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REPUBLIQUE DU BENIN

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT
SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE (MESRS)

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI (UAC)


Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC)
Département de Génie Civil
Option : Bâtiments et Travaux Publics

MEMOIRE DE FIN DE FORMATION

THEME :

DIMENSIONNEMENT D’UN PONT EN STRUCTURE MIXTE :


CAS DU NOUVEAU PONT SUR LE FLEUVE OKPARA A
IGBODJA (ROUTE KETOU-SAVE)

Réalisé et soutenu par :


AZIAN Sourou Florent
Le 26 avril 2021
Sous la direction de :
Maître de mémoire : Encadreur :
Pr OLODO Emmanuel Dr HOUANOU Kocouvi Agapi
Professeur Titulaire des Universités CAMES Maître Assistant des Universités CAMES

MEMBRES DU JURY

PRESIDENT Pr GIBIGAYE Mohamed


Professeur Titulaire des Universités CAMES
Enseignant-Chercheur, EPAC/UAC
EXAMINATEUR Dr ALE Georges
Administrateur Général de COLAS Afrique
MEMBRE Pr OLODO Emmanuel
Professeur Titulaire des Universités CAMES
Enseignant-Chercheur, EPAC/UAC
MEMBRE Dr HOUANOU Kocouvi Agapi
Maître Assistant des Universités CAMES
Enseignant-Chercheur, EPAC/UAC

Année Académique : 2019-2020


REPUBLIQUE DU BENIN
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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE (MESRS)

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UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI (UAC)

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ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI (EPAC)

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DEPARTEMENT DE GENIE CIVIL (GC)

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DIRECTEUR

Docteur ALITONOU Guy Alain


(Professeur Titulaire des Universités du CAMES)

DIRECTEUR ADJOINT
(Chargé des affaires académiques)

Docteur FIFATIN François-Xavier


(Maître de Conférences des Universités du CAMES)

CHEF DE DEPARTEMENT

Docteur DOKO Valéry K.


(Maître Assistant des Universités du CAMES)

Année Académique 2019-2020

13ème Promotion
Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

LISTE DES ENSEIGNANTS AYANT INTERVENU DANS


NOTRE FORMATION DE 2017-2020
NOM PRÉNOMS MATIÈRES ENSEIGNÉES
AHONONGA Eléna Plomberie sanitaire
ADEOTI Guy CAO-DAO Appliqués
ADJOVI Edmond Structure bois et construction en bois
AGOSSOU Gilles Législation du Travail
AINA Martin Transfert de Matière
ALLOBA Ezéchiel Route et Topométrie Routière
BACHAROU Taofic Hydraulique Générale et Appliquée
BOKO Lavenir Management
CHAFFA Gédéon Physique du Bâtiment
CODO François de Paul Matériel de Construction
DEGBEGNON Léopold Topométrie Appliquée
DIOGO Noël Atelier de Dessin
DOKO Valéry K. Cours séminaire ; Conception et calcul de Ponts
GBAGUIDI Victor Béton Armé Initial et Béton Armé II
GBAGUIDI AISSE Gérard RDM I et Métré et Estimation de Prix
GBEGNIDE Marc Droits Administratifs des TP
Mécanique des solides déformables ; Béton
Précontraint ; Projet Intégrateur/Plaques et coques ;
GIBIGAYE Mohamed
Dynamique des structures élastiques et structure
hyperstatique
Construction Métallique Initiale ; Construction
HOUANOU Kocouvi Agapi
Métallique Avancée ; Projet de construction
HOUINOU Gossou Jean Topométrie Générale
LAADE Cyprien TP spécialités
da-MATHA Raymond Création et Gestion des entreprises avancée
OLODO Emmanuel Procédés de Construction ; Modélisation
OLORY Bienvenu Anglais Technique ; Anglais Technique IV
Comptabilité Générale ; Création et Gestion des
SEWANOUDE Cosme
entreprises initiale
SOUROU HOUINOU Agathe Mécanique des sols II ; Mécanique des sols III
Introduction à la mécanique des Milieux Continus ;
TCHEHOUALI Adolphe
Matériaux Innovants
YABI Crespin Route et géotechnique routière
YALO Nicaise Géophysique
WANKPO E. S. Epiphane Mécanique des Fluides Appliquée ; Gestion de projet
ZINSOU Codjo Luc Mécanique des Sols I ; TP spécialités

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Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

DEDICACES
Je dédie ce travail à :
L’éternel Dieu tout puissant, qui m’a donné la vie et qui a pris soin de moi jusqu’en ce
moment précieux de ma vie et pour toujours ;
Mon père Cyprien AZIAN et à ma mère Célestine AKOGBETO pour les signes
d’attention et les conseils qu’ils m’ont prodigués tout au long de ma formation.

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Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

REMERCIEMENTS
La réussite de toute œuvre humaine reçoit d’abord la bénédiction divine. Ainsi, nous ne
saurions commencer la rédaction de ce mémoire sans adresser nos sincères remerciements à
Dieu le Père Tout Puissant, qui nous a couverts tout au long de nos études et pour les merveilles
qu’il accomplit et ne cesse d’accomplir tous les jours dans notre vie.
Une note particulière de gratitude revient à notre maître mémoire Pr Emmanuel
OLODO, Professeur Titulaire des Universités CAMES et notre encadreur Dr Agapi
HOUANOU, Maître Assistant des Universités CAMES, pour nous avoir encadrés avec
beaucoup d’enthousiasme et de disponibilité. Sans vous, ce mémoire n’aurait jamais vu le jour.
Merci pour vos conseils, votre optimisme et la confiance que vous nous avez accordée au cours
de ces mois de travail.
A tous le personnel administratif et à tous les enseignants de l’École Polytechnique
d’Abomey-Calavi et en particulier à ceux du Département de Génie Civil qui ne se sont
aucunement ménagés pour développer et enrichir notre savoir. Pour la qualité de la formation
reçue, je vous rends un hommage sincère.
Notre profonde gratitude :
 à M. Jacques AYADJI, Directeur Général des Infrastructures pour son soutien et son
accompagnement dans l’accomplissement de ce travail. Puisse Dieu lui accorder
longévité et le combler de ses grâces ;
 à M. Arsène B. SOGLO, Directeur des Travaux Neufs ;
 à tout le personnel du Ministère des Infrastructures et des Transports (MIT),
notamment à :
o M. Hyppolite Y. HOUNKPE, Coordonnateur du projet d’aménagement et de
bitumage de la route Kétou-Idigny-Igboja-Savè et les bretelles Omou-Illadji-
Mossoukagbe-Ayekotonian et Savè-Oké Owo ;
o M. François N. SENOU, Chargé honoraire du projet d’aménagement et de
bitumage de la route Kétou-Idigny-Igboja-Savè et les bretelles Omou-Illadji-
Mossoukagbe-Ayekotonian et Savè-Oké Owo pour tout le soutien ;
o M. Karl AHOUANDJINOU, Chargé du projet d’aménagement et de bitumage
de la route Kétou-Idigny-Igboja-Savè et les bretelles Omou-Illadji-
Mossoukagbe-Ayekotonian et Savè-Oké Owo ;
o M. Eugène SONINKPON, Cadre du Ministère des Infrastructures et
Transports ;

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o M. Achille Gérard GNANSOUNOU, Fonctionnaire du Ministère des


Infrastructures et Transports ;
o M. Kader ATCHI, Fonctionnaire du Ministère des Infrastructures et
Transports ;
 au personnel de l’Entreprise Consórcio Construtor De Estradas (CCE), pour le cadre
convivial et chaleureux dans lequel nous avons effectué notre stage, en particulier :
o M. Guilherme COCCO, Gérant du projet d’aménagement et de bitumage de la
route Kétou-Idigny-Igboja-Savè et les bretelles Omou-Illadji-Mossoukagbe-
Ayékotonian et Savè-Oké Owo ;
o M. Jorge DIAS, Gérant du secteur de l’Ingénierie du projet d’aménagement et
de bitumage de la route Kétou-Idigny-Igboja-Savè et les bretelles Omou-Illadji-
Mossoukagbe-Ayekotonian et Savè-Oké Owo ;
o M. Ghislain ATTAKPA, vous n’avez ménagé aucun effort pour la réussite de
ce mémoire ;
o M. Isidore AFFAGNON, Responsable des Ressources Humaines de
l’entreprise CCE, merci pour toutes vos orientations et conseils.
 à mon oncle M. Irénée AZIAN, Commissaire de Police ;
 à mon grand-frère Dr Donatien AZIAN, Fonctionnaire de Police Républicaine, acteur
financier des forces de défense et de sécurité ;
 à mon grand-frère M. Marcellin CHOUKOUTI, Fonctionnaire de la Police
Républicaine ;
Recevez ce document en guise de remerciement pour toute l’aide et le soutien que vous
nous avez apportés tout au long de notre formation ;
 nos frères Pascal, Laurent, Marc, Abel, Honoré AZIAN et nos sœurs Rachelle,
Germaine, Adèle, Florence AZIAN, bref, notre famille dans sa globalité pour ses
constants encouragements, son amour et son soutien sans faille.
Nous voudrions avoir une attention particulière :
 à notre oncle maternel Jules AKOGBETO merci pour vos soutiens ;
 à Sofiatou ADJIBOICHA et aux autres camarades de la 13ème Promotion des
ingénieurs de Conception en Génie Civil, nous gardons en souvenir d’agréables
moments passés avec chacun ;
 à notre aîné, l’ingénieur Paul VIGAN pour tout ;
 à Bernice AHOUANSOU, merci pour tes différentes aides;
 à tous ceux qui de près ou de loin nous ont soutenus, nous vous remercions.

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HOMMAGES
 Excellent monsieur le président de jury, nous sommes très sensibles à l’honneur que
vous nous faites en acceptant de présider le jury de validation de notre mémoire ;
 Honorables membres de jury, vous nous faites un grand honneur en acceptant de juger
ce travail. Nous sommes persuadés que vos remarques et critiques contribueront à
l’amélioration de la qualité scientifique du travail.

Hommages respectueux !

AZIAN Sourou Florent

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Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

LISTE DES ABREVIATIONS, ACRONYMES ET SIGLES


AN : Axe Neutre
ANE : Axe Neutre Élastique
ANP : Axe Neutre Plastique
BA : Béton Armé
BAEL : Béton Armé aux Etats Limites
BB : Béton Bitumineux
BN4 : Barrière Normale type 4
CCE : Consórcio Construtor de Estradas
ELS : Etat Limite de Service
ELU : Etat Limite Ultime
FCFA : Franc des Colonies Françaises d’Afrique
FP/FPP : Fissuration Préjudiciable / Fissuration Peu Préjudiciable
HA : Haute Adhérence
IPE : I- Profilé Européen
LI : Ligne d’Influence
LM1 : Load Model 1
LM2 : Load Model 2
MIT : Ministère des Infrastructures et Transports
NF : Norme Française
OA : Ouvrage d’Art
PK : Point Kilométrique
PRS : Profilés Reconstitués Soudés
SETRA : Service d’Etudes Techniques des Routes et Autoroutes
TS : Tandem System
UDL : Uniformly Distributed Load

Aa : Aire de la charpente métallique


Ab : Aire du béton
AC : Aire comprimée
Ac,eff : Aire comprimée efficace
Ea : Module d’élasticité de l’acier de charpente
Em : Module d’élasticité sécant du béton

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Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Es : Module d’élasticité de l’acier des armatures passives


𝒉𝒑 : hauteur de la poutre
I : Moment d’inertie
𝒍𝒄 : longueur d’une travée centrale
𝒍𝒓𝒆𝒇 : longueur pondérée des deux plus grandes travées consécutives
𝒍𝒓𝒊𝒗𝒆 : longueur de la travée de rive
MEd : Valeur de calcul du moment
Ma,Ed : Valeur de calcul du moment appliquée à la charpente métallique
Mc,Ed : Valeur de calcul du moment appliquée à la section mixte
Mel,Ed : Valeur de calcul du moment résistant élastique
Mf,Ed : Valeur de calcul du moment résistant des semelles seules
Mpl,Ed : Valeur de calcul du moment résistant plastique
PRk : Résistance caractéristique d’un goujon
Q : Débit de crue
R : Rayon hydraulique
VRd : Valeur de calcul de l’effort tranchant sollicitant
Vb,Rd : Valeur de calcul de la résistance à l’effort tranchant
Vbf,Rd : Valeur de calcul de la résistance à l’effort tranchant contribuée par les semelles
Vbw,Rd : Valeur de calcul de la résistance à l’effort tranchant contribuée par l’âme
Vpl,Rd : Valeur de calcul de la résistance plastique de la section mixte à l’effort tranchant
Vpl,aRd : Valeur de calcul de la résistance plastique de la section en acier de charpente à
l’effort tranchant

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Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

LISTE DES FIGURES


Figure 1.1 : Localisation globale du projet. ............................................................................... 3

Figure 1.2 : Localisation de la zone du pont. ............................................................................. 5

Figure 1.3 : Position du nouveau pont par rapport à l'ancien. .................................................... 6

Figure 1.4 : Vue en élévation du nouveau pont.......................................................................... 6

Figure 1.5 : Tracé en plan........................................................................................................... 7

Figure 1.6 : Profil en long. ......................................................................................................... 7

Figure 1.7 : Profil en travers....................................................................................................... 8

Figure 2.1 : Structure générale d'un pont ................................................................................. 15

Figure 2.2 : Morphologie d'un pont. ......................................................................................... 16

Figure 2.3 : La culée et sa composition. ................................................................................... 17

Figure 2.4 : La pile et sa composition. ..................................................................................... 17

Figure 2.5 : Fonctionnement des ponts à poutres ..................................................................... 18

Figure 2.6 : Fonctionnement d'un pont en arc. ......................................................................... 18

Figure 2.7 : Fonctionnement d'un pont à béquilles. ................................................................. 19

Figure 2.8 : Fonctionnement d'un pont suspendu. .................................................................... 19

Figure 2.9 : Fonctionnement d'un pont à haubans. ................................................................... 20

Figure 2.10 : Pont levant. ......................................................................................................... 23

Figure 2.11 : Pont tournant. ...................................................................................................... 24

Figure 2.12 : Pont basculant ..................................................................................................... 24

Figure 2.13 : Quelques exemples de continuité de la superstructure ....................................... 25

Figure 3.1 : Situation d'indétermination ................................................................................... 42

Figure 3.2 : Graphe de surclassement. ..................................................................................... 49

Figure 3.3 : Bipoutre à entretoises ........................................................................................... 50

Figure 3.4 : Bipoutre à pièces de pont avec consoles ............................................................... 51

Figure 3.5 : Pont multi poutres. ................................................................................................ 51

Figure 3.6 : Pont mixte en caisson. .......................................................................................... 52

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Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Figure 3.7 : Pont mixte de type poutrelles enrobées. ............................................................... 52

Figure 3.8 : Connexion de la dalle préfabriquée à l’aide de groupes de goujons. ................... 53

Figure 4.1 : Limite d'élasticité en fonction de l'épaisseur, selon la norme EN10025-3. .......... 55

Figure 4.2 : Schéma définissant les éléments de la charpente métallique. ............................... 56

Figure 4.3 : Vue montrant les entretoises. ................................................................................ 57

Figure 4.4 : Pont bipoutre mixte............................................................................................... 57

Figure 4.5 : Schéma présentant les variations d'épaisseur de la membrure inférieure des poutres
dans la travée principale. .......................................................................................................... 59

Figure 4.6 : Représentation des sections de la poutre principale. ............................................ 60

Figure 4.7 : Variation des épaisseurs des éléments de la poutre principale. ............................ 60

Figure 4.8 : Raidisseurs verticaux. ........................................................................................... 60

Figure 4.9 : Description des entretoises ................................................................................... 61

Figure 4.10 : Epaisseur de la dalle ........................................................................................... 62

Figure 4.11 : Schéma de calcul. ............................................................................................... 63

Figure 4.12 : Schéma de la pile. ............................................................................................... 64

Figure 4.13 : Modèle de charge LM1. ...................................................................................... 67

Figure 4.14 : Positionnement des voies pour la poutre n°1. ..................................................... 68

Figure 4.15 : Disposition des essieux du tandem TS pour la poutre n°1 ................................. 68

Figure 4.16 : Répartition transversale des charges UDL sur le tablier du pont bipoutre. ........ 69

Figure 4.17 : Modèle de charge LM2. ...................................................................................... 69

Figure 4.18 : Modèle de charge de fatigue FLM3. ................................................................... 70

Figure 5.1 : Sections d'étude. ................................................................................................... 77

Figure 5.2 : Coupe transversale de la dalle. ............................................................................. 78

Figure 5.3 : Détermination des portées équivalentes pour la largeur efficace des membrures en
béton et répartition de la largeur efficace en travée. ................................................................ 79

Figure 5.4 : Ligne d’influence de moment fléchissant en travée (𝜮𝟐) ..................................... 81

Figure 5.5 : Ligne d’influence de moment fléchissant sur appuis (𝜮𝟏) ................................... 81

Figure 5.6 : Ligne d’influence des efforts tranchants en travée (𝜮𝟐) ...................................... 81

Réalisé par Sourou Florent AZIAN ix


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Figure 5.7 : Ligne d’influence des efforts tranchants sur appuis (𝜮𝟏) ..................................... 81

Figure 5.8 : Position transversale des charges du tablier. ........................................................ 82

Figure 5.9 : Coefficient de répartition transversale du chargement TS. .................................. 82

Figure 5.10 : Coefficient de répartition transversale du chargement UDL. ............................. 82

Figure 5.11 : Chargement de la travée à partir de LI ............................................................... 82

Figure 5.12 : Chargement pour la vérification de section aux appuis. ..................................... 83

Figure 5.13 : Schéma représentatif de la dalle ......................................................................... 83

Figure 5.14 : Disposition des surcharges UDL pour la dalle centrale ...................................... 84

Figure 5.15 : Diffusion des charges concentrées ...................................................................... 85

Figure 5.16 : Disposition des surcharges TS. ........................................................................... 85

Figure 5.17 : Surcharge UDL et surcharge de trottoir pour la dalle en console ....................... 86

Figure 5.18 : Surcharges TS pour la dalle en console .............................................................. 87

Figure 5.19 : Disposition des surcharges pour l’effort tranchant maximal .............................. 88

Figure 5.20 : Section de calcul de la dalle. ............................................................................... 90

d=0,28m.................................................................................................................................... 90

Figure 5.21 : Section de calcul de la dalle. ............................................................................... 91

d=0,285m.................................................................................................................................. 91

Figure 5.22 : Contour de contrôle de référence. ....................................................................... 95

Figure 5.23 : Coupe transversale de la section sur appui P1. ................................................... 98

Figure 5.24 : Coupe transversale à mi-travée P1-P2. ............................................................. 102

Figure 5.25 : Modélisation de portique. ................................................................................. 106

Figure 5.26 : Chargement de calcul de la rigidité. ................................................................. 107

Figure 5.27 : Modèle de charge de fatigue FLM3. ................................................................. 112

Figure 5.28 : Courbe caractéristique de résistance en fatigue. ............................................... 117

Figure 5.29 : Calcul de la contrainte σs,min,f............................................................................ 119

Figure 5.30 : Schéma d'un goujon. ......................................................................................... 121

Figure 5.31 : Poussée de terre sur la garde grève. .................................................................. 124

Réalisé par Sourou Florent AZIAN x


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Figure 5.32 : Schéma du mur en retour. ................................................................................. 126

Figure 5.33 : Allure de LI et de la réaction C0. ..................................................................... 127

Figure 5.34 : Ferraillage de peau. ........................................................................................... 130

Figure 5.35 : Schéma de calcul pour le ferraillage d'un mur de front. ................................... 131

Figure 5.36 : Ferraillage de la dalle de transition. .................................................................. 132

Figure 5.37 : LI de la réaction P1 ........................................................................................... 132

Figure 5.38 : Schéma de calcul des armatures. ...................................................................... 134

Figure 5.39 : Schéma de l'appareil d'appui. ............................................................................ 137

Réalisé par Sourou Florent AZIAN xi


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LISTE DES PHOTOS


Photo 1.1 : Vue de la chaussée du pont existant, juin 2020. ...................................................... 5

Photo 1.2 : Le pont existant, vue de loin. ................................................................................... 5

Photo 2.1 : Passerelle suspendue .............................................................................................. 10

Photo 2.2 : Passerelles fonctionnant en poutre. ........................................................................ 11

Photo 2.3 : Pont Neuf (Paris). .................................................................................................. 12

Photo 2.4 : Pont Valentré (Cahors, France) ............................................................................. 12

Photo 2.5 : Viaduc de Gabarit (Cantal, France). ...................................................................... 13

Photo 2.6 : Pont du Firth of Forth (Royaume Uni). ................................................................. 13

Photo 2.7 : Pont de la Tournelle (Paris), pont en arc de 120 m ................................................ 14

Photo 2.8 : Pont de Luzancy sur la Marne (France). ................................................................ 15

Photo 2.9 : Viaduc de Nantua (France). ................................................................................... 15

Photo 2.10 : Ponts mixtes multipoutres, Baltimore (États-Unis). ............................................ 18

Photo 2.11 : Le pont sur la gorge de la New River, en Virginie-Occidentale.......................... 19

Photo 2.12 : Pont des Hauts-de-Vaugrenier en France. ........................................................... 19

Photo 2.13 : Le pont du détroit d'Akashi au Japon................................................................... 20

Photo 2.14 : Viaduc de Millau en France. ................................................................................ 20

Photo 2.15 : Pont ferroviaire du ferlacher Stausee, sur la Drave, en Carinthie autrichienne. .. 20

Photo 2.16 : Pont route-rail de la Nouvelle-Zélande. ............................................................... 21

Photo 2.17 : Passerelle François Coty, en France. ................................................................... 21

Photo 2.18 : Le pont-canal de Magdebourg en Allemagne. ..................................................... 21

Photo 2.19 : Pont droit. (En Chine) .......................................................................................... 21

Photo 2.20 : Passage supérieur routier de Rohrbrunn en Allemagne. ...................................... 22

Photo 2.21 : Le Gateshead Millenium Bridge, dans le nord de l’Angleterre. .......................... 22

Photo 2.22 : Pont semi-définitif de Kongodjan en Côte d'Ivoire. ............................................ 22

Photo 2.23 : Pont provisoire en France pour la reconstruction d'un barrage. .......................... 23

Photo 2.24 : Le pont Jacques-Chaban-Delmas, à Bordeaux en France. ................................... 23

Réalisé par Sourou Florent AZIAN xii


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Photo 2.25 : Pont tournant du canal de Caronte en France. ..................................................... 24

Photo 2.26 : Pont basculant du canal de Bizerte en Tunisie. ................................................... 24

Photo 3.1 : Un exemple de pont mixte bipoutre. ...................................................................... 50

Photo 3.2 : Model tridimensionnel du tablier en treillis. .......................................................... 51

Réalisé par Sourou Florent AZIAN xiii


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

LISTE DES TABLEAUX


Tableau 3.1 : Identification des types de problématique. ......................................................... 40

Tableau 3.2 : Situations possibles lors de la comparaison de deux actions. ............................ 42

Tableau 3.3 : Critères. .............................................................................................................. 43

Tableau 3.4 : Critères et Poids ................................................................................................. 46

Tableau 3.5 : Performance........................................................................................................ 47

Tableau 3.6 : Matrice de concordance...................................................................................... 47

Tableau 3.7 : Matrice de discordance. ...................................................................................... 48

Tableau 3.8 : Comparaison des indices. .................................................................................. 48

Tableau 4.1 : Dégressivité de fy et de fu en fonction de l'épaisseur t de la tôle ...................... 55

Tableau 4.2 : Variation des dimensions de la poutre principale. ............................................. 59

Tableau 4.3 : Tableau récapitulatif du prédimensionnement de la culée. ................................ 63

Tableau 4.4 : Récapitulatif du prédimensionnement de la pile. ............................................... 64

Tableau 4.5 : Poids propre de la charpente métallique pour chaque tronçon. .......................... 65

Tableau 4.6 : Poids propre de la dalle. ..................................................................................... 65

Tableau 4.7 : Tableau récapitulatif de la descente des charges. ............................................... 65

Tableau 4.8 : Coefficient d'ajustement ..................................................................................... 66

Tableau 4.9 : Découpage de la voie. ........................................................................................ 66

Tableau 4.10 : Nombre et largeurs de voies pour le projet. ..................................................... 66

Tableau 4.11 : Modèles des charges de trafic. ......................................................................... 67

Tableau 4.12 : Valeurs des actions pour le modèle LM1. ........................................................ 68

Tableau 4.13 : Valeurs de 𝑲𝒉 .................................................................................................. 71

Tableau 4.14 : Valeurs de calcul intermédiaires de la fonction de fluage................................ 74

Tableau 4.15 : Situations de projet. .......................................................................................... 74

Tableau 5.1 : Largeur efficace de la dalle. ............................................................................... 79

Tableau 5.2 : Sollicitations dues aux charges permanentes et aux charges d'exploitations. .... 83

Tableau 5.3 : Sollicitations de la poutre principale. ................................................................. 83

Réalisé par Sourou Florent AZIAN xiv


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Tableau 5.4 : Poids propre dans la dalle centrale ..................................................................... 83

Tableau 5.5 : Inventaire des charges permanentes sur la dalle en console .............................. 86

Tableau 5.6 : Réactions aux appuis sous charges permanentes ............................................... 88

Tableau 5.7 : Réactions aux appuis sous charges permanentes ............................................... 88

Tableau 5.8 : Ouvertures calculées........................................................................................... 97

Tableau 5.9 : Vérification de l'ouverture de fissures. ............................................................... 97

Tableau 5.10 : Termes de souplesse, flexibilité, extensibilité. ............................................... 107

Tableau 5.11 : Rigidité de cadre d'entretoisement. ................................................................ 108

Tableau 5.12 : Calcul des paramètres. .................................................................................... 108

Tableau 5.13 : Limitation des contraintes dans la charpente. ................................................ 110

Tableau 5.14 : Calcul du rapport hw/tw ................................................................................... 110

Tableau 5.15 : Coefficients 𝝀𝟏 ............................................................................................... 112

Tableau 5.16: Coefficients 𝝀𝒎𝒂𝒙.......................................................................................... 114

Tableau 5.17 : Les valeurs de 𝝀.............................................................................................. 114

Tableau 5.18 : Les valeurs de λ. ............................................................................................. 114

Tableau 5.19 : Moments fléchissants maximale et minimale. ............................................... 114

Tableau 5.20 : Module de flexion de section (charpente, mixte non fissurée, fissurée) ........ 116

Tableau 5.21 : Amplitude de contrainte. ................................................................................ 116

Tableau 5.22 : Vérification des contraintes. ........................................................................... 117

Tableau 5.23 : Valeur de DσRsk .............................................................................................. 117

Tableau 5.24 : Coefficients λs1 ............................................................................................... 118

Tableau 5.25 : Valeurs de λs ................................................................................................... 118

Tableau 5.26 : Vérifications aux appuis. ................................................................................ 119

Tableau 5.27 : Vérification en travée. .................................................................................... 120

Tableau 5.28 : Espacement des connecteurs aux ELS. .......................................................... 122

Tableau 5.29 : Espacement des connecteurs aux ELU. .......................................................... 123

Tableau 5.30 : Nombre de connecteurs sur le demi-ouvrage. ................................................ 124

Réalisé par Sourou Florent AZIAN xv


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Tableau 5.31 : Modèle LM1 réduit 30%. ............................................................................... 125

Tableau 5.32 : Expressions analytiques. ................................................................................ 125

Tableau 5.33 : Sollicitations sur le mur garde-grève. ............................................................ 125

Tableau 5.34 : Combinaison d'action dans le mur garde grève. ............................................. 125

Tableau 5.35 : Sollicitations sur le mur en retour. ................................................................. 126

Tableau 5.36 : Combinaisons d'actions. ................................................................................. 127

Tableau 5.37 : Poids propre de l'élément de la culée. ............................................................ 127

Tableau 5.38 : Sollicitations des réactions aux appuis. .......................................................... 127

Tableau 5.39: Combinaisons d'actions. .................................................................................. 128

Tableau 5.40 : Expressions analytiques. ................................................................................ 128

Tableau 5.41 : Sollicitation aux efforts horizontaux. ............................................................. 128

Tableau 5.42 : Combinaisons d'actions des efforts horizontaux. ........................................... 128

Tableau 5.43 : Calcul des armatures. ..................................................................................... 129

Tableau 5.44 : Vérification des contraintes à l'ELS. .............................................................. 129

Tableau 5.45 : Armatures efforts tranchants. ......................................................................... 130

Tableau 5.46 : Réaction d'appui. ............................................................................................ 132

Tableau 5.47 : Poids propre de la pile. ................................................................................... 132

Tableau 5.48 : Effet du vent. .................................................................................................. 133

Tableau 5.49 : Vérification de la stabilité de la pile. .............................................................. 133

Tableau 5.50 : Vérification de stabilité de la pile. ................................................................. 134

Tableau 5.51 : Armatures du chevêtre. .................................................................................. 134

Tableau 5.52 : Calculs de sollicitations dues à l'excentricité. ................................................ 135

Tableau 5.53 : Dimensionnement de l'appareil d'appui. ........................................................ 137

Tableau 5.54 : Coefficient de souplesse des appuis. .............................................................. 138

Tableau 5.55 : Effort de freinage............................................................................................ 138

Tableau 5.56 : Efforts dus au retrait. ...................................................................................... 138

Tableau 5.57 : Efforts dus aux retraits, fluage du béton et variation de température. ........... 139

Réalisé par Sourou Florent AZIAN xvi


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Tableau 5.58 : Vérifications d'appareil d'appui. ..................................................................... 139

Tableau 5.59 : Données pressiométriques. ............................................................................. 140

Tableau 5.60 : Combinaison d'actions pour une semelle. ...................................................... 141

Tableau 5.61 : Moment fléchissants dans les demi-semelles. ................................................ 141

Tableau 5.62 : Armature de semelle de liaison. ..................................................................... 141

Tableau 5.63 : Armatures complémentaires. .......................................................................... 142

Réalisé par Sourou Florent AZIAN xvii


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

LISTE DES SYMBOLES ET UNITES DE MESURES

°C : degré Celsius
cm : centimètre
𝒄𝒎𝟐 : centimètre carré
kg : kilogramme
Kg/m : kilogramme par mètre
kN : kilo Newton
kN/m2 : Kilo Newton par mètre carré
kN/m : Kilo Newton par mètre
kN/m/ml : Kilo Newton par mètre par mètre linéaire
kN/m2/ml : Kilo Newton par mètre carré par mètre linéaire
KPa : Kilo-Pascal
m : mètre
𝒎𝟐 : mètre carré
𝒎𝟒 : mètre puissance quatre
mm : millimètre
𝒎𝒎𝟐 : millimètre carré
MN : Méga-Newton
MN/ml : Méga-Newton par mètre linéaire
MN.m : Méga-Newton point mètre
MPa : Méga-Pascal
MPa/𝒎𝟐 : Méga-Pascal par mètre carré

Réalisé par Sourou Florent AZIAN xviii


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

RÉSUMÉ
Ce projet s’inscrit dans le cadre de la stratégie de croissance du gouvernement Béninois
dans le domaine des infrastructures de transport et de développement urbain. Il s’agit du projet
d’aménagement et de bitumage de la route Kétou-Idigny-Igboja-Savè (85,80km) et les bretelles
Omou-Illadji-Mossoukagbe-Ayekotonian (26,60km) et Savè-Oké Owo (27,50km).
Le présent mémoire traite de la conception détaillée d’un ouvrage de type pont route en
structure mixte, qui permettra le franchissement du fleuve Okpara. Il a une longueur de
170,80m, et se situe entre le PK55+937,775 et PK56+108,575. Cette étude consiste en la
recherche d’une solution optimale tant sur le plan technique qu’économique en vue de la
construction de ce nouveau pont. Pour cela, une étude multicritère des types de ponts à l’aide
d’une méthode multicritère d’aide à la décision a permis de retenir comme solution un pont
mixte acier-béton. Ce pont de 3 travées a une portée maximale de 65,70m et son tablier a une
hauteur de 32cm et une largeur de 13,20m.
L’étude est menée aux eurocodes et le dimensionnement du tablier donne lieu à deux
poutres métalliques en profilés reconstitués soudés reliées par des entretoises en profilés
laminés IPE600. Les appuis intermédiaires, d’une largeur constante de 13,20m sont de type
piles poteaux. Les culées sont de type culées remblayées et serviront donc de soutènement aux
terres du remblai d’accès. L’ouvrage sera fondé sur des semelles superficielles d’une largeur
maximale de 13,20m et de hauteur 1,50m.
Le coût global des travaux s’élève à cent dix-huit milliards (118.000.000.000) francs
CFA TTC.
Mots clés : Conception, dimensionnement, pont mixte, méthode multicritère d’aide à
la décision, eurocodes.

Réalisé par Sourou Florent AZIAN xix


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

ABSTRACT
This project is part of the Beninese government's growth strategy in the field of transport
infrastructure and urban development. This concerns the development and asphalting project of
the Kétou-Idigny-Igboja-Savè road (85,80km) and the Omou-Illadji-Mossoukagbe-
Ayekotonian (26.60km) and Savè-Oké Owo (27,50km).
This brief deals with the detailed design of a mixed structure road bridge-type work,
which will allow the crossing of the Okpara River. It has a length of 170.80m, and is located
between PK55+937,775 and PK56+108,575. This study consists of the search for an optimal
solution both technically and economically for the construction of this new bridge. To do this,
a multicriteria study of the types of bridges using a multicriteria decision-making aid method
made it possible to retain as a solution that of composite bridge steel-concrete. This 3-span
bridge has a maximum span of 65.70m and its deck has a height of 32cm and a width of 13.20m.
The study is carried out using Eurocodes and the dimensioning of the deck gives rise to
two metal beams in reconstituted welded sections connected by spacers made of IPE600 rolled
sections. The intermediate supports, with a constant width of 13.20m, are of the column pile
type. The abutments are of the backfilled abutment type and will therefore serve as a support
for the soil of the access embankment. The structure will be based on superficial footings with
a maximum width of 13.20m and a height of 1.50m.
The overall cost of the work amounts to one hundred and eighteen billion
(118,000,000,000) CFA francs including tax.
Keywords: Design, dimensioning, composite bridge, multi-criteria decision support
method, Eurocodes.

Réalisé par Sourou Florent AZIAN xx


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

SOMMAIRE
LISTE DES ENSEIGNANTS AYANT INTERVENU DANS NOTRE FORMATION DE
2017-2020.................................................................................................................................... i

DEDICACES ............................................................................................................................. ii

REMERCIEMENTS ................................................................................................................. iii

LISTE DES ABREVIATIONS, ACRONYMES ET SIGLES ................................................. vi

LISTE DES FIGURES ............................................................................................................ viii

LISTE DES PHOTOS .............................................................................................................. xii

LISTE DES TABLEAUX ....................................................................................................... xiv

LISTE DES SYMBOLES ET UNITES DE MESURES ...................................................... xviii

RÉSUMÉ ................................................................................................................................. xix

ABSTRACT ............................................................................................................................. xx

SOMMAIRE ........................................................................................................................... xxi

INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1

Chapitre 1 : Présentation du projet et données de base .............................................................. 3

Introduction ................................................................................................................................ 3

1.1 Présentation globale du projet .............................................................................................. 3

1.2 Présentation du site de construction du pont ........................................................................ 4

1.3 Données de base ................................................................................................................... 6

Conclusion .................................................................................................................................. 9

Chapitre 2 : Généralités sur les ponts. ...................................................................................... 10

Introduction .............................................................................................................................. 10

2.1 Historiques des ponts et évolution des ponts .................................................................. 10

2.2 Définitions et composition des ponts ................................................................................. 15

2.3 Classification des ponts................................................................................................... 18

Conclusion ................................................................................................................................ 26

Chapitre 3 : Etudes préliminaires du projet, choix du type de pont. ........................................ 27

Réalisé par Sourou Florent AZIAN xxi


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Introduction .............................................................................................................................. 27

3.1 Qu’est-ce qu’une décision ? ............................................................................................... 27

3.2 Approche opérationnelle et famille de méthodes ............................................................ 28

3.3 Familles des méthodes : École Américaine : approche du critère unique de synthèse,
évacuant l’incomparabilité. ...................................................................................................... 32

3.4 Famille des méthodes : École Européenne : approche du jugement de synthèse, acceptant
l’incomparabilité. ..................................................................................................................... 36

3.5 Approche du jugement local interactif avec itérations essai-erreur. .................................. 39

3.6 Introduction aux méthodes d’analyse multicritère de types ELECTRE : .......................... 39

3.7 Utilisation de l’approche multicritères dans le choix d’un type de pont par la méthode
ELECTRE I : ............................................................................................................................ 45

3.8 Les types de ponts mixtes................................................................................................... 49

3.9 Connexion dalle – poutres dans les ponts mixtes : ............................................................. 53

Conclusion ................................................................................................................................ 53

Chapitre 4 : Evaluation des charges. ........................................................................................ 54

Introduction .............................................................................................................................. 54

4.1 Hypothèses des calculs ................................................................................................... 54

4.2 Prédimensionnement ....................................................................................................... 56

4.3 Evaluation des charges ....................................................................................................... 64

4.4 Combinaison d’actions ....................................................................................................... 74

Conclusion ................................................................................................................................ 76

Chapitre 5 : Calcul de structure ................................................................................................ 77

Introduction .............................................................................................................................. 77

5.1 Calculs préliminaires au dimensionnement........................................................................ 77

5.2 Etude de la poutre principale .............................................................................................. 77

5.3 Etude de la dalle ................................................................................................................. 83

5.4 Vérification de la dalle ....................................................................................................... 92

5.5 Résistance au poinçonnement ............................................................................................ 95

Réalisé par Sourou Florent AZIAN xxii


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

5.6 Maitrise de la fissuration [(1992-1-1§7.3.3. (2)] ................................................................ 96

5.7 Vérifications de la section sur appui intermédiaire P1 ....................................................... 97

5.8 Vérification de la section à mi-portée de la travée P1-P2 ................................................ 101

5.9 Justification de la membrure au déversement et vérification des sections mixtes aux ELS
................................................................................................................................................ 105

5.10 Justification des sections mixtes aux ELS ...................................................................... 109

5.11 Justification à la fatigue, connecteurs, soudures : définition.......................................... 110

5.12 Etude des connecteurs .................................................................................................... 120

5.13 Etude des infrastructures ................................................................................................ 124

5.14 Etude des éléments de la pile ......................................................................................... 132

5.15 Appareil d’appuis ........................................................................................................... 137

5.16 Fondation ........................................................................................................................ 139

5.17 Calcul de la semelle ....................................................................................................... 140

Conclusion .............................................................................................................................. 142

CONCLUSION GENERALE ................................................................................................ 143

BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................. 144

BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................. 145

ANNEXES ............................................................................................................................. 149

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Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

INTRODUCTION
Ces dernières années, l’Afrique connait une forte croissance démographique dans ses
villes et campagnes. La nécessité de se déplacer, de développer les échanges commerciaux sur
le plan national et sous régional reste de mise. Ainsi, la route se présente comme l’une des
infrastructures les plus importantes pour le développement socio-économique, le
désenclavement d’une région voire d’un pays. L’existence d’obstacles naturels rendant l’accès
difficile à une localité ou une région, oblige l’intégration dans certains projets routiers, de la
construction d’ouvrages d’art tels que les ponts, les dalots…
Depuis son accession à la souveraineté nationale et internationale, le Bénin a amorcé
une intrépide marche vers le développement dans les secteurs économique et social. L’essor
économique d’un pays, aussi puissant soit-il, passe inéluctablement par la mise en place et
l’amélioration continue des infrastructures d’une manière générale, et celles de transport plus
particulièrement. Ainsi, les pays dits développés sont ceux-là qui ont pu initier, entre autres,
des politiques cohérentes visant à promouvoir le secteur sensible des transports. Le
gouvernement de la République du Bénin, ayant pris connaissance de ce fait, a élaboré depuis
cinq (05) ans, un vaste programme de promotion des infrastructures routières sur l’ensemble du
territoire. Le projet d’aménagement et de bitumage de la route Kétou-Idigny-Igboja-Savè et des
bretelles Omou-Illadji-Mossoukagbé-Ayékotonian et Savé-Oké Owo, en est une bonne
illustration. Cette route et ses bretelles constituent un maillon très important du réseau routier
national et pour les échanges commerciaux entre le Bénin et le Nigéria. Elles traversent des
localités à fortes potentialités agricole et commerciale.
Il s’agit d’un tronçon d’un linéaire total de 140 km qui se trouve dans une zone
accidentée et de plusieurs passages d’eau, dont le fleuve Okpara, véritable casse-tête pour l’Etat,
les voyageurs et les riverains, qu’il faudra franchir. Au regard de cette importante
problématique qu’est le franchissement de ce passage d’eau, le présent stage de fin de formation
s’est assigné pour objectif principal de dimensionner un pont en structure mixte sur l’axe Kétou-
Savè. Compte tenu des différents axes abordés, le présent travail est articulé en cinq chapitres.
Après une introduction générale, le premier chapitre est consacré à la présentation du projet
dans sa globalité et à celle du pont en particulier. Il présente ensuite les études hydrologiques
et hydrauliques qui ont abouti à la projection architecturale d’un pont d’une longueur de
170,80m. L’analyse des documents du projet a été le moyen utilisé pour réussir cette partie. Le
deuxième chapitre est axé sur les généralités sur les ponts à partir de la recherche documentaire.
Quant au troisième chapitre, il est dédié à l’analyse multicritère en vue de déterminer le type de

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 1


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

pont qui correspond au site. Ensuite, le quatrième chapitre est consacré à l’évaluation des
charges permanente et d’exploitation, sur la base d’une série d’hypothèses, et du
prédimensionnement des composantes de l’ouvrage, en vue des différentes combinaisons de
calcul. Le dernier chapitre présente l’étude structurale de l’ouvrage. Dans ce chapitre, les études
techniques sont conduites selon les normes Eurocodes en vigueur. Enfin, la conclusion générale
met en relief les différents résultats obtenus ainsi que les recommandations et perspectives
capitales pour ouvrir de nouveaux horizons en vue d’un meilleur dimensionnement des
ouvrages de franchissement.

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 2


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Chapitre 1 : Présentation du projet et données de base


Introduction
Les projets peuvent se ressembler à la vue mais ils présentent des propriétés spécifiques
qui les rendent différents. Le projet d’aménagement et de bitumage de la route Kétou-Savè et
de ses bretelles inclus non seulement la réalisation des dalots mais aussi la construction d’un
nouveau pont sur le fleuve Okpara situé à côté de l’ancien.
Etant donné qu’un pont est destiné à offrir un certain niveau de sécurité et de confort
aux usagers, sa conception doit satisfaire à un certain nombre d’exigences à savoir :
 les exigences fonctionnelles : l’ensemble des caractéristiques permettant au pont d’assurer
sa fonction d’ouvrage de franchissement.
 les exigences naturelles: l’ensemble des éléments de son environnement influençant sur sa
conception et enfin l’esthétique de façon à ne pas interrompre la vue d’ensemble.
Nous présenterons le projet de façon générale, la présentation du pont s’en suivra et nous
allons présenter les données de base.
1.1 Présentation globale du projet
Le vaste projet d’aménagement et de bitumage de la route Kétou-Idigny-Igbodja-Savè
et de ses bretelles Omou-Illadji-Moussoukagbé-Ayékotonian et Savè-Oké owo est un projet
initié par le gouvernement béninois dans le but de la connexion du maillage national dans le
sens Nord-Sud ce qui permettra un grand développement de la République du Bénin. Ce projet
s´étend sur environ 140 km de route divisée en 3 tronçons à savoir :
 Tronçon 1 = 85,80 km : PK 0+0,00 (KÉTOU) au PK 85+920,467 (SAVÉ)
 Tronçon 2 = 26,60 km : PK 0+0,00 (OMOU) au PK 26+479,062 (AYÉKOTONIAN)
 Tronçon 3 = 27,5 km :
o Tronçon 3A : PK 0+0,00 (SAVÉ) au PK 23+900,000 (OKÉ-OWO)
o Tronçon 3B : PK 0+0,00 (SAVÉ) au PK 1+560,569 (SAVÉ).

Figure 1.1 : Localisation globale du projet.


Source : Documents du projet, 2019.

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 3


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

En traversées urbaines (parties situées dans les villes de Kétou et de Savè), la route
présente deux chaussées à deux voies séparées par un terre-plein central. Pour le reste des
traversées, elle présente une chaussée à deux voies.
L’installation de la base du chantier se fera en deux phases : dans un premier temps, la
base de l’entreprise sera dans les locaux des Résidences Céline à Kétou, plus tard après la
construction de la base proprement dite, elle sera transférée de Kétou centre vers le village
Effèhoutè aux abords du tronçon 1, vers le PK 41+000 pour une meilleure accessibilité sur
toutes les zones de travaux.
Les divers intervenants se déclinent comme suit :
 Le Maître d’ouvrage : Gouvernement de la République du Bénin représenté par le
Ministère des Infrastructures et des Transports.
 Le Maître d’Ouvrage Délégué : La Direction Générale des Infrastructures représentée
par la Direction des Travaux Neufs.
 Le Contrôle Technique et Surveillance Environnementale : le groupement HORSE-
SETEM BENIN-AFEC.
 L'Entreprise en charge de l'exécution des travaux : CCE.
 La Structure de financement : Etat Brésilien (95%) et Budget National du Bénin (5%)
pour un coût global de 118 milliards FCFA.
L’exécution de ce projet rencontre divers obstacles dont le principal est le fleuve Okpara
situé au PK 55+925.
1.2 Présentation du site de construction du pont
1.2.1 L’obstacle à franchir : fleuve Okpara
Le fleuve Okpara est le principal affluent du fleuve Ouémé. Il prend sa source à Darou
Kparou (au Nigéria). Sa longueur approximative est de 362 km. Le bassin de l’Okpara a une
superficie totale de 11 458 km2 dont 6 748 km2 de superficie au Bénin.
1.2.2 Le pont existant
Le franchissement du fleuve Okpara s’effectuait par l’intermédiaire d’un pont
métallique. Ce pont était inscrit, en 1999, dans le projet de construction de ponts métalliques et
d’ouvrages en béton armé sur des pistes rurales au Bénin. Il a deux travées et une voie de
circulation. Les caractéristiques géométriques et structurelles de ce pont sont insuffisantes pour
contenir le trafic que la route Kétou–Savè en construction induira. De plus, l’ancien pont n’est
pas sur l’itinéraire choisi pour la route Kétou-Savè en construction.

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 4


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Photo 1.1 : Vue de la chaussée du pont existant, juin 2020.

Photo 1.2 : Le pont existant, vue de loin.


1.2.3 Le nouveau pont
Le pont en construction et objet de notre étude est situé sur le tronçon n°1 du projet et
précisément au PK 55+925. Il est implanté à environ à 150 mètres à l’Est de l’ancien pont en
amont, notamment à cause de l’itinéraire choisi pour le projet. Cet itinéraire vise à optimiser
les caractéristiques géométriques du tracé. Il s’agit d’un pont à poutre préfabriquées en béton
armé.

Figure 1.2 : Localisation de la zone du pont.


Source : Entreprise CCE, 2019.

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 5


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Figure 1.3 : Position du nouveau pont par rapport à l'ancien.


Source : Entreprise CCE, 2019.

Figure 1.4 : Vue en élévation du nouveau pont.


Source : Entreprise CCE, 2019.
1.3 Données de base
1.3.1 Caractéristiques de l’ouvrage :
La longueur, la largeur du tablier et la pente transversale du pont sont telle que :
 Longueur : 170,8 m.
 Largeur de tablier : 13,20 m
 La pente longitudinale : 0,30 %.
1.3.2 Données géométriques
Les données géométriques regroupent notamment le tracé en plan, le profil en long et le
profil en travers.
1.3.2.1 Tracé en plan :
Le tracé en plan est la projection de la route ou de la voie portée sur un plan horizontal
(plan topographique). Le tracé en plan est rectiligne et franchit le fleuve avec un biais de moins
de 100 grades.

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 6


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Figure 1.5 : Tracé en plan.


Source : Entreprise CCE, 2019.

1.3.2.2 Profil en long :


Le profil en long est le développement de l'intersection de la route avec un cylindre à
génératrice verticale passant par l'axe du projet. Cette "ligne rouge" coïncide avec la fibre
supérieure de la couche de roulement. Il précise les longueurs et les valeurs des pentes ou des
rampes, ainsi que les rayons courbure des sommets de côtes et des points bas aux
raccordements.

Figure 1.6 : Coupe longitudinale de l’ouvrage.


Source : Entreprise CCE, 2019.

1.3.2.3 Profil en travers :


Le profil en travers définit la géométrie et les équipements de la voie dans le sens
transversal.
Les composantes du profil en travers de notre tablier sont :
 Largeur roulable : Lr = 10 m
 Largeur utile : Lu = 11,8 m
 Largeur du trottoir : 2 x 1,20 m
 Nombre de voies de circulations : N = 2 Voies (double sens).
 Pente de 2,5% pour la piste de roulement et 2% pour le trottoir.
 Présence de garde-corps de type BN4 en acier.

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 7


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Figure 1.7 : Coupe transversale de l’ouvrage..


Source : Entreprise CCE, 2019.

1.3.3 Recueil des données naturelles


1.3.3.1 Données géologiques
La zone d’étude se caractérise par une région à prédominance de sols tropicaux avec une
basse fréquence de sols hydromorphiques et de roches minérales affleurantes proches de Savè.
1.3.3.2 Données géotechniques :
Les données géotechniques du sol sont évidemment fondamentales dans l’étude d’un
ouvrage, non seulement pour le choix de type de fondation mais elles constituent l’un des
éléments de la conception de projet. Elles sont obtenues à partir d’une reconnaissance qui nous
donne les informations sur la nature, l’état et la portance des couches de sol rencontrées.
a) site : le terrain qui sert pour la construction du pont devant franchir le fleuve Okpara.
Les essais sont faits par le Laboratoire AÏWA TECHNICAL SERVICES (ATS-Sarl).
b) méthodologie :
i. sondages carottés : le laboratoire ATS-Sarl a réalisé :
 Huit (8) sondages au pénétromètre dynamique pour la détermination des
contraintes admissibles,
 Quatre (4) sondages au pressiomètre de 25 ml permettant de déduire les
caractéristiques suivantes du sol :
o Pl : pression limite qui caractérise la résistance de rupture du sol ;
o Pf : pression de fluage qui caractérise la limite entre le comportement
pseudo-élastique et l’état plastique ;
o EM : module pressiométrique Ménard qui est un module de distorsion
du terrain caractérisant le comportement pseudo-élastique du sol. Il joue
un rôle important dans les calculs de tassements des fondations.

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 8


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

 Quatre (4) sondages carottés 25 ml avec prélèvements de deux (02) échantillons


intacts par sondage.
 Une estimation du niveau d’eau
 Des relevés de coordonnées GPS UTM 31N des points des essais.
ii. travaux au laboratoire :
Chaque échantillon sera convoyé au laboratoire pour être soumis aux essais d’analyse
granulométrique, de valeur au bleu de méthylène ou de limites d’Atterberg pour leur
identification.
1.3.3.3 Données hydrologiques et hydraulique.
Après les études, on a les informations suivantes :
 Débit de projet pour la durée de retour de 100 ans : 826,64 m³/s ;
 Pente de la Rivière Okpara à la traversée : 0,00056m/m ;
 Rugosité : 0,045 (fond de rivière) et 0,066 (inondation);
 Cote du NA : 100,45 m ;
 Superficie mouillée : 694,80 m² ;
 Périmètre mouillé : 151,25 m ;
 Rayon hydraulique : 4,59 m ;
 (Rayon hydraulique)2/3: 1919,99 ;
 Vitesse : 1,20 m/s ;
 Débit maximal admissible : 833,15 m³/s

Conclusion
Le projet est divisé en trois (03) tronçons pour des raisons d’organisation du travail. Sur
tous les tronçons seront construits les dalots mais le pont est situé sur le tronçon 1. Ainsi, il est
très important d’effectuer le recueil des données pour l’étude du pont. Ces données permettront
de connaître les types de pont réalisables dans la zone. Une bonne précision dans la recherche
de ces informations permet d’avoir non seulement la configuration géométrique adéquate du
pont mais aussi de conférer au pont une structure pouvant lui permettre de tenir. Le pont existant
était métallique et cela offrait la possibilité d’adopter un pont métallique parmi tant d’autres
propositions de type de pont.

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 9


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Chapitre 2 : Généralités sur les ponts.


Introduction
La route est un espace aménagé sur le terrain naturel pour permettre la circulation des
personnes et des biens. Elle est se trouve confrontée à des obstacles dont le franchissement est
rendu possible par des ouvrages d’art. Comme ouvrages d’art, nous avons le dalot, la buse, le
tunnel, le pont. Le grand souci des ingénieurs c’est de répondre aux exigences de la construction
d’un ouvrage qui assure parfaitement son service avec un cout optimal et que les formes et
proportions de l’ouvrages d’art permettent une intégration satisfaisante dans le site.
Le pont est l’ouvrage d’art permettant à la voie de communication de franchir un
obstacle naturel ou artificiel en passant par-dessus cet obstacle. La conception des ponts a
évolué avec le temps, ce qui justifie l’existence de plusieurs types de ponts.
2.1 Historiques des ponts et évolution des ponts
L’histoire de la construction des ponts est directement liée aux matériaux disponibles à
chaque époque ainsi qu’aux techniques de construction c'est-à-dire qu’à l’évolution des moyens
de construction. L’historique peut donc se résumer en différentes périodes :
2.1.1 Les ponts primitifs (avant 1000 avant JC)
Depuis toujours l’homme a construit des passerelles puis des ponts pour franchir des
rivières ou des ravins.
Les ponts primitifs sont constitués des matériaux qu’on trouve directement dans la
nature : pierres, lianes. Deux types de ponts ont marqué cette période : les passerelles
suspendues et les poutres.
- Les passerelles suspendues dont les éléments porteurs sont des câbles formés de lames ou
de bambous tressés attachés des 2 côtés de la brèche à des rochers ou à des troncs d’arbres.

Photo 2.1 : Passerelle suspendue


Source : http://structurae.com, consulté le 28 juillet 2020

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 10


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

- Les passerelles fonctionnant en poutres dont les éléments porteurs sont soit en dalles de
pierre de portées très limités soit en bois de portées nettement plus grandes.

Photo 2.2 : Passerelles fonctionnant en poutre.


Source : http://structurae.com, consulté le 28 juillet 2020
L’existence de la construction en encorbellement doit être souligné technique utilisée
lorsque la longueur de la brèche à franchir dépassant la longueur des troncs disponibles
(inexistence d’assemblage bout à bout). La méthode par encorbellement a été aussi employée
avec la pierre.
2.1.2 Les ponts en maçonnerie
Quatre (04) périodes successives et distinctes ont été marquées par la construction des
ponts en maçonnerie :
 La période romaine (1000 avant JC à 1000 après JC)
On a la construction de nombreux ponts pour des raisons militaires. Cette période est
caractérisée par l’emploi de la croûte en pierre pour la construction des ponts, technique
importée d’Egypte et du Moyen Orient, dont les inconvénients majeurs sont la nécessité d’un
cintre et l’existence de poussée aux retombées. Ces ponts en pierre étaient préférés aux ponts
en bois car plus durable.
 Du moyen âge au 18è siècle (1000 après JC au 18è siècle)
Pendant cette période, l’initiative de la construction de ponts venait de marchands ou de
moines groupés en confréries comme la confrérie des frères pontifes (constructeurs de pont)
d’Avignon. Les ponts en voûtes en plein cintre de tradition romaine et les ponts en arc ont
marqué la période où la portée de 72 m a été atteinte. C’est aussi l’apparition du concept
d’œuvre d’art du pont au-delà de celui d’ouvrage de décoration, sculpture. Le développement
des transports a entrainé l’apparition des voûtes surbaissées pour rendre les ponts utilisables par
les voitures en réduisant le dos d’ânes. Des précautions par les fondations des piles en rivière

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 11


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

ont été prises par protection avec enrochements. La construction des maisons sur les ponts fut
interdite. Malgré ces efforts, l’insuffisance des fondations continue à caractériser les ponts.
 Le 18è siècle
Il est marqué par de grands progrès réalisés par Perronet, fondateur de l’Ecole des Ponts
et chaussées en 1747 : réduction de l’épaisseur de files en construisant tout le pont sur cintre
car au niveau des piles les poussées des voûtes adjacentes s’équilibrent : augmentation du
surbaissement passé à 1/10. La découverte des ponts de cette époque était sobre pour maintenir
le caractère mâle qui convient à l’architecture des ponts selon Perronnet.
 Du 18ème siècle aux derniers ponts en maçonnerie
La construction des ponts a connu un développement important à cause de la réalisation
des lignes de chemins de fer et l’accroissement des transports routes liées à la révolution
industrielle. Les faibles pentes admissibles des voies ferrées imposaient de traverser les vallées
au moyen de viaducs, ouvrages de grandes hauteurs.

Photo 2.3 : Pont Neuf (Paris).


Source : http://structurae.com, consulté le 30 juillet 2020

Photo 2.4 : Pont Valentré (Cahors, France)


Source : http://structurae.com, consulté le 29 juillet 2020

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 12


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

2.1.3 Les ponts métalliques


Les ponts en fonte apparurent à la fin du 18ème siècle mais leur construction a été
abandonnée à la fin du 19e siècle du fait que les matériaux sont fragiles induisant une durée de
vie des ponts très courte pour ces ponts.
 Les ponts en fer :
L’apparition au début du 19e siècle du fer, matériaux plus élaboré et plus résistant que
la fonte a permis la construction de trois (03) types de ponts : suspendus, poutres, arcs.
• les ponts suspendus sont les premiers à être construits en fer. A partir d’une portée de 21m
en 1796 aux USA, les ponts en fer ont atteint 137m en 1820 pour culminer à 335m en 1867
à Cincinnati (USA). Les ponts suspendus en fer ont été l’objet de beaucoup d’effondrement
dû au vent, à l’oxydation des câbles et à l’insuffisance de rigidité du tablier.
• les ponts à poutres constituées de poutres à âme pleine (poutres triangulées)
• le pont en arc est le type où le fer se prêtait le mieux pour avoir permis d’apporter une
solution économique et spectaculaire au franchissement à grande hauteur de vallées
profondes ou de larges vallées sans cintre c'est-à-dire par encorbellement. La portée de
165m atteinte en 1884 : viaduc de Garabit (France)
 les ponts en acier
Les meilleures performances mécaniques de l’acier lui ont permis de remplacer
progressivement la fonte et le fer dans les 3 types de ponts que sont les ponts suspendus, les
ponts à poutres et les ponts en arc.

Photo 2.5 : Viaduc de Gabarit (Cantal, France).


Source : http://structurae.com, consulté le 28 juillet 2020

Photo 2.6 : Pont du Firth of Forth (Royaume Uni).


Source : http://structurae.com, consulté le 24 juillet 2020.

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2.1.4 Les ponts en béton armé


L’utilisation des liants hydrauliques ayant les propriétés du ciment est une technique
connue par les romains au 3è siècle avant JC, qui a été oubliée puis redécouverte à la fin du 19e
siècle de notre ère. Vicat invente le ciment artificiel comme en 1850 sous le nom de ciment
Portland. Malgré que l’utilisation de pièces de bois ou de fer pour renforcer les maçonneries
soit très ancienne, des tirants métalliques ont été utilisés pour équilibrer la poussée de voûtes.
A partir du milieu du 19e siècle (1849), les premières inventions en béton armé apparemment
par les précurseurs que furent les François Lambot (barque en BA en 1849), Coignet (Terrasse
en BA en 1852) mais surtout Monnier (caisses à fleurs en BA en 1867). D’un pont de 15 m de
portée construit en 1871 en Angleterre, des milliers de ponts en BA ont été construits à la fin
du 19è siècle et des portées de 50 m ont été atteintes. Mal connu au départ, l’usage du béton
armé a été la première fois en France par les instructions de 1906.

Photo 2.7 : Pont de la Tournelle (Paris), pont en arc de 120 m


Source : http://structurae.com, consulté le 18 juillet 2020.
2.1.5 Les ponts en béton précontraint
Matériaux le plus récent, le béton précontraint a été inventé en 1928, résultat de
réflexions et d’expériences dans l’objectif de diminuer voire de supprimer les inconvénients de
la fissuration du béton. Très redoutée par les constructeurs car apparaissant comme indice de
mauvaise construction, la fissuration dans le BA est finalement inhérente au fonctionnement du
béton et il faut en réduire les ouvertures. Le principe est donc d’imposer une compression
préalable. Après avoir utilisé dans la réalisation de tuyaux des renforcements de barrage, de
caissons de pont, les premiers ponts en BP ont été construits en 1936 avec des portées de 10,
20, 33m. En 1946, une portée de 55m est atteinte à Luzancy sur la Marne (France). Les procédés
de précontrainte se multipliaient en s’améliorant au niveau des câbles ou des barres et au niveau
des ancrages : systèmes Freyssinet, SEEE, Coignet, BBRB à câbles, système DYWIDAG à
barres.

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 14


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Photo 2.8 : Pont de Luzancy sur la Marne (France).


Source : http://structurae.com, consulté le 18 juillet 2020.

Photo 2.9 : Viaduc de Nantua (France).


Source : http://wikipédia.fr, consulté le 12 juillet 2020.
2.2 Définitions et composition des ponts
D’une façon générale, un pont est un ouvrage en élévation, construit in situ, permettant
à une voie de circulation (dite voie portée) de franchir un obstacle naturel ou artificiel : rivière,
vallée, route, voie ferrée, canal, ………. etc.
La composition d’un pont comprend deux (02) grandes parties à savoir :
 la superstructure (tablier et accessoires) qui supporte le trafic ;
 L’infrastructure (fondations et appuis) servant de support à la superstructure.

Figure 2.1 : Structure générale d'un pont


Source : Ramadingue Guirbaye (2020).

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Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Figure 2.2 : Morphologie d'un pont.


Source : http://www.lycee-cherioux.fr, consulté le 30 juillet 2020.
2.2.1 Composition de l'infrastructure
L’infrastructure se compose des éléments suivants :
 Les fondations :
Les efforts de toute nature agissant sur l'ouvrage se trouvent reportés sur les poutres qui
les transmettent aux appuis constitués par les piles et les culées qui, elles, à leur tour les
reportent au sol par l'intermédiaire des fondations.
On distingue généralement trois (03) types de fondations dont l’utilisation dépend de la
portance des sols sous-jacents. Les fondations sont classées en fonction du rapport de la
profondeur D du niveau de fondation par rapport au niveau 0 (base de l'ouvrage) par rapport à
la largeur ou le diamètre B du massif de fondation.
 des fondations superficielles (semelles et radiers) : utilisées quand les couches
géologiques sont capables de supporter la construction. soit D/B < 4 ;
 des fondations semi-profondes (puits) : elles sont utilisées lorsque 4 ≤ D/B <10
 des fondations profondes (pieux) : si le sol d'assise est situé à une profondeur telle qu'il
ne peut pas être atteint par des moyens classiques, les charges sont reportées sur lui par
l'intermédiaire des fondations profondes. Soit D/B ≥10.
 Les appuis :
Il existe deux types d’appuis :
 les appuis de rive ou culées. Elles peuvent être des culées noyées ou des culées massives.
Elles retiennent le remblai situé derrière le mur de front lorsqu’elles sont massives

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 16


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Figure 2.3 : La culée et sa composition.


Source : http://www.lycee-cherioux.fr, consulté le 30 juillet 2020.
 les appuis intermédiaires ou piles qui servent d’appui intermédiaires au tablier. Elles
peuvent être constituées de colonnes ou de voiles.

Figure 2.4 : La pile et sa composition.


Source : http://www.lycee-cherioux.fr, consulté le 30 juillet 2020.
2.2.2 Composition de la superstructure
La superstructure se compose des éléments suivants :
 le tablier
La partie horizontale du pont qui supporte le trafic et qui repose sur les appuis. La partie
comprise entre deux appuis consécutifs est appelée travée. La nature du tablier dépend de celle
du matériau le constituant.
 les équipements
Les équipements représentent l’ensemble des dispositifs dont le but est de rendre un
tablier de pont capable d’assurer sa fonction, notamment vis-à-vis des usagers et d’assurer la
durabilité de l’ouvrage. Ces éléments du tablier n'interviennent pas dans la résistance
mécanique de l'ouvrage. C'est du poids mort qu'il faut supporter en permanence. On distingue:
les appareils d’appui, le revêtement des tabliers, les trottoirs, les dispositifs de sécurité (garde-
corps, glissières et barrières de sécurité), les joints de chaussées, les systèmes d’évacuation des

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 17


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

eaux, les corniches, la dalle de transition, autres équipements divers (les perrées, l’éclairage, la
signalisation, les écrans acoustiques, les dispositifs de visite).
2.3 Classification des ponts

Les ponts sont de différents types et on peut les classifier de plusieurs points de vue.
2.3.1 Classification suivant le fonctionnement mécanique
Selon cette classification, on distingue les caractéristiques suivantes :
 les ponts à poutres dont les réactions ne comportent que des composantes
verticales. On trouve dans cette catégorie les ponts à poutres sous chaussée, les
ponts à poutres latérales, les ponts dalle, les ponts en caisson, etc.

Figure 2.5 : Fonctionnement des ponts à poutres


Source : Alain Chabert (2010)

Photo 2.10 : Ponts mixtes multipoutres, Baltimore (États-Unis).


Source : https://wikipédia.fr, consulté en juillet 2020
 les ponts en arc : les charges sont transmises dans ce cas par la poussée de l’arc.
L’arc travaille en compression.

Figure 2.6 : Fonctionnement d'un pont en arc.


Source : Alain Chabert (2010)

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 18


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Photo 2.11 : Le pont sur la gorge de la New River, en Virginie-Occidentale.


Source : https://wikipédia.fr, consulté en juillet 2020
 les ponts à béquilles : la transmission des charges s’effectue par compression dans
les béquilles. Entre les deux béquilles, la poutre travaille en flexion-compression.

Figure 2.7 : Fonctionnement d'un pont à béquilles.


Source : Alain Chabert (2010)

Photo 2.12 : Pont des Hauts-de-Vaugrenier en France.


Source : https://wikipédia.fr, consulté en juillet 2020
 les ponts suspendus : ces ponts portés par des câbles dont la tension assure la
transmission des charges. Ces câbles travaillent en traction.

Figure 2.8 : Fonctionnement d'un pont suspendu.


Source : Alain Chabert (2010)

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 19


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Photo 2.13 : Le pont du détroit d'Akashi au Japon.


Source : http://wikipedia.fr, consulté en juillet 2020.
 Les ponts à haubans : ces ponts portés par des haubans dont la tension assure la
transmission des charges. Le tablier travaille en flexion-compression.

Figure 2.9 : Fonctionnement d'un pont à haubans.


Source : Alain Chabert (2010)

Photo 2.14 : Viaduc de Millau en France.


Source : http://wikipedia.fr, consulté en juillet 2020.
2.3.2 Classification suivant la destination des voies supportées
Suivant ce critère, on distingue les types de ponts suivants :
 les ponts routes : ils portent une route lui permettant ainsi de franchir un obstacle. Le
pont du détroit d’Akashi est un exemple de pont route.
 les ponts rails : ils portent un chemin de fer qui lui permet de franchir un obstacle;

Photo 2.15 : Pont ferroviaire du ferlacher Stausee, sur la Drave, en Carinthie autrichienne.
Source : http://wikipedia.fr, consulté en juillet 2020.

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 20


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

 les ponts rails/routes: ils portent une route et un chemin de fer à la fois;

Photo 2.16 : Pont route-rail de la Nouvelle-Zélande.


Source : http://structurae.net, consulté en juillet 2020.
 les passerelles: ce sont des ouvrages réservés uniquement à la circulation des piétons.

Photo 2.17 : Passerelle François Coty, en France.


Source : http://structurae.net, consulté en juillet 2020.
 les ponts canaux : ce sont les ouvrages destinés à faire passer un cours d'eau.

Photo 2.18 : Le pont-canal de Magdebourg en Allemagne.


Source : http://structurae.net, consulté en juillet 2020.
2.3.3 Classification suivant la position en plan
Suivant ce critère, on distingue les types de ponts suivants :
 Ponts droits: leurs lignes d'appuis font un angle droit avec l'axe du pont ;

Photo 2.19 : Pont droit. (En Chine)


Source : http://structurae.net, consulté en juillet 2020.

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 21


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

 Ponts biais: leurs lignes d'appuis font un angle (différent de l'angle droit) avec l'axe du
pont. Il faut limiter dans la mesure du possible l'angle de biais, il ne doit pas trop s'éloigner de
l'angle droit;

Photo 2.20 : Passage supérieur routier de Rohrbrunn en Allemagne.


Source : http://structurae.net, consulté en juillet 2020.
 Ponts courbes: ce sont les ponts dont l'axe présente une courbure.

Photo 2.21 : Le Gateshead Millenium Bridge, dans le nord de l’Angleterre.


Source : http://structurae.net, consulté en juillet 2020.
2.3.4 Classification suivant la durée de vie
Suivant ce critère, les ponts sont classés en 3 catégories :
 Les ponts définitifs construits pour une durée de vie égale à celle du matériau, et tant
qu'ils pourront supporter les charges accrues des véhicules.
 Les ponts semi définitifs dont l'infrastructure est définitive et la superstructure
provisoire s'exécutant soit pour des raisons d'économie, soit quand on ne peut procurer, en
temps utile, la superstructure définitive.

Photo 2.22 : Pont semi-définitif de Kongodjan en Côte d'Ivoire.


Source : http://facebook.com, consulté le 12 juillet 2020.

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 22


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

 Les ponts provisoires construits pour une durée relativement courte sont utilisés soit
pour le rétablissement rapide de la circulation, dans le cas de la déstructuration d'un pont
définitif, soit pour assurer la circulation, pendant la construction ou la réparation d'un pont
définitif.

Photo 2.23 : Pont provisoire en France pour la reconstruction d'un barrage.


Source : http://structurae.net, le 12 juillet 2020.
2.3.5 Classification suivant la mobilité
Suivant ce critère, on distingue:
 les ponts fixes
 les ponts mobiles qui s'exécutent quand il est nécessaire d'augmenter temporairement le
tirant d'air, pour le passage des vaisseaux. Ils sont de trois sortes :
o les ponts levants dont le tablier est mobile en hauteur

Figure 2.10 : Pont levant.

Photo 2.24 : Le pont Jacques-Chaban-Delmas, à Bordeaux en France.


Source : http://structurae.net, le 12 juillet 2020.

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 23


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

o les ponts tournants dont le tablier est monté sur pivot, permettant de le faire
tourner horizontalement.

Figure 2.11 : Pont tournant.

Photo 2.25 : Pont tournant du canal de Caronte en France.


Source : http://structurae.net, consulté le 25 juillet 2020.
o les ponts basculants

Figure 2.12 : Pont basculant

Photo 2.26 : Pont basculant du canal de Bizerte en Tunisie.


Source : http://structurae.net, consulté le 15 juillet 2020.
2.3.6 Classification suivant la continuité de la superstructure
On distingue :

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 24


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

 ponts à poutres indépendantes où la superstructure est interrompue sur des piles.


 ponts à poutres cantilevers où la superstructure est interrompue entre les piles.
 ponts à poutres continues où la superstructure n'a pas d'interruption.

Figure 2.13 : Quelques exemples de continuité de la superstructure


2.3.7 Classification suivant les matériaux constitutifs
On a les ponts en bois, ponts en métal, ponts en béton armé, ponts en béton précontraint,
ponts en maçonnerie (de moellon, de briques), ponts mixtes (BA/Charpente ou Maçonnerie/BA
(ou BP)).
La liste n'est pas exhaustive car on trouve aussi d'autres critères de classification tels
que le mode d'exécution, la position des voies supportées, etc.
Par ailleurs, dans les années 60, les ponts types du SETRA (Service d’Etudes
Techniques des Routes et Autoroutes), sont apparus lorsque le programme de construction des
autoroutes françaises s’accéléra. Le SETRA a défini un catalogue de pont types classées en
plusieurs familles parmi lesquelles on retrouve :
- les PI-CF : Passage Inférieur en Cadre Fermé ;
- les PI-PO : Passage Inférieur en Portique Ouvert ;
- les POD : Portique Ouvert Double ;
- les PSI-DA : Passage Supérieur ou Inférieur en Dalle Armée ;
- les PSI-DP : Passage Supérieur ou Inférieur en Dalle Précontrainte.
- les PSI-DN : Passage Supérieur ou Inférieur en Dalle Nervurée ;
- les PSI-BA : Passage Supérieur ou Inférieur à Poutres en Béton Armé ;
- les PR-AD : Poutres Précontraintes par Adhérence ;
- les VI-PP : Viaducs à travées Indépendantes à Poutres Précontraintes ;
- les PSI-OM : Passage Supérieur ou Inférieur à Ossature Mixte ;
- les PS-BQ : Passage Supérieur à Béquilles ;
- les PSI-DE : Passage Supérieur ou Inférieur en Dalle Elégie.
- les PPE : Pont à Poutrelles Enrobées

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 25


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Conclusion
De ce qui précède, nous déduisons que les ponts existent depuis plusieurs siècles et
évoluent au fur et à mesure des avancées technologiques. Les ponts permettent non seulement
aux piétons, aux motocyclistes, aux automobilistes, aux locomotives de franchir les obstacles
naturels ou artificiels mais aussi aux cours d’eau de suivre un courant qui leur est défini en
passant par-dessus d’autres cours d’eau s’écoulant dans un autre sens. Les ponts sont nombreux
et leurs techniques d’exécutions varient. Le choix d’un type de pont ne serait donc pas
efficacement effectué en considérant l’habitude mais plutôt en se basant sur des méthodes
prouvées mathématiquement et dont les résultats sont éprouvés dans plusieurs domaines.

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 26


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Chapitre 3 : Etudes préliminaires du projet, choix du type de pont.


Introduction
Il existe plusieurs types de ponts comme vu précédemment. Il faut donc passer par un
processus de choix avant d’aboutir au type de pont à construire. Cette étape de décision est très
capitale non seulement pour permettre l’insertion dans le site et l’environnement mais aussi afin
de conférer au pont ses fonctions architecturale et esthétique. Par ailleurs, la prise de décision
est une activité quotidienne pour les êtres humains en fonction des conditions de temps et
d’espaces dans lesquels la décision est émise. Elle découle par elle-même et peut s’étendre
jusqu’au large développement reposant sur l’analyse des méthodes qui se situent à la croisée de
plusieurs disciplines complémentaires tels que : l'environnement, la gestion de ses ressources
naturelles, l’énergétique, la planification économique, financière, la gestion urbaine et le
transport, la gestion des ressources humaines et matérielles, la gestion des systèmes de défense
et la planification militaire, le développement international qui constituent des secteurs porteurs
pour les méthodes multicritères.
Nous sommes convaincus que la décision est un agissement qui rompt avec les
comportements dictés par l’habitude ; c’est résoudre un problème, saisir une opportunité pour
l’avenir, c’est-à-dire, elle est le choix d'une action portant sur la mise en œuvre de ressources
ou la détermination des objectifs, compte tenu d'un ou plusieurs critères d'évaluation des
solutions. Les situations décisionnelles qui peuvent survenir sont multiples et diverses en effet,
(Tsoukias, 2007), (Tsoukias, 2008) a défini l’aide à la décision comme pouvant être
appréhendée comme un processus dont la finalité est de mettre en exergue des éléments
susceptibles d’éclairer le décideur. Le recours aux méthodes d’aide à la décision a l’avantage
d’utiliser un langage formalisé, simple et indépendant du domaine d’application ; ce qui permet
de réduire les ambigüités liées à la communication humaine. Ce chapitre illustre d’une part la
typologie de différentes méthodes multicritère d’aide à la décision et d’autre part, d’élucider les
ponts mixtes.
3.1 Qu’est-ce qu’une décision ?
Le mot décision prend son origine étymologique du mot latin « decidere » qui signifie
« trancher » (Zoller, et Béguin., 1992). Le dictionnaire Robert l’a définie comme « la fin de
délibération dans l’acte volontaire de faire ou de ne pas faire ». (Schârlig, 1985) la compare à
un processus chaotique issu de nombreuses confrontations entre des systèmes de préférence de
plusieurs personnes. Cette définition renvoie ainsi à deux aspects de cet acte :
- Inhérent au processus de décision (délibération, confrontation), se baser sur une
multiplicité de choix et est généralement imprégné d’hésitation ;

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 27


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- Aspect qui se rapporte aux personnes ou aux groupes censés émettre cette décision.
Les différentes confrontations permettent d’aboutir à la décision. Ces confrontations
sont fondées sur des actions de régulation compensatrices propres au concept de système.
3.2 Approche opérationnelle et famille de méthodes
Les méthodes multicritères sont nombreuses et variées en termes de complexité
mathématique, ainsi que sur leur capacité à prendre en compte des données quantitatives ou
qualitatives, ce qui peut être vu comme une force ou une faiblesse (Roy, et Bouyssou., 1993).
La plupart de ces méthodes appartiennent à l'une ou l'autre des trois approches
opérationnelles suivantes :
- l’école Américaine (Keeney, 1992) dite approche du critère unique de synthèse,
évacuant toute incomparabilité ;
- l’école Européenne (Roy, et Vanderpooten, 1996) de l’approche du jugement de
synthèse, acceptant l’incomparabilité ;
- l’approche du jugement local interactif avec itérations essai-erreur.
Les méthodes d’aide à la décision développées selon la première approche sont très
différentes de celles développées selon la deuxième approche (Vansnick, 1998), mais elles ne
s’opposent pas car elles s’appliquent à des problèmes différents. Elles sont plutôt
complémentaires puisqu’elles sont adaptées à des situations pratiques différentes. Ainsi, un ou
plusieurs décideurs sont face à un problème, et disposent pour cela de plusieurs solutions : le
décideur prend en compte plusieurs critères pour juger ces actions. Mais aucune action ne se
dégage du lot ; de plus les critères sur lesquels sont jugés ces actions sont conflictuels (Caillet,
2003). Les méthodes d’analyse multicritère ou, plus exactement, les méthodes multicritère
d’aide à la décision sont des techniques qui permettent d’intégrer tout type de critères, ces
procédures semblent mieux permettre de se diriger vers un judicieux compromis plutôt qu’un
optimum souvent désuet (Ben Mena, 2000).
3.2.1 Approche monocritère et approche multicritère
Les premières réflexions sur la décision ont été émises par les penseurs et philosophes
des siècles passés comme Aristote, Platon et Thomas Aquinas, Benjamin Franklin, etc., qui
considéraient déjà qu’une décision complexe était intrinsèquement liée à une pluralité de points
de vue pouvant être grossièrement définie comme des critères. Toutefois, pendant de
nombreuses années, la seule façon d’énoncer un problème de décision était de le définir sur un
critère unique (monocritère) fournissant les aspects multidimensionnels d’une situation de
décision dans une seule échelle (Figueira, Greco, et al., 2005). Nous avons exposé une

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 28


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présentation des deux approches (monocritère et multicritère) en analysant leurs avantages et


leurs inconvénients.
3.2.1.1 Approche monocritère
L’approche monocritère comme son nom l’indique est un problème décisionnel lorsque
la prise de décision se base sur un seul critère. Selon (Schârlig, 1985), l’approche monocritère
appréhende les situations décisionnelles en ne considérant qu’une seule dimension, un seul
aspect de ces situations. Elle est fondée sur le principe de rationalité « pure » de la décision qui
sous-tend l’optimisation d’un critère unique donné, d’où le nom de monocritère. D’après (Roy,
1977), elle est basée sur le postulat selon lequel dans toute situation devant entraîner une
décision, il existe au moins une décision, qui avec suffisamment de temps et de moyens, puisse
être objectivement démontrée comme étant optimale et ceci en restant neutre par rapport au
processus de décision.
L’optimisation est sous-tendue par trois contraintes: la globalité, la stabilité et la
complète comparabilité transitive. Dans ce contexte, l’approche monocritère consiste à
comparer les projets sur la base d’un aspect qui sera le plus souvent la dimension économique.
Les projets ayant les coûts les moins élevés ou ceux avec les meilleurs profits sont favorisés
dans cette approche.
 Avantage
L’approche monocritère selon (Bouyssou, 1993) permet en effet davantage de
déboucher sur des problèmes mathématiques bien posés et de proposer des techniques de
résolution sophistiquées.
 Inconvénients
Les critiques principales de l'approche monocritère pour un problème de décision sont
les suivantes (Schârlig, 1985) :
- ne pas tenir compte de la situation d'incomparabilité qui pourtant est une
caractéristique bien humaine. Il est en effet fréquent que, comparant deux actions potentielles,
un décideur ne parvienne pas à dire laquelle il préfère.
- ne pas considérer qu'il existe des cas où l'indifférence est intransitive.
Elle présente également selon (Zeleny, 1982), l’insuffisance car elle ne répondait pas
aux préoccupations des gestionnaires des années soixante-dix qui faisaient face de plus en plus
à des contextes décisionnels de nature stratégique et de plus en plus « complexes ».
Cette approche monocritère présente des inconvénients selon (Ben Mena, 2000),
(Maystre, Pictet, et al., 1994) tels que :

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- la difficulté fréquente de modélisation d’un critère unique par une fonction ;


- la négligence à tort de certains aspects de réalisme ;
- l’impossibilité d’atteinte d’un ensemble d’objectifs à la fois, dans le cas des problèmes
multi objectifs ;
- les hypothèses fortes sur lesquelles repose la recherche d’un optimum (globalité,
stabilité, complète compatibilité transitive).
3.2.1.2 Approche multicritère
L’approche multicritère a comme principale caractéristique de formaliser (ou modéliser)
la préparation des décisions. Elle améliore la transparence du processus de décision. Ensuite,
elle définit, précise et met en évidence la responsabilité du décideur dès que ce dernier prend
en compte la complexité de la réalité et se base sur plusieurs critères, de son point de vue, le
problème devient alors multicritère. L’approche multicritère aide le décideur, tout en tenant
compte des contraintes de l’environnement, à évoluer dans la recherche du compromis le plus
satisfaisant entre plusieurs objectifs. Cette recherche est censée se faire pour et avec le décideur,
qui devient, selon (Aouni, 1998), la pierre angulaire des modèles développés en aide
multicritère à la décision. Ainsi, l’aide à la décision multicritère est étroitement liée à la façon
dont les humains prennent des décisions. Par conséquent, et en dépit de la diversité des
approches, méthodes et techniques, les éléments ou paramètres de base d’aide à la décision
multicritère sont très simples ; à savoir : un ensemble fini (ou infini dans le cas continu) de
mesures (alternatives, actions ou solutions potentielles), au moins deux critères, des objectifs
et, évidemment, au moins un décideur.
Compte tenu de ces éléments de base, l'aide à la décision multicritère est une activité
qui contribue à la prise de décisions notamment en termes de choix, classification ou de tri des
alternatives ou actions potentielles (Figueira, Greco, et al., 2005).
 Avantage
Cette approche multicritère offre l’avantage de représenter les contextes décisionnels de
façon moins partielle. Cette approche comparativement à l’approche monocritère, est, par
conséquent, plus représentative des préférences du décideur et des situations auxquelles il doit
faire face (Schârlig, 1985). Dans son chapitre Paradigms and challenges, (Roy, 2005) rappelle
que l’objectif de l’aide à la décision multicritère est de formuler, sur des bases scientifiques
reconnues, des propositions (éléments de réponses aux questions, présentation des solutions
satisfaisantes ou de compromis possibles, ...etc.) soumises au jugement d’un décideur et/ou des
acteurs impliqués dans le processus décisionnel.

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(Mayster, et Bollinger, 1999) ont résumé certains avantages de l’approche multicritères


pour la méthode de compréhension et la façon de négocier dans un débat complexe et le moyen
d’en trouver la solution dans :
- les situations complexes : l'avantage le plus important de l'analyse multicritère est sa
capacité à pouvoir simplifier des situations complexes. Il est en effet admis qu'au-delà de
quelques critères, la plupart des décideurs ne sont plus capables d'intégrer la totalité de
l'information dans leur jugement. L'analyse multicritère permet alors en décomposant et en
structurant l'analyse, de procéder pas à pas pour la recherche d'une solution, en toute
transparence ;
- une méthode compréhensible : même si les outils mathématiques utilisés pour traiter
l'information peuvent être complexes, les bases sur lesquelles s'effectuent les choix des critères
et la notation des performances sont en revanche souvent simples, compréhensibles et mis au
point par le groupe qui conduit l'analyse. De ce fait, les acteurs impliqués dans le processus ont
une bonne visibilité de la démarche et des choix opérés successivement ;
- une méthode rationnelle : grâce à une approche homogène et simultanée lors de
l'évaluation d'un grand nombre d'objets, la méthode permet également une appréciation stable
des différents éléments entrant dans l'analyse. En ce sens, elle rationalise le processus
conduisant aux choix ;
- un outil de négociation utile aux débats complexes : du fait de ses avantages, l'analyse
multicritère est devenue un outil très utilisé dans la résolution de problèmes complexes, dans
des contextes conflictuels comme l'aménagement du territoire par exemple. La clarté de la
méthode permet de "dépassionner" le débat et de surcroît, de développer la communication
entre les acteurs. Elle constitue ainsi un outil de négociation utile aux débats entre les usagers.

 Inconvénient
Adopter une approche multicritère, c’est admettre effectivement, qu'une décision sera
inévitablement le résultat d'un compromis entre plusieurs objectifs conflictuels (Bouyssou,
1993). Nous avons cité quelques limites de cette approche multicritère selon (Mayster, et
Bollinger, 1999) telles que :
- conditions préalables : un minimum de points d'accord entre les acteurs est un préalable
indispensable à l'analyse. Ainsi, par exemple, une analyse multicritère des objectifs
opérationnels d'un programme ne peut être conduite que si les acteurs sont d'accord avec
l'objectif global et si possible l'objectif spécifique du programme. Par exemple, il faut que les

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 31


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acteurs soient d'accord sur la nécessité d'améliorer la circulation automobile dans un secteur
pour envisager de les faire travailler sur les variantes d'un projet routier ;
- lourdeurs des débats : les difficultés opérationnelles pour choisir des actions ou des variantes
à étudier, pour définir des critères de comparaison et pour produire des grilles de notation, ne
sont pas à sous-estimer. Les débats pour résoudre ces points essentiels à la réussite de l'exercice
peuvent parfois être très longs et compliqués ;
- disponibilité des données : le manque de données fiables, sur une durée suffisante pour mettre
en place et valider les méthodes peut se révéler être un handicap dans certaines situations ;
- facteur temps : la durée de réalisation des analyses (et leur coût) est souvent le facteur le plus
limitant dans le cadre d'une évaluation. Les analyses multicritères sont souvent basées sur des
processus lents et itératifs, qui peuvent nécessiter une part de négociation importante et de
longue durée. Dans le cadre de l'évaluation, ce besoin de temps peut s'avérer être une limite ;
- technicité de la méthode : la technicité nécessaire à une bonne conduite de la démarche est
évidente. Outre les outils informatiques qu'il faut savoir manier, les concepts ainsi que les
méthodes mathématiques d'agrégation des données nécessitent un savoir-faire de haut niveau
pour ne pas produire des conclusions erronées ou conduire l'analyse dans la confusion ;
- dimension subjective de l'analyse : enfin, bien que l'analyse multicritère rationalise sans
contester l'approche des problèmes complexes, incluant des données objectives et subjectives,
il n'en demeure pas moins qu'elle peut être considérée, comme une approche subjective.
3.3 Familles des méthodes : École Américaine : approche du critère unique de
synthèse, évacuant l’incomparabilité.
Les méthodes d'agrégation complète, rattachées à l'École Américaine, évaluent sur une
échelle de mesure unique, l'utilité de chaque action par rapport à chacun des critères.
L'ensemble de ces utilités est ensuite agrégé pour obtenir l'utilité globale de chaque action.
Selon (Saaty, 2007), (Martel, 1999), les travaux relatifs aux méthodes multicritères
appartenant à cette approche étudient les conditions d'agrégation, les formes particulières de la
fonction agrégeant et les méthodes de construction de ces fonctions (aussi bien au niveau local
que global). La base de cette théorie repose sur l'hypothèse qu'un décideur cherche à maximiser
l'utilité qu'il retire d'un choix. Le but de cette méthode est donc de mesurer l'utilité espérée totale
de chacune des actions (ou scénarios) de façon à pouvoir les comparer. Les méthodes
appartenant à cette catégorie sont appelées des méthodes d’agrégation complète.
Elles consistent à agréger l’ensemble des critères, de manière à obtenir une fonction critère
unique qui synthétise cet ensemble. Ainsi, cette fonction à optimiser, peut-être par exemple une
fonction d’utilité ou de valeur, qui agrège les préférences locales, au niveau de chaque critère

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 32


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ou attribut (Martel, 1999). En d’autres termes, ceci revient, selon (Schârlig, 1985), à transformer
un problème multicritère en un problème monocritère. Cependant, il est important de ne pas
confondre analyse multicritère et analyse monocritère. (Roy et Bouyssou, 1985) soulignent, à
ce sujet, que même lorsqu’une analyse multicritère s’achève par l’agrégation des critères en un
critère unique, celle-ci diffère d’une analyse monocritère.
Il considère que cette dernière prend a priori comme référence un critère unique en faisant
l’économie de la détermination de l’ensemble des critères pertinents eu égard au contexte
décisionnel en présence. Dans ces familles de méthodes, qui évacuent selon (Roy et Bouyssou,
1985) toute incomparabilité entre les actions, nous retrouvons différentes méthodes telles que :
Analytic Hierarchy Process (AHP), Multi Attribute Utility Theory (MAUT), Spécifique,
Mesurable, Ambitieux, Réaliste, Temporel (SMART), Utility Theory Additive (UAT),
Technique for Order Preference by Similarity to Ideal Solution (TOPSIS), Evaluation of Mixed
Criteria (EVAMIX), Multiple attribute value theory (MAVT), Somme pondérée floue,
Maximin flou.
3.3.1 Analytic Hierarchy Process : AHP
AHP est une des méthodes de prise de décision multicritères développée par Saaty en 1980.
C’est une méthodologie systématique, flexible et simple, utilisée fréquemment par les
chercheurs et les praticiens afin de comparer plusieurs objectifs ou alternatives. L’application
de la méthode AHP se fait à deux niveaux : la structure hiérarchique et l’évaluation.
Les décideurs peuvent rassembler les critères qualitatifs et quantitatifs dans la structure
hiérarchique (Saaty, 2007). La méthode intègre l’opinion et l’évaluation des experts, et
décompose le problème de décision multicritères en un système de hiérarchie, en descendant
dans la hiérarchie de grands aux petits éléments (Ayadi, Azzabi, et al., 2009). La structure
hiérarchique de la méthode AHP reflète la tendance naturelle de l’esprit de l’homme. Cette
structure hiérarchique, clarifie le problème et permet la contribution de chaque élément à la
décision finale (Hua, Gong, et al., 2008). L’objectif se situe au niveau le plus haut de la
hiérarchie. Les critères et les sous critères, étant les éléments qui influencent l’objectif, se
trouvent dans les niveaux intermédiaires de la hiérarchie. Les alternatives sont représentées au
niveau le plus bas de la hiérarchie (Ayadi, et Azzabi., 2008). Cette méthode part des matrices
de comparaison binaires pour arriver après quelques étapes à évaluer un vecteur de poids. La
méthode AHP consiste à représenter un problème de décision par une structure hiérarchique
reflétant les interactions entre les divers éléments du problème, à procéder ensuite à des
comparaisons par paires des éléments de la hiérarchie, et enfin à déterminer les priorités des
actions.

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3.3.2 Multiple Attribute Utility Theory: MAUT


La méthode MAUT développée par (Keeney, et Raiffa., 1976) peut être utilisée pour
résoudre les problèmes de choix ou de rangement multicritère sur un ensemble d'actions. Elle
construit une fonction d'utilité à partir d'un préordre défini par l'utilisateur sur un sous-ensemble
d'actions de référence. La procédure, basée sur un principe de régression ordinale, consiste à
résoudre un programme linéaire. L'utilisateur peut modifier d’une façon interactive les
fonctions d'utilité dans les limites fournies par une analyse de sensibilité du problème de
régression ordinale. Pour effectuer ces modifications, l'utilisateur est aidé par une interface
graphique très conviviale. La fonction d'utilité acceptée par l'utilisateur sert alors à définir un
préordre sur l'ensemble des actions (Jiménez, Mateos, et al., 2007). MAUT est intéressante pour
incorporer des préférences, des risques, des incertitudes dans les problèmes de décisions
multicritères (Loken, Botterud, et al., 2009). Elle s’applique dans le cas où les évaluations des
actions par rapport aux attributs sont incertaines (aléatoire). L’idée est assez simple, le décideur
doit associer une utilité à chacune des actions considérées. Pour ce faire, il va considérer
séparément ces critères, et observer quelle utilité se dégage pour chaque critère pour l’action
considérée.
3.3.3 Spécifique, Mesurable, Ambitieux, Réaliste, Temporel : SMART
La méthode SMART développée par (Edwards, 1971) consiste à utiliser la forme additive
pour l’agrégation des évaluations sur les différents critères. Ceci a été justifié par le fait que
nous obtenons d’aussi bonnes approximations avec la forme additive qu’avec d’autres formes
non linéaires qui sont plus complexes.
3.3.4 Additif pour la théorie de l'utilité : UTA
La méthode UTA développée par (Jacquet-Lagreze, et Siskos., 1982) se base sur l'idée
suivante : nous supposons que le décideur connaît bien un sous-ensemble d’actions 𝐴′ (𝐴′ ∁ 𝐴).
Nous cherchons à estimer la fonction d’utilité (ayant une forme additive) en s’approchant le
plus possible des jugements portés par le décideur sur le sous-ensemble 𝐴′ .
3.3.5 Technique for Order Preference by Similarity to Ideal Solution: TOPSIS
La méthode TOPSIS est une méthode de prise de décision multicritère développée par
(Hwang, et Yoon., 1981). L’idée fondamentale de cette méthode consiste à choisir une solution
qui se rapproche le plus de la solution idéale (meilleure sur tous les critères) et de s’éloigner le
plus possible de la pire solution (qui dégrade tous les critères).

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 34


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3.3.6 Evaluation of mixed criteria: EVAMIX


La méthode EVAMIX développée par (Voogd, 1983) représente les évaluations ordinales
et cardinales. Afin d’évaluer une action par rapport à une autre, nous calculons un indice de
dominance pour les évaluations ordinales et un autre pour les évaluations cardinales. Ces deux
indices sont par la suite normalisés puis combinés pour donner une mesure globale de la
dominance. Enfin, un score global par action est calculé, ce qui permettra de classer les actions.
3.3.7 Multiple Attribute Value Theory: MAVT
La méthode MAVT développée par (Keeney, et Raiffa., 1976) repose sur l’idée
fondamentale suivante : tout décideur essaie inconsciemment (ou implicitement) de maximiser
une fonction 𝑉 = [𝑔1 , … … , 𝑔𝑛 ] qui agrège tous les attributs. La particularité de la méthode
MAVT réside dans l’idée de construction d’une fonction de valeur partielle pour chaque
attribut. La meilleure action sur un attribut aura une valeur partielle (par rapport à l’attribut
étudié) égale à 1 et la pire des actions aura une valeur partielle égale 0. En posant des questions
au décideur, nous construisons les fonctions de valeur partielle. Nous construisons ensuite, et
ce en fonction des caractéristiques des préférences du décideur, la fonction de valeur. La
méthode MAVT s’applique dans un contexte caractérisé par un ensemble d’actions explicites,
une articulation a priori des préférences et un univers déterministe (les évaluations des actions
par rapport à chaque attribut sont certaines) (Farquhar, 1984).
3.3.8 Somme pondérée floue
Selon (Yager, 1978), qui ont proposé une procédure basée sur l’idée de la somme pondérée
appliquée dans un contexte flou. La procédure utilise la technique de α-coupe. Nous supposons
que tous les coefficients d’importance et les évaluations, qui sont de nature floue, sont
normalisés en nombres flous. En fixant un niveau α, il est possible d’obtenir des sous-ensembles
de niveau α pour chaque nombre flou. Les sous-ensembles α sont utilisés pour déduire les
utilités floues.
3.3.9 La procédure du Maximin flou
Selon (Yager, 1978), cette procédure, comme la somme pondérée floue, est basée sur la
théorie des sous-ensembles flous.
Bien que ce concept ait été développé dans un contexte monocritère, il a été appliqué
rapidement dans des situations multicritères. (Yager, 1978) propose une approche basée sur
l’idée d’associer à chaque critère un coefficient d’importance. Il propose de calculer ces
coefficients en utilisant la procédure (Saaty, 1977).

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 35


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3.4 Famille des méthodes : École Européenne : approche du jugement de synthèse,


acceptant l’incomparabilité.
Les méthodes d'agrégation partielle, rattachées à l'École Européenne, conservent les
évaluations dans leur unité de mesure d'origine, elle opte plutôt pour l'acceptation de
l'incomparabilité avec une approche de surclassement de synthèse (Roy, et Bouyssou., 1985)
ou encore d'agrégation partielle (Schârlig, 1985). La comparaison multicritère, critère par
critère, associée au système de pondération défini par les décideurs aboutit à la production
d'indices qui, une fois agrégés, fournissent le classement des actions. Selon (Martel, 1999), ces
méthodes visent à construire des relations binaires, appelées relations de surclassement, pour
représenter les préférences du décideur, compte tenu de l'information disponible.
Une fois toutes les actions comparées de cette façon, une synthèse de l'ensemble des
relations binaires est élaborée afin d'apporter des éléments de réponse à la situation
décisionnelle posée. Il est à souligner qu'en général, ce type de méthodes s'applique aux cas où
l'ensemble des actions est fini. Cette approche est assez riche en concepts nouveaux, comme
ceux des problématiques décisionnelles, du pouvoir discriminant d'un critère. Cela conduit à
l'introduction de seuils de discrimination (seuil d'indifférence, de préférence stricte, de veto)
(Roy, et Bouyssou., 1986).
Une autre caractéristique importante de cette approche est de ne pas imposer la transitivité
à ces relations binaires et par conséquent aux préférences. L'approche du surclassement de
synthèse est due, en grande partie, au Professeur B. Roy qui peut être considéré comme le
principal promoteur de cette approche. Lui et ses collaborateurs ont développé les différentes
méthodes de la famille Élimination et choix traduisant la réalité (ELECTRE), et nous retrouvons
différentes méthodes telles que : preference ranking organisation method for enrichment
evaluations (PROMETHEE), Measuring Attractiveness by a Categorical Based Evaluation
TecHnique (MACBETH), N-TOMIC, Méthode d'Élimination et de Choix Incluant les relations
(MELCHIOR), Organisation rangements et synthèse de données relationnelles : (ORESTE),
REGIME, Novel approach to imprecise assessment and decision environments (NAIADE),
Procédure d’Agrégation Multicritère de Surclassement de Synthèse avec Évaluations Mixtes
(PAMSSEM), Lexichographique des semi ordres, QUALItative FLEXible (QUALIFLEX).
3.4.1 Preference Ranking Organization Method for Enrichment Evaluations:
PROMETHEE
Les méthodes PROMETHEE développées par (Brans, Vincke, et al., 1986) sont des
méthodes d'analyse multicritère de surclassement. Elles permettent de définir des relations de
surclassement, d’indifférence et d’incomparabilité entre deux scénarios du meilleur au moins

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 36


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bon. Pour chaque scénario, une note et un poids sont attribués à chaque critère, afin d’évaluer
l'indice de préférence d’un scénario sur l’autre. Cet indice est ensuite utilisé pour calculer
l’attractivité d’un scénario sur l’autre, définie comme différence entre la dominance des
scénarios par rapport à tous les autres, et la soumission de ce scénario par rapport à tous les
autres.
Les méthodes PROMETHEE sont utilisées dans de nombreux cas de recherche
opérationnelle, et plus récemment dans la prise de décision en matière environnementale
(Simon, Bruggmann, et al., 2004). L’objectif des méthodes d’analyse multicritère
PROMETHEE est de construire via un système de préférences, un classement des alternatives
des meilleures aux moins bonnes.
3.4.2 Élimination et choix traduisant la réalité: ELECTRE
Ces méthodes ont été développées par (Roy et Bertier., 1971). Ils ont ainsi initialisé toute
une série de méthodes, dites de surclassement basées sur des comparaisons d’actions deux à
deux. Celles-ci demandent peu d’information pour pouvoir être implémentée. Cette méthode
fournit donc des résultats solides.
3.4.2.1 La méthode ELECTRE I :
La procédure d’exploitation multicritère ELECTRE I relève de la problématique de choix
(𝑃𝛼 ) dans sa version initiale, est fondée sur deux notions de base : l'indice de concordance et
l’indice de discordance (Roy, 1990).
3.4.2.2 La méthode ELECTRE II :
La méthode ELECTRE II relève de la problématique de rangement (𝑃𝛾 ) : elle vise à ranger
les actions de la meilleure à la moins bonne.
3.4.2.3 La méthode ELECTRE III :
La méthode ELECTRE III relève de la problématique de rangement (𝑃𝛾 ). Son originalité
réside dans le caractère flou de la relation de surclassement.
Pour chaque couple d’actions (𝑎𝑖 , 𝑎𝑘 ), nous déterminons un degré de crédibilité du
surclassement. Ce degré est compris entre 0 et 1 et il est d’autant plus grand que la solidité du
surclassement de actions 𝑎𝑖 sur 𝑎𝑘 est importante.
La méthode ELECTRE III se distingue des méthodes ELECTRE I et II par l’exploitation
de pseudo-critères : nous pouvons alors nous trouver dans une situation d’indifférence, de
préférence faible ou de préférence stricte lors de la comparaison des écarts de préférence de
deux actions selon un critère (Papadopoulos, et Karagiannidis., 2008).

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 37


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3.4.2.4 La méthode ELECTRE IV :


Les conditions d’application d’ELECTRE IV sont identiques à celles d’ELECTRE III à la
différence près que cette méthode ne tient pas compte des poids des critères. Cela peut être très
utile dans les cas où il n’est pas possible de les déterminer de façon relativement précise, ou
lorsque le décideur ne souhaite pas faire une différence d’importance entre les critères. Dans
ELECTRE IV, nous évaluons chaque paire d’actions selon chaque critère sans avoir à
déterminer un indice de concordance ou de discordance (Shanian, et Savadogo., 2006).
3.4.2.5 La méthode ELECTRE Is :
La méthode ELECTRE Is est très similaire à la méthode Electre I sauf qu’elle s’applique
dans le cas où le problème porte sur des pseudo-critères. L’exploitation de cette méthode
conduit à la détermination d’un noyau. Nous employons toujours un indice de concordance,
mais cette fois appliquée à un critère à seuil (Roy, et Bertier, 1971).
3.4.2.6 La méthode ELECTRE TRI:
Les propriétés des critères d’ELECTRE TRI comprennent les poids 𝑤𝑘 , un seuil de
préférence, un seuil d’indifférence 𝑠𝑘 et un seuil de veto 𝑄𝑘 .
3.4.3 Measuring Attractiveness by a Categorical Based Evaluation TecHnique:
MACBETH
La méthode MACBETH développée par (Bana Ecosta, et Vansnick., 1994) permet de
traduire les jugements sémantiques énoncés par un décideur sur une échelle numérique à travers
des comparaisons par des experts de différentes situations. Le principe de la méthode est
d’exploiter une expertise humaine sous forme de comparaisons.
3.4.4 N-TOMIC
Parmi les 4 problématiques définies par (Roy, et Bouyssou., 1985), description, choix,
rangement et tri, ce sont les trois premières qui ont donné lieu au plus grand nombre de
méthodes développées. Le champ de la classification (ou du tri) a, en comparaison, été
relativement peu exploré dans le domaine de l’aide à la décision. Nous pouvons cependant citer
le travail effectué par (Massaglia, et Ostanello., 1989), autour de la procédure trichotomique de
segmentation avec la méthode N-TOMIC.
3.4.5 Méthode d'élimination et de choix incluant les relations d'ordre :
MELCHIOR
Selon (Leclercq, 1984), cette procédure est une extension d’ELECTRE IV dans le cas
où nous sommes en face de l’absence des coefficients de pondération. Il est alors possible
d’établir une relation d’ordre d’importance relative des n pseudo-critères.

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 38


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3.5 Approche du jugement local interactif avec itérations essai-erreur.


Les méthodes appartenant à cette approche se sont principalement développées dans le
cadre de la programmation mathématique à objectifs multiples. Elles alternent les étapes de
calculs (fournissant les compromis successifs) et les étapes de dialogue (source d'informations
supplémentaires sur les préférences du décideur (Gardiner, et Steuer., 1994). Cette approche est
adressée, en général, à des problèmes à objectifs multiples où les actions envisagées sont en
très grand nombre et définies par des contraintes explicites. Nous ne cherchons plus à expliciter
des règles pour résoudre le problème de l'agrégation, nous optons plutôt pour une procédure
itérative et interactive permettant, à chaque itération de se rapprocher d'une solution acceptable
en représentant progressivement les préférences du décideur (Vincke, 1989). Les méthodes
appartenant à cette approche consistent donc en une alternance d'étapes de calculs et d'étapes
de dialogue avec le décideur. L'étape de calculs fournit une solution à partir de laquelle, à l'étape
de dialogue, le décideur ajoute au modèle des informations supplémentaires au sujet de ses
préférences. Les méthodes d’agrégation locale, encore appelées « méthodes d’agrégation
interactives (Zoller, et Béguin., 1992), (Vincke, 1989) sont également appelées méthodes
d’agrégation locale et itérative. Cette appellation renvoie au fait que ces dernières procèdent,
en premier lieu, par la détermination d’une solution de départ.
3.6 Introduction aux méthodes d’analyse multicritère de types ELECTRE :
3.6.1 Généralités :
L’aide à la décision multicritère se présente comme une alternative aux méthodes
d’optimisation classique basées sur la définition d’une fonction unique, souvent exprimé en
terme économique (monétaire) et qui reflète la prise en compte de plusieurs critères, souvent
incommensurables. L’intérêt des méthodes multicritères est de considérer un ensemble de
critères de différentes natures (exprimés en unité différentes), sans nécessairement les
transformer en critères économiques, ni en une fonction unique, il ne s’agit pas de rechercher
un optimum, mais une solution intermédiaire qui peut prendre diverses formes, choix,
affectation ou classement. Plusieurs méthodes existent dans la littérature comme nous avons
développé ci-haut, mais pour ce mémoire, nous allons définir le cadre théorique et les aspects
méthodologies des méthodes multicritères de type Electre, spécialement ELECTRE I.
3.6.2 L’aide à la décision et les méthodes multicritère :
D’après (Roy, 1985) « l’aide à la décision est l’activité de celui qui, prenant appui sur
des modèles clairement explicités mais non nécessairement complètement formalisés, aide à
obtenir des éléments de réponses aux questions que se pose un intervenant dans le processus de

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 39


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décision, éléments concourant à éclairer la décision et normalement à prescrire, ou simplement


à favoriser un comportement de nature à accroître la cohérence entre l’évolution du processus
d’une part, les objectifs et le système de valeurs au service desquels cet intervenant se trouve
placé d’autre part. ». Pour cette raison (Chakhar, 2006) a défini que l'aide à la décision ne relève
que de façon très partielle de la recherche d'une vérité.
Selon Roy et Bouyssou, les problèmes réels peuvent être formulés à l’aide des méthodes
d’analyse multicritère, selon trois formulations de bases : problématique de choix (𝑃∝ ), la
problématique de tri ou d’affectation (𝑃𝛽 ), et la problématique de rangement noté (𝑃𝛾 ).
Tableau 3.1 : Identification des types de problématique.
Problématique Objectif Résultat
Eclairer la décision par le choix d’un sous-ensemble aussi Un choix ou une
𝑃∝ restreint que possible en vue d’un choix final d’une seule procédure de
action. (optimums et satisfecums) sélection.
Eclairer la décision par un tri résultant d’une affectation de
Un tri ou une
chaque action à une catégorie, les catégories étant définies à
𝑃𝛽 procédure
priori en fonction des normes ayant trait à la suite à donner
d’affectation
aux actions qu’elles sont destinées à recevoir.
Eclairer la décision par un rangement obtenu en regroupant
Un rangement ou
tout ou partie (les « plus satisfaisantes ») des actions en
𝑃𝛾 procédure de
classes d’équivalence, ces classes étant ordonnées, de façon
classement
complète ou partielle, conformément aux préférences.
Eclairer la décision par une description, dans un langage Une description ou
𝑃𝛿 approprié, des actions et de une procédure
leurs conséquences. cognitive
Source : Amir NAFI & Caty WEREY (2010).
3.6.3 Définition du problème et l’objet de la décision, l’action
La définition du problème requiert une compréhension de la situation étudiée, du
contexte et des acteurs impliqués dans la prise de décision. L’interaction avec les différents
acteurs permet de comprendre le processus de décision, les enjeux, l’objet de la décision et la
nature de la décision à prendre. Il s’agit donc de définir la nature du problème posé en le
formulant soit en une problématique de choix, de tri ou de rangement. La détermination de
l’objet de la décision consiste à identifier l’ensemble des actions ou alternatives sur lesquelles
va porter la décision.
La détermination de l’objet de la décision consiste à identifier l’ensemble des actions
ou alternatives sur lesquelles va porter la décision.
« Une action a est la représentation d’une éventuelle contribution à la décision globale
susceptible, eu égard à l’état d’avancement du processus de décision, d’être envisagée de
façon autonome et de servir de point d’application à l’aide à la décision ». C’est l’objet de la
décision.

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 40


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Une action est dite globale, si, dans sa mise en exécution, elle est exclusive de toute
action introduite dans le modèle ; dans le cas contraire, elle est dite fragmentaire. Une action
potentielle est une action réelle ou fictive provisoirement jugée réaliste par un acteur au
moins. On note par A l’ensemble des actions potentielles.
3.6.4 L’analyse des conséquences et détermination des critères
Il s’agit en effet d’identifier et de mesurer les conséquences des actions sur lesquelles
va porter la décision. Les critères découlent des conséquences des actions. Souvent, une action
a plusieurs conséquences, ainsi la conséquence d’une action selon un critère donné est évaluée
par une fonction g (à valeurs réelles) définies sur l’ensemble A des actions potentielles de telle
sorte qu’il soit possible de raisonner ou de décrire le résultat de la comparaison de deux actions
a et b relativement à partir des nombres g(a) et g(b). L’évaluation de l’action sera donc
effectuée sur un ensemble de critères. On distingue le vrai-critère et le pseudo-critère.
Pour le vrai critère, en considérant deux actions a et b à comparer, deux situations sont
possibles :
𝑔(𝑏) = 𝑔(𝑎) ⇔ 𝑏 𝐼𝑔 𝑎 (Indifférence)
{ (3.1)
𝑔(𝑏) = 𝑔(𝑎) ⇔ 𝑏 𝑃𝑔 𝑎 (préférence stricte)
et
g(b) = g(a) ⇔ b Pg a (préférence stricte) (3.2)
C’est une vision peu réaliste car une simple différence g(b) - g(a) n’est pas significative
d’une préférence stricte.
Pour le pseudo-critère on associe à la fonction critère g deux fonctions seuils qg(g(a))
exprimant un seuil d’indifférence et pg(g(a)) exprimant un seuil de préférence.
g(b) ≥ g(a) ⇒ b Sb a (3.3)
Sb : « aussi bon que » ou, S est une relation de sur-classement, c’est à dire que b est au moins
aussi bon que a sur une majorité de critères sans être vraiment plus mauvais relativement sur
les autres critères. On dira dans ce cas que b surclasse a, on notera b Sb a. On introduit des
seuils (constants ou fonction de g) tels que :
g(b) - g(a) ≤ qg(g(a)) ⇔ b Ig a (3.4)
Pg(g(a)) < g(b)- g(a) ⇔ b Pg a (3.5)
Où qg est un seuil dit d’indifférence et Pg un seuil dit de préférence.
La situation non couverte par ces deux éventualités, à savoir :
qg(g(a)) < g(b) - g(a) ≤ qg(g(a)) (3.6)
correspond à une situation d’hésitation (indétermination) entre l’indifférence et la préférence
stricte appelée préférence faible et notée Qg.

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 41


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Ce qui peut se traduire ainsi :

Figure 3.1 : Situation d'indétermination


Source : Luc Lumanji Mbunga & Patrick Mukonki Mayekela (2017)
Tableau 3.2 : Situations possibles lors de la comparaison de deux actions.
Relation binaire
Situation Définition
(propriétés)
Elle correspond à l’existence de raisons claires et positives I : relation symétrique
Indifférence qui justifient une équivalence entre deux actions réflexive.
Elle correspond à l’existence de raisons claires et
P : relation
Préférence stricte positives qui justifient une préférence significative en
asymétrique réflexive)
faveur de l’une (identifiée) des deux actions.
Elle correspond à l’existence de raisons claires et
Q : relation
Préférence faible positives qui infirment une préférence stricte en faveur
asymétrique réflexive
de l’autre, soit une indifférence entre ces deux actions.
Elle correspond à l’absence de raisons claires et R : relation
Incomparabilité
positives justifiant l’une des trois situations précédentes symétrique réflexive
Source : Luc Lumanji Mbunga & Patrick Mukonki Mayekela (2017)
La construction des critères est une étape délicate et qui nécessite une compréhension
du problème posé et une interaction avec les acteurs impliqués dans la prise de décision. Il s’agit
d’identifier les enjeux et la nature des conséquences possibles sur l’objet de la décision, c’est-
à-dire les actions considérées. La définition des critères dans la décision finale se traduit par
des pondérations qui sont définies par les acteurs impliqués ou bien obtenus par un processus
itératif suite à l’interaction avec les concernés.
Les critères à retenir pour juger quelle est l’action préférée, doivent présenter les
conditions suivantes :
• L’aide multicritère à la décision doit permettre de juger de l’intérêt des différentes
actions entre elles. Il s’agit donc de construire une famille de critères qui puissent représenter,
d’une façon aussi proche que possible, les couts et les avantages des actions, bénéfices.
• Les critères doivent être d’une part, suffisamment nombreux et précis pour bien
discriminer entre elles les différentes actions, d’autre part, ne pas être redondant pour éviter de
majorer l’importance attribuée à une dimension d’analyse.

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 42


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• Les critères peuvent être de nature différente, on définit des familles de critères :
économiques, sociaux, environnementaux, techniques. Chaque famille de critères peut contenir
un ou plusieurs critères.
Les critères doivent également vérifier des axiomes :
• Axiome d’exhaustivité : si deux actions ont les mêmes vecteurs performances (mêmes
conséquences pour tous les critères) alors il faut être sûr que les acteurs sont bien indifférents
entre les deux actions. (Roy, B., Bouyssou, D., 1993. Aide multicritère à la décision : méthodes
et cas. Édition Economica, Paris)
• Axiome de cohésion : en partant de deux actions qui sont jugées équivalentes, si l’on
accroît la performance de la première sur un critère quelconque, alors elle apparait « comme au
moins aussi bonne » que la seconde action inchangée. (Roy, B., Bouyssou, D., 1993. Aide
multicritère à la décision : méthodes et cas. Édition Economica, Paris)
• Axiome de non-redondance : un critère est redondant si son retrait de la famille laisse
une nouvelle famille vérifiant les deux axiomes précédents.
3.6.5 Choix d’une méthode d’aide à la décision multicritère :
Cette étape dépend de la nature du problème posé. Plusieurs méthodes ont été
développées, le tableau ci-dessous identifie certaines méthodes en fonction de la nature du
problème étudié.
Tableau 3.3 : Critères.
Nature du problème
Critères 𝛼 (sélection) 𝛽 (affectation) 𝛾 (classement)
Vrai-critère I - LI
Pseudo-critère IS TRI III, IV
Source : Luc Lumanji Mbunga & Patrick Mukonki Mayekela (2017)
3.6.6 Performance des actions :
Lorsque l’analyse des actions a conduit à la construction d’un seul critère, on peut
réaliser une optimisation sur ce critère, ce qui peut être simple lorsque le nombre d’action est
faible, sinon il faut avoir recours à des outils plus ou moins compliqués.
Dans le cas fréquent, ou l’analyse des conséquences des actions potentielles a conduit à
construire plusieurs critères, c’est l’analyse multicritère qui permet de donner des réponses au
problème posé. Pour chaque action considérée, et pour chaque critère un seuil de préférence p,
d’indifférence q et un seuil de veto v sont estimés.
Chaque critère se voit attribué un poids k traduisant sa contribution dans la décision
finale. Le résultat de l’analyse des conséquences est présenté dans un tableau de performances.

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 43


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3.6.7 L’agrégation des critères et l’analyse multicritère :


Dans le cadre de ce mémoire, on distingue entre l’approche d’agrégation classique et
les approches dites de surclassements proposés par les méthodes ELECTRE. L’approche
classique se base sur l’agrégation des critères de décision en un critère unique. Elle consiste à
bâtir un critère unique de synthèse en utilisant une fonction d’agrégation V en posant :
g(a)=V(g1(a), g2(a), g3(a), …, gn(a)).
Deux actions quelconques deviennent ainsi comparables grâce à l’utilisation des
différents critères présents plus haut. Une fois obtenu le critère de synthèse, on peut simplement
élaborer une prescription dans une des trois problématiques : δ, β, γ. La fonction d’agrégation
V prend généralement une des deux formes :
1. Agrégation par somme pondérée : 𝑔(𝑎) = ∑𝑛𝑗=1 𝑘𝑗 . 𝑔𝑗 (𝑎) (3.7)
𝑛
2. Agrégation additive: 𝑔(𝑎) = ∑𝑗=1 𝑘𝑗 . 𝑣𝑗 [𝑔𝑗 (𝑎)] (3.8)
Les poids kj sont des coefficients strictement positifs et les vj des fonctions monotones
strictement croissantes. Il n’est pas restrictif d’imposer ∑𝑛𝑗=1 𝑘𝑗 = 1 et 0 ≤ vj ≤1.
Par opposition à l’approche classique, l’approche dite de sur-classement vise à
construire sur l’ensemble A (ensembles des actions), une relation de sur-classement globale S
enrichissant la relation de dominance.
Elle vise à modéliser la part des préférences globales que l’on est en mesure d’asseoir
de façon suffisamment probante.
La relation S est généralement construite à l’aide d’un test de sur-classement appliqué
à toutes les paires d’actions de A. Les méthodes ELECTRE utilisent une relation de sur-
classement pour l’agrégation des critères de décision.
3.6.8 La méthode ELECTRE I :
Cette méthode, permet de résoudre les problèmes multicritères de choix. Elle permet
d’identifier le sous-ensemble d’actions offrant le meilleur compromis possible. Souvent utilisée
dans le choix de projets concurrents, afin d’identifier le sous-ensemble de projets le plus
performant sur la base des critères considérés. Dans le cas de la méthode Electre I, on définit
de vrai-critères, on retrouve également une notion de concours dans cette méthode, retenir les
meilleurs.
On considère un ensemble A de m actions, qui représentent l’objet de la décision, dont
le but est d’identifier un sous-ensemble d’actions offrant un meilleur compromis parmi
l’ensemble de départ. On définit pour chaque critère une fonction d’évaluation g j (où j=1 à n,
n est le nombre de critères), pour chaque critère, on évalue un poids kj qui augmente avec

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 44


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l’importance du critère. L’indice de concordance pour deux actions a et b est noté par C(a,b),
compris entre 1 et 0, il mesure la pertinence de l’assertion « a surclasse b », comme suit :

 kj n

k
j:g j ( a )  g j ( b )
C ( a, b)  avec K  j (3.9)
K j 1

L’indice de discordance D(a,b) est défini par :


D(a, b)  0 si j, g j (a)  g j (b) (3.10)
Sinon
1
D ( a, b)  max j [ g j (b)  g j (a)] avec 𝛿, (3.11)

la différence maximale entre le même critère pour deux actions donnée. Cet indice, compris
entre 0 et 1 est d’autant plus grand que la préférence de b sur a est forte sur au moins un
critère. Enfin, un seuil de concordance ″c″ (relativement grand) et un seuil de discordance ″d″
(relativement petit) sont définis et permettent de définir la relation de sur-classement S.

Ainsi, a surclasse b, si : aS b  C  a, b   cˆ et D  a, b   dˆ . (3.12)

3.7 Utilisation de l’approche multicritères dans le choix d’un type de pont


par la méthode ELECTRE I :
3.7.1 Approche multicritère :
Une approche multicritère a comme principale caractéristique qu’elle formalise (ou
modélise) la préparation des décisions. Tout d’abord, elle améliore la transparence du processus
de décision. Ensuite, elle définit, précise et met en évidence la responsabilité du décideur.
Bernard Roy caractérise le paradigme multicritère comme un « nouveau schéma de pensée pour
comprendre ou agir sur un système », en considérant que :
• plusieurs critères sont à l’œuvre pour conduire le système ou guider son évolution,
• ces critères sont, moins localement conflictuels,
• Les compromis ou arbitrages ont pour objet de conférer aux critères des valeurs compatibles
avec une certaine forme d’équilibre et, s’il y a succession, cela tient au caractère transitoire de
l’équilibre atteint.
Pour l’intérêt que suscite l’approche multicritère, nous avons choisi d’utiliser la
méthode Electre comme méthode de choix d’un meilleur type de pont.
Le but de la méthode Electre I est d’obtenir un ensemble N, le plus petit possible, tel
que toute action ou solution qui n’est pas dans N est surclassé par au moins une action ou une
solution de N. Un poids Pk est attribué à chaque critère k. Puis, à chaque couple d’action (a,b),

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 45


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

on compare les actions entre elles et on calcule l’indice de concordance C(a,b) compris entre 0
et 1. Cet indice mesure l’affirmation de « a surclasse b», aSb.
3.7.2 Actions : types de pont
Il existe plusieurs types de pont. Compte tenu du site de construction de l’ouvrage, le choix
portera sur les types de pont ci-après :
 P1 : ponts à dalle pleine en béton armé ou précontraint ;
 P2 : ponts à poutres en béton armé ;
 P3 : ponts à poutres en béton précontraint ;
 P4 : ponts mixtes acier-béton de hauteur constante, de section rectangulaire ou en I ;
 P5 : ponts à poutres en béton précontraint de section en caisson avec encorbellement ;
 P6 : ponts mixtes acier-béton en caisson ou en I, de hauteur variable ;
 P7 : ponts suspendus à tablier métallique.

3.7.3 Description du problème par critère et poids par critère :


Un critère est une fonction définie sur l'ensemble des actions représentant les
préférences de l'utilisateur selon son point de vue. Nous procèderons à la détermination des
critères pouvant nous amener au choix d’une structure de données. A chaque critère sera associé
valeur une kj qui déterminera le poids du critère.
Pour le présent article, nos types de ponts sont évaluées sur la base de 6 critères qui sont :
 critère 1 (Cr1) : l’économie ;
 critère 2 (Cr2) : impacts environnementaux ;
 critère 3 (Cr3) : la durabilité ;
 critère 4 (Cr4) : l’esthétique ;
 critère 5 (Cr5) : la fiabilité ;
 critère 6 (Cr6) : la robustesse.
L’importance de chaque critère dans la prise de décision est traduite par un poids kj tel que
repris dans le tableau suivant.
Tableau 3.4 : Critères et Poids
Critères Cr1 Cr2 Cr3 Cr4 Cr5 Cr6
Poids (kj) 3 3 2 1 2 1

3.7.4 Description du problème par critère et poids par critère :


Pour déterminer l’échelle de notation des valeurs, nous nous sommes basés sur la
modestie de notre économie et les critères souvent priorisés dans le contexte de notre région.
Chaque structure de données est évaluée en fonction des critères retenus à l’aide d’une
échelle qualitative et des scores présenté dans le tableau suivant. Plus le score est élevé, plus le
type de pont est performant
.

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 46


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La problématique à résoudre est de choisir le sous-ensemble de types de ponts le plus


performant mis en œuvre. Electre I nous permettra de par l’utilisation de la matrice de
concordance et celle de discordance à dégager le type de pont qui surclasse les autres
Tableau 3.5 : Performance
Types de Critères
ponts Cr1 Cr2 Cr3 Cr4 Cr5 Cr6
P1 12 15 16 16 16 0
P2 18 15 0 3 15 15
P3 3 16 16 17 18 15
P4 18 20 16 17 18 15
P5 20 18 3 18 12 20
P6 16 15 3 12 18 18
P7 16 15 15 3 3 18
3.7.4.1 Détermination de l’indice de concordance :
Reprenons la formule de la concordance (formule 3.9) définit par ROY B. (1993) :

 kj n

C ( a, b) 
j: g j ( a )  g j ( b )
avec K  kj
K j 1

Ainsi, nous aurons :


0+0+2+0+2+0+0 4 3+0+2+0+0+0+0 5
C(P1,P5) = 3+3+2+1+2+1+3 = 15 = 0,53 ; C(P1,P3) = 3+3+2+1+2+1+3 = 15 = 0,33
3+3+0+1+0+1+3 11 0+3+2+1+2+1+3 12
C(P5,P1) = 3+3+2+1+2+1+3 = 15 = 0,73 ; C(P3,P1) = 3+3+2+1+2+1+3 = 15 = 0,80

Nous combinerons les différents indices de concordance sous forme de matrice dans le tableau
3.5 suivant :
Tableau 3.6 : Matrice de concordance.
Concordance P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7
P1 - 0,53 0,33 0,13 0,27 0,4 0,53
P2 0,67 - 0,47 0,47 0,33 0,6 0,8
P3 0,8 0,6 - 0,6 0,27 0,73 0
P4 1 0,8 1 - 0,47 0,93 0,93
P5 0,73 0,67 0,73 0,53 - 0,87 0,87
P6 0,8 0,6 0,6 0,4 0,27 - 0,87
P7 0,67 0,47 0,47 0,27 0,13 0,8 -
3.7.4.2 Détermination de l’indice de discordance
Utilisant la formule de la discordance (formules 3.10 et 3.11) définit :
𝐷(𝑎, 𝑏) = 0 si ∀j, 𝑔𝑗 (𝑎) ≥ 𝑔𝑗 (𝑏)
1
Sinon 𝐷(𝑎, 𝑏) = 𝛿 𝑚𝑎𝑥[𝑔𝑗 (𝑏) − 𝑔𝑗 (𝑎)]

𝛿 est la différence maximale. Ainsi, nous avons :


𝛿 = 20 − 0 = 20.
Les indices de discordance se déterminent comme suit :
20 13
𝐷(𝑃1 , 𝑃5 ) = 20 = 1 ; 𝐷(𝑃5 , 𝑃1 ) = 20 = 0,65

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 47


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Nous allons construire la matrice de discordance sur base des valeurs reprises ci haut dans le
tableau 3.7 suivant :
Tableau 3.7 : Matrice de discordance.
Discordance P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7
P1 - 0,75 0,75 0,75 1 0,9 0,9
P2 0,8 - 0,8 0,8 0,75 0,45 0,75
P3 0,45 0,75 - 0,75 0,85 0,65 0,65
P4 0 0,15 0 - 0,25 0,15 0,15
P5 0,65 0,15 0,65 0,65 - 0,3 0,6
P6 0,65 0,15 0,65 0,65 0,3 - 0,6
P7 0,65 0,6 0,75 0,75 0,75 0,75 -
3.7.4.3 Seuil de Concordance « c » et Seuil de Discordance « d »
Pour la détermination du seuil de concordance et du seuil de discordance, la valeur
sensiblement en dessous du plus grand indice de concordance et la valeur légèrement au-dessus
du plus petit indice de discordance. De cette façon nous trouverons une solution non optimale,
mais plus une solution compromis. Ainsi nous optons pour c = 0,85 ; d = 0,45.
Tableau 3.8 : Comparaison des indices.
COMPARAISON P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7
P1 - FAUX FAUX FAUX FAUX FAUX FAUX
P2 FAUX - FAUX FAUX FAUX FAUX FAUX
P3 FAUX FAUX - FAUX FAUX FAUX FAUX
P4 VRAI FAUX VRAI - FAUX VRAI VRAI
P5 FAUX FAUX FAUX FAUX - VRAI FAUX
P6 FAUX FAUX FAUX FAUX FAUX - FAUX
P7 FAUX FAUX FAUX FAUX FAUX FAUX -
3.7.4.4 Graphe de Sur-classement
A l’issue du calcul des indices de concordance et de discordance, un graphe est établi
où les actions sont représentées par les sommets et les représentant les sur-classements. Si une
action (ai) surclasse une action (ak), une flèche partant de ai et aboutissement à ak unit les deux
sommets. Cela permet de définir le noyau comme l’ensemble des actions auxquelles n’aboutit
aucune flèche du noyau lui-même. La méthode Electre relevé de la problématique α : sélection
de « bonnes » actions à partir de vrai critères.
𝐶(𝑎, 𝑏) ≥ 𝑐
𝑎𝑆𝑏 𝑠𝑖 𝑒𝑡 𝑠𝑒𝑢𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑠𝑖 = { } (3.13)
𝐷(𝑎, 𝑏) ≤ 𝑑
Les projets P2, P5 et P6 sont incomparables. Par contre, P4 S P1, P4 S P3, P4 S P6, P4 S P7
Ainsi nous obtenons le graphe de sur-classement suivant :

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 48


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

P4 P5 P2

P1 P3 P7 P6

Figure 3.2 : Graphe de surclassement.


Les types de pont à retenir sont les ponts P2, P4 et P5, c’est-à-dire les ponts à poutres
en béton armé, les ponts mixtes acier-béton en caisson ou en I, de hauteur variable et les
ponts à poutres en béton précontraint de section en caisson avec encorbellement. Nous
observons clairement que le pont P4 surclasse quatre autres ponts, le pont P5 surclasse un
pont et le pont P2 est incomparable aux autres types de pont. La préférence est donc d’abord
les ponts P4 (ponts mixtes acier-béton). Ensuite viennent les ponts P5 (les ponts à poutres
en béton précontraint de section en caisson avec encorbellement) et P2 (les ponts à poutres
en béton armé).
3.7.4.5 Synthèse de la méthode multicritère
La confrontation que nous avons effectuée a permis d’étudier en détail 7 types de pont
avec les méthodes multicritères d’aide à la décision de type Electre I, et ceci selon 7 critères :
l’économie, impacts environnementaux, la durabilité, l’esthétique, la fiabilité et la robustesse.
Ainsi, cette méthode nous a permis de retenir trois (03) types de ponts. Le type de pont
qui surclasse clairement quatre (04) types de pont sur les sept (07) types de pont étudiés est le
pont mixte acier-béton en caisson ou en I (P4). L’autre type de pont qui suit est le pont P5 (les
ponts à poutres en béton précontraint de section en caisson avec encorbellement) et enfin le
pont P2 (les ponts à poutres en béton armé). Le graphe tracé est l’expression du choix de la
structure performante.
Notre étude sera donc consacrée aux ponts mixtes acier-béton en I.
3.8 Les types de ponts mixtes
3.8.1 Ouvrages mixtes à poutres
Les ouvrages mixtes à poutres sont des ouvrages très répandus, car ils s’adaptent à
diverses situations à savoir :
 milieu rural ou urbain
 portée principale de 30 à 130 m
 longueur totale d’une dizaine de mètres à plus d’un kilomètre
 largeur totale de 7-8 mètres à une vingtaine de mètres

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 49


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

 ouvrage standard très économique ou ouvrage plus sophistiqué


De plus, leur construction est facile et fiable. Ils sont constitués de deux poutres
principales connectées à la dalle par des connecteurs (souvent des goujons) et reliées par des
poutres secondaires de divers types.
 Ouvrages de type bipoutre à entretoises :
Les ouvrages de type « bipoutre à entretoises » représentent la majorité des ouvrages
mixtes. Leur domaine d’utilisation se situe pour des largeurs de tablier inférieur à 13 ou 14m.
Ils sont constitués de deux poutres principales reliées par des poutres secondaires appelées «
entretoises » qui ne présentent aucun contact avec la dalle.

Figure 3.3 : Bipoutre à entretoises


Source : Belkassem M., Bouguettaya H. (2018)

Photo 3.1 : Un exemple de pont mixte bipoutre.


Source : Belkassem M., Bouguettaya H. (2018).
 Ouvrages de type bipoutre à pièces de pont :
Lorsque le poids de la dalle devient pénalisant pour la charpente, c’est-à-dire soit lorsque
la largeur du tablier est supérieure à 13 ou 14 m soit lorsque la portée maximale dépasse 90 m,
les bipoutres à pièces de pont deviennent plus intéressants que les bipoutres à entretoises. Ce
type d’ouvrage représente la seconde grande famille des ouvrages mixtes à poutres et ils sont
plus complexes à réaliser.

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 50


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Figure 3.4 : Bipoutre à pièces de pont avec consoles


Source : Belkassem M., Bouguettaya H. (2018).
 Ouvrages multi poutres :
Les ouvrages multi poutres sont composés de plusieurs poutres principales reliées par
des entretoises. Ce type de pont est plus couteux qu’un bipoutre. Ils ne sont donc utilisés que
dans des cas précis (par exemple : pour une largeur de tablier supérieure à 25 m) ou dans le cas
d’une contrainte d’épaisseur du tablier (avec 4 poutres le tablier sera plus fin qu’avec 2 poutres).

Figure 3.5 : Pont multi poutres.


Source : Belkassem M., Bouguettaya H. (2018).
 Ouvrage de type Poutres en treillis :
La poutre latérale en treillis est l’alternative à la poutre latérale à âme pleine et se
substitue définitivement à elle, dès que la portée dépasse la soixantaine de mètres et pose
problème du besoin en inertie flexionnelle pour contenir la déformabilité dans les limites
admissibles (DUCOUT, 1997).

Photo 3.2 : Model tridimensionnel du tablier en treillis.


Source : Belkassem M., Bouguettaya H. (2018).
3.8.2 Ouvrages mixtes en caisson
Les ouvrages mixtes de type caisson sont beaucoup plus rares que les ouvrages à
poutres. En effet, ils sont plus complexes et donc plus couteux à réaliser et à entretenir.

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 51


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Toutefois ils peuvent être adoptés pour des considérations esthétiques ou par rapport à l’espace
disponible pour la réalisation des appuis.
Dans sa forme la plus simple, la poutre en caisson comporte deux âmes, verticales ou
inclinés, reliées à leur base par une tôle de fond raidie formant la semelle inférieure. La semelle
supérieure identique à celle du tablier à poutres est adaptée au type de platelage choisi. La
semelle inférieure, largement mince, donc sensible à l’instabilité de voilement, est raidi e par
des raidisseurs longitudinaux et transversaux (DUCOUT, 1997).

Figure 3.6 : Pont mixte en caisson.


Source : M. Bouamama & M. Banaissa (2016)

3.8.3 Pont mixte de type poutrelles enrobées


Le pont mixte illustré est de type poutrelles enrobées. Le tablier de ce pont est constitué
de poutres en acier laminées partiellement ou totalement enrobées. L’avantage de ce
dimensionnement est de ne pas faire appel à un étaiement provisoire durant sa mise en œuvre,
ce qui est très intéressant lorsqu’il est difficile d’interrompre les voies de circulation comme les
voies ferrées. Un autre avantage est la robustesse élevée de ce type de structures. Les grandes
quantités d’acier et de béton, nécessaires pour sa construction, n’en font pas une solution
optimisée sur le plan économique et environnemental.

Figure 3.7 : Pont mixte de type poutrelles enrobées.


Source : M. Bouamama & M. Banaissa (2016)

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 52


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

3.9 Connexion dalle – poutres dans les ponts mixtes :


Il est un fait évident que sur ce type de pont les dalles ne sont pas juste posées sur les
poutres. Il doit y avoir une connexion dalle-poutre pour reprendre l'effort rasant de glissement.
La connexion la plus utilisée est celle par goujon.

Figure 3.8 : Connexion de la dalle préfabriquée à l’aide de groupes de goujons.


Source : Belkassem M., Bouguettaya H. (2018).
Conclusion
En définitive, les ponts mixtes se différencient par la nature de la charpente métallique.
Nous optons pour un pont de type bipoutre à entretoises. Une fois que nous avons fait le choix
du type de pont, nous avons une idée précise sur la structure de pont à dimensionner. Les
avantages des ponts mixtes sont présentés, principalement, quand ces ponts ont des portées
normales. L'attention est attirée sur toutes les étapes de la fabrication et du montage qui
dépendent des sections transversales et même de la conception de la structure. Un autre
avantage majeur est le gain de temps de construction, ce qui réduit la perturbation du trafic, et
fait économisé de l'argent à l'entrepreneur, mais encore plus pour les usagers de la route, un fait
que pendant longtemps a été négligé. Récemment, ce facteur attire de plus en plus l’attention,
parce que les dernières études montrent la nécessité de prendre en compte au moment de la
décision pour un type de pont spécifique, non seulement les coûts de production mais aussi le
temps de construction et les coûts de maintenance. Notre objectif est d’entamer la procédure à
suivre pour dimensionner le pont. La collecte des informations appelées données naturelles et
fonctionnelles constitue une étape très importante avant la conception proprement dite.

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Chapitre 4 : Evaluation des charges.

Introduction
L’ouvrage doit tenir en phase de service sous l’effet des différentes actions (surcharge
routière, superstructures, surcharges de trottoirs) y compris son poids propre en phase finale.
Pour satisfaire à ces conditions, le dimensionnement du pont requière des considérations ou
hypothèses. Certaines de ces hypothèses sont standards et d’autres sont spécifiques au projet.
Le pont étant en structure mixte, les hypothèses sont relatives au béton et à l’acier. Après un
récapitulatif des hypothèses, il faut prédimensionner l’ouvrage afin d’effectuer une bonne
évaluation des charges.

Nous distinguons les charges permanentes représentées par le poids propre de l’ouvrage
et les charges d’exploitation constituées des surcharges dues au trafic, des actions sur les
trottoirs, des charges thermiques et de la force de freinage.
4.1 Hypothèses des calculs
Ce projet est réalisé intégralement suivant la norme « Eurocode ». Les Eurocodes
constituent un ensemble de normes élaborées au niveau européen avec comme ambition de
contribuer à l’harmonisation des règles techniques de conception et de calcul de structures.
Cette norme permet d’optimiser le dimensionnement des ouvrages en les rendant plus optimums
en matière de calcul des sections d’armatures.
4.1.1 Principales normes utilisées
Les calculs seront conformes aux Eurocodes et les règlements suivants seront utilisés :
 Eurocode 0 : Base de calcul des structures ;
 Eurocode 1 : Action sur les structures ;
 Eurocode 2 : Calcul des structures en béton ;
 Eurocode 3 : Calcul des structures en acier ;
 Eurocode 4 : Calcul des structures mixtes acier-béton ;
 Eurocode 7 : Calcul géotechnique.
4.1.2 Phasage de construction
Les hypothèses considérées en ce qui concerne les phases de construction sont
importantes pour toutes les vérifications effectuées au cours du montage de la structure en acier
du tablier et pendant le coulage du béton. Elles sont également nécessaires pour la détermination
des valeurs des coefficients d’équivalence acier/béton. Enfin, les phases de construction doivent
normalement être prises en compte pour le calcul des sollicitations exercées dans le tablier.

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 54


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Le mode de construction est le suivant :


- Lançage de la charpente métallique de tous les côtés ;
- Coulage des segments de dalle par pianotage (dalle coulée sur place) ;
- Mise en place des superstructures.
4.1.3 Caractéristiques des matériaux
4.1.3.1 Acier de charpente : (EN 1993-1-1, 2 § 3.2(2))
L'acier de charpente est de nuance S355. La limite d'élasticité des tôles dépend de leur
épaisseur. Ce matériau présente les caractéristiques suivantes :
- poids 77,0 kN/m3;
- le module d'élasticité pour l’acier (le module d’Young) est pris égal à :Es = 210 000MPa;
- module de cisaillement G=81 000 MPa ;
- coefficient de Poisson : = 0,3 ;
- les valeurs de 𝑓𝑦 (limite d’élasticité) et 𝑓𝑢 (limite de rupture) varient en fonction de
l’épaisseur t de la tôle comme le montre la figure 4 ci-dessous :

Figure 2.1 : Limite d'élasticité en fonction de l'épaisseur, selon la norme EN10025-3.


Source : Projet de pont mixte - ESTP TP3
Tableau 4.1 : Dégressivité de fy et de fu en fonction de l'épaisseur t de la tôle
t (mm) ≤ 16 > 16 ≤ 40 > 40 ≤ 63 > 63 ≤ 80 > 80 ≤ 100 > 100 ≤ 150
fy (MPa) 355 345 335 325 315 295
fu (MPa) 470 470 470 470 470 450
Source : Guide méthodologique, eurocodes 3 et 4, application aux ponts-routes mixtes acier-béton (2010).

4.1.3.2 Armatures passives : (EN1992-1-1, 3.2 + annexe C)


Les barres d'armature en acier utilisées dans ce projet sont des barres à haute adhérence
𝑓𝑠𝑘
de classe B possédant une limite élastique fsk=500 MPa ; la valeur de calcul est 𝑓𝑠𝑑 = =
𝛾𝑠

435 𝑀𝑃𝑎 ; 𝛾𝑠 = 1,15 coefficient de sécurité.

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4.1.3.3 Béton (EN1992-1-1, 3.1.2, tableau 3.1)


Le béton normal de classe C35/45 est utilisé pour la dalle en béton armé. Les principales
caractéristiques mécaniques sont les suivantes :
- classe d’exposition du tablier XC3 ;
- résistance caractéristique en compression sur cylindre à 28 jours fck=35 MPa ;
- résistance moyenne en compression fcm = fck + 8 = 43 MPa ;
fck
- en mixte, résistance de calcul à la compression : fcd = avec 𝛾𝑐 = 1,5 ;
𝛾𝑐

- résistance moyenne à la traction fctm = 0,30.(𝑓𝑐𝑘 )2⁄3 = - 3,2 MPa ;


- fractile 5% de la résistance à la traction fctk,0.05 = -2,2 MPa ;
- fractile 95% de la résistance à la traction fctk,0.95 = -4,2 MPa ;
- module d’élasticité Ecm = 22000 (𝑓𝑐𝑚 /10)0,3= 34 077 MPa ;
4.1.3.4 Connecteurs
Goujons ∅ 22 mm réalisés à partir d’un acier de nuance S235J2G3 suivant la norme NF
EN 10025 de σrupture=450MPa et σélastique=350MPa. On dispose transversalement 4 files de
goujons par poutre.
4.1.3.5 Conventions de signes
- Les contraintes de compression sont positives.
- Un moment positif tend la fibre inférieure et comprime la fibre supérieure.
4.1.3.6 Module d’élasticité (EN1994-2, 3.2(2))
Dans l'EN1992-1-1, le module élastique pour l'acier des armatures est Es=200.000MPa.
Cependant, par souci de simplification par rapport au module utilisé pour l'acier de construction,
l'EN1994-2 autorise l'utilisation de Es=Ea=210.000MPa, ce qui sera le cas dans notre projet.
4.2 Prédimensionnement
4.2.1 Charpente métallique
La charpente métallique est constituée de deux poutres principales en Profilé
Reconstitué Soudé (PRS), de raidisseurs verticaux et d’entretoises.

Figure 4.2 : Schéma définissant les éléments de la charpente métallique.

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Figure 4.3 : Vue montrant les entretoises.


4.2.1.1 Poutre métallique
 Hauteur des poutres
La portée sera définie avant le calcul de la hauteur de la poutre.
Les sondages géotechniques réalisés ont montré que le terrain est plus ou moins
homogène avec une bonne portance. Nous définissons alors trois portées pour l’ouvrage dont
(02) travées de rive de longueur d’ordre de 0,80 de la travée centrale. La longueur globale de
l’ouvrage étant 170,80m, on aura donc :
170,80 = lrive + lc + lrive => 170,80 = 2x0,8xlc + lc
170,80 = 2,6 lc
Soit lc = 170,80/2,6 ; lc = 65,70 m
lrive = 0,8xlc = 0,8 x 65,70 ; lrive = 52,55 m
En résumé on a, longueur de la travée :
 centrale : lc = 65,70 m
 de rive : lrive = 52,55 m

Figure 4.4 : Pont bipoutre mixte


On considère des poutres métalliques de hauteur constante. Les changements
d'épaisseurs des semelles se font vers l'intérieur des poutres.
D’après le guide S.E.T.R.A, la hauteur de la poutre est donnée par la formule :
𝑙 𝐵 0,45 𝑙𝑟𝑒𝑓
ℎ𝑝 = 𝑚𝑎𝑥 [ 𝑟𝑒𝑓 ( ) ; 0,40 + ] (4.1)
28 12 35

2𝑙𝑐 +1,25𝑙𝑟𝑖𝑣𝑒
Avec 𝑙𝑟𝑒𝑓 = (4.2)
3

ℎ𝑝 : hauteur de la poutre (à calculer);


𝑙𝑟𝑒𝑓 : longueur pondérée des deux plus grandes travées consécutives
𝑙𝑐 : longueur d’une travée centrale (65,70 m);

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𝑙𝑟𝑖𝑣𝑒 : longueur de la travée de rive (52,55 m)


B : largeur du tablier (13,20 m)
2𝑥65,70+1,25𝑥52,55
On a donc : 𝑙𝑟𝑒𝑓 = ; 𝑙𝑟𝑒𝑓 = 65,70 m
3

65,70 13,2 0,45 65,70


ℎ𝑝 = 𝑚𝑎𝑥 [ ( 12 ) ; 0,40 + ]
28 35

ℎ𝑝 = 𝑚𝑎𝑥[2,450 ; 2,280] ;
Soit : 𝐡𝐩 = 𝟐, 𝟒𝟓𝟎 𝐦
Les poutres sont des profilés reconstitués soudés (P.R.S.)
 Entraxe des poutres
Pour un ouvrage à entretoises on prendra :
𝐿𝑒𝑛𝑡𝑟𝑎𝑥𝑒 = 0,5 à 0,55𝐵 (4.3)
avec B la largeur de l'ouvrage. Soit Lentraxe = 0,5 à 0,55x13,2 ; Lentraxe = 6,6 m à 7,26 m.
Nous avons donc : Lentraxe = 7,00 m
 Largeur de la semelle inférieure
La largeur de la semelle inférieure et supérieure est constante sur tout l’ouvrage. La
largeur de la semelle inférieure est obtenue par :
𝐵
𝑟𝑒𝑓 𝑙 𝐵
𝑏𝑖 = (0,25 + 40 + 125 ) (0,92 + 150) (4.4)

13,20 65,70 13,20


𝑏𝑖 = (0,25 + + ) (0,92 + ) = 1,100, soit 𝐛𝐢 = 𝟏𝟏𝟎𝟎 𝐦𝐦
40 125 150

 Largeur de la semelle supérieure


Les semelles supérieures sont plus étroites car d'une part il n'y a pas de risque de
déversement en service (dalle connectée), et d'autre part les aciers passifs de la dalle sont
proches et contribuent à la résistance de la section. La largeur du tablier est inférieure ou égale
à 15 m, et on a :
𝑏𝑠 = 𝑏𝑖 − 100 𝑚𝑚 (4.5)
𝑏𝑠 = 1100 − 100 ; 𝑏𝑠 = 100 𝑚𝑚
donc : 𝐛𝐬 = 𝟏𝟎𝟎 𝐦𝐦
 Epaisseur des semelles :
L’épaisseur des semelles est la même pour les semelles inférieures et supérieures.
𝑏𝑖
- Sur appui : on considèrera pour la semelle inférieure 𝑡𝑓𝑖 = arrondi à 5 mm près.
10

Pour la semelle supérieure on prendra la même épaisseur que pour la semelle inférieure.
𝑏𝑖
𝑡𝑓𝑠 = (4.6)
10

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1100
t fi = t fs = = 110 mm
10

Donc 𝐭 𝐟𝐢 = 𝐭 𝐟𝐬 = 𝟏𝟏𝟎 𝐦𝐦
- En travée : à cause des problèmes de fatigue on ne descendra pas en dessous de 25 mm pour
la semelle supérieure et de 40 mm pour la semelle inférieure. Pour simplifier on considèrera
𝑡𝑓𝑖 ≥ 40 𝑚𝑚
{ (4.7)
𝑡𝑓𝑠 ≥ 25 𝑚𝑚
Prenons donc : 𝐭 𝐟𝐢 = 𝐭 𝐟𝐬 = 𝟒𝟎 𝐦𝐦
 Epaisseur des âmes :
Sur appui : l'épaisseur des âmes dépend des efforts que doit reprendre la section (V et
M). Elle est souvent exprimée par :
25 ≤ 𝑡𝑤 ≤ 28 𝑚𝑚 (4.8)
Soit 𝒕𝒘 = 𝟐𝟔 𝒎𝒎
En travée : en service, l'effort tranchant est faible. Cependant les âmes sont sollicitées
pendant le lancement et ne doivent donc pas être trop fines (pas moins de 16 mm). Elle est
souvent exprimée par :
16 ≤ 𝑡𝑤 ≤ 18 𝑚𝑚 (4.9)
Soit 𝒕𝒘 = 𝟏𝟖 𝒎𝒎

Figure 4.5 : Schéma présentant les variations d'épaisseur de la membrure inférieure des poutres dans la travée principale.
La poutre métallique sera divisée en trois (3) tronçons car 40  L  80 m, pour tenir
compte de la variation des sollicitations le long de la poutre.
Tableau 4.2 : Variation des dimensions de la poutre principale.
Dimensions Travée de rive Travée de centrale
Tronçons Tronçons 1 Tronçons 2 Tronçons 3 Tronçons 1 Tronçons 2 Tronçons 3
Longueur (mm) 15000 10000 5000 30000 10000 5000
Semelle (mm) 40 75 110 40 75 110
Variations hw (mm) 2370 2300 2230 2370 2300 2230
Epaisseur de tw (mm) 18 22 26 18 22 26

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Figure 4.6 : Représentation des sections de la poutre principale.

Figure 4.7 : Variation des épaisseurs des éléments de la poutre principale.


Les longueurs par variations sont déterminées selon la méthode employée par
Rakotonimanana Tohavina (2014).

4.2.1.2 Raidisseurs verticaux


Les âmes sont raidies verticalement par des tés situés au droit des entretoises. En travée,
les raidisseurs verticaux se placent sur la face intérieure des âmes, ils sont constitués d’une âme
de dimensions 350×20mm2 et d’une semelle de dimensions 300×30mm2. Sur appui, les
montants verticaux en tés sont doublés, la face intérieure et extérieure des âmes de la poutre
seront munis de raidisseurs constitués, d’une âme de 350×20mm2 et d’une semelle de
350×30mm2.

Figure 4.8 : Raidisseurs verticaux.

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4.2.1.3 Entretoises
En raison de l’entraxe assez faible des poutres, au lieu de pièce de pont, le choix s’est
porté sur des entretoises. Les entretoises sont généralement espacées de 6 à 8 m, ils sont
constitués d’IPE ou HEA de 400 à 700 mm de hauteur en zone courante et de PRS de
dimensions plus grande sur appui. Pour ce présent mémoire, les entretoises seront espacées de
8m, on aura des IPE600 en travée et des PRS sur chaque appui.

Figure 4.9 : Description des entretoises


4.2.2 Dalle
L’épaisseur de la dalle varie suivant la coupe transversale du pont. Pour le calcul, la dalle sera
modélisée, par conséquent on retiendra pour le calcul une seule valeur d’épaisseur. Rappelons
que l’entraxe des poutres est égal à L=7m et la longueur d’encorbellement est de 3,10m.
La dalle est modélisée comme étant un rectangle unique dont l'épaisseur est obtenue à
partir des formules donné ci-dessous.
 Au centre de la dalle :
𝐿𝑒𝑛𝑡𝑟𝑎𝑥𝑒
𝑒𝑐 = 0,12 + (4.10)
50

7
𝑒𝑐 = 0,12 +
50
𝒆𝒄 = 𝟎, 𝟐𝟔𝒎
 Au niveau des poutres :
(𝐵−𝐿𝑒𝑛𝑡𝑟𝑎𝑥𝑒 )
𝑒𝑝 = 0,13 + (4.11)
26

(13,2 − 7)
𝑒𝑝 = 0,13 +
26
ep = 0,36m
 L’épaisseur de l’extrémité de la dalle en console est pris égale à 22 cm.
 𝑒𝑐 : épaisseur de la dalle de calcul :
On retiendra la valeur moyenne pour le projet, soit :
𝐿𝑒𝑛𝑡𝑟𝑎𝑥𝑒 (𝐵−𝐿𝑒𝑛𝑡𝑟𝑎𝑥𝑒 )
𝑒𝑐 = 0,50 [0,12 + + 0,13 + ] (4.12)
50 26

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7 (13,2 − 7)
𝑒𝑐 = 0,50 [0,12 + + 0,13 + ]
50 26
e = 0,32m

Figure 4.10 : Epaisseur de la dalle


4.2.3 Chaussée
La chaussée de largeur 7m a une couche de roulement de 8cm et une couche d’étanchéité
de 3cm d’épaisseur.
4.2.4 Trottoir
Les trottoirs sont en béton armé et ont les dimensions suivantes :
- Largeur : 2 x 2,5m ;
- Epaisseur : 0,20m.
De plus sur le trottoir, une barrière BN4 (parapet) reposant sur une longrine de 0,2mx0, 5m
est placée.
4.2.5 Les éléments de la culée
On distingue deux types de culées :
- Les culées enterrées.
- Les culées remblayées.
Les culées enterrées sont les plus économiques et les plus simples à l’exécution et c’est
vers ce type que le projecteur doit s’orienter au début du processus d’élaboration d’un projet de
pont. Les culées enterrées sont seules dont la structure porteuse est noyée dans le remblai
d’accès, elles assurent essentiellement une fonction porteuse car elles sont relativement peu
sollicitées par des efforts horizontaux de poussée des terres.
Cette solution est envisageable dans la conception de la culée puisque, dans notre cas il
n’est pas prévu de surélévation importante de la voie projetée, des rampes d’accès sont
nécessaires de part et d’autre des culées afin de réaliser un bon ajustement du profil en long.
Nous allons adopter donc les culées remblayées.

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4.2.5.1 Schéma des éléments à dimensionner


Il existe les culées enterrées et les culées enterrées (culées sur déblai et culées sur
remblai) et les culées remblayées ou apparentes. Nos culées sont du deuxième type afin de jouer
le double rôle de soutènement et de structure porteuse

Figure 4.11 : Schéma de calcul.


4.2.5.2 Récapitulatif des résultats du prédimensionnement de la culée
Les résultats issus des calculs de prédimensionnement sont récapitulés dans le tableau
ci-dessous.
Tableau 4.3 : Tableau récapitulatif du prédimensionnement de la culée.
Eléments Longueur (m) Largeur (m) Hauteur (m) Epaisseur (m)
Mur garde grève Lgr=Lch=12,20 hgr=ht+hap ;hgr=1,78 egr=max(0,30;hgr/8) => epr=0,30
Sommier Lso=12,2 ls=es+einf/2 => ls=1,50 eso=0,80
hmr=hgr+eso
Mur en retour 3m≤Lrm; Lr =3 er=(lr+2)/20=0,25
hmr=2,58
Mur de front Lmf=12,20 hmf=2,30 emf=0,80
Dalle de transition Ldt=7,80 ldt=3,00 edt=0,30
Semelle Sous culée Lsc=13,2 lsc=3,00 esc=1,00
4.2.6 Les éléments de la pile
La conception et le choix des piles prend en compte plusieurs considérations : le mode
d’exécution du tablier et des fondations, les contraintes naturelles, les fonctionnalités du site et
les sollicitations imposées.
On distingue :
- Piles de type colonnes : Ils se caractérisent par un coffrage et un ferraillage plus
simples. En plus, ils sont économiques.
- Piles de type voiles : elles sont employées lorsqu’une grande robustesse vis-à-vis des
chocs de bateaux ou de véhicules est à chercher. Mais ils ont l’avantage d’être plus esthétique.

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Nous allons adopter des piles de type colonnes, pour ce choix, on a pris en considération
les contraintes et les éléments essentiels du projet :
 Le facteur économique (évidemment, les colonnes sont moins coûteuses que les voiles).
 Une prévention contre les risques de choc n’est pas exigée, voire inutile (l’ouvrage est
au-dessus d’un oued, d’où l’absence des chocs des bateaux et des véhicules).
 Minimiser la surface de contact entre l’eau et l’appui (éviter le phénomène de turbulence).
4.2.6.1 Schéma des éléments à dimensionner

Figure 4.12 : Schéma de la pile.


4.2.6.2 Récapitulatif des résultats du prédimensionnement de la pile
A partir du guide SETRA PP73, nous avons défini un équarrissage des chevêtres, des
colonnes de piles et des semelles.
Tableau 4.4 : Récapitulatif du prédimensionnement de la pile.
Eléments Longueur (m) Largeur (m) Hauteur (m)
Chevêtre Lch=12,20m lch=1,50m hch = 1,00m
Colonne Diamètre (D)=0,75m H=5,50m
Semelle L=13,20m l=3,50 h=1,50m
4.3 Evaluation des charges
4.3.1 Charges permanentes
Les charges permanentes sont constituées par le poids propre de la charpente, poids de
la dalle en béton et les superstructures.
4.3.1.1 Charpente métallique
Le poids des éléments transversaux (montants + entretoises) et celui des connecteurs
sera modélisé par une charge verticale uniformément répartie sur une poutre principale. La
valeur de cette charge est calculée à partir du métré global de la charpente.
Le poids des éléments transversaux sur appuis est sans influence sur les résultats de
flexion longitudinale. Il joue néanmoins sur la valeur des descentes de charge sur les culées et

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sera donc modélisé (y compris le poids des débords de dalles et d’équipements au niveau des
culées). Les charges sont déterminées sur une demie largeur.
Tableau 4.5 : Poids propre de la charpente métallique pour chaque tronçon.
Description Tronçon 1 Tronçon 2 Tronçon 3
Poutres (kN/ml) 9,75 11,54 15,14
Entretoise (kN/ml) 1
Connecteurs (kN/ml) 0,06
g1,i (kN/ml) 10,81 12,59 16,20
4.3.1.2 Dalle en béton
Le béton est considéré avec une densité de 25,00 kN/m3 sur la moitié de la largeur de la
dalle et pour un mètre linéaire de poutre.
Tableau 4.6 : Poids propre de la dalle.
Densité 25 kN/m3
Largeur 6,6 m
Epaisseur 0,32 m
TOTAL 52,80 kN/ml
4.3.1.3 Superstructures
Il est nécessaire de pondérer la valeur nominale de la couche d’échantéité de ± 20% et
de l’enrobé de +40% /20% pour tenir compte d’un rechargement de la chaussée.
Tableau 4.7 : Tableau récapitulatif de la descente des charges.

Caractéristiques Pondérations
Poids Largeur Epaisseur qnom qmax qmin
Désignations Max Min
(kN/m3) (m) (m) (kN/ml) (kN/ml) (kN/ml)
Chape d'étanchéité 22 4,1 0,02 1,2 0,8 1,804 2,1648 1,4432
Couche de roulement 24 4,1 0,04 1,4 0,8 3,936 5,5104 3,1488
Trottoir 25 2,5 0,2 1 1 12,5 12,5 12,5
Longrine pour BN4 25 0,5 0,2 1 1 2,5 2,5 2,5
Barrière BN4 - - - 1 1 0,65 0,65 0,65
Total 𝑔3 21,39 23,3252 20,242

4.3.2 Les charges climatiques


Les effets du vent sont négligés pour la flexion longitudinale de l’ouvrage en service
compte tenu de portées envisagées et de la hauteur du pont. Par contre l’impact du vent est
considérer sur le dimensionnement des piles et culées.
4.3.3 Charges d’exploitations : surcharges dues au trafic
L’Eurocode mentionne trois paramètres caractérisant les trafics à savoir : la classe de
trafic, la largeur de chaussées et le modèle des charges.
4.3.3.1 Classe de trafic
L’Eurocode définit trois (03) classes de trafic selon la nature de celui-ci :

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 1ère classe : elle couvre les effets d’accumulations possibles de véhicules lourds sur
l’ouvrage, compte tenu de la composition du trafic sur itinéraire correspondant. Elle doit
être adoptée pour des ouvrages destinés à supporter une grande proportion des véhicules
se rapportant à des activités utilitaires lourdes (industrielles, agro-alimentaires ou
forestières).
 2ème classe : elle couvre les effets d’accumulations de véhicule comme la première
classe, mais pour les compositions de trafic les plus courantes sur les réseaux routiers et
autoroutiers.
 3ème classe : elle concerne la présence de véhicules lourds probable, mais en petit
nombre ou occasionnelle rendant peu probable la présence simultanée sur l´ouvrage de
multiples véhicules de ce genre avec des caractéristiques sévères.
Dans le cadre de notre mémoire et généralement en absence de spécifications précises,
on retient en classe de trafic 2.
Les coefficients d’ajustement sont consignés dans le tableau ci-après :
Tableau 4.8 : Coefficient d'ajustement
Classe de trafic αQ1 αQi (i  2) αq1 αqi (i  2) αqr
2 0,90 0,80 0,70 1,00 1,00
Source : Eurocode 1, 2005.
4.3.3.2 Largeurs de la chaussée et découpage de la voie
En ce qui concerne l’EN 1991-2, l’article 4.2.3 (2) nous indique que lorsque la largeur
de la chaussée est supérieure à 6m, le nombre de voies conventionnelles est égal à la partie
entière du quotient par 3 de la largeur totale, et la largeur d’une voie est de 3 m. La largeur
restante constitue l’aire résiduelle :
Tableau 4.9 : Découpage de la voie.
Largeur de chaussée Nombre des voies Largeur d’une voie Largeur d’aire
« w1 » (m) n1 (m) Résiduelle (m)
w1 < 5,4 n1 = 1 3 w1 − 3
5,4  w1< 6 n1 = 2 w1 0
2
w1
6  w1 n1 = E( ) 2 w1 − 3.n1
3
Source : Eurocode 1, 2005
w1 w
Où E( 3 ) désigne la partie entière de 31

Pour notre projet, on a les résultats suivants :


Tableau 4.10 : Nombre et largeurs de voies pour le projet.
Largeur de la Nombre de voie Largeur de la voie Largeur de l’aire
chaussée « w1 » (m) (m) résiduelle (m)
8,2 2 3 2,2

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4.3.3.3 Modèles des charges (EN 1991-2 § 4.3.2)


Quatre modèles des charges verticales sont définis dans l’Eurocode suivant les effets du trafic :
Tableau 4.11 : Modèles des charges de trafic.
Modèles Types Nécessités
LM1 Charges concentrées TS Uniformément réparties UDL Vérifications générales et locales.
couvrant la plupart des effets du trafic de camions et de
voitures
LM2 Charge d´essieu unique appliquée à des surfaces spécifiques Vérifications locales.
de contact des pneumatiques
LM3 Série d´ensembles de charges d´essieu représentant des Vérifications générales et locales.
véhicules spéciaux (ex transport industriel)
LM4 Chargement de foule Vérifications de situation critique non
prise en compte dans LM1
Source: Eurocode 1, 2005.
TS: Tandem System; UDL: Uniformly Distributed Loads
a) Modèle LM1
La chaussée est divisée en voies conventionnelle de 3 mètres de large et le reste
constituera l’aire résiduelle. Les valeurs caractéristiques des charges routières sont pondérées
par des coefficients dépendant de la classe de trafic à adopter. Le modèle LM1, qui est le
système principal de chargement, est composé :

- De charges concentrées à double essieu (tandem TS), chaque essieu ayant pour poids :
TS=αQ. Qk ;
- De charges uniformément répartie UDL (Uniformly Distributed Load), avec la densité
de poids au mètre carré égale à UDL = αq. qk.
 Application du modèle LM1
Les charges UDL sont à appliquer uniquement sur les parties défavorables de la surface
d’influence longitudinalement et transversalement.

.
Figure 4.13 : Modèle de charge LM1.
Source : Eurocode 1, 2005.

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Tableau 4.12 : Valeurs des actions pour le modèle LM1.


Emplacement Voie 1 Voie 2 Aire résiduelle
αQi 0,9 0,8 -
Qik(kN) 300 200 0
TS (kN) 270 160 -
αqi 0,7 1 1
qik(kN/m2) 9 2,5 2,5
UDL (kN/m2) 6,3 2,5 2,5
Largeur (m) 3 3 1,6
UDL (kN/ml) 18,9 7,5 4
Source : Eurocode 1, 2005.
 Positionnement des voies de circulation dans notre projet
Pour avoir l’effet la plus défavorable sur la poutre n°1 que nous allons étudier, le
positionnement des voies de circulation est indiqué sur la figure 4.12 suivante :

Figure 4.14 : Positionnement des voies pour la poutre n°1.


 Répartition transversale des charges
La section transversale est supposée indéformable, on utilise la ligne d’influence
transversale de la réaction de la poutre n°1.

Figure 4.15 : Disposition des essieux du tandem TS pour la poutre n°1


Nous avons ainsi un système isostatique et les réactions d’appui valent :
R1=319,87 kN

R2=123,86 kN

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 Charge uniformément répartie UDL


Les charges uniformément réparties UDL et de trottoirs de qfk, seront appliquées dans
la zone positive de la ligne d’influence. Un seul trottoir sera chargé pour avoir l’effet
défavorable sur la poutre n°1. L’aire résiduelle sera chargée en partie car une portion se situe
dans la zone positive de la ligne d’influence de la réaction R1. D’où la disposition suivante :

Figure 4.16 : Répartition transversale des charges UDL sur le tablier du pont bipoutre.
De la même façon que pour les tandems TS, le système de la figure ci-dessus étant
isostatique, on en déduit les réactions par mètre linéaire sur chaque poutre :
R1 = 75,91 kN/ml
R2 = 22,19 kN/ml
Il est à noter que si la voie n°3 ne s'était pas étendue au-delà de l'axe de la poutre n°2,
elle n'aurait été chargée qu'en partie, dans la zone positive de la ligne d'influence transversale.
b) Bilan des charges LM1
Le modèle filaire à deux dimensions qui correspond à un demi-tablier sera donc chargé
avec une charge uniformément répartie de 75,91 kN/ml et un système de deux charges
concentrées de 319,87 kN espacées longitudinalement de 1,2 m.

c) Modèle LM2
Ce modèle consiste en une charge d´essieu unique βQQak. Qak, selon l’Eurocode 1-2 est
fixé à 400kN, majoration dynamique comprise, la charge est appliquée à des surfaces
spécifiques de contact. Ici, il n’y a pas de spécification particulière. Prenons βQ égal à αQ1.
βQ.Qak = 0,9 x 400 = 360 kN
Il est recommandé d’appliquer ce modèle en un point quelconque de la chaussée pour
les vérifications locales.

Figure 4.17 : Modèle de charge LM2.


Source : Eurocode 1, 2005.

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d) Modèle de charge de fatigue FLM3


Le convoi FLM3 est constitué d’un seul camion, circulant seul, centré sur une voie lente.
Ce camion est constitué de 4 essieux. Son poids est de 480 kN, soit 60 kN par roue.

Figure 4.18 : Modèle de charge de fatigue FLM3.


Source : Eurocode 1, 2005.
4.3.3.4 Actions sur les trottoirs
Pour les ponts routes avec trottoirs ou pistes cyclables, il n´y a lieu de considérer que la
valeur de qfk = 5 kN/m². Notre projet répond à ce critère donc qfk = 5 kN/m².
4.3.4 Charges thermiques
4.3.4.1 Retrait du béton (EN 1992-1-1 § 3.1.4(6))
Le retrait est un phénomène de raccourcissement du béton au cours, d’une part, de
l’hydratation, et, d’autre part, de la dessiccation de la structure.
La déformation totale du retrait se compose alors de la déformation due au retrait de
dessiccation qui traduit une évaporation progressive de l’eau contenue dans le béton et de la
déformation due au retrait endogène qui traduit la poursuite de l’hydratation de ciment après la
prise. A court terme, pour les ponts mixtes, s’ajoute le retrait thermique qui traduit la différence
de température entre le béton et la charpente métallique lors du coulage.
A court terme : 𝜀𝑐𝑠 (𝑡) = 𝜀𝑐𝑎 (𝑡) + 𝜀𝑐𝑑 (𝑡) + 𝜀𝑡ℎ (4.13)
A long terme : 𝜀𝑐𝑠 (∞)= 𝜀𝑐𝑎 (∞) + 𝜀𝑐𝑑 (∞) (4.14)
a. Retrait à la mise en service (court terme)
- Retrait endogène (NF EN 1992-1-1 § 3.1.4(6))
Le calcul du retrait endogène nécessite de connaître l’âge du béton à l’instant tini
considéré. A cet instant, chaque plot a un âge différent. Pour simplifier, on considère l’âge
moyen de tous les plots calculés en tenant compte du phasage de construction.
Dans notre cas, t=80 jours (confère phasage de construction dans les annexes)
𝜀𝑐𝑎 (𝑡) = 𝛽𝑎𝑠 (𝑡). 𝜀𝑐𝑎 (∞) (4.15)
𝛽𝑎𝑠 (𝑡) = 1 − 𝑒 (−0,2√𝑡) = 0,834
−6 −5
} ⟹ 𝜀𝑐𝑎 (𝑡) = 5,21. 10−5
𝜀𝑐𝑎 (∞) = 2,5. (𝑓𝑐𝑘 − 10). 10 = 6,25. 10
- Retrait de dessiccation (NF EN 1992-1-1 Annexe B2)
𝜀𝑐𝑑 (𝑡) = 𝛽𝑑𝑠 (𝑡, 𝑡𝑠 ). 𝐾ℎ . 𝜀𝑐𝑑,0 (4.16)

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Age ts du béton quand le retrait de dessiccation commence : 1 jour (EN 1994-2


5.4.2.25(4)).
𝑓
(−𝛼𝑑𝑠,2 . 𝑐𝑚 )
𝜀𝑐𝑑,0 = 0,85 |(220 + 110. ∝𝑑𝑠,1 ). 𝑒 𝑓𝑐𝑚,0 | . 10−6 . 𝛽
𝑅𝐻

𝑅𝐻 3
Où 𝛽𝑅𝐻 = 1,55. [1 − (𝑅𝐻 ) ] = 0,756 (4.17)
0

Avec RH = 80 % (par hypothèse) et RH0 = 100 % humidité relative.


Pour un ciment à prise normale (N), on a : ∝𝑑𝑠,1 = 4 et ∝𝑑𝑠,2 = 0,12 (coefficients
traduisant la rapidité de prise du ciment). La valeur de référence de la résistance à la
compression prise est de 𝑓𝑐𝑚,0=10 MPa et la valeur moyenne de la résistance en compression
sur cylindre à 28 jours 𝑓𝑐𝑚 = 43𝑀𝑃𝑎.
𝜀𝑐𝑑,0 = 2,53. 10−4
𝑡−𝑡𝑠
𝛽𝑑𝑠 (𝑡, 𝑡𝑠 ) = = 0,113 (4.18)
(𝑡−𝑡𝑠 )+0,04.√ℎ0 3

𝐴𝑐
Avec ℎ0 = 2. : le rayon moyen où 𝐴𝑐 = section de la dalle en béton et u = le périmètre
𝑢

de la dalle en béton excepté les longueurs non directement exposées à l’atmosphère.


𝐴𝑐 = 13,2 × 0,32 = 4,224m2 et u = 13,2 - 2×0,78 + 2×1,4 =12,28m
2𝑥4,224
ℎ0 = = 0,688𝑚 = 688𝑚𝑚
12,28
La valeur du coefficient Kh dépend du rayon moyen h0. La valeur Kh est donné dans le
tableau suivant :
Tableau 4.13 : Valeurs de 𝑲𝒉
𝟐𝑨 𝑲𝒉
𝒉𝟎 = 𝒄 (mm)
𝒖
100 1,00
200 0,85
300 0,75
 500 0,70
K h = 0,7
𝜀𝑐𝑑 (𝑡) = 0,113 × 2,53. 10−4 × 0,7
𝜀𝑐𝑑 (𝑡) = 2,058. 10−5
- Retrait thermique : (NF EN 1994-2 § 7.4.1(6) + NA)
𝑇
𝜀𝑡ℎ = 𝛼𝑡ℎ . 2 (4.19)

𝛼𝑡ℎ = 10−5 /°𝐶 : Coefficient de dilatation thermique.


∆𝑇 = 20°𝐶: Différence de température recommandée.
20
𝜀𝑡ℎ = 10−5 . = 10−4
2

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 71


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- Bilan des retraits à la mise en service :


𝜀𝑐𝑎 + 𝜀𝑐𝑑 + 𝜀𝑡ℎ =5,21. 10−5 + 2,058. 10−5 + 10−4 =1,73. 10−4
b. Retrait au temps infini (long terme)
- Retrait endogène :
𝜀𝑐𝑎 (∞) = 2,5. (𝑓𝑐𝑘 − 10). 10−6 = 6,25. 10−5 (4.20)
- Retrait de dessiccation :
𝜀𝑐𝑑 (∞) = 𝛽𝑑𝑠 . (∞, 𝑡𝑠 ). 𝐾ℎ . 𝜀𝑐𝑑,0 =1𝑥0,70𝑥2,53𝑥10−4 =1,77.10−4 (33)
- Bilan des retraits à temps infini :
𝜀𝑐𝑠 (∞) = 𝜀𝑐𝑎 (∞) + 𝜀𝑐𝑑 (∞) = 6,25. 10−5 + 1,77. 10−4 = 2,40𝑥10−4
Ce résultat est appliqué à la totalité de la dalle, après achèvement des phases de bétonnage.
c. Actions dues aux retraits
L’action du retrait est induite sur le modèle filaire sous la forme d’un effort normal :
𝑁𝑏 = 𝐸𝑐𝑚 . 𝜀𝑐𝑠 . 𝐴𝑏 (4.21)
Cet effort est appliqué au centre de gravité de la dalle en béton et se ramène au niveau du centre
de gravité de la section mixte à l’effort normal Nb et au moment fléchissant Mb = Nb.Zb
Zb : est la distance entre le centre de gravité mixte et le centre de gravité de la dalle.
𝐸𝑐𝑚 : Module d’élasticité du béton calculé à partir de la fonction de fluage 𝜑(t, 𝑡0 ) et du
paramètre 𝜓𝐿 qu’on déterminera au paragraphe suivant ; et 𝐴𝑏 : Aire du béton.
4.3.4.2 Fluage du béton et coefficient d’équivalence
a.) Fluage du béton
Le fluage est la déformation lente que subit un matériau soumis à une charge constante
et permanente. L’effet du fluage du béton n’est considéré que pour les charges ayant une longue
durée d’application. Cet effet est pris en compte par une diminution de la section résistante du
béton, c’est-à-dire une augmentation du coefficient d’équivalence.
b.) Coefficient d’équivalence (EN 1994-2 § 5.4.2.2 (2))
Pour les charges ayant une courte durée d’application (les surcharges routières), on
divise l’aire du béton par un coefficient d’équivalence avant de l’ajouter à l’aire de la charpente
métallique. Le but est d’homogénéiser la section mixte.
Le coefficient d’équivalence pour les calculs de la structure à long terme est noté n L. Il
dépend du type de charge appliqué sur la poutre et du fluage du béton à l’instant considéré (par
l’intermédiaire de la fonction de fluage φ (t, t0)) :
𝐸𝑎
𝑛0 = = 6,1625
𝐸𝑚

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 72


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nL = n0.[1+𝜓𝐿 . 𝜑(t, 𝑡0 )] (4.22)


ψL : paramètre dépendant du type de charge appliquée :
- charge permanente (poids propre des plots de bétonnage, superstructures) : 𝜓𝐿 = 1,1
- Retrait du béton (effets primaires et secondaires) : 𝜓𝐿 = 0,55 ;
- Précontrainte par déformation imposée : 𝜓𝐿 = 1,5.
𝜑(t, 𝑡0 ) : fonction de fluage.
𝑡−𝑡0 0,3
𝜑(𝑡, 𝑡0 ) = 𝜑0 . (𝛽 ) = 𝜑0 , 𝑙𝑜𝑟𝑠𝑞𝑢𝑒 𝑡 ⟶ ∞
𝐻 +𝑡−𝑡0

avec :
𝛽𝐻 est un coefficient ne dépendant que de l’humidité relative et du rayon moyen h0 =
688 𝑚𝑚 déjà calculé dans le paragraphe précédent pour le retrait.
𝑅𝐻
1 − 100 16,8 1
𝜑0 = 𝜑𝑅𝐻 . 𝛽(𝑓𝑐𝑚 ). 𝛽(𝑡0 ) = [1 + 3
. 𝛼1 ] . 𝛼2 . 0,2
0,10. √ℎ0 √𝑓𝑐𝑚 0,1 + 𝑡0

𝛼1 et 𝛼2 : ils tiennent compte de l’influence de la résistance du béton lorsque 𝑓𝑐𝑚 ≥ 35


MPa dans le cas contraire 𝛼1 = 𝛼2 =1.
Comme 𝑓𝑐𝑚 = 43 MPa
35 0,7 35 0,2
On a : 𝛼1 = (𝑓 ) = 0,866 et 𝛼2 = (𝑓 ) = 0,960
𝑐𝑚 𝑐𝑚

𝑡0 : l’âge moyen du béton (en jours) lorsque le cas de charge considéré est appliqué sur
la structure :
- Pour les charges permanentes exercées sur les structures mixtes bétonnées en plusieurs
étapes, une valeur unique moyenne t0 peut être utilisée pour la détermination du
coefficient de fluage (EN 1994-2 5.4.2.2 (3)) ;
- Pour le poids propre d’un plot de la dalle : âge moyen pour toutes les phases égales à la
moitié de la durée totale de bétonnage de la dalle complète qui est : t0 =45/2 =22,5 jours
- Le cas de charge des superstructures s’applique 30 jours après la fin du bétonnage t 0=
55,5 jours
- Pour le retrait, supposer que l’âge au moment du chargement est d’un jour (EN 1994-2
5.4.2.2 (4)). t0 = 1 jours β (t0) = 0,509.
Le tableau 4.14 ci-après récapitule les valeurs de calcul intermédiaires de la fonction de
fluage, ainsi que les valeurs des coefficients d’équivalence utilisés dans la suite de l’étude.

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 73


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Tableau 4.14 : Valeurs de calcul intermédiaires de la fonction de fluage


Chargement 𝜓𝐿 𝑡0 𝜑0 𝜑(𝑡,𝑡0 ) 𝑛𝐿
Bétonnage 1,10 22,50 1,53 1,53 16,53
Superstructures 1,10 56 1,29 1,29 14,91
Retrait long terme 0,55 1,00 2,73 2,73 15,41
4.3.5 Force de freinage et d’accélération
Une force de freinage et d’accélération, notée Qlk, s´exerçant comme une force
longitudinale, au niveau du revêtement de la chaussée, doit être considérée. Avec L la longueur
du tablier ou d’une partie du tablier.
𝑄𝑙𝑘 = min(0,6𝛼𝑄1 . (2𝑄1𝑘 ) + 0,10𝛼𝑞1 . 𝑤1 . 𝐿; 800 𝑘𝑁) (4.23)
Avec 𝛼𝑄1 = 0,9 ; 𝑄1𝑘 = 300 ; 𝛼𝑞1 = 0,70 ; 𝑤1 = 10,4𝑚 et L=170,80m
𝑄𝑙𝑘 = min(336,43 𝑘𝑁; 800 𝑘𝑁) = 336,43 𝑘𝑁
4.4 Combinaison d’actions
Les actions évaluées sont combinées pour pouvoir être utilisé dans les calculs de
dimensionnement. La combinaison des actions est la somme pondérée des charges auxquelles
la structure est soumise. Elle dépend de la situation du projet et des états limites auxquels l’on
veut faire le calcul. Nous allons définir les charges et procéder aux combinaisons requises.
4.4.1 Situation de projet
Il est indispensable de maîtriser les situations auxquelles l’ouvrage va s’exposer afin
d’effectuer des vérifications nécessaires. On distingue les projet transitoire, durable et
accidentel. Le tableau 4.15 ci-dessous apporte plus de détails :
Tableau 4.15 : Situations de projet.
Projet transitoire Projet durable Projet accidentel
-Charpente seule sous son poids propre - A la mise en service (état du - Séisme ;
(avec différentes phases suivant les étapes pont en fin de construction) ; - Chocs.
choisies pour le montage) ; - En fin de durée de vie, c'est-à-
- Fin du bétonnage de chaque plot dire 100 ans.
Dans notre mémoire, on intéressera aux situations du projet durable. Pour cette situation
du projet durable, on définit les combinaisons de l’Etat Limite de Service (ELS) et celles de
l’Etat Limite Ultime (ELU).
4.4.2 Notations et généralités
4.4.2.1 Notations
Les charges les plus couramment utilisées sont désignées par :
 Gk,sup : Etat caractéristique des sollicitations dans la structure sous charge
permanente défavorable (poids propre nominal et superstructure maximale) en
tenant compte du phasage de construction ;

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Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

 Gk,inf : Etat caractéristique des sollicitations dans la structure sous charge


permanente favorable (poids propre nominal et superstructure minimale) en
tenant compte du phasage de construction) ;
 S : Enveloppe des sollicitations dues à l’action du retrait du béton ;
 Tk: Enveloppe des sollicitations caractéristiques dues aux effets thermiques ;
 UDLk: Enveloppe des sollicitations verticales caractéristiques dues aux charges
uniformément réparties ;
 TSk : Enveloppe des sollicitations verticales caractéristiques dues aux charges
ponctuelles.
 qfk : Enveloppe des sollicitations verticales caractéristiques dues aux charges
uniformément réparties sur les trottoirs.
4.4.3 Combinaisons d’actions
Les groupes des charges pour les ponts routiers en situation de projet durable selon
l’Eurocode :
- gr1a : LM1 (TS+UDL) + qfk,comb avec qfk,comb=3kN/m2 charges de piétons ;
- gr1b (effets locaux) : LM2 (360 kN) ;
- gr3a : qfk=5 kN/m2 ;
- gr2 (calculs appuis) : Qlk: Les forces de freinage et d’accélération. Elles sont
horizontales et servent principalement au dimensionnement des appareils d’appuis et
des joints de dilatation. On ne peut donc pas les considérer ici.
4.4.3.1 Combinaison à l’ELS : (A2.4.1 de l’annexe A2 de l’EN 1990)
a. Combinaison à l’ELS caractéristique
La combinaison caractéristique se présente comme suit :
𝐺𝑘,sup (𝑜𝑢 𝐺𝑘,inf ) + (1,00 𝑜𝑢 0)𝑆 + (𝑈𝐷𝐿𝑘 + 𝑇𝑆𝑘 + 𝑞𝑓𝑘 ) (4.24)
b. Combinaison à l’ELS fréquent :
La combinaison à considérer est comme suit :
𝐺𝑘,sup (𝑜𝑢 𝐺𝑘,inf ) + (1,00 𝑜𝑢 0)𝑆 + (0,40. 𝑈𝐷𝐿𝑘 + 0,75. 𝑇𝑆𝑘 ) (4.25)
c. Combinaison à l’ELS quasi-permanent :
La combinaison à considérer est la suivante :
𝐺𝑘,sup (𝑜𝑢 𝐺𝑘,inf ) + (1,00 𝑜𝑢 0)𝑆 (4.26)

4.4.3.2 Combinaison à l’ELU autres que celles de fatigue : (NF EN 1990)


En situation de projet durable, pour des justifications de dimensionnement des éléments
structuraux, la combinaison fondamentale ELU à considérer est la suivante :

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 75


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

1,35𝐺𝑘,sup (𝑜𝑢 1,00𝐺𝑘,inf ) + (1,00 𝑜𝑢 0)𝑆 + 1,35(𝑈𝐷𝐿𝑘 + 𝑇𝑆𝑘 + 𝑞𝑓𝑘 ) (4.27)


Conclusion
Les hypothèses de calculs sont des données que l’ingénieur s’impose après analyse du
type d’ouvrage à calculer. Ces hypothèses sont rigoureusement considérées dans les calculs et
à la réalisation, une attention particulière est portée sur les caractéristiques des matériaux afin
de s’assurer que les considérations de calcul sont restées inchangées lors de l’exécution. Le
prédimensionnement confère des dimensions aux éléments d’ouvrage. Le dimensionnement
confirme ces dimensions obtenues ou les corrige après avoir déterminé les quantités d’armature.
Les charges considérées sont de diverses natures. Les différentes combinaisons permettent de
lier ses charges. Nous sommes dans une situation de projet durable. Les combinaisons sont
conduites tant aux états limites de service qu’aux états limites ultimes. Les coefficients observés
sont définis par les normes Eurocodes. Un bon calcul est fonction d’une bonne définition de la
situation du projet, de l’application efficace des coefficients pondérateurs des charges.

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Chapitre 5 : Calcul de structure


Introduction
Le calcul de structure est l’étape sensible du dimensionnement. Elle confère une bonne
squelette d’armature aux éléments en béton armé et confirme les dimensions des éléments acier.
L’ingénieur s’appuie sur les différentes règles de calcul pour dimensionner chaque élément
compte tenu de la nature des matériaux qui le constituent. Tout ouvrage est conçu pour durer
dans le temps. La durabilité de l’ouvrage dépend de sa stabilité. La structure étant mixte, le
calcul est effectué sur le béton et sur l’acier puis sur les sections mixtes acier-béton. Les calculs
seront vérifiés au fur et à mesure. A travers, ce chapitre, nous allons dimensionner la dalle puis
effectuer la justification locale de la dalle, la résistance en flexion aux différents états limites,
vérifier la résistance au poinçonnement, vérifier les sections sur appuis, justifier les membrures
tout en justifiant les sections mixtes. Nous dimensionnerons les appareils d’appuis et nous
finirons par l’étude des infrastructures.
5.1 Calculs préliminaires au dimensionnement

On étudiera les deux sections caractéristiques de la dalle qui sont S1 (encorbellement)


aux droits des appuis où les efforts tranchants sont plus importants et S2 au milieu de la dalle
où les moments fléchissants sont maximaux.

Figure 5.1 : Sections d'étude.


5.2 Etude de la poutre principale
5.2.1 Analyse structurale
Il s’agit ici de l’analyse de l’ouvrage dans son ensemble pour la détermination des
sollicitations de flexion longitudinale et des contraintes correspondantes dans toutes ses
sections. Selon l’EN 1994-2§5, c’est une analyse linéaire élastique au premier ordre en tenant
compte de la fissuration, du retrait et du fluage du béton, ainsi que du phasage de construction.
5.2.1.1 Analyse globale élastique
C’est la détermination des efforts dans la structure (moment fléchissant, effort
tranchant) par un calcul élastique c’est-à-dire que les efforts intérieurs sont déterminés en
supposant que les matériaux ont un comportement élastique linéaire.
a. Fissuration du béton
 Généralités :
L’Eurocode 4 a pris en compte la fissuration du béton dans le calcul des sollicitations
qui se fait par deux analyses globales successives : « non-fissurée » et « fissurée ».

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Dans notre projet, la méthode utilisée consiste à adopter une inertie de flexion fissurée
sur une longueur égale à 15 % de la travée de part et d'autre de chaque appui intermédiaire.
Toutefois, cette méthode n’est applicable que pour les poutres continues avec un rapport entre
travées adjacentes supérieur à 0,6 qui est notre cas.
 Zones fissurées :
Une zone fissurée autour de P1 qui commence à l'abscisse x = 44,67 m et qui finit à
l'abscisse x = 62,42 m.
Une zone fissurée autour de P2 qui commence à l'abscisse x = 108,40 m et qui finit à
l'abscisse x = 128,11 m.
b. Trainage de cisaillement et largeur efficace de la dalle
 Trainage de cisaillement
La répartition des contraintes normales dans une section transversale n’est pas uniforme
car plus une fibre longitudinale de la dalle est éloignée transversalement de l’âme métallique,
plus elle présente un retard de déformation sur la fibre centrale et ce phénomène est appelé
trainage de cisaillement.
 Largeur efficace de la dalle
Le traînage de cisaillement dans la dalle en béton est pris en compte par réduction de la
largeur réelle de la dalle à une largeur dite « efficace », ce qui influence la valeur des
caractéristiques mécaniques des sections.

Figure 5.2 : Coupe transversale de la dalle.


Source : Eurocodes 4, 1997.
La largeur efficace du béton est calculée par la formule suivante :
𝑏𝑒𝑓𝑓 = 𝑏0 + 𝛽1 𝑏𝑒1 + 𝛽2 𝑏𝑒2 (5.1)
Avec :
𝐿
 𝑏𝑒𝑗 = 𝑚𝑖𝑛 ( 8𝑒 ; 𝑏𝑗 ) : la valeur de la largeur efficace de la membrure de béton de chaque côté

de l'âme où 𝐿𝑒 : la portée équivalente dans la section transversale concernée ;

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 𝑏𝑗 : la largeur géométrique réelle de la dalle associée à la poutre principale ;


 𝑏0 : l’entraxe des rangées extérieures des connecteurs, goujons. 𝑏0 = 𝑏𝑠 − 200𝑚𝑚 ; 𝑏𝑠 =
1000𝑚𝑚 donc 𝑏0 = 800𝑚𝑚
𝐿
𝛽𝑗 = 0,55 + 0,025. 𝑏 𝑒 au niveau des culées et 𝛽𝑗 = 1,0 ailleurs. (5.2)
𝑒𝑗

Figure 5.3 : Détermination des portées équivalentes pour la largeur efficace des membrures en béton et
répartition de la largeur efficace en travée.
Source : Eurocodes 4, 1997.
 𝐿𝑒 = 0,80𝐿𝑟𝑖𝑣𝑒 pour les travées de rive ;
 𝐿𝑒 = 0,70𝐿𝑐𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 pour la zone centrale de la travée centrale ;
 𝐿𝑒 = 0,25(𝐿𝑟𝑖𝑣𝑒 + 𝐿𝑐𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 ) pour les appuis intermédiaires.
Tableau 5.1 : Largeur efficace de la dalle.
Zones Sur C0 En travée de rive Sur P1 En travée centrale Sur P2 et C3
Le (m) 42,04 42,04 29,56 45,99
be1 (m) 3,1 3,1 3,1 3,1
Symétrique

be2 (m) 2,7 2,7 2,7 2,7


β1 0,89 1 1 1
β2 0,94 1 1 1
beff 6,097 6,6 6,6 6,6
5.2.1.2 Calculs des poutres continues
On cherche à déterminer les efforts maximaux dans les deux sections étudiées : la
section sur pile Σ1 et la section au milieu de la travée centrale Σ2. La structure étant
hyperstatique, on se base sur le théorème des trois moments pour déterminer la valeur des
moments sur les piles. On note M1 le moment sur la pile P1 et M2 le moment sur la pile P2.
a. Résistance de matériaux
 Coefficient de souplesse :
Les coefficients de souplesse pour une poutre à section variable sont obtenus par :

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 79


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𝑥 𝑥 2 1 𝐿 𝑥 2 1
𝑎𝑖 = ∫0 𝑘 (1 − 𝐿 ) 𝑑𝑥 + ⋯ + ∫𝑥 𝑖 (1 − 𝐿 ) 𝑑𝑥
𝑖 𝐸𝐼0𝑘 𝑗 𝑖 𝐸𝐼𝑗𝑖
𝑥 𝑥 𝑥 1 𝐿 𝑥 𝑥 1
𝑏𝑖 = ∫0 𝑘 (1 − 𝐿 ) 𝐿 . 𝐸𝐼 𝑑𝑥 + ⋯ + ∫𝑥 𝑖 (1 − 𝐿 ) 𝐿 . 𝐸𝐼 𝑑𝑥 (5.3)
𝑖 𝑖 0𝑘 𝑗 𝑖 𝑖 𝑗𝑖
𝑥 𝑥 2 1 𝐿 𝑥 2 1
𝑐𝑖 = ∫0 𝑘 (𝐿 ) . 𝐸𝐼 𝑑𝑥 + ⋯ + ∫𝑥 𝑖 (𝐿 ) . 𝐸𝐼 𝑑𝑥
{ 𝑖 0𝑘 𝑗 𝑖 𝑗𝑖

I : Moments d’inertie de la section ; E : Module d’élasticité et Li : Portée de la section.


Après calcul, on aura :
 Les rotations isostatiques :
Les rotations sont obtenues à partir de :
𝐿 𝛼 𝛼
(𝜔𝑖′ )𝑘 = ∑5𝑘=1 − 𝑖 . 𝛼. (1 − ) . (2 − )
6𝐸𝐼 𝐿 𝑘 𝐿 𝑖 𝑖
{ 𝐿𝑖 𝛼2
(5.4)
(𝜔𝑖′′ )𝑘 = ∑5𝑘=1 − . 𝛼. (1 − 𝐿2 )
6𝐸𝐼 𝑘 𝑖

où 𝛼𝑘−1 ≤ 𝛼 ≤ 𝛼𝑘 et 1 ≤ 𝑘 ≤ 5
 Les moments sur appuis
Notre ouvrage est à 5 travées symétriques, les moments sur appuis sont :
(𝑐1 +𝑎2 )(𝜔2′ −𝜔1" )−𝑏2 (𝜔3′ −𝜔2" ) −𝑏2 (𝜔2′ −𝜔1" )+(𝑐1 +𝑎2 )(𝜔3′ −𝜔2" )
𝑀1 = (𝑐1 +𝑎2 )2 −𝑏22
; 𝑀1 = (𝑐1 +𝑎2 )2 −𝑏22
(5.5)

 Moments fléchissants
Le moment fléchissant dans la section d’abscisse x de la travée n°i a pour expression :
𝑥 𝑥
𝑀𝑖 (𝑥) = 𝜇𝑖 (𝑥, 𝛼) + 𝑀𝑖−1 (1 − 𝐿 ) + 𝑀𝑖 𝐿 (5.6)
𝑖

𝛼
(1 − 𝐿 ) . 𝑥 ; 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑥 < 𝛼
𝑖
Moments fléchissants isostatiques 𝜇𝑖 (𝑥, 𝛼) = { 𝑥
(1 − 𝐿 ) . 𝛼 ; 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑥 > 𝛼
𝑖

 Efforts tranchants
𝑀𝑖 −𝑀𝑖−1
𝑉𝑖 (𝑥) = 𝜏𝑖 (𝑥, 𝛼) + (5.7)
𝐿𝑖
𝛼
− 𝐿 ; 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝛼 < 𝑥
𝑖
Efforts tranchants isostatiques 𝜏𝑖 (𝑥, 𝛼) = { 𝛼
1 − 𝐿 ; 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝛼 > 𝑥
𝑖

 Réactions d’appuis
La réaction au droit de l’appui simple Ai vaut :
𝑀𝑖−1 −𝑀𝑖 𝑀𝑖+1 −𝑀𝑖
𝑌𝑖 = 𝑌𝑖+1,𝑖𝑠𝑜 (0) − 𝑌𝑖+1,𝑖𝑠𝑜 (𝐿𝑖 ) + + (5.8)
𝐿𝑖 𝐿𝑖+1

b. Lignes d’influences
C’est la représentation graphique de l’évolution de la valeur d’un effort (moment de
flexion, effort tranchant ou réaction d’appui), à un emplacement donné, due à une force unitaire

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mobile parcourant la structure. Ces lignes constituent un outil très efficace pour l’analyse de
l’effet des actions mobiles qui peuvent avoir différents points d’application sur la structure.
 Moment fléchissant aux appuis et en travée d’abscisse x :
Sous l’action de la charge P, les moments fléchissant 𝑀𝑖 (𝛼) et 𝑀𝑖 (𝛼, 𝑥) ont pour valeur :
′ (𝛼)+ 1
1 𝜔𝑖 𝜔" (𝛼)
𝜑𝑖 𝑖 𝑥 𝑥
𝑀𝑖 (𝛼) = − 𝑏 1 ; 𝑀𝑖 (𝛼, 𝑥) = 𝜇𝑖 (𝑥, 𝛼) + 𝑀𝑖−1 (𝛼) (1 − 𝐿 ) + 𝑀𝑖 (𝛼) 𝐿 (5.9)
𝑖
𝜑𝑖 𝜑𝑖 ′ −1 𝑖 𝑖

𝑏𝑖 𝑏𝑖
Où 𝜑𝑖 et sont obtenues par la relation = 𝑎𝑖 + 𝑐𝑖−1 − 𝑏𝑖−1 𝜑𝑖−1 ; = 𝑐𝑖 + 𝑎𝑖+1 −
𝜑𝑖 𝜑𝑖′

𝑏𝑖+1 𝜑𝑖−1 avec 𝜑0 = 𝜑𝑖′ = 0
5.2.2 Les sollicitations
5.2.2.1 Traçage de la ligne d’influence
Connaissant la ligne d’influence, on peut déterminer aisément la position du chargement
produisant les effets défavorables. Pour calculer les sollicitations maximales et minimales dans
les sections d’études, on peut donc considérer les cas suivants :

Figure 5.4 : Ligne d’influence de moment fléchissant en travée (𝜮𝟐 )

Figure 5.5 : Ligne d’influence de moment fléchissant sur appuis (𝜮𝟏 )

Figure 5.6 : Ligne d’influence des efforts tranchants en travée (𝜮𝟐 )

Figure 5.7 : Ligne d’influence des efforts tranchants sur appuis (𝜮𝟏 )
5.2.2.2 Coefficient de répartition transversale
Du fait de la souplesse transversale des structures de type bipoutre mixte, une charge
excentrée transversalement n’est pas reprise à égalité par les poutres métalliques. Il est donc

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 81


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

important de tenir compte de la position transversale des charges sur le tablier, afin de connaitre
précisément ce que reprend chaque poutre.
On adoptera une répartition transversale de type Courbon : c’est-à-dire qu’on considère
qu’une charge appliquée au droit d’une poutre est intégralement reprise par la poutre en
question, et que la deuxième poutre ne reprend rien.

Figure 5.8 : Position transversale des charges du tablier.

Figure 5.9 : Coefficient de répartition transversale du chargement TS.

Figure 5.10 : Coefficient de répartition transversale du chargement UDL.


5.2.2.3 Répartition des charges UDL et TS dans la section (Σ2)
Connaissant la ligne d’influence, les positions des charges UDL et TS dans la travée
centrale sont :

Figure 5.11 : Chargement de la travée à partir de LI


5.2.2.4 Répartition des charges UDL et TS dans la section (Σ1)
Le tandem TS se trouve à une distance X=22 m de l’appui P1 pour avoir l’effet la plus
défavorable :

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Figure 5.12 : Chargement pour la vérification de section aux appuis.


5.2.2.5 Résultats
Les résultats des calculs sont résumés dans le tableau suivant :
Tableau 5.2 : Sollicitations dues aux charges permanentes et aux charges d'exploitations.
Charges Sollicitations Section sur appui Section en travée
Moments fléchissants (MN.m) -19,586 7,935
Permanentes
Efforts tranchant (MN) 1,835 0
Moments fléchissants (MN.m) -9,011 5,995
UDL
Efforts tranchant (MN) 0,771 -0,07
Moments fléchissants (MN.m) -3,512 2,777
TS
Efforts tranchant (MN) 0,164 -0,146
5.2.2.6 Sollicitations des calculs à l’ELS et à l’ELU
En prenant les mêmes combinaisons des sollicitations des moments transversaux :
Tableau 5.3 : Sollicitations de la poutre principale.
Section sur appui Section en travée
Mser (MN.m) -35,109 16,707
ELS
Vser (MN) 2,77 -0,222
Mser (MN.m) -43,347 22,555
ELU
Vser (MN) 3,47 -0,3

5.3 Etude de la dalle


La dalle présente une partie en console le long de la poutre et une dalle centrale encastrée
𝑙 13,2
partiellement sur les appuis, celle-ci est portée dans un seul sens (𝑙𝑥 = 170,8 = 0,077 < 0,4).
𝑦

Figure 5.13 : Schéma représentatif de la dalle


5.3.1 Détermination des efforts dans la dalle
5.3.1.1 Moment fléchissant dans la dalle centrale
a) Moments sous charges permanentes
Les poids propres agissant dans la dalle centrale du tablier sont donnés par le tableau
5.4 ci-après :

Tableau 5.4 : Poids propre dans la dalle centrale

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Charges permanentes Epaisseur (m) Poids (kN/m3) Charge (kN/m2)


Dalle 0,32 25 8
Couche de roulement 0,04 24 0,96
Etanchéité 0,02 22 0,44
𝑔ℎ 9,4
Le moment dû aux charges permanentes par mètre linéaire de la dalle est égal à :
𝑔ℎ ×𝑙𝑥2 9,40×72
𝑀𝑔 = = = 𝟓𝟕, 𝟓𝟖 𝒌𝑵. 𝒎/𝒎𝒍 (5.10)
8 8

b) Moments sous charges de trafic


 Surcharges UDL (Uniformly Distributed Load)

On considère le cas de chargement selon la figure 5.14.

Figure 5.14 : Disposition des surcharges UDL pour la dalle centrale


MUDLi = UDLi × aire de LI chargée
Avec : UDLi , valeur de la charge UDL de la voie numéro i (Tableau 4.3).
3,5×1,75 (1,50+1,75)×0,50
MUDL2 = 2,5 [ + ] = 9,69 kN. m/ml (5.11)
2 2

1,50 × 3
MUDL1 = 6,3 [ ] = 14,18 kN. m/ml
2
MUDL = MUDL1 + MUDL2 = 𝟐𝟑, 𝟖𝟕 𝐤𝐍. 𝐦/𝐦𝐥
 Surcharges TS (Tandem System)
La surface d’impact des forces ponctuelles est un carré de 40 cm de côté sur le revêtement
de la chaussée. Au niveau du plan moyen de la dalle, les charges TS sont réparties
transversalement sur une largeur u obtenue par la diffusion des charges concentrées à 45°
(figure 5.3) et longitudinalement sur la longueur influencée a= lx= 5 m pour une seule charge
ponctuelle. On considèrera les deux essieux espacés de 1,2 m dans le sens longitudinal, ce qui
nous donne finalement une longueur influencée de lx+1,2= 6,2 m

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 84


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Figure 5.15 : Diffusion des charges concentrées


u = 40 + 2 × épaisseur du revêtement = 40 + 2 * 6

u = 52 cm

On considère le cas de chargement suivant :

Figure 5.16 : Disposition des surcharges TS.


TSi
Pi = (5.12)
2

Avec : 𝑇𝑆i, valeur d’un essieu du tandem dans la voie numéro i (Tableau 4.3).
TS1 270
P1 =
= = 135 kN
2 2
TS2 160
P2 = = = 80 kN
2 2
2𝑃 × 𝑢
2𝑃2 × 0,50 + (2𝑃1 × 1,75 − 28 ) + 2𝑃1 × 1,5 + 2𝑃1 × 0,25
𝑀𝑇𝑆 =
𝑙𝑥 + 1,2
𝑴𝑻𝑺 = 𝟏𝟎𝟏, 𝟓𝟐 𝒌𝑵. 𝒎/𝒎𝒍
c) Combinaisons d’actions

En tenant compte de l’encastrement partiel, on obtient les moments suivants :

 Moment au milieu de la dalle centrale :

𝑀𝐸𝐿𝑈 = 0,8 (1,35 × 𝑀𝑔 + 1,35 × (𝑀𝑈𝐷𝐿 + 𝑀𝑇𝑆 )) (5.13)

𝑀𝐸𝐿𝑈 = 0,8 × (1,35 × 57,58 + 1,35 × (23,87 + 101,52))


𝑴𝑬𝑳𝑼 = 𝟏𝟗𝟕, 𝟔𝟏 𝒌𝑵. 𝒎/𝒎𝒍
𝑀𝐸𝐿𝑆 = 0,8 × (𝑀𝑔 + 𝑀𝑈𝐷𝐿 + 𝑀𝑇𝑆 ) (5.14)

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𝑀𝐸𝐿𝑆 = 0,8 × (57,58 + 23,87 + 101,52)


𝑴𝑬𝑳𝑺 = 𝟏𝟒𝟔, 𝟑𝟖 𝒌𝑵. 𝒎/𝒎𝒍
 Moment aux appuis :

𝑀𝐸𝐿𝑈 = 0,5 × (1,35 × 𝑀𝑔 + 1,35 × (𝑀𝑈𝐷𝐿 + 𝑀𝑇𝑆 )) (5.15)

𝑀𝐸𝐿𝑈 = 0,5 × (1,35 × 57,58 + 1,35 × (23,87 + 101,52))


𝑴𝑬𝑳𝑼 = 𝟏𝟐𝟑, 𝟓𝟎 𝒌𝑵. 𝒎/𝒎𝒍
𝑀𝐸𝐿𝑆 = 0,5 × (𝑀𝑔 + 𝑀𝑈𝐷𝐿 + 𝑀𝑇𝑆 ) (5.16)
𝑀𝐸𝐿𝑆 = 0,5 × (57,58 + 23,87 + 101,52)
𝑴𝑬𝑳𝑺 = 𝟗𝟏, 𝟒𝟗 𝒌𝑵. 𝒎/𝒎𝒍

5.3.1.2 Moment fléchissant dans la dalle en console


a) Moments sous charge permanente
Tableau 5.5 : Inventaire des charges permanentes sur la dalle en console
Epaisseur Longueur Charge Bras de
𝛾(𝑘𝑁/𝑚3 ) Moments
(m) (m) (kN/ml) levier (m)
Couche de roulement 0,04 0,6 24 0,576 0,3 0,1728
Etanchéité 0,02 0,6 22 0,264 0,3 0,0792
Dalle 0,32 3,1 25 24,8 1,55 38,44
Trottoir 0,2 2,5 25 12,5 1,85 23,125
Longrine 0,2 0,5 25 2,5 2,85 7,125
Barrière BN4 0,65 3,1 2,015
𝑴𝒈𝒄 70,96
b) Moments sous surcharges
 Surcharge UDL et surcharge de trottoir qfk
𝑈𝐷𝐿1 = 6,3 𝑘𝑁/𝑚2 ; 𝑞𝑓𝑘 = 5 𝑘𝑁/𝑚2

Figure 5.17 : Surcharge UDL et surcharge de trottoir pour la dalle en console


𝑴𝑼𝑫𝑳 = 𝟔, 𝟑 × 𝟎, 𝟔𝟎 × 𝟎, 𝟑𝟎 = 𝟏, 𝟏𝟑 𝒌𝑵/𝒎𝒍
𝑴𝑻𝒓𝒐𝒕𝒐𝒊𝒓 = 𝟓 × 𝟐, 𝟓 × 𝟏, 𝟖𝟓 = 𝟐𝟑, 𝟏𝟑 𝒌𝑵/𝒎𝒍
 Surcharge TS
En adoptant une ligne de rupture à 45°, nous obtenons la configuration suivante :

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 86


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Figure 5.18 : Surcharges TS pour la dalle en console


Pour une seule charge ponctuelle P1, la longueur influencée est égale à :
a=2×(0,3 + 0,5u)+u (u = 0,52 m) (5.17)

a=2×(0,3 + 0,5 × 0,52)+ 0,52


a = 1,64m
La figure 5.6 nous montre qu’il y a chevauchement entre les deux charges P1. La
longueur influencée b pour ces deux charges est égale à :
b = a + 1,2
b = 2,84m
Ainsi pour un mètre longitudinal de dalle, avec un bras de levier de 0,3m, on a :

2𝑃1 ×0,3
𝑀𝑇𝑆 = (5.18)
𝑏

𝑃1 = 135 𝑘𝑁
2 × 135 × 0,3
𝑀𝑇𝑆 =
2,84
𝑴𝑻𝑺 = 𝟐𝟖, 𝟓𝟐 𝒌𝑵/𝒎𝒍
c.) Combinaisons d’actions
𝑀𝐸𝐿𝑈 = 1,35 × (𝑀𝑔𝑐 + 𝑀𝑈𝐷𝐿 + 𝑀𝑇𝑟𝑜𝑡𝑡𝑜𝑖𝑟 + 𝑀𝑇𝑆 ) (5.19)
𝑀𝐸𝐿𝑈 = 1,35 × (70,96 + 1,13 + 23,13 + 28,52)
𝑴𝑬𝑳𝑼 = 𝟏𝟔𝟕, 𝟎𝟓 𝒌𝑵. 𝒎/𝒎𝒍
𝑀𝐸𝐿𝑆 = 𝑀𝑔𝑐 + 𝑀𝑈𝐷𝐿 + 𝑀𝑇𝑟𝑜𝑡𝑡𝑜𝑖𝑟 + 𝑀𝑇𝑆 (5.20)
𝑀𝐸𝐿𝑆 = 70,96 + 1,13 + 23,13 + 28,52
𝑴𝑬𝑳𝑺 = 𝟏𝟐𝟑, 𝟕𝟒 𝒌𝑵. 𝒎/𝒎𝒍
5.3.1.3 Efforts tranchants
a) Effort tranchant sous charges permanentes
Calculons d’abord les réactions aux appuis R1 et R2 :

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 87


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Tableau 5.6 : Réactions aux appuis sous charges permanentes


Epaisseur (m) Longueur (m) 𝛾(𝑘𝑁/𝑚3 ) Charge (kN/ml)
Couche de roulement 0,04 10,2 24 9,792
Etanchéité 0,02 10,2 22 4,488
Dalle 0,32 13,2 25 105,6
Trottoir 0,2 5 25 25
Longrine 0,2 1 25 5
Barrière BN4 - - 0,65 1,3
∑ 𝐶ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒𝑠
𝑅1 = 𝑅2 = 75,59
2
La résultante des forces permanentes de gauche 𝐹𝑔 est calculée selon le tableau 5.4 ci-après :
Tableau 5.7 : Réactions aux appuis sous charges permanentes
Epaisseur (m) Longueur (m) 𝛾(𝑘𝑁/𝑚3 ) Charge (kN/ml)
Couche de roulement 0,04 0,60 24 0,576
Etanchéité 0,02 0,60 22 0,264
Dalle 0,32 3,10 25 24,80
Trottoir 0,2 2,50 25 12,50
Longrine 0,2 0,50 25 2,50
Barrière BN4 - - 0,65 0,65
𝐹𝑔 = ∑ 𝐶ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒𝑠 (𝑘𝑁/𝑚𝑙) 41,29
L’effort tranchant au droit de l’appui est égale à 𝑉𝑔 = 𝑅1 − 𝐹𝑔
𝑉𝑔 = 75,59 − 41,29
𝑉𝑔 = 34,30 𝑘𝑁/𝑚𝑙
b) Effort tranchant dû aux surcharges
L’effort tranchant maximal est obtenu au niveau des appuis en disposant les charges de
la manière suivante :

Figure 5.19 : Disposition des surcharges pour l’effort tranchant maximal


Les réactions au niveau des appuis dus aux surcharges sont calculées au Chapitre 4 à
partir de la ligne d’influence transversale, on retient les valeurs suivantes :
𝑅𝑈𝐷𝐿 = 75,91 − 22,19 = 53,72 𝑘𝑁/𝑚𝑙 ; 𝑅𝑇𝑟𝑜𝑡𝑡𝑜𝑖𝑟 = 22,19 𝑘𝑁/𝑚𝑙; 𝑅𝑇𝑆 = 319,87 𝑘𝑁/𝑚𝑙
D’où l’effort tranchant dû aux surcharges pour un mètre linéaire de dalle :
𝑉𝑈𝐷𝐿 = 𝑅𝑈𝐷𝐿 − 𝑈𝐷𝐿1
𝑉𝑈𝐷𝐿 = 53,72 − 6,3 = 47,42 𝑘𝑁/𝑚𝑙

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 88


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

2 × 𝑅𝑇𝑆 2 × 𝑃1
𝑉𝑇𝑆 = −
𝑏 𝑏
2 × 319,87 2 × 135
𝑉𝑇𝑆 = −
2,84 2,84
𝑉𝑇𝑆 = 130,19 𝑘𝑁/𝑚𝑙
𝑉𝑇𝑟𝑜𝑡𝑡𝑜𝑖𝑟 = 𝑅𝑇𝑟𝑜𝑡𝑡𝑜𝑖𝑟 − 𝑞𝑓𝑘 = 22,19 − 5
𝑉𝑇𝑟𝑜𝑡𝑡𝑜𝑖𝑟 = 17,19 𝑘𝑁/𝑚𝑙
c) Combinaisons d’actions
𝑉𝐸𝐿𝑈 = 1,35 × 𝑉𝐺 + 1,35 × (𝑉𝑈𝐷𝐿 + 𝑉𝑇𝑆 + 𝑉𝑇𝑟𝑜𝑡𝑡𝑜𝑖𝑟 ) (5.21)
𝑉𝐸𝐿𝑈 = 1,35 × 34,30 + 1,35 × (47,42 + 130,19 + 17,19)
𝑽𝑬𝑳𝑼 =309,29 kN/ml
𝑉𝐸𝐿𝑆 = 𝑉𝐺 + (𝑉𝑈𝐷𝐿 + 𝑉𝑇𝑆 + 𝑉𝑇𝑟𝑜𝑡𝑡𝑜𝑖𝑟 ) (5.22)
𝑉𝐸𝐿𝑆 = 34,30 + (47,42 + 130,19 + 17,19)
𝑽𝑬𝑳𝑺 =229,10 kN/ml
5.3.2 Détermination des armatures de la dalle
Matériaux utilisés pour la dalle en béton armé :
 Béton normal de classe C35/45 ;
 Aciers haute adhérence de classe B : S 500 B avec 𝑓𝑦𝑘 = 500 𝑀𝑃𝑎
Classes d’exposition du béton :
 Pour la face supérieure de la dalle : XC3 ;
 Pour la face inférieure de la dalle : XC4 ;
La dalle travaille en flexion simple et la contrainte de compression du béton n’est pas
limitée à l’ELS pour les classes d’expositions XC.
L’organigramme de calcul est présenté en Annexe 7.3.
5.3.2.1 Détermination des armatures de la dalle
a.) Sollicitations
𝑀𝐸𝑑 = 0,198 𝑀𝑁. 𝑚
𝑀𝑠𝑒𝑟 = 0,146 𝑀𝑁. 𝑚
b.) Enrobage nominal
L’enrobage nominal 𝐶𝑛𝑜𝑚 est la somme d’un enrobage minimal 𝐶𝑚𝑖𝑛 et d’une marge
pour tolérance d’exécution ∆𝐶𝑑𝑒𝑣 . Pour la face inférieure de la dalle dont la classe d’exposition
est XC4, 𝐶𝑚𝑖𝑛 = 30 𝑚𝑚. La valeur recommandée pour ∆𝐶𝑑𝑒𝑣 est égale à 10mm.

Par conséquent : 𝐶𝑛𝑜𝑚 = 𝐶𝑚𝑖𝑛 + ∆𝐶𝑑𝑒𝑣

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 89


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

𝐶𝑛𝑜𝑚 = 40𝑚𝑚
c.) Section de calcul

Figure 5.20 : Section de calcul de la dalle.


d=0,28m
d.) Caractéristiques des matériaux
 Béton
𝜆 = 0,8
𝑓𝑐𝑘 = 35𝑀𝑃𝑎 < 50𝑀𝑃𝑎 ⇒ {
𝜂=1
𝑓𝑐𝑘 35
𝑓𝑐𝑢 = 𝜂. 𝛼𝑐𝑐 . (5.23) 𝑓𝑐𝑢 = 1 × 0,85 × 1,5 = 19,83 𝑀𝑃𝑎
𝛾𝑐

(αcc = 0,85 pour les ponts)


2 2
𝑓𝑐𝑘 ≤ 50𝑀𝑃𝑎 ⇒ 𝑓𝑐𝑡𝑚 = [𝑓𝑐𝑘 ]3 𝑓𝑐𝑡𝑚 = 0,30 × [35]3 = 3,2 𝑀𝑃𝑎
 Acier
𝑓𝑦𝑘 500
𝑓𝑦𝑑 = (5.24) 𝑓𝑦𝑑 = 1,15 = 435 𝑀𝑃𝑎
𝛾𝑠

𝜎̅𝑠 = 𝑘3 . 𝑓𝑦𝑘 𝜎̅𝑠 = 0,8 × 500 = 400 𝑀𝑃𝑎


e.) Calcul des armatures à l’ELU
Coefficient 𝛾 :
𝑀 0,198
𝛾 = 𝑀 𝐸𝑑 (5.25) 𝛾 = 0,146 = 1,36
𝑠𝑒𝑟

 Le moment réduit est donné par :


𝑀𝐸𝑑 0,198
𝜇𝑐𝑢 = 𝑏 2 .𝑓 (5.26) 𝜇𝑐𝑢 = 1×0,282 ×19,83 = 0,127
𝑤 .𝑑 𝑐𝑢

Pour la classe d’exposition XC4 avec 𝑓𝑐𝑘 = 35𝑀𝑃𝑎, le moment réduit limite ultime est
égale à : 𝜇𝑙𝑢 = 0,3717.
𝜇𝑐𝑢 < 𝜇𝑙𝑢 : la section est simplement armée
 Détermination du bras de levier
Comme 𝜇𝑐𝑢 < 0,225, le bras de levier 𝑧𝑐 peut être déterminé par la méthode approchée :
𝜇𝑐𝑢 ≤ 0,225 ⇒ 𝑧𝑐 = 𝑑(1 − 0,6. 𝜇𝑐𝑢 ) (5.27) 𝑧𝑐 = 0,280𝑥(1 − 0,6𝑥0,127) = 0,259
 Section d’armature
𝑀𝐸𝑑 𝟎,𝟏𝟗𝟖.𝟏𝟎𝟒
𝐴𝑠1 = 𝑧 (5.28) 𝐀 𝐬𝟏 = 𝟎,𝟐𝟓𝟗𝐱𝟒𝟑𝟓 = 𝟏𝟕, 𝟓𝟕𝐜𝐦𝟐
𝑐 .𝑓𝑦𝑑

 Section minimale d’armature

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 90


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

𝑓𝑐𝑡,𝑒𝑓𝑓
0,26. 𝑓 . 𝑏𝑡 . 𝑑
𝐴𝑠,𝑚𝑖𝑛 = 𝑚𝑎𝑥 { 𝑦𝑘 (5.29)
0,0013. 𝑏𝑡 . 𝑑
La maîtrise de la fissuration est requise, donc 𝑓𝑐𝑡,𝑒𝑓𝑓 = 𝑓𝑐𝑡𝑚
3,2
0,26𝑥 500 𝑥1𝑥0,280 = 4,66
𝐴𝑠,𝑚𝑖𝑛 = 𝑚𝑎𝑥 { ⟹ 𝑨𝒔,𝒎𝒊𝒏 = 𝟒, 𝟔𝟔𝒄𝒎𝟐 (5.30)
0,0013𝑥1𝑥0,280 = 3,64
𝐀 𝐬𝟏 = 𝟏𝟕, 𝟓𝟕 𝐜𝐦𝟐 > 𝐀 𝐬,𝐦𝐢𝐧 = 𝟒, 𝟔𝟔 𝐜𝐦𝟐
Pour l’armature réelle, on aura :
6HA20 totalisant 18,85 cm2
5.3.2.2 Ferraillage de la dalle en console (nappe supérieure)
a.) Sollicitations
𝑀𝐸𝑑 = 0,167 𝑀𝑁. 𝑚
𝑀𝑠𝑒𝑟 = 0,124 𝑀𝑁. 𝑚
b.) Enrobage nominal
Pour une classe d’exposition est XC4, 𝐶𝑚𝑖𝑛 = 25 𝑚𝑚.
𝐶𝑛𝑜𝑚 = 𝐶𝑚𝑖𝑛 + ∆𝐶𝑑𝑒𝑣 = 25 + 10
𝐶𝑛𝑜𝑚 = 35𝑚𝑚
c.) Section de calcul

Figure 5.21 : Section de calcul de la dalle.


d=0,285m
d.) Caractéristiques des matériaux
 Béton : 𝑓𝑐𝑢 = 19,83 𝑀𝑃𝑎 et 𝑓𝑐𝑡𝑚 = 3,2 𝑀𝑃𝑎
 Acier : 𝑓𝑦𝑑 = 435 𝑀𝑃𝑎 et 𝜎̅𝑠 = 400 𝑀𝑃𝑎
e.) Calcul des armatures à l’ELU
En suivant les mêmes étapes qu’au calcul précédent, on a les résultats suivants :
 Moment réduit : 𝜇𝑐𝑢 = 0,127
𝜇𝑐𝑢 < 𝜇𝑙𝑢 = 0,3717 : la section est simplement armée
 Détermination du bras de levier : 𝑧𝑐 = 0,267 𝑚
 Section d’armature
𝐀 𝐬𝟏 = 𝟏𝟒, 𝟑𝟖 𝐜𝐦𝟐 > 𝐀 𝐬,𝐦𝐢𝐧 = 𝟒, 𝟕𝟒 𝐜𝐦𝟐

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 91


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

 Section minimale d’armature


𝑓
0,26. 𝑐𝑡,𝑒𝑓𝑓 . 𝑏𝑡 . 𝑑
𝐴𝑠,𝑚𝑖𝑛 = 𝑚𝑎𝑥 { 𝑓𝑦𝑘 (5.31)
0,0013. 𝑏𝑡 . 𝑑
La maîtrise de la fissuration est requise, donc 𝑓𝑐𝑡,𝑒𝑓𝑓 = 𝑓𝑐𝑡𝑚
3,2
𝐴𝑠,𝑚𝑖𝑛 = 𝑚𝑎𝑥 {0,26𝑥 500
𝑥1𝑥0,280 = 4,74 ⟹ 𝑨
𝒔,𝒎𝒊𝒏 = 𝟒, 𝟔𝟔𝒄𝒎
𝟐

0,0013𝑥1𝑥0,280 = 3,71
𝐀 𝐬𝟏 = 𝟏𝟒, 𝟑𝟖 𝐜𝐦𝟐 > 𝐀 𝐬,𝐦𝐢𝐧 = 𝟒, 𝟔𝟔 𝐜𝐦𝟐
Pour l’armature réelle, on aura :
5HA20 totalisant 15,71 cm2
5.3.2.3 Armatures longitudinales
Les armatures longitudinales participent à la flexion générale de l’ensemble du tablier,
ils représentent au moins 1% de la section transversale de la dalle.
𝐴𝑖𝑝 : armature longitudinale inférieure
𝐴𝑠𝑝 : armature longitudinale supérieure
Au niveau des appuis intermédiaires, on aura :
𝐴𝑖𝑝 : HA16 espacée tous les 13cm (15,47cm2 par mètre linéaire)
𝐴𝑠𝑝 : HA16 espacée tous les 13cm (15,47cm2 par mètre linéaire)
Au niveau des culées ainsi qu’en milieu de travée, on aura :
𝐴𝑖𝑝 : HA16 espacée tous les 13cm (15,47cm2 par mètre linéaire)
𝐴𝑠𝑝 : HA14 espacée tous les 13cm (11,84 cm2 par mètre linéaire)
5.4 Vérification de la dalle
5.4.1 Limitations des contraintes à l’ELS
On vérifie les conditions suivantes à l’ELS caractéristiques :
𝜎𝑐 ≤ 𝜎̅𝑐
𝜎𝑠 ≤ 𝜎̅𝑠
𝜎̅𝑠 = 𝑘3 . 𝑓𝑦𝑘 = 0,7𝑥500 = 400 𝑀𝑃𝑎
𝜎̅𝑐 = 𝑘1 . 𝑓𝑐𝑘 = 0,6𝑥35 = 21 𝑀𝑃𝑎
𝜎𝑐 = 𝑘. 𝑥1 ; 𝜎𝑠 = 𝛼𝑒 𝑘(𝑑 − 𝑥1 )

𝑀𝑠𝑒𝑟
𝑘= (5.32)
𝐼𝑐𝑓

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Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

𝛼𝑒 : désigne le coefficient d’équivalence acier/béton. Pour la vérification des armatures


passives, c’est généralement le calcul à long terme, donc 𝛼𝑒 = 15. Par contre, pour vérifier la
limite de compression du béton, c’est généralement le calcul à court terme avec 𝛼𝑒 = 5,9.

𝑥1 : désigne la position de l’axe neutre par rapport à la fibre supérieure du béton et se


détermine à partir de l’équilibre des moments statiques :

𝑏𝑤 .𝑥12
+ 𝛼𝑒 (𝐴𝑠1 + 𝐴𝑠2 )𝑥1 − 𝛼𝑒 (𝐴𝑠1 𝑑 − 𝐴𝑠2 𝑑 ′ ) = 0 (5.33)
2

Le moment d’inertie 𝐼𝑐𝑓 est égal à :

𝑏𝑤 .𝑥13
𝐼𝑐𝑓 = + 𝛼𝑒 𝐴𝑠2 (𝑥1 − 𝑑 ′ )2 + 𝛼𝑒 𝐴𝑠1 (𝑑 − 𝑥1 )2 (5.34)
3

a) Section au droit des poutres métalliques

𝑀𝑠𝑒𝑟 = 0,124 𝑀𝑃𝑎


𝐴𝑠𝑒𝑟 = 15,71 𝑐𝑚2 /𝑚𝑙 ; 𝐴𝑠𝑒𝑟 = 0
𝑏𝑤 = 1𝑚 ; d = 0,275m

 Vérification des contraintes dans le béton (𝛼𝑒 = 5,9) :

L’axe neutre 𝑥1 est obtenu par l’équation suivante :

0,5𝑥12 + 0,00927𝑥1 − 0,0019 = 0


𝑥1 = 0,053𝑚
Le moment d’inertie est égal 𝐼𝑐𝑓 = 0,000506 𝑚4

𝑀𝑠𝑒𝑟
𝑘= = 245,060 𝑀𝑃𝑎
𝐼𝑐𝑓
𝜎𝑐 = 𝑘. 𝑥1 = 12,99 𝑀𝑃𝑎 < 𝜎̅𝑐 = 21 𝑀𝑃𝑎 (OK)

 Vérification des armatures (𝛼𝑒 = 15) :

L’axe neutre 𝑥1 est obtenu par l’équation suivante :

0,5𝑥12 + 0,02356𝑥1 − 0,0048 = 0


𝑥1 = 0,0775𝑚
Le moment d’inertie est égal 𝐼𝑐𝑓 = 0,001074 𝑚4

𝑀𝑠𝑒𝑟
𝑘= = 115,42 𝑀𝑃𝑎
𝐼𝑐𝑓

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 93


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

𝜎𝑠 = 𝛼𝑒 𝑘(𝑑 − 𝑥1 ) = 15𝑥115,42𝑥(0,275 − 0,0775) = 341,93 𝑀𝑃𝑎 < 𝜎̅𝑠 = 400 𝑀𝑃𝑎 (OK)
b) Section au milieu de la dalle centrale

𝑀𝑠𝑒𝑟 = 0,146 𝑀𝑁. 𝑚


𝐴𝑠𝑒𝑟 = 18,85 𝑐𝑚2 /𝑚𝑙 ; 𝐴𝑠2 = 0

𝑏𝑤 = 1𝑚 ; d = 0,270m

En procédant de la même manière que pour la section au droit des poutres métalliques,
on a les résultats suivants :

Pour le béton (𝛼𝑒 = 5,9) ; 𝜎𝑐 = 20,02 𝑀𝑃𝑎 < 𝜎̅𝑐 = 21 𝑀𝑃𝑎 (OK)
Pour les armatures (𝛼𝑒 = 15) ; 𝜎𝑠 = 314,7 𝑀𝑃𝑎 < 𝜎̅𝑠 = 400 𝑀𝑃𝑎 (OK)
5.4.2 Vérification à l’effort tranchant vertical
Au niveau des appuis, l’effort tranchant maximal sollicitant la dalle est égal à :

𝑉𝐸𝑑 = 309,29 𝑘𝑁
Il n’est pas nécessaire d’ajouter des armatures d’effort tranchant si :

𝑉𝐸𝑑 < 𝑉𝑅𝑑,𝑐 (5.35)


𝑉𝑅𝑑,𝑐 :Effort tranchant résistant de calcul de la dalle en l’absence d’armatures d’effort tranchant.

1⁄
𝑉𝑅𝑑,𝑐 = 𝑏𝑤 𝑑 {𝐾1 𝜎𝑐𝑝 + 𝑚𝑎𝑥 [𝐶𝑅𝑑,𝑐 𝑘(100𝜌1 𝑓𝑐𝑘 )1⁄3 ; (0,34. 𝑓𝑐𝑘 2 ) /𝛾𝑐 ]} (5.36)

𝑏𝑤 = 1𝑚 ; d = 0,275 m
200 𝐴
𝑘 =1+√ = 1,853 ; 𝐴𝑠𝑙 = 15,71 𝑐𝑚2 /𝑚𝑙 ; 𝜌1 = 𝑏 𝑠𝑙𝑑 = 5,71% ;
𝑑 𝑤

(Dans notre cas, 𝐴𝑠𝑙 correspond aux armatures transversales en nappe supérieure au
niveau des poutres)

𝑁𝐸𝑑
𝜎𝑐𝑝 = = 0 car 𝑁𝐸𝑑 = 0
𝐴𝑐

0,18
𝐶𝑅𝑑,𝑐 = = 0,12
𝛾𝑐
𝐶𝑅𝑑,𝑐 𝑘(100𝜌1 𝑓𝑐𝑘 )1⁄3 = 0,280 𝑀𝑃𝑎
1⁄
(0,34. 𝑓𝑐𝑘 2 ) /𝛾𝑐 = 1,341𝑀𝑃𝑎

Finalement, 𝑉𝑅𝑑,𝑐 = 0,415 𝑀𝑁

𝑉𝐸𝑑 = 0,309 𝑀𝑁 < 𝑉𝑅𝑑,𝑐 = 0,415 𝑀𝑁

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 94


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Il n’est donc pas nécessaire d’ajouter des armatures d’effort tranchant dans la dalle.

5.5 Résistance au poinçonnement


Elle consiste à vérifier si l‘effort tranchant engendré sous l’effet d’une charge concentrée
est admissible dans la dalle centrale. On utilise la charge LM2
a2 ×b2=(0,35×0,60 m²) qui représente une charge localisée.
La vérification se fait à l’E.L.U.
𝑉𝐸𝑑 ≤ 𝑉𝑅𝑑,𝑐 (5.37)
5.5.1 Contour de contrôle de référence
Le contour de contrôle de référence est noté u1. Il est défini par l’Eurocode 2 et on admet
que les charges se répartissent uniformément dans ce contour.

Figure 5.22 : Contour de contrôle de référence.


𝑑𝑦 +𝑑𝑧
La hauteur utile de la dalle est considérée comme constante et prise égale à 𝑑𝑒𝑓𝑓 = .
2

Avec 𝑑𝑦 et 𝑑𝑧 : hauteurs utiles des armatures dans les deux directions perpendiculaires ;
𝑑𝑧 = 0,183
𝑑𝑦 = 0,209} ⟹ 𝑑𝑒𝑓𝑓 = 0,196 𝑚
u1 : périmètre de contour de contrôle
5.5.2 Calcul de la résistance au poinçonnement d’une dalle
La valeur du calcul de la résistance au poinçonnement d’une dalle sans armatures de
poinçonnement est donnée par la formule :
𝐶𝑅𝑑,𝑐 . 𝑘. (1000𝜌1 𝑓𝑐𝑘 )1⁄3 +𝑘1 𝜎𝑐𝑝
𝜗𝑅𝑑,𝑐 = 𝑀𝑎𝑥 { (5.38)
𝑣𝑚𝑖𝑛 + 𝑘1 . 𝜎𝑐𝑝
𝜎𝑐,𝑙𝑜𝑛𝑔
𝜎𝑐𝑝 = 𝑚𝑎𝑥 | ; −1,85| = −1,85 𝑀𝑃𝑎
2 } = −0,222 𝑀𝑃𝑎
𝑘1 = 0,12
𝑣𝑚𝑖𝑛 = 0,035. 𝑘 3/2 . √𝑓𝑐𝑘 = 0,586 𝑀𝑃𝑎

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 95


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

0,15
𝐶𝑅𝑑,𝑐 = 𝛾𝑐
= 0,10
𝜌𝑙𝑦 = 0,0032 𝜌 𝜌
{ ⇒ 𝜌1 = 𝑚𝑖𝑛 {√ 𝑙𝑧 𝑙𝑦 0,0053
𝜌𝑙𝑧 = 0,0085 0,02 = 𝐶𝑅𝑑,𝑐 . 𝑘. (1000𝜌1 𝑓𝑐𝑘 )1⁄3 = 0,529𝑀𝑃𝑎 (5.39)
200
𝑘 = 𝑚𝑖𝑛 {1 + √ 𝑑
=2
2 }
Où 𝜗𝑅𝑑,𝑐 = 0,364 𝑀𝑃𝑎
5.5.3 Contrainte maximale de poinçonnement sur le contour de l’aire chargée
La charge poinçonnant LM2 est :
𝛽𝑄 . 𝑄𝑎𝑘
𝜗𝐸𝑑 == 0,18 𝑀𝑃𝑎
2
Contrainte maximale de poinçonnement :
𝑢1 = 2(0,35 + 0,60 + 4 × 0,11) + 4 × 3,14 × 0,196 = 5,24𝑚
𝑉𝐸𝑑 0,18
𝜗𝐸𝑑 = = = 0,175 𝑀𝑃𝑎
𝑢1 × 𝑑𝑒𝑓𝑓 5,24 × 0,196
On a donc :
𝜗𝐸𝑑 = 0,175 𝑀𝑃𝑎 ≤ 𝜗𝑅𝑑,𝑐 = 0,364 𝑀𝑃𝑎
Les armatures pour surveiller le poinçonnement ne sont pas nécessaires.
5.6 Maitrise de la fissuration [(1992-1-1§7.3.3. (2)]
Pour la flexion locale selon (EN 1994-2 § 7.4.1(2)), on calcule directement, de façon
conventionnelle, l’ouverture des fissures et on vérifie qu’elle est inférieure à une valeur fixée
par les spécifications du projet.
𝑤𝑘 ≤ 𝑤𝑚𝑎𝑥 (5.40)
5.6.1 Ouverture calculée de fissure
L’ouverture calculée des fissures est obtenue par la formule :
𝑤𝑘 = 𝑆𝑟,𝑚𝑎𝑥 (𝜀𝑠𝑚 − 𝜀𝑐𝑚 ) (5.41)
5.6.1.1 Espacement maximal de fissurer 𝑆𝑟,𝑚𝑎𝑥

On a 𝑎 + ∅ < 5. (𝑐 + 2) armatures tendues avec faible espacement ; 𝑆𝑟,𝑚𝑎𝑥 est donné par

l’expression :

𝑆𝑟,𝑚𝑎𝑥 = 𝑘3 𝑐 + 𝑘1 𝑘2 𝑘4 𝜌 (𝑚𝑚) (5.42)
𝑃,𝑒𝑓𝑓

Avec : 𝑘1 = 0,8 : barres à haute adhérence ;


𝑘2 = 0,5 : flexion ;
25 2/3
𝑘3 = 3,4 ( 𝑐 ) = 2,71 Avec c = 35 mm enrobage ;

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 96


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

𝑘4 = 0,425 Valeur recommandée ;


∅ : Diamètre de la barre en mm et c enrobage des armatures en (mm)
2,5 (ℎ − 𝑑)
𝐴𝑠 (ℎ−𝑥)
𝜌𝑃,𝑒𝑓𝑓 = : Avec 𝐴𝑐,𝑒𝑓𝑓 = 𝑏𝑤 ℎ𝑒𝑓𝑓 où ℎ𝑒𝑓𝑓 = 𝑚𝑖𝑛 3 avec x correspondant à 𝜎𝑠 ;
𝐴𝑐,𝑒𝑓𝑓

{ 2

𝐴𝑐,𝑒𝑓𝑓 : aire de la section effective de béton autour des armatures tendues.

5.6.1.2 Allongement relatif des aciers 𝜀𝑠𝑚 − 𝜀𝑐𝑚


Elle est obtenue par l’expression :
𝑓𝑐𝑡,𝑒𝑓𝑓
𝜎𝑠 −𝑘𝑡 (1+𝛼𝑒 𝜌𝑃,𝑒𝑓𝑓 )
𝜌𝑃,𝑒𝑓𝑓 𝜎
𝜀𝑠𝑚 − 𝜀𝑐𝑚 = ≥ 0,6 𝐸𝑠 (5.43)
𝐸𝑠 𝑠

Avec 𝜎𝑠 : contrainte dans les armatures de béton armé tendues, en supposant que la section
est fissurée ; 𝑘𝑡 = 0,6 : à courte durée et 𝑘𝑡 = 0,4 à longue durée ;
𝑓𝑐𝑡,𝑒𝑓𝑓 = 𝑓𝑐𝑚 = 3,2 𝑀𝑃𝑎 : Valeur moyenne de la résistance en traction du béton au moment où
les premières fissures sont supposées apparaître ;
𝛼𝑒 : Coefficient d’équivalence acier/béton.
Tous les résultats sont donnés par le tableau suivant :
Tableau 5.8 : Ouvertures calculées.
Section de la ∅ heff Ac,eff Am Sr,max εsm-εcm wK
ρp,eff
dalle (mm) (mm) (mm2) (mm2) (mm) (mm) (mm)
Aux appuis 25 78,16 78160 21,01 0,0269 253 0,00031 0,078
Au milieu 20 78,16 78160 21,01 0,0201 307 0,00028 0,086
5.6.1.3 Vérification
Pour les classes d’expositions XC3, l’ouverture maximale des fissures pour le béton
armé aux Eurocodes est wmax= 0,3mm.
Tableau 5.9 : Vérification de l'ouverture de fissures.
Section wK (mm) wmax (mm) Conclusion
Au droit de poutres métalliques 0,078 0,3 OK
Au milieu de la dalle 0,086 0,3 OK
La maitrise de fissure est assurée.
5.7 Vérifications de la section sur appui intermédiaire P1

5.7.1. Géométrie
Au droit de l’appui P1 aux ELU, la dalle en béton est entièrement tendue. La résistance
du béton est donc négligée lors de la vérification de la résistance de la section.

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 97


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Figure 5.23 : Coupe transversale de la section sur appui P1.


5.7.2 Propriétés des matériaux
𝑓𝑦𝑤 = 345 𝑀𝑃𝑎 𝑐𝑎𝑟 16 𝑚𝑚 ≤ 𝑡𝑓 = 26 𝑚𝑚 ≤ 40𝑚𝑚
𝑓𝑦𝑤
235 ⟹ 𝑓𝑦𝑑𝑤 = = 345 𝑀𝑃𝑎
𝜀𝑤 = √ = 0,825 𝛾𝑀𝑂
{ 𝑓𝑦𝑤

𝑓𝑦𝑓 = 315 𝑀𝑃𝑎 𝑐𝑎𝑟 80 𝑚𝑚 ≤ 𝑡𝑓 = 88 𝑚𝑚 ≤ 100 𝑚𝑚


𝑓𝑦𝑓
235 ⟹ 𝑓𝑦𝑑𝑓 = = 315 𝑀𝑃𝑎
𝜀𝑤 = √ = 0,863 𝛾𝑀𝑂
{ 𝑓𝑦𝑓

5.7.3 Sollicitations
Les sollicitations exercées dans la section considérée sont les suivantes :
MEd = 43,35 MN.m ; VEd= 3,70 MN
5.7.4 Détermination de la classe de section
5.7.4.1 Semelle supérieure
La semelle supérieure est tendue : classe 1
5.7.4.2 Semelle inférieure
La semelle inférieure est en compression, et
𝑐𝑏𝑓 𝑏𝑖𝑓 −𝑡𝑤
= = 4,86 ≤ 9𝜀 = 7,29 ; donc de classe 1
𝑡𝑓 2.𝑡𝑓

5.7.4.3 Ame
L'âme est tendue dans sa partie supérieure et comprimée dans sa partie inférieure. Pour
la classification de l'âme en acier, la position de l'Axe Neutre Plastique (ANP) est déterminée
de la façon suivante :
a. Résistance plastique de toutes les armatures de la dalle :
𝑓𝑠𝑘
𝑁𝑠𝑢 + 𝑁𝑠𝑙 = (𝐴𝑡𝑠𝑢𝑟 + 𝐴𝑡𝑠𝑙𝑟 ). (5.44)
𝛾𝑠

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 98


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Avec :
2
𝜋𝑑𝑠𝑢𝑟
𝐴𝑠𝑢𝑟 = = 3,412 𝑐𝑚2 3780 𝐴𝑡𝑠𝑢𝑟 = 𝑛. 𝐴𝑠𝑢𝑟 = 59,38 𝑐𝑚2
4 ; 𝑛 = = 18,90 ⇒ }
2
𝜋𝑑𝑙𝑟 2
200 𝐴𝑡𝑠𝑙𝑟 = 𝑛. 𝐴𝑙𝑟 = 92,77 𝑐𝑚2
𝐴𝑙𝑟 = = 4,909 𝑐𝑚 }
4
𝑁𝑠𝑢 + 𝑁𝑠𝑙 = 6,615 𝑀𝑁
c. Résistance plastique de la semelle supérieure, en acier :
𝑓𝑦𝑤
𝑁𝑎𝑡𝑓𝑠 = 𝐴𝑎𝑡𝑓𝑠 . 𝛾
𝑀0 } ⟹ 𝑁𝑎𝑡𝑓𝑠 = 24,32 𝑀𝑁 (5.45)
𝐴𝑎𝑡𝑓𝑠 = 𝑡𝑡𝑓𝑠 . 𝑏𝑡𝑓𝑠 = 9,3 × 83 = 771,90 𝑐𝑚2
d. Résistance plastique de l’âme, en acier, supposée complètement comprimée :
𝑓
𝑁𝑎𝑡𝑓𝑖 = 𝐴𝑎𝑡𝑓𝑖 . 𝛾 𝑦𝑓
𝑀0 } ⟹ 𝑁𝑎𝑡𝑓𝑠 = 27,24 𝑀𝑁 (5.46)
𝐴𝑎𝑡𝑓𝑖 = 𝑡𝑡𝑓𝑖 . 𝑏𝑡𝑓𝑖 = 9,3 × 93 = 864,9 𝑐𝑚2
e. Résistance plastique en acier
𝑁𝑎 = 𝑁𝑎𝑡𝑓𝑠 + 𝑁𝑎𝑤 + 𝑁𝑎𝑡𝑓𝑖 = 68,72 𝑀𝑁 (5.47)
𝐴𝑎𝑡𝑓𝑖 + 𝑁𝑎𝑤 ≥ 𝑁𝑎𝑡𝑓𝑠 + 𝑁𝑠𝑢 + 𝑁𝑠𝑖
𝑒𝑡 } (5.48)
𝑁𝑎𝑡𝑓𝑖 < 𝑁𝑎𝑤 + 𝑁𝑎𝑡𝑓𝑠 + 𝑁𝑠𝑢 + 𝑁𝑠𝑙
L’axe neutre plastique (ANP) est dans l’âme.
Sa position se détermine à l’aide de l’équation d’équilibre des forces :
2.ℎ.𝑏𝑡𝑓𝑖 .𝑓𝑦𝑓 +𝑁𝑠𝑢 +𝑁𝑠𝑙 −𝑁𝑎
𝑧𝑝𝑙 = = 1,99 𝑚 (5.49)
2.𝑏𝑡𝑓𝑖 .𝑓𝑦𝑓

Donc, l’âme est comprimée sur plus de la moitié de sa hauteur, et l’on a :


(𝑧𝑝𝑙 −𝑡𝑓 ) 1,99−0,093
𝛼= = = 0,99 ≥ 0,5 (5.50)
ℎ𝑤 1,914

Par conséquent, la limite d'élancement entre la classe 2 et la classe 3 est donnée par
l’équation suivante :
𝑐𝑤 ℎ𝑤 𝑤 456𝜀
= = 73,61 > 13𝛼−1 = 31,59 (5.50)
𝑡𝑤 𝑡𝑤

L'âme en acier est donc au moins de classe 3 et la détermination de la classe est alors
basée sur la distribution des contraintes élastique à l'ELU donnée par l'analyse globale prenant
en compte le phasage de construction :
On a :
𝜎𝑤,𝑠𝑢𝑝 −252,27
𝜓= = = −0,93 > −1 (5.51)
𝜎𝑤,𝑖𝑛𝑓 271,42

Puis on vérifie si :
ℎ𝑤 42𝜀
𝑤
≤ 0,67+33𝜓 (5.52)
𝑡𝑤

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 99


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ℎ𝑤 42𝜀𝑤
= 73,61 et = 95,43
𝑡𝑤 0,67+33𝜓

L’âme est de classe 3.


La classe de section est la classe la plus faible entre les classes (classe 1 ; classe 2 ; classe 3)
La section transversale au niveau d’appuis P1 est de classe 3 et elle est vérifiée par une
analyse élastique de section.
5.7.5 Analyse élastique de section
5.7.5.1 Justification en flexion
On vérifie seulement les contraintes de flexion dans fibres extrêmes de poutre :
𝑓𝑦𝑓 𝑓𝑦𝑓
On a: 𝜎𝑠_𝑠𝑢𝑝 ≥ − 𝛾 (5.53) 𝜎𝑠_𝑠𝑢𝑝 = −242,22 𝑀𝑃𝑎 ≥ − 𝛾 = −315 𝑀𝑃𝑎
𝑀0 𝑀0

𝑓 𝑓
𝜎𝑠_𝑖𝑛𝑓 ≤ 𝛾 𝑦𝑓 (5.54) 𝜎𝑠_𝑖𝑛𝑓 = 279,61 𝑀𝑃𝑎 ≤ 𝛾 𝑦𝑓 = 315 𝑀𝑃𝑎
𝑀0 𝑀0

𝑓𝑠𝑘 𝑓𝑠𝑘
𝜎𝑎𝑟𝑚𝑎_𝑚𝑎𝑥 ≥ − (5.55) 𝜎𝑎𝑟𝑚𝑎_𝑚𝑎𝑥 = −301,07 𝑀𝑃𝑎 ≥ − = −435 𝑀𝑃𝑎
𝛾𝑠 𝛾𝑠

La section est vérifiée en flexion


5.7.5.2 Vérification de la résistance à l’effort tranchant
Il convient de vérifier la résistance au voilement par cisaillement de l’âme si :
ℎ𝑤 42
> 𝜀𝑤 (5.56) : Pour une âme non raide
𝑡𝑤 𝜂

ℎ𝑤 31 ℎ 2
> 𝜀𝑤 √𝑘𝜏 (5.57) : Avec 𝑘𝜏 = 5,34 + 4. ( 𝑎𝑤 ) = 5,60 : une âme raidie. Dans ce cas,
𝑡𝑤 𝜂

l'âme est raidie au moyen de raidisseurs verticaux.


ℎ𝑤 31
On a: = 73,65 > 𝜀𝑤 √𝑘𝜏 = 50,43
𝑡𝑤 𝜂

Il convient donc de vérifier l'âme pour le voilement par cisaillement.


La résistance au voilement par cisaillement est donnée par :
𝑉𝑅𝑑 = 𝑚𝑖𝑛(𝑉𝑏,𝑅𝑑 ; 𝑉𝑝𝑙.𝑎,𝑅𝑑 ) (5.58)
𝜂𝑓𝑦𝑤
Avec : 𝑉𝑝𝑙.𝑎,𝑅𝑑 = 𝛾 ℎ𝑤 . 𝑡𝑤 (84) 𝑉𝑝𝑙.𝑎,𝑅𝑑 = 11,90 𝑀𝑁
𝑀0 √3

𝑏𝑓𝑖 𝑡𝑓2 𝑓𝑦𝑓 2


𝜒𝑤 𝑓𝑦𝑤 𝑀
Et 𝑉𝑏,𝑅𝑑 = 𝑉𝑏𝑤,𝑅𝑑 + 𝑉𝑏𝑓,𝑅𝑑 = 𝛾 ℎ𝑤 . 𝑡𝑤 + [1 − (𝑀 𝐸𝑑 ) ] (5.59)
𝑀0 √3 𝛾𝑀0 𝑐 𝑓,𝑅𝑑

a. Contribution de l’âme
𝜒𝑤 𝑓𝑦𝑤
𝑉𝑏𝑤,𝑅𝑑 = 𝛾 ℎ𝑤 . 𝑡𝑤
𝑀0 √3

𝑓𝑦𝑤
̅̅̅̅
𝜆𝑤 = √𝜏 = 1,01
0,83
𝑐𝑟 √3 (5.60)
𝜒𝑤 = ̅̅̅̅ = 0,824 ⟸ 𝜏𝑐𝑟 = 𝑘𝜏 𝜎𝐸 = 196,15 𝑀𝑃𝑎 ⟹ 𝑉𝑏𝑤,𝑅𝑑 = 8,16𝑀𝑁
𝜆𝑤
𝑤𝜋 2 .𝐸.𝑡 2
{ {𝜎𝐸 = 12(1−𝜗2)𝑏𝑤2 = 35,023 𝑀𝑃𝑎

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b. Contribution des semelles


2
𝑏𝑓𝑖 𝑡𝑓𝑖 𝑓𝑦 2
𝑀
𝑉𝑏𝑓,𝑅𝑑 = [1 − (𝑀 𝐸𝑑 ) ] (5.61)
𝛾𝑀0 𝑐 𝑓,𝑅𝑑

Mf,Rd : Moment résistant


La semelle inférieure de la section transversale est une section en acier tandis que la semelle
supérieure est une section mixte. Mf,Rd est alors calculé avec les caractéristiques de la semelle
inférieure seule en négligeant la résistance de l’âme.
Pour le calcul de Mf,Rd la position de l'Axe Neutre Plastique (ANP) est déterminée ainsi :
Comme :
𝑁𝑎𝑡𝑓𝑖 + 𝑁𝑎𝑡𝑓𝑠 = 51,66 𝑀𝑁 ≥ 𝑁𝑠𝑢 + 𝑁𝑠𝑙 = 6,615 𝑀𝑁
{ ⟹ L'axe neutre plastique (ANP) est
𝑁𝑎𝑡𝑓𝑖 = 27,24 𝑀𝑁 < 𝑁𝑎𝑡𝑓𝑠 + 𝑁𝑠𝑢 + 𝑁𝑠𝑙 = 31,05 𝑀𝑁
dans la semelle supérieure à une distance zpl de la fibre inférieure extrême de la semelle
inférieure.
2. ℎ. 𝑏𝑡𝑓𝑖 . 𝑓𝑦𝑓 + 𝑁𝑠𝑢 + 𝑁𝑠𝑙 −𝑁𝑎𝑡𝑓𝑖 − 𝑁𝑎𝑡𝑓𝑠
𝑧𝑝𝑙 = = 2,013𝑚
2. 𝑏𝑡𝑓𝑖 . 𝑓𝑦𝑓
Et le moment résistant est : 𝑀𝑓,𝑅𝑑 =105,79 MN.m
D’où
𝑀𝑓,𝑅𝑑 = 104,82 MPa
2
𝑉𝑏𝑓,𝑅𝑑 = { 1,6𝑏𝑓𝑖 . 𝑡𝑓𝑖 . 𝑓𝑦𝑓 ⇒ 𝑉𝑏𝑓,𝑅𝑑 = 0,75 𝑀𝑁
𝑐 = 𝑎 (0,25 + 2
) = 2,7𝑚
𝑡𝑤 ℎ𝑤 𝑓𝑦𝑤
𝑉𝑝𝑙.𝑎,𝑅𝑑 = 11,90 𝑀𝑁
Et 𝑉𝑅𝑑 = 𝑚𝑖𝑛 { ⇒ 𝑉𝑅𝑑 = 8,91 𝑀𝑁
𝑉𝑏,𝑅𝑑 = 𝑉𝑏𝑤,𝑅𝑑 + 𝑉𝑏𝑓,𝑅𝑑 = 8,91 𝑀𝑁
𝑉𝐸𝑑
= 0,41 ≤ 1 : La résistance à l’effort tranchant est vérifiée.
𝑉𝑅𝑑
𝑉𝐸𝑑
= 0,42 ≤ 1 : Le cisaillement est vérifié.
𝑉𝑏,𝑅𝑑

5.7.6 Interaction M-V


On a : 𝑉𝐸𝑑 = 3,74 𝑀𝑁 < 0,5𝑉𝑅𝑑 = 4,08 𝑀𝑁
Et
𝑉𝐸𝑑
= 0,46 ≤ 1
𝑉𝑏𝑤𝑅𝑑
{ 𝑀𝐸𝑑 (5.62)
= 0,40 ≤ 1 ⇒ 𝑀𝐸𝑑 < 𝑀𝑓,𝑅𝑑
𝑀𝑓,𝑅𝑑

Selon l'EN 1993-1-5, 7.1 (1), il n'y a pas d'interaction. Cela signifie que les semelles
sont suffisantes pour résister seules au moment fléchissant, de sorte que l'âme peut être utilisée
en totalité pour la résistance à l'effort tranchant. ⇒Il n'y a pas d'interaction.
5.8 Vérification de la section à mi-portée de la travée P1-P2

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 101


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5.8.1 Géométrie
A la mi- portée de la travée P1-P2, à l'ELU, la dalle en béton est comprimée sur la
presque totalité de sa hauteur. La contribution du béton est donc prise en compte dans la
résistance de la section transversale.

Figure 5.24 : Coupe transversale à mi-travée P1-P2.


5.8.2 Propriétés des matériaux
𝑓𝑦𝑤 = 345 𝑀𝑃𝑎 𝑐𝑎𝑟 16 𝑚𝑚 ≤ 𝑡𝑤 = 18 𝑚𝑚 ≤ 40𝑚𝑚
𝑓𝑦𝑤
235 ⟹ 𝑓𝑦𝑑𝑤 = = 345 𝑀𝑃𝑎
𝜀𝑤 = √ = 0,825 𝛾𝑀𝑂
{ 𝑓𝑦𝑤

𝑓𝑦𝑓 = 345 𝑀𝑃𝑎 𝑐𝑎𝑟 16 𝑚𝑚 ≤ 𝑡𝑓 = 40 𝑚𝑚 ≤ 40 𝑚𝑚


𝑓𝑦𝑓
235 ⟹ 𝑓𝑦𝑑𝑓 = = 345 𝑀𝑃𝑎
𝜀𝑤 = √ = 0,823 𝛾𝑀𝑂
{ 𝑓𝑦𝑓

5.8.3 Sollicitations
Les sollicitations exercées dans la section transversale sont :
MEd = 22,55 MN.m ; VEd= 0,30 MN
5.8.4 Détermination de la classe de section
5.8.4.1 Semelle inférieure
La semelle inférieure est tendue : classe 1
5.8.4.2 Semelle supérieure
La semelle supérieure est mixte, et elle est connectée à la dalle suivant les recommandations de
l'EN1994-2, 6.6 : Classe 1

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 102


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5.8.4.3 Ame
Pour la classification de l'âme en acier, la position de l'Axe Neutre Plastique (ANP) est
déterminée de la façon suivante :
a. Résistance plastique du béton comprimé :
𝑓𝑐𝑘
𝑁𝑐 = 0,85. 𝐴𝑐
𝛾𝑐 } ⇒ 𝑁𝑐 = 21,22 𝑀𝑁
𝐴𝑐 = 𝑒. 𝑏𝑒𝑓𝑓 = 0,25 × 4,28 = 1,07
b. Résistance plastique de la semelle supérieure, en acier :
𝑁𝑠𝑢𝑟 = 𝐴𝑡𝑠𝑢𝑟 . 𝑓𝑠𝑑 = 3,65 𝑀𝑁
c. Résistance plastique de la totalité des armatures inférieures :
𝑁𝑠𝑙𝑟 = 𝐴𝑡𝑠𝑙𝑟 . 𝑓𝑠𝑑 = 3,65 𝑀𝑁
d. Résistance plastique de calcul de la semelle supérieure en acier :
𝑓𝑦𝑤
𝑁𝑎𝑡𝑓𝑠 = 𝐴𝑎𝑡𝑓𝑠 .
𝛾𝑀0 } ⟹ 𝑁𝑎𝑡𝑓𝑠 = 11,454 𝑀𝑁
2
𝐴𝑎𝑡𝑓𝑠 = 𝑡𝑡𝑓𝑠 . 𝑏𝑡𝑓𝑠 = 4 × 83 = 332 𝑐𝑚
e. Résistance plastique de l’âme en acier :
𝑓𝑦𝑤
𝑁𝑎𝑤 = 𝐴𝑎𝑤 .
𝛾𝑀0 } ⟹ 𝑁𝑎𝑤 = 12,54 𝑀𝑁
2
𝐴𝑎𝑤 = 𝑡𝑤 . ℎ𝑤 = 1,8 × 202 = 363,6 𝑐𝑚
f. Résistance plastique de la semelle inférieure en acier :
𝑓𝑦𝑓
𝑁𝑎𝑡𝑓𝑖 = 𝐴𝑎𝑡𝑓𝑖 .
𝛾𝑀0 } ⟹ 𝑁𝑎𝑡𝑓𝑖 = 12,83 𝑀𝑁
2
𝐴𝑎𝑡𝑓𝑠 = 𝑡𝑡𝑓𝑖 . 𝑏𝑡𝑓𝑖 = 4 × 93 = 372 𝑐𝑚
 Résistance plastique de calcul de la partie en acier :
𝑁𝑎 = 𝑁𝑎𝑡𝑓𝑠 + 𝑁𝑎𝑤 + 𝑁𝑎𝑡𝑓𝑖 = 36,83 𝑀𝑁

Dans notre cas présent :


𝑁𝑎 = 36,83 𝑀𝑁 ≥ 𝑁𝑐 = 21,22 𝑀𝑁
𝑁𝑎𝑡𝑓𝑖 + 𝑁𝑎𝑤 = 25,37 𝑀𝑁 ≤ 𝑁𝑐 + 𝑁𝑎𝑡𝑓𝑠 = 32,68 𝑀𝑁}
L’ANP est donc situé dans la semelle supérieure.
L’équation d’équilibre des forces axiales plastiques permet de déterminer sa position :
𝑁𝑐
𝑧𝑝𝑙 = ℎ − 𝑒 + 𝑏 = 2,07 𝑚 (5.63)
𝑒𝑓𝑓 .𝑓𝑐𝑑

La totalité de l’âme est tendue donc de classe 1


La section transversale située à mi- portée de la travée P1-P2 est de classe 1, et elle est vérifiée
par une analyse plastique de section.

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 103


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5.8.5 Analyse plastique de section


5.8.5.1 Vérification de la résistance en flexion
Le moment résistant plastique est calculé à partir de la position de l'axe neutre plastique ANP :
𝑀𝑝𝑙,𝑅𝑑 = 68,62 𝑀𝑁. 𝑚
L'armature comprimée de la dalle en béton est négligée conformément à l'EN 1994-2,
6.2.1.2(1). On aura :
𝑀𝐸𝑑,𝑅𝑑 = 22,55 𝑀𝑁. 𝑚 ≤ 𝑀𝑝𝑙,𝑅𝑑 = 68,62 𝑀𝑁. 𝑚
La résistance en flexion est vérifiée
5.8.5.2 Vérification de la résistance à l’effort tranchant
Il convient de vérifier l’âme pour le voilement par cisaillement si :
ℎ𝑤 72
> 𝜀𝑤 (5.64)
𝑡𝑤 𝜂

Dans ce cas, l'âme est raidie par des raidisseurs verticaux intermédiaires.
ℎ𝑤 31
> 𝜀𝑤 √𝑘𝜏 (5.65)
𝑡𝑤 𝜂

ℎ 2
Où 𝑘𝜏 = 5,34 + 4. ( 𝑎𝑤 ) = 5,63
ℎ𝑤 31
Où = 112,22 > 𝜀𝑤 √𝑘𝜏 = 50,57
𝑡𝑤 𝜂

L’âme doit donc être vérifiée pour le voilement par cisaillement. La résistance au
cisaillement de calcul maximale est donnée par :
𝑉𝑅𝑑 = 𝑚𝑖𝑛(𝑉𝑏,𝑅𝑑 ; 𝑉𝑝𝑙,𝑎,𝑅𝑑 ) (5.66)
𝜂𝑓𝑦𝑤
Où 𝑉𝑝𝑙,𝑎,𝑅𝑑 = 𝛾 ℎ𝑤 . 𝑡𝑤 (93) 𝑉𝑝𝑙,𝑎,𝑅𝑑 = 8,69 𝑀𝑁
𝑀1 √3

𝑏𝑓𝑖 𝑡𝑓2 𝑓𝑦𝑓 2


𝜒𝑤 𝑓𝑦𝑤 𝑀
Et 𝑉𝑏,𝑅𝑑 = 𝑉𝑏𝑤,𝑅𝑑 + 𝑉𝑏𝑓,𝑅𝑑 = 𝛾 ℎ𝑤 . 𝑡𝑤 + [1 − (𝑀 𝐸𝑑 ) ] (5.67)
𝑀0 √3 𝛾𝑀1 𝑐 𝑓,𝑅𝑑

a. Contribution de l’âme
𝜒𝑤 𝑓𝑦𝑤
𝑉𝑏𝑤,𝑅𝑑 = 𝛾 ℎ𝑤 . 𝑡𝑤
𝑀1 √3
{ 1,37 ℎ𝑤
⟹ 𝑉𝑏𝑤,𝑅𝑑 = 4,45𝑀𝑁 (5.68)
𝜒𝑤 = ̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅
= 0,61 ⟸ {𝜆 𝑤 = 37,4𝑡 = 1,53
(0,7−𝜆 ) 𝑤 𝑤 𝜀𝑤 √𝑘𝜏

b. Contribution des semelles


2
𝑏𝑓𝑖 𝑡𝑓𝑖 𝑓𝑦𝑓 2
𝑀
𝑉𝑏𝑓,𝑅𝑑 = [1 − (𝑀 𝐸𝑑 ) ] (5.69)
𝛾𝑀1 .𝑐 𝑓,𝑅𝑑

𝑀𝑓,𝑅𝑑 : Moment résistant plastique


La semelle inférieure de la section transversale est une section en acier tandis que la
semelle supérieure est une section mixte (poutre en acier + dalle en béton + barres d'armature

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 104


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

en acier éventuellement). Il convient d'utiliser les formules données pour le calcul de 𝑉𝑏𝑓,𝑅𝑑
avec les propriétés de semelle inférieure en acier.
c. Moment résistant plastique :
La résistance à la flexion plastique de calcul 𝑀𝑓,𝑅𝑑 de la section transversale composée
uniquement des semelles (semelle en acier + dalle en béton + barres d'armature en acier
éventuellement) doit normalement être calculée en premier. 𝑀𝑓,𝑅𝑑 est calculée comme 𝑀𝑝𝑙,𝑅𝑑
mais en négligeant la contribution de l'âme.
Pour calculer 𝑀𝑓,𝑅𝑑 , on commence par chercher la position de l’Axe Neutre Plastique
de la section composée uniquement par les semelles.
𝑁𝑐 = 21,22 < 𝑁𝑎𝑡𝑓𝑠 + 𝑁𝑎𝑡𝑓𝑖 = 24,29 𝑀𝑁
{ (5.70)
𝑁𝑐 + 𝑁𝑎𝑡𝑓𝑠 = 32,68 𝑀𝑁 > 𝑁𝑎𝑡𝑓𝑖 = 12,83 𝑀𝑁
L’axe neutre est dans la semelle supérieure :
𝑁𝑎𝑡𝑓𝑠 +𝑁𝑎𝑡𝑓𝑖
𝑧𝑝𝑙 = ℎ − 𝑒 + = 2,095 𝑚 (5.71)
𝑏𝑒𝑓𝑓 .𝑓𝑐𝑑

Le moment résistant plastique des semelles seules est ensuite calculé :


𝑀𝑓,𝑅𝑑 = 56,94 𝑀𝑁. 𝑚
𝑀𝑓,𝑅𝑑 = 104,82 MN. m
2
𝑉𝑏𝑓,𝑅𝑑 = { 1,6𝑏𝑓𝑖 . 𝑡𝑓𝑖 . 𝑓𝑦𝑓 ⇒ 𝑉𝑏𝑓,𝑅𝑑 = 0,20 𝑀𝑁
𝑐 = 𝑎 (0,25 + 2
) = 2,11 𝑚
𝑡𝑤 ℎ𝑤 𝑓𝑦𝑤
𝑉𝑏,𝑅𝑑 = 𝑉𝑏𝑤,𝑅𝑑 + 𝑉𝑏𝑓,𝑅𝑑 = 4,65 𝑀𝑃𝑎
𝜂𝑡𝑤 ℎ𝑤 𝑓𝑦𝑤
𝑉𝑏,𝑅𝑑 = 4,45 𝑀𝑁 < = 8,69 𝑀𝑁
𝛾𝑀1 √3
𝑉𝑝𝑙,𝑎,𝑅𝑑 = 8,69 𝑀𝑁
𝑉𝑅𝑑 = 𝑚𝑖𝑛 { ⇒ 𝑉𝑅𝑑 = 4,65 𝑀𝑁
𝑉𝑏,𝑅𝑑 = 𝑉𝑏𝑤,𝑅𝑑 + 𝑉𝑏𝑓,𝑅𝑑 = 4,65 𝑀𝑁

5.8.6 Vérification de section


La vérification est effectuée de la manière suivante :
𝑉
𝜂3 = 𝑉𝐸𝑑 = 0,064 ≤ 1 ⟹ Donc la section en travée (∑2 ) est justifiée sous effort tranchant.
𝑅𝑑

5.8.7 Interaction M-V :


𝑉𝐸𝑑 = 0,30 𝑀𝑁 < 0,5𝑉𝑅𝑑 = 2,33 𝑀𝑁
Il n'y a pas d'interaction moment fléchissant-effort tranchant. Les semelles sont donc
suffisantes pour résister au moment de flexion et l’âme entière peut donc résister au
cisaillement.
5.9 Justification de la membrure au déversement et vérification des
sections mixtes aux ELS

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 105


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5.9.1 Définition
Le déversement est un phénomène d'instabilité affectant une poutre subissant un
moment de flexion. En effet, lorsqu'une poutre est fléchie, sa face inférieure est tendue et sa
face supérieure est comprimée.
5.9.2 Principe
Lorsque cet effort de compression atteint une valeur critique dépendant notamment des
conditions d'appui et de la distribution du moment de flexion, le côté comprimé va voiler à la
manière d'un poteau comprimé qui flambe. L’étude sera réalisée au droit des 2 changements de
section de part et d’autre de la pile P1. En effet, ces changements de section constituent des pics
de compression dans la semelle inférieure, et sont donc les endroits les plus sujets au
déversement.
5.9.3 Vérification
Pour vérifier la membrure inférieure d’un bipoutre mixte au déversement en service, on
se ramène à l’étude du flambement latéral de la semelle inférieure comprimée au niveau des
piles intermédiaires. On considère alors que la semelle est simplement appuyée latéralement au
niveau des piles et des culées.
5.9.4 Méthode de calcul
Il est nécessaire de calculer la charge critique de flambement latéral par une méthode
générale qui nécessite de calculer la charge critique de la façon la plus exacte possible (EN
1993-2 § 6.3.4.1).
5.9.4.1 Vérification
On peut modéliser le pont bipoutre comme un portique à 2 étages modélisant le cadre
(entretoise+dalle béton, figure ci-dessous) en supprimant la barre représentant la dalle en béton.

Figure 5.25 : Modélisation de portique.


Pour le calcul du portique, deux configurations de charges sont envisagées:

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 106


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Figure 5.26 : Chargement de calcul de la rigidité.


La rigidité est obtenue par :
1 1
𝐶𝑑 = 𝑚𝑖𝑛 [𝛿 ; 𝛿 ] (5.72)
1 2

Ou les déplacements 𝛿1 et 𝛿2 sont obtenus par :


ℎ 2
1 ℎ𝑚 2 𝐶− 𝑚1 𝐵2
ℎ𝑚2
𝛿1 = 𝐴 + 𝐴𝑡 + 3 𝐵3 + [ 𝑏 ] 𝐵𝑡 + 𝐷 + 𝐷𝑡 ; 𝛿2 = 𝐴 + 𝐴𝑡 + 𝐵1 + 𝐶 − [𝐵 ] (5.73)
𝑒 2 +𝐶+𝐷+𝐷𝑡

Avec :
𝐴𝑡 , 𝐵𝑡 , 𝐷𝑡 : Termes de souplesse liés aux sections réduites d’effort tranchant de l’entretoise Σ𝑒
et des montants verticaux Σ𝑚 .
ℎ′ 2ℎ′ ℎ′
𝐴𝑡 = 𝐺Σ𝑚1 ; 𝐵𝑡 = 𝐺Σ𝑒 ; 𝐷𝑡 = 𝐺Σ𝑚2 (5.74)
𝑚 𝑒 𝑚

𝐴 , 𝐵1, 𝐵2 , 𝐵3, 𝐶 , 𝐷 : Termes de flexibilité et d’extensibilité ;


Flexibilité de la partie inférieure d’un montant :
1 ℎ′3
𝐴 = 3𝐸 𝐼 𝑚1 (5.75)
𝑚1

Flexibilité de l’entretoise :
2
𝑏 ′ ℎ𝑚1 2
𝑏 ′ ℎ𝑚2 𝑏 ′ ℎ𝑚

𝐵1 = 2𝐸𝑒 ; 𝐵2 = 2𝐸𝑒 ; 𝐵3 = 2𝐸𝑒 (5.76)
𝐼𝑒 𝐼𝑒 𝐼𝑒

Flexibilité de la partie supérieure :


1 ℎ′3
𝐷 = 3𝐸 𝐼 𝑚2 (5.77)
𝑚2

Extensibilité :
𝑏′ 1
𝐶 = 3𝐸𝑒 𝐴 (5.78)
𝑒

Tableau 5.10 : Termes de souplesse, flexibilité, extensibilité.


At (m/MN) Bt (m/MN) Dt (m/MN) be (m) b'e (m) h'm1=h'm2 (m)
Aux appuis P1 0,00070 0,00716 0,00070 0,657
Section 1 0,00072 0,00716 0,00072 4,724 4,524 0,68
Section 2 0,00076 0,00716 0,00076 0,71
A B1=B2 B3 C D
I' =I' (m4)
(m/MN) (m/MN) (m/MN) (m/MN) (m/MN) m1 m2
Aux appuis P1 0,00563 0,01178 0,05158 0,00069 0,00563
Section 1 0,00624 0,01205 0,05158 0,00069 0,00624 0,00008
Section 2 0,00711 0,01241 0,05158 0,00069 0,00710

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Tableau 5.11 : Rigidité de cadre d'entretoisement.

1 1 1 1
Changement de section [𝛿 ; 𝛿 ] (MN/m) 𝐶𝑑 = 𝑚𝑖𝑛 [𝛿 ; 𝛿 ] (MN/m)
1 2 1 2

Aux appuis P1 (31,98; 81,57) 31,98

Section 1 (30,73; 75,99) 30,73

Section 2 (29,13;69,40) 29,13

On déduit de ce tableau 5.11 que la section aux appuis P1 est le plus défavorable donc
dans toute la suite on prend la rigidité aux appuis.
5.9.5 Sollicitations pour le déversement
On prend le moment maximal qui est le moment sur appui P1 qui donne l’effet le plus
défavorable. Pour étudier le flambement latéral de la semelle inférieure, on calcule l’effort
normal sur le long de la semelle à partir de moment fléchissant maximale par la formule suivant:
𝑀𝑚𝑎𝑥
𝑀𝑚𝑎𝑥 = 43,35 𝑀𝑁. 𝑚 𝑁𝐸𝑑 = = 21,59 𝑀𝑁

Où h : distance entre les centres de gravité de la semelle inférieure et supérieure.


5.9.6 Vérification au déversement
La largeur des semelles est constante, on peut appliquer la méthode simplifiée en
calculant la contrainte critique avec la section d’épaisseur maximale et la contrainte sollicitant
maximal. Ces hypothèses minimisent la charge critique et sont sécuritaires. Il faut donc vérifier
que :
1
𝜒𝐿𝑇 = < 1,0 (5.79)
2 −𝜆2
𝜙𝐿𝑇 +√𝜙𝐿𝑇 𝐿𝑇

Le calcul est réalisé comme suit :


5.9.6.1 Vérification de la rigidité des maintiens latéraux
On vérifie si :
4𝑁𝐸
𝐶𝑑 > (5.80)
𝐿
Tableau 5.12 : Calcul des paramètres.
𝐶𝑑 31,98 3
𝑡𝑓𝑖 𝑏𝑓𝑖
𝑐= 𝑎
= 7,5
= 4,26 𝑀𝑃𝑎 𝐼= = 4,44𝑥10−3 𝑚4 : Inertie de la semelle inférieure
12
𝑐𝐿4 2
𝛾= = 42200 𝑚 = 𝑠𝑢𝑝 (𝜋2 √𝛾 = 41,62; 1,00) = 41,62
𝐸𝐼
𝜋2 𝐸𝐼
𝑁𝐸 = = 3,587 𝑀𝑁 𝑁𝑐𝑟 = 𝑀𝑁𝐸 = 149,31 𝑀𝑁 : Effort normal critique au flambement.
𝐿2

4𝑁𝐸
D’où 𝐶𝑑 = 31,98 𝑀𝑁/𝑚 > =0,24 MN/m : les maintiens latéraux sont rigides
𝐿

L’élancement réduit :

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 108


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𝐴𝑒𝑓𝑓 𝑓𝑦
𝜆𝐿𝑇 = √ (5.81)
𝑁𝑐𝑟𝑖𝑡

Avec :
ℎ𝑤,𝑐 .𝑡𝑤
𝐴𝑒𝑓𝑓 = 𝑏𝑓𝑖 𝑡𝑓𝑖 + 𝐴𝑒𝑓𝑓 = 10,2 × 10−3 𝑚2
3

ℎ𝑤,𝑐 : hauteur d’âme comprimée.

𝑓𝑦 = 315 𝑀𝑃𝑎 𝜆𝐿𝑇 = 0,47

On peut déterminer 𝜙𝐿𝑇 à partir de la courbe de déversement qui est fonction de (𝜆𝐿𝑇 ; 𝛼𝐿𝑇 ).
𝛼𝐿𝑇 : facteur de déversement.
Section en I: soudée

Hauteur du PRS h = 2450mm } ⟹ = 2,45 > 2 ⇒ Courbe d
𝑏
Largeur min du PRS : b = 1000mm
Le facteur de déversement est 𝛼𝐿𝑇 = 0,76
1 2
𝜙𝐿𝑇 = 2 [1 + 𝛼𝐿𝑇 (𝜆𝐿𝑇 − 0,2) + 𝜆𝐿𝑇 ] = 0,71 (5.82)

𝜒𝐿𝑇 = 0,80 ⇒ Le critère de déversement est donc vérifié


5.10 Justification des sections mixtes aux ELS
Les justifications aux ELS permettent d’assurer le bon fonctionnement du pont en
service, mais également de limiter les déformations affectant son aspect et de maîtriser les
dommages nuisant à son aspect, sa durabilité ou sa fonction.
5.10.1 Limitation de contrainte
Les contraintes calculées en élastique à l’ELS caractéristique sont limitées dans la
charpente métallique comme dans le béton du hourdis et dans les armatures passives.
Néanmoins, compte tenu des vérifications de l’ELU, cette limitation n’est généralement pas
dimensionnant.
5.10.1.1 Charpente métallique
Sous la combinaison caractéristique de l’ELS, les contraintes normales et de
cisaillement dans la charpente métallique doivent vérifier :

2 2 𝑓𝑦
√𝜎𝐸𝑑,𝑠𝑒𝑟 + 3𝜏𝐸𝑑,𝑠𝑒𝑟 ≤𝛾 (5.83)
𝑀,𝑠𝑒𝑟

La résistance de la dalle est négligée, les deux fibres de la semelle doivent être vérifiées.
𝑀𝐸𝑑,𝑠𝑒𝑟 𝑉𝐸𝑑,𝑠𝑒𝑟 .𝑆
𝜎𝐸𝑑,𝑠𝑒𝑟 = 𝑦 𝜏𝐸𝑑,𝑠𝑒𝑟 = (5.84)
𝐼 𝑡𝑤 𝐼

Y : Ordonnée par rapport à l’axe neutre de la section mixte ;


S : Moment statique de la dalle par rapport à l’axe neutre de la section mixte ;
I : Inertie de la section mixte (fissurée et non-fissurée).

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 109


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

𝑓𝑦
= 345 𝑀𝑃𝑎
𝛾𝑀,𝑠𝑒𝑟
Les calculs sont résumés dans le tableau 5.13 suivant :
Tableau 5.13 : Limitation des contraintes dans la charpente.
Section Semelle σEd,ser (MPa ) τEd,ser (MPa )
Semelle supérieure 135,79
Appuis P1 10,94
Semelle inférieure 239,43
Semelle supérieure 118,35
En travée 1,23
Semelle inférieure 269,99
La condition (5.83) est alors vérifiée.
5.10.1.2 Béton du hourdis (EN 1994-2 § 7.2.2 et EN 1992-1-1 § 7.2)
Afin de limiter le fluage et la microfissuration excessifs dans le hourdis, la contrainte de
compression doit être limitée dans le béton. En effet, des fissures longitudinales peuvent
apparaître si le niveau de contrainte sous combinaison caractéristique de charges excède une
valeur critique. On peut limiter donc la contrainte à :
𝜎𝑐 ≤ 0,6𝑓𝑐𝑘 = 21𝑀𝑃𝑎 : Pour limiter la fissuration de flexion longitudinale ;
𝜎𝑐 ≤ 0,45𝑓𝑐𝑘 : Pour ne pas avoir à considérer le fluage non linéaire.
Bien que le béton de la dalle du pont mixte soit de classe XC, ce critère permet de
s’affranchir de tout risque de fatigue du béton de la dalle. Il n’est pas donc nécessaire de faire
la vérification.
5.10.1.3 Respiration de l’âme (EN 1994-2 § 7.2.3 et EN 1993-2 § 7.4)
On appelle « respiration de l’âme » la légère déformation répétée de l’âme hors de son
plan, à chaque passage de véhicules sur le pont, avant de revenir à sa position initiale. Cette
déformation se fait suivant l’allure de la déformée du premier mode critique de voilement, et
est susceptible de générer des fissures de fatigue à la jonction âme/semelle ou âme/raidisseur
vertical.
Pour les ponts routiers dont les âmes sont dépourvues de raidisseurs longitudinaux, les
risques de respiration de l’âme sont négligeables si :
ℎ𝑤
≤ 𝑚𝑖𝑛[30 + 4𝐿; 300]
𝑡𝑤
Tableau 5.14 : Calcul du rapport hw/tw
Travée hw (mm) tw (mm) L (mm) hw/tw min[30+4L;300] Vérification
Rive 2370 18 59,12 131,67 240 OK
Centrale 2370 18 65,70 131,67 292,8 OK
La respiration de l’âme n’est donc pas à considérer.
5.11 Justification à la fatigue, connecteurs, soudures : définition

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 110


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

La vérification à la fatigue consiste à s’assurer que la probabilité de ruine d’un ouvrage


par propagation de fissures à l’intérieur d’un composant du tablier soumis à des variations
répétées de contraintes reste faible. Les composants à vérifier vis-à-vis de la fatigue sont :
- La charpente métallique et ses connecteurs ;
- Les armatures passives de la dalle ;
- Le béton de la dalle.
5.11.1 Charpente métallique
Pour les calculs de fatigue de la charpente métallique, l’Eurocode autorise le recours à la
méthode simplifiée des étendues de contrainte équivalentes. La variation de contrainte dans un
détail donné de la charpente est alors obtenue par le passage unique sur le pont d’un camion
calibré pour avoir le même effet que le trafic réel. La méthode simplifiée s’applique avec le
modèle de charge de fatigue 3 définis par l’EN 1991-2 et aussi appelé FLM3.
Le format de vérification de la méthode simplifiée des contraintes équivalentes est le
suivant :
∆𝜎𝑐
𝛾𝐹𝑓 . ∆𝜎𝐸2 ≤ 𝛾 (5.85)
𝑀𝑓

𝛾𝐹𝑓 : Coefficient partiel appliqué aux charges ;


∆𝜎𝐸2 : Étendue de contrainte équivalente d’amplitude constante relative à 2 millions de cycles;
𝛾𝑀𝑓 : Coefficient partiel de résistance à la fatigue ;
∆𝜎𝑐 : valeur de référence de la résistance à la fatigue à 2 millions de cycles.
Sous l’action du modèle de charge de fatigue FLM3, l’étendue des contraintes ∆𝜎𝐸2 est
donnée par (EN 1994-2 § 6.8.6.1(2)):
∆𝜎𝐸2 = 𝜆. 𝜙|𝜎𝑚𝑎𝑥,𝑓 − 𝜎𝑚𝑖𝑛,𝑓 | (5.86)
𝜆 : coefficient de dommage équivalent ;
𝜙 = 1 : Coefficient de dommage équivalent d’impact. (cf. EN 1994-2 § 6.8.6.1(7))
Dans notre projet, l’étude étant réalisée en durée de vie sûre donc l’Eurocode préconise
les coefficients : 𝛾𝐹𝑓 = 1 ; 𝛾𝑀𝑓 = 1,35

5.11.2 Chargement de fatigue


Le modèle de charge FLM3 permet de calculer les sollicitations de fatigue. Il s’agit d’un
modèle à véhicule unique composé de 4 essieux (120 kN par essieu). Il circule de façon centrée
dans les voies lentes définies au projet. La surface de contact de chaque roue est un carré de
0.40 m de côté.

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Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Figure 5.27 : Modèle de charge de fatigue FLM3.


5.11.2.1 Coefficient de dommage équivalent
Le coefficient de dommage équivalent est donné pour les ponts routiers dont les portées ne
dépassent pas de 80m par :
𝜆 = ∏4𝑖=1 𝜆𝑖 ≤ 𝜆𝑚𝑎𝑥 (5.87)
a. Coefficient de 𝜆1 :
Le facteur 𝜆1 prend en compte les effets de l’endommagement dû au volume de trafic en
fonction de la longueur Li de la ligne d’influence de la sollicitation considérée. Il contient
également un « facteur de passage » de N0 cycles par an à 2 × 106 cycles en 100 ans.
Tableau 5.15 : Coefficients 𝝀𝟏
Moments fléchissants Efforts tranchants
Lieu de section
Longueur Li (m) Valeurs Longueur Li (m) Valeurs
Rive 29,70 2,12 18 2,47
Appui 59,12 1,925 60 2
Centrale 37,13 2,05 24 2,41
b. Coefficients 𝜆2 :
Le facteur 𝜆2 prend en compte la composition du trafic :
𝑄𝑚1 𝑁𝑜𝑏𝑠 1/5
𝜆2 = (𝑁 ) (5.88)
𝑄0 𝑜

Avec :
1/5
∑ 𝑛𝑖 𝑄𝑖5
𝑄𝑚1 = ( ∑ 𝑛𝑖
) : Poids moyen des poids lourds sur la voie 1 (voie lente) ;

𝑄0 = 480 𝐾𝑁 : (Poids du modèle FLM3 : 120 KN *4 essieux) 𝑁𝑜 = 0,5 × 106 ;


𝑄𝑖 : Poids (en kN) du poids lourd i circulant sur la voie lente, tel que spécifié par l’autorité
compétente ;
𝑛𝑖 : Nombre de poids lourds de poids 𝑄𝑖 circulant sur la voie lente, tel que spécifié par l’autorité
compétente ;
 Nombre total annuel des poids-lourds circulant sur la voie lente :
Le nombre indicatif de véhicules lourds prévus par an et par voie lente doit être donné
par le cahier des charges du projet. Dans notre projet, on retient une catégorie de trafic 2 : «
route avec un trafic de camions moyen ».
D’où : 𝑁𝑜𝑏𝑠 = 0,5 × 106

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 Poids moyen des poids-lourds circulant sur la voie lente :


N’ayant aucune information sur la composition du trafic, on considérera les camions
équivalents définis dans le Tableau 4.7 de l’EN 1991-2 § 4.6.5, qui simule un trafic supposé
produire un endommagement de fatigue équivalent à celui du trafic réel de la catégorie
correspondante, en considérant le trafic longue distance. Poids de chaque camion :
- Camion 1 : 70 + 130 = 200 kN
- Camion 2: 70 + 120*2 = 310 kN
- Camion 3: 70 + 150+90*3 = 490 kN
- Camion 4: 70 + 140 + 90*2 = 390 kN
- Camion 5 : 70 + 130 + 90 + 80* = 450 kN
On a donc :
1/5 1/5
∑ 𝑛𝑖 𝑄𝑖5 20 × 2005 + 5 × 3105 + 50 × 4905 + 15 × 3905 + 10 × 3505
𝑄𝑚1 =( ) =( )
∑ 𝑛𝑖 20 + 5 + 50 + 15 + 10
= 445,40 𝐾𝑁
1/5
445,40 0,50×106
Valeur de 𝜆2 = (0,50×106) = 0,928
480

c. Coefficients 𝜆3 :
Le facteur 𝜆3 est fonction de la durée de vie souhaitée de l’ouvrage. Dans notre cas on
a une durée de vie 100 ans donc :
𝑡 1/5
𝐿𝐷
𝜆3 = (100 ) =1 (5.89)

d. Coefficients 𝜆4 :
Le facteur 𝜆4 prend en compte les effets du trafic lourd sur les autres voies lentes définies
dans le projet.
𝑁 𝜂 𝑄 5 1/5
𝜆4 = [1 + ∑𝑘>1 𝑁𝑘 ( 𝜂𝑘 𝑄𝑚𝑘 ) ] (5.90)
1 1 𝑚1

Avec :
k : Nombre de voies supportant le trafic lourd (voies lentes) ;
Nk : Nombre de poids lourds par an sur la voie k ;
Qmk : Poids moyen des poids lourds sur la voie k ;
𝜂𝑘 : Valeur de la ligne d’influence de la voie pour la sollicitation qui produit l’étendue
de contraintes. Comme on n’a qu’une voie lente à considérer : 𝜆4 = 1
e. Coefficients 𝜆𝑚𝑎𝑥 :
Le facteur 𝜆𝑚𝑎𝑥 est la valeur maximale tenant compte de la limite de fatigue.

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Il est déterminé à partir du spectre de l’étendue de contraintes approprié, qui sont donnés dans
l’EN 1993-2 (cf. « l’annexe Fatigue »).
On obtient les valeurs suivantes :
Tableau 5.16: Coefficients 𝝀𝒎𝒂𝒙
Moments (MN.m)
Lieu de section
Longueur Li (m) Valeurs
Travée de rive 52,55 2
Sur appui 52,5 2,205
Travée centrale 65,70 2,00
Pour l’effort tranchant, l’Eurocode ne définit pas de limite.
D’où le tableau récapitulatif de valeur de λ :
 Pour le moment fléchissant :
Tableau 5.17 : Les valeurs de 𝝀
Lieu de section λ1 λ2 λ3 λ4 λ5 λmax
Travée de rive 2,15 0,928 1,00 1,00 1,9952 < 2,00
Appui P1 1,925 0,928 1,00 1,00 1,7864 < 2,21
Travée centrale 2,05 0,928 1,00 1,00 1,9024 < 2,00
 Pour l’effort tranchant :
Tableau 5.18 : Les valeurs de λ.
Lieu de section λ1 λ2 λ3 λ4 λ λmax
Travée de rive 2,47 0,928 1,00 1,00 2,29 /
Appui P1 2 0,928 1,00 1,00 1,86 /
Travée centrale 2,41 0,928 1,00 1,00 2,24 /
Tous les coefficients de dommage équivalent sont vérifiés.
5.11.2.2 Coefficient de dommage d’impact (EN 1994-2 § 6.8.6.1(7))
Pour les ponts routiers, Φ = 1 car les effets dynamiques sont inclus directement dans la
calibration des charges d’essieu du camion FLM3.
5.11.3 Amplitude de contrainte 𝚫𝝈𝒑

5.11.3.1 Sollicitations (EN 1994-2 § 6.8.4(1))


Le calcul des sollicitations est effectué à partir de la combinaison de base non cyclique
accompagnée de l’effet du convoi de fatigue.
[𝐺𝑘,𝑠𝑢𝑝 (𝐺𝑘,𝑚𝑖𝑛 ) + (1 𝑜𝑢 0)𝑆 + 0,6𝑇𝑘 ] + 𝐹𝐿𝑀3 (5.91)
Tableau 5.19 : Moments fléchissants maximale et minimale.
Section Permanente (MN.m) FLM3 (MN.m) MEd(MN.m)
max -22,61 1,03 -25,54
Appuis
min -20,87 -4,67 -21,58
max 10,96 4,67 15,72
Centre
min 9,91 1,24 11,15

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5.11.3.2 Calcul des contraintes


L’amplitude de contrainte Δ𝜎𝑝 s’obtient par Δ𝜎𝑝 = |𝜎𝑚𝑎𝑥,𝑓 − 𝜎𝑚𝑖𝑛,𝑓 | où les contraintes sont
calculées à partir de 𝑀𝐸𝑑,𝑚𝑎𝑥,𝑓 et 𝑀𝐸𝑑,𝑚𝑖𝑛,𝑓 avec les coefficients d’équivalence à court terme.
Avec les conventions de l’EN 1994-2 § 6.8, le moment maximal 𝑀𝐸𝑑,𝑚𝑎𝑥,𝑓 est celui qui
engendre l’effort de traction maximal dans la dalle.
Pour le calcul des contraintes, trois cas sont à envisager :
Premier cas : 𝑀𝐸𝑑,𝑚𝑎𝑥,𝑓 et 𝑀𝐸𝑑,𝑚𝑖𝑛,𝑓 induisent des contraintes de traction dans la dalle
de béton (sections sur piles) :
On les décompose alors en 𝑀𝑎,𝐸𝑑 repris par la section en fonctionnement de charpente
seule, 𝑀𝑐,𝐸𝑑 issu de la combinaison de base non cyclique et repris par la section en
fonctionnement mixte fissurée, et enfin 𝑀𝐹𝐿𝑀3,𝑚𝑎𝑥 (respectivement 𝑀𝐹𝐿𝑀3,𝑚𝑖𝑛 ) dû au passage
du convoi de fatigue FLM3 et repris par la section en fonctionnement mixte fissurée.
𝑣 𝑣 𝑣
𝜎𝑚𝑎𝑥,𝑓 = 𝑀𝑎,𝐸𝑑 ∗ 𝐼 𝑎 + 𝑀𝑐,𝐸𝑑 ∗ 𝐼 2 + 𝑀𝐹𝐿𝑀3,𝑚𝑎𝑥 ∗ 𝐼 2 (5.92)
𝑎 2 2

𝑣𝑎 𝑣2 𝑣2
𝜎𝑚𝑖𝑛,𝑓 = 𝑀𝑎,𝐸𝑑 ∗ + 𝑀𝑐,𝐸𝑑 ∗ + 𝑀𝐹𝐿𝑀3,𝑚𝑖𝑛 ∗
𝐼𝑎 𝐼2 𝐼2
L’amplitude de contrainte s’écrit donc finalement :
𝑣
Δ𝜎𝑝 = |𝜎𝑚𝑎𝑥,𝑓 − 𝜎𝑚𝑖𝑛,𝑓 | = (|𝑀𝐹𝐿𝑀3,𝑚𝑎𝑥 − 𝑀𝐹𝐿𝑀3,𝑚𝑖𝑛 |) ∗ 𝐼 2 (5.93)
2

L’amplitude de contraintes est indépendante de l’état de contraintes sous combinaison


de base non cyclique.
Deuxième cas : 𝑀𝐸𝑑,𝑚𝑎𝑥,𝑓 et 𝑀𝐸𝑑,𝑚𝑖𝑛,𝑓 induisent des contraintes de la dalle en béton
(sections en travée). Les contraintes s’écrivent alors :
𝑣 𝑣 𝑣
𝜎𝑚𝑎𝑥,𝑓 = 𝑀𝑎,𝐸𝑑 ∗ 𝐼 𝑎 + 𝑀𝑐,𝐸𝑑 ∗ 𝐼 1 + 𝑀𝐹𝐿𝑀3,𝑚𝑎𝑥 ∗ 𝐼 1 (5.94)
𝑎 1 1
𝑣 𝑣 𝑣
𝜎𝑚𝑖𝑛,𝑓 = 𝑀𝑎,𝐸𝑑 ∗ 𝐼 𝑎 + 𝑀𝑐,𝐸𝑑 ∗ 𝐼 1 + 𝑀𝐹𝐿𝑀3,𝑚𝑖𝑛 ∗ 𝐼 1
𝑎 1 1

L’amplitude de contrainte s’écrit :


𝑣1
𝛥𝜎𝑝 = |𝜎𝑚𝑎𝑥,𝑓 − 𝜎𝑚𝑖𝑛,𝑓 | = (|𝑀𝐹𝐿𝑀3,𝑚𝑎𝑥 − 𝑀𝐹𝐿𝑀3,𝑚𝑖𝑛 |) ∗
𝐼1
L’amplitude de contraintes est également indépendante de l’état de contraintes sous
combinaison de base non cyclique.
Troisième cas : 𝑀𝐸𝑑,𝑚𝑖𝑛,𝑓 induit des contraintes de compression et 𝑀𝐸𝑑,𝑚𝑎𝑥,𝑓 induit
dans la contrainte de traction. Les contraintes s’écrivent alors :
𝑣 𝑣 𝑣
𝜎𝑚𝑎𝑥,𝑓 = 𝑀𝑎,𝐸𝑑 ∗ 𝐼 𝑎 + 𝑀𝑐,𝐸𝑑 ∗ 𝐼 2 + 𝑀𝐹𝐿𝑀3,𝑚𝑎𝑥 ∗ 𝐼 2 (5.95)
𝑎 2 2

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Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

𝑣 𝑣 𝑣
𝜎𝑚𝑖𝑛,𝑓 = 𝑀𝑎,𝐸𝑑 ∗ 𝐼 𝑎 + 𝑀𝑐,𝐸𝑑 ∗ 𝐼 1 + 𝑀𝐹𝐿𝑀3,𝑚𝑖𝑛 ∗ 𝐼 1
𝑎 1 1

L’amplitude de contrainte s’écrit :


𝑣
Δ𝜎𝑝 = |𝜎𝑚𝑎𝑥,𝑓 − 𝜎𝑚𝑖𝑛,𝑓 | = (|𝑀𝐹𝐿𝑀3,𝑚𝑎𝑥 − 𝑀𝐹𝐿𝑀3,𝑚𝑖𝑛 |) ∗ 𝐼 1 (5.96)
1

L’amplitude de contraintes est également indépendante de l’état de contraintes sous


combinaison de base non cyclique.
Or, d’après l’article 6.8.5.3(2) de l’EN 1994-2, lorsque 𝑀𝐸𝑑,𝑚𝑎𝑥,𝑓 induit de la
compression dans la dalle de béton, les contraintes dans l’acier sont déterminées avec les
propriétés de la section non fissurée.
𝑣 𝑣 𝑣
Donc : 𝜎𝑚𝑎𝑥,𝑓 = 𝑀𝑎,𝐸𝑑 ∗ 𝐼 𝑎 + 𝑀𝑐,𝐸𝑑 ∗ 𝐼 1 + 𝑀𝐹𝐿𝑀3,𝑚𝑎𝑥 ∗ 𝐼 1 (5.97)
𝑎 1 1
𝑣 𝑣 𝑣
𝜎𝑚𝑖𝑛,𝑓 = 𝑀𝑎,𝐸𝑑 ∗ 𝐼 𝑎 + 𝑀𝑐,𝐸𝑑 ∗ 𝐼 1 + 𝑀𝐹𝐿𝑀3,𝑚𝑖𝑛 ∗ 𝐼 1
𝑎 1 1

Finalement, l’amplitude de contrainte est similaire au deuxième cas :


𝑣
Δ𝜎𝑝 = |𝜎𝑚𝑎𝑥,𝑓 − 𝜎𝑚𝑖𝑛,𝑓 | = (|𝑀𝐹𝐿𝑀3,𝑚𝑎𝑥 − 𝑀𝐹𝐿𝑀3,𝑚𝑖𝑛 |) ∗ 𝐼 1 (5.98)
1
𝑣𝑖
 Détermination des modules de flexion ;
𝐼𝑖

Tableau 5.20 : Module de flexion de section (charpente, mixte non fissurée, fissurée)
Charpente seule Mixte
Paramètre FISSUREE NON FISSUREE
Section 1 Section 2 Section 3
(Appuis) (Travée)
Moment d'inertie (m )4 0,1797 0,1404 0,0869 0,2508 0,1830
yGi (m) 1,0063 1,0073 1,0114 1,3384 1,6530
-3
Face inférieure SI (m ) 0,1786 0,1394 0,0859 0,1939 0,1107
Face supérieure SI (m )-3 0,1968 0,1498 0,0895 0,2084 0,1135
-3
Face inférieure SS (m ) 0,1643 0,1285 0,0798 0,3881 0,4496
Face supérieure SS (m )-3 0,1514 0,1208 0,0770 0,3407 0,4094
SI : Semelle Inférieure ; SS : Semelle Supérieure
5.11.3.3 L’amplitude de contrainte
Aux appuis : 𝑀𝐸𝑑,𝑚𝑎𝑥,𝑓 et 𝑀𝐸𝑑,𝑚𝑖𝑛,𝑓 induisent des contraintes de traction dans la dalle
de béton (section fissurée) on utilise le premier cas ;
Au centre de la travée centrale : 𝑀𝐸𝑑,𝑚𝑎𝑥,𝑓 et 𝑀𝐸𝑑,𝑚𝑖𝑛,𝑓 induisent le contraintes de la
dalle en béton (section non fissurée), on utilise le deuxième cas.
Tableau 5.21 : Amplitude de contrainte.
Moments fléchissant (MN.m) 𝑣
Section (m-3) Dσp (MPa) DσE,2 (MPa)
Maximal Minimal 𝐼

Aux appuis 1,03 -4,67 5,337 30,42 54,34


En travée 4,76 1,24 9,032 31,80 60,49

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5.11.3.4 Vérifications
Les valeurs Δ𝜎𝑐 de référence de la résistance à la fatigue à 2 millions de cycle
dans ce projet sont :
Aux appuis Δ𝜎𝑐 = 80 𝑀𝑃𝑎 et en travée Δ𝜎𝑐 = 125 𝑀𝑃𝑎
Tableau 5.22 : Vérification des contraintes.
gFf.DσE2
Section Dσc (MPa) Dσc /gMf (MPa) Conclusion
(MPa)
Aux appuis 80 54,34 59,26 OK
En travée 125 60,49 92,6 OK

5.11.3.5 Justification des armatures passives


On fait la comparaison entre l’étendue de contrainte agissante et la contrainte résistante
correspondant aux barres utilisé. L’étendue de contrainte résistante Δ𝜎𝑅𝑠𝑘 est obtenue pour un
nombre N* de cycles défini à partir d’une courbe caractéristique de résistance en fatigue (S-N).
Tableau 5.23 : Valeur de DσRsk
Exposant de la contrainte
Types d'armatures N* DσRsk (MPa)
K1 K2
Barres droites et pliées 106 5 9 162,5
Barres droites et treillis soudés 107 3 5 58,5
Dispositif couplage 107 3 5 35

Figure 5.28 : Courbe caractéristique de résistance en fatigue.


On vérifie si :
Δ𝜎𝑅𝑠𝑘 (𝑁 ∗ )
𝛾𝐹,𝑓𝑎𝑡 . ∆𝜎𝑆,𝑒𝑞 (𝑁 ∗ ) ≤ (5.99)
𝛾𝑠,𝑓𝑎𝑡

𝑁 ∗ = 106 : Cycles de fatigue et Δ𝜎𝑅𝑠𝑘 = 162,5 𝑀𝑃𝑎


𝛾𝐹,𝑓𝑎𝑡 = 1,0 et 𝛾𝑠,𝑓𝑎𝑡 = 1,15 : Coefficients partiels relatif aux charges FLM3 et aux
matériaux ;
Δ𝜎𝑅𝑠𝑘 (𝑁 ∗ ) = 162,50 𝑀𝑃𝑎 : Etendue de contrainte pour N* cycles ;
∆𝜎𝑆,𝑒𝑞 (𝑁 ∗ ) = 𝜆𝑠 |𝜎𝑠,𝑚𝑎𝑥,𝑓 − 𝜎𝑠,𝑚𝑖𝑛,𝑓 | : Etendue de contrainte normales équivalente dans
les armatures ;
𝜆𝑠 : Facteur de correction.

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Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

a. Facteur de correction 𝜆𝑠
𝜆𝑠 = 𝜑𝑓𝑎𝑡 . ∏4𝑖=1 𝜆𝑠𝑖 (5.100)
𝜆𝑠1 : Correction pour la portée ;
𝜆𝑠2 : Correction pour le volume de trafic annuel ;
𝜆𝑠3 : Correction pour la durée de vie ;
𝜆𝑠4 : Correction pour le nombre de voies ;
𝜑𝑓𝑎𝑡 : Coefficient de majoration dynamique tenant compte de la rugosité de la surface
du tablier ;
 Coefficient 𝜆𝑠1 :
Tableau 5.24 : Coefficients λs1
Section L(m) λs1
Appuis 52,55 1,13
Travée 65,70 1,22
 Correction pour le volume de trafic annuel 𝜆𝑠2 :
9 𝑁𝑜𝑏𝑠
𝜆𝑠2 = 𝑄. √ = 0,857 (5.101)
2,0

𝑁𝑜𝑏𝑠 = 0,50 : Nombres de camion par an en millions ;


𝑄 = 1 : Facteur tenant compte de la nature de trafic.
 Correction pour la durée de vie 𝜆𝑠3 :
Pour une durée de vie de l’ouvrage à 100 ans 𝜆𝑠3 = 1,0
 Correction de voie 𝜆𝑠4 :
9 ∑ 𝑁𝑜𝑏𝑠;𝑖
𝜆𝑠4 = √ 𝑁 = 1,08 (5.102)
𝑜𝑏𝑠;1

 Correction de majoration dynamique 𝜑𝑓𝑎𝑡 :


On considère un revêtement de bonne qualité d’où 𝜑𝑓𝑎𝑡 = 1,2.
Valeurs de 𝜆𝑠
Tableau 5.25 : Valeurs de λs
Section λs1
Appuis 1,26
Travée 1,36
b. Amplitude de contrainte
L’amplitude de contrainte est évaluée :
Δ𝜎𝑠,𝑝 = |𝜎𝑠,𝑚𝑎𝑥,𝑓 − 𝜎𝑠,𝑚𝑖𝑛,𝑓 | (5.103)
On procède de façon analogue à la charpente métallique :

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 118


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Appuis : 𝑀𝐸𝑑,𝑚𝑎𝑥,𝑓 et 𝑀𝐸𝑑,𝑚𝑖𝑛,𝑓 induisent des contraintes de traction dans la dalle de


béton (section fissurée) on utilise le premier cas ;
Les contraintes dans les armatures peuvent s’écrire :
𝜎𝑠,𝑚𝑎𝑥,𝑓 = 𝜎𝑠,𝑚𝑎𝑥,𝑓,0 + Δ𝜎𝑠,𝑓 (5.104)
𝑓
Avec : Δ𝜎𝑠,𝑝 = 0,2. 𝛼 𝑐𝑡𝑚 (5.105)
.𝜌 𝑠𝑡 𝑠

𝐴.𝐼
Et 𝛼𝑠𝑡 = 𝐴 où A, I, Aa, et Ia le moment d’inertie de la section mixte fissurée et de la
𝑎 .𝐼𝑎

charpente seule.
𝜌𝑠 : Pourcentage d’armatures longitudinales
𝑣
𝜎𝑠,𝑚𝑎𝑥,𝑓,0 = 𝑀𝑐,𝐸𝑑,𝑚𝑎𝑥,𝑓 . 𝐼 2 (5.106)
2

La contrainte 𝜎𝑠,𝑚𝑖𝑛,𝑓 est obtenue à partir du diagramme de la figure 5.29 ci-dessous :

Figure 5.29 : Calcul de la contrainte σs,min,f


Et on a :
𝑀
𝜎𝑠,𝑚𝑖𝑛,𝑓 = Δ𝑀𝐹𝐿𝑀3 . 𝑀 𝑐,𝐸𝑑,𝑚𝑖𝑛,𝑓 (5.107)
𝑐,𝐸𝑑,𝑚𝑎𝑥,𝑓
Tableau 5.26 : Vérifications aux appuis.
Paramètres Combinaison 1 Combinaison 2
Mc,Ed,max,f (MN.m) -27,28 -25,54
Mc,Ed,min,f (MN.m) -21,58 -19,84
𝑣
(m-3) 5,33 5,33
𝐼
σs,max,f,0 (MPa) -145,58 -136,30
Dσs,f (MPa) -30,93 -30,93
σs,max,f (MPa) -176,51 -167,23
σs,min,f (MPa) -139,62 -129,90
Dσs,p(MPa) 36,89 37,33
λs.DσS,p (MPa) 46,48 47,04
DσRsk(N*) /gs,fat (MPa) 141,3 141,3
Vérification OK OK
En travée : 𝑀𝐸𝑑,𝑚𝑎𝑥,𝑓 et 𝑀𝐸𝑑,𝑚𝑖𝑛,𝑓 induisent des contraintes dans la dalle de béton :

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 119


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

𝑣
𝜎𝑠,𝑝 = 𝑀𝐹𝐿𝑀3 . 𝐼 1 (5.108)
1

Tableau 5.27 : Vérification en travée.


DMFLM3 𝑣 λs.DσS,p DσRsk(N*) /gs,fat
Détails (m-3) Dσs,p (MPa) Vérification
(MN.m) 𝐼 (MPa) (MPa)
Valeurs 3,52 9,033 31,80 43,24 141,30 OK
La fatigue n’est pas à craindre.
5.12 Etude des connecteurs
La connexion a pour but d’empêcher les glissements relatifs entre l’ossature métallique
et la dalle en béton ainsi que de transmettre les efforts entre l’acier et le béton de la structure
mixte. La connexion est vérifiée à long terme en service sous combinaisons rares, à l’ELS et à
l’ELU ainsi qu’à la fatigue.
Les connecteurs utilisés sont des goujons de diamètre 22 mm, de longueur 200 mm et
de limite élastique 350MPa et disposant transversalement à 4 files de goujons par poutre.
5.12.1 Généralité
Pour dimensionner la connexion, à l’ELS comme à l’ELU, l’EN 1994-2 utilise un calcul
élastique, fondé sur l’équilibre d’un bloc de dalle entre 2 sections critiques successives
supposées non fissurées, même quand le béton est tendu.
5.12.2 Résistance d’un goujon à tête
5.12.2.1 Mode de ruine
On distingue deux modes de ruine pour ce type de connecteurs :
 La ruine par cisaillement de l’acier en pied, vis-à-vis de laquelle on a une
résistance caractéristique :
(1) 𝜋𝑑2
𝑃𝑅𝑘 = 0,8 ∗ 𝑓𝑢 ∗ (5.109)
4

 La ruine par cisaillement de l’acier en pied, vis-à-vis de laquelle on a une


résistance caractéristique :
(2)
𝑃𝑅𝑘 = 0,29 ∗ 𝛼 ∗ 𝑑2 ∗ √𝑓𝑐𝑘 ∗ 𝐸𝑐𝑚 (5.110)

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 120


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

5.12.2.2 Schéma d’un goujon


Avec :
d : diamètre du goujon = 22 mm ;
h : hauteur de goujon = 200 mm ;
𝑓𝑢 : résistance ultime à la traction de l’acier du goujon =450 MPa
(<500MPa)
𝑓𝑐𝑘 : résistance caractéristique à la compression du béton = 35 MPa
(>17.2 MPa) ;
𝐸𝑐𝑚 : module élastique du béton = 34077 MPa.
ℎ ℎ
𝛼 = 0,2 ∗ (𝑑 + 1) si 3 ≤ 𝑑 ≤ 4, sinon 𝛼 = 1 or 𝛼 = 9,09 d'où

𝛼=1
5.12.2.3 Résistance caractéristique 𝑃𝑅𝑘 d’un goujon : (1994-2
Figure 5.30 : Schéma d'un goujon.
§ 6.6.3.1(1))
(1) (2)
𝑃𝑅𝑘 = min(𝑃𝑅𝑘 ; 𝑃𝑅𝑘 ) (5.111)
(1)
𝑃𝑅𝑘 = 0,13268 𝑀𝑁
(2)
} ⇒ 𝑃𝑅𝑘 = 0,1368 𝑀𝑁
𝑃𝑅𝑘 = 0,1533 𝑀𝑁

5.12.2.4 Résistance de calcul 𝑷𝑹𝒅 d’un goujon : (1994-2 § 6.6.3.1(1))


La résistance de calcul d’un goujon s’obtient en divisant 𝑃𝑅𝑘 par le coefficient partiel γv =1,25;
- A l’ELU :
(𝐸𝐿𝑈) 1 (𝐸𝐿𝑈)
𝑃𝑅𝑑 = 𝛾 ∗ 𝑃𝑅𝑘 𝑃𝑅𝑑 = 0,8 × 0,1368 = 0,1095 𝑀𝑁
𝑣

- A l’ELS :
(𝐸𝐿𝑆) (𝐸𝐿𝑆)
𝑃𝑅𝑑 = 𝑘𝑠 ∗ 𝑃𝑅𝑘 𝑃𝑅𝑑 = 0,6 × 0,1368 = 0,0657 𝑀𝑁
5.12.3 Dimensionnement sous ELS caractéristique
Le dimensionnement des connecteurs se fait à court terme.
5.12.3.1 Flux de cisaillement
Lorsque le comportement de la structure demeure élastique dans une section donnée,
chaque cas de charge de flexion générale produit un flux de cisaillement longitudinal 𝑉𝐿,𝐸𝑑 , à
l’interface entre la dalle en béton et la charpente métallique :
𝑉𝐸𝑑
𝑉𝐿,𝐸𝑑 = 𝜇𝑐 ∗ 𝐼 (5.112)
𝑚𝑖𝑥𝑡𝑒

Où :
𝜇𝑐 : Moment statique de la dalle en béton par rapport au centre de gravité de la section mixte ;

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 121


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

𝑏𝑒𝑓𝑓 .𝑒.𝑦𝑐
𝜇𝑐 = (5.113)
𝑛0

𝐼𝑚𝑖𝑥𝑡𝑒 : Moment d’inertie de la section mixte en considérant non-fissuré même dans les tronçons
fissurés ;
𝐼 𝑦𝑐2 .𝑆𝑎 .𝑆𝑏
𝐼𝑚𝑖𝑥𝑡𝑒 = 𝐼𝑎 + 𝑛𝑏 + (5.114)
0 𝑛0 .𝑆

𝑉𝐸𝑑 : Effort tranchant sous le cas de charge considéré, issu de l’analyse globale élastique fissuré.
Le flux de cisaillement final s’obtient en additionnant algébriquement les contributions
de chaque cas de charge élémentaire et en respectant le phasage de construction.
(𝐸𝐿𝑆)
𝑉𝐿,𝐸𝑑 (𝑥) = 𝑚𝑎𝑥[|𝑣𝑚𝑎𝑥 ; 𝑣𝑚𝑖𝑛 |] (5.115)

5.12.3.2 Principe de dimensionnement


Dans toute section du tablier, la densité de connecteurs doit être suffisante pour
reprendre intégralement le flux de cisaillement.
On doit vérifier en tout point x :
(𝐸𝐿𝑆) 𝑁𝑖 𝐸𝐿𝑆
𝑣𝐿,𝐸𝑑 (𝑥) = ∗ 𝑃𝑅𝑑 (5.116)
𝐼𝑖

Pour des raisons constructives, il n’est en général pas envisageable de faire évoluer
continûment la densité de connecteurs. On divise alors l’ouvrage en n tronçons de longueur 𝑙𝑖 ,
𝑖 ∈ [1; 𝑛] , sur chacun desquels on dispose un nombre Ni, 𝑖 ∈ [1; 𝑛], de connecteurs (densité
constante par tronçon). L’espacement maximal est alors donné pour 4 goujons rangée par :
𝐸𝐿𝑆
(𝐸𝐿𝑆) 4∗𝑃𝑅𝑑
𝑒𝑚𝑎𝑥𝑖 = (𝐸𝐿𝑆) (5.117)
max(𝑣𝐿,𝐸𝑑 )

Les résultats de calcul sont dans les tableaux ci-après :


Tableau 5.28 : Espacement des connecteurs aux ELS.
N μc (mm3)
yc(m) Imixte (m4) VEd(MN) 𝑽𝑬𝑳𝑺
𝑳,𝑬𝒅 (MN) e(mm)
0 5 0,178 1,119 0,2991 2,059 1,229 210
5 15 0,178 1,118 0,2520 1,030 0,729 360
15 30 0,178 1,114 0,1691 0,444 0,467 560
30 40 0,178 1,118 0,2520 1,533 1,085 240
40 45 0,178 1,119 0,2991 2,726 1,627 161
45 50 0,178 1,119 0,2991 2,570 1,534 175
50 60 0,181 1,118 0,252 1,570 1,127 235
60 85,4 0,180 1,114 0,1691 0,222 0,237 1110
5.12.4 Dimensionnement sous ELU fondamentale
Le dimensionnement des connecteurs à l’ELU se fera également à court terme.

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 122


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5.12.4.1 Dimensionnement élastique (EN 1994-2 § 6.6.2.2(4))


Quel que soit le comportement de l’ouvrage à l’ELU, élastique dans toutes les sections
ou avec certaines sections en comportement élasto-plastique, le dimensionnement de la
connexion débute par un calcul élastique du flux de cisaillement, avec la même méthode que
pour l’ELS caractéristique. Le flux de cisaillement est donné par :
(𝐸𝐿𝑈)
𝑉𝐿,𝐸𝑑 (𝑥) = 𝑚𝑎𝑥[|𝑣𝑚𝑎𝑥 ; 𝑣𝑚𝑖𝑛 |] (5.118)
Calculé à partir des efforts tranchants de l’ELU et des caractéristiques mécaniques d’une
section résistante non fissurée, en respectant le phasage de construction.
5.12.4.2 Flux de cisaillement
Le flux de cisaillement ne doit pas dépasser de plus de 10 %, ce que la densité de
connecteurs permet de reprendre (cf. EN 1994-2 § 6.6.1.2(1)) :
(𝐸𝐿𝑈) 𝑁𝑖 𝐸𝐿𝑈
𝑉𝐿,𝐸𝑑 (𝑥) ≤ 1,1 ∗ ∗ 𝑃𝑅𝑑 (5.119)
𝐼𝑖

L’espacement des goujons dans chaque tronçon est donné par :


𝐸𝐿𝑈
(𝐸𝐿𝑈) 4∗𝑃𝑅𝑑
𝑒𝑚𝑎𝑥𝑖 = 1,1 ∗ (𝐸𝐿𝑈) (5.120)
max(𝑣𝐿,𝐸𝑑 )

Le calcul se fait d’une manière analogue au paragraphe précédent. On obtient le tableau


5.29 ci-dessous :
Tableau 5.29 : Espacement des connecteurs aux ELU.
N μc (mm3) yc(m) Imixte (m4) VEd(MN) 𝑽𝑬𝑳𝑼
𝑳,𝑬𝒅 (MN) e(mm)
0 5 0,178 1,119 0,2991 2,78 1,659 290
5 15 0,178 1,118 0,2520 1,390 0,984 490
15 30 0,178 1,114 0,1691 0,6 0,630 765
30 40 0,178 1,118 0,2520 2,07 1,465 330
40 45 0,178 1,119 0,2991 3,68 2,196 220
45 50 0,178 1,119 0,2991 3,470 2,071 230
50 60 0,181 1,118 0,2520 2,120 1,522 315
60 85,4 0,180 1,114 0,1691 0,3 0,320 1510

5.12.5 Dispositions constructives relatives à la connexion

Pour assurer un comportement mixte de la poutre, l’espacement maximal entre deux


rangés de connecteurs successifs est fixé à:
𝑒𝑚𝑎𝑥 = min(800𝑚𝑚; 4𝑒𝑑 ) (5.121)
𝑒𝑑 = 250 𝑚𝑚 : épaisseur de la dalle.
D’où 𝑒 = 800mm

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 123


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Les critères relatifs à la charpente principale donnent des espacements longitudinaux


maximum à respecter ; mais il existe également des espacements minimums à respecter lorsque
le type de connecteur utilisé est le goujon :
Dans le sens longitudinal : 𝑒𝑚𝑖𝑛 ≥ 5𝑑 ⟹ 𝑒𝑚𝑖𝑛 ≥ 100 𝑚𝑚
Dans le sens transversal : 𝑒𝑚𝑖𝑛 ≥ 2,5𝑑 ⟹ 𝑒𝑚𝑖𝑛 ≥ 55 𝑚𝑚
5.12.6 Nombre de connecteurs par travée
On dimensionne suivant l’ELS les nombres des connecteurs.
Les résultats sont montrés dans le tableau 5.30 suivant :
Tableau 5.30 : Nombre de connecteurs sur le demi-ouvrage.
Abscisse x (m) Espacement (m) Nombre Esp Nombre de connexion
0 5 0,21 24 96
5 15 0,36 28 112
15 30 0,56 27 108
30 40 0,24 42 168
40 45 0,16 31 124
45 50 0,175 29 116
50 60 0,235 43 172
60 85,4 0,65 23 92
TOTAL SUR DEMI-OUVRAGE 988
Le nombre de connecteur pour le fil de poutre étudié fait 1976 goujons.
5.13 Etude des infrastructures
Il sera étudié l’infrastructure constitué des culées, des piles et de leurs fondations.

5.13.1 Etude des éléments de la culée


5.13.1.1 Mur garde-grève
Le mur garde-grève est soumis à la poussée des terres comme l’illustre la figure 5.31.

Figure 5.31 : Poussée de terre sur la garde grève.


a.) Sollicitations
 Poussée des terres :
L’Eurocode recommande d’utiliser le modèle LM1 réduit de 30% pour charger la
chaussée situé derrière les culées et appliqués sur une surface rectangulaire de 3m×2,20m.

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 124


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Tableau 5.31 : Modèle LM1 réduit 30%.


Voie 1 Voie 2 Aire Résiduelle
2
TS (kN/m ) 0,7Q1k=31,82 0,7Q1k=21,21
2
UDL (KN/m ) 0,7qik=6,3 0,7qik=1,75 0,7qik=1,75
On a alors la charge moyenne (surcharge de remblai) : 𝑞𝑐 = 30,22 𝐾𝑁/𝑚2 ou 𝑞𝑐 =
30,22𝐾𝑁/𝑚/𝑚𝑙
Tableau 5.32 : Expressions analytiques.
Poussée de terre Résultante Moment fléchissant Effort tranchant
2
ℎ𝑔𝑟 ℎ𝑔𝑟
Permanentes 𝑃𝑝𝑝 = 𝛾ℎ . 𝑘𝑎𝛾 . (5.122) 𝑀𝑝𝑝 = 𝑃𝑝𝑝 . (5.123) 𝑃𝑝𝑝
2 3

ℎ𝑔𝑟
Surcharges 𝑃𝑝𝑠 = 𝑞𝑐 𝑘𝑎𝑞 ℎ𝑔𝑟 (5.124) 𝑀𝑝𝑠 = 𝑃𝑝𝑠 . (5.125) 𝑃𝑝𝑠
2

𝛾ℎ = 18𝐾𝑁/𝑚3 /𝑚𝑙 : Poids volumique du remblai par ml de garde grève ;


𝜋 𝜑
𝑘𝑎𝑦 = 𝑡𝑎𝑛2 ( 4 − 2 ) = 0,33 : Coefficient de poussée des terres ;
1−sin 𝜑
𝑘𝑎𝑞 = 1+sin 𝜑 = 0,33 : Coefficient de poussée de terre dus aux surcharges ;

𝜑 = 30° : Angle de frottement du sol.


 Effet de freinage :
La force de freinage à prendre en compte est la force dépendant du modèle de
chargement LM1 (TS, UDL) défini dans l’EN 1991-2. L’intensité de force de freinage est :
𝑄𝑙𝑘 = 607,5 𝐾𝑁 ou 𝑄𝑙𝑘 = 75,94 𝐾𝑁/𝑚𝑙
D’où les sollicitations :
Tableau 5.33 : Sollicitations sur le mur garde-grève.
Moment fléchissant Efforts tranchant
ACTION Résultante (kN)
(kN.m/ml) (kN/ml)
POUSSE DE PERMANENTE 15,04 11,28 15,04
TERRE SURCHARGE 22,44 25,24 22,44
FREINAGE 75,94 170,87 75,94
b.) Combinaison d’actions
Les combinaisons sont effectuées respectivement pour les moments fléchissants à
l’ELU et à l’ELS.
Tableau 5.34 : Combinaison d'action dans le mur garde grève.
Etat limite Moment fléchissant (MN.m/ml) Effort tranchant (MN/ml)
ELU 0,28 0,153
ELS 0,207 0,113
5.13.1.2 Mur en retour
Les murs en retour sont encastrés dans le mur garde grève, mur de front et le sommier.
Ayant pour rôle de soutenir les talus de remblai, ils sont alors sollicités par leur poids propre et
la poussée de remblai. Les surcharges accidentelles et les poussées dans le mur dues aux charges

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Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

locales sur les remblais qui sont appliquées à l’abscisse du centre de gravité G comprenant :
une charge verticale de 40kN et une charge horizontale de 20kN.

Figure 5.32 : Schéma du mur en retour.


a.) Centre de gravité
Le centre de gravité G (xG, yG) est repérée par :
∑ 𝑆𝑖 𝑥𝑖 ∑ 𝑆𝑖 𝑦𝑖
𝑥𝐺 = ∑ 𝑆𝑖
= 1,80𝑚 ; 𝑦𝐺 = ∑ 𝑆𝑖
= 1,23𝑚

(xi, yi) : Coordonnées du centre de gravité ;


Si : Surface de la portion i.
b.) Efforts verticaux :
 Poids propre :
Le poids propre est obtenu par : 𝑃𝑚𝑟 = 𝛾𝑏 𝑒𝑚𝑟 ∑ 𝑆𝑖 (5.126)
 Charge verticale :

Charge verticale est 𝑃𝑚𝑟 = 40𝑘𝑁 appliqué à 1m de l’extrémité du mur.
c.) Efforts horizontaux :
 Poussée de terre :
La poussée de terre se répartit dans toute la surface du mur :
ℎ𝑚𝑟
𝑃𝑡𝑚𝑟 = + 0,5(𝑇/𝑚2 ) (5.127)
3

 Charge horizontale :

Charge horizontale est 𝑃𝑡𝑚𝑟 = 20𝑘𝑁 appliqué à 1m de l’extrémité du mur.
d.) Sollicitations :
Les sollicitations dans le mur en retour sont résumées dans le tableau suivant :
Tableau 5.35 : Sollicitations sur le mur en retour.
Charges Moment fléchissant (MN.m/ml) Effort tranchant (MN/ml)
Verticale 112,14 93,12
Horizontale 159,89 119,55

e.) Combinaisons d’actions :


Les combinaisons sont effectuées respectivement pour les moments fléchissants à
l’ELU et à l’ELS pour les charges verticales et horizontales.

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 126


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Tableau 5.36 : Combinaisons d'actions.


Charges Etat-limite Moment fléchissant (MN.m/ml) Effort tranchant (MN/ml)
ELU 0,151 0,126
Verticale
ELS 0,112 0,093
ELU 0,216 0,161
Horizontale
ELS 0,160 0,120

5.13.1.3 Mur de front :


Le mur de front est un élément constitutif de la culée. Il sert à soutenir les terres. Il est
donc sollicité par son poids propre, les charges et les surcharges venant du tablier et les charges
dues aux poussées des terres.
a.) Efforts verticaux :
 Poids propre :
Tableau 5.37 : Poids propre de l'élément de la culée.
Garde Mur en Mur de Dalle de
Eléments Sommier TOTAL
grève retour front transition
Poids (kN/ml) 16,875 30 19,06625 100 22,5 188,4375
 Réactions d’appuis:
- Ligne d’influence
Les lignes d’influence de réaction d’appui permettent de déterminer aisément les zones
à charger pour les surcharges UDL et TS. Elles sont obtenues par :
𝑀𝑖−1 −𝑀𝑖 𝑀𝑖+1 −𝑀𝑖
𝑌𝑖 = 𝑌𝑔 + 𝑌𝑑 + + (5.128)
𝐿𝑖 𝐿𝑖+1

𝑌𝑔 : Réactions isostatiques en Ai dans la travée 𝐴𝑖−1 𝐴𝑖 ;


𝑌𝑑 : Réactions isostatiques en Ai dans la travée A
𝑀𝑖−1 ; 𝑀𝑖 ; 𝑀𝑖+1 : Moments aux appuis ;
𝐿𝑖 ; 𝐿𝑖+1: Longueur des travées.

Figure 5.33 : Allure de LI et de la réaction C0.


 Réactions dues aux charges permanentes et aux surcharges
- Efforts horizontaux :
Tableau 5.38 : Sollicitations des réactions aux appuis.
Sollicitations Permanentes Surcharges
Efforts normaux (MN) 1,812 0,811

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 127


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Tableau 5.39: Combinaisons d'actions.


Etat limite Efforts normaux (MN)
ELU 3,54
ELS 2,623
5.13.1.4 Efforts horizontaux :
 Poussée des terres :
1
𝑃 = 2 𝛾ℎ 𝑘𝑎𝑦 (ℎ𝑚𝑓 + ℎ𝑠 )2 (5.129)
𝜋 𝜑
ℎ𝑚𝑓 : Hauteur de mur de front et ℎ𝑠 : Hauteur du sommier ; 𝑘𝑎𝑦 = 𝑡𝑎𝑛2 ( 4 − 2 ) = 0,33 :

Coefficient de poussée des terres et 𝛾ℎ = 18𝐾𝑁/𝑚3 /𝑚𝑙 : Poids volumique du remblai ;


 Poussée des terres :
Les forces de freinage sont Fr =39,87 kN et Fl =30,13kN
Tableau 5.40 : Expressions analytiques.
Charges Moment fléchissant Efforts tranchant
ℎ𝑚𝑓 + ℎ𝑠
Poussée de terre 𝑃 + 𝐹𝑟 (ℎ𝑚𝑓 + ℎ𝑠 ) 𝑃 + 𝐹𝑟
3
Force de freinage 𝐹1 (ℎ𝑚𝑓 + ℎ𝑠 ) 𝐹1
Tableau 5.41 : Sollicitation aux efforts horizontaux.
Charges Moment fléchissant (MN.m/ml) Effort tranchant (MN/ml)
Poussée de terre 139,83 93,403
Force de freinage 55,58 30,13
 Combinaisons :
Tableau 5.42 : Combinaisons d'actions des efforts horizontaux.
Etat limite Moment fléchissant (MN.m/ml) Effort tranchant (MN/ml)
ELU 0,314 0,116
ELS 0,233 0,86
5.13.1.5 Déterminations des armatures des éléments de la culée :
Les éléments (mur garde grève, mur de front, mur en retour) sont sollicités en flexion
simple. On suit l’organigramme flexion simple.
a. Mur garde grève et mur en retour
 Armatures

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 128


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Tableau 5.43 : Calcul des armatures.


Mur en retour
Paramètres Mur garde grève
Horizontale Verticale
Med (MN.m) 0,28 0,216 0,151
Mser (MN.m) 0,21 0,16 0,112
Ted (MN) 0,153 0,161 0,126
Tser (MN) 1 0,12 0,093
b (m) 0,3 3,05 0,25
h (m) 0,23875 0,25 3,05
μcu 0,09174 0,00397
μcu<μlu = 0,3717 ; Section simplement armée
zc (m) 0,23 0,2 3,01
As1 (cm2) 28,35 24,44 1,15
As,min (cm2) 3,54 8,76 10,07
Comparaison As>As,min As<As,min
Section minimale Vérifié Non vérifie (on vérifie As,min)
6HA25 5HA25 7HA14
Aréelle (cm2)
29,45 24,54 10,78
 Vérifications des contraintes à l’ELS
𝜎 ≤ 𝜎𝑠 𝜎𝑠 = 0,6𝑓𝑐𝑑 = 21 𝑀𝑃𝑎
On vérifie si : { 𝑠 avec {
𝜎𝑐 ≤ 𝜎𝑐 𝜎𝑐 = 0,8𝑓𝑦𝑑 = 400 𝑀𝑃𝑎

Tableau 5.44 : Vérification des contraintes à l'ELS.


Paramètres Mur garde grève Mur en retour horizontale Mur en retour verticale
αe 16 15 15
Aw (cm2) 3441,75 7993,10 7786,70
V' (cm) 16,48 12,91 155,59
x (cm) 11,51 6,10 56,32
Icf (cm4) 150089,46 110374,98 11209007,97
K 138,19 144,96 1,00
σc(MPa) 15,90 8,84 3,35
σs(MPa) 310,75 334,91 36,75
Conclusion OK OK OK
 Armatures d’efforts tranchants
On doit vérifier :
𝑉𝐸𝑑 ≤ 𝑉𝑅𝑑,𝑐 (5.130)
Où 𝑉𝑅𝑑,𝑐 = 𝑚𝑎𝑥(𝑉𝑅𝑑,𝑐1 : 𝑉𝑅𝑑,𝑐2 ) (5.131)
𝑉𝑅𝑑,𝑐 : Effort tranchant résistant de calcul d’un élément sans armatures d’effort tranchant,

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 129


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Tableau 5.45 : Armatures efforts tranchants.

Mur garde grève Mur en retour horizontale Mur en retour verticale


Crd,e 0,120 0,120 0,120
K 1,869 1,964 1,258
k1 0,150 0,150 0,150
vmin (MN) 0,529 0,570 0,292
Vrd,c1 (MN) 0,140 0,374 0,220
Vrd,c2 (MN) 0,219 0,403 0,196
Vrd,c (MN) 0,219 0,403 0,220
ρ 0,010 0,003 0,001
Ved (MN) 0,153 0,161 0,126
Comparaison
Vrd,c>Velu OK Vrd,c>Velu OK Vrd,c>Velu OK
et Conclusion

 Armatures de peau
- Rôle
Pour la section de grande hauteur h > 1,00 m cas du mur en retour, on prévoit des
armatures de peau pour contrôler la fissuration et garantir une bonne résistance pour les risques
d’épaufrure. Une section d’armatures de peau supplémentaires est régulièrement disposée entre
l’axe neutre et les aciers tendus.
- Dispositions constructives
𝐴𝑠,𝑠𝑢𝑟𝑓 > 0,01𝐴𝑐𝑡,𝑒𝑥𝑡
} (5.132)
𝑠𝑡 < 15 𝑐𝑚
Avec 𝐴𝑐𝑡,𝑒𝑥𝑡 , l’aire du béton tendu à l’extérieur des cadres (située sous x, la zone
comprimée) et 𝑠𝑡 , l’espacement des armatures verticales.

Figure 5.34 : Ferraillage de peau.


On a 0,01𝐴𝑐𝑡,𝑒𝑥𝑡 = 14,21 cm². En respectant les dispositions constructives ci-dessus, on
prend 𝐴𝑠,𝑠𝑢𝑟𝑓 = 15,39 cm² ou 10 HA 14 pour armer le mur en retour.

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 130


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b. Mur de front
Le mur de front est comprimé par les réactions des superstructures. On suppose que le sommier
est associé à lui. Selon l’Eurocode 2, on fait le calcul en flexion composée.

Figure 5.35 : Schéma de calcul pour le ferraillage d'un mur de front.


 Calcul armature principale
Pour une section rectangulaire, l’équilibre des aciers par rapport aux aciers tendus s’écrit :
𝑀𝐵𝐶 = 0,8ℎ𝑏𝑓𝑐𝑑 (𝑑 − 0,4ℎ) 𝑀𝐵𝐶 = 8,47 𝑀𝑁. 𝑚
Et on a le moment réduit :
𝑀 ℎ ℎ
𝜇𝐵𝐶 = 𝑏𝑑2𝐵𝐶 = 0,8 𝑑 (1 − 0,4 𝑑) 𝜇𝐵𝐶 = 0,4867
𝑓 𝑐𝑑

Le moment réduit de la section calculé au centre de gravité des armatures tendues est :
𝑀𝐴
𝜇𝑢𝐴 = 𝑏𝑑2𝐸𝑑 𝜇𝑢𝐴 = 0,025
𝑓 𝑐𝑑

Avec :
𝐴 ℎ
𝑀𝐸𝑑 = 𝑁𝐸𝑑 (𝑒 + 𝑑 − 𝑑)
{ 𝑀 𝑙0 ℎ (5.133)
𝑒 = 𝑁 𝐸𝑑 + 400 + max (2𝑐𝑚; 30)
𝐸𝑑

𝑀𝐴 = 1,894 𝑀𝑁. 𝑚
{ 𝐸𝑑
𝑒 = 0,12𝑚
𝐴
𝑀𝐸𝑑 : Moment réduit au centre des armatures comprimées ;
𝑒 : centre de pression.
𝜇𝑢𝐴 < 𝜇𝐵𝐶 : La section est partiellement comprimée.
On détermine donc les armatures comme en flexion simple et on aura les armatures en flexion
simple :
𝐴𝑠 = 55,36𝑐𝑚2 > 𝐴𝑠,𝑚𝑖𝑛 = 14,38 𝑐𝑚2
𝑁𝐸𝑑
Les armatures en flexion composée sont donc : 𝐴𝑟 = 𝐴𝑠 − (5.134)
𝜎𝑙,𝑒

Après calcul, on trouve 𝐴𝑟 < 0 donc on peut armer le mur de front avec l’armature minimale,
𝐴𝑟 = 𝐴𝑠,𝑚𝑖𝑛 = 3𝐻𝐴 25
 Armature de peau
Comme dans le mur en retour, on a 𝐴𝑠,𝑠𝑢𝑟𝑓 = 8,42 cm²
On prend 𝐴𝑟é𝑒𝑙 = 8𝐻𝐴12 = 9,05 𝑐𝑚2
c. Dalle de transition

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Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Le compactage du remblai au droit des culées est très difficile. Quand la compacité n’est pas
atteinte, on risque d’avoir beaucoup de tassement. En effet, la dalle de transition est destinée à
atténuer ce tassement en répartissant les charges vers les remblais. Elle assure aussi la transition
entre la chaussée souple au niveau des routes avec la chaussée semi-rigide du pont. Dans la
pratique, la dalle de transition est armée par de treillis de T12 avec une maille de 20cmx20cm.

Figure 5.36 : Ferraillage de la dalle de transition.

5.14 Etude des éléments de la pile


5.14.1 Efforts verticaux
a. Lignes d’influences des réactions aux appuis de la pile P1
On procède comme dans la culée et l’allure est donnée par la figure 5.29 suivante :

Figure 5.37 : LI de la réaction P1


b. Réaction due aux surcharges
La réaction d’appuis pour une poutre due aux surcharges est : Yq = 2209,76 kN.
Tableau 5.46 : Réaction d'appui.
Charges Réaction d'appuis (kN)
Permanente 7296,48
Surcharges 4419,52
c. Poids propres des éléments de la pile :
Les poids propres des éléments de la pile sont résumés dans le tableau 5.51 suivant :
Tableau 5.47 : Poids propre de la pile.
Eléments Charge (kN)
Chevêtre 262,5
Libre 33,58
Colonne
Déjaugé 87,92
Semelle 1050

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5.14.2 Efforts horizontaux


a. Effet de courant :
Le courant exerce une pression hydrodynamique H sur les parties immergées.
𝐻 = 𝜌. 𝑘. 𝐴. 𝑉 2 (5.135)
𝜌 = 10 𝑘𝑁/𝑚3 : Poids volumique de l’eau ;
𝑘 = 0,4 : Coefficient dépendant de la forme des colonnes ;
A=D.PHEC=3,33 m2 : Maître couple de l’obstacle selon la direction de l’écoulement
V=3,33m/s : vitesse en amont au droit de l’obstacle.
H=145,36kN
b. Effet du vent :
Prenons la pression du vent cyclonique égale à 4kN/m² sur l’ouvrage et 0,8kN/m² sur le garde
de corps.
Tableau 5.48 : Effet du vent.
Forces Chevêtre Colonne Garde-corps Tablier
V (kN) 4,5 14,4 37,8 493,5

c. Effet de freinage :

La force de freinage est déjà calculée dans la culée.


5.14.3 Vérification de la stabilité de la pile :
La pile doit être vérifiée au glissement et au renversement, longitudinalement et
transversalement. Il faut donc :
Tableau 5.49 : Vérification de la stabilité de la pile.
Stabilité au renversement : Stabilité vis-à-vis du glissement
Ms 1,5MR f.Fv 1,5FH

𝐹𝑣 ; 𝑀𝑠 : Efforts et Moment des forces qui tendent à stabiliser la pile par rapport au point de

renversement (réaction de la superstructure et le poids propre de la pile)

𝐹𝐻 ; 𝑀𝑅 : Efforts et Moments des forces qui tendent à renverser la pile (vent, courant et force
de freinage).
𝑓 = 0,6 : Coefficient de frottement entre le béton et le terrain de fondation.

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Tableau 5.50 : Vérification de stabilité de la pile.


Transversalement Horizontalement Conclusion
𝑀𝑆 (MN.m) 24,01 𝑀𝑆 31,01 𝑀𝑆
= 4,61 ≥ 1,5 = 4,61 ≥ 1,5 OK
𝑀𝑅 (MN.m) 5,21 𝑀𝑅 4,25 𝑀𝑅
𝐹𝑣 (MN) 9,23 𝑓. 𝐹𝑣 9,23 𝑓. 𝐹𝑣
= 6,83 ≥ 1,5 = 7,91 ≥ 1,5 OK
𝐹𝐻 (MN) 0,81 𝐹𝐻 0,70 𝐹𝐻
5.14.4 Etude du chevêtre
5.14.4.1 Modélisation
Le système {semelle + colonnes + chevêtre} est supposé rigide dans la suite. Le chevêtre
est assimilé à une poutre reposant sur 2 appuis. C’est seulement le poids du chevêtre qui crée
sa flexion. En effet la compression venant de la superstructure est transmise directement aux
colonnes qui jouent le rôle de poteaux. Les 2 parties extrêmes se comportent comme des
consoles.
5.14.4.2 Armature en flexion
Le schéma est pratiquement une poutre isostatique sur deux appuis puisque nous avons
seulement deux colonne pour chaque pile.

Figure 5.38 : Schéma de calcul des armatures.

Tableau 5.51 : Armatures du chevêtre.


Paramètres Appuis Travée
Med (MN.m) 0,277 0,621
Mser (MN.m) 0,205 0,460
Ted,d (MN) -0,444 0
Ted,g (MN) 0,799 0
Tser,d (MN) -0,329 0
Tser,g (MN) 0,592 0
μcu 0,0119 0,0266
μcu<μlu = 0,3717
zc (m) 0,96 0,95
As1 (cm2) 6,66 15,04
As,min (cm2) 19,34 19,34
As1 (cm2) 19,34 19,34
425 425
Aréelle (cm2)
19,64 19,64
10,27 10,27
As,surf (cm2)
7 HA 14 7 HA 14

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5.14.5 Armatures de colonne


5.14.5.1 Sollicitations :
Pour une section circulaire, on a :
4𝑙0 20.𝐴.𝐵.𝐶
𝜆= < 𝜆𝑙𝑖𝑚 = (5.136)
𝐷 √𝑛

Avec :
1
𝐴 = 1+0,2𝜑 : 𝜑𝑒𝑓 est inconnue pour la prise en compte de fluage donc on prend A=0,7
𝑒𝑓

𝐵 = √1 + 2𝜔 : 𝜔 est inconnu donc on prend B = 1,1


C=1,7-𝑟𝑚 : en général, 𝑟𝑚 = 1, D’où C=0,7
𝑁𝐸𝑑
𝑛=𝐴 : Effort normal réduit.
𝐶 𝑓𝑐𝑑

𝜆 = 20,53 < 𝜆𝑙𝑖𝑚 = 10,21 ⟹ Calcul en flexion composée.


Tableau 5.52 : Calculs de sollicitations dues à l'excentricité.
Excentricité du premier ordre Imperfections géométriques Sollicitations au centre de gravité
𝑁𝐸𝑑 = 8,22 𝑀𝑁
𝑀𝐸𝑑 0.189 𝐼𝑔 3,85
𝑒1 = = = 0,023 𝑚 𝑒1 = = = 0,009 𝑚 { 𝐸𝑑,0 𝑁𝐸𝑑,0 . 𝑒0 = 0,268 𝑀𝑁. 𝑚
𝑀 =
𝑁𝐸𝑑 8.22 400 400 𝑒0 = 𝑒1 + 𝑒𝑖 = 0,032 𝑚
5.14.5.2 Excentricité du second ordre :
Moment réduit à l’ELU :
ℎ ℎ
On a : 𝜇𝐵𝐶 = 0,8 𝑑 (1 − 0,4 𝑑) (5.137)

𝜇𝐵𝐶 = 0,189
Et 𝜆 = 20,53 < 𝜆𝑙𝑖𝑚 = 10,21 ⇒ nécessité de calcul de l’effet du second ordre.

∆𝑒0 = 𝑚𝑎𝑥 (2 𝑐𝑚; 30) ∆𝑒0 = 2,21 𝑐𝑚

Et on réduit les sollicitations au centre de gravité des aciers tendus.



𝑀𝐸𝑑,𝐴 = 𝑁𝐸𝑑 (𝑒0𝑖 + 𝑑 − 2)
{ 𝑀𝐸𝑑,𝐴 = 0,477 𝑀𝑁. 𝑚
𝑒0𝑖 = 𝑒1 + 𝑒𝑖 + ∆𝑒0
Le moment réduit dus à l’effet du second ordre est :
𝑀
𝜇𝑢𝐴 = 𝑏𝑑𝐸𝑑,𝐴
2𝑓
𝜇𝑢𝐴 = 0,48
𝑐𝑑

On fait la comparaison entre le moment réduit :


𝜇𝐵𝐶 = 0,189 < 𝜇𝑢𝐴 = 0,48 ⇒ La section est entièrement comprimée.
5.14.5.3 Section d’armatures initiale
La section d’armatures étant inconnue à ce stade, on prendra donc une section de départ,
symétrique, obtenue en négligeant les effets du second ordre à partir des diagrammes
d’interaction (cf. Annexe béton armé).

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Pour cela, on peut assimiler la colonne comme un rectangle de 0,665*0,665 m². Pour
une section symétrique (béton et armatures), il convient de prendre en compte le supplément
d’excentricité : ∆𝑒0 = 2,21 𝑐𝑚
 Arguments d’entrée dans les abaques :
𝑀𝑑 = 𝑀𝐸𝑑,0 + 𝑁𝐸𝑑 . ∆𝑒0 𝑀𝑑 = 0,45 𝑀𝑁. 𝑚
𝑀 0,45
𝜇 = 𝑏ℎ2 𝑓𝑑 𝜇 = 0,665×0,6652 ×16,7 = 0,092
𝑐𝑑

𝐸𝑑 𝑁 8,22
𝜗 = 𝑛 = 𝑏.ℎ.𝑓 𝜗 = 0,665×0,665×16,7 = 1,13
𝑐𝑑

On trouve les pourcentages des armatures dans les abaques :


𝜇 = 0,092
} ⟹ 𝜔𝑡𝑜𝑡 = 0,46
𝜗 = 1,13
Puisqu’on dispose une armature symétrique donc :
1 𝑓
𝐴𝑠1 = 𝐴𝑠2 = 2 𝜔𝑡𝑜𝑡 𝑏ℎ 𝑓 𝑐𝑑 𝐴𝑠1 = 𝐴𝑠2 = 39,04𝑐𝑚2
𝑦𝑑

On prend 𝐴𝑠1 = 𝐴𝑠2 = 39,27 𝑐𝑚2 = 8𝐻𝐴25

 Armature transversale :
∅𝑚𝑎𝑥
∅𝑡 ≥ 𝑚𝑎𝑥 (6𝑚𝑚; ) = 8𝑚𝑚
4
𝑠𝑡 = 𝑚𝑖𝑛(20∅𝑚𝑖𝑛 ; 𝐷; 400𝑚𝑚) = 40𝑐𝑚
∅𝑚𝑖𝑛 = ∅𝑚𝑎𝑥 = 25𝑚𝑚 : Diamètre minimale et maximale de barre dans la section circulaire
D : diamètre de colonne.
 Longueur d’ancrage dans le chevêtre :
La longueur de l’ancrage de référence est donnée par :
∅𝜎𝑠𝑑
𝑙𝑏,𝑟𝑞𝑑 = < ℎ𝑠 (5.138)
4𝑓𝑠𝑑

𝑓𝑠𝑑 = 2,25𝜂1 𝜂2 𝑓𝑐𝑡𝑑 = 3,49𝑀𝑃𝑎 : Limite de la contrainte d’adhérence ;


0,7𝑓𝑐𝑡𝑚
𝑓𝑐𝑡𝑑 = 𝛼𝑐𝑡 = 1,55 𝑀𝑃𝑎 : Résistance de calcul en traction du béton ;
𝛾𝑠
2/3
𝑓𝑐𝑡𝑚 = 0,3𝑓𝑐𝑘 : résistance moyenne en traction ;
𝜂1 = 𝜂2 = 1 : Bonne condition d’adhérence et ∅ < 32𝑚𝑚
𝑙𝑏,𝑟𝑞𝑑 = 78 𝑐𝑚
La longueur d’ancrage dans le calcul est :
𝑙𝑏𝑑 = 𝛼1 𝛼2 𝑙𝑏,𝑟𝑞𝑑 = 62,4 𝑚
𝑐𝑑 −∅
𝛼1 = 1 − 0,15 : Fonction de condition d’enrobage ;

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𝛼2 = 1 − 𝑘𝜆 = 1 : Fonction du confinement des armatures transversales.


5.15 Appareil d’appuis

On dispose pour chaque appui de l’ouvrage deux appareils placés transversalement (un
sous chaque poutre). Les appareils d’appuis à utiliser sont en élastomère fretté où les frettes
sont en aciers inoxydable avec une limite d’élasticité fy= 500MPa.
Les culées sont supposées infiniment rigide seuls les appareils d’appuis se déforment.
5.15.1 Schéma et dimensionnement de l’appareil d’appuis

Figure 5.39 : Schéma de l'appareil d'appui.


Tableau 5.53 : Dimensionnement de l'appareil d'appui.
a = 45 cm Largeur dans l'axe longitudinale
b = 60 cm Largeur transversale
ts = 7,60 cm Epaisseur de la frette
t = 1,20 cm Epaisseur du feuillet élémentaire
tt = 0,40cm Epaisseur de l'appareil
cf = 10,71 Coefficient de forme (ab/2)*t(a+b)
5.15.2 Distribution des efforts horizontaux
On suppose que les culées soient supposées infiniment rigides. Seuls les appareils
d’appui en élastomère se déforment. Pour les piles, seules les déformations des colonnes,
chevêtre et appareil d’appui seront à considérer. On va considérer les efforts normaux dus aux
charges permanentes et surcharges d’exploitation, les efforts fléchissant dus au freinage, au
retrait et à la variation de la température.
a. Coefficient de souplesse
Les coefficients de souplesse sont calculés à la section de la culée et sur appuis.

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Tableau 5.54 : Coefficient de souplesse des appuis.


Valeur (m/MN)
Eléments Coefficient de souplesse
Instantanée Différé
1 𝑡𝑡
Culée Appareil d'appui = 0,088 0,176
𝐾𝑎𝑝𝑝 𝑛𝐺𝑎𝑏
3
(ℎ𝑐ℎ + ℎ𝑐𝑜𝑙 )3 − ℎ𝑐𝑜𝑙
1
Chevêtre = 0,0006 0,0016
𝐾𝑐ℎ 3𝑛𝐸𝐼𝑐ℎ
3
1 ℎ𝑐𝑜𝑙
Colonne = 0,030 0,090
Pile 𝐾𝑐𝑜𝑙 3𝑛𝐸𝐼
1 𝑡𝑡
Appareil d'appui = 0,088 0,176
𝐾𝑎𝑝𝑝 𝑛𝐺𝑎𝑏

G : Module d’élasticité transversal de l’appareil d’appui où G=1,6 MPa (instantané) et


G=0,8MPa (différé)
E : Module d’élasticité de béton où E=3,3× 104 (instantané) et E=1,1× 104 (différé)
3
𝑏𝑐ℎ .𝑒𝑐ℎ
𝐼𝑐ℎ = = 1,97 𝑚4 : moment d’inertie du chevêtre ;
12

𝑛=2 : nombre d’appareil d’appui sur les culées et sur les piles.
b. Efforts de freinage :
Les efforts de freinage sont calculés comme dans le tableau ci-dessous :
Tableau 5.55 : Effort de freinage.
𝐾
Effort de freinage 𝐹𝐿 = 𝐻𝐿 ∑ 𝐾𝑖 (MN) 𝑈𝑓 (𝑚)
𝑖

Culée 0,148 0,004


Instantané
Pile 0,106 0,004
Culée 0,099 0,088
Différé
Pile 0,123 0,088

𝑈𝑓 : déplacement d’appuis dus aux forces de freinage.


c. Efforts dus aux retraits, au fluage et à la variation de température :
Les retraits sont calculés dans le paragraphe fluage et retraits du béton.
Tableau 5.56 : Efforts dus au retrait.
Désignation Court termes Long termes
-4
Retraits 1,73x10 2,40x10-4

On a : 𝐹𝑟 = 𝐾𝑖 . 𝑈𝑖
𝐹𝑟 : effort dus aux retraits, fluage du béton et variation de température ;
𝐾𝑖 : coefficient de rigidité de i ;
𝑈𝑖′ = 𝑈0 . 𝑑𝑖 : déplacement de la culée par rapport à C0 ;
∑ 𝐾 .𝑑
𝑈0 = − ∑ 𝐾𝑖 𝑖 (5.139)
𝑖
𝑑𝑖 = 𝜀𝑙𝑖 : déformation totale de l’appui.

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Tableau 5.57 : Efforts dus aux retraits, fluage du béton et variation de température.
C0 P1 P2 C3
X (m) 0 29,7 66,83 170,80
di, CT (m) 0 0,00756 0,0176 0,0252
di, LT (m) 0 0,010845 0,0253 0,03615
U0, CT (m) -0,013
U0, LT (m) -0,018
Ui,CT (m) -0,023 -0,005 0,005 0,013
Ui,LT (m) -0,028 -0,007 0,007 0,018
Fr, CT (kN) -143,182 -57,273 57,273 143,182
Fr, LT (kN) -204,545 -79,545 79,545 204,545
5.15.3 Vérifications des appareils d’appuis :
On vérifie les appareils d’appui à long terme.
Tableau 5.58 : Vérifications d'appareil d'appui.
Conditions Applications numériques Conclusion
Glissement 𝐹𝑟 + 𝐹𝐿 < 𝑅𝑓 0,293<0,41 OK
𝑅 2. 𝑎𝐺𝑐𝑓 𝑅 2. 𝑎𝐺𝑐𝑓
Pression moyenne 𝜎𝑚 = ≥ 𝜎𝑚𝑎𝑥 = 𝜎𝑚 = ≥ 𝜎𝑚𝑎𝑥 = OK
𝑎𝑏 3𝑡𝑡 𝑎𝑏 3𝑡𝑡

Epaisseur de l'appareil d'appui 𝑡𝑡 ≥ 𝑚𝑎𝑥(𝑈𝑓 ; 𝑈𝑖 ) 𝑡𝑡 = 0,076 ≥ 0,022 OK
2,6. 𝑅𝑡
Epaisseur de frette 𝑡𝑡 ≥ 𝑡𝑡 = 4 𝑚𝑚 ≥ 1,6 𝑚𝑚 OK
𝑎𝑏𝑓𝑦
Déformation 𝛼𝑐𝑑 + 𝛼𝑞𝑑 + 𝛼𝛼𝑑 < 7 𝛼𝑐𝑑 + 𝛼𝑞𝑑 + 𝛼𝛼𝑑 < 7 OK
R : réaction sur un demi mur de front ;
𝑎, b, tt ,ti, cf : caractéristique de l’appareil d’appui ;
1,5𝑅
𝛼𝑐𝑑 = 𝐺𝑎𝑏𝑐 : déformation dus aux charges de la superstructure ;
𝑓

𝑈𝑖 +𝑈𝑓
𝛼𝑞𝑑 = : Déformation initiale ;
𝑡𝑡

𝑐𝑎2
𝛼𝛼𝑑 = 13𝑡 2 : déformation initiale ;
0,6
𝑓 = 0,1 + 𝜎 = 0,113 : coefficient de frottement ;
𝑚𝑎𝑥

𝜎𝑚𝑎𝑥 : pression limite ;


𝐹𝑟 , 𝐹𝐿 : efforts dus aux retraits et freinage.
5.16 Fondation
5.16.1 Géotechniques
5.16.1.1 Sondages pressiométriques (cf. Annexes géotechniques)
5.16.1.2 Coupes des sols en place :
Suivant les sondages à la tarière mécanique, le site du projet présente superficiellement
d’une couche de sable argileux. Et jusqu’à 5 m de profondeur, on rencontre une succession
alternée des couches de Sables fin Argileux (S.A) et de l’Argile Sableuse (A.S). Notons à part

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 139


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qu’au niveau du point Pr2, de 1,30 m à 5,00 m de profondeur, la nature observée est de du sable
rocheux.
5.16.1.3 Hydrologie de site :
En date de septembre 2010, pendant laquelle les sondages ont été effectués, la nappe
phréatique a été décelée vers 0,60/1,60 m de profondeur.
5.16.1.4 Mesures pressiométriques :
Jusqu’à 5 /5,50 m de profondeur, les caractéristiques intrinsèques obtenues à chaque
mètre de profondeur varient de :
E = 0,50 à 62 MPa
Pl = 0,1 à 4,80 MPa
5.16.1.5 Données pressiométriques :
Le tableau montre les résultats des sondages pressiométriques effectués dans le site du projet.
Tableau 5.59 : Données pressiométriques.
Profondeurs (m) EM PI Observations
SONDAGE SP P1 (CULEE 1)
1 1,3 0,1
2 14,8 1,4
3 9,3 1,0 Rencontre de roche massive à 5,5m
4 13,4 1,2
5,5 14,6 1,4
SONDAGE SP P2
1 0,5 0,1
2 6,5 0,7
Rencontre de roche massive à 4m
3 1,8 >0,4
4 9 1,1
SONDAGE SP P4
1 10,3 1,4
Rencontre de roche massive à 2m
2 62,1 >4,8
SONDAGE SP P5 (CULEE 2)
1 Rencontre de roche massive à 0,30m

Source : ATC Sarl (2019).

5.16.1.6 Recommandations :
Pour le cas du présent projet, il s’agit d’un ouvrage d’art dont l’importance repose sur
la résistance de la fondation vis-à-vis des efforts horizontaux. Le sol est suffisamment résistant
pour supporter l’ouvrage. Il faudra donc effectuer une fondation superficielle.
5.17 Calcul de la semelle
5.17.1 Calcul des armatures de la semelle
Toutes nos semelles sont superficielles.

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 140


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5.17.1.1 Descente des charges


Les sollicitations arrivées à la base de la semelle sont :
Culée C0 :
- Réactions de la culée dus aux superstructures et les surcharges
- Poids propre des éléments d’infrastructure (chevêtre, pile, semelle)
Appui P1 :
- Réactions d’appuis dus aux superstructures et les surcharges
- Poids propre des éléments d’infrastructure (chevêtre, pile, semelle)
On peut résumer dans le tableau ci-dessous :
Tableau 5.60 : Combinaison d'actions pour une semelle.
Sollicitations Culée Pile

𝑁𝐸𝑑 (𝑀𝑁) 7,89 17,92

𝑁𝑠𝑒𝑟 (𝑀𝑁) 5,846 13,27
5.17.1.2 Sollicitations pour une demi-semelle
Les moments fléchissants de calcul sont obtenues par :
𝑁𝐸𝑑 𝑏
𝑀= (2𝑑 ′ − 𝑎 − 𝑎 𝐵) (5.140)
8

B : Largeur de la semelle correspondante ;


b : Largeur dans le sens transversale des éléments transporteurs verticaux ;
a : Largeur dans le sens longitudinale des éléments transporteurs verticaux ;
d’: Distance entre axe des semelles
𝑁𝐸𝑑 : Charge soumise à la demi-semelle.
Tableau 5.61 : Moment fléchissants dans les demi-semelles.
Sollicitations Culée Pile
Moment fléchissant (𝑀𝑁. 𝑚) 2,278 8,157
5.17.1.3 Calculs des armatures
Les semelles sont sollicitées en flexion simple et on prend d (bras de levier de l’armature
tendus) à partir de la formule :
𝑎 𝑎
0,7 (𝑎′ − ) ≤ 𝑑 ≤ 𝑎′ − ; 𝑎′ = 1,75𝑚 et 𝑎 = 0,40𝑚
2 2

0,935≤ 𝑑 ≤ 1,35 ; on prend d = 1,35m et la hauteur réelle de la semelle vaut 1,40m.


D’où les armatures :
Tableau 5.62 : Armature de semelle de liaison.
Armatures Culée Pile
𝐴𝑠1 (𝑐𝑚2 ) 39,23 144,72
𝐴𝑟é𝑒𝑙𝑙𝑒 (𝑐𝑚2 ) 39,27 ou 8 HA 25 144,72 ou 18 HA 32

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 141


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5.17.2 Dispositions constructives


On prévoit les façons dont on va ferrailler les semelles d’où il y a peut-être des modifications
des valeurs issues des calculs.
Tableau 5.63 : Armatures complémentaires.
Armatures Culée Pile
𝐴𝑠𝑢𝑝 ≥ 0,1𝐴 8 HA 10 10 HA 14
𝐴𝑣 ≥ 0,1𝐴/𝑑 6 HA 10 7 HA 14
𝐴𝑣 ≥ 0,05𝐴/𝑑 4 HA 10 7 HA 14
Conclusion
Le calcul de structure est effectué sur les différentes parties de l’ouvrage. Les
vérifications effectuées sont les preuves que les dimensions prévues sont utilisables. Les
éléments prédimensionnés sont donc retenus sans modifications et avec respect de toutes les
hypothèses considérées. Pour les infrastructures, le choix des fondations superficielles pour les
semelles sous culées et sous piles est convenable du fait de la forte résistance du sol d’assise
pour supporter les charges de l’ouvrage. Autrement, on aurait opté pour les pieux. L’essentiel
est donc d’atteindre le bon sol. Par suite, ajoutons que la plupart des ponts font l'objet d'un essai
de charge avant leur mise en service. Ils constituent le dernier acte du contrôle extérieur lors de
la construction d’un ouvrage neuf. Cet essai vise à vérifier le comportement de l'ouvrage sous
des charges relativement élevées, généralement supérieures aux charges de service quotidien.
Ces épreuves ne peuvent se dérouler qu’après la réalisation d’une couche de roulement
protégeant le tablier et son étanchéité, la vérification de la capacité des matériaux constitutifs à
subir les charges d’épreuve, et le calage définitif des appareils d’appui.

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 142


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

CONCLUSION GENERALE

La réussite du projet de construction du pont sur l’Okpara aura à terme un impact social
important non seulement sur les populations riveraines mais aussi sur tous les usagers de la
route en termes de gain de temps, de meilleur accès aux services sociaux de base pour les
ménages pauvres, mais également de meilleur écoulement des productions agricoles. Il y aura
aussi un impact économique pour les villages riverains en ce qui concerne la valorisation des
potentialités touristiques ce qui contribuera à la création d’emplois et à l’augmentation des
revenus.
L’utilisation des méthodes multicritères d’aides à la décision nous a permis d’opérer un
choix plus éclairé répondant aux critères qu’exigent les réalités de la zone sur tous les plans.
Du point de vue technique, pour les superstructures, l’étude est principalement orientée vers :
le dimensionnement des éléments de la charpente métallique et du béton armé qui constituent
la construction mixte, la détermination des efforts agissant dans les structures ainsi que les
vérifications des contraintes dans les différents éléments d’un tel ouvrage. Pour les
infrastructures, on calcul la descente des charges puis on détermine les efforts agissant dans
chaque élément. Ces derniers sont très importants pour les dimensionnements des armatures
afin que chaque partie de la structure résiste très bien aux sollicitations auxquels elle est
soumise.
Ce mémoire de fin de formation fût une bonne expérience en complément de la
formation que nous avons suivi à l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC). L’étude du
pont s’est bien déroulée et les résultats correspondent aux attentes. Néanmoins, nous avons été
confronté à l’utilisation des méthodes de calculs beaucoup plus compliquées nécessitant un
grand travail d’ingénierie et une étude intellectuelle bien réfléchie. Mais, comme E. Moch le
souligne dans son ouvrage intitulé : The ARCHITECTE of Bridges - New York 1949, « Un
grand ingénieur n’est pas esclave de ses formules. C’est un artiste qui utilise ses calculs comme
des outils pouvant créer des formes aussi évidentes et harmonieuses dans leur apparence que
les lois naturelles qui les sous entendent. Il manie ses matériaux avec une vision poétique,
relevant ses forces ultimes à travers une structure appropriée à ses pouvoirs uniques. »

L’étude structurale des semelles peut constituer un travail à part entière en ajoutant une
élaboration de programme de calcul des semelles selon les conditions géotechniques et
structurales des ouvrages d’art à construire. Aussi, la variation des épaisseurs des éléments de
la poutre principale a été jusqu’ici effectuée par expérience. Elle pourrait constituer un sujet de
recherche afin de fournir désormais une démarche scientifique de distribution des épaisseurs.

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 143


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

BIBLIOGRAPHIE

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 144


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

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Réalisé par Sourou Florent AZIAN 148


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

ANNEXES

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Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Annexe 1 : Organigramme de l’entreprise CCE.

Annexe 2 : Plan de situation du siège social de l’entreprise CCE au Bénin.

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Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Annexe 2 : Tracés en plan et profils en travers.

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Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Annexes 3 : Quelques plans du pont en cours d’exécution.

Annexe 3.1 : Plan de fondation et vue en élévation du pont

Annexe 3.2 : Section transversales du pont.

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Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Annexe 3.3 : Détails de la culée.

Annexe 3.4 : Plans de ferraillage des semelles.

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Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Annexe 3.5 : Plans de ferraillage des piles.

Annexe 3.6 : Plans de ferraillage de la culée.

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Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Annexe 3.7 : Plans de ferraillage de la dalle.

Annexe 3.8 : Plans de ferraillage de la dalle de transition.

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Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Annexe 3.9 : Phases d’exécution du pont.

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Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Annexes 4 : Quelques plans du pont mixte dimensionné.

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Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

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Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Annexe 5 : Transmission des efforts verticaux

Trafic (voitures, camions,


Charges d’exploitation
trains…)

Chaussée
Charges permanentes (poids
propres)
Tablier

Appareil d’appui
Appuis
(piles, culées)
Superficielles (charges
faibles et sol correct)
Fondations

Profondes (charges
fortes ou sol faible)

Annexe 6 : Caractéristiques géométriques des sections

Structure mixte
Aire de la section
𝐴𝑎 = 𝑏𝑖 𝑡𝑓𝑖 + ℎ𝑤 𝑡𝑤 + 𝑏𝑠 𝑡𝑓𝑠 : Section métallique ;
𝐴𝑎 = 𝑒𝑑𝑎𝑙𝑙𝑒 . 𝑏𝑒𝑓𝑓 : Section du béton ;

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 159


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

𝐴𝑚,𝑛𝑜𝑛 𝑓𝑖𝑠𝑠 = 𝐴𝑎 + 𝐴𝑏 ⁄𝑛𝑒𝑞 : Section mixte non fissurée ;


𝐴𝑚,𝑓𝑖𝑠𝑠 = 𝐴𝑎 + 𝐴𝑎𝑟𝑚𝑎,𝑖𝑛𝑓 + 𝐴𝑎𝑟𝑚𝑎,𝑠𝑢𝑝 : Section mixte fissurée.
Moment d’inertie de la section
3 3
𝑏𝑖 𝑡𝑓𝑖 3
𝑏𝑤 𝑡𝑤 𝑏𝑠 𝑡𝑓𝑠 𝑡𝑓𝑠 2 𝑡𝑓𝑖 2 ℎ
𝐼𝑎 = + + + (𝑌𝐺𝑎𝑠 − ) . 𝑏𝑠 𝑡𝑓𝑠 + (𝑌𝐺𝑎𝑖 − ) . 𝑏𝑖 𝑡𝑓𝑖 + (2 −
12 12 12 2 2

𝑌𝐺𝑎𝑖 ) . ℎ𝑤 𝑡𝑤 : Charpente ;
3
𝑒𝑑𝑎𝑙𝑙𝑒
𝐼𝑏 = 𝑏𝑒𝑓𝑓 . : Béton ;
12
2 2
𝐼𝑚,𝑛𝑜𝑛 𝑓𝑖𝑠𝑠 = 𝐼𝑎 + 𝐼𝑏 ⁄𝑛𝑒𝑞 + 𝐴𝑎 (𝑌𝑎 − 𝑌𝐺,𝑛𝑜𝑛 𝑓𝑖𝑠𝑠 ) + 𝐴𝑏 ⁄𝑛𝑒𝑞 (𝑌𝑏 − 𝑌𝐺,𝑛𝑜𝑛 𝑓𝑖𝑠𝑠 ) :
Mixte non fissurée ;
2 2
𝐼𝑚,𝑓𝑖𝑠𝑠 = 𝐼𝑎 + 𝐴𝑎 (𝑌𝑎 − 𝑌𝐺,𝑓𝑖𝑠𝑠 ) + 𝐴𝑎𝑟𝑚𝑎,𝑖𝑛𝑓 (𝑌𝑎𝑟𝑚𝑎,𝑖𝑛𝑓 − 𝑌𝐺,𝑓𝑖𝑠𝑠 ) +
2
𝐴𝑎𝑟𝑚𝑎,𝑠𝑢𝑝 (𝑌𝑎𝑟𝑚𝑎,𝑠𝑢𝑝 − 𝑌𝐺,𝑓𝑖𝑠𝑠 ) : Mixte fissurée ;
Centre de gravité
∑ 𝐴𝑖 𝑌𝑖 𝑒𝑑𝑎𝑙𝑙𝑒
𝑌𝐺𝑎 = ∑ 𝐴𝑖
: Charpente ; 𝑌𝑏 = ℎ + : Béton ;
2

𝑌𝐺,𝑛𝑜𝑛 𝑓𝑖𝑠𝑠 = (𝐴𝑎 𝑌𝑎 + 𝐴𝑏 𝑌𝑏 /𝑛𝑒𝑞 )⁄𝐴𝑚,𝑛𝑜𝑛 𝑓𝑖𝑠𝑠 : Mixte non fissurée ;


𝐴𝑎 𝑌𝐺𝑎 +𝐴𝑏 𝑌𝑏 /𝑛𝑒𝑞
𝑌𝐺,𝑓𝑖𝑠𝑠 = : Mixte fissurée ;
𝐴𝑎 +𝐴𝑏 /𝑛𝑒𝑞

𝑛𝑒𝑞 : Coefficient d’équivalence.

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Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Annexes 7 : Eurocode 2

Annexe 7.1 : Diagramme de calcul d’enrobage minimal

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Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Annexe 7.2 : Classe du béton en fonction de l’environnement et classe de résistance

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Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

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Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

 Classe de résistance du béton :

 Retraits du béton :

 Moments réduits 𝟏𝟎−𝟒 𝝁𝒍𝒖 dans le cas où la contrainte de compression du


béton n’est pas limitée :

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Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

 Limitation de contrainte dans les aciers et dans le béton selon l’Eurocode :

 Classe de ductilité des aciers:

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Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Annexe 7.3 : Organigramme de calcul en flexion simple

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Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

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Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Annexe 7.4 : Diagramme de calcul de vérification d’une section en B.A (ELU, ELS)

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Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

 Diamètre maximal des barres en fonction de l’ouverture de fissure

 Espacement maximal des barres en fonction de l’ouverture de fissure

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Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Annexe 7.5 : Diagramme de calcul de la nature de sollicitation de section.

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Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Annexe 7.6 : Abaques d’interaction selon l’Eurocode 2 (sections entièrement


comprimée)

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Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Annexes 8 : Eurocode 3
Annexe 8.1 : Diagramme de calcul de classement de section.

Annexe 8.2 : Diagramme de justification d’une section métallique.

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 172


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Annexe 8.3 : Critères pour la classification des semelles et Critères pour la classification de l’âme
pour un profilé métallique

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Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

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Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

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Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Annexe 8.4 : Fatigue

𝝀𝟏 pour les moments fléchissants sur appui et à mi- portée pour les ponts routiers

𝝀𝒎𝒂𝒙 pour les moments fléchissants sur appui et à mi- portée pour les ponts routiers

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Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

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Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Annexes 9 : Géotechnique
Annexe 9.1 : Coordonnées GPS des points d’essais.

Annexe 9.2 : Plan de situation des points d’essais

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 178


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Annexe 9.3 : Coupes des sondages carottés

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 179


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

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Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 181


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Annexe 9.4 : Résultats d’essais pressiométriques

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 182


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

Annexes 10 : Phasage de construction.

Annexes 11 : Ordre de bétonnage des segments des dalles.

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 183


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TABLE DES MATIERES


LISTE DES ENSEIGNANTS AYANT INTERVENU DANS NOTRE FORMATION DE
2017-2020 ................................................................................................................................... i

DEDICACES ............................................................................................................................. ii

REMERCIEMENTS .................................................................................................................iii

LISTE DES ABREVIATIONS, ACRONYMES ET SIGLES ................................................. vi

LISTE DES FIGURES ...........................................................................................................viii

LISTE DES PHOTOS.............................................................................................................. xii

LISTE DES TABLEAUX....................................................................................................... xiv

LISTE DES SYMBOLES ET UNITES DE MESURES ...................................................... xviii

RÉSUMÉ ................................................................................................................................ xix

ABSTRACT ............................................................................................................................. xx

SOMMAIRE ........................................................................................................................... xxi

INTRODUCTION ..................................................................................................................... 1

Chapitre 1 : Présentation du projet et données de base .............................................................. 3

Introduction ................................................................................................................................ 3

1.1 Présentation globale du projet .............................................................................................. 3

1.2 Présentation du site de construction du pont........................................................................ 4

1.2.1 L’obstacle à franchir : fleuve Okpara ............................................................... 4

1.2.2 Le pont existant ................................................................................................ 4

1.2.3 Le nouveau pont ............................................................................................... 5

1.3 Données de base ................................................................................................................... 6

1.3.1 Caractéristiques de l’ouvrage : ......................................................................... 6

1.3.2 Données géométriques...................................................................................... 6

1.3.2.1 Tracé en plan :........................................................................................... 6

1.3.2.2 Profil en long : .......................................................................................... 7

1.3.2.3 Profil en travers :....................................................................................... 7

1.3.3 Recueil des données naturelles ......................................................................... 8

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 184


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

1.3.3.1 Données géologiques ................................................................................ 8

1.3.3.2 Données géotechniques : .......................................................................... 8

1.3.3.3 Données hydrologiques et hydraulique..................................................... 9

Conclusion ................................................................................................................................. 9

Chapitre 2 : Généralités sur les ponts. ..................................................................................... 10

Introduction .............................................................................................................................. 10

2.1 Historiques des ponts et évolution des ponts .................................................................. 10

2.1.1 Les ponts primitifs (avant 1000 avant JC)...................................................... 10

2.1.2 Les ponts en maçonnerie ................................................................................ 11

2.1.3 Les ponts métalliques ..................................................................................... 13

2.1.4 Les ponts en béton armé ................................................................................. 14

2.1.5 Les ponts en béton précontraint ...................................................................... 14

2.2 Définitions et composition des ponts ................................................................................. 15

2.2.1 Composition de l'infrastructure ...................................................................... 16

2.2.2 Composition de la superstructure ................................................................... 17

2.3 Classification des ponts .................................................................................................. 18

2.3.1 Classification suivant le fonctionnement mécanique ..................................... 18

2.3.2 Classification suivant la destination des voies supportées ............................. 20

2.3.3 Classification suivant la position en plan ....................................................... 21

2.3.4 Classification suivant la durée de vie ............................................................. 22

2.3.5 Classification suivant la mobilité ................................................................... 23

2.3.6 Classification suivant la continuité de la superstructure ................................ 24

2.3.7 Classification suivant les matériaux constitutifs ........................................ 25

Conclusion ............................................................................................................................... 26

Chapitre 3 : Etudes préliminaires du projet, choix du type de pont. ........................................ 27

Introduction .............................................................................................................................. 27

3.1 Qu’est-ce qu’une décision ? ............................................................................................... 27

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 185


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

3.2 Approche opérationnelle et famille de méthodes ........................................................... 28

3.2.1 Approche monocritère et approche multicritère ............................................. 28

3.2.1.1 Approche monocritère ............................................................................ 29

3.2.1.2 Approche multicritère ............................................................................. 30

3.3 Familles des méthodes : École Américaine : approche du critère unique de synthèse,
évacuant l’incomparabilité. ...................................................................................................... 32

3.3.1 Analytic Hierarchy Process : AHP ................................................................. 33

3.3.2 Multiple Attribute Utility Theory: MAUT ..................................................... 34

3.3.3 Spécifique, Mesurable, Ambitieux, Réaliste, Temporel : SMART ................ 34

3.3.4 Additif pour la théorie de l'utilité : UTA ........................................................ 34

3.3.5 Technique for Order Preference by Similarity to Ideal Solution: TOPSIS .... 34

3.3.6 Evaluation of mixed criteria: EVAMIX ......................................................... 35

3.3.7 Multiple Attribute Value Theory: MAVT ...................................................... 35

3.3.8 Somme pondérée floue ................................................................................... 35

3.3.9 La procédure du Maximin flou ....................................................................... 35

3.4 Famille des méthodes : École Européenne : approche du jugement de synthèse, acceptant
l’incomparabilité. ..................................................................................................................... 36

3.4.1 Preference Ranking Organization Method for Enrichment Evaluations:


PROMETHEE ..................................................................................................................... 36

3.4.2 Élimination et choix traduisant la réalité: ELECTRE .................................... 37

3.4.2.1 La méthode ELECTRE I : ...................................................................... 37

3.4.2.2 La méthode ELECTRE II : ..................................................................... 37

3.4.2.3 La méthode ELECTRE III : .................................................................... 37

3.4.2.4 La méthode ELECTRE IV :.................................................................... 38

3.4.2.5 La méthode ELECTRE Is : ..................................................................... 38

3.4.2.6 La méthode ELECTRE TRI: .................................................................. 38

3.4.3 Measuring Attractiveness by a Categorical Based Evaluation TecHnique:


MACBETH ......................................................................................................................... 38

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 186


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3.4.4 N-TOMIC ....................................................................................................... 38

3.4.5 Méthode d'élimination et de choix incluant les relations d'ordre : MELCHIOR


............................................................................................................................................. 38

3.5 Approche du jugement local interactif avec itérations essai-erreur. .................................. 39

3.6 Introduction aux méthodes d’analyse multicritère de types ELECTRE : .......................... 39

3.6.1 Généralités : .................................................................................................... 39

3.6.2 L’aide à la décision et les méthodes multicritère : ......................................... 39

3.6.3 Définition du problème et l’objet de la décision, l’action .............................. 40

3.6.4 L’analyse des conséquences et détermination des critères ............................. 41

3.6.5 Choix d’une méthode d’aide à la décision multicritère : ................................ 43

3.6.6 Performance des actions : ............................................................................... 43

3.6.7 L’agrégation des critères et l’analyse multicritère : ....................................... 44

3.6.8 La méthode ELECTRE I : .............................................................................. 44

3.7 Utilisation de l’approche multicritères dans le choix d’un type de pont par la méthode
ELECTRE I :............................................................................................................................ 45

3.7.1 Approche multicritère : .................................................................................. 45

3.7.2 Actions : types de pont ................................................................................... 46

3.7.3 Description du problème par critère et poids par critère : .............................. 46

3.7.4 Description du problème par critère et poids par critère : .............................. 46

3.7.4.1 Détermination de l’indice de concordance : ........................................... 47

3.7.4.2 Détermination de l’indice de discordance .............................................. 47

3.7.4.3 Seuil de Concordance « c » et Seuil de Discordance « d » ..................... 48

3.7.4.4 Graphe de Sur-classement ...................................................................... 48

3.7.4.5 Synthèse de la méthode multicritère ....................................................... 49

3.8 Les types de ponts mixtes .................................................................................................. 49

3.8.1 Ouvrages mixtes à poutres.............................................................................. 49

3.8.2 Ouvrages mixtes en caisson............................................................................ 51

3.8.3 Pont mixte de type poutrelles enrobées .......................................................... 52

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 187


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3.9 Connexion dalle – poutres dans les ponts mixtes : ............................................................ 53

Conclusion ............................................................................................................................... 53

Chapitre 4 : Evaluation des charges. ........................................................................................ 54

Introduction .............................................................................................................................. 54

4.1 Hypothèses des calculs ................................................................................................... 54

4.1.1 Principales normes utilisées........................................................................ 54

4.1.2 Phasage de construction.............................................................................. 54

4.1.3 Caractéristiques des matériaux ................................................................... 55

4.1.3.1 Acier de charpente : (EN 1993-1-1, 2 § 3.2(2)) ...................................... 55

4.1.3.2 Armatures passives : (EN1992-1-1, 3.2 + annexe C) ............................. 55

4.1.3.3 Béton (EN1992-1-1, 3.1.2, tableau 3.1) .................................................. 56

4.1.3.4 Connecteurs ............................................................................................ 56

4.1.3.5 Conventions de signes ............................................................................ 56

4.1.3.6 Module d’élasticité (EN1994-2, 3.2(2)) ................................................. 56

4.2 Prédimensionnement ...................................................................................................... 56

4.2.1 Charpente métallique ...................................................................................... 56

4.2.1.1 Poutre métallique .................................................................................... 57

4.2.1.2 Raidisseurs verticaux .............................................................................. 60

4.2.1.3 Entretoises ............................................................................................... 61

4.2.2 Dalle ............................................................................................................... 61

4.2.3 Chaussée ......................................................................................................... 62

4.2.4 Trottoir............................................................................................................ 62

4.2.5 Les éléments de la culée ................................................................................. 62

4.2.5.1 Schéma des éléments à dimensionner ..................................................... 63

4.2.5.2 Récapitulatif des résultats du prédimensionnement de la culée ............. 63

4.2.6 Les éléments de la pile................................................................................ 63

4.2.6.1 Schéma des éléments à dimensionner ..................................................... 64

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 188


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

4.2.6.2 Récapitulatif des résultats du prédimensionnement de la pile ................ 64

4.3 Evaluation des charges ....................................................................................................... 64

4.3.1 Charges permanentes ...................................................................................... 64

4.3.1.1 Charpente métallique .............................................................................. 64

4.3.1.2 Dalle en béton ......................................................................................... 65

4.3.2 Les charges climatiques.................................................................................. 65

4.3.3 Charges d’exploitations : surcharges dues au trafic ....................................... 65

4.3.3.1 Classe de trafic ........................................................................................ 65

4.3.3.2 Largeurs de la chaussée et découpage de la voie .................................... 66

4.3.3.3 Modèles des charges (EN 1991-2 § 4.3.2) .............................................. 67

a) Modèle LM1 ............................................................................................... 67

b) Bilan des charges LM1 ............................................................................... 69

c) Modèle LM2 ............................................................................................... 69

d) Modèle de charge de fatigue FLM3 ........................................................... 70

4.3.3.4 Actions sur les trottoirs ........................................................................... 70

4.3.4 Charges thermiques ........................................................................................ 70

4.3.4.1 Retrait du béton (EN 1992-1-1 § 3.1.4(6)) ............................................. 70

4.3.4.2 Fluage du béton et coefficient d’équivalence ........................................ 72

4.3.5 Force de freinage et d’accélération................................................................. 74

4.4 Combinaison d’actions....................................................................................................... 74

4.4.1 Situation de projet .......................................................................................... 74

4.4.2 Notations et généralités .................................................................................. 74

4.4.2.1 Notations ................................................................................................. 74

4.4.3 Combinaisons d’actions ................................................................................. 75

4.4.3.1 Combinaison à l’ELS : (A2.4.1 de l’annexe A2 de l’EN 1990) ............. 75

4.4.3.2 Combinaison à l’ELU autres que celles de fatigue : (NF EN 1990)....... 75

Conclusion ............................................................................................................................... 76

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 189


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Chapitre 5 : Calcul de structure ............................................................................................... 77

Introduction .............................................................................................................................. 77

5.1 Calculs préliminaires au dimensionnement ....................................................................... 77

5.2 Etude de la poutre principale ............................................................................................. 77

5.2.1 Analyse structurale ......................................................................................... 77

5.2.1.1 Analyse globale élastique ....................................................................... 77

5.2.1.2 Calculs des poutres continues ................................................................. 79

5.2.2 Les sollicitations ............................................................................................. 81

5.2.2.1 Traçage de la ligne d’influence ............................................................... 81

5.2.2.2 Coefficient de répartition transversale .................................................... 81

5.2.2.3 Répartition des charges UDL et TS dans la section (Σ2)........................ 82

5.2.2.4 Répartition des charges UDL et TS dans la section (Σ1)........................ 82

5.2.2.5 Résultats .................................................................................................. 83

5.2.2.6 Sollicitations des calculs à l’ELS et à l’ELU .......................................... 83

5.3 Etude de la dalle ................................................................................................................. 83

5.3.1 Détermination des efforts dans la dalle .......................................................... 83

5.3.1.1 Moment fléchissant dans la dalle centrale .............................................. 83

5.3.1.2 Moment fléchissant dans la dalle en console .......................................... 86

5.3.1.3 Efforts tranchants .................................................................................... 87

5.3.2 Détermination des armatures de la dalle ........................................................ 89

5.3.2.1 Détermination des armatures de la dalle ................................................. 89

5.3.2.2 Ferraillage de la dalle en console (nappe supérieure) ............................. 91

5.3.2.3 Armatures longitudinales ........................................................................ 92

5.4 Vérification de la dalle ....................................................................................................... 92

5.4.1 Limitations des contraintes à l’ELS ............................................................... 92

5.4.2 Vérification à l’effort tranchant vertical ......................................................... 94

5.5 Résistance au poinçonnement ............................................................................................ 95

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 190


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5.5.1 Contour de contrôle de référence ................................................................... 95

5.5.2 Calcul de la résistance au poinçonnement d’une dalle ................................... 95

5.5.3 Contrainte maximale de poinçonnement sur le contour de l’aire chargée ..... 96

5.6 Maitrise de la fissuration [(1992-1-1§7.3.3. (2)] ............................................................... 96

5.6.1 Ouverture calculée de fissure ......................................................................... 96

5.6.1.1 Espacement maximal de fissurer 𝑆𝑟, 𝑚𝑎𝑥 .............................................. 96

5.6.1.2 Allongement relatif des aciers 𝜀𝑠𝑚 − 𝜀𝑐𝑚 ............................................ 97

5.6.1.3 Vérification ............................................................................................. 97

5.7 Vérifications de la section sur appui intermédiaire P1 ...................................................... 97

5.7.1. Géométrie ...................................................................................................... 97

5.7.2 Propriétés des matériaux ................................................................................ 98

5.7.3 Sollicitations ................................................................................................... 98

5.7.4 Détermination de la classe de section ............................................................. 98

5.7.4.1 Semelle supérieure .................................................................................. 98

5.7.4.2 Semelle inférieure ................................................................................... 98

5.7.4.3 Ame......................................................................................................... 98

5.7.5 Analyse élastique de section ........................................................................ 100

5.7.5.1 Justification en flexion.......................................................................... 100

5.7.5.2 Vérification de la résistance à l’effort tranchant................................... 100

5.7.6 Interaction M-V ............................................................................................ 101

5.8 Vérification de la section à mi-portée de la travée P1-P2 ................................................ 101

5.8.1 Géométrie ..................................................................................................... 102

5.8.2 Propriétés des matériaux .............................................................................. 102

5.8.3 Sollicitations ................................................................................................. 102

5.8.4 Détermination de la classe de section ........................................................... 102

5.8.4.1 Semelle inférieure ................................................................................. 102

5.8.4.2 Semelle supérieure ................................................................................ 102

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 191


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

5.8.4.3 Ame....................................................................................................... 103

5.8.5 Analyse plastique de section ........................................................................ 104

5.8.5.1 Vérification de la résistance en flexion ................................................ 104

5.8.5.2 Vérification de la résistance à l’effort tranchant ................................... 104

5.8.6 Vérification de section ................................................................................. 105

5.8.7 Interaction M-V : .......................................................................................... 105

5.9 Justification de la membrure au déversement et vérification des sections mixtes aux


ELS ........................................................................................................................................ 105

5.9.1 Définition...................................................................................................... 106

5.9.2 Principe......................................................................................................... 106

5.9.3 Vérification ................................................................................................... 106

5.9.4 Méthode de calcul ........................................................................................ 106

5.9.4.1 Vérification ........................................................................................... 106

5.9.5 Sollicitations pour le déversement ............................................................... 108

5.9.6 Vérification au déversement ......................................................................... 108

5.9.6.1 Vérification de la rigidité des maintiens latéraux ................................. 108

5.10 Justification des sections mixtes aux ELS ..................................................................... 109

5.10.1 Limitation de contrainte ............................................................................. 109

5.10.1.1 Charpente métallique .......................................................................... 109

5.10.1.2 Béton du hourdis (EN 1994-2 § 7.2.2 et EN 1992-1-1 § 7.2) ............. 110

5.10.1.3 Respiration de l’âme (EN 1994-2 § 7.2.3 et EN 1993-2 § 7.4) .......... 110

5.11 Justification à la fatigue, connecteurs, soudures : définition ......................................... 110

5.11.1 Charpente métallique .................................................................................. 111

5.11.2 Chargement de fatigue................................................................................ 111

5.11.2.1 Coefficient de dommage équivalent ................................................... 112

5.11.2.2 Coefficient de dommage d’impact (EN 1994-2 § 6.8.6.1(7))............. 114

5.11.3 Amplitude de contrainte 𝚫𝝈𝒑 .................................................................... 114

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 192


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

5.11.3.1 Sollicitations (EN 1994-2 § 6.8.4(1)) ................................................. 114

5.11.3.2 Calcul des contraintes ......................................................................... 115

5.11.3.3 L’amplitude de contrainte ................................................................... 116

5.11.3.4 Vérifications........................................................................................ 117

5.11.3.5 Justification des armatures passives ................................................... 117

5.12 Etude des connecteurs .................................................................................................... 120

5.12.1 Généralité ................................................................................................... 120

5.12.2 Résistance d’un goujon à tête ..................................................................... 120

5.12.2.1 Mode de ruine ..................................................................................... 120

5.12.2.2 Schéma d’un goujon ........................................................................... 121

5.12.2.3 Résistance caractéristique 𝑃𝑅𝑘 d’un goujon : (1994-2 § 6.6.3.1(1)) . 121

5.12.2.4 Résistance de calcul 𝑷𝑹𝒅 d’un goujon : (1994-2 § 6.6.3.1(1)) .......... 121

5.12.3 Dimensionnement sous ELS caractéristique .............................................. 121

5.12.3.1 Flux de cisaillement ............................................................................ 121

5.12.3.2 Principe de dimensionnement ............................................................. 122

5.12.4 Dimensionnement sous ELU fondamentale ............................................... 122

5.12.4.1 Dimensionnement élastique (EN 1994-2 § 6.6.2.2(4)) ....................... 123

5.12.4.2 Flux de cisaillement ............................................................................ 123

5.12.5 Dispositions constructives relatives à la connexion ................................... 123

5.12.6 Nombre de connecteurs par travée ............................................................. 124

5.13 Etude des infrastructures ................................................................................................ 124

5.13.1 Etude des éléments de la culée ................................................................... 124

5.13.1.1 Mur garde-grève ................................................................................. 124

a.) Sollicitations ............................................................................................. 124

b.) Combinaison d’actions ............................................................................. 125

5.13.1.2 Mur en retour ...................................................................................... 125

a.) Centre de gravité ...................................................................................... 126

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 193


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b.) Efforts verticaux : ..................................................................................... 126

c.) Efforts horizontaux : ................................................................................. 126

d.) Sollicitations : ........................................................................................... 126

e.) Combinaisons d’actions : ......................................................................... 126

5.13.1.3 Mur de front : ...................................................................................... 127

a.) Efforts verticaux : ..................................................................................... 127

5.13.1.4 Efforts horizontaux : ........................................................................... 128

5.13.1.5 Déterminations des armatures des éléments de la culée : ................... 128

5.14 Etude des éléments de la pile ......................................................................................... 132

5.14.1 Efforts verticaux ......................................................................................... 132

5.14.2 Efforts horizontaux ..................................................................................... 133

5.14.3 Vérification de la stabilité de la pile :......................................................... 133

5.14.4 Etude du chevêtre ....................................................................................... 134

5.14.4.1 Modélisation ....................................................................................... 134

5.14.4.2 Armature en flexion ............................................................................ 134

5.14.5 Armatures de colonne ................................................................................. 135

5.14.5.1 Sollicitations : ..................................................................................... 135

5.14.5.2 Excentricité du second ordre : ............................................................ 135

5.14.5.3 Section d’armatures initiale ................................................................ 135

5.15 Appareil d’appuis ........................................................................................................... 137

5.15.1 Schéma et dimensionnement de l’appareil d’appuis .................................. 137

5.15.2 Distribution des efforts horizontaux ........................................................... 137

5.15.3 Vérifications des appareils d’appuis : ........................................................ 139

5.16 Fondation ....................................................................................................................... 139

5.16.1 Géotechniques ............................................................................................ 139

5.16.1.1 Sondages pressiométriques (cf. Annexes géotechniques) .................. 139

5.16.1.2 Coupes des sols en place : .................................................................. 139

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 194


Dimensionnement d’un pont en structure mixte : cas du nouveau pont sur l’Okpara à Igbodja (Route Kétou-Savè)

5.16.1.3 Hydrologie de site : ............................................................................. 140

5.16.1.4 Mesures pressiométriques :................................................................. 140

5.16.1.5 Données pressiométriques : ................................................................ 140

5.16.1.6 Recommandations : ............................................................................ 140

5.17 Calcul de la semelle ....................................................................................................... 140

5.17.1 Calcul des armatures de la semelle ............................................................. 140

5.17.1.1 Descente des charges .......................................................................... 141

5.17.1.2 Sollicitations pour une demi-semelle.................................................. 141

5.17.1.3 Calculs des armatures ......................................................................... 141

5.17.2 Dispositions constructives .......................................................................... 142

Conclusion ............................................................................................................................. 142

CONCLUSION GENERALE ................................................................................................ 143

BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................. 144

BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................. 145

ANNEXES ............................................................................................................................. 149

Réalisé par Sourou Florent AZIAN 195

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