SOURABIE Flandion Idrissa

Ministère de l’Agriculture et des
Aménagements Hydrauliques
---------------------------------------
Secrétariat Général
----------------------------------------
Direction Générale des Aménagements
Hydrauliques et du Développement de
l’Irrigation
ETUDE D’AMENAGEMENT HYDRO

AGRICOLE DE 40 HA EN RIVE GAUCHE DU FLEUVE
MOUHOUN A BAPORO (BURKINA FASO)
MEMOIRE POUR L’OBTENTION DU DIPLOME D’INGENIEUR 2IE AVEC

GRADE DE
MASTER SPECIALITE GENIE CIVIL ET HYDRAULIQUE
OPTION : EAU AGRICOLE
------------------------------------------------------------------
Présenté et soutenu publiquement le 18 Janvier 2019 par
SOURABIE Flandion Idrissa

(Mention Très Bien avec Félicitations du Jury)
Travaux dirigés par :
M. Bassirou BOUBE : Enseignant à 2iE, Directeur de mémoire
M. Missa HIE : Ingénieur du Génie Rural à la DGAHDI, Maître de stage
Jury d’évaluation du stage :

Président : Dr. Dial NIANG
Membres et correcteurs : Dr Fowé TAZEN
Mr Boureima KOUANDA
M. Bassirou BOUBE
Promotion [2017/2018]
ETUDE D’AMENAGEMENT HYDRO- AGRICOLE DE 40 HA EN RIVE GAUCHE DU FLEUVE MOUHOUN A BAPORO (BURKINA FASO)
DEDICACES
Je dédie ce travail de mémoire à :

Mon cher père SOURABIE Soungalo qui a toujours cru en moi, qu’il trouve en ce
travail l’effort de ses sacrifices ;
Mon adorable mère YARI Aminata pour son amour, sa confiance, ses sacrifices et son
soutien sans faille depuis toujours ;
Ma tendre et adorable épouse SANA Ramatoulaye pour sa confiance et son soutien
inconditionnel ;
Mes frères pour leurs soutiens multiformes.
i
SOURABIE Flandion Idrissa Promotion 2017/2018 M2/IRH
REMERCIEMENTS
Au terme de ce cycle de formation en Master II en Génie Civil et Hydraulique, option

Infrastructures et Réseaux Hydrauliques, je tiens à remercier toutes les personnes qui à un titre
ou un autre, m’ont accompagnées et apportées un appui inestimable tout au long de mon
parcours.
Je voudrais particulièrement manifester ma gratitude à :
- Monsieur Bassirou BOUBE, enseignant à l’Institut International d’Ingénierie de
l’Eau et de l’Environnement (2ie) et Directeur du présent mémoire, qui m’a
patiemment encadré et apporté une assistance remarquable en vue de la réalisation de
mon mémoire ;
- Monsieur Amidou SAVADOGO, Directeur Général des Aménagements
Hydrauliques et du Développement de l’Irrigation (DGAHDI) pour m’avoir permis
d’effectuer mon stage dans sa structure et pour la mise à disposition des ressources
indispensables ;
- Monsieur Missa HIE, mon maître de stage, pour tous ses conseils, son assistance, son
accueil, son encadrement et sa patience à mon égard ;
- Aux enseignants chercheurs, Dr. KEITA Amadou, Pr. MESSAN Adamah et Dr.
NIANG Dial, pour leurs conseils et leurs appuis multiformes durant notre parcours ;
- L’ensemble du personnel de la Direction des Aménagements Hydrauliques (DAH)
pour leur disponibilité et leur encouragement, conseils et appuis sans limite tout au
long de ce travail ;
- A mes promotionnaires de classe particulièrement notre délégué de classe.
Je formule également de vifs remerciements à l’endroit du 2ie et du ministère en charge de

l’eau pour avoir créé un cadre propice à l’apprentissage dans lequel j’ai eu l’opportunité
d’évoluer.
ii
RESUME
Le site du périmètre de Baporo est situé en rive gauche du Mouhoun. L’aménagement du site
permettra de valoriser la ressource en eau du Mouhoun et d’accroître la production
maraîchère et céréalière dans cette localité. Cette étude technique s’étend sur 40 ha et le
système d’irrigation proposé est la micro-aspersion. Plusieurs spéculations telles que la
tomate, l’oignon, le maïs et le riz pluvial (Juin à Septembre) peuvent être cultivées. Les
besoins en eau pour deux campagnes pendant la période sèche ont été estimés à 521 440 m3
pour 40 ha. Le débit moyen annuel du fleuve Mouhoun à Boromo est de 34.35 m3/s. Le
périmètre est organisé en quatre (04) blocs (A (10.5ha), B (9.25ha) C (10.65ha), D (9.60ha))
desservie chacun en eau par une conduite principale de diamètres respectifs DN140 (306m),
DN180 (908), DN125 (418m), DN180 (918m). Il comprend une station de pompage
composée de deux pompes de marque grundfos (160.38m3/h, 35m ; 133.65 m3/h, 33.4m),
deux groupes électrogènes 88KVA et 65KVA de marque Caterpillar, deux (02) conduites de
refoulement DN225. Au niveau de chaque surface d’un hectare, un porte-rampe DN63 de 100
m, 33 rampes DN50 par porte-rampe et 33 asperseurs par rampe de pression nominale de 1.5
bars constituent le réseau de distribution. Les drains composés de tertiaires, secondaires,
principal et une colature sont des canaux rectangulaires en terre. Le tour d’eau est de 3 jours,
le nombre de poste est de 4 avec un temps d’arrosage par jour de 3h par poste pour 3 rampes
travaillant simultanément. Le débit d’équipement est de 2.48 l/s/ha. La puissance fournie par
les pompes est de 1 kW/ha. Le coût de l’aménagement est de 363 955 966 FCFA TTC soit 9
098 899 FCFA/ha.
Mots Clés :
1 – Aménagement hydro-agricoles
2 – Baporo
3 – Débit d’équipement
4 – Irrigation
5 – Micro-aspersion
iii
ABSTRACT
Baporo perimeter site is located on the left bank of the Mouhoun River. The development of
the site will enhance the water resource of Mouhoun and increase vegetable production and
cereals in this locality. This technical study covers 40 ha and the proposed irrigation system is
micro-sprinkler. Several crops such as tomato, onion, corn and rice can be grown. Water
requirements for two cropping seasons during the dry season were estimated at 521,440 m 3
per 40 ha. The average annual flow of the Mouhoun River in Boromo is 34.35 m3 /s. The
perimeter is organized in four (04) blocks (A (10.5ha), B (9.25ha) C (10.65ha), D (9.60ha))
each served in water by the main pipe with respective diameters DN140 (306m), DN180
(908), DN125 (418m), DN180 (918m). It includes a pumping station consisting of two
grundfos pumps (160.38m3 / h, 35m, 133.65 m3 / h, 33.4m), two 88KVA and 65KVA
Caterpillar generator sets, and two (02) DN225 discharge pipes. At the level of each surface of
one hectare, a DN63 ramp holder of 100 m, 33 ramps DN50 per boom carrier and 33
sprinklers with nominal pressure ramp of 1.5 bar constitute the distribution network. The
tertiary, secondary, main and a colature composite drains are rectangular earthen channels.
The water tower is 3 days, the number of stations is 4 with a watering time of 3 hours per shift
for 3 ramps working simultaneously. The equipment flow rate is 2.48 l/s/ha. The power
provided by the pumps is 1 kW/ha. The cost of the development is 363,955,966 FCFA
including 9,098,899 FCFA / ha.
Keywords :
1 – Baporo
2 - Crop water requirements
3 - Hydro-agricultural development
4 - Irrigation
5 - Micro sprinkler
iv
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
2ie : Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement

CPA : Centre Pénitencier Agricole
DEM : Digital Elevation Model
DEIE : Direction des Etudes et de l’Information sur l’Eau
DGAHDI : Direction Générale des Aménagements Hydrauliques et du Développement de l’Irrigation
DN : Diamètre Nominal
ET0 : Evapotranspiration de référence
FAO : Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture
GPS : Global Positionning System
HMT : Hauteur Manométrique Totale
INSD : Institut National de la Statistique et de la Démographie
PE : Polyéthylène
PeHD : Polyéthylène Haute Densité
PK : Point Kilométrique
PPIV : Programme de développement de la Petite Irrigation Villageoise
PVC : Polychlorure de vinyle
RU : Reserve Utile
SPAW : Soil Plant Air Water
v
SOMMAIRE
DEDICACES ..............................................................................................................................i
REMERCIEMENTS ................................................................................................................. ii
RESUME .................................................................................................................................. iii
ABSTRACT ..............................................................................................................................iv
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ............................................................................. v
SOMMAIRE .............................................................................................................................vi
LISTE DES TABLEAUX ...................................................................................................... viii
LISTE DES FIGURES ..............................................................................................................ix
I. INTRODUCTION ......................................................................................................... 10
II. PROBLEMATIQUE DE L’ETUDE ......................................................................... 11
III. OBJECTIFS DU TRAVAIL ..................................................................................... 12
III.1. Objectif général .................................................................................................... 12
III.2. Objectifs spécifiques ............................................................................................ 12
III.3. Les résultats attendus ........................................................................................... 12
IV. PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL ET DE LA ZONE
D’ETUDE ............................................................................................................................. 13
IV.1. Présentation de la DGAHDI ............................................................................... 13
IV.2. Présentation de la zone d’étude .......................................................................... 14
V. MATERIEL ET METHODES .................................................................................. 23
V.1 Matériel utilisé ....................................................................................................... 23
V.2 Méthode de l’étude ................................................................................................ 23
VI. RESULTATS............................................................................................................. 36
VI.1 Synthèse des études de bases ................................................................................. 36
VI.2 Conception de l’aménagement ............................................................................... 38
VI.3 Notice d’impact environnemental et social ............................................................ 47
VI.4 La Gestion de l’eau et entretien du périmètre ........................................................ 50
VI.5 L’évaluation du coût de l’aménagement et sa rentabilité ...................................... 51
VII. ANALYSES ET DISCUSSION ................................................................................ 52
VII.1 Les besoins en eau .............................................................................................. 52
VII.2 Le système d’irrigation par micro-aspersion du périmètre ................................ 52
VIII. CONCLUSION ET PERSPECTIVES ................................................................... 54
vi
IX. RECOMMANDATIONS .......................................................................................... 55

X. BIBLIOGRAPHIE..................................................................................................... 56
XI. ANNEXES................................................................................................................... II
Annexe I: Détails hydrologiques et climatologiques ........................................................ III
Annexe II : Avantage et inconvénients des systèmes d’irrigation..................................... VI
Annexe III : Détails paramètres d’irrigation .................................................................... VII
Annexe IV : Les différentes simulations des besoins en eau pour l’agriculture ............ XVI
Annexe V: Devis estimatif de l'aménagement .............................................................. XXV
Annexe VI: Détails sur les aptitudes des sols ............................................................... XXX
Annexe VII: Catalogue des groupes électrogènes ....................................................XXXVI
Annexe VIII : Plan du réseau d’Irrigation .............................................................. XXXVII
vii
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Données climatiques de la zone d'étude ............................................................... 16

Tableau 2 : Valeurs des conductivités hydrauliques ................................................................ 37
Tableau 3: Caractéristiques du Bassin versant ....................................................................... 39
Tableau 4: Estimation des besoins en eau des cultures ........................................................... 39
Tableau 5: Données culturales des spéculations ..................................................................... 40
Tableau 6 : Paramètres du dimensionnement initial ............................................................... 41
Tableau 7: Caractéristiques des micro-asperseurs ................................................................. 43
Tableau 8 : Débit dans les différentes conduites ..................................................................... 43
Tableau 9 : Réseau d'irrigation à la parcelle .......................................................................... 44
Tableau 10: Caractéristiques des pompes ............................................................................... 44
Tableau 11: Caractéristiques des groupes électrogènes ........................................................ 45
Tableau 12: Caractéristiques des drains ................................................................................. 47
Tableau 13 : Nombre de rampe en marche par poste d'arrosage et par bloc ......................... 50
Tableau 14: Ajustement des pluies maximales .......................................................................... IV
Tableau 15: Quantiles caractéristiques .................................................................................... IV
Tableau 16: Les débits annuels en m3/s..................................................................................... V
Tableau 17: Avantages et inconvénients des systèmes d'irrigation .......................................... VI
Tableau 18: Dimensionnement par rapport à la parcelle la plus défavorable ....................... VII
Tableau 19: Calcul du diamètre de la rampe ........................................................................ VIII
Tableau 20:Calcul des HMT ................................................................................................... XII
Tableau 21:Besoins en eau de l'oignon.................................................................................. XVI
Tableau 22: Besoins en eau de la tomate .............................................................................XVIII
Tableau 23: Besoins en eau du Maïs .......................................................................................XX
Tableau 24: Besoins en eau du Riz ......................................................................................XXIII
Tableau 25: Cadre de devis quantitatif et estimatif .............................................................. XXV
Tableau 26 : Compte d'exploitation de l'oignon ............................................................... XXVIII
Tableau 27: Compte d'exploitation de la tomate .............................................................. XXVIII
Tableau 28: Evaluation du carburant consommé par campagne ........................................ XXIX
viii
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Carte de localisation de la zone d'étude .................................................................. 15

Figure 2 : Précipitation mensuelle moyenne et ET0 dans la zone de Baporo
Figure 3 : Graphe Ombro-thermique de la zone d'étude ......................................................... 16
Figure 4 : Type de sol de la commune de Zawara ................................................................... 18
Figure 5: Hydrographie de la commune de Zawara................................................................ 19
Figure 6 : Type de végétation de la commune de Zawara ....................................................... 20
Figure 7 : Double anneau mise en place…………………………………………………………………………………6
Figure 8: Mesure la hauteur d’eau avec la règle .................................................................... 24
Figure 9 : Localisation des points de mesure d'infiltration du sol .......................................... 38
Figure 10 : Carte du sous bassin versant du Mouhoun délimiter ............................................ 38
Figure 12 : Graphe des besoins en eau des spéculations simulées ......................................... 40
Figure 13 : Calendrier cultural ............................................................................................... 41
Figure 14 : Micro-asperseurs Supernet ................................................................................... 43
Figure 15 : Pluies annuelles de 1967 à 2007........................................................................... III
Figure 16: Catalogue pour le choix des asperseurs .............................................................. VIII
Figure 17 : Graphe du point de fonctionnement de la pompe NK80-180/177 ....................... XII
Figure 18 : Graphe du point de fonctionnement de la pompe NK65-160/177 ...................... XIII
Figure 19: Courbe caractéristique de la pompe NK80-180/177 .............................................XV
Figure 20: Courbe caractéristique de la pompe NK 65-160/177 ............................................XV
Figure 21: Travaux de terrain pour la mesure d'infiltration du sol ..................................... XXX
Figure 22 : Graphe de determination de la RU ................................................................. XXXII
Figure 23: Profil d'infiltration du sol du périmètre de Baporo .......................................... XXXV
Figure 24: Catalogue du groupe électrogène de 88KVA .................................................. XXXVI
Figure 25: Catalogue du groupe électrogène 65 KVA...................................................... XXXVI
Figure 26 : Disposition des asperseurs sur les rampes ................................................... XXXVII
ix
I. INTRODUCTION
Pays sahélien et enclavé, le Burkina Faso est situé au cœur de l’Afrique de l’ouest sur une
superficie de 274 122 km2 et sa population connait une démographie galopante qui accroit
considérablement les demandes en eau et les besoins alimentaires. Son secteur agricole a
employé en 2016, 82% de la population active et a contribué à environ 35% du produit
intérieur brut (INSD, 2016). Cette agriculture burkinabé, très importante dans l’économie du
pays reste tributaire des productions pluviales soumises à des aléas climatiques de plus en
plus sévères.
La pluviométrie est irrégulière et présente surtout une mauvaise répartition spatio-temporelle,
l’eau se trouve donc au centre des préoccupations vitales des producteurs.
Face à cette situation, l’Etat burkinabè s’est résolument investi dans la recherche de solutions
à ces obstacles; d’où son engagement dans la maîtrise de l’eau et la promotion de l’agriculture
irriguée de contre saison comme alternative aux performances mitigées de l’agriculture
pluviale (MAH, 2001).
Dans le cadre de la réponse à la question de la sécurité alimentaire, le Burkina Faso a sollicité
et obtenu des financements auprès des bailleurs de fonds pour la mise en œuvre du
Programme de développement de la Petite Irrigation Villageoise (PPIV).
L’objectif global du PPIV est d’accroître la production agricole, réduire la pauvreté et créer
des emplois en milieu rural.
C’est dans ce cadre que des études de faisabilité pour l’aménagement de périmètres irrigués
ont été menées en 2018 dans différentes régions du Burkina Faso.
Avec les potentialités de ressources en eau et en terres agricoles disponibles, le site de
Baporo sur la rive gauche du fleuve Mouhoun a été choisi lors de ces études par la
Direction Générale des Aménagements Hydrauliques et du Développement de
l’Irrigation (DGAHDI) pour être aménagé, d’où la nécessité de conduire une étude
technique.
Cette étude proposée dans le cadre de notre mémoire de fin d’étude a pour objectif général de
contribuer à améliorer l’étude d’aménagement du périmètre et la production agricole.
Le présent rapport de l’étude sera présenté en six (6) parties à savoir d’abord la problématique
et les objectifs de l’étude, ensuite le matériel et les méthodes, puis les résultats, les
discussions et analyse et enfin une conclusion suivi des recommandations – perspectives.
10
II. PROBLEMATIQUE DE L’ETUDE
Le site du périmètre de Baporo soumis à notre étude est situé en rive gauche du fleuve
Mouhoun. Ce fleuve sert de ressource en eau tout en permettant de sécuriser les productions
agricoles.
Le site d’aménagement du périmètre est la propriété du Centre Pénitencier Agricole (CPA) de
Baporo.
Le CPA de Baporo a débuté ses activités en 1984 par une volonté politique des autorités du
moment; il a fonctionné de manière informel jusqu’en 1995 où un projet de décret devant
réglementer son action a été conçu. Le CPA reçoit périodiquement des condamnés qui ont
purgé plus de la moitié de leur peine. Ce centre s'inscrit en droite ligne d’une nouvelle
politique pénitentiaire au Burkina à savoir la formation des détenus condamnés bénéficiant du
régime de semi – liberté en agriculture, élevage et en artisanat ; l’alphabétisation des détenus ;
la production végétale et animale en vue de contribuer à l’autosuffisance alimentaire des
établissements pénitentiaires ; le suivi des détenus libérés du centre (Ministère de la Justice,
2004).
Les détenus produisent des cultures céréalières pendant la saison pluvieuse uniquement.
Cependant l’absence d’aménagement hydro-agricole sur le site du périmètre ne favorise pas la
pratique des cultures de contre saison malgré la pérennité du fleuve Mouhoun.
L’aménagement du site de Baporo va augmenter la production agricole et contribuer à
l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire des autres établissements pénitentiaires.
11
III. OBJECTIFS DU TRAVAIL

III.1. Objectif général
L’objectif général de l’étude est de concevoir un système d’irrigation par micro- aspersion
pour le périmètre irrigué de Baporo.
III.2. Objectifs spécifiques

Il s’agira spécifiquement de :
- Elaborer des études de base (établir l’adéquation entre ressource en eau et les besoins,
déterminer la réserve utile du sol) ;
- Concevoir un aménagement du périmètre irrigué (proposer un réseau d’irrigation par
micro-aspersion ; proposer un réseau de drainage ; proposer un plan de gestion du
périmètre irrigué) ;
- Faire ressortir les impacts environnementaux de la zone à aménager ;
- Evaluer la rentabilité de l’aménagement.
III.3. Les résultats attendus
A l’issue de cette étude, les résultats attendus sont :

- Une synthèse des études de base est faite ;
- Une conception du périmètre irrigué avec tout le réseau d’irrigation et les ouvrages est
faite ;
- Les impacts environnementaux de la zone à aménager sont connus ;
- Une étude sur la rentabilité de l’aménagement est disponible.
12
IV. PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL

ET DE LA ZONE D’ETUDE
IV.1. Présentation de la DGAHDI

La DGAHDI est une structure étatique rattachée au Ministère de l’Agriculture et des
Aménagement hydraulique. Elle a pour mission principale de concevoir, coordonner et suivre
la mise en œuvre de la politique en matière d’aménagements hydrauliques, de développement
de l’irrigation et de gestion durable des terres agricoles.
A ce titre, elle est chargée de :
 Contribuer à l’élaboration et à la mise en œuvre de la politique nationale en matière
d’aménagements hydrauliques et d’irrigation ;
 Contribuer à la formulation et au suivi de la mise en œuvre des projets et des
programmes d’aménagements hydrauliques et de développement de la culture irriguée;
 Mettre en place et promouvoir au niveau national un système d’information et de
monitoring sur les bonnes pratiques en matière d’aménagements hydrauliques et
d’irrigation ;
 Mener toute étude de recherche-développement en matière d’aménagements
hydrauliques et de l’irrigation ;
 Suivre et contrôler la qualité des aménagements hydrauliques et du matériel
d’irrigation ;
 Elaborer la législation, la réglementation et les normes dans le domaine des
aménagements hydrauliques et de l’irrigation ;
 Apporter l’appui-conseil aux collectivités territoriales et démembrements de l’Etat en
matière de planification, de réalisation, d’entretien des aménagements hydrauliques et
de maintenance des ouvrages et équipements d’irrigation ;
 Assurer le suivi et la supervision des études et des travaux de réalisation, d’entretien et
de réhabilitation des aménagements hydrauliques ;
 Promouvoir le partenariat public-privé dans l’irrigation et la mise en valeur des terres
agricoles aménageables ;
 Promouvoir l’utilisation des techniques et technologies d’irrigation ;
 Promouvoir la réalisation des petits ouvrages de mobilisation de l’eau à usage
agricole ;
13
 Promouvoir des actions de conservation, de récupération et de restauration des terres

agricoles dégradées ;
 Contribuer à la protection des bassins versants et des plans d’eau offrant des
opportunités d’irrigation ;
 Capitaliser les informations des projets et programmes du sous-secteur de l’agriculture
irriguée et la gestion durable des terres agricoles ;
 Assurer la gestion administrative et financière de la Direction générale ;
 Exécuter toute autre mission commandée par l’autorité compétente.
Elle comprend les directions techniques suivantes :
 la Direction des Aménagements Hydrauliques ;
 la Direction du Développement de l’Irrigation ;
 la Direction de la Récupération et de la Conservation des Terres Agricoles.
Outre les directions techniques, la DGAHDI comporte des structures d’appui et des projets et
programmes spécifiques de développement placés sous sa tutelle. Il s’agit notamment du
Secrétariat de direction ; du Service Administratif et Financier et du Service d’Assistance et
de Suivi-Evaluation.
IV.2. Présentation de la zone d’étude
IV.2.1 Localisation de la zone d’étude et du site d’aménagement

La zone d’étude est située dans la commune de Zawara, province du Sanguié (5 178 Km² de
superficie) et région du Centre-Ouest. Zawara est l’une des dix communes de la province du
Sanguié dont le chef-lieu est Réo. Le site de l’aménagement est situé dans le village de
Baporo qui est bordé au Sud-Ouest par la ville de Boromo, au Nord-Ouest par le village de
Wako et à l'Est par le village de Laba.
Le site d’étude a une superficie de 40 ha, avec les coordonnées d’un point de référence du site
qui sont 11° 47’ 27,8’’ latitude Nord et 02° 54’ 53,3’’longitude Ouest.
L’accès au site se fait à travers la route nationale 1 (axe Ouagadougou – Bobo) sur 170 km
jusqu’au village de Baporo. Au point kilométrique (PK) 170 on emprunte une piste à droite
juste après le pont sur une distance de 300 m jusqu’au centre pénitencier de Baporo.
La figure 1 montre la localisation de la zone d’étude.
14
Figure 1: Carte de localisation de la zone d'étude
IV.2.2 Cadre physique
IV.2.2.1 Climat et pluviométrie

La zone d’étude présente un climat de type Sud-soudanien marqué par une alternance de deux
saisons dont une sèche qui va de Novembre à Avril, et une pluvieuse de Mai à Octobre.
Ces variations climatiques sont différentes d’une année à l’autre et on note des variations
spatiales assez importantes au niveau des hauteurs de pluie enregistrées annuellement.
30% des précipitations annuelles sont enregistrées en Août, les températures journalières
les plus élevées sont notées en Avril.
La pluviométrie moyenne mensuelle de 1967 à 2007 varie entre 0.9 et 247.8 mm, soit une
moyenne annuelle de 872.7 mm, avec des vitesses de vent variant entre 112 et 173 Km/j. La
zone est soumise à une forte insolation avec une température variant entre 16.1°C en période
d’harmattan et 38.5°C en période de canicule dans le mois d’avril. L’évapotranspiration
mensuelle varie de 150.97 à 205.84 mm.
Le Tableau 1, les Figures 2 et 3 suivants donnent un aperçu sur des données agro-
climatiques et leurs variations dans la zone d’étude.
15
Tableau 1 : Données climatiques de la zone d'étude
Mois Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre Moyenne Somme Maxi Min
Pluies mensuelles (mm) 0.9 0.6 7.2 44.5 75.5 109.6 180.3 247.8 154.9 44.8 5.7 0.9 72.7 872.7 247.8 0.6
ET0 (mm) 159.34 166.88 205.84 193.2 180.11 150.3 138.57 121.83 124.2 150.97 153 154.07 158.2 1898.3 205.8 121.8
T_maxi (°C) 34.3 37.1 38.5 38 36.5 33.7 31.5 30.3 31.5 34.7 35.7 34.5 34.7 38.5 30.3
T_min (°C) 16.1 19.5 23.1 25.2 24.8 23 22 21.5 21.3 21.5 17.8 16.8 21.1 25.2 16.1
T_moy (°C) 25.2 28.3 30.8 31.6 30.65 28.35 26.75 25.9 26.4 28.1 26.75 25.65 27.9 31.6 25.2
Vitesse de vent (Km/j) 130 147 164 173 147 147 147 138 112 121 130 130 140.5 173 112
Source : New LocClim1.10 de FAO (données générées suivant la méthode d’interpolation polynomiale) et météorologie nationale du Burkina Faso
Variation de la précipitation et de ET0 Graphe ombro-thermique

Pluies mensuelles (mm) T_moy (°C) ET0 mm Pluies mensuelles (mm)
300,0 250 300,0
250,0 200 250,0
200,0 200,0
150
150,0 150,0
100
100,0 100,0
50,0 50 50,0
0,0 0 0,0
Figure 2 : Précipitation mensuelle moyenne et ET0 dans la zone de Baporo Figure 3 : Graphe Ombro-thermique de la zone d'étude
16
IV.2.2.2 Reliefs et sols

Le relief de la région est monotone et peu accidenté, il est plat sur 70% de la superficie. On y
rencontre de nombreux bas-fonds de tailles diverses. Le haut glacis est constitué par les
plateaux d’altitudes moyennes de 300 à 340 m. Le point culminant est le pic de Konkoliko qui
est de 621 m d’altitude.
Il existe quatre (04) types de sol dans la région :
 Les sols minéraux bruts associés aux sols peu évolués : leur intérêt agronomique
est faible ou nul. Ce sont essentiellement des sols réservés au pâturage ;
 Les vertisols et les sols bruns : ils sont à valeur agronomique forte et moyenne,
aptes à l’ensemble des cultures pratiquées dans la région. Ces sols sont peu
exigeants et se prêtent facilement aux actions d’amélioration ;
 Les sols ferrugineux tropicaux : ils ont une valeur agronomique médiocre et
supportent les cultures vivrières peu exigeantes comme le fonio et le petit mil
(BNDT, 1992) ;
 Les sols hydromorphes : ils sont localisés dans les bas-fonds et les zones
d’inondation des cours d’eaux. Ce sont des sols lourds, difficiles à travailler mais à
haute valeur agronomique. Ils constituent d’excellentes terres de maraîchage.
La figure 4 montre les différents types de sol de la commune de Zawara.
17
Figure 4 : Type de sol de la commune de Zawara
18
IV.2.2.3 Hydrographie
La zone dispose d’un réseau hydrographique assez dense. Autour du fleuve Mouhoun
s’organise des cours d’eaux secondaires permanents comme le « Tuy ou le Grand Balé » avec
ses affluents temporaires : le Labozéré, le Labozaba, le Bonboré, le Maboni, le Hinn, le
Vohon, le Banou Tao, le Kidiaho et le Nayala. En plus du fleuve Mouhoun et de ses affluents.
Figure 5: Hydrographie de la commune de Zawara
IV.2.2.4 Faune
La faune située aux environs de Boromo, est constituée en grande partie des petits gibiers
(lièvres, antilopes de petite taille, rats, écureuils, tourterelles…). Le gros gibier rencontré est
formé essentiellement de quelques troupeaux d’hippopotames, des buffles, des éléphants
(espèce intégralement protégée), des phacochères, d’hyènes, de lions et de panthères.
IV.2.2.5 Flore
Au nord, la végétation évolue de la steppe arbustive à la steppe arborée, au centre elle est
dominée par les savanes arbustives et arborées. Au sud elle, s’étend dans la savane arborée à
19
boisée avec des forêts galeries le long des cours d’eaux.

La figure 6 montre les différents types de végétation de la commune de Zawara.
Figure 6 : Type de végétation de la commune de Zawara
IV.2.3 Caractéristiques socio-économiques

IV.2.3.1 Démographie
La population de la province du Sanguié est estimée à 369 908 habitants depuis 2015 avec une
densité de 57 habitants au km² d’après l’enquête réalisée par l’INSD.
La commune de Zawara compte 27 735 habitants en 2018.
IV.2.3.2 Activités économiques

L’économie de la région est essentiellement basée sur l’agriculture et l’élevage qui occupent
environ 90% de population. A ces deux secteurs clés, s’ajoutent des secteurs d’opportunités
tels que le commerce, l’artisanat, la pêche etc…
1. Agriculture
La région bénéficie de conditions pédoclimatiques favorables à l’intensification et à la
diversification des productions agricoles. Avec la culture du coton, le système de production
20
connaît une mécanisation progressive.

En plus du coton, une grande gamme de spéculations y est aussi produite à savoir les céréales.
2. Elevage
Les activités de l’élevage sont omniprésentes dans les systèmes de production rencontrés dans
la région et sont variables d’une zone à l’autre en raison des conditions agro-climatiques. Il
constitue un apport important dans l’activité économique bénéficiant des atouts tels que
l’existence d’une biomasse importante et des axes de transhumance.
Toutefois le mode d’élevage traditionnel extensif et contemplatif, ainsi que l’exploitation
irrationnelle du troupeau bovin limitent sérieusement l’impact de ce secteur dans l’économie
de la région.
3. Commerce
De par sa position de carrefour régional d’une part et d’autre part de par son emplacement à
mi-chemin entre les deux principales villes (Ouagadougou et Bobo Dioulasso), la zone
d’étude dispose d’un potentiel axé sur les produits agricoles. Le commerce de céréales est
l’activité principale de nombreux actifs surtout en saison sèche.
Ce commerce occupe une place de choix aussi bien au niveau des marchés centraux que
frontaliers.
4. Mines
Cette région abrite l’un des sites miniers le plus important du pays. Il s’agit de la mine d’or de
Poura, avec une exploitation industrielle. Les réserves de ce site sont estimées à 1.600.000t à
10,8g/t.
En plus de ce gisement minier, de nombreux indices miniers sont signalés dans la région
notamment le site d’or de Mana Fobiri dont les réserves sont estimées à 100t.
5. Artisanat
Il est peu développé dans la région, et est une filière émergente qui fait face à d’énormes
contraintes dues à l’insuffisance de perfectionnement et de financement adéquats pour
permettre aux artisans de mieux valoriser leurs connaissances et d’être plus compétitifs.
Traditionnellement, le secteur de l’artisanat est pour l’essentiel un secteur réservé à des
« castes » étant celles des forgerons et griots. Le forgeron fabrique des instruments de
toutes sortes tels que houes, dabas, couteaux, coupe-coupe, fusils, lances etc…
21
Les femmes s’adonnent à la poterie. Quant au griot, il pratique les métiers de tisserand et de
cordonnier. On souligne aussi la présence de l’artisanat moderne dans la région.
6. Pêche
Dans la province des Balé d’une manière générale, la grande pêche est pratiquée dans deux
plans d’eau à savoir le fleuve Mouhoun et le lac du petit Balé.
22
V. MATERIEL ET METHODES
V.1 Matériel utilisé
Le matériel de travail a été diversifié en fonction des différentes opérations effectuées lors de
cette étude. Le matériel est composé comme suit :
- Global Positionning System (GPS) Garmin pour le géo-référencement des entités
géographiques ;
- Anneaux de Muntz et ses accessoires pour la mesure de l’infiltration du sol ;
- AutoCAD 2007 et Covadis 2007 pour exploiter les données topographiques et élaborer
les différents profils, plans et projection d’aménagement ;
- Hydrolab pour l’ajustement des données pluviométriques ;
- GOOGLE Earth et Global Mapper pour localiser, explorer le site d’étude et délimiter
le bassin versant avec l’extraction des données sur ce bassin ;
- ARCGIS 9.3 pour la cartographie ;
- NewLocClim 1.10 pour l’acquisition d’une partie des données climatologiques ;
- Cropwat 8.0 pour l’acquisition des données sur les spéculations agricoles ;
- SPAW pour le traitement des données d’infiltration servant au le calcul de la réserve
utile (RU) ;
- Minitab 18 pour interpréter les données de mesure d’infiltration du sol ;
- Excel 2010 pour les feuilles de calcul et dimensionnement du réseau d’irrigation ;
- Word 2010 pour la rédaction du mémoire ;
- Zotero pour l’organisation documentaire.
V.2 Méthode de l’étude

L’approche méthodologique a consisté en une visite de terrain pour la collecte des données et
des travaux de bureau (revue documentaire, traitement des données et la conception de
l’aménagement).
V.2.1 Revue documentaire

La revue documentaire s’est déroulée tout au long du stage. Elle a consisté à la recherche et
la consultation des documents d’étude menée sur la zone d’étude à savoir les plans
communaux et régionaux de développement et ensuite les mémoires de fin d’étude de master
du 2ie dans le domaine des aménagements hydro-agricoles.
Nous avons eu également recours à des documents du ministère en charge de l’eau et de
l’agriculture du Burkina Faso sur l’agriculture irriguée et des documents sur l’irrigation par
23
aspersion, l’organisation paysanne et la gestion de l’eau agricole. Des sites web ont été
consultés afin de mieux nous documenter et traiter notre sujet. Les documents exploités seront
cités dans la partie référence bibliographique.
V.2.2 Visite de terrain pour la collecte des données
Elle a consisté à rencontrer les responsables du CPA de Baporo, à identifier les différentes
cultures pratiquées durant la saison hivernale et à faire des mesures d’infiltration par la
méthode des doubles anneaux de Muntz.
Nous avons utilisé des anneaux en PVC, un marteau pour la fixation, une règle graduée pour
la mesure de la lame d’eau infiltrée, un chronomètre et un bidon de 20 litres pour enlever
l’eau et mettre dans les doubles anneaux ( voir figure 7 et 8).
Figure 7 : Double anneau mise en place Figure 8: Mesure la hauteur d’eau avec la règle
V.2.3 Conception de l’aménagement

Pour la conception de l’aménagement du périmètre, plusieurs paramètres ont été pris en
compte à savoir :
 Le choix des spéculations et du type d’irrigation ;
 La disponibilité de la ressource en eau ;
 Les paramètres d’irrigation ;
 Les paramètres du réseau d’alimentation du périmètre en eau ;
24
 les paramètres des asperseurs ;

 le réseau de drainage ;
V.2.3.1 Choix du type d’irrigation et des spéculations

Plusieurs types d’irrigation existent avec leurs avantages et inconvénients (cf. Annexe II).
Cependant pour notre étude nous ferons un dimensionnement pour une irrigation par micro-
aspersion à rampe fixe pour ce périmètre. Cela parce que c’est une solution innovante au
Burkina Faso, économe d’eau avec une efficience très grande (entre 70 et 85 % selon le
climat) au niveau parcelle, moins sensible au bouchage par l’eau du fleuve Mouhoun, pas
trop complexe en termes de maintenance et une basse pression (1 à 2 bars) (COMPAORE,
2001), adapté à tous les types de sol.
Les spéculations ont été déterminées à l’issue des échanges avec les responsables du CPA de
Baporo, site de réalisation du projet.
V.2.3.2 Etude de la disponibilité de la ressource en eau

La ressource en eau qui sera utilisé pour l’irrigation est le fleuve Mouhoun. Cependant il faut
mener une étude hydrologique et de sollicitation de la ressource pour s’assurer que celle-ci
peut satisfaire les multiples sollicitations d’usage de l’eau.
1. Etude hydrologique
 Caractéristiques du bassin versant
Le bassin versant du Mouhoun a été délimité à partir du logiciel Global Mapper et du logiciel
ARCGIS 10.3.1.
Les coordonnées de l’exutoire du bassin versant, sont introduites dans Google Earth pour le
repérage de la zone d’étude. Par la suite nous avions importé la zone délimitée en format kmz
sur le logiciel Global Mapper pour :
- Intégrer les coordonnées GPS du site dans ce système afin de localiser la zone
d’étude ;
- Choisir le Digital Elevation Model (DEM) correspondant à notre zone d’étude.
 Indice de compacité (Ic)
Appelé également coefficient de forme, il correspond au rapport du périmètre du bassin
versant à celui d’un cercle de même superficie.
Il est donné par la relation où
√
- P est le périmètre du bassin versant en km et

- S est la superficie du bassin versant en km².
25
 Longueur du rectangle équivalent (L en km)

Le rectangle équivalent est le rectangle qui a le même périmètre, la même superficie, et la
même distribution hypsométrique que le bassin versant. La longueur du rectangle équivalent
est donnée par l’expression :
√
Où
- S est la superficie du bassin versant en km² et

- P est le périmètre du bassin versant en km
 Indice global de pente (Ig en m/km)
Il caractérise le relief du bassin versant et est donné par la formule :
où :
- Δh = dénivelée en mètres (m) séparant les altitudes ayant approximativement et
respectivement 5% et 95% de la superficie du bassin versant au-dessus d’elles.
- L = longueur du rectangle équivalent en km.
 Dénivelée spécifique (Ds en m)
√
- Ig = Indice globale de pente
- S = Superficie totale du Bassin versant
 Densité de drainage
∑
- Li = Longueur totales des cours d’eaux du bassin versant

- S = Superficie totale du Bassin versant
 Analyse statistique des pluies
Les données de pluies utilisées sont issues de la station synoptique de Boromo. Ces valeurs
décrivent des pluies moyennes mensuelles et des pluies maximales journalières de 1967 à
2007.
L’analyse fréquentielle des pluies annuelles observées s’est faite avec un intervalle de
confiance de 95%.
Nous avons fait un ajustement par la loi normale ou de Gauss sur la série des pluies moyennes
annuelles et un ajustement par la loi de Gumbel sur la série des pluies maximales journalières.
Les quantiles caractéristiques sont obtenus par une feuille de calcul Excel et vérifié par
l’application Hydrolab. Les résultats sont en Annexe I.
26
2. Evaluation des apports annuels

L’ensemble des écoulements superficiels passant par l’exutoire d’un bassin versant durant une
année constitue les apports annuels. Le fleuve Mouhoun à Tenado est jaugé régulièrement et
les données hydrométriques de 1990 à 2017 ont été obtenues auprès de la Direction des
Etudes et de l’Information sur l’Eau (DEIE).
V.2.3.3 Dimensionnement préliminaire

Le dimensionnement préliminaire consiste à déterminer les paramètres de base pour le
dimensionnement final du réseau. Ce travail a été bâti à partir des données de base sur le
climat.
Les paramètres suivants seront déterminés avec les formules suivantes d’après (KEITA,
2014) :
- Evapotranspiration maximale ETM (mm)
avec Kc le coefficient cultural équivalent et ET0
l’évapotranspiration de référence.
- Besoin brute (BB) et Besoin Maximum de pointe (BMP)
( ) [ ( ) ( )] l’efficience globale du réseau
d’irrigation par aspersion est de 75% pour l’aspersion selon la FAO en zone chaude et
Pe la pluie efficace que nous allons calculer selon les relations suivantes
Pe = 0.6*P si P ≤ 70mm
Pe = 0.8*P si P>70mm.
( ) [ ( ) ( )]
- La réserve facilement utilisable RFU (mm)
( ) ( ) [ ( ) ( )]
Zr : profondeur racinaire ;
p : facteur de tarissement dépendant du type de culture et du climat,
θ_FC : Humidité volumétrique à la capacité au champ ;
θ_wp : Humidité volumétrique au point de flétrissement.
- La fréquence F (j) des arrosages,
() ( ) ( ⁄ )
- Le tour d’eau T (j) est le nombre de jours séparant deux irrigations sur la même
parcelle.
27
Il est choisi par rapport à la fréquence et dépend des pratiques dans la zone de culture et
le climat de la zone.
T(j) ≤ F(j)
- La dose réelle Dr (mm)
( ) ( ⁄ ) ()
- La dose brute Db (mm)
( )
( )
- Le débit d’équipement qe (l/s/ha)

( )
(⁄ ⁄ )
() ( ⁄)
Ts (h/j) : nombre d’heures utilisées par poste d’arrosage pour apporter la
dose brute, Ns : nombre de postes d’arrosage effectués (l’un après l’autre)
dans un jour.
On va supposer que ⁄ pour faire le dimensionnement
préliminaire.
- Le débit total du système
(⁄ ⁄ ) ( )
A (ha) : superficie totale réellement irriguée
V.2.3.4 Dimensionnement final

Le dimensionnement final consiste à faire la conception du réseau d’irrigation en prenant en
compte l’ensemble des contraintes et exigences du dimensionnement préliminaire.
Le dimensionnement a été fait sur le principe de la parcelle la plus contraignante en supposant
hydrauliquement que si cette parcelle est alimentée en eau, toutes les autres parcelles seront
servies en eau aisément par le réseau d’irrigation.
 Choix des asperseurs
Le choix des asperseurs s’est fait suivant quatre critères :
 Critère 1 : Dénivelé topographique et critère de Christiansen
: Somme de la dénivelée totale du périmètre et des pertes de charges ;

: Pression nominale des asperseurs (distributeurs d’eau).
 Critère 2 : Ecartement des asperseurs et diamètre mouillé
( )
28
: Écartement maximal ;
D : diamètre mouillé de l’asperseur
K : coefficient dépendant de la vitesse du vent et de la disposition
Nous avons adopté une disposition carrée des rampes et des asperseurs pour éviter l’effet de
perturbation des vents sur l’uniformité de l’arrosage.
 Critère 3 : pluviométrie de l’asperseur (Pasp) et l’infiltration du sol (I)

( )
( ) ( ); ( )
( )
: débit de l’asperseur
: Écartement des asperseurs ou des rampes
 Critère 4 : valeurs appropriées du tour d’eau (T), du temps d’arrosage par poste
pour satisfaire la dose brute (Ts), du nombre de postes d’arrosage qu’une rampe
fait par jour (Ns) et du nombre de rampe en fonctionnement simultané (Nrp,sim)
Le tour d’eau T(j) est défini plus haut. Le nombre d’heures utilisées par poste d’arrosage pour
apporter la dose brute est défini par la formule suivante :
( )
( )
( )
Le nombre de poste d’arrosage par jour est donné par la relation suivante :
( )
( )
Twmax : nombre maximum d’heures d’arrosage par jour (temps de travail)
Le nombre de rampe en fonctionnement simultané (Nrp, sim) est donné par la relation
suivante :
()
Nrp : nombre de rampe défini ci-dessous.
 Disposition des portes rampes, rampes et asperseurs
 Le nombre de rampe Nrp
( )
( )
;
.
29
 Le nombre d’asperseurs Nasp/rp

( )
( )
;
.
 Débit de la rampe
Le débit des rampes est obtenu par la formule suivante :
( )
( )
= Débit d’un asperseur ;

= Nombre d’asperseur par rampe.
 Dimensionnement des conduites
Les conduites distribuent l’eau en route de l’amont vers l’aval donc au fil de leur parcours le
débit initial transporté diminue d’un tronçon à un autre. Pour le cas de la rampe et de la porte
rampe nous allons utiliser le facteur de correction noté F proposés par Keller et Karmelli
(1975) et pour le reste des conduites (secondaire, primaires et transport) nous allons
déterminer le débit suivant les différents tronçons.
 Rampe
 Diamètre théorique des rampes Drp
( )
( ) √
( )
V = vitesse d’écoulement de l’eau (m/s) ≤ 1.7 m/s ;

Q = débit des rampes (m3/s)
On se base sur le diamètre calculé pour choisir le diamètre proposé dans le catalogue des
tuyaux. On procédera de la même manière pour déterminer le diamètre de toutes les
conduites.
 Perte de charge linéaire par unité de longueur sur la rampe
Elle a été déterminée par la formule de Colebrook, Calmon et Lechapt
[ ( )]
[ ] (
[ ( )]
a, N et M les coefficients de Calmon Lechapt ;
D (m) = Diamètre normalisé ;
Q (m3/s) = Débits.
30
En tenant compte du service en route, la perte de charge est :

[ ]
L (m) = Longueur de rampe considérée
F = Facteur de correction fonction du nombre de points de sortie d’eau.
 Variation totale de pression le long de la rampe : ∆ P rampe

( ) ( ) ( )
Avec :
Eamont : la côte amont de la rampe (m)
Eaval : la côte aval de la rampe (m)
 Porte rampe
 Diamètre théorique des portes rampes :
( )
( ) √
( )
V = vitesse d’écoulement de l’eau (m/s) ≤ 1.7 m/s ;

Q = débit des portes rampes (m3/h)
 Perte de charge linéaire par unité de longueur sur la porte rampe la plus
défavorisée
Elle a été déterminée par la formule de Calmon Lechapt
[ ( )]
[ ] (
[ ( )]
D(m) = Diamètre normalisé ;
Q (m3/s) = Débits.
 Variation totale de pression le long de la porte rampe
( ) avec ;
Eamont : la côte amont de la rampe (m) ;
[ ] ( ) ( )
L = Longueur de la portion du porte rampe desservant les rampe considérée ;
F = Facteur de correction.
 Conduite principale et transport
 Diamètre théorique des conduites :
31
( )
( ) √
( )
V = vitesse d’écoulement de l’eau (m/s) ≤ 1.7 m/s ; Q = débit de la conduite (m3/h)

 Perte de charge linéaire
Elle a été déterminée par la formule de Calmon Lechapt
[ ( )]
[ ] (
[ ( )]
D(m) = Diamètre normalisé ;
Q (m3/h) = Débits
 Variation totale de pression le long de la conduite : ∆Pcp/cs
( ) ( ) ( )
Eamont : la côte amont de la rampe (m)
La perte de charge totale linéaire s’obtient par :
[ ] ( ) ( )
= Longueur de la portion de conduite desservant le porte rampe considéré ;
 Vérification de la règle de Christiansen
La somme des pertes de charge sur l’ensemble du périmètre ne doit pas dépasser 20% de la
pression nominale des asperseurs.
∆Ptotal ≤ 0.2 Pnom = ∆Hadm
Avec:
Pnom = Pression nominale des asperseurs ;
∆Hadm= Variation admissible de pression à ne pas dépasser sur l’ensemble du périmètre.
∆Ptotal = la somme de la dénivelée totale (∆E) et les pertes de charges par friction (∆H) à
l’intérieur du périmètre.
Si 0.2*Pnom est supérieure à ∆Ptotal, la condition de Christiansen est donc vérifiée
 Calcul de la hauteur manométrique totale (HMT)
La hauteur manométrique totale est une grandeur permettant de choisir la pompe convenable.
Elle est calculée en tenant compte de toutes les pertes de charges du système, de la hauteur
géométrique la plus contraignante, de la pression nominale et les pertes de charges des filtres
et injection.
32
Htotal(m) = Pnom+∆Htotal + ∆Htrans + ∆Haspiration+∆Hsupport

∆Hgeom(m) = Zmax - Zeau
∆Hpieces (m) = 0.1*Htotal
∆Hfiltres,inject : perte de charge dans les filtres et le matériel d’injection
 la puissance de la pompe
( ) ( )
( )
e1: efficience de la pompe

e2: efficience du moteur
V.2.3.5 Dimensionnement des ouvrages de têtes de réseau

Les ouvrages de tête de réseau sont dimensionnés en fonction du système utilisé. Les éléments
de l’ouvrage de tête de réseau sont fonction de la qualité d’eau et de la sensibilité du système
d’irrigation vis-à-vis de cette qualité. Les composantes de l’ouvrage de tête et leurs
dimensions sont sélectionnées en fonction des exigences du système d’irrigation. Le
document de l’organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO, 2008)
recommande que dans les systèmes de micro-irrigation, les ouvrages de tête soient munis de
filtres et d’injecteurs de fertilisants, et suggère un équipement minimal en aspersion. D’autres
pièces hydrauliques et accessoires seront nécessaires pour constituer les ouvrages de têtes de
réseau. Le catalogue Netafim sera utilisé pour le choix des pièces nécessaires.
V.2.3.6 Station de pompage

Les pompes ont été choisies en fonction du débit du réseau et de la hauteur manométrique
totale (HMT) à dominer. Les pompes centrifuges ont été sélectionnées pour assurer le
pompage d’eau pour le réseau. La courbe de performance de fonctionnement de la pompe a
été construite (cf Annexe III). Le groupe électrogène sera choisi en fonction de la puissance
de la pompe et du rendement groupe motopompe. Les effets de coup de béliers ont été
vérifiés.
33
V.2.3.7 Réseau de drainage et de circulation

Le réseau de drainage est conçu dans le but d’évacuer les eaux brutes et les eaux en excès
provenant des parcelles. Dans notre site, la nappe est suffisamment profonde ( plus de 2 m de
profondeur), il n’est donc pas nécessaire de prévoir un drainage souterrain. Le réseau sera
composé de drain primaire qui collecte les eaux brutes et les eaux des drains secondaires. Les
drains secondaires reçoivent les eaux des drains tertiaires et les tertiaires drainent les eaux des
parcelles. Le débit décennal a été utilisé pour dimensionner les drains car dans la plupart des
périmètres au Burkina c’est ce débit qui est utilisé.
Le débit décennal est donné par la formule suivante :
( )
Kr10 : coefficient décennal de ruissèlement

Nh : nombre d’heures d’évacuation des eaux de pluie
Les canaux seront dimensionnés selon la formule de Manning Strickler et en suivant le
principe de modélisation des réseaux hydrauliques gravitaires.
√
K : coefficient de Manning Strickler
S : section du canal
Rh : rayon hydraulique =
I : pente du canal
Le réseau de circulation est réalisé pour faciliter le trafic au niveau du périmètre. Il sera
composé de pistes.
34
V.2.4 Notice d’impact environnemental

Selon le nouveau code de l’environnement au Burkina Faso, les aménagements de périmètres
inférieurs à 50 ha sont assujettis à une notice d’impact sur l’environnement. Il consistera à
recenser d’abord les impacts négatifs du projet sur l’environnement et ensuite à proposer des
mesures d’atténuation. Enfin nous proposerons des mesures d’accompagnement à l’endroit
des bénéficiaires.
La méthode utilisée pour évaluer l’importance des impacts est celle de FECTEAU. Cette
méthode est utilement complétée et renforcée par la méthode générale d’évaluation des
impacts permettant d’apprécier l’importance de l’impact en tant que résultante de l’agrégation
de cinq critères que sont la nature de l’impact, la valeur de la composante de l’environnement
affectée, l’intensité de l’impact, son étendue et sa durée.
V.2.5 Coût de l’aménagement et rentabilité du périmètre

Le coût de l’aménagement sera fait à partir du métré de toutes les activités à mener et les
coûts unitaires des différentes désignations.
L’évaluation de la rentabilité du périmètre consistera à l’analyse de compte d’exploitation et
l’estimation de la durée de retour sur investissement.
35
VI. RESULTATS
VI.1 Synthèse des études de bases
VI.1.1 Etudes topographiques

Un levé topographique de la zone d’étude faite antérieurement par un bureau d’étude a permis
de faire les courbes de niveau et tracer les profils en long du terrain. Les courbes de niveau
ont été filées à 0,25 m. Les détails sur les courbes de niveau sont en Annexe VIII.
VI.1.2 Aptitudes des sols
L’aptitude culturale d’un milieu est l’expression du niveau auquel les exigences de croissance
des cultures retenues sont satisfaites ou non par les conditions spécifiques (agro-climatiques et
pédologiques) de ce milieu.
La caractérisation des sols sur le terrain par la méthode des doubles anneaux de Muntz nous a
permis de savoir qu’on a un sol de type limono-sableux.
La conductivité hydraulique moyenne du sol est de 25.30 mm/h.
Les humidités caractéristiques moyennes sont de 23.5 % pour l’humidité à la capacité au
champ et 11.5 % pour l’humidité au point de flétrissement. Ce sol s’apparente aux sols
ferrugineux tropicaux lessivé à taches et concrétions. Il est constitué de matériaux argilo-
sableux à limono–sableux parfois gravillonnaire et calcaire en profondeur. C’est une
association de sols peu évolués hydromorphes sur matériau gravillonnaire et de sols à
pseudogley structurés sur matériau argileux d'origine diverse (BNDT, 1992). Ses
caractéristiques principales montrent qu’il a une fertilité moyenne, un drainage normal à
modéré, une perméabilité lente et une salinisation nulle (CE 0.5 à 0.2 dS/cm).
Ses aptitudes sont présentées comme suit :
 Cultures irriguées : le sol est marginalement apte au riz irrigué, très apte à
moyennement apte aux cultures maraîchères, au blé, au maïs-grain, aux cultures
fourragères, aux cultures fruitières.
 Cultures pluviales : le sol est marginalement apte au riz pluvial et très apte en
moyenne aux autres céréales, aux cultures fourragères et aux légumineuses.
36
L’annexe VI présente les résultats détaillés de la caractérisation du sol du périmètre par la

méthode des doubles anneaux de Muntz.
Tableau 2 : Valeurs des conductivités hydrauliques
Conductivités hydrauliques
Points de mesures
(mm/h)
P1 26.14
P2 26.77
P3 26.02
P4 26.03
P5 29.37
P6 25.73
P7 25.94
P8 25.91
P9 25.97
P10 21.45
P11 19.98
P12 19.02
P13 25.94
P14 26.01
P15 26.02
P16 25.95
P17 25.62
P18 27.59
P19 25.39
P20 25.32
Moyenne 25.3085
Ecart type 2.4243247
Coefficient de variation 0.09579093
Le coefficient de variation étant inférieur à 20%, nous dirons que le sol est homogène.
37
Figure 9 : Localisation des points de mesure d'infiltration du sol
VI.2 Conception de l’aménagement

VI.2.1 Etude hydrologique
Nous avons délimité un sous bassin versant du Mouhoun qui a une superficie de 3 726 Km2
et un périmètre de 406 Km.
Figure 10 : Carte du sous bassin versant du Mouhoun délimiter
38
Tableau 3: Caractéristiques du Bassin versant
L du
S(Km2) P(Km) IC Léq Dd Hmax Hmin Ig (m/km) Ds
réseau
3 726 406 1.86 182.59 248 15. 02 438 245 0.32 20.05
Le fleuve Mouhoun à Tenado est jaugé régulièrement et les données hydrométriques sont
disponibles auprès de la DEIE. La moyenne des débits mensuels du mois d’Avril classés
(1984 à 2000) est 3.9 m3/s
VI.2.2 Les paramètres de base d’irrigation

VI.2.2.1 Besoins en eau des cultures
Les cultures validées pour le calcul des besoins en eau sont le maïs, l’oignon, la tomate et le
riz. L’oignon, la tomate et le maïs seront cultivés en campagne sèche.
Les besoins en eau sont estimés pour deux campagnes en période sèche (Octobre-Mai) et la
tomate est considérée comme la spéculation la plus contraignante.
Aussi nous avons évalué les besoins en eau pour le riz en période humide (Juin-Septembre).
Tableau 4: Estimation des besoins en eau des cultures
Mois Oct. Nov. Dec. Jan. Févr. Mars Avril Mai Juin Juil Aout Sept
123 949
-29 216
38 255
65 893
92 355
61 137
71 648
68 201
45 629
37 118
7 940
4 075
Volume
(m3)
Le besoin total des cultures est au maximum égal à 521 440 m3. En Août, il n’y a pas besoin
de faire une irrigation.
VI.2.2.2 Choix des cultures

Le choix des cultures a été fait à partir des échanges avec les responsables du CPA de Baporo
et sur les rendements des cultures maraichères sur le plan national.
Quatre cultures ont été retenues pour l’étude à savoir la Tomate, l’Oignon, le Maïs et le Riz.
L’oignon avec un rendement de 30 t/ha constitue la production la plus rentable sur le plan
national. La tomate donne un rendement de 45 t/ha et est classé parmi les meilleures cultures
39
maraichères à haut rendement. Le maïs est consommé en grande partie dans les ménages, il
est très sollicité sur le plan national.
Nous avons pris comme hypothèse de travail ces spéculations pour faire une simulation des
besoins en eau afin de prendre la plus contraignante pour notre dimensionnement.
Les données culturales sur ces plantes sont les suivantes :
Tableau 5: Données culturales des spéculations
Stade
Stade Stade de Stade de Profondeur
d’arrière Durées
Cultures initial croissance mi-saison maximale
sison (jours)
(jours) (jours) (jours) (m)
(jours)
Durée 25 35 40 20
Oignon 120 0.5
Kc 0.7 0.75 1.05 0.85
Durée 20 35 35 30
Tomate 120 1.5
Kc 0.6 0.75 1.15 0.8
Durée 20 30 30 10
Mais 90 1.7
Kc 0.35 0.75 1.15 0.6
Durée 20 30 35 25
Riz 110 0.6
Kc 1.01 1.12 1.20 1.10
La simulation des besoins en période sèche pour deux campagnes a donné un besoin en eau de
521 440 m3 pour la tomate, 517 030 m3 pour l’oignon et 394 141 m3 pour le maïs sur les 40 ha
(cf. Annexe IV).
Besoin en eau des spéculations pour les 2 campagnes

en periode sèche
517 030 521 440
600 000
394 141
500 000
400 000
Besoin total en eau
300 000
200 000
100 000
-
Oignon Tomate Maïs
Figure 11 : Graphe des besoins en eau des spéculations simulées
40
Aussi sur les deux campagnes la tomate a le plus grand besoin de pointe c’est-à dire 7.5
mm/jr au mois de mars.
Au vue de ces résultats, nous avons décidé de dimensionner notre réseau avec les besoins de
la culture de tomate.
VI.2.2.3 Calendrier cultural
campagne sèche froide campagne sèche chaude campagne hivernale

Cultures Activités Oct Nov Déc janv Fév Mars Avril Mai Juin Juil Août sept
pépinière
Tomate ou repiquage
Oignon culture
recolte
semis direct
Maïs culture
recolte
pépinière
repiquage
Riz
culture
recolte
Figure 12 : Calendrier cultural
VI.2.2.4 Les paramètres de dimensionnement initial

Les calculs faits suivant la méthodologie énoncée nous ont permis de dresser le tableau
suivant :
Tableau 6 : Paramètres du dimensionnement initial
Paramètres Symboles Valeurs

Réserve Utile RU(mm/m) 120
facteur de tarissement théorique p 0.293
Profondeur d'enracinement (m) Z(m) 1.5
Réserve Facilement Utilisable RFU(mm) 52.7
ETM de pointe ETM(mm/j) 7.64
besoin net d'irrigation BN(mm/j) 7.50
fréquence F(j) 7
tour d'eau T(j) 3
dose réelle Dr(mm) 22.5
facteur de tarissement réel pr 0.125
besoin de lessivage LR(mm/j) 0
efficience d'application Ea 0.75
dose brute de pointe Db(mm) 30
41
Nombre d'heures d'arrosage par jour T(h) 13

nombre d'heures par postes d'arrosage Ts(h/j) 3
Nombre de postes d'arrosage Ns 4.33
débit d'équipement qe(l/s/ha) 2.14
surface à irriguer A(ha) 40
débit du système Q(l/s) 85.4
L’ETM de pointe est 7.64 mm/jr correspondant au mois de mars où le besoin net (7.50 mm/jr)
sera le plus élevé. Le facteur de tarissement a été déterminé par interpolation linéaire. En effet
la tomate fait partie du groupe 2 selon la classification de la FAO (KEITA. 2014), la valeur de
son ETM de pointe est comprise en 7mm/jr et 8mm/jr.
La dose brute de pointe est de 30 mm, le calcul de la réserve en eau utile fait 120 mm/m et
nous avons un sol limono-sableux.
VI.2.3 Les paramètres des asperseurs
Le débit d’équipement issu du dimensionnement est de 2.48 l/s/ha. Notre choix de micro-
asperseurs s’est porté sur le modèle Turbine LR Supernet autorégulant tête en haut anti-
insecte embase auto-taraudante.
Selon le catalogue de SUPERNET de NETAFIM les avantages de ces asperseurs sont :
- Autorégulation par pression compensée avec stabilisateur de flux ;
- Excellente uniformité. Large plage de régulation : 1.5 à 4.5 bars ;
- Stabilité de la portée et des performances assurées peu importe les variations de
pression à l’entrée de l’arroseur ;
- Version tête en haut avec système anti-insectes ;
- Peu sensible au colmatage : auto-nettoyage par pression différentielle, passage d’eau
30% plus large que les autres micro-asperseur du même type ;
- Utilisation sur les zones à topographie variable et sur de grandes longueurs ;
- Grande modularité d’applications par le choix des turbines, des débits et accessoires ;
- Membrane silicone et corps en plastique résistant aux engins aux engrais et acides
régularité des performances dans le temps.
La figure 11 montre le micro asperseur Supernet.
42
Figure 13 : Micro-asperseurs Supernet
Tableau 7: Caractéristiques des micro-asperseurs
Paramètres Notation Valeurs

infiltration du sol (mm/h) 30
Vitesse des vents (km/h) 7.2
Pente moyenne % 0.2
Dispositif carré
Diamètre mouillé (m) Dm(m) 7
Pression nominale Pnom(bar) 1.5
écartement entre asperseurs easp(m) 3
Diamètre buse (mm) Dbuse(mm) 1.39
débit asperseur Qasp (l/h) 90
Coefficient d'uniformité CU 85-88%
Coefficient K K 0.5
écartement maxi(Dispositif carré) emaxi (m) 3.5
pluviométrie de l'asperseur Pasp(mm/h) 10.00
espacement entre les rampes erp(m) 3
Source : http://www.netafim.fr/SuperNet%E2%84%A2
VI.2.4 Les paramètres du réseau d’irrigation par

aspersion
VI.2.4.1 Réseau d’irrigation à la parcelle
Nous avons divisé le périmètre en parcelles d’un (01) ha (100 m x 100 m).
Les calculs ont permis de dégager les données récapitulées dans le tableau suivant :
Tableau 8 : Débit dans les différentes conduites
Porte Conduite Conduite de Périmètre

Rubriques Rampes
rampes principale transport (40 ha )
Bloc A 0.83 2.48 14.85
44.55
Débits Bloc B 0.83 2.48 29.70
81.68
(l/s) Bloc C 0.83 2.48 12.38
37.13
Bloc D 0.83 2.48 24.75
43
NB : Les rampes seront placées parallèlement aux courbes de niveau et les portes-rampes seront
placées perpendiculairement à la direction dominante du vent dans la mesure du possible.
Tableau 9 : Réseau d'irrigation à la parcelle
Superficie Rampe Porte rampe Conduite principale

Bloc
(ha)
Nbre D(mm) L(m) Nbre D(mm) L(m) Nbre D(mm) L(m)
A 10.5 363 50 100 11 63 100 1 140 305.79
B 9.25 330 50 100 10 63 100 1 180 907.94
C 10.5 363 50 100 11 63 100 1 125 417.84
D 9.60 330 50 100 10 63 100 1 180 917.51
Le temps d’arrosage par poste est de 3 h pour 3 rampes travaillant simultanément au niveau
d’une porte rampe de 100 m et le nombre de poste d’arrosage est de quatre (04) par jour pour
un temps total maximal par jour de 12 h.
VI.2.4.2 Station de pompage

Au niveau de la station de pompage il est prévu une pompe pour les blocs A et B, une autre
pompe qui alimentera les blocs C et D. Les résultats des calculs sont les suivants :
Tableau 10: Caractéristiques des pompes
Conduite de
Caractéristiques des pompes
transport
Nbre de
Blocs Débit Débit
pompes HMT NSPH P L D
total unitaire η(%) PN
en (m) (m) (Kw) (m) (mm)
(m3/h) (m3/h)
parallèle
A et B 160.38 1 160.38 35 5.14 82.1 23.94 721.49 225 8
C et D 133.65 1 133.65 33.4 4.2 81.6 16.39 571.18 225 8
Le choix des pompes s’est fait dans le catalogue de pompe grundfos et a porté sur la NK 80-
180/177 pour les blocs A et B, NK 65-160/177 pour les blocs C et D.
Le point de fonctionnement de la NK 80-180/177 donne un débit de 200 m3 /h et une HMT
de 35.3 m. Le point de fonctionnement de la NK 65-160/177 donne un débit de 144 m3/h et
une HMT de 34 m.
Un puits de pompage sera construit avec un système de décantation.
44
VI.2.4.3 Dimensionnement des groupes électrogènes

Le dimensionnement des groupes électrogènes a été fait en se basant sur les données des
pompes et les conditions naturelles de température et de pression dans lesquelles ils devront
fonctionner. Nous avons retenu le groupe électrogène marque CATERPILLAR 88 KVA pour
alimenter la pompe NK 80-180/177, le groupe électrogène marque CATERPILLAR 65 KVA
pour alimenter la pompe NK 65-160/177.
Le tableau 11 présente la note de calcul pour le dimensionnement des groupes électrogènes
Tableau 11: Caractéristiques des groupes électrogènes
Rubriques Groupe 88 KVA Groupe 65 KVA

Régime permanent
Puissance absorbée (kW) 50,04 40,25
Puissance reactive (kVAr) 37,53 30,19
Puissance apparente (kVA) 62,55 50,31
Choix du groupe électrogène selon la norme
iso 3046-1 2002
moteur diesel 4 temps, ref D
m 0,70 0,70
n 1,20 1,20
s 1,00 1,00
puissance ref iso
k 0,91 0,91
alpha 0,90 0,90
beta 1,01 1,01
Puissance ref iso pr (kW) 55,52 44,66
Puissance standard de test
k 1,07 1,07
1,07
alpha 1,07
Puissance standard de test py 59,60 47,93
Puissance apparente (kVA) 74,50 59,92
groupe électrogène retenu
Fabricant CATERPILLAR CATERPILLAR

GEP200, avec capot GEP200, avec
Ref
insonorisé capot insonorisé
Puissance secours (kVA) 200,00 200,00
Puissance permanent (kVA) 180,00 180,00
Tension nominale (V) 400,00 400,00
45
Fréquence (Hz) 50,00 50,00

capacité du réservoir (litres) 491,00 491,00
consommation (litres/h) 78,40 78,40
consommation de fuel sur le site
consommation (litres/h) 79,34 79,34

nbre d'heures pour réservoir plein 6,19 6,19
réservoir de stockage fuel (m3) 5 5
VI.2.4.4 Etude du risque de cavitation

Pour éviter la cavitation, la charge nette à l’aspiration disponible (NPSHd) doit être supérieure
à la charge nette requise (NPSHr) majorée de 0.5 m. Comme les pompes sont installées à la
côte 250.08 m et la côte minimale de l’eau 247 m, la NPSHd est égale à 6.69 m ; il n’y a donc
pas de risque de cavitation.
VI.2.4.5 Etude du risque de coup de bélier

Nous avons utilisé la formule d’Alliévi pour calculer le temps de fermeture et la variation de
la pression Δh dans le cas de fermeture brusque.
La pression minimale admissible dans la conduite est égale 1.2 fois pression nominale de la
conduite. Les pressions maximales dans les conduites de transport sont 56.20 m, 51.04 m
dans les conduites donc inférieures à 96 m donc on peut se passer du ballon.
VI.2.5 Le réseau de drainage

Pour un système d’irrigation par micro-aspersion les pertes d’eaux seront moindres donc notre
drainage concernera plus les eaux de pluies et les eaux sauvages.
Le réseau est constitué des canaux en terre. Ses canaux sont hiérarchisés en trois niveaux à
savoir les canaux tertiaires, les canaux secondaires et les canaux primaires. Chaque canal
tertiaire draine une parcelle et les pistes voisines. Le canal secondaire reçoit les eaux des
canaux tertiaires et des pistes voisines. Les eaux des canaux secondaires se jettent dans le
canal primaire et le canal primaire est connecté au cours d’eau naturel. Une colature sera
dressée suivant la longueur du périmètre de part et d’autre de la piste principale et servira à
protéger le périmètre contre les eaux sauvages.
46
En supposant un temps maximal d’inondation de 24 h et une pluie décennale de 105.36 mm,

on a les résultats suivant :
Tableau 12: Caractéristiques des drains
N° Tronçon Longueur Kr10 Q(m3/s) I(%) Y(m) B(m) H(m) m

1 Drain tertiaire 2200 0.1885 0.00229883 0.005 0.4 0.3 0.6 1.5
2 Drains secondaires 3062.1 0.1885 0.00689648 0.005 0.5 0.4 0.7 1.5
3 Drains primaires 924.01 0.1885 0.02068944 0.005 0.6 0.5 0.8 1.5
4 Colature 1355.46 0.1885 0.02068944 0.005 0.6 0.5 0.8 1.5
VI.3 Notice d’impact environnemental et social
Les éléments du milieu récepteur d’impacts susceptibles d’être affectés par le projet sont :
- Le milieu biophysique (air, bruit, sols, eaux, déchets, végétation et faune, etc.…) ;
- Le milieu humain (santé, sécurité, emploi, économie, commerce, renforcement de
capacités etc.).
VI.3.1 Les sources et les milieux d’impact
Phases Sources d’impacts Récepteurs d’impacts

Nettoyage du site Sol, air, faune, flore (ressources naturelles)
Débroussaillage et
Sol, faune (ressources naturelles), emploi
Phase d’aménagement dessouchage
Terrassement Sol, faune (ressources naturelles).
Main d’œuvre Mœurs, santé, économie
Présence des ouvrages Eau, sédiments, sol
Eau, sol, faune et micro- faune, flore, climat,
Mise en valeur
Phase d’exploitation Elevage, santé, économie
Travaux d’entretien Sol, faune, flore, emploi, conditions de vie
Main d’œuvre Mœurs, santé, économie
47
VI.3.2 Les impacts de l’aménagement sur les composantes

du milieu
Phases Impacts positifs Impacts négatifs

-Destruction de la végétation
-Perturbation de la faune et du réseau
hydrologique ;
-Dégradation du sol
-Création d’emploi
Pendant les -Pollution du sol
-Développement de petit
travaux -Influence sur le climat
commerce local
-Influences des manœuvres sur les mœurs
-Risques d’accidents
-Risques sanitaires
-Nuisances sonores dues aux engins
-Apport de sédiments ; -Prolifération des vecteurs de maladies.
- Apparition d’un microclimat ; -Pollution du sol par les pesticides
-Augmentation de la production -Pollution de l’air ;
agricole ; -Epuisement de la ressource en eau ;
-Amélioration de la qualité de vie ; -Modification de la dynamique du sol
Pendant
-développement des activités -Perturbation de la micro faune ;
l’exploitation
économiques ; -Disparition des espèces faunique
-augmentation de la population et et de la flore ;
apparition d’un marché ; -Conflits entre éleveurs et agriculteurs ;
-Ensablement du cours d’eaux ;
48
VI.3.3 Mesures de gestions des impacts environnementaux

VI.3.3.1 Mesures de prévention
Les mesures de prévention doivent être prises en début d’exécution de l’aménagement du site.
Il s’agit de :
la sensibilisation à l’utilisation des moustiquaires imprégnées ;
l’organisation régulière de visites médicales obligatoires pour les exploitants ;
la sensibilisation et la formation des exploitants aux pratiques d’hygiène ;
la limitation des visites des populations sur le chantier lors des travaux ;
l’implantation des panneaux de signalisations ;
la sensibilisation sur le respect des règles et calendrier d’irrigation ;
la définition des couloirs de transhumance pour les bétails ;
VI.3.3.2 Mesures d’atténuation
Les mesures d’atténuation visent à minimiser les effets des impacts négatifs sur
l’environnement. Sur l’environnement biophysique et humain, il s’agira d’amener les
exploitants à une utilisation durable de l’aménagement. Pour cela, il faut :
 sauvegarder la qualité de l’air : (i) arrêt du chantier pendant les grands vents; (ii)
arrosage du site de travaux à proximité de zones habitées et des pistes du chantier;
 protéger les travailleurs sur les machines en les octroyant des équipements de
protections individuels lors des travaux et l’exploitation ;
 sauvegarder la qualité du sol, de l’eau de surface et souterraine : (i) former les
exploitants sur les types d’engrais et de pesticides à utiliser et définir clairement les
doses d’engrais chimiques, leurs périodes et modalités d’application et inciter les
exploitants à l’utilisation d’engrais organiques, (iii) mettre à la disposition des
exploitants des produits chimiques (engrais. pesticides) homologués ;
 renforcer les capacités des producteurs en nouvelle technique de production
agricole et sur la production de la fumure organique.
49
VI.4 La Gestion de l’eau et entretien du périmètre

VI.4.1 Organisation du tour d’eau d’irrigation
Chaque bloc est couvert par une conduite principale desservant des porte-rampes de 100 m de
long permettant d’irriguer un hectare, nous proposons la répartition par jour et par poste
d’arrosage sachant que le nombre de rampe fonctionnant simultanément par porte-rampe ne
doit excéder trois.
Tableau 13 : Nombre de rampe en marche par poste d'arrosage et par bloc
Nbre de Nbre de Jour 1 Jour 2 Jour 3

Nbre total
Bloc porte jour
de rampe 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 total
rampe d'irrigation
A 11 363 3 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 363
B 10 330 3 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 330
C 11 363 3 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 363
D 10 330 3 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 330
VI.4.2 Organisation pour la maintenance du réseau et

l’entretien du périmètre
Une cellule formée et équipée sera mise en place à Baporo. Les actions suivantes seront
menées pour atteindre la gestion optimum du périmètre :
 Au niveau de la station
- La gestion quotidienne de la mise en service de la station et du réseau

- La programmation des opérations d’entretiens préventifs.
 Distribution d’eau d’irrigation
- Etablissement du programme de distribution d’eau d’irrigation dans les blocs ;

- Suivi du déroulement du tour d’eau ;
- Entretien et maintenance des différents équipements.
50
VI.5 L’évaluation du coût de l’aménagement et sa

rentabilité
VI.5.1 Devis quantitatif et estimatif
L’évaluation du coût total des travaux de l’aménagement nous donne un montant total en hors
taxe de 308 437 260 FCFA soit 363 955 966 FCFA toutes taxes comprises. A l’hectare ce
coût est estimé à 7 710 931 FCFA Hors taxes soit 9 098 899 FCFA toutes taxes comprises.
VI.5.2 Compte d’exploitation et rentabilité du périmètre

Les deux produits maraîchers les plus vendus au Burkina Faso et prisés dans la localité sont
l’oignon et la tomate donc en faisant le compte d’exploitation d’un hectare de tomate et un
hectare d’oignon (en faisant une rotation de culture pendant la saison sèche), nous obtenons
une marge de 1 836 830 FCFA pour l’oignon (100F le kg) et de 3 836 830 FCFA pour la
tomate (150F le kg) soit un bénéfice brute de 5 673 660 FCFA pour l’ensemble de la
campagne sèche. En prenant en compte l’amortissement sur 5 ans de la pompe irriguant 18 ha,
on obtient un bénéfice net de 5 651 438 FCFA. Donc au vu du coût à l’hectare, le retour sur
investissement sera atteint en 3 ans et demi.
51
VII. ANALYSES ET DISCUSSION
VII.1 Les besoins en eau

La moyenne des débits mensuels du mois d’Avril classés (1984 à 2000) à la station
hydrométrique de fleuve Mouhoun à Tenado est de 3.9 m3/s. Ce débit satisfait largement le
débit environnemental de 3 m3/s et le débit d’équipement de notre aménagement qui fait 0.1
m3/s. Nous déduisons que le fleuve fleuve Mouhoun couvrira les besoins en eau des cultures.
Les besoins en eau des cultures ont été calculés sur Excel et le logiciel Cropwat de la FAO,
nous avons obtenu sensiblement les mêmes valeurs besoins en eau de cultures. La simulation
sur une superficie de 40 ha cultivée en totalité en tomate montre que pour une irrigation par
micro-aspersion d’efficience à la parcelle de 75%, on a un besoin d’eau de 521 440 m3 pour la
campagne sèche (octobre à mai) tandis que pour un réseau semi-californien d’efficience à la
parcelle de 60% on aurait un besoin de 651 800 m3 soit une économie d’eau de 130 360 m3 en
faveur du système d’irrigation par micro-aspersion.
VII.2 Le système d’irrigation par micro-aspersion du périmètre

Il est connu pour sa grande efficience d’application à la parcelle (70-85%) avec un faible
besoin en main d’œuvre et en énergie pour son fonctionnement. Il présente une grande
flexibilité et adaptabilité et convient à toutes les cultures à faible enracinement au Burkina
Faso. Il convient également à tout type de sol.
Le débit et l’espacement des asperseurs tiennent compte du vent qui a des effets néfastes et du
taux d’infiltrations des sols. Aussi la disposition carrée adoptée des asperseurs permettra
d’avoir une bonne uniformité de plus de 85% dans l’arrosage des plantes.
Notre choix des conduites polyéthylènes (PE) tient compte de son coût relativement bas, sa
souplesse et sa forte résistance aux chocs et aux rayons ultraviolets.
Les rampes seront faiblement enterrées donc nous pourrons faire des économies du
terrassement au niveau de celles-ci.
Le temps d’arrosage par poste (3h) sied bien avec ce sol car la saturation du sol n’intervient
pas avant plus de 3 h selon nos mesures d’infiltration. Aussi le temps de pompage total de 12
h par jour est aussi raisonnable car dans la majorité des cas dans les périmètres maraîchers au
Burkina Faso, le temps de pompage est le plus souvent égal à 10 h par jour.
52
Le choix de l’hectare pour la conception nous permettra de mieux organiser et gérer le réseau
convenablement. De plus vue que le site n’est pas communautaire il n’est pas nécessaire de
faire la conception avec des parcelles de 0.25 ha.
Le réseau micro-aspersion est peu connu dans le monde rural au Burkina Faso donc il faut
renforcer les capacités des détenus sur sa gestion et son entretien.
Aussi il est rentable au bout de 3 ans et demi de fonctionnement selon notre simulation sans
même prendre en compte la possibilité de faire de l’irrigation de complément en saison
hivernale.
Pour la réussite de la mise en place du système, il faut des filtres pour éviter le blocage des
asperseurs. Les principaux filtres pour l’eau d’irrigation sont de trois types à savoir: les filtres
à gravier (à sable), les hydrocyclones et les filtres à tamis (ou à disques ou anneau
rainuré).
53
VIII. CONCLUSION ET PERSPECTIVES
Au terme de notre étude technique, il ressort que le système de micro-aspersion peut être une
solution économe d’eau dans le contexte climatique actuel du Burkina.
Le périmètre de Baporo est organisé en quatre (04) blocs (A(10.5ha), B(9.25ha) C (10.65ha),
D (9.60ha)) desservie chacun en eau par une conduite principale de diamètres respectifs
DN140 (306m), DN180 (908), DN125 (418m), DN180 (918m).
Le débit moyen mensuel d’avril du fleuve Mouhoun à Tenado permet de couvrir le débit
d’équipement de l’aménagement et le débit environnemental.
Avec un coût à l’hectare de 9 098 899 F CFA qui peut également être réduit avec le système
de rotation de rampes à la parcelle, la micro-aspersion se positionne comme une alternative au
Burkina pour le développement de l’irrigation moderne. Les politiques agricoles devront se
pencher sérieusement sur cette technique d’aménagement hydro-agricole. Le constat qui se
dégage est que le coût d’investissement de l’aménagement n’est pas aussi exorbitant et que le
système présente des avantages très intéressants qui font que c’est une option très porteuse
d’espoir dans un contexte de changements globaux. Le projet s’est révélé rentable avec un
retour sur investissement de 3.5 années. La mise en place de ce système promet un apport des
fertilisants au niveau du champ, d’économiser de l’eau et de garantir d’excellent rendement.
Pour une participation efficace et organisée, il s’agirait de mobiliser les gardes de sécurité
pénitentiaire et les détenus.
54
IX. RECOMMANDATIONS
Au ministère en charge de l’agriculture
 Disponibiliser les matériels de micro-aspersion car cela pourrait réduire les coûts de la
technologie et permettre de l’adopter massivement ;
 Promouvoir la mise en place de la micro-aspersion à travers la mise en place de
périmètres expérimentaux et des projets spécifiques à cette technologie.
A la DGAHDI
 Etudier la qualité de l’eau en faisant des prélèvements pour d’éventuels analyses de la
turbidité et la salinité afin de mieux proposer un type de filtre et de prétraitement avant
le refoulement de l’eau dans le réseau ;
 Former les détenus sur le maraîchage et le fonctionnement du réseau ;
 Construire des magasins de conservations d’oignons et les autres produits maraîchers ;
 Prospecter des marchés pour les produits maraîchers ;
 Proposer des semences améliorées et des produits phytosanitaires homologués ;
 Mettre en place un programme de maintenance préventive et curative.
Au CPA Baporo
 Identifier un responsable par bloc ainsi qu’au niveau de la station de pompage ;
 Utiliser la fumure organique dans les champs car les mesures d’infiltrations ont
montré des perméabilités très importantes et cela peut être dû à l’assèchement rapide
du sol et la pauvreté du sol en matière organique ;
 Toutefois en perspective nous proposons la règlementation du secteur par le ministère
en charge de l’agriculture pour le contrôle des prix d’achat en instituant les comptoirs
d’achat agricoles et la normalisation des instruments de mesures des produits (par
exemple les caisses d’achat de la tomate). Aussi, on pourrait proposer des panneaux
solaires pour le pompage en période d’ensoleillement et économiser en termes
d’énergie.
55
X. BIBLIOGRAPHIE
Avesco AG. ,2015. Groupes électrogènes Caterpillar.

ANDRIANISA, H. A., 2014. Cours de pompes et stations de pompage. Burkina Faso.
COMPAORE, M.L., 2001.Cours d’irrigation par aspersion, 3ème. ed. EIER, Ouagadougou.
COMPAORE, M.L., 1998.Cours de drainage et d’assainissement agricole. EIER,
Ouagadougou.
FAO, 1980. Bulletin 33 FAO d’irrigation et drainage: réponse des rendements à l’eau. Rome.
FAO, 1996. Crues et apports, Manuel pour l’estimation des crues décennales et des apports
annuels pour les petits bassins versants non jaugés de l’Afrique sahélienne et tropicale sèche
(Vol. ISSN 0253-4703). Rome.
INSD, 2014. Annuaire Statistique 2013.Burkina Faso.
IGB, 2015. Base de données nationales sur le territoire du Burkina. Ouagadougou.
KAFANDO, A., 2018. Etude comparative de trois systèmes d’irrigation (californien, goutte à
goutte et aspersion) : cas de l’avant-projet détaillé de l’aménagement hydro-agricole de 61 ha
en aval du barrage de Lallé au Burkina Faso (Mémoire de master 2).2ie, Ouagadougou.
KEITA, A., 2014. Cours d’irrigation par aspersion V2.22. 2ie, Ouagadougou
Netafim, 2017. Catalogue général Micro-aspersion - Filtration - Vannes - Raccords. France
MAH, 2001. Programme de développement de la Petite Irrigation Villageoise au Burkina
Faso.
OUEDRAOGO, M., 2017. Etude technique d’aménagement de 50 ha de périmètres irrigués
en amont du Barrage de Zéguedeguin (Burkina Faso) (Mémoire de master 2).
2ie, Ouagadougou.
56
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http://www.kulker.fr/wp-content/uploads/2016/02/catalogue-kulker-2015.pdf
Consulté le 22/09/2018).
http://www.arrosage-irrigation.fr/tubes-pour-micro-irrigation-p654613-1.html Consulté
le 22/09/2018)
http://irrigazette.com/fr/articles/les-techniques-dirrigation-agricole Consulté le
25/09/2018)
57
XI. ANNEXES
Annexe I: Détails hydrologiques et climatologiques…………………………………….III

Annexe II : Avantage et inconvénients des systèmes d’irrigation……………………….VI
Annexe III : Détails paramètres d’irrigation……………………………………………VII
Annexe IV : Les différentes simulations des besoins en eau pour l’agriculture………XVI
Annexe V: Devis estimatif de l'aménagement………………………………………..XXV
Annexe VI: Détails sur les aptitudes des sols………………………………………...XXX
Annexe VII: Catalogue des groupes électrogènes…………………………………XXXVI
ANNEXE VIII : Plan du réseau d’Irrigation……………………………………..XXXVII
II
Annexe I: Détails hydrologiques et climatologiques

 Pluviométrie de la zone d’étude
La pluie annuelle varie de 583.5 à 1127 mm durant la période 1967 à 2007 (Figure 12). Cette
variation de la pluviométrie est spatiale et temporelle. La moyenne pluviométrique de la
période est de 872.71 mm. Le coefficient de variation inter pluie est de 15.05 %. On peut
conclure que la variation pluviométrique de la série est modérée avec donc une série de pluies
homogènes.
Pluies annuelles
1200
1000
Pluie annuelle (mm)
800
600
400 Pluie annuelle
200
0
1967
1969
1971
1973
1975
1977
1979
1981
1983
1985
1987
1989
1991
1993
1995
1997
1999
2001
2003
2005
2007
Années
Figure 14 : Pluies annuelles de 1967 à 2007
 Analyse fréquentielle de la pluie maximale et annuelle du bassin du Mouhoun

- Ajustement des pluies journalières maximales du bassin suivant la loi de Gumbel
La pluie maximale du bassin a été ajustée suivant la loi de Gumbel. Le logiciel Hydrolab a été
utilisé pour effectuer cet ajustement. Cet ajustement a été fait à l’aide de la méthode des
moments. La formule de Hazen a été utilisée pour le calcul des fréquences. L’ajustement a été
fait avec un intervalle de confiance de 95 %. Le Erreur ! Source du renvoi introuvable.
présente l’essentiel des résultats obtenus.
III
Tableau 14: Ajustement des pluies maximales
Pluie maximales
Période sèche Période de Période humide
Fréquence Pluie (mm) Retour (ans) Pluie (mm) Fréquence
0.0100 27 100 154 0.9900
0.0200 31 50 139 0.9800
0.0500 36 20 120 0.9500
0.1000 42 10 105 0.9000
0.2000 49 5 90 0.8000
0.2500 52 4 85 0.7500
0.5000 66 2 66 0.5000
- Ajustement des pluies annuelles suivant la loi normale
Les pluies annuelles ont été ajustées suivant la loi normale. L’ajustement a permis d’avoir les
pluies annuelles sèches et pluies annuelles humides en fonction de leur période de retour. Les
résultats sont présentés dans le suivantErreur ! Source du renvoi introuvable.
Tableau 15: Quantiles caractéristiques
Pluie annuelle
Période sèche Période de Période humide
Fréquence Pluie (mm) Retour (ans) Pluie (mm) Fréquence
0.0100 567 100 1179 0.9900
0.0200 607 50 1143 0.9800
0.0500 647 20 1088 0.9500
0.1000 697 10 1041 0.9000
0.2000 763 5 983 0.8000
0.2500 781 4 962 0.7500
0.5000 873 2 873 0.5000
 Les débits annuels de 1990 à 2017

Les données de débits annuels ont été obtenues auprès de la DEIE. Les débits annuels varient
de 7.44 m3/s à 65.64 m3/s durant la période de 1990 à 2017. La moyenne des débits annuels
est de 34.35 m3/s.
Les données des débits annuels sont reparties dans le tableau 16.
IV
Tableau 16: Les débits annuels en m3/s
Années Modules
1990 7.44
1991 22.15
1992 18.80
1993 16.99
1994 57.53
1995 20.19
1996 26.08
1997 14.11
1998 24.18
1999 65.64
2000 26.69
2001 25.59
2002 11.91
2003 43.29
2004 26.55
2005 22.63
2006 27.81
2007 62.79
2008 51.14
2009 34.66
2010 48.48
2011 18.42
2012 63.12
2013 52.42
2014 38.12
2015 58.24
2016 48.60
2017 28.40
V
Annexe II : Avantage et inconvénients des systèmes

d’irrigation
Tableau 17: Avantages et inconvénients des systèmes d'irrigation
Système
d’irrigation Avantages Inconvénients
- Besoin important en main

- Besoins en énergie faibles ou nuls d’œuvre
- Insensibilité au vent - Efficience d’arrosage faible
- Bonne adaptation à l’épandage des eaux - Inadaptation aux sols très filtrant
Irrigation de usées - Nécessité de planage des
Surface - Les végétaux ne sont pas mouillés, ce qui parcelles
est favorable sur le plan phytosanitaire - Surface consommée par les
canaux et rigoles
- Absence de nivellement préalable,

- Possibilité d’arroser tout type de sol, - Consomme plus d’eau que le
- Grande flexibilité du design avec goute à goute
possibilité de réaliser des installations - Peut consommer une quantité
mobiles importante d’énergie pour les
- Possibilité de réaliser des arrosages à asperseurs de grande pression
faible dose et cadence rapide - Difficulté d’utilisation et
- Consomme moins d’eau que l’irrigation efficience réduit en régions
de surface ventées
- N’exige aucune compétence particulière - En aspersion sur frondaison, des
Irrigation de la part des irrigants maladies des cultures peuvent
par aspersion - Elimine le besoin de faire des canaux, des être favorisées
diguettes, de seuils
- Moins sensibles au bouchage
- Convient bien à l’irrigation de
complément, aux nouvelles cultures, à la
protection contre le gel
- Coût globalement élevé,

- Excellente efficience d’arrosage à la - Exige une bonne connaissance
parcelle du mode de fonctionnement du
- Excellent rendement des cultures périmètre de la part des acteurs,
Irrigation - Insensibilité au vent - Nécessite une maintenance
goutte à - Les végétaux ne sont pas mouillés, ce qui rigoureuse, en raison des risques
goutte ou est favorable sur le plan phytosanitaire liés à une éventuelle interruption
localisée - Ne mouille le sol que très partiellement des arrosages
- Consomme très peu d’eau - Nécessite de la filtration de
l’eau
VI
Annexe III : Détails paramètres d’irrigation
Tableau 18: Dimensionnement par rapport à la parcelle la plus défavorable
longueur parcelle(m) Lpr(m) 100

largeur parcelle(m) lpr (m) 100
Temps d'arrosage par poste ts(h) 3
Nombre de poste par jour 4
NsxT(j) 12
Nrp 33
nombre d'asperseurs par rampe Nasp/rp 33
nombre de rampes fonctionnant
Nrp,sim 3
simultanément
Qrp(l/s) 0.83
Qprp(l/s) 2.48
qe (l/s/ha) 2.48
Débit total Q(l/s) 99
Débit total Q(m3/h) 356
 Choix des asperseurs

L’asperseur de type 63500-061155-SUP090LR a été choisi dans le catalogue de Netafim
(Erreur ! Source du renvoi introuvable.). Il délivre un débit de 90 l/h. Il assure une
autorégulation par pression compensée (1.5 à 4.0 bars) avec membrane silicone et corps
résistants aux acides, système anti-insectes, passage d’eau 30% plus large que les produits du
même type avec des avancées exceptionnelles qui expliquent la parfaite homogénéité, la
longévité et ainsi que l’excellente réputation du produit sur le marché arboricole depuis plus
d’une décennie (Netafim, 2017).
VII
Figure 15: Catalogue pour le choix des asperseurs
 Calcul des diamètres des conduites
Coefficient pour le calcul des pertes de charges avec la formule de Calmon Lechapt
a 0,000916
n 1,78
m 4,78
Tableau 19: Calcul du diamètre de la rampe
Pression nominale(m) Pn(m) 15

Pression admissible ∆Hadm(m) 3
Vitesse maximale v(m/s) 1,7
Diamètre théorique Dth(mm) 24,86
Diamètre retenu D(mm) 50
Perte de charge unitaire simple ∆Hsimple(m/m) 0,0049
Facteur de correction F 0,366
Perte de charge sur la rampe ∆Hrampe(m) 0,180
Variation de pression sur la rampe ∆P(m) 0,180
Variation de pression restante ∆Preliquat(m) 2,820
VIII
IX
Calcul du diamètre du porte- rampe

Facteur de
Débit porte-rampe Eamont- Longueur ∆Hsimple correction pour ∆Hsimple
Dth(mm) Dfinal(mm) Classe ∆P(m) ∆Preliquat
(l/s) Eaval(m) (m) (m/m) 33 points (m)
desservis
2,48 43,07 63 0,03 100 4 0,01 0,366 0,42 0,39 2,428
Diamètre de la conduite principale bloc A
facteur de
Débit conduite Eamont- Longueur ∆Hsimple correction pour ∆Hsimple
Dth(mm) Dfinal(mm) Classe ∆P(m) ∆Preliquat
principale(l/s) Eaval(m) (m) (m/m) 3 points (m)
desservis
14,85 105,49 140 0,31 305,79 6 0,006 0,535 1,00659 0,69 2,123
Diamètre de la conduite principale bloc B
facteur de
Débit conduite Dfinal Eamont- Longueur ∆Hsimple correction pour ∆Hsimple
Dth(mm) Classe ∆P(m) ∆Preliquat
principale(l/s) (mm) Eaval(m) (m) (m/m) 6 points (m)
desservis
29,70 149,18 180 0,08 907,94 6 0,0063 0,435 2,5104 2,430 0,389
Diamètre de la conduite de transport pour les blocs A et B
Débit conduite de Eamont- Longueur( ∆Hsimple( facteur de ∆Hsimple( ∆Preliquat(m
Dth(mm) Dfinal(mm) classe ∆P
transport(l/s) Eaval(m) m) m/m) correction m) )
2,07559746 6,0255
44,55 182,71 225 -3,95 721,49 8 0,00450 0,639 -3,206
8 9747
X
Diamètre de la conduite principale bloc C

Débit facteur de
conduite Dth Dfinal Eamont- Longueur ∆Hsimple correction pour ∆Hsimple
Classe ∆P(m) ∆Preliquat
principale (mm) (mm) Eaval(m) (m) (m/m) 4 points (m)
(l/s) desservis
12,38 96,30 125 0,01 417,84 6 0,0076 0,486 1,552 1,542 1,277
Diamètre de la conduite principale bloc D
Débit facteur de
conduite Dth Dfinal Eamont- Longueur ∆Hsimple correction pour ∆Hsimple
Classe ∆P(m) ∆Preliquat
principale (mm) (mm) Eaval(m) (m) (m/m) 5 points (m)
(l/s) desservis
24,75 136,18 180 -0,16 917,51 6 0,0045 0,457 1,926 2,086 0,733
Diamètre de la conduite de transport pour les blocs C et D
Débit
conduite
Dth Dfinal Eamont- Longueur ∆Hsimple facteur de ∆Hsimple
de classe ∆P ∆Preliquat(m)
(mm) (mm) Eaval(m) (m) (m/m) correction (m)
transport
(l/s)
37,13 166,79 225 -3,52 571,18 8 0,00325 0,639 1,187 4,707 -1,888
XI
Tableau 20:Calcul des HMT
Rubriques Bloc A et B Bloc C et D

Pn(m) 15 15
∆Hrampe(m) 0.180 0.180
∆Hporte-rampe(m) 0.422 0.422
∆Hconduite principale(m) 2.510 1.927
∆Haspiration(m) 0.56 0.56
∆Hsupport(m) 0.15 0.15
∆Htransport(m) 2.076 1.188
Htotale(m) 20.898 19.426
∆Hpièce(m) 2.090 1.943
Zmax(m) 251 251
Zeau(m) 246 246
∆Hgéométrique(m) 5 5
∆Hfiltre, injection(m) 7 7
HMT(m) 35 33.4
 Point de fonctionnement des pompes
45
Point de
40 fonctionnement
pompe
35 grundfos
NK 80-180/177
30
25
Hréseau(m)
20 Hpompe(m)
15
10
0
0 50 100 150 200 250 300
Figure 16 : Graphe du point de fonctionnement de la pompe NK80-180/177
XII
50
45 Point de
fonctionnement
40 pompe
grundfos
NK 65-160/177
35
30
25 Hréseau(m)
Hpompe(m)
20
15
10
0
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180
Figure 17 : Graphe du point de fonctionnement de la pompe NK65-160/177
 Etude du phénomène de coup de bélier

Calcul de la célérité (a) de l’onde qui provoque le coup de bélier.
Formule d’ALLIEVI
Avec D : diamètre intérieur de la conduite de refoulement. e : épaisseur de la

conduite ; K dépendant de la nature de la conduite. Notre conduite de refoulement est en
PeHD, donc K=83
= = 185.6 m/s
√ √
XIII
Temps T de fermeture minimal de la vanne.

L : longueur de la conduite de refoulement
Pour les blocs A et B
T1 = 7.78s
Pour les blocs C et D
T2 = 6.16 s
Donc si le temps de fermeture de la vanne est inférieur à T qui est la durée d’aller-retour de
l’onde, alors on dit que la fermeture a été brusque.
La variation de la pression Δh dans ce cas de fermeture brusque
avec Vo : la vitesse de l’eau au moment de la fermeture et g : l’accélération de la

pesanteur.
= = 21.2 m
HMT1+∆h1 = 35 +21.2 = 56.2 m 1.2*80 = 96 m
= = 17.67 m
HMT2+∆h2 = 33.4 +17.67 = 51.04 m < 1.2*80 = 96 m

Donc on peut se passer du ballon anti-bélier car la pression minimale admissible dans la
conduite est 1.2*PN=1.2*80=96 m.
XIV
Pompe grundfos NK 80-180/177
Figure 18: Courbe caractéristique de la pompe NK80-180/177
Pompe grundfos NK 65-160/177
Figure 19: Courbe caractéristique de la pompe NK 65-160/177
XV
Annexe IV : Les différentes simulations des besoins en eau pour l’agriculture

Tableau 21:Besoins en eau de l'oignon
Mois Octobre Novembre Décembre Janvier

Stade
stade de Stade Stade de
d’Arrière Durées (jours)
développe initial croissance Stade de Mi- saison (jours)
-saison
ment (jours) (jours)
(jours)
jours 25 6 29 1.00 31 8 20 120
Eto (mm/j) 4.87 4.87 5.10 5.10 4.97 5.14 5.14
Kc 0.70 0.75 0.75 1.05 1.05 1.05 0.85
ETM (mm) 85.23 21.92 110.93 5.36 161.77 43.18 87.38
Pe (mm/j) 0.9 0.9 0.1 0.1 0.0 0.0 0.0
Pe(mm) 21.7 5.2 3.3 0.1 0.5 0.1 0.4
BN (mm) 63.54 16.71 107.60 5.24 161.24 43.03 87.02
EA 0.75 0.75 0.75 0.75 0.75 0.75 0.75
BB(mm) 84.72 22.28 143.47 6.99 214.98 57.38 116.03
BB(m3)
42 800.65 60 181.07 85 993.54 69 361.28 258 336.54
(40ha)
XVI
Janvier Février Mars Avril
Stade initial Stade de croissance Stade de Arrière-

Stade de Mi- saison (jours)
(jours) (jours) saison (jours)
25 6 28 1 30 10 20
5.14 5.14 5.96 6.64 6.64 6.44 6.44
0.70 0.75 0.75 0.75 1.05 1.05 0.85
89.95 23.13 125.16 4.98 209.16 67.62 109.48
0.0 0.0 0.0 0.1 0.1 0.9 0.9
0.4 0.1 0.4 0.1 4.2 8.9 17.8
89.50 23.02 124.80 4.84 204.99 58.73 91.69
0.75 0.75 0.75 0.75 0.75 0.75 0.75
119.33 30.70 166.41 6.45 273.32 78.30 122.26
66
60 011.97 111 908.68 80 222.70
562.34
XVII
Tableau 22: Besoins en eau de la tomate

Mois octobre novembre Décembre janvier Durée
stade de Stade initial Stade de Arrière-saison

Stade de croissance (jours) Stade de Mi- saison (jours)
développement (jours) (jours)
jours 20.0 11 24.0 6 29.0 2 28.0 120.0

Eto (mm/j) 4.87 4.87 5.10 5.10 4.97 4.97 5.14
Kc 0.60 0.75 0.75 1.15 1.15 0.80 0.80
ETM (mm) 58.44 40.18 91.80 35.19 165.75 7.95 115.14
Pe (mm/j) 0.9 0.9 0.1 0.1 0.0 0.0 0.0
Pe (mm)) 17.3 9.5 2.8 0.7 0.5 0.0 0.5
BN (mm) 41.09 30.64 89.05 34.50 165.25 7.92 114.63
EA 0.75 0.75 0.75 0.75 0.75 0.75 0.75
BB(mm) 54.79 40.85 118.73 46.00 220.33 10.56 152.84
BB(m3)(40ha) 38 255.32 65 893.07 92 355.14 61 137.28 257 640.81
XVIII
Mois janvier février mars avril

Stade de
Stade Durées (jours)
stade de Stade de croissance Stade de Mi- saison Arrière-
initial
développement (jours) (jours) saison
(jours)
(jours)
jours 20.0 11.0 24.0 4.0 31.0 30.0 120.0
Eto (mm/j) 5.14 5.14 5.96 5.96 6.64 6.44
Kc 0.60 0.75 0.75 1.15 1.15 0.80
ETM (mm) 61.68 42.41 107.28 27.42 236.72 154.56
Pe (mm/j) 0.0 0.0 0.0 0.0 0.1 0.9
Pe (mm)) 0.4 0.2 0.3 0.1 4.3 26.7
BN (mm) 61.32 42.21 106.98 27.37 232.40 127.88
EA 0.75 0.75 0.75 0.75 0.75 0.75
BB(mm) 81.76 56.28 142.63 36.49 309.87 170.50
BB(m3)(40ha) 55 214.63 71 648.21 123 949.22 68 201.37 319 013.42
XIX
Tableau 23: Besoins en eau du Maïs

Mois Juin juillet Août
Stade de
stade de Stade initial Arrière- Durée (en
développement (jours) saison jours)
(jours)
jours 20.0 10 20.0 11 19.0 10 1107090.0
Eto (mm/j) 5.0 5.0 4.5 4.5 3.9 3.9
Kc 0.35 0.75 0.75 1.15 1.15 0.60
ETM (mm) 35.07 37.58 67.05 56.55 85.87 23.58
Pe (mm/j) 2.92 2.92 4.65 4.65 6.39 6.39
Pe (mm)) 58.48 29.24 93.06 51.18 121.49 63.94
- - - -
BN (mm) 8.34 5.36
23.41 26.01 35.62 40.36
EA 0.75 0.75 0.75 0.75 0.75 0.75
- - - -
BB(mm) 11.11 7.15
31.21 34.68 47.50 53.82
BB(m3) - 8 - 11 - - 59
(40ha) 038.44 012.48 40 526.42 577.34
XX
Mois Octobre Novembre Décembre

Stade de
Stade
stade de Stade de croissance Stade de Mi- saison Arrière- Durée (en
initial
développement (jours) (jours) saison jours)
(jours)
(jours)
jours 20.0 11 19.0 11 19.0 10 90.0
Eto (mm/j) 4.9 4.9 5.1 5.1 5.0 5.0
Kc 0.35 0.75 0.75 1.15 1.15 0.60
ETM (mm) 34.09 40.18 72.68 64.52 108.59 29.82
Pe (mm/j) 0.9 0.9 0.1 0.1 0.0 0.0
Pe(mm)) 17.35 9.54 2.18 1.26 0.33 0.17
BN (mm) 16.74 30.64 70.50 63.25 108.27 29.65
EA 0.75 0.75 0.75 0.75 0.75 0.75
BB(mm) 22.32 40.85 93.99 84.34 144.35 39.53
BB(m3)(40ha) 25 268.65 71 333.07 73 553.84 170 155.56
XXI
Mois Janvier Février Mars

Stade de
stade de Stade initial Arrière- Durée (en
développement (jours) saison jours)
(jours)
jours 20.0 11 19.0 9 21.0 10 90.0
Eto (mm/j) 5.1 5.1 6.0 6.0 6.6 6.6
Kc 0.35 0.75 0.75 1.15 1.15 0.60
ETM (mm) 35.98 42.41 84.93 61.69 160.36 39.84
Pe (mm/j) 0.0 0.0 0.0 0.0 0.1 0.1
Pe(mm)) 0.4 0.2 0.2 0.1 2.9 1.4
BN (mm) 35.62 42.21 84.69 61.57 157.44 38.45
EA 0.75 0.75 0.75 0.75 0.75 0.75
BB(mm) 47.49 56.28 112.92 82.10 209.91 51.27
BB(m3)
41507.97 78005.54 104471.88 223985.39
(40ha)
XXII
Tableau 24: Besoins en eau du Riz
Mois Juin juillet Août septembre

Durée en
stade de Stade initial Stade de Arrière-saison jours
développement (jours) (jours)
jours 20.0 10 20.0 11 24.0 7 18.0 110.0
Eto (mm/j) 5.0 5.0 4.5 4.5 3.9 3.9 4.1
Kc 1.01 1.12 1.12 1.20 1.20 1.10 1.10
ETM (mm) 101.20 56.11 100.13 59.00 113.18 30.26 81.97
Pe (mm/j) 2.9 2.9 4.7 4.7 6.4 6.4 4.1
Pe (mm)) 58.48 29.24 93.06 51.18 153.47 44.76 74.33
- -
BN (mm) 42.72 26.87 7.07 7.82 7.64
40.28 14.50
EA 0.75 0.75 0.75 0.75 0.75 0.75 0.75
- -
BB(mm) 56.97 35.83 9.42 10.43 10.19
53.71 19.33
-
BB(m3)(40ha) 37 118.36 7 940.32 4 075.24 19 917.20
29 216.72
XXIII
Mois Février Mars Avril Mai

Stade
stade de Stade de Stade de Mi- Stade de Arrière-
initial
développement croissance (jours) saison (jours) saison (jours)
(jours)
jours 20.0 8 22.0 9 26.0 4 21.0
Eto (mm/j) 5.96 5.96 6.64 6.64 6.44 6.44 5.81
Kc 1.01 1.12 1.12 1.20 1.20 1.10 1.10
ETM (mm) 120.39 53.40 163.61 71.71 200.93 28.34 134.21
Pe (mm/j) 0.0 0.0 0.1 0.1 0.9 0.9 1.9
Pe(mm) 0.3 0.1 3.1 1.3 23.1 3.6 40.9
BN (mm) 120.14 53.30 160.55 70.46 177.80 24.78 93.29
EA 0.75 0.75 0.75 0.75 0.75 0.75 0.75
BB(mm) 160.18 71.07 214.07 93.95 237.07 33.04 124.39
BB(m3)(40ha) 92 500.26 123 205.54 108 043.50 49 755.85
XXIV
Annexe V: Devis estimatif de l'aménagement

Tableau 25: Cadre de devis quantitatif et estimatif
N°
Désignation Unité Quantité Prix unitaire Prix total
prix
1 INSTALLATION
1.1 Amené et repli du matériel FF 1.00 5 000 000 5 000 000
Installation de chantier. implantation des ouvrages et parcellement du
1.2 Ha 40.00 100 000 4 000 000
périmètre
1.3 Elaboration des dossiers d'exécution et de recollement FF 1.00 1 000 000 1 000 000
1.4 Plaques d'identification du périmètre irrigué U 2.00 100 000 200 000
Sous-total 1 10 200 000
2 STATION DE POMPAGE
Construction de l'abri pour pompes et groupe électrogènes conformément aux
2.1 U 1.00 1 000 000 1 000 000
plans + compris puits de pompage y compris toutes sujétions
Fourniture et installation d'une pompe NK 80-180/177 y compris accessoires
(flexibles d'aspiration. crépines. clapets. dispositif de raccordement à la
2.2 conduite de refoulement. pièces de rechanges et une trousse à clé de U 1.00 2 000 000 2 000 000
maintenance). essai de des pompes (Q= 166 m3/h. HMT= 37.49 m P= 31.19
kW)
Fourniture et installation d'une pompe centrifuge grundofs NK 65-160/177 y
compris accessoires (flexibles d'aspiration. crépines. clapets. dispositif de
2.3 raccordement à la conduite de refoulement. pièces de rechanges et une trousse U 1.00 1 800 000 1 800 000
à clé de maintenance). essai de des pompes (Q= 135 m3/h. HMT= 34.03 m P=
24.78 kW)
2.4 Fourniture de pose d'un groupe électrogène Caterpillar 88KVA U 1.00 2 000 000 2 000 000
2.5 Fourniture de pose d'un groupe électrogène Caterpillar 65KVA U 1.00 2 000 000 2 000 000
XXV
2.6 Câblage et accessoires de montages FF 1.00 500 000 500 000
2.7 Bâtiment de commande. contrôle. stockage et plateforme m2 30.00 100 000 3 000 000
Sous-total 2 12 300 000
3 TERRASSEMENT ET GENIE CIVIL
3.1 Défrichement ha 40.00 100 000 4 000 000
3.2 Pistes internes ml 4 900.00 1 000 4 900 000
3.3 Labour et planage sommaire ha 40.00 150 000 6 000 000
3.4 Drains m3 2 800.00 4 000 11 200 000
3.5 Perrés maçonnée pour puits de pompage m2 24.00 25 000 600 000
3.6 Fouilles pour conduite m3 904.87 3 000 2 714 607

rouleau
3.7 Conduites PEHD 50 PN4 1 320.00 70 000 92 400 000
100ml
rouleau
3.8 Conduites PEHD 63 PN4 40.00 80 000 3 200 000
100ml
3.9 Conduites PEHD 125 PN 6 ml 417.84 4 000 1 671 360
3.10 Conduites PEHD 140 PN6 ml 305.79 4 500 1 376 055

3.11 Conduites PEHD 180 PN 6 ml 1 825.45 4 750 8 670 888
3.12 Conduites PEHD 225 PN8 ml 1 292.67 5 000 6 463 350
3.13 Té réduit 63-50 en PVC U 1 320.00 1 500 1 980 000
3.14 Té réduit 140-63 en PVC U 3.00 20 000 60 000
XXVI
3.15 Té réduit 180-63 en PVC U 11.00 15 000 165 000

3.16 Té réduit 125-63 en PVC U 4.00 15 000 60 000
3.17 Vannettes de sectionnement 140 PN6 U 9.00 10 000 90 000
3.18 Vannettes de sectionnement 63 PN4 U 40.00 6 000 240 000
3.19 Vannettes de sectionnement 50 PN4 U 1 320.00 4 800 6 336 000
3.20 Bouchon fin de ligne purge 50x3/4'' U 1 320.00 1 000 1 320 000
3.21 Bouchons en PVC pression DN 225 mm U 5.00 5 000 25 000
3.22 Filtre à tamis 60 mesh U 12.00 70 000 840 000
3.23 Collier de prise en charge PP 50mmX3/4 in U 1 320.00 600 792 000
3.24 Purgeur d'aire 1 in U 10.00 10 000 100 000
3.25 Coude fileté U 40.00 800 32 000
3.26 Tuyaux fileté U 42.00 500 21 000
3.27 Asperseurs et accessoires U 43 560.00 3 000 130 680 000

Sous-total 3 285 937 260
TOTAL HT HD 308 437 260
TVA (18%) 55 518 707
TOTAL TTC 363 955 966
COUT A l'HECTARE TTC 9 098 899
XXVII
Tableau 26 : Compte d'exploitation de l'oignon
prix unitaire prix total

Désignation unité quantité
(FCFA) (FCFA)
fumure organique charrettes 120 1 250 150 000
semence Boites (100g) 4 6 250 25 000
urée sac 2 16 500 33 000
NPK sac 3 18 000 54 000
entretien courant forfait 1 35 000 35 000
insecticide boite 2 3 500 7 000
fongicide boite 2 2 000 4 000
herbicide boite 1 5 000 5 000
confection des planches planches 20 8 000 160 000
carburant ff 1 170 170 170 170
redevance eau irrigation FF 1 20 000 20 000
Sous-total charge par ha
663 170
charge d'exploitation
vente kg 25 000 100 2 500 000
sous-total recette 2 500 000
MARGE NETTE/ha 1 836 830
Tableau 27: Compte d'exploitation de la tomate
prix unitaire prix total

Désignation unité quantité
(FCFA) (FCFA)
fumure organique charrettes 120 1 250 150 000
semence boites (100g) 4 6 250 25 000
urée sac 2 16 500 33 000
NPK sac 3 18 000 54 000
entretien courant forfait 1 35 000 35 000
insecticide boite 2 3 500 7 000
fongicide boite 2 2 000 4 000
herbicide boite 1 5 000 5 000
confection des planches planches 20 8 000 160 000
carburant ff 1 170 170 170 170
redevance eau irrigation FF 1 20 000 20 000
sous-total charge par ha
663 170
charge d'exploitation
vente kg 30 000 150 4 500 000
sous-total recette 4 500 000
XXVIII
MARGE NETTE/ha 3 836 830
Coût de la pompe frais amortissement

durée de vie
amortissement par Ha annuel
111 111 5 22 222
station de pompage
Tableau 28: Evaluation du carburant consommé par campagne
nbre temps Consom. coût du coût

nbre de Surface Consom. litre coût total
total spécifique carburant
Bloc m3/h d'h/3jr jour (ha) (l) carburant
(h) (l/h) carburant /ha
A 160.38 35.75 120 1430 18 3.5 5005 612 3063060 170 170
B 160.38 35.75 120 1430 18 3.5 5005 612 3063060 170 170
C 124.74 35.75 120 1430 14 3 4290 612 2625480 145 860
XXIX
Annexe VI: Détails sur les aptitudes des sols

 Introduction
Le sol constitue le support sur lequel l’irrigation doit se faire. Il reçoit à son sein les plantes et
leur fournit des éléments nutritifs disponibles. Il occupe une place importante dans la
conception des systèmes d’irrigation.
Sa caractérisation est très importante car en fonction du type de sol et de sa perméabilité, les
spéculations praticables et le dimensionnement du réseau peuvent varier. La caractérisation du
sol va se faire par la méthode du double anneau. Cette méthode permet de mesure l’infiltration
du sol qui est interprétée pour faire ressortir le type de sol et les humidités caractéristiques.
 Mode opératoire
Le périmètre de 40 hectares a été quadrillé en 10 lignes équidistantes sur la longueur et en 5

lignes équidistantes sur la largeur. Nous avons obtenu au total 20 points de mesures. Le sol est
mouillé pendant une trentaine de minutes avant le démarrage des mesures. Les lectures de
variation du niveau d’eau sont faites de façon échelonnée suivant un intervalle de temps
donné. Le temps des observations pour chaque poste de mesure est estimé à 8 heures.
Figure 20: Travaux de terrain pour la mesure d'infiltration du sol
Les données recueillies ont été dépouillées à l’aide du logiciel statistique Miniab18. Keita
XXX
(2018) modélise l’infiltration cumulée par l’équation suivante :

I (mm) = ksat * 'T(h)' + (1 / b) * (i0 - ksat) * (1 - exp(-b * 'T(h)')) ;
I(mm) : hauteur infiltrée cumulée depuis l’instant to en mm ;
Ksat : paramètre d'ajustement de l'équation de la courbe, ou conductivité hydraulique, en

mm/h ;
I0 : hauteur d'eau initiale infiltrée (souvent égale à 0), en mm ;
b : paramètre d'ajustement de l'équation de la courbe de régression ;
i0 : vitesse d'infiltration initiale, mm/h et : vitesse d'infiltration à l’instant t, mm/h ;
t : temps écoulé depuis l’instant t0 en heures.
La vitesse moyenne d'infiltration est donnée par la relation suivante:

( ) ( ) ( )
Le logiciel Minitab a permis de disposer de cette équation par la fonction de Régression non
linéaire. Ce qui a permis de faire ressortir les kast du sol. La série de ksat a été analysée
suivant le coefficient de variation pour caractériser son homogénéité ou hétérogénéité. Enfin
le logiciel SPAW a permis d’identifier le type de sol moyen et les humidités caractéristiques
associées. Une comparaison a été établie avec le type de sol issu de la BNDT de 1992.
XXXI
Figure 21 : Graphe de détermination de la RU
XXXII
XXXIII
XXXIV
Figure 22: Profil d'infiltration du sol du périmètre de Baporo
XXXV
Annexe VII: Catalogue des groupes électrogènes
Figure 23: Catalogue du groupe électrogène de 88KVA
Figure 24: Catalogue du groupe électrogène 65 KVA
XXXVI
Annexe VIII : Plan du réseau d’Irrigation
Figure 25 : Disposition des asperseurs sur les rampes
XXXVII

SOURABIE Flandion Idrissa

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Ministère de l’Agriculture et des

ETUDE D’AMENAGEMENT HYDRO

MEMOIRE POUR L’OBTENTION DU DIPLOME D’INGENIEUR 2IE AVEC

SOURABIE Flandion Idrissa

Jury d’évaluation du stage :

Je dédie ce travail de mémoire à :

Au terme de ce cycle de formation en Master II en Génie Civil et Hydraulique, option

Je formule également de vifs remerciements à l’endroit du 2ie et du ministère en charge de

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

2ie : Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement

IX. RECOMMANDATIONS .......................................................................................... 55

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Données climatiques de la zone d'étude ............................................................... 16

LISTE DES FIGURES

Figure 1: Carte de localisation de la zone d'étude .................................................................. 15

II. PROBLEMATIQUE DE L’ETUDE

III. OBJECTIFS DU TRAVAIL

III.2. Objectifs spécifiques

III.3. Les résultats attendus

A l’issue de cette étude, les résultats attendus sont :

IV. PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL

IV.1. Présentation de la DGAHDI

 Promouvoir des actions de conservation, de récupération et de restauration des terres

IV.2. Présentation de la zone d’étude

IV.2.1 Localisation de la zone d’étude et du site d’aménagement

Figure 1: Carte de localisation de la zone d'étude

IV.2.2 Cadre physique

IV.2.2.1 Climat et pluviométrie

Tableau 1 : Données climatiques de la zone d'étude

Variation de la précipitation et de ET0 Graphe ombro-thermique

250,0 200 250,0

IV.2.2.2 Reliefs et sols

Figure 4 : Type de sol de la commune de Zawara

Figure 5: Hydrographie de la commune de Zawara

boisée avec des forêts galeries le long des cours d’eaux.

Figure 6 : Type de végétation de la commune de Zawara

IV.2.3 Caractéristiques socio-économiques

IV.2.3.2 Activités économiques

connaît une mécanisation progressive.

V.2 Méthode de l’étude

V.2.1 Revue documentaire

V.2.2 Visite de terrain pour la collecte des données

V.2.3 Conception de l’aménagement

 les paramètres des asperseurs ;

V.2.3.1 Choix du type d’irrigation et des spéculations

V.2.3.2 Etude de la disponibilité de la ressource en eau

- P est le périmètre du bassin versant en km et

 Longueur du rectangle équivalent (L en km)

- S est la superficie du bassin versant en km² et

- Li = Longueur totales des cours d’eaux du bassin versant

2. Evaluation des apports annuels

V.2.3.3 Dimensionnement préliminaire

- Le débit d’équipement qe (l/s/ha)

V.2.3.4 Dimensionnement final

: Somme de la dénivelée totale du périmètre et des pertes de charges ;

 Critère 3 : pluviométrie de l’asperseur (Pasp) et l’infiltration du sol (I)

 Le nombre d’asperseurs Nasp/rp

= Débit d’un asperseur ;

V = vitesse d’écoulement de l’eau (m/s) ≤ 1.7 m/s ;

En tenant compte du service en route, la perte de charge est :

 Variation totale de pression le long de la rampe : ∆ P rampe

V = vitesse d’écoulement de l’eau (m/s) ≤ 1.7 m/s ;

V = vitesse d’écoulement de l’eau (m/s) ≤ 1.7 m/s ; Q = débit de la conduite (m3/h)