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Le CNRA en 2012

Le CNRA en 2012

Créé en 1998, le Centre national de recherche agronomique (CNRA) est une société anonyme à partici-
pation financière publique minoritaire. Son capital social, de 500 millions de francs CFA, est détenu pour
40 % par l'Etat de Côte d'Ivoire et pour 60 % par les opérateurs agricoles et agro-industriels privés.

Il a pour mission de mener des recherches et d'en diffuser les résultats, de conserver et de valoriser son
patrimoine scientifique et technique, ses biens et son expertise.

Le CNRA intervient principalement dans les domaines agricoles et agro-industriels : systèmes de produc-
tion, productions végétales, animales et forestières, innovations technologiques, méthodes de conserva-
tion et de transformation.

© CNRA
Centre national de recherche agronomique, Côte d’Ivoire
2013

Réalisation : édition, maquette, mise en page


CNRA, Direction des Innovations et des systèmes d’information

Avec la participation de la direction de la Recherche scientifique et


de l’appui au développement

Crédits photographiques : CNRA

ISBN 978-2-917074-10-7
Sommaire
Sommaire
Le mot du directeur général 4
Le point sur ... 5
Produire des plants pour sauver l’arbre du «petit cola» en Côte d’Ivoire 6
L’agriculture hors-sol pour produire des légumes de qualité en zone urbaine 8
Des vitroplants d’hybrides élites pour améliorer la productivité du cacaoyer 10
Associer des cultures vivrières à l’hévéa pour diversifier les sources de revenu 12
L’hévéa, une source de bois d’œuvre à valoriser en Côte d’Ivoire 14
La pyriculariose du riz en Côte d’Ivoire : bilan de dix années de recherche 16
Valoriser les zones marécageuses par la culture du palmier à huile 18
La fertilisation organique du cotonnier, une pratique à développer 20
Les arbres à usages multiples dans les cacaoyères en Côte d’Ivoire 22
L’embocagement pour stabiliser les systèmes de culture au Nord de la Côte d’Ivoire 23
Produire durablement du charbon de bois avec des arbres à croissance rapide 24 3
Le stockage de carbone par les peuplements forestiers de Côte d’Ivoire 26
La production d’eau de coco, un secteur à développer en Côte d’ivoire 28

Principales activités de recherche 29

En bref 35
Appui au développement 36
Partenariat scientifique et technique 37
Formation 38
Diffusion des résultats de recherche 39
Valorisation des résultats de recherche 40
Personnel et budget 41
Organisation générale du CNRA 42
Adresses du CNRA 43
Equipes de recherche 44
Publications 46
Sigles et acronymes 51
Le CNRA en 2012

Le mot
du directeur général
L’année 2012 a vu un changement au niveau de l’équipe
dirigeante du Centre national de recherche agronomique
(CNRA) : un nouveau président du conseil d’administra-
tion et un nouveau directeur général ont été nommés —
changement dans la continuité car les signaux de l’entre-
prise sont globalement au vert.
Au cours de l’année 2012, les activités se sont déroulées
correctement. Une nouvelle génération de programmes de recherche a débuté et va
se dérouler jusqu’en 2015. A cet effet, les équipes de recherche ont été renforcées,
en particulier sept nouveaux chercheurs ont été recrutés.
Avec l’encadrement d’étudiants sur ses différents sites de recherche, le CNRA participe
activement à la formation de nombreux jeunes. Il organise également des sessions de
formation destinées aux professionnels.
Le CNRA diffuse ses résultats de recherche en participant à des ateliers, conférences
4 et assises, mais aussi à travers son site Internet. Les fiches techniques qui y sont par-
tagées gratuitement ont un succès réel, preuve de leur utilité.
Nous relevons la forte sollicitation de la recherche par les bénéficiaires, signe de la
confiance qui nous est accordée. Soixante conventions sont en cours d’exécution
dont vingt-sept ont été signées en 2012. Les deux tiers des programmes de re-
cherche disposent d’au moins un projet pour financer leurs activités. Avec l’avène-
ment du Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest, des opportunités
existent maintenant pour les recherches sur la production de denrées alimentaires
pour lutter contre la faim.
La valorisation des résultats de recherche permet de financer en partie les activités
que nous menons. La demande en matériel végétal de reproduction est forte et nous
comptons nous investir davantage dans ce domaine. La direction générale du CNRA
renouvelle son engagement à satisfaire ses clients à travers des produits et services
de qualité. Après la certification de notre système de production et de commercialisa-
tion de semences de palmier à huile, nous comptons engager la démarche qualité
vers d’autres productions.
Au niveau international, le CNRA a maintenu sa notoriété par sa participation active à
tous les rendez-vous scientifiques régionaux et mondiaux.
Nous souhaitons que chacun trouve dans ce document les informations dont il a besoin.
Dr YTE Wongbé
Le point sur...

Le point des résultats obtenus dans le cadre d’une en-


quête ou d’une activité de recherche … et leur applica-
tion sur le terrain.
Différentes thématiques sont abordées. L’arbre, source
de différents produits, est à l’honneur cette année. Mais
les cultures vivrières et les systèmes agraires ne sont
pas oubliés...
Le CNRA en 2012

Produire des plants pour sauver l’arbre


du «petit cola» en Côte d’Ivoire
N’guessan K. Anatole, Koffi Edmond, Gnahoua G. Modeste, Coulibaly Brahima, Tahouo Odile

Les petites noix sauvages au goût amer ap- sites de production et de commercialisation
pelées «petit cola» sont très prisées en Côte (cas du pôle commercial d’amandes à Elibou
d’Ivoire. Elles sont produites par un arbre en Côte d’Ivoire).
forestier de l’espèce Garcinia kola, ou Tio-
koué en langue locale attiée, de plus de mais la sauvegarde de l’espèce ...
15 mètres de haut, et dont le tronc a plus de Autrefois fortement représentée dans les for-
35 cm de diamètre. Cet arbre de forêt dense mations forestières naturelles ivoiriennes (au
humide pousse naturellement dans les forêts moins 25 arbres par hectare), l’espèce connaît
du Centre-Ouest et de l’Ouest de Côte d’Ivoire. une disparition quasi totale. Les défrichements
La noix de «petit cola» a de nom-
breuses vertus
Les noix de «petit cola» sont réputées pour
leurs propriétés anti-inflammatoires, antivirales,
antiparasitaires, antimicrobiennes, mais aussi
antidiabétiques, aphrodisiaques, vermifuges,
stimulantes et régulatrices de la tension arté-
6 rielle. Les brindilles de l’arbre sont utilisées
pour les soins dentaires (cure-dents).
Les branches et le tronc servent de bois de
chauffe, de bois de service (fabrication de
mortiers et pillons, etc.) ou de construction.
L’arbre a également un rôle écologique impor-
tant, surtout lorsqu’il est présent à une densité
supérieure ou égale à 25 tiges par hectare,
qui permet une bonne protection du sol par
le développement de son couvert végétal. Garcinia kola, une espèce en voie
de disparition
Il existe un commerce intense des noix dans
toute la
agricoles, la récolte anarchique des fruits, la
zone fo-
surexploitation du bois, conjugués à la faible
restière
régénération naturelle de l’espèce expliquent
d’Afrique.
ce phénomène. La préservation par les agri-
La vente
culteurs des rares pieds présents dans les
des noix
reliques de forêts naturelles et dans les plan-
et des tations (cacaoyères, kolateraies, etc.) ne per-
cure-dents met pas d’assurer la pérennité de l’espèce.
procure des
revenus Pour y remédier, des études de domestica-
non négli- tion, motivées par les importants usages de
geables l’espèce, ont été entreprises. Les graines de
aux popu- Garcinia kola comptent en effet parmi les
Petites et grosses noix
lations des plus récalcitrantes à la production de plants.
de «petit cola»
Le point sur ...

nécessite la production de plants constituer la pépinière. Cette étape permet


au laboratoire d’obtenir, après quatre à six mois, des plants
robustes et résistants, hauts de plus de
Après huit années de recherche au Centre na- 25 cm, à mettre en plantation.
tional de recherche agronomique (CNRA), le
développement de la plante est mieux connu et La mise en place
la production de plants au laboratoire maîtrisée . des plantations
à partir de ces
Pour obtenir ces plants, il faut récolter les plants élevés
fruits mûrs (rougeâtres) entre septembre et en pépinière
décembre. Après séjour des fruits dans l’eau implique la pré-
pendant un à trois jours, les graines sont ex- paration de ter-
traites et triées en fonction de leur taille et de rain (nettoyage,
leur poids. Seules les semences saines sont trouaison) et la
conservées et mises à germer sur agar plantation en
(substance mucilagineuse), sciure de bois ou saison des
sable, sous globe en conditions de laboratoire pluies avec des
(20% d’humidité et 25°C de température) afin écartements d’au
de faciliter leur germination. moins 7 m x 7 m.
Les enquêtes et
interviews sur le Plants de Garcinia kola
terrain montrent obtenus au laboratoire et
que les popula- transplantés en parcelle
tions tributaires
du commerce des noix de petit cola sont fa- 7
vorables à tous les projets de domestication
rapide de l’espèce. Elles sont de plus en plus
sensibilisées aux méthodes de récolte peu
agressives et évitent l’abattage et l’ébran-
chage des arbres.
A B C
et des mesures d’accompagnement.
Germination des graines sur sciure .après
A-1 semaine, B-7 semaines, C-11 semaines
La production de plants au laboratoire est
une première étape vers la sauvegarde de
cette espèce.
Cinq semaines plus tard, on observe le début
de la germination. Après neuf semaines, la Il faut ensuite identifier les sites de dispersion
germination est terminée. de l’espèce en zone forestière de la Côte
d’Ivoire, connaître le mode de régénération
Les meilleurs résultats quant au taux de ger- naturelle, maitriser les techniques de produc-
mination (84%) et à la vitesse de croissance tion de plants en pépinière et les techniques
de la radicule sont obtenus avec les semences de plantation.
extraites des fruits longs de 4,5 cm. Concer-
nant le substrat, la sciure permet d’obtenir L’amélioration des techniques de gestion des
des tiges six semaines après l’ensemence- semences (récolte, traitement, stockage), la
ment, l’agar neuf semaines et le sable qua- sensibilisation des populations aux tech-
torze semaines. niques durables d’exploitation des fruits et
de plantation, l’évaluation de l’importance
Les plants, âgés d’environ trois mois, hauts socio-économique des noix et la réglementa-
de plus de 4 cm et portant au moins deux tion de la récolte et des prix sont également
feuilles sont transplantés dans des sachets des activités à mener dans les années à venir.
remplis de bonne terre (terre noire) pour
Le CNRA en 2012

L’agriculture hors-sol pour produire des légumes


de qualité en zone urbaine de Côte d’Ivoire
Fondio Lassina, Djidji A.Hortense, N’Gbesso Mako François, Tahouo Odile

Dans les agglomérations de Côte d’Ivoire, jets ont suscité beaucoup d'engouement au
des producteurs exploitent de petites superficies sein de la population et ont incité la FAO à
(100 à 500 m²) pour produire des légumes financer, à partir de 2011, une phase pilote
qui approvisionnent les marchés. L’insuffi- d'installation de 200 modules hydroponiques.
sance de terre cultivable conduit à une forte La recherche d'accompagnement de cette
utilisation de produits agro-chimiques, né- étape est menée par le CNRA à Bouaké.
fastes à la santé et à l’environnement.
...la culture hydroponique simplifiée
Pour lever les contraintes de la
En palliant à l’insuffisance de terre arable en
production maraîchère urbaine zones urbaines et à l’utilisation abusive de
Pour lever ces contraintes, la culture hydro- pesticides, cette technique de culture contri-
ponique, ou agriculture hors-sol, semble bue à la sécurité alimentaire et nutritionnelle
opportune. Elle permet de cultiver des plantes des populations et à la préservation de l’envi-
sur un substrat inerte, alimenté par une solu- ronnement. La technique d’hydroponie sim-
tion qui apporte les sels minéraux et les nu- plifiée développée en Côte d’Ivoire est facile
triments nécessaires à la croissance des à mettre en œuvre. Elle utilise des matériaux
plantes. En 2008, la FAO a introduit cette peu onéreux, accessibles à la population, et
technique dans le district d’Abidjan auprès une main d’œuvre peu qualifiée.
8
des jeunes chômeurs et des femmes dans le Un module hydroponique comprend deux
cadre d’une étude de faisabilité à laquelle le fûts pour stocker la solution nutritive, un sup-
CNRA a participé avec la commune de port contenant le substrat de culture et un
Treichville. Il s’agissait de contribuer à l'amé- réseau d’irrigation, le tout protégé par un
lioration de la disponibilité et de la qualité abri. Le substrat, qui remplace la terre ou le
des productions maraîchères. sol, sert de support aux racines et à la
Les travaux conduits par le CNRA en 2009 plante. Poreux, il doit se dégrader lentement
avec les épouses des militaires ont permis et n’apporter aucun élément nutritif. Deux
de produire réellement de la laitue. Ces pro- substrats d’origine végétale, la fibre de coco
et le paddy de riz, qui sont facilement dis-
ponibles en Côte d’Ivoire, ont été testés
avec succès en 2008.
La solution nutritive apporte, sous forme as-
similable, les éléments minéraux majeurs et
les oligoéléments nécessaires au développe-
ment de la plante. Cette solution est consti-
tuée d’un mélange d’engrais minéraux. Pour
la recherche, il s’agit de tester différents mé-
langes d’engrais disponibles sur le marché
sur différentes variétés de légumes afin de
déterminer le mélange adapté à chaque es-
pèce et chaque variété.
Protégées des problèmes parasitaires du sol,
Module hydroponique de la station de recherche les cultures en hydroponie ne sont pas à l’abri
sur les cultures vivrières à Bouaké
Le point sur ...

des ravageurs et des maladies. La recherche La pourriture apicale, principale maladie ren-
s’intéresse donc aux ravageurs et maladies contrée sur la tomate, se caractérise d’abord
rencontrés dans les modules hydroponiques par un affaissement de l’extrémité des fruits
de cultures maraîchères et aux méthodes de dû à un déficit d’absorption du calcium par les
lutte à préconiser. plantes. Ces parties affaissées virent au noir
après l’installation de maladies fongiques.
doit être adaptée aux conditions Pour lutter contre la pourriture apicale en
de la Côte d’Ivoire … culture hydroponique, il faut respecter scrupu-
leusement le programme d’arrosage qui per-
Suite aux essais de variétés de tomate et de met d’apporter tous les éléments minéraux en
concombre, des résultats provisoires sont quantité adéquat. L’utilisation de compost à
disponibles. Concernant la tomate, les varié- base de matière organique pourrait corriger
tés Mongal et F1 Lindo peuvent être culti- les carences minérales. Des essais sont en
vées en hydroponie. Cependant, la première cours pour évaluer l’efficacité du compost
est plus productive et moins sensible à la comme substrat de culture.
pourriture apicale que la seconde. Pour le
Des solutions sont proposées contre les prin-
concombre, la variété F1 Tokyo est plus
cipaux ravageurs observés. Des récoltes
adaptée à la culture hydroponique et plus
sanitaires des feuilles attaquées permettent
productive que la variété Poinsett.
de lutter contre les dégâts de la mineuse des
La solution nutritive la plus efficace est obte- feuilles. L’utilisation de produits à base d’a-
nue par dissolution, dans 1000 litres d’eau, bamective est nécessaire pour lutter contre
de 100 g de Callifert, 500 g de NPK 00-23- les acariens. Le deltaméthrine a permis de
19, 300 g de NPK10-08-18, 700 g de NPKS contrôler l’évolution de la noctuelle Helico-
12-24-18-4 et 600 g de nitrate de calcium. verpa armigera dans le module hydropo-
nique de Bouaké.
9
Cette solution a une conductivité électrique
de 2,15 dS/m.
… et encore améliorée.
Pour un meilleur développement de la
technique hydroponique en Côte d’Ivoire, les
actions de recherche et de développement
doivent se poursuivre. Il s’agit en effet de
tester d’autres substrats, d’identifier les ma-
tériaux locaux permettant de réduire le coût
de mise en place des modules hydroponiques
et de déterminer la rentabilité économique
d’un module hydroponique de production des
légumes les plus demandés par les popula-
tions : tomate, laitue, concombre, chou, pi-
ment, etc... De plus, l’efficacité et le mode
d’utilisation du compost comme substrat de
culture sont à déterminer.
La technique hydroponique constitue donc
une technologie innovante qui pourrait amé-
liorer la qualité sanitaire et la disponibilité
des légumes frais dans les zones urbaines
en Côte d’Ivoire. Mais l’adoption de cette
technologie par les ménages démunis néces-
site de poursuivre les recherches pour lever
Comptage des colonies de pucerons sur le les contraintes liées à sa mise en œuvre.
concombre dans un module hydroponique
Le CNRA en 2012

Des vitroplants d’hybrides élites pour améliorer


la productivité du cacaoyer en Côte d’Ivoire
Issali Auguste E., Tahi G. Mathias, Tahouo Odile, Kouassi K. Modeste, N’Guessan Angelo E., Mpika Joseph

Les plantations paysannes de cacaoyer, suggère la possibilité de sélectionner indivi-


constituées le plus souvent à partir de maté- duellement les arbres les plus productifs re-
riel végétal tout-venant, ne produisent que pérés à l’intérieur des familles hybrides.
250 à 500 kg/ha de cacao marchand en
moyenne. Depuis des dizaines d’années, la peuvent produire des embryons
recherche s’attelle à sélectionner et créer somatiques qui deviendront des
des variétés améliorées de cacaoyer. Elle vitroplants ...
produit ainsi des variétés hybrides, diffusées
sous forme de cabosses ou de semences, qui Une technique de multiplication végétative des
entrent en production 18 mois après plantation, cacaoyers élites a donc été recherchée. La
contre au moins quatre ans pour les cacaoyers production d’embryons somatiques à partir
tout-venant. de certaines pièces telles que les staminodes
et les pétales extraits des boutons floraux de
Des hybrides sélectionnés de cacaoyer a été développée avec succès.
cacaoyer ... Ces boutons ne sont collectés que sur des
arbres élites. Au total, vingt-trois ans de re-
Dénommés « cacao mercédès » par les pro-
cherche menées dans le monde ont été né-
ducteurs en raison de leur précocité, ces hy-
cessaires pour obtenir, avec un rendement
10 brides se caractérisent par un rendement
satisfaisant, des plants viables de cacaoyer.
élevé, en moyenne 2 à 3 tonnes de cacao
marchand à l’hectare, un bon niveau de ré- Mis en culture successivement sur différents
sistance à la pourriture brune et aux mirides, milieux, les pétales et les staminodes pro-
ainsi qu’une bonne qualité technologique, duisent des embryons somatiques. Ils sont
matérialisée par de grosses fèves contenant convertis en plantules ou vitroplants en
une bonne teneur en matière grasse boîtes de Pétri avant d’être successivement
(supérieure à 54% de matière sèche). Ce transférés dans des bocaux contenant diffé-
matériel végétal, produit dans les champs se- rents milieux de culture. Ces étapes ont lieu
menciers du CNRA et diffusé auprès des pro- en laboratoire et durent entre 10 et 12
ducteurs, a des performances bien supérieures mois. Au terme de celles-ci, les plants sont
à celles des variétés tout-venant. Néanmoins, soumis à une acclimatation en serre.
il présente une forte variabilité génétique qui

Pétales et staminodes cultivés sur Embryons somatiques Embryon somatique


milieu de callogenèse primaire émergeant d’un cal embryogène en cours de croissance
Le point sur ...

à acclimater en serre ... De plus, pendant les trois premières se-


maines, les plants sont arrosés abondam-
Les plants qui ont développé des appareils ment à l’eau chaque matin ou un matin sur
racinaire et aérien bien individualisés sont reti- deux. A partir de la quatrième semaine, l’ar-
rés des bocaux et plongés dans de l’eau pour rosage des plants est réalisé tous les deux
éviter leur dessèchement. Ils peuvent alors ou trois jours.
être transplantés dans des pots. Ceux-ci sont
préparés en remplissant des sacs en En serre, les cacaoyers sont généralement à
plastique avec du terreau tamisé, désinfecté l’abri des attaques de ravageurs, mais pas
et imbibé d’eau jusqu’à saturation. des maladies. En cas d’apparition de pourri-
tures, il est recommandé de réduire la fré-
Chaque plant est délicatement transféré
quence d’arrosage et de traiter les plants
dans un pot, la partie racinaire enfoncée
attaqués avec un produit à base de bénomyl.
dans la terre jusqu’à la hauteur du collet. Les
pots sont disposés dans la serre de façon à avant transfert en pépinière.
permettre le déplacement du personnel. Une
solution nutritive, qui comporte tous les élé- Après un séjour en serre d’un an, les plants
ments minéraux nécessaires au développe- ont 16 à 27 cm de haut. Ils doivent alors être
ment des plants, est apportée une fois par transférés en pépinière. La conduite des vi-
semaine au moyen d’une pissette ou d’un troplants en pépinière se fait de la même
pulvérisateur. manière que celle des plants issus de semis.
Le séjour en pépinière dure un an égale-
ment. A ce terme, les plants sont arrachés
délicatement, en particulier ceux dont les
racines ont transpercé le sac en plastique, et
transportés sur le site de la plantation, qui 11
doit être proche de la pépinière et de la serre.
Les résultats rapportés ici sont préliminaires.
Des études complémentaires sont néces-
saires pour quantifier le gain de production
découlant de l’utilisation au champ des pieds
issus des vitroplants par rapport aux plants
issus de semis. De même, des études socio-
économiques doivent être entreprises pour
chiffrer l’impact financier lié à l’utilisation des
Vitroplant sorti du bocal vitroplants en cacaoculture.

Vitroplants après 6 mois Vitroplants après 12 mois


Vitroplants en cours de croissance d’acclimatation en serre d’acclimatation en serre
Le CNRA en 2012

Associer des cultures vivrières à l’hévéa pour diversifier


les sources de revenu en Côte d’Ivoire
Boko Chantal, Tahouo Odile

En hévéaculture, la première récolte n’inter- Une gamme variée de cultures vivrières est
vient que six ans après la mise en place de associée à l’hévéa en plantation villageoise :
la plantation. Pour procurer de la nourriture arachide, niébé, maïs, riz, banane plantain,
et des revenus aux hévéaculteurs pendant manioc, igname, gombo, piment, aubergine,
cette période improductive, la recherche tomate, etc.
s’est intéressée à l’association des jeunes Une ou plusieurs cultures vivrières sont as-
hévéas à des cultures vivrières. sociées à l’hévéa pendant un à quatre ans
après sa mise en place. Ces vivriers se font
Les systèmes associant les généralement en vrac autour des pieds d’hé-
cultures vivrières à l’hévéa ... véa, avec des densités et des distances à
Une enquête menée dans les zones tradi- l’hévéa variables. Les densités rencontrées
tionnelles de culture de l’hévéa en Côte sont généralement trop faibles avec le bana-
nier plantain et trop fortes avec le manioc
d’Ivoire a montré que la moitié des planteurs
d’hévéa pratiquent des associations avec les sont rentables pour les produc-
cultures vivrières. Plus les plantations sont teurs mais peuvent être améliorés
grandes, plus les proportions réservées aux
12 associations sont faibles. Une étude a montré que ces associations
peuvent être plus rentables en améliorant
les densités, les
dispositifs de
plantation et la
conduite de
cultures vivrières
afin d’optimiser
les effets positifs
de l’interaction
avec l’hévéa, au
détriment des
effets négatifs.
A condition de
respecter sa
spécificité, toute
plante peut être
associée à l’hé-
véa et permettre
à la fois une
production vi-
vrière substan-
tielle et une
bonne croissan-
ce de l’hévéa.
Plusieurs cultures vivrières sont associées à l’hévéa dans cette plantation.
Le point sur ...

performantes, la fertilisation et la
lutte chimique contre les adversi-
tés sont alors souhaitables.
Une association bien conduite de
vivriers et d’hévéas entraîne un
meilleur développement et une
meilleure production des hévéas.

pour une production ali-


mentaire importante.
La recherche a mis au point des
technologies qui permettent d’op-
timiser les rendements des diffé-
rentes cultures vivrières dans les
plantations d’hévéa. L’adoption
de ces technologies permettra
donc un accroissement de la pro-
duction alimentaire. Cependant,
seul l’accès à un marché bien
Le manioc ne crée pas de préjudices à l’hévéa organisé de ces productions évi-
s’il est distant de 1,5 m de celui-ci ... tera qu’elles ne pourrissent au
champ.
en suivant les itinéraires techniques L’engouement actuel pour l’hévéaculture se
13
proposés par la recherche traduit par la création de milliers d’hectares
Ainsi le manioc peut être associé à l’hévéa chaque année qui pourrait entrainer un ac-
sous certaines conditions. Il doit être planté à croissement inespéré de la production vivrière.
une distance d’au moins 1,5 mètres de la
ligne d’hévéa. De plus, afin
de prévenir et de soigner
les attaques de fomès sur
l’hévéa, le planteur doit dé-
tecter précocement la pré-
sence du champignon, ex-
tirper les souches infectées
et traiter les hévéas.
Par ailleurs, la densité du
bananier plantain ancienne-
ment recommandée peut
être doublée pour atteindre
1110 plants par hectare.
En ce qui concerne les
cultures vivrières de petite
taille, elles peuvent être
intensifiées sans causer de
gène majeure à l’hévéa.
L’utilisation de variétés … et si les racines des souches infectées par le fomès sont extirpées
rapidement du sol sur la ligne d’hévéa.
Le CNRA en 2012

L’hévéa, une source de bois d’œuvre à valoriser


en Côte d’Ivoire
Ahoba Assandé, Tahouo Odile

En Côte d’Ivoire, les superficies hévéicoles malgré des caractéristiques


augmentent d’année en année et atteignent dendrométriques,
actuellement plus de 300 000 hectares.
Après 30 à 40 ans d’exploitation, les hévéas
sont abattus et la plantation renouvelée. L’a-
battage des arbres rend disponible un bois
qui est le plus souvent brûlé sur place, alors
qu’il peut être valorisé en bois d’œuvre, bois
d’énergie ou bois de trituration.

Le bois d’hévéa, une ressource


inutilisée
Les recherches menées au CNRA par le
programme de recherche sur la forêt et
l’environnement ont permis de donner les
Mesure du diamètre de billons d’hévéa
14 caractéristiques des troncs d’hévéa. La
hauteur moyenne de fût utile par arbre
atteint 5,7 mètres. Une bonne partie est L’hévéa, avec un diamètre moyen de
exploitable en bois d’œuvre car le fût se 33,4 cm à 1,50 m du sol, est classé dans la
gamme des bois de plantation ou bois de
ramifie relativement haut.
petits diamètres (Ø < 60 cm). Sa vitesse de
croissance continue en diamètre est faible,
environ 1 cm par an. Mais elle permet
d’atteindre un diamètre de 35 à 40 cm
en fin d’exploitation de latex, valeur
intéressante pour une essence de
plantation.
Le coefficient de forme et la décrois-
sance métrique en fonction de la hau-
teur du fût prédisposent les grumes
d’hévéa à de bons rendements au
sciage. Le volume de bois d’œuvre,
d’environ 150 m3 / ha, est proche de celui
du Framiré (100 à 200 m 3 / ha) pour
un diamètre d’exploitabilité de 40 cm.
… physiques et mécaniques
intéressantes
Le bois d’hévéa, de densité 656 g/ dm3,
est un bois léger à mi-lourd, très
Le fût de l’hévéa se ramifie relativement haut. sensible aux variations d’humidité.
Le point sur ...

Son séchage est délicat. Le retrait volumé-


trique, faible, et le coefficient de rétractibilité
volumétrique, moyennement nerveux, laissent
pressentir un faible « jeu » pour les assem-
blages issus de ce bois.
C’est un bois moyennement raide à contrainte
de rupture moyenne en flexion statique et en
compression axiale. L’élasticité est à la limite
faible et moyenne. Ces caractéristiques pré-
disposent l’hévéa à de multiples utilisations
en bois d’œuvre.
qu’il faut valoriser …
Les billons, sans contreforts, présentent une
rectitude assez bonne. Le cœur est centré et
dans un état sanitaire satisfaisant.
Le sciage est facile et s’accompagne sou- Débités d’hévéa stockés après séchage
vent de la libération de fortes contraintes de
croissance. Le rendement brut du sciage, en trique faible prédisposent le bois d’hévéa à
moyenne de 44%, peut baisser à 16% pour de multiples emplois. Des chaises, des tables,
des débités de choix destinés à l’exportation. des meubles de rangement et divers articles
Ces débités se classent majoritairement au ont été réalisés. L’utilisation de l’hévéa en
troisième et au deuxième choix mais donnent bois d’œuvre nécessite toutefois un traite-
des rendements « export » encourageants, ment de préservation de la récolte à la mise en 15
de 86% en moyenne. œuvre. A cet effet, le traitement par injection
profonde en autoclave d’imprégnation est le
Le séchage naturel à l’air permet d’obtenir, plus efficace.
en 8 à 14 semaines, des taux d’humidité de
18 à 22% pour des planches de 30 à 60 mm L’importante disponibilité de cette ressource,
d’épaisseur. Le séchage artificiel permet évaluée à un volume moyen annuel de
d’atteindre, en 18 à 20 jours, un taux d’humi- 513 000 m3 de bois d’œuvre, incite à son
dité de 7 à 12% pour des débités de 40 à utilisation.
80 mm d’épaisseur.
En assemblage et finition, l’hévéa
se travaille facilement. Le rabotage,
le clouage, le toupillage, le tour-
nage et le ponçage ne présentent
aucune difficulté et donnent des
surfaces de bonne qualité.
Le bois se prête bien aux diffé-
rents types de finitions teintées. Il
se colle sans difficulté, se vernit
facilement et donne avec de nom-
breux types de colle des assem-
blages résistants .
En menuiserie courante et ameu-
blement, les qualités physiques,
mécaniques et le retrait volumé-
Meubles de jardin en bois d’hévéa
Le CNRA en 2012

La pyriculariose du riz en Côte d’Ivoire :


bilan de dix années de recherche
Bouet Alphonse, Tahouo Odile

En Côte d’Ivoire, le riz est un aliment de base la menace que constitue actuellement l’hel-
de la population, qui consomme en moyenne minthosporiose, présente dans quasiment
61 kilogrammes par habitant et par an. toutes les rizières du pays. Toutes ces mala-
Pourtant, la Côte d’Ivoire n’est pas autosuffi- dies ont focalisé l’attention de la recherche
sante. Le déficit de production, de 800 000 au cours des vingt dernières années.
tonnes de riz blanchi, soit environ 50% des
besoins de consommation, est comblé par … en particulier la pyriculariose
des importations. Cette insuffisance de pro- La pyriculariose sévit dans toutes les grandes
duction s’explique en partie par les pertes de zones de production rizicole, en culture
production induites par les maladies. aquatique et en culture pluviale. Elle provoque
des pertes importantes de production (60 à
La culture du riz en Côte d’Ivoire 70%).
est menacée par des maladies Les travaux de recherche menés aux cours
En Côte d’Ivoire, on observe un grand nombre des dix dernières années ont permis d’identi-
de maladies sur le riz mais deux d’entre elles fier deux formes de pyriculariose ; la pyricu-
ont eu un impact économique important au lariose foliaire et la pyriculariose du cou.
cours des dix dernières années. Il s’agit de la La pyriculariose foliaire provoque des lésions
16 pyriculariose, provoquée un champignon foliaires de forme allongée ou ovale, avec ou
(Pyricularia grisea ou Magnaporthe grisea), sans bordure. A terme, ces lésions fusionnent
et la panachure jaune, due à un virus (RYMV entraînant le dessèchement des feuilles. Le
= Rice Yellow Mottle Virus). La première ma- champ présente alors un aspect de brûlure
ladie citée sévit dans toutes écologies rizicoles par le soleil. L’intensité de la maladie varie
contrairement à la seconde, presqu’inféodée avec la variété de riz et les zones géogra-
à la riziculture aquatique. Il faut noter en plus phiques.

Symptômes de pyriculariose foliaire Dessèchement dû à la pyriculariose foliaire


Le point sur ...

et des résultats à vulgariser


Pour évaluer la résistance du matériel végé-
tal vis-à-vis de la pyriculariose, des essais
ont été menés à Bangolo, Guiglo, Toulepleu,
Man et Tiassalé. Ils ont permis d’identifier
des variétés munies d’un haut niveau de ré-
sistance en culture pluviale. Il s’agit des va-
riétés améliorées IDSA6, IDSA10, IDSA85,
IDSA92, NERICA2 et de la variété tradition-
nelle locale Morobérékan. L’adoption de ces
variétés est une première étape de la lutte
contre la maladie (lutte génétique).
La lutte agronomique consiste à adopter des
pratiques culturales défavorables à la propa-
gation de la pyriculariose : détruire les pailles
par brûlage et désherber le champ 20 à 30
jours après semis.
Symptômes de pyricu- Stérilité de la panicule
lariose du cou due à la pyriculariose Une méthode de traitement chimique contre
la pyriculariose a été en outre proposée. Elle
Les symptômes de la pyriculariose du cou consiste à traiter, avec des produits à base
apparaissent sur le pédoncule de la panicule de tricyclazole ou de pyroquilon, à titre pré-
et/ou sur l’entre-nœud inférieur. Les lésions ventif les semences, et en cas de maladie la
sur le cou sont longitudinales, brunes à noires, plante en végétation. Elle nécessite de suivre 17
scrupuleusement les normes d’application
entourant une zone brun-clair. Une attaque
pour éviter tout risque d’intoxication et/ou de
précoce du cou conduit à une stérilité partielle
pollution environnementale.
ou totale des grains (panicules blanches).
La lutte intégrée, qui combine la lutte gé-
En fonction des régions, l’une des formes de nétique, la lutte agronomique et la lutte chi-
la pyriculariose peut prédominer. Par exemple mique, est efficace mais elle requiert une
à Touba (ouest de la Côte d’Ivoire), la pyricu- bonne technicité.
lariose du cou est plus préjudiciable que la
pyriculariose foliaire. … mais des recherches complé-
mentaires s’imposent.
malgré des avancées scientifiques
Des efforts restent encore à déployer dans le
L’étude de la population clonale de Magna- cadre de la lutte contre la pyriculariose. Toutes
porthe grisea a mis en évidence l’existence les variétés de riz irrigué sélectionnées et
de cinq lignées. La connaissance de la struc- cultivées actuellement en Côte d’Ivoire, à
ture des populations du champignon a per- savoir WITA9 et Bouaké 189, sont sensibles
mis de concevoir une stratégie de lutte du- à la pyriculariose. Il apparaît par conséquent
rable contre la pyriculariose. indispensable de proposer du matériel végé-
tal adapté à riziculture aquatique et résistant
Au niveau technique, une méthode de sélec- à M. grisea.
tion de matériel végétal pour la résistance à
Par ailleurs, la recherche doit porter son at-
la pyriculariose du cou au champ a été mise
tention sur l’helminthosporiose, une autre
au point. Par ailleurs, les résultats montrent
maladie fongique, qui a le même taux de pré-
qu’il est recommandé de rechercher une résis-
valence que la pyriculariose et dont les dé-
tance totale de la plante (contre la pyricula- gâts ont été particulièrement impression-
riose foliaire et contre la pyriculariose du cou). nants ces dernières années.
Le CNRA en 2012

Valoriser les zones marécageuses de Côte d’Ivoire


par la culture du palmier à huile
Kouassi Alphonse, Konan Jean-Noël, Alangba Claude, Koné Boaké, Tahouo Odile

En Côte d’Ivoire, les zones marécageuses


ou hydromorphes occupent une superficie
importante (100 000 à 200 000 hectares)
dans la zone de culture du palmier à huile.
Ces terrains, du fait d’un engorgement per-
manent ou temporaire en eau, sont très peu
exploités. Ils peuvent cependant être valori-
sés par la culture du palmier à huile. A cet
effet, une technique a été développée à la
station de recherche du CNRA de La Mé.
Collecteur primaire drainant l’eau à l’extérieur de
L’aménagement d’une zone maré- la zone marécageuse
cageuse …
Elle nécessite une étude approfondie, réali- Les collecteurs qui dirigent l’eau vers des
sée par une équipe pluridisciplinaire compo- plans d’eau ou des cours d’eau sont munis,
sée d’un pédologue, d’un agronome et d’un en aval, de moines en béton et, en amont, de
climatologue. Cette étude, qui tient compte mini déversoirs de crue.
18 de l’hydrographie, de la topographie et de la Des routes flottantes, créées le long des col-
pédologie, permet d’établir un plan d’aména- lecteurs primaires et secondaires, partagent
gement de la zone marécageuse. Ce plan la zone marécageuse dans les sens est –
indique les positions et les caractéristiques ouest et nord – sud. Elles sont constituées
des réseaux de pistes, des fossés et des d’une couche de latérite tassée de 40 cm
ouvrages hydrauliques. Il indique également d’épaisseur déposée sur le type de sol ren-
la disposition des parcelles qui sont orien- contré dans la zone marécageuse. Ces
tées en fonction de la pente du terrain, de la routes flottantes peuvent supporter des en-
direction des rivières et de la forme des bas- gins de six tonnes maximum par essieu.
fonds.
Les travaux d’aménagement d’une zone ma-
récageuse doivent être réalisés en saison
sèche. Ils comportent, dans l’ordre chronolo-
gique, la création d’une route périphérique
ou route digue, l’ouverture des fossés de
drainage ou collecteurs, l’abattage de la vé-
gétation et le dégagement total des abatis
sur les lignes de plantation.
Le niveau de la route digue, qui borne le pé-
rimètre à planter, est calculé pour éviter l’im-
mersion en cas de crue. Les collecteurs, de
niveau primaire, secondaire ou tertiaire, drai-
nent l’eau des parcelles pour l’évacuer à l’ex-
térieur du périmètre aménagé. Route digue séparant la zone aménagée (à droite)
et la zone inondée (à gauche)
Le point sur ...

permet la mise en place d’une dont le niveau est contrôlé mensuellement


plantation de palmier à huile dans les parcelles, est maintenue à une pro-
fondeur correcte (30 à 60 cm) en jouant sur
Pour l’abattage de la végétation, il est le niveau des déversoirs ou des vannes au-
conseillé d’utiliser des tronçonneuses plutôt tomatiques des moines.
que des engins de défrichement. Le brûlage,
proscrit sur tourbe, doit être léger partout
ailleurs.
En fonction de la topographie l’établissement
de terrasses peut être nécessaire. Des plan-
toirs cylindriques sont utilisés pour la trouai-
son. Le planting doit être réalisé en début de
saison sèche (fin décembre à début janvier)
dans les zones basses et en début de saison
des pluies (mai à juin) dans les zones d’alti-
tude plus élevée.
Le matériel végétal amélioré produit par la
recherche, qui doit être utilisé, est disponible
sous forme de graines germées, de plantules
ou de plants. Route flottante longée par un collecteur
secondaire curé en saison sèche
qui nécessite un entretien régulier
La croissance de la plante de couverture est
particulièrement vigoureuse, ce qui nécessite
Le développement des palmiers est particu- 19
lièrement vigoureux en zone marécageuse.
un entretien mensuel, plus fréquent que dans L’apparition des inflorescences est alors pré-
les plantations établies sur plateau.
coce et les cycles femelles induits sont très
Les palmiers étant davantage sujets aux at- longs. La pollinisation assistée est néces-
taques d’insectes, notamment Oryctes, que saire, au moins dans les premières années,
dans une plantation classique, le contrôle pour améliorer le taux de nouaison.
phytosanitaire sera plus fréquent.
Sur sols argileux, des carences en azote
Le curage des collecteurs et l’arrachage ma- peuvent apparaître au jeune âge. Pour y re-
nuel des plantes aquatiques doivent être ré- médier, un barème de fumure établit les ap-
alisés régulièrement. La nappe phréatique, ports d’engrais nécessaires en fonction de
l’âge des palmiers et du type de sol.

et fournit un rendement élevé.


La culture du palmier à huile nécessite un
apport annuel de 1 500 mm de pluie bien
répartie sur toute l’année. En cas de déficit
hydrique, la production est affectée. Cette
technique de mise en valeur des zones ma-
récageuses constitue une alternative à la
réduction de la pluviosité constatée dans les
zones traditionnelles de culture du palmier à
huile. Elle permet d’obtenir des rendements
supérieurs (jusqu’à 48% de gain) à ceux ob-
tenus sur plateau.
Collecteur secondaire curé en saison sèche
Le CNRA en 2012

La fertilisation organique du cotonnier,


une pratique à développer en Côte d’Ivoire
N’goran Kouadio Emmanuel, Tahouo Odile

En zone de savane de Côte d’Ivoire, le coton mise en jachère, longtemps utilisée comme
constitue l’une des principales sources de solution à l’infertilité des terres, n’a plus
revenus des populations paysannes. Cultivé cours de nos jours à cause de la pression
sur plus de 300 000 hectares, il occupe plus démographique et de l’occupation des ter-
de 100 000 producteurs, en majorité de pe- rains par des cultures plus rentables. Ainsi,
tits exploitants, pour une production annuelle la fertilisation organique semble une alterna-
d’environ 300 000 tonnes. tive intéressante. Elle est pourtant pratiquée
par moins de 10% des producteurs de coton.
Le coton s’intègre parfaitement aux rotations
de cultures traditionnelles. Il vient en tête de La fumure organique apportée par
rotation dans 87 % des cas et laisse pour certains producteurs de coton ...
l’année suivante un terrain propre, fertilisé,
souvent piqueté, demandant moins d’efforts Une enquête sur les pratiques de fumure
pour les cultures qui suivent – maïs, riz plu- organique a été réalisée dans le bassin co-
vial, arachide, igname, mil et sorgho. tonnier de Côte d’Ivoire au cours de la cam-
pagne 2009-2010. Elle a porté sur un échan-
La baisse de la fertilité des sols et la faible tillon de 223 producteurs de coton utilisant la
utilisation des engrais minéraux expliquent fumure organique et encadrés par des sociétés
en partie la chute du rendement moyen na-
20 tional (de 1 400 kg/ha à moins de 800 kg/ha)
cotonnières (CIDT, COIC et Ivoire Coton).
observée les dix dernières années. L’aug- Les résultats montrent que l’ancienneté dans
mentation des prix des engrais minéraux et la pratique de fertilisation organique est très
la baisse du pouvoir d’achat des producteurs variable (1 à 30 ans et 8 ans en moyenne).
de coton en constituent une des causes. La La fertilisation organique est réalisée par ap-
port de fumier de fosse
(13% des producteurs), de
fumier de parc (5%), par
restitution des résidus de
récolte (3%) ou par combi-
naison de ces différentes
techniques (79%).

… en plus de l’en-
grais minéral
La dose de fumure orga-
nique appliquée varie de 2
à 50 charrettes par hectare
(11 charrettes en moyenne).
La fertilisation minérale y
est toujours associée à
raison de la moitié de la
dose recommandée soit,
par hectare, 100 kg de
La litière est transformée en fumier de parc par action des animaux NPKSB et 50 kg d’urée.
et de la pluie
Le point sur ...

a un impact positif sur les cultures sont obtenus par l’association de fumier de
vivrières suivantes parc d’hivernage et d’engrais minéral.

Le fumier de fosse résulte de la décomposi- D’après les producteurs, cette pratique per-
tion, sous l’action de la chaleur, de l’humidité met également l’amélioration et le maintien
et de l’air, d’un mélange de bouse et de paille. de la fertilité du sol sur une longue période,
Il doit être régulièrement arrosé et retourné De plus, l’association des deux types de fu-
pour favoriser la fermentation aérobie. Tous mure permet de réduire l’apport d’engrais
les déchets organiques (résidus de récolte, minéral, plus onéreux que la fumure orga-
débris végétaux et matières animales) nique, et de générer un gain financier.
peuvent subir un compostage, en fosse ou malgré certaines contraintes qui
en andain, du même type que le fumier de
fosse.
freinent son utilisation.
Certaines contraintes, évoquées par les pro-
Le fumier de parc est obtenu en saison
ducteurs, limitent cependant la pratique de la
sèche à partir des déjections et de la litière
fumure organique.
(débris végétaux) qui sont piétinés par les
bovins dans un parc. Ce mélange, humidifié Dans la zone, la traction animale est le seul
par les urines et quelques pluies, évolue mode de mécanisation. Les animaux ne sont
sans autre intervention pour donner un fu- élevés, le plus souvent, que dans ce but. Le
mier de bonne qualité. nombre réduit de bœufs (une à deux paires
par exploitation) ainsi que le manque de
La poudrette de parc est un mélange de bouse,
main-d’œuvre limitent la capacité de l’exploi-
d’urine et de terre, desséché sur place.
tant à produire du fumier.
Les résidus agricoles, tout comme le fumier, 21
De plus, la concurrence quant à l’utilisation
sont incorporés au sol par enfouissement
des résidus de récolte (alimentation du bé-
grâce au labour du sol. Cette matière orga-
tail, litière des animaux, usage domestique
nique améliore la structure et les propriétés
par exemple) réduit la capacité à produire du
physico-chimiques du sol. Elle favorise le
fumier.
développement racinaire des cultures et aug-
mente la capacité de rétention en eau du sol. Le producteur ne possède pas toujours le
matériel agricole — canadien et charrette —
Ces apports permettent une amélioration du
indispensable à la pratique de la fertilisation
rendement du coton graine et des cultures
organique.
suivantes (vivriers et céréales). Les meilleurs
rendements en coton graine (1 900 kg/ha) En outre, l’utilisation de fumier de fosse peut
entraîner la pourriture des capsules. L’enher-
bement massif des parcelles dû à l’apport de
poudrette de parc n’est pas toujours maîtrisé
par les herbicides habituellement utilisés en
culture cotonnière.
La confection des fosses, le transport de la
litière et du fumier, l’insuffisance de bétail et
l’enherbement excessif sont les principaux
freins à l’adoption de ces techniques de ferti-
lisation organique.
Il est donc important de développer des solu-
tions à ces contraintes, dans le contexte des
systèmes de production pratiqués, pour per-
mettre le développement de la fertilisation
Compostage en andains de débris végétaux broyés organique.
Le CNRA en 2012

Les arbres à usages multiples dans les cacaoyères


en Côte d’Ivoire
Assiri Alexis, Koko Louis, Lekadou Thierry, Konan Ahoutou, Tahouo Odile

En Côte d’Ivoire, dans un objectif de durabilité citronnier (Citrus spp.) et d’autres cultures
de l’économie cacaoyère, la recherche agro- pérennes telles que le caféier (Coffea cane-
nomique se focalise de plus en plus sur les phora), le palmier à huile (Elaeis guineensis),
systèmes agroforestiers à base de cacaoyer. le cocotier (Cocos nucifera), le colatier (Cola
nitida) et l’anacardier (Anacardium occidentale).
L’association des cacaoyers avec
Différentes espèces sont utilisées dans une
des arbres, même plantation de cacaoyers, selon des
Une démarche de diagnostic-expérimentation a dispositifs et des densités très variables.
été adoptée dans cette optique. Les travaux Leurs productions sont destinées à l’auto-
de recherche ont donc démarré par des en- consommation et/ou à la vente, procurant
quêtes sur les pratiques paysannes d’asso- des revenus complémentaires aux planteurs
ciation des cacaoyers à des arbres jouant dans ce dernier cas.
des rôles multiples. Une première enquête a Dans le système agroforestier paysan avec
été effectuée entre 2002 et 2003, dans dix Citrus sinensis, l’ombrage de cet arbre n’in-
départements, sur un échantillon de 800 ex-
fluence pas significativement le rendement
ploitations couvrant près de 5 000 hectares.
des cacaoyers. Il existe néanmoins une cor-
En 2007, une deuxième enquête, conduite rélation négative entre l’ombrage relative-
22 dans 1350 exploitations réparties dans vingt ment dense de Persea americana et le ren-
départements, a permis de collecter des in- dement des cacaoyers.
formations complémentaires.
Une expérimentation a porté sur une ca- … à rationnaliser.
caoyère de cinq ans utilisant des arbres frui- L’étude a permis de définir plusieurs axes de
tiers comme arbres d’ombrage. L’oranger recherche pour rationaliser les associations
(Citrus sinensis) et l’avocatier (Persea america- du cacaoyer aux arbres recensés. Il s’agit
na) étaient plantés à 1,5 m, 4,5 m et 7,5 m. notam-
Les performances agronomiques de ce sys- ment d’i-
tème agroforestier ont été évaluées à travers dentifier
la vigueur et le rendement des cacaoyers qui les arbres
recevaient des intensités variables de rayon- les plus
nement incident. adaptés,
et de dé-
une pratique courante ... terminer
Les enquêtes ont montré que l’association des dis-
des cacaoyers à des arbres assurant des positifs et
fonctions multiples est une pratique d’agro- des densi-
foresterie courante et généralisée. Elle tés qui
concerne plus de 70 % du verger cacaoyer. assurent
Plus de 15 plantes pérennes ligneuses ont une pro-
été recensées. Celles-ci comprennent des duction
espèces alimentaires et fourragères optimale
(Ricinodendron heudolotii, Ficus exasperata, du ca-
Irvingia gabonensis, Spondias monbin, etc.), caoyer et
divers fruitiers, notamment l’avocatier, le de ces L’association des cacaoyers à des
manguier (Mangifera indica), l’oranger et le arbres. arbres est une pratique courante.
Le point sur ...

L’embocagement pour stabiliser


les systèmes de culture au Nord de la Côte d’Ivoire
N’Guessan K. Anatole, Tahouo Odile

En zone de savane de Côte d’Ivoire, l’agri- entre les lignes d’arbres, participe également
culture est confrontée à de nombreux pro- à l’amélioration de la fertilité du sol.
blèmes, en particulier la baisse de la fertilité
des sols, les dégâts sur les cultures engen- délimiter les terroirs, protéger les
drés par le bétail, les feux de brousse et les cultures et engendrer des revenus
vents violents.
Ce dispositif permet la délimitation des ex-
Le système préconisé consiste à aménager ploitations et des terroirs ruraux, la protection
un périmètre bocager pour protéger les sur- des cultures, mais aussi, dès que l’acacia a
faces cultivées contre les différentes agres- cinq à six ans, une production intéressante
sions. Il vise à sédentariser les activités agri- de bois-énergie et de bois de service et, à
coles et à améliorer la fertilité du sol. terme, de bois d’œuvre. Les produits vivriers
de l’exploitation (limes, graines de soja, de
Un périmètre bocager ...
niébé et autres cultures) sont autoconsom-
Pour assurer une protection efficace contre més et/ou commercialisés.
les différentes agressions, le périmètre boca-
L’amélioration de la fertilité du sol engendre
ger doit comporter, de l’extérieur vers l’inté-
une amélioration des rendements des diffé-
rieur, un brise-vent, un pare-feu, et une haie
rentes cultures. Tout cela constitue des 23
vive. Le brise-vent est constitué d’essences
sources de revenu pour les producteurs.
forestières, par exemple Eucalyptus spp. ou
Gmelina arborea. Le pare-feu a pour rôle … une technique à diffuser.
d’éviter la propagation des feux de brousse.
Cette zone, laissée sans culture et nettoyée De tels périmètres, déjà installés par la re-
régulièrement, a une largeur d’au moins cherche depuis 2001 en grandeur réelle dans
quatre mètres. La haie vive est constituée trois villages du Nord de la Côte d’Ivoire
d’espèces épineuses comme le limettier Zizi- (Dassoumblé, Kassoumbarga, Gbonzoro) à
phus mucronata. titre de démonstration, participent à la séden-
tarisation de l’agriculture.
pour améliorer la fertilité des
sols,
A l’intérieur du périmètre, différents
blocs permettent de cultiver des légu-
mineuses arborescentes (Acacia auri-
culaeformis par exemple), des légumi-
neuses alimentaires (soja, niébé par
exemple) et d’autres cultures vivrières
ou de rente. Les légumineuses, grâce
aux nodosités de leurs racines, fixent
l’azote atmosphérique et le restituent
au sol. Une rotation des cultures doit
être prévue. Le recépage des Acacias,
dès qu’ils atteignent quatre ans, permet
Délimitation de terroir et production de bois par
de produire de la litière qui, disposée
les brise-vents d’Eucalyptus sp. et de Gmelina arborea
Le CNRA en 2012

Produire durablement du charbon de bois


avec des arbres à croissance rapide en Côte d’Ivoire
Coulibaly Brahima, N’guessan K. Anatole, Coulibaly Kolonaga, Tahouo Odile

La consommation annuelle de bois-énergie 25 cm sont


en Côte d’Ivoire est estimée à environ plantés en
10 millions de tonnes, principalement sous saison des
forme de bois de chauffe. Cependant, le pluies à rai-
quart est transformé en charbon de bois pour son de
les usages urbains, essentiellement par la 1 111 tiges
technique des meules traditionnelles, dont par hectare
les rendements sont faibles (environ 15 %). (soit 3,5 m
Le bois représente 70 % de l’énergie utilisée entre les li-
dans le pays, loin devant les produits pétroliers gnes et 3,5 m
(19%), l’électricité (7%) et le gaz naturel (4 %). entre les
arbres sur
L’approvisionnement en bois-énergie repré- la ligne).
sente chaque année pour la ville d’Abidjan
près de 15 000 hectares de forêt. La pénurie A partir de
en bois-énergie, due à la réduction de la su- quatre ans,
perficie de forêt, incite à mettre au point des un aména-
systèmes de production durable de charbon gement
24 de bois avec des espèces adaptées. (layons et
Rejets de souche
éclaircies) d’Acacia mangium de 3 ans
Depuis une vingtaine d’années, la recherche est fait pour
se penche sur ce problème en développant obtenir un peuplement d’avenir simple à gérer
des espèces ligneuses à croissance rapide et pour améliorer la croissance des arbres.
et en améliorant les techniques de transfor-
mation du bois en charbon de bois. Pour obtenir un bon taux de survie des
souches, il faut abattre les arbres au cours
Des espèces à croissance rapide ... de la saison des pluies en les sectionnant en
Les espèces forestières testées et biais à une hauteur d’au moins 50 cm du sol.
conseillées sont locales (Albizia zygia et Le respect de ces conditions permet une
Albizia adianthifolia) ou introduites (Acacia production de rejets de souche suffisante
auriculiformis, Acacia mangium, Albizia pour créer des peuplements d’avenir sans
guachepele, Albizia lebbek, Cassia siamea replantation. Il faut cependant ne conserver
et Eucalyptus). Elles se développent rapide- que les rejets les plus vigoureux.
ment, même sur des sols dégradés, et créent On peut aussi régénérer le peuplement en
facilement des peuplements. Elles ont une conduisant les plants issus de la germination
forte productivité de bois (5 à 30 m3/ha/an) et spontanée des graines tombées au sol. Pour
une bonne capacité de régénération de l’arbre. les graines d’Acacia, qui ont un tégument
dur, le brûlage de la litière au sol favorise et
pour créer des peuplements …
améliore la régénération.
Les peuplements d’origine sont créés à partir
Cette technique de production durable de
de plants de pépinière issus de semis de
ressource ligneuse par les rejets de souche
graines. Avant le semis, les graines d’Acacia
et semis naturels réduit de moitié le volume
sont prétraitées par trempage dans l’eau
de travail du producteur ainsi que ses
bouillante pendant 30 secondes puis dans
charges financières par rapport à une re-
l’eau courante pendant 18 heures. Les plants
plantation avec des plants de pépinière.
de quatre à six mois et hauts d’au moins
Le point sur ...

En fonction des zones écologiques et de l’es- Un dispositif de formation à la


pèce, l’exploitation a lieu tous les quatre à production durable de charbon
sept ans. Il est possible de faire quatre à cinq
cycles de rejets, ce qui représente une durée A la faveur du projet régional biomasse
de vie de l’arbre de 16 à 35 ans. Au delà, le énergie (PRBE-UEMOA) «étude de la
producteur doit renouveler sa plantation pour production durable de charbon de bois en
continuer ses activités. zone périurbaine de la ville d’Abidjan », un
champ-école a été installé sur le site CNRA
et produire du charbon de bois par de Dabou en 2009. Il comporte, sur un bloc
des méthodes améliorées. de 20 ha d’Acacia magium, Acacia
auriculiformis et Eucalyptus, une base de
carbonisation, équipée de fours métalliques
de type Magnien et de fûts, destinée à la
formation à la carbonisation. Des commodités
d’hébergement sont offertes aux apprenants.
Ce champ-école, opérationnel depuis 2010,
permet de former, en sessions de deux
semaines, aux activités de mobilisation de la
ressource bois, de carbonisation, de
commercialisation du charbon et de conduite
des rejets de souches. Quinze jeunes du
village de Bodou ont ainsi été formés dans le
cadre du projet.

Four métallique mobile de type Magnien


… à reproduire. 25
La durabilité de la production de charbon de
Pour produire du bon charbon de bois, il faut bois passe par une production durable du
commencer par laisser sécher le bois pen- bois et la maîtrise des techniques modernes
dant au moins deux à trois semaines après de carbonisation. Pour faciliter et accélérer le
l’abattage. Pour cela, le bois, coupé en ron- transfert des acquis de recherche, il est né-
dins d’un mètre de longueur, est regroupé en cessaire de sensibiliser les populations à la
stères. Les stères sont disposés dans le culture de l’arbre et de les former à l’activité
sens des vents dominants pour faciliter le de carbonisation. Pour cela, la création de
séchage. Le respect de cet itinéraire garantit champs-écoles, comme celui de Dabou,
la qualité du charbon obtenu mais permet avec des espèces forestières diverses, est
aussi le suivi et le contrôle de la production de préconisée.
charbon à partir de quantités de bois connues.
L’utilisation de fours améliorés permet
d’améliorer la carbonisation. En meule tradi-
tionnelle, le rendement massique de la
transformation bien conduite du bois en char-
bon atteint 18 à 20 % ; en four métallique, ce
rendement varie entre 22 et 30 %. Les char-
bons de bois obtenus avec les espèces pro-
posées ont une densité moyenne de 0,3 et
un taux de carbone fixe entre 60 et 75 %.
Ces charbons, de meilleure qualité que les
charbons produits à partir de bois tout
venant, permettent toutes les utilisations do-
mestiques.
Séance de formation sur le champ-école de Dabou
Le CNRA en 2012

Le stockage de carbone
par les peuplements forestiers de Côte d’Ivoire
Bakayoko Oumar, Coulibaly Brahima, N’guessan K. Anatole, Tahouo Odile

Le réchauffement de la planète
est principalement la conséquence
de l’activité humaine. La produc-
tion et la consommation massive
d’énergies fossiles, le rejet de
méthane et la déforestation favo-
risent l’augmentation des gaz à
effet de serre, causant ainsi une
hausse de la température. Le
changement climatique, qui se
manifeste sous des formes di-
verses, est souvent à l’origine de
catastrophes naturelles.
Une des solutions à la réduction
du réchauffement climatique est
la création de puits de carbone.
26 Un puits de carbone est un ré-
servoir, naturel ou artificiel, qui
absorbe le gaz carbonique de
l'atmosphère et contribue ainsi à
diminuer la quantité de carbone
atmosphérique et, en consé-
quence, le réchauffement de la
Peuplement d’Acacia crassicarpa de 15 ans,
planète. Aujourd'hui, les puits de site CNRA d’Anguédédou (zone sempervirente)
carbone sont les océans, les sols
(humus, tourbière) et les arbres
qui, par la photosynthèse, transforment le teurs, dont l’espèce végétale plantée. En
gaz carbonique de l'atmosphère en biomasse Côte d’Ivoire, l’estimation des stocks de car-
végétale. Le reboisement est considéré bone de la biomasse aérienne a été initiée,
comme une des principales stratégies pour en 2004, sur plusieurs peuplements expéri-
stabiliser la concentration des principaux gaz mentaux du CNRA à Anguédédou, à proximité
à effet de serre. d’Abidjan. Il s’agit d’un peuplement de Gmeli-
na arborea de 18 ans, d’un peuplement de
Participer à l’effort mondial de Cedrela odorata de 12 ans, et de trois peu-
stockage du carbone … plements âgés de 15 ans d’espèces d’Aca-
cia : Acacia mangium, Acacia auriculiformis,
La création de peuplements forestiers stoc-
et Acacia crassicarpa.
kant une grande quantité de carbone est
donc un enjeu mondial. Or, l'importance des Les espèces Gmelina arborea et Cedrela
stocks de carbone accumulés dans la bio- odorata ont été abondamment plantées par
masse végétale dépend de plusieurs fac- la SODEFOR de 1966 à 1996. Les Acacias,
Le point sur ...

espèces à croissance rapide originaires Tableau 1. Quantité de carbone stocké par an en


d’Australie, ont été introduits par le CNRA fonction du peuplement forestier
dans les années 80 dans le cadre de travaux Carbone stocké
Peuplement forestier
de recherche sur les systèmes agroforestiers. (t de C/ha/an)
Cedrela odorata 1,61
par le reboisement avec des es-
pèces à croissance rapide Gmelina arborea 5,95
Acacia crassicarpa 6,62
La quantité de carbone stocké a été estimée
à partir de la mesure des arbres et de l’ana- Acacia auriculiformis 6,66
lyse d’échantillons de bois. Les résultats ob- Acacia mangium 8,67
tenus sont indiqués dans le tableau 1.
Ils montrent que Gmelina arborea permet de … et l’expérimentation des
stocker environ deux fois plus de carbone
que la forêt naturelle ; les espèces forestières
systèmes agroforestiers.
du genre Acacia en stockent davantage. A terme, des peuplements en mélange avec
C’est pourquoi ces espèces peuvent servir les espèces susmentionnées pourraient être
dans les projets de reboisement à objectif de expérimentés. Les capacités de stockage de
stockage de carbone. carbone de ces espèces pourraient être éva-
luées en systèmes d’agroforesterie dans plu-
Les superficies déjà plantées concernent
sieurs zones agro-écologiques de la Côte
plus de 3 600 hectares de Gmelina arborea
d’Ivoire.
et environ 500 hectares d’Acacia. La vulgarisa-
tion de ces espèces en planta-
27
tion industrielle et en reboise-
ment populaire urbain ou rural
permettra à la Côte d’Ivoire de
devenir un puits de carbone.
Sur la base de ces résultats,
des projets pourraient être menés
dans le cadre du mécanisme
de développement propre
(MDP). Ce mécanisme, instau-
ré dans le cadre du protocole
de Kyoto en 1998, est un ins-
trument qui permet la partici-
pation des pays en développe-
ment au « marché du carbone ».
L’intérêt pour la Côte d’Ivoire,
qui ambitionne de rester un
grand pays forestier, est de
bénéficier de financements des
pays développés, à travers ce
mécanisme, pour les projets
de reboisement éligibles à ce
fonds. Peuplement d’Acacia mangium de 15 ans,
site CNRA d’Anguédédou (zone sempervirente)
Le CNRA en 2012

La production d’eau de coco,


un secteur à développer en Côte d’Ivoire
Issali Auguste Emmanuel, Tahouo Odile

La Côte d’Ivoire héberge la collection inter- pour la production d’eau de coco


nationale de cocotier pour l’Afrique et nutritive et rafraichissante,
l’Océan Indien. Cette collection, qui figure
parmi les cinq plus grandes collections à tra- Dans les conditions écologiques du littoral
vers le monde, reste la plus importante à la ivoirien, en appliquant les itinéraires techniques
fois pour la diversité des origines et l’effectif proposés par la recherche, la première récolte
de ses accessions. Localisée à la station du Nain Vert du Brésil-Guinée équatoriale
Marc Delorme de Port Bouët, elle comprend peut être obtenue 47 mois après plantation. La
des variétés de type Nain, Grand et hybride. densité recommandée, de 205 pieds par
hectare, permet de produire environ
Les cocotiers de type Nain sont plantés pour 20 500 noix par hectare et par an.
leur valeur décorative et la saveur sucrée de
l’eau de leurs jeunes noix. Ils se distinguent La récolte consiste à sectionner, une fois par
des cocotiers Grands par une faible crois- mois, les pédoncules des régimes portant les
sance en hauteur, de 15 à 30 cm en noix âgées de sept ou huit mois, les plus
moyenne par an contre 39 à 98 cm pour les riches en eau. Pour produire un litre d’eau
cocotiers Grands. Ils sont plus précoces, de coco, il faut en moyenne quatre noix. Une
mais aussi en général plus sensibles à la cocoteraie plantée avec du Nain Vert du Bré-
sil-Guinée équatoriale peut donc produire
28 sécheresse et aux attaques d'insectes.
environ 5 100 litres d’eau de coco par hectare
Une variété naine de cocotier … et par an.
Le Nain Vert du Brésil-Guinée équatoriale un créneau à développer en Côte
est une variété originaire du Brésil qui a été d’Ivoire.
introduite vers 1960 en Côte d’Ivoire à partir
de la Guinée Equatoriale. Contrairement aux Le Nain Vert du Brésil-Guinée équatoriale
variétés améliorées PB 121+ et PB 113+, n’est pas encore cultivé à grande échelle en
cultivées essentiellement pour la production Côte d’Ivoire. Pourtant l'eau de coco est une
de coprah et de l’huile qui en est extraite, le boisson désaltérante, à haut pouvoir nutritif,
Nain Vert du Brésil-Guinée équatoriale est très appréciée pour sa saveur et son arôme
planté spécifiquement pour l’eau, particuliè- délicat. Cette boisson peut être transportée
rement sucrée, et commercialisée, à plus ou moins grande
que contient sa échelle, sous forme de noix. Elle peut aussi
jeune noix. être mise en bouteilles avant commercialisa-
tion. Il est en effet possible de remédier à la
La station Marc
détérioration rapide de l’eau de coco à l’air et
Delorme met à la
à la chaleur sans utiliser la pasteurisation,
disposition des
qui détruit une partie des substances nutri-
producteurs natio-
tives et de la saveur de cette boisson. Un
naux du germos-
processus de conservation par le froid et un
plasme sous forme
procédé de microfiltration pour la stérilisation
de plants à racines
à froid ont été mis au point par la FAO.
nues, de plants en
pots et de se- Ainsi, la production et la commercialisation
Noix de coco de Nain mences issus des d’eau de coco peut ouvrir de nouveaux cré-
Vert du Brésil- trois types préci- neaux pour les petits exploitants et entrepre-
Guinée Equatoriale tés de cocotier. neurs de Côte d’Ivoire.
Principales
activités
de recherche

Le cycle de programmes de recherche défini pour la 29


période 2012-2015 comprend vingt programmes qui
s’articulent autour de cinq thématiques — cultures
vivrières, cultures d’exportation, productions animales,
systèmes agraires et gestion des ressources naturelles,
biotechnologies et technologies postrécolte.
Une synthèse des principales activités menées en 2012
et des avancées scientifiques est présentée ici.
Le CNRA en 2012

Cacao agents potentiels de lutte biologique contre


les scolytes, a été renforcée. Les périodes
La collection a été enrichie grâce à l’intro- d’abondance de l’agent biologique ont été
duction de 51 accessions, dont 23 clones mises en évidence dans les régions de pro-
tolérants à la moniliose et au balai de sorcière, duction.
accessions qui serviront à la sélection pré-
ventive contre ces contraintes biotiques.
Trente-trois accessions ont été caractéri-
Palmier à huile
sées aux plans agro-morphologique et tech- La collection a été enrichie par des spéci-
nologique. L’évaluation des performances mens de la région de Man qui font l’objet de
agronomiques de 183 hybrides est en cours caractérisation phénotypique et moléculaire.
et la sélection participative est menée sur un Dans le cadre de l’évaluation des ressources
réseau de 27 parcelles. génétiques introduites, deux sources de
Le conditionnement de la semence de ca- croissance lente ont été identifiées et une
cao sous forme de fèves enrobées a été source de tolérance à la fusariose a été mise
expérimenté. Ce type de conditionnement est en évidence.
léger (5,5 fois plus que les cabosses néces- L’évaluation des performances agronomiques
saires à une même superficie) et peu volu- des deux derniers essais du second cycle de
mineux. Le taux de germination des fèves sélection récurrente réciproque (SRR) s’est
enrobées varie, après 1 à 14 jours de poursuivie. L’analyse de régimes a été entre-
conservation, de 80 à 100 % . prise. Les observations ont été réalisées sur
Concernant les travaux sur la maladie du l’ensemble des 18 essais du troisième cycle
30 swollen shoot, le comportement de 32 hy- de SRR. La bonne intégration du caractère
brides continue d’être évalué en milieu « croissance réduite » dans les populations
paysan et 45 nouveaux croisements ont été améliorées de Elaeis guineensis est confir-
réalisés pour des essais en 2013. Le virus a mée ; la croissance moyenne obtenue varie
été détecté dans six des quinze espèces entre 19 et 30 cm par an (contre 43 cm par
végétales étudiées autres que le cacaoyer. an pour le témoin).
Concernant les cochenilles, agents vecteurs
L’inventaire des engrais utilisés sur la culture
du virus, des échantillons ont été collectés et
a révélé la prédominance des produits
deux espèces isolées sont en détermination.
classiques. Toutefois, des engrais nou-
La base de données sur la dynamique des veaux, inconnus dans la filière, font leur ap-
ravageurs et des pathogènes ainsi que sur parition.
les pertes de production dans le verger a été
renforcée. Dans le cadre de l’actualisation du modèle
de prévision de production, il est montré que
le déficit hydrique est le paramètre climatique
Café & Cola
qui explique le mieux le rendement en
Six nouvelles descendances hybrides de régimes du palmier à huile.
caféier Robusta ont été sélectionnées pour
Les recherches sur l’amélioration du taux de
leurs performances agronomiques
nouaison des fruits sur les régimes du pal-
(rendement supérieur à 2,5 tonnes de café
mier à huile dans le Sud-Ouest ont permis
marchand par hectare et par an, granulométrie
d’actualiser l’inventaire de l’entomofaune sur
de 15 à 18 g pour 100 grains et rendement à
la station de La Mé, dans les plantations de
l’usinage supérieur à 25%).
la SOGB (sud-ouest de la Côte d’Ivoire) et
La base de données sur la dynamique des de PALMCI à Iboké. L’importance des diffé-
ravageurs du caféier et des parasitoïdes, rentes espèces pollinisatrices a été déterminée.
Principales activités de recherche

Dans la perspective de lâchers, des activités des clones en jardin à bois de greffe et au
de production en masse d’insectes pollinisa- champ ont été déterminés,
teurs ont été menées.
Les délais de mise en saignée inversée de
l’hévéa permettant une meilleure productivité
Cocotier ont été déterminés pour différents clones.
Le CNRA, en tant que gestionnaire de la col-
Afin de réduire la main d’œuvre de saignée,
lection internationale de ressources gé-
les techniques de récolte de latex en milieu
nétiques pour l’Afrique et l’Océan indien, a
villageois sont à l’étude pour améliorer la
entrepris différents travaux de sauvegarde
rentabilité économique de la production.
des ressources génétiques (mise à jour et
immatriculation des 125 accessions), mais Les essais menés pendant deux ans sur l’uti-
aussi de caractérisation et de régénération lisation de la fertilisation minérale en planta-
(322 fécondations réalisées). tion mature et de la fumure organique en
hévéaculture n’ont jusqu’alors montré aucun
Concernant la création d’hybrides, le rende-
impact positif.
ment des six essais de croisement des ac-
cessions de la collection a été évalué. De Pour réduire les arrière-effets de la stimula-
plus, les observations ont été réalisées sur tion à l’éthéphon, l’utilisation du produit sti-
les essais d’hybrides de cocotiers nains. mulant Mortex a été expérimentée. Aucune
différence n’a été mise en évidence sur la
Les études portant sur la mise au point d’une
production de caoutchouc par rapport à la
technique de replantation sous vieilles coco-
stimulation à l’éthéphon. De plus, l’utilisation
teraies, ainsi que sur l’effet de la fumure or-
de l’éthylène gazeux, qui réduit les arrière-
ganique sur la croissance en pépinière des
effets dus à l’éthéphon, a été testée. Les ré- 31
plants, se sont poursuivies.
sultats montrent que la stimulation au gaz est
Dans le cadre de la recherche de la cause plus efficace que celle à l’éthéphon, mais elle
de la mortalité des cocotiers dans la zone de semble avoir une incidence négative sur le
Grand-Lahou, une vaste enquête diagnostique profil physiologique et la sensibilité à l’en-
a été entreprise. coche sèche des hévéas.

Hévéa Coton
Afin de valoriser l’ancienne boucle du cacao, La banque de ressources génétiques com-
une étude est menée sur l’adaptation de l’hévéa porte 137 génotypes qui ont été régénérés et
en zone marginale. Les résultats montrent partiellement caractérisés. De nouveaux hy-
que les plants en sacs et les stumps débour- brides à gossypol résistants à la fusariose et
rés y ont un bon comportement végétatif et à la virescence ont été créés et des lignées
que les clones IRCA 111, IRCA 317 et IRCA prometteuses sélectionnées (45 contre la
230 sont les mieux adaptés. fusariose et 30 contre la virescence).
Suite à la forte demande de matériel de plan- Dans le cadre de l’étude de l’influence quali-
tation d’hévéa, les stumps de 10 mois sont tative, quantitative et économique des itiné-
de plus en plus utilisés. Il a été montré que la raires techniques sur le coton graine, diffé-
réussite de ces stumps au champ est meil- rentes interactions ont été évaluées.
leure lorsque le greffage est réalisé 90 jours
avant le transfert (3 à 16% de mortalité) que La surveillance des infestations parasitaires
42 jours avant (22 à 37% de mortalité). en culture cotonnière a mis en évidence un
parasitisme moyen dans l’ensemble, mais
Dans le cadre de l’élaboration d’une clef avec de fortes pressions dans les zones
d’identification clonale, des traits distinctifs
Le CNRA en 2012

Nord ainsi que l’émergence inquiétante de fertilité minérale et organique du sol, sur l’é-
l’acarien Polyphagotarsonemus latus dans le valuation des besoins en eau et la définition
Nord. du système d’irrigation en culture de contre-
Le niveau moyen des pertes de récolte at- saison. L’étude de la lutte intégrée contre les
teint 46,6 % en semis précoces et 41,5 %: parasites (cercosporiose, nématodes) et les
en semis tardifs. L’efficacité de la protection ravageurs (charançons noirs) du bananier
phytosanitaire est confirmée : elle atteint plantain est entreprise.
83,8% (contre 79,2 % en 2011). Les activités de « monitoring cerco » pour
évaluer la sensibilité du champignon respon-
Canne à sucre sable de la cercosporiose aux triazoles, ben-
zimidazoles et aux strobilurines en culture
Une pépinière de 40 variétés introduites de industrielle de bananier dessert ont été pour-
la Barbade, de l’Inde, de l’Ile Maurice et du suivies. Concernant la lutte biologique contre
Soudan a été mise en place. Elle fournira du le charançon noir du bananier avec le cham-
matériel de plantation pour des parcelles d’é- pignon Metharizium, après les études préli-
valuation en conditions pluviales à Zuenoula minaires, des parcelles pilotes ont été mises
et à Ferkessédougou. en place .
L’entretien et la sauvegarde de la collection
Anacarde, Mangue, Papaye d’ananas ont été réalisés.
L’établissement de trois parcs à bois et trois
vergers grainiers d’anacardier avec des clones Plantes à racines et tubercules
32 sélectionnés s’est poursuivi dans les régions
de Korhogo/Ferkessédougou, Tanda et Man- Les ressources génétiques (404 accessions
dina. La caractérisation agro-morphologique d’igname et 574 de manioc) ont été conser-
et technologique de 74 anacardiers potentiel- vées et entretenues au champ. De plus, 49
lement haut producteurs identifiés en milieu accessions de manioc introduites de l’ouest
paysan a été réalisée. de la Côte d’Ivoire ont fait l’objet de caracté-
risation agro-morphologique. La première
La sensibilité des combinaisons de plants collection de patate douce a été constituée.
d’anacardier vis-à-vis de l’anthracnose est en Elle comporte 27 accessions, provenant de
évaluation. De plus, le traitement à base de Côte d’Ivoire, du Burkina Faso et du Ghana,
cypermethrin-profenofos contre l’agent vec- dont la caractérisation a débuté. Les rende-
teur de l’anthracnose Helopeltis anacardi a ments varient entre 15 et 59 t/ha.
donné des résultats probants.
Pour l’igname, des travaux de création d’hy-
Un essai de détermination de la densité opti- brides sont en cours. Des méthodes de lutte
male de plantation de papayer a été mis en contre le fomès en culture de manioc sont à
place avec la variété Solo Sunrise. l’étude.

Plantain, Banane, Ananas Cultures maraîchères


Dans le cadre du Centre national de spé- et protéagineuses
cialisation PPAAO/WAAPP sur le bananier Les accessions de plantes maraichères
plantain, une prospection dans les zones de (405) et protéagineuses (202) ont été régé-
production a permis l’introduction de 46 nérées. Des solutions nutritives ont été
accessions locales et leur caractérisation. mises au point pour le développement de la
En culture de bananier plantain à haute den- culture hydroponique de la tomate et du
sité, les travaux ont porté sur la gestion de la concombre.
Principales activités de recherche

Par ailleurs, onze accessions d’arachide ont Pêche et aquaculture


été sélectionnées pour leur tolérance à la continentales
rosette et à la cercosporiose. Enfin, trois
souches locales de rhizobium ont été sélec- L’état parasitaire d’Oreochromis niloticus
tionnées pour optimiser, par inoculation, la nourri en étang avec de la fiente de volaille a
production du soja, de l’arachide et du niébé, été étudié et comparé à un témoin. Aucune
différence notoire n’a été observée. Les coli-
Maïs, Mil, Sorgho formes fécaux, qui sont entièrement détruits
à la cuisson, existent à un taux élevé dans
La caractérisation morphologique des res- les deux cas.
sources génétiques de maïs a été réalisée.
La sélection de 50 accessions tolérantes à la Dans le cadre de la domestication de nouvelles
striure et au striga, 23 accessions précoces espèces pour l’élevage, l'étude de la repro-
et 8 intermédiaires a été réalisée. Les rende- duction artificielle de Labeo coubie a permis
ments varient entre 3 et 4,5 t/ha. d'obtenir des résultats préliminaires sur l'acti-
vation de la motilité des spermatozoïdes. En
Des ressources génétiques performantes de outre, le dimorphisme sexuel de L. coubie en
mil et de sorgho ont été également sélection- saison de reproduction a été mis en évidence.
nées. Enfin, l’élevage des crevettes d’eau douce
Macrobrachium vollenhovenii a été poursuivi
Riz en aquarium (reproduction) et en bac
(élevage larvaire).
Deux lignées de riz pluvial à haut rendement
et tolérantes à la sécheresse et sept lignées
tolérantes à la toxicité ferreuse ont été sélec- Systèmes agraires et gestion 33
tionnées. des ressources naturelles
Dans le cadre de la collaboration avec le La chaîne des valeurs du riz a été analysée
groupe d’action Agronomie de AfricaRice, le dans le département de Gagnoa. Cinq princi-
système de riziculture irriguée du départe- pales contraintes ont été identifiées (non
ment de Gagnoa a été caractérisé et les causes maîtrise de l’eau, difficultés d’approvisionne-
majeures des écarts de rendement détermi- ment en intrants, mécanisation défaillante,
nées. L’impact de la surveillance humaine en insécurité foncière et déficit d’encadrement).
riziculture de plateau durant la phase de for- Une enquête a été menée pour étudier la
mation et maturation des grains a été mis en faisabilité de la production des feuilles de
évidence : les pertes n’atteignent que 10 à caoutchouc séchées ou fumées par les petits
20 % de la production. producteurs. Les producteurs sont favorables
à la technologie alors que les usiniers y sont
Productions d’élevage réticents. Selon l’APROMAC, la principale
Le jardin botanique de La Mé a été dupliqué contrainte concerne l’homogénéité du produit
à la station de recherche d’élevage de Bouaké. chez les petits producteurs.
Il comporte 43 espèces fourragères (27 gra-
minées, 8 légumineuses herbacées et 8 es- Forêt et Environnement
pèces ligneuses). L’étude de la production durable de charbon
Des travaux ont été entamés pour la mise au de bois à partir d’essences à croissance rapide
point de formules alimentaires efficientes et en zone périurbaine d’Abidjan s’est poursui-
économiques, à base de produits et sous- vie. Deux études complémentaires ont été
produits agro-industriels locaux, destinées réalisées. L’une porte sur l’utilisation du
aux volailles et aux porcs. charbon de bois et du gaz butane par les
Le CNRA en 2012

ménages et les maquis (restaurants tradition- des clones des champs semenciers et de la
nels) à Abidjan. L’autre analyse les circuits collection de cacaoyer a mis en évidence
d’approvisionnement de la ville d’Abidjan en huit individus hors-type (six du clone IFC1 et
charbon de bois et en bois de chauffe. deux du clone IFC15) dans les champs se-
Un atelier bilan sur les recherches pour le menciers analysés.
développement de l’agroforesterie en Côte La diversité des populations de Phytophthora
d’Ivoire a été organisé et a permis la valida-
spp., agent de la pourriture brune des ca-
tion d’une stratégie nationale de relance de
bosses du cacaoyer, a été caractérisée et la
l’agroforesterie en Côte d’Ivoire.
méthode de détection du virus du swollen
shoot a été optimisée.
Gestion durable des sols
et maîtrise de l’eau Concernant l’utilisation de la culture in vitro
en production agricole, des travaux sont en
La base de données agro-climatiques du
cours pour optimiser la production en masse
CNRA a été renforcée à partir des collectes
du cacaoyer et du plantain. Une part impor-
quotidiennes réalisées sur les stations mé-
tante des activités est également dévolue à
téorologiques du CNRA. Les caractères mor-
la conservation des ressources génétiques
pho-pédologiques et la réserve utile en eau
(igname, manioc, cocotier, ananas).
des sols sous culture de palmier à huile ont
été actualisés dans les régions de Tabou/
Iboké, Divo/Boubo et Aboisso/Ehania. Il en a Conservation et transformation
été de même pour les sols sous culture d’hé- des produits agricoles
34 véa. L’évolution de la fertilité des sols sous
cacaoyers dans la région de Soubré a été Pour la conservation des produits agricoles,
suivie. deux types de séchoirs solaires (séchoir NRI
et séchoir case) ont été testés. Les para-
De plus, les sous-produits agricoles (paille mètres de séchage du café en cerises sur
de Panicum et de riz) et animaux (fiente de claie ont été déterminés pour les deux types
poulet ou bouse de vache) utilisables comme de séchoir.
sources de matière organique en hévéa-
culture ont été inventoriés et évalués. Une technique de conservation du piment et
de l’aubergine en zone humide (sud de la
Côte d’Ivoire) a été mise au point. L'utilisa-
Biotechnologie tion de sachets de polyéthylène de 90 µm
permet une conservation de deux semaines.
Suite à la reconstitution des ressources gé-
nétiques alimentaires, des accessions de Concernant la transformation des produits
maïs (490), de riz (390) et de sorgho (240) agricoles, les activités menées ont permis de
ont été caractérisées au plan moléculaire. déterminer les aptitudes à la transformation
Des clones prometteurs d’hévéa ont été ca- des accessions de manioc et d’igname de la
ractérisés au plan protéique relativement à collection du CNRA.
leur sensibilité au syndrome de l’encoche
Les qualités technologiques de onze hy-
sèche.
brides haut producteurs de cacao, en cours
Chez le cacaoyer, dans le cadre de la sélec- de sélection, ont été évaluées.
tion préventive contre le balai de sorcière,
des locus de résistance à cette maladie ont
été identifiés au sein des populations amélio-
rées. En outre, l’évaluation de la conformité
En bref

35
Le CNRA en 2012

Appui au développement
Appuis apportés
Promotion de nouvelles variétés de manioc, dont les variétés à chair colorée, à Dabou, Man, Bouaké, Adzopé
Supervision des plateformes d’innovations pour l’adoption de technologies à base de manioc de Dabou, Man,
Bouaké, Adzopé
Appui au projet ICRAF/V4C d’agroforesterie à Soubré et Buyo
Appui à la replantation de la cocoteraie de CAIMPEX et appui conseil aux producteurs de cocotier
Appui-conseil pour la culture de manguier à l’intention de la Coopérative Lonya de Korhogo
Appui au plan de développement de la cocoteraie du Mozambique et de la Jamaïque

Appui à la firme agroindustrielle RMG pour déterminer la cause du dessèchement foliaire observé sur l’une
des trois variétés de maïs introduites en Côte d’Ivoire
Suivi de la parcelle de production de plantain en contre saison de l’ONG Tshanfeto
Evaluation des populations de nématodes dangereux (Radopholus similis et Pratylenchus coffeae) en vue
d’une utilisation raisonnée de nématicides dans les bananeraies industrielles
Validation et suivi des parcelles pilotes de lutte contre le swollen shoot
Appui conseil aux planteurs dans le cadre de la diffusion des semences de palmier à huile
Contribution à la participation de la Côte d’Ivoire au concours « Cacao d’Excellence »
Elaboration d’un document sur les « Conseils d’utilisation des semences de cacao du CNRA » dans le cadre
de la production de semences améliorées de cacao pour la campagne 2012-2013
36 Production de 400 doses d’inoculum pour la culture du soja
Production de semences de pré-base et de base de coton (G3, G2, G1 et G0) à la demande de l’Intercoton
Production de matériel végétal pour la création de jardins de clones et de champs semenciers de cacaoyer
Production de semences de base de légumes de type africain (tomate, gombo, aubergine, piment)
Production de semences de base de riz et de maïs
Participation à la validation du document sur « la stratégie de conservation et d’utilisation des ressources
génétiques du cacaoyer », Université de Reading, Angleterre
Participation à la validation de l’étude « Etat des lieux participatif sur la légalité du bois et de sa vérification »
Participation à la validation de documents dans le cadre du projet d’appui au secteur de l’agriculture de Côte
d’Ivoire
Participation à l’atelier de validation du rapport des principes, critères et indicateurs (PCI) de gestion durable
des plantations forestières de Côte d’Ivoire
Participation au comité scientifique de la « Semaine de l’Agriculture Durable » organisée par l’ONG OPESEA-
Vie à Divo
Participation, aux côtés de l’AIPH, à la campagne de réhabilitation internationale de l’huile de palme
Participation aux journées nationales de valorisation de l’agriculture à Ferkessédougou (exposition sur la lutte
contre les mauvaises herbes parasites Striga)
Participation à la semaine de la Promotion de la recherche scientifique à Yamoussoukro
Participation à l’atelier de planification du cycle de projets 2012-2015 des filières fruitières
Participation à l’organisation de l’atelier ICRAF/CNRA de définition et de validation d’une stratégie nationale
de relance de l’agroforesterie en Côte d’Ivoire
Participation à l’atelier de restitution des acquis et de clôture des activités du programme de développement
durable de cultures pérennes (STCP)
Participation à l’atelier de restitution de la 1ère phase du projet sur l’amélioration variétale de l’anacardier à
Korhogo
En bref

Partenariat scientifique et technique


Partenaires Thématique de collaboration
ADCVI/APROVITA Mise en place et suivi d’une parcelle expérimentale de bananier plantain à Tiaboitien
Africarice Variétés de riz tolérantes au stress
Africarice Groupe d'action sélection et amélioration rizicole
Amélioration de la productivité des cocotiers, du plantain et des légumes feuilles par la fertili-
AIEA
sation minérale et organique
Bioversity Génomique du cocotier
Etude de stimulateurs de défense naturelle et de fongicide pour lutter contre la pourriture brune des
Callivoire
cabosses du cacaoyer
Cemoi/ GIZ Amélioration de la production et de la qualité du cacao
CFC /NSDC Développement de variétés améliorées et multiplication de la canne à sucre
Utilisation de la culture in vitro pour multiplier et distribuer du matériel végétal de manioc
CORAF
indemne de virus de la mosaïque
FARA Numérisation et gestion des documents du CNRA
Transfert de variétés améliorées de manioc et de la technique de multiplication rapide du
FARA/CORAF
manioc par recépage
FARA/CORAF Diffusion des informations agricoles sur la plateforme erails
FIRCA Création de matériel végétal de palmier à huile performant et adapté
FIRCA Fertilité des sols sous palmier à huile
FIRCA Amélioration du taux de nouaison des fruits sur les régimes de palmier à huile
FIRCA Actualisation du modèle de prévision de production de régimes de palmier à huile
FIRCA Actualisation des critères de maturité des régimes de palmier à huile
FIRCA Maladie du cocotier à Grand Lahou
37
FIRCA Méthode de lutte efficace contre Corynespora en culture d’hévéa
FIRCA Etude de la maladie foliaire de l’hévéa, élaboration de la carte sanitaire de l’hévéa
FIRCA Impact de la fertilisation et de l'utilisation de la fumure organique en hévéaculture
FIRCA Elaboration d'une clef d'identification clonale de l’hévéa
FIRCA Essai de comportement de stumps d’hévéa de 10 mois
FIRCA Amélioration de la productivité de l'hévéa en saignée inversée
FIRCA Système d'exploitation compensateur de la rareté de la main d'œuvre de saignée de l’hévéa
FIRCA Adaptation des clones d’hévéa en zone marginale
FIRCA Lutte contre les Loranthacées en plantations d’hévéa
FIRCA Stimulation au gaz éthylène et au Mortex de la production de caoutchouc
FIRCA Caractérisation agropédoclimatique des nouvelles zones de production hévéicole
FIRCA Production de vivoplants de variétés de bananier plantain à haut rendement
FIRCA Développement et diffusion des méthodes de lutte intégrée en culture de banane plantain
FIRCA Développement de systèmes de production de contre saison de banane plantain
FIRCA Création d'un parc à souches de bananier plantain
FIRCA Production et fourniture de boutures de base de variétés améliorées de manioc
FIRCA Production et fourniture de semences de base de variétés améliorées de maïs.
FIRCA Lutte contre la maladie du swollen shoot du cacaoyer
FIRCA Génération de technologies dans le contexte de la recrudescence du swollen shoot
FLEOCI Etude de la fertilisation du cacaoyer avec l’engrais biologique Dragon 1
Hydrochem Etude de la fertilisation minérale du cacaoyer avec deux engrais Nitrabor et Supercao
ICRAF Embryogenèse somatique du cacaoyer
ICRAF Stratégie de développement de l'agroforesterie
ICRAF Revitalisation de la cacaoculture dans le département de Soubré
IRAD/CORAF Association d’arbres aux cacaoyers pour améliorer le revenu des paysans
Production et évaluation en milieu paysan de clones de cacaoyer obtenus par embryogénèse
Nestlé-CI
somatique
U Gent Amélioration du rendement du manioc et du revenu des opérateurs de la filière manioc
Le CNRA en 2012

Formation
Formation dispensée
Formation qualifiante
Cibles Thèmes
5 agents de vulgarisation Méthodes d’enquête sur les insectes du riz

45 futurs agriculteurs Technique de culture du bananier plantain

13 producteurs et 6 agents
Insectes vecteurs du virus de la panachure jaune du riz et méthodes de lutte
de vulgarisation

5 agents de vulgarisation Méthodes d’enquêtes par l’utilisation d’enregistreurs numériques


Agents de vulgarisation Cultures maraîchères et techniques hydroponiques
Agents R&D de sociétés
Explication des protocoles d’expérimentation
cotonnières
Agents R&D de sociétés
Insectes nuisibles du cotonnier et nouvelles technologies de lutte
cotonnières
Itinéraires techniques de la culture du cacaoyer, gestion intégrée des insectes
40 techniciens
38 nuisibles et des maladies et utilisation rationnelle des pesticides
50 chercheurs Analyses multivariées : application des logiciels SPSS et GENSTAT

Formation diplômante
59 stagiaires scientifiques 23 stagiaires administratifs
20 thésards 7 Ingénieur/Master/Maîtrise
11 DESS/Ingénieur/Master/DEA/DAA 4 DUT/Licence
28 BTS/BTA 12 BTS
20 heures de cours dispensées à l’ESA

Séjours scientifiques du personnel de recherche


62 voyages hors de Côte d’Ivoire dans le cadre de :
 Conférences internationales
 Echanges d’expériences
 Renforcement de compétences
 Planification d’activités de recherche, harmonisation de protocoles
 Suivi d’activités de recherche, revues à mi-parcours de projet
 Jury de thèse
En bref

Diffusion des résultats de recherche


Liste des fiches techniques du
Les fiches techniques du CNRA Comment lutter contre la pyriculari
CNRA
sont accessibles à l’adresse www.cnra.ci. Bien planter le teck en Côte d’Ivo
ose du riz
ire
Bien cultiver l’amarante, la célosie,
En 2012, 18 000 fiches ont été téléchargées. la corète potagère
et la morelle noire
Bien diagnostiquer et traiter le basc
ulement de la
couronne du palmier à huile
Un bulletin agro-climatique trimestriel Bien conduire un élevage de Tilap
ia en Côte d'Ivoire
des stations météorologiques du CNRA Bien cultiver l’hévéa en Côte d’Ivo
ire
Bien cultiver la banane plantain en
est produit. Bien cultiver l'anacardier en Côte
Côte d'Ivoire
d'Ivoire
Bien cultiver l'ananas en Côte d'Ivo
ire
Bien cultiver le cacaoyer en Côte
d'Ivoire
Bien cultiver le caféier Robusta en
trise de
l’eau Côte d'Ivoire
e des so
ls et Maî Bien cultiver le cocotier en Côte d'Ivo
n durabl ire
Program
m e Gestio Bien cultiver le colatier en Côte d’Ivo
ire
Bien cultiver le gombo en Côte d’Ivo
ire
Bien cultiver le maïs en Côte d'Ivo
atique ire
agro clim Bien cultiver le manioc en Côte d'Ivo
Bulletin Bien cultiver le mil en Côte d'Ivoire
ire

NRA Bien cultiver le palmier à huile en


ons du C Côte d'Ivoire
des stati Bien cultiver le papayer en Côte
d'Ivoire
Bien cultiver le piment en Côte d'Ivo
re 2012 ire
à décemb Bien cultiver le riz irrigué en Côte
Octobre d'Ivoire
Bien cultiver le riz pluvial en Côte
Bien cultiver le soja en Côte d'Ivo
d'Ivoire 39
ire
Bien cultiver le sorgho en Côte d'Ivo
ire
Bien cultiver l'igname en Côte d'Ivo
ire
Bien diagnostiquer l'encoche sèch
e de l’hévéa
Bien fertiliser le riz pluvial
Bien produire du coton en Côte d'Ivo
ire
Bien protéger les cocoteraies contre
Oryctes monoceros
Bien utiliser les fourmis rouges pour
protéger le cocotier
Comment associer les cultures vivriè
res à l’hévéa
Comment minimiser l'encoche sèch
Le service Questions-réponses (SQR) La fusariose du palmier à huile
e chez l'hévéa
du CNRA fournit une réponse aux Le poids d'Angole, un bon précéden
t à la culture du riz
questions émanant des utilisateurs et Le recépage du manioc
permet de diffuser les résultats de la Réussir sa plantation de cocotiers
en y associant des
acacias
recherche.

La promotion des résultats de recherche est assurée par


 la participation à des salons, à des expositions, à des ateliers et séminaires ;
 des émissions et insertions dans des supports médias (presse écrite, presse audio, presse
audiovisuelle, presse en ligne, site internet www.cnra.ci …)

Interview sur la pr
oduction de la ba
saison et les mal nane plantain de
adies foliaires à contre -
chaîne de télévisi Mycosphaerella
on Africa 24. spp sur la

48 articles scientifiques acceptés et/ou publiés


52 communications scientifiques
Le CNRA en 2012

Valorisation des résultats de recherche


Superficies
Plantations créées en 2012 ………… 235 ha
Plantations expérimentales Plantations immatures ……………… 1 383 ha
Plantations en production …………... 8 568 ha
Champs semenciers ………………………………………….. 390 ha

Production
Spéculations Produits agricoles Matériel végétal de reproduction
16,7 millions de semences
Palmier à huile 47 200 tonnes de régimes 87 000 plants et 130 000 plantules
3 000 grammes de pollen
1 800 tonnes de caoutchouc 110 000 plants
Hévéa
frais 91 500 mètres de bois de greffe
Cocotier 7 millions de noix de coco 16 700 plants et 180 000 semences
Café 47,5 tonnes de café marchand 870 kg de semences
40 1,7 millions de cabosses semences et 15 millions de
Cacao 22 tonnes de cacao marchand
semences enrobées
Cola 5 300 plants et 40 300 semences
Fruits 47,6 tonnes de fruits 4 700 plants

Produits transformés : 24 tonnes de café moulu

Chiffre d’affaires des produits commercialisés


8 415 millions de francs CFA (en progression de 8% par rapport à 2011

Répartition du chiffre d’affaires


Matériel végétal de Latex et matériel de Autres Régimes de palmier à huile
reproduction de reproduction d’hévéa
palmier à huile
En bref

Personnel et budget
Personnel
Effectif : 1650 agents dont 103 femmes (6%)

Répartition socio-professionnelle
Personnel masculin et féminin Personnel féminin
170 cadres 10% 21 cadres 20%
119 agents de maîtrise 7% 22 agents de maîtrise 21%
1361 ouvriers et employés 83% 60 ouvriers et employés 59%

Répartition du personnel scientifique


Personnel de recherche : 483 agents (29% du personnel)
Chercheurs effectif : 107 (22 %) Personnel d’appui
dont 12 ayant des responsabilités administratives Effectif : 376 (78%)
13 ingénieurs de recherche 10 assistants de recherche
31 attachés de recherche
38 techniciens supérieurs de recherche
37 chargés de recherche
9 techniciens de recherche
19 maîtres de recherche 41
7 directeurs de recherche 319 auxiliaires techniques

Budget
Ressources (en millions de francs CFA) Dépenses
Réalisé Prévu
9000

8000

7000

6000

5000

4000

3000

2000

1000

0
Projets et conventions Productions immobilisées Personnel Investissement

Etat de Côte d’Ivoire Ventes de produits Fonctionnement


Le CNRA en 2012

Organisation générale en 2013


Conseil d’administration
Président : Coulibaly Nandoh Service achats et marchés
Cissé Amélie
Conseiller scientifique chargé de la coopération
internationale Adiko Amoncho Cellule communication et médias
Directeur général Aïpo Franck
Yté Wongbé
Conseiller chargé des stratégies et de la qualité
Kouadio Kouman Gabriel Unité contrôle de gestion
Yao Coco Justin

Directeur général adjoint


Traoré Ibrahima

Direction de la Direction de Direction Direction Direction


recherche scientifique la valorisation des des innovations des affaires du domaine
et de l’appui résultats de et des systèmes administratives et et des moyens
au développement la recherche d’information financières généraux
Zakra Nicodème Ballo Koffi Célestin Diomandé Kédro Kouamé K. Germain Kéhé Martin

Directions régionales
42
Direction régionale Direction régionale
d’Abidjan Direction régionale de Bouaké Direction régionale Direction régionale
Zoumana Coulibaly de Man Déa Goué Bernard de Gagnoa de Korhogo
Coordonnateur scientifique Kéli Zagbahi Jules Coordonnateur scientifique Camara Mameri N’guessan Angelo
Konan Konan Eugène Ochou Ochou Germain

Station de recherche de La Mé Station de recherche sur


Koutou Anatole les cultures vivrières Station de recherche de
Kouakou Amani Michel
Station de recherche Marc Delorme de Lataha
Port-Bouët Station de recherche piscicole
Allou Kouassi Station de
Station de recherche sur l’élevage
Station de recherche de Bimbresso Ferkéssédougou
Station de recherche sur le coton
Gnonhouri Goly Philippe
Laboratoire central sols, eaux, plantes
Station de recherche technologique Yoro Gballou René
Yao Koffi Augustin
Station d’expérimentation et de production
d'Anguédédou/Azaguié
Aboussou-Yapi Y. Léonie Station de recherche de Gagnoa
Kien Nicaise
Station d’expérimentation et de production
Robert Michaux de Dabou Station de recherche de Divo
Kouadio Germain Cissé Adou

Station d’expérimentation et de production Station de recherche de Man Station d’expérimentation et de


d'Abengourou production de Grand-Drevin
N’cho A. Ludovic
Kouassi Kan Jérémie Saraka Djenzou

Laboratoire central de biotechnologies Station d’expérimentation et de


Kouassi Koffi Nazaire production de CEDAR/Soubré
Silué Doniépiéchon
En bref

Adresses du CNRA
Direction générale
01 BP 1740 Abidjan 01
Tél. +225 22 48 96 24 Fax +225 22 48 96 11
Adiopodoumé, Km 17, route de Dabou
E-mail : info@cnra.ci - Site Web : www.cnra.ci

Direction générale adjointe


Tél : +225 22 48 96 45

Direction de la recherche scientifique et de l’appui Direction de la valorisation des résultats de la recherche


au développement Tél. : + 225 22 48 96 29
Tél. : + 225 22 48 96 46
Direction des affaires administratives et financières
Tél. : + 225 22 48 96 34
Direction des innovations et des systèmes
d’information Direction du domaine et des moyens généraux
Tél. : + 225 22 48 96 16 Tél. : +225 22 48 96 30

Direction régionale d'Abidjan Direction régionale de Bouaké


08 BP 33 Abidjan 08 01 BP 633 Bouaké 01
Tél. : +225 22 44 28 58 - Tél./Fax +225 22 44 21 08 Tél. : +225 31 00 10 04
Email : info.abj@cnra.ci E-mail : info.bke@cnra.ci
43
Station de recherche de La Mé Station de recherche des cultures vivrières
13 BP 989 Abidjan 13 Tél. : +225 31 00 10 07
Station de recherche Marc Delorme de Port-Bouët
07 BP 13 Abidjan 07
Direction régionale de Gagnoa
Station de recherche de Bimbresso BP 602 Gagnoa
01 BP 1536 Abidjan 01 Tél./Fax : +225 32 77 17 00
E-mail : info.gag@cnra.ci
Station de recherche technologique
08 BP 881 Abidjan 08 Station de recherche de Gagnoa
Tél./Fax +225 22 44 21 08 BP 602 Gagnoa
Tél/Fax : +225 32 77 30 77
Station d’expérimentation et de production
d'Anguédédou/Azaguié Station de recherche de Divo
01 BP 1740 Abidjan 01 BP 808 Divo - Tél./Fax : +225 32 76 08 35

Station d’expérimentation et de production Robert Station d’expérimentation et de production de Grand-


Michaux de Dabou Drewin
BP 8 Dabou – Tél. : +225 23 57 98 17 BP 11 Sassandra
Tél. : +225 34 72 02 14
Station d’expérimentation et de production d'Aben-
gourou
BP 147 Abengourou Direction régionale de Korhogo
BP 856 Korhogo
Laboratoire central de biotechnologies Tél. : +225 36 86 09 71 E-mail : info.kgo@cnra.ci
01 BP 1740 Abidjan 01
Tél. : +225 22 48 96 14 - Fax : +225 22 48 96 11
Site de Bingerville Direction régionale de Man
BP 31 Bingerville BP 440 Man
Tél : +225 22 40 30 32 E-mail : info.man@cnra.ci
Le CNRA en 2012

Equipes de recherche en 2013


CULTURES D’EXPORTATION

Programme Cacao Programme Palmier à huile


Aka Aka Romain Phytopathologie Allou Désiré Amélioration génétique
Assiri Assiri Alexis Agronomie Diabaté Sékou Phytopathologie
Kébé Boubacar Ismaël Phytopathologie Hala N'Klo Entomologie
Koko Louis Kan Anselme Agro-pédologie Konan Kouamé Jean-Noël Amélioration génétique
Kouakou Koffié Phytopathologie Konan Kouakou Eugène* Amélioration génétique
N'Guessan Kouamé François* Entomologie Koné Boaké Agronomie-physiologie
N’Guessan Walet Pierre Entomologie Kouassi Alphonse Agro-pédologie
Tahi Gnion Mathias Amélioration génétique Koutou Anatole Biochimie

Programme Hévéa
Programme Café et cola Boko Marie Chantal Agronomie-physiologie
Konan Amani Agronomie Elabo Angeline Amélioration génétique
Légnaté N'Gouandi Hyacinthe* Amélioration génétique Gnagne Yédoh Michel Amélioration génétique
Aïdara Sékou Entomologie Mpika Joseph Défense des cultures
Yapo Abé Antoine Amélioration génétique Obouayeba Samuel* Agronomie-physiologie
Soumahin Eric Agronomie-physiologie
44 Sylla Soualiho Technologie
Programme Coton Wahounou Polié Jean Défense des cultures

N'Goran Kouadio Emmanuel Agronomie


N'Guessan Essoi* Amélioration génétique Programme Cocotier
Ochou Ochou Germain Entomologie
Téhia Kouakou Etienne Malherbologie Allou Kouassi Défense des cultures
Issali Auguste Amélioration génétique
Konan Konan Jean Louis* Amélioration génétique
Programme Anacarde, mangue, papaye Lekadou Tacra Thierry Agronomie

Djaha Akadié Jean Baptiste Agronomie-physiologie


Minhinbo Magloire Yves Entomologie Programme Canne à sucre
N'Da Adopo Achille* Biochimie-physiologie
Coulibaly Félix* Défense des cultures
Soro Sibirina Phytopathologie

PRODUCTIONS ANIMALES

Programme Pêche
Programme Productions d'élevage et aquaculture continentales

Avit Jean Baptiste Ichtyologie


Kouadja Gouagoua Productions fourragères Da Costa K. Sebastino Ichtyologie
Kouadio Kouakou Eugène Nutrition animale Diarrassouba Olga Sidonie Amélioration génétique
Kouassi N'Gouan Cyrille* Hydrobiologie

* Chef de programme
En bref

CULTURES VIVRIERES

Programme Riz
Anguété Kouamé Amélioration génétique
Programme Plantes à racines et tubercules Bahan Franck Agronomie
Bouet Alphonse* Défense des cultures
Dibi Konan Evrard Agronomie Gbakatchéché Henri C. Agronomie-physiologie
Kouakou Amani Michel Amélioration génétique N'Cho Achiayé Ludovic Agronomie-physiologie
Kouassi Kouadio François Agronomie-physiologie Yao Nasser Amélioration génétique
N'Zué Boni Amélioration génétique
Zohouri Goli Pierre* Défense des cultures Programme Maïs, mil, sorgho
Akanvou M. Louise Amélioration génétique
Programme Plantain, bananes, ananas Kouakou Charles Konan Génétique, phytopathologie
Aby N’goran Entomologie N’Da Hugues Amélioration génétique
Gnonhouri Goly Philippe Phytopathologie Sanogo souleymane Agronomie
Kobénan Kouman* Phytopathologie
Thiémélé Deless Amélioration génétique Programme Cultures maraîchères
Traoré Siaka Phytopathologie et protéagineuses
Yao N'Drin Thérèse Agro-pédologie Djidji Andé Hortense Amélioration génétique
Fondio Lassina* Agronomie-physiologie
N'Gbesso Mako F. Amélioration génétique

SYSTEMES AGRAIRES ET GESTION DES RESSOURCES NATURELLES


45
Programme Systèmes agraires
et développement durable
Programme Forêt et environnement
Akanvou René Kouacou Agronomie des systèmes
Koffi Camille* Socio-économie
Ahoba Assandé Technologie du bois
Mahyao Adolphe Germain Socio-économie
Coulibaly Brahima* Bioénergie/environnement
Programme Gestion durable des sols Gnahoua Guy Modeste Agroforesterie
et maîtrise de l’eau Kouadio N’da Arsène Bioénergie
Kassin Emmanuel Agro-pédologie N'Guessan Kanga Anatole Sylviculture/agroforesterie
Kouamé Brou Climatologie
Yoro Gballou* Agro-pédologie

BIOTECHNOLOGIES ET TECHNOLOGIES POST-RECOLTE

Programme Biotechnologies Programme


Conservation et transformation
des produits agricoles
Koffi Kouablan Edmond Génétique, physiologie moléculaire
Kouadjo Z. G. Claude Toxicologie, virologie Ban Koffi Louis Microbiologie
Kouassi Kan Modeste Culture in vitro Coulibaly Souleymane Génie des procédés
Kouassi Koffi Nazaire Virologue, biologie moléculaire Ebah B. Catherine épse Djédji Technologie des aliments
Okoma Koffi Mathurin Génomique fonctionnelle Nemlin Gnopo* Chimie-Biologie
Irié Bi Zaouli Chimie-Biologie
Pokou N'Da Désiré* Génétique moléculaire
Yao Koffi Augustin Technologie des aliments

* Chef de programme
Le CNRA en 2012

Publications 2012
Articles scientifiques
Akaffou DS, Hamon P, Doulbeau S, Kéli J, Legnaté H, de Cedrela odorata et de Gmelina arborea en Côte
Campa C, Hamon S, Kochko A de, Zoro BIA. 2012. d’Ivoire. European Journal of Scientific Research,
Inheritance between key agronomic and quality 75(4) : 490-501.
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dozangueriae Bridson and C. canephora Pierre. Bakayoko O, Coulibaly B, N’Guessan KA, Assa AM.
Tree Genetics and Genomes, 8 (5). 2012. Carbone storage in Nauclea didderichii and
Triplochiton sceroxylon stands in Côte d’Ivoire.
Akanvou L, Akanvou R, Kouakou CK, N’Da HA, American Journal of Scientific Research, 78 : 133-142.
Koffi KGC. 2012. Evaluation de la diversité agro Bouet A, Amancho NA, Kouassi NK, Sorho F. 2012.
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glaucum (L.) R. Br.] collectées en Côte d’Ivoire. foliaire selon l’âge chez le riz de la sous-espèce
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En bref

Gogbeu SJ, Dogbo DO, Zohouri GP, N’Zué B, Bé- Kouassi KM, Koffi KE, Konkon NG, Gnagne M,
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Kreman K, Kana JR, Defang FG, Teguia A. 2012.
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47. duction in Africa, 60 (3) : 303-311.
Issali AE, Traoré A, Diarrassouba N, Ngoran AKJ, Lékadou TT, Issali AE, Konan KJL, Yao SDM, Allou
Sangaré A. 2012. Impact of some climatic and K, Zakra AN, Yoro G.. 2012. Effect of population
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somatic embryogenesis variations in cocoa. African formis trees on vegetative characters and mineral
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Communications
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48 Performances agronomiques et rentabilité économi-
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Côte d’Ivoire basées sur l’utilisation de matériel tement d’Oumé. Séminaire de définition et de vali-
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Pokou ND, Tahi GM, Motamayor JC, David K,
Schnell R. 2012. Sélection préventive par mar- Wahounou PJ, Mpika J, Gnonhouri GP, Nguessan
queurs pour la résistance au balai de sorcière dans BEA, Obouayeba S. Essai préliminaire de la lutte
les populations de la sélection récurrente réciproque. chimique contre Phragmanthera capitata
17ème Conférence internationale sur la recherche (Loranthacées), parasite de trois clones d’Hevea
50 cacaoyère, Yaoundé, Cameroun, 15-20 Oct 2012. brasiliensis (GT1, PB 235, PB 217) en Côte d’Ivoire.
The international workshop on hevea diseases in
Sékou A, Légnaté HN, Yapo AA, Konan A. 2012. Africa, Benin City, Nigeria, 5-7 Jun 2012.
Importance du matériel végétal dans la lutte contre
le scolyte des fruits du caféier (Hypothenemus ham-
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sé, Costa Rica, 11-16 nov 2012 : poster. Thèse
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of the reduction of the tapping frequency on the rançon du bananier Cosmopolites sordidus en Côte
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agronomic and physiological parameters of clone
d’isolats locaux de Metarhizium sp. testés sur les
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Côte d’Ivoire in order to make up for the shortage of
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Soumahin EF, Coulibaly FL, Atsin GJO, Traoré MS,


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Abidjan, CNRA, 40 p.
En bref

Sigles et acronymes
ADCVI Association pour le développement des cultures vivrières intensives
AIEA Agence internationale de l’énergie atomique
AIPH Association Interprofessionnelle de la filière Palmier à huile
ANADER Agence nationale d’appui au développement rural
APROMAC Association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire
ASIC Association pour la science et l’information sur le café
CEDEAO Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest
CFC Fonds commun des produits de base
CIDT Compagnie ivoirienne pour le développement des textiles
COGENT Réseau international sur les ressources génétiques du cocotier
COIC Compagnie ivoirienne de coton
COPAL Alliance of Cocoa Producing Countries
CORAF Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement
CTA Centre technique de coopération agricole et rurale
DONATA Diffusion des nouvelles technologies en Afrique
FAO Food and Agriculture Organization of the United Nations
FARA Forum for Agricultural Research in Africa
FIRCA Fonds interprofessionnel pour la recherche et le conseil agricoles, Côte d’Ivoire 51
FLEOCI Fabrique de liquide organique de Côte d’Ivoire
GIZ Deutshe Geselischaft fur Internationale Zusammenarbeit
ICRAF World Agroforestry Centre
IITA Institut international d’agriculture tropicale
IPGRI Institut international de ressources phytogénétiques
IRAD Institut de recherche agricole pour le développement, Cameroun
IRRDB International Rubber Research and Development Board
NRI National Resources Institute, University of Greenwich
NSDC National Sugar Development Coucil, Nigeria
OIC-CI Opportunities Industrialization Center, Côte d’Ivoire
OPESEA Organisation pour le prévention de l’environnement, la santé, l’éducation et l’agriculture
PPAAO Programme de productivité agricole en Afrique de l'Ouest
PRBE Programme régional biomasse énergie
Promotion de la recherche et du développement agricoles dans les zones semi-arides
SAFGRAD
de l’Afrique
SODEFOR Société de développement des forêts de Côte d’Ivoire
SOGB Société des caoutchoucs de Grand-Béréby
STCP Sustainable tree crops program
U Gent Faculté des sciences en agronomie de Gant
UEMOA Union économique et monétaire ouest africaine
USDA United States Department of Agriculture
WAAPP Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest
Le CNRA en 2012

POLITIQUE QUALITE ET
ENGAGEMENT DE LA DIRECTION GENERALE
La Côte d’Ivoire a pris l’option stratégique de bâtir son développement à partir d’une économie agrico-
le forte et durable. A cet effet, elle s’est dotée, très tôt, d’un appareil de recherche. Le Centre National
de Recherche Agronomique (CNRA), fruit d’une restructuration profonde de cet appareil, s’efforce à
tout instant d’initier et d’exécuter des recherches, de valoriser ses acquis et d’apporter un appui aux
opérateurs agricoles.
Ainsi, dans un environnement en constante évolution, notre ambition est de satisfaire continuelle-
ment nos clients à travers des produits et services de qualité irréprochable.
Cette politique qualité vise l’atteinte des objectifs généraux suivants :
Assurer la production et la disponibilité de produits de bonne qualité ;
Assurer la sécurité de notre système d’information ;
Améliorer la communication interne et externe ;
Valoriser les compétences, le patrimoine scientifique et technique ;
Renforcer le contrôle interne de notre système de gestion.
Pour y parvenir, nous avons engagé dans l’institution, une démarche qualité sectorielle et progressive.
Le travail déjà abattu a été couronné par la certification ISO 9001 version 2008 de notre système de
management de la qualité. Nous allons œuvrer au maintien de cette reconnaissance internationale et
au respect des exigences légales et réglementaires applicables à notre domaine d’activité.
Pour ma part, je prendrai toutes les dispositions nécessaires pour l’amélioration continue de l’efficacité
de ce système de management. Je m’engage à communiquer notre politique qualité, à la réviser lors des
52 revues de direction et à veiller à la déclinaison des objectifs généraux.
L’adhésion de tous les acteurs étant la base de notre démarche qualité, je demande :
Au Responsable du Département Qualité et Propriété Intellectuelle d’animer notre système de mana-
gement de la qualité et de m’en rendre compte ;
Au Comité de Pilotage Qualité d’assurer le suivi et de veiller à la mise en œuvre effective de notre
politique qualité ;
A chaque employé du CNRA de s’impliquer davantage dans l’atteinte des objectifs qualité et de les
traduire au quotidien dans son travail.
Je m’engage également à donner les moyens nécessaires pour y parvenir.

Le directeur général
Dr Yté Wongbé

01 BP 1740 Abidjan 01, Côte d’Ivoire


Tél : (225) 22 48 96 24 - Fax : (225) 22 48 96 11
Adiopodoumé, km 17, route de Dabou
E-mail : info@cnra.ci - Site Web : www.cnra.ci

CNRA, certifié ISO 9001 version 2008 pour son système de production et de com-
mercialisation de semences de palmier à huile

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