Académie Navale
Institut Supérieur des Sciences de la Mer
Intitulé du projet :
Je voudrais tout d’abord adresser toute ma gratitude à Dr. Mahfoud Taleb Sidi
et Dr. Cheikh Bay Braham pour leur patience, disponibilité et surtout leurs
judicieux conseils, qui ont contribué à alimenter ma réflexion.
Je désire aussi remercier les professeurs de l’ISSM, qui m’ont fournir les outils
nécessaires à la réussite de mes études universitaires.
FAO : Food and Agriculture Organization (Organisation des Nations Unies pour
l’Alimentation et l’Agriculture)
NKTT : Nouakchott
Figure 1 : Unités de stock et pêcheries de sardine (COPACE 2018, l’évolution des petits
pélagiques au large de l’Afrique nord occidentale, 2018)..........................................................5
Figure 2 : migration de la Sardine. (Kifani & Gohin, 1991) ......................................................6
Figure 3 : Evolution des captures de la sardine par segment de flottilles de 1990 à 2018
d’après GT 2019. ........................................................................................................................7
Figure 4: evolution de la capture interannuelle de la Sardine (en tonne) réalisée par la pêche
piroguière .................................................................................................................................10
Figure 5: evolution de la capture de sardine par zone ..............................................................11
Figure 6: evolution de la capture de sardine en tonnes par zone au niveau de la pêche
piroguière .................................................................................................................................12
Figure 7: evolution de la capture de Sardine en tonnes par pêche côtière ...............................13
Figure 8 :pourcentage de la capture de sardine par type de licence .........................................13
Figure 9: évolution de la capture de la sardine par pêche côtier et hauturier ...........................14
Figure 10: evolution de la capture de la sardine par pêche hauturière .....................................15
Figure 11: capture de la sardine par saison ..............................................................................16
Figure 12: evolution du nombre d’usine à Nouadhibou de 2005 à 2020 .................................17
Figure 13: Evolution des exportations mensuelles (%) de farine et huile de poisson (Source :
Douane) ....................................................................................................................................18
Figure 14: Composition par taille des captures dans la Zone C ...............................................19
Au Maroc la pêche sardinière est l’une des principales composantes des pêcheries. Elle
constitue plus de 70% des ressources halieutiques et 72% de la production mondiale de sardine
en 2017. (Commission européenne, juin 2017).
Ce travail cherche à combler partiellement les nombreuses lacunes de connaissances sur cette
importante espèce qui pourra être mieux valorisée sous forme de conserves comme au Maroc
créant ainsi plus de richesses et plus d’emplois. De plus la majorité d’études sont effectuées
dans la zone marocaine et saharienne mais très peu en Mauritanie.
La Sardine est une espèce saisonnière. Elle est plus capturée en saison froide qu’en saison
chaude. 86% de capture de sardine sont effectués dans la saison froide (de janvier à mai) et
chaud-froid (novembre-décembre). 14% dans la saison chaude et froide chaude.
In Morocco, sardine fishing is one of the main components of the fisheries. It constitutes more
than 70% of the fishery resources and 72% of the world sardine production in 2017. (European
Commission, June 2017).
The total catch of Sardines in Mauritania has increased significantly from a catch of about
79,000 tons in 2016 to more than 166,000 tons in 2017 to peak at 400,000 tons in 2018 and
2019. It recorded decrease in 2020 about 351,251 tons. The contribution of inshore fishing
amounts to 56% on average from 2011 to 2020, while offshore fishing represents 42% and 2%
by pirogue fishing.
This work seeks to partially fill the many gaps in knowledge about this important species,
which could be better valorized in the form of preserves as in Morocco, thus creating more
wealth and more jobs. Moreover, most studies are carried out in the Moroccan and Saharan
area but very few in Mauritania.
The Sardine is a seasonal species. It is caught more in the cold season than in the warm season.
86% of the sardine catch is taken in the cold season.
The sardine, which is almost totally destined for the manufacture of meal, contributes on
average with 32% over the last 5 years of the total catch of small pelagics in Mauritania but
more than 67% in 2018 and 2019.
Currently, there is no processing of canned sardines in Mauritania. There was the MEIPP
project (2001-2004) which consists in the transformation of the Sardine in cans in Nouadhibou.
This project was handicapped by several unfavorable factors: non-regularity of supplies,
technical difficulties in starting up, lack of staff training and difficulty in bringingnew products
to the market.
هو النوع السائد في المصيد المسجل في منطقة شمال غرب إفريقيا )(Sardina pilchardusالسردين
،).غير منشور( (COPACE 2021المغرب وموريتانيا والسنغال) .يمثل حوالي ٪48في عام 2021
يعتبر صيد السردين في المغرب من أهم مكونات الثروة السمكية .ويشكل أكثر من ٪70من الثروة السمكية و ٪72من
إنتاج السردين العالمي في عام ( 2017المفوضية األوروبية ،يونيو )2017
ارتفع إجمالي صيد السردين في موريتانيا بشكل كبير من حوالي 79000طن في عام 2016إلى أكثر من 166000طن
في عام 2017ليبلغ ذروته عند 400000طن في عامي 2018و .2019وقد انخفض في عام 2020بنحو 351251طنًا
تصل مساهمة الصيد الساحلي إلى ٪56في المتوسط من 2011إلى ،2020بينما يمثل الصيد في أعماق البحار ٪42و٪2
عن طريق الصيد بالزورق
.
يسعى هذا العمل إلى سد الفجوات المعرفية العديدة حول هذا النوع المهم جزئيًا والتي يمكن تقييمها بشكل أفضل في شكل
محميات كما هو الحال في المغرب ،وبالتالي خلق المزيد من الثروة والمزيد من فرص العمل .باإلضافة إلى ذلك ،يتم
.إجراء غالبية الدراسات في المناطق المغربية والصحراوية ،ولكن القليل منها في موريتانيا
السردين من األنواع الموسمية .يتم التقاطه في موسم البرد أكثر منه في الموسم الحار ٪56 .من صيد السردين في الموسم
البارد ل
يساهم السردين ،المصمم بالكامل تقريبًا لتصنيع الدقيق ،في المتوسط بنسبة ٪ 32على مدى السنوات الخمس الماضية من
.جميع المصيد من أسماك السطح الصغيرة في موريتانيا ولكن أكثر من ٪ 67في 2018و2019
الذي يتضمن ) MEIPP (2001-2004حاليا ،ال توجد معالجة لسردين السردين المعلب في موريتانيا .كان هناك مشروع
معالجة السردين في األغذية المعلبة في نواذيبو .وقد أعاقت عدة عوامل غير مواتية هذا المشروع :عدم انتظام اإلمدادات،
والصعوبات الفنية في البدء ،ونقص تدريب الموظفين ،وصعوبة جلب منتجات جديدة إلى السوق
Les Petits pélagiques sont les principales ressources halieutiques des systèmes d’Upwelling qui
représentent 1 % de la superficie de l’océan mais plus de 30 à 35 % de captures. La ZEE
Mauritanienne est caractérisée par la présence de plusieurs espèces d’affinité aussi bien
tropicales (sardinelles, chinchards noir et jaune) que tempérées (sardine, anchois, chinchard de
l’Atlantique et le maquereau).
La Sardine (Sardina pilchardus) est l’espèce dominante dans la zone nord-ouest africaine
(Maroc, Mauritanie et Sénégal) dans les captures des petits pélagiques. Elle représente environ
48% en 2020(COPACE 2021, sous presse).
Au Maroc la pêche sardinière est l’une des principales composantes des pêcheries constitue
plus de 70% des ressources halieutiques, les sardines sont destinées au fabriques de conserves
pour lesquelles le Maroc est le premier exportateur mondial puisqu’il représente 72% de la
production mondiale de Sardina pilchardus, (Commission européenne , Juin 2017). Grâce à
les investissements dans ce secteur qui créé beaucoup d’opportunités d’emploi. En 2020,
suivant les données de l’organisation internationale des douanes la Mauritanie a importé
environ 5000 tonnes de sardines en conserve principalement du Maroc.
Nous allons passer rapidement en revue, les matériels et méthode et la structure d’accueil
avant de revenir plus longuement les caractéristiques éco-biologique de la sardine.
Le stage a été précédé par une initialisation par le responsable des enquêtes de la méthode de
collecte suivie par le SSPAC pour connaitre l’activité de la pêche en Mauritanie en particulier
celle ciblée les petits pélagiques. Pendant une dizaine de jours, nous avons arrivés à maitriser
les différents outils et approches utilisé par le système d’échantillonnage de l’IMROP. Les
enquêtes de terrain sont essentiellement de quatre types ;
2. Enquête de lot (mensuration) : c’est une enquête journalière qui consiste à mesurer les
poissons, prendre leurs poids, leurs tailles et des informations au niveau de l’usine.
3. Enquête de récupération des registres d’achat des usines (mensuel) : elle suit les
statistiques de production
4. Enquête RMPC : c’est une enquête de recensement mensuel pour avoir une idée sur
l’effort de pêche.
La cinquième enquête, c’est une enquête semestrielle qui n’entre pas dans le SSPAC. Elle donne
une photo du parc piroguier en instant de celle de l’enquête cadre effectué une fois pendant
l’année.
Pour rendre ce travail exhaustif, nous avons procédé aux traitements de données du journal de
pêche (de 2011 à 2020) en utilisant les logiciels : R (4.1.0) et IBM SPSS statistics 20.
L’IMROP est doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière et il est placé sous la
tutelle du Ministère des Pêches et de l’Économie Maritime.
L’upwelling côtier est particulièrement important et permanent dans la zone nord. Il est
saisonnier en zone sud. Des facteurs météorologiques (force et direction du vent, houle, état de
la mer, barre) interviennent directement dans l’exploitation des unités de pêche artisanales et
côtières. Ainsi avec des senneurs de taille inférieure à 20 m, la force du vent qui atteint 35
nœuds (17 m/s) de mars à juin dans la zone nord, devient un facteur limitant pour ce mode de
pêche et gène sensiblement les autres types. Le phénomène de la barre, avec un gradient du
nord au sud, du Cap Timiris jusqu’à la frontière avec le Sénégal, constitue une contrainte
majeure limitant les sorties en mer des pêcheurs peu expérimentés. Ainsi, les pêcheurs
nationaux travaillant en zone sud ne sortent pas plus de dix jours par mois.
Figure 1 : Unités de stock et pêcheries de sardine (COPACE 2018, l’évolution des petits
pélagiques au large de l’Afrique nord occidentale, 2018)
4. Système d’exploitation
4.1. Historique des captures dans la zone nord-ouest africaine et en Mauritanie
La sardine, Sardina pilchardus, n’apparaissait pas dans les données sur les captures de la pêche
industrielle avant 1969-1970. Elle occupe maintenant une place importante parmi les pêches de
clupéidés : dans le secteur compris entre 20 et 26 N, Sa limite sud est le cap Blanc (20 46N).
Cette espèce, européenne et méditerranéenne, se rencontre à partir de 1969 d’abord dans les
apports des chalutiers, puis dans ceux des senneurs, le long des côtes mauritaniennes jusqu’au
Ne dépassant pas le 50.000 milles tonnes par an dans les années 1990 et le début des années
2000.Depuis 2002 ces captures commence à augmenter régulièrement jusqu’à atteindre
200.000 tonnes en 2011.La diminution en 2012 et 2013 peuvent s’expliquer par le retrait des
flottilles européennes et par des raisons environnementaux en 2015.
Figure 3 : Evolution des captures de la sardine par segment de flottilles de 1990 à 2018
d’après GT 2019.
La pêche côtière pélagique concerne des bateaux côtiers de longueur inférieure à 60 m, dépourvus de
tout moyen de congélation et utilisant pour leur grande majorité la senne tournante. Les bateaux du
segment 1 sont des bateaux de longueur inférieure à 26 m. Les bateaux côtiers du segment 2 sont de
taille comprise entre 26 m et 40 m. Ceux du segment 3 sont de taille supérieure à 40m et inférieure à 60
m. Les navires de cette dernière catégorie peuvent utiliser la senne ou le chalut (GT2019, Septembre
2020)
La pêche piroguière côtière type sénégalais est caractérisée par l’utilisation des pirogues
senneurs supérieure à 14m dont le nombre a atteint 264 senneurs en 2019 soit une augmentation
de 140% par rapport à 2018.
+8Pourtant en 2019 de 400 licences aux pêcheurs artisanaux sénégalais pour une durée de 3
mois renouvelable au cours de l’année avec l’obligation de débarquement en Mauritanie.
Les unités de pêche côtière pélagique type turc et chinois sont classées en trois segments selon
le critère de la longueur. Le trait caractéristique commun à ces trois segments de la pêche
pélagique côtière est l’interdiction de système de congélation à bord. Ces segments se
distinguent comme suit :
• Segment 1 : il est composé d’unités de longueur de moins de 26 m. Cette catégorie
regroupe les pirogues et les bateaux qui utilisent la senne ;
• Segment 2 : il regroupe les unités de longueur comprise entre 26-40 m utilisant la senne
tournante ;
L’activité des bateaux côtiers est affectée en 2019 par l’application des mesures techniques liées
au respect du maillage fixé à 40 mm dans la réglementation. Un arrêt de quelques mois est
observé durant le deuxième trimestre. Une dérogation provisoire est accordée aux senneurs avec
une autorisation de maillage de 28 mm, accompagnée d’un programme d’observateurs d’août
à décembre 2019. Cette année est caractérisée aussi par le démarrage de l’activité du port de
Tanit qui assure actuellement le débarquement de plusieurs unités artisanales et côtière, et
l’éloignement des unités du segment côtière au-delà de 20 m durant les deux périodes d’arrêt
de pèche (printanier et automnal).
Cette variation interannuelle très rapide des captures de la Sardine par les pirogues
s’expliquerait :
Figure 4: evolution de la capture interannuelle de la Sardine (en tonne) réalisée par la pêche
piroguière
En 2017 elle a été pêchée jusqu’à Nouakchott mais principalement en Nouakchott, 50% en
Nouakchott, 38% au niveau de la zone nord et 12% au niveau de la zone centre (figure 5).
En 2020 les captures sont presque égales dans les trois zones (tableau1)
Tableau 1 : evolution de la capture interannuelle de la Sardine (en tonne) réalisée par la pêche
piroguière
14% des captures sont enregistré dans la zone Centre (figure 6).
Avec l’arrivée des senneurs côtiers turcs en 2016 les prélèvements sur le stock C (26°N – Nord
de la Mauritanie) de la sardine montrent l’accroissement le plus spectaculaire en tonnage entre
2018 et 2020 (Figure 7).Depuis 2014 la capture de la Sardine augmente régulièrement, passant
de 2.300 tonnes en 2014 pour culminer à environ 325000 tonnes en 2018
La contribution de la pêche côtière s’élève à 56% en moyenne de 2011 à 2020. Alors que la
pêche hauturière représente 42% et 2% Par la pêche piroguière (figure8).
Ne dépassant pas 40.000 tonnes en 2014 et 2015.Puis la capture augmente régulièrement à partir
de 2016 pour atteindre environ 324.000 tonnes en 2018 et 320.000 tonnes 2019.
L’augmentation de la capture de Sardine est due à l’entrée en zone de pêche de la flotte côtière
turque, avec unités redoutablement efficaces, qui ont remplacé progressivement une grande
partie de l’effort de pêche des pirogues sénégalaises. (Figure 9)
Les capture de la Sardine a subit une augmentation importante au niveau des segments côtiers
et hauturières à partir de 2016. Cette abondance s’expliquerait par :
La Sardine est une espèce saisonnière. Elle est plus capturée en saison froide qu’en saison
chaude.86% de capture de sardine sont effectués dans la saison froide (de janvier à mai) et
chaud-froid (novembre-décembre). 14% dans la saison chaude et froide chaude (figure 11).
Au départ le nombre des usines étaient limité. Ces usines s’approvisionnaient à partir de la
production des unités de pêche artisanales et côtières utilisant la technique de la senne
tournante. Cette technique, dont l’utilisation était relativement récente à Nouadhibou, est
pratiquée par des pêcheurs sénégalais et quelques mauritaniens surtouts dans le cadre de
l’affrètement.
• Sardina pilchardus
• Sardinelle madarensis
• Sardinelle aurita
• Trachurus trachurus
• Ethmalosa fimbriata
• La sardine, qui est presque totalement destinée à la fabrication de la farine, contribue en
moyenne avec 32% sur les 5 dernières années de l’ensemble de captures des petits
pélagiques en Mauritanie (tableau 2) mais plus de 67 % en 2018 et 2019.
Les principaux modes sont situés entre 20 et 24 cm (LT) avec le pic à 23cm. Le nombre
d’individus inferieur à la taille règlementaire (16cm) représente moins de 1%. Ce qui signifie
en se basant sur ce seul indice nous pouvons avancer que cette exploitation est durable, nous
pouvons aussi considérer que la production de l’huile en dehors de la période de reproduction
serrait importante (figure13)
Une étude est faite a permis de montrer que la baie n’est pas polluée. Il est donc nécessaire de
continuer à suivre ut le littoral mauritanien qui est de plus en plus menacé par diverses sources
de pollution.
L’absence d’un système de traitement des eaux usées entraînera un apport continu de polluants
chimiques et biologiques dans la baie qui aura des répercussions à long terme sur la qualité de
ses eaux. (Brahim, Taleb, Braham, Kane, & Bouzouma, septembre 2020)
5.2.Valorisation en conserves
En 2018 400.000 tonnes de sardine ont été pris et orientée à la farine et huile de poissons en
créant environ un millier d’emploi du fait de la mécanisation très poussée de cette industrie.
Avec la même quantité de poissons, des usines de conserves peuvent créer 10000 nouveaux
emplois dans ce sous-segment
Si l’attention est orienté vers la création de l’emploi ce n’est pas au niveau de la farine c’est au
niveau de la conserve car la farine est très mécaniser.
5.2.1. Le Cas de MEIPP : raisons de l’arrêt des activités de cette première usine
Exploitation 2003
L’exploitation de l’exercice 2003, a été handicapée par des facteurs résultant du fait qu’elle
est l’année de mise en marche de l’usine, avec tout ce que cela implique d’aléas négatifs.
Néanmoins tous ces facteurs ont été plus ou moins maîtrisés, ce qui permettra de réaliser
une production normale, à partir de l’exercice 2004. Ces facteurs sont entre autres :
La mise en marche de la société, a généré la création de 581 emplois fixes, dont 480 femmes.
4 postes d’expatriés se sont avérés nécessaires pour la bonne marche de l’usine, il est prévu de
les mauritanien en 2006.
Les emplois nationaux crées dégagent une masse salariale annuel de 234 Millions UM (Voir
Effectif du Personnel).
Production Prévisionnelle
Afin de rester le plus réaliste possible, nous avons considéré une production de 195.000
boites/Jour, sur seulement 220 Jours de travail l’an, à partir de 2004 soit 42 Millions de boite
pour cette année.
A partir de 2005 nous avons considéré une augmentation de production de 10% l’an.
Il est à noter que la capacité de production de l’usine est de 70 Millions de boites l’an.
➢ Sardines 75%
➢ Maquereaux 15%
➢ Thon 10%
Les marges bénéficiaires appliquées, sont dictées par la situation du marché, qui alors qu’elle
permet une marge confortable pour le thon, dont la consommation est faible eu égard au nombre
de ces consommateurs, ne la permet pas pour la Sardine, en raison des prix de la concurrence.
En ce qui concerne les maquereaux, c’est un produit destiné essentiellement à l’exportation, le
contrat actuel avec DANI dégage une marge de %.
La situation de la Sardine devra s’améliorer, dès que les démarches entreprises actuellement,
pour s’installer sur le marché africain, aboutissent.
Cette situation devra changer, dès que les démarches entreprises actuellement, pour s’installer
sur le marché africain, pour la sardine essentiellement aboutissent
Dans la zone nord-ouest-africaine, le stock C de la sardine est considéré comme non pleinement
exploité (COPACE 2021, non publié). Néanmoins, des signes de stabilité de sa biomasse et
l’augmentation de ses prises sont observées lors de-là période de 2011 à 2020. L’espèce est
devenue plus ou moins fragile (Dr. Cheikh Baye, communication personnelle).
Ce qui nécessite la prise en compte de l’approche de précaution dans l’exploitation de cette
espèce.
Plus 86% des captures de la sardine sont effectuées dans la saison froide (janvier-mai) et chaude froide.
Dans la zone mauritanienne la capture de la sardine a enregistré une tendance rapide à l’accroissement
passant de 25 000 tonnes en 2013 à 400.000 tonnes en 2018 et 2019 avant de baisser en 2020 (351 000
tonnes). Cette évolution remarquable s’explique principalement par l’arrivée des navires côtiers turcs
particulièrement en 2016. Ce stock est très influencé par des facteurs environnementaux et montre des
fluctuations de biomasse indépendantes de la pêche.
Ces impressionnantes augmentations des débarquements de la sardine à Nouadhibou sont-elles
durables ? Avec l’arrivée des senneurs côtiers turcs en 2016, il était admis qu’il était impossible
pour une flotte de navires côtiers d’exercer une mortalité par pêche aussi élevée que celle
déployée par les flottes étrangères de gros chalutiers pélagiques qui étaient des navires usines1.
La réalité s’est avérée tout autre. L’entrée en zone de pêche de la flotte côtière turque, des unités
redoutablement efficaces, qui ont remplacé progressivement une grande partie de l’effort de
pêche des pirogues sénégalaises ; combinée à une demande quasi illimitée en raison de
l’accroissement du nombre d’usines de farine de poissons, ont entraîné une augmentation de la
mortalité par pêche sur cette espèce largement supérieure à celle générée par les flottes
étrangères chalutières pélagiques.
La mortalité par pêche élevée tant dans la zone nord mauritanienne qu’au sud du Maroc, les
conditions environnementales devenant défavorables et une possible augmentation de la
prédation par les thons hauturiers peuvent avoir des conséquences désastreuses sur cette
ressource stratégique, qui constitue désormais la première source d’approvisionnement des
usines de farine et d’huile de poissons à Nouadhibou.
Nous recommandons d’entamer de façon progressive la reconversion vers les conserves pour
bénéficier pleinement des retombées économiques et sociales de cette espèce, qui représente
désormais une composante essentielle des captures des petits pélagiques dans notre zone (soit
1/3)
1
Jusqu’à 2011 presque toutes les tentatives d’exploitation des clupéidés dans la zone nord de la Mauritanie par
les navires côtiers étaient un échec cuisant.
Amenzoui, K., Ferhan-tachinante, F., Yahyaoui, A., Mesfioui, A. H., & Kifani, S. (2004 - 2005). Etude de
quelques aspects de la reproduction de Sardina pilchardus (Walbaum, 1792)de la région de
Laâyoune (Maroc). Bulletin de l’Institut Scientifique, Rabat, section Sciences de la Vie, n°26-
27, 43-50. Bulletin de l’Institut Scientifique, Rabat, section Sciences de la Vie, 2004-2005,
n°26-27, 43-50.
Anonyme. (1982). Les ressources en poissons pélagiques des côtes ouest-africaines entre la
Mauritanie et le fleuve Congo. ORSTOM: Paris, France.
Brahim, K., Taleb, H., Braham, C. B., Kane, E. A., & Bouzouma, M. E. (septembre 2020). Amenagement
des ressources halieutiques et gestion de la biodiversite au service du developpement durable
.
Mohamed Lemine Ould Tarbiya, F. O. (Décembre 2011). Etude diagnostique de la filiére de la farine
et de l'huile de poisson en Mauritanie et au niveau et international.
Tarbiya, M. L., & Mouhamédou, F. O. (Décembre 2021). Etude diagnostique de la filiére de la farine et
de l'huile de poisson en Mauritanie et au niveau et international.