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INTRODUCTION
Dans cet exposé il vous sera présenté différentes méthodes pratiques de façon à
introduire dans le calcul l’effet de la réparation transversale sur un tablier d’ouvrage d’art.
Selon les méthodes il sera possible de déterminer ces effets sur différentes sections et
mode de fonctionnement de tablier.
METHODES DE CALCUL
DES PONTS NERVURES
SANS ENTRETOISES INTERMEDIAIRES
Méthode de FAUCHART
Méthode de CART
Dans les deux cas les hypothèses de calcul sont les suivantes :
(Toutefois une extension de la méthode permet de traiter le cas des ponts continus à
inertie variable)
Les déformations transversales des nervures sont négligeables devant celles du hourdis
de liaison.
Le hourdis de liaison est assimilé à une série continue d’entretoises indépendantes mais
jointives.
METHODE DE FOUCHART
2d
2a 2b 2a
Pour simplifier les expressions analytiques, nous supposerons dans ce qui suit que la
largeur 2a et l’entraxe 2d des nervures sont constants. On pourrait dans le cas contraire
reprendre le raisonnement et aboutir à des expressions analogues mais plus complexes.
E
Relation entre E et G : G +
21
3
E 0.085 E 3
12 1
2
P2
γ2 y
ω2
P1 x
γ1
ω1 ω2 ω,M>0
z
ω1
m2
q2
-q1 m1 θ
-m1
P1 q1
Hourdis
γ1
2 coupures
Nervure 1
q1 = - q2 = q
m2
Пi Pi 1 q
i
effort vertical centré
Sur la nervure i
Гi i m i q moment de torsion
Flèche Zi
Pour la nervure i :
Rotation ω
i
Avec :
d 4Zi
Di 4 Pi 1 q
i
2
dx
d 2 i
K i 2 i mi a q 3
dx
Pour la dalle : (formules de Bresse)
1 2 2b m1 qb b m1 m2 4
1 2 qb 2
5
2 3
Nous avons donc à résoudre un système d’équations différentielles d’ordre pair. Pour ce
faire nous allons décomposer les charges appliquées en série de fourier.
x
Z x Z n sin n
n 1 l
x
x n sin n
n 1 l
6 7
Chaque terme représente une charge sinusoïdale en ‘’lame de couteau’’ appliquée à une
ligne parallèle à Ox, excentrée de e par rapport à la nervure considérée.
m1 m2
De 1 nous tirons q
2b
d 4Zi i m m2
Di 4 Pi 1 1 8
dx 2b
d 2 i a
K i 2 i mi m1 m2 9
dx 2b
En dérivant les équations 7 nous obtenons :
d 2 i n2 2 n x
2 2 i n sin d’où en reportant dans 9
dx n l l
n2 2 n x 2a nx
K i 2 i n sin i n mi n m1 n m2 n sin
l l b l
D’où
l2 2a
i n i n mi n m1 n m2 n 10
Ki n2 2 b
l4 i m m2 n
Zi n Pi n 1 1 n 11
Di n 4 4 2b
De 5 nous tirons :
Z1 Z 2 1 2 d m1 m2 b
12
2b 2 b 6
Ce système d’équations peut être aisément résolu dans le cas où les deux nervures sont
identiques soit :
D1 = D2 = D
Et
K1 = K2 = K
Pour ce faire nous remarquons que toute charge peut être décomposée en deux systèmes
de charges, l’un symétrique et l’autre antisymétrique :
P P P
P
e e 2 2 e e 2
e
z P
z 2
ω
ω
(P1) n = (P2) n = Pn / 2
(γ1) n = - (γ2) n = e . Pn / 2
(q1) n = (q2) n = 0
(m1) n = - (m2) n = mn
(Z1) n = (Z2) n = Zn
θ= 0
L’équation 10 devient :
l2 Pn
n e m n
K n2 2 2
Et en remplaçant ωn par sa valeur donnée par l’équation 4 :
b l2 Pn
mn e mn
K n 2
2 2
D’où
l 2 e Pn 1 l 2 e Pn K n 2 2
mn
K n2 2 2 b
l2
K n2 2 2 b K n2 2 l 2
K n2 2
2 b K
En posant 2 soit b K 2 l 2
l
Pn 1
mn e
2 1 n2
Pn 1
mn e An avec An
2 1 n2
(P1) n = - (P2) n = Pn / 2
(γ1) n = (γ2) n = e . Pn / 2
(q1) n = - (q2) n = qn
(m1) n = - (m2) n = - b . qn
b3
Z1 n Z 2 n n d q n
3
Et l’équation 10 devient :
l2 P
n e n qn d
K n2 2 2
l4 Pn b3
Zn qn n d qn
D n4 4 2 3
l4 P l2 d P b3
n qn e n qn d qn
D n4 4 2 K n
2 2
2 3
1
2 Bn
2 d D 2
D’où en posant : 2 et n4 b
l K 1 n
2
3 d
On obtient donc :
Pn e
qn Bn 1 n 2
2 d
1 n Pn qn Pn 1 1 n 2 e Bn
d 2
1 n e Pn m1 n a q n
Pn
2
e 2 An n 2 Bn d Bn
Pour la nervure 2 : (supposée non chargée)
2 n qn Pn Bn 1 n 2 e
2 d
2 n m2 n a qn Pn e An n 2 Bn d Bn
2
Supposons d’abord les nervures fixes et soit R i les réactions d’appui des
nervures sur le hourdis parfaitement encastré.
P P
-R -R
1 2
R 1
R 2
P
R 1
R 2
P
-R -R
1 2
2
L’effet de la charge P s’obtient par addition des effets des cas de charge 1 et 2
P P Ri Ri
Or comme le système 1 ne produit aucun effort dans les nervures ces derniers
se réduisent à ceux produits par le système 2 .
Pour le hourdis, les efforts s’obtiennent en ajoutant aux efforts produits par le
système 2 , les efforts produits par la charge P sur le hourdis supposé
parfaitement encastré.
Ces derniers peuvent être calculés par abaques (Pücher, Thenoz, etc.).
A partir des formules établies en 2.3 nous pouvons tracer les lignes d’influence des
divers efforts dans la structure (Пi, Гi, mi, m0) pour une charge unité se déplaçant sur toute la
largeur du pont.
Pour simplifier les expressions analytiques, nous nous limiterons au 1 ér terme du
développement en série de Fourier et nous définirons la position transversale de la charge de la
façon suivante :
P 2 b e b e
2
Efforts dans la nervure 1
e B 4b b e B
Effort vertical П1 P 1 1 P 1
d 2 e2 a B e d 2
2 1 3 1 2
b d 1
P
b e 2 b b 2 d d e
Moment de A d 4b 3
P
P e 1 B B
A b 2 b b 2 d e2
e A B B d
torsion Г1 2 2 2 2
B e d 3 b 2 e2 1 2 b3
intermédiaireEfforts dans le hourdis
Moment au centre
P P e2
b
b e
2
3.1. Généralités
3.1.1. Hypothèses
La dalle est assimilée à une série d’entretoises jointives encastrées dans les poutres.
0 i-1 i n
αi
y li τ, T, y
x
ω M, C
z x
On désignera par :
Les déformations :
Des efforts apportés par les parties de hourdis encadrant le tronçon de poutre sur la
longueur dx
Des efforts exercés par cisaillement dans les deux sections droites d’abscisses x et
x + dx par les parties de la poutre i situées en amont et en aval du tronçon
considéré.
Dans un but de simplification, nous prendrons les éléments de réduction de ces efforts
dans le feuillet moyen de la poutre.
Nous pourrons considérer que les poutres sont infiniment minces et qu’elles sont
réunies par un hourdis.
D’où :
La portée entre les poutres i – 1 et i vaut li et non di (ce hourdis étant infiniment
rigide sur la largeur des poutres)
Et :
Les charges ne sont jamais directement appliquées aux poutres mais leur sont
transmises par l’intermédiaire du hourdis.
T’i dx Ti dx
T’i dx Ti dx
M’i dx Mi dx
τ τ+dτ
C
C + dC
d
dx Ti dx Ti dx 0
dx
dC
dx M i dx M i dx 0
dx
d
Ti Ti qi
dx
dC
M i M i i
dx
Avec :
d 4 yi
Di 4
qi Ti Ti 1 (n + 1) équations
dx
d 2 i
Ki i M i M i 2 (n + 1) équations
dx 2
ωi-1 ωi
θi-1 Θ’i
t’i
Dans la travée réelle, on a :
y i y i 1
i 1 i 1 ai M i 1 bi M i 3 n équations
li
yi yi 1
i i bi M i 1 ci M i 4 n équations
li
M i M i 1
Ti 1 ti 1 5 n équations
li
M i M i 1
Ti ti 6 n équations
li
yi n+1
ωi n+1
Ti n
M’i n
Si l’on élimine les fonctions M’i, T’i, Mi et Ti entre ces équations, on obtient un
système de la forme :
d 2 i
Ki i i 1 , i , i 1 , yi 1 , yi , yi 1 i i 1 , i, i
dx 2
d 4 yi
Di 4 Fi i 1 , i , i 1 , yi 1 , yi , yi 1 Gi i 1 , i, i , t i , t i
dx
d i
i
dx
dy dyi dyi
yi i yi yi
dx dx dx
Nous admettrons que se système admet une solution unique satisfaisant aux conditions
aux limites :
yi 0 0
yi L 0
yi 0 0
yi L 0
i 0 0
i L 0
p x f x
p f x
mM x
p f x pm sin
1 l
Si l’on considère l’effet du seul terme d’ordre m, autrement dit, l’effet de la charge :
mM x
pm sin
l
Les fonctions θ’i, θi, t’i et ti sont de la forme :
mM x
i x im sin
l
mM x
i x im sin
l
mM x
ti x tim sin
l
mM x
ti x tim sin
l
Le système constitué par les équations 1 à 6 admet une solution évidente :
mM x
i im sin
l
mM x
yi yim sin
l
mM x
M i M im sin
l
mM x
M i M im sin
l
mM x
Ti Tim sin
l
mM x
Ti Tim sin
l
Satisfaisant aux conditions aux limites. C’est donc la solution unique du système. Si
l’on pose :
4
mM 1
Di mM
2
L K im Ki im
L
Les quantités ωi m, yi m, M’i m, Mi m, T’i m, et Ti m doivent satisfaire au système :
y i m
Tim Tim 1’
K im
yim yi 1m
i 1m i 1m ai M i 1m bi M im 3’
li
y yi 1m
im im im bi M i 1m ci M im 4’
li
M M i 1m
Ti 1m ti 1m im 5’
li
M M i 1m
Tim tim im 6’
li
1 l 2 M x x 1 l M x
l x dx
2 0 E I x 2 l 2 E x
f dx
Avec :
M(x) : moment fléchissant dans l’ouvrage réel sous l’effet de la charge de 1 t/ml
5 q l4
f
384 E I1
Dans le cas particulier d’un pont à 3 travées constantes dont les portées sont θl,
l, pour l’étude de la travée centrale il suffit de multiplier l’inertie réelle par le facteur correctif :
10 15
10 3
APPLICATION NUMERIQUE
L’ouvrage étudié ici est un pont nervuré à trois travées, présentant un biais de 65 grades.
Celui-ci supportera 3 voies de circulation. annexe 1
Le béton utilisé possédera un module d’Young de 40 GPa.
COUPE TRANSVERSALE
14,50
7,00
0,35
0,35
0,20
1,25
I 0.7152 m4
J K1 b h 3
1
1.332
3 1
1
5 1 0.25
2
I 1.332 I 1.332 0.7152 0.9526 m4
4 000 000
K GJ 1.5996 2 666 000 t.m2
2 1 0.2
b K
2
l2
49.721
7 3.25
b 1.875 m 1
2
A1 0.01972
1
l 18.9 m
1 1
B1 2
2
0.2642
1 b 1 1.875
1 1 0.48375 49.721 0.48375
3 d 3 3.5
1 3.75 0.2642
e = 3.75 m 1 1 0.48375 0.9364
P1 3.5 2
1 0.2642
e=0m 1 0.8679
P1 2
e’ = 0.9375 m
1 1 3.75 0.9375 1.875 0.9375 2 0.93752 1.625
1 0.48375 3 1 2 0.48375 0.26
P1 4 1.875 1.875 2
1.875
2
3.5
1
e’ = 0 m 0 .5
P1
1
e’ = -0.9375 m P 0.2739
1
1 0.2642
e’’ = 0 m 0.1321
P1 2
1 3.75 0.2642
e’’ = 3.75 m 1 0.48375 0.0636
P1 3.5 2
1
Ligne d’influence de
P1
1
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16
Cette ligne d’influence est indépendante du cas de charge envisagé puisque nous nous
sommes limité au 1èr terme du développement en série de Fourrier.
Il suffit donc de disposer sur cette ligne d’influence les différents cas de charges
réglementaires pour trouver la part de la charge et par conséquent du moment fléchissant total
repris par la nervure 1.
5.3.2. Surcharge A.(l)
11
Nombre de voies 3
3
11
Largeur d’une voie 3.667 m L
3
Coefficient dû au chargement :
d 3.5
a2 0.9545
L 3.667
a1 = 1 1 voie chargée
a1 = 1 2 voie chargées
a1 = 0.9 3 voie chargées
Si nous désignons par M0 le moment fléchissant total provoqué dans le tablier par une
charge de 1 t/ml disposé sur les travées de rives, le moment dans la nervure 1 vaut :
1
M 1 M 0 A l a1 a2 L N K M 0 A l a2 L
P1
Avec :
1
N a1 P1
K Annexe 2
1 1 0.88 0.88
D’où
36000
M max 1.371 M 0 A l 3.5 avec A(l ) 230
l 12
5.3.3. Surcharge Bc
Si nous désignons par M0 le moment fléchissant total produit par une file de camions
Bc, le moment dans la nervure 1 vaut :
1
M 1 M 0 bc N K M 0
P1
Avec :
1
N bc P1
K
D’où
M max 1.943 M 0
0. 4 0. 6
1
Avec 1 0. 2 l G ou G = charge permanente
1 4
S
S = charge dû aux poids lourds
5.3.4. Calcul de M0
Attention ! Les moments M0 dus à A (l) et Bc doivent être calculés sur l’ouvrage
continu réel et non sur la travée indépendante équivalente qui a servi à tracer la ligne
d’influence.
pl²
0.08 0.08
0.025
0.1 0.1
m0 e A 3.75 0.01972
e = 3.75 m 0.036975
P1 2 2
m0
e=0m 0
P1
e’ = 0.9375 m
0.01972 0.9375 2 1.875 1.875 0.9375
2
m0
3.5 0.14014
P1 2 2 1.875 2 4 1.875
m0 0.01972 1.875 1.875 2
e’ = 0 m 3 .5 0.494
P1 2 2 4 1.875
Cette ligne d’influence permet de déterminer le moment fléchissant transversale dû à la
flexion d’ensemble du tablier (rotations et déplacements des nervures) et de la flexion locale du
hourdis.
Le résultat ainsi obtenu est donc valable uniquement pour une charge répartie sur toute
la longueur de la travée. Dans les autres cas, il convient de déduire de la valeur déterminé à
partir de la ligne d’influence le moment de flexion local du hourdis supposé parfaitement
encastré dans les nervures ( P1 2 b ) et de rajouter le moment de flexion locale dû aux
8
charges réelles sur ce même hourdis. Ce dernier est fourni par abaques (Pücher, Thenoz, etc.).
On peut écrire :
Moment exact = moment total ‘’faux’’ – Moment local ‘’faux’’ + moment local ‘’vrai’’
m0
Ligne d’influence de
P1
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16
-0,1
7,33
36000
A l 230 1 395 kg m 2
18.9 12
a1 1
3 .5
a2 0.9545
3.667
3.5
P 1.395 1 2 3.667 9.765 t ml
3.667
4 P 4 9.765
P1 12.433 t ml
m0
moyen 0.124 m
P1
Calcul du moment de flexion local dû aux surcharges Bc, se dernier sera calculé en
supposant le hourdis parfaitement encastré :
16 t 16 t
0.625 2.00 0.625
A B
2.5 t.m
2 P a2 b2
avec MA MB ‘’Moment local faux’’
L
M T m0 M B M Pücher
METHODES DE CALCUL
DES PONTS A POUTRES MULTIPLES
SOLIDARISEES PAR DES ENTRETOISES
Hypothèse de base :
I. Moment fléchissant
Soit :
n le nombre de poutres,
λ leur écartement,
P la résultante des charges agissant dans une section transversale de l’ouvrage,
P
e
6 5 4 3 λ 2 1
e<0 e>0
M i M Ai M 1 6
n 1 2 i e
1
n 1 a
Remarques
I.C’est dans la poutre de rive située du même cotée que P par rapport au plan axial des
poutres que se produit le plus grand moment fléchissant, il a pour expression :
6 e
M i M Ai M 1 2
n 1 a
n 1
II. S’il y a un nombre impair de poutres, le numéro d la poutre médiane est j
2
On voit que j 1 et M j M quelque soit e.
Soient :
M le moment fléchissant dû a P
pour l’ensemble des poutres, et
Ii Ii
Mi le moment relatif à la poutre (i) - ρi ρi
correspondant à une répartition
proportionnelle aux moments
d’inertie :
3
Le moment fléchissant Mi relatif à la poutre (i) est
M i M i i M i 1
I e 4
2 I
i
Remarques
I. Δi est maximum pour la poutre de rive située du même coté que P par rapport au
plan axial de l’ouvrage.
III. Les formules 3 et 4 sont encore valables pour des poutres inégales et
inégalement espacées n’ayant pas de plan de symétrie, si l’on a soin de prendre
l’origine des λ et des excentricités au centre de gravité des poutres affectés des
masses proportionnelles à leurs moments d’inertie.
B A
d
1ère entretoise intermédiaire
Cas A : Si les surcharges sont appliquées entre l’appui de droite et la première
entretoise intermédiaire à partir de l’appui de gauche zone pour laquelle les règles
données pour les moments fléchissant s’appliquent sans modification.
Cas B : Si les surcharges sont appliquées entre l’appui de gauche et la première
entretoise intermédiaire pour laquelle il faut appliquer les règles suivantes :
Soit : à déterminer l’effort tranchant produit dans une poutre par une
rangée de roues située dans la section transversale d’abscisse α
E F
Poutre étudiée i
H G
α
L’effort tranchant dans la poutre est donné par les expressions suivantes :
5
Ti Ti 1 i
d n d
Ii 6
Ti Ti 1 i
d I d
Remarques
Ii
I. i (ou i ) représentation de l’effort tranchant tel qu’on le calculerait
n I
pour la zone A.
Désignons le par Ti’’ les 2 formules précédentes prennent donc la même forme :
Ti Ti 1 Ti 7
d d
II.Dans Ti’’ interviennent toutes les roues situées dans la section d’abscisse α.
Tandis que dans Ti’ n’interviennent que les roues de la partie de la section entre EF
et GH.
III.Dans le cas d’une surcharge répartie égale à P par mètre courant de pont, les
formules précédentes conduisent aux résultats suivants pour l’effort tranchant sur
l’appui dans la poutre (i) dû à la surcharge située entre cet appui et la première
entretoise :
1 d I 1 d
Ti qi d p d i i
2 6l
I 2 3 l
CALCUL DES GRILLAGES
DE POUTRES
METHODE DE
GUYON - MASSONNET
I. Introduction
Le grillage consiste en deux familles de poutres pouvant, en général, se couper sous un
angle quelconque. Ces familles sont ordinairement perpendiculaires l’une à l’autre. De plus,
l’une ou plus souvent toutes les deux sont solidaires d’une dalle constituant le platelage ou le
tablier du pont.
Les poutres étant soient en béton armé ou précontraint, soient métalliques et pour de
nombreux ouvrages d’art présentes une section de caisson, elles résistent toujours à la torsion. La
dalle est fabriquée sans égard au matériau des poutres, en général en béton armé ou précontraint.
Elle est relativement épaisse et il n’est pas possible de négliger son effet dans la transmission
d’une charge extérieur, en flexion ainsi qu’en torsion.
L’importance relative de ces deux éléments, familles de poutres et dalles, varie selon les
dispositions constructives. Il existe une série continue de constructions à partir de grillages à
dalle très mince (ou, éventuellement sans dalle) ou à dalle épaisse jusqu’à la dalle d’épaisseur
constante. D’habitude, on rencontre des constructions formées de familles de poutres et d’une
dalle d’épaisseur moyenne, dont le comportement est intermédiaire entre celui d’un grillage
simple et celui d’une dalle anisotrope.
Il existe différentes méthodes pour calculer des dalles supportées par un grillage de
poutres. Seulement ces méthodes sont très calculatoires et il est difficile à appliquer couramment.
C’est pourquoi il est plus simple de procéder à partir d’une méthode approximative et applicable
en pratique. Cette méthode est celle des coefficients de répartition.
La construction réelle est remplacée par une dalle orthotrope présentant les mêmes
rigidités moyennes de flexion et de torsion.
La répartition transversale réelle du chargement est remplacée par celle qui naît sous
une charge répartie le long de l’axe X et de la construction suivant la sinusoïde de la
x
forme p x p1 sin où p1 la valeur constante du chargement. Massonnet
l
justifie cette hypothèse par le fait qu’on obtient, dans une poutre, les moments
maxima en chargeant la construction entière sur toute la longueur dans une bande
d’une certaine largeur et en situant la charge maximum aux environs du milieu de la
portée. En ajoutant à ces charges utiles le poids propre uniformément répartis, nous
constatons que la charge totale est répartie presque sinusoïdalement.
2.3 Le coefficient de répartition
x
p x p1 sin
l
x
w x, y W y sin
l
Si la charge p x , au lieu d’être répartie sur une droite, est répartie uniformément sur la
largeur 2.b de la construction, la construction prend, dés lors, une déformée en surface
cylindrique d’équation :
x
w0 x W0 sin
l
Désignons le rapport du déplacement vertical w x, y d’un point de la construction sous
l’effet d’une charge linéaire p x à celui w0 x du même point, mais sous l’effet de la charge
p 0 x uniformément répartie sur la largeur du pont, par le coefficient de répartition transversale
K y ; alors :
w x, y W y
K y
w0 x W0
Le coefficient de répartition K dépend :
y
de l’ordonnée relative du point considéré de la construction.
b
L’effet de la torsion est caractérisé par le paramètre de torsion dont la valeur est
comprise entre 0 et 1.
P E
2 p E
Dans le cas général, nous pouvons calculer, par cette formule, le paramètre de torsion .
L’évaluation des rigidités à la torsion P , E étant, ordinairement, très difficile, il faut introduire
souvent des hypothèses simplificatrices et se contenter d’une valeur approximative de .
Le second paramètre a été déduit par Guyon en calculant les grillages sans tenir compte
de la torsion :
b4 P b P
4 4
l 4 E l E
K K 0 K1 K 0
Le coefficient μ obéit aux mêmes lois que le coefficient K, seul les valeurs données dans
les tables sont différentes.
0 1 0
Données du problème :
x
Un pont est chargé d’une charge linéaire p x p1 sin , comme l’indique la figure ci-
l
b 3
dessous, aux points y b, y , y b ; on doit déterminer les flèches et les moments
4 4
l l
fléchissant aux sections transversales x , x .
2 4
Avec :
p1 1 t m
l 10 m
b4m
P 30 000 t m 2 m et E 2 845 t m 2 m
4 30 000
4 0.72
10 2 845
pm l4 m x
Calcul de la flèche moyenne par la formule : w0 m 4 4 sin
2 b P m l
1 10 2 x x
w0 2 sin 0.000 427 sin m
2 4 30 000 l l
2 x
Calcul du moment fléchissant moyenne par la formule : M 0 x W0 2
P sin
l l
1 10 2 x x
M 0 x 2 sin 1.264 sin t m m
24 l l
Dans notre cas la valeur de est égale à 0.72, cependant nous ne possédons des tableaux
que pour des valeurs égalent à 0.70 et 0.75. D’où par interpolation linéaire des tableaux I/14 et
I/15, il est possible de trouver les valeurs correspondantes des coefficients de répartition
transversal K0 et K1
l l x
Pour les sections x et x , on obtient sin 1 et 0.707
2 4 l
l
En x w0 0.000 427 m
2
l
En x w0 0.000 302 m
4
l
En x M 0 1.264 t m m
2
l
En x M 0 0.895 tm m
4
Calcul des valeurs exact :
Données du problème :
Par interpolation linéaire des tableaux II/7 et II/8 pour = 0.70 et = 0.80, on trouve
b
les valeurs correspondantes des coefficients μ0 et μ1 pour = 0.72. Dans la colonne e , nous
4
b
lisons pour y et pour y 0 .
4
Selon la formule d’interpolation énoncée plus haut on trouve pour 0.49
m x
M y m x, y m p m b sin
l
V. Déroulement complet des calculs
d) Trouver dans les tableaux et par la formule d’interpolation les ordonnées des lignes
d’influence de répartition transversale K et de μ.
e) Déterminer, pour la charge maximum, au moyen des lignes ainsi trouvées, les valeurs
approchées des moments longitudinaux et transversaux.
g) Déterminer, pour les nouvelles dimensions, de façon la plus exacte possible, les
valeurs b),c),d).
h) Trouver, dans les tableaux, les lignes d’influence des moments de torsion, effort
tranchants et réactions.