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ETUDE D’AVANT PROJET DETAILLE DE FERMES

PISCICOLES ET MARAICHERES SOUS POMPAGE


PHOTOVOLTAIQUE DANS LES LOCALITES DE
MOUSSODOUGOU ET DE TIEFORA

MEMOIRE POUR L’OBTENTION DU DIPLÔME D’INGENIEUR 2IE AVEC


GRADE DE MASTER

SPECIALITE : Infrastructures et Réseaux Hydrauliques (IRH)

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Présenté et soutenu publiquement le 30 janvier 2021 par

Clotilde BAZIE (20140449)

Encadrements :
Directeur de mémoire : Dr. Amadou KEITA, Maître de Conférences, Laboratoire Eaux
Hydro-Systèmes et Agricultures (LEHSA), Institut 2iE.

Maître de stage : Mme. Amélie TRAORE/HIEN, Ingénieur en Eaux et Forêts

Vice-présidente de l’association ASMA.

Jury d’évaluation du stage :

Président : Dr. Dial NIANG


Membres et correcteurs : M. Bassirou BOUBE
M. Malundama Succès KUTANGILA
Promotion [2020/2021]

Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO


Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : 2ie@2ie-edu.org - www.2ie-edu.org
Etude d’avant-projet détaillé de fermes piscicoles et maraichères sous pompage photovoltaïque dans les localités de Moussodougou et de
Tiéfora

Dédicaces
Je tiens à dédier ce modeste travail :

A mon père et à ma mère pour leur soutien, leur confiance et leur amour infini au
quotidien.

A mon oncle BASSANA RENE BAZIE, pour tant d’amour et de protection et pour tous
ses sacrifices afin de faire de mon éducation une véritable réussite. Nul mot au monde ne saurait
traduire l’admiration et l’affection que je vous porte.

A mes frères et sœurs, à toute ma famille et à tous ceux qui m’ont toujours soutenue.
Veuillez recevoir ma profonde gratitude.

BAZIE CLOTILDE i PROMOTION 2020/2021


Etude d’avant-projet détaillé de fermes piscicoles et maraichères sous pompage photovoltaïque dans les localités de Moussodougou et de
Tiéfora

Remerciements
J’adresse mes sincères remerciements à :

• L’ensemble du corps professoral et administratif de l’institut 2iE, surtout ceux qui m’ont
enseignée ;
• Mon directeur de mémoire, Dr. Amadou KEITA pour son encadrement, ses précieux
conseils et sa disponibilité tout au long de la rédaction de ce mémoire ;
• L’Association au Secours Mon Arbre (ASMA) qui nous a accueillie pour le stage et
nous a permis de vivre une expérience fort enrichissante ;
• Mon maître de stage Madame Amélie TRAORE/HIEN, vice-présidente de
l’Association au Secours Mon Arbre qui n’a ménagé aucun effort pour nous permettre
d’obtenir les données nécessaires pour ce travail. Merci pour votre disponibilité et pour
votre encadrement ;
• La Banque Mondiale (BM) et à la Banque Africaine de Développement (BAD) pour
avoir financé mes études à l’institut 2iE ;
• Aux groupements DJINKAFO et CISSE-NAFA-KATCHA de Moussodougou et de
Tiéfora, qui nous ont accueilli chez eux et nous ont accompagné pour la réussite des
travaux de terrain ;
• Ma famille et à mes amis pour leur soutien inconditionnel ;
• Tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à mon épanouissement tant intellectuel
qu’humain durant ce stage.

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Etude d’avant-projet détaillé de fermes piscicoles et maraichères sous pompage photovoltaïque dans les localités de Moussodougou et de
Tiéfora

Résumé
Ce stage découle de l’engagement de l’association ASMA à accompagner les projets
communautaires des populations en milieu rural pour accroître la production agricole, renforcer
la sécurité alimentaire et leur permettre un exercice durable d’une activité génératrice de
revenus en saison sèche. Il concernait donc les études techniques et de rentabilité pour
l’aménagement de fermes agro-piscicoles sous pompage photovoltaïque au profit des
groupements DJINKAFO et CISSE-NAFA-KATCHA de Moussodougou et Tiéfora dans la
région des Cascades sur des sites de 0,9 et 1,8 ha. Les terrains sont relativement plats avec des
pentes descendantes et des sols riches en limon, donc adaptés à l’agriculture et à la pisciculture.
A l’issue des échanges, DJINKAFO a opté pour les oignons et les tilapias et CISSE-NAFA-
KATCHA pour les oignons et les silures. La source d’eau étant un forage de 5 m3/h, nous avons
opté pour la micro aspersion et l’analyse des besoins en eau a dégagé des volumes de 3 631,46
et 8 170,78 m3 respectivement pour Moussodougou et Tiéfora. Huit (08) bassins de
grossissement de poissons sont prévus sur chaque site car le mode de production retenu est
intensif, et des moines de 0,7*0,7 m2 avec 15 cm d’épaisseur en assurent le remplissage, la
vidange et la régulation du niveau d’eau. Respectivement pour les sites de Moussodougou et
Tiéfora, les venturis choisis sont de dimensions 40 mm et 25 mm ; la source d’énergie est
fournie par des systèmes hybrides de 64 panneaux solaires et 4 batteries et de 121 panneaux
solaires et 18 batteries. Les coûts globaux sont respectivement de 19 441 971 et
28 956 646 FCFA et les revenus nets de 13 643 593 et 19 779 109 FCFA. La durée de retour
sur investissement est de 2 an 2 mois pour le site de Tiéfora et de 12 mois pour celui de
Moussodougou.

Mots Clés :
1 – Irrigation
2 – Moussodougou
3 – Pisciculture
4 – Pompage solaire photovoltaïque
5 – Tiéfora

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Etude d’avant-projet détaillé de fermes piscicoles et maraichères sous pompage photovoltaïque dans les localités de Moussodougou et de
Tiéfora

Abstract
This internship originates from ASMA association’s commitment to support community
projects for people in rural areas to increase agricultural production, strengthen food security
and enable them to carry out a sustainable income-generating activity during the dry season. It
thus concerned technical and profitability studies for the development of agro-fishing farms
under solar pumping for the benefit of the DJINKAFO and CISSE-NAFA-KATCHA groups of
Moussodougou and Tiéfora in the Cascades Region on sites of 0.9 and 1.8 ha. The land is
relatively flat with downward slopes with loamy soil types, thus suitable for agriculture and fish
farming. At the end of the exchanges, DJINKAFO opted for onions and tilapias and CISSE-
NAFA-KATCHA for onions and catfish. As the water source is a borehole of 5 m3/h, we opted
for micro sprinkling and the analysis of the water needs revealed volumes of 3631.46 and
8170.78 m3 respectively for Moussodougou and Tiéfora. Eight (08) growth basins are planned
on each site because the production method chosen is intensive, and monks of 0.7x0.7 m2 with
a thickness of 15 cm ensure the filling, emptying and regulation of the water level. Respectively
for the sites of Moussodougou and Tiéfora, the chosen venturis are 40 mm and 25 mm in size;
the energy source is provided by hybrid systems of 64 solar panels and 4 batteries and 121 solar
panels and 18 batteries. The overall costs are respectively 19,441,971 and 28,956,646 CFA
Francs and the net revenues are 13,643,593 and 19,779,109 CFA Francs. The period of return
on investment is 2 year 1 months for the Tiéfora site and 12 months for the Moussodougou site.

Key words:

1 – Fish farming
2 – Irrigation
3 – Moussodougou
4 - Solar photovoltaic pumping
5 - Tiéfora

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Etude d’avant-projet détaillé de fermes piscicoles et maraichères sous pompage photovoltaïque dans les localités de Moussodougou et de
Tiéfora

Liste des abréviations


ASMA : Association au Secours Mon Arbre
BAD : Banque Africaine de Développement
BUNASOL : Bureau National des Sols
CMM : Conseil Municipal de Moussodougou
CMT : Conseil Municipal de Tiéfora
ETM : Evapo Transpiration Maximal
FAO : Fonds des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation
FAOSTAT : Food and Agriculture Organization Corporate Statistical Database
ha : hectare
HMT : Hauteur Manométrique Totale
MAPAQ : Ministère de l'Agriculture, des Pêches et de l'Alimentation
: Ministère de l'Agriculture, des Ressources Hydrauliques, de
MARHASA
l'Assainissement et de la Sécurité Alimentaire
MEDD : Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable
: Ministère de l'Agriculture, de l'Hydraulique et des Ressources
MRAH
Halieutiques
PE : Polyéthylène
PIB : Produit Intérieur Brute
PNDS : Programme National de Développement Economique et Social
PVC : Polychlorure de Vinyle
RFU : Reserve Facilement Utilisable
SN-SOSSUCO : Société Sucrière de la Comoé
SWC : Soil Water Characteristics

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Etude d’avant-projet détaillé de fermes piscicoles et maraichères sous pompage photovoltaïque dans les localités de Moussodougou et de
Tiéfora

Sommaire
Dédicaces ................................................................................................................................................. i

Remerciements ........................................................................................................................................ ii

Résumé ................................................................................................................................................... iii

Abstract .................................................................................................................................................. iv

Liste des abréviations .............................................................................................................................. v

Sommaire ............................................................................................................................................... vi

Liste des tableaux ................................................................................................................................. viii

Liste des figures...................................................................................................................................... ix

Fiche technique du projet ........................................................................................................................ x

Introduction ............................................................................................................................................. 1

I. Présentation de la structure d’accueil ................................................................................................... 3

II. Présentation des zones d’étude ........................................................................................................... 3

II.1. Situation géographique ................................................................................................................ 3

II.2. Milieu Physique ........................................................................................................................... 4

II.3. Activités socio-économiques ....................................................................................................... 6

III. Présentation du projet ........................................................................................................................ 7

III.1. Contexte et justification de l’étude ............................................................................................. 7

III.2. Objectifs du projet ...................................................................................................................... 8

III.3. Résultats attendus ....................................................................................................................... 8

IV. Présentation des promoteurs.............................................................................................................. 9

IV.1. Présentation du groupement DJINKAFO .................................................................................. 9

IV.2. Présentation du groupement CISSE-NAFA-KATCHA ........................................................... 10

V. Méthodologies de l’étude ................................................................................................................. 11

V.1. Méthodologie de collecte de données ........................................................................................ 11

V.2. Cartographie des zones de projet ............................................................................................... 12

V.3. Etude pédologique ..................................................................................................................... 12

V.4. Approvisionnement en eau des aménagements ......................................................................... 15

V.5. Méthodologie pour le dimensionnement des périmètres à irriguer. .......................................... 16

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Etude d’avant-projet détaillé de fermes piscicoles et maraichères sous pompage photovoltaïque dans les localités de Moussodougou et de
Tiéfora

V.6. Dimensionnement de la source d’énergie .................................................................................. 24

V.7. Méthodologie pour la mise en place des bassins piscicoles ...................................................... 26

V.8. Méthodologie pour le dimensionnement du réseau de drainage................................................ 28

V.9. Evaluations financières du projet .............................................................................................. 31

V.10. Gestion des aménagements ...................................................................................................... 32

V.11. Enjeux et impacts environnementaux et sociaux du projet ..................................................... 32

VI. Résultats .......................................................................................................................................... 33

VI.1. Cartographie des zones de projet ............................................................................................. 33

VI.2. Etude pédologique .................................................................................................................... 34

VI.3. Approvisionnement en eau des aménagements ........................................................................ 35

VI.4. Spéculation retenue .................................................................................................................. 35

VI.5. Choix du système d’irrigation .................................................................................................. 36

VI.6. Evaluation des besoins en eau .................................................................................................. 37

VI.7. Dimensionnement préliminaire ................................................................................................ 37

VI.8. Dimensionnement final du système d’irrigation ...................................................................... 38

VI.9. Dimensionnement de la source d’énergie ................................................................................ 46

VI.10. Aménagement des bassins piscicoles ..................................................................................... 48

VI.11. Dimensionnement du réseau de drainage ............................................................................... 52

VI.12. Evaluations financières des projets ........................................................................................ 55

VI.13. Gestion des aménagements .................................................................................................... 57

Conclusion et recommendations............................................................................................................ 60

Conclusion ............................................................................................................................................. 60

Recommandations ................................................................................................................................. 61

Bibliographie ......................................................................................................................................... 62

ANNEXES ............................................................................................................................................... i

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Etude d’avant-projet détaillé de fermes piscicoles et maraichères sous pompage photovoltaïque dans les localités de Moussodougou et de
Tiéfora

Liste des tableaux


Tableau 1: Récapitulatif des formules pour déterminer la conduite de refoulement ............... 23
Tableau 2: Coefficient de Calmon-Lechapt ............................................................................. 23
Tableau 3: Caractéristiques du site de Moussodougou ............................................................ 33
Tableau 4: Caractéristiques du site de Tiéfora ......................................................................... 33
Tableau 5 : Récapitulatif de la caractérisation du sol sur le site de Moussodougou ................ 34
Tableau 6: Récapitulatif de la caractérisation du sol sur le site de Tiéfora .............................. 35
Tableau 7: Caractéristiques de l'oignon ................................................................................... 36
Tableau 8: Besoin en eau de l'oignon en campagne sèche ....................................................... 37
Tableau 9: Paramètres de l’irrigation pour les différents sites ................................................. 38
Tableau 10: Caractéristiques de l’asperseur retenu pour le projet ........................................... 40
Tableau 11: Caractéristiques des conduites pour le site de Tiéfora ......................................... 41
Tableau 12 : Caractéristiques des conduites pour le site de Moussodougou ........................... 41
Tableau 13: Caractéristiques de la conduite de refoulement pour le site de Tiéfora .............. 42
Tableau 14 : Caractéristiques de la conduite de refoulement pour le site de Moussodougou 42
Tableau 15 : Caractéristiques des pompes ............................................................................... 43
Tableau 16: Calcul des HMT et des pertes de charge pour le site de Tiéfora .......................... 44
Tableau 17: Calcul des HMT et des pertes de charge pour le site de Moussodougou ............. 44
Tableau 18: Caractéristiques des pompes aux points de fonctionnement ................................ 46
Tableau 19: Caractéristiques du champ pour le site de Moussodougou .................................. 47
Tableau 20 : Caractéristiques du champ pour le site de Tiéfora .............................................. 47
Tableau 21: Caractéristiques des conduites de l'aménagement piscicole ................................ 51
Tableau 22: Caractéristiques des bassins élémentaires pour les différents sites ...................... 54
Tableau 23: Caractéristiques des collecteurs des deux sites .................................................... 54
Tableau 24:Estimation des coûts globaux des projets .............................................................. 55
Tableau 25 : Résultats prévisionnels ........................................................................................ 56

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Etude d’avant-projet détaillé de fermes piscicoles et maraichères sous pompage photovoltaïque dans les localités de Moussodougou et de
Tiéfora

Liste des figures


Figure 1: Présentation des périmètres de Moussodougou et de Tiéfora .................................... 4
Figure 2 : Groupement féminin DJINKAFO de Moussodougou ............................................. 10
Figure 3: Groupement CISSE NAFA KATCHA de Tiéfora ................................................... 11
Figure 4 : Points de mesure sur le site de Moussodougou ....................................................... 13
Figure 5 : Points de mesure sur le site de Tiéfora .................................................................... 13
Figure 6 : Mesure d'infiltration sur le terrain (méthode du double anneau) ............................. 14
Figure 7:Principe de fonctionnement du venturi ...................................................................... 28
Figure 8:Vue d'un moine avec ses éléments constitutifs .......................................................... 28
Figure 9 : Micro-asperseur retenu ............................................................................................ 40
Figure 10: Pompe solaire de la marque TPON ........................................................................ 43
Figure 11: Point de fonctionnement de la pompe pour le site de Moussodougou ................... 45
Figure 12 : Point de fonctionnement de la pompe pour le site de Tiéfora ............................... 45
Figure 13: schéma de principe du champ solaire ..................................................................... 46
Figure 14: Illustration du tilapia ............................................................................................... 48
Figure 15:Illustration du clarias ............................................................................................... 49
Figure 16: Venturis retenus pour les sites ................................................................................ 52
Figure 17: Période de mise en charge des bassins et de vente des poissons ............................ 58

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Etude d’avant-projet détaillé de fermes piscicoles et maraichères sous pompage photovoltaïque dans les localités de Moussodougou et de
Tiéfora

Fiche technique du projet


Etude d’avant-projet détaillé de fermes piscicoles et maraîchères sous pompage
Titre du projet
photovoltaïque
Contribuer à l’atteinte de la sécurité alimentaire
Objectifs Lutter contre la pauvreté
Contribuer à l’autonomisation des femmes et des filles
Elevage et commercialisation de poissons Clarias (Silures)
Activités du projet Elevage et commercialisation de poissons Tilapias
Production et commercialisation d’oignon bulbes et feuilles
Forage
Bassins piscicoles
Champ photovoltaïque
Investissements Périmètre maraîcher sous micro-aspersion
Clôture de protection des fermes
Petit matériel d’exploitation
Réseau de drainage
Caractère innovant
Intégration de la pisciculture au maraîchage
du projet
Commune de Moussodougou
Localisation Région des Cascades / Burkina Faso
Commune de Tiéfora
Groupement DJINKAFO de Groupement CISSE-NAFA-
Promoteurs
Moussodougou KATCHA de Tiéfora
Produits envisagés Oignons, tilapias Oignons, Silures
Superficie :0,5 ha soient deux blocs de Superficie :1 ha soient deux blocs de
0,25 ha 0,5 ha
3
Débit du système: 4,22 m /h Débit du système :4,9 m3/h
Organisation de l’arrosage Organisation de l’arrosage
Périmètres Tour d’eau : 2 jours Tour d’eau : 2 jours
maraichers Nombre de poste par jour :4 Nombre de poste par jour :6
Temps de poste : 2,5 h Temps de poste : 2,7 h
Débit asperseur : 132 l/h Débit asperseur : 102 l/h
Venturi : 40 mm Venturi : 25 mm
Coût: 1 550 610 FCFA Coût:2 699 390 FCFA
Pompe : 6 m3/h, HMT de 92 m, puissance Pompe : 9 m3/h, HMT de 100 m,
Station de pompage de 2,6 kW puissance de 3 kW
Source d’énergie : Système hybride Source d’énergie : Système hybride

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Etude d’avant-projet détaillé de fermes piscicoles et maraichères sous pompage photovoltaïque dans les localités de Moussodougou et de
Tiéfora

64 Modules de 300W ; puissance totale 121 Modules de 300W ; puissance totale


19200W 36300W
4 Batteries de tension Nominale 12V, 18 Batteries de tension Nominale 12V,
capacité 300Ah capacité 300 Ah
3 onduleurs hybrides de 8000W chacun 5 onduleurs hybrides de 8000W chacun
Coût: 9 450 000 FCFA Coût: 18 450 000 FCFA
Nombre de bassins :8 Nombre de bassins :8
Dimensions au fond : 4 m*2 m Dimensions au fond : 4 m*2 m
Profondeur utile : 1,3 m Profondeur utile : 1,3 m
Bassins piscicoles
Revanche :0,2 m Revanche :0,2 m
Fruit de berge : 0,5 Fruit de berge : 0,5
Coût: 2 828 347 FCFA Coût: 2 828 347 FCFA
Nombre de collecteur :3
Longueur totale :260,76 m
Nombre de collecteur :1
Fruit de berge :0,5
Collecteur R-E :
Collecteur R1-E :
Longueur totale :107,35 m
Largeur/ hauteur : 0,3 m/0,25 m
Réseau de drainage Fruit de berge :0,5
Collecteur R2-E :
Largeur/ hauteur : 0,5 m/0,4 m
Largeur/ hauteur : 0,4 m/0,3 m
Collecteur E-R3 :
Largeur/ hauteur : 0,4 m/0,35 m

Coût: 1 405 513 FCFA Coût: 732 308 FCFA

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Etude d’avant-projet détaillé de fermes piscicoles et maraichères sous pompage photovoltaïque dans les localités de Moussodougou et de
Tiéfora

Introduction
L’agro-pisciculture est un système qui consiste à combiner les cultures, l’élevage et la
production piscicole. Ce système fonctionnant depuis longtemps en Asie offre une solution à
deux des problèmes les plus épineux de l’Afrique : la baisse de la production alimentaire et le
déclin de la fertilité des terres (CTA, 1994).
La logique qui sous-tend le développement de l’intégration de l’irrigation et de l’aquaculture
est le fait qu’elle offre des possibilités pour accroitre la productivité des ressources peu
abondantes en eau douce, pour améliorer la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté,
et pour réduire la pression sur les ressources naturelles, en particulier dans les pays de l’Afrique
de l’Ouest prédisposés à la sécheresse (FAO, 2010).
Le changement climatique, se traduisant au sahel par la variabilité interannuelle de la
pluviométrie ainsi que l’allongement des poches de sécheresse, vulnérabilise davantage cette
agriculture fortement tributaire des précipitations. Malheureusement, les conséquences du
changement climatique ne se traduisent pas uniquement sur le plan environnemental. En effet,
les déplacements (migrations et exodes) se sont accélérés au cours de ces dernières décennies
en raison, justement, de la dégradation des conditions climatiques (CISSE, 2010).
Ces changements vont provoquer dans la sous-région une forte demande de nourriture au cours
des prochaines années, d’où la nécessité de pouvoir augmenter la capacité d’irrigation
permettant de répondre à la demande de fruits, de légumes, et de poissons, par l’intermédiaire
de l’agro-pisciculture.
Les eaux burkinabè regorgent de stocks de ressources halieutiques (poissons notamment) qui
génèrent d’importantes ressources financières. Le Ministère de l’Environnement et du
Développement Durable (MAH, 2011) indiquait que l’offre nationale en produits halieutiques
en 2009 est de 56 400 tonnes dont 12000 tonnes issues de la production ; les 44400 tonnes
restant proviennent de l’importation dont 4500 tonnes réexportées. La consommation annuelle
apparente est passée de 1,5 kg à 3,5 kg par habitant entre 2003 et 2009 soit un dédoublement
en 5 ans (KABRE, 2003). Cela indique un important déficit entre la production et la demande
sans cesse croissante en produits halieutiques.
Au regard des enjeux que présente la production halieutique, parmi lesquels la réduction
nécessaire du déficit entre la production et la demande, la contribution à la sécurité alimentaire
et nutritionnelle des populations, la création d’emplois et de revenus pour diverses composantes
de la société dont notamment les jeunes et les femmes, le gouvernement a inscrit le sous-secteur
parmi les priorités du Programme National de Développement Economique et Social (PNDES).

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Etude d’avant-projet détaillé de fermes piscicoles et maraichères sous pompage photovoltaïque dans les localités de Moussodougou et de
Tiéfora

Les faibles revenus et la pénibilité du travail caractérisent la plupart des exploitations en milieu
rural et ne permettent pas aux ménages de sortir de la précarité. De ce fait, le système de
production adopté dans le présent projet permettra de réduire la charge de travail des
populations et leur procurera plus de revenus. Le projet dégagera des bénéfices assez
substantiels qui permettront d’assurer non seulement la pérennité de l’activité mais aussi son
agrandissement et un épanouissement réel des promoteurs et partant de la commune.
Pour un pays sahélien comme le Burkina Faso, l’eau constitue un facteur limitant pour le
développement durable de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et de la pisciculture.
L’Association au Secours Mon Arbre (ASMA) souhaite donc étudier l’opportunité de la mise
en œuvre d’une ferme piscicole et maraichère au profit des populations des communes de
Moussodougou et de Tiéfora dans la région des cascades. Nous mènerons ainsi une réflexion
sur la gestion optimale de l’eau, par l’utilisation de technologies adaptées et aussi l’utilisation
d’une source d’énergie sécurisante et à moindre coût à travers la création de fermes piscicoles
intégrées à la production agricole.

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Etude d’avant-projet détaillé de fermes piscicoles et maraichères sous pompage photovoltaïque dans les localités de Moussodougou et de
Tiéfora

I. Présentation de la structure d’accueil


L’Association au Secours Mon Arbre (ASMA) qui nous a accueillis dans le cadre de ce
mémoire a été créée selon les lois et règlements en vigueur au Burkina Faso, notamment la loi
N°064-2015/CNT du 20 /10 / 2015 portant liberté d'association pour une durée indéterminée.
Le siège de l’Association ASMA est fixé à Ouagadougou (BURKINA FASO).
L'association ASMA agit au nom et pour le compte de ses membres à l’intérieur du territoire
Burkinabè ainsi qu'en dehors du pays. Elle est apolitique, à but non lucratif, et est ouverte à
toutes personnes physiques ou morales pour le développement des ressources forestières et la
santé naturelle.
L’Association est convaincue que la promotion de la protection forestière passe nécessairement
par une prise de conscience de chaque personne, que son bien être dépend de sa connaissance
intime et de son interaction avec les plantes de cette forêt. Sa devise est « Homme et Harmonie
Forestière (HHF) »
Son objectif général est de promouvoir la connaissance sur la forêt, sa protection. Comme
objectifs spécifiques, ASMA serait une plateforme qui agit pour le compte de ses membres en
priorité pour :
• produire de la connaissance sur la protection et le développement forestier ;
• proposer des projets de développement forestier et animalier ;
• promouvoir des produits forestiers et animaliers ;
• promouvoir l'agriculture biologique ;
• fournir des conseils et formations relatifs au domaine forestier.

II. Présentation des zones d’étude


II.1. Situation géographique

Les communes rurales de Moussodougou et de Tiéfora se localisent facilement et disposent de


voies d’accès bien définies. Elles sont situées dans la région des Cascades, au Sud-Ouest du
Burkina Faso.
De façon spécifique, Moussodougou est située à 58 km et au Nord de Banfora chef-lieu de la
Province de la COMOE sur la nationale N°11 (Banfora-Orodara- Frontière du Mali). Le site à
aménager est situé à environ 2 km de la mairie et a pour coordonnées géographiques : latitude
10°50’ Nord, longitude 4°57’Ouest (CMM, 2014-2018).

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Etude d’avant-projet détaillé de fermes piscicoles et maraichères sous pompage photovoltaïque dans les localités de Moussodougou et de
Tiéfora

Quant à la commune de Tiéfora, elle est située à 25 Km au Sud de Banfora. Le site qui doit y
être aménagé est situé à environ 4 Km de la mairie de ladite localité et a pour coordonnées
géographiques : latitude 10°37’ Nord, longitude 4°33’Ouest (CMT, 2015-2019).

La (Figure 1) présente la carte de localisation des communes de Moussodougou et Tiéfora par


rapport au reste du Burkina.

Figure 1: Présentation des périmètres de Moussodougou et de Tiéfora

II.2. Milieu Physique

II.2.1. Le relief
A l’image de l’ensemble de la région des Cascades, les communes rurales de Moussodougou et
de Tiéfora présentent un paysage assez accidenté. On note cependant une platitude relative par
endroit.

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Etude d’avant-projet détaillé de fermes piscicoles et maraichères sous pompage photovoltaïque dans les localités de Moussodougou et de
Tiéfora

La commune de Moussodougou est constituée de chaînes de collines occupant une très grande
partie de l’espace du terroir. Les deux chaînes les plus importantes (Tandaly et Karo) sont
localisées au Sud-Est du terroir.
La commune de Tiéfora est essentiellement composée de plaines, de plateaux, et de falaises très
escarpées. Sur le plan topographique, les formations sont constituées de collines, de buttes, de
roches et de dépressions périphériques. On rencontre également des croupes à peine marquées,
des dépôts d’alluviaux qui bordent les cours d’eau et les vallées.
II.2.2. Le climat
A l’instar de la région des Cascades, les communes de Moussodougou et de Tiéfora sont
soumises à un climat de type Sud-Soudanien, caractérisé par l’alternance de deux saisons :
• une saison des pluies de 05 mois allant de Mai à Septembre ;
• une saison sèche de 07 mois allant d’Octobre à Avril. Elle est caractérisée par
l’harmattan, un vent sec et froid qui souffle du Nord-Est vers le sud-ouest.
Ces communes sont situées entre les isohyètes 800 mm et 1200 mm. Elles sont relativement
bien arrosées, mais on note une mauvaise répartition spatio-temporelle de la pluviométrie.
Les températures moyennes annuelles sont comprises entre 16°C et 36°C. Elles sont
caractérisées par de grandes variations entre le jour et la nuit.
II.2.3. Les sols
Selon une étude réalisée par le Bureau National des Sols (BUNASOL), on distingue dans la
province cinq (05) classes de sols. Ils évoluent des sols à valeur agronomique nulle aux sols à
forte valeur agronomique.
• Les sols ferrugineux tropicaux (classe des sols à Sesquioxydes et sols Fersiallitiques)
Il s’agit de sols ayant une faible teneur en calcium, en potassium et en phosphore. Des
techniques d’amendement, de lutte contre l’érosion, et d’association et rotation de cultures,
permettraient une mise en valeur de cultures céréalières. Ces sols sont les plus dominants.
• Les sols hydromorphes (classe des sols hydromorphes)
Ils sont surtout présents dans les bas-fonds et se caractérisent par un excès ponctuel d’eau. Ils
sont traditionnellement utilisés pour la riziculture. On peut également y cultiver le maïs et le
sorgho, mais pour escompter de meilleurs rendements, il faut des techniques culturales
appropriées.

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Etude d’avant-projet détaillé de fermes piscicoles et maraichères sous pompage photovoltaïque dans les localités de Moussodougou et de
Tiéfora

• Les sols peu évolués (classe des sols peu évolués)


Les sols peu évolués d’apport alluvial ou colluvial sont généralement situés dans les bas-fonds
et le long des cours d’eau.
• Les sols brunifiés (classe des sols à Mull)
Très faiblement représentés, ils ont un potentiel chimique très élevé. Ce sont les meilleurs sols
qui peuvent être exploités pour la culture du coton et du sorgho. Ces sols sont aussi ceux qui
apportent la meilleure réponse à la fumure organique et/ou minérale.
II.2.4. Les ressources en eau
La commune de Moussodougou est traversée par le fleuve Comoé où est érigé un barrage en
amont qui sert de réservoir d’une part pour alimenter en eau les champs de canne à sucre de la
SN-SOSSUCO et d’autre part la ville de Banfora. Pour ce faire, toute activité sur les berges y
est interdite (CMM, 2014-2018).
Le réseau hydrographique de la commune rurale de Tiéfora est constitué de deux principaux
éléments qui sont la rivière Sinlo et le barrage de Tiéfora dont la réalisation date de 1962. En
outre, on dénombre de petites rivières saisonnières et de petites mares dispersées sur toute
l’étendue du territoire communal, exploitées pour l’abreuvement des animaux (CMT, 2015-
2019).

Les principales sources d’approvisionnement en eau potable des ménages sont les forages et les
puits. La commune de Tiéfora dispose de 223 forages dont 194 fonctionnels (CMT, 2015-2019).
La commune de Moussodougou quant à elle dispose de 23 forages fonctionnels et 99 puits
fonctionnels (CMM, 2014-2018).

II.3. Activités socio-économiques

II.3.1. L’agriculture
L’agriculture occupe la première place dans les activités économiques des communes rurales
de Moussodougou et de Tiéfora en termes de source de revenus et d’occupation de la population
active. La pratique des cultures maraîchères est encore peu développée. L’exploitation d’arbres
fruitiers tels que les manguiers est très développée. L’ensemble des exploitants agricoles
pratiquent une agriculture extensive pluviale de subsistance caractérisée par : le faible
équipement agricole, l’accès limité aux crédits, l’utilisation moindre des fertilisants locaux et
la faible maîtrise de l’eau.

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Etude d’avant-projet détaillé de fermes piscicoles et maraichères sous pompage photovoltaïque dans les localités de Moussodougou et de
Tiéfora

II.3.2. L’élevage
L’élevage constitue la deuxième activité économique porteuse après l’agriculture. Les bovins
et la volaille sont nettement dominants dans les effectifs. Le mode d’élevage est généralement
extensif mais est de plus en plus à dominance sédentaire. Le cheptel est composé
essentiellement de bovins, de caprins, d’ovins et de volaille.
II.3.3. Le commerce
L’activité commerciale dans les communes est encore au stade embryonnaire. Elle est gérée par
des petits détaillants et se résume le plus souvent à la vente des produits de première nécessité
tel que le savon, le sucre, le sel, le pétrole, l’essence, l’huile etc. On y trouve également des
céréales, des animaux, des produits de rente, des tubercules, etc.
II.3.4. La pêche
La pêche constitue une activité importante dans la commune de Moussodougou. Elle est
favorisée par un réseau hydrographique assez dense dont le plus important est la Comoé qui
offre un plan d’eau de 600 ha et des potentialités intéressantes en matière de pêche et de
pisciculture. Les espèces les plus répandues et d’intérêt économique sont : les tilapias et les
capitaines (CMM, 2014-2018).
En ce qui concerne la commune de Tiéfora, la pêche est moyennement développée due à
l’insuffisance de retenues d’eau naturelles mais surtout artificielles (CMT, 2015-2019).

III. Présentation du projet


III.1. Contexte et justification de l’étude

L’agriculture occupe une position centrale dans le développement socio-économique des pays
subsahariens. Au Burkina Faso, elle représente 30 % du PIB, emploie environ 90 % de la
population active et constitue la principale source de revenue des populations en milieu rural
(L'ALIMENTATION-FRANCE, 2020). Cependant, cette agriculture est sans cesse soumise
aux aléas de nature diverse dont le déficit pluviométrique, la recrudescence des poches de
sécheresse et le recul des terres arables du fait de la pression démographique. Ces aléas
entravent considérablement les efforts consentis par les producteurs et l’Etat pour développer
ce secteur.
Fort de ce constat, il apparait plus que nécessaire d’accorder davantage de crédit à la
valorisation des autres secteurs susceptibles de générer des revenus pour ces populations
notamment en contre-saisons.

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Etude d’avant-projet détaillé de fermes piscicoles et maraichères sous pompage photovoltaïque dans les localités de Moussodougou et de
Tiéfora

C’est dans cette optique que les groupements DJINKAFO et CISSE-NAFA-KATCHA situés
respectivement dans les communes de Moussodougou et de Tiéfora (région des Cascades)
souhaitent diversifier leurs activités afin d’améliorer leurs conditions de vie et de travail. Ils
souhaitent ainsi développer une ferme intégrée piscicole et maraîchère sous pompage
photovoltaïque. En toute saison, ils pourront grâce à cet investissement, produire du poisson
dans des bassins en terre. L’eau sera acheminée dans des bassins de production étanches grâce
à une pompe immergée actionnée par l’énergie solaire photovoltaïque. Les eaux usées de la
production de poisson seront valorisées comme source d’engrais pour la production maraîchère.
Le périmètre maraicher sera irrigué automatiquement par un système performant ; toute chose
qui concoure à réduire la charge de travail des populations. L’Association (ASMA) a donc jugé
nécessaire d’accompagner ces populations afin de faire de ce projet d’engagement
communautaire une réalité.
III.2. Objectifs du projet

III.2.1. Objectif général du projet


L’objectif général de ce projet est de valoriser la pisciculture et le maraîchage afin de contribuer
au développement durable et à la lutte contre la pauvreté en milieu rural.
III.2.2. Objectifs spécifiques du projet
De façon spécifique, il s’agira d’établir des études techniques et un mode de gestion de
l’aménagement à travers :
• la réalisation d’un forage
• l’aménagement de bassins de pisciculture étanches ;
• le dimensionnement d’un champ photovoltaïque ;
• la conception et le dimensionnement des ouvrages du réseau d’irrigation ;
• l’analyse économique de l’aménagement.

III.3. Résultats attendus

Les résultats attendus à la fin de ce projet d’aménagement sont entre autres :


• l’acquisition d’une source d’approvisionnement en eau de production (forages) ;
• l’acquisition d’une source d’énergie à travers la valorisation des sources d’énergie
renouvelables (énergie solaire) ;
• la valorisation de l’eau issue des bassins d’élevage piscicole comme source d’engrais
pour l’amélioration de la productivité agricole du périmètre maraîcher ;

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Etude d’avant-projet détaillé de fermes piscicoles et maraichères sous pompage photovoltaïque dans les localités de Moussodougou et de
Tiéfora

• la production et la commercialisation de poisson frais ;


• la production et la commercialisation de légumes frais ;
• la création d’emplois décents, depuis le maillon de la production-vente d’intrants
(semences piscicoles, aliments pour poissons) jusqu’à celui de la commercialisation de
produits en passant par les activités de production à la ferme.
IV. Présentation des promoteurs
IV.1. Présentation du groupement DJINKAFO

Le groupement DJINKAFO est un groupement féminin composé d’une trentaine de femmes


(Figure 2). Leur activité principale est la production de maïs et de haricot en saison pluvieuse.
Sur le plan juridique, le groupement a été reconnu officiellement le 23/01/2014 à
Moussodougou. Parallèlement à ces activités, les femmes du groupement mènent d’autres
activités qui leurs sont propres ou soutiennent leurs époux dans la production maraîchère.
Les femmes du groupement sont convaincues des avantages économiques que procure la
production d’aliment. Raison pour laquelle elles s’y investissent depuis des années. Mais ces
dernières années, leur activité de production connaît beaucoup de difficultés à cause des aléas
climatiques. Ces femmes sont en outre désœuvrées après la saison des pluies ; ce qui constitue
un handicap majeur limitant leurs possibilités d’action.
Elles sont très dynamiques et très engagées dans la recherche de solutions durables à leur
autonomisation. Pour elles, ce projet leur permettra d’exercer durablement une activité
génératrice de revenus, quel que soit la saison.
Pour réaliser ce projet, elles ont donc acquis auprès des autorités coutumière et communale de
Moussodougou, un terrain d’une superficie de 0,9 ha. Un Mémorandum d’accord a été élaboré
afin de formaliser cette acquisition et sécuriser les investissements futurs sur ce site.

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Etude d’avant-projet détaillé de fermes piscicoles et maraichères sous pompage photovoltaïque dans les localités de Moussodougou et de
Tiéfora

Figure 2 : Groupement féminin DJINKAFO de Moussodougou

IV.2. Présentation du groupement CISSE-NAFA-KATCHA

Le groupement CISSE-NAFA-KATCHA est un groupement mixte composé d’une vingtaine


de personnes dont quatorze hommes et six femmes et situé dans la commune rurale de Tiéfora
(Figure 3). C’est un groupe de personnes dynamiques avec comme activités principales, la
production de céréales, l’élevage de poulets et l’élevage de petits et gros ruminants. En contre
saison, ils exploitent des superficies le long du barrage de Tiéfora pour le maraîchage.
Malheureusement, du fait de la forte pression sur le barrage, la ressource en eau n’était plus
suffisante pour leurs activités de production. Ce qui a constitué pendant des années, un facteur
limitant leurs activités. Les problèmes d’eau et de sécurité foncière rencontrés autour du barrage
les ont contraints à acheter un terrain de 1,8 ha à Tiéfora. Sur ce nouveau site, le groupement
CISSE NAFA KATCHA souhaite disposer d’une ressource en eau souterraine afin d’y
entreprendre des projets intégrés pour plus de valeur ajoutée.

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Etude d’avant-projet détaillé de fermes piscicoles et maraichères sous pompage photovoltaïque dans les localités de Moussodougou et de
Tiéfora

Figure 3: Groupement CISSE NAFA KATCHA de Tiéfora

V. Méthodologies de l’étude
Dans cette partie, nous présentons le matériel utilisé, les étapes de l’étude ainsi que les méthodes
de calcul utilisées.

V.1. Méthodologie de collecte de données

La démarche méthodologique adoptée pour réaliser cette étude comprend les étapes suivantes :
• Une étape de recherche documentaire
A cette étape, il s’est agi tout d’abord de faire ressortir la problématique autour du thème de
l’étude. Ensuite, la recherche a porté sur des documents relatifs à des travaux similaires déjà
effectués dans la zone, des documents traitant du même sujet, ainsi que des cours et autres
documents de référence sur l’aménagement de bassins piscicoles, les dimensionnements d’un
périmètre à irriguer et de champ photovoltaïque pour pompage solaire. Ces documents ont
essentiellement été collectés à la bibliothèque numérique de 2iE, sur internet et auprès des
mairies des deux localités
• Une étape de terrain de quatre semaines
Cette étape nous a permis d’apprécier l’environnement du site à aménager (aspect physique du
site) et de collecter des données afin de mieux orienter nos choix techniques pour la conception.

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Tiéfora

• Une étape de dimensionnement (préliminaire et final) des sites


Cette étape a consisté au traitement des données collectées et à une analyse des différentes
options techniques afin de choisir le dimensionnement qui donne des résultats optimaux.
• Une étape de rédaction du mémoire technique
Cette étape a consisté à faire une synthèse de la méthodologie et des résultats obtenus à l’issu
de l’étude.
V.2. Cartographie des zones de projet

La conception des aménagements nécessite la prise en compte d’un certain nombre de


caractéristiques physiques. Il est donc important de cartographier les différents sites qui sont
concernés par notre étude afin de statuer sur la faisabilité du projet, le choix et le
dimensionnement des ouvrages.
V.2.1. Collecte de données sur le terrain
Nous avons procédé à une reconnaissance de terrain au cours de laquelle les sites à aménager
ont été délimités en présence des représentants des différents groupements. Puis à l’aide d’un
GPS, nous avons pris les coordonnées géographiques de points dans les limites indiquées par
les personnes ressources des villages concernés et à l’intérieur du périmètre.
V.2.2. Traitement des données
Les données obtenues ont ensuite été traitées à l’aide des logiciels Google Earth, GPS
Visualizer, Global Mapper et ArcGIS afin de cartographier les zones du projet et de réaliser des
modèles numériques de terrain pour la détermination des courbes de niveau. Tout cela a permis
de déterminer les superficies à exploiter et les caractéristiques topographiques des sites de projet
et par la suite d’élaborer les plans d’aménagements des différentes infrastructures grâce au
logiciel AutoCAD et la modélisation en trois dimensions grâce au logiciel ArchiCAD (Annexes
11).
V.3. Etude pédologique

L’étude pédologique a pour but de déterminer les propriétés hydrodynamiques et les textures
des sols. Ces paramètres sont importants pour connaitre l’adaptation entre les sols et les types
de cultures envisagés sur l’aménagement. La méthode utilisée est celle des mesures
d’infiltration avec comme dispositif, le double anneau. Pour mener à bien cette étude, nous
avons effectué une sortie de terrain de deux semaines. Etant donné que les travaux portent sur
deux localités à savoir Moussodougou et Tiéfora, nous avons donc consacré une semaine à
chacune des localités afin de faciliter la collecte des données pour l’étude pédologique.

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Etude d’avant-projet détaillé de fermes piscicoles et maraichères sous pompage photovoltaïque dans les localités de Moussodougou et de
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V.3.1. Quadrillage de la zone


Dans un premier temps, nous avons ratissé les zones concernées par l’étude afin d’apprécier de
visu la variation des types de sol. Les doubles anneaux ont été ainsi placés en fonction de ces
derniers, tout en veillant à la représentativité spatiale des mesures (Figure 4 et Figure 5). Nous
avons de ce fait effectué 13 mesures afin d’avoir une meilleure sensibilité dans la comparaison
des résultats. Les points de mesures ont été respectivement de 6 et 7 pour les sites de Tiéfora et
Moussodougou.

Figure 4 : Points de mesure sur le site de Moussodougou

Figure 5 : Points de mesure sur le site de Tiéfora

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V.3.2. Mesures d’infiltration


Les mesures d’infiltration permettent de caractériser la capacité d’infiltration d’un sol en
écoulement unidimensionnel vertical. On s’intéresse à la conductivité hydraulique du sol à
saturation (Ksat).
• Matériels utilisés
Le matériel utilisé pour la réalisation des essais est énuméré comme suit :
un double anneau ;
une planche et un marteau ;
un niveau à bulle, une règle graduée ;
un seau et un chronomètre.
• Mode opératoire
Les deux anneaux sont disposés de façon concentrique sur le sol, puis enfoncés de 5cm dans le
sol en utilisant la planche et le marteau. L’enfoncement est réalisé de façon lente et régulière,
pour éviter de perturber le sol au voisinage des anneaux. Les deux anneaux doivent être au
même niveau et leur alignement est contrôlé au niveau à bulle. L’anneau extérieur est appelé
‘anneau de garde’ et a pour fonction de garantir une infiltration verticale dans l’anneau central.
Le principe du double anneau est de suivre l’évolution du niveau d’eau en fonction du temps
dans l’anneau interne pour connaître la vitesse d’infiltration sur chaque pas de temps. Les
mesures ont été effectuées pendant des intervalles de temps (réguliers) variant entre 7h30 et
10h30. Cette variation s’explique par l’installation de la saison pluvieuse qui fut fortement
perturbatrice. Les résultats obtenus lors de la sortie de terrain sont présentés en (Annexe 1)
La (Figure 6) illustre de façon succincte l’essai sur le terrain.

Figure 6 : Mesure d'infiltration sur le terrain (méthode du double anneau)

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V.3.3. Traitement des données


Le traitement des données a consisté à déterminer les valeurs de 𝒌𝒔𝒂𝒕 , 𝒃 et 𝒊𝟎 par application
de la méthode aux moindres carrés aux données de l’infiltration cumulée. On peut conduire une
telle opération à l’aide du logiciel de statistique Minitab. Ainsi, après la saisie du temps cumulé
dans une colonne puis de l’infiltration cumulée dans une autre, on fait la séquence :
Stat>Régression>Régression non linéaire sur Minitab.
Nous avons par la suite calculé la conductivité hydraulique du sol pour les différents sites en
faisant la moyenne des conductivités hydrauliques obtenues sur ces derniers (Annexe 1).
L’infiltration cumulée (It) est donnée par la formule suivante :

𝟏
𝑰𝒕 = 𝑲𝒔𝒂𝒕 ∗ 𝒕 + ∗ (𝒊𝟎 − 𝑲𝒔𝒂𝒕 ) ∗ (𝟏 − 𝒆−𝒃𝒕 ) (1)
𝒃
Avec :
𝐼𝑡 (𝑚𝑚) : hauteur cumulée d’eau infiltrée
𝐾𝑠𝑎𝑡 (𝑚𝑚⁄ℎ) : conductivité hydraulique fixée à 1 au départ
t(h) : temps cumulé
b : paramètre d’ajustement de la courbe de régression fixé à 1 au départ
𝑖0 : vitesse d’infiltration initiale fixée à 1 au départ

V.3.4. Détermination des caractéristiques du sol


La perméabilité d'un sol est étroitement liée à sa texture et à sa structure. On observe en effet
différentes classes de perméabilité selon les différents types de sols. Les caractéristiques du sol
(classe de texture et humidités caractéristiques) ont été déterminées en introduisant les valeurs
des conductivités hydrauliques obtenues dans le logiciel SWC (Soil Water Characteristics). Le
logiciel fournit également les proportions des différents constituants du sol en place grâce aux
triangles de textures (Annexe 1).
V.4. Approvisionnement en eau des aménagements

Les différents aménagements vont nécessiter une ressource en eau en quantité et en qualité
suffisantes et facilement accessible. Les sites mis à disposition pour la réalisation des
infrastructures appartiennent à des groupes de personnes bien définis et sont éloignés des
barrages des différentes localités. Par ailleurs, pour la zone de Moussodougou, il est interdit de
faire du maraîchage le long des berges du barrage car ce dernier sert de réservoir d’une part
pour alimenter en eau les champs de canne à sucre de la SN-SOSSUCO et d’autre part la ville
de Banfora.

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Tiéfora

De ce fait, pour l’approvisionnement en eau des aménagements, nous utiliserons les eaux
souterraines. Leur qualité et leur disponibilité sont plus constantes que celles des eaux de
surface. Elles sont la plupart du temps exemptes de parasites.

V.5. Méthodologie pour le dimensionnement des périmètres à irriguer.

Les portions de terrains consacrées à l’irrigation sont respectivement de 0,5 ha et de 1 ha pour


les sites de Moussodougou et de Tiéfora.
V.5.1. Choix de la spéculation
Dans l’optique de faire des choix judicieux des plantes à mettre en place dans le cadre du projet,
nous nous sommes basés sur un certain nombre de critères que nous avons jugé important
notamment la valeur ajoutée des plantes, leurs adéquations avec les types de sols de la zone de
projet, la maitrise des cultures par la population locale, la possibilité de conservation et
essentiellement la demande aux niveaux local et national. A partir de ces critères, nous avons
élaboré un questionnaire (Annexe 2) d’entretien avec les populations afin d’identifier leurs
habitudes culturales et les spéculations qui présentent un certain intérêt pour elles dans le cadre
du projet.
V.5.2. Choix du système d’irrigation
Le choix du type d’irrigation repose sur un ensemble de critères et de contraintes : la
topographie du site, la disponibilité de la ressource en eau (quantité et qualité), la nature des
cultures, la nature du sol (perméabilité), les facteurs économiques, sociologiques et culturels.
Il est à noter que chacun des critères ne devrait pas être considéré de manière isolée, mais de
manière globale afin de mieux évaluer les potentialités d’irrigation des sites ou de la région.
Nous aurons donc à choisir un système d’irrigation efficient, économe en eau et viable dans le
contexte.
• Le système semi-californien
Dans le système semi-californien, l’eau est acheminée à basse pression jusqu’à des bornes de
distributions reparties sur le périmètre. Au Burkina, ce système occupe près de 90 % des sites
aménagés dans le cadre de la petite irrigation (MARHASA, 2015) . L’eau est véhiculée dans
un réseau de canalisations en PVC enterré qui permet de diminuer considérablement les pertes
d’eau par infiltration par rapport au système gravitaire avec une efficience de 70 %
(MARHASA, 2015). En ce qui concerne la qualité de l’eau, ce système ne nécessite pas de
filtrage comme en aspersion et en goutte à goutte d’où une grande économie sur les équipements
de filtrage. Son entretien est peu couteux, simple et ne nécessite pas d’intervention particulière.

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Tous les matériaux sont disponibles sur les marchés locaux. Cependant, la réalisation de ce
système nécessite des travaux de terrassement qui pourrait revenir cher avec le risque de
diminuer les valeurs nutritives du sol. La réalisation des parcellaires est obligatoire pour la
répartition de la main d’eau. Les besoins en main-d’œuvre pour le fonctionnement restent
supérieurs à l'irrigation par aspersion et à l’irrigation goutte à goutte. Aussi, le risque de
gaspillage d’eau est très élevé car la main d’eau reste un paramètre théorique toujours difficile
à maîtriser par les utilisateurs. Il est fonction de la méthode d’arrosage, de la technicité de
l’irrigant, de la pente et de la perméabilité de la parcelle (MARHASA, 2015). Dans le cadre de
notre projet, nous n’allons donc pas préconiser ce système car il n’est pas économe en eau alors
que le critère disponibilité de la ressource en eau est un facteur limitant dans notre contexte.
• Le système goutte à goutte
En ce qui concerne le système d’irrigation goutte à goutte, l’eau est appliquée directement au
pied de la plante en quantités réduites et précises. Cette méthode d’irrigation présente
l’efficience d’application la plus élevée estimée à 90% (PHOCAIDES, 2008) et favorise une
grande économie d’eau. C’est un système adapté aux cultures en rangée à forte productivité et
rentabilité. L’eau est distribuée en continu au même endroit sous forme de gouttes et s’infiltre
dans le sol en humectant la zone racinaire, verticalement par gravité et latéralement par effet de
capillarité (PHOCAIDES, 2008). Il convient à presque tous les types de sol notamment à ceux
que l’on retrouve sur les différents périmètres. Cependant, le premier obstacle d’intégration du
système d’irrigation goutte à goutte dans les pays en voie de développement est le colmatage
mécanique des goutteurs (PHOCAIDES, 2008).Le système goutte à goutte est plus sensible au
bouchage que le système par aspersion. Par ailleurs, en présence d’eau chargée, la maintenance
est non négligeable et pas à la portée des populations en milieu rural. Ce système ne sera
également pas préconisé dans notre projet car il est difficile d’entretien. Il n’est donc pas viable
dans le contexte de ces deux communes.
Pour l’alimentation des différents périmètres à irriguer, nous allons donc considérer le système
par aspersion que nous trouvons économe en eau et viable dans le contexte par rapport aux
systèmes présentés plus haut.

V.5.3. Evaluation des besoins en eau des cultures


Les besoins en eau dépendent essentiellement de la nature des cultures et des conditions
climatiques (pluviométrie, température, humidité, etc…).

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Pour l’estimation des besoins en eau, nous avons utilisé les pluies mensuelles et
l’évapotranspiration potentielles de PENMANN mesurées à la station synoptique de
Bérégadougou (Annexe 3).
Les valeurs mensuelles des pluies efficaces sont déterminées par l’équation suivante tirée du
manuel de la FAO sur les techniques d’irrigation sous pression (PHOCAIDES, 2008):
• Si P < 70 mm alors Pe = 0,6*Pmoy / mois
• Si P > 70 mm alors Pe = 0,8*Pmoy / mois
Ce manuel nous a également fourni les coefficients culturaux aux différents stades de
développement de la spéculation choisie pour notre dimensionnement et sa profondeur
racinaire. Les durées des stades ont été prises dans le document N°24 de la FAO (BROUWER
ET HEIBLOEM, 1987). Les besoins en eau seront estimés dans un objectif d’irrigation totale
par des arrosages réguliers des parcelles jusqu’à la maturation des cultures selon un calendrier
d’arrosage. L’évaluation des besoins bruts comprend de façon approximative les pertes en eau
dans le réseau d’irrigation par les fuites et les pertes par percolation dans les sillons d’arrosage.
En ce qui concerne les systèmes d’irrigation par aspersion, l’efficience est comprise entre 0,75
et 0,85 (PHOCAIDES, 2008).
V.5.4. Conception des aménagements
A partir des données recueillies lors des enquêtes et de la visite des sites, nous avons procédé
au découpage parcellaire du périmètre. Le découpage et le tracé du réseau d’irrigation ont été
faits sur le logiciel AutoCAD, après avoir intégré les données topographiques des limites du
périmètre sur ArcGIS. Nous avons par la suite effectué les calculs pour le dimensionnement
des aménagements en deux étapes à savoir le design préliminaire qui résume le calcul des
paramètres de l’irrigation et le design final avec les calculs du réseau d’alimentation en eau.
V.5.5. Design préliminaire
• Evapotranspiration maximale (ETM)
𝐄𝐓𝐌(𝒎⁄𝒋) = 𝑬𝑻𝑷 ∗ 𝒌𝑪 (2)
Avec :
ETP (mm) : évapotranspiration de référence
𝑘𝐶 : coefficient Cultural

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• Besoin maximale de pointe ou besoin net (𝑩𝑴𝑷𝑷𝒐𝒊𝒏𝒕𝒆 )

𝑩𝑴𝑷𝑷𝒐𝒊𝒏𝒕𝒆 (𝒎𝒎⁄𝒋) = 𝑬𝑻𝑴 − 𝑷𝒆 (3)

Avec :
ETM (mm/J) : évapotranspiration maximale
Pe (mm/j) : pluie efficace

• Réserve facilement utilisable ou dose d’entretien (RFU)


C’est la hauteur d’eau qui doit être appliquée pour compenser l’eau utilisée par
l’évapotranspiration de la plante en puisant dans le sol. La formule est la suivante :

𝑹𝑭𝑼(𝒎𝒎) = 𝒑 ∗ 𝒁𝒓 ∗ (𝜽𝑭𝑪 − 𝜽𝒘𝑷 ) (4)

Avec :
p : facteur de tarissement dépendant du type de culture et du climat
𝑍𝑟 (m) : profondeur racinaire
𝜃𝐹𝐶 (%) : humidité volumétrique à la capacité au champ
𝜃𝑤𝑃 (%): humidité volumétrique au point de flétrissement

Dans le cadre du dimensionnement, nous prendrons les valeurs de profondeurs racinaires les
plus grandes afin d’obtenir la dose pratique la plus élevée et par conséquent un débit important
à transiter.
• Fréquence d’irrigation (F)
La fréquence d’irrigation est le nombre de fois que l’on effectue l’irrigation durant le mois en
apportant à chaque irrigation la dose qu’il faut pour satisfaire les besoins en eau des cultures.
La fréquence d’irrigation est donnée par la formule ci-dessous :
𝑹𝑭𝑼
𝑭(𝒋) = (5)
𝑩𝑴𝑷𝑷𝒐𝒊𝒏𝒕𝒆
Avec :
RFU (mm) : réserve facilement utilisable
𝐵𝑀𝑃𝑃𝑜𝑖𝑛𝑡𝑒 (𝑚𝑚⁄𝑗) : besoin maximum de pointe

• Tour d’eau (T)


Le tour d’eau est la fréquence qui sera réellement adoptée dans la pratique. Elle sera inférieure
ou égale à la valeur de la fréquence théorique.

𝑻(𝒋) ≤ 𝑭 (6)
Avec :
F (j) : fréquence d’irrigation

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• Dose Brute (𝑫𝒃 )

𝑩𝑴𝑷𝑷𝒐𝒊𝒏𝒕𝒆 ∗ 𝑻
𝑫𝒃 (𝒎𝒎) = (7)
𝑬𝒂
Avec :
𝐵𝑀𝑃𝑃𝑜𝑖𝑛𝑡𝑒 (𝑚𝑚⁄𝑗) : besoin maximum de pointe
T (j) : tour d’eau
𝐸𝑎 : efficience d’application (85%)

V.5.6. Design final


Quel que soit le réseau d’irrigation à concevoir, il doit être capable d’acheminer l’eau de la
source au pied de la plante tout en respectant les conditions de pression et de débit afin de
répondre aux besoins en eau de la culture. Pour réaliser ce dimensionnement, il est nécessaire
de connaitre les données de base liées à la source d’eau, au sol, à la topographie, à la
configuration du terrain ainsi qu’au matériel d’irrigation disponible sur le marché.

V.5.6.1. Sélection des asperseurs


Le choix de ces organes terminaux du réseau se fait par rapport à la vitesse d’infiltration du sol.
La pluviométrie doit être inférieure à ce dernier pour éviter le ruissellement. Nous aurons une
disposition carrée (Espacement des rampes et des émetteurs identique). Nous privilégierons les
émetteurs à faible pression afin de réduire les pertes de charge à l’entrée du réseau.
• Pression nominale (𝐏𝐧𝐨𝐦 )
Pour avoir une idée de la pression nominale nous allons d’abord déterminer par anticipation les
pertes totales dans le réseau ∆𝑷𝒕𝒐𝒕 donné par la formule suivante :

∆𝑷𝒕𝒐𝒕 (𝒎) = ∆𝑬𝒕𝒐𝒕 + ∆𝑯𝒕𝒐𝒕 (8)


Avec :
∆𝐸𝑡𝑜𝑡 (𝑚) : dénivelée topographique totale
∆𝐻𝑡𝑜𝑡 (𝑚) : perte de charge totale (friction et locale) dans le réseau prise égale

La pression nominale servant à sélectionner les micros asperseurs dans les catalogues est
donnée par la formule suivante :

𝑷𝒏𝒐𝒎 (𝒎) ≥ 𝟓 ∗ ∆𝑷𝒕𝒐𝒕 (9)


Avec :
∆𝑃𝑡𝑜𝑡 (𝑚) : perte totale dans le réseau

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• Ecartement des asperseurs et des rampes


Il faut adopter un écartement d'asperseurs et de rampes tels que :

𝒆𝒂𝒔𝒑 = 𝑳𝒐𝒏𝒈𝒑𝒆𝒓𝒊𝒎 ⁄𝒏 𝒐𝒖 𝒆𝒂𝒔𝒑 = 𝑳𝒂𝒓𝒈𝒑𝒆𝒓𝒊𝒎 ⁄𝒏


{ (10)
𝒆𝒓𝒂𝒎𝒑𝒆 = 𝒆𝒂𝒔𝒑 (𝒅𝒊𝒔𝒑𝒐𝒔𝒊𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒊𝒕𝒆 " carrée ")

Avec :
𝐿𝑜𝑛𝑔𝑝𝑒𝑟𝑖𝑚 (𝑚) : longueur du périmètre
𝐿𝑎𝑟𝑔𝑝𝑒𝑟𝑖𝑚 (𝑚) : largeur du périmètre
N : nombre entier diviseur de la largeur ou de la longueur
𝑒𝑎𝑠𝑝 (𝑚) : écartement des asperseurs
𝑒𝑟𝑎𝑚𝑝𝑒 (𝑚) : écartement des rampes

• Nombre en fonctionnement simultané initial (𝑵𝒃𝒓𝒑−𝒊𝒏𝒊𝒕 )

𝑳𝒐𝒏𝒈𝒑𝒆𝒓𝒊𝒎 𝑳𝒂𝒓𝒈𝒑𝒆𝒓𝒊𝒎
𝑵𝒃𝒓𝒑−𝒊𝒏𝒊𝒕 = ou 𝑵𝒃𝒓𝒑−𝒊𝒏𝒊𝒕 = (11)
𝒆𝒓𝒂𝒎𝒑𝒆 𝒆𝒓𝒂𝒎𝒑𝒆

Avec :
𝐿𝑜𝑛𝑔𝑝𝑒𝑟𝑖𝑚 (𝑚)= longueur du périmètre
𝐿𝑎𝑟𝑔𝑝𝑒𝑟𝑖𝑚 (𝑚)= largeur du périmètre
𝑒𝑟𝑎𝑚𝑝𝑒 (𝑚) : écartement des rampes

• Choix de la valeur du temps journalier d’irrigation (𝑻𝒘𝒎𝒂𝒙 )


Le temps journalier d’irrigation 𝑻𝒘𝒎𝒂𝒙 (𝒉⁄𝒋) en pompage solaire photovoltaïque est d'environ
8h/j si l'on n'utilise pas les batteries (FAO, 1977). Cela peut atteindre au moins 16h/j avec des
batteries (KEITA, 2020).

• Pluviométrie de l’asperseur (𝑷𝒂𝒔𝒑)


𝑸𝒂𝒔𝒑 ∗𝟏𝟎𝟎𝟎
𝑷𝒂𝒔𝒑 (𝒎𝒎⁄𝒉) = (12)
𝒆𝒂𝒔𝒑 ∗ 𝒆𝒓𝒂𝒎𝒑𝒆
Avec :
𝑄𝑎𝑠𝑝 (𝑚3 ⁄ℎ): débit de l’asperseur
𝑒𝑎𝑠𝑝 : écartement des asperseurs
𝑒𝑟𝑎𝑚𝑝𝑒 : écartement des rampes

• Temps par poste d’arrosage (𝑻𝑺 )


𝑫𝒃
𝑻𝑺 (𝒉) = (13)
𝑷𝒂𝒔𝒑
Avec :
𝐷𝑏 (𝑚𝑚) : dose brute
𝑃𝑎𝑠𝑝 (mm/h) : pluviométrie des asperseurs

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• Nombre par poste par jour (𝑵𝑺 )


𝑻𝒘𝒎𝒂𝒙
𝑵𝑺 = (14)
𝑻𝑺
Avec :
𝑇𝑤𝑚𝑎𝑥 (ℎ) : temps journalier d’irrigation
TS (h) : temps par poste d’arrosage

V.5.6.2. Débits du système


• Débits d’équipement (𝒒𝒆 )
𝑵𝒃𝒔𝒐𝒖𝒔−𝒑𝒓𝒊𝒎 ∗ 𝑸𝒔𝒐𝒖𝒔−𝒑𝒓𝒊𝒎
𝒒𝒆 (𝒍⁄𝒔 . 𝒉𝒂) =
𝟎, 𝟑𝟔 ∗ 𝑳𝒐𝒏𝒑𝒆𝒓𝒊𝒎 ∗ 𝑳𝒂𝒓𝒑𝒆𝒓𝒊𝒎 (15)

Avec :
𝑁𝑏𝑠𝑜𝑢𝑠−𝑝𝑟𝑖𝑚 : nombre de sous primaire
𝑄𝑠𝑜𝑢𝑠−𝑝𝑟𝑖𝑚 (𝑚3 ⁄ℎ) : débit d’un sous primaire
𝐿𝑜𝑛𝑝𝑒𝑟𝑖𝑚 (𝑚) : longueur du périmètre
𝐿𝑎𝑟𝑝𝑒𝑟𝑖𝑚 (𝑚) : largeur du périmètre

• Debit total du système (𝑸𝒔𝒚𝒔𝒕 )

𝑸𝒔𝒚𝒔𝒕 (𝒎𝟑 ⁄𝒉) = 𝟑, 𝟔 ∗ 𝒒𝒆 ∗ 𝑨 (16)


Avec :
𝑞𝑒 (𝑙 ⁄𝑠 . ℎ𝑎) : débit d’équipement du système
A (ha) : superficie du périmètre

V.5.6.3. Dimensionnement des conduites


Dans cette partie, nous parlons des rampes, portes rampes sous-primaires et primaires. Le
dimensionnement de ces conduites se fait en tenant compte du débit, de la vitesse et des pertes
de charge engendrées lors de la circulation de l’eau. D’une manière générale, la vitesse dans les
conduites sous pression doit être inférieure à 1,7 m/s pour les conduites plastiques (MASSON,
2006) ; ainsi nous faisons le choix de chercher à maintenir cette vitesse à 1,2 m/s. Le diamètre
théorique est obtenu par la formule :

𝟒∗𝑸
𝑫𝒕𝒉 (𝒎) = √ (17)
𝝅∗𝑽

Avec :
𝑄(𝑚3 ⁄𝑠) : débit transporté par la conduite
𝑉(𝑚⁄𝑠) : vitesse limite de l’eau dans la conduite

Les conduites de refoulement sont dimensionnées pour transporter l’eau du forage jusqu’aux
conduites primaires. Elles sont calculées à partir des formules empiriques (Tableau 1) ; le

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diamètre obtenu qui satisfera les conditions de vitesse économique de GLS en ayant la plus
petite valeur sera retenu.

Tableau 1: Récapitulatif des formules pour déterminer la conduite de refoulement

Auteurs Expressions Unités-Annotations


Bresse 𝐷𝑡ℎ (𝑚) = 1,5 ∗ 𝑄0,5 𝐷𝑡ℎ (𝑚) : diamètre théorique
Meunier (1 + 0,02𝑛) ∗ 𝑄0,5 𝑄(𝑚3 ⁄𝑠): débit transporté par la
Achour et Bedjaoui 1,27 ∗ 𝑄0,5 conduite

Bonnin 𝐷𝑡ℎ (𝑚) = 𝑄0,5 n : nombre d’heures de pompage


(h/j)
𝐷𝑁𝑟𝑒𝑡𝑒𝑛𝑢 0,25 𝑉𝑟𝑒𝑓 (m/s) : vitesse de refoulement
Condition de GLS 𝑉𝑟𝑒𝑓 ≤( )
50
de l’eau

V.5.6.4. Pertes de charge dans les conduites


Les pertes de charge linéaires dans les conduites seront calculées par la formule suivante :
𝒏
𝑸
( 𝒄𝒐𝒏𝒅𝒖𝒊𝒕𝒆 )
∆𝑯𝒄𝒐𝒏𝒅𝒖𝒊𝒕𝒆 (𝒎) = 𝒂 ∗ 𝟑𝟔𝟎𝟎 𝒎 ∗ 𝑭 ∗ 𝑳𝒄𝒐𝒏𝒅𝒖𝒊𝒕𝒆 (18)
(𝑫𝒄𝒐𝒏𝒅𝒖𝒊𝒕𝒆 )
Avec :
𝑄𝑐𝑜𝑛𝑑𝑢𝑖𝑡𝑒 (𝑚3 ⁄ℎ) : débit circulant dans le tube
𝐷𝑐𝑜𝑛𝑑𝑢𝑖𝑡𝑒 (𝑚) : diamètre du tube
𝐹 : coefficient en fonction du nombre d'orifice de service sur la conduite (Annexe 3)
𝐿𝑐𝑜𝑛𝑑𝑢𝑖𝑡𝑒 (𝑚) : longueur de la conduite
a, n et m sont les coefficients de la formule de Calmon-Lechapt

Le (Tableau 2) présente différentes valeurs de ces coefficients pour différentes tailles de tubes
en pvc.
Tableau 2: Coefficient de Calmon-Lechapt
Coefficients a n m
PVC D < 50mm et autres 0,00101 1,84 4,88
PVC 50-D-200mm 0,000916 1,78 4,78
PVC250-D-1000mm 0,000971 1,81 4,81
Source : (KEITA, 2009-2020)
Pour s’assurer que le choix des conduites est satisfaisant, nous allons vérifier la condition selon
laquelle la variation de la pression le long d’une conduite doit être inférieure à 20% de la
pression nominale des asperseurs. La relation est la suivante :

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∆𝑷𝒄𝒐𝒏𝒅𝒖𝒊𝒕𝒆 (𝒎) = ∆𝑯𝒄𝒐𝒏𝒅𝒖𝒊𝒕𝒆 − (𝑬𝒊 − 𝑬𝒅 ) ≤ ∆𝑯𝒂𝒅𝒎 = 𝟐𝟎%𝑷𝒏𝒐𝒎 (19)

Avec :
∆𝑃𝑐𝑜𝑛𝑑𝑢𝑖𝑡𝑒 (𝑚) : variation de pression le long de la conduite
∆𝐻𝑐𝑜𝑛𝑑𝑢𝑖𝑡𝑒 (m) : perte de charge dans la conduite
𝐸𝑖 (𝑚) : côte amont de la conduite
𝐸𝑑 (𝑚) : côte avale de la conduite
∆𝐻𝑎𝑑𝑚 (m) : variation de pression admissible
𝑃𝑛𝑜𝑚 (𝑚) : pression nominale de l’asperseur

V.5.6.5. Sélection de la pompe


• Hauteur manométrique totale (HMT)

𝑯𝑴𝑻(𝒎) = 𝑯𝒈𝒆𝒐 + ∑ 𝒑𝒅𝒄 (20)


Avec :
𝐻𝑔𝑒𝑜 (𝑚) : hauteur géométrique
∑ 𝑝𝑑𝑐 (m) : pertes de charge à l’aspiration et au refoulement.

• Puissance utile (hydraulique) de la pompe (𝑷𝒖 )


𝑷𝑼 (𝒌𝑾) = 𝛒 ∗ 𝐠 ∗ 𝑸𝒇 ∗ 𝑯𝑴𝑻𝒇 (21)
Avec :
ρ (𝑘𝑔⁄𝑚3 ): masse volumique de l’eau
g(𝑚⁄𝑠 2 ): accélération de la pesanteur
𝑄𝑓 (𝑚3 ⁄𝑠): débit au point de fonctionnement
𝐻𝑀𝑇𝑓 (𝑚): hauteur manométrique totale au point de fonctionnement

• Choix de la pompe
Le choix de la pompe se fait à partir du débit à véhiculer et de la hauteur manométrique totale.
Les caractéristiques nominales de la pompe à sélectionner doivent être supérieures à celles
calculées. Le Débit au point de fonctionnement de la pompe dans le réseau doit être tel que :
𝑸𝒇 (𝒎𝟑 ⁄𝒉) = 𝑸𝒏 ± 𝟓 à 𝟕% 𝑸𝒏 (22)
Avec :
𝑄𝑛 (𝑚3 ⁄ℎ) : débit véhiculé dans le réseau

V.6. Dimensionnement de la source d’énergie

Dans les pays en voie de développement, la demande en eau est de plus en plus très importante,
en particulier dans les zones rurales où l’accès à l’énergie est difficile avec parallèlement une
disponibilité en rayonnement solaire tout aussi impressionnante. Ce phénomène a fait qu'un
intérêt grandissant est porté sur l'utilisation des générateurs photovoltaïques comme nouvelle
source d'énergie. La réalisation d’un système de pompage photovoltaïque autonome, fiable,

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constitue une solution pratique et économique au problème du manque d'eau dans les
communes rurales de Moussodougou et de Tiéfora.

V.6.1. Différentes méthodes de pompage photovoltaïques


• Le pompage au fil du soleil
Pour le pompage au fil du soleil, l’énergie solaire est consommée en « temps réel. Le débit de
pompage va donc évoluer avec l’intensité de l’ensoleillement. Cette technique nécessite un
dispositif de stockage de l’eau lorsque le temps de pompage est grand pour la redistribuer
gravitairement au besoin.
• Pompage avec association de batteries
Les batteries stockent l’énergie produite par les cellules photovoltaïques lors des périodes
d’ensoleillement afin de pouvoir restituer cette énergie pour pomper l’eau en temps voulu. Le
débit de pompage peut se faire à la demande, lorsque les utilisateurs en ont besoin.
Le pompage au fil du soleil doit être privilégié, compte tenu du coût des batteries. Néanmoins,
avec le pompage au fil du soleil, nous avons une perte d’énergie au début et à la fin de la journée
et le débit de la pompe n’est pas constant ce qui n’est pas favorable dans notre contexte.

Dans le cadre de notre projet, nous allons donc préconiser un système hybride car pour satisfaire
les besoins en eau d’irrigation, nous avons des temps de pompage maximum qui sont
respectivement de 10 h et 16 h pour les sites de Moussodougou et de Tiéfora alors que le temps
d’ensoleillement maximal est de 8h par jour.

V.6.2. Hypothèse de dimensionnement


Les hypothèses de dimensionnement sont les suivantes pour les panneaux solaires et les
batteries (KEITA, 2020) :
• Voltage unité batterie (𝐔𝐛𝐚𝐭 ) :12 V
• Ampérage unitaire de la batterie (𝐈𝐭 𝐛𝐚𝐭 ): 300 Ah
• Taux admissible de décharge batterie (𝝁) : 50 %
• Pertes dans batteries (𝜹) : 10 %
• Pertes dans convertisseur (𝜽) : 3 %
• Rendement des plaque solaire (𝜷) : 20 %
• Puissance d’un panneau solaire (𝑷𝒑𝒂𝒏 ) : 300 Wc
La méthodologie dans ce travail est appliquée pour le dimensionnement d’un système de
pompage photovoltaïque avec association de batteries sans stockage d’eau (Annexes 5).

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V.7. Méthodologie pour la mise en place des bassins piscicoles

La pêche et l’aquaculture jouent un rôle important dans l’économie des pays en développement.
Elles contribuent à des degrés divers aux PIB nationaux (0,3 à 0,8 % au Burkina Faso) selon le
niveau de développement de la pêche de capture, de la transformation des produits de pêche,
du commerce des produits de pêche, de l’industrie de pêche (MRAH, 2013). La contribution
significative des produits halieutiques dans la sécurité alimentaire et dans la lutte contre la
pauvreté a amené les acteurs politiques à accorder de plus en plus d’importance à ce sous-
secteur.
Pays sahélien sans façade maritime, le Burkina Faso n’est pas naturellement assez nanti en
ressources en eaux de surface. En effet, son réseau hydrographique originel (fleuves, rivières,
mares) est constitué pour l’essentiel de cours d’eau dont la plupart sont intermittents. Malgré
ces ressources en eau relativement limitées, la pêche et l’aquaculture peuvent être mieux
développées. Pour ce faire, nous proposons dans notre projet d’exploiter les eaux souterraines
pour la mise en place de bassins artificiels.

V.7.1. Choix des espèces à élever


Dans l’optique de faire des choix judicieux des espèces, nous nous sommes basés sur un certain
nombre de critères que nous avons jugé important notamment la valeur ajoutée des poissons,
leurs adéquations avec les croyances des populations, les aspects socio-économiques et
essentiellement leur consommation sur le plan national. Pour ce faire, nous nous sommes
entretenus avec les populations afin d’identifier leurs habitudes de consommation en poissons
et les espèces qui présentent un certain intérêt pour elles dans le cadre du projet.
V.7.2. Choix du mode d’élevage
Le choix du mode d’élevage est fonction de la nature de la source d’eau (eaux souterraines,
eaux de surface), de leur pérennité, de leur apport en nutriment pour l’alimentation des poissons
et du système d’élevage adopté (étangs, bassins, enclos, cages flottantes…).

V.7.3. Conception et dimensionnement de l’aménagement piscicole


La construction des bassins et des ouvrages qui leur sont associés comporte des préparatifs et
des travaux appropriés, essentiels au succès de l'exploitation piscicole ; en outre, les bassins
doivent être peu coûteux à construire, faciles à entretenir et propres à assurer une bonne gestion
de l'eau et des poissons. Le découpage et le tracé de l’aménagement piscicole ont été faits sur
le logiciel AutoCAD, après avoir intégré les données topographiques des limites des périmètres
sur le logiciel ArcGIS.

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V.7.3.1. Choix de la section et de la profondeur d’eau des


bassins
Les bassins artificiels de pisciculture sont généralement de forme carrée, rectangulaire ou
trapézoïdale. La section doit être choisie en fonction de la disponibilité spatiale, de la qualité
des sols en place afin d’assurer la stabilité des berges et éviter les risques déboulement.
Pour les zones chaudes, la profondeur des bassins doit être au minimum de 0,5 m afin d’éviter
l’exposition des poissons au rayonnement solaire. La profondeur maximale est de 1,5 m car les
bassins ne doivent pas être creusés trop profond pour faciliter la maintenance
(GOPALAKRISHNAN ET COCHE, 1994).

V.7.3.2. Choix du type de revêtement pour les bassins


Les revêtements des bassins doivent être choisis de sorte à limiter les pertes d’eau par
infiltrations latérales au niveau des berges et verticale au fond des bassins. Par ailleurs, le choix
des matériaux de construction dépend essentiellement de leur aptitude à répondre aux besoins,
de leur disponibilité locale et du budget qu’on est prêt à y consacrer.
V.7.3.3. Dimensionnement des conduites
Dans cette partie, nous parlons des conduites de transport qui vont permettre l’alimentation et
en même temps la vidange des bassins. Les conduites seront en PVC. La vitesse sera prise égale
à 1,2 m/s. La formule de calcul est la suivante :

𝑸(𝒎𝟑 ⁄𝒔)
𝑫𝒕𝒉 (𝒎) = √ (23)
𝒗 (𝒎⁄𝒔)

Avec :
𝑄(𝑚3 ⁄𝑠) : débit de la pompe choisie
𝑣(𝑚⁄𝑠) : vitesse maximale dans la conduite

Des tuyaux secondaires partiront des conduites de transport et permettront de remplir et de vider
les bassins
V.7.3.4. Choix du venturi
Le venturi sera utilisé pour mélanger l’eau organique de vidange des bassins avec l’eau propre
du forage pour alimenter les micro-asperseurs.
La pression dans le venturi doit donc être inférieure à la pression atmosphérique de l’eau dans
les bassins afin de favoriser l’aspiration. Il est important de choisir soigneusement la taille du
modèle afin de pouvoir aspirer le débit dont on a besoin. La (Figure 7) présente un schéma de
principe.

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Figure 7:Principe de fonctionnement du venturi


V.7.3.5. Dispositif de régulation
Le moine est un ouvrage de vidange très efficace en pisciculture. Il a pour fonction principale,
la régulation du niveau d’eau c’est-à-dire le maintien du bassin à son niveau d’eau optimal. La
deuxième fonction est la vidange complète du bassin et la récolte du poisson au moment
nécessaire. Le moine est réalisé à l’extérieur des bassins et collé au talus du bassin et est
constitué d’une colonne verticale de quatre murs dont la hauteur est généralement égale à celle
du bassin. La (Figure 8) permet d’illustrer les éléments constitutifs du moine considéré dans
notre projet.

Figure 8:Vue d'un moine avec ses éléments constitutifs

V.8. Méthodologie pour le dimensionnement du réseau de drainage

Le drainage permet d’éliminer l’excès d’eau provenant des eaux de ruissellement pendant une
précipitation.
V.8.1. Etude hydrologique
L’étude hydrologique dans le cadre du projet consiste à :
• caractériser le sens des écoulements ;
• effectuer le tracé des drains;

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• définir les paramètres hydrogéologiques tels que la période de retour, les coefficients de
ruissèlement de la zone d’étude et les coefficients de Montana qui serviront au calcul
du débit (Annexes 7) ;
• choisir et justifier la méthode de calcul des débits de pointe.
V.8.1.1. Caractérisation du sens de l’écoulement
Les semis de points topographiques obtenus lors de la collecte des données permettent de
générer les courbes de niveaux sur chacun des sites à étudier, grâce au logiciel ArcGIS.
L’examen des courbes de niveaux obtenues permet de déterminer le sens des pentes et donc de
connaitre le sens préférentiel des écoulements. Il faut noter que les périmètres seront clôturés ;
les écoulements se limiteront donc à ceux dans lesdits périmètres.
V.8.1.2. Tracé du réseau
La topographie de chaque zone a été déterminante pour le tracé du réseau d’assainissement. En
effet, le réseau a été tracé afin de privilégier l’écoulement gravitaire tout en évitant les soucis
d’excavations trop profondes et de relevage par pompage.
V.8.1.3. Calcul des débits
Nous avons utilisé la méthode rationnelle pour le calcul des débits car c’est la méthode la plus
utilisée du fait de sa simplicité, et elle s’applique à des bassins de superficie égale à 4 km2 au
maximum ; ce qui s’adapte bien à nos sites (0,018 km2 pour le site de Tiéfora et 0,009 km2 pour
le site de Moussodougou). Le débit se calcule par la formule suivante :
𝟏
𝑸= ∗ 𝑪 ∗ 𝒊 (𝑻𝒄) ∗ 𝑨 (24)
𝟑𝟔𝟎
Avec :
𝑄(𝑚3 ⁄𝑠) : le débit à l’exutoire du bassin versant en m3/s
𝐶 : le coefficient de ruissellement du bassin versant
𝑖 (𝑚𝑚⁄ℎ) : l’intensité de pluie
𝑇𝑐(𝑚𝑛) : le temps de concentration du bassin versant
𝐴(ℎ𝑎) : la surface du bassin versant

V.8.2. Etude hydraulique


Au Burkina Faso, les ouvrages généralement utilisés pour le drainage des eaux pluviales sont
les canaux avec écoulement à surface libre.
V.8.2.1. Choix du profil des ouvrages
Les ouvrages de drainage des eaux à ciel ouvert peuvent être de plusieurs formes : rectangulaire,
circulaire, trapézoïdale et triangulaire. Cependant, les plus utilisés sont :

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• Le profil rectangulaire : très facile à exécuter et à entretenir, occupe moins d’espace


et transporte un débit moyen.
• Le profil trapézoïdal : il présente la section hydrauliquement favorable, transporte un
débit plus grand que la section rectangulaire, même si son exécution est plus difficile
car il faut respecter les talus des parois et que cela revient plus cher.
Nous retenons le profil trapézoïdal à cause de sa section hydrauliquement favorable ; de la
stabilité qu’il présente même pour les revêtements en enrochement.
V.8.2.2. Choix des revêtements
Le choix du revêtement est très important car il protège le fond de l’ouvrage ainsi que les parois.
Il prend en compte la constitution du sol en place, le débit à évacuer, la vitesse d’écoulement,
le degré d’imperméabilité souhaité, l’accessibilité du matériau, la facilité de l’entretien et aussi
le coût de mise en œuvre de l’ouvrage. Les plus utilisés au Burkina Faso sont les briques pleines,
le béton (ordinaire, béton armé, béton cyclopéen), et les maçonneries de moellons (latéritiques,
gréseux, granitique...).
En tenant compte du contexte de notre étude qui se déroule en milieu rural, nous avons choisi
les maçonneries de moellons.
V.8.2.3. Dimensionnement des drains
Les hypothèses de dimensionnement sont les suivantes :
• le dimensionnement est conduit avec l’hypothèse du régime permanent et uniforme ;
• la vitesse d’auto-curage est de 0,5 m/s et la vitesse maximale est fixée à 3 m/s ;
• la pente minimale du réseau est de 5/1000 et la pente maximale est de 10/1000 (CRES,
2001) ;
• le coefficient de Manning-Strickler Ks sera pris égal à 50 pour le revêtement
• en perré maçonné ;
• un fruit de berge m = 0,5 a été retenu pour plus de stabilité.
L’expression de la formule de Manning-Strickler est donnée par la formule suivante :

𝑸 = 𝑲𝒔 ∗ 𝑺 ∗ 𝑹𝒉𝟐⁄𝟑 ∗ 𝑰𝟏⁄𝟐 (25)


Avec :
𝑄(𝑚3 ⁄𝑠) : le débit
𝐾𝑠: le coefficient de rugosité de Manning-Strickler
𝑆(𝑚2 ) :la section mouillée
𝑅ℎ(𝑚) : le rayon hydraulique
𝐼(𝑚⁄𝑚) :la pente du radier de l’ouvrage

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Le calcul de la section hydraulique favorable, de la revanche et la vérification des conditions


de vitesse sont présentés en (Annexes 7).

V.9. Evaluations financières du projet

Un aménagement doit être capable de procurer une valeur ajoutée avec le temps. La durée de
retour sur investissement se présente comme un paramètre indispensable pour évaluer la
performance de l’investissement. Ainsi, la connaissance du coût de réalisation, d’exploitation,
de maintenance de l’aménagement ainsi que les bénéfices prévisionnels deviennent
indispensables.
V.9.1. Estimation du coût de l’aménagement
Le coût de l’aménagement pour chaque site prend en compte les charges liées à la réalisation
du forage, l’installation du champ photovoltaïque et de la pompe immergée, la construction des
bassins piscicoles, l’aménagement du périmètre maraîcher, l’installation d'une clôture de
protection, l’achat de petit matériel et la main d’œuvre du technicien.
V.9.2. Estimation de la charge de production
La charge de production pour chaque site correspond à la charge liée à la production de poissons
marchands et d’oignons. Ainsi, pour la production de poissons, nous avons les charges liées à
l’acquisition et au transport des alevins, à l’achat d’aliments industriels et d’aliments locaux
granulés. En ce qui concerne la production de l’oignon, nous avons les charges liées à l’achat
des semences, aux traitements phyto, à l’approvisionnement en fumure organique et en NPK.

V.9.3. Evaluation des amortissements


Les amortissements concernent toutes les installations sur la ferme qui nécessitent une
maintenance. Nous allons tenir compte de la durée de vie des ouvrages pour mener les calculs
dans cette partie.

V.9.4. Estimation du chiffre d’affaire


Le chiffre d’affaire correspond aux recettes obtenues pour la vente de l’oignon bulbe, des
feuilles d’oignon et du poisson marchand.

V.9.5. Calcul des résultats prévisionnels


Il s’agit ici de la valeur ajoutée et du revenu net des fermes. Ils sont obtenus par les formules
suivantes :

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Etude d’avant-projet détaillé de fermes piscicoles et maraichères sous pompage photovoltaïque dans les localités de Moussodougou et de
Tiéfora

𝑽𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒂𝒋𝒐𝒖𝒕é𝒆 = 𝑪𝒉𝒊𝒇𝒇𝒓𝒆 𝒅′ 𝒂𝒇𝒇𝒂𝒊𝒓𝒆 − 𝑪𝒉𝒂𝒓𝒈𝒆𝒔 𝒅𝒆 𝒑𝒓𝒐𝒅𝒖𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏 (26)

𝑹𝒆𝒗𝒆𝒏𝒖 𝒏𝒆𝒕 = 𝑽𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒂𝒋𝒐𝒖𝒕é𝒆 − 𝑫𝒐𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒂𝒖𝒙 𝒂𝒎𝒐𝒓𝒕𝒊𝒔𝒔𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕𝒔 (27)

V.9.6. Calcul de la durée de retour sur investissement (DRI)


La durée de retour sur investissement correspond à la période au bout de laquelle
l’aménagement sera totalement rentabilisé et se calcule comme suit :
𝑪𝒐𝒖𝒕 𝒅𝒆 𝒍′𝒂𝒎é𝒏𝒂𝒈𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕
𝑫𝑹𝑰 = (28)
𝑹𝒆𝒗𝒆𝒏𝒖 𝒏𝒆𝒕
V.10. Gestion des aménagements

La réussite de tout projet dépend d’une bonne planification des activités, d’une mise en œuvre
et d’une gestion rigoureuse. Afin de remplir ces conditions, nous allons mettre en place une
organisation basée sur quatre (4) unités d’action composées des membres de chaque
groupement. Cette organisation bénéficiera en outre d’un appui conséquent de l’Association
(ASMA) et des autorités locales pour réussir. Nous allons également adopter une bonne
stratégie marketing afin d’écouler facilement les produits des fermes. Les différentes précisions
seront données en (Annexes 9).
V.11. Enjeux et impacts environnementaux et sociaux du projet

La mise en place du projet entend respecter l’environnement dans toutes ses composantes dans
une vision de développement durable. Afin de s’assurer que l’aménagement ne sera pas une
source de bouleversements de l’équilibre écologique et socioéconomique en place au point de
menacer le patrimoine existant et son développement futur, il a été nécessaire de procéder de
façon méthodique à la prise en compte des impacts du projet.
V.11.1. Identification des impacts
L’identification des impacts fait référence à leurs sources et leurs récepteurs. Les sources
concernent les activités prévues lors de la réalisation des travaux à différentes étapes (phase de
préparation, de construction et d’exploitation). Quant aux récepteurs, ils désignent les éléments
du milieu naturel susceptibles d’être affectés par le projet (eau, sols, faune et flore, population).
La « Matrice de LEOPOLD modifiée » a été utilisée comme outils d’identification des impacts.

V.11.2. Evaluation des impacts


L’évaluation des impacts est soumise aux éléments suivants :
• nature de l’impact : elle peut être positive, négative ou indéterminé ;

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Etude d’avant-projet détaillé de fermes piscicoles et maraichères sous pompage photovoltaïque dans les localités de Moussodougou et de
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• la valeur de l’impact : elle peut être forte, moyenne ou faible ;


• l’étendue de l’impact : elle peut être ponctuelle, locale ou régionale selon la limitation
de l’ampleur ;
• l’intensité de l’impact : elle est soit forte, moyenne ou faible suivant le niveau de
perturbation ou de dégradation ;
• durée de l’impact : elle est soit courte, moyenne ou longue selon le délai du changement
apporté.
La synthèse a été faite avec la « Matrice de FECTEAU ».
Les mesures d’atténuation seront donc mises en œuvre pour prévenir ou réduire l’importance
des différents impacts sur l’environnement. Les résultats obtenus dans cette partie seront
présentés en (Annexes 10).
VI. Résultats
VI.1. Cartographie des zones de projet

Le Tableau 3 et le Tableau 4 présentent respectivement de façon succincte les caractéristiques


topographiques des sites de Moussodougou et de Tiéfora.
Tableau 3: Caractéristiques du site de Moussodougou

Désignations Valeurs
Superficie brute (ha) 0,96
Longueur moyenne (m) 218,5
Largeur moyenne (m) 44
Courbe de niveau inférieure (m) 475,5
Courbe de niveau supérieure (m) 470
Dénivelée totale (m) 5,5
Pente moyenne (%) 2,51

Tableau 4: Caractéristiques du site de Tiéfora

Désignations Valeurs
Superficie brute (Ha) 1,82
Longueur moyenne (m) 144,6
Largeur moyenne (m) 126,10
Courbe de niveau inférieure (m) 309
Courbe de niveau supérieure (m) 305,5
Dénivelée totale (m) 3,5
Pente moyenne (%) 2,42

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Les résultats de cette étude nous montrent que les terrains mis à notre disposition sont en grande
partie plats avec des points bas et des points hauts par endroits. Nous avons également constaté
que les pentes sont favorables au ruissèlement dans les périmètres à irriguer car elles sont
descendantes. Nous n’aurons donc pas à effectuer des travaux supplémentaires de planage afin
de mieux desservir les périmètres à irriguer en eau. Par ailleurs, les bassins piscicoles doivent
être réalisés sur des pentes douces comprises entre 0,5 % et 3 % (GOPALAKRISHNAN ET
COCHE, 1994) ; les pentes de nos différents terrains sont donc favorables à la mise en place
des bassins étant donné qu’elles sont de 2,42 % et 2,51 % respectivement pour les sites de
Tiéfora et de Moussodougou.

VI.2. Etude pédologique

La formule (1) a été utilisée pour déterminer les conductivités hydrauliques à saturations des
points de mesure sur le logiciel Minitab. Les essais de perméabilité du sol réalisés sur l’emprise
des périmètres montrent que nous sommes en présence de sols de type loam-limoneux et
loameux respectivement pour les sites de Moussodougou et de Tiéfora.
Le Loam est une classe texturale composée de moins de 52% de sable, 28 à 50% de limon et
de 7 à 27% d’argile. Ce type de sol a la réputation d’être idéal pour l’agriculture car il est à la
fois drainant et conserve bien l’humidité. Il contient généralement plus de nutriments que les
sols Sablonneux (MAPAQ, 2019).
Le Tableau 5 et le Tableau 6 présentent de façon succincte les résultats de l’essai pour les zones
concernées par le projet.

Tableau 5 : Récapitulatif de la caractérisation du sol sur le site de Moussodougou

Humidité à la
Humidité au point de
Ksat capacité au champ
Site Points flétrissement Types de sol
(mm/h) θFC
θWP (%)
(%)
001 21,67 11 32,5 Loam-limoneux
002 17,32 14,2 31,8 Loam-limoneux
003 35,84 7,9 28,3 Loam-limoneux
004 31,87 5,3 32,6 Loam-limoneux
Moussodougou
005 14,85 14,6 35,1 Loam-limoneux
006 26,21 11 29,2 Loam-limoneux
007 32,69 8,9 28,4 Loam-limoneux
25,78 10,41 31,13 Loam-limoneux

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Tableau 6: Récapitulatif de la caractérisation du sol sur le site de Tiéfora

Humidité au point de Humidité à la capacité


Ksat
Site Points flétrissement au champ Types de sol
(mm/h)
θWP (%) θFC (%)
001 18,11 12,6 27,1 Loam
002 11,58 15,3 30,4 Loam
003 24,71 6,2 28,9 Loam-limoneux
Tiéfora 004 16,43 12,6 28,6 Loam
005 10,98 15,9 30 Loam
006 23,88 6,7 28,9 Loam-limoneux
17,62 11,55 28,98 Loam

VI.3. Approvisionnement en eau des aménagements

Etant donné que nous n’avons pas encore de forages sur les différents terrains mis à notre
disposition pour l’étude, nous avons fait l’hypothèse de trouver sur nos sites des forages de
5 m3/h pour une profondeur de foration de 60 m (KEITA, 2020).

VI.4. Spéculation retenue

VI.4.1. Habitudes culturales dans les zones des projets


Il ressort de notre entretien avec les populations que dans les communes de Moussodougou et
de Tiéfora, nous avons essentiellement des cultures vivrières et des cultures de rentes. Les
cultures vivrières regroupent essentiellement les cultures céréalières avec des spéculations
telles que le maïs, le riz et le sorgho tandis que les cultures de rentes regroupent les cultures
maraîchères avec des spéculations telles que le chou, la courgette, le concombre, l’aubergine et
l’arboriculture particulièrement pour la commune de Moussodougou. Les cultures céréalières
sont surtout pratiquées sur des champs familiaux collectifs et la production est généralement
destinée à la consommation. Les cultures de rente sont destinées à la commercialisation.

VI.4.2. Préférences des populations pour le présent projet


Pour ce présent projet, les populations souhaitent valoriser les cultures maraichères. Les
spéculations envisagées sont respectivement l’oignon, la tomate, le chou et le piment.
Nous avons décidé dans le cadre du projet de mettre l’accent sur la culture de l’oignon. Le choix
de l’oignon réside dans le fait qu’il s’écoule facilement et est très rentable. En effet, elle apporte
plus de valeur ajoutée et la demande sur le marché local est forte. Par ailleurs, sur le plan
pédologique, le loam est adapté pour ce type de culture.

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VI.4.3. Présentation de l’oignon


L’oignon est une espèce herbacée, vivace par son bulbe unique. Le bulbe est relativement gros,
de forme sphérique, parfois plus ou moins aplati. C’est une culture qui se développe sur presque
tous types de sols (flexibilité) mais avec une préférence pour les sols sablo-limoneux et sablo-
argileux. La variété qui sera mise en valeur est le violet de galmi, qui est très appréciée par les
agriculteurs et les consommateurs. Son cycle a une durée de 150 jours ; repiquée à 2kg de
semence à l’hectare pour une production de 20 à30t/ha (FAOSTAT, 2016). Le tableau ci-
dessous présente les différents stades de développement de l’oignon ainsi que les coefficients
culturaux par stade. Nous avons donc calculé les coefficients culturaux équivalents qui ont servi
pour la détermination des besoins en eau de la plante
Tableau 7: Caractéristiques de l'oignon
Stade de développement Initial Développement Mi-saisons Arrière saisons
Nombre total de jours par
15 25 70 40
stade
Mois Novembre Décembre Janvier Février Mars
Nombre de jour par stade en
15 15 10 21 31 18 11 29
fonction du mois
Kc par mois selon les stades 0,5 0,75 0,75 1,05 1,05 1,05 0,85 0,85
Kc équivalent 0,60 0,99 1,05 0,91 0,85
Profondeur racinaire 0,5
Source : (BROUWER ET HEIBLOEM, 1987)

VI.5. Choix du système d’irrigation

L’irrigation par aspersion consiste à fournir l'eau nécessaire aux cultures sous une forme
analogue à la pluie naturelle. L'eau est mise sous pression, généralement par pompage, pour
être ensuite distribuée au moyen d'un réseau de canalisations. L'eau sort sous la forme d'un jet
et se répartit en gouttelettes qui tombent sur le sol. C’est un système efficient à 85% qui convient
aux cultures comme l’oignon et s'adapte à toutes les pentes de terrain cultivable, qu'elles soient
uniformes ou irrégulières (FAO, 1990). La plupart des sols étant filtrant, la technique
d'irrigation par aspersion se présente comme le meilleur, bien qu’il s’adapte également à la
plupart des sols. Ce système est plus économe en eau que le gravitaire et le semi-californien.
Tout comme le goutte à goutte, il faut procéder à une filtration de l’eau d’irrigation afin d’éviter
le colmatage des asperseurs. Contrairement à l’irrigation goutte à goutte, les asperseurs se
bouchent moins vite ; une main d’œuvre peu qualifié suffit donc pour la gestion et l’entretien
du système d’aspersion. Cependant, l’inconvénient le plus commun pour ce système est l’action
du vent qui menace le plus l’uniformité de la répartition de l’eau. Par ailleurs, une partie de
l’eau est perdue par évaporation et surtout par transport des fines gouttelettes en dehors de la

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zone irriguée. C’est un facteur non maîtrisable qui peut avoir des conséquences sur le rendement
final de l’exploitation.
Toutefois, il se présente comme le système le mieux adapté dans notre cas d’étude vu les
nombreux avantages qu’il présente en termes de gestion, d’entretien, d’économie d’eau et de
viabilité dans le temps par rapport aux systèmes gravitaire et goutte à goutte.

VI.6. Evaluation des besoins en eau

Les besoins en eau ont été estimés pour une campagne sèche à partir du mois de Novembre ;
cette période a été choisie car les populations sont occupées pendant la saison pluvieuse à la
production de cultures vivrières. Nous avons eu recours aux formules (2), (3), (4), (5), (6) et (7)
pour mener à bien les calculs dans cette partie. Il ressort de notre analyse que le mois de Janvier
est le mois le plus contraignant pour la culture de l’oignon pour les deux zones de projet. Pour
les sites de Moussodougou et de Tiéfora, les besoins en eau s’évaluent respectivement à
3 631,46 m3 et 8 170,78 m3 avec des superficies à irriguer de 0,5 ha et 1 ha. Pour évaluer les
besoins en eaux de la plante pendant son cycle de développement, nous avons d’abord évaluer
les besoins en eau par mois comme le présente le tableau ci-dessous. Nous les avons ensuite
sommés pour avoir les besoins globaux présentés plus haut.
Tableau 8: Besoin en eau de l'oignon en campagne sèche

Zone de projet Mois Novembre Décembre Janvier Février Mars


Volume pratique
Moussodougou 400,28 829,61 914,31 776,99 710,27
(m3/mois)
Volume pratique
Tiéfora 900,63 1 866,63 2 057,19 1 748,22 1 598,12
(m3/mois)

VI.7. Dimensionnement préliminaire

Pour obtenir les différents paramètres d’irrigation, les formules (2), (3), (4), (5), (6), (7) et (15)
ont été utilisées. Afin d’organiser l’arrosage de manière simple et uniforme et de faciliter la
distribution de l’eau, l’arrosage se fera à la même fréquence pour les deux sites. Le nombre de
jours que les cultures maraichères peuvent supporter sans être arroser varie entre 2 et 3 jours.
Nous avons donc choisi une fréquence d’arrosage de 2 jours et avons divisé les périmètres de
chaque zone en deux blocs égaux et indépendants de sorte que le premier bloc soit arrosé le
premier jour et le deuxième bloc le deuxième jusqu’à ce les plantes puissent avoir les quantités
d’eau nécessaire pour tout le cycle de vie. Cela nous permettra de moins solliciter le forage qui
a déjà un débit limité.

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Afin de réduire les dépenses en énergie (pertes de charge), nous faisons le choix de minimiser
le débit. Pour ce faire, nous choisissons un temps de travail de 16 h (dont 8 h de pompage au fil
du soleil et 8 h grâce aux batteries) et 10 h (dont 8 h de pompage au fil du soleil et 2 h grâce
aux batteries) respectivement pour les sites de Tiéfora et de Moussodougou cela en prenant en
compte la surface des différents aménagements.
Les résultats issus des calculs effectués en tenant compte du besoin maximum de pointe de
5,93 mm/j au mois de janvier pour les deux zones sont présentés dans le tableau ci-dessous. Les
notes de calculs sont présentées en (Annexe 3).
Tableau 9: Paramètres de l’irrigation pour les différents sites

Sites
Paramètres
Moussodougou Tiéfora
Besoin maximale de pointe BMP (mm/j) 5,93 5,93
Fréquence d'arrosage F(j) 4,4 3,7
Tour d'eau T(j) 2 2
Dose réelle Dr (mm) 11,86 11,86
Dose Brute Db (mm) 13,95 13,95
Débit d'équipement qe (l/s/ha) 1,52 1,6

Pour un système d’irrigation par aspersion le débit d’équipement est compris en 1,5 et 2,5 l/s/ha
(KEITA, 2009-2020). Les valeurs obtenues pour nos sites sont donc acceptables.

VI.8. Dimensionnement final du système d’irrigation

Le réseau a été dimensionné en fonction de la configuration du système à savoir la disposition


des différentes composantes. Les périmètres maraîchers seront placés en aval des bassins
piscicoles.
VI.8.1. Configuration des périmètres
Dans cette partie, nous avons utilisé les formules (10), (11), (13) et (14) afin d’adopter une
meilleure configuration des aménagements.
Pour le site de Moussodougou, le périmètre est traversé par une conduite secondaire en position
centrale dans le sens de la longueur et qui le divise en deux. Pour faciliter l’approvisionnement
en eau du périmètre nous l’avons divisé en deux blocs de 0,25 ha (Figure 9). Chaque bloc
comprend 8 rampes en fonctionnement simultanées avec des longueurs de 16 m alimentées par
2 portes rampes de longueur 12 m chacune. Le nombre de poste d’arrosage est de 4 et le temps
par poste est de 2h30 mn.

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Figure 9 : Répartition des blocs pour le site de Moussodougou

En ce qui concerne le site de Tiéfora, le périmètre est traversé par deux conduites secondaires
en position latérale dans le sens de la longueur. Pour faciliter l’approvisionnement en eau du
périmètre nous l’avons divisé en deux blocs de 0,5 ha (Figure 10). Chaque bloc comprend 8
rampes en fonctionnement simultanées avec des longueurs de 24 m alimentées par 4 portes
rampes de longueur 4 m chacune. Le nombre de poste d’arrosage est de 6 et le temps par poste
est de 2h45 mn.

Figure 10 : Répartition des blocs pour le site de Tiéfora

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VI.8.2. Choix des asperseurs


Le choix des organes terminaux a été effectué par comparaison de leur pluviométrie à la vitesse
d’infiltration du sol. Pour ce faire nous avons utilisé les formules (8), (9), (10) et (12) .A l’aide
du catalogue du constructeur HYRT, la pièce présentée ci-dessous a été retenue (Figure 11). Il
s’agit d’un micro asperseur rotateur tête en haut.

Figure 11 : Micro-asperseur retenu

Le tableau ci-dessous présente les caractéristiques des micro-asperseurs retenus pour les deux
sites de projet. Les pluviométries des asperseurs sont de 6,38 et 8,25 mm/h. Ces valeurs sont
inférieures aux conductivités hydrauliques à saturations des deux sites qui sont consignées dans
le Tableau 5 et le Tableau 6. Les asperseurs choisis pourront donc nous fournir l’eau nécessaire
par jour au développement des plantes.
Tableau 10: Caractéristiques de l’asperseur retenu pour le projet

Paramètres Valeurs site de Tiéfora Valeurs site de Moussodougou


Micro asperseur rotateur tête en haut Micro asperseur rotateur tête en
Nom du produit
251TDG140 haut 251TDG160
Pluviométrie (mm/h) 6,38 8,25
Débit (l/h) 102 132
Diamètre mouillé (m) 9,40 10
Espacement entre émetteur (m) 4 4
Espacement entre les rampes (m) 4 4
Pression (bar) 2 2

VI.8.3. Critère de dimensionnement


• Vitesses d’écoulement : 1,2 m/s maximum pour éviter les suppressions dans les
conduites ;
• Diamètre des conduites : il doit permettre de véhiculer le débit de pointe sans toutefois
créer d’énormes pertes de charge ;

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• Les pertes de charges singulières sont prises égales à 10 % des pertes de charges
linéaires ;
• La pression Nominale des Conduites est de 10 bars ;
• Les coefficients de Calmon Lechapt (a, n et m) dépendent de la nature et du diamètre
de la conduite ;
• Les rampes sont en Polyéthylène (PE) et les porte rampes, tertiaires, secondaires et
primaires sont en Polychlorure de Vinyle (PVC).
VI.8.4. Dimensionnement des conduites
Les conduites sont dimensionnées pour le transport des débits d’eau venant du forage au
périmètre. Pour ce faire nous avons utilisé spécifiquement la formule (17). Les longueurs des
conduites sont fonction du système adopté et de l’emplacement de la ressource. Les diamètres
obtenus lors du dimensionnement et les débits qui transitent dans les différentes conduites sont
répertoriées dans le Tableau 11 et le Tableau 12 respectivement pour les sites de Moussodougou
et de Tiéfora de projet. Les notes de calculs sont présentées en (Annexe 3).
Tableau 11: Caractéristiques des conduites pour le site de Tiéfora

Cotes Cotes Diamètres Diamètres


Longueurs Débits Vitesses
Conduites amont avals théoriques nominaux
(m) (m3/h) (m/s)
(m) (m) (mm) (mm)
Rampes 24 306 306,5 0,612 1,2 13,43 20
Porte-rampes 4 306,2 306,1 1,224 1,2 19 50
Tertiaires 0,5 306,1 306,2 1,224 1,2 19 50
Sous-primaires 96 308 306,5 2,448 1,2 26,87 110
Primaire 50 308,2 308,2 4,90 1,2 38 110

Tableau 12 : Caractéristiques des conduites pour le site de Moussodougou

Cotes Cotes Diamètres Diamètres


Longueurs Débits Vitesses
Conduites amont avals théoriques nominaux
(m) (m3/h) (m/s)
(m) (m) (mm) (mm)
Rampe 16 470,6 470,9 0,528 1,2 12,48 20
Porte-rampes 12 470,8 471 2,112 1,2 24,96 50
Sous-primaires 1 470,9 470,9 2,112 1,2 24,96 50
Primaire 128 474 472,5 4,224 1,2 35,29 110

Pour le choix des diamètres, il existe déjà une certaine gamme de diamètres normalisés utilisés
en irrigation pour les matériaux comme le PVC et PEHD. Il s’agit de diamètres suivants :
20 mm ; 50 mm ; 63 mm, 110 mm.
Dans le cadre de notre projet, nous avons choisi d’utiliser les diamètres de 20 mm pour les
rampes, 50 mm pour les portes rampes et les conduites secondaires et 110 mm pour les
conduites primaires et les conduites de transport en considérant qu’il y a une possible extension

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Tiéfora

des périmètres avec association de plusieurs forages. Ces choix se justifient également par le
fait que nous cherchons à minimiser les pertes de charge afin de réduire le nombre de batteries
et de plaques solaires.

• Conduite de transport ou de refoulement


Les diamètres obtenus avec les différentes formules empiriques (Tableau 1) sont présentés dans
les tableaux ci-dessous pour les deux zones de projet.
Tableau 13: Caractéristiques de la conduite de refoulement pour le site de Tiéfora

Nombre Diamètres Diamètres Vitesses de Diamètres Condition


Débits
Auteur d'heure de théoriques théoriques référence nominaux GLS
(m3/s)
pompage n (h) (m) (mm) (m/s) (mm) (m/s)
Bresse 0,0014 0,05532 55,32 0,57 110 1,2
Meunier 0,0014 16 0,04868 48,68 0,73 110 1,2
Bedjaoui 0,0014 0,04684 46,84 0,79 110 1,2
Bonnin 0,0014 0,03688 36,88 1,3 110 1,2

Tableau 14 : Caractéristiques de la conduite de refoulement pour le site de Moussodougou

Nombre Diamètres Diamètres Vitesses de Diamètres Condition


Débits
Auteurs d'heure de théoriques théoriques référence nominaux GLS
(m3/s)
pompage n (h) (m) (mm) (m/s) (mm) (m/s)
Bresse 0,0012 0,05138 51,38 0,57 110 1,2
Meunier 0,0012 10 0,0411 41,10 0,88 110 1,2
Bedjaoui 0,0012 0,04350 43,50 0,79 110 1,2
Bonnin 0,0012 0,03425 34,25 1,3 110 1,2

Le diamètre retenu à l’issu des calculs est de 110 mm pour les deux zones de projet ceci dans
l’objectif d’uniformiser avec les diamètres primaires choisis plus haut. La condition GLS est
respectée pour toutes les formules empiriques sauf pour la formule de Bonnin où la vitesse de
référence est supérieure à la vitesse obtenue après application de la condition GLS.
VI.8.5. Dimensionnement des pompes
• Choix de la pompe solaire
Dans cette partie nous avons utilisé les formules (20), (21) et (22) afin de déterminer les besoins
du projet. Les caractéristiques de base souhaitées après calculs sont respectivement de
HMT=84,51 m pour un débit Q = 4,9 m3/h et de HMT= 83,73 m pour un débit Q = 4,22 m3/h
pour les sites de Tiéfora et de Moussodougou.
Notre choix s’est porté sur des pompes qui satisfont aux exigences en matière de débit et de
HMT. Nous avons donc opté pour des pompes solaires immergées de la marque TPON (Annexe
4) comme le présente la (Figure 12).

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Tiéfora

Figure 12: Pompe solaire de la marque TPON

Les caractéristiques des pompes choisies sont consignées dans le tableau ci-dessous pour les
deux sites. Ces valeurs ont été choisies en veillant au respect des besoins du projet.
Tableau 15 : Caractéristiques des pompes

Paramètres Site de Moussodougou Site de Tiéfora


Nom du produit 4DPC6 4DPC9
Puissance absorbée [kW] 1,3 1,5
Debit maximal [m3/h] 6 9
HMT maximale [m] 112 71

• Points de fonctionnement
Le point de fonctionnement d’une pompe est l’intersection entre la courbe caractéristique de la
pompe et la courbe caractéristique du réseau. Afin de répondre au besoin du projet nous avons
fait un montage en série de 2 pompes similaires pour chaque zone de projet dans l’optique
d’augmenter la HMT. Pour cela nous avons fait varier les débits fournis par les pompes afin de
déterminer différentes HMT des pompes et des réseaux d’irrigation.
Le Tableau 16 et le Tableau 17 présentent de façon succincte les variations de la HMT, de la
puissance hydraulique requise et du rendement de la pompe en fonction du débit pour les deux
sites et également les caractéristiques du réseau d’irrigation.

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Etude d’avant-projet détaillé de fermes piscicoles et maraichères sous pompage photovoltaïque dans les localités de Moussodougou et de
Tiéfora

Tableau 16: Calcul des HMT et des pertes de charge pour le site de Tiéfora

Q pompe seule[m3/h] 0,00 1,00 2,00 3,00 4,00 5,00 6,00 7,00 8,00 9,00
HMT pompe seule [m] 71 68,5 65,5 62 57 50 42 31,5 17 0
HMT système [m] 142 137 131 124 114 100 84 63 34 0
Q système [m3/h] 0,00 1,00 2,00 3,00 4,00 5,00 6,00 7,00 8,00 9,00
P absorbée pompe seule[kW] 1,5 1,5 1,5 1,5 1,5 1,5 1,5 1,5 1,5 1,5
P absorbée système [kW] 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3
P hydraulique système [kW] 0,00 0,37 0,71 1,01 1,24 1,36 1,37 1,20 0,74 0,00
Rendement système [%] 0,00 12,44 23,80 33,79 41,42 45,42 45,78 40,06 24,71 0,00
Pression Nominale [m] 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20
ΔH_rp [m] 0,00 0,59 2,110 4,449 7,554 11,389 15,929 21,153 27,045 33,590
ΔH_prp [m] 0,00 0,008 0,029 0,062 0,105 0,158 0,220 0,293 0,374 0,465
ΔH_T [m] 0,00 0,002 0,006 0,012 0,020 0,031 0,043 0,057 0,073 0,091
ΔH_S [m] 0,00 0,020 0,070 0,148 0,251 0,378 0,529 0,702 0,898 1,115
ΔH_P [m] 0,00 0,023 0,083 0,176 0,299 0,450 0,630 0,836 1,069 1,328
ΔH_Transp [m] 0,00 0,076 0,271 0,571 0,970 1,462 2,045 2,716 3,472 4,312
ΔH_support [m] 0,08 0,08 0,08 0,08 0,08 0,08 0,08 0,08 0,08 0,08
ΔH_filtre [m] 1,50 1,50 1,50 1,50 1,50 1,50 1,50 1,50 1,50 1,50
ΔH_aspiration [m] 0,56 0,56 0,56 0,56 0,56 0,56 0,56 0,56 0,56 0,56
ΔH_Pièces [m] 2,06 2,13 2,32 2,60 2,98 3,45 4,00 4,64 5,36 6,15
H_géo 60,00 60,00 60,00 60,00 60,00 60,00 60,00 60,00 60,00 60,00
H_réseau 84,19 84,98 87,02 90,15 94,31 99,45 105,53 112,53 120,42 129,18

Tableau 17: Calcul des HMT et des pertes de charge pour le site de Moussodougou

Q pompe seule [m3/h] 0,00 1,00 2,00 3,00 4,00 5,00 6,00
HMT pompe seule [m] 112 103 90 73 52 28 0
HMT système [m 224 206 180 146 104 56 0
Q système[m3/h] 0,00 1,00 2,00 3,00 4,00 5,00 6,00
P absorbée Pompe seule[kW] 1,3 1,3 1,3 1,3 1,3 1,3 1,3
P absorbée système [kW] 2,6 2,6 2,6 2,6 2,6 2,6 2,6
P hydraulique système [kW] 0,00 0,56 0,98 1,19 1,13 0,76 0,00
Rendement système [%] 0,00 21,59 37,73 45,91 43,6 29,35 0,00
Pression Nominale [m] 20 20 20 20 0
20 20 20
ΔH_rp [m] 0,00 0,39 1,407 2,966 5,03 7,593 10,62
ΔH_prp [m] 0,00 0,09 0,314 0,661 6
1,12 1,692 0
2,367
ΔH_S [m] 0,00 0,01 0,041 0,705 3
1,19 1,804 0,309
ΔH_P [m] 0,00 0,06 0,334 0,286 7
0,48 0,731 2,523
ΔH_Transp [m] 0,00 0,036 0,135 0,286 5
0,48 0,731 1,023
ΔH_support [m] 0,08 0,08 0,08 0,08 5
0,08 0,08 0,08
ΔH_filtre [m] 1,50 1,50 1,50 1,50 1,50 1,50 1,50
ΔH_aspiration [m] 0,56 0,56 0,56 0,56 0,56 0,56 0,56
ΔH_Pièces [m] 2,06 2,12 2,29 2,55 2,90 3,32 3,75
H_géo 60,00 60,00 60,00 60,00 60,0 60,00 60,00
H_réseau 84,19 84,84 86,65 89,59 0
93,3 98,00 102,7
5 2

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Le point de fonctionnement est déterminé afin de confirmer la performance de la pompe choisie


à pomper le débit voulue pour la HMT requise. La ( Figure 13 et la Figure 14 ) présentent les
courbes caractéristiques des pompes, des réseaux, les courbes de rendement ainsi que les points
de fonctionnement.

Point de fonctionnement des pompes du site de Tiéfora


160 50,00

140
40,00
120
Pompe seule

100 reseau 30,00

Rendement (%)
HMT [m]

Pompe en
80 série
Rendement
60 20,00

40
10,00
20

0 0,00
0,00 1,00 2,00 3,00 4,00 5,00 6,00 7,00 8,00 9,00
Q [m3/h]

Figure 13: Point de fonctionnement de la pompe pour le site de Moussodougou

Point de fonctionnement des pompes du site de Moussodougou


250 50,00
Pompe seule
45,00
Reseau
200 40,00
Pompe en série
35,00
Rendement
HMT (m)

150 30,00
Rendement (%)

25,00

100 20,00

15,00

50 10,00

5,00

0 0,00
0,00 1,00 2,00 3,00 4,00 5,00 6,00
Q (m3/h)

Figure 14 : Point de fonctionnement de la pompe pour le site de Tiéfora

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Les caractéristiques des pompes aux points de fonctionnement sont présentées comme suit
Tableau 18: Caractéristiques des pompes aux points de fonctionnement

Site de
Paramètres Site de Tiéfora
Moussodougou
Nom du produit 4DPC6 4DPC9
Débits au point de fonctionnement [m3/h] 4,2 5
HMT au point de fonctionnement [m] 92 100
Rendement au point de fonctionnement [%] 41 44
Puissance du système 2,6 3

L’écart entre les débits au point de fonctionnement et les débits nominaux du système déterminé
par la formule (22) est inférieur à 7% du débit nominal : les pompes choisies peuvent aisément
assurer l’approvisionnement en eau des réseaux.

VI.9. Dimensionnement de la source d’énergie

Les panneaux solaires permettront à la fois d’alimenter le forage et de charger les batteries. Au
coucher du soleil le champ de panneau solaires arrête de produire de l’électricité, les batteries
prendront donc le relai afin d’assurer le pompage pour l’approvisionnement en eau des
périmètres. Le schéma de principe est le suivant : Pour ce faire nous allons utiliser des
contrôleurs de charge hybride. La (Figure 15) présente un schéma de liaison entre les différents
éléments composant le système hybride que nous avons dimensionné dans cette partie.

Pompe
Onduleur hybride

Module PV

Batterie

Figure 15: schéma de principe du champ solaire

Dans le cadre de ce projet, nous avons choisi les batteries de type LIFEP04 (Lithium Iron
Phosphate) qui sont des batteries écologiques (non toxique, non contaminant, pas de matériaux
rares). Elles sont résistantes à toutes températures et ont une grande longévité d’environ 6 ans
(SUPPLIES BATTERY, 2020). En ce qui concerne les panneaux solaires, nous avons considéré

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les modules mono cristallins qui ont un rendement plus élevé que les modules polycristallins,
près de 15-25% contre 13-16 % (KEITA, 2020). En ce qui concerne les convertisseurs, nous
avons choisi des onduleurs hybride MPPT de type Growatt qui sont des appareils robustes et
durables.
Après dimensionnement, il en ressort pour le site de Moussodougou que notre système a besoin
d’une puissance de 19,20 kWc. Pour la source d’énergie, nous disposerons donc d’un champ
photovoltaïque de 64 modules dont 8 strings de 8 modules en série. Ce champ sera associé à 4
batteries dont 2 en séries et 2 en parallèle afin d’assurer l’autonomie du système.
En ce qui concerne le site de Tiéfora, le système a besoin d’une puissance de 36,30 kWc. Pour
la source d’énergie, nous disposerons donc d’un champ photovoltaïque de 121 modules dont
11 strings de 11 modules en série. Ce champ sera associé à 18 batteries dont 6 en série et 3 en
parallèle afin d’assurer l’autonomie du système.
Les caractéristiques du champ photovoltaïque pour les différents sites sont consignées dans les
tableaux ci-dessous :
Tableau 19: Caractéristiques du champ pour le site de Moussodougou

PANNEAU PHOTOVOLTAIQUE Blue Solar SPM033002400 / MODULES MONO CRYSTALLINS


Caractéristiques module Caractéristiques du champ
Longueur (m) 1,956 Nombre de modules 64
Largeur (m) 0,992 Puissance (Wc) 19 200
Puissance (W) 300 Marque des Batteries LiFeP04 12V-300Ah
Tension Uoc (V) 45,5 Nombres de Batteries 4,00
Intensité de court-circuit Isc (A) 8,56 Double MPPT SPH 6 000
Marque Onduleur Hybride
Tension Puiss. Nom. Vmp (V) 36 Growatt (8 KW)
Intensité Puiss. Nom. Imp (A) 8,06 Nombre d'Onduleur 3

Tableau 20 : Caractéristiques du champ pour le site de Tiéfora

PANNEAU PHOTOVOLTAIQUE Blue Solar SPM033002400 / MODULES MONO CRYSTALLIN


Caractéristiques module Caractéristiques du champ
Longueur (m) 1,956 Nombre de modules 121
Largeur (m) 0,992 Puissance (Wc) 36 300
Puissance (W) 300 Marque des Batteries LIFEP04 12V-300Ah
Tension Uoc (V) 45,5 Nombres de Batteries 18,00
Intensité de court-circuit Isc (A) 8,56 Double MPPT SPH 6 000
Marque Onduleur Hybride
Tension Puiss. Nom. Vmp (V) 36 Growatt (8 KW)
Intensité Puiss. Nom. Imp (A) 8,06 Nombre d'Onduleur 5

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La vérification de la compatibilité entre les différents éléments des systèmes ainsi que les
principes de dimensionnement du champ photovoltaïque avec association de batteries et du
choix des équipements est développé en (Annexes 5).

VI.10. Aménagement des bassins piscicoles

VI.10.1. Choix des espèces de poissons à élever


Les enquêtes menées sur le terrain nous ont révélé que le poisson est très demandé dans les
communes de Moussodougou, de Tiéfora et dans les villages des environs. Ceci s’explique par
la pauvreté de nombreux plans et cours d’eau de la région. De plus, du fait des incertitudes sur
la qualité du poisson importé, les populations se tournent de plus en plus vers le poisson local.
Cette situation crée souvent des périodes de pénuries. Les groupements ont pour cela opté de
produire de sorte que le poisson soit disponible aux périodes où la demande est forte et où la
production des plans d’eau naturels a baissé.
Les enquêtes ont également révélé que le groupement DJINKAFO de Moussodougou préfère
les tilapias tandis que le groupement CISSE-NAFA-KATCHA préfère les silures. Ces choix
sont dus aux habitudes de consommation des populations dans les différentes zones.

VI.10.1.1. Présentation des tilapias


Tilapia nilotica est une espèce de la famille des Cichlidae à régime microphage. Son corps est
recouvert d’écailles (Figure 16). C’est l’une des plus importantes espèces et meilleure pour
l’aquaculture en eau douce mais ne supporte pas les eaux boueuses. Cette espèce à des multiples
qualités comme sa rapidité de croissance, son adaptation à des écosystèmes variés, son goût
apprécié par les consommateurs. En élevage intensif, sa croissance journalière est de 1 à 2
grammes par jour. Le tilapia est mature entre 60 et 100 grammes (DRPS, 2020).

Figure 16: Illustration du tilapia

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VI.10.1.2. Présentation des Clarias


Clarias gariepinus communément appelé silure est une espèce d’eau douce africaine (Figure
17). C’est l’espèce la plus adaptée pour la pisciculture dans les eaux calmes comme les lacs, les
ruisseaux, les rivières et surtout les plaines inondées et les zones marécageuses.
C’est un poisson à régime omnivore qui accepte les conditions les plus difficiles en matière
d’élevage surtout en ce qui concerne la qualité de l’eau. Sa croissance journalière est de 2 à 3
grammes par jour. Il est mature à partir de 200g (DRPS, 2020).

Figure 17:Illustration du clarias

VI.10.2. Choix du mode d’élevage


VI.10.2.1. La pisciculture en mode extensif
Il s’agit de l’utilisation piscicole des retenues d’eaux naturelles ou artificielles (barrage, mare,
rivière, fleuve…). Les poissons sont stockés sans alimentation ni fertilisation des étangs. Ce
mode d’élevage ne nécessite pas de compétence technique spécifique de l’aquaculteur.
Après le premier remplissage de l’étang, les besoins d’eau se limitent aux quantités nécessaires
pour compenser les infiltrations, l’évapotranspiration et pour diluer l’eau dans des situations
plutôt rares d’eutrophication dommageable en cas de fertilisation exagérée. La densité de mise
en charge est faible et est de l’ordre de 0,2 à 0,5 poissons au m2. La production par cycle peut
atteindre 200 à 500 kg/ha (BERE, 2018).

VI.10.2.2. La pisciculture en mode intensif


L’élevage des poissons se pratique dans des espaces entièrement ou partiellement clos (bassins
en terre, en béton ou en plastique, cages flottantes…). L’aliment est presque entièrement
apporté par l’éleveur. L’aliment doit être de qualité certaine, en granulé ou en spaghetti très
stable avec une teneur minimale de 30% de protéine. L’eau est constamment renouvelée. Ce
renouvèlement vise à maintenir une eau riche en oxygène et pauvre en ammoniac afin d’éviter

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la mort des poissons. Ce mode d’élevage nécessite des compétences techniques spécifiques très
élevées de l’aquaculteur, de l’énergie électrique et des équipements spécifiques
supplémentaires. La densité de mise en charge est élevée et est de l’ordre de 7 à 8 poissons au
m2. La production par cycle peut atteindre 6000 à 8000 kg/ha ( (BERE, 2018).
Dans le cadre de notre projet, nous avons donc opté pour la pisciculture en mode intensif car
nous envisageons un système d’élevage en bassin qui sera alimenté par un forage étant donné
que les sites de projet sont éloignés des barrages des différentes localités et qu’ils appartiennent
à des groupes de personnes bien définis. Par ailleurs, il s’agit d’une pisciculture à vocation
commerciale ce qui indique que nous devons adopter un mode d’élevage avec une densité de
mise en charge élevée comme l’indique le mode intensif.
VI.10.3. Description de l’aménagement piscicole
VI.10.3.1. Caractéristiques des bassins
Dans le cadre de ce projet, il est prévu l’aménagement de 8 bassins piscicoles de section
trapézoïdale creusés sur sol sec pour les différents sites. Les dimensions utiles des bassins sont
de 4 m*2 m au fond, 5,3 m*3,3 m au miroir avec une profondeur d’eau de 1,3 m. Le volume
utile d’un bassin est donc de 15 m3 et la revanche est de 0,2 m. Une conduite principale en PVC
passe au milieu et divise les bassins en deux groupes de 4. Des conduites secondaires en PVC
seront branchées sur cette conduite et permettront le remplissage et la vidange des bassins.
Pour les sites de Moussodougou et de Tiéfora, nous avons respectivement des débits au point
de fonctionnement de 4,22 m3/h et 4,8 m3/h. Ainsi en ce qui concerne le remplissage des bassins
pour la première mise en eau, nous allons diviser les bassins en 4 groupes de deux bassins que
nous remplirons chaque jour ; ceci dans le but de moins solliciter les forages et de diminuer la
charge de travail des populations. En effet, il faut environ 5 h pour remplir un bassin pour les
sites de Moussodougou et de Tiéfora.
Pour la vidange des bassins, nous allons diviser les bassins en deux groupes de 4 bassins. Le
premier groupe permettra d’apporter une source d’engrais aux premiers blocs de périmètre à
irriguer qui sont de 0,25 ha et de 0,5 ha pour les sites de Moussodougou et de Tiéfora. Le
deuxième groupe de bassins servira à alimenter les deux autres blocs qui sont de mêmes
dimensions que les précédents pour les deux sites. Nous allons prélever 1/5 du volume d’eau
de chaque bassin soit environ 3 m3 que nous allons renouveler par la suite.

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VI.10.3.2. Protection des bassins


Le présent projet est destiné à des populations en milieu rural ; il est de ce fait préférable de
limiter les dépenses en matériaux et donc de prévoir des matériaux simples.
• Fond des bassins
Une double-protection par un béton de propreté de 5 cm dosé à 150 kg/m3 et un béton simple
de 10 cm dosé à 350 kg/m3 sera mis en place pour imperméabiliser le fond des bassins afin d’y
éviter les infiltrations.
• Talus des bassins
Les bassins seront réalisés avec une pente de 1/2 afin d’assurer la stabilité des talus et limiter
leur érosion. Les talus seront protégés par un perré maçonné en moellon bien ancré d’épaisseur
20 cm pour éviter le problème de glissement. Un enduit en mortier de ciment hydrofugé sera
mis en place pour annuler les infiltrations à travers les talus. L’épaisseur de cet enduit doit être
d’au moins 2 cm (LAWANE et al, 2019). Dans le cadre de notre projet, nous préconisons
également cette solution avec épaisseur de 3 cm.
Un muret de protection de 30 cm de hauteur à base de moellons sera mis en place sur tout le
périmètre du bassin pour éviter les apports latéraux des eaux de ruissellement en saison
pluvieuse.

Des marches de dimensions15*15*40 seront creusées sur un coté des talus et permettra de
descendre facilement dans le bassin pour les travaux de maintenance et de vidange.

• Dimensionnement des conduites


Les caractéristiques des conduites de transport et d’alimentation sont présentées dans le tableau
ci-dessous.
Tableau 21: Caractéristiques des conduites de l'aménagement piscicole

Diamètres Diamètres
Débits Longueur
Désignations théoriques nominaux
(m3/s) (m)
(mm) (mm)
Conduite de transport 0,0014 37 36,51 110
Site de Tiéfora
Conduite d’alimentation 0,0014 1,5 36,51 50
Site de Conduite de transport 0,0012 37 30,73 110
Moussodougou Conduite d’alimentation 0,0012 1,5 30,73 50

• Caractéristiques des moines


Les moines auront une dimension de 0,7*0,7 m2 avec une épaisseur de 15 cm. Les conduites de
vidange de fond et de régulation du niveau d’eau seront en PVC DN50 et DN80 et seront

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recouvertes de grillages de mailles 80 μm afin de retenir les petits poissons mais également les
grosses particules en suspension dans l’eau. Etant donné que l’eau sera acheminée dans les
bassins à travers des conduites, nous allons la laisser couler dans les moines afin de l’aérer avant
son arrivée dans les bassins.
• Choix des venturis
Les différents venturis retenus pour nos sites et leurs dimensions sont présentés dans (Figure
18). Nous avons veillé à ce qu’ils ne soient pas trop grands au risque de ne pas pouvoir aspirer
l’eau ou trop petit au risque de limiter le flux. Le catalogue utilisé est présenté en (Annexes 6).

Figure 18: Venturis retenus pour les sites

VI.11. Dimensionnement du réseau de drainage

VI.11.1. Tracé du réseau de collecte et détermination des débits des bassins


élémentaires
Dans cette partie, nous présentons le réseau obtenu sur chaque site et les bassins élémentaires
pris en compte pour le dimensionnement. Pour ce faire nous avons utilisé la formule (24).
Pour ce qui concerne le site de Tiéfora, nous avons obtenu un seul bassin drainé par un
collecteur. Pour le site de Moussodougou, nous avons obtenu deux bassins élémentaires en
parallèles drainés chacun par un collecteur ; les eaux sont évacuées hors du site par un troisième
collecteur qui lie les deux autres. Tout cela a été fait en prenant en compte le sens préférentiel
des écoulements. La (Figure 19 et la Figure 20) présentent l’emplacement des collecteurs pour
les deux sites.

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Figure 19: Réseau de drainage pour le site de Tiéfora

Figure 20 : Réseaux de drainage pour le site de Moussodougou

Le tableau ci-dessous présente les caractéristiques de ces bassins. Les configurations des
réseaux de drainage pour les deux sites sont présentées en (Annexes 7).

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Tableau 22: Caractéristiques des bassins élémentaires pour les différents sites

S Alt min Alt max Pente Tc I Q


Bassins C
(ha) (m) (m) (%) (min) (mm/h) (m3/s)
Site de Tiéfora BV 1,8 305 309 2,42 0,2 5,84 282,78 0,283
Site de BV1 0,35 470 475 2,51 0,2 5,20 304,71 0,059
Moussodougou BV2 0,55 470 475,1 2,51 0,2 3,17 420,42 0,128
Les pentes varient de 2,42 % à 2,51 %. Cela vient justifier l’adoption de la méthode rationnelle
pour le dimensionnement car pour utiliser la méthode de Caquot, il aurait fallu que celles-ci
soient inclues dans l’intervalle [0,65 % ; 1,4 %] (SIGHOMNOU, 1986).

VI.11.2. Dimensionnement des collecteurs


Le profil retenu pour les collecteurs est trapézoïdal avec un revêtement en perré maçonné. Les
profils en long des collecteurs ont permis d’effectuer leur calage par rapport au terrain naturel.
Les longueurs totales des réseaux sont de 260,76 m et 107,35 m respectivement pour les sites
de Moussodougou et de Tiéfora.
Le dimensionnement hydraulique des collecteurs est basé sur la formule (25). Une attention
particulière a été accordée aux dimensions finies (hauteur et base) afin de retenir des valeurs
constructives et faciles à exécuter. Le (Tableau 23) résume les caractéristiques des collecteurs
retenus pour chaque site.
Tableau 23: Caractéristiques des collecteurs des deux sites

Q I_TN I retenu b yn Hmax Revanche


Tronçons U Condition
3
(m /s) (m/m) (m/m) (m) (m) (m) (m) (m/s) Vitesse
Site de Tiéfora R-E 0,283 0,0084 0,0084 0,50 0,31 0,4 0,09 1,40 V
R1-E 0,059 0,0136 0,01 0,3 0,16 0,25 0,09 1,00 V
Site de
R2-E 0,128 0,0205 0,01 0,4 0,21 0,3 0,09 1,2 V
Moussodougou
E-R3 0,188 0,0222 0,01 0,4 0,26 0,35 0,09 1,4 V

Pour nos différents sites, nous n’avons pas de pentes inferieures à la pente minimale admissible
(0, 005), par compte pour le site de Moussodougou nous avons des pentes supérieures à la pente
maximale admissible (0,01) ; nous avons donc à ce niveau imposé la pente à 0,01 pour respecter
les conditions de pente. La vitesse varie de 1,0 m/s à 1,42 m/s, les conditions limites de vitesses
sont donc vérifiées.

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Tiéfora

VI.12. Evaluations financières des projets

VI.12.1. Estimation du coût du projet


Une évaluation sur les prix unitaires des éléments sur le marché, nous a permis de calculer les
coûts de travaux à réaliser.
Pour ce qui est du site de Tiéfora, le coût global du projet s’élève à vingt-huit millions neuf cent
cinquante-six mille six cent quarante-six (28 956 646) francs CFA. La contribution du
groupement CISSE NAFA KATCHA s’élève à sept millions deux cent quarante mille trois cent
soixante-six (7 240 366) francs CFA, soit 25% du coût total du projet. Le financement
recherché est donc de vingt un millions neuf cent seize mille deux cent quatre-vingt
(21 916 280) francs CFA

En ce qui concerne le site de Moussodougou, le coût global du projet s’élève à dix-neuf millions
quatre cent quarante un mille neuf cent soixante-onze (19 441 971) francs CFA. La contribution
du groupement DJINKAFO s’élève à quatre millions huit cent soixante-onze mille quatre cent
soixante-onze (4 871 471) francs CFA, soit 25% du coût total du projet. Le financement
recherché est donc de quatorze millions cinq cent soixante-dix mille cinq cent (14 570 500)
francs CFA.

Le récapitulatif de l’évaluation du coût des travaux est présenté dans le tableau ci-dessous pour
les deux zones de projet. Le détail du devis quantitatif et estimatif ainsi que la description de la
contribution locale sont présentés en (Annexes 8).
Tableau 24:Estimation des coûts globaux des projets

Montant Site de Montant Site de


Numéros Désignations
Tiéfora Moussodougou
Réalisation d'un forage d'environ 60 m de
001 1 900 000 1 900 000
profondeur
Installation d'un champ photovoltaïque et
002 18 450 000 9 450 000
d'une pompe immergée
003 Construction des bassins piscicoles 2 828 347 2 828 347
004 Aménagement du périmètre maraîcher 2 699 390 1 550 610
005 Réalisation du réseau de drainage 732 308 1 405 513
006 Installation d'une clôture grillagée 1 246 600 1 246 600
007 Petits matériels d'exploitation 125 000 125 000
008 Main d’œuvres techniciens 975 000 975 000
Coût global du projet 28 956 646 19 441 971
Contribution du groupement (FCFA) 7 240 366 4 871 471
Contribution du groupement (%) 25 25
Financement recherché 21 916 280 14 570 500

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Tiéfora

Le coût du projet est plus élevé pour le site de Tiéfora que pour le site de Moussodougou ; cela
s’explique par le fait que la superficie à aménager est plus grande pour le site de Tiéfora (1,8 ha)
contre 0,9 ha pour le site de Moussodougou.

VI.12.2. Calcul des résultats prévisionnels pour le site de Tiéfora


Dans cette partie nous avons utilisé les formules (26), (27) et (28). Le résultat prévisionnel
attendu de l’exploitation de la ferme pour le site de Tiéfora est de treize millions six cent
quarante-trois mille cinq cent quatre-vingt-treize (13 643 593) FCFA par an. La durée de retour
sur investissement (DRI) sur la base de ce résultat est d’environ 2 an 2 mois. Au bout de 5
campagnes de production, ils pourront récupérer l’investissement de départ.

Pour le site de Moussodougou, ce résultat est de dix-neuf million sept cent soixante-dix-neuf
mille cent neuf (19 779 109) FCFA par an. La durée de retour sur investissement (DRI) sur la
base de ce résultat est d’environ 12 mois. Au bout de 2 campagnes de production, ils pourront
récupérer l’investissement de départ.

Le récapitulatif des résultats prévisionnels est présenté dans le (Tableau 25) pour les deux sites.
Le détail de calcul des chiffres d’affaire, des charges de production et des dotations aux
amortissements sont présentés en (Annexes 8).
Tableau 25 : Résultats prévisionnels

Montants site de Montant site de


Rubriques
Tiéfora Moussodougou
Chiffre d’affaire de la ferme 23 650 000 27 575 000
Charges de production 4 928 700 4 751 850
Valeur ajoutée 18 721 300 22 823 150
Dotation aux amortissements 5 077 707 3 044 041
Revenu net de la ferme 13 643 593 19 779 109

Les deux fermes sont rentables ; cependant, bien que le site de Moussodougou soit plus petit en
termes de superficie, les recettes prévisionnelles sont plus importantes pour ce site que pour
celui de Tiéfora. La différence réside plus dans la production piscicole. En effet, la densité de
mise en charge est plus grande pour le site de Moussodougou et donc le nombre total de
poissons après grossissement (Annexes 8).

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VI.13. Gestion des aménagements

VI.13.1. Organisation pour la gestion du projet


Le fonctionnement de la ferme sera du ressort de l’ensemble des membres de chaque
groupement. Toutefois, nous aurons une organisation à quatre (4) niveaux pour plus
d’efficacité :
• L’unité de gestion du projet
Elle comprend le coordonnateur du projet (président de chaque groupement) assisté de deux
autres membres dont le vice-président du groupement et le trésorier général. Cette unité assure
la coordination de toutes les activités du projet. Elle organise et supervise l’élaboration du
programme d’activités. Elle autorise les achats et les approvisionnements des unités de
production. Elle assure le suivi et l’élaboration périodique des rapports d’activités. Elle est
chargée de rechercher la clientèle pour les produits de la ferme.
• L’unité intrants et matériel
Elle est chargée d’approvisionner les unités de production en matériel et intrants, de contrôler
et gérer les stocks, d’entretenir les différentes installations. Elle travaille étroitement avec le
coordonnateur du projet à qui elle rend compte.
• L’unité pisciculture
Elle est composée d’une « équipe qui est chargée d’ensemencer les bassins et de suivre la
production du poisson au quotidien. Elle travaille étroitement avec l’unité intrants et matériel
pour assurer la disponibilité des intrants pour la production. Elle rend compte quotidiennement
à l’équipe dirigeante de l’évolution de la production.
• L’unité périmètre maraicher
Cette unité est chargée de mettre en œuvre tous les travaux liés à l’exploitation du périmètre.
Elle s’assure en collaboration avec l’unité « intrants et matériel », de la disponibilité des intrants
nécessaires à la production maraîchère.
Chaque unité de production (pisciculture et maraîchage) est en outre chargée d’organiser la
collecte et la vente des produits de la ferme sous la supervision de l’unité de coordination.
VI.13.2. Stratégie marketing
Le projet a été accueilli favorablement par les autorités communales et coutumières des zones
concernées par les projets qui ont même consenti à décerner un acte de propriété de leur terrain
aux différents groupements. Les groupements vont utiliser ce canal pour faire connaître les
produits de la ferme. Ils prévoient également d’approcher les clients potentiels des marchés et

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les ménages afin de leur proposer les produits. Il prévoit un lancement de la production avec
l’accompagnement des autorités locale afin d’informer la communauté de la disponibilité
prochaine des produits de la ferme.
Les principaux clients sont les vendeurs de poisson et les restaurants de la commune et des
villages environnants. Les ménages de la commune, notamment ceux des fonctionnaires
résidants constituent une bonne part de la clientèle.
VI.13.3. Planification du projet
Le calendrier d’exécution du projet comprend deux grandes phases : une phase d’installation
des infrastructures et équipements et une phase de production qui s’étend sur un cycle de six
mois. La phase de production est planifiée de sorte à éviter que la récolte des poissons de
pisciculture ne coïncide avec la période d’abondance des poissons des retenues d’eau sur le
marché qui a lieu généralement de janvier à mars. De ce fait, il faut mettre en charge les bassins
dans la période de novembre à juillet comme l’indique la (Figure 21). Un organigramme
prévisionnel pour l’exploitation de chaque aménagement est présenté en (Annexes 9).

Figure 21: Période de mise en charge des bassins et de vente des poissons

A la fin d’un cycle de production, on obtient des poissons marchands d’un poids moyen de
750 g. Une fois pêchés, les poissons sont vendus directement à la ferme. La pêche ne se fera
qu’en présence du client afin de lui assurer des produits frais.
La variété d’oignon violet est très prisée par les populations pour son goût et son parfum très
prononcés. Il sera récolté et vendu directement à la ferme.
VI.13.4. Description du processus de production
• Production de Clarias (silures)
La production se déroulera dans huit bassins creusés sur sol sec. Pour un début nous allons faire
seulement du grossissement. Il comprend les étapes suivantes :
remplissage des bassins ;

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commande des alevins au moins 2 à 3 mois à l’avance auprès d’une écloserie


spécialisée pour;
mise en charge (empoissonnement) des bassins dès réception des alevins;
nourrissage des poissons : un aliment de haute qualité nutritive (taux de
protéines minimal de 42%) est utilisé pendant 6 à 8 semaines en début de cycle
pour assurer un bon démarrage de la croissance. Puis, le nourrissage des
poissons se poursuit avec des aliments granulés. Des larves de mouches
(asticots), très riches en protéines seront également produites pour compléter
l’alimentation des poissons (GUY ET KOUCOU, 2019).
pêche de contrôle : Elle se fait tous les 30 jours afin d’apprécier la croissance
des poissons ;
entretien de l’eau des bassins à travers des vidanges et renouvellement
périodiques de l’eau ; A titre indicatif, la vidange se fait une fois par semaine
pendant le premier mois (stade alevins), 2 fois par semaine le 2ème mois, puis 3
à 4 fois par semaine à partir du 3ème mois jusqu’à la fin du cycle (GUY ET
KOUCOU, 2019) ;
récolte et vente de poissons marchands frais en fin de production au bout de 6
mois.
• Production d’oignon
Le processus de production comprend les étapes suivantes :
Achat des intrants (semences, produits phyto) ;
Installation et suivi de la pépinière ;
Repiquage et entretien des plants (irrigation, traitements phyto, amendements,
etc.) ;
Récolte et vente au bout d’un cycle de 6 mois.
L’entretien des périmètres ainsi que la gestion des stocks et la conservation des produits seront
présentés en (Annexes 9).

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Conclusion et recommendations
Conclusion
Le but de ce travail était de faire une étude de faisabilité pour l’aménagement de fermes agro-
piscicoles au profit des groupements DJINKAFO et CISSE-NAFA-KATCHA de
Moussodougou et de Tiéfora. Il était donc question pour chaque site, d’associer un périmètre
maraicher sous micro aspersion à des bassins piscicoles afin de mieux valoriser ces deux
secteurs d’activité. Ce dispositif devrait fonctionner sous pompage solaire photovoltaïque afin
de mettre à contribution les énergies renouvelables dans un souci de protection de
l’environnement. Nous avons à cet effet, fait l’hypothèse de trouver sur chaque site un forage
d’au moins 5 m3/h étant donné que nous sommes en zone de socle avec une profondeur de
foration de 60m.
Nous avons donc conduit les études de sorte à ce que ces forages puissent permettre d’une part
d’alimenter les périmètres maraichers seuls, d’autre part d’alimenter les bassins seuls et dans
une troisième mesure d’alimenter le périmètre maraicher en combinant ses eaux à ceux des
bassins piscicoles à travers des venturis qu’ils enclencheront. Nous avons également veillé à
rechercher une zone d’équilibre entre les temps d’arrosage des périmètres, de remplissage et de
vidange des bassins et les calibres de conduites pour que les débits des systèmes soient
relativement proches de ceux des pompes choisies tout en minimisant les pertes de charges afin
de réduire les coûts d’énergie. Pour ce faire, nous avons divisé les périmètres maraichers de
chaque site en deux blocs égaux et indépendants de 0,25 ha et 0,5 ha respectivement pour les
sites de Moussodougou et de Tiéfora. Le tour d’eau pour chaque site est de 2 jours avec des
temps de fonctionnement de 10 h et 16 h pour les sites de Moussodougou et de Tiéfora.
Par ailleurs nous avons divisé les basins en deux groupes de quatre bassins. Le premier groupe
sera vidé pour apporter une source de fertilisant au premier bloc de périmètres à irriguer. Le
second groupe de bassins quant à lui, apportera une source de fertilisant au deuxième bloc de
périmètre.
Les études de rentabilité effectuées nous montrent que les projets sont rentables et qu’ils
dégageront des bénéfices assez substantiels qui permettront d’assurer non seulement la
pérennité de l’activité pour les deux sites mais aussi son agrandissement et un épanouissement
réel des promoteurs. Nous pouvons donc dire que l’agro-pisciculture est l’un des meilleurs
investissements qui puissent offrir des marges de bénéfice très importants. C’est un pilier
économique non négligeable surtout dans les pays en voie de développement comme le Burkina
Faso. L’appui financier recherché permettra surtout de réaliser toutes les infrastructures

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nécessaires à la mise en œuvre du projet. Les bénéfices qui s’en dégageront seront ainsi utilisés
pour l’entretien de ces ouvrages, le développement des activités mais aussi pour rémunérer les
promoteurs.
Ce projet d’un nouveau type dans la localité, pourrait aussi susciter des vocations et encourager
des jeunes à s’en inspirer pour créer des entreprises similaires et, partant, des emplois au sein
de la commune.
Recommandations
La réussite de ce projet dépendra du suivi permanent, lors des installations du matériel et au
cours de son usage. Afin d’atteindre les objectifs fixés (rendements), nous recommandons :
• aux membres des groupements de se faire former dans la gestion et la maintenance
d’une ferme agro-piscicole afin d’exploiter au mieux tout le potentiel de leurs fermes ;
• aux groupements une fois qu’ils auront récupéré leur investissement de départ d’opter
pour toute la chaine de production aquacole ce qui leur permettra de produire eux même
leurs alevins et également les aliments locaux granulés. Cela leur évitera des coûts
supplémentaires ;
• une étude pédologique poussée afin de connaitre dans les moindres détails la structure
chimique du sol en place (état des nutriments dans le sol), et optimiser ainsi les
quantités d’engrais et de fumures organiques à apporter ;
• un planage du périmètre afin de réduire les dénivelés topographiques à vaincre ce qui
minimiserait les coûts énergétiques car ils sont étroitement liés au coût du projet ;
• aux groupements de mettre en place à long terme, une unité de transformation des
oignons et de fumage du poisson pour plus de valeur ajoutée ;
• le suivi régulier des paramètres physico-chimiques de l’eau d’alimentation et des
effluents de façon à aboutir aux résultats escomptés ;
• aux groupements d’envisager la production de poissons en saison pluvieuse également
afin d’augmenter plus les rendements aquacoles ;
• aux groupements d’envisager pour le périmètre à irriguer des cultures hivernales; cela
leur permettra de faire une rotation des cultures, ce qui sera bénéfique à la fertilisation
des terres cultivables.

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Tiéfora

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ANNEXES
Annexe 1:Essais d’infiltration .................................................................................................. ii
Annexe 2 : Questionnaire pour les enquêtes ........................................................................... xi
Annexe 3:Notes de calcul des périmètres maraichers .......................................................... xiii
Annexe 4: Catalogue de la pompe retenue pour le projet......................................................xxi
Annexes 5: Dimensionnement de la source d’énergie ......................................................... xxii
Annexes 6 : Choix du venturi .............................................................................................. xxvii
Annexes 7:Dimensionnement du réseau de drainage........................................................... xxx
Annexes 8 : Evaluations financières des aménagements .................................................. xxxvi
Annexes 9 : Gestion des aménagements ............................................................................... xliv
Annexes 10:Enjeux et impacts environnementaux et sociaux du projet .......................... lxviii
Annexes 11 : Présentation des plans d’aménagements et des pièces graphiques............. lxxiii

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Annexe 1:Essais d’infiltration


1. Essai d’infiltration sur le site de Moussodougou

Point de mesure 001 Point de mesure 002

Tcum Delta t Tcum Delta h Hcum Tcum Delta t Tcum Delta h Hcum
Temps Temps
(min) (min) (h) (mm) (mm) (min) (min) (h) (mm) (mm)
0mn 0 0 0,00 0 0 0mn 0 0 0,00 0 0
10 mn 10 10 0,17 2,00 2,00 10 mn 10 10 0,17 10 10
20mn 20 10 0,33 3,00 5 20mn 20 10 0,33 11 21
30mn 30 10 0,50 3,00 8 30mn 30 10 0,50 11 32
50mn 50 20 0,83 6,00 14 50mn 50 20 0,83 14 46
1h10mn 70 20 1,17 7,00 21 1h10mn 70 20 1,17 15 61
1h30mn 90 20 1,50 6,00 27 1h30mn 90 20 1,50 15 76
2h00mn 120 30 2,00 11,00 38 2h00mn 120 30 2,00 24 100
2h30mn 150 30 2,50 12,00 50
2h30mn 150 30 2,50 24 124
3h00mn 180 30 3,00 12,00 62
3h40mn 220 40 3,67 16,00 78 3h00mn 180 30 3,00 22 146
4h20mn 260 40 4,33 15,00 93 3h40mn 220 40 3,67 25 171
5h00mn 300 40 5,00 16,00 109 4h20mn 260 40 4,33 25 196
5h00mn 300 40 5,00 24 220
5h50mn 350 50 5,83 18,00 127 5h50mn 350 50 5,83 28 248
6h40mn 400 50 6,67 17,00 144 6h40mn 400 50 6,67 27 275
7h30mn 450 50 7,50 17,00 161 7h30mn 450 50 7,50 26 301
8h30mn 510 60 8,50 18,00 179 8h30mn 510 60 8,50 26 327
9h30mn 570 60 9,50 26 353
9h30mn 570 60 9,50 18,00 197

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Point de mesure 003 Point de mesure004

Tcum Delta t Tcum Delta h Hcum


Tcum Delta t Tcum Delta h Hcum Temps
Temps (min) (min) (h) (mm) (mm)
(min) (min) (h) (mm) (mm)
0mn 0 0 0,00 0 0
0mn 0 0 0,00 0 0 10 mn 10 10 0,17 19 19
10 mn 10 10 0,17 20 20 20mn 20 10 0,33 17 36
20mn 20 10 0,33 17 37 30mn 30 10 0,50 16 52
30mn 30 10 0,50 15 52 50mn 50 20 0,83 29 81
50mn 50 20 0,83 23 75 1h10mn 70 20 1,17 26 107
1h10mn 70 20 1,17 24 99 1h30mn 90 20 1,50 25 132
1h30mn 90 20 1,50 23 122 2h00mn 120 30 2,00 36 168
2h00mn 120 30 2,00 26 148 2h30mn 150 30 2,50 33 201
2h30mn 150 30 2,50 26 174 3h00mn 180 30 3,00 32 233
3h00mn 180 30 3,00 25 199 3h40mn 220 40 3,67 39 272
3h40mn 220 40 3,67 28 227 4h20mn 260 40 4,33 35 307
4h20mn 260 40 4,33 30 257 5h00mn 300 40 5,00 34 341
5h00mn 300 40 5,00 30 287 5h50mn 350 50 5,83 38 379
5h50mn 350 50 5,83 32 319 6h40mn 400 50 6,67 36 415
6h40mn 400 50 6,67 31 350 7h30mn 450 50 7,50 34 449
7h30mn 450 50 7,50 31 381 8h30mn 510 60 8,50 33 482
8h30mn 510 60 8,50 32 413
9h30mn 570 60 9,50 33 446

Point de mesure 005 Point de mesure 006

Tcum Delta t Tcum Delta h Hcum Tcum Delta t Tcum Delta h Hcum
Temps Temps
(min) (min) (h) (mm) (mm) (min) (min) (h) (mm) (mm)
0mn 0 0 0,00 0 0 0mn 0 0 0,00 0 0
10 mn 10 10 0,17 12 12 10 mn 10 10 0,17 10 10
20mn 20 10 0,33 11 23 20mn 20 10 0,33 8 18
30mn 30 10 0,50 12 35 30mn 30 10 0,50 8 26
50mn 50 20 0,83 9 44 50mn 50 20 0,83 14 40
1h10mn 70 20 1,17 10 54 1h10mn 70 20 1,17 15 55
1h30mn 90 20 1,50 10 64 1h30mn 90 20 1,50 14 69
2h00mn 120 30 2,00 14 78 2h00mn 120 30 2,00 18 87
2h30mn 150 30 2,50 13 91 2h30mn 150 30 2,50 18 105
3h00mn 180 30 3,00 13 104 3h00mn 180 30 3,00 17 122
3h40mn 220 40 3,67 15 119 3h40mn 220 40 3,67 22 144
4h20mn 260 40 4,33 16 135 4h20mn 260 40 4,33 21 165
5h00mn 300 40 5,00 16 151 5h00mn 300 40 5,00 20 185
5h50mn 350 50 5,83 15 166 5h50mn 350 50 5,83 24 209
6h40mn 400 50 6,67 14 180 6h40mn 400 50 6,67 24 233
7h30mn 450 50 7,50 13 193 7h30mn 450 50 7,50 24 257
8h30mn 510 60 8,50 12 205 8h30mn 510 60 8,50 25 282
9h30mn 570 60 9,50 10 215 9h30mn 570 60 9,50 26 308

BAZIE CLOTILDE iii PROMOTION 2019/2020


Etude d’avant-projet détaillé de fermes piscicoles et maraichères sous pompage photovoltaïque dans les localités de Moussodougou et de
Tiéfora

Point de mesure 007

Tcum Delta t Tcum Delta h Hcum


Temps
(min) (min) (h) (mm) (mm)
0mn 0 0 0,00 0 0
10 mn 10 10 0,17 4 4
20mn 20 10 0,33 3 7
30mn 30 10 0,50 3 10
50mn 50 20 0,83 8 18
1h10mn 70 20 1,17 7 25
1h30mn 90 20 1,50 7 32
2h00mn 120 30 2,00 12 44
2h30mn 150 30 2,50 12 56
3h00mn 180 30 3,00 12 68
3h40mn 220 40 3,67 18 86
4h20mn 260 40 4,33 19 105
5h00mn 300 40 5,00 19 124
5h50mn 350 50 5,83 23 147
6h40mn 400 50 6,67 24 171
7h30mn 450 50 7,50 24 195
8h30mn 510 60 8,50 31 226
9h30mn 570 60 9,50 31 257

Courbe de régression du point 001 Caractérisation du sol au point 001

BAZIE CLOTILDE iv PROMOTION 2019/2020


Etude d’avant-projet détaillé de fermes piscicoles et maraichères sous pompage photovoltaïque dans les localités de Moussodougou et de
Tiéfora

Courbe de régression du point 002 Caractérisation du sol au point 002

Courbe de régression du point 003 Caractérisation du sol au point 003

Courbe de régression du point 004 Caractérisation du sol au point 004

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Etude d’avant-projet détaillé de fermes piscicoles et maraichères sous pompage photovoltaïque dans les localités de Moussodougou et de
Tiéfora

Courbe de régression du point 005 Caractérisation du sol au point 005

Courbe de régression du point 006 Caractérisation du sol au point 006

Courbe de régression du point 007 Caractérisation du sol au point 007

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Etude d’avant-projet détaillé de fermes piscicoles et maraichères sous pompage photovoltaïque dans les localités de Moussodougou et de
Tiéfora

2. Essai d’infiltration sur le site de Tiéfora

Point de mesure 001 Point de mesure 002

Tcum Delta t Tcum Delta h Hcum Tcum Delta t Tcum Delta h Hcum
Temps Temps
(min) (min) (h) (mm) (mm) (min) (min) (h) (mm) (mm)
0mn 0 0 0,00 0 0 0mn 0 0 0,00 0 0
10 mn 10 10 0,17 3 10 mn 10 10 0,17 9 9
3,00
20mn 20 10 0,33 8 17
20mn 20 10 0,33 5,00 8
30mn 30 10 0,50 13 30mn 30 10 0,50 9 26
5,00
50mn 50 20 0,83 21 50mn 50 20 0,83 11 37
8,00
1h10mn 70 20 1,17 11 48
1h10mn 70 20 1,17 8,00 29
1h30mn 90 20 1,50 10 58
1h30mn 90 20 1,50 7,00 36
2h00mn 120 30 2,00 12 70
2h00mn 120 30 2,00 10,00 46
2h30mn 150 30 2,50 13 83
2h30mn 150 30 2,50 11,00 57
3h00mn 180 30 3,00 14 97
3h00mn 180 30 3,00 11,00 68 3h40mn 220 40 3,67 13 110
3h40mn 220 40 3,67 13,00 81 4h20mn 260 40 4,33 14 124
4h20mn 260 40 4,33 12,00 93 5h00mn 300 40 5,00 14 138
5h00mn 300 40 5,00 12,00 105 5h50mn 350 50 5,83 13 151
6h40mn 400 50 6,67 14 165
5h50mn 350 50 5,83 15,00 120
7h30mn 450 50 7,50 13 178
6h40mn 400 50 6,67 16,00 136 8h30mn 510 60 8,50 12 190
7h30mn 450 50 7,50 16,00 152 9h30mn 570 60 9,50 11 201
8h30mn 510 60 8,50 18,00 170 10h30mn 630 60 10,50 11 212

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Tiéfora

Point de mesure 003 Point de mesure 004

Tcum Delta t Tcum Delta h Hcum Tcum Delta t Tcum Delta h Hcum
Temps Temps
(min) (min) (h) (mm) (mm) (min) (min) (h) (mm) (mm)
0mn 0 0 0,00 0 0 0mn 0 0 0,00 0 0
10 mn 10 10 0,17 6 6 10 mn 10 10 0,17 2 2
20mn 20 10 0,33 6 12
20mn 20 10 0,33 4 6
30mn 30 10 0,50 8 20
30mn 30 10 0,50 4 10
50mn 50 20 0,83 12 32
1h10mn 70 20 1,17 11 43 50mn 50 20 0,83 7 17
1h30mn 90 20 1,50 11 54 1h10mn 70 20 1,17 7 24
2h00mn 120 30 2,00 15 69 1h30mn 90 20 1,50 6 30
2h30mn 150 30 2,50 14 83 2h00mn 120 30 2,00 9 39
3h00mn 180 30 3,00 14 97 2h30mn 150 30 2,50 49
10
3h40mn 220 40 3,67 20 117
4h20mn 260 40 4,33 18 135 3h00mn 180 30 3,00 10 59
5h00mn 300 40 5,00 18 153 3h40mn 220 40 3,67 12 71
5h50mn 350 50 5,83 22 175 4h20mn 260 40 4,33 11 82
6h40mn 400 50 6,67 21 196 5h00mn 300 40 5,00 11 93
7h30mn 450 50 7,50 22 218
5h50mn 350 50 5,83 14 107
8h30mn 510 60 8,50 25 243
9h30mn 570 60 9,50 24 267 6h40mn 400 50 6,67 15 122
10h30mn 630 60 10,50 24 291 7h30mn 450 50 7,50 15 137

Point de mesure 005 Point de mesure 006

Tcum Delta t Tcum Delta Hcum Tcum Delta t Tcum Delta h Hcum
Temps Temps
(min) (min) (h) h (mm) (mm) (min) (min) (h) (mm) (mm)

0mn 0 0 0,00 0 0
0mn 0 0 0,00 0 0
10 mn 10 10 0,17 9 9
10 mn 10 10 0,17 4 4 20mn 20 10 0,33 10 19
20mn 20 10 0,33 3 7 30mn 30 10 0,50 10 29
30mn 30 10 0,50 2 9 50mn 50 20 0,83 13 42
50mn 50 20 0,83 4 13 1h10mn 70 20 1,17 12 54
1h10mn 70 20 1,17 3 16 1h30mn 90 20 1,50 13 67
1h30mn 90 20 1,50 5 21 2h00mn 120 30 2,00 15 82
2h00mn 120 30 2,00 6 27 2h30mn 150 30 2,50 14 96
2h30mn 150 30 2,50 6 33 3h00mn 180 30 3,00 13 109
3h00mn 180 30 3,00 7 40 3h40mn 220 40 3,67 18 127
3h40mn 220 40 3,67 11 51 4h20mn 260 40 4,33 17 144
4h20mn 260 40 4,33 11 62 5h00mn 300 40 5,00 17 161
5h00mn 300 40 5,00 11 73 5h50mn 350 50 5,83 19 180
5h50mn 350 50 5,83 10 83 6h40mn 400 50 6,67 20 200
6h40mn 400 50 6,67 9 92 7h30mn 450 50 7,50 20 220
7h30mn 450 50 7,50 9 101 8h30mn 510 60 8,50 23 243

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Courbe de régression du point 001 Caractérisation du sol au point 001

Courbe de régression du point 002 Caractérisation du sol au point 002

Courbe de régression du point 003 Caractérisation du sol au point 003

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Etude d’avant-projet détaillé de fermes piscicoles et maraichères sous pompage photovoltaïque dans les localités de Moussodougou et de
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Courbe de régression du point 004 Caractérisation du sol au point 004

Courbe de régression du point 005 Caractérisation du sol au point 005

Courbe de régression du point 006 Caractérisation du sol au point 006

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Etude d’avant-projet détaillé de fermes piscicoles et maraichères sous pompage photovoltaïque dans les localités de Moussodougou et de
Tiéfora

Annexe 2 : Questionnaire pour les enquêtes

Site de Moussodougou
Thématique abordée Réponse et commentaire
Production de maïs et de haricot
Activités du groupement Les activités sont essentiellement menées en saison de pluie. Les
récoltes peuvent atteindre 20 sacs de maïs et 10 sacs de haricot.
Les équipements de Les équipements utilisés sont les charrues couplées aux bœufs et les
labours utilisés dabas.
Les types d’engrais utilisés Le NPK et l’Urée (engrais minéraux) sont les engrais les plus utilisés
dans la production par les productrices.
Les membres du groupement nous ont fait savoir qu’il existe
Les ressources en eaux
quelques forages et quelques puits dans la zone.
Degré de maitrise des
Les membres du groupement ont mentionné le fait qu’ils ne disposent
techniques d’irrigation par
ni de compétences, ni de savoir-faire en matière de technique
les membres du
d’irrigation.
groupement
Production maraichère : Chou, Tomate, Oignon
Le maraichage n’est pas très développé dans la zone de projet. La
Les types de cultures
valorisation de la filière maraichage sera donc un atout pour ces
souhaités si toute fois le
populations.
projet voit le jour
La majorité des membres du groupement préfèrent l’oignon car il est
plus facile à conserver et est très demandé.
Production de tilapias.
Le type de poisson
Les membres du groupement nous ont fait savoir qu’il sera plus facile
souhaité si toute fois le
de vendre des tilapias dans la zone car les tilapias sont plus aimés par
projet voit les jours
les populations de la zone.
- Manque de route pour l’acheminement des produits agricoles
- Retard et la non disponibilité des intrants (semences et engrais)
- La mévente des produits à certains moments qui amènent les
acheteurs à imposer des prix
- Absence d’équipement et d’infrastructures pour la conservation des
produits agricoles
Difficultés rencontrées
- Insuffisance d’équipement (absence de tracteur en location ou dans
lors des campagnes
les villages voisins)
agricoles
- Absence d’eau pour mener des activités agricoles en campagne sèche
- Difficultés dans le traitement et la prévention des cultures contre les
maladies des plantes
- Manque d’appui technique pour une bonne maitrise des bonnes
pratiques agricoles
- Destruction des cultures par les animaux
- Disposer d’une ferme piscicole et maraichère pour diversifier leurs
activités et avoir plus de revenus
Attentes du groupement
- Réduire leur charge de travail
- Bénéficier d’un encadrement en vue d’accroitre les revenues

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Etude d’avant-projet détaillé de fermes piscicoles et maraichères sous pompage photovoltaïque dans les localités de Moussodougou et de
Tiéfora

Site de Tiéfora
Thématique abordée Réponse et commentaire
L’aviculture : production de la volaille
Les activités se déroulent en toute saison. Les activités sont assez
Activités du groupement
rentables. Les bénéfices sont utilisés pour allouer des crédits aux
membres ; des crédits remboursables sans intérêt.
Les membres du groupement nous ont fait savoir qu’il existe
Les ressources en eaux
quelques forages et quelques puits dans la zone.
Degré de maitrise des Les membres du groupement ont mentionné le fait qu’ils ne disposent
techniques d’irrigation par ni de compétences, ni de savoir-faire en matière de technique
les membres du d’irrigation.
groupement
Production maraichère : Chou, Tomate, Oignon
Le maraichage n’est pas très développé dans la zone de projet. La
Les types de cultures
valorisation de la filière maraichage sera donc un atout pour ces
souhaités si toute fois le
populations
projet voit le jour
La majorité des membres du groupement préfèrent l’oignon car il est
plus facile à conserver et est très demandé.
Production de silures
Le type de poisson
Les membres du groupement nous ont fait qu’il sera plus facile de de
souhaité si toute fois le
produire des silures car elles n’ont pas trop de contraintes en ce qui
projet voit les jours
concerne la qualité de l’eau. Par ailleurs les silures grossissent vite
- Manque d’équipement et d’infrastructures
- Manque d’eau pour mener les activités
Difficultés rencontrées
- Difficultés dans le traitement et la prévention de la volaille contre les
lors de la production
maladies.
avicole
- Insuffisance de l’appui technique pour une bonne maitrise des
pratiques d’élevage
- Disposer en premier lieu d’un forage
- Disposer d’une ferme piscicole et maraichère pour diversifier leurs
Attentes du groupement activités et avoir plus de revenus
- Réduire leur charge de travail
- Bénéficier d’un encadrement en vue d’accroitre les revenues

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Etude d’avant-projet détaillé de fermes piscicoles et maraichères sous pompage photovoltaïque dans les localités de Moussodougou et de
Tiéfora

Annexe 3:Notes de calcul des périmètres maraichers


I. Données climatiques
Pluviométries mensuelle et annuelle mm1/10 2008 -2017
Mois Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juill. Aout Sept Oct. Nov. Déc
Années
2008 . . 74,2 4,1 126,9 141,6 182,0 386,4 118,9 101,7 . .
2009 . 3,2 33,1 30,8 90,4 132,9 135,0 106,3 164,9 164,8 15,4 .
2010 . 7,2 . 107,5 160,7 180,8 108,0 218,4 236,6 69,5 19,1 .
2011 0,7 . 18,9 88,3 60,0 128,6 167,9 230,2 151,1 65,1 . .
2012 . . 25,2 74,8 153,2 168,9 217,1 177,6 108,9 95,3 56,4 12,4
2013 . . 0,7 83,4 99,5 63,2 171,4 259,0 201,4 78,0 0,4 0,5
2014 5,0 6,2 28,4 43,2 96,8 182,6 121,3 268,3 156,7 54,0 57,5 .
2015 . . 0,8 0,6 107,8 131,7 128,5 186,9 237,5 132,0 9,6 .
2016 . . 31,2 53,0 54,1 134,4 166,8 333,6 293,9 6,6 3,8 .
2017 0,0 0,0 1,1 48,5 190,2 156,5 113,2 259,8 106,0 21,9 1,3 0,0
Moyenne 1,9 4,2 23,7 53,4 114,0 142,1 151,1 242,7 177,6 78,9 20,4 4,3
Nombre de
jours des 31 29 31 30 31 30 31 31 30 31 30 31
mois
Pluie
0,1 0,1 0,8 1,8 3,7 4,7 4,9 7,8 5,9 2,5 0,7 0,1
(mm/jour)
Pe
0,0 0,1 0,5 1,1 2,9 3,8 3,9 6,3 4,7 2,0 0,4 0,1
(mm/jour)

Évapotranspiration (mm)
Mois Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept Oct. Nov. Déc
Années
2008 179,4 177,7 190 179,2 178 154,9 134,9 123,2 126,9 153,3 159,3 171,8
2009 172,6 154,8 180,5 185,8 176 147,6 140,6 126,8 133,2 155 162,5 170,8
2010 154,5 172,3 187,1 177,4 169,3 139,1 125,5 125,5 123,8 144,5 156,9 162
2011 171,4 162,3 192,2 183,1 176,4 152,6 142,2 124,8 131,8 152,3 155,2 172,7
2012 184,5 178,7 193,5 175,7 163,8 150,8 131,3 131,5 126,7 146,6 158,2 171,2
2013 179 163,9 184,3 171,2 173,7 153,4 133,9 114,9 124,6 151,3 159,2 166,3
2014 164,8 163,2 196,1 175,3 158,4 151,2 141,9 130 128,8 163,3 159,9 181,3
2015 174,2 169,3 209,6 208,4 217,1 167,4 134,6 115,9 128,1 146,5 154 163,5
2016 192,2 193,2 199,9 198,8 174,4 137,4 131,5 119,6 125,7 155,3 154,6 187
2017 188,8 202,3 226,2 200,1 184,1 132,5 132,9 123 126,6 156,3 156,3 172,8
Moyenne
mensuelle 176,1 173,8 195,9 185,5 177,1 148,7 134,9 123,5 127,6 152,4 157,6 171,9
(mm)
Nombre de
31 29 31 30 31 30 31 31 30 31 30 31
jour par mois
ETP (mm/jr) 5,7 6,0 6,3 6,2 5,7 5,0 4,4 4,0 4,3 4,9 5,3 5,5

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Etude d’avant-projet détaillé de fermes piscicoles et maraichères sous pompage photovoltaïque dans les localités de Moussodougou et de
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II. Calcul des paramètres d’irrigation


1. Dimensionnement préliminaire
• Site de Moussodougou
OIGNON
Mois Novembre Décembre Janvier Février Mars
Durée 30 31 31 29 29
Kc équivalent 0,60 0,99 1,05 0,91 0,85
ETP (mm/j) 5,3 5,5 5,7 6,0 6,3
ETM (mm/j) 3,2 5,5 6,0 5,5 5,4
Pe (mm/j) 0,4 0,1 0,0 0,1 0,5
BMP = ETM-Pe (mm/j) 2,77 5,38 5,93 5,37 4,91
θwp 0,104 0,104 0,104 0,104 0,104
θwc 0,311 0,311 0,311 0,311 0,311
Zr (m) 0,50 0,50 0,50 0,50 0,50
RU (mm/m) 207,00 207,00 207,00 207,00 207,00
P 0,412 0,277 0,252 0,277 0,281
RFU (mm) 42,61 28,65 26,05 28,67 29,12
Fréquence (j) 15,39 5,33 4,39 5,33 5,93
Tour d'eau (j) 2,00 2,00 2,00 2,00 2,00
Dose réelle Dr (mm) 5,54 10,76 11,86 10,75 9,83
Efficience aspersion Ea 0,85 0,85 0,85 0,85 0,85
Dose Brute Db (mm) 6,51 12,66 13,95 12,65 11,56
E_rampe (m) 4,0 4,0 4,0 4,0 4,0
Long_perim (m) 128 128 128 128 128
Larg_perim (m) 32 32 32 32 32
Nb_rp_init 32,00 32,00 32,00 32,00 32,00

Temps Max de travail (Twmax) 10,00 10,00 10,00 10,00 10,00

T_poste_definir (h) 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00


T_poste_modifier (h) 2,5 2,5 2,5 2,5 2,5
Nb-rp_sim_init 4,0 4,0 4,0 4,0 4,0
Nb_poste/j 4,0 4,0 4,0 4,0 4,0
A Retenue (ha) 0,4 0,4 0,4 0,4 0,4
Vol, pratique Vp (m3) 26,685 51,851 57,144 51,799 47,352
Alpha (nombre de fois qu’on
15 16 16 15 15
arrose dans le mois)
Vol, pratique mensuel
400,281 829,613 914,306 776,985 710,274
(m3/mois)

VOLUME TOTALE (m3) 3631,5

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Tiéfora

• Site de Tiéfora
OIGNON
Mois Novembre Décembre Janvier Février Mars
Durée 30 31 31 29 29
Kc équivalent 0,60 0,99 1,05 0,91 0,85
ETP (mm/j) 5,3 5,5 5,7 6,0 6,3
ETM (mm/j) 3,2 5,5 5,97 5,5 5,4
Pe(mm/j) 0,4 0,1 0,0 0,1 0,5
BMP = ETM-Pe (mm/j) 2,77 5,38 5,93 5,37 4,91
θwp 0,116 0,116 0,116 0,116 0,116
θwc 0,290 0,290 0,290 0,290 0,290
Zr (m) 0,50 0,50 0,50 0,50 0,50
RU (mm/m) 174,00 174,00 174,00 174,00 174,00
P 0,412 0,277 0,252 0,277 0,281
RFU (mm) 35,82 24,08 21,90 24,10 24,48
Fréquence (j) 12,94 4,48 3,69 4,48 4,98
Tour d'eau (j) 2,00 2,00 2,00 2,00 2,00
Dose réelle Dr (mm) 5,54 10,76 11,86 10,75 9,83
Efficience aspersion Ea 0,85 0,85 0,85 0,85 0,85

Dose Brute Db (mm) 6,51 12,66 13,95 12,65 11,56


E_rampe (m) 4,0 4,0 4,0 4,0 4,0
Long_per (m) 96 96 96 96 96
Larg_perim (m) 96 96 96 96 96
Nb_rp_init 24 24 24 24 24

Temps Max de travail (Twmax) 16,00 16,00 16,00 16,00 16,00


T_poste_definir (h) 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
T_poste_modifier (h) 2,7 2,7 2,7 2,7 2,7
Nb-rp_sim_init 2,0 2,0 2,0 2,0 2,0
Nb_poste/j 6 6 6 6 6
A Retenue (ha) 0,922 0,922 0,922 0,922 0,922
Vol, pratique Vp (m3) 60,042 116,664 128,574 116,548 106,541
Alpha (nombre de fois qu’on
15 16 16 15 15
arrose dans le mois)
Vol, pratique brute mensuel
900,632 1866,630 2057,187 1748,216 1598,117
(m3/mois)

VOLUME TOTALE BRUTE (m3) 8170,8

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2. Dimensionnement Final

• Site de Moussodougou

Désignations Valeurs
Superficie nette (ha) 0,4
Superficie brute (ha) 0,49
Nombre de parcelle 1,00
Longueur périmètre (m) 128,00
Largeur périmètre (m) 32,00
Z aval (m) 470,00
Z amont(m) 475,50
Dénivelés totales (ΔE_total) en mm -5,50
Perte de charge par friction (ΔH_ total) en m 2,75
ΔE_total (m) -2,75
P_nominale (m) > -13,75
Perméabilité (mm/h) Ksat moyenne 25,78
Vitesse max du vent (Mars) (km/h) 6,40
K 0,50
Temps par poste d'arrosage Ts (h) 2,5
Dose brute Db (mm) 13,95
P_asp (mm/h) 5,58
E_rampe (m) 4,00
E_asp (m) 4,00
Q_asp (l/h) 132
Nb_sous_primaire 1
L_sous_primaire (m) 128
L_rampe 16,00
Nb_asp/rp 4,00
Q_rp (l/h) 528,00
Nb-rp_sim_init 4,00
L_prp (m) 12,00
Nb_prp/sous_prim 16,00
Nb_prp_final 16,00
Nb_rp/prp 4,00
Nb_rp_final 64,00
Nb_rp_sim 8,00
Q_prp (l/h) 2112,00
Nb_asp_final 256,00
Nb_prp_sim/sous_prim 2,00
Q_sous_prim (l/h) 4224
Qe (l/s/ha) 1,52
Q_syst (m3/h) 4,22

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Tiéfora

• Site de Tiéfora
Désignations Valeurs
Superficie nette (ha) 0,922
Superficie brute (ha) 1,00
Nombre de parcelle 1,00
Longueur périmètre (m) 96,00
Largeur périmètre (m) 96,00
Z aval (m) 305,50
Z amont(m) 309,00
Dénivelés totales ΔE_total) en mm -3,50
Perte de charge par friction (ΔH_ total) en m 1,75
ΔP_totale (m) -1,75
P_nominale (m) > -8,75
Perméabilité (mm/h) Ksat moyenne 17,62
Vitesse max du vent (Mars) (km/h) 6,40
K 0,50
Temps par poste d'arrosage Ts (h) 2,7
Dose brute Db (mm) 13,95
P_asp (mm/h) 5,23
E_rampe (m) 4,00
E_asp (m) 4,00
Q_asp (l/h) 102
Nb_sous_primaire 2
L_sous_primaire (m) 96
L_rampe 24,00
Nb_asp/rp 6,00
Q_rp (l/h) 612,00
Nb-rp_sim_init 2,00
L_prp (m) 4,00
Nb_prp/sous_prim 24,00
Nb_prp_final 48,00
Nb_rp/prp 2,00
Nb_rp_final 96,00
Nb_rp_sim 8,00
Q_prp (l/h) 1224,00
Nb_asp_final 576,00
Nb_prp_sim/sous_prim 2,00
Q_sous_prim (l/h) 2448,00
Qe (l/s/ha) 1,36
Q_syst (m3/h) 4,90

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3. Dimensionnement des conduites d’irrigation


• Dimensionnement des conduites d’irrigation site de Moussodougou
Cotes Cotes D D ΔH P_max P_min ΔP
L Q V DN Facteurs ΔP_Tube
Conduites Amonts Avals TH Int Tube tube Tube RELIQUAT
(m) (m3/h) (m/s) (mm) d'ouverture (m)
(m) (m) (mm) (mm) (m) (m) (m) (m)
Rampe 16,00 470,6 470,9 0,528 1,2 12,48 20 20 0,486 0,126 -0,174 0,426 -0,600 4,600

Porte-rampes 12,00 470,8 471 2,112 1,2 24,96 50 47,8 0,486 0,019 -0,181 0,219 -0,400 5,000

Secondaire 1 470,9 470,9 2,112 1,2 24,96 50 47,8 1 0,003 0,003 0,003 0,000 5,000

Primaire 128 474 472,5 4,224 1,2 35,29 110 106,8 1 0,029 1,529 -1,471 3,000 2,000

Transport 90 474,2 474,6 4,224 1,2 35,29 110 106,8 1,00 0,020 -0,380 0,420 -0,800 2,800

• Dimensionnement des conduites d’irrigation site de Tiéfora

Cotes Cotes D D ΔH P_max P_min ΔP


L Q V DN Facteurs ΔP_Tube
Conduites Amonts Avals TH Int Tube tube Tube RELIQUAT
(m) (m3/h) (m/s) (mm) d'ouverture (m)
(m) (m) (mm) (mm) (m) (m) (m) (m)
Rampes 24,00 306 306,5 0,612 1,2 13,43 20 20 0,435 0,239 -0,261 0,739 -1,000 5,000
Porte-rampes 4,00 306,2 306,1 1,224 1,2 19 50 47,8 0,639 0,070 0,170 -0,030 0,200 4,800
Tertiaires 0,5 306,1 306,2 1,224 1,2 19 50 47,8 1 0,014 -0,086 0,114 -0,200 5,000
Sous-primaires 96 308 306,5 2,448 1,2 26,87 110 106,8 1 0,104 1,604 -1,396 3,000 1,000
Primaire 50 308,2 308,2 4,90 1,2 38 110 106,8 0,639 0,124 0,124 0,124 0,000 1,000
Transport 90 308,6 308,2 4,90 1,2 38 110 106,8 1,00 0,350 0,750 -0,050 0,800 0,200

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4. Calcul de la HMT et choix de la pompe


• Site de Moussodougou
Calcul de la HMT et choix de la pompe
g [m/s²] 9,81 Δh_Pièces (m) 2,07
V_aspiration [m/s] 3,30 Δh_filtre (m) 1,50
ΔH_aspiration_Pmp[m] 0,56 H_geo (m) 60
H_support_asperseur (m) 0,30 HMT(m) 83,72
ΔH_support_asperseur [m] 0,08 Q_système (m3/h) 4 ,22
Δh_friction_totale (m) 20,73

• Site de Tiéfora
Calcul de la HMT et choix de la pompe
g [m/s²] 9,81 Δh_Pièces (m) 2,15
V_aspiration [m/s] 3,30 Δh_filtre (m) 1,50
ΔH_aspiration_Pmp[m] 0,56 H_geo (m) 60
H_support_asperseur (m) 0,30 HMT(m) 84,51
ΔH_support_asperseur [m] 0,08 Q_système (m3/h) 4,90
Δh_friction_totale (m) 21,53

5. Facteur d’ouverture

Nombre de points Nombre de points


Valeur de F Valeur de F
de service de service
1 1,000 14 0,387
2 0,639 16 0,382
3 0,535 18 0,379
4 0,486 20 0,376
5 0,457 25 0,371
6 0,435 30 0,368
8 0,415 40 0.364
10 0,402 50 0,361
12 0,394 100 0,356
Source : (KEITA, 2009-2020)

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6. Choix du filtre
Le choix des filtres doit tenir compte de la qualité de l’eau et des exigences du système
d’irrigation. Pour notre projet nous avons préféré les filtres à disque aux filtres à tamis car ils
sont capables d’arrêter plus de particules fines. Par ailleurs ils possèdent une plus grande
capacité de stockage des particules qu’un filtre à tamis.

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Annexe 4: Catalogue de la pompe retenue pour le projet

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Annexes 5: Dimensionnement de la source d’énergie


1. Parc de batterie
• Puissance sortant des batteries vers la pompe (P_out_bat)
𝑸𝒑𝒎𝒑 ∗ 𝑯𝑴𝑻
P_out_bat (KW) =
𝟑𝟔𝟎∗ ƞ

Avec :
𝑄𝑝𝑚𝑝 (𝑚3 ⁄𝑠) : débit de pompage
𝐻𝑀𝑇 (𝑚) : hauteur manométrique totale
Ƞ : rendement de la pompe

• Puissance fournie par les panneaux solaires aux batteries (P_in_bat)

𝑻_𝒑𝒎𝒑
P_in_bat (KW)= 𝑷_𝒐𝒖𝒕_𝒃𝒂𝒕 ∗ 𝑻_𝒆𝒏𝒔

Avec :
𝑃_𝑜𝑢𝑡_𝑏𝑎𝑡(𝐾𝑊) : puissance sortant des batteries
𝑇𝑝𝑚𝑝 (ℎ) : temps de pompage
𝑇𝑒𝑛𝑠 (ℎ) : temps d’ensoleillement

• Energie nécessaire au pompage (E_bat_pmp)

𝑬_𝒃𝒂𝒕_𝒑𝒎𝒑 (𝑲𝑾𝑯) = 𝑷_𝒐𝒖𝒕_𝒃𝒂𝒕 ∗ 𝑻_𝒃𝒂𝒕

Avec :
𝑃_𝑜𝑢𝑡_𝑏𝑎𝑡(𝐾𝑊) : puissance sortant des batteries
𝑇_𝑏𝑎𝑡(ℎ) : temps de travail des batteries

• Energie stockée dans les batteries (E_stock_bat)


𝑬_𝒃𝒂𝒕_𝒑𝒎𝒑
𝑬_𝒔𝒕𝒐𝒄𝒌_𝒃𝒂𝒕(𝑲𝑾𝑯) =
(𝟏 − 𝜹) ∗ 𝝁 ∗ (𝟏 − 𝜭)
Avec :
𝐸_𝑏𝑎𝑡_𝑝𝑚𝑝 (𝐾𝑊𝐻) : énergie nécessaire au pompage
𝜇 : taux admissible de décharge batterie
𝛿 : pertes dans batteries
𝜃 : Pertes dans convertisseur
• Energie unitaire batterie (E_bat)
𝑼_𝒃𝒂𝒕 ∗ 𝑰𝑻_𝒃𝒂𝒕
𝑬_𝒃𝒂𝒕(𝑲𝑾𝑯) =
𝟏𝟎𝟎𝟎
Avec
𝑈_𝑏𝑎𝑡(𝑉) : voltage unité batterie
𝐼𝑇𝑏𝑎𝑡 (𝐴ℎ) : ampérage unitaire de la batterie

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• Nombre total de batterie


𝑬_𝒔𝒕𝒐𝒄𝒌_𝒃𝒂𝒕
𝑵_𝒃𝒂𝒕 =
𝑬_𝒃𝒂𝒕
Avec :
𝐸_𝑠𝑡𝑜𝑐𝑘_𝑏𝑎𝑡(𝐾𝑊𝐻) : énergie stockée dans les batteries
𝐸_𝑏𝑎𝑡(𝐾𝑊𝐻) : énergie unitaire batterie

Les résultats trouvés pour chaque site sont présentés dans les tableaux ci-dessous

Site de Tiéfora
Désignations Valeurs
Debit de pompage Q (m3/h) 5
Hauteur manométrique totale HMT (m) 100
Rendement de la pompe ƞ (%) 44
Puissance sortant des batteries vers la pompe P_out_bat (KW) 3,16
Temps d'ensoleillement des panneaux solaires T_ens (h) 8
Temps nécessaire au pompage T_pmp 16
Puissance fournie par les panneaux solaires aux batteries P_in _bat (KW) 6,31
Temps de travail des batteries (h) 8,00
Energie nécessaire au pompage E_bat_pmp (KWh) 25,25
Taux admissible de décharge batterie μ 0,50
Pertes dans batterie δ 0,10
Perte dans l'onduleur ϴ 0,03
Energie totale stock batteries E_stock_bat (KWh) 57,85
Voltage unité batterie U_bat (V) 12,00
Ampérage unité batterie It_bat (Ah) 300
Energie unité batterie E_bat (KWh) 3,6
Nombre total de batteries N_bat 16,07
Nombre total de batteries retenu N_bat_reten 18
Taux énergie utilisée par le pompage E_pmp/stock (%) 43,65
Nombre de batterie en série 6
Nombre de batterie en parallèle 3
Tension totale à la sortie des batteries U_tot_bat (V) 72
Intensité totale à la sortie des batteries I_tot_bat (Ah) 900

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Tiéfora

Site de Moussodougou
Désignations Valeurs
Debit de pompage Q (m3/h) 4.22
Hauteur manométrique totale HMT (m) 92
Rendement de la pompe ƞ (%) 41
Puissance sortant des batteries vers la pompe P_out_bat (KW) 2,62
Temps d'ensoleillement des panneaux solaires T_ens (h) 8
Temps nécessaire au pompage T_pmp 10
Puissance fournie par les panneaux solaires aux batteries P_in _bat (KW) 3,27
Temps de travail des batteries (h) 2,00
Energie nécessaire au pompage E_bat_pmp (KWh) 5,24
Taux admissible de décharge batterie μ 0,50
Pertes dans batterie δ 0,10
Perte dans l'onduleur ϴ 0,03
Energie totale stock batteries E_stock_bat (KWh) 11,99
Voltage unité batterie U_bat (V) 12,00
Ampérage unité batterie It_bat (Ah) 300
Energie unité batterie E_bat (KWh) 3,6
Nombre total de batteries N_bat 3,33
Nombre total de batteries retenu N_bat_reten 4
Taux énergie utilisée par le pompage E_pmp/stock (%) 43,65
Nombre de batterie en série 2
Nombre de batterie en parallèle 2
Tension totale à la sortie des batteries U_tot_bat (V) 24
Intensité totale à la sortie des batteries I_tot_bat (Ah) 600

2. Panneaux solaires
• Puissance totale des panneaux (P_out_bat)

𝑷_𝒊𝒏_𝒃𝒂𝒕
𝑷_𝒐𝒖𝒕_𝒃𝒂𝒕(𝑲𝒘) =
𝜷 ∗ (𝟏 − 𝜹) ∗ (𝟏 − 𝜭)
Avec :
𝑃_𝑖𝑛_𝑏𝑎𝑡(𝐾𝑊) : puissance fournie par les panneaux aux batteries
𝛽 : rendement des panneaux solaires
𝛿 : pertes dans les batteries
𝜃 : pertes dans les convertisseurs

• Nombre totale de panneaux


𝑷_𝒐𝒖𝒕_𝒃𝒂𝒕
𝑵_𝒃𝒂𝒕 = ∗ 𝟏𝟎𝟎𝟎
𝑷_𝒑𝒂𝒏_𝒎𝒐𝒅
Avec :
𝑃_𝑝𝑎𝑛_𝑚𝑜𝑑(𝑊) : puissance d’un module

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Etude d’avant-projet détaillé de fermes piscicoles et maraichères sous pompage photovoltaïque dans les localités de Moussodougou et de
Tiéfora

• Tension des champs photovoltaïques


La tension du champ est liée à sa puissance. Le tableau suivant permet de faire le choix de la
tension du système en fonction de la puissance du champ.

Puissance du champ photovoltaïque (kWc) 0-0,5 0,5-2 2-10 >10

Tension recommandée (V) 12 24 48 >48


Source : (SORO, 2014)

Les résultats trouvés pour chaque site sont présentés dans les tableaux ci-dessous

Site de Moussodougou
Désignations Valeurs
Rendement des panneaux ρ 0,2
Puissance totale des panneaux P_out_pan (KW) 18,74
Puissance unitaire module P_pan_mod (W) 300
Nombre de panneau N 62,47
Nombre de module retenu 64
Puissance totale du champ PV (kW) 19,20
Tension du champ PV (V) 72
Nombre de module en série 8
Nombre de module en parallèle 8

Site de Tiéfora
Désignations Valeurs
Rendement des panneaux ρ 0,2
Puissance totale des panneaux P_out_pan (KW) 36,16
Puissance unitaire module P_pan_mod (W) 300
Nombre de panneau N 120,53
Nombre de module retenu 121
Puissance totale du champ PV (kW) 36,30
Tension du champ PV (V) 96,00
Nombre de module en série 11
Nombre de module en parallèle 11

3. Onduleur hybride
Nous avons opté pour ce type d’onduleur car il assure deux fonctions : il peut envoyer l’énergie
aux pompes, tout en chargeant les batteries simultanément, pendant la production
photovoltaïque en journée.
L’onduleur que nous proposons est le SPH6000 de la marque GROWATT.

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Etude d’avant-projet détaillé de fermes piscicoles et maraichères sous pompage photovoltaïque dans les localités de Moussodougou et de
Tiéfora

4. Compatibilités des onduleurs avec les autres équipements

Il est question ici de vérifier la compatibilité entre les onduleurs, le champ PV, la charge requise
et les batteries.

• Site de Moussodougou
Tableau de compatibilité de l’onduleur avec le champ PV
Datasheet Spécificités trouvées Observation
Input DC
Max recommended PV power :24000 Wc 19200 Wc OK

MPP voltage range/nominal voltage : 150-550/360 288 V OK

Max input current of tracker A/B: 12A/12A 8,06 A OK

Tableau de compatibilité de l’onduleur avec la charge (la pompe)

Datasheet Spécificités trouvées Observation


Output AC
Rated AC output power :24000 Wc 5240 W OK
Nominal AC output voltage : 230 V Pompes monophasé 48 V OK

Nominal grid frequency: 50 + -5 Hz 50 Hz OK

Compatibilité de l’onduleur avec les batteries

Datasheet Spécificités trouvées Observation


Batteries voltage range : 42 V – 59 V 24 V OK

Battery type : lithium, Iron, Phosphate Plomb OK

Capacity of battery: 3 kWh- 12 kWh 11,99 kWh OK

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Etude d’avant-projet détaillé de fermes piscicoles et maraichères sous pompage photovoltaïque dans les localités de Moussodougou et de
Tiéfora

Annexes 6 : Choix du venturi


Le venturi fonctionne par aspiration et permet de tirer la quantité d’eau à apporter comme
source d’engrais à chaque bloc de périmètre à irriguer. La figure ci-dessous présente une illustre
du venturi.

Pour le choix du venturi, nous avons besoin des pressions à l’entrée et à la sortie des venturis,
le débit à aspirer par le venturi et le débit nécessaire à l’irrigation de chaque périmètre comme
l’indique la figure ci-dessous.

Pour les sites de Moussodougou et de Tiéfora, nous avons environs 4 bars à l’entrée et 2,5 bars
à la sortie de le venturi. Les débits sont présentés dans les tableaux ci-dessous pour chaque site.

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Désignations Valeurs
Diamètre conduite de remplissage (m) 0,11
Diamètre conduite de vidange (m) 0,11
Diamètre conduite transportant l'eau d'irrigation (m) 0,11
3
Debit à l'entrée du venturi (m /h) 4,9
3
Debit à l'entrée du venturi (m /s) 0,0014
Debit à l'entrée du venturi (l/min) 81,7
Vitesse à l'entrée du venturi (m/s) 0,14
Hauteur manométrique totale (m) 39,5
Pression à l’entrée du venturi (m) 39,50
Pression à l’entrée du venturi (bars) 4
Temps d'irrigation (h) 16
3
Quantité d'eau vidée par bassin (m ) 3
Nombre de bassins vidés simultanément 4
3
Quantité d'eau vidée totale (m ) 12
Debit à aspirer par le venturi (l/h) 750

Diamètre conduite de remplissage (m) Valeurs


Diamètre conduite de vidange (m) 0,11
Diamètre conduite transportant l'eau d'irrigation (m) 0,11
Debit à l'entrée du venturi (m3/h) 0,11
3
Debit à l'entrée du venturi (m /s) 3,4
Debit à l'entrée du venturi (l/min) 0,0009
Vitesse à l'entrée du venturi (m/s) 56,7
Hauteur manométrique totale (m) 0,10
Pression à l’entrée du venturi (m) 41
Pression à l’entrée du venturi (bars) 41,00
Temps d'irrigation (h) 4
3
Quantité d'eau vidée par bassin (m ) 10
Nombre de bassins vidés simultanément 3
Quantité d'eau vidée totale (m3) 4
Debit à aspirer par le venturi (l/h) 12
Diamètre conduite de remplissage (m) 1200

Le catalogue suivant a été utilisé pour le choix des venturis

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Annexes 7:Dimensionnement du réseau de drainage


I. Etude hydrologique
1. Choix de la période de retour
La période de retour est le temps qui sépare deux occurrences d’un événement pluvieux
d’intensité précise. Elle permet de fixer le degré de sécurité de l’ouvrage (OMS, 1992).
Le choix de la période de retour tient compte du type d’ouvrage, de la vulnérabilité de la zone
de projet, du degré de protection à assurer par l’ouvrage et aussi du facteur coût du projet (OMS,
1992). Les valeurs généralement connues sont 2 ans, 5 ans, 10 ans, 15 ans, 20 ans, etc.
Nous avons opté pour une période retour de T= 5 ans dans le cadre de ce projet. Cela se
justifie par le fait que nous sommes en présence de zones peu vulnérables.

2. Temps de concentration
Le temps de concentration Tc est le temps mis par la goutte d’eau la plus éloignée pour arriver
à l’exutoire du bassin versant. Les deux méthodes les plus utilisées en Afrique pour le
déterminer sont la méthode de KIRPICH et celle de RICHARDS (BCEOM, 1981).
D’une part, la formule de KIRPICH est empirique et dans certains cas, le temps de
concentration qui en résulte peut diverger de la réalité. Et d’autre part, la formule de
RICHARDS utilise des hypothèses simplificatrices, ce qui explique peut-être le fait qu’elle
présente parfois des anomalies. L’application de la première ou de la deuxième devrait
normalement être testée par des résultats expérimentaux (BCEOM, 1981).
La méthode de KIRPICH a été utilisée dans la présente étude pour la détermination des temps
de concentration. La formule est la suivante :
𝟏 𝑳𝟏,𝟏𝟓
𝑻𝒄 = ∗
𝟓𝟐 𝑯𝟎,𝟑𝟖
Avec :
𝑇𝑐 (𝑚𝑖𝑛) : le temps de concentration
𝐿(𝑚): le plus long chemin hydraulique
𝐻(𝑚):la dénivelée entre l’exutoire et le point le plus éloigné

3. Intensité de pluie
L’intensité de pluie traduit la hauteur de pluie tombée pendant un temps égal au temps de
concentration. Elle est généralement déterminée à partir des courbes intensité-durée-fréquence
(Courbes IDF) qui représentent l’évolution de l’intensité de pluie en fonction de la durée et de
la période de retour. L’intensité de pluie se détermine graphiquement mais peut être fournie par

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des tableaux pour des zones et des périodes de retour précises. La formule empirique de
Montana est généralement utilisée pour sa détermination (BCEOM, 1981).

𝑰(𝑻) = 𝒂 (𝑻) ∗ 𝑻𝒃𝑪 (𝑻)

Les coefficients a et b, dits coefficients de Montana, sont déterminés par ajustement sur des
données de pluie. Pour les sites concernés nous avons considéré (a =14,8 et b = -0,65) pour une
période de retour de 5 ans.

4. Coefficient de ruissèlement
Le coefficient de ruissèlement est le rapport entre le volume qui ruissèle jusqu’à l’exutoire d’un
bassin versant et le volume précipité. Il caractérise le degré de couverture végétale d’un bassin
et son imperméabilité. Il dépend essentiellement de la nature du sol, la pente du terrain ainsi
que le degré d’urbanisation de la zone (paramètre qui influence beaucoup le ruissèlement). Sa
valeur va de 0 à 1.
Dans la présente étude, nous avons eu recours à des valeurs typiques du coefficient de
ruissèlement qui sont proposées et sont fonction de la nature du sol et de la pente de terrain
comme le présente la figure ci-dessous :

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Etude d’avant-projet détaillé de fermes piscicoles et maraichères sous pompage photovoltaïque dans les localités de Moussodougou et de
Tiéfora

Source : (BOURRIER, 1997)


Nous avons des pentes de terrain allant de 0 à 2,51 % et de 0 à 2,48 % respectivement pour les
zones de Moussodougou et de Tiéfora ; en considérant que nous sommes en présence de terrains
ordinaires courantes et dans des zones rurales, nous retenons un coefficient de ruissèlement de
0,2.

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5. Calcul des assemblages des bassins


La détermination des débits maximaux à évacuer se fait en associant les bassins versants
concernés en série ou en parallèle. Il s’agit là de déterminer dans un premier temps la nature
des associations (série ou parallèle) des bassins élémentaires, puis de déterminer le bassin
versant équivalent se rapportant à chaque tronçon et ses caractéristiques ; afin de pouvoir
évaluer le débit qui y transite.
Les relations présentées dans le tableau permettent la détermination des débits équivalents.

Coefficient de
Surface
Nature de ruissellement Le temps de concentration Débit équivalent
équivalente
l’assemblage équivalent (𝒕𝒄 ) (𝑸𝒆𝒒 )
(𝑨𝒆𝒒 )
(𝑪𝒆𝒒 )

Bassins en ∑ 𝐴𝑖 × 𝐶𝑖
∑ 𝐴𝑗 𝑘 × 𝐴𝑒𝑞 × 𝐶𝑒𝑞 × 𝑖(𝑡, 𝑐)
𝐶𝑖 max[(𝑡𝑐1 + 𝑡𝑐1−2 ); 𝑡𝑐2 ]
série

∑ 𝐶𝑗 × 𝐴𝑗
Bassins en 𝑘 × 𝐴𝑒𝑞 × 𝐶𝑒𝑞 × 𝑖(𝑡, 𝑐)
∑ 𝐴𝑗 ∑ 𝐴𝑗 max[𝑡𝑐1 ; 𝑡𝑐2 ]
parallèle

Source : (CRES, 2001)

NB : Le paramètre k fonction de l’unité de la surface équivalente


Aussi, afin de corriger les anomalies liées à l’assemblage des bassins pour toutes les deux
associations, les règles suivantes doivent être appliquées (CRES, 2001) :
𝑺𝒊 𝑸𝒆𝒒 < 𝐦𝐚𝐱(𝑸𝒋 )𝒂𝒍𝒐𝒓𝒔 𝑸𝒆𝒒 = 𝐦𝐚𝐱(𝑸𝒋 )

𝑺𝒊 𝑸𝒆𝒒 > 𝐦𝐚𝐱(𝑸𝒋 )𝒂𝒍𝒐𝒓𝒔 𝑸𝒆𝒒 = ∑(𝑸𝒋 )

II. Etude hydraulique


1. Calcul de la section hydrauliquement favorable

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Etude d’avant-projet détaillé de fermes piscicoles et maraichères sous pompage photovoltaïque dans les localités de Moussodougou et de
Tiéfora

Le tirant d’eau et la largeur au radier en section économique sont donnés par la formule
suivante :

𝟑⁄𝟖
𝟐𝟐⁄𝟑 ∗ 𝑸
𝒚=( ) 𝒃 = 𝒚(𝝀 − 𝒎)
𝝀 ∗ 𝑲𝒔 ∗ √𝑰
Avec :
𝝀: Facteur de forme, donné par𝜆 = 2√1 + 𝑚2 − 𝑚

2. Calcul du tirant d’eau


Une fois la valeur constructive de b choisie, il faut recalculer le tirant d’eau normal. Cette valeur
de yn se détermine par la méthode de la débitante donnée par la formule suivante :
𝑸 ⁄
= 𝑲𝒔 ∗ 𝑺(𝒚) ∗ 𝑹𝒉𝟐(𝒚)𝟑 = 𝑫(𝒚)
√𝑰

𝑆(𝑦)° = 𝑦𝑛 ∗ (𝑏 + 𝑚 ∗ 𝑦𝑛 )
𝑆
𝑅ℎ(𝑦) =
𝑃
𝑃(𝑦) = 𝑏 + 2 ∗ 𝑦𝑛 ∗ √1 + 𝑚2
Avec :
𝑦𝑛 (𝑚) : le tirant d’eau normal
𝑄 (𝑚3 ⁄𝑠): le débit
𝑆(𝑦) (𝑚2 ): la section mouillée
𝑅ℎ(𝑚): le rayon hydraulique
Ks : le coefficient de rugosité de Manning-Strickler
𝑃(𝑦) (𝑚) : le périmètre mouillé

3. Calcul de la revanche
La revanche est une hauteur en mètre qui s’ajoute à la hauteur du tirant d’eau normal du
caniveau pour donner la hauteur totale de l’ouvrage. Elle est prise égale à 10 cm pour la présente
étude.

4. Vérification des conditions de vitesse


Comme mentionné dans les hypothèses, afin d’éviter les dépôts au fond des caniveaux, il faut
que la vitesse soit supérieure à 0.3 m/s. La vitesse idéale est comprise entre 0.6 m/s et 3.6 m/s
pour les revêtements en moellons latéritiques, lorsque les conditions de pose sont optimales.
Afin de prendre en compte le fait que lors de la réalisation, la pose du perré maçonné peut
comporter des défaillances, nous allons retenir une vitesse minimale de 0.5 m/s et une vitesse
maximale de 3 m/s pour garder une marge de sécurité.
La relation qui permet le calcul de la vitesse est la suivante :

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Tiéfora

𝑸
𝑽=
𝑺
Avec :
𝑄 (𝑚3 ⁄𝑠): le débit
𝑆(𝑚2 ): la section mouillée

Le calcul de la vitesse d’un tronçon sera repris à chaque fois que nous obtiendrons une vitesse
en dehors des limites fixées dans nos hypothèses.

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Tiéfora

Annexes 8 : Evaluations financières des aménagements


I. Estimation du coût du projet
1. Site de Tiéfora
• Coût global du projet
PU Total
Désignations Unité Quantité
(FCFA) (FCFA)
Réalisation d'un forage d'environ 60 m de profondeur
Implantation géophysique U 1 200 000 200000
Réalisation du forage U 1 1700000 1700000
Sous total 001 1900000
Installation d'un champ photovoltaïque et d'une pompe immergée
Panneaux solaires 300W U 121 100000 12100000
Batteries 12V/300Ah U 18 150000 2700000
Onduleur hybride MPPT Growatt SPH6000 U 5 500000 2500000
Cadres métalliques pour support des panneaux U 1 100000 100000
Ensemble câblage et accessoires U 1 150000 150000
Pompe immergée U 2 450000 900000
Sous total 002 18450000
Construction des bassins piscicoles
Implantation U 8 10000 80000
Fouilles m3 170,74 2000 341483
Evacuation de la latérite 1 1 50000 50000
Béton de propreté (150kg/m3) (5cm) m3 3,52 30000 105600
Chape lissée en béton (5cm) _350kg/m3 m3 3,52 50000 176000
Maçonneries en perré (20cm) m2 215,84 3500 755440
Enduit en mortier hydrofugé (400kg/m3) m2 215,84 5000 1079200
Muret de 15*15 m2 21,744 3500 76104
Béton pour moine (350kg/m3) /épaisseur 10cm m3 1,158 60000 69480
Marche béton de 15*40 (350kg/m3) m3 1,584 60000 95040
Sous total 003 2828347
Aménagement du périmètre maraîcher
Labour et planage ha 1 20000 20000
Fouilles pour les conduites m3 114,3 300 34290
Micro asperseur "rotateur" 100l/h et accessoires U 576,00 500 288000
Conduites en polyéthylène pour les rampes DN20mm ml 2304,00 600 1382400
Conduites en PVC DN50mm ml 228 700 159600
Conduites en PVC DN110mm ml 369 1000 369000
Pièces de connexion (vannes, tés, coudes, bouchons) U 1 191100 191100
Filtres à disque U 1 55 000 55000
Venturi et accessoires U 1 200 000 200000
Sous total 004 2699390
Réalisation du réseau de drainage
Réalisation des fouilles m3 51,53 2000 103056
Perré maçonné m2 179,79 3500 629252
Sous total 005 732308

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Installation d'une clôture grillagée


Installation d'une clôture grillagée m 542 2300 1246600
Sous total 006 1246600
Petits matériels d'exploitation
Petits matériels d'exploitation pour la pisciculture KIT 1 100 000 100000
Petits matériels d'exploitation pour le maraichage KIT 1 25000 25000
Sous total 007 125000
Main d'œuvre techniciens
Main d'œuvre pour installation du matériel agricole et
H/J 25 15000 375000
d'irrigation
Suivi technique pour livraison/installation matériel
H/mois 3 200000 600000
agricoles et d'irrigation
Sous total 008 975000

TOTAL INVESTISSEMENT 28956646


Contribution du groupement (FCFA) 7240366
Contribution du groupement (%) 25,00
Financement demandé au Fond d'Auto-Assistance
21916280
(FCFA)

• Description de la contribution locale


Montant de la
Rubriques du projet Description de la contribution
contribution
Réalisation d'un forage d'environ 60 m de
200 000 Implantation géophysique
profondeur
Installation d'un champ photovoltaïque et Panneaux solaires, batteries, cadre métallique,
2 318 000
d'une pompe immergée ensemble câblages et accessoire
Implantation, fouilles, évacuation de la latérite,
Construction des bassins piscicoles 1 398 067
maçonnerie en perré, béton pour marches
Labour et planage, fouille pour conduite, pièce
Aménagement du périmètre maraîcher 245 390
de connexion
Installation d'une clôture 1 246 600 Clôture grillagée
Réalisation du réseau de drainage 732 308 Réalisation des fouilles, maçonnerie en perré
Matériel pour l'irrigation, matériel pour la
Petit matériel d'exploitation 125 000
pisciculture
Main d'œuvre technicien 975000 Main d'œuvre et suivi technique

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2. Site de Moussodougou
• Coût global du projet
PU Total
Désignation Unité Quantité
(FCFA) (FCFA)
Réalisation d'un forage d'environ 60 m de profondeur
Implantation géophysique U 1 200 000 200000
Réalisation du forage U 1 1700000 1700000
Sous total 001 1900000
Installation d'un champ photovoltaïque et d'une pompe immergée
Panneaux solaires 300W U 64 100000 6400000
Batteries 12V/300Ah U 4,00 150000 600000
Onduleur hybride MPPT Growatt SPH6000 U 3 500 000 1500000
Cadres métalliques pour support des
U 1 100000 100000
panneaux
Ensemble câblage et accessoires U 1 150000 150000
Pompe immergée U 2 350000 700000
Sous total 002 9450000
Construction des bassins piscicoles
Implantation U 8 10000 80000
Fouilles m3 170,74 2000 341483
Evacuation de la latérite 1 1 50000 50000
Béton de propreté (150kg/m3) (5cm) m3 3,52 30000 105600
Chape lissée en béton (5cm) _350kg/m3 m3 3,52 50000 176000
Maçonneries en perré (20cm) m2 215,84 3500 755440
Enduit en mortier hydrofugé (400kg/m3) m2 215,84 5000 1079200
Muret de 15*15 m2 21,744 3500 76104
Béton pour moine (350kg/m3)/épaisseur
m3 1,158 60000 69480
10cm
Marche béton de 15*40 (350kg/m3) m3 1,584 60000 95040
Sous total 003 2828347
Aménagement du périmètre maraîcher
Labour et planage ha 0,5 20000 10000
Fouilles pour les conduites m3 68,1 300 20430
Micro asperseur "rotateur" 100l/h et
U 256,00 500 128000
accessoires
Conduites en polyéthylène pour les rampes
ml 1024,00 600 614400
DN20mm
Conduites en PVC DN50mm ml 212 700 148400
Conduites en PVC DN110mm ml 271 1000 271000
Pièces de connexion (vannes, tés, coudes,
U 1 103380 103380
bouchons)
Filtres à disque U 1 55 000 55000
Venturi et accessoires U 1 200 000 200000
Sous total 004 1550610
Réalisation du réseau de drainage
m3
Réalisation des fouilles 2000 151710
75,86
Perré maçonné m2 358,23 3500 1253803

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Etude d’avant-projet détaillé de fermes piscicoles et maraichères sous pompage photovoltaïque dans les localités de Moussodougou et de
Tiéfora

Sous total 005 1405513


Installation d'une clôture grillagée
Installation d'une clôture grillagée m 525 2300 1207500
Sous total 006 1207500
Petits matériels d'exploitation
Petits matériels d'exploitation pour la
KIT 1 100 000 100000
pisciculture
Petits matériels d'exploitation pour le
KIT 1 25000 25000
maraichage
Sous total 007 125000
Main d'œuvre techniciens
Main d'œuvre pour installation du matériel
H/J 25 15000 375000
agricole et d'irrigation
Suivi technique pour livraison/installation
H/mois 3 200000 600000
matériel agricoles et d'irrigation
Sous total 008 975000

TOTAL INVESTISSEMENT 19441971


Contribution du groupement (FCFA) 4871471
Contribution du groupement (%) 25
Financement demandé au Fond d'Auto-
14570500
Assistance (FCFA)

• Description de la contribution locale


Montant de la
Rubriques du projet Description de la contribution
contribution
Réalisation d'un forage d'environ 60 m
200 000 Implantation géophysique
de profondeur
Implantation, fouilles, évacuation de la latérite,
Construction des bassins piscicoles 1 303 027
maçonnerie en perré, béton pour marches
Aménagement du périmètre maraîcher 30 430 Labour et planage, fouille pour conduite
Réalisation du réseau de drainage 1 405 513 Réalisation des fouilles, maçonnerie en perré
Installation d'une clôture 1 207 500 Clôture grillagée
Matériel pour l'irrigation, matériel pour la
Petit matériel d'exploitation 125 000
pisciculture
Main d'œuvre technicien 600 000 Main d'œuvre et suivi technique

II. Comptes d’exploitations prévisionnels


Le compte d’exploitation prévisionnel de chaque ferme se base sur les hypothèses de
vérification de production de poissons marchands et d’oignon suivants :
1. Site de Tiéfora
• Production de poissons marchands (silures)
nombre d’alevins par m3 d’eau (GUY ET KOUCOU, 2019) = 100 ;
volume d’eau dans un bassin =15 m3 ;
nombre d’alevins par bassin : 15*100 = 1500 alevins ;
taux de perte 5% ;

BAZIE CLOTILDE xxxix PROMOTION 2019/2020


Etude d’avant-projet détaillé de fermes piscicoles et maraichères sous pompage photovoltaïque dans les localités de Moussodougou et de
Tiéfora

Nombre de poisson restant par bassin à la fin du cycle de production : 1425


poissons ;
nombre d’alevins pour les quatre (8) bassins à la fin du cycle de production:
1425*8 = 11 400 ;
nombre de cycles de production par an : 01 ;
nombre de poissons marchands récoltés par an : 11 400 ;
poids moyen du poisson en fin de cycle : 750 g ;
poids total du poisson par an : 11400*750 = 8 550 000g soit 8 550 kg ;
prix moyen du kg de poisson silure frais dans la zone de projet: 2000FCFA.
Les informations sur le prix du poisson ont été recueillis auprès du frère Cyrille KONDOMBO,
responsable de l’unité de développement aquacole au centre CLIMA de Bérégadougou situé à
environ 20 km de Banfora.
• Production d’oignon
rendement moyen de l’oignon : 20 à 30 tonnes/ha (FAOSTAT, 2016)
superficie à emblavée : 1 ha
quantité d’oignon bulbe prévue en une campagne sur 1 ha : 25000 kg
nombre de campagne par an : 01
quantité d’oignon bulbe produite par an : 25000 kg
prix de vente minimal au champ de l’oignon bulbe : 250 FCFA/kg
(MARHASA, 2015)
quantité de feuilles d’oignon produite par campagne sur 1 ha : 6000 kg
quantité de feuilles d’oignon produite par an : 6000 kg
prix moyen de vente des feuilles d’oignon : 50 FCFA/kg
• Evaluation des amortissements
Cout unitaire Durée de vie Amortissement / an
Désignation Unité Quantité
(FCFA) (Années) (FCFA)
Forage U 1 1 900 000 20 95 000
Bassin piscicole U 1 2 828 347 5 565 669
Champ solaire+ pompe U 1 18 450 000 5 3 690 000
Equipement du périmètre U 1 2 699 390 5 539 878
Clôture de protection U 1 1 246 600 10 124 660
Kit matériel d’exploitation U 1 125 000 2 62 500
Total Amortissement (1) 5 077 707

BAZIE CLOTILDE xl PROMOTION 2019/2020


Etude d’avant-projet détaillé de fermes piscicoles et maraichères sous pompage photovoltaïque dans les localités de Moussodougou et de
Tiéfora

• Calcul des charges de production

Prix unitaire Montant


N° Rubriques Unité Quantité
(FCFA) (FCFA)
001 Charges production de poisson
Acquisition d’alevins Nombre 12 000 125 187 500
Aliment démarrage (6-8 semaines) Sac 120 12 500 1 500 000
Aliment local granulé > 8 semaines Kg 9 000 300 2 700 000
Sous-total 001 4 387 500
002 Charges production d’oignon
Fumure organique Charrette 80 1 500 120 000
NPK Kg 200 350 70 000
Traitement phyto Sachet 32 1 000 32 000
Semences Kg 6 53 200 319 200
Sous-total 002 541 200

Total des charges de production (2) 4 928 700

• Estimation du chiffre d’affaire

Quantité Prix du kg
Désignation Unité Chiffre d’affaire (FCFA)
(kg) (FCFA)
Vente de poissons marchands Kg 8550 2000 17100000
Vente d’oignon bulbes Kg 25000 250 6250000
Vente d’oignon feuilles Kg 6 000 50 300 000
Chiffre d’affaire Total (3) 23 650 000

• Calcul des Résultats prévisionnels


Rubriques Montant
Chiffre d’affaire de la ferme (3) 23 650 000
Charges de production (2) 4 928 700
Valeur ajoutée (3) – (2) 18 721 300
Dotation aux amortissements (1) 5 077 707
Revenu net de la ferme (3) - (2) - (1) 13 643 593

2. Site de Moussodougou
• Production de poissons marchands (tilapia)
nombre d’alevins par m3 d’eau ( (GOPALAKRISHNAN ET COCHE, 1994)
= 150 ;
volume d’eau dans un bassin =15 m3 ;
nombre d’alevins par bassin : 15*150 = 2250 alevins ;
taux de perte 10% ;

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Etude d’avant-projet détaillé de fermes piscicoles et maraichères sous pompage photovoltaïque dans les localités de Moussodougou et de
Tiéfora

Nombre de poisson restant par bassin à la fin du cycle de production : 2 025


poissons ;
nombre d’alevins pour les quatre (8) bassins à la fin du cycle de production:
2025*8 = 16 200 ;
nombre de cycles de production par an : 01 ;
nombre de poissons marchands récoltés par an : 16 200 ;
poids moyen du poisson en fin de cycle : 750 g ;
poids total du poisson par an : 16 200*750 = 12 150 000g soit 12 150 kg ;
prix moyen du kg de poisson tilapia frais dans la zone de projet: 2000 FCFA.
Les informations sur le prix du poisson ont été recueillis auprès du frère Cyrille KONDOMBO,
responsable de l’unité de développement aquacole au centre CLIMA de Bérégadougou situé à
environ 20 km de Banfora.

• Production d’oignon
rendement moyen de l’oignon : 20 à 30 tonnes/ha (FAOSTAT, 2016)
superficie à emblavée : 0,5 ha
quantité d’oignon bulbe prévue en une campagne sur 0,5 ha : 12500 kg
nombre de campagne par an : 01
quantité d’oignon bulbe produite par an : 12500 kg
prix de vente minimal au champ de l’oignon bulbe : 250 FCFA/kg
(MARHASA, 2015)
quantité de feuilles d’oignon produite par campagne sur 1 ha : 3000 kg
quantité de feuilles d’oignon produite par an : 3000 kg
prix moyen de vente des feuilles d’oignon : 50 FCFA/kg
• Evaluation des amortissements
Cout unitaire Durée de vie Amortissement / an
Désignations Unité Quantité
(FCFA) (Années) (FCFA)
Forage U 1 1 900 000 20 95 000
Bassin piscicole U 1 2 828 347 5 565 669
Champ solaire+ pompe U 1 9 450 000 5 1 890 000
Equipement du périmètre U 1 1 550 610 5 310 122
Clôture de protection U 1 1 207 500 10 120 750
Kit matériel d’exploitation U 1 125 000 2 62 500
Total Amortissement (1) 3 044 041

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Tiéfora

• Calcul des charges de production


Prix unitaire Montant
N° Rubriques Unité Quantité
(FCFA) (FCFA)
001 Charges production de poisson
Acquisition d’alevins Nombre 18 000 125 281 250
Aliment démarrage (6-8 semaines) Sac 120 12 500 1 500 000
Aliment local granulé > 8 semaines Kg 9 000 300 2 700 000
Sous-total 001 4 481 250
002 Charges production d’oignon
Fumure organique Charrette 40 1 500 60 000
NPK Kg 100 350 35 000
Traitement phyto Sachet 16 1 000 16 000
Semences Kg 3 53 200 159 600
Sous-total 002 270 600

Total des charges de production (2) 4 751 850

• Estimation du chiffre d’affaire


Quantité Prix du kg Chiffre d’affaire
Désignation Unité
(kg) (FCFA) (FCFA)
Vente de poissons marchands Kg 12150 2000 24 300 000
Vente d’oignon bulbes Kg 12500 250 3 125 000
Vente d’oignon feuilles Kg 3 000 50 150 000
Chiffre d’affaire Total (3) 27 575 000

• Calcul des Résultats prévisionnels


Rubriques Montant
Chiffre d’affaire de la ferme (3) 27 575 000
Charges de production (2) 4 751 850
Valeur ajoutée (3) – (2) 22 823 150
Dotation aux amortissements (1) 3 044 041
Revenu net de la ferme (3) – (2) – (1) 19 779 109

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Etude d’avant-projet détaillé de fermes piscicoles et maraichères sous pompage photovoltaïque dans les localités de Moussodougou et de
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Annexes 9 : Gestion des aménagements


I. Gestion et entretien du périmètre

L’exploitation du réseau d’irrigation et des bassins piscicoles nécessitera un planning exact de


toutes les activités et tâches journalières, hebdomadaires et mensuelles à réaliser par les
agriculteurs. Les deux activités principales sont : la gestion de la distribution de l’eau sur
l’aménagement et l’entretien de ses infrastructures.

1. La gestion de l’eau comprend les activités suivantes :


• Distribution de l’eau (volumes / débits) sur les réseaux (station de pompage, conduites
de transport, distribution, etc.) ;
• Surveillance du bon fonctionnement des conduites et équipement des réseaux
d’irrigation ;
• Surveillance du bon fonctionnement de l’aménagement piscicole ;
• Sensibilisation des exploitants dans le cadre de la gestion de l’eau ;
• Contrôle de la quantité d’eau utilisée par jour par les mesures et enregistrement des
volumes d’eau distribués.
2. Entretien des infrastructures
• Entretien courant
L'entretien courant est l’entretien régulier concernant essentiellement les travaux de nettoyage
des drains, des conduites d’irrigation, de la station de pompage, des bassins piscicoles, des
conduites, du champ solaire photovoltaïque. Il est réalisé manuellement par les groupements.
Il s’agit d’interventions sommaires permettant de corriger certaines imperfections ou
dégradations constatées sur les infrastructures.
- L’électropompe immergée : elle doit recevoir une eau filtrée au travers d’une crépine de
maille fine. Les électropompes actuelles ne demandent presque pas d’entretien. Au besoin,
la crépine devra être nettoyée ;
- Les drains connaissent un problème d’envasement car elles piègent une partie des transports
solides. Elles sont envahies par une végétation de toute sorte. Les activités d’entretien
courant pour les ces drains seront orientées sur le curage, le nettoyage périodique et
l’interdiction formelle de leur utilisation à des fins agricoles ;
- Les panneaux solaires doivent être fréquemment débarrassés de la poussière
- Les bornes des batteries doivent être inspectée et lavées à l’eau pour enlever la crasse au
moins une fois par mois ;

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Etude d’avant-projet détaillé de fermes piscicoles et maraichères sous pompage photovoltaïque dans les localités de Moussodougou et de
Tiéfora

- Les onduleurs doivent être installés de préférence dans un local construit en ciment, bien
aéré et protégé contre la pluie et la poussière. Une inspection et un dépoussiérage au chiffon
doux et sec au moins une fois tous les trois mois sont recommandés ;
- Les filtres à disque doivent être nettoyés chaque fois que les deux manomètres situés en
amont et en aval immédiats montrent une chute de pression de 0,1 bar ;
- Les vannes qu’elles soient installées sur les tuyaux portes rampes, les sous primaires ou les
primaires, doivent être placées au-dessus du sol, sous peine de voir les racines s’incruster
dans leurs engrenages et les bloquer. Elles doivent être inspectées et nettoyées à l’acide ou
au vinaigre pour enlever le calcaire qui s’y dépose au moins une fois tous les trois mois ;
- Les micros asperseurs sont des appareils robustes, durant facilement plus de dix ans.
Néanmoins, du calcaire fini toujours par s’y déposer. On les débouche par un petit coup sec
du doigt, ou par lavage au vinaigre une fois par an ;
- Vider totalement les bassins à la fin de chaque campagne et les nettoyer à l’eau claire et
réparer immédiat toute fuite d’eau.
• Entretien périodique
C’est un entretien spécialisé pour la remise en état des infrastructures et nécessite une étude
préalable qui doit être réalisé par des structures spécialisées dans le domaine. L’entretien
périodique concerne le recalibrage des canaux de drainage et d’irrigation.

• Entretien d’urgence :
C’est un entretien qui survient à la suite d’un dommage inattendu et nécessitant une intervention
rapide pour assurer la fonctionnalité des infrastructures. De façon générale, l’entretien
d’urgence doit être assuré par un service spécialisé d’entretien qui sera contacté par le
groupement.
II. Gestion de stockage et de conservation des productions
La rentabilité du projet dépend de la qualité des productions. Ainsi, il faudrait un moyen
efficient de gestion et de conservation des cultures.

1. Les méthodes de stockage


Les cultures maraîchères sont habituellement commercialisées fraiches. C’est dans ce sens que,
plusieurs techniques existent pour leur stockage. Dans notre cas un magasin pourrait être
construit pour le stockage des cultures. Cependant le magasin en question devrait respecter
certaines conditions pour assurer une durée suffisamment longue de stockage.

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Etude d’avant-projet détaillé de fermes piscicoles et maraichères sous pompage photovoltaïque dans les localités de Moussodougou et de
Tiéfora

D’abord, les cultures sont recueillies dans des bocaux assez aérés et solides. Les bonnes règles
de stockage comprennent le contrôle de température, de l’humidité relative, de la circulation de
l’air et du maintien d’espace suffisant entre les récipients pour assurer une bonne ventilation
dans la salle. Pour faciliter la régulation de température dans le magasin vue que la gestion est
assurée par la population locale, on préconise la construction de magasin carré que rectangulaire
et aussi en donnant de l’ombre au bâtiment.
2. Inspection des produits
L'inspection régulière des produits stockés et le nettoyage périodique des structures permettront
une réduction des pertes en minimisant les parasites et en décourageant la propagation des
maladies.
3. Installations de stockage
Les installations de stockage doivent être protégées des rongeurs il faut pour cela que les abords
soient propres et qu'il n'y ait ni ordures ni mauvaises herbes. Des protections contre les rats
peuvent être fabriquées à partir de matériaux locaux, comme de vielles boîtes en fer ou des
morceaux de feuille de métal mis en forme et placés sur les pieds des structures de stockage.
Des sols en béton empêchent l'entrée des rongeurs ainsi que des écrans sur les fenêtres, les trous
de ventilation et les tuyaux d'évacuation ;
4. Utilisation des sacs
Le placement de matériaux sous les sacs ou les cartons de produits fermiers empêchent
l'humidité d'arriver aux produits qui demandent des conditions sèches de stockage. Ceci
diminue les risques d'infection fongique tout en améliorant la ventilation et/ou les conditions
sanitaires de l'entrepôt. En cas de réutilisation des anciens sacs il faut d’abord les désinfecter.

III. Organigramme prévisionnel de l’exploitation des fermes


Cet organigramme a été élaboré pour une campagne sèche de production de l’oignon et du
poisson, si nous arrivons à obtenir les financements nécessaires à la réalisation des projets.

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Année 2021 Année 2022


ACTIVITES
Fév. Mars Avril Mai Juin juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct.
Montage du dossier de souscription
et recherche de financement
Sondage et implantation du forage

Réalisation di forage
Installation du champ
photovoltaïque et de la pompe
immergée
Aménagement et mise en eau des
bassins piscicoles
Aménagement du périmètre
maraîcher
Installation de la clôture de
protection
Mise en charge des bassins et
production du poisson
Récolte et vente du poisson
Installation et suivi de la pépinière
d'oignon
Repiquage et suivi de la production
d'oignon
Récolte et vente des oignons

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Annexes 10:Enjeux et impacts environnementaux et sociaux du projet


1. Identification des impacts

Milieu Récepteur
Phase du Milieu biophysique Milieu socio-économique
Source d'impact Description de l'impact
projet Santé et Qualité
Air Eaux Faune Flore Sol Economie Emploie
sécurité de vie
Destruction de la végétation existante sur le périmètre,
Défrichage
exposition du sol aux aléas climatiques.
Installation des matériaux Poussière et fumée générées par les engins de transport,
Phase de et engins de construction
Préparation le bruit des moteurs, pollution générée par la présence
Construction des voies
des ouvriers et
d'accès permanentes et
temporaires Création d'emplois.

Travaux de terrassement
Transport des matériaux
et Production d'importantes quantités de poussière sur le
Phase Circulation des engins chantier et dans les zones d'emprunt, nuisance sonore
d'exécution Installation des conduites, des gros engins, érosion et déstructuration du sol,
des travaux équipements d'irrigation. modification de l'écoulement
Aménagement des bassins des eaux. Production de fumée
piscicoles
Installation du système de
pompage
Labour Déstructuration du sol
Utilisation d'intrants et Rejet direct de déchets liquides toxiques tels les
Phase produits phytosanitaires pesticides, et solides (emballages)
d’exploitation Augmentation du rendement et diminution des pertes
Irrigation
en eaux
Récolte et vente Création de profits

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Etude d’avant-projet détaillé de fermes piscicoles et maraichères sous pompage photovoltaïque dans les localités de Moussodougou et de
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2. Synthèse de l’analyse des impacts et mesures d’atténuation

Les impacts évalués sur les différentes composantes de l’environnement du projet sont
présentés dans cette section sous forme synthétique selon la phase d’aménagement et
d’exploitation.
La grille ci-dessous sera utilisée pour évaluer les impacts du projet sur le plan biophysique et
socioéconomique.

Étendue de Importance
Intensité de l’impact Durée de l’impact
l’impact de l’impact

Longue = Permanente Majeure


Régionale Moyenne Majeure
Courte = Temporaire Majeure
Longue = Permanente Majeure
Forte = Majeure = élevée Locale Moyenne Moyenne
Courte = Temporaire Moyenne
Longue = Permanente Majeure
Ponctuelle Moyenne Moyenne
Courte = Temporaire Mineure
Longue = Permanente Majeure
Régionale Moyenne Moyenne
Courte = Temporaire Moyenne
Longue = Permanente Moyenne
Moyenne = modérée Locale Moyenne Moyenne
Courte = Temporaire Moyenne
Longue = Permanente Moyenne
Ponctuelle Moyenne Moyenne
Courte = Temporaire Mineure
Longue = Permanente Majeure
Régionale Moyenne Moyenne
Courte = Temporaire Mineure
Faible Longue = Permanente Moyenne
Locale Moyenne Moyenne
Courte = Temporaire Mineure
Ponctuelle Longue = Permanente Mineure

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Etude d’avant-projet détaillé de fermes piscicoles et maraichères sous pompage photovoltaïque dans les localités de Moussodougou et de
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3. Evaluation des impacts pendant la phase d’aménagement


Importance
Milieu Impact potentiel Nature Intensité Étendue Durée
de l’impact
Destruction des habitats/
Faune Négative Moyenne Locale Courte Mineure
disparition/ migration

Destruction de la

Flore végétation et du couvert Négative Moyenne Ponctuelle Courte Mineure


végétal
Dégradation de la qualité
de l’air par l’émission de
poussières et de gaz
Air Négative Moyenne Régionale Moyenne Moyenne
d’échappement des
engins dans
l’atmosphère
Dégradation de la qualité
du sol par la pollution
Sol Négative Moyenne Ponctuelle Moyenne Mineure
par les déchets du
chantier

Erosion et diminution de
Sol
Eau de l’infiltration de l’eau Négative Moyenne Ponctuelle Longue Moyenne
surface dans le sol

Risque d’accidents de
Négative Moyenne Locale Courte Mineure
chantier

Risque de propagation
Population Négative Moyenne Régionale Longue Majeure
des IST/SIDA

Création d’emploi et
Positive Moyenne Locale Moyenne Moyenne
sources de revenu

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Etude d’avant-projet détaillé de fermes piscicoles et maraichères sous pompage photovoltaïque dans les localités de Moussodougou et de
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4. Évaluation des impacts pendant la phase d’exploitation

Importance
Milieu Impact potentiel Nature Intensité Étendue Durée
de l’impact
Augmentation du volume
Faune Positive Moyenne Locale Longue Moyenne
d’eau pour la faune terrestre
Pollution du sol par la
Systèmes
salinisation et la calcification Négative Moyenne Locale Longue Moyenne
écologiques
dues aux engrais
Microclimat Augmentation de l’Humidité
Positive Faible Ponctuelle Longue Mineure
local relative
Pollution de la nappe
Eau
Phréatique (eaux de Négative Moyenne Locale Moyenne Moyenne
souterraine
drainage)
Afflux temporaire ou
Négative Faible Locale Moyenne Mineure
permanent de population
Risque de contraction des
maladies Hydriques par les Négative Faible Locale Longue Moyenne
riverains
Population Création d’emploi direct et
Positive Moyenne Locale Moyenne Moyenne
indirect
Amélioration de la quantité et
qualité de l’alimentation, de Positive Faible Locale Longue Moyenne
la qualité de vie
Brassage ethnique Positive Faible Locale Longue Moyenne
Développement des cultures
de contre-saison,
Systèmes de
augmentation des surfaces Positive Moyenne Ponctuelle Moyenne Mineure
Productions
cultivables. Augmentation
des produits piscicoles
Systèmes Risques conflits d’intérêt liés
Négative Moyenne Locale Moyenne Moyenne
fonciers à la propriété foncière

5. Mesures d’atténuation et/ou compensation


Pour atténuer les impacts environnementaux et sociaux cités ci-dessus nous préconisons les
solutions ci-dessous :
• Le port obligatoire de masques anti - poussière et d’autres matériels de protection
individuelle pour les travailleurs et les visiteurs sur les chantiers ;
• L’arrosage des pistes limitant ainsi les conditions dans lesquelles les poussières sont
engendrées ;
• Éviter le décapage des surfaces si possible surtout sur les parcelles prévues pour
l’exploitation agricole ;
• Inclure les populations bénéficiaires dans la réalisation ;
• Une bonne organisation des recrutements ;

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Etude d’avant-projet détaillé de fermes piscicoles et maraichères sous pompage photovoltaïque dans les localités de Moussodougou et de
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• Le traitement des eaux usées avant le rejet à la surface ;


• Le reboisement dans les zones déboisées ;
• Le respect strict des calendriers d'approvisionnement en eau des parcelles et des bassins
pour une utilisation rationnelle des ressources en eaux ;
• Instaurer un comité de gestion des conflits ;
• Sensibiliser les exploitants sur les maladies hydriques et les moyens de préventions qui
sont le port des gants, chaussures de sécurité, cache-nez pendant les travaux et de limiter
l’utilisation excessive des engrais et pesticides afin d’éviter la pollution de la nappe et
la salinisation rapide des sols.

6. Suivi Environnemental
Le suivi environnemental est une démarche scientifique consistant à observer l’évolution de
certaines composantes pertinentes de l’environnement. Il s’agira à travers des indicateurs
environnementaux pertinents, de mesurer et de suivre l’état de santé des composantes
environnementales.
Les composantes environnementales suivantes pourront faire l’objet de suivi dans le cadre du
présent projet :
• Le reboisement de la forêt communautaire en compensation ;

• L’émission des poussières et gaz à effet de serres.

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Etude d’avant-projet détaillé de fermes piscicoles et maraichères sous pompage photovoltaïque dans les localités de Moussodougou et de
Tiéfora

Annexes 11 : Présentation des plans d’aménagements et des pièces graphiques

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6\VWqPH3KRWRYROWDwTXH

=RQHLUULJXDEOH
R1
5.5
0

6LWHGHSURMHW
0
3.5

)RUDJ
H

%DVVLQSLVFLFROH
$VSHUVHXUURWDWHXUWrWHHQ
[P KDXW

R2

'UDLQ

E
R

$VSHUVHXUURWDWHXU
WrWHHQKDXW

'UDLQ

6\VWqPH
3KRWRYROWDwTXH
E

=RQHLUULJXDEOH

6LWHGHSURMHW
)RUDJH

%DVVLQSLVFLFROH

[
150 696

300
1500
1250

150
Coupe Structurelle
1 1 : 50

Coupe Structurelle
BAZIE Clotilde
Mémoire fin de Numéro de projet 0001
cycle Date 02/01/2021
Bassin
clotildebazie@gmail.com d'ingénieur Dessiné par
Format
Auteur
A4 Echell 1 : 50
e
08/01/2021 20:48:22
SUP ERNE T
+PIQUET

AD. 20
4.0
m

50
P VC

PE
IRR
IG AT m
IO N
20
4.0
CPC 50

2
50
C
PV

1
PE BOUCHON
IRR PE 20
IG AT
IO N
20
3

Systeme asperseur
1 1 : 20

1 Porte rampe PVC 50


2 Rampe PE 20

3 Asperseur rotateur tête en haut

Système asperseurs
BAZIE Clotilde
Mémoire de fin Numéro de projet 0001
de cycle Date 02/01/2021
Coupes
clotildebazie@gmail.com d'Ingénieur Dessiné par
Vérifié par
Auteur
Vérificateur Echell 1 : 20
e
08/01/2021 21:20:07
476
474
475
474
Bassin versant I
473 472

471
Bassin versant II

'UDLQ

472
471

SITE DE MOUSSODOUGOU
470 Bassins versants
476
474
475
474
473 472
%DVVLQ,,
471

%DVVLQ,

472
471

470
SITE DE MOUSSODOUGOU
Sens des écoulements
SITE DE TIEFORA
sens d'écoulement
200

250
100
300

Coupe en travers du drain R1-E

200

300
100
400

Coupe en travers du drain R2-E

200

350
100
400

Coupe en travers du drain R3-E

200

400
100

Coupe en travers
BAZIE Clotilde
Mémoire fin de Numéro de projet 0001
cycle Date 02/01/2021
Drains
clotildebazie@gmail.com d'ingénieur Dessiné par
Format
Auteur
A4 Echell 1 : 10
e
08/01/2021 20:03:50
Profil en long drain R-E
Site de Tiéfora
Profil en long drain R1-E
Profil en long drain R2-E
3

1 2

Raccords bassin
1

Raccords venturi
4 2

Raccords rampes
3 Filtre
4
N° Description Date
1
2
Coude en croix de Saint André
Venturi
BAZIE Clotilde Raccords

08/01/2021 23:17:47
3 Vanne
Numéro de projet 0001
4
5
Raccord coude DN50-PE20
Filtre
Mémoire de fin de cycle Date 02/01/2021 Coupes 3D
clotildebazie@gmail.com d'Ingénieur Dessiné par Auteur
Vérifié par A3 Echell
e
Niveau 0
50 mmø 0
100 mmø 100 mmø
80 mmø

50 mmø
50 mmø

Soubas
-1900

Coupe Longitudinale bassin


2 1 : 50

Coupe axonométrique 3D
1

50 mmø 80 mmø

50 mmø
50 mmø

Coupe Transversale Bassin


3 1 : 50

N° Description Date
BAZIE Clotilde coupes Axométriques

08/01/2021 20:53:11
Numéro de projet 0001
Mémoire fin de cycle Date 02/01/2021 Coupes
clotildebazie@gmail.com d'ingénieur Dessiné par Auteur
Format A3 Echell 1 : 50
e

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