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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT
SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE (MESRS)
THEME :
MEMBRES DU JURY
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DIRECTEUR
DIRECTEUR ADJOINT
(Chargé des affaires académiques)
CHEF DE DEPARTEMENT
13ème Promotion
Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)
DEDICACES
Je dédie ce travail à :
L’éternel Dieu tout puissant, qui m’a donné la vie et qui a pris soin de moi jusqu’en ce
moment précieux de ma vie et pour toujours ;
Mon père Cyprien AZIAN et à ma mère Célestine AKOGBETO pour les signes
d’attention et les conseils qu’ils m’ont prodigués tout au long de ma formation.
REMERCIEMENTS
La réussite de toute œuvre humaine reçoit d’abord la bénédiction divine. Ainsi, nous ne
saurions commencer la rédaction de ce mémoire sans adresser nos sincères remerciements à
Dieu le Père Tout Puissant, qui nous a couverts tout au long de nos études et pour les merveilles
qu’il accomplit et ne cesse d’accomplir tous les jours dans notre vie.
Une note particulière de gratitude revient à notre maître mémoire Pr Emmanuel
OLODO, Professeur Titulaire des Universités CAMES et notre encadreur Dr Agapi
HOUANOU, Maître Assistant des Universités CAMES, pour nous avoir encadrés avec
beaucoup d’enthousiasme et de disponibilité. Sans vous, ce mémoire n’aurait jamais vu le jour.
Merci pour vos conseils, votre optimisme et la confiance que vous nous avez accordée au cours
de ces mois de travail.
A tous le personnel administratif et à tous les enseignants de l’École Polytechnique
d’Abomey-Calavi et en particulier à ceux du Département de Génie Civil qui ne se sont
aucunement ménagés pour développer et enrichir notre savoir. Pour la qualité de la formation
reçue, je vous rends un hommage sincère.
Notre profonde gratitude :
à M. Jacques AYADJI, Directeur Général des Infrastructures pour son soutien et son
accompagnement dans l’accomplissement de ce travail. Puisse Dieu lui accorder
longévité et le combler de ses grâces ;
à M. Arsène B. SOGLO, Directeur des Travaux Neufs ;
à tout le personnel du Ministère des Infrastructures et des Transports (MIT),
notamment à :
o M. Hyppolite Y. HOUNKPE, Coordonnateur du projet d’aménagement et de
bitumage de la route Kétou-Idigny-Igboja-Savè et les bretelles Omou-Illadji-
Mossoukagbe-Ayekotonian et Savè-Oké Owo ;
o M. François N. SENOU, Chargé honoraire du projet d’aménagement et de
bitumage de la route Kétou-Idigny-Igboja-Savè et les bretelles Omou-Illadji-
Mossoukagbe-Ayekotonian et Savè-Oké Owo pour tout le soutien ;
o M. Karl AHOUANDJINOU, Chargé du projet d’aménagement et de bitumage
de la route Kétou-Idigny-Igboja-Savè et les bretelles Omou-Illadji-
Mossoukagbe-Ayekotonian et Savè-Oké Owo ;
o M. Eugène SONINKPON, Cadre du Ministère des Infrastructures et
Transports ;
HOMMAGES
Excellent monsieur le président de jury, nous sommes très sensibles à l’honneur que
vous nous faites en acceptant de présider le jury de validation de notre mémoire ;
Honorables membres de jury, vous nous faites un grand honneur en acceptant de juger
ce travail. Nous sommes persuadés que vos remarques et critiques contribueront à
l’amélioration de la qualité scientifique du travail.
Hommages respectueux !
Figure 4.1 : Limite d'élasticité en fonction de l'épaisseur, selon la norme EN10025-3. .......... 55
Figure 4.5 : Schéma présentant les variations d'épaisseur de la membrure inférieure des poutres
dans la travée principale. .......................................................................................................... 59
Figure 4.7 : Variation des épaisseurs des éléments de la poutre principale. ............................ 60
Figure 4.15 : Disposition des essieux du tandem TS pour la poutre n°1 ................................. 68
Figure 4.16 : Répartition transversale des charges UDL sur le tablier du pont bipoutre. ........ 69
Figure 5.3 : Détermination des portées équivalentes pour la largeur efficace des membrures en
béton et répartition de la largeur efficace en travée. ................................................................ 79
Figure 5.5 : Ligne d’influence de moment fléchissant sur appuis (𝜮𝟏) ................................... 81
Figure 5.6 : Ligne d’influence des efforts tranchants en travée (𝜮𝟐) ...................................... 81
Figure 5.7 : Ligne d’influence des efforts tranchants sur appuis (𝜮𝟏) ..................................... 81
Figure 5.14 : Disposition des surcharges UDL pour la dalle centrale ...................................... 84
Figure 5.17 : Surcharge UDL et surcharge de trottoir pour la dalle en console ....................... 86
Figure 5.19 : Disposition des surcharges pour l’effort tranchant maximal .............................. 88
d=0,28m.................................................................................................................................... 90
d=0,285m.................................................................................................................................. 91
Figure 5.35 : Schéma de calcul pour le ferraillage d'un mur de front. ................................... 131
Photo 2.15 : Pont ferroviaire du ferlacher Stausee, sur la Drave, en Carinthie autrichienne. .. 20
Photo 2.23 : Pont provisoire en France pour la reconstruction d'un barrage. .......................... 23
Tableau 4.5 : Poids propre de la charpente métallique pour chaque tronçon. .......................... 65
Tableau 5.2 : Sollicitations dues aux charges permanentes et aux charges d'exploitations. .... 83
Tableau 5.5 : Inventaire des charges permanentes sur la dalle en console .............................. 86
Tableau 5.20 : Module de flexion de section (charpente, mixte non fissurée, fissurée) ........ 116
Tableau 5.34 : Combinaison d'action dans le mur garde grève. ............................................. 125
Tableau 5.57 : Efforts dus aux retraits, fluage du béton et variation de température. ........... 139
°C : degré Celsius
cm : centimètre
𝒄𝒎𝟐 : centimètre carré
kg : kilogramme
Kg/m : kilogramme par mètre
kN : kilo Newton
kN/m2 : Kilo Newton par mètre carré
kN/m : Kilo Newton par mètre
kN/m/ml : Kilo Newton par mètre par mètre linéaire
kN/m2/ml : Kilo Newton par mètre carré par mètre linéaire
KPa : Kilo-Pascal
m : mètre
𝒎𝟐 : mètre carré
𝒎𝟒 : mètre puissance quatre
mm : millimètre
𝒎𝒎𝟐 : millimètre carré
MN : Méga-Newton
MN/ml : Méga-Newton par mètre linéaire
MN.m : Méga-Newton point mètre
MPa : Méga-Pascal
MPa/𝒎𝟐 : Méga-Pascal par mètre carré
RÉSUMÉ
Ce projet s’inscrit dans le cadre de la stratégie de croissance du gouvernement Béninois
dans le domaine des infrastructures de transport et de développement urbain. Il s’agit du projet
d’aménagement et de bitumage de la route Kétou-Idigny-Igboja-Savè (85,80km) et les bretelles
Omou-Illadji-Mossoukagbe-Ayekotonian (26,60km) et Savè-Oké Owo (27,50km).
Le présent mémoire traite de la conception détaillée d’un ouvrage de type pont route en
structure mixte, qui permettra le franchissement du fleuve Okpara. Il a une longueur de
170,80m, et se situe entre le PK55+937,775 et PK56+108,575. Cette étude consiste en la
recherche d’une solution optimale tant sur le plan technique qu’économique en vue de la
construction de ce nouveau pont. Pour cela, une étude multicritère des types de ponts à l’aide
d’une méthode multicritère d’aide à la décision a permis de retenir comme solution un pont
mixte acier-béton. Ce pont de 3 travées a une portée maximale de 65,70m et son tablier a une
hauteur de 32cm et une largeur de 13,20m.
L’étude est menée aux eurocodes et le dimensionnement du tablier donne lieu à deux
poutres métalliques en profilés reconstitués soudés reliées par des entretoises en profilés
laminés IPE600. Les appuis intermédiaires, d’une largeur constante de 13,20m sont de type
piles poteaux. Les culées sont de type culées remblayées et serviront donc de soutènement aux
terres du remblai d’accès. L’ouvrage sera fondé sur des semelles superficielles d’une largeur
maximale de 13,20m et de hauteur 1,50m.
Le coût global des travaux s’élève à cent dix-huit milliards (118.000.000.000) francs
CFA TTC.
Mots clés : Conception, dimensionnement, pont mixte, méthode multicritère d’aide à
la décision, eurocodes.
ABSTRACT
This project is part of the Beninese government's growth strategy in the field of transport
infrastructure and urban development. This concerns the development and asphalting project of
the Kétou-Idigny-Igboja-Savè road (85,80km) and the Omou-Illadji-Mossoukagbe-
Ayekotonian (26.60km) and Savè-Oké Owo (27,50km).
This brief deals with the detailed design of a mixed structure road bridge-type work,
which will allow the crossing of the Okpara River. It has a length of 170.80m, and is located
between PK55+937,775 and PK56+108,575. This study consists of the search for an optimal
solution both technically and economically for the construction of this new bridge. To do this,
a multicriteria study of the types of bridges using a multicriteria decision-making aid method
made it possible to retain as a solution that of composite bridge steel-concrete. This 3-span
bridge has a maximum span of 65.70m and its deck has a height of 32cm and a width of 13.20m.
The study is carried out using Eurocodes and the dimensioning of the deck gives rise to
two metal beams in reconstituted welded sections connected by spacers made of IPE600 rolled
sections. The intermediate supports, with a constant width of 13.20m, are of the column pile
type. The abutments are of the backfilled abutment type and will therefore serve as a support
for the soil of the access embankment. The structure will be based on superficial footings with
a maximum width of 13.20m and a height of 1.50m.
The overall cost of the work amounts to one hundred and eighteen billion
(118,000,000,000) CFA francs including tax.
Keywords: Design, dimensioning, composite bridge, multi-criteria decision support
method, Eurocodes.
SOMMAIRE
LISTE DES ENSEIGNANTS AYANT INTERVENU DANS NOTRE FORMATION DE
2017-2020.................................................................................................................................... i
DEDICACES ............................................................................................................................. ii
ABSTRACT ............................................................................................................................. xx
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1
Introduction ................................................................................................................................ 3
Conclusion .................................................................................................................................. 9
Introduction .............................................................................................................................. 10
Conclusion ................................................................................................................................ 26
Introduction .............................................................................................................................. 27
3.3 Familles des méthodes : École Américaine : approche du critère unique de synthèse,
évacuant l’incomparabilité. ...................................................................................................... 32
3.4 Famille des méthodes : École Européenne : approche du jugement de synthèse, acceptant
l’incomparabilité. ..................................................................................................................... 36
3.7 Utilisation de l’approche multicritères dans le choix d’un type de pont par la méthode
ELECTRE I : ............................................................................................................................ 45
Conclusion ................................................................................................................................ 53
Introduction .............................................................................................................................. 54
Conclusion ................................................................................................................................ 76
Introduction .............................................................................................................................. 77
5.9 Justification de la membrure au déversement et vérification des sections mixtes aux ELS
................................................................................................................................................ 105
INTRODUCTION
Ces dernières années, l’Afrique connait une forte croissance démographique dans ses
villes et campagnes. La nécessité de se déplacer, de développer les échanges commerciaux sur
le plan national et sous régional reste de mise. Ainsi, la route se présente comme l’une des
infrastructures les plus importantes pour le développement socio-économique, le
désenclavement d’une région voire d’un pays. L’existence d’obstacles naturels rendant l’accès
difficile à une localité ou une région, oblige l’intégration dans certains projets routiers, de la
construction d’ouvrages d’art tels que les ponts, les dalots…
Depuis son accession à la souveraineté nationale et internationale, le Bénin a amorcé
une intrépide marche vers le développement dans les secteurs économique et social. L’essor
économique d’un pays, aussi puissant soit-il, passe inéluctablement par la mise en place et
l’amélioration continue des infrastructures d’une manière générale, et celles de transport plus
particulièrement. Ainsi, les pays dits développés sont ceux-là qui ont pu initier, entre autres,
des politiques cohérentes visant à promouvoir le secteur sensible des transports. Le
gouvernement de la République du Bénin, ayant pris connaissance de ce fait, a élaboré depuis
cinq (05) ans, un vaste programme de promotion des infrastructures routières sur l’ensemble du
territoire. Le projet d’aménagement et de bitumage de la route Kétou-Idigny-Igboja-Savè et des
bretelles Omou-Illadji-Mossoukagbé-Ayékotonian et Savé-Oké Owo, en est une bonne
illustration. Cette route et ses bretelles constituent un maillon très important du réseau routier
national et pour les échanges commerciaux entre le Bénin et le Nigéria. Elles traversent des
localités à fortes potentialités agricole et commerciale.
Il s’agit d’un tronçon d’un linéaire total de 140 km qui se trouve dans une zone
accidentée et de plusieurs passages d’eau, dont le fleuve Okpara, véritable casse-tête pour l’Etat,
les voyageurs et les riverains, qu’il faudra franchir. Au regard de cette importante
problématique qu’est le franchissement de ce passage d’eau, le présent stage de fin de formation
s’est assigné pour objectif principal de dimensionner un pont en structure mixte sur l’axe Kétou-
Savè. Compte tenu des différents axes abordés, le présent travail est articulé en cinq chapitres.
Après une introduction générale, le premier chapitre est consacré à la présentation du projet
dans sa globalité et à celle du pont en particulier. Il présente ensuite les études hydrologiques
et hydrauliques qui ont abouti à la projection architecturale d’un pont d’une longueur de
170,80m. L’analyse des documents du projet a été le moyen utilisé pour réussir cette partie. Le
deuxième chapitre est axé sur les généralités sur les ponts à partir de la recherche documentaire.
Quant au troisième chapitre, il est dédié à l’analyse multicritère en vue de déterminer le type de
pont qui correspond au site. Ensuite, le quatrième chapitre est consacré à l’évaluation des
charges permanente et d’exploitation, sur la base d’une série d’hypothèses, et du
prédimensionnement des composantes de l’ouvrage, en vue des différentes combinaisons de
calcul. Le dernier chapitre présente l’étude structurale de l’ouvrage. Dans ce chapitre, les études
techniques sont conduites selon les normes Eurocodes en vigueur. Enfin, la conclusion générale
met en relief les différents résultats obtenus ainsi que les recommandations et perspectives
capitales pour ouvrir de nouveaux horizons en vue d’un meilleur dimensionnement des
ouvrages de franchissement.
En traversées urbaines (parties situées dans les villes de Kétou et de Savè), la route
présente deux chaussées à deux voies séparées par un terre-plein central. Pour le reste des
traversées, elle présente une chaussée à deux voies.
L’installation de la base du chantier se fera en deux phases : dans un premier temps, la
base de l’entreprise sera dans les locaux des Résidences Céline à Kétou, plus tard après la
construction de la base proprement dite, elle sera transférée de Kétou centre vers le village
Effèhoutè aux abords du tronçon 1, vers le PK 41+000 pour une meilleure accessibilité sur
toutes les zones de travaux.
Les divers intervenants se déclinent comme suit :
Le Maître d’ouvrage : Gouvernement de la République du Bénin représenté par le
Ministère des Infrastructures et des Transports.
Le Maître d’Ouvrage Délégué : La Direction Générale des Infrastructures représentée
par la Direction des Travaux Neufs.
Le Contrôle Technique et Surveillance Environnementale : le groupement HORSE-
SETEM BENIN-AFEC.
L'Entreprise en charge de l'exécution des travaux : CCE.
La Structure de financement : Etat Brésilien (95%) et Budget National du Bénin (5%)
pour un coût global de 118 milliards FCFA.
L’exécution de ce projet rencontre divers obstacles dont le principal est le fleuve Okpara
situé au PK 55+925.
1.2 Présentation du site de construction du pont
1.2.1 L’obstacle à franchir : fleuve Okpara
Le fleuve Okpara est le principal affluent du fleuve Ouémé. Il prend sa source à Darou
Kparou (au Nigéria). Sa longueur approximative est de 362 km. Le bassin de l’Okpara a une
superficie totale de 11 458 km2 dont 6 748 km2 de superficie au Bénin.
1.2.2 Le pont existant
Le franchissement du fleuve Okpara s’effectuait par l’intermédiaire d’un pont
métallique. Ce pont était inscrit, en 1999, dans le projet de construction de ponts métalliques et
d’ouvrages en béton armé sur des pistes rurales au Bénin. Il a deux travées et une voie de
circulation. Les caractéristiques géométriques et structurelles de ce pont sont insuffisantes pour
contenir le trafic que la route Kétou–Savè en construction induira. De plus, l’ancien pont n’est
pas sur l’itinéraire choisi pour la route Kétou-Savè en construction.
Conclusion
Le projet est divisé en trois (03) tronçons pour des raisons d’organisation du travail. Sur
tous les tronçons seront construits les dalots mais le pont est situé sur le tronçon 1. Ainsi, il est
très important d’effectuer le recueil des données pour l’étude du pont. Ces données permettront
de connaître les types de pont réalisables dans la zone. Une bonne précision dans la recherche
de ces informations permet d’avoir non seulement la configuration géométrique adéquate du
pont mais aussi de conférer au pont une structure pouvant lui permettre de tenir. Le pont existant
était métallique et cela offrait la possibilité d’adopter un pont métallique parmi tant d’autres
propositions de type de pont.
- Les passerelles fonctionnant en poutres dont les éléments porteurs sont soit en dalles de
pierre de portées très limités soit en bois de portées nettement plus grandes.
ont été prises par protection avec enrochements. La construction des maisons sur les ponts fut
interdite. Malgré ces efforts, l’insuffisance des fondations continue à caractériser les ponts.
Le 18è siècle
Il est marqué par de grands progrès réalisés par Perronet, fondateur de l’Ecole des Ponts
et chaussées en 1747 : réduction de l’épaisseur de files en construisant tout le pont sur cintre
car au niveau des piles les poussées des voûtes adjacentes s’équilibrent : augmentation du
surbaissement passé à 1/10. La découverte des ponts de cette époque était sobre pour maintenir
le caractère mâle qui convient à l’architecture des ponts selon Perronnet.
Du 18ème siècle aux derniers ponts en maçonnerie
La construction des ponts a connu un développement important à cause de la réalisation
des lignes de chemins de fer et l’accroissement des transports routes liées à la révolution
industrielle. Les faibles pentes admissibles des voies ferrées imposaient de traverser les vallées
au moyen de viaducs, ouvrages de grandes hauteurs.
eaux, les corniches, la dalle de transition, autres équipements divers (les perrées, l’éclairage, la
signalisation, les écrans acoustiques, les dispositifs de visite).
2.3 Classification des ponts
Les ponts sont de différents types et on peut les classifier de plusieurs points de vue.
2.3.1 Classification suivant le fonctionnement mécanique
Selon cette classification, on distingue les caractéristiques suivantes :
les ponts à poutres dont les réactions ne comportent que des composantes
verticales. On trouve dans cette catégorie les ponts à poutres sous chaussée, les
ponts à poutres latérales, les ponts dalle, les ponts en caisson, etc.
Photo 2.15 : Pont ferroviaire du ferlacher Stausee, sur la Drave, en Carinthie autrichienne.
Source : http://wikipedia.fr, consulté en juillet 2020.
les ponts rails/routes: ils portent une route et un chemin de fer à la fois;
Ponts biais: leurs lignes d'appuis font un angle (différent de l'angle droit) avec l'axe du
pont. Il faut limiter dans la mesure du possible l'angle de biais, il ne doit pas trop s'éloigner de
l'angle droit;
Les ponts provisoires construits pour une durée relativement courte sont utilisés soit
pour le rétablissement rapide de la circulation, dans le cas de la déstructuration d'un pont
définitif, soit pour assurer la circulation, pendant la construction ou la réparation d'un pont
définitif.
o les ponts tournants dont le tablier est monté sur pivot, permettant de le faire
tourner horizontalement.
Conclusion
De ce qui précède, nous déduisons que les ponts existent depuis plusieurs siècles et
évoluent au fur et à mesure des avancées technologiques. Les ponts permettent non seulement
aux piétons, aux motocyclistes, aux automobilistes, aux locomotives de franchir les obstacles
naturels ou artificiels mais aussi aux cours d’eau de suivre un courant qui leur est défini en
passant par-dessus d’autres cours d’eau s’écoulant dans un autre sens. Les ponts sont nombreux
et leurs techniques d’exécutions varient. Le choix d’un type de pont ne serait donc pas
efficacement effectué en considérant l’habitude mais plutôt en se basant sur des méthodes
prouvées mathématiquement et dont les résultats sont éprouvés dans plusieurs domaines.
- Aspect qui se rapporte aux personnes ou aux groupes censés émettre cette décision.
Les différentes confrontations permettent d’aboutir à la décision. Ces confrontations
sont fondées sur des actions de régulation compensatrices propres au concept de système.
3.2 Approche opérationnelle et famille de méthodes
Les méthodes multicritères sont nombreuses et variées en termes de complexité
mathématique, ainsi que sur leur capacité à prendre en compte des données quantitatives ou
qualitatives, ce qui peut être vu comme une force ou une faiblesse (Roy, et Bouyssou., 1993).
La plupart de ces méthodes appartiennent à l'une ou l'autre des trois approches
opérationnelles suivantes :
- l’école Américaine (Keeney, 1992) dite approche du critère unique de synthèse,
évacuant toute incomparabilité ;
- l’école Européenne (Roy, et Vanderpooten, 1996) de l’approche du jugement de
synthèse, acceptant l’incomparabilité ;
- l’approche du jugement local interactif avec itérations essai-erreur.
Les méthodes d’aide à la décision développées selon la première approche sont très
différentes de celles développées selon la deuxième approche (Vansnick, 1998), mais elles ne
s’opposent pas car elles s’appliquent à des problèmes différents. Elles sont plutôt
complémentaires puisqu’elles sont adaptées à des situations pratiques différentes. Ainsi, un ou
plusieurs décideurs sont face à un problème, et disposent pour cela de plusieurs solutions : le
décideur prend en compte plusieurs critères pour juger ces actions. Mais aucune action ne se
dégage du lot ; de plus les critères sur lesquels sont jugés ces actions sont conflictuels (Caillet,
2003). Les méthodes d’analyse multicritère ou, plus exactement, les méthodes multicritère
d’aide à la décision sont des techniques qui permettent d’intégrer tout type de critères, ces
procédures semblent mieux permettre de se diriger vers un judicieux compromis plutôt qu’un
optimum souvent désuet (Ben Mena, 2000).
3.2.1 Approche monocritère et approche multicritère
Les premières réflexions sur la décision ont été émises par les penseurs et philosophes
des siècles passés comme Aristote, Platon et Thomas Aquinas, Benjamin Franklin, etc., qui
considéraient déjà qu’une décision complexe était intrinsèquement liée à une pluralité de points
de vue pouvant être grossièrement définie comme des critères. Toutefois, pendant de
nombreuses années, la seule façon d’énoncer un problème de décision était de le définir sur un
critère unique (monocritère) fournissant les aspects multidimensionnels d’une situation de
décision dans une seule échelle (Figueira, Greco, et al., 2005). Nous avons exposé une
Inconvénient
Adopter une approche multicritère, c’est admettre effectivement, qu'une décision sera
inévitablement le résultat d'un compromis entre plusieurs objectifs conflictuels (Bouyssou,
1993). Nous avons cité quelques limites de cette approche multicritère selon (Mayster, et
Bollinger, 1999) telles que :
- conditions préalables : un minimum de points d'accord entre les acteurs est un préalable
indispensable à l'analyse. Ainsi, par exemple, une analyse multicritère des objectifs
opérationnels d'un programme ne peut être conduite que si les acteurs sont d'accord avec
l'objectif global et si possible l'objectif spécifique du programme. Par exemple, il faut que les
acteurs soient d'accord sur la nécessité d'améliorer la circulation automobile dans un secteur
pour envisager de les faire travailler sur les variantes d'un projet routier ;
- lourdeurs des débats : les difficultés opérationnelles pour choisir des actions ou des variantes
à étudier, pour définir des critères de comparaison et pour produire des grilles de notation, ne
sont pas à sous-estimer. Les débats pour résoudre ces points essentiels à la réussite de l'exercice
peuvent parfois être très longs et compliqués ;
- disponibilité des données : le manque de données fiables, sur une durée suffisante pour mettre
en place et valider les méthodes peut se révéler être un handicap dans certaines situations ;
- facteur temps : la durée de réalisation des analyses (et leur coût) est souvent le facteur le plus
limitant dans le cadre d'une évaluation. Les analyses multicritères sont souvent basées sur des
processus lents et itératifs, qui peuvent nécessiter une part de négociation importante et de
longue durée. Dans le cadre de l'évaluation, ce besoin de temps peut s'avérer être une limite ;
- technicité de la méthode : la technicité nécessaire à une bonne conduite de la démarche est
évidente. Outre les outils informatiques qu'il faut savoir manier, les concepts ainsi que les
méthodes mathématiques d'agrégation des données nécessitent un savoir-faire de haut niveau
pour ne pas produire des conclusions erronées ou conduire l'analyse dans la confusion ;
- dimension subjective de l'analyse : enfin, bien que l'analyse multicritère rationalise sans
contester l'approche des problèmes complexes, incluant des données objectives et subjectives,
il n'en demeure pas moins qu'elle peut être considérée, comme une approche subjective.
3.3 Familles des méthodes : École Américaine : approche du critère unique de
synthèse, évacuant l’incomparabilité.
Les méthodes d'agrégation complète, rattachées à l'École Américaine, évaluent sur une
échelle de mesure unique, l'utilité de chaque action par rapport à chacun des critères.
L'ensemble de ces utilités est ensuite agrégé pour obtenir l'utilité globale de chaque action.
Selon (Saaty, 2007), (Martel, 1999), les travaux relatifs aux méthodes multicritères
appartenant à cette approche étudient les conditions d'agrégation, les formes particulières de la
fonction agrégeant et les méthodes de construction de ces fonctions (aussi bien au niveau local
que global). La base de cette théorie repose sur l'hypothèse qu'un décideur cherche à maximiser
l'utilité qu'il retire d'un choix. Le but de cette méthode est donc de mesurer l'utilité espérée totale
de chacune des actions (ou scénarios) de façon à pouvoir les comparer. Les méthodes
appartenant à cette catégorie sont appelées des méthodes d’agrégation complète.
Elles consistent à agréger l’ensemble des critères, de manière à obtenir une fonction critère
unique qui synthétise cet ensemble. Ainsi, cette fonction à optimiser, peut-être par exemple une
fonction d’utilité ou de valeur, qui agrège les préférences locales, au niveau de chaque critère
ou attribut (Martel, 1999). En d’autres termes, ceci revient, selon (Schârlig, 1985), à transformer
un problème multicritère en un problème monocritère. Cependant, il est important de ne pas
confondre analyse multicritère et analyse monocritère. (Roy et Bouyssou, 1985) soulignent, à
ce sujet, que même lorsqu’une analyse multicritère s’achève par l’agrégation des critères en un
critère unique, celle-ci diffère d’une analyse monocritère.
Il considère que cette dernière prend a priori comme référence un critère unique en faisant
l’économie de la détermination de l’ensemble des critères pertinents eu égard au contexte
décisionnel en présence. Dans ces familles de méthodes, qui évacuent selon (Roy et Bouyssou,
1985) toute incomparabilité entre les actions, nous retrouvons différentes méthodes telles que :
Analytic Hierarchy Process (AHP), Multi Attribute Utility Theory (MAUT), Spécifique,
Mesurable, Ambitieux, Réaliste, Temporel (SMART), Utility Theory Additive (UAT),
Technique for Order Preference by Similarity to Ideal Solution (TOPSIS), Evaluation of Mixed
Criteria (EVAMIX), Multiple attribute value theory (MAVT), Somme pondérée floue,
Maximin flou.
3.3.1 Analytic Hierarchy Process : AHP
AHP est une des méthodes de prise de décision multicritères développée par Saaty en 1980.
C’est une méthodologie systématique, flexible et simple, utilisée fréquemment par les
chercheurs et les praticiens afin de comparer plusieurs objectifs ou alternatives. L’application
de la méthode AHP se fait à deux niveaux : la structure hiérarchique et l’évaluation.
Les décideurs peuvent rassembler les critères qualitatifs et quantitatifs dans la structure
hiérarchique (Saaty, 2007). La méthode intègre l’opinion et l’évaluation des experts, et
décompose le problème de décision multicritères en un système de hiérarchie, en descendant
dans la hiérarchie de grands aux petits éléments (Ayadi, Azzabi, et al., 2009). La structure
hiérarchique de la méthode AHP reflète la tendance naturelle de l’esprit de l’homme. Cette
structure hiérarchique, clarifie le problème et permet la contribution de chaque élément à la
décision finale (Hua, Gong, et al., 2008). L’objectif se situe au niveau le plus haut de la
hiérarchie. Les critères et les sous critères, étant les éléments qui influencent l’objectif, se
trouvent dans les niveaux intermédiaires de la hiérarchie. Les alternatives sont représentées au
niveau le plus bas de la hiérarchie (Ayadi, et Azzabi., 2008). Cette méthode part des matrices
de comparaison binaires pour arriver après quelques étapes à évaluer un vecteur de poids. La
méthode AHP consiste à représenter un problème de décision par une structure hiérarchique
reflétant les interactions entre les divers éléments du problème, à procéder ensuite à des
comparaisons par paires des éléments de la hiérarchie, et enfin à déterminer les priorités des
actions.
bon. Pour chaque scénario, une note et un poids sont attribués à chaque critère, afin d’évaluer
l'indice de préférence d’un scénario sur l’autre. Cet indice est ensuite utilisé pour calculer
l’attractivité d’un scénario sur l’autre, définie comme différence entre la dominance des
scénarios par rapport à tous les autres, et la soumission de ce scénario par rapport à tous les
autres.
Les méthodes PROMETHEE sont utilisées dans de nombreux cas de recherche
opérationnelle, et plus récemment dans la prise de décision en matière environnementale
(Simon, Bruggmann, et al., 2004). L’objectif des méthodes d’analyse multicritère
PROMETHEE est de construire via un système de préférences, un classement des alternatives
des meilleures aux moins bonnes.
3.4.2 Élimination et choix traduisant la réalité: ELECTRE
Ces méthodes ont été développées par (Roy et Bertier., 1971). Ils ont ainsi initialisé toute
une série de méthodes, dites de surclassement basées sur des comparaisons d’actions deux à
deux. Celles-ci demandent peu d’information pour pouvoir être implémentée. Cette méthode
fournit donc des résultats solides.
3.4.2.1 La méthode ELECTRE I :
La procédure d’exploitation multicritère ELECTRE I relève de la problématique de choix
(𝑃𝛼 ) dans sa version initiale, est fondée sur deux notions de base : l'indice de concordance et
l’indice de discordance (Roy, 1990).
3.4.2.2 La méthode ELECTRE II :
La méthode ELECTRE II relève de la problématique de rangement (𝑃𝛾 ) : elle vise à ranger
les actions de la meilleure à la moins bonne.
3.4.2.3 La méthode ELECTRE III :
La méthode ELECTRE III relève de la problématique de rangement (𝑃𝛾 ). Son originalité
réside dans le caractère flou de la relation de surclassement.
Pour chaque couple d’actions (𝑎𝑖 , 𝑎𝑘 ), nous déterminons un degré de crédibilité du
surclassement. Ce degré est compris entre 0 et 1 et il est d’autant plus grand que la solidité du
surclassement de actions 𝑎𝑖 sur 𝑎𝑘 est importante.
La méthode ELECTRE III se distingue des méthodes ELECTRE I et II par l’exploitation
de pseudo-critères : nous pouvons alors nous trouver dans une situation d’indifférence, de
préférence faible ou de préférence stricte lors de la comparaison des écarts de préférence de
deux actions selon un critère (Papadopoulos, et Karagiannidis., 2008).
Une action est dite globale, si, dans sa mise en exécution, elle est exclusive de toute
action introduite dans le modèle ; dans le cas contraire, elle est dite fragmentaire. Une action
potentielle est une action réelle ou fictive provisoirement jugée réaliste par un acteur au
moins. On note par A l’ensemble des actions potentielles.
3.6.4 L’analyse des conséquences et détermination des critères
Il s’agit en effet d’identifier et de mesurer les conséquences des actions sur lesquelles
va porter la décision. Les critères découlent des conséquences des actions. Souvent, une action
a plusieurs conséquences, ainsi la conséquence d’une action selon un critère donné est évaluée
par une fonction g (à valeurs réelles) définies sur l’ensemble A des actions potentielles de telle
sorte qu’il soit possible de raisonner ou de décrire le résultat de la comparaison de deux actions
a et b relativement à partir des nombres g(a) et g(b). L’évaluation de l’action sera donc
effectuée sur un ensemble de critères. On distingue le vrai-critère et le pseudo-critère.
Pour le vrai critère, en considérant deux actions a et b à comparer, deux situations sont
possibles :
𝑔(𝑏) = 𝑔(𝑎) ⇔ 𝑏 𝐼𝑔 𝑎 (Indifférence)
{ (3.1)
𝑔(𝑏) = 𝑔(𝑎) ⇔ 𝑏 𝑃𝑔 𝑎 (préférence stricte)
et
g(b) = g(a) ⇔ b Pg a (préférence stricte) (3.2)
C’est une vision peu réaliste car une simple différence g(b) - g(a) n’est pas significative
d’une préférence stricte.
Pour le pseudo-critère on associe à la fonction critère g deux fonctions seuils qg(g(a))
exprimant un seuil d’indifférence et pg(g(a)) exprimant un seuil de préférence.
g(b) ≥ g(a) ⇒ b Sb a (3.3)
Sb : « aussi bon que » ou, S est une relation de sur-classement, c’est à dire que b est au moins
aussi bon que a sur une majorité de critères sans être vraiment plus mauvais relativement sur
les autres critères. On dira dans ce cas que b surclasse a, on notera b Sb a. On introduit des
seuils (constants ou fonction de g) tels que :
g(b) - g(a) ≤ qg(g(a)) ⇔ b Ig a (3.4)
Pg(g(a)) < g(b)- g(a) ⇔ b Pg a (3.5)
Où qg est un seuil dit d’indifférence et Pg un seuil dit de préférence.
La situation non couverte par ces deux éventualités, à savoir :
qg(g(a)) < g(b) - g(a) ≤ qg(g(a)) (3.6)
correspond à une situation d’hésitation (indétermination) entre l’indifférence et la préférence
stricte appelée préférence faible et notée Qg.
• Les critères peuvent être de nature différente, on définit des familles de critères :
économiques, sociaux, environnementaux, techniques. Chaque famille de critères peut contenir
un ou plusieurs critères.
Les critères doivent également vérifier des axiomes :
• Axiome d’exhaustivité : si deux actions ont les mêmes vecteurs performances (mêmes
conséquences pour tous les critères) alors il faut être sûr que les acteurs sont bien indifférents
entre les deux actions. (Roy, B., Bouyssou, D., 1993. Aide multicritère à la décision : méthodes
et cas. Édition Economica, Paris)
• Axiome de cohésion : en partant de deux actions qui sont jugées équivalentes, si l’on
accroît la performance de la première sur un critère quelconque, alors elle apparait « comme au
moins aussi bonne » que la seconde action inchangée. (Roy, B., Bouyssou, D., 1993. Aide
multicritère à la décision : méthodes et cas. Édition Economica, Paris)
• Axiome de non-redondance : un critère est redondant si son retrait de la famille laisse
une nouvelle famille vérifiant les deux axiomes précédents.
3.6.5 Choix d’une méthode d’aide à la décision multicritère :
Cette étape dépend de la nature du problème posé. Plusieurs méthodes ont été
développées, le tableau ci-dessous identifie certaines méthodes en fonction de la nature du
problème étudié.
Tableau 3.3 : Critères.
Nature du problème
Critères 𝛼 (sélection) 𝛽 (affectation) 𝛾 (classement)
Vrai-critère I - LI
Pseudo-critère IS TRI III, IV
Source : Luc Lumanji Mbunga & Patrick Mukonki Mayekela (2017)
3.6.6 Performance des actions :
Lorsque l’analyse des actions a conduit à la construction d’un seul critère, on peut
réaliser une optimisation sur ce critère, ce qui peut être simple lorsque le nombre d’action est
faible, sinon il faut avoir recours à des outils plus ou moins compliqués.
Dans le cas fréquent, ou l’analyse des conséquences des actions potentielles a conduit à
construire plusieurs critères, c’est l’analyse multicritère qui permet de donner des réponses au
problème posé. Pour chaque action considérée, et pour chaque critère un seuil de préférence p,
d’indifférence q et un seuil de veto v sont estimés.
Chaque critère se voit attribué un poids k traduisant sa contribution dans la décision
finale. Le résultat de l’analyse des conséquences est présenté dans un tableau de performances.
l’importance du critère. L’indice de concordance pour deux actions a et b est noté par C(a,b),
compris entre 1 et 0, il mesure la pertinence de l’assertion « a surclasse b », comme suit :
kj n
k
j:g j ( a ) g j ( b )
C ( a, b) avec K j (3.9)
K j 1
on compare les actions entre elles et on calcule l’indice de concordance C(a,b) compris entre 0
et 1. Cet indice mesure l’affirmation de « a surclasse b», aSb.
3.7.2 Actions : types de pont
Il existe plusieurs types de pont. Compte tenu du site de construction de l’ouvrage, le choix
portera sur les types de pont ci-après :
P1 : ponts à dalle pleine en béton armé ou précontraint ;
P2 : ponts à poutres en béton armé ;
P3 : ponts à poutres en béton précontraint ;
P4 : ponts mixtes acier-béton de hauteur constante, de section rectangulaire ou en I ;
P5 : ponts à poutres en béton précontraint de section en caisson avec encorbellement ;
P6 : ponts mixtes acier-béton en caisson ou en I, de hauteur variable ;
P7 : ponts suspendus à tablier métallique.
kj n
C ( a, b)
j: g j ( a ) g j ( b )
avec K kj
K j 1
Nous combinerons les différents indices de concordance sous forme de matrice dans le tableau
3.5 suivant :
Tableau 3.6 : Matrice de concordance.
Concordance P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7
P1 - 0,53 0,33 0,13 0,27 0,4 0,53
P2 0,67 - 0,47 0,47 0,33 0,6 0,8
P3 0,8 0,6 - 0,6 0,27 0,73 0
P4 1 0,8 1 - 0,47 0,93 0,93
P5 0,73 0,67 0,73 0,53 - 0,87 0,87
P6 0,8 0,6 0,6 0,4 0,27 - 0,87
P7 0,67 0,47 0,47 0,27 0,13 0,8 -
3.7.4.2 Détermination de l’indice de discordance
Utilisant la formule de la discordance (formules 3.10 et 3.11) définit :
𝐷(𝑎, 𝑏) = 0 si ∀j, 𝑔𝑗 (𝑎) ≥ 𝑔𝑗 (𝑏)
1
Sinon 𝐷(𝑎, 𝑏) = 𝛿 𝑚𝑎𝑥[𝑔𝑗 (𝑏) − 𝑔𝑗 (𝑎)]
Nous allons construire la matrice de discordance sur base des valeurs reprises ci haut dans le
tableau 3.7 suivant :
Tableau 3.7 : Matrice de discordance.
Discordance P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7
P1 - 0,75 0,75 0,75 1 0,9 0,9
P2 0,8 - 0,8 0,8 0,75 0,45 0,75
P3 0,45 0,75 - 0,75 0,85 0,65 0,65
P4 0 0,15 0 - 0,25 0,15 0,15
P5 0,65 0,15 0,65 0,65 - 0,3 0,6
P6 0,65 0,15 0,65 0,65 0,3 - 0,6
P7 0,65 0,6 0,75 0,75 0,75 0,75 -
3.7.4.3 Seuil de Concordance « c » et Seuil de Discordance « d »
Pour la détermination du seuil de concordance et du seuil de discordance, la valeur
sensiblement en dessous du plus grand indice de concordance et la valeur légèrement au-dessus
du plus petit indice de discordance. De cette façon nous trouverons une solution non optimale,
mais plus une solution compromis. Ainsi nous optons pour c = 0,85 ; d = 0,45.
Tableau 3.8 : Comparaison des indices.
COMPARAISON P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7
P1 - FAUX FAUX FAUX FAUX FAUX FAUX
P2 FAUX - FAUX FAUX FAUX FAUX FAUX
P3 FAUX FAUX - FAUX FAUX FAUX FAUX
P4 VRAI FAUX VRAI - FAUX VRAI VRAI
P5 FAUX FAUX FAUX FAUX - VRAI FAUX
P6 FAUX FAUX FAUX FAUX FAUX - FAUX
P7 FAUX FAUX FAUX FAUX FAUX FAUX -
3.7.4.4 Graphe de Sur-classement
A l’issue du calcul des indices de concordance et de discordance, un graphe est établi
où les actions sont représentées par les sommets et les représentant les sur-classements. Si une
action (ai) surclasse une action (ak), une flèche partant de ai et aboutissement à ak unit les deux
sommets. Cela permet de définir le noyau comme l’ensemble des actions auxquelles n’aboutit
aucune flèche du noyau lui-même. La méthode Electre relevé de la problématique α : sélection
de « bonnes » actions à partir de vrai critères.
𝐶(𝑎, 𝑏) ≥ 𝑐
𝑎𝑆𝑏 𝑠𝑖 𝑒𝑡 𝑠𝑒𝑢𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑠𝑖 = { } (3.13)
𝐷(𝑎, 𝑏) ≤ 𝑑
Les projets P2, P5 et P6 sont incomparables. Par contre, P4 S P1, P4 S P3, P4 S P6, P4 S P7
Ainsi nous obtenons le graphe de sur-classement suivant :
P4 P5 P2
P1 P3 P7 P6
Toutefois ils peuvent être adoptés pour des considérations esthétiques ou par rapport à l’espace
disponible pour la réalisation des appuis.
Dans sa forme la plus simple, la poutre en caisson comporte deux âmes, verticales ou
inclinés, reliées à leur base par une tôle de fond raidie formant la semelle inférieure. La semelle
supérieure identique à celle du tablier à poutres est adaptée au type de platelage choisi. La
semelle inférieure, largement mince, donc sensible à l’instabilité de voilement, est raidi e par
des raidisseurs longitudinaux et transversaux (DUCOUT, 1997).
Introduction
L’ouvrage doit tenir en phase de service sous l’effet des différentes actions (surcharge
routière, superstructures, surcharges de trottoirs) y compris son poids propre en phase finale.
Pour satisfaire à ces conditions, le dimensionnement du pont requière des considérations ou
hypothèses. Certaines de ces hypothèses sont standards et d’autres sont spécifiques au projet.
Le pont étant en structure mixte, les hypothèses sont relatives au béton et à l’acier. Après un
récapitulatif des hypothèses, il faut prédimensionner l’ouvrage afin d’effectuer une bonne
évaluation des charges.
Nous distinguons les charges permanentes représentées par le poids propre de l’ouvrage
et les charges d’exploitation constituées des surcharges dues au trafic, des actions sur les
trottoirs, des charges thermiques et de la force de freinage.
4.1 Hypothèses des calculs
Ce projet est réalisé intégralement suivant la norme « Eurocode ». Les Eurocodes
constituent un ensemble de normes élaborées au niveau européen avec comme ambition de
contribuer à l’harmonisation des règles techniques de conception et de calcul de structures.
Cette norme permet d’optimiser le dimensionnement des ouvrages en les rendant plus optimums
en matière de calcul des sections d’armatures.
4.1.1 Principales normes utilisées
Les calculs seront conformes aux Eurocodes et les règlements suivants seront utilisés :
Eurocode 0 : Base de calcul des structures ;
Eurocode 1 : Action sur les structures ;
Eurocode 2 : Calcul des structures en béton ;
Eurocode 3 : Calcul des structures en acier ;
Eurocode 4 : Calcul des structures mixtes acier-béton ;
Eurocode 7 : Calcul géotechnique.
4.1.2 Phasage de construction
Les hypothèses considérées en ce qui concerne les phases de construction sont
importantes pour toutes les vérifications effectuées au cours du montage de la structure en acier
du tablier et pendant le coulage du béton. Elles sont également nécessaires pour la détermination
des valeurs des coefficients d’équivalence acier/béton. Enfin, les phases de construction doivent
normalement être prises en compte pour le calcul des sollicitations exercées dans le tablier.
2𝑙𝑐 +1,25𝑙𝑟𝑖𝑣𝑒
Avec 𝑙𝑟𝑒𝑓 = (4.2)
3
ℎ𝑝 = 𝑚𝑎𝑥[2,450 ; 2,280] ;
Soit : 𝐡𝐩 = 𝟐, 𝟒𝟓𝟎 𝐦
Les poutres sont des profilés reconstitués soudés (P.R.S.)
Entraxe des poutres
Pour un ouvrage à entretoises on prendra :
𝐿𝑒𝑛𝑡𝑟𝑎𝑥𝑒 = 0,5 à 0,55𝐵 (4.3)
avec B la largeur de l'ouvrage. Soit Lentraxe = 0,5 à 0,55x13,2 ; Lentraxe = 6,6 m à 7,26 m.
Nous avons donc : Lentraxe = 7,00 m
Largeur de la semelle inférieure
La largeur de la semelle inférieure et supérieure est constante sur tout l’ouvrage. La
largeur de la semelle inférieure est obtenue par :
𝐵
𝑟𝑒𝑓 𝑙 𝐵
𝑏𝑖 = (0,25 + 40 + 125 ) (0,92 + 150) (4.4)
Pour la semelle supérieure on prendra la même épaisseur que pour la semelle inférieure.
𝑏𝑖
𝑡𝑓𝑠 = (4.6)
10
1100
t fi = t fs = = 110 mm
10
Donc 𝐭 𝐟𝐢 = 𝐭 𝐟𝐬 = 𝟏𝟏𝟎 𝐦𝐦
- En travée : à cause des problèmes de fatigue on ne descendra pas en dessous de 25 mm pour
la semelle supérieure et de 40 mm pour la semelle inférieure. Pour simplifier on considèrera
𝑡𝑓𝑖 ≥ 40 𝑚𝑚
{ (4.7)
𝑡𝑓𝑠 ≥ 25 𝑚𝑚
Prenons donc : 𝐭 𝐟𝐢 = 𝐭 𝐟𝐬 = 𝟒𝟎 𝐦𝐦
Epaisseur des âmes :
Sur appui : l'épaisseur des âmes dépend des efforts que doit reprendre la section (V et
M). Elle est souvent exprimée par :
25 ≤ 𝑡𝑤 ≤ 28 𝑚𝑚 (4.8)
Soit 𝒕𝒘 = 𝟐𝟔 𝒎𝒎
En travée : en service, l'effort tranchant est faible. Cependant les âmes sont sollicitées
pendant le lancement et ne doivent donc pas être trop fines (pas moins de 16 mm). Elle est
souvent exprimée par :
16 ≤ 𝑡𝑤 ≤ 18 𝑚𝑚 (4.9)
Soit 𝒕𝒘 = 𝟏𝟖 𝒎𝒎
Figure 4.5 : Schéma présentant les variations d'épaisseur de la membrure inférieure des poutres dans la travée principale.
La poutre métallique sera divisée en trois (3) tronçons car 40 L 80 m, pour tenir
compte de la variation des sollicitations le long de la poutre.
Tableau 4.2 : Variation des dimensions de la poutre principale.
Dimensions Travée de rive Travée de centrale
Tronçons Tronçons 1 Tronçons 2 Tronçons 3 Tronçons 1 Tronçons 2 Tronçons 3
Longueur (mm) 15000 10000 5000 30000 10000 5000
Semelle (mm) 40 75 110 40 75 110
Variations hw (mm) 2370 2300 2230 2370 2300 2230
Epaisseur de tw (mm) 18 22 26 18 22 26
4.2.1.3 Entretoises
En raison de l’entraxe assez faible des poutres, au lieu de pièce de pont, le choix s’est
porté sur des entretoises. Les entretoises sont généralement espacées de 6 à 8 m, ils sont
constitués d’IPE ou HEA de 400 à 700 mm de hauteur en zone courante et de PRS de
dimensions plus grande sur appui. Pour ce présent mémoire, les entretoises seront espacées de
8m, on aura des IPE600 en travée et des PRS sur chaque appui.
7
𝑒𝑐 = 0,12 +
50
𝒆𝒄 = 𝟎, 𝟐𝟔𝒎
Au niveau des poutres :
(𝐵−𝐿𝑒𝑛𝑡𝑟𝑎𝑥𝑒 )
𝑒𝑝 = 0,13 + (4.11)
26
(13,2 − 7)
𝑒𝑝 = 0,13 +
26
ep = 0,36m
L’épaisseur de l’extrémité de la dalle en console est pris égale à 22 cm.
𝑒𝑐 : épaisseur de la dalle de calcul :
On retiendra la valeur moyenne pour le projet, soit :
𝐿𝑒𝑛𝑡𝑟𝑎𝑥𝑒 (𝐵−𝐿𝑒𝑛𝑡𝑟𝑎𝑥𝑒 )
𝑒𝑐 = 0,50 [0,12 + + 0,13 + ] (4.12)
50 26
7 (13,2 − 7)
𝑒𝑐 = 0,50 [0,12 + + 0,13 + ]
50 26
e = 0,32m
Nous allons adopter des piles de type colonnes, pour ce choix, on a pris en considération
les contraintes et les éléments essentiels du projet :
Le facteur économique (évidemment, les colonnes sont moins coûteuses que les voiles).
Une prévention contre les risques de choc n’est pas exigée, voire inutile (l’ouvrage est
au-dessus d’un oued, d’où l’absence des chocs des bateaux et des véhicules).
Minimiser la surface de contact entre l’eau et l’appui (éviter le phénomène de turbulence).
4.2.6.1 Schéma des éléments à dimensionner
sera donc modélisé (y compris le poids des débords de dalles et d’équipements au niveau des
culées). Les charges sont déterminées sur une demie largeur.
Tableau 4.5 : Poids propre de la charpente métallique pour chaque tronçon.
Description Tronçon 1 Tronçon 2 Tronçon 3
Poutres (kN/ml) 9,75 11,54 15,14
Entretoise (kN/ml) 1
Connecteurs (kN/ml) 0,06
g1,i (kN/ml) 10,81 12,59 16,20
4.3.1.2 Dalle en béton
Le béton est considéré avec une densité de 25,00 kN/m3 sur la moitié de la largeur de la
dalle et pour un mètre linéaire de poutre.
Tableau 4.6 : Poids propre de la dalle.
Densité 25 kN/m3
Largeur 6,6 m
Epaisseur 0,32 m
TOTAL 52,80 kN/ml
4.3.1.3 Superstructures
Il est nécessaire de pondérer la valeur nominale de la couche d’échantéité de ± 20% et
de l’enrobé de +40% /20% pour tenir compte d’un rechargement de la chaussée.
Tableau 4.7 : Tableau récapitulatif de la descente des charges.
Caractéristiques Pondérations
Poids Largeur Epaisseur qnom qmax qmin
Désignations Max Min
(kN/m3) (m) (m) (kN/ml) (kN/ml) (kN/ml)
Chape d'étanchéité 22 4,1 0,02 1,2 0,8 1,804 2,1648 1,4432
Couche de roulement 24 4,1 0,04 1,4 0,8 3,936 5,5104 3,1488
Trottoir 25 2,5 0,2 1 1 12,5 12,5 12,5
Longrine pour BN4 25 0,5 0,2 1 1 2,5 2,5 2,5
Barrière BN4 - - - 1 1 0,65 0,65 0,65
Total 𝑔3 21,39 23,3252 20,242
1ère classe : elle couvre les effets d’accumulations possibles de véhicules lourds sur
l’ouvrage, compte tenu de la composition du trafic sur itinéraire correspondant. Elle doit
être adoptée pour des ouvrages destinés à supporter une grande proportion des véhicules
se rapportant à des activités utilitaires lourdes (industrielles, agro-alimentaires ou
forestières).
2ème classe : elle couvre les effets d’accumulations de véhicule comme la première
classe, mais pour les compositions de trafic les plus courantes sur les réseaux routiers et
autoroutiers.
3ème classe : elle concerne la présence de véhicules lourds probable, mais en petit
nombre ou occasionnelle rendant peu probable la présence simultanée sur l´ouvrage de
multiples véhicules de ce genre avec des caractéristiques sévères.
Dans le cadre de notre mémoire et généralement en absence de spécifications précises,
on retient en classe de trafic 2.
Les coefficients d’ajustement sont consignés dans le tableau ci-après :
Tableau 4.8 : Coefficient d'ajustement
Classe de trafic αQ1 αQi (i 2) αq1 αqi (i 2) αqr
2 0,90 0,80 0,70 1,00 1,00
Source : Eurocode 1, 2005.
4.3.3.2 Largeurs de la chaussée et découpage de la voie
En ce qui concerne l’EN 1991-2, l’article 4.2.3 (2) nous indique que lorsque la largeur
de la chaussée est supérieure à 6m, le nombre de voies conventionnelles est égal à la partie
entière du quotient par 3 de la largeur totale, et la largeur d’une voie est de 3 m. La largeur
restante constitue l’aire résiduelle :
Tableau 4.9 : Découpage de la voie.
Largeur de chaussée Nombre des voies Largeur d’une voie Largeur d’aire
« w1 » (m) n1 (m) Résiduelle (m)
w1 < 5,4 n1 = 1 3 w1 − 3
5,4 w1< 6 n1 = 2 w1 0
2
w1
6 w1 n1 = E( ) 2 w1 − 3.n1
3
Source : Eurocode 1, 2005
w1 w
Où E( 3 ) désigne la partie entière de 31
- De charges concentrées à double essieu (tandem TS), chaque essieu ayant pour poids :
TS=αQ. Qk ;
- De charges uniformément répartie UDL (Uniformly Distributed Load), avec la densité
de poids au mètre carré égale à UDL = αq. qk.
Application du modèle LM1
Les charges UDL sont à appliquer uniquement sur les parties défavorables de la surface
d’influence longitudinalement et transversalement.
.
Figure 4.13 : Modèle de charge LM1.
Source : Eurocode 1, 2005.
R2=123,86 kN
Figure 4.16 : Répartition transversale des charges UDL sur le tablier du pont bipoutre.
De la même façon que pour les tandems TS, le système de la figure ci-dessus étant
isostatique, on en déduit les réactions par mètre linéaire sur chaque poutre :
R1 = 75,91 kN/ml
R2 = 22,19 kN/ml
Il est à noter que si la voie n°3 ne s'était pas étendue au-delà de l'axe de la poutre n°2,
elle n'aurait été chargée qu'en partie, dans la zone positive de la ligne d'influence transversale.
b) Bilan des charges LM1
Le modèle filaire à deux dimensions qui correspond à un demi-tablier sera donc chargé
avec une charge uniformément répartie de 75,91 kN/ml et un système de deux charges
concentrées de 319,87 kN espacées longitudinalement de 1,2 m.
c) Modèle LM2
Ce modèle consiste en une charge d´essieu unique βQQak. Qak, selon l’Eurocode 1-2 est
fixé à 400kN, majoration dynamique comprise, la charge est appliquée à des surfaces
spécifiques de contact. Ici, il n’y a pas de spécification particulière. Prenons βQ égal à αQ1.
βQ.Qak = 0,9 x 400 = 360 kN
Il est recommandé d’appliquer ce modèle en un point quelconque de la chaussée pour
les vérifications locales.
𝑅𝐻 3
Où 𝛽𝑅𝐻 = 1,55. [1 − (𝑅𝐻 ) ] = 0,756 (4.17)
0
𝐴𝑐
Avec ℎ0 = 2. : le rayon moyen où 𝐴𝑐 = section de la dalle en béton et u = le périmètre
𝑢
avec :
𝛽𝐻 est un coefficient ne dépendant que de l’humidité relative et du rayon moyen h0 =
688 𝑚𝑚 déjà calculé dans le paragraphe précédent pour le retrait.
𝑅𝐻
1 − 100 16,8 1
𝜑0 = 𝜑𝑅𝐻 . 𝛽(𝑓𝑐𝑚 ). 𝛽(𝑡0 ) = [1 + 3
. 𝛼1 ] . 𝛼2 . 0,2
0,10. √ℎ0 √𝑓𝑐𝑚 0,1 + 𝑡0
𝑡0 : l’âge moyen du béton (en jours) lorsque le cas de charge considéré est appliqué sur
la structure :
- Pour les charges permanentes exercées sur les structures mixtes bétonnées en plusieurs
étapes, une valeur unique moyenne t0 peut être utilisée pour la détermination du
coefficient de fluage (EN 1994-2 5.4.2.2 (3)) ;
- Pour le poids propre d’un plot de la dalle : âge moyen pour toutes les phases égales à la
moitié de la durée totale de bétonnage de la dalle complète qui est : t0 =45/2 =22,5 jours
- Le cas de charge des superstructures s’applique 30 jours après la fin du bétonnage t 0=
55,5 jours
- Pour le retrait, supposer que l’âge au moment du chargement est d’un jour (EN 1994-2
5.4.2.2 (4)). t0 = 1 jours β (t0) = 0,509.
Le tableau 4.14 ci-après récapitule les valeurs de calcul intermédiaires de la fonction de
fluage, ainsi que les valeurs des coefficients d’équivalence utilisés dans la suite de l’étude.
Dans notre projet, la méthode utilisée consiste à adopter une inertie de flexion fissurée
sur une longueur égale à 15 % de la travée de part et d'autre de chaque appui intermédiaire.
Toutefois, cette méthode n’est applicable que pour les poutres continues avec un rapport entre
travées adjacentes supérieur à 0,6 qui est notre cas.
Zones fissurées :
Une zone fissurée autour de P1 qui commence à l'abscisse x = 44,67 m et qui finit à
l'abscisse x = 62,42 m.
Une zone fissurée autour de P2 qui commence à l'abscisse x = 108,40 m et qui finit à
l'abscisse x = 128,11 m.
b. Trainage de cisaillement et largeur efficace de la dalle
Trainage de cisaillement
La répartition des contraintes normales dans une section transversale n’est pas uniforme
car plus une fibre longitudinale de la dalle est éloignée transversalement de l’âme métallique,
plus elle présente un retard de déformation sur la fibre centrale et ce phénomène est appelé
trainage de cisaillement.
Largeur efficace de la dalle
Le traînage de cisaillement dans la dalle en béton est pris en compte par réduction de la
largeur réelle de la dalle à une largeur dite « efficace », ce qui influence la valeur des
caractéristiques mécaniques des sections.
Figure 5.3 : Détermination des portées équivalentes pour la largeur efficace des membrures en béton et
répartition de la largeur efficace en travée.
Source : Eurocodes 4, 1997.
𝐿𝑒 = 0,80𝐿𝑟𝑖𝑣𝑒 pour les travées de rive ;
𝐿𝑒 = 0,70𝐿𝑐𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 pour la zone centrale de la travée centrale ;
𝐿𝑒 = 0,25(𝐿𝑟𝑖𝑣𝑒 + 𝐿𝑐𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 ) pour les appuis intermédiaires.
Tableau 5.1 : Largeur efficace de la dalle.
Zones Sur C0 En travée de rive Sur P1 En travée centrale Sur P2 et C3
Le (m) 42,04 42,04 29,56 45,99
be1 (m) 3,1 3,1 3,1 3,1
Symétrique
𝑥 𝑥 2 1 𝐿 𝑥 2 1
𝑎𝑖 = ∫0 𝑘 (1 − 𝐿 ) 𝑑𝑥 + ⋯ + ∫𝑥 𝑖 (1 − 𝐿 ) 𝑑𝑥
𝑖 𝐸𝐼0𝑘 𝑗 𝑖 𝐸𝐼𝑗𝑖
𝑥 𝑥 𝑥 1 𝐿 𝑥 𝑥 1
𝑏𝑖 = ∫0 𝑘 (1 − 𝐿 ) 𝐿 . 𝐸𝐼 𝑑𝑥 + ⋯ + ∫𝑥 𝑖 (1 − 𝐿 ) 𝐿 . 𝐸𝐼 𝑑𝑥 (5.3)
𝑖 𝑖 0𝑘 𝑗 𝑖 𝑖 𝑗𝑖
𝑥 𝑥 2 1 𝐿 𝑥 2 1
𝑐𝑖 = ∫0 𝑘 (𝐿 ) . 𝐸𝐼 𝑑𝑥 + ⋯ + ∫𝑥 𝑖 (𝐿 ) . 𝐸𝐼 𝑑𝑥
{ 𝑖 0𝑘 𝑗 𝑖 𝑗𝑖
où 𝛼𝑘−1 ≤ 𝛼 ≤ 𝛼𝑘 et 1 ≤ 𝑘 ≤ 5
Les moments sur appuis
Notre ouvrage est à 5 travées symétriques, les moments sur appuis sont :
(𝑐1 +𝑎2 )(𝜔2′ −𝜔1" )−𝑏2 (𝜔3′ −𝜔2" ) −𝑏2 (𝜔2′ −𝜔1" )+(𝑐1 +𝑎2 )(𝜔3′ −𝜔2" )
𝑀1 = (𝑐1 +𝑎2 )2 −𝑏22
; 𝑀1 = (𝑐1 +𝑎2 )2 −𝑏22
(5.5)
Moments fléchissants
Le moment fléchissant dans la section d’abscisse x de la travée n°i a pour expression :
𝑥 𝑥
𝑀𝑖 (𝑥) = 𝜇𝑖 (𝑥, 𝛼) + 𝑀𝑖−1 (1 − 𝐿 ) + 𝑀𝑖 𝐿 (5.6)
𝑖
𝛼
(1 − 𝐿 ) . 𝑥 ; 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑥 < 𝛼
𝑖
Moments fléchissants isostatiques 𝜇𝑖 (𝑥, 𝛼) = { 𝑥
(1 − 𝐿 ) . 𝛼 ; 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑥 > 𝛼
𝑖
Efforts tranchants
𝑀𝑖 −𝑀𝑖−1
𝑉𝑖 (𝑥) = 𝜏𝑖 (𝑥, 𝛼) + (5.7)
𝐿𝑖
𝛼
− 𝐿 ; 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝛼 < 𝑥
𝑖
Efforts tranchants isostatiques 𝜏𝑖 (𝑥, 𝛼) = { 𝛼
1 − 𝐿 ; 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝛼 > 𝑥
𝑖
Réactions d’appuis
La réaction au droit de l’appui simple Ai vaut :
𝑀𝑖−1 −𝑀𝑖 𝑀𝑖+1 −𝑀𝑖
𝑌𝑖 = 𝑌𝑖+1,𝑖𝑠𝑜 (0) − 𝑌𝑖+1,𝑖𝑠𝑜 (𝐿𝑖 ) + + (5.8)
𝐿𝑖 𝐿𝑖+1
b. Lignes d’influences
C’est la représentation graphique de l’évolution de la valeur d’un effort (moment de
flexion, effort tranchant ou réaction d’appui), à un emplacement donné, due à une force unitaire
mobile parcourant la structure. Ces lignes constituent un outil très efficace pour l’analyse de
l’effet des actions mobiles qui peuvent avoir différents points d’application sur la structure.
Moment fléchissant aux appuis et en travée d’abscisse x :
Sous l’action de la charge P, les moments fléchissant 𝑀𝑖 (𝛼) et 𝑀𝑖 (𝛼, 𝑥) ont pour valeur :
′ (𝛼)+ 1
1 𝜔𝑖 𝜔" (𝛼)
𝜑𝑖 𝑖 𝑥 𝑥
𝑀𝑖 (𝛼) = − 𝑏 1 ; 𝑀𝑖 (𝛼, 𝑥) = 𝜇𝑖 (𝑥, 𝛼) + 𝑀𝑖−1 (𝛼) (1 − 𝐿 ) + 𝑀𝑖 (𝛼) 𝐿 (5.9)
𝑖
𝜑𝑖 𝜑𝑖 ′ −1 𝑖 𝑖
𝑏𝑖 𝑏𝑖
Où 𝜑𝑖 et sont obtenues par la relation = 𝑎𝑖 + 𝑐𝑖−1 − 𝑏𝑖−1 𝜑𝑖−1 ; = 𝑐𝑖 + 𝑎𝑖+1 −
𝜑𝑖 𝜑𝑖′
′
𝑏𝑖+1 𝜑𝑖−1 avec 𝜑0 = 𝜑𝑖′ = 0
5.2.2 Les sollicitations
5.2.2.1 Traçage de la ligne d’influence
Connaissant la ligne d’influence, on peut déterminer aisément la position du chargement
produisant les effets défavorables. Pour calculer les sollicitations maximales et minimales dans
les sections d’études, on peut donc considérer les cas suivants :
Figure 5.7 : Ligne d’influence des efforts tranchants sur appuis (𝜮𝟏 )
5.2.2.2 Coefficient de répartition transversale
Du fait de la souplesse transversale des structures de type bipoutre mixte, une charge
excentrée transversalement n’est pas reprise à égalité par les poutres métalliques. Il est donc
important de tenir compte de la position transversale des charges sur le tablier, afin de connaitre
précisément ce que reprend chaque poutre.
On adoptera une répartition transversale de type Courbon : c’est-à-dire qu’on considère
qu’une charge appliquée au droit d’une poutre est intégralement reprise par la poutre en
question, et que la deuxième poutre ne reprend rien.
1,50 × 3
MUDL1 = 6,3 [ ] = 14,18 kN. m/ml
2
MUDL = MUDL1 + MUDL2 = 𝟐𝟑, 𝟖𝟕 𝐤𝐍. 𝐦/𝐦𝐥
Surcharges TS (Tandem System)
La surface d’impact des forces ponctuelles est un carré de 40 cm de côté sur le revêtement
de la chaussée. Au niveau du plan moyen de la dalle, les charges TS sont réparties
transversalement sur une largeur u obtenue par la diffusion des charges concentrées à 45°
(figure 5.3) et longitudinalement sur la longueur influencée a= lx= 5 m pour une seule charge
ponctuelle. On considèrera les deux essieux espacés de 1,2 m dans le sens longitudinal, ce qui
nous donne finalement une longueur influencée de lx+1,2= 6,2 m
u = 52 cm
Avec : 𝑇𝑆i, valeur d’un essieu du tandem dans la voie numéro i (Tableau 4.3).
TS1 270
P1 =
= = 135 kN
2 2
TS2 160
P2 = = = 80 kN
2 2
2𝑃 × 𝑢
2𝑃2 × 0,50 + (2𝑃1 × 1,75 − 28 ) + 2𝑃1 × 1,5 + 2𝑃1 × 0,25
𝑀𝑇𝑆 =
𝑙𝑥 + 1,2
𝑴𝑻𝑺 = 𝟏𝟎𝟏, 𝟓𝟐 𝒌𝑵. 𝒎/𝒎𝒍
c) Combinaisons d’actions
2𝑃1 ×0,3
𝑀𝑇𝑆 = (5.18)
𝑏
𝑃1 = 135 𝑘𝑁
2 × 135 × 0,3
𝑀𝑇𝑆 =
2,84
𝑴𝑻𝑺 = 𝟐𝟖, 𝟓𝟐 𝒌𝑵/𝒎𝒍
c.) Combinaisons d’actions
𝑀𝐸𝐿𝑈 = 1,35 × (𝑀𝑔𝑐 + 𝑀𝑈𝐷𝐿 + 𝑀𝑇𝑟𝑜𝑡𝑡𝑜𝑖𝑟 + 𝑀𝑇𝑆 ) (5.19)
𝑀𝐸𝐿𝑈 = 1,35 × (70,96 + 1,13 + 23,13 + 28,52)
𝑴𝑬𝑳𝑼 = 𝟏𝟔𝟕, 𝟎𝟓 𝒌𝑵. 𝒎/𝒎𝒍
𝑀𝐸𝐿𝑆 = 𝑀𝑔𝑐 + 𝑀𝑈𝐷𝐿 + 𝑀𝑇𝑟𝑜𝑡𝑡𝑜𝑖𝑟 + 𝑀𝑇𝑆 (5.20)
𝑀𝐸𝐿𝑆 = 70,96 + 1,13 + 23,13 + 28,52
𝑴𝑬𝑳𝑺 = 𝟏𝟐𝟑, 𝟕𝟒 𝒌𝑵. 𝒎/𝒎𝒍
5.3.1.3 Efforts tranchants
a) Effort tranchant sous charges permanentes
Calculons d’abord les réactions aux appuis R1 et R2 :
2 × 𝑅𝑇𝑆 2 × 𝑃1
𝑉𝑇𝑆 = −
𝑏 𝑏
2 × 319,87 2 × 135
𝑉𝑇𝑆 = −
2,84 2,84
𝑉𝑇𝑆 = 130,19 𝑘𝑁/𝑚𝑙
𝑉𝑇𝑟𝑜𝑡𝑡𝑜𝑖𝑟 = 𝑅𝑇𝑟𝑜𝑡𝑡𝑜𝑖𝑟 − 𝑞𝑓𝑘 = 22,19 − 5
𝑉𝑇𝑟𝑜𝑡𝑡𝑜𝑖𝑟 = 17,19 𝑘𝑁/𝑚𝑙
c) Combinaisons d’actions
𝑉𝐸𝐿𝑈 = 1,35 × 𝑉𝐺 + 1,35 × (𝑉𝑈𝐷𝐿 + 𝑉𝑇𝑆 + 𝑉𝑇𝑟𝑜𝑡𝑡𝑜𝑖𝑟 ) (5.21)
𝑉𝐸𝐿𝑈 = 1,35 × 34,30 + 1,35 × (47,42 + 130,19 + 17,19)
𝑽𝑬𝑳𝑼 =309,29 kN/ml
𝑉𝐸𝐿𝑆 = 𝑉𝐺 + (𝑉𝑈𝐷𝐿 + 𝑉𝑇𝑆 + 𝑉𝑇𝑟𝑜𝑡𝑡𝑜𝑖𝑟 ) (5.22)
𝑉𝐸𝐿𝑆 = 34,30 + (47,42 + 130,19 + 17,19)
𝑽𝑬𝑳𝑺 =229,10 kN/ml
5.3.2 Détermination des armatures de la dalle
Matériaux utilisés pour la dalle en béton armé :
Béton normal de classe C35/45 ;
Aciers haute adhérence de classe B : S 500 B avec 𝑓𝑦𝑘 = 500 𝑀𝑃𝑎
Classes d’exposition du béton :
Pour la face supérieure de la dalle : XC3 ;
Pour la face inférieure de la dalle : XC4 ;
La dalle travaille en flexion simple et la contrainte de compression du béton n’est pas
limitée à l’ELS pour les classes d’expositions XC.
L’organigramme de calcul est présenté en Annexe 7.3.
5.3.2.1 Détermination des armatures de la dalle
a.) Sollicitations
𝑀𝐸𝑑 = 0,198 𝑀𝑁. 𝑚
𝑀𝑠𝑒𝑟 = 0,146 𝑀𝑁. 𝑚
b.) Enrobage nominal
L’enrobage nominal 𝐶𝑛𝑜𝑚 est la somme d’un enrobage minimal 𝐶𝑚𝑖𝑛 et d’une marge
pour tolérance d’exécution ∆𝐶𝑑𝑒𝑣 . Pour la face inférieure de la dalle dont la classe d’exposition
est XC4, 𝐶𝑚𝑖𝑛 = 30 𝑚𝑚. La valeur recommandée pour ∆𝐶𝑑𝑒𝑣 est égale à 10mm.
𝐶𝑛𝑜𝑚 = 40𝑚𝑚
c.) Section de calcul
Pour la classe d’exposition XC4 avec 𝑓𝑐𝑘 = 35𝑀𝑃𝑎, le moment réduit limite ultime est
égale à : 𝜇𝑙𝑢 = 0,3717.
𝜇𝑐𝑢 < 𝜇𝑙𝑢 : la section est simplement armée
Détermination du bras de levier
Comme 𝜇𝑐𝑢 < 0,225, le bras de levier 𝑧𝑐 peut être déterminé par la méthode approchée :
𝜇𝑐𝑢 ≤ 0,225 ⇒ 𝑧𝑐 = 𝑑(1 − 0,6. 𝜇𝑐𝑢 ) (5.27) 𝑧𝑐 = 0,280𝑥(1 − 0,6𝑥0,127) = 0,259
Section d’armature
𝑀𝐸𝑑 𝟎,𝟏𝟗𝟖.𝟏𝟎𝟒
𝐴𝑠1 = 𝑧 (5.28) 𝐀 𝐬𝟏 = 𝟎,𝟐𝟓𝟗𝐱𝟒𝟑𝟓 = 𝟏𝟕, 𝟓𝟕𝐜𝐦𝟐
𝑐 .𝑓𝑦𝑑
𝑓𝑐𝑡,𝑒𝑓𝑓
0,26. 𝑓 . 𝑏𝑡 . 𝑑
𝐴𝑠,𝑚𝑖𝑛 = 𝑚𝑎𝑥 { 𝑦𝑘 (5.29)
0,0013. 𝑏𝑡 . 𝑑
La maîtrise de la fissuration est requise, donc 𝑓𝑐𝑡,𝑒𝑓𝑓 = 𝑓𝑐𝑡𝑚
3,2
0,26𝑥 500 𝑥1𝑥0,280 = 4,66
𝐴𝑠,𝑚𝑖𝑛 = 𝑚𝑎𝑥 { ⟹ 𝑨𝒔,𝒎𝒊𝒏 = 𝟒, 𝟔𝟔𝒄𝒎𝟐 (5.30)
0,0013𝑥1𝑥0,280 = 3,64
𝐀 𝐬𝟏 = 𝟏𝟕, 𝟓𝟕 𝐜𝐦𝟐 > 𝐀 𝐬,𝐦𝐢𝐧 = 𝟒, 𝟔𝟔 𝐜𝐦𝟐
Pour l’armature réelle, on aura :
6HA20 totalisant 18,85 cm2
5.3.2.2 Ferraillage de la dalle en console (nappe supérieure)
a.) Sollicitations
𝑀𝐸𝑑 = 0,167 𝑀𝑁. 𝑚
𝑀𝑠𝑒𝑟 = 0,124 𝑀𝑁. 𝑚
b.) Enrobage nominal
Pour une classe d’exposition est XC4, 𝐶𝑚𝑖𝑛 = 25 𝑚𝑚.
𝐶𝑛𝑜𝑚 = 𝐶𝑚𝑖𝑛 + ∆𝐶𝑑𝑒𝑣 = 25 + 10
𝐶𝑛𝑜𝑚 = 35𝑚𝑚
c.) Section de calcul
0,0013𝑥1𝑥0,280 = 3,71
𝐀 𝐬𝟏 = 𝟏𝟒, 𝟑𝟖 𝐜𝐦𝟐 > 𝐀 𝐬,𝐦𝐢𝐧 = 𝟒, 𝟔𝟔 𝐜𝐦𝟐
Pour l’armature réelle, on aura :
5HA20 totalisant 15,71 cm2
5.3.2.3 Armatures longitudinales
Les armatures longitudinales participent à la flexion générale de l’ensemble du tablier,
ils représentent au moins 1% de la section transversale de la dalle.
𝐴𝑖𝑝 : armature longitudinale inférieure
𝐴𝑠𝑝 : armature longitudinale supérieure
Au niveau des appuis intermédiaires, on aura :
𝐴𝑖𝑝 : HA16 espacée tous les 13cm (15,47cm2 par mètre linéaire)
𝐴𝑠𝑝 : HA16 espacée tous les 13cm (15,47cm2 par mètre linéaire)
Au niveau des culées ainsi qu’en milieu de travée, on aura :
𝐴𝑖𝑝 : HA16 espacée tous les 13cm (15,47cm2 par mètre linéaire)
𝐴𝑠𝑝 : HA14 espacée tous les 13cm (11,84 cm2 par mètre linéaire)
5.4 Vérification de la dalle
5.4.1 Limitations des contraintes à l’ELS
On vérifie les conditions suivantes à l’ELS caractéristiques :
𝜎𝑐 ≤ 𝜎̅𝑐
𝜎𝑠 ≤ 𝜎̅𝑠
𝜎̅𝑠 = 𝑘3 . 𝑓𝑦𝑘 = 0,7𝑥500 = 400 𝑀𝑃𝑎
𝜎̅𝑐 = 𝑘1 . 𝑓𝑐𝑘 = 0,6𝑥35 = 21 𝑀𝑃𝑎
𝜎𝑐 = 𝑘. 𝑥1 ; 𝜎𝑠 = 𝛼𝑒 𝑘(𝑑 − 𝑥1 )
𝑀𝑠𝑒𝑟
𝑘= (5.32)
𝐼𝑐𝑓
𝑏𝑤 .𝑥12
+ 𝛼𝑒 (𝐴𝑠1 + 𝐴𝑠2 )𝑥1 − 𝛼𝑒 (𝐴𝑠1 𝑑 − 𝐴𝑠2 𝑑 ′ ) = 0 (5.33)
2
𝑏𝑤 .𝑥13
𝐼𝑐𝑓 = + 𝛼𝑒 𝐴𝑠2 (𝑥1 − 𝑑 ′ )2 + 𝛼𝑒 𝐴𝑠1 (𝑑 − 𝑥1 )2 (5.34)
3
𝑀𝑠𝑒𝑟
𝑘= = 245,060 𝑀𝑃𝑎
𝐼𝑐𝑓
𝜎𝑐 = 𝑘. 𝑥1 = 12,99 𝑀𝑃𝑎 < 𝜎̅𝑐 = 21 𝑀𝑃𝑎 (OK)
𝑀𝑠𝑒𝑟
𝑘= = 115,42 𝑀𝑃𝑎
𝐼𝑐𝑓
𝜎𝑠 = 𝛼𝑒 𝑘(𝑑 − 𝑥1 ) = 15𝑥115,42𝑥(0,275 − 0,0775) = 341,93 𝑀𝑃𝑎 < 𝜎̅𝑠 = 400 𝑀𝑃𝑎 (OK)
b) Section au milieu de la dalle centrale
𝑏𝑤 = 1𝑚 ; d = 0,270m
En procédant de la même manière que pour la section au droit des poutres métalliques,
on a les résultats suivants :
Pour le béton (𝛼𝑒 = 5,9) ; 𝜎𝑐 = 20,02 𝑀𝑃𝑎 < 𝜎̅𝑐 = 21 𝑀𝑃𝑎 (OK)
Pour les armatures (𝛼𝑒 = 15) ; 𝜎𝑠 = 314,7 𝑀𝑃𝑎 < 𝜎̅𝑠 = 400 𝑀𝑃𝑎 (OK)
5.4.2 Vérification à l’effort tranchant vertical
Au niveau des appuis, l’effort tranchant maximal sollicitant la dalle est égal à :
𝑉𝐸𝑑 = 309,29 𝑘𝑁
Il n’est pas nécessaire d’ajouter des armatures d’effort tranchant si :
1⁄
𝑉𝑅𝑑,𝑐 = 𝑏𝑤 𝑑 {𝐾1 𝜎𝑐𝑝 + 𝑚𝑎𝑥 [𝐶𝑅𝑑,𝑐 𝑘(100𝜌1 𝑓𝑐𝑘 )1⁄3 ; (0,34. 𝑓𝑐𝑘 2 ) /𝛾𝑐 ]} (5.36)
𝑏𝑤 = 1𝑚 ; d = 0,275 m
200 𝐴
𝑘 =1+√ = 1,853 ; 𝐴𝑠𝑙 = 15,71 𝑐𝑚2 /𝑚𝑙 ; 𝜌1 = 𝑏 𝑠𝑙𝑑 = 5,71% ;
𝑑 𝑤
(Dans notre cas, 𝐴𝑠𝑙 correspond aux armatures transversales en nappe supérieure au
niveau des poutres)
𝑁𝐸𝑑
𝜎𝑐𝑝 = = 0 car 𝑁𝐸𝑑 = 0
𝐴𝑐
0,18
𝐶𝑅𝑑,𝑐 = = 0,12
𝛾𝑐
𝐶𝑅𝑑,𝑐 𝑘(100𝜌1 𝑓𝑐𝑘 )1⁄3 = 0,280 𝑀𝑃𝑎
1⁄
(0,34. 𝑓𝑐𝑘 2 ) /𝛾𝑐 = 1,341𝑀𝑃𝑎
Il n’est donc pas nécessaire d’ajouter des armatures d’effort tranchant dans la dalle.
Avec 𝑑𝑦 et 𝑑𝑧 : hauteurs utiles des armatures dans les deux directions perpendiculaires ;
𝑑𝑧 = 0,183
𝑑𝑦 = 0,209} ⟹ 𝑑𝑒𝑓𝑓 = 0,196 𝑚
u1 : périmètre de contour de contrôle
5.5.2 Calcul de la résistance au poinçonnement d’une dalle
La valeur du calcul de la résistance au poinçonnement d’une dalle sans armatures de
poinçonnement est donnée par la formule :
𝐶𝑅𝑑,𝑐 . 𝑘. (1000𝜌1 𝑓𝑐𝑘 )1⁄3 +𝑘1 𝜎𝑐𝑝
𝜗𝑅𝑑,𝑐 = 𝑀𝑎𝑥 { (5.38)
𝑣𝑚𝑖𝑛 + 𝑘1 . 𝜎𝑐𝑝
𝜎𝑐,𝑙𝑜𝑛𝑔
𝜎𝑐𝑝 = 𝑚𝑎𝑥 | ; −1,85| = −1,85 𝑀𝑃𝑎
2 } = −0,222 𝑀𝑃𝑎
𝑘1 = 0,12
𝑣𝑚𝑖𝑛 = 0,035. 𝑘 3/2 . √𝑓𝑐𝑘 = 0,586 𝑀𝑃𝑎
0,15
𝐶𝑅𝑑,𝑐 = 𝛾𝑐
= 0,10
𝜌𝑙𝑦 = 0,0032 𝜌 𝜌
{ ⇒ 𝜌1 = 𝑚𝑖𝑛 {√ 𝑙𝑧 𝑙𝑦 0,0053
𝜌𝑙𝑧 = 0,0085 0,02 = 𝐶𝑅𝑑,𝑐 . 𝑘. (1000𝜌1 𝑓𝑐𝑘 )1⁄3 = 0,529𝑀𝑃𝑎 (5.39)
200
𝑘 = 𝑚𝑖𝑛 {1 + √ 𝑑
=2
2 }
Où 𝜗𝑅𝑑,𝑐 = 0,364 𝑀𝑃𝑎
5.5.3 Contrainte maximale de poinçonnement sur le contour de l’aire chargée
La charge poinçonnant LM2 est :
𝛽𝑄 . 𝑄𝑎𝑘
𝜗𝐸𝑑 == 0,18 𝑀𝑃𝑎
2
Contrainte maximale de poinçonnement :
𝑢1 = 2(0,35 + 0,60 + 4 × 0,11) + 4 × 3,14 × 0,196 = 5,24𝑚
𝑉𝐸𝑑 0,18
𝜗𝐸𝑑 = = = 0,175 𝑀𝑃𝑎
𝑢1 × 𝑑𝑒𝑓𝑓 5,24 × 0,196
On a donc :
𝜗𝐸𝑑 = 0,175 𝑀𝑃𝑎 ≤ 𝜗𝑅𝑑,𝑐 = 0,364 𝑀𝑃𝑎
Les armatures pour surveiller le poinçonnement ne sont pas nécessaires.
5.6 Maitrise de la fissuration [(1992-1-1§7.3.3. (2)]
Pour la flexion locale selon (EN 1994-2 § 7.4.1(2)), on calcule directement, de façon
conventionnelle, l’ouverture des fissures et on vérifie qu’elle est inférieure à une valeur fixée
par les spécifications du projet.
𝑤𝑘 ≤ 𝑤𝑚𝑎𝑥 (5.40)
5.6.1 Ouverture calculée de fissure
L’ouverture calculée des fissures est obtenue par la formule :
𝑤𝑘 = 𝑆𝑟,𝑚𝑎𝑥 (𝜀𝑠𝑚 − 𝜀𝑐𝑚 ) (5.41)
5.6.1.1 Espacement maximal de fissurer 𝑆𝑟,𝑚𝑎𝑥
∅
On a 𝑎 + ∅ < 5. (𝑐 + 2) armatures tendues avec faible espacement ; 𝑆𝑟,𝑚𝑎𝑥 est donné par
l’expression :
∅
𝑆𝑟,𝑚𝑎𝑥 = 𝑘3 𝑐 + 𝑘1 𝑘2 𝑘4 𝜌 (𝑚𝑚) (5.42)
𝑃,𝑒𝑓𝑓
Avec 𝜎𝑠 : contrainte dans les armatures de béton armé tendues, en supposant que la section
est fissurée ; 𝑘𝑡 = 0,6 : à courte durée et 𝑘𝑡 = 0,4 à longue durée ;
𝑓𝑐𝑡,𝑒𝑓𝑓 = 𝑓𝑐𝑚 = 3,2 𝑀𝑃𝑎 : Valeur moyenne de la résistance en traction du béton au moment où
les premières fissures sont supposées apparaître ;
𝛼𝑒 : Coefficient d’équivalence acier/béton.
Tous les résultats sont donnés par le tableau suivant :
Tableau 5.8 : Ouvertures calculées.
Section de la ∅ heff Ac,eff Am Sr,max εsm-εcm wK
ρp,eff
dalle (mm) (mm) (mm2) (mm2) (mm) (mm) (mm)
Aux appuis 25 78,16 78160 21,01 0,0269 253 0,00031 0,078
Au milieu 20 78,16 78160 21,01 0,0201 307 0,00028 0,086
5.6.1.3 Vérification
Pour les classes d’expositions XC3, l’ouverture maximale des fissures pour le béton
armé aux Eurocodes est wmax= 0,3mm.
Tableau 5.9 : Vérification de l'ouverture de fissures.
Section wK (mm) wmax (mm) Conclusion
Au droit de poutres métalliques 0,078 0,3 OK
Au milieu de la dalle 0,086 0,3 OK
La maitrise de fissure est assurée.
5.7 Vérifications de la section sur appui intermédiaire P1
5.7.1. Géométrie
Au droit de l’appui P1 aux ELU, la dalle en béton est entièrement tendue. La résistance
du béton est donc négligée lors de la vérification de la résistance de la section.
5.7.3 Sollicitations
Les sollicitations exercées dans la section considérée sont les suivantes :
MEd = 43,35 MN.m ; VEd= 3,70 MN
5.7.4 Détermination de la classe de section
5.7.4.1 Semelle supérieure
La semelle supérieure est tendue : classe 1
5.7.4.2 Semelle inférieure
La semelle inférieure est en compression, et
𝑐𝑏𝑓 𝑏𝑖𝑓 −𝑡𝑤
= = 4,86 ≤ 9𝜀 = 7,29 ; donc de classe 1
𝑡𝑓 2.𝑡𝑓
5.7.4.3 Ame
L'âme est tendue dans sa partie supérieure et comprimée dans sa partie inférieure. Pour
la classification de l'âme en acier, la position de l'Axe Neutre Plastique (ANP) est déterminée
de la façon suivante :
a. Résistance plastique de toutes les armatures de la dalle :
𝑓𝑠𝑘
𝑁𝑠𝑢 + 𝑁𝑠𝑙 = (𝐴𝑡𝑠𝑢𝑟 + 𝐴𝑡𝑠𝑙𝑟 ). (5.44)
𝛾𝑠
Avec :
2
𝜋𝑑𝑠𝑢𝑟
𝐴𝑠𝑢𝑟 = = 3,412 𝑐𝑚2 3780 𝐴𝑡𝑠𝑢𝑟 = 𝑛. 𝐴𝑠𝑢𝑟 = 59,38 𝑐𝑚2
4 ; 𝑛 = = 18,90 ⇒ }
2
𝜋𝑑𝑙𝑟 2
200 𝐴𝑡𝑠𝑙𝑟 = 𝑛. 𝐴𝑙𝑟 = 92,77 𝑐𝑚2
𝐴𝑙𝑟 = = 4,909 𝑐𝑚 }
4
𝑁𝑠𝑢 + 𝑁𝑠𝑙 = 6,615 𝑀𝑁
c. Résistance plastique de la semelle supérieure, en acier :
𝑓𝑦𝑤
𝑁𝑎𝑡𝑓𝑠 = 𝐴𝑎𝑡𝑓𝑠 . 𝛾
𝑀0 } ⟹ 𝑁𝑎𝑡𝑓𝑠 = 24,32 𝑀𝑁 (5.45)
𝐴𝑎𝑡𝑓𝑠 = 𝑡𝑡𝑓𝑠 . 𝑏𝑡𝑓𝑠 = 9,3 × 83 = 771,90 𝑐𝑚2
d. Résistance plastique de l’âme, en acier, supposée complètement comprimée :
𝑓
𝑁𝑎𝑡𝑓𝑖 = 𝐴𝑎𝑡𝑓𝑖 . 𝛾 𝑦𝑓
𝑀0 } ⟹ 𝑁𝑎𝑡𝑓𝑠 = 27,24 𝑀𝑁 (5.46)
𝐴𝑎𝑡𝑓𝑖 = 𝑡𝑡𝑓𝑖 . 𝑏𝑡𝑓𝑖 = 9,3 × 93 = 864,9 𝑐𝑚2
e. Résistance plastique en acier
𝑁𝑎 = 𝑁𝑎𝑡𝑓𝑠 + 𝑁𝑎𝑤 + 𝑁𝑎𝑡𝑓𝑖 = 68,72 𝑀𝑁 (5.47)
𝐴𝑎𝑡𝑓𝑖 + 𝑁𝑎𝑤 ≥ 𝑁𝑎𝑡𝑓𝑠 + 𝑁𝑠𝑢 + 𝑁𝑠𝑖
𝑒𝑡 } (5.48)
𝑁𝑎𝑡𝑓𝑖 < 𝑁𝑎𝑤 + 𝑁𝑎𝑡𝑓𝑠 + 𝑁𝑠𝑢 + 𝑁𝑠𝑙
L’axe neutre plastique (ANP) est dans l’âme.
Sa position se détermine à l’aide de l’équation d’équilibre des forces :
2.ℎ.𝑏𝑡𝑓𝑖 .𝑓𝑦𝑓 +𝑁𝑠𝑢 +𝑁𝑠𝑙 −𝑁𝑎
𝑧𝑝𝑙 = = 1,99 𝑚 (5.49)
2.𝑏𝑡𝑓𝑖 .𝑓𝑦𝑓
Par conséquent, la limite d'élancement entre la classe 2 et la classe 3 est donnée par
l’équation suivante :
𝑐𝑤 ℎ𝑤 𝑤 456𝜀
= = 73,61 > 13𝛼−1 = 31,59 (5.50)
𝑡𝑤 𝑡𝑤
L'âme en acier est donc au moins de classe 3 et la détermination de la classe est alors
basée sur la distribution des contraintes élastique à l'ELU donnée par l'analyse globale prenant
en compte le phasage de construction :
On a :
𝜎𝑤,𝑠𝑢𝑝 −252,27
𝜓= = = −0,93 > −1 (5.51)
𝜎𝑤,𝑖𝑛𝑓 271,42
Puis on vérifie si :
ℎ𝑤 42𝜀
𝑤
≤ 0,67+33𝜓 (5.52)
𝑡𝑤
ℎ𝑤 42𝜀𝑤
= 73,61 et = 95,43
𝑡𝑤 0,67+33𝜓
𝑓 𝑓
𝜎𝑠_𝑖𝑛𝑓 ≤ 𝛾 𝑦𝑓 (5.54) 𝜎𝑠_𝑖𝑛𝑓 = 279,61 𝑀𝑃𝑎 ≤ 𝛾 𝑦𝑓 = 315 𝑀𝑃𝑎
𝑀0 𝑀0
𝑓𝑠𝑘 𝑓𝑠𝑘
𝜎𝑎𝑟𝑚𝑎_𝑚𝑎𝑥 ≥ − (5.55) 𝜎𝑎𝑟𝑚𝑎_𝑚𝑎𝑥 = −301,07 𝑀𝑃𝑎 ≥ − = −435 𝑀𝑃𝑎
𝛾𝑠 𝛾𝑠
ℎ𝑤 31 ℎ 2
> 𝜀𝑤 √𝑘𝜏 (5.57) : Avec 𝑘𝜏 = 5,34 + 4. ( 𝑎𝑤 ) = 5,60 : une âme raidie. Dans ce cas,
𝑡𝑤 𝜂
a. Contribution de l’âme
𝜒𝑤 𝑓𝑦𝑤
𝑉𝑏𝑤,𝑅𝑑 = 𝛾 ℎ𝑤 . 𝑡𝑤
𝑀0 √3
𝑓𝑦𝑤
̅̅̅̅
𝜆𝑤 = √𝜏 = 1,01
0,83
𝑐𝑟 √3 (5.60)
𝜒𝑤 = ̅̅̅̅ = 0,824 ⟸ 𝜏𝑐𝑟 = 𝑘𝜏 𝜎𝐸 = 196,15 𝑀𝑃𝑎 ⟹ 𝑉𝑏𝑤,𝑅𝑑 = 8,16𝑀𝑁
𝜆𝑤
𝑤𝜋 2 .𝐸.𝑡 2
{ {𝜎𝐸 = 12(1−𝜗2)𝑏𝑤2 = 35,023 𝑀𝑃𝑎
Selon l'EN 1993-1-5, 7.1 (1), il n'y a pas d'interaction. Cela signifie que les semelles
sont suffisantes pour résister seules au moment fléchissant, de sorte que l'âme peut être utilisée
en totalité pour la résistance à l'effort tranchant. ⇒Il n'y a pas d'interaction.
5.8 Vérification de la section à mi-portée de la travée P1-P2
5.8.1 Géométrie
A la mi- portée de la travée P1-P2, à l'ELU, la dalle en béton est comprimée sur la
presque totalité de sa hauteur. La contribution du béton est donc prise en compte dans la
résistance de la section transversale.
5.8.3 Sollicitations
Les sollicitations exercées dans la section transversale sont :
MEd = 22,55 MN.m ; VEd= 0,30 MN
5.8.4 Détermination de la classe de section
5.8.4.1 Semelle inférieure
La semelle inférieure est tendue : classe 1
5.8.4.2 Semelle supérieure
La semelle supérieure est mixte, et elle est connectée à la dalle suivant les recommandations de
l'EN1994-2, 6.6 : Classe 1
5.8.4.3 Ame
Pour la classification de l'âme en acier, la position de l'Axe Neutre Plastique (ANP) est
déterminée de la façon suivante :
a. Résistance plastique du béton comprimé :
𝑓𝑐𝑘
𝑁𝑐 = 0,85. 𝐴𝑐
𝛾𝑐 } ⇒ 𝑁𝑐 = 21,22 𝑀𝑁
𝐴𝑐 = 𝑒. 𝑏𝑒𝑓𝑓 = 0,25 × 4,28 = 1,07
b. Résistance plastique de la semelle supérieure, en acier :
𝑁𝑠𝑢𝑟 = 𝐴𝑡𝑠𝑢𝑟 . 𝑓𝑠𝑑 = 3,65 𝑀𝑁
c. Résistance plastique de la totalité des armatures inférieures :
𝑁𝑠𝑙𝑟 = 𝐴𝑡𝑠𝑙𝑟 . 𝑓𝑠𝑑 = 3,65 𝑀𝑁
d. Résistance plastique de calcul de la semelle supérieure en acier :
𝑓𝑦𝑤
𝑁𝑎𝑡𝑓𝑠 = 𝐴𝑎𝑡𝑓𝑠 .
𝛾𝑀0 } ⟹ 𝑁𝑎𝑡𝑓𝑠 = 11,454 𝑀𝑁
2
𝐴𝑎𝑡𝑓𝑠 = 𝑡𝑡𝑓𝑠 . 𝑏𝑡𝑓𝑠 = 4 × 83 = 332 𝑐𝑚
e. Résistance plastique de l’âme en acier :
𝑓𝑦𝑤
𝑁𝑎𝑤 = 𝐴𝑎𝑤 .
𝛾𝑀0 } ⟹ 𝑁𝑎𝑤 = 12,54 𝑀𝑁
2
𝐴𝑎𝑤 = 𝑡𝑤 . ℎ𝑤 = 1,8 × 202 = 363,6 𝑐𝑚
f. Résistance plastique de la semelle inférieure en acier :
𝑓𝑦𝑓
𝑁𝑎𝑡𝑓𝑖 = 𝐴𝑎𝑡𝑓𝑖 .
𝛾𝑀0 } ⟹ 𝑁𝑎𝑡𝑓𝑖 = 12,83 𝑀𝑁
2
𝐴𝑎𝑡𝑓𝑠 = 𝑡𝑡𝑓𝑖 . 𝑏𝑡𝑓𝑖 = 4 × 93 = 372 𝑐𝑚
Résistance plastique de calcul de la partie en acier :
𝑁𝑎 = 𝑁𝑎𝑡𝑓𝑠 + 𝑁𝑎𝑤 + 𝑁𝑎𝑡𝑓𝑖 = 36,83 𝑀𝑁
Dans ce cas, l'âme est raidie par des raidisseurs verticaux intermédiaires.
ℎ𝑤 31
> 𝜀𝑤 √𝑘𝜏 (5.65)
𝑡𝑤 𝜂
ℎ 2
Où 𝑘𝜏 = 5,34 + 4. ( 𝑎𝑤 ) = 5,63
ℎ𝑤 31
Où = 112,22 > 𝜀𝑤 √𝑘𝜏 = 50,57
𝑡𝑤 𝜂
L’âme doit donc être vérifiée pour le voilement par cisaillement. La résistance au
cisaillement de calcul maximale est donnée par :
𝑉𝑅𝑑 = 𝑚𝑖𝑛(𝑉𝑏,𝑅𝑑 ; 𝑉𝑝𝑙,𝑎,𝑅𝑑 ) (5.66)
𝜂𝑓𝑦𝑤
Où 𝑉𝑝𝑙,𝑎,𝑅𝑑 = 𝛾 ℎ𝑤 . 𝑡𝑤 (93) 𝑉𝑝𝑙,𝑎,𝑅𝑑 = 8,69 𝑀𝑁
𝑀1 √3
a. Contribution de l’âme
𝜒𝑤 𝑓𝑦𝑤
𝑉𝑏𝑤,𝑅𝑑 = 𝛾 ℎ𝑤 . 𝑡𝑤
𝑀1 √3
{ 1,37 ℎ𝑤
⟹ 𝑉𝑏𝑤,𝑅𝑑 = 4,45𝑀𝑁 (5.68)
𝜒𝑤 = ̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅
= 0,61 ⟸ {𝜆 𝑤 = 37,4𝑡 = 1,53
(0,7−𝜆 ) 𝑤 𝑤 𝜀𝑤 √𝑘𝜏
en acier éventuellement). Il convient d'utiliser les formules données pour le calcul de 𝑉𝑏𝑓,𝑅𝑑
avec les propriétés de semelle inférieure en acier.
c. Moment résistant plastique :
La résistance à la flexion plastique de calcul 𝑀𝑓,𝑅𝑑 de la section transversale composée
uniquement des semelles (semelle en acier + dalle en béton + barres d'armature en acier
éventuellement) doit normalement être calculée en premier. 𝑀𝑓,𝑅𝑑 est calculée comme 𝑀𝑝𝑙,𝑅𝑑
mais en négligeant la contribution de l'âme.
Pour calculer 𝑀𝑓,𝑅𝑑 , on commence par chercher la position de l’Axe Neutre Plastique
de la section composée uniquement par les semelles.
𝑁𝑐 = 21,22 < 𝑁𝑎𝑡𝑓𝑠 + 𝑁𝑎𝑡𝑓𝑖 = 24,29 𝑀𝑁
{ (5.70)
𝑁𝑐 + 𝑁𝑎𝑡𝑓𝑠 = 32,68 𝑀𝑁 > 𝑁𝑎𝑡𝑓𝑖 = 12,83 𝑀𝑁
L’axe neutre est dans la semelle supérieure :
𝑁𝑎𝑡𝑓𝑠 +𝑁𝑎𝑡𝑓𝑖
𝑧𝑝𝑙 = ℎ − 𝑒 + = 2,095 𝑚 (5.71)
𝑏𝑒𝑓𝑓 .𝑓𝑐𝑑
5.9.1 Définition
Le déversement est un phénomène d'instabilité affectant une poutre subissant un
moment de flexion. En effet, lorsqu'une poutre est fléchie, sa face inférieure est tendue et sa
face supérieure est comprimée.
5.9.2 Principe
Lorsque cet effort de compression atteint une valeur critique dépendant notamment des
conditions d'appui et de la distribution du moment de flexion, le côté comprimé va voiler à la
manière d'un poteau comprimé qui flambe. L’étude sera réalisée au droit des 2 changements de
section de part et d’autre de la pile P1. En effet, ces changements de section constituent des pics
de compression dans la semelle inférieure, et sont donc les endroits les plus sujets au
déversement.
5.9.3 Vérification
Pour vérifier la membrure inférieure d’un bipoutre mixte au déversement en service, on
se ramène à l’étude du flambement latéral de la semelle inférieure comprimée au niveau des
piles intermédiaires. On considère alors que la semelle est simplement appuyée latéralement au
niveau des piles et des culées.
5.9.4 Méthode de calcul
Il est nécessaire de calculer la charge critique de flambement latéral par une méthode
générale qui nécessite de calculer la charge critique de la façon la plus exacte possible (EN
1993-2 § 6.3.4.1).
5.9.4.1 Vérification
On peut modéliser le pont bipoutre comme un portique à 2 étages modélisant le cadre
(entretoise+dalle béton, figure ci-dessous) en supprimant la barre représentant la dalle en béton.
Avec :
𝐴𝑡 , 𝐵𝑡 , 𝐷𝑡 : Termes de souplesse liés aux sections réduites d’effort tranchant de l’entretoise Σ𝑒
et des montants verticaux Σ𝑚 .
ℎ′ 2ℎ′ ℎ′
𝐴𝑡 = 𝐺Σ𝑚1 ; 𝐵𝑡 = 𝐺Σ𝑒 ; 𝐷𝑡 = 𝐺Σ𝑚2 (5.74)
𝑚 𝑒 𝑚
Flexibilité de l’entretoise :
2
𝑏 ′ ℎ𝑚1 2
𝑏 ′ ℎ𝑚2 𝑏 ′ ℎ𝑚
′
𝐵1 = 2𝐸𝑒 ; 𝐵2 = 2𝐸𝑒 ; 𝐵3 = 2𝐸𝑒 (5.76)
𝐼𝑒 𝐼𝑒 𝐼𝑒
Extensibilité :
𝑏′ 1
𝐶 = 3𝐸𝑒 𝐴 (5.78)
𝑒
1 1 1 1
Changement de section [𝛿 ; 𝛿 ] (MN/m) 𝐶𝑑 = 𝑚𝑖𝑛 [𝛿 ; 𝛿 ] (MN/m)
1 2 1 2
On déduit de ce tableau 5.11 que la section aux appuis P1 est le plus défavorable donc
dans toute la suite on prend la rigidité aux appuis.
5.9.5 Sollicitations pour le déversement
On prend le moment maximal qui est le moment sur appui P1 qui donne l’effet le plus
défavorable. Pour étudier le flambement latéral de la semelle inférieure, on calcule l’effort
normal sur le long de la semelle à partir de moment fléchissant maximale par la formule suivant:
𝑀𝑚𝑎𝑥
𝑀𝑚𝑎𝑥 = 43,35 𝑀𝑁. 𝑚 𝑁𝐸𝑑 = = 21,59 𝑀𝑁
ℎ
4𝑁𝐸
D’où 𝐶𝑑 = 31,98 𝑀𝑁/𝑚 > =0,24 MN/m : les maintiens latéraux sont rigides
𝐿
L’élancement réduit :
𝐴𝑒𝑓𝑓 𝑓𝑦
𝜆𝐿𝑇 = √ (5.81)
𝑁𝑐𝑟𝑖𝑡
Avec :
ℎ𝑤,𝑐 .𝑡𝑤
𝐴𝑒𝑓𝑓 = 𝑏𝑓𝑖 𝑡𝑓𝑖 + 𝐴𝑒𝑓𝑓 = 10,2 × 10−3 𝑚2
3
On peut déterminer 𝜙𝐿𝑇 à partir de la courbe de déversement qui est fonction de (𝜆𝐿𝑇 ; 𝛼𝐿𝑇 ).
𝛼𝐿𝑇 : facteur de déversement.
Section en I: soudée
ℎ
Hauteur du PRS h = 2450mm } ⟹ = 2,45 > 2 ⇒ Courbe d
𝑏
Largeur min du PRS : b = 1000mm
Le facteur de déversement est 𝛼𝐿𝑇 = 0,76
1 2
𝜙𝐿𝑇 = 2 [1 + 𝛼𝐿𝑇 (𝜆𝐿𝑇 − 0,2) + 𝜆𝐿𝑇 ] = 0,71 (5.82)
2 2 𝑓𝑦
√𝜎𝐸𝑑,𝑠𝑒𝑟 + 3𝜏𝐸𝑑,𝑠𝑒𝑟 ≤𝛾 (5.83)
𝑀,𝑠𝑒𝑟
La résistance de la dalle est négligée, les deux fibres de la semelle doivent être vérifiées.
𝑀𝐸𝑑,𝑠𝑒𝑟 𝑉𝐸𝑑,𝑠𝑒𝑟 .𝑆
𝜎𝐸𝑑,𝑠𝑒𝑟 = 𝑦 𝜏𝐸𝑑,𝑠𝑒𝑟 = (5.84)
𝐼 𝑡𝑤 𝐼
𝑓𝑦
= 345 𝑀𝑃𝑎
𝛾𝑀,𝑠𝑒𝑟
Les calculs sont résumés dans le tableau 5.13 suivant :
Tableau 5.13 : Limitation des contraintes dans la charpente.
Section Semelle σEd,ser (MPa ) τEd,ser (MPa )
Semelle supérieure 135,79
Appuis P1 10,94
Semelle inférieure 239,43
Semelle supérieure 118,35
En travée 1,23
Semelle inférieure 269,99
La condition (5.83) est alors vérifiée.
5.10.1.2 Béton du hourdis (EN 1994-2 § 7.2.2 et EN 1992-1-1 § 7.2)
Afin de limiter le fluage et la microfissuration excessifs dans le hourdis, la contrainte de
compression doit être limitée dans le béton. En effet, des fissures longitudinales peuvent
apparaître si le niveau de contrainte sous combinaison caractéristique de charges excède une
valeur critique. On peut limiter donc la contrainte à :
𝜎𝑐 ≤ 0,6𝑓𝑐𝑘 = 21𝑀𝑃𝑎 : Pour limiter la fissuration de flexion longitudinale ;
𝜎𝑐 ≤ 0,45𝑓𝑐𝑘 : Pour ne pas avoir à considérer le fluage non linéaire.
Bien que le béton de la dalle du pont mixte soit de classe XC, ce critère permet de
s’affranchir de tout risque de fatigue du béton de la dalle. Il n’est pas donc nécessaire de faire
la vérification.
5.10.1.3 Respiration de l’âme (EN 1994-2 § 7.2.3 et EN 1993-2 § 7.4)
On appelle « respiration de l’âme » la légère déformation répétée de l’âme hors de son
plan, à chaque passage de véhicules sur le pont, avant de revenir à sa position initiale. Cette
déformation se fait suivant l’allure de la déformée du premier mode critique de voilement, et
est susceptible de générer des fissures de fatigue à la jonction âme/semelle ou âme/raidisseur
vertical.
Pour les ponts routiers dont les âmes sont dépourvues de raidisseurs longitudinaux, les
risques de respiration de l’âme sont négligeables si :
ℎ𝑤
≤ 𝑚𝑖𝑛[30 + 4𝐿; 300]
𝑡𝑤
Tableau 5.14 : Calcul du rapport hw/tw
Travée hw (mm) tw (mm) L (mm) hw/tw min[30+4L;300] Vérification
Rive 2370 18 59,12 131,67 240 OK
Centrale 2370 18 65,70 131,67 292,8 OK
La respiration de l’âme n’est donc pas à considérer.
5.11 Justification à la fatigue, connecteurs, soudures : définition
Avec :
1/5
∑ 𝑛𝑖 𝑄𝑖5
𝑄𝑚1 = ( ∑ 𝑛𝑖
) : Poids moyen des poids lourds sur la voie 1 (voie lente) ;
c. Coefficients 𝜆3 :
Le facteur 𝜆3 est fonction de la durée de vie souhaitée de l’ouvrage. Dans notre cas on
a une durée de vie 100 ans donc :
𝑡 1/5
𝐿𝐷
𝜆3 = (100 ) =1 (5.89)
d. Coefficients 𝜆4 :
Le facteur 𝜆4 prend en compte les effets du trafic lourd sur les autres voies lentes définies
dans le projet.
𝑁 𝜂 𝑄 5 1/5
𝜆4 = [1 + ∑𝑘>1 𝑁𝑘 ( 𝜂𝑘 𝑄𝑚𝑘 ) ] (5.90)
1 1 𝑚1
Avec :
k : Nombre de voies supportant le trafic lourd (voies lentes) ;
Nk : Nombre de poids lourds par an sur la voie k ;
Qmk : Poids moyen des poids lourds sur la voie k ;
𝜂𝑘 : Valeur de la ligne d’influence de la voie pour la sollicitation qui produit l’étendue
de contraintes. Comme on n’a qu’une voie lente à considérer : 𝜆4 = 1
e. Coefficients 𝜆𝑚𝑎𝑥 :
Le facteur 𝜆𝑚𝑎𝑥 est la valeur maximale tenant compte de la limite de fatigue.
Il est déterminé à partir du spectre de l’étendue de contraintes approprié, qui sont donnés dans
l’EN 1993-2 (cf. « l’annexe Fatigue »).
On obtient les valeurs suivantes :
Tableau 5.16: Coefficients 𝝀𝒎𝒂𝒙
Moments (MN.m)
Lieu de section
Longueur Li (m) Valeurs
Travée de rive 52,55 2
Sur appui 52,5 2,205
Travée centrale 65,70 2,00
Pour l’effort tranchant, l’Eurocode ne définit pas de limite.
D’où le tableau récapitulatif de valeur de λ :
Pour le moment fléchissant :
Tableau 5.17 : Les valeurs de 𝝀
Lieu de section λ1 λ2 λ3 λ4 λ5 λmax
Travée de rive 2,15 0,928 1,00 1,00 1,9952 < 2,00
Appui P1 1,925 0,928 1,00 1,00 1,7864 < 2,21
Travée centrale 2,05 0,928 1,00 1,00 1,9024 < 2,00
Pour l’effort tranchant :
Tableau 5.18 : Les valeurs de λ.
Lieu de section λ1 λ2 λ3 λ4 λ λmax
Travée de rive 2,47 0,928 1,00 1,00 2,29 /
Appui P1 2 0,928 1,00 1,00 1,86 /
Travée centrale 2,41 0,928 1,00 1,00 2,24 /
Tous les coefficients de dommage équivalent sont vérifiés.
5.11.2.2 Coefficient de dommage d’impact (EN 1994-2 § 6.8.6.1(7))
Pour les ponts routiers, Φ = 1 car les effets dynamiques sont inclus directement dans la
calibration des charges d’essieu du camion FLM3.
5.11.3 Amplitude de contrainte 𝚫𝝈𝒑
𝑣𝑎 𝑣2 𝑣2
𝜎𝑚𝑖𝑛,𝑓 = 𝑀𝑎,𝐸𝑑 ∗ + 𝑀𝑐,𝐸𝑑 ∗ + 𝑀𝐹𝐿𝑀3,𝑚𝑖𝑛 ∗
𝐼𝑎 𝐼2 𝐼2
L’amplitude de contrainte s’écrit donc finalement :
𝑣
Δ𝜎𝑝 = |𝜎𝑚𝑎𝑥,𝑓 − 𝜎𝑚𝑖𝑛,𝑓 | = (|𝑀𝐹𝐿𝑀3,𝑚𝑎𝑥 − 𝑀𝐹𝐿𝑀3,𝑚𝑖𝑛 |) ∗ 𝐼 2 (5.93)
2
𝑣 𝑣 𝑣
𝜎𝑚𝑖𝑛,𝑓 = 𝑀𝑎,𝐸𝑑 ∗ 𝐼 𝑎 + 𝑀𝑐,𝐸𝑑 ∗ 𝐼 1 + 𝑀𝐹𝐿𝑀3,𝑚𝑖𝑛 ∗ 𝐼 1
𝑎 1 1
Tableau 5.20 : Module de flexion de section (charpente, mixte non fissurée, fissurée)
Charpente seule Mixte
Paramètre FISSUREE NON FISSUREE
Section 1 Section 2 Section 3
(Appuis) (Travée)
Moment d'inertie (m )4 0,1797 0,1404 0,0869 0,2508 0,1830
yGi (m) 1,0063 1,0073 1,0114 1,3384 1,6530
-3
Face inférieure SI (m ) 0,1786 0,1394 0,0859 0,1939 0,1107
Face supérieure SI (m )-3 0,1968 0,1498 0,0895 0,2084 0,1135
-3
Face inférieure SS (m ) 0,1643 0,1285 0,0798 0,3881 0,4496
Face supérieure SS (m )-3 0,1514 0,1208 0,0770 0,3407 0,4094
SI : Semelle Inférieure ; SS : Semelle Supérieure
5.11.3.3 L’amplitude de contrainte
Aux appuis : 𝑀𝐸𝑑,𝑚𝑎𝑥,𝑓 et 𝑀𝐸𝑑,𝑚𝑖𝑛,𝑓 induisent des contraintes de traction dans la dalle
de béton (section fissurée) on utilise le premier cas ;
Au centre de la travée centrale : 𝑀𝐸𝑑,𝑚𝑎𝑥,𝑓 et 𝑀𝐸𝑑,𝑚𝑖𝑛,𝑓 induisent le contraintes de la
dalle en béton (section non fissurée), on utilise le deuxième cas.
Tableau 5.21 : Amplitude de contrainte.
Moments fléchissant (MN.m) 𝑣
Section (m-3) Dσp (MPa) DσE,2 (MPa)
Maximal Minimal 𝐼
5.11.3.4 Vérifications
Les valeurs Δ𝜎𝑐 de référence de la résistance à la fatigue à 2 millions de cycle
dans ce projet sont :
Aux appuis Δ𝜎𝑐 = 80 𝑀𝑃𝑎 et en travée Δ𝜎𝑐 = 125 𝑀𝑃𝑎
Tableau 5.22 : Vérification des contraintes.
gFf.DσE2
Section Dσc (MPa) Dσc /gMf (MPa) Conclusion
(MPa)
Aux appuis 80 54,34 59,26 OK
En travée 125 60,49 92,6 OK
a. Facteur de correction 𝜆𝑠
𝜆𝑠 = 𝜑𝑓𝑎𝑡 . ∏4𝑖=1 𝜆𝑠𝑖 (5.100)
𝜆𝑠1 : Correction pour la portée ;
𝜆𝑠2 : Correction pour le volume de trafic annuel ;
𝜆𝑠3 : Correction pour la durée de vie ;
𝜆𝑠4 : Correction pour le nombre de voies ;
𝜑𝑓𝑎𝑡 : Coefficient de majoration dynamique tenant compte de la rugosité de la surface
du tablier ;
Coefficient 𝜆𝑠1 :
Tableau 5.24 : Coefficients λs1
Section L(m) λs1
Appuis 52,55 1,13
Travée 65,70 1,22
Correction pour le volume de trafic annuel 𝜆𝑠2 :
9 𝑁𝑜𝑏𝑠
𝜆𝑠2 = 𝑄. √ = 0,857 (5.101)
2,0
𝐴.𝐼
Et 𝛼𝑠𝑡 = 𝐴 où A, I, Aa, et Ia le moment d’inertie de la section mixte fissurée et de la
𝑎 .𝐼𝑎
charpente seule.
𝜌𝑠 : Pourcentage d’armatures longitudinales
𝑣
𝜎𝑠,𝑚𝑎𝑥,𝑓,0 = 𝑀𝑐,𝐸𝑑,𝑚𝑎𝑥,𝑓 . 𝐼 2 (5.106)
2
𝑣
𝜎𝑠,𝑝 = 𝑀𝐹𝐿𝑀3 . 𝐼 1 (5.108)
1
𝛼=1
5.12.2.3 Résistance caractéristique 𝑃𝑅𝑘 d’un goujon : (1994-2
Figure 5.30 : Schéma d'un goujon.
§ 6.6.3.1(1))
(1) (2)
𝑃𝑅𝑘 = min(𝑃𝑅𝑘 ; 𝑃𝑅𝑘 ) (5.111)
(1)
𝑃𝑅𝑘 = 0,13268 𝑀𝑁
(2)
} ⇒ 𝑃𝑅𝑘 = 0,1368 𝑀𝑁
𝑃𝑅𝑘 = 0,1533 𝑀𝑁
- A l’ELS :
(𝐸𝐿𝑆) (𝐸𝐿𝑆)
𝑃𝑅𝑑 = 𝑘𝑠 ∗ 𝑃𝑅𝑘 𝑃𝑅𝑑 = 0,6 × 0,1368 = 0,0657 𝑀𝑁
5.12.3 Dimensionnement sous ELS caractéristique
Le dimensionnement des connecteurs se fait à court terme.
5.12.3.1 Flux de cisaillement
Lorsque le comportement de la structure demeure élastique dans une section donnée,
chaque cas de charge de flexion générale produit un flux de cisaillement longitudinal 𝑉𝐿,𝐸𝑑 , à
l’interface entre la dalle en béton et la charpente métallique :
𝑉𝐸𝑑
𝑉𝐿,𝐸𝑑 = 𝜇𝑐 ∗ 𝐼 (5.112)
𝑚𝑖𝑥𝑡𝑒
Où :
𝜇𝑐 : Moment statique de la dalle en béton par rapport au centre de gravité de la section mixte ;
𝑏𝑒𝑓𝑓 .𝑒.𝑦𝑐
𝜇𝑐 = (5.113)
𝑛0
𝐼𝑚𝑖𝑥𝑡𝑒 : Moment d’inertie de la section mixte en considérant non-fissuré même dans les tronçons
fissurés ;
𝐼 𝑦𝑐2 .𝑆𝑎 .𝑆𝑏
𝐼𝑚𝑖𝑥𝑡𝑒 = 𝐼𝑎 + 𝑛𝑏 + (5.114)
0 𝑛0 .𝑆
𝑉𝐸𝑑 : Effort tranchant sous le cas de charge considéré, issu de l’analyse globale élastique fissuré.
Le flux de cisaillement final s’obtient en additionnant algébriquement les contributions
de chaque cas de charge élémentaire et en respectant le phasage de construction.
(𝐸𝐿𝑆)
𝑉𝐿,𝐸𝑑 (𝑥) = 𝑚𝑎𝑥[|𝑣𝑚𝑎𝑥 ; 𝑣𝑚𝑖𝑛 |] (5.115)
Pour des raisons constructives, il n’est en général pas envisageable de faire évoluer
continûment la densité de connecteurs. On divise alors l’ouvrage en n tronçons de longueur 𝑙𝑖 ,
𝑖 ∈ [1; 𝑛] , sur chacun desquels on dispose un nombre Ni, 𝑖 ∈ [1; 𝑛], de connecteurs (densité
constante par tronçon). L’espacement maximal est alors donné pour 4 goujons rangée par :
𝐸𝐿𝑆
(𝐸𝐿𝑆) 4∗𝑃𝑅𝑑
𝑒𝑚𝑎𝑥𝑖 = (𝐸𝐿𝑆) (5.117)
max(𝑣𝐿,𝐸𝑑 )
ℎ𝑔𝑟
Surcharges 𝑃𝑝𝑠 = 𝑞𝑐 𝑘𝑎𝑞 ℎ𝑔𝑟 (5.124) 𝑀𝑝𝑠 = 𝑃𝑝𝑠 . (5.125) 𝑃𝑝𝑠
2
locales sur les remblais qui sont appliquées à l’abscisse du centre de gravité G comprenant :
une charge verticale de 40kN et une charge horizontale de 20kN.
Charge horizontale :
′
Charge horizontale est 𝑃𝑡𝑚𝑟 = 20𝑘𝑁 appliqué à 1m de l’extrémité du mur.
d.) Sollicitations :
Les sollicitations dans le mur en retour sont résumées dans le tableau suivant :
Tableau 5.35 : Sollicitations sur le mur en retour.
Charges Moment fléchissant (MN.m/ml) Effort tranchant (MN/ml)
Verticale 112,14 93,12
Horizontale 159,89 119,55
Armatures de peau
- Rôle
Pour la section de grande hauteur h > 1,00 m cas du mur en retour, on prévoit des
armatures de peau pour contrôler la fissuration et garantir une bonne résistance pour les risques
d’épaufrure. Une section d’armatures de peau supplémentaires est régulièrement disposée entre
l’axe neutre et les aciers tendus.
- Dispositions constructives
𝐴𝑠,𝑠𝑢𝑟𝑓 > 0,01𝐴𝑐𝑡,𝑒𝑥𝑡
} (5.132)
𝑠𝑡 < 15 𝑐𝑚
Avec 𝐴𝑐𝑡,𝑒𝑥𝑡 , l’aire du béton tendu à l’extérieur des cadres (située sous x, la zone
comprimée) et 𝑠𝑡 , l’espacement des armatures verticales.
b. Mur de front
Le mur de front est comprimé par les réactions des superstructures. On suppose que le sommier
est associé à lui. Selon l’Eurocode 2, on fait le calcul en flexion composée.
Le moment réduit de la section calculé au centre de gravité des armatures tendues est :
𝑀𝐴
𝜇𝑢𝐴 = 𝑏𝑑2𝐸𝑑 𝜇𝑢𝐴 = 0,025
𝑓 𝑐𝑑
Avec :
𝐴 ℎ
𝑀𝐸𝑑 = 𝑁𝐸𝑑 (𝑒 + 𝑑 − 𝑑)
{ 𝑀 𝑙0 ℎ (5.133)
𝑒 = 𝑁 𝐸𝑑 + 400 + max (2𝑐𝑚; 30)
𝐸𝑑
𝑀𝐴 = 1,894 𝑀𝑁. 𝑚
{ 𝐸𝑑
𝑒 = 0,12𝑚
𝐴
𝑀𝐸𝑑 : Moment réduit au centre des armatures comprimées ;
𝑒 : centre de pression.
𝜇𝑢𝐴 < 𝜇𝐵𝐶 : La section est partiellement comprimée.
On détermine donc les armatures comme en flexion simple et on aura les armatures en flexion
simple :
𝐴𝑠 = 55,36𝑐𝑚2 > 𝐴𝑠,𝑚𝑖𝑛 = 14,38 𝑐𝑚2
𝑁𝐸𝑑
Les armatures en flexion composée sont donc : 𝐴𝑟 = 𝐴𝑠 − (5.134)
𝜎𝑙,𝑒
Après calcul, on trouve 𝐴𝑟 < 0 donc on peut armer le mur de front avec l’armature minimale,
𝐴𝑟 = 𝐴𝑠,𝑚𝑖𝑛 = 3𝐻𝐴 25
Armature de peau
Comme dans le mur en retour, on a 𝐴𝑠,𝑠𝑢𝑟𝑓 = 8,42 cm²
On prend 𝐴𝑟é𝑒𝑙 = 8𝐻𝐴12 = 9,05 𝑐𝑚2
c. Dalle de transition
Le compactage du remblai au droit des culées est très difficile. Quand la compacité n’est pas
atteinte, on risque d’avoir beaucoup de tassement. En effet, la dalle de transition est destinée à
atténuer ce tassement en répartissant les charges vers les remblais. Elle assure aussi la transition
entre la chaussée souple au niveau des routes avec la chaussée semi-rigide du pont. Dans la
pratique, la dalle de transition est armée par de treillis de T12 avec une maille de 20cmx20cm.
c. Effet de freinage :
𝐹𝑣 ; 𝑀𝑠 : Efforts et Moment des forces qui tendent à stabiliser la pile par rapport au point de
𝐹𝐻 ; 𝑀𝑅 : Efforts et Moments des forces qui tendent à renverser la pile (vent, courant et force
de freinage).
𝑓 = 0,6 : Coefficient de frottement entre le béton et le terrain de fondation.
Avec :
1
𝐴 = 1+0,2𝜑 : 𝜑𝑒𝑓 est inconnue pour la prise en compte de fluage donc on prend A=0,7
𝑒𝑓
𝜇𝐵𝐶 = 0,189
Et 𝜆 = 20,53 < 𝜆𝑙𝑖𝑚 = 10,21 ⇒ nécessité de calcul de l’effet du second ordre.
ℎ
∆𝑒0 = 𝑚𝑎𝑥 (2 𝑐𝑚; 30) ∆𝑒0 = 2,21 𝑐𝑚
Pour cela, on peut assimiler la colonne comme un rectangle de 0,665*0,665 m². Pour
une section symétrique (béton et armatures), il convient de prendre en compte le supplément
d’excentricité : ∆𝑒0 = 2,21 𝑐𝑚
Arguments d’entrée dans les abaques :
𝑀𝑑 = 𝑀𝐸𝑑,0 + 𝑁𝐸𝑑 . ∆𝑒0 𝑀𝑑 = 0,45 𝑀𝑁. 𝑚
𝑀 0,45
𝜇 = 𝑏ℎ2 𝑓𝑑 𝜇 = 0,665×0,6652 ×16,7 = 0,092
𝑐𝑑
𝐸𝑑 𝑁 8,22
𝜗 = 𝑛 = 𝑏.ℎ.𝑓 𝜗 = 0,665×0,665×16,7 = 1,13
𝑐𝑑
Armature transversale :
∅𝑚𝑎𝑥
∅𝑡 ≥ 𝑚𝑎𝑥 (6𝑚𝑚; ) = 8𝑚𝑚
4
𝑠𝑡 = 𝑚𝑖𝑛(20∅𝑚𝑖𝑛 ; 𝐷; 400𝑚𝑚) = 40𝑐𝑚
∅𝑚𝑖𝑛 = ∅𝑚𝑎𝑥 = 25𝑚𝑚 : Diamètre minimale et maximale de barre dans la section circulaire
D : diamètre de colonne.
Longueur d’ancrage dans le chevêtre :
La longueur de l’ancrage de référence est donnée par :
∅𝜎𝑠𝑑
𝑙𝑏,𝑟𝑞𝑑 = < ℎ𝑠 (5.138)
4𝑓𝑠𝑑
On dispose pour chaque appui de l’ouvrage deux appareils placés transversalement (un
sous chaque poutre). Les appareils d’appuis à utiliser sont en élastomère fretté où les frettes
sont en aciers inoxydable avec une limite d’élasticité fy= 500MPa.
Les culées sont supposées infiniment rigide seuls les appareils d’appuis se déforment.
5.15.1 Schéma et dimensionnement de l’appareil d’appuis
𝑛=2 : nombre d’appareil d’appui sur les culées et sur les piles.
b. Efforts de freinage :
Les efforts de freinage sont calculés comme dans le tableau ci-dessous :
Tableau 5.55 : Effort de freinage.
𝐾
Effort de freinage 𝐹𝐿 = 𝐻𝐿 ∑ 𝐾𝑖 (MN) 𝑈𝑓 (𝑚)
𝑖
Tableau 5.57 : Efforts dus aux retraits, fluage du béton et variation de température.
C0 P1 P2 C3
X (m) 0 29,7 66,83 170,80
di, CT (m) 0 0,00756 0,0176 0,0252
di, LT (m) 0 0,010845 0,0253 0,03615
U0, CT (m) -0,013
U0, LT (m) -0,018
Ui,CT (m) -0,023 -0,005 0,005 0,013
Ui,LT (m) -0,028 -0,007 0,007 0,018
Fr, CT (kN) -143,182 -57,273 57,273 143,182
Fr, LT (kN) -204,545 -79,545 79,545 204,545
5.15.3 Vérifications des appareils d’appuis :
On vérifie les appareils d’appui à long terme.
Tableau 5.58 : Vérifications d'appareil d'appui.
Conditions Applications numériques Conclusion
Glissement 𝐹𝑟 + 𝐹𝐿 < 𝑅𝑓 0,293<0,41 OK
𝑅 2. 𝑎𝐺𝑐𝑓 𝑅 2. 𝑎𝐺𝑐𝑓
Pression moyenne 𝜎𝑚 = ≥ 𝜎𝑚𝑎𝑥 = 𝜎𝑚 = ≥ 𝜎𝑚𝑎𝑥 = OK
𝑎𝑏 3𝑡𝑡 𝑎𝑏 3𝑡𝑡
′
Epaisseur de l'appareil d'appui 𝑡𝑡 ≥ 𝑚𝑎𝑥(𝑈𝑓 ; 𝑈𝑖 ) 𝑡𝑡 = 0,076 ≥ 0,022 OK
2,6. 𝑅𝑡
Epaisseur de frette 𝑡𝑡 ≥ 𝑡𝑡 = 4 𝑚𝑚 ≥ 1,6 𝑚𝑚 OK
𝑎𝑏𝑓𝑦
Déformation 𝛼𝑐𝑑 + 𝛼𝑞𝑑 + 𝛼𝛼𝑑 < 7 𝛼𝑐𝑑 + 𝛼𝑞𝑑 + 𝛼𝛼𝑑 < 7 OK
R : réaction sur un demi mur de front ;
𝑎, b, tt ,ti, cf : caractéristique de l’appareil d’appui ;
1,5𝑅
𝛼𝑐𝑑 = 𝐺𝑎𝑏𝑐 : déformation dus aux charges de la superstructure ;
𝑓
𝑈𝑖 +𝑈𝑓
𝛼𝑞𝑑 = : Déformation initiale ;
𝑡𝑡
𝑐𝑎2
𝛼𝛼𝑑 = 13𝑡 2 : déformation initiale ;
0,6
𝑓 = 0,1 + 𝜎 = 0,113 : coefficient de frottement ;
𝑚𝑎𝑥
qu’au niveau du point Pr2, de 1,30 m à 5,00 m de profondeur, la nature observée est de du sable
rocheux.
5.16.1.3 Hydrologie de site :
En date de septembre 2010, pendant laquelle les sondages ont été effectués, la nappe
phréatique a été décelée vers 0,60/1,60 m de profondeur.
5.16.1.4 Mesures pressiométriques :
Jusqu’à 5 /5,50 m de profondeur, les caractéristiques intrinsèques obtenues à chaque
mètre de profondeur varient de :
E = 0,50 à 62 MPa
Pl = 0,1 à 4,80 MPa
5.16.1.5 Données pressiométriques :
Le tableau montre les résultats des sondages pressiométriques effectués dans le site du projet.
Tableau 5.59 : Données pressiométriques.
Profondeurs (m) EM PI Observations
SONDAGE SP P1 (CULEE 1)
1 1,3 0,1
2 14,8 1,4
3 9,3 1,0 Rencontre de roche massive à 5,5m
4 13,4 1,2
5,5 14,6 1,4
SONDAGE SP P2
1 0,5 0,1
2 6,5 0,7
Rencontre de roche massive à 4m
3 1,8 >0,4
4 9 1,1
SONDAGE SP P4
1 10,3 1,4
Rencontre de roche massive à 2m
2 62,1 >4,8
SONDAGE SP P5 (CULEE 2)
1 Rencontre de roche massive à 0,30m
5.16.1.6 Recommandations :
Pour le cas du présent projet, il s’agit d’un ouvrage d’art dont l’importance repose sur
la résistance de la fondation vis-à-vis des efforts horizontaux. Le sol est suffisamment résistant
pour supporter l’ouvrage. Il faudra donc effectuer une fondation superficielle.
5.17 Calcul de la semelle
5.17.1 Calcul des armatures de la semelle
Toutes nos semelles sont superficielles.
CONCLUSION GENERALE
La réussite du projet de construction du pont sur l’Okpara aura à terme un impact social
important non seulement sur les populations riveraines mais aussi sur tous les usagers de la
route en termes de gain de temps, de meilleur accès aux services sociaux de base pour les
ménages pauvres, mais également de meilleur écoulement des productions agricoles. Il y aura
aussi un impact économique pour les villages riverains en ce qui concerne la valorisation des
potentialités touristiques ce qui contribuera à la création d’emplois et à l’augmentation des
revenus.
L’utilisation des méthodes multicritères d’aides à la décision nous a permis d’opérer un
choix plus éclairé répondant aux critères qu’exigent les réalités de la zone sur tous les plans.
Du point de vue technique, pour les superstructures, l’étude est principalement orientée vers :
le dimensionnement des éléments de la charpente métallique et du béton armé qui constituent
la construction mixte, la détermination des efforts agissant dans les structures ainsi que les
vérifications des contraintes dans les différents éléments d’un tel ouvrage. Pour les
infrastructures, on calcul la descente des charges puis on détermine les efforts agissant dans
chaque élément. Ces derniers sont très importants pour les dimensionnements des armatures
afin que chaque partie de la structure résiste très bien aux sollicitations auxquels elle est
soumise.
Ce mémoire de fin de formation fût une bonne expérience en complément de la
formation que nous avons suivi à l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC). L’étude du
pont s’est bien déroulée et les résultats correspondent aux attentes. Néanmoins, nous avons été
confronté à l’utilisation des méthodes de calculs beaucoup plus compliquées nécessitant un
grand travail d’ingénierie et une étude intellectuelle bien réfléchie. Mais, comme E. Moch le
souligne dans son ouvrage intitulé : The ARCHITECTE of Bridges - New York 1949, « Un
grand ingénieur n’est pas esclave de ses formules. C’est un artiste qui utilise ses calculs comme
des outils pouvant créer des formes aussi évidentes et harmonieuses dans leur apparence que
les lois naturelles qui les sous entendent. Il manie ses matériaux avec une vision poétique,
relevant ses forces ultimes à travers une structure appropriée à ses pouvoirs uniques. »
L’étude structurale des semelles peut constituer un travail à part entière en ajoutant une
élaboration de programme de calcul des semelles selon les conditions géotechniques et
structurales des ouvrages d’art à construire. Aussi, la variation des épaisseurs des éléments de
la poutre principale a été jusqu’ici effectuée par expérience. Elle pourrait constituer un sujet de
recherche afin de fournir désormais une démarche scientifique de distribution des épaisseurs.
BIBLIOGRAPHIE
BIBLIOGRAPHIE
http://structurae.com
http://wikipédia.fr
http://www.lycee-cherioux.fr
http://facebook.com
http://www.piles.setra.developpementdurable.gouv.fr/
http://www.infociments.fr/
https://fr.wikipedia.org/wiki/ELECTRE
http://www.lamsade.dauphine.fr/el2.log
http://www.coursgéniecivil.com
http://www.afnor.com
http://www.calameo.com
http://www.technique-béton.com
ANNEXES
Chaussée
Charges permanentes (poids
propres)
Tablier
Appareil d’appui
Appuis
(piles, culées)
Superficielles (charges
faibles et sol correct)
Fondations
Profondes (charges
fortes ou sol faible)
Structure mixte
Aire de la section
𝐴𝑎 = 𝑏𝑖 𝑡𝑓𝑖 + ℎ𝑤 𝑡𝑤 + 𝑏𝑠 𝑡𝑓𝑠 : Section métallique ;
𝐴𝑎 = 𝑒𝑑𝑎𝑙𝑙𝑒 . 𝑏𝑒𝑓𝑓 : Section du béton ;
𝑌𝐺𝑎𝑖 ) . ℎ𝑤 𝑡𝑤 : Charpente ;
3
𝑒𝑑𝑎𝑙𝑙𝑒
𝐼𝑏 = 𝑏𝑒𝑓𝑓 . : Béton ;
12
2 2
𝐼𝑚,𝑛𝑜𝑛 𝑓𝑖𝑠𝑠 = 𝐼𝑎 + 𝐼𝑏 ⁄𝑛𝑒𝑞 + 𝐴𝑎 (𝑌𝑎 − 𝑌𝐺,𝑛𝑜𝑛 𝑓𝑖𝑠𝑠 ) + 𝐴𝑏 ⁄𝑛𝑒𝑞 (𝑌𝑏 − 𝑌𝐺,𝑛𝑜𝑛 𝑓𝑖𝑠𝑠 ) :
Mixte non fissurée ;
2 2
𝐼𝑚,𝑓𝑖𝑠𝑠 = 𝐼𝑎 + 𝐴𝑎 (𝑌𝑎 − 𝑌𝐺,𝑓𝑖𝑠𝑠 ) + 𝐴𝑎𝑟𝑚𝑎,𝑖𝑛𝑓 (𝑌𝑎𝑟𝑚𝑎,𝑖𝑛𝑓 − 𝑌𝐺,𝑓𝑖𝑠𝑠 ) +
2
𝐴𝑎𝑟𝑚𝑎,𝑠𝑢𝑝 (𝑌𝑎𝑟𝑚𝑎,𝑠𝑢𝑝 − 𝑌𝐺,𝑓𝑖𝑠𝑠 ) : Mixte fissurée ;
Centre de gravité
∑ 𝐴𝑖 𝑌𝑖 𝑒𝑑𝑎𝑙𝑙𝑒
𝑌𝐺𝑎 = ∑ 𝐴𝑖
: Charpente ; 𝑌𝑏 = ℎ + : Béton ;
2
Annexes 7 : Eurocode 2
Retraits du béton :
Annexe 7.4 : Diagramme de calcul de vérification d’une section en B.A (ELU, ELS)
Annexes 8 : Eurocode 3
Annexe 8.1 : Diagramme de calcul de classement de section.
Annexe 8.3 : Critères pour la classification des semelles et Critères pour la classification de l’âme
pour un profilé métallique
𝝀𝟏 pour les moments fléchissants sur appui et à mi- portée pour les ponts routiers
𝝀𝒎𝒂𝒙 pour les moments fléchissants sur appui et à mi- portée pour les ponts routiers
Annexes 9 : Géotechnique
Annexe 9.1 : Coordonnées GPS des points d’essais.
DEDICACES ............................................................................................................................. ii
REMERCIEMENTS .................................................................................................................iii
ABSTRACT ............................................................................................................................. xx
INTRODUCTION ..................................................................................................................... 1
Introduction ................................................................................................................................ 3
Conclusion ................................................................................................................................. 9
Introduction .............................................................................................................................. 10
Conclusion ............................................................................................................................... 26
Introduction .............................................................................................................................. 27
3.3 Familles des méthodes : École Américaine : approche du critère unique de synthèse,
évacuant l’incomparabilité. ...................................................................................................... 32
3.3.5 Technique for Order Preference by Similarity to Ideal Solution: TOPSIS .... 34
3.4 Famille des méthodes : École Européenne : approche du jugement de synthèse, acceptant
l’incomparabilité. ..................................................................................................................... 36
3.7 Utilisation de l’approche multicritères dans le choix d’un type de pont par la méthode
ELECTRE I :............................................................................................................................ 45
Conclusion ............................................................................................................................... 53
Introduction .............................................................................................................................. 54
4.2.4 Trottoir............................................................................................................ 62
Conclusion ............................................................................................................................... 76
Introduction .............................................................................................................................. 77
5.7.4.3 Ame......................................................................................................... 98
5.10.1.2 Béton du hourdis (EN 1994-2 § 7.2.2 et EN 1992-1-1 § 7.2) ............. 110
5.10.1.3 Respiration de l’âme (EN 1994-2 § 7.2.3 et EN 1993-2 § 7.4) .......... 110
5.12.2.4 Résistance de calcul 𝑷𝑹𝒅 d’un goujon : (1994-2 § 6.6.3.1(1)) .......... 121