :
ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 67
CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

ζsh= 1,62 MPa ≤ 24 MPa (contrainte supérieure au niveau de l’hourdis)


ζsp= 12,3 MPa ≤ 24 MPa (contrainte supérieure au niveau de la poutre)
ζip= 3,8 MPa ≥ -3 MPa (contrainte inférieure au niveau de la poutre)

Les contraintes sont donc bien vérifiées.

2.4. Tracé des câbles :


Dispositions des ancrages en about:

La disposition des ancrages en about doit vérifier les deux conditions suivantes :

- Distances entre axe minimum : 36 cm.

- Distances minimum de l'axe à la paroi béton : 21 cm.

Nous allons donc opter pour la disposition explicitée dans le schéma suivant :

Figure III.10 : Disposition des ancrages au niveau de l’about

Dispositions des câbles dans le talon à mi-portée :

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 68


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Pour permettre la mise en place correcte du béton (cheminées de bétonnage) et éviter


l’interaction d’un paquet de gaines sur un autre paquet lors de la mise en tension, on doit
respecter les distances minimales exigées par le règlement tel que dans notre cas :

eH Ø = 7,9 cm

Figure III.11 : Disposition des câbles dans le talon à mi-portée

L’enrobage c sera : c > Max (3a/4, Ø, d) = Ø = 0,079 m.

Où le d est pris égal à 4cm. (ouvrages courants)

Effort tranchant admissible :

L’effort tranchant admissible est donné par la formule :

̅.
̅
.

Avec :

I : moment d’inertie de la section

S : moment statique de la section au-dessus de G

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 69


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

bn : épaisseur nette (gaines déduites)


̅
̅2 ̅
.( ̅ − − ). ( ̅ ) . ,

Avec,

̅ = 0,42*fc = 16,8 MPa


̅ = 0,42*ft = 1,26 MPa

:Contrainte de compression normale

Les valeurs numériques obtenues sont :

̅ = 2,46 MPa et I= 0,976


Par ailleurs, le calcul du moment statique donne : S=0,52 m3.

On peut alors calculer l’effort tranchant admissible, l’application numérique donne :

̅ = 1,04 MN

Tracé des câbles de la 1ère famille :

Le tracé des câbles est tel la condition suivante soit vérifié dans toute section :

| − ∑ . | ̅

Où T varie entre Tmax = 2,58 MN et Tmin = 0.21 MN.

Si on désigne par α l’angle de sortie du câble moyen, la condition précédente devient :

−̅ ∑ . ̅

Après calcul, on obtient l’encadrement suivant :

11° 23

On choisit α = 12° pour le câble moyen.

Longueur de relevage :

Au milieu de la travée, tous les câbles sont groupés dans le tronçon pour avoir un moment
maximum négatif puis ils sont relevée progressivement à partir d'une distance LKI afin de
ne pas créer de contrainte normale trop grandes en fibre inférieur et de diminuer l’effort
tranchant.

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 70


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Figure III.12 : Tracée du câble moyen

2
LKI = −
2

Or, e = l + d, avec :

l : distance du câble moyen à la paroi inférieure.

d : distance des câbles à la paroi inférieure de la poutre à mi-portée.

L’application numérique donne : LKI = 10,68 m.


On va supposer que les câbles de la première famille on les mêmes longueurs de relevage
LIK donc on peut déterminer les angles de relevage et l'équation de la partie parabolique de
chaque câble.

L’équation correspondante à chaque câble est la suivante :

(2 − )
( ) − ∗ ∗
(2 − )

Et nous avons :

2∗
(2 − )

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 71


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

On se basant sur les valeurs des li indiqués précédemment, on peut déduire le ei pour
chaque câble et d’où l’angle .

On trouve ainsi les valeurs suivantes :

câble n° Αi

1 1,22933449

2 8,45860396

3 15,4391015

4 21,9707978

Figure III.13 : Angles de relevage des câbles

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 72


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Vérification des contraintes :


Pour la vérification des contraintes il suffit de vérifier que le trace du câble moyen de la
1ere famille est inclut dans Le fuseau de passage, qui est donné par e1(x) et e2(x) tel que :

x/L Mmax[MN.m] Mmin e1 e2


0 0 0 0,729723463 -0,28090892
0,1 3,2904 2,484 0,321890047 -0,58879192
0,2 5,8496 4,416 0,004686279 -0,82825647
0,3 7,6776 5,796 -0,221887841 -0,99930258
0,4 8,7744 6,624 -0,357832313 -1,10193024
0,5 9,14 6,9 -0,403147137 -1,13613946

En comparant les valeurs de e1 et e2 avec la valeur de l’excentrement du câble moyen en


chaque section dépendant des valeurs de trouvés plus haut, on vérifie bien la validité de
la condition sur les contrainets.

Câbles de la 2ème famille :

La deuxième famille de câbles est constituée de câbles relevés en travée, mis en tension sur
la section complète poutre+hourdis.

Ces câbles de la deuxième précontrainte sont relevés en travée d’un angle généralement
compris entre 20° et 30°. On adopte une valeur courante de 25,2°. La partie parabolique
s’étend sur une longueur de :

2
Lparab =

Soit numériquement, Lparab=8,5m.

La partie parabolique du tracée du câble de la deuxième famille a comme équation :

∗ −
( ) − ∗ ( − )2 ∗( − )

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 73


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Figure III.14 : Tracé du câble de la deuxième famille

On considère que ti =3,5 m pour le câble 5 et ti=7 m pour le câble 6.

Vérification des contraintes :

De même que pour les câbles de la première famille, On vérifie que le câble moyen de la
2ième famille est inclut dans Le fuseau de passage, qui est donné par e1(x) et e2(x) tel que :

x/L Mmax[MN.m] Mmin e1 e2


0 0 0 0,729723463 -0,28090892
0,1 5,4936 2,8224 0,048811217 -0,6307354
0,2 9,7664 5,0176 -0,480787197 -0,90282266
0,3 12,8184 6,5856 -0,859071778 -1,0971707
0,4 14,6496 7,5264 -1,086042527 -1,21377952
0,5 15,26 7,84 -1,161699443 -1,25264913

La condition sur les contraintes est donc bien vérifiée.

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 74


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

2.5. Pertes de précontrainte :


Caractéristiques des câbles:

Pour le procédé FREYSSINET utilisé, les caractéristiques des câbles 10T15 sont les
suivantes:
-Section d'un câble : 1390 mm2
-Diamètre d'encombrement de la gaine : 79mm
-Force initiale permise sous ancrage : 1589
-Coefficient de frottement linéaire : f=0,18 rd-1
- Coefficient de frottement angulaire: = 0, 002 m-1
-Contrainte de rupture garantie : fprg=1814 MPa
-Contrainte élastique garantie: fpeg=1623 MPa
-Tension à l’origine: = 1451,2MPa
-Paramètre de relaxation : ρ1000 = 2, 5%
-Module d’Young des aciers de précontrainte : E=190000 MPa
-Recul à l'ancrage : g=6 mm

Pertes instantanées :
Perte par frottement :
Les pertes par frottements sont calculées à chaque abscisse x par la formule suivante:

∗( . . ),

Avec la variation angulaire du câble.


Les pertes de précontraintes par frottement sont données par :

Pertes par frottement des câbles


x/L x Cable1 Cable 2 Cable3 Cable4 Cable 5 Cable 6
0 0 7 37,12 65,8 97,03 ***** *****
0,1 4 15,19 35,49 52,66 67,11 120,43 *****
0,2 8 24,66 30,68 31,63 40,73 75,42 130,01
0,3 12 36,15 36,15 36,15 36,15 40,71 88,23
0,4 16 44,55 44,55 44,55 44,55 44,55 44,55
0,5 20 58,6 58,6 58,6 58,6 58,6 58,6
Tableau III.15 : Pertes par frottement

Perte par recul de l’ancrage :

Cette perte est calculée sur la distance affectée √

Où p est la pente de la droite de la tension σ(x) dans le câble après pertes de frottement.

On a pour , 2 ( − )
ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 75
CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

La perte moyenne de frottement par mètre vaut pour les 4 câbles de la première
2
famille.

Pour le câble 5 la perte moyenne de frottement vaut :


6,5

Pour le câble 6 la perte moyenne de frottement vaut :


3

Les résultats trouvés sont récapitulés dans le tableau suivant :

Tableau III.16 : Pertes par recul de l’ancrage des câbles

Pertes par recul de l'ancrage des câbles


x/L x Cable1 Cable 2 Cable3 Cable4 Cable 5 Cable 6

0 0 110 110 110 110 ***** *****

0,1 4 79,22 79,22 79,22 79,22 85 *****


0,2 8 58,26 58,26 58,26 58,26 57,36 60,11
0,3 12 37,67 37,67 37,67 37,67 32,7 23
0,4 16 14,13 14,13 14,13 14,13 4,11 0
0,5 20 0 0 0 0 0 0

Pertes due à la non simultanéité de mise en tension des câbles :

A l'application d'une précontrainte, tous les câbles ne peuvent être tendus simultanément.

A la mise en tension de l'un d'eux, le béton se raccourcit, ce qui entraîne une perte dans les
câbles précédemment tendus.

Cette perte est déterminée par la formule suivante :

−1
∗ ∗

Avec la contrainte de compression du béton au niveau du câble au jour « j » de la mise


en tension exprimée par la formule suivante :

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 76


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

∑ ∑ ∗
⁄ ⁄

Les différents résultats sont regroupés dans le tableau suivant :

Tableau III.17 : Pertes dues à la non simultanéité de la mise en tension du câble

Pour les câbles 1,2,3,4 Pour les câbles 5 et 6


x/L x
sigma Deltasigma sigma Deltasigma
0 0 8,35 18,8 ***** *****
0,1 4 7,06 19,65 4,53 12,94
0,2 8 9,51 23,4 7,58 18,45
0,3 12 12,19 22,57 5,16 13,8
0,4 16 11,1 22,13 5,65 14,09
0,5 20 12,64 33,09 3,76 10,36

Finalement les pertes de précontraintes instantanées sont la somme des trois types de pertes
instantanées calculées précédemment.

Et les résultats sont regroupés dans le tableau suivant :

Tableau III.18 : Pertes instantanées des câbles

Pertes instantannées totales des câbles


x/L x Câble1 Câble 2 Câble3 Câble4 Câble5 Câble6
0 0 135,8 165,92 194,6 225,83 ***** *****
0,1 4 114,06 134,36 151,53 165,98 137,9 *****
0,2 8 106,32 112,34 113,29 122,39 101,45 203,06
0,3 12 96,39 96,39 96,39 96,39 59,67 129,68
0,4 16 80,81 80,81 80,81 80,81 64,29 58,35
0,5 20 91,69 91,69 91,69 91,69 72,72 72,69

Pertes différées :
Perte due au retrait du béton :
On se réfère à la formule suivante :

Avec 4.10-4, on trouve : 76

Perte due au fluage du béton :


Cette perte s’exprime par la formule suivante :

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 77


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

∗( )

Avec :
: La contrainte de compression du béton, au niveau du câble, en phase finale ;
: La contrainte de compression maximale du béton, au niveau du câble, en phase finale
;
Ei : Module d’Young instantané du béton à âge infini.

Pour les 6 câbles les pertes par fluage du béton sont récapitulées dans le tableau suivant :

Tableau III.19 : Pertes dues au fluage du béton

X ∆σfl
0,0 L 75,23
0,1 L 90,33
0,2 L 95,7
0,3 L 91,55
0,4 L 85,93
0,5 L 120,22

Perte due à la relaxation de l’acier :


Elle est donnée par la formule suivante :

6
∗ ( − )∗
100

Avec :
ρ1000 : Relaxation des aciers à 1000 heures en % ;
μ0 = 0.43 pour les aciers TBR ;
: tension initiale ( − )
Tableau III.20 : Pertes dues à la relaxation du béton

Pertes dues à la relaxation du béton


x/L x Câble1 Câble 2 Câble3 Câble4 Câble5 Câble6
0 0 54,86 54,43 54,02 51,99 ***** *****
0,1 4 54,12 53,77 53,51 52,63 52,67 *****
0,2 8 54,15 54,1 55,01 53,31 55,51 52,21
0,3 12 53,7 53,7 53,7 53,7 54,8 53,61
0,4 16 53,85 53,85 53,85 53,85 54,13 54,18
0,5 20 57,34 57,34 57,34 57,34 57,34 57,34

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 78


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Finalement les pertes de précontraintes différées sont données par :

5
6
Les résultats sont présentés ci-dessous :

Tableau III.21 : Pertes différées des câbles

Pertes différées des câbles


x/L x Câble1 Câble 2 Câble3 Câble4 Câble5 Câble6
0 0 196,946667 196,588333 196,246667 194,555 ***** *****
0,1 4 211,43 211,138333 210,921667 210,188333 210,221667 *****
0,2 8 216,825 216,783333 217,541667 216,125 217,958333 215,208333
0,3 12 212,3 212,3 212,3 212,3 213,216667 212,225
0,4 16 206,805 206,805 206,805 206,805 207,038333 207,08
0,5 20 244,003333 244,003333 244,003333 244,003333 244,003333 244,003333

Le tableau suivant récapitule les différentes pertes de chaque câble :

Tableau III.22 : Pertes totales

(MN)
Câble 1 0,0917 0,244 0,336
Câble 2 0,0917 0,244 0,336
Câble 3 0,0917 0,244 0,336
Câble 4 0,0917 0,244 0,336
Câble 5 0,0727 0,244 0,317
Câble 6 0,0727 0,244 0,317

D’où enfin le tableau récapitulatif sur lequel on se basera pour effectuer la suite de nos
vérifications :

Tableau III.23 : Pertes instantanées et différées pour chaque famille

Δσ (Mpa) ΔP (MN)

1ière famille 366,76 0,5097964


Pertes instantanées
2ième famille 145,41 0,2021199

21j
148,37 0,206
1ière famille
Pertes différées ∞
976,13 1,35

2ième famille 488,06 0,6784034

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 79


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

2.6. Vérification des contraintes :


A présent on connaît la valeur exacte des pertes instantanées et différées, on va donc
procéder à la vérification de notre précontrainte à l’ELS.

Les caractéristiques des sections prises pour la vérification des contraintes sont les
caractéristiques nettes en construction.
Dans un souci de gain de temps, et pour fournir un outil de vérification programmé, nous
avons écrit un programme MATLAB pour faire les vérifications à l’ELS ainsi que le calcul
des caractéristiques des sections en I.

Nous fournissons ci-dessous les résultats pour les différentes phases (en construction et en
exploitation).

Nous joignons le code source en annexe (ANNEXE 2).

Le code source est spécifique au cas du problème traité, cependant il fournit une base de
travail pour tout lecteur souhaitant l’utiliser en l’adaptant aux caractéristiques de son
travail et une base de travail pour tout lecteur souhaitant le développer pour le généraliser.

En construction :

 Mise en tension de la première famille :


= 7.8833 MPa
= 10.1787 MPa

 Juste après le coulage de l'hourdis à 7 j :


=12.7781 MPa
= 5.4287 MPa

 Juste avant la 2ème mise en précontrainte à 21j :


= 8.0252 MPa
=1.7151 MPa

 A la mise en tension de la deuxième famille :

=6.9928 MPa
=10.9123 MPa

En exploitation :

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 80


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

 Sous combinaison quasi-permanentes :

=5.6630 MPa
=10.7360 MPa

 Sous combinaison rare : vérification sous combinaisons rares

=10.4391 MPa
-1.1002 MPa

Conclusion général : La sécurité de l'ouvrage set assurée vis-à-vis des ELS.

2.7. Calcul des armatures passives :


Armatures de traction :

On doit disposer des armatures passives dans les zones tendues du béton pour limiter
l'ouverture des fissures et éviter des déformations excessives. Leur section est prise égale
à:


1000

La distance entre la fibre inférieure et l’axe neutre est dans notre cas y=0,220 comme le
montre la figure ci-dessous :

Figure III.15 : Section de béton tendue

La section du béton tendu vaut donc Bt =0,16 m²

La résultante de traction du béton tendu Nbt= 0,09 MN.

La valeur absolue de la contrainte maximale de traction ζBt = 1,1 MPa

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 81


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

On trouve numériquement :
As ≥ 6,45 cm²
On retient des 6HA12, soit une section des armatures de traction de : As=6,79cm²

Armatures de peau :

Ces armatures sont essentiellement destinées à limiter les fissurations prématurées


susceptibles de se produire avant mise en précontrainte sous l'action de phénomènes tels
que retrait différentiel et gradients thermiques (d’après article 6.1.3.1 BPEL91).

La section des armatures de peau disposées parallèlement à la fibre moyenne d'une poutre
doit être d'au moins 3cm² par mètre de longueur de parement mesuré perpendiculairement
à leur direction, sans pouvoir être inférieure à 0,10 % de la section du béton de la poutre.

Nous choisissons ainsi 4Ø10 disposées régulièrement par mètre de longueur de parement.
D’autre part, le périmètre de la poutre préfabriquée est p=7,95 m

Ainsi, on disposera 32 Ø 10 = 25.28 cm2.

2.8. Justification à l'état limite ultime :


Le moment ultime Mu en combinaisons fondamentales s’écrit :

Mu=1,35(Mgd+Ms) + 1,6Mq

Soit numériquement : Mu= 26 MN.m

L’effort normal ultime Nu= P = 9,36MN

Mise en équation :

Soit le schéma suivant des efforts sur la section médiane :

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 82


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Figure III.16 : Eléments de calcul pour la vérification à l’ELU

On a ainsi les équations d’équilibres suivantes :

Nu1= − − ∗ − ∗ −

Mu1= ∗ ( − ) ∗ ∗ ∗ ( − )

Avec,

Bc : section de compression du béton.


hp : La distance de la fibre supérieure au centre de gravité de la précontrainte.
hs : La distance de la fibre supérieure au centre de gravité des aciers tendues.

On a donc :

hp = h – d = 2,38 – 0,159 = 2,22m


hs=h-5cm= 2,33 m

Calcul de la surtension p:

Cette quantité est donnée par :

( )− ( )

Avec,

: Déformation à l’état limite ultime pour l’armature de précontrainte.


: L’allongement préalable.

Ainsi le calcul de cette quantité passe par le calcul de la déformation à l’état limite ultime
pour l’armature de précontrainte.
ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 83
CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

D’après l’article 6.3.3. BPEL91, cette déformations ultime est donnée par :

Avec :

-L'allongement préalable :

-Un accroissement d'allongement accompagnant le retour à 0 de la déformation du


béton adjacent, évalué forfaitairement à 5∗

représentant la contrainte du béton, au niveau de l’armature (ou du groupe


d’armatures, considéré sous l’effet des actions permanentes et de la précontrainte prise
avec sa valeur ;

Une variation de déformation complémentaire qui apparaît directement sur le


diagramme des déformations de la section.

On a donc : / 1122,3 MPa


soit = 5,9 ‰

D’autre part ( . )∗

Avec, Mm : moment du à la charge permanente seule.


On obtient après calcul : = 11,37 Mpa

Par conséquent : = 0,3 ‰

Pour calculer le terme , on est amené à poser les hypothèses de section plane :

; ;
(3) et (4)

On suppose que le diagramme de déformation en section médiane passe par les pivots A et
B comme le montre le schéma suivant :

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 84


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Figure III.17 : Diagramme de déformation en section médiane

On a d’après ce diagramme :

y= ∗
( : )

On obtient donc : y =0,604 m

Donc d’après (3) :

=9,36 ‰

Par suite, la déformation ultime est donc : 15,56 ‰

On déduite enfin la surtension :

(15,56) − (5,9)

Pour les torons, la relation contrainte déformation s’exprime dans le domaine plastique
comme suit :
,9
100 ( . − 0,9)

Par des itérations successives, on obtient :

(15,6) = 1449,5 MPa

(5,9)= ∗ 1121 MPa

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 85


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

D’où : = 328,5 MPa

Calcul de Bc

La section de compression du béton comprimé schématisée sur le schéma qui suit vaut :

Bc= 0,715 m²

Figure III.18 : Section de béton comprimée

Calcul de σs :

On a d’après le diagramme contrainte-déformation de calcul de l’acier à l’ELU, pour


10‰ : ζs=fsu=435 MPa

L’équation (1) permet de calculer l’effort normal correspond Nu1 :

Nu1= − − ∗ − ∗ −

L’application numérique donne :

Nu1 = 16,032 MN

On remarque que : Nu1> Nu,


Le diagramme de déformation choisi entraînera une section de béton comprimée trop
important, d’où le pivotement autour de A.

Ainsi, on calcul Bc telle que : Nu1= Nu

On obtient : Bc=0,464 m²

Par conséquent : y = 0,21m

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 86


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Et à l’aide de la formule : y= ∗
( : )

On peut calculer le nouveau εb, on obtient ainsi :


εb= 1 ‰

Pour le calcul de Mu1, le bras de levier z est donnée par :

z= hp-0,4y
Après calcul, on trouve ainsi :

Mu1=26,6 MN.m

Nous remarquons que le moment dans le section n’atteint pas le moment admissible
calculé ci-dessus.

Donc la résistance est bien vérifiée.

2.9. Vérifications de la résistance à la rupture par effort tranchant :


Etant donné le cas le plus défavorable ne correspond pas nécessairement au pont chargé, il
est impératif d’effectuer la vérification dans les différentes phases de construction, plus la
phase de service.

L’effort tranchant en différentes sections est donné ci-après :

Tableau III.24 : Vérification à la rupture par effort tranchant

Effort tranchant T(x) [t]

x Poutre Tg Hourdis Th Superstructure Ts Charge d'exploitation Tq

Tmax 69 22,5 22,9 52,32

Vérification à l'état limite de service (ELS) :


Vérification en section de béton réduite à la 1ère mise en précontrainte :
L’effort tranchant réduit est donnée par :
4

− ∑

L’application numérique donne : = - 0,84MN

Par ailleurs, la contrainte tangentielle est donnée par :

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 87


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

.
.

Avec,

I : le moment d’inertie de la section par rapport à son centre de gravité


S : le moment statique par rapport à Gz de la partie situé au-dessus de l’ordonnée
considérée.
bn : la largeur nette de la section au niveau de l’ordonnée considérée.

On obtient (en valeur absolue): = 1,75 MPa

La contrainte admissible vaut : ad = min (1, 2)

Avec :

12* ftj * (ftj + 2/3 x),


22* ftj / fcj * (0.6*fcj - x) * (ftj + 2/3 x).

La contrainte normale x vaut : x=8,83 MPa.

L’application numérique donne :

= 2,66 MPa
2 = 3,07 MPa

Comme : ( 2)

La vérification à la 1ière mise en précontrainte est bien vérifiée.

Vérification en section de béton réduite après coulage de l'hourdis


L’effort tranchant réduit est donnée par :
4

− ∑

Cette fois : = 1,28 MPa

Etant donné qu’on reste à 7jours, les contraintes admissibles ne changent pas, on remarque
alors que cette fois aussi la contrainte de cisaillement n’atteint pas les contraintes
admissibles.

Vérification en section de béton réduite à la 2èmemise en précontrainte :

 Sur appui :

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 88


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

L’effort tranchant est cette fois ci égal à : = - 0,84MN

Les caractéristiques considérées sont : I=0,9096 ; B=1,253 ; S=0,584 dans les unités du
système internationale.

On obtient alors pour la contrainte de cisaillement :


= 1,1 MPa

Cette fois les valeurs des contraintes admissibles sont :

= 2,98 MPa
2 = 3,81 MPa

Les contraintes sont donc bien vérifiées.

 Sur la section d'ancrage de câble 5 :


L’effort tranchant réduit est donnée par :
5

− ∑

Les valeurs des contraintes admissibles ne changent pas, mais la nouvelle valeur de la
contrainte réduite est : = 0,47MPa

Les contraintes admissibles sont toujours les mêmes :

= 2,98 MPa
2 = 3,81 MPa

Donc la condition est bien vérifiée.

 Sur la section d'ancrage de câble 6 :


L’effort tranchant réduit est donnée par :
6

− ∑

L’application numérique donne : - 0,93 MN

D’où : = 1,66MPa

Les contraintes admissibles sont toujours les mêmes :

= 2,98 MPa
2 = 3,81 MPa

La condition est donc bien vérifiée.

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 89


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Justification vis-à-vis l'état limite ultime (ELU) :

A l’ELU, l'effort tranchant ultime réduit Tur sera équilibré par les seuls aciers transversaux.

Calcul des armatures transversales :

L'effort tranchant réduit est égal à :

.
.

Avec, 1,35. ( ) 1,6. − ∑6

On obtient : −1,88

L’angle est défini par :

2∗
(2 ∗ )

L’application numérique donne : =18,33°

La section d’acier passif pour équilibrer l’effort tranchant (armatures passives


perpendiculaires) est telle que :

( − ) ( )
3

On utilise des aciers de fe=500 MPa, d’où :

6,7 /

En utilisant des cadres HA10 (0.785 cm²), on trouve un espacement maximal de 12cm.

On vérifie bien que cet espacement respecte la condition d’espacement maximal.

2.10. Calcul des abouts de poutre :


Les abouts de la poutre subissent des efforts concentrés : forces sous ancrage et réactions
des appuis. On doit ainsi étudier les points suivants

- Les dispositions constructives aux abouts,


- L’action des ancrages aux abouts ou en cours de travée,

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 90


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

- L’équilibre de la bielle d’about,


- L’équilibre du coin inférieur.

Dispositions constructives :

- L’entraxe des câbles doit respecter la distance minimum des fiches d’agrément du
procédé utilisé;

- l’about de la poutre est sur-épaissi pour reprendre le cisaillement d’effort tranchant et


permettre de loger les ancrages en respectant les distances minimales entre ancrage et
améliorer ainsi la répartition des efforts ;

- les câbles inclinés sur appui doivent être suffisamment éloignés les uns des autres, pour
permettre un coffrage facile des réservations d’encrage.

Données de calcul
Section d’un câble : 1390 mm²
Diamètre de la gaine : 79 mm
Précontrainte (un câble) : 2,017 MN
Dimensions plaque d’ancrage : 24*24 cm²

Figure III.19 : Disposition des ancrages au niveau de l’about

 L’action des ancrages aux abouts


Pour comprendre le phénomène de l’action des ancrages aux abouts sur la poutre, on donne
le schéma ci-dessous qui représente l’effet d’une force concentrique appliquée au centre.

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 91


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Il se produit deux zones de béton tendu. La première appelée zone d’effet de surface au
voisinage de la paroi, l’autre à l’intérieur appelé zone d’éclatement.

Après une longueur de régularisation lr, la répartition des contraintes devient linéaire.

Figure III.20 : Zone de béton tendu sous l’effet d’un effort concentré centré

Mais en réalité, on se trouve dans le cas plus compliqué de plusieurs câbles inclinés.

Figure III.21 : Equilibre avec des câbles inclinés multiples

Les vérifications à faire sont les suivantes : Les effets de surface, les effets d’éclatement et
enfin l’équilibre générale de diffusion pure (cisaillement et armatures transversales).

Effets de surface :

Pour remédier à l’effet de surface dû à la traction du béton au voisinage immédiat de la


paroi verticale, le règlement prévoit un frettage de surface.
Comme tous les câbles sont de même type et donc la même force à l’origine de l’ancrage,
le frettage de surface est donné par :

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 92


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

As = 0,04*(F0/ζs) = 2,42 cm², soit 6HA8


Avec ζs= (2/3)*fe.

Effets d’éclatement :
Après avoir déterminés les zones de première régulation dont les dimensions seront de
0,5*0,5m. On va calculer les contraintes admissibles :

Avec :

dj : la hauteur du prisme symétrique de niveau j


aj : la dimension de la plaque d’ancrage de niveau j
fcj : la contrainte caractéristique de compression
ftj : la contrainte caractéristique de traction du béton à j jour.

L’application numérique donne les résultats suivants :

ζt = 2,62 MPa
ζcj = 10,085 MPa

Comme fcj = 40 MPa ( 2/3fcj= 26,66) et ftj=3MPa ( 1,25ftj= 3,75), les contraintes
admissibles ne sont pas atteintes.

Le frettage d’éclatement est donné par la formule (l’acier nécessaire pour chaque ancrage)

Avec :
Kj =1 si : j est un niveau extrême.
Kj =1,5 si : j est un niveau intermédiaire.

La section définitive d’acier transversale vaut :

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 93


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Où : Acjmax représente la plus grande valeur des Acj,


Fj0max représente la plus grande valeur des Fj0.

On obtient enfin une section d’acier transversale égale à 7,45cm² à disposer sur une
longueur de 0,50m de l’about.

Equilibre général de diffusion pure :

Les contraintes dans les fibres extrêmes de la poutre sont calculées par les lois de la
résistance des matériaux :

∑ ∑
( )

Avec : e01=0,88 m
e02 =0,29 m
e03 =0,31 m
e04 =0,90 m

On obtient : ζsup = 5,86 MPa ; ζinf = 6,06 MPa et ηmax = 2,94 MPa

Nous calculons les sollicitations par intégration :

∫ ( ). .

∫ ( ). .

On peut alors déduire l’effort normal et l’effort tranchant en calculant la différence entre
l’effort normal et tranchant créé par l’effort concentré et les efforts calculés X et T calculés
précédemment.

A chaque niveau d’ordonnée, on calcule le cisaillement :

Où représente un cisaillement conventionnel dans le plan de coupure égal à :


2∗

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 94


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Avec : Vx = effort tranchant dans le plan horizontal de coupure,


b = largeur de la poutre
lr = longueur de régularisation
η représente le cisaillement le plus défavorable dû à l’ensemble des sollicitations y
compris celles des câbles ancrés à l’about SA.

Après les calculs on trouve : 2,45 1,5 4,5

Armatures transversales Ac :

Les armatures transversales sont données par la formule :

( ) −
2
3
2
Avec : 1 − (3 )

On trouve une section d’aciers 9,53 . Ces aciers seront distribués sur une
longueur 2/3.lr soit 1,47 mètre à partir de l'about et ne seront pas cumulés avec les autres
armatures calculées.

 Justification de la bielle d’about :


Par soucis de simplification et à défaut de méthode de calcul plus précis, on admet que la
transmission des charges appliquées à la poutre se fait sur l’appui par l’intermédiaire d’une
bielle unique inclinée d’un angle βu sur l’axe longitudinal, calculé au centre de gravité de la
section. La valeur de βu est la plus grande entre 30 et celle donnée par la formule :

2∗
(2 )

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 95


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Figure III.22 : Equilibre de la bielle d’appui avec un câble

Dans le cas où l’on dispose de plusieurs câbles susceptibles d’équilibre la bielle unique,
on recherche le rang r du câble qui donne une résultante de la réaction d’appui et des
efforts des câbles inclinés de moins de βu sur l’horizontale. Les câbles situés en dessous de
ce rang suffisent donc à équilibrer la bielle unique.

On définit les angles de la ligne de pression suivants :

Avec,

: Inclinaison sur l’horizontale du câble i.


Fi : Effort de traction dans le câble.
Ru : composante verticale de la réaction d’appui.
Hu : composante éventuelle horizontale de la réaction d’appui.

La ligne de pression est inclinée à moins de βu pour le rang r de câbles si l’on a :

( ) ( )

( ; ) ( )

Le calcul des angles pour chaque câble donne les valeurs suivantes :

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 96


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

56,5165826
34,4489662
20,3992073
10,5623839
3,46041572
1,43090022

La valeur du rang r est donc égale à 3.

On en déduit donc la valeur de Zr qui est égale à la différence entre la distance à l’extrados
du câble de rang r au droit de l’axe de l’appui et la distance à l’extrados de la résultante de
compression du béton que l’on peut prendre égale à h/10.

On trouve enfin : Zr = 0,58 m

Les armatures d'efforts tranchant sont déterminées par :

L’application numérique donne :


11,7 /

On vérifie bien que ces armatures vérifient la condition d’armatures minimales.

Enfin, ces armatures seront répartis sur une longueur Zr/tan( ) qui vaut 1m.

 Equilibre du coin inférieur :

Si la réaction d’appui est appliquée près d’une arrête de la poutre il faut s’assurer qu’il n y
a pas de risque de fendage d’un coin de béton entraînant de l’arrête.

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 97


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Figure III.23 : coin de rupture

Les données nécessaires sont :


Hu= 0,93 MN
Ru = 3,48 MN
Flim = 1,56 MN

Nous rappelons la formule de la section d’armatures :

0,04 ∗
(5 − 4 )

On utilise les caractéristiques suivantes = 500 MPa et = 1,15

On obtient après calculs la section =3,2 cm².

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 98


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

3. DIMENSIONNEMENT DE LA DALLE DE COUVERTURE


Une dalle est un élément d’épaisseur faible par rapport à ses autres dimensions et qui est
chargée perpendiculairement à son plan moyen.

Le calcul des sollicitations de l’encorbellement et du hourdis entre poutres sera mené en


utilisant le modèle élastique et linéaire (théorie classique des plaques minces) au moyen
des abaques du bulletin techniques n°1 du SETRA et le complément n°1 de 1976. Ces
abaques donnent directement les valeurs de moments fléchissant sous l’effet des charges
réglementaires suivant les dimensions de la dalle.

Enfin, nous déterminerons les armatures inférieures et supérieures et nous allons les
vérifier.

3.1. Recueil des données de calcul :

Matériaux :

Résistance caractéristique du béton à 28 jours fc28 = 35MPa.


Résistance caractéristique à la traction ft28 = 2,7 MPa.
Limite élastique des aciers fe = 500 MPa.

Contraintes admissibles en service :


Béton : = 21 MPa
Acier : = 250 MPa (fissuration préjudiciable)

Dimensions de la plate-forme :

Tableau III.25 : Dimensions de la plate-forme

Largeur du trottoir de gauche 1m

Largeur du trottoir de droite 1m

Largeur roulable 8m

Largeur chargeable 8m

Largeur totale de la plate-forme 10m

Encorbellement à partir de l’axe de la poutre de rive 0,8m

Espacement des poutres 2,8m

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 99


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Dimensions de la superstructure :

Tableau III.26 : Dimensions de la superstructure

Hauteur du garde-corps 1m

Largeur en tête de la contre corniche 0,12m

Hauteur extérieure de la contre corniche 0,30m

Largeur de la dallette sur le trottoir 0,41 m

Largeur de la contre bordure 0,10 m

Largeur de la bordure de trottoir 0,17 m

Epaisseur de la chape d’étanchéité 0,03 m

Epaisseur du revêtement bitumineux 0,06 m

Pente du trottoir 2,00%

Chape d’étanchéité 2200 kg/m3

Revêtement bitumineux 2300 kg/m3

Corniche, contre corniche, contre 2500 kg/m3


bordure et dallette

Bordure 108 kg/ml

Garde-corps 60 kg/ml

Coefficients de majoration dynamique :

Les coefficients de majoration dynamiques sont donnés par la formule suivante :

δ= 1+0,4/ (1+ 0,2*L) + 0,6/ (1 + 4*G/S)

Avec,
L = inf{sup(Lrive,LR) ;portée de la poutre}
Lrive : La distance entre les poutres de rive.
LR : La largeur roulable.
G : Le poids total d’une section de couverture de longueur L et de toute la largeur y
compris les superstructures.
S : Charge maximale Bc (respectivement Bt et Mc120) qu’on peut disposer.

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 100


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

3.2. Calcul des sollicitations pour la section à mi portée transversale du hourdis :


On fera dans les paragraphes qui suivent, le calcul des sollicitations pour la section à mi-
portée transversale entre poutres du hourdis. On désignera les moments transversaux par
Ma et les moments longitudinaux par Mb.

Figure III.24 : Hourdis entre deux poutres adjacentes

Charges permanentes :

On a le poids propre g du hourdis et de la superstructure :

g’= 0,908 t/m2

D’où, Le moment isostatique maximal :

Transversalement : M0a = pa²/8 = 0,397 t.m/m.

Longitudinalement : M0b = v. M0a = 0,08 t.m/m.

Les moments seront affectés d’un coefficient de réduction de 0,8 pour tenir compte de
l’encastrement partiel aux appuis, le moment de continuité sera considéré égal à la valeur
du moment isostatique maximal affectée du coefficient 0,5. Les résultats de ces calculs
seront regroupés dans le tableau ci-dessous :

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 101


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Tableau III.27 : Moment dû à la charge permanente

M0(t.m/ml) 0,8M0(t.m/ml) 0,5M0(t.m/ml)

Longitudinalement 0,08 0,064 0,04

Transversalement 0,4 0,32 0,2

Calcul des moments maximums dus aux charges d’exploitations routières par les
abaques de Thenoz :

L’hourdis repose sur des poutres à âme mince et ayant une faible rigidité à la torsion.
Dans ce cas, on le considère simplement appuyé sur les poutres, puis on tient compte
forfaitairement de sa continuité.

Sous l’effet du poids propre, charge permanente répartie sur toute la surface de l’hourdis,
on adopte un calcul de dalle en flexion simple.

Sous l’effet des charges réglementaires, le calcul des efforts pour un panneau de dalle
sera effectué au moyen des abaques de THENOZ éditées dans le document de SETRA

« Calcul des hourdis de ponts » et son complément « Complément N°1 au bulletin


technique

N°1 » et permettant la détermination des sollicitations suivantes :

- Moments au centre de la dalle sous l’effet des surcharges réglementaires ;

- Moments de continuité dans la dalle (moment de continuité sur poutre et moment de


continuité sur entretoise).

Ces moments sont donnés en fonction des paramètres a, b et E avec :

- a: portée de la dalle dans le sens transversal ; qui est dans notre cas a=1,87m.

- b : portée de la dalle dans le sens longitudinal (distance entre nus des entretoises) ; elle
vaut dans notre cas b=39,4m.

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 102


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

E: Hauteur de répartition E=3e/4 + h/2 avec e l’épaisseur de la chaussée et h l’épaisseur de


la dalle. Dans notre cas on a E=0,16m.

On se place dans le cas le cas où a < b, ce qui est notamment le cas des ponts à poutres en
béton, chaque abaque correspond à une valeur fixe de b, a étant variable.

Les diverses courbes correspondant à diverses valeurs de E. On interpolera si nécessaire


entre les courbes E = cte et b = cte.

Calcul des moments transversaux Ma :

On calculera en se basant sur les abaques les valeurs de Ma pour les surcharges
réglementaires Bc, Bt, Br et Mc120, les résultats relatifs à ces calculs seront récapitulés sur
le tableau suivant:

Tableau III.28 : Moment transversaux à mi- portée du hourdis

Coefficient
Système de majoration
Ma(t.m/ml) bc/bt encastrement Ma'(t.m/ml)
chargement dynamique
appuis
Bc 2,5 1,230398612 1,1 0,8 2,706876946
Bt 2,3 1,19154299 1 0,8 2,192439101
Br 1,68 1,156279229 0,8 1,554039284
Mc120 2,9 1,218433801 0,8 2,826766418

Calcul des moments longitudinaux Mb :

On calculera en se basant sur les abaques les valeurs de Mb pour les surcharges
réglementaires Bc, Bt (il a été en effet reconnu que le système Mc 120 ne constituait pas un
cas plus défavorable) les résultats relatifs à ces calculs seront récapitulés sur le tableau
suivant :

Tableau III.29 : Moments longitudinaux à mi- portée du hourdis

Système de majoration Coefficient


Mb(t.m/ml) bc/bt Mb'(t.m/ml)
chargement dynamique encastrement appuis
Bc 1,3 1,230398612 1,1 0,8 1,407576012
Bt 1,2 1,19154299 1 0,8 1,14388127
Br 1,17 1,156279229 0,8 1,082277359

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 103


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

3.3. Calcul des moments de continuité Mc :


Pour déterminer les moments de continuité dans les dalles de couverture des ponts à
poutres sous chaussées, on considère habituellement les cas de charges symétriques par
rapport aux appuis de la dalle que sont les poutres principales et les entretoises.

Sous de tels cas de charge, la dalle se comporte comme si elle était encastrée sur le côté
considéré, simplement appuyée sur les trois autres. Il est possible de calculer les moments
d'encastrement d'une dalle soumise à de telles conditions d'appui au moyen des abaques
PUCHER. Mais si la charge est répartie sur une certaine surface, il faut procéder à des
calculs d'intégration numérique assez pénibles.

Les calculs réalisés ci-dessous visent à déterminer directement les moments fléchissant
maximaux produits au milieu des côtés encastrés de la dalle, par les surcharges
réglementaires (c'est-à-dire définies par le titre II du fascicule 61 du C. P. C) en fonction de
a, b (déjà définis) et la largeur A qui est celle de la demi épaisseur de l'âme d'une poutre
principale augmentée, s'il y a lieu, de la largeur du gousset à 45°.

Figure III.25 : Paramètre A

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 104


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Les abaques permettent d’extraire deux moments pour chaque convoi :

- Mcp : Moment de continuité unitaire s'exerçant au milieu d'un appui de la plaque


constitué par une poutre principale dans une bande découpée dans cette plaque
parallèlement à Ox sur une section perpendiculaire à Oy. Ce moment a son axe parallèle à
Oy (voir figure cidessous).

- Mce : Moment de continuité unitaire s'exerçant au milieu d'un appui de la dalle constitué
par une entretoise (ou une pièce de pont) dans une bande découpée dans cette plaque
parallèlement à Oy sur une section perpendiculaire à Ox. Ce moment à son axe parallèle à
Ox (Voir la figure ci-dessous).

Figure III.26 : Moment de continuité sur poutre et entretoise

D’après les abaques, on obtient les résultats suivants :

majoration
Mcp(t.m/ml) Mce(t.m/ml) bc/bt Mcp(t.m/ml) Mce(t.m/ml)
dynamique

Bc 2,8 - 1,231 1,1 3,789 -


Bt 2 - 1,191 1 2,383 -
Mc120 1,9 2,8 1,218 - 2,315 3,41

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 105


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Combinaisons aux états limites :

 A l’état limite ultime :


Les combinaisons de charges adoptées sont les suivantes :

Mu = Max(1,35G + 1,605Max(Bc,Bt,Br) ; 1,35G + 1,35Mc120 )

 A l’Etat Limite de Service :


La combinaison de charges adoptée est la suivante :

Mser = Max(G + 1,2Max(Bc,Bt,Br) ; G + Mc120 )

Les résultats de calculs des moments aux états limites sous les actions permanentes et les
surcharges d’exploitation seront récapitulés dans le tableau suivant :

Tableau III.30 : Moment à mi-portée à l’ELS et à l’ELU

Direction Mg M(Bc) M(Bt) M(Br) M(Mc120) Mu Mser


Moments 0,064 1,4076 1,1439 1,0823 0 2,346 1,75309121
longitudinaux(t.m/ml)
Moments 0,32 2,7069 2,1924 1,554 2,826766 4,777 3,56825234
transversaux(t.m/ml)

De même pour les moments d’encastrement, on aura bien :

Tableau III.31 : Moments sur appui à l’ELS et à l’ELU

Mg M(Bc) M(Bt) M(Mc120) Mu Mser


Moments sur 0,2 3,7896 2,3831 2,3150242 6,352352 4,748
poutre(t.m/ml)
Moments sur 0,04 0 0 3,4116146 4,65968 3,452
entretoise(t.m/ml)

3.4. Ferraillage du hourdis :


Armatures de flexion :
Nous rappelons dans le tableau ci-dessous, les hypothèses du calcul :

Résistance caractéristique du béton Fc28=35 MPa


Limite élastique des aciers Fe=500 MPa
Contrainte limite des aciers tendus σs= 434,78 MPa
Contrainte de cisaillement des voiles au dessous de laquelle les 1,17 MPa
armatures transversales ne sont pas requises
Enrobage minimal des aciers c=3cm

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 106


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Hauteur utile d=16cm

Le calcul se fait par mètre linéaire du hourdis dans le sens longitudinal et transversal, les
armatures de flexion seront justifiées à l’ELU et vérifiés à l’ELS. Les résultats des calculs
seront récapitulés dans les tableaux ci-dessous :

Tableau III.32 : Section d’armatures à l’ELU

Mu(t.m)/ml As (cm²) As' (cm²)


Moment transversal Ma 47,77 7,22 0
Moment longitudinal Mb 23,46 3,45 0
Moment de continuité sur poutre Mcp 63,52 9,79 0
Moment de continuité sur entretoise Mce 46,6 7,04 0

Tableau III.33 : Section d’armatures à l’ELS

Mser(t.m)/ml As (cm²) As' (cm²)


Moment transversal Ma 35,68 5,12 0
Moment longitudinal Mb 17,53 2,52 0
Moment de continuité sur poutre Mcp 47,48 6,81 0
Moment de continuité sur entretoise Mce 34,52 4,95 0

Effort tranchant :
On admet que les chargées localisées appliquées à la surface de la dalle se diffusent suivant
un angle de 45° jusqu’au plan moyen. En ce qui concerne le revêtement qui est en général
composé de matériaux moins résistants que le béton, l’angle de diffusion des charges
diminue à 37°.

Ainsi si une charge localisée s’applique suivant une aire rectangulaire de dimension (u0,v0),
celle-ci se répartit au niveau du plan moyen de la dalle sur une aire rectangulaire de
dimension (u,v) appelée rectangle de répartition.

Notons :

Q : L’intensité de la charge;
u0 : L’impact de la charge dans le sens transversal;
v0 : L’impact de la charge dans le sens longitudinal;
u : L’impact transversal de la charge au niveau du feuillet moyen;

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 107


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

v : L’impact longitudinal de la charge au niveau du feuillet moyen;


u1 : La part d’impact transversal intéressant la section de calcul;
Ld : Largeur de diffusion (Ld = v + 2u);
Q1 : La part de la charge intéressant la section de calcul (Q1= Qu1/u) ;
V : Effort tranchant par mètre linéaire (V = Q1/Ld); les différents coefficients de majoration
(,bt,bc) étant pris en compte.

Les charges d’exploitation considérées sont celles du fascicule 61-Titre II du CPC.

Les résultats des calculs sont récapitulés dans le tableau ci-dessous :

Charges Q(t) U0(m) V0(m) u(m) v(m) Ld(m) u1(m) Q1(t) V(t/ml)
Roue 6t Bc 6 0.250 0.250 0.585 0.585 1.755 0.585 6.000 3.419
Roue 10t Br 10 0.300 0.600 0.635 0.935 2.505 0.935 14.724 5.878
Roue 8t Bt 8 0.250 0.600 0.585 0.935 2.455 0.935 12.786 5.208

L’effort tranchant aux états limites ultimes sera évalué selon la combinaison suivante:

Tu = 1,35G + 1,605 Max (Bc,Bt,Br)

Maintenant qu’on à calculé le moment fléchissant et l’effort tranchant sollicitant la dalle de


couverture, on peut passer au calcul du ferraillage, le calcul est effectué à l’aide du logiciel
Robot, et on obtient le ferraillage suivant :
6HA12 /ml 4HA12 /ml

6HA20 /ml 4HA16 /ml

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 108


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

4. ETUDE DES ENTRETOISES D’ABOUT :


Les entretoises d’about, situées au droit des appuis, ont pour rôle d’encastrer les poutres à
la torsion, de rigidifier les extrémités du hourdis et de permettre le vérinage du tablier pour
remplacer les appareils d’appui par exemple.

4.1. Données géométriques de l’entretoise :

Figure III.27 : Données géométrique de l’entretoise

Le tableau ci-dessous, rappellera les données géométriques intervenant dans le calcul des
entretoises :

Tableau III.34 : Données géométriques pour le calcul de l’entretoise

Paramètres Valeur (m)

Entraxe droit des poutres ed 2,8

Epaisseur des poutres 0,4

Longueur d'entretoise a 2,4

Hauteur d'entretoise d1 coté poutres 1,5

Hauteur d'entretoise d2 au milieu 1,5

Epaisseur d'entretoise b 0,3

Hauteur du hourdis h 0,18

Longueur d'about 0,5

Partie libre de l'about c 0,35

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 109


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

4.2. Méthode de calcul :


Le calcul de l'entretoise sera effectué en considérant les deux situations suivantes :

Situation 1 (l’entretoise en service) :

L'entretoise est appuyée sur les poutres en la considérant :

- bi-encastrée pour le calcul des moments sur appuis ;

- simplement appuyée pour le calcul des moments en travée.

Elle est calculée sous l’effet :

- Du poids propre compté depuis les nus des poutres ;

- Une partie du poids du hourdis et de la chaussée correspondant à la zone limitée par les
goussets, l’extrémité du tablier et les droites à 45° ;

- Surcharges réglementaires B et Mc120.

Situation 2 (l’entretoise pendant le vérinage) :

Au moment du vérinage, le tablier est à vide, l’entretoise se trouve sollicitée uniquement


par son poids propre et les réactions d’appuis des poutres principales développées par
l’ensemble des charges permanentes agissant sur le tablier.

4.3. Calcul des sollicitations dans la situation 1 (en exploitation) :


Comme stipulé précédemment, l’entretoise sera calculée en poutre bi encastrée pour les
moments sur appuis et en poutre isostatique, avec un coefficient minoratif de 0,8 pour les
moments en travée.

Sollicitations dues aux charges permanentes :


Le poids propre de l’entretoise sera calculé entre nus des poutres, les charges permanentes
du hourdis et de la superstructure seront considérées par une partie triangulaire P1 et une
partie rectangulaire P2 (voir figures suivantes).

Le poids propre de l’entretoise entretenue des âmes de poutres est :

g= 1,5*1,3*2,5 = 1,125 t/ml

On en déduit la réaction R= g*2,4/2 = 1,35 t,


D’où le moment : M0= R*2,8/2 – g*(2,4/2)*(2,4/4) = 1,08 t.m

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 110


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Donc en tenant compte du coefficient minorateur de 0,8, les moments pris en compte sont :

Mt = 0,864 t.m
Tmax= 1,35 t

Figure III.28 : Charges permanentes sollicitant l’entretoise

Le poids du hourdis et du revêtement est :


g = 0,2*2,5 + 0,06*2,4 + 0,03*2,2 = 0,71 t/m²

 Partie P1 :

La réaction R vaut :
R= g*0,6²/2 = 0,128t

Par conséquent le moment dû à la partie P1 est :


M0= R.2,8/2 – g.0,6²/2.(1/3) = 0,136 t.m
Donc :
Mt=0,109 t.m
Tmax= 0,128 t
 Partie P2 :
La réaction R vaut :

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 111


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

R= 0,71*0,65*1,2/2 = 0,277 t,
M0= R*2,8/2 – 0,71*0,65*(1,2/2)*(1,2/4) = 0,305 t.m
Donc :
Mt = 0,244 t.m
Tmax = 0,277 t

Les surcharges d’exploitation :

Pour chaque système de chargement (Bc, Bt, Mc120), Nous considérons le cas de charge qui
donne les effets les plus défavorables selon la position de la charge pour le moment
fléchissant et pour l’effort tranchant.
Nous explicitons ci-après le résultat et la formule de calcul des sollicitations pour chaque
système de charge.

 Le système Bc :
Le chargement le plus défavorable est dû à la disposition deux files de camions. En
notant R la réaction engendré par le système Bc, on a :

R=12t,

M0=1,1*1,26*(R*1,4 – 12*0,25) = 19,127 t.m


(Le nombre 1,26 correspond au coefficient de majoration dynamique)

En désignant par d (d=1m), la distance entre l’axe de la poutre et l’axe de la roue


d’un camion de poids 6t, et l l’entraxe des poutres (l= 2,8m).

T= [(12*(l-d)/l) + (12*(l-d-0,5)/l)]*1,1*1,26 = 18,414 t

Donc :
Mt=15,3 t.m
T=18,414 t

 Le système Bt :
Le chargement le plus défavorable est dû à la disposition deux files de camions. En
notant R la réaction engendré par le système Bt, on a :

R=16t
M0=1*1,26*(R*1,4 – 16*0,5) = 18,144 t.m

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 112


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

En désignant par d (d=0,85 m), la distance entre l’axe de la poutre et l’axe de la


roue d’un camion de poids 8t, et l l’entraxe des poutres (l= 2,8m).

T= [(16*(l-d)/l) + (16*(l-d-1)/l)]*1*1,26 = 20,88 t

Donc :
Mt=14,515 t.m
T=20,88 t

 Le système Mc120 :

La surcharge de 55t est considérée uniformément répartie sur un rectangle de 1m de


largeur et de longueur l = 0,5 + [(2,8/2) – 0,25]= 1,65
d’où : q=55*1,65/6,1 = 14,88 t/m
Et : R= q*1/2 = 7,44 t
Et donc : M0=1,313*(R*1,4 – q*(1/2)*(1/4) = 11,234 t.m
T=1,313*R
soit : T = 9,77 t
Donc enfin :
Mt=8,98 t.m
T = 9,77 t

Tableau récapitulatif :

Tableau III.35 : Sollicitation agissant sur l’entretoise

Désignation Mt(t.m) Tmax(t)

Bc 15,3 18,414

Bt 14,515 20,88

Mc120 8,08 9,77

Charge permanente 1,217 1,755

ELU 26,12295 35,77725

ELS 19,577 26,811

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 113


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

4.4. Calcul des sollicitations dans la situation 2 (pendant le vérinage) :


Le soulèvement du tablier pour le remplacement des appareils d’appui se fait par quatre
vérins disposés comme le montre la figure suivante :

Figure III.29 : Modélisation de l’entretoise

Le calcul des sollicitations par le logiciel RDM6 donne les résultats affichés dans les
diagrammes ci-dessous :

Figure III.30 : Moment fléchissant sollicitant l’entretoise

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 114


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Figure III.31 : Effort tranchant sollicitant l’entretoise

4.5. Calcul du ferraillage :

Pour le calcul du ferraillage, l’entretoise sera divisée en deux parties :

- Travée de rive : c’est la partie de l’entretoise comprise entre la poutre de rive et la poutre
centrale.

- Travée centrale : c’est la partie de l’entretoise comprise entre les deux poutres centrales.

On utilisera un béton B35, un acier Fe500. Les fissurations étant préjudiciables.

Les moments les plus défavorables retenus pour la justification des différentes travées sont
récapitulés par le tableau suivant :

Tableau III.36 : Sollicitations de l’entretoise à l’ELU et à l’ELS

Travée centrale Travée de rive

Mumax 483,705 261


ELU
Mumin -598,995 -1036,53

Msmax 358,3 196


ELS
Msmin -443,7 -767,8

Effort tranchant Tu 1431 1431

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 115


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

 Ferraillage de la travée centrale :

b = 30,0 (cm)
h = 150,0 (cm)
d1 = 5,0 (cm)
d2 = 5,0 (cm)

Moments appliqués

Mmax (kN*m) Mmin (kN*m)

Etat Limite Ultime 483,00 -599,00

Etat Limite de Service 358,30 -443,70

Résultats:

Sections d'Acier:

Section théorique As1 = 11,5 (cm2) Section théorique As2 = 14,4 (cm2)

Section minimum As min = 4,7 (cm2)

On disposera donc 8HA14 comme armatures inférieures,


10HA14 comme armatures supérieures.

 Ferraillage de la travée de rive :

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 116


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

b = 30,0 (cm)
h = 150,0 (cm)
d1 = 5,0 (cm)
d2 = 5,0 (cm)

Moments appliqués

Mmax (kN*m) Mmin (kN*m)

Etat Limite Ultime 261,00 -1036,60

Etat Limite de Service 196,00 -767,80

Résultats

Sections d'Acier:

Section théorique As1 = 6,2 (cm2) Section théorique As2 = 25,8 (cm2)

Section minimum As min = 4,7 (cm2)

On disposera donc 6HA12 comme armatures inférieures,


13HA16 comme armatures supérieures.

Ferraillage transversal :

Le ferraillage transversal de l’entretoise de rive et de l’entretoise transversale sont les


mêmes.

Après calcul et vérifications selon les règles du BAEL, on opte pour le ferraillage
transversal suivant.

Contrainte tangente maximale u = 3,3 (MPa)


Contrainte tangente limite u,lim = 3,5 (MPa)

Armatures transversales

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 117


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Inclinaison des armatures : α = 90 (deg) Longueur de la travée : L = 8,4 (m)


Armatures d'effort tranchant : Section At = 3,1 (cm2)
Cadres: 4  10
Espacement : St = 16,5 (cm)
Espacement maximum : St,max = 40,0 (cm)

Répartition des armatures d'âmes à mi-portée :

8 + 10*16 + 2*20 + 2*25 + 2*35 + 2*40 (cm)

5. ETUDE DES APPAREILS D’APPUI


Les appareils d’appuis, placés entre une structure et ses supports, sont destinés à
transmettre les charges normales à leur plan. Ils permettent d’absorber par rotation et
distorsion les déformations la structure, lorsqu’elles sont limitées.

Il existe des appareils d’appui en béton basés sur le principe de la rotule plastique, et dont
l’inconvénient majeur réside dans le fait que, une fois détériorés, leur remplacement
devient une opération très délicate, ce type est rarement utilisé et peut être destiné aux
ouvrages de petite portée.

Les appareils d’appui métalliques sont destinés aux ponts métalliques quoiqu’en général
on utilise des appareils d’appui en élastomère frettés pour ce type d’ouvrages.

Les appareils d’appui en élastomère fretté sont les plus utilisés, parce qu’ils reprennent
d’une manière élastique les charges verticales, horizontales et les rotations. Ces appareils
sont constitués de deux matériaux de base : des feuillets d’élastomère (matériau d’origine
végétale ou synthétique disponible sur le marché sous différents noms de marque :
Néoprène, Butachlor...) et des frettes généralement en acier doux E24 éventuellement
inoxydable dans le cas d’atmosphère corrosive.

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 118


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Figure III.32 : Appareil d’appui en élastomère fretté

Pour chaque pile on mettra deux lignes de quatre appareils d’appui en élastomère fretté
de type CIPEC. Chaque appareil se trouvant sous le talon d’une poutre. Pour les culées, on
dispose une ligne de quatre appareils d’appui.

La distance, donc, entre les appareils d’appui est l’entraxe des poutres, soit: d =2,80 m.

Figure III.33 : Positon des appareils d’appui

5.1. Evaluation des rotations :


Rotation d’appui due au poids propre:

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 119


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

On doit calculer la valeur de la rotation de l’appui α sous le poids propre de la poutre, cette
rotation est donnée par la formule :

3

24 ∗ ∗

g : Le poids d’une poutre y compris les superstructures (par ml).


l : La portée de la travée.
Ev : Le module différé de déformation du béton pour les charges de durée d’application
supérieure à 24h (Ev = 12539,8236 MPA).
I : Le moment d’inertie de la poutre.

12,06. 10;3

Rotation sous les surcharges :

La surcharge routière ne peut être assimilée à une charge uniforme, pour cette raison on
procède au calcul de la rotation en intégrant le diagramme des moments représenté par la
ligne polygonale reliant les points représentatifs de ces moments en trois sections :

X Mmax(t.m)

0 0

0,25L 344,72

0,5L 480,11

( )

2

Où, Ei est le module instantané de déformation du béton pour les charges de durée
d’application inférieure à 24h (Ei = 37619,4708 MPa).

Le calcul se fait après traçage de la courbe du moment en fonction de x, puis intégration.


On obtient finalement le résultat.

1,92. 10;3

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 120


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Rotation sous la précontrainte :


La précontrainte ne peut être assimilée à une charge uniforme, on procède pour le calcul de
la rotation en intégrant le diagramme des moments.

x P(MN) e(m) M(MN.m)

0 5,15 -0,38 -1,957

0,25L 9,36 -1,13 -10,5768

0,5L 9,36 -1,33 -12,4488

Or,
( )

2

Après calcul, on obtient :

−0,016

Rotations d’appui résultantes :


Les résultats des calculs effectués pour les rotations d’appui peuvent être récapitulés dans
le tableau suivant :

Tableau III.37 : Valeurs des rotations d’appui

Rotation Rotation Rotation sous Rotation Rotation


sous poids sous les la en service en service
propre charges précontrainte à vide en charge

0,01206 0,00192 -0,016 -0,00394 -0,00202

5.2. Evaluation des déplacements horizontaux d’appui :


Déplacement sous l’effet du retrait :

Il est dû à l’évaporation de l’eau qui chimiquement n’était pas nécessaire à la prise du


ciment, mais qui était indispensable pour obtenir une consistance plastique du béton pour
faciliter sa mise en œuvre.

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 121


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Compte rendu du climat chaud et sec de la région du futur ouvrage la déformation de


retrait sera prise égale à e = 4.10-4 et qui est la même que celle produite par une variation
de température égale à - 40°. Donc, le déplacement sous l’effet du retrait sera :

∗ 8. 10;3
2

Déplacement sous l’effet du fluage :

Le raccourcissement relatif du au fluage du béton est :


2∗

En prenant ζbc égale à ζm la valeur moyenne entre la contrainte de compression de la fibre


inférieur à l’appui ζA et celle au milieu ζM.
ζA et ζM sont les valeurs moyennes entre la contrainte de service à vide et en charge.
Et on a :

ζA = 6,34 MPa

ζM= 3,92 MPa

Dont la moyenne est :

ζm= 5,13 MPa

D’où enfin le résultat :

8,18. 10;3

Déplacement du à l’effet de rotation de l’appui :

La rotation de l’appui engendre un déplacement donné par l’expression :

4,33
2
Déplacement sous l’effet de la température :

Le coefficient de dilatation thermique sera pris égal à 10-5. A partir de la température


ambiante, nous envisageons une variation de +20°C et –20°C dont 10 ° de variation
instantanée. Les déplacements dus à la température comportent :

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 122


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

- Une partie à courte durée, pour laquelle la variation de la température est de 10 °, on
utilisera le module de Young instantané Ei.

- Une partie lentement variable (longue durée) pour laquelle la variation de la température
est de 20 °, on utilisera le module de Young différé Ev.

Les résultats des calculs sont présentés sur le tableau suivant :

Tableau III.38 : Déplacements sous l’effet de la température

5.3. Evaluation des réactions d’appui :


Les efforts normaux sollicitant les appareils d’appui sont déduits des réactions d’appuis
dues aux différents cas de charges en divisant par le nombre de plaques par appuis (4
plaques pour les culées et 2 x 4 plaques pour les piles).

Charges permanentes :

Les charges permanentes dues au poids propre des éléments du tablier sont récapitulées par
le tableau suivant :

Volume (m3) Poids(t)

Hourdis 72 180

Poutres 149,3 373,25

Entretoises 7,88 19,7

Total 572,95

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 123


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Les valeurs des charges de la superstructure sont :

Surcharges routières :

Pour le calcul des réactions d’appui dues aux charges d’exploitation, on positionnera les
différentes charges des systèmes A et B et les charges militaires au niveau des appuis de
manière à produire une valeur maximale pour la réaction.

Pour chaque charge, on va considérer le cas de 2 travées chargées qui correspond au cas
d’un appui intermédiaire (piles), et le cas d’une seule travée chargée qui correspond au cas
des appuis extrêmes (culées).

Les résultats des calculs effectués seront récapitulés sur le tableau suivant :

Tableau III.39 : Réaction des charges routières sur les appareils d’appui

Surcharges
A(l) Bc Mc120
trottoir

1 travée chargée 6 130,3 110,15 106,77

2 travées chargées 12 175,9 121,56 125,1

Les efforts de freinage sont à considérer pour la stabilité des appuis (piles et culées) et la
résistance des appareils d´appui qui sont justifiés suivant les règles en usage. Les calculs
des efforts de freinage pour les différentes charges réglementaires conduisent aux valeurs
suivantes :

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 124


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Pour la charge A(l) :

Pour la charge A, on va considérer trois cas : le cas d’une seule travée chargée, celui de
deux travées chargées et le cas des trois travées chargées. Les résultats des calculs sont
représentés sur le tableau suivant :

Tableau III.40 : Effort de freinage du à A(l)

A(l) (t/m²) S(m²) Ft(t)

1 travée chargée 0,92 320 13,97

2 travées chargées 0,62 640 17,88

3 travées chargées 0,5 960 20,66

Pour la charge Bc :

Le règlement stipule que essieu d´un camion du système Bc peut développer un effort de
freinage égal à son poids. Parmi les camions Bc que l´on peut placer sur le pont, un seul est
supposé freiner. Ainsi on a bien : FrBc = 30 t.

5.4. Dimensionnement des appareils d’appui des piles :


Sollicitations de calcul :

Pour la détermination des appareils d’appui, on considère les sollicitations de calcul vis-à-
vis des états limites d’utilisation. Elles sont de la forme :

( ) ( 2) ( )

Avec:

: Les valeurs caractéristiques maximales de l’ensemble des actions de longue duré


agissant dans le même sens que les actions de courtes durées ou que l’action accidentelle
intervenant dans la même combinaison.

2: Les valeurs caractéristiques minimales de l’ensemble des actions de longue durée


agissant en sens inverse.

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 125


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

: Les valeurs caractéristiques des actions de courte durée ou accidentelles.

On prend généralement γQc=1 sauf pour les charges routières non exceptionnelles définies
par le titre II du fascicule 61(A(l) ou Bc), pour lesquelles on prend γQc=1,2.

Les valeurs des charges sont à diviser par le nombre d’appui (8 pour une pile et 4 pour une
culée).

En notant Rg la réaction due à la charge permanente et Rq la réaction due à la charge


d’exploitation routière, on a :

( 2 () )

L’application numérique donne :

Rg = 88,27 t

Rq = 23,48 t

Donc : N=116,45 t

Aire de l’appareil d’appui :

La contrainte moyenne de compression ne peut dépasser 15 MPa. On obtient, donc, pour


l’appareil d’appui, avec la réaction d’appui maximale :

15

Donc :
2
. 776,33

Hauteur nette de l’élastomère :

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 126


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Figure III.34 : Distorsion de l’appareil d’appui

La condition généralement prépondérante est : H1 < 0,5G soit tg 1 < 0.5 ou encore

T>2u1. Où H1 est contrainte de cisaillement due à un effort horizontal lent H1 (dilatation,
retrait, fluage) et G module d’élasticité transversal (G= 0,8 MPa pour un appareil d’appui
en élastomère fretté CIPEC) :

20,08

Alors :
T > 2u1 = 40,16 mm

On choisit alors 5 feuillets de 12mm, ce qui donne T=60mm.

Dimensions en plan de l’appareil de l’appui :

On cherche à respecter les inégalités suivantes qui concernent la condition de non


flambement et la condition d’épaisseur minimale pour les irrégularités de la surface de
pose :

5 10

Avec : T=n*t

Avec : n le nombre de couches et t la hauteur du feuillet d’élastomère.

Ayant T=60mm on a: 30cm < a < 60 cm

Par ailleurs, n’oublions pas la condition sur la surface ab>776,33 cm².

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 127


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

On choisira par suite 350x350.

5.5. Vérifications :
Condition sur la distorsion :

Il convient ensuite de vérifier la condition H < 0,7G. Le plus grand effort horizontal
dynamique est provoqué ici par le freinage du convoi Bc (dans d’autres cas, il pourra être
du au freinage A(l) ou au vent par exemple) :

ηH = ηH1 + 0,5ηH2 = G.tg(γ1) + 0,5H2/ab


On a :

tg(γ1)= 0,332 et H2= 7,5t pour un appareil d’appui

On a bien alors :

ηH= 0,284 + 0,372 = 0,616 MPa < 0,7G = 0,63 MPa

Condition sur la somme des contraintes de cisaillement :

Il reste à contrôler que pour les différents cas de charges, la somme des contraintes de
cisaillement respecte la condition :

N + H + < 5G

N : La contrainte de cisaillement due à l’effort normal : N = 1,5m / 

Où est un Coefficient de forme donné par la relation :

.
7,29
2. . ( )

m est la contrainte moyenne de compression, elle est donnée par la formule :

. .

Avec na le nombre d’appareils d’appui.

H : La contrainte conventionnelle de calcul définie précédemment;

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 128


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

: La contrainte de cisaillement due à la rotation d’une face d’un feuillet par rapport à
l’autre face ; elle est donnée par la formule suivante :
2
∗( ) ∗
2

Avec, t est l’angle de rotation, exprimé en radian, d’un feuillet élémentaire : t = T /n ;


T est l’angle de rotation de l’appareil d’appui : T =0 + ; 0 = 3. 10-3 rad (tablier en
béton coulé sur place) et est la rotation calculée précédemment.

Ainsi, avons-nous :

N + H += 2,62 + 0,48 + 0,616= 3,716 MPa < 5G= 4,5 MPa

5.6. Dimensionnement des frettes :


L’épaisseur des frettes est donnée pour les cas courants et les différentes productions par le
tableau suivant du BT n°4 de SETRA :

Figure III.35 : Caractéristiques des frettes

La condition à vérifier est :

,

Comme t=12mm, retient des frettes de 3mm ( 235 ) d’épaisseur, ainsi on a :

,
∗ 2,53 3

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 129


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Donc enfin,

On adopte des frettes de 3mm d’épaisseur, pour 5 couches de feuillets de 12mm.

5.7. Caractéristiques géométriques de l’appareil d’appui :

Figure III.36 : dimensions des caractéristiques géométriques de l’appareil d’appui

En fonction du nombre n de feuillets intermédiaires, on définit trois épaisseurs nécessaires


au dimensionnement :

Epaisseur nominale totale de l'appareil d'appui :

Tb = n (ti + ts) + ts + 2 e

Épaisseur nominale totale d'élastomère :

Te = n ti + 2 e

Épaisseur initiale totale moyenne d'élastomère en cisaillement, y compris les enrobages


supérieur et inférieur.

Tq = n ti + 2 e, si e > 2,5 mm

Tq = n ti, si e ≤ 2,5 mm

En effet, si l'épaisseur nominale de l'enrobage est supérieure à 2,5 mm, elle doit être prise
en compte dans le calcul, en deçà elle est négligée.

Enfin, le tableau suivant récapitule les résultats trouvés concernant le dimensionnement et


les caractéristiques géométriques de notre appareil d’appui :
(les grandeurs sont précisés en mm)

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 130


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Tableau III.41 : Dimensions finales de l’appareil d’appui des piles

Epaisseur d'un feuillet ti 12

Epaisseur d'une frette ts 3

Nombre de feuillet n 5

Enrobage sup/inf (= t/2) e 6

Epaisseur nominale Tb 90

Epaisseur totale Te 72

Epaisseur initiale totale


moyenne d'élastomère Tq 72
en cisaillement

5.8. Dimensionnement des appareils d’appui des culées :


Ayant déjà calculé les réactions des appuis des extrémités, on peut bien faire le
dimensionnement des appareils d’appui des culées. Le cheminement de calcul sera le
même que le précèdent, on retrouve alors les résultats suivants :

Rg = 88,27 t

Rq 17,04 t

Donc : N=108,72 t

Aire de l’élastomère :
En divisant la charge N par la contrainte de 15MPa, on obtient la condition sur la surface
en plan de l’appareil d’appui :
2
. 724,8

Hauteur nette de l’élastomère :


Nous avons de même que pour les piles :

T > 2u1 = 40,16 mm

On choisit donc 5 feuillets de 12 mm, ce qui donne T=60mm

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 131


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Dimensions en plan (a,b) :


Nous avons encore une fois la condition :

5 10

Avec : T=n*t

Avec : n le nombre de couches et t la hauteur du feuillet d’élastomère.

Ayant T=60mm on a: 30cm < a < 60 cm

La condition sur la surface nous amène vers le choix : a = b =350mm.

Vérifications:
Les conditions sur la distorsion, la somme des contraintes de cisaillements et le non
soulèvement sont – après calculs - bien vérifiés pour les appareils d’appui des culées.

Caractéristiques des appareils d’appuis des culées :


Les caractéristiques géométriques des appareils d’appui des culées seront également
récapitulées dans le tableau suivant :

Tableau III.42 : Dimensions de l’appareil d’appui de la culée

Epaisseur d'un feuillet ti 12

Epaisseur d'une frette ts 3

Nombre de feuillet n 5

Enrobage sup/inf (= t/2) e 6

Epaisseur nominale Tb 90

Epaisseur totale Te 72

Epaisseur initiale totale


moyenne d'élastomère Tq 72
en cisaillement

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 132


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

5.9. Calcul des efforts horizontaux en tête des appuis de l’ouvrage :


Notion de rigidité d’un appui :

Les efforts horizontaux exercés sur le tablier (freinage, vent…) sont transmis aux
différents appuis, selon une répartition qu’il convient de déterminer.

Il faut d’autre part, calculer les efforts développés par le tablier en tête des appuis, du fait
des déplacements imposés à ces derniers par les déformations de la structure (retrait,
fluage, température).

Les efforts se répartissent en fonction de la rigidité de chaque appui. La rigidité k d’un


appui est par définition, k = 1/u, u étant le déplacement de la tête d’appui sous l’action
d’une force horizontale unité. Ce déplacement u = u1+u2+u3 provient de la distorsion de
l’appareil d’appui et de la déformation du corps de l’appui et enfin de la déformation de
la fondation.

Figure III.37 : Déplacement de la tête d’appui sous l’action d’une force horizontale unité

Il est à noter que les rigidités k1 et k2 d’un appui sont à calculer pour les déformations
lentes et les efforts dynamiques.

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 133


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Calcul des rigidités d’appui :

L’ouvrage est construit symétriquement. Les culées sont identiques et sont équipées
chacune de quatre appareils d’appui de 350x350. Les deux piles ont des caractéristiques
mécaniques identiques et sont équipées chacune de 8 appareils d’appui de 350x350.

Les déplacements en tête d’appui, sous un effort unitaire de 104 N = 1t sont les suivants :

 Pour les culées :

Les culées sont supposées infiniment rigides. Seuls les appareils d’appuis se déforment.
On a donc, en tenant compte des quatre appareils d’appui :

- Sous un effort statique : u1 = (1/4)T104/ (Gab)

- Sous un effort dynamique : u2 = u1 /2

 Pour les piles :


Les déformations prises en compte, pour les déplacements sous efforts statiques et
dynamiques, sont celles du fût de la pile supposé encastrée sur la semelle de liaison. Nous
aurons donc :
3

24
3

24
Avec :

l : La hauteur du fût de la pile considérée ;


Ei : Le module instantané de déformation (Ei = 37619,4708 MPa).
Ev : Le module différé de déformation (Ev = 12539,8236 MPa).

I : Le moment d’inertie du fût (I = D4/64 et D diamètre du fût).

Pour les déplacements sous efforts statiques et dynamiques de la semelle de la pile, on a :

24
3

24
Avec :

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 134


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

h : La hauteur du pieu de la pile considérée ;

I : Le moment d’inertie du fût (I = D4/64 et D diamètre du pieu).


Les résultats des calculs sont récapitulés sur le tableau suivant :

Tableau III.43 : rigidité des appuis

Semelle
Fût de pile de pile Appareils d'appui K=1/u

ui uv ui Uv Elastomère u1 u2 Ki Kv

C0 4*350*350*5(12+3) 0,00136 0,00068 1470,588 735,294

P1 0,000972 0,002917 0,008461 0,02538 8*350*350*5(12+3) 0,00068 0,00034 102,3143 34,5049

P2 0,00134 0,004021 0,008461 0,02538 8*350*350*5(12+3) 0,00068 0,00034 98,60197 33,2388

P3 0,014903 0,044709 0,008461 0,02538 8*350*350*5(12+3) 0,00068 0,00034 42,18637 14,1297

P4 0,017672 0,053015 0,008461 0,02538 8*350*350*5(12+3) 0,00068 0,00034 37,7745 12,6456

P5 0,014903 0,044709 0,008461 0,02538 8*350*350*5(12+3) 0,00068 0,00034 42,18637 14,1297

P6 0,00797 0,023909 0,008461 0,02538 8*350*350*5(12+3) 0,00068 0,00034 59,62668 20,0108

P7 0,001791 0,005374 0,008461 0,02538 8*350*350*5(12+3) 0,00068 0,00034 94,40602 31,809

P8 0,000756 0,002267 0,008461 0,02538 8*350*350*5(12+3) 0,00068 0,00034 104,6355 35,2971

C9 4*350*350*5(12+3) 0,00136 0,00068 1470,588 735,294

Calcul de la répartition de l’effort dynamique de freinage :


L’effort de freinage du système Bc, F= 30 t, se répartit entre les différents appuis de
l’ouvrage selon la relation :

∗∑ 0. .9

D’après la distribution des raideurs du paragraphe précédent, on obtient les efforts


suivants:

Tableau III.44 : Répartition de l’effort de freinage

Appui F coefficient de Ftj


répartition

C0 30 0,417435863 12,5231

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 135


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

P1 30 0,029042575 0,87128

P2 30 0,0279888 0,83966

P3 30 0,011974871 0,35925

P4 30 0,010722534 0,32168

P5 30 0,011974871 0,35925

P6 30 0,016925413 0,50776

P7 30 0,026797752 0,80393

P8 30 0,029701457 0,89104

C9 30 0,417435863 12,5231

Calcul de la répartition des efforts dus aux variations linéaires :


Le pont étant symétrique, le point fixe se trouve au milieu de la travée centrale, on va
supposer que les déplacements horizontaux se font de part et d’autre de ce point.

L’effort résultant d’une variation linéaire est donné par : F = K.U, ou U=ε.L ou ε est la
déformation linéaire (retrait, fluage, variation de température). Pour la partie rapidement
variable on utilisera les rigidités instantanées ki, pour la partie lentement variable utilisera
les rigidités à long terme kv.

Tout calcul fait, on retrouve les résultats présentés dans les tableaux suivants :

Pour les piles

Tableau III.45 : Effort de variations linéaires sur piles

Ε U Ki ou Kv U.k

Retrait 0,0004 0,0156 35,3 0,55068

Fluage 0,000369 0,014391 35,3 0,5080023

Variation de
température longue 0,0002 0,0078 35,3 0,27534
durée

0,0001 0,0039 735,3 2,86767


Variation de

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 136


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

température courte
durée

Effort horizontal maximal du aux variations linéaires 4,2016923

Pour les culées :

Tableau III.46 : Effort de variations linéaires sur culée

Ε U Ki ou Kv U.k

Retrait 0,0004 0,0156 735,3 11,47068

Fluage 0,000369 0,014391 735,3 10,5817023

Variation de
température longue 0,0002 0,0078 735,3 5,73534
durée

Variation de
température courte 0,0001 0,0039 1470,6 5,73534
durée

Effort horizontal maximal du aux variations linéaires 33,5230623

Vérifications des conditions de non cheminement, du non glissement et du non


flambement des appareils d’appui :

Condition de non cheminement :

On doit vérifier la condition de non cheminement suivante :

, 2
.
La valeur minimale de l’effort normal est N=88,27. Et on sait que a=b=350mm, ce qui
donne une contrainte :

, 7,2

La condition de non cheminement est bien vérifiée.

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 137


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Condition de non glissement :

On doit vérifier la condition de non glissement suivante :

H<f.N

Avec,
f : Coefficient de frottement donné pour le cas où les faces de l’appareil d’appui en contact
avec la structure sont les feuillets d’élastomère par :

f = 0,1 + (0,6/ζm) = 0,16

L’effort horizontal H est donné pour piles et culées par :

Tableau III.47 : Effort horizontal sollicitant les piles et culées

Pile Culée

Efforts dus aux 4,2 33,52


variations linéaires (t)

Efforts de freinage (t) 0,9 12,5

Ht (t) 5,1 46,02

H (t) 0,6375 11,505

Or, f.N=18,63 t pour une pile et f.N= 17,39 t pour une culée.

La condition de non glissement est donc bien vérifiée.

Condition de non flambement :

En fonction de leurs dimensions, les appareils d’appui peuvent bien se déformer par
instabilité élastique.

Par analogie avec les formules classiques de la résistance des matériaux, on peut penser
que la stabilité élastique des appareils en élastomère fretté impose une limitation de la
contrainte moyenne de compression de la forme suivante :

ζm ≤ k.G.(a/T)²

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 138


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

La valeur du coefficient k est différente selon que l’appareil d’appui est libre en tête ou
non. En l’absence d’essais suffisants, les valeurs de k ne sont pas suffisamment bien
connues. Il convient donc de respecter des règles d’usage courant qui consiste à limiter la
hauteur nette de l’élastomère en fonction de la plus petite dimension en plan de l’appareil,
et comme les imperfections des surfaces de pose amènent à prévoir une épaisseur minimale
d’élastomère, en pratique il est recommandé de respecter la double condition suivante :

a/10 = 35 mm ≤ T ≤ a/5 = 70 mm

Comme T=60mm pour les appareils d’appui au niveau des piles et culées, on vérifie
numériquement que la condition de non flambement est bien vérifiée.

6. ETUDE DES PILES


Les piles de notre ouvrage sont des piles de hauteur variant entre 3m et 14m. On a quatre
piles dont la hauteur est légèrement inférieure à 5 m, et quatre piles dont la hauteur est
légèrement inférieure à 14 m (les piles centrales par rapport au profil en long).
Nous allons donc dimensionner deux types de piles. Nous détaillerons les calculs pour les
piles de 14m, et en fin de partie nous donnerons les résultats pour les piles de hauteur égale
à 5m.

6.1. Inventaire des charges :


 Charges permanentes :

Les charges permanentes sont calculées dans un premier temps au niveau des appuis, puis
elles sont calculées dans un deuxième temps à la base de la semelle. Nous fournissons ci-
dessous les valeurs de la charge permanente au niveau des appuis. Pour les valeurs de la
charge permanente à la base de la semelle, et les valeurs des autres charges (charges
routières, freinage, etc.), nous nous contenterons d’expliquer la méthode de calcul, les
résultats seront résumés à la fin.

Pour les charges permanentes au niveau des appuis, la descente de charges mène aux
résultats récapitulés sur le tableau suivant :

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 139


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Tableau III.48 : Charges permanentes sur pile

Charge sur pile

Hourdis 180

Poutres 373,25

Entretoises 19,7

G(t) 572,95

Revêtements 46,08

Chape d'étanchéité 26,4

Bordure 24,192

Corniche+contre corniche 32,6

Garde-corps 4

G'(t) 133,272

Gmax=G+1,4G' 759,5308

Gmin=G+0,8G' 679,5676

A la base de la semelle, Gmin est calculée en réduisant le poids volumique du béton du


fût et de la semelle à 1,5 t/m3 (Déjaugeage en cas de crue). Gmax est calculée en réduisant
le poids volumique du béton de la semelle à 1,5 T/m3 (Déjaugeage de la semelle).

 Surcharges de la chaussée :

On rappellera ci-dessous les caractéristiques du pont et de la voie portée :


- Classe du pont : 1ière classe
- Largeur changeable Lc : 8,00 m
- Nombre de voies : 2
- Largeur nominale de voies vo : 3,50 m
- Largeur de voie : 4,00 m
- Portée L : 40,00 m
- a1 = 1, a2 = 3,5/4 = 0,875, bc = 1,1, bt = 1.

Surcharges des trottoirs :

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 140


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Pour le dimensionnement des piles, c’est le système de charges général qui sera utilisé.
Ainsi l’effort du à la surcharge des trottoirs appliqué sur une pile est de : TR = 12,00 t

Surcharge A(l) :
On envisagera respectivement le cas d’une travée chargée, et celui de deux travées
chargées.

L’effort de freinage de A(l) est inférieur à l’effort de freinage de Bc (FrBc=30 t). On prenant
la même distribution que pour le freinage Bc, réalisé à l’occasion du chapitre traitant les
appareils d’appuis. (Coefficients de répartition selon les rigidités ki)

Surcharge Bc :
On procède au calcul des efforts engendrés par le système B. Pour cela on envisagera deux
cas de charges : le premier d’une seule travée chargée et le deuxième de deux travées
chargée.

Surcharge Mc120 :
On procède au calcul des efforts engendrés par les charges militaires du convoi M c120. Pour
cela on envisagera deux cas de charges : le premier d’une seule travée chargée et le
deuxième de deux travées chargée.

 Charges variables :
On distingue 5 charges variables :

- Action du vent.

- Freinage.

- Retrait et dilatation.

- L’action sismique.

- Force du courant.

On va traiter chaque charge à part et calculer l’effort qu’elle engendre au niveau des piles.
(Le cas de la force sismique ne sera pas traité)

Action du vent :

Afin de faire le calcul des actions du vent, on fera les hypothèses suivantes :

- Le vent souffle horizontalement dans une direction normale à l’axe longitudinal.

- Les pressions appliquées aux surfaces sont statiques.


ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 141
CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

- L’intensité du vent vaut 2kN/m² pour les ouvrages en service.

- Lorsque le vent souffle le pont est supposé porter aucune charge de chaussée ou de
trottoir.

Il est à signaler que les effets du vent et des charges d’exploitation ne sont pas cumulables
au niveau de la justification.

Figure III.38 : Charge du vent appliquée sur la pile

Cette action Q s’exerce à une distance d au-dessus du chevêtre et est équivalente à l’action
d’une charge de même intensité appliquée au centre de gravité du chevêtre combinée avec
un moment M.

La charge linéaire q qui s’exerce sur le fût est de : q = 0,2 t/ml.

Freinage :
La force de freinage la plus défavorable est celle due au freinage du convoi Bc. La
répartition des efforts de freinage sur les appuis sera faite en fonction de la raideur k de
chaque appui calculée dans la partie « dimensionnement des appareils d’appui ».

Retrait et dilatation :
Les forces du aux actions horizontales de retrait et de dilatation sont celles calculées dans
la partie « dimensionnement des appareils d’appui » selon la répartition des raideurs entre
les différentes piles et piles-culées.

La force du courant du à la crue centennale :


Les effets engendrés par une veine d’eau de vitesse moyenne v et de hauteur h sur un
obstacle de largeur B sont assimilés à un diagramme de pressions triangulaires, dont la
pression maximale est située au niveau de la surface libre et dont la résultante vaut :

F = K.ρw.h.B.V²

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 142


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Le coefficient K dépend de la géométrie de la section, il prend la valeur 0,72 si la section


plane de l’obstacle est rectangulaire et 0,35 si la section de l’obstacle est circulaire.

6.2. Cas de charges à considérer pour la justification des piles:


On a déjà calculé les valeurs des différentes charges s’exerçant sur la pile, on numérotera
ci-dessous les différents cas de charges comme suit :

Tableau III.49 : Cas de charges pour pile

CAS 1 Gmin

CAS 2 Gmax

CAS 3 Surcharge trottoir

CAS 4 AL 2 travées

CAS 5 AL 1 travée

CAS 6 Surcharge BC

CAS 7 Surcharge MC120

CAS 8 Vent

CAS 9 Freinage BC

CAS 10 Retrait dilatation

CAS 11 Crue centennale

Le calcul des charges présentés dans les paragraphes précédents donne les rassemblés dans
le tableau suivant :

Au niveau de l’appui :

Tableau III.50 : Efforts selon le cas de charge au niveau de l’appui


N ex ey Mx My Hx Hy

CAS 1 Gmin 679,00

CAS 2 Gmax 760,00

CAS 3 Surcharge trottoir 6,00

CAS 4 AL 2 Travées 173,97 8,70

CAS 5 AL 1 Travée 129,12 0,50 64,56 8,70

CAS 6 Surcharge Bc 53,46 1,50 80,19

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 143


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

CAS 7 Surcharge Mc120 105,31 1,85 194,83

CAS 8 Vent 38,30 21,28

CAS 9 Freinage Bc 0,10

CAS 10 Retrait dilatation 4,20

CAS 11 Crue centennale 11,52 1,18

Sous semelle :

Tableau III.51 : Efforts selon le cas de chage sur semelle


N ex ey Mx My Hx Hy

CAS 1 Gmin 766,00

CAS 2 Gmax 926,00

CAS 3 Surcharge trottoir 6,00

CAS 4 AL 2 Travées 173,97 67,87 8,70

CAS 5 AL 1 Travée 129,12 0,50 132,43 8,70

CAS 6 Surcharge Bc 53,46 1,50 80,19

CAS 7 Surcharge Mc120 105,31 1,85 194,83

CAS 8 Vent 191,09 22,18

CAS 9 Freinage Bc 113,88 14,60

CAS 10 Retrait dilatation 32,76 4,20

CAS 11 Crue centennale 11,52 1,18

6.3. Combinaisons de calcul et sollicitations :


Les actions qui s’exercent sur la pile étant déterminées, il reste maintenant à faire les
combinaisons des charges et déterminer les efforts et moments résultants au niveau des
appuis et sous la semelle de la pile considéré.

Définition des combinaisons de calcul :

Les combinaisons à considérer sont les suivantes :

L’état limite de service :

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 144


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

COMB 00 : CAS2+CAS3+1,20CAS4+CAS10+CAS11

COMB 01 : CAS2+CAS3+1,20CAS4+CAS10

COMB 02 : CAS2+CAS3+1,20CAS5+CAS10

COMB 03 : CAS2+CAS3+1,20CAS6+1,20CAS9+CAS10

COMB 04 : CAS2+CAS3+CAS7+CAS10

COMB 05 : CAS2+CAS8+CAS10

COMB 06 : CAS1+CAS8+CAS10

COMB 07 : CAS1+1,20CAS9+CAS10
COMB 08 : CAS1+1,20CAS9+CAS10+CAS11

A l’état limite ultime :

COMB 09 : 1,35CAS2+1,605CAS3+1,605CAS4+1,35CAS10+1,35CAS11

COMB 10 : 1,35CAS2+1,605CAS3+1,605CAS4+1,35CAS10

COMB 11 : 1,35CAS2+1,605CAS3+1,605CAS5+1,35CAS10

COMB 12 : 1,35CAS2+1,605CAS3+1,605CAS6+1,605CAS9+1,35CAS10

COMB 13 : 1,35CAS2+1,605CAS3+1,35CAS7+1,35CAS10

COMB 14 : 1,35CAS2+1,50CAS8+1,35CAS10

COMB 15 : CAS1+1,50CAS8+1,35CAS10

COMB 16 : CAS1+1,605CAS9+1,35CAS10

COMB 17 : CAS1+1,605CAS9+1,35CAS10+1,35CAS1

Les sollicitations de calcul :

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 145


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Les combinaisons de charges étant déterminées, on appliquera ces combinaisons aux


différents cas de charges qui se présentes, d’où les résultats suivants :

 Au niveau des appuis :

Tableau III.52 : Sollicitations de calcul au niveau des appuis à l’ELS

ELS N Mx My Hx Hy

COMB 00 CAS2+CAS3+1.20*CAS4+CAS10+CAS11 974,76 11,52 15,82

COMB 01 CAS2+CAS3+1.20*CAS4+CAS10 974,76 14,64

COMB 02 CAS2+CAS3+1.20*CAS5+CAS10 920,94 77,47 14,64

COMB 03 CAS2+CAS3+1.20*CAS6+1.20*CAS9+CAS10 830,15 96,23 4,32

COMB 04 CAS2+CAS3+CAS7+CAS10 871,31 194,83 4,20

COMB 05 CAS2+CAS8+CAS10 760,00 38,30 4,20 21,28

COMB 06 CAS1+CAS8+CAS10 679,00 38,30 4,20 21,28

COMB 07 CAS1+1.20*CAS9+CAS10 679,00 4,32

COMB 08 CAS1+1.20*CAS9+CAS10+CAS11 679,00 11,52 5,50

Tableau III.53 : Sollicitations de calcul au niveau des appuis à l’ELU

ELU N Mx My Hx Hy

COMB 10 1.35*CAS2+1.605*CAS3+1.605*CAS4+1.35*CAS10+1.35*CAS11 1314,84 15,55 15,55

COMB 11 1.35*CAS2+1.605*CAS3+1.605*CAS4+1.35*CAS10 1314,84 19,64

COMB 12 1.35*CAS2+1.605*CAS3+1.605*CAS5+1.35*CAS10 1242,87 103,62 19,64

COMB 13 1.35*CAS2+1.605*CAS3+1.605*CAS6+1.605*CAS9+1.35*CAS10 1121,43 128,70 5,83

COMB 14 1.35*CAS2+1.605*CAS3+1.35*CAS7+1.35*CAS10 1177,80 263,01 5,67

COMB 15 1.35*CAS2+1.50*CAS8+1.35*CAS10 1026,00 57,46 5,67 31,92

COMB 16 CAS1+1.50*CAS8+1.35*CAS10 679,00 57,46 5,67 31,92

COMB 17 CAS1+1.605*CAS9+1.35*CAS10 679,00 5,83

COMB 18 CAS1+1.605*CAS9+1.35*CAS10+1.35*CAS11 679,00 15,55 7,42

 Sous semelle :

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 146


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Tableau III.54 : Sollicitations de calcul sous semelle à l’ELS

ELS N Mx My Hx Hy

COMB 00 CAS2+CAS3+1.20*CAS4+CAS10+CAS11 1140,76 125,72 15,82

COMB 01 CAS2+CAS3+1.20*CAS4+CAS10 1140,76 114,20 14,64

COMB 02 CAS2+CAS3+1.20*CAS5+CAS10 1086,94 191,68 14,64

COMB 03 CAS2+CAS3+1.20*CAS6+1.20*CAS9+CAS10 996,15 169,42 96,23 21,72

COMB 04 CAS2+CAS3+CAS7+CAS10 1037,31 32,76 194,83 4,20

COMB 05 CAS2+CAS8+CAS10 926,00 32,76 191,09 4,20 22,18

COMB 06 CAS1+CAS8+CAS10 766,00 32,76 191,09 4,20 22,18

COMB 07 CAS1+1.20*CAS9+CAS10 766,00 169,42 21,72

COMB 08 CAS1+1.20*CAS9+CAS10+CAS11 766,00 180,93 22,90

Tableau III.55 : Sollicitations de calcul sous semelle à l’ELU

ELU N Mx My Hx Hy

COMB 10 1.35*CAS2+1.605*CAS3+1.605*CAS4+1.35*CAS10+1.35*CAS11 1538,94 168,71 21,22

COMB 11 1.35*CAS2+1.605*CAS3+1.605*CAS4+1.35*CAS10 1538,94 153,16 19,64

COMB 12 1.35*CAS2+1.605*CAS3+1.605*CAS5+1.35*CAS10 1466,97 256,78 19,64

COMB 13 1.35*CAS2+1.605*CAS3+1.605*CAS6+1.605*CAS9+1.35*CAS10 1345,53 227,00 128,70 29,10

COMB 14 1.35*CAS2+1.605*CAS3+1.35*CAS7+1.35*CAS10 1401,90 44,23 263,01 5,67

COMB 15 1.35*CAS2+1.50*CAS8+1.35*CAS10 1250,10 44,23 286,63 5,67 33,27

COMB 16 CAS1+1.50*CAS8+1.35*CAS10 766,00 44,23 286,63 5,67 33,27

COMB 17 CAS1+1.605*CAS9+1.35*CAS10 766,00 227,00 29,10

COMB 18 CAS1+1.605*CAS9+1.35*CAS10+1.35*CAS11 766,00 242,55 30,69

6.4. Ferraillage des piles :

Ferraillage du chevêtre :

Le chevêtre se calcule comme étant une poutre continue appuyée sur 4 appuis. Dans notre
cas, les piles sont placées au droit des appareils d’appuis, donc le chevêtre n’aura pas à
exercer un rôle de répartiteur de charges et aura uniquement à supporter son poids propre

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 147


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

et les efforts de vérinage car les charges du tablier seront transmises directement sur les
fûts, ce qui est manifestement le cas le plus défavorable.

Les charges appliquées au chevêtre sont présentées ci-dessous :

- Le poids propre du chevêtre : gchevêtre = 6,00 t/ml (charge répartie dans le sens
transversal)

- Poids du tablier : selon le dossier pilote de SETRA « PP73 », le tablier n’exerce pas
d’efforts sur le chevêtre lorsque les points d’appui sont disposés en face des colonnes. Ce
qui coïncide avec notre cas.

- Charges dues au vérinage : Déjà calculée dans la partie consacrée au dimensionnement


de l’entretoise et qui valent 1431 KN.

Figure III.39 : Efforts appliqués sur le chevêtre

Nous modélisons notre section à l’aide du logiciel RDM6 pour obtenir les moments et
efforts tranchant maximaux.

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 148


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Figure III.40 : Modélisation du chevêtre

Après modélisation du chevêtre, on passe au calcul des sollicitations, et on obtient les


résultats exprimés sous forme des diagrammes ci-dessous :

Figure III.41 : Diagramme des moments fléchissant pour chevêtre

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 149


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Figure III.42 : Diagramme des efforts tranchants pour chevêtre

Les hypothèses de ferraillages sont :

Béton: fc28 = 35,0 (MPa) Acier: fe = 500,0 (MPa)

 Fissuration préjudiciable
 Prise en compte des armatures comprimées
 Pas de prise en compte des dispositions sismiques

Les armatures obtenues sont déterminées par la section d’armatures minimale est sont les
suivantes :

Armatures longitudinales supérieures : 12HA 25 avec e=0,15m.


Armatures longitudinales inférieures : 12HA25 et 13HA25 avec e=0,15m.
Armatures transversales : on va disposer 1 cadre HA10 et 6 étriers HA 8.

Ferraillage du fût :
Sollicitations à considérer :
Les sollicitations de calcul considérées sont celles calculées à la semelle de la pile, et sont
récapitulées dans le tableau suivant :
(Le moment résultant M est la racines de la somme des carrés des moments Mx et My)

Tableau III.56 : Sollicitations sur fût de pile à l’ELS

ELS N Mx My Hx Hy M H

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 150


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

COMB 00 285,19 31,43 0 3,955 0 31,43 3,955

COMB 01 285,19 28,55 0 3,66 0 28,55 3,66

COMB 02 271,735 47,92 0 3,66 0 47,92 3,66

COMB 03 249,0375 42,355 24,0575 5,43 0 48,710464 5,43

COMB 04 259,3275 8,19 48,7075 1,05 0 49,391261 1,05

COMB 05 231,5 8,19 47,7725 1,05 5,545 48,469453 5,643538

COMB 06 191,5 8,19 47,7725 1,05 5,545 48,469453 5,643538

COMB 07 191,5 42,355 0 5,43 0 42,355 5,43

COMB 08 191,5 45,2325 0 5,725 0 45,2325 5,725

Tableau III.57 : Sollicitations sur fût de la pile à l’ELU

ELU N Mx My Hx Hy M H

COMB 10 384,735 42,1775 0 5,305 0 42,1775 5,305

COMB 11 384,735 38,29 0 4,91 0 38,29 4,91

COMB 12 366,7425 64,195 0 4,91 0 64,195 4,91

COMB 13 336,3825 56,75 32,175 7,275 0 65,23644 7,275

COMB 14 350,475 11,0575 65,7525 1,4175 0 66,675779 1,4175

COMB 15 312,525 11,0575 71,6575 1,4175 8,3175 72,505625 8,437423

COMB 16 191,5 11,0575 71,6575 1,4175 8,3175 72,505625 8,437423

COMB 17 191,5 56,75 0 7,275 0 56,75 7,275

COMB 18 191,5 60,6375 0 7,6725 0 60,6375 7,6725

Ainsi nous déduisons les sollicitations de calcul qui seront :


(Notez qu’on divise les valeurs obtenues précédemment par 4 car chaque appui est formé
de 4 fûts circulaires)

Sollicitation N(t) M(t.m) H(t)

ELS 285,2 49,5 5,8

ELU 348,8 73 8,5

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 151


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Rappelons les hypothèses de calcul :

Béton: fc28 = 35,0 (MPa) Acier: fe = 500,0 (MPa)

 Fissuration préjudiciable
 Prise en compte de l'élancement
 Pas de prise en compte des dispositions sismiques
 Charges appliquées après 90 jours
 Calcul suivant BAEL 91

Section:

D = 120,0 (cm)
d = 5,0 (cm)

Armatures verticales :
On va adopter la section minimale des armatures prescrite par le dossier pilote « PP73 » de
SETRA, ainsi :

A = 0,2%B = 22,62 cm² soit 15HA14= 23,1 cm²

On vérifie à l’aide d’un calcul classique de béton armé que cette valeur est largement
suffisante en ELS et en ELU. En effet, le calcul béton armé d’un poteau soumis à la flexion
composé montre que la section d’aciers nécessaire est de 9,2 cm².

Armatures transversales :

Selon le dossier PP73 du SETRA, la section d’armatures horizontales minimum est de


0,5 espacés d’un maximum de 40cm.

Ainsi on a :

A = 0,5%B = 5,66 cm²

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 152


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

On adoptera des cercles Ø20 avec un espacement de 40 cm.

Enfin, on vérifie à l’ELS et à l’ELU les armatures suivantes selon les règles du BAEL pour
confirmer que ces armatures minimales sont bien valables.

Vérifications du flambement :

- La longueur maximale des piles est : l=14m

- On supposera le fût encastré sur la semelle et au niveau du chevêtre ainsi longueur de


flambement correspondante est : lf=l=14m

- Le moment d’inertie : I=0,1018 m4

- La section d’un fût est : B= 1,131 m²

Or, le rayon de giration est donné par : ( ) = 0,3 m


d’où : λ = lf/i = 46,66

Comme l’élancement est inférieur à 50, les justifications concernant le flambement ne sont
pas nécessaires.

Piles de hauteur 5m :

Après calcul et application des combinaisons de charges à l’ELS et à l’ELU, on trouve que
les sollicitations extrêmes sont les suivantes :

Sollicitation N(t) M(t.m) H(t)

ELS 278,7 48,75 5,8

ELU 376 65,25 8,5

Armatures verticales :
On va adopter la section minimale des armatures prescrite par le dossier pilote « PP73 » de
SETRA, ainsi :

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 153


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

A = 0,2%B = 22,62 cm² soit 15HA14= 23,1 cm²

Armatures transversales :

Selon le dossier PP73 du SETRA, la section d’armatures horizontales minimum est de


0,5 espacés d’un maximum de 40cm.

Ainsi on a :

A = 0,5%B = 5,66 cm²

On adoptera des cercles Ø20 avec un espacement de 40 cm.

7. ETUDE DES CULEES

7.1. Implantation de la culée :


On a choisi pendant la phase d’avant-projet une culée enterrée. Son implantation sera donc
faite en retrait par rapport aux limites extérieures de l’obstacle franchi du fait de la
présence des talus des remblais. L’allongement du tablier est compensé par l’économie
obtenue sur les culés simples de conception et d’exécution.

Les remblais sont talutés à 3/2 (3 horizontalement pour 2 verticalement)

7.2. Inventaire des charges :


La descente de charge se fera d’une manière identique à celle des piles, on distinguera les
charges suivantes :

- Charges permanentes.

- Charges d’exploitations.

- Poussée des terres.

-Charges variables :

Les charges variables appliquées à la culée résultent des surcharges de la chaussée et


trottoirs, l’action du vent, le freinage et les effets du retrait et de la dilatation. Les efforts

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 154


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

appliqués par les charges variables sont calculés de la même manière que celle avec
laquelle on a réalisé la descente de charges pour piles.

Sur les remblais d’accès aux ouvrages, on dispose une charge uniforme répartie sur toute
la largeur de la plate-forme et d’intensité égale à 1t/m². Elle intervient dans la justification
de la stabilité des culées.

En outre, pour la justification des éléments de faible dimension (tel que mur garde grève),
il est recommandé de disposer sur le remblai des convois du système B (sans majoration
dynamique).

Poussée des terres :


Le remblai d’accès exerce sur les éléments de la culée des efforts de poussée qu’on
déterminera ci-après.

Sur l’ensemble mur garde grève, sommier :

Figure III.43 : Poussée des terres sur fût

Il s’agit ensuite de calculer les efforts de terres sur les fûts et sur la semelle en considérant
la poussée, mais aussi la contre poussée des terres (Les remblais d’accès d’une part, et le
talus de la pile enterrée d’autre part).

- Sur les fûts

Sur la semelle

Définition des cas de charges :


Ayant fait l’inventaire des différentes charges s’exerçant sur la culée, on numérotera les
différents cas de charges comme suit :

Tableau III.58 : Cas de charge pour la culée


ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 155
CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

CAS 1 Gmin

CAS 2 Gmax

CAS 3 Surcharge trottoir

Surcharge dalle de
CAS 4 transition

CAS 5 AL 1 travée

CAS 6 Surcharge BC

CAS 7 Surcharge MC120

CAS 8 Vent

CAS 9 Freinage BC

CAS 10 Retrait dilatation

CAS 11 Crue centennale

Les résultats obtenus sont :

Tableau III.59 : Sollicitations selon les cas de charges pour culées

N ex ey Mx My Hx Hy z

CAS 1 Gmin 462,83 354,662 151,99 2,33

CAS 2 Gmax 596,55 354,662 151,99 2,33

Surcharge
CAS 3 trottoir 3 0

Surcharge
CAS 4 dalle 60 -0,3 -18
transition

CAS 5 AL 1 Travée 129,12 34,805 8,70 4

CAS 6 Surcharge Bc 103,79 1,5 0 155,68

Surcharge
CAS 7 Mc120 105,29 1,85 0 194,79

CAS 8 Vent 0 56,92 10,64 5,35

CAS 9 Freinage Bc 58,4 14,6 4

Retrait
CAS 10 dilatation 134,08 33,52 4

Crue
CAS 11 centennale

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 156


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

7.3. Combinaisons de charge et résultats :


Les efforts selon le cas de charge, les combinaisons de charges utilisées, ainsi que les
résultats obtenus sont donnés ci-dessous sous formes de tableaux :

 Sur semelle :

Tableau III.60 : Combinaisons de charges à l’ELS et sollicitations sur semelle


ELS N Mx My Hx Hy

COMB
100 CAS2+CAS3+1.20*CAS4+CAS10+CAS11 671,55 467 0 185,51

COMB
101 CAS2+CAS3+1.20*CAS4+CAS10 671,55 467 0 185,51

COMB
102 CAS2+CAS3+1.20*CAS5+CAS10 754,49 531 0 195,95

COMB
103 CAS2+CAS3+1.20*CAS6+1.20*CAS9+CAS10 724,09 559 187 203,03

COMB
104 CAS2+CAS3+CAS7+CAS10 704,84 489 195 185,51

COMB
105 CAS2+CAS8+CAS10 596,55 489 56,9 185,51 10,64

COMB
106 CAS1+CAS8+CAS10 462,83 489 56,9 185,51 10,64

COMB
107 CAS1+1.20*CAS9+CAS10 462,83 559 0 203,038

COMB
108 CAS1+1.20*CAS9+CAS10+CAS11 462,83 559 0 203,038

Tableau III.61 : Combinaison de charges à l’ELU et sollicitations sur semelle


ELU N Mx My Hx Hy

COMB
110 1.35*CAS2+1.605*CAS3+1.605*CAS4+1.35*CAS10+1.35*CAS11 906,45 449,9 0 205,2 0

COMB
111 1.35*CAS2+1.605*CAS3+1.605*CAS4+1.35*CAS10 906,46 630,9 0 250,45 0

COMB
112 1.35*CAS2+1.605*CAS3+1.605*CAS5+1.35*CAS10 1017,4 715,7 0 264,41 0

COMB
113 1.35*CAS2+1.605*CAS3+1.605*CAS6+1.605*CAS9+1.35*CAS10 976,74 753,5 250 273,88 0

1.35*CAS2+1.605*CAS3+1.35*CAS7+1.35*CAS10 952,31 659,8 263 250,44 0


COMB

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 157


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

114

COMB
115 1.35*CAS2+1.50*CAS8+1.35*CAS10 805,34 659,8 85,4 250,45 15,96

COMB
116 CAS1+1.50*CAS8+1.35*CAS10 462,83 535,7 85,4 197,25 15,96

COMB
117 CAS1+1.605*CAS9+1.35*CAS10 462,83 629,4 0 220,68 0

COMB
118 CAS1+1.605*CAS9+1.35*CAS10+1.35*CAS11 462,83 629,4 0 220,68 0

 Sous semelle :

Tableau III.62 : Cas de charges Sous semelle


N ex ey Mx My Hx Hy

CAS 1 Gmin 1111,52 368,14 106,06

CAS 2 Gmax 1293,24 368,14 106,06

CAS 3 Surcharge trottoir 3 0

Surcharge dalle -
CAS 4 60 -18
transition 0,3

CAS 5 AL 1 Travée 129,12 0 43,5 8,7

CAS 6 Surcharge Bc 103,789 1,5 0 155,68

CAS 7 Surcharge Mc120 105,297 1,85 0 194,79

CAS 8 Vent 0 67,564 10,64

CAS 9 Freinage Bc 73 14,6

CAS 10 Retrait dilatation 167,6 33,52

CAS 11 Crue centennale 0

Tableau III.63 : Combinaisons de charges à l’ELS et sollicitations


ELS N Mx My Hx Hy

COMB
100 CAS2+CAS3+1.20*CAS4+CAS10+CAS11 1368,2 514,1 0 139,586 0

COMB
101 CAS2+CAS3+1.20*CAS4+CAS10 1368,2 514,1 0 139,586 0

COMB
102 CAS2+CAS3+1.20*CAS5+CAS10 1451,2 588 0 150,027 0

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 158


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

COMB
103 CAS2+CAS3+1.20*CAS6+1.20*CAS9+CAS10 1420,8 623,3 187 157,106 0

COMB
104 CAS2+CAS3+CAS7+CAS10 1401,5 535,7 195 139,586 0

COMB
105 CAS2+CAS8+CAS10 1293,2 535,7 67,6 139,586 10,64

COMB
106 CAS1+CAS8+CAS10 1111,5 535,7 67,6 139,586 10,64

COMB
107 CAS1+1.20*CAS9+CAS10 1111,5 623,3 0 157,106 0

COMB
108 CAS1+1.20*CAS9+CAS10+CAS11 1111,5 623,3 0 157,106 0

En utilisant les mêmes combinaisons de charge que dans le cas « sur semelle », on obtient
à l’ELU les résultats suivants :

Tableau III.64 : Combinaisons de charges à l’ELU et sollicitations


ELU N Mx My Hx Hy

COMB
110 1846,98 468,11 0 143,2 0

COMB
111 1846,98 694,37 0 188,4 0

COMB
112 1957,92 793,1 0 202,4 0

COMB
113 1917,27 840,42 250 211,9 0

COMB
114 1892,83 723,3 263 188,4 0

COMB
115 1745,87 723,26 101 188,4 15,96

COMB
116 1111,52 594,41 101 151,3 15,96

COMB
117 1111,52 711,6 0 174,8 0

COMB
118 1111,52 711,6 0 174,8 0

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 159


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

7.4. Etude de la stabilité de la culée :


La culée du pont à un double rôle : assurer l’appui du tablier d’une part et le
soutènement des terres d’autre part.

La culée du pont est sollicitée suivant deux sens : verticalement et horizontalement

Figure III.44 : Moments renversant et stabilisants pour une culée

Nous allons vérifier la culée au glissement et au poinçonnement.

Vérification au glissement :

Le coefficient de sécurité au glissement est donné par la formule suivante :

.( )/

Où δ est l’angle de frottement entre le sol et la base de la semelle, il sera pris égal à
30°.

Nous allons calculer les coefficients de sécurité pour chaque combinaison et on va


s’assurer que les valeurs retrouvées se trouvent supérieur au coefficient de sécurité au
glissement valant 2.

Tableau III.65 :Vérification de la stabilité au glissemnt de la culée

Combinaisons N N*tg Hx Fg
COMB 100 1368,24 789,953732 46,3995 17,0250484
COMB 101 1368,24 789,953732 46,3995 17,0250484
COMB 102 1451,184 837,841473 45,5175 18,4070187
COMB 103 1420,78712 820,291829 57,6513 14,2285053
COMB 104 1401,53664 809,177557 53,508 15,1225528
COMB 105 1293,24 746,652462 21,4515 34,8065386
COMB 106 1111,52 641,736371 21,4515 29,9156875
COMB 107 1111,52 641,736371 21,4515 29,9156875

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 160


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

COMB 108 1111,52 641,736371 21,4515 29,9156875


COMB 110 1846,989 1066,3596 84,168315 12,6693708
COMB 111 1846,989 1066,3596 84,168315 12,6693708
COMB 112 1957,9266 1130,40945 67,9393575 16,6385066
COMB 113 1917,27078 1106,9368 101,18934 10,939263
COMB 114 1892,83946 1092,83137 64,0554075 17,06072
COMB 115 1745,874 1007,98082 46,38375 21,7313353
COMB 116 1111,52 641,736371 42,41475 15,1300284
COMB 117 1111,52 641,736371 44,5899825 14,3919404
COMB 118 1111,52 641,736371 44,5899825 14,3919404

Le non glissement de la culée est donc largement vérifié.

Vérification du renversement :

La condition du non renversement est vérifiée si on a :


FS = Ms/Mr ≥ 1,5
On calculera les coefficients de sécurité pour chaque combinaison et on va s’assurer que
les valeurs retrouvées se trouvent supérieur au coefficient de sécurité.

Tableau III.66 : Vérification de la stabilité au renversement

Combinaisons Ms Mr Fs
COMB 100 -3108,6168 433,914516 7,16412262
COMB 101 -3108,6168 433,914516 7,16412262
COMB 102 -3395,1768 499,695896 6,79448606
COMB 103 -3319,1846 544,290516 6,09818564
COMB 104 -3271,0584 433,914516 7,53848576
COMB 105 -3000,3168 433,914516 6,91453429
COMB 106 -2723,224 433,914516 6,27594584
COMB 107 -2723,224 544,290516 5,00325455
COMB 108 -2723,224 544,290516 5,00325455
COMB 110 -4197,2852 585,784597 7,16523651
COMB 111 -4197,2852 585,784597 7,16523651
COMB 112 -4580,5592 673,767192 6,79843013
COMB 113 -4478,9196 733,412497 6,10695843
COMB 114 -4417,8413 585,784597 7,54175061
COMB 115 -4050,4277 585,784597 6,91453429
COMB 116 -2723,224 507,826116 5,36251271
COMB 117 -2723,224 655,454016 4,15471404
COMB 118 -2723,224 655,454016 4,15471404

La stabilité au renversement est donc bien vérifiée.

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 161


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

7.5. Ferraillage de la culée :


Ferraillage du mur garde grève :

Pour l’étude qui va suivre, nous considérons les matériaux de caractéristiques


suivantes :
Béton de résistance fc28=25MPa, un acier de résistance Fe500.

Les forces appliquées au mur garde grève produisent des efforts de flexion et de
cisaillement dont les valeurs maximales ont lieu au niveau de la section d’encastrement
avec le chevêtre. Ces forces sont expliquées ci-dessous :

Forces verticales : Le poids propre et la réaction d’une charge supposée centrée ne


créent pas de moment dans le garde-grève ; comme leur effet est plutôt favorable vis-à-vis
des efforts de flexion dûs aux forces horizontales, on les négligera. En ce qui concerne la
réaction de la dalle de transition, qui est excentrée d’environ 0,3Am par rapport au plan
moyen du garde-grève, il en résulte un moment indépendant de la hauteur du garde-grève,
mais dont l’effet vient en déduction des moments maximaux produits par les forces
horizontales.
Pour ces différentes raisons, on peut donc négliger l’effet des forces verticales.

Forces horizontales : L’effet maximal est obtenu par combinaison des forces agissant de
l’arrière vers l’avant, ce qui exclut la prise en compte d’une poussée du joint e chaussée.
Dans ce qui suit on ne calculera que les moments, à l’exclusion des efforts tranchants dont
l’effet peut être négligé, compte tenu du taux relativement faible des contraintes de
cisaillement.

Au nombre de trois les forces à considérer sont les suivantes : La poussée des terres
(MT) ; Poussée d’une charge locale située en arrière du mur garde-grève (MP) ; Force de
freinage d’un essieu lourd du camion Bc (MF).

On note M’ le moment à l’encastrement dans le sens opposé qui est essentiellement dû


au freinage minoré de la poussée des terres, et pourra être évalué quelle que soit la hauteur
h du mur à : M’= -3,2 t.m/m

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 162


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Après calcul des sollicitations selon les prescriptions du document 1.3.2 du PP73, et en
considérant les combinaisons de calcul suivante :

A l’ELU : M = 1,35Mpt + 1,6MA + 1,6M’

À l’ELS : M = Mpt + MA + M’

Avec MA la somme de MT et MP.

On obtient les sollicitations exprimées en t.m/m :

MT MA M' MELU MELS

1,8 8,76 -3,2 11,326 7,36

Nous adoptons le ferraillage suivant :

Armatures verticales :

HA14 tous les 10cm sur la face arrière.

HA14 tous les 20cm sur la face avant.

Armatures horizontales :

HA10 tous les 15cm sur les deux faces.

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 163


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Figure III.45 : Ferraillage dur mur garde grève

Corbeau d’appui de la dalle de transition :

On adopte le ferraillage type défini au paragraphe 2.2.6 de la pièce 1.3.2 du PP73. Soit des
armatures horizontales 8 HA 10 et des armatures de peau HA 10 espacées de 10 cm.

Figure III.46 : Ferraillage du corbeau

Dalle de transition :
L’intérêt d’une dalle de transition est d’atténuer les effets d’un tassement du remblai à
proximité d’un ouvrage. La dalle de transition permet de traiter le problème en permettant
de remplacer le rechargement de chaussée par un « léger reprofilage » qui est exécuté à
distance de l’ouvrage.

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 164


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Le rôle que joue la dalle de transition définit leur mode de calcul : celui des travées
indépendantes, simplement appuyées d’un côté sur la culée et de l’autre sur le terrain. Ce
mode de calcul proposé par le document technique de SETRA « dalles de transition des
ponts routes 84 » pénalise particulièrement ces dalles puisqu’il ne tient pas en compte la
présence du remblai sous jacent, On effectue également le calcul avec les hypothèses
suivantes :

- La dalle prend appui sur le sol par une bande de 0,60 m de largeur. Ce bord libre est
renforcé par une armature de chaînage.

- La surcharge prise en compte est l’essieu tandem Bt du fascicule 61 du CCTG titre II.

Transversalement la première file de roue est placée à moins de 0,50m de la bande de


guidage limite de chaussée.

Pour le ferraillage on adoptera les armatures données par le guide de SETRA « dalle de
transition des ponts routes ».

Pour notre cas on retiendra les armatures suivantes :

- Dans le sens longitudinal : des armatures supérieures 23 T 10 et inférieures de 46 T 20.

- Dans le sens transversal : des armatures supérieures de 14 T 10 avec 3 T 12 au niveau


du chaînage et des armatures inférieures de 30 T 12 avec 3 T 20 en plus au niveau du
chaînage.

- Un chaînage de 32 T 8 sera prévu afin de renforcer le bord libre de la dalle.

Mur en retour :

Le mur en retour est soumis aux charges suivantes qui peuvent s’appliquer ensemble :

- Le poids propre y compris la superstructure (charge verticale).

- La poussée horizontale répartie (charge horizontale).

- Les charges concentrées vers l’extrémité du mur : appliquée à 1m de l’extrémité


théorique du mur comprenant une charge verticale de 4t et une charge horizontale de 2t,

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 165


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

ces charges sont destinées à représenter : les actions appliquées en cours de construction,
les poussées sur le mur dues à des charges locales sur le remblai et les charges
accidentelles appliquées au mur en service.

Les charges verticales s’exercent à l’encastrement sur le poteau et induisent un moment


fléchissant et un effort tranchant donnés par :

TV = (2,5.h.l.e)/2 + 0,3.l + 4 = 9,52 t


MV = (2,5.l².h)/6 + (0,3.l/2) + 4(l-1) = 38,4 t.m
Les charges horizontales agissant normalement au parement du mur produisent à
l’encastrement sur le Poteau un moment et un effort tranchant d’axes verticaux donnés par:

TH = (h/3 + 0,5)(l.h/2) + 2 = 14,24 t


MH= (h/3 + 0,5)(l².h/6) + 2(l-1) = 22,32 t.m

Ferraillage du mur en retour:


L’épaisseur de 0,30 m adoptée pour le mur en retour satisfait bien la condition d’attache
stipulée par le paragraphe 3.4.2.1 de la pièce 1.3.2. Le mur en retour étant encastré sur
toute sa hauteur la hauteur d’attache h1 sera égale à sa hauteur totale h=h1=3,38 m. (hauteur
du sommier plus la hauteur du mur garde-grève)

Afin d’assurer la reprise du moment dû aux charges verticales, le ferraillage total


correspondant au moment dû aux forces horizontales est à disposer pour environ la moitié
sur la hauteur du chevêtre et pour l’autre moitié sur la hauteur restante.

Armatures d’attache :
Pour la détermination des armatures d’attache, on va vérifier d’une façon séparée
l’attache du mur sous les moments dus aux forces verticales et horizontales appliquées au
mur.

Tout calcul étant fait on va prévoir des armatures 14 HA 20 de manière à disposer 5HA
20 sur la hauteur du chevêtre et 9 HA 20 pour le reste.

Armatures horizontales et verticales :

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 166


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Selon les recommandations du dossier pilote PP73, on doit prévoir sur les deux faces et
dans les deux directions, horizontale et verticale une section d’armatures au moins égale à

2cm²/ml. Ainsi, on adoptera pour la reprise des moments horizontaux deux cadres quasi
triangulaires HA 20, pour la reprise des moments verticaux on va prévoir des cadres
rectangulaires HA 10 tous les 30 cm sur toute la longueur du mur qui est de 4,00m.

Les détails relatifs à la disposition de ces armatures sont représentés sur le schéma de
ferraillage correspondant.

Chevêtre :
Le chevêtre est soumis, en plus de son poids propre aux actions cités ci-après et
provenant :
- Du mur garde grève.
- De la dalle de transition.
- des murs en retour.
- Des vérins utilisés pour soulever le tablier.
Ces sollicitations se traduisent par des moments de flexion, des efforts tranchants et des
moments de torsion, ces derniers étant produits par les charges excentrés et certains efforts
horizontaux (freinage et poussée d’une charge sur le mur garde grève).

Inventaire des charges:


Le poids propre (charge verticale) :
Le poids propre du chevêtre est donné par :
2x2,5xSection droite = 9 t/ml
Le coefficient 2 tient en compte du poids moyen de la partie du tablier située au droit du
chevêtre au moment de la construction.

Le mur garde grève (charge verticale):


Il exerce sur le chevêtre des charges verticales produites par les roues du système Bc ou
du système Bt (selon le cas le plus défavorable). La densité de charge au niveau du plan
moyen du chevêtre résulte de la diffusion des effets des différentes roues, pourtant on
admettra que la densité de charge au niveau du plan moyen du chevêtre est égal au quotient

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 167


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

du poids de deux camions Bc (ou Bt) accolés par la largeur d’encombrement d’un véhicule
soit alors pour le cas d’un pont de première classe :

QBc = 12x1,1/2,5 = 5,27 t/ml et QBt = 16/3 = 5,33 t/ml


Ces valeurs seront arrondies à 5,5 t/ml et affectées d’un coefficient de majoration
dynamique de 2 pour tenir compte du choc d’un essieu au droit de l’appui ; Soit un effort
de 11t/ml

Cette charge n’est à considérer en effet que dans le cas où il n’y a pas de dalle de
transition appuyée sur le chevêtre, ce qui n’est pas le cas pour les culées de notre pont.

Le mur garde grève agira également par son poids propre sur le chevêtre, d’où le poids
suivant : 1,95 t/ml.

La dalle de transition :
Pour le calcul du chevêtre les effets locaux de la dalle de transition doivent être tenus en
compte. La dalle de transition applique sur le chevêtre une réaction qui peut se décomposer
en réaction due à la charge permanente, et réaction des charges Bc et Bt. La réaction totale
sera prise égale : 20t/ml

Les murs en retour :


Les murs en retour agiront sur le chevêtre par leurs poids propre compté comme charge
concentrée égale à 5,4 t (poids propre d’une seule murette) ainsi que par les moments
horizontaux et verticaux calculés dans le paragraphe consacré au dimensionnement des
murs en retour.

Tablier :
Le tablier n’exerce pas d’efforts sur le chevêtre puisque les points d’appuis sont disposés
en face des colonnes.

Vérins de soulèvement du tablier :


Les vérins exercent sur le tablier les efforts concentrés légèrement décalés par rapport à la
position des poutres. Le calcul est fait la même manière que dans le cas du chevêtre des
piles auquel ou pourra se référer pour le détail des calculs.

Ferraillage :
ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 168
CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Après calcul, et en tenant compte du ferraillage minimal préconisé par le document PP73
du SETRA, on retient enfin le ferraillage suivant :

- Pour les armatures longitudinales : Al > 0,5% B = 90 cm² valeur supérieure à la section
totale des armatures longitudinales prévues par les calculs est qui est de 83,2cm². On va
retenir par suite 10 HA 25 pour les armatures supérieures et 10 HA 25 pour les armatures
inférieures.

- Pour les armatures transversales : At/St > 0,2%B = 36 cm²/ml valeur inférieur à la
section totale des armatures transversales prévues par les calculs est qui est de
51,22cm²/ml. Ainsi on adoptera un cadre HA 12 et 8 étriers HA12 (4 par mètre).

Fût :
Les fûts sont sollicités en flexion composée associée à un effort tranchant, les
sollicitations maximales s’exerçant sur un fût sont déduites de la descente de charges
établie précédemment. Les sollicitations maximales au niveau d’un fût aux états limites
sont données par le tableau suivant :

N(t) M(t.m) H(t)

ELU 254,375 198,5 92,75

ELS 188,625 147,375 69

Rappelons les hypothèses de calcul :

Béton: fc28 = 35,0 (MPa) Acier: fe = 500,0 (MPa)

 Fissuration préjudiciable
 Prise en compte de l'élancement
 Pas de prise en compte des dispositions sismiques
 Charges appliquées après 90 jours
 Calcul suivant BAEL 91

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 169


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

D = 120,0 (cm)
d = 5,0 (cm)

Armatures verticales :
On va adopter la section minimale des armatures prescrite par le dossier pilote « PP73 » de
SETRA, ainsi :

A = 0,2%B = 22,62 cm² soit 15HA14= 23,1 cm²

On vérifie à l’aide d’un calcul classique de béton armé d’un poteau soumis à une flexion
composée que cette valeur est largement suffisante en ELS et en ELU.

Armatures transversales :

Selon le dossier PP73 du SETRA, la section d’armatures horizontales minimum est de


0,5 espacés d’un maximum de 40cm.

Ainsi on a :

A = 0,5%B = 5,66 cm²

Enfin, on adoptera des cercles Ø20 avec un espacement de 40 cm.

Cette valeur minimale est bien vérifiée à l’ELS et à l’ELU selon le BAEL.

7.6. Calcul des enrochements :


Afin d’assurer la protection des culées contre les affouillements, on va prévoir une
protection par enrochement.

Formule de Sogreah :

La formule de la Sogreah pour le calcul du diamètre assimilé propose un coefficient de


majoration de 1,1 pour les coudes faibles et 1,4 pour les coudes forts.

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 170


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Au droit du franchissement, l’oued présente un coude assez faible d’où un coefficient de


majoration 1,1.

En assimilant les enrochements à des sphères de densités 2600 kg/m3 , le diamètre assimilé
est donné par :

(6 ∗ 6 )
5 √
(25 ∗ ∗ 260)

5 0,074

Formule d’Isbach :

La formule d’Isbach donne le diamètre D50 par l’expression suivante :

D50 : diamètre des enrochements.


ρw : poids volumique de l’eau = 1000 Kg/m3
ρs : poids volumique des blocs = 2600 Kg/m3
Vc : vitesse critique de l’écoulement = 2.V
2
5 0,7. .
− 2.

5 0,21

Calibre des enrochements :

On retiendra un diamètre égal à la moyenne arithmétique des deux valeurs obtenues par les
deux formules :
5 0,15

Ainsi, le poids des enrochements considérant un poids volumique de 2600kg/m3 pour les
roches est donné par :

3
4
( ) ∗ 2600 4,59
3

Nous allons donc considérer des enrochements de calibre 2,3kg à 9,2kg.

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 171


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

8. ETUDE DES FONDATIONS


Vu la qualité du sol support donnée par les essaies pressiométrique Menard, nous allons
procéder au dimensionnement de fondation profondes sur pieux.

Le dimensionnement d’une fondation sur pieux ne peut s’effectuer que par tâtonnements.
On part d’un avant-projet établi de façon plus ou moins empirique : c’est le
prédimensionnement. On le soumet ensuite aux vérifications nécessaires. Si une ou
plusieurs conditions ne sont pas satisfaites, on reprend le projet. Ce processus est répété
jusqu’à l’obtention d’une fondation capable de résister correctement aux charges
transmises par l’ouvrage.

Nous disposons dans notre ouvrage de 10 appuis, nous allons dimensionner chaque appui
en fonction de la charge qu’il doit transmettre au sol (Charge à transmettre calculé dans la
partie « ETUDE DES PILES » et dans la partie « ETUDE DES CULEES ») et en fonction
de la qualité du sol donné par les essaies pressiométriques. Ensuite nous allons procéder à
la vérification des déplacements de la tête des pieux.

Mais avant d’exposer les résultats pour chaque sondage, nous allons faire une brève
explication sur la démarche utilisée pour le dimensionnement :

1. Condition de résistance intrinsèque :

Cette condition s’agit en réalité de la « justification de l’état limite concernant les


matériaux constituant le pieux », mais on la pose comme condition car elle nous permet
de donner une condition de diamètre minimale du pieu et de choisir par conséquent un
diamètre pour les pieux.

La résistance intrinsèque concerne les sollicitations normales et les sollicitations


tangentes. Ce sont les sollicitations normales qui donnent la condition sur le diamètre
minimal du pieu. Par conséquent, après le choix du diamètre, on vérifie si les efforts
tangents sont bien vérifiés.

2. Justification de l’état limite de mobilisation du sol :

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 172


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Dans cette partie, on choisit la profondeur D d’ancrage du pieux dans le sol de tel sorte
que la charge axiale à transmettre au sol soit supportée. Le calcul se fait de la manière
suivante :

Après le choix d’une profondeur d’ancrage en choisissant la couche porteuse du sol. On



calcul de la pression limite équivalente en se basant sur les résultats du sondage :

:3

1 ∗(
∫ )
(3 ) ;

D désinge l’ancrage du pieux dans le sol,


a=B/2, avec B la largeur de la fondation
h est la hauteur de l’élément dans la couche porteuse
b = min{a,h}.

Calcul de la charge de pointe Qp :


. . ,

Avec A section du pieu, facteur dépendant de la couche porteuse.

Calcul de la charge mobilisable par frottement latéral

∫ ( )

Le type de fondation adopté sera celui du pieu foré tubé avec tubage récupéré.
L’utilisation successivement des abaques qui suivent permet de déterminer le frottement
latéral unitaire qs :

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 173


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Tableau III.67 : Choix des courbes pour le calcul du frottement latéral unitaire qs

Figure III.47 : Frottement latéral unitaire en fonction de la pression limite

Enfin, nous calculons à la base des résultats précédents la charge limite Ql et la charge de
fluage Qc, puis on en déduit la charge maximale que peux supporter le sol Qmax à l’ELS et
à l’ELU que nous comparons à la charge sollicitant le pieux pour s’assurer que sollicitation
axiale n’atteint pas Qmax.

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 174


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Nous allons commencer par étudier les pieux pour chaque appui, les appuis de 1 à 8
correspondent aux piles, les appuis 0 et 9 correspondent aux culées.

Le sondage correspondant à la fondation de la pile 1 sera joint en annexe (ANNEXE 3) à


titre indicatif.

8.1. Appui 1 :
Cet appui correspond au sondage SP1.

Condition de résistance intrinsèque :

 Condition vis-à-vis des sollicitations normales :

La condition est : 

Résistance conventionnelle à la compression du béton :


{ 28 }
2

On utilisera les données :

28 30 ;
30 ;
1,2 ;

2 1

,85
Avec,  
{ l’ELU,

 0,3 ∗ { l’ELS.

On obtient enfin les conditions suivantes :


A l’ELU : Dmin = 0,68 m
A l’ELS : Dmin = 0,94 m

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 175


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

On opte donc pour deux pieux de diamètre D=1m.

 Condition vis-à-vis des sollicitations tangentes :


1,4
La contrainte à vérifier est : ,
.

Avec, B la largeur de l’âme et d la distance utile de la section étudiée.

, 5∗
Or ,

D’après les sollicitations calculées dans le chapitre « Piles », l’effort tranchant


sollicitant la pile à l’état ultime est : Vu = 8,5t.

L’application numérique donne 0,12 , =2,72 [MPa]

La justification vis-à-vis de l’effort tranchant est donc bien vérifiée.

Vérification de la mobilisation du sol :


Nous allons d’abord calculer la charge limite de pointe et la charge de résistance au
frottement latéral Qs, ensuite nous allons commencer la vérification proprement dite.

 Calcul de la charge limite de pointe Qp :


D’après les données du problème et les recommandations du fascicule 62 titre V, les
valeurs des constantes sont :
a=0,5 m ; b=0,5 m ; D=48 m ; h=14 m

Rappelons les notations :

D désinge l’ancrage du pieux dans le sol,


a=B/2, avec B la largeur de la fondation
h est la hauteur de l’élément dans la couche porteuse
b = min{a,h}.

L’application numérique pour la pression limite équivalente donne : 8

On a des une couche porteuse de type grès dunaire, d’où : kp=1,2

On obtient alors la contrainte limite sous la pointe correspondant au sondage :

Qp = 753 t

 Calcul de la charge mobilisable par frottement latéral Qs :


Rappelons l’expression de la charge latérale est :

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 176


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

∫ ( )

Avec P le périmètre du pieux, et qs déterminé par le jeu des abaques présenté lors du
pédimensionnement.

Enfin, le calcul numérique donne :

 Vérifications :
D’après le fascicule 62 Titre V,
La charge de fluage Qc vaut : Qc = Qp/2 + Qs/1,5 = 451,83 t
La charge limite Ql vaut : Ql = Qp + Qs = 966 t

A la base de ces valeurs, nous calculons Qmax à l’ELS et à l’ELU :


A l’ELS : Qmax = 322,73t
A l’ELU : Qmax = 690 t

D’autre part les charges à transmettre au mieux sont :


A l’ELS : 570,4
A l’ELU : 697,6

Donc la stabilité du sol n’est pas assurée !


Nous allons donc devoir augmenter les charges admissibles, et en particulier la
charge due au frottement latéral.
Pour cela nous allons augmenter l’ancrage du pieu dans le sol, cette fois, les
valeurs :
a=0,5 m ; b=0,5 m ; D=52 m ; h=18 m,
(h correspond à l’ancrage la hauteur de l’élément dans la couche porteuse)
Ces nouvelles valeurs donnent :

Qp = 753 t et Qs = 735 t

Cette fois, nous avons :


Qmax

ELS ELU

618,928571 1062,85714

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 177


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

En comparant ces valeurs par rapport à la charge à transmettre au pieu, on s’assure bien
que cette fois la vérification de la tenue du sol est vérifiée.

Ferraillage du pieu :

 Ferraillage longitudinal :

Les hypothèses de calcul sont :


Béton: fc28 = 30,0 (MPa) Acier: fe = 500,0 (MPa)

 Fissuration préjudiciable
 Prise en compte de l'élancement
 Pas de prise en compte des dispositions sismiques
 Charges appliquées après 90 jours
 Calcul suivant BAEL 91

Section

D = 100,0 (cm) d = 5,0 (cm)

On obtient une section de As = 15,7 (cm2)


Or, la section la section minimale d’aciers d’après le fascicule 62 T5 est de 0,005
fois la section du béton soit : As = 39,2 cm² et c’est celle que nous allons adopter.

Nous adoptons donc 8HA25 comme ferraillage vertical le long du contour du pieu
avec un enrobage d’acier de 5 cm

 Armatures transversales :
Selon le fascicule 62T5,

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 178


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

C.5.4,24. ARMATURES TRANSVERSALES

L´écartement des armatures transversales est au plus égal à 15 fois


le plus petit diamètre des barres longitudinales, avec un maximum de
35 cm.

Leur diamètre est au moins égal aux quatre dixièmes du plus grand
diamètre des barres longitudinales, avec un minimum de 6 mm (*).

Nous adopterons donc :

Des cecles HA12 espacés de 35cm comme ferraillage transversal.

8.2. Appui 2 :
Condition de résistance intrinsèque :
 Condition vis-à-vis des sollicitations normales :

On procède de la même manière que pour le sondage SP1, on trouve enfin les valeurs
minimales des diamètres de pieux suivant :

A l’ELU : Dmin = 0,68 m


A l’ELS : Dmin = 0,94 m

On opte donc pour deux pieux de diamètre D=1m.

 Condition vis-à-vis des sollicitations tangentes :

On procède de la même manière que pour le sondage SP1, l’application numérique donne:

L’application numérique donne 0,12 , =2,72 [MPa]

La justification vis-à-vis de l’effort tranchant est donc bien vérifiée.

Vérification de la mobilisation du sol :

 Calcul de la charge limite de pointe Qp :


D’après les données du problème et les recommandations du fascicule 62 titre V, les
valeurs des constantes sont :
a=0,5 m ; b=0,5 m ; D=39 m ; h=17 m

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 179


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION


L’application numérique donne : 8,2

On a des une couche porteuse de type grès dunaire, d’où : kp=1,2

On obtient alors la contrainte limite sous la pointe correspondant au sondage :

Qp = 773 t

 Calcul de la charge mobilisable par frottement latéral Qs :


On procède aux mêmes étapes de calcul que pour le sondage SP1, le calcul numérique
donne :

 Vérifications :
On procède de la même manière que précédemment en calculant Qc et Ql,
l’application numérique donne :

Qc (t) Ql (t)

876,5 1508

D’où la charge maximale admissible :

Qmax

ELS ELU

626,071429 1077,14286

D’autre part les charges à transmettre au mieux sont :


A l’ELS : 570,4 t
A l’ELU : 697,6 t

La résistance vis-à-vis de la mobilisation du sol est donc bien vérifiée.

Ferraillage du pieu :

Les données de calcul sont :

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 180


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

On adopte ainsi le ferraillage suivant :

Longitudinalement : La section d’armatures à considérer est (Armatures minimales) As =


39,2 cm², soit 8 HA 25.

Transversalement : Nous adopterons d’après les prescriptions du fascicule 62 tire 5 des


cercles HA12 espacés de 35cm.

8.3. Appui 3 :
Condition de résistance intrinsèque :
 Condition vis-à-vis des sollicitations normales :

On procède de la même manière que pour le sondage SP1, on trouve enfin les valeurs
minimales des diamètres de pieux suivant :

A l’ELU : Dmin = 0,68 m


A l’ELS : Dmin = 0,94 m

On opte donc pour deux pieux de diamètre D=1m.

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 181


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

 Condition vis-à-vis des sollicitations tangentes :

On procède de la même manière que pour le sondage SP1, l’application numérique donne:

L’application numérique donne 0,12 , =2,72 [MPa]

La justification vis-à-vis de l’effort tranchant est donc bien vérifiée.

Vérification de la mobilisation du sol :

 Calcul de la charge limite de pointe Qp :


D’après les données du problème et les recommandations du fascicule 62 titre V, les
valeurs des constantes sont :
a=0,5 m ; b=0,5 m ; D=49 m ; h=25 m

L’application numérique donne : 3,1

On a des une couche porteuse de type grès dunaire, d’où : kp=1,2

On obtient alors la contrainte limite sous la pointe correspondant au sondage :

Qp = 292 t

 Calcul de la charge mobilisable par frottement latéral Qs :


On procède aux mêmes étapes de calcul que pour le sondage SP1, le calcul numérique
donne :
(On ancre le pieux de tel sorte à avoir une hauteur de l’élément égale à 24m dans la couche
porteuse, soit h=24m)

 Vérifications :
On procède de la même manière que précédemment en calculant Qc et Ql,
l’application numérique donne :

Qc (t) Ql (t)
799,333333 1272

D’où la charge maximale admissible :

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 182


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Qmax
ELS ELU
570,952381 908,571429

D’autre part les charges à transmettre au mieux sont :


A l’ELS : 570,4 t
A l’ELU : 697,6 t

La résistance vis-à-vis de la mobilisation du sol est donc bien vérifiée.

Ferraillage du pieu :

On adopte ainsi le ferraillage suivant :

Longitudinalement : La section d’armatures à considérer est (Armatures minimales) As =


39,2 cm², soit 8 HA 25.

Transversalement : Nous adopterons d’après les prescriptions du fascicule 62 tire 5 des


cercles HA12 espacés de 35cm.

8.4. Appui 4 :
Condition de résistance intrinsèque :
 Condition vis-à-vis des sollicitations normales :

On procède de la même manière que pour le sondage SP1, on trouve enfin les valeurs
minimales des diamètres de pieux suivant :

A l’ELU : Dmin = 0,68 m


A l’ELS : Dmin = 0,94 m

On opte donc pour deux pieux de diamètre D=1m.

 Condition vis-à-vis des sollicitations tangentes :

On procède de la même manière que pour le sondage SP1, l’application numérique donne:

L’application numérique donne 0,12 , =2,72 [MPa]

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 183


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

La justification vis-à-vis de l’effort tranchant est donc bien vérifiée.

Vérification de la mobilisation du sol :

 Calcul de la charge limite de pointe Qp :


D’après les données du problème et les recommandations du fascicule 62 titre V, les
valeurs des constantes sont :
a=0,5 m ; b=0,5 m ; D=38 m ; h=20 m

L’application numérique donne : 3

On a des une couche porteuse de type grès dunaire, d’où : kp=1,2

On obtient alors la contrainte limite sous la pointe correspondant au sondage :

Qp = 283 t

 Calcul de la charge mobilisable par frottement latéral Qs :


On procède aux mêmes étapes de calcul que pour le sondage SP1, le calcul numérique
donne :
(On ancre le pieux de tel sorte à avoir une hauteur de l’élément égale à 24m dans la couche
porteuse, soit h=24m)

 Vérifications :
On procède de la même manière que précédemment en calculant Qc et Ql,
l’application numérique donne :

Qc (t) Ql (t)
816,206433 1297,30965

D’où la charge maximale admissible :

Qmax
ELS ELU
583,004595 926,649749

D’autre part les charges à transmettre au mieux sont :


A l’ELS : 570,4 t
A l’ELU : 697,6 t

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 184


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

La résistance vis-à-vis de la mobilisation du sol est donc bien vérifiée.

Ferraillage du pieu :

On adopte ainsi le ferraillage suivant :

Longitudinalement : La section d’armatures à considérer est (Armatures minimales) As =


39,2 cm², soit 8 HA 25.

Transversalement : Nous adopterons d’après les prescriptions du fascicule 62 tire 5 des


cercles HA12 espacés de 35cm.

8.5. Appui 5 :
Condition de résistance intrinsèque :
 Condition vis-à-vis des sollicitations normales :

On procède de la même manière que pour le sondage SP1, on trouve enfin les valeurs
minimales des diamètres de pieux suivant :
A l’ELU : Dmin = 0,68 m
A l’ELS : Dmin = 0,94 m
On opte donc pour deux pieux de diamètre D=1m.

 Condition vis-à-vis des sollicitations tangentes :

On procède de la même manière que pour le sondage SP1, l’application numérique donne:

L’application numérique donne 0,12 , =2,72 [MPa]

La justification vis-à-vis de l’effort tranchant est donc bien vérifiée.

Vérification de la mobilisation du sol :

 Calcul de la charge limite de pointe Qp :


D’après les données du problème et les recommandations du fascicule 62 titre V, les
valeurs des constantes sont :
a=0,5 m ; b=0,5 m ; D=40 m ; h=20 m

L’application numérique donne : 2,8

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 185


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

On a des une couche porteuse de type grès dunaire, d’où : kp=1,2

On obtient alors la contrainte limite sous la pointe correspondant au sondage :

Qp = 264 t

 Calcul de la charge mobilisable par frottement latéral Qs :


On procède aux mêmes étapes de calcul que pour le sondage SP1, le calcul numérique
donne :
(On ancre le pieux de tel sorte à avoir une hauteur de l’élément égale à 24m dans la couche
porteuse, soit h=24m)

 Vérifications :
On procède de la même manière que précédemment en calculant Qc et Ql,
l’application numérique donne :

Qc (t) Ql (t)
802,206433 1269,30965

D’où la charge maximale admissible :

Qmax
ELS ELU
573,004595 906,649749

D’autre part les charges à transmettre au mieux sont :


A l’ELS : 570,4 t
A l’ELU : 697,6 t

La résistance vis-à-vis de la mobilisation du sol est donc bien vérifiée.

Ferraillage du pieu :

On adopte ainsi le ferraillage suivant :

Longitudinalement : La section d’armatures à considérer est (Armatures minimales) As =


39,2 cm², soit 8 HA 25.

Transversalement : Nous adopterons d’après les prescriptions du fascicule 62 tire 5 des


cercles HA12 espacés de 35cm.

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 186


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

8.6. Appui 6 :
Condition de résistance intrinsèque :
Nous vérifions de la même façon que pour les sondages précédents que le pieux est bien
justifiée vis-à-vis des sollicitations normales et tangentes.

Vérification de la mobilisation du sol :

 Calcul de la charge limite de pointe Qp :


D’après les données du problème et les recommandations du fascicule 62 titre V, les
valeurs des constantes sont :
a=0,5 m ; b=0,5 m ; D=47 m ; h=20 m

L’application numérique donne : 3,5

On a des une couche porteuse de type grès dunaire, d’où : kp=1,2

On obtient alors la contrainte limite sous la pointe correspondant au sondage :

Qp = 330 t

 Calcul de la charge mobilisable par frottement latéral Qs :


On procède aux mêmes étapes de calcul que pour le sondage SP1, le calcul numérique
donne :
(On ancre le pieux de tel sorte à avoir une hauteur de l’élément égale à 24m dans la couche
porteuse, soit h=24m)

 Vérifications :
On procède de la même manière que précédemment en calculant Qc et Ql,
l’application numérique donne :

Qc (t) Ql (t)
835,206433 1335,30965

D’où la charge maximale admissible :

Qmax
ELS ELU
596,576023 953,792607

D’autre part les charges à transmettre au mieux sont :


A l’ELS : 570,4 t

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 187


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

A l’ELU : 697,6 t

La résistance vis-à-vis de la mobilisation du sol est donc bien vérifiée.

Ferraillage du pieu :

On adopte ainsi le ferraillage suivant :

Longitudinalement : La section d’armatures à considérer est (Armatures minimales) As =


39,2 cm², soit 8 HA 25.

Transversalement : Nous adopterons d’après les prescriptions du fascicule 62 tire 5 des


cercles HA12 espacés de 35cm.

8.7. Appui 7 :
Condition de résistance intrinsèque :
Nous vérifions de la même façon que pour les sondages précédents que le pieu est bien
justifiée vis-à-vis des sollicitations normales et tangentes.

Vérification de la mobilisation du sol :

 Calcul de la charge limite de pointe Qp :


D’après les données du problème et les recommandations du fascicule 62 titre V, les
valeurs des constantes sont :
a=0,5 m ; b=0,5 m ; D=38 m ; h=26 m

L’application numérique donne : 3,5

On a des une couche porteuse de type grès dunaire, d’où : kp=1,2

On obtient alors la contrainte limite sous la pointe correspondant au sondage :

Qp = 330 t

 Calcul de la charge mobilisable par frottement latéral Qs :


On procède aux mêmes étapes de calcul que pour le sondage SP1, le calcul numérique
donne :
(On ancre le pieux de tel sorte à avoir une hauteur de l’élément égale à 24m dans la couche
porteuse, soit h=24m)

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 188


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

 Vérifications :
On procède de la même manière que précédemment en calculant Qc et Ql,
l’application numérique donne :

Qc (t) Ql (t)
872,905545 1391,85832

D’où la charge maximale admissible :

Qmax
ELS ELU
623,50396 994,184512

D’autre part les charges à transmettre au mieux sont :


A l’ELS : 570,4 t
A l’ELU : 697,6 t

La résistance vis-à-vis de la mobilisation du sol est donc bien vérifiée.

Ferraillage du pieu :

On adopte ainsi le ferraillage suivant :

Longitudinalement : La section d’armatures à considérer est (Armatures minimales) As =


39,2 cm², soit 8 HA 25.

Transversalement : Nous adopterons d’après les prescriptions du fascicule 62 tire 5 des


cercles HA12 espacés de 35cm.

8.8. Appui 8 :
Condition de résistance intrinsèque :
Nous vérifions de la même façon que pour les sondages précédents que le pieu est bien
justifié vis-à-vis des sollicitations normales et tangentes.

Vérification de la mobilisation du sol :

 Calcul de la charge limite de pointe Qp :


D’après les données du problème et les recommandations du fascicule 62 titre V, les
valeurs des constantes sont :
a=0,5 m ; b=0,5 m ; D=36 m ; h=23 m

L’application numérique donne : 4

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 189


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

On a des une couche porteuse de type grès dunaire, d’où : kp=1,2

On obtient alors la contrainte limite sous la pointe correspondant au sondage :

Qp = 377 t

 Calcul de la charge mobilisable par frottement latéral Qs :


On procède aux mêmes étapes de calcul que pour le sondage SP1, le calcul numérique
donne :
(On ancre le pieux de tel sorte à avoir une hauteur de l’élément égale à 24m dans la couche
porteuse, soit h=24m)

 Vérifications :
On procède de la même manière que précédemment en calculant Qc et Ql,
l’application numérique donne :

Qc (t) Ql (t)
814,724136 1316,3362

D’où la charge maximale admissible :

Qmax
ELS ELU
581,945811 940,240145

D’autre part les charges à transmettre au mieux sont :


A l’ELS : 570,4 t
A l’ELU : 697,6 t

La résistance vis-à-vis de la mobilisation du sol est donc bien vérifiée.

Ferraillage du pieu :

On adopte ainsi le ferraillage suivant :

Longitudinalement : La section d’armatures à considérer est (Armatures minimales) As =


39,2 cm², soit 8 HA 25.

Transversalement : Nous adopterons d’après les prescriptions du fascicule 62 tire 5 des


cercles HA12 espacés de 35cm.

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 190


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

8.9. Appui 0 :
Cet appui correspond à la fondation de la culée de droite (selon le profil en long)

Condition de résistance intrinsèque :


En adoptant un diamètre de 1m. Nous vérifions de la même façon que pour les sondages
précédents que le pieu est bien justifié vis-à-vis des sollicitations normales et tangentes.

Vérification de la mobilisation du sol :

 Calcul de la charge limite de pointe Qp :


D’après les données du problème et les recommandations du fascicule 62 titre V, les
valeurs des constantes sont : a=0,5 m ; b=0,5 m ; D= 52 m ; h=18 m

L’application numérique donne : 8

On a des une couche porteuse de type grès dunaire, d’où : kp=1,2

On obtient alors la contrainte limite sous la pointe correspondant au sondage :

Qp = 753 t

 Calcul de la charge mobilisable par frottement latéral Qs :


Rappelons l’expression de la charge latérale est :

∫ ( )

Avec P le périmètre du pieux, et qs déterminé par le jeu des abaques présenté lors du
pédimensionnement.

Enfin, le calcul numérique donne :

Vérifications :

Le calcul des charges maximales admissibles sont :

Qmax
ELS ELU
618,9 1072,85

D’autre part, et en se basant sur les résultats de la partie sur l’étude de la culée, les
charges à transmettre à chaque pieu sont :
A l’ELS : 377,25 t
A l’ELU : 508,75 t

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 191


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

La résistance vis-à-vis de la mobilisation du sol est donc bien vérifiée.

Ferraillage du pieu :

On adopte ainsi le ferraillage suivant :

Longitudinalement : La section d’armatures à considérer est (Armatures minimales) As =


39,2 cm², soit 8 HA 25.

Transversalement : Nous adopterons d’après les prescriptions du fascicule 62 tire 5 des


cercles HA12 espacés de 35cm.

8.10. Appui 9 :
Cet appui correspond à la fondation de la culée de gauche (selon le profil en long).

 Calcul de la charge limite de pointe Qp :


D’après les données du problème et les recommandations du fascicule 62 titre V, les
valeurs des constantes sont :
a=0,5 m ; b=0,5 m ; D=36 m ; h=23 m

L’application numérique donne : 4

On a des une couche porteuse de type grès dunaire, d’où : kp=1,2

On obtient alors la contrainte limite sous la pointe correspondant au sondage :

Qp = 377 t

 Calcul de la charge mobilisable par frottement latéral Qs :


On procède aux mêmes étapes de calcul que pour le sondage SP1, le calcul numérique
donne :
(On ancre le pieux de tel sorte à avoir une hauteur de l’élément égale à 24m dans la couche
porteuse, soit h=24m)

 Vérifications :
On procède de la même manière que précédemment en calculant Qc et Ql,
l’application numérique donne :

Qc (t) Ql (t)
814,724136 1316,3362

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 192


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

D’où la charge maximale admissible :

Qmax
ELS ELU
581,945811 940,240145

D’autre part, et en se basant sur les résultats de la partie sur l’étude de la culée, les
charges à transmettre à chaque pieu sont :
A l’ELS : 377,25 t
A l’ELU : 508,75 t

La résistance vis-à-vis de la mobilisation du sol est donc bien vérifiée.

Ferraillage du pieu :

On adopte ainsi le ferraillage suivant :

Longitudinalement : La section d’armatures à considérer est (Armatures minimales) As =


39,2 cm², soit 8 HA 25.

Transversalement : Nous adopterons d’après les prescriptions du fascicule 62 tire 5 des


cercles HA12 espacés de 35cm.

8.11. Calcul déplacements en tête des pieux :


Pour confirmer la fonctionnalité de nos pieux, nous devons vérifier les déplacements à la
tête des pieux des piles et culées.

Pour calculer les déplacements, nous allons suivre une série d’étapes explicités ci-dessous.

Coefficient d’élasticité longitudinale :

Où E est le module d’Young du matériau constitutif du pieu, S est l’aire de sa section et L


est la langueur réelle du pieu.

Coefficients d’élasticité croisés :

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 193


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Dans notre cas les pieux sont rigidement encastrés dans le substratum. Les couches de
couverture (sables et alluvions) ont des modules d’élasticité négligeables, on peut donc
considérer que le sol de ces couches est sans réaction élastique.

.

.

I : Etant l’inertie de la section du pieu, et sont diamètre.

K est le module moyen de réaction du sol, dans notre cas le module est pris égale à 250.

Les valeurs des coefficients croisés au niveau de la section du pieu qui sépare la couche
réactive et les couches non réactives sont données par les formules suivantes :

2 3
2 (2) 3 (2)

Les valeurs des coefficients croisés en têtes des pieux sont données par les formules
suivantes :

( 2
( 3 − 2 ))

( 2
2 ( . 2 3 − 2 ))

( 2
3 ( . 2 2 3 3 − 2 ))

Avec :

4
2
1 ( . 3 3 ) ( 3 − 2)
3 2 3 12( )2

Où h est la valeur des couches non réactives.

On trouve enfin les résultats suivants :

III.68 : Coefficients d’élasticité croisés

h D Ro1' Ro2' Ro3'


Pile 1 4 22,1145381 22,1145381 84,0697175 339,946866

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 194


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Pile 2 2 4,7561432 4,7561432 189,184956 437,270474


Pile 3 3,2 12,7102361 12,7102361 113,818838 383,802248
Pile 4 2,5 7,32685886 7,32685886 152,476396 421,320394
Pile 5 2,6 7,95838096 7,95838096 146,065684 416,530326
Pile 6 3,2 12,7102361 12,7102361 113,818838 383,802248
Pile 7 7,8 146,239722 146,239722 29,6910932 208,797508
Pile 8 10,1 325,45724 325,45724 19,2497283 168,406415
Culée 0 4 22,1145381 22,1145381 84,0697175 339,946866
Culée 10 10,1 325,45724 325,45724 19,2497283 168,406415

Calcul des efforts et déformations en tête des pieux :

On pose pour :

k = 1, 2, 3 2 , (n est le nombre de pieux dans chaque file)

On définit par :
1 2
( 3 − 2 )

d représente l’entraxe des pieux. (Rappelons qu’on dispose de deux pieux pour chaque
appui)

Les efforts verticaux globaux dans chaque pieu ont pour expressions :

1 2
( − − )
3 2
1 2
2 ( )
3 2

Les efforts tranchants sollicitant chaque pieu ont pour expression :

2
6

Les moments fléchissants en tête de chaque pieu ont pour expression :

1 2
( 1− −
6

Les déplacements à la tête des pieux se calculent à l’aide de la formule suivante :

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 195


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

1 2 1 1 2 3 1
∗ ∗ ∗ 2 ∗ ∗ ∗ ∗
3 3

Nous trouvons ainsi, les résultats suivants pour les efforts :

III.69 : Efforts en tête des pieux

ELU ELS
N1 N2 M H N1 N2 M H
Pile 1 231,67 281,308 0,052 8,5 171,37 208,88 0,102 5,8
Pile 2 231,67 281,308 0,052 8,5 171,37 208,88 0,102 5,8
Pile 3 232,55 280,432 1,586 8,5 172,03 208,22 1,261 5,8
Pile 4 232,55 280,432 1,586 8,5 172,03 208,22 1,261 5,8
Pile 5 232,55 280,432 1,586 8,5 172,03 208,22 1,261 5,8
Pile 6 232,55 280,432 1,586 8,5 172,03 208,22 1,261 5,8
Pile 7 231,67 281,308 0,052 8,5 171,37 208,88 0,102 5,8
Pile 8 231,67 281,308 0,052 8,5 171,37 208,88 0,102 5,8
Culée 0 18,683 66,1083 0,052 92,75 13,825 49,05 -6,26 69
Culée 10 18,683 66,1083 0,052 92,75 13,825 49,05 -6,26 69

Nous obtenons enfin les résultats :

III.70 : Déplacements en tête des pieux

Déplacement
ELU ELS
Pile 1 0,0026 0,00177
Pile 2 0,0026 0,00177
Pile 3 0,0026 0,00181
Pile 4 0,0026 0,00181
Pile 5 0,0026 0,00181
Pile 6 0,0026 0,00181
Pile 7 0,0026 0,00177
Pile 8 0,0026 0,00177
Culée 0 0,0263 0,01935
Culée 10 0,0282 0,01935

On déduit ainsi que les déplacements de la tête des pieux restent admissibles.

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 196


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

9. Estimation économique :
Nous avons procédé dans l’étude d’exécution à l’étude détaillée des principaux éléments
de notre pont à poutres en béton précontraint.

Dans cette partie, nous allons procéder à l’estimation économique de notre ouvrage en se
basant sur les dimensions trouvées dans l’étude d’exécution. Les quantités trouvées ainsi
que les prix unitaires sont joints en annexe (ANNEXE 4)

L’estimation économique tient compte des éléments principaux suivants :

- L’installation de chantier
- Les digues de mise hors eau
- Les fondations profondes
- Les terrassements
- Les appuis : Culées et piles
- Le tablier en béton précontraint
- Les équipements du tablier
- Les protections

Enfin, on appliquera un taux 10% au montant total obtenue pour tenir compte des aléas.

On trouve finalement un coût de 32 700 000 DH.

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 197


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Conclusion

Un projet d’étude de pont se fixe comme objectif – en partant de données naturels et


exigences fonctionnelles- de déterminer la conception optimale pour l’ouvrage donné et de
dimensionner tous les éléments constitutifs de cette conception adoptée.

L’étude d’un pont est une étude qui couvre tous les domaines et aspects du génie civil en
partant de l’étude hydraulique et hydrologique, passant par l’étude structurelle du tablier,
des piles, des culées et enfin l’étude des fondations.

C’est dans la pluridisciplinarité - qui fait la richesse d’une étude de pont - où réside la
difficulté de cette étude car il faut à chaque étape s’initier aux méthodes d’analyse et de
calcul et ensuite les appliquer vu que le dimensionnement a été principalement mené à la
main. Ce sont ces différentes méthodes et calculs qui constituent la plus grande difficulté
pendant la réalisation de ce travail pour un débutant.

Cependant, cela ne réduit en aucun cas l’importance du calcul manuel car il permet la
compréhension des raisonnements et le cheminement des étapes de calcul. C’est pour ces
raisons que dans la pratique et dans un milieu compétitif, le recours à la programmation est
indispensable pour optimiser les efforts et le temps.

Ainsi je pense que la réalisation d’un logiciel de calcul de ponts partant de l’étude
hydraulique, passant par des propositions des types de conceptions possibles, et finissant
par le calcul structurel sera fort intéressant. C’est dans ce sens que j’ai traité la partie
MATLAB pour la vérification de la précontrainte, qui –certes- ne constitue pas un logiciel
et reste un algorithme élémentaire. Il s’agit en réalité d’une invitation pour réfléchir et
entamer une programmation complète qui pourrait mener à la réalisation des projets
d’étude de ponts dans des délais compétitifs.

Récapitulons enfin les principales étapes suivies pour notre étude :

Nous avons entamé le projet par l’étude de définition dans laquelle le but à été de caler
l’ouvrage et de choisir les meilleures variantes afin de les comparer plus tard. Le calage de

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 198


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

l’ouvrage s’est fait à l’issu de la détermination de la côte des plus hautes eaux qui est
obtenue comme résultat de l’étude hydraulique et hydrologique. Une fois l’ouvrage calé et
la longueur du pont connue, on procède à la comparaison des variantes pour en retenir les
plus convaincantes. Nous avons retenu la variante pont à poutre à travées indépendantes en
béton précontraint et la variante du pont à poutres à travées indépendantes en béton armé.

Ensuite, nous sommes passés à la deuxième grande étape du projet dans laquelle on a
procédé à la comparaison technico-économique afin de déterminer la meilleure variante
pour notre projet. Cette comparaison se fait après prédimensionnement des éléments
structuraux principaux pour les deux variantes. La meilleure variante compte tenu des
caractéristiques de notre projet est la variante en béton précontraint, elle sera érigée sous la
forme de 9 travées indépendantes de 40 m.

Enfin, nous avons entamé la dernière partie pour laquelle nous nous sommes fixé comme
objectif d’étudier et de dimensionner les différentes composantes du pont en béton
précontraint. Dans cette partie, nous avons commencé par déterminer les charges que
supportent les poutres à l’aide de la méthode de Guyon-Massonnet, ensuite nous avons
entamé l’étude structurelle du tablier qui sera composé de poutres précontraintes par post
tension. Nous avons étudié par la suite les appareils d’appui, les piles, les culées et enfin
l’étude des fondations qui seront dans notre cas des fondations profondes sur pieux.

Bibliographie :

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 199


CHAPITRE III- ETUDE D’EXECUTION

Thonier, H., (1985) Le béton précontraint aux états limites, Paris, Presses de l’école
nationale des ponts et chaussées, 558 p.

Paillusseau, P., (1996) Ponts à poutres préfabriquées précontraintes par post tension, (s.l),
SETRA, 168p.

Thenoz, M., (1972) Calculs de hourdis de ponts, (s.l), SETRA, 191 p.

Chaussin, R., (s.d) Béton précontraint, (s.l), Techniques de l’ingénieur, 77p.

Frank, R., (s.d) Fondations profondes, (s.l), Techniques de l’ingénieur, 45p.

Bernard-gely, A., Calgaro, J.,(s.d) Conception des ponts, Paris, Presses de l’école nationale
des ponts et chausses.

Parke, G., Hewson, N., (2008), ICE manual of bridge engineering, London, Second
edition, Thomas Telford Ltd, 728 p.

Bekkal, I., Zemmouri, S., (2009), Pont sur oued Cheraâ, Rabat, (s.e), 260p.

Chaarani, A., Benchelha, T., (2001), Etude du pont franchissant l’oued Omm Er-bia par la
RR303 au PK 34+315, Rabat, (s.e), 185p.

Règles techniques de conception et de calcul des fondations des ouvrages de génie civil,
Fascicule N° 62-Titre V.

Conception, calcul et épreuves d’ouvrages d’art, Programmes de charges et épreuves des


ponts –routes, Fascicule N°61-Titre II.

Règles techniques de conception et de calcul des ouvrages et constructions en béton


précontraint suivant la méthode des états limites, BPEL 91 révisé 99

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Page 200

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