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PROMOTION 2009
Tout d’abord, je ne saurai poursuivre ce travail sans louer Le Seigneur, Notre Dieu, puisque grâce à Sa bonté,
Sa bénédiction et Son Amour inconditionnel, je me suis sentie accompagnée et soutenue tout au long de
mes années d’études.
Ensuite, je ne ferai pas de discours digne des grands orateurs, et quand bien même les mots me paraissant
bien dérisoires lorsque vient le moment d’être reconnaissante envers ceux qui, avec sollicitude, patience et
dévouement, vous ont guidé et aidé, du fond du cœur, je tiens à dire merci et bien plus encore à chacune
des personnes nommées ci-après :
A tout le personnel des Assurances ARO qui nous a offert leur étroite collaboration. Notamment à
Monsieur RAZANAKOLONA Bera, Directeur Général de ARO, Monsieur RALAMBOMIADANA Rolando du
Département Patrimoine et Monsieur RAZAFIMAHEFA Fortunat du Service Gestion des Travaux et
Equipements.
A tous les enseignants de la Filière GENIE INDUSTRIEL et tous ceux de L’ECOLE SUPERIEURE
POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO qui n’ont pas lésiné sur notre formation, leur détermination afin de
nous transmettre et nous partager leur connaissance est inestimable.
Et puis à tous ceux qui, de près et/ou de loin, ont apporté leur pierre à l’édifice que ce document représente.
Rien de tout ceci n’aurait été possible si ma petite famille, ma source d’inspiration, mes parents, notre
« Tatie », bref toute ma famille et tous mes amis (particulièrement à deux d’entre eux qui se reconnaîtront)
n’avaient pas été là pour m’encourager et me soutenir moralement, affectueusement et financièrement
durant la réalisation de cet ouvrage comme tout au long de ces trois dernières années malgré mes humeurs
changeantes et mon caractère quelque peu difficile des fois.
Enfin, cet ouvrage est un hommage aux efforts et sacrifices faits par les étudiants et leurs familles lors de la
réalisation de ces mémoires. Je le dédie à la mémoire de ma Grand-mère maternelle qui nous a quittés au
cours de la deuxième année de Licence.
Merci Grand-mère d’avoir cru en moi et de nous avoir inculquées à tous les valeurs de l’enseignement.
LISTE DES ABREVIATIONS ET DES ACRONYMES
abs absorbée
Action PI / Action Proportionnelle Intégrale / Proportionnelle Intégrale
PID Dérivée
ARO Assurances Réassurances Omnibranches
appart appartement
art. article
asp aspiration
CA Courant Alternatif
cal calorifique
CC Courant Continu
CO2 dioxyde de carbone
compr compression
cond conduction
conv convection
COP COefficient de Performance
CTA Centrale de Traitement d’Air
DAC Débit d’Air Constant
DAV Débit d’Air Variable
DSC Dispositif de Sécurité Collective
écl éclairage
EER Energy Efficiency Ratio
EF Efficacité Frigorifique
EIE Etude d’Impact Environnemental
ESPA Ecole Supérieure Polytechnique d'Antananarivo
FF Fluide Frigorigène
frigo frigorifique
g facteur de rayonnement solaire
GV Grande Vitesse
GWP Global Warming Potential
liq liquéfacteur
m mur
mach machine
MCC Moteur à Courant Continu
I
LISTE DES ABREVIATIONS ET DES ACRONYMES
MF Machine Frigorifique
TL Transmission Lumineuse
TOR Tout Ou Rien
tot total
U.E. unité extérieure
U.I. unité intérieure
v vitrage
VMC Ventilation Mécanique Contrôlée
VRV Volume de Réfrigérant Variable
II
LISTE DES SYMBOLES
i numéro du mur
I intensité du rayonnement solaire [W/m2]
J Joule
j numéro de l'étage
K coefficient de transmission thermique [W/m2.K]
qp flux [W/m2]
S surface [m2]
T température [°C]
W travail
x distance [m]
III
LISTE DES SYMBOLES
IV
LISTE DES TABLEAUX
V
LISTE DES ILLUSTRATIONS
VI
GLOSSAIRE
GLOSSAIRE
Adiabatique : qualifie le fonctionnement d'un système sans échange de chaleur avec son environnement
(le milieu extérieur).
Air conditionné : air auquel une température et un degré d’humidité déterminés ont été affectés.
Azéotropique : se dit d'un fluide frigorigène qui change d'état à température rigoureusement constante.
Par opposition à « fluide zéotropique », dont la température varie pendant le changement de phase.
Calorie : unité de calcul pour la mesure de la quantité de chaleur nécessaire élevant la température d’un
gramme d’eau de 15 à 16°C sous pression atmosphérique normale.
Capacité calorifique : quantité de chaleur qu'il faudrait fournir à un corps pour élever sa température de
1 K.
Chaleur latente : chaleur faisant changer l’état physique d’un corps sans en modifier sa température.
Chaleur sensible : chaleur que l’on perçoit et qu’on est en mesure d’en évaluer la modification par nos
sens (refroidissement ou réchauffement).
Condensats : eau issue de la condensation de l'air chaud et humide sur une surface froide. L’évaporateur
provoque la condensation de l'air qui y circule, les condenses produits par l'évaporateur doivent être canalisés
et évacués.
Cycles courts : temps de marche et d'arrêt trop brefs (< 10 mn) du compresseur.
Enthalpie : grandeur dont la variation engendre l'absorption ou la génération de chaleur et est exprimée
en Joules par kilogrammes (J/kg).
Fluide frigorigène ou réfrigérant : Fluide utilisé dans les installations frigorifiques et les pompes à
chaleur. II est capable de passer de l'état liquide à gazeux et vice et versa sous des pressions généralement
supérieures à la pression atmosphérique. Lors de ces changements d'état (appelé aussi phases) il absorbe
ou cède une grande quantité de chaleur.
Pertes de charge : énergie à fournir sous forme de pression pour vaincre les frottements lorsqu'un fluide
(liquide ou gazeux) circule dans une canalisation ou divers éléments (filtre, échangeur, vanne, etc.).
VII
GLOSSAIRE
Température de Base : température moyenne maximale (ou minimale) d'un lieu dépendant de la situation
géographique et servant aux calculs des apports calorifiques (ou des déperditions maximales) des
habitations.
VRV : volume de réfrigérant variable. Le système à volume de réfrigérant variable est un système de
climatisation dans lequel la quantité (le volume) de réfrigérant alimentant les unités intérieures varie en
fonction du besoin desdites unités.
VIII
TABLE DES MATIERES
IX
II.3.2.2. Systèmes à ventilo-convecteurs ________________________________________________________________________ 15
II.4. LES CLIMATISEURS __________________________________________________________________________________ 15
II.4.1. Découpe d’un climatiseur ____________________________________________________________________________________ 15
II.4.2. Les divers types de climatiseurs _____________________________________________________________________________ 15
II.4.2.1. Les climatiseurs individuels ____________________________________________________________________________ 15
a. Climatiseur monobloc _________________________________________________________________________________ 15
b. Climatiseur à éléments séparés (Split System) ______________________________________________________ 16
II.4.2.2. Les armoires de climatisation __________________________________________________________________________ 16
II.4.2.3. Les climatisations centralisées (multi split system) __________________________________________________ 16
a. Climatisation centrale à eau glacée ___________________________________________________________________ 16
b. Système à Volume de Réfrigérant Variable ou VRV _________________________________________________ 16
CHAPITRE III : PRESENTATION DU PROJET _________________________________________________________ 18
III.1. INTERETS DE L’ETUDE _____________________________________________________________________________ 18
III.1.1. Intérêts socio-économiques ________________________________________________________________________________ 18
III.1.2. Intérêts technologiques_____________________________________________________________________________________ 19
III.2. PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDES _________________________________________________________ 19
III.2.1. Localisation __________________________________________________________________________________________________ 19
III.2.2. Données relatives aux locaux à climatiser ________________________________________________________________ 20
CHAPITRE I : LE BILAN THERMIQUE __________________________________________________________________ 25
I.1. PREREQUIS D’UN BILAN THERMIQUE _____________________________________________________________ 25
I.1.1. Données climatiques et géographiques de base ____________________________________________________________ 25
I.1.2. Conditions de mesure pour le calcul des apports __________________________________________________________ 26
I.1.3. Règles de dimensionnement (Climatisation et chauffage) _________________________________________________ 26
I.1.3.1. Pour la climatisation _____________________________________________________________________________________ 26
I.1.3.1. Pour le chauffage _________________________________________________________________________________________ 26
I.1.4. Hypothèses de calculs ________________________________________________________________________________________ 27
I.2. LES APPORTS THERMIQUES ________________________________________________________________________ 27
I.2.1. Les apports internes __________________________________________________________________________________________ 27
I.2.1.1. Apports dus aux personnes occupant le local __________________________________________________________ 27
I.2.1.2. Apports dus à l’éclairage ________________________________________________________________________________ 28
I.2.1.3. Apports dus aux machines et / ou appareillages électriques _________________________________________ 28
I.2.2. Les apports externes _________________________________________________________________________________________ 29
I.2.2.1. Apports calorifiques par rayonnement solaire sur les vitrages ______________________________________ 29
I.2.2.2. Apports calorifiques par rayonnement solaire à travers les parois __________________________________ 29
I.2.2.3. Apports par transmission dus aux parois extérieures et les vitrages ________________________________ 29
a. Apports par transmission dus aux vitrages __________________________________________________________ 29
b. Apports par transmission dus aux parois ____________________________________________________________ 29
I.2.2.4. Apports dus au renouvellement d’air ___________________________________________________________________ 30
I.3. RESULTAT DU CALCUL DES APPORTS _____________________________________________________________ 30
I.3.1. Apports thermiques des bureaux ____________________________________________________________________________ 30
I.3.1.1. Façade SE _________________________________________________________________________________________________ 30
I.3.1.2. Façade NO ________________________________________________________________________________________________ 32
I.3.2. Apports thermiques des appartements du quatrième étage et DUPLEX _________________________________ 33
I.3.2.1. Façade SE _________________________________________________________________________________________________ 33
I.3.2.2. Façade NO ________________________________________________________________________________________________ 34
I.3.3. Récapitulation des apports thermiques totaux _____________________________________________________________ 34
I.4. LES DEPERDITIONS THERMIQUES_________________________________________________________________ 35
I.4.1. Apports internes et externes _________________________________________________________________________________ 35
I.4.2. Les différentes déperditions _________________________________________________________________________________ 35
I.4.2.1. Déperditions par les parois donnant directement sur l’extérieur ____________________________________ 35
I.4.2.2. Déperditions par les parois donnant sur les locaux non chauffés ____________________________________ 35
I.4.2.3. Déperditions par renouvellement d’air ________________________________________________________________ 35
I.5. CALCUL DES DEPERDITIONS ________________________________________________________________________ 36
I.5.1. Déperditions thermiques des bureaux ______________________________________________________________________ 36
I.5.1.1. Façade SE _________________________________________________________________________________________________ 36
I.5.1.2. Façade NO ________________________________________________________________________________________________ 37
I.5.2. Déperditions thermiques des appartements et du DUPLEX _______________________________________________ 38
I.5.2.1. Façade SE _________________________________________________________________________________________________ 38
X
I.5.2.2. Façade NO ________________________________________________________________________________________________ 39
I.5.3. Récapitulation des déperditions thermiques totales _______________________________________________________ 39
CHAPITRE II : TYPES POSSIBLES DE VRV A INSTALLER __________________________________________ 41
II.1. TECHNOLOGIE INVERTER __________________________________________________________________________ 41
II.2. VRV EN FROID SEUL _________________________________________________________________________________ 42
II.3. VRV II __________________________________________________________________________________________________ 43
II.4. VRV III _________________________________________________________________________________________________ 43
II.4.1. Principe général de fonctionnement _______________________________________________________________________ 43
II.4.2. Les divers fonctionnements _________________________________________________________________________________ 43
II.4.2.1. Chaud et froid équilibrés _______________________________________________________________________________ 43
II.4.2.2. Chaud et froid déséquilibrés ___________________________________________________________________________ 44
II.4.2.3. Mode « tout froid » ou « tout chaud » __________________________________________________________________ 45
CHAPITRE III : CLIMATISATION PAR SYSTEME VRV III : DIMENSIONNEMENTS, CHOIX ET
SELECTION DES COMPOSANTS ________________________________________________________________________ 46
III.1. CHOIX DE LA DISPOSITION DES MODULES______________________________________________________ 46
III.2. PARAMETRES DE FONCTIONNEMENT DE L’INSTALLATION__________________________________ 47
III.2.1. Valeurs des paramètres de base ___________________________________________________________________________ 48
III.2.2. Exploitation du cycle frigorifique __________________________________________________________________________ 50
III.3. COMPOSANTS DE L’INSTALLATION ______________________________________________________________ 51
III.3.1. Les unités extérieures ______________________________________________________________________________________ 51
III.3.1.1. Principe _________________________________________________________________________________________________ 51
III.3.1.2. Caractéristiques techniques de l’U.E __________________________________________________________________ 52
a. Châssis et habillage ____________________________________________________________________________________ 52
b. Le compresseur ________________________________________________________________________________________ 53
c. L’échangeur de chaleur _______________________________________________________________________________ 53
d. Le ventilateur ___________________________________________________________________________________________ 53
e. Circuit de réfrigérant et système de récupération d’huile __________________________________________ 54
III.3.2. Les unités intérieures _______________________________________________________________________________________ 54
III.3.2.1 Principe __________________________________________________________________________________________________ 54
III.3.2.2. Les caractéristiques techniques des U.I. ______________________________________________________________ 55
III.3.3. Le circuit frigorifique [2] ____________________________________________________________________________________ 55
III.3.4. Le circuit électrique _________________________________________________________________________________________ 55
III.3.5. Régulation et sécurité _______________________________________________________________________________________ 56
III.4. NOMBRE D’UNITES A INSTALLER ________________________________________________________________ 56
III.4.1. Unités extérieures ___________________________________________________________________________________________ 56
III.4.2. Unités intérieures ____________________________________________________________________________________________ 56
III.5. CONSOMMATION EN ELECTRICITE DE L’INSTALLATION _____________________________________ 57
CHAPITRE IV : SYSTEME DE VENTILATION ET D’HUMIDIFICATION ____________________________ 58
IV.1. GENERALITES ________________________________________________________________________________________ 58
IV.1.1. Définition _____________________________________________________________________________________________________ 58
IV.1.2. Finalités de la ventilation ___________________________________________________________________________________ 59
IV.2. LES COMPOSANTS ___________________________________________________________________________________ 59
IV.3. DIMENSIONNEMENT DU SYSTEME DE RENOUVELLEMENT D’AIR ___________________________ 60
IV.3.1. Les étapes de calcul __________________________________________________________________________________________ 60
IV.3.2. Principe _______________________________________________________________________________________________________ 60
IV.4. L’HUMIDIFICATEUR ________________________________________________________________________________ 62
IV.4.1. Influences de l’humidité relative ___________________________________________________________________________ 62
IV.4.2. Dimensionnement de l’humidificateur _____________________________________________________________________ 62
IV.4.2.1. Le débit d’humidification ______________________________________________________________________________ 62
IV.4.3. Consommation en eau de l’humidificateur ________________________________________________________________ 63
IV.4.4. Aperçu du progiciel « SITRAKA_CLIM » ___________________________________________________________________ 63
IV.4.4.1. Conditions à considérer pour le calcul ________________________________________________________________ 63
IV.4.4.2. Interface du progiciel __________________________________________________________________________________ 63
CHAPITRE V : ETUDE DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ______________________________________ 65
V.1. NOTIONS SUR L’EIE __________________________________________________________________________________ 65
V.1.1. Quelques définitions relatives à l’EIE _______________________________________________________________________ 65
V.1.1.1. L’environnement ________________________________________________________________________________________ 65
XI
V.1.1.2. L’impact environnemental ______________________________________________________________________________ 65
V.1.1.3. La pollution ______________________________________________________________________________________________ 65
V.2. EIE DU PROJET DE CLIMATISATION _______________________________________________________________ 66
V.2.1. Présentation et objectif du projet ___________________________________________________________________________ 66
V.2.2. L’EIE ___________________________________________________________________________________________________________ 66
V.2.2.1. Les impacts négatifs _____________________________________________________________________________________ 66
a. Pollutions sonores _____________________________________________________________________________________ 66
b. Pollution atmosphérique ______________________________________________________________________________ 66
c. Les rejets sur l’extérieur et évacuation des condensats _____________________________________________ 67
V.2.2.2. Les impacts positifs _____________________________________________________________________________________ 67
V.2.2.3. Les mesures d’atténuation, de suppression et/ou de compensation prises ________________________ 67
CONCLUSION ______________________________________________________________________________________________ 70
REFERENCES ______________________________________________________________________________________________ 71
ANNEXES
XII
Page |1
INTRODUCTION
La climatisation est un système contribuant à l’amélioration en matière de confort offert par notre
environnement. La demeure est réchauffée en période hivernale et est rafraîchie en période estivale. Mais
celle-ci est sujette à de nombreuses influences comme celle de l’air, du facteur humain, du degré
d’ensoleillement et bien d’autres encore. Le facteur énergétique joue également un rôle important dans ce
système. Le pétrole se raréfiant et le coût de la consommation d’électricité étant cher, les solutions que les
énergies émergentes comme les énergies renouvelables offrent sont de plus en plus appréciées et adoptées.
Faute de quoi, l’on fait en sorte de réduire de notre mieux cette consommation.
La Thermodynamique est la science qui étudie les comportements thermiques des corps, l'énergie
et ses diverses transformations. Elle traite également des propriétés des systèmes dans lesquels interviennent
des notions de température et de chaleur liées à des phénomènes mécaniques. Elle est basée sur deux
principes fondamentaux :
i. le 1er principe de la Thermodynamique est un bilan d’énergie stipulant la conservation d’énergie dans
une transformation fermée, réversible ou non. Il énonce que : « Pour un cycle, le travail des forces
extérieures et la chaleur (reçue ou cédée) restent dans un rapport constant : 𝑊 + 𝐽 × 𝑄 = 0 (Principe
d’équivalence explicité par JOULE) ». Alors, quelle que soit la transformation amenant le système à
étudier d’un état initial 1 (x1, y1) à l’état final 2 (x2, y2), cette quantité reste invariante.
Remarques :
pour un système au repos, 𝑊 + 𝐽 × 𝑄 = 𝑈 où 𝑈 : énergie interne
∆𝑊 + 𝐽 × ∆𝑄 = ∆𝑈 tel que ∆𝑊 = −𝑝 × ∆𝑉 pour une transformation isobare (c’est-à-dire à pression
constante) d’où l’on définit une fonction 𝐻 = 𝑈 + 𝑝𝑉 appelée fonction enthalpie.
Et on en conclut que toute transformation thermodynamique se traduit par une variation d’enthalpie.
En différentiel, on a :
𝑑𝑄 + 𝑑𝑊 = 0 pour une transformation fermée
𝑑𝑄 + 𝑑𝑊 = 𝑑𝑈 pour une transformation ouverte
ii. Le 1er principe ne met pas en exergue le sens de la transformation ni le fait qu’elle soit possible ou
non, encore moins les sources de chaleur. En réalité, on a deux sources de chaleur : une source
chaude fournissant une quantité de chaleur 𝑄1 et une seconde, froide quant à elle, recevant la quantité
de chaleur 𝑞2 . Ainsi on a : 𝑊 + 𝐽 × (𝑄1 − 𝑞2 ) = 0 . Le 2nd principe (ou encore principe de CARNOT)
dit que « le rapport de la quantité de chaleur échangée par un système avec la source chaude à la
quantité de chaleur échangée avec la source froide est constant » :
𝑄1 𝑄 ′1 𝑇1
= ′ = ⋯ = 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒 =
𝑞2 𝑞 2 𝑇2
𝑄 𝑄2
Pour un cycle réversible, cette constante est égale à zéro ( 𝑇1 = 𝑇2
= 0)
1
où 𝑄2 = − 𝑞2 : quantité de chaleur rendue par le système à la source froide. Et si l’on tient compte
𝑑𝑄
des états initial et final, ∫ 𝑇
= 𝑆2 − 𝑆1 appelée fonction entropie.
Remarques :
𝑑𝑄
Sous forme différentielle, le second principe s’écrit : ∫ = 𝑑𝑆, 𝑑𝑄 est la quantité de chaleur
𝑇
nécessaire pour une transformation quelconque.
« Lors d’une transformation monotherme fermée, le système ne peut que recevoir du travail et
dégager de la chaleur ».
𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠𝑓𝑜𝑟𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑖𝑟𝑟é𝑣𝑒𝑟𝑠𝑖𝑏𝑙𝑒 ∶ 𝑊 > 0 𝑒𝑡 𝑄 < 0
𝑊 + 𝑄 = 0 𝑊 ≥ 0 et 𝑄 ≤ 0 {
𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠𝑓𝑜𝑟𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑟é𝑣𝑒𝑟𝑠𝑖𝑏𝑙𝑒 ∶ 𝑊 = 0 𝑒𝑡 𝑄 = 0
où 𝑊 et 𝑄 sont respectivement les sommes des travaux et des quantités de chaleur échangées.
Pour un cycle réversible monotherme, la somme des travaux et des quantités de chaleur échangées
doit être nulle.
Elle se subdivise en plusieurs branches, parmi elles, celles qui nous intéressent particulièrement pour
notre étude sont le chaud et le froid. En chaud comme en froid, il y a un phénomène qui sera toujours mis en
relief : le transfert thermique. D’où l’importance du paragraphe qui va suivre.
L’existence d’une différence de température entre deux corps ou deux surfaces distinctes d’un même
corps est éliminée naturellement par échange de chaleur.
Généralement, les échanges thermiques à travers les corps (fluide, solide comme les murs et/ou
parois, etc.) se font selon 3 modes de propagation:
la conduction
la convection
le rayonnement
I.2.1. La conduction
La conduction est le transfert de chaleur au sein d’un corps (ou un milieu opaque) ou entre deux
corps en contact direct. Ce transfert s’effectue sans qu’il y ait déplacement de matière, sous l’influence d’une
différence de température
A l’intérieur d’un corps, la transmission de chaleur par conduction s’accomplit :
soit par les vibrations des atomes et des molécules
soit via les électrons
Sa théorie est basée sur l’hypothèse de FOURIER :
𝛿𝑇
∅ = −𝜆𝑆 (1)
𝛿𝑥
∅ : flux de chaleur [W]
𝜆 : conductivité thermique du matériau [W/m. °C]
𝑆 : surface [m2]
𝑇 : température [°C]
𝑥 : direction de la propagation [m]
a. Mur simple
Un mur simple est un milieu conducteur homogène, limité par deux plans parallèles (1) et (2) indéfinis
et maintenus chacun à leur température uniforme.
Le flux par conduction 𝜑𝑐𝑜𝑛𝑑 d’un mur simple s’exprime par :
(𝑇1 − 𝑇2 )
𝜑𝑐𝑜𝑛𝑑 = 𝑒 [W] (2)
𝜆. 𝑆
e : épaisseur du matériau considéré [m]
b. Mur multicouche
Un mur multicouche est un mur formé par plusieurs murs simples accolés l’un sur l’autre.
Le flux par conduction 𝜑𝑐𝑜𝑛𝑑 d’un tel mur formé par n murs simples est donné par :
(𝑇1 − 𝑇𝑛+1 )
𝜑𝑐𝑜𝑛𝑑 = 𝑒 [W] (3)
∑𝑛𝑖=1 𝑖
𝜆𝑖 . 𝑆
i : numéro du mur
e : épaisseur du matériau considéré [m]
𝑆 : surface du mur [m2]
Remarque : cette formule est uniquement valable dans le cas où les contacts entre les couches de natures
différentes sont parfaits.
(𝑇𝑓1 − 𝑇𝑓2 )
𝜑𝑐𝑜𝑛𝑑 = 𝑟 r [W] (6)
𝑙𝑛 ( 2 ) 𝑙𝑛 ( 3 )
𝑟1 𝑟2
+
2𝜋 λ𝐴 𝐿 2𝜋 λ𝐵 𝐿
I.2.2. La convection
La convection est le transfert de chaleur entre la surface d’un solide et un fluide, liquide ou gaz. Ce
transfert s’accompagne d’un déplacement de matière puisque l’énergie elle-même est transmise par
déplacement du fluide. La théorie de la convection est régie par la loi de NEWTON.
𝜑𝑐𝑜𝑛𝑣 = ℎ𝑐𝑣 × 𝑆 × ∆𝑇 (7)
où :
ℎ𝑐𝑣 : coefficient d’échange par convection [W/m2. K]
Notons que la valeur du coefficient de transfert de chaleur par convection dépend de la nature, de la
température et de la vitesse du fluide ainsi que des caractéristiques géométriques de la surface de contact
solide-fluide et que la difficulté réside en la détermination de ce coefficient.
On distingue alors :
la convection naturelle
la convection forcée
Dans ce mécanisme, les mouvements du fluide naissent du fait de la variation de son poids volumique,
variation due aux échanges de chaleur entre le fluide considéré et la paroi.
(Les expressions littérales pour le calcul des coefficients adimensionnels qui vont suivre seront données en
annexes.)
a. Plaque verticale isotherme
1/4
𝑃𝑟
𝑁𝑢 = 0,678 × 𝑅𝑎1/4 × ( ) (8)
0,952 + 𝑃𝑟
b. Les corrélations empiriques
Comme son nom l’indique, dans cette dernière, les mouvements du fluide sont déclenchés par une
action extérieure.
a. Plaque plane
Paroi isotherme (𝑻𝒑 ≠ 𝑻∞ )
En régime laminaire : 𝑁𝑢 = 0,664 × 𝑅𝑒 1/2 × 𝑃𝑟 1/3 (11)
1
En régime turbulent : 𝑁𝑢 = 0,036 × 𝑅𝑒 0,8 × 𝑃𝑟 3 (12)
I.2.3. Le rayonnement
Le rayonnement est le transfert de chaleur résultant d’un échange par rayonnement entre deux
corps se trouvant à des températures différentes. On rencontre ce mode de transfert thermique dans n’importe
quel cas, plus précisément, l’énergie électromagnétique est transmise entre deux surfaces même dans le vide.
Le flux de chaleur par rayonnement 𝜑𝑟𝑎𝑦 entre deux corps noirs S1 (T1 ) et S2 (T2 ) est obtenu par :
Nombreux sont les procédés d’obtention du froid (mélanges réfrigérants, sublimation de certains
solides, détente d’un gaz comprimé, froid par sorption, vaporisation d’un liquide pur…).
Pour cela, un fluide appelé « fluide frigorigène (FF)» est utilisé. Ce FF décrit un cycle fermé en quatre phases
à travers le circuit constitué de quatre (4) organes principaux (définis plus bas) :
compression du fluide gazeux
condensation du fluide gazeux
détente du fluide liquide
et vaporisation du fluide liquide (production du froid)
En climatisation, cette production du froid est acquise par évaporation d’un FF. Il faut veiller à choisir
un FF présentant, globalement, le moins de dangers possibles (en terme de santé, d’incendie et
d’environnement) mais aussi compatible avec des installations frigorifiques déjà existantes en ayant des
critères thermodynamiques et satisfaisants, de bonnes propriétés de transfert de chaleur et de masse et être
chimiquement stables et neutres à l’égard des constituants du circuit.
Les FF peuvent être classés en deux (2) familles suivant leurs propriétés physico-chimiques. On
distingue :
Le choix des FF, mis à part les spécificités présentant le moins de dangers possibles pour la santé, les
incendies et l’environnement doit considérer le GWP et l’ODP pour ce dernier.
a. Le GWP
Le GWP ou Global Warming Potential (potentiel d’effet de serre global) nous renseigne sur le rôle
joué par le fluide dans le réchauffement climatique. Si son GWP sur cent ans est inférieur ou égal à 1730,
alors opter pour son utilisation est adéquat.
b. L’ODP
L’ODP ou Ozone Depletion Potential ou potentiel d’appauvrissement de la couche d’ozone quant à lui
exprime l’action que pourrait avoir le fluide sur la couche d’ozone. Un fluide ayant un ODP = 0 signifie que
celui-ci reste inoffensif par rapport à la couche d’ozone.
Les caractéristiques des FF utilisés en climatisation seront données en annexe 4.
Les éléments d’un circuit frigorifique sont importants et leur nombre varie en fonction de l’installation
rencontrée mais les essentiels sont au nombre de quatre (4). Ce sont :
I.3.2.1. L’évaporateur
L’évaporateur est un échangeur de chaleur permettant de faire passer le réfrigérant de l'état liquide
à l'état gazeux. Ils peuvent être à eau ou à air.
I.3.2.2. Le compresseur
I.3.2.3. Le condenseur
Le condenseur est un échangeur de chaleur permettant de faire passer le réfrigérant de l'état gazeux
à l'état liquide. Eux aussi, comme les évaporateurs, peuvent être à air ou à eau.
Ces derniers sont indispensables tant pour l’alimentation de l’évaporateur en FF que pour le bon
déroulement du cycle. En effet, le détendeur est un dispositif capable de faire passer l’état du FF de la haute
à la basse pression. La détente peut se faire soit avec un détendeur électronique, soit avec un détendeur
thermostatique qui asservit la surchauffe ou simplement avec un capillaire (long tube très fin servant d’organe
de détente).
II.1. DEFINITION
Pour des locaux d'habitation comme ceux de travail, le but de la climatisation reste le même : le
traitement de l'air intérieur pour que les personnes présentes dans ces locaux puissent éprouver une sensation
de confort thermique et respiratoire (la plage de températures de confort se situe entre 20 et 27 °C, pour une
plage d'humidité comprise entre 35 et 80 %. En dehors de ces plages de température et d'humidité, nous
pouvons parler de sensation d'inconfort).
Une « ambiance confortable » est tout de même relative à un individu, son activité et ses habits. En
portant par exemple une tenue d’été courante et en ayant une activité de type sédentaire, si l'air est calme et
que la température des parois avoisine celle de l'air, la zone de confort correspond à une température d'air
comprise entre 22°C et 26°C.
Toutefois, la climatisation utilisée pour le maintien des qualités de l'air à des valeurs précises nécessaires
à certaines applications (cas des salles de laboratoire et salles informatiques, etc.) ne privilégie pas le confort
des utilisateurs.
Comme son nom l’indique, ce système-ci utilise intégralement l’air pour l’évacuation des calories des
locaux à climatiser. Classées en deux familles selon le mode de débit d’air qui est constant ou variable, elles
sont soit à un conduit, soit à deux conduits.
Un débit d’air primaire constant y est distribué par l’intermédiaire de bouches de soufflage et seules
la température et l’humidité fluctuent selon les charges calorifiques des locaux à climatiser.
L’air y est soufflé à température constante, les seules différences par rapport au premier sont son
soufflage à un débit-volume variable et le réseau de conduits à vitesse variable (faible vitesse de 2 à 6 [m/s]
et moyenne vitesse de 6 à 15 [m/s]). Les bouches de soufflage sont choisies tout en prenant en
considération les plages de débits envisageables.
Dans ces deux systèmes, les CTA ou centrales de traitement d’air qui sont des assemblages de
modules ayant chacun leurs rôles précis en termes de modification et/ou de traitement des caractéristiques
de l’air y circulant sont présentes (module registre de l’admission de l’air dans la CTA, zones de mélange, de
filtration, de refroidissement et de ventilation).
Ce système à deux conduits peut permettre la réversibilité du système. Cela est possible grâce aux
deux conduits, l’un est utilisé pour le rafraîchissement et l’autre pour le chauffage. Alors, on peut soit rafraîchir,
soit réchauffer les locaux cibles.
Le réseau d’air assure la distribution de l’ « air hygiénique » aux occupants tandis que le réseau d’eau,
lui, concourt au rejet des calories prélevées dans les locaux climatisés. Le transfert du froid se fait alors par
l’eau (pompe) et non par l’air (ventilateur).
Si l’air est refroidi, il participe également à cette évacuation des calories des locaux, on parle de
« déshumidification ». Les systèmes utilisés pour ces genres d’installations sont respectivement :
Ces éjecto-convecteurs sont alimentés en air neuf préparé dans une CTA. On a un phénomène
d’induction puisque des jets libres formés (jets obtenus une fois l’air primaire de la CTA pulsé à pression et
vitesse élevées, de l’ordre de 100 à 400 [Pa] et 15 à 25 [m/s], dans le caisson de l’équipement terminal)
aspirent dans l’appareil l’air ambiant du local qui se mélange à l’air traité. Après, c’est cet air mélangé qui est
soufflé à débit constant et à température variable.
Un réseau de tuyauteries distribue de l’eau glacée dans une batterie incorporée à l’équipement
terminal installé dans le local. L’air repris ou mélangé est soufflé dans le local au moyen d’un ventilateur intégré
dans le ventilo-convecteur.
Ces quatre composants sont reliés entre eux par des tuyauteries frigorifiques (en cuivre ou en acier)
de différents diamètres dépendant des puissances et de la partie du circuit concernée.
Ils peuvent être classés en trois catégories. A savoir : les climatiseurs individuels, les armoires de
climatisation et les climatisations centralisées.
a. Climatiseur monobloc
Climatiseur de type fenêtre (Windows)
Ce sont des climatiseurs de puissance de 2 à 8 [kW]. Ils doivent être installés au travers d’une paroi
extérieure (à proximité d’une fenêtre par exemple, d’où son nom), le côté évaporateur se trouvant à l’intérieur
du local tandis que le condenseur est à l’extérieur.
Ces installations sont conseillées lors de la climatisation de la totalité d'un bâtiment et si l’on veut
concilier la consommation énergétique de l’ensemble avec l’homogénéisation de la température et de la qualité
de l’air traité. On peut installer plusieurs unités intérieures sur une seule unité extérieure (bisplit avec deux
unités intérieures, trisplit si trois, quadrisplit ...). Pour plus d'unités intérieures, il est préférable d’opter soit
pour des installations de climatisation à eau-glacée, soit à volume de réfrigérant variable.
a. Climatisation centrale à eau glacée
Dans ces installations, l’eau (glycolée) achemine les frigories vers les unités intérieures depuis le
groupe frigorifique. L'avantage de l'eau glacée est que le fluide frigoporteur (l'eau) est sans danger et facile
à manipuler contrairement à certains FF.
b. Système à Volume de Réfrigérant Variable ou VRV
La particularité du VRV se définit déjà dans son appellation. En effet, le compresseur faisant partie de
l’unité extérieure est un compresseur capable d’adapter sa vitesse de rotation aux besoins des unités
intérieures grâce à une nouvelle technologie appelée « technologie INVERTER ». Le contrôle de cette vitesse
par un système de régulation performante permet de maintenir une température rigoureusement constante
dans l’enceinte à climatiser quels que soient les changements pouvant induire des fluctuations de cette
température de consigne déjà programmée (comme une augmentation du nombre des personnes présentes
dans les locaux, degré d’ensoleillement, …).
Les différents modes de fonctionnement disponibles dans ce cas-là sont :
simple, si on veut seulement du froid ;
réversible : pour avoir du chaud ou du froid de façon non simultanés, cela devient possible
via une vanne d’inversion de cycle ainsi que des spécificités techniques au niveau des évaporateurs et
condenseurs. C’est le type VRV II ou VRV « 2 tubes » ;
Le présent projet se porte sur la climatisation par système VRV des salles de bureau de l’immeuble
ARO d’Ampefiloha, l’objectif principal étant la maîtrise de l’étude et de la conception d’installation de
climatisation de bureaux utilisant le système VRV avec régulation performante et écologique.
Aussi, les travaux envisagés consisteront à :
recueillir des données relatives au nombre et dimension des salles de bureau à climatiser
dresser le bilan thermique de la climatisation de confort afin d’en déduire la puissance nécessaire à
installer
choisir le type de système VRV à utiliser
faire le schéma fluidique avec canalisation ainsi que celui du montage de la gestion centralisée de
climatisation
étudier la maintenance de l’installation
faire l’évaluation financière et le bilan d’impact environnemental du projet
Les appartements, tout comme les salles de bureaux, susciteront les intérêts de tout un chacun s’ils
présentent les meilleures conditions de confort. Comme il a été dit plus haut, la majeure partie des locaux de
l’immeuble est composée de salles de bureaux ; alors, nous sommes en présence de locataires qui sont soit
des enseignes privées, soit publiques.
Accroître la productivité est l’un des objectifs principaux que se fixe un organisme, une entreprise
et/ou une société. Néanmoins pour que les travailleurs parviennent à être vraiment actifs et productifs, il n’est
pas osé de dire que la qualité des ambiances et des conditions de travail jouent un rôle prépondérant dans
l’accomplissement de leurs tâches. En effet, des locaux équipés de climatiseurs offriront un climat adéquat
aux contacts humains sans les contrariétés et gênes créées par l'étouffement des fortes chaleurs ou les
malaises suites à un coup de froid, d’où l’on remarquera une considérable diminution du taux d’absentéisme
et de la fatigue. Or, dans notre cas, les installations de climatisation existantes connaissent une panne
technique, ce qui pose un problème non seulement aux Assurances ARO, mais aussi à ses locataires.
Il y a également un autre problème qui nous concerne tous cette fois-ci, celui lié à la consommation
électrique. En effet, un système de climatisation consomme beaucoup d’énergie électrique ; mal géré, cette
consommation sera accrue alors que le coût unitaire du kWh à Madagascar commence à mécontenter les
abonnés.
Cette étude permettra donc aux principaux concernés d’apprécier un tout nouveau système de
climatisation où il devient aisé de paramétrer soi-même les caractéristiques du climatiseur tout en faisant des
économies d’énergie. Une partie d’entretien peut être jointe au présent mémoire.
L’utilisation du fluide frigorigène R-22 étant réduite petit à petit à partir du 1 er Janvier 2010, jusqu’à
une interdiction totale vers 2015 (aux USA, elle est désormais interdite), le réfrigérant utilisé sera le R-410 A,
un fluide zéotrope qui est un mélange de type HFC (hydrofluorocarbures) principalement destiné à son
remplacement dans les installations neuves et dans le système de conditionnement d’air.
De nos jours, du fait de la concurrence, les techniques de fabrication et de production de système de
climatisation s'améliorant, la climatisation se vulgarise davantage, et le nombre d’appartements et de bureaux
équipés des différents systèmes de climatisation pour le bien-être de leurs occupants ne cesse d’augmenter.
Il est désormais possible de paramétrer les conditions climatiques dont on a besoin, aussi peut-on chauffer et
refroidir simultanément. En outre, l’établissement des bilans d’apports thermiques actuels est très différent de
celui des dernières vingtaines d’années vu les choix architecturaux et l’agencement des lieux de vie
d’aujourd’hui (baies vitrées, grands buildings et gratte-ciels, informatique, éclairages, machines électriques
diverses, etc.) et le réchauffement climatique.
Alors, l’on sait déjà que la climatisation par système VRV a de belles années à venir devant elle
puisqu’elle est de plus en plus sollicitée. Si elle est déjà très répandue au Japon, elle commence à percer le
marché européen et américain du fait de sa souplesse et de sa fiabilité tandis qu’en Afrique, elle est encore
très peu utilisée.
A Madagascar, l’Ambassade de France est la seule équipée d’un tel système de climatisation, installé
par la société SMEF en collaboration avec le constructeur DAIKIN Industries LTD.
III.2.1. Localisation
L’immeuble dont les locaux sont à climatiser se situe en plein centre de la ville de Tananarive, dans
les quartiers d’Ampefiloha. C’est un immeuble de cinq (5) étages s’étendant sur une surface de plus de 2000
[m2] :
au rez-de-chaussée se trouvent des magasins de vente, deux locaux à usage commercial (une banque
et un libre-service) et des bureaux
les trois premiers étages font office de salles de bureau
les quatrième et cinquième étages forment le Duplex ainsi que de simples appartements
Les coordonnées géographiques seront données plus bas (partie II, chapitre I, I.1.Apports thermiques,
I.1.1.Hypothèses de calculs)
Salles d'eau 2 2 60 60 10
Cuisine 1 5 60 60 12,5
Living room 2 5 60 60 25
Dégagement 1 5 60 60 12,5
Salle d'eau 2 2 60 60 10
Cuisine 1 5 60 60 12,5
2 5 60 60 25,000
Living room 1 5 100 100 20,833
10 5 35 43,75 91,146
Dégagement 1 5 60 60 12,500
Remarques :
2. Les parois extérieures des étages du 1er au 3ème sont entièrement vitrées.
3. En tout, il y a alors 24 bureaux d’environ 200 [m2] chacun (8 par étages) et 8 appartements
indépendants entre eux.
En bref, ce sont les conditions de base essentielles à connaître avant l’établissement d’un bilan
thermique de climatisation.
I.1.1. Données climatiques et géographiques de base
Pays : Madagascar
Ville : Tananarive
Hémisphère : SUD
Latitude : 18°6
Altitude : 1392 m
Pression barométrique : 8731,455 [Pa]
Tmin [°C] 15,67 15,93 15,48 14,15 12,21 10,06 8,99 9,28 10,60 11,64 13,99 15,31
Vmoy.vent [km/h] 6 6 6 5 5 6 6 7 7 7 6 6
Vmax.vent [km/h] 65 79 94 86 54 58 54 97 58 79 97 65
Direction vent SE/E SE/E SE/E SE/E SE/E SE SE SE SE/E SE/E E E
e [HPa] 18,4 18,6 18,8 17,5 15,1 13,2 12,7 12,5 13,3 15 17,8 19,2
HR [%] 81 81 81 79 78 78 78 76 72 71 76 79
Les calculs des besoins frigorifiques de l’immeuble sont déterminés suivant les règles de calcul simplifié
du bilan thermique en climat tropical et la méthode de calcul des déperditions est celle de la Société suisse
des Ingénieurs et Architectes (SIA).
Charges internes : les charges prenant naissance ou produites dans l’enceinte même du local à climatiser.
Pour les apports internes et externes, les charges à considérer porteront sur celles dues aux chaleurs sensible
et latente.
Dans tous les calculs qui vont suivre, nous admettrons que :
nous avons 8 h de fonctionnement pour les bureaux et pour les appartements, la durée de
fonctionnement dépendra du temps d’occupation des locataires dans les diverses pièces ;
tous les bureaux de même orientation du 1er au 3ème étage auront les mêmes besoins frigorifiques
(Bj1, Bj2, Bj3, Bj4, Aj1, Aj2, Aj3, Aj4 (j=1 à 3) ; par exemple, B11 se lit : escalier B, 1er étage, local bureau 1,
A34 se lit : escalier A, 3ème étage, local bureau 4) ;
les surfaces ombragées des parois vitrées de la façade Nord-Ouest dues à la présence du building
d’Ampefiloha seront considérées et les apports calorifiques par rayonnement correspondants seront alors
minorés de 30% ;
toutes les portes donnant sur les salles d’eau, placard et débarras seront fermées pour qu’il n’y ait
point d’infiltration d’air ;
le mois de base en été est le mois de décembre avec une température égale à 27[°C] et celui en hiver,
le mois de juillet de 9[°C] d’après les moyennes faites sur les données météorologiques (voir Tableau 7 :
Données météorologiques) ; mais compte tenu du réchauffement climatique qui crée des désordres importants
de nos jours (étouffement de fortes chaleurs, hiver plus rude, …), les températures extérieures de base seront
modifiées, alors elle sera de 28 [°C] en période estivale et 7 [°C] en saison hivernale ;
la température de consigne est de 23 [°C] pour une humidité relative de 70% dans tous les calculs,
en été comme en hiver.
Ils dépendent de la température intérieure et du type d’activités des occupants du local considéré. Les
gains générés alors sont scindés en deux parties :
Charges thermiques sensibles des occupants :
𝑛𝑜𝑐𝑐 × 𝐶𝑆𝑜𝑐𝑐 × ∆𝑡
𝑄𝑆𝑜𝑐𝑐 = (16)
24
telles que :
𝑄𝑆𝑜𝑐𝑐 : gains sensibles occupants [W]
𝑛𝑜𝑐𝑐 : nombre d’occupants [personnes]
𝐶𝑆𝑜𝑐𝑐 : chaleur sensible des occupants [W] (se référer au tableau 29 en annexe 2 : Chaleur dégagée par les
personnes) suivant la température de consigne)
∆𝑡 : durée de présence des occupants dans le local [h]
𝐶𝐿𝑜𝑐𝑐 : chaleur latente des occupants [W] (faire de même pour la chaleur latente)
∆𝑡 : durée de présence des occupants dans le local [h]
Ces derniers constituent seulement des sources de chaleur sensible et dépendent de ce fait du type
d’éclairage, plus précisément, du type de lampes utilisées.
(𝑛é𝑐𝑙 × ∆𝑡 × 𝐶𝑆é𝑐𝑙 )
𝑄é𝑐𝑙 = (18)
24
La puissance nominale étant connue, les chaleurs sensible et latente dégagées par les appareils
sont celles prises en compte pour le calcul de ces apports-ci, cela en fonction de la durée de leur utilisation
par jour moyennant un certain coefficient. D’où :
𝐶𝑆𝑇𝑚𝑎𝑐ℎ = 𝑛𝑚𝑎𝑐ℎ × 𝐾𝑢 × 𝐶𝑆𝑚𝑎𝑐ℎ (21)
𝐶𝑆𝑚𝑎𝑐ℎ : chaleur sensible dégagée par les machines ou appareils électriques [W]
Pour consulter la liste des machines et appareillages pris en compte dans le calcul, voir le tableau n° 43 :
Chaleur dégagée par les appareils et autres machines électriques (en annexe 2).
I.2.2.3. Apports par transmission dus aux parois extérieures et les vitrages
Les parois extérieures mises en relief sont les murs, toits, plafond et plancher.
𝑄𝑣 = 𝐾 × 𝑆𝑣 × ∆𝜃 (25)
𝑄𝑣 : apports par transmission du vitrage [W]
𝐾 : coefficient de transmission thermique du vitrage [W/ m2.K]
𝑆𝑣 : surface du vitrage [m2]
∆𝜃 : écart de température entre le milieu extérieur et intérieur [°C]
𝑄𝑝 = 𝐾 × 𝑆𝑝 × ∆𝜃 (26)
𝑄𝑝 : apports par transmission de la paroi [W]
𝐾: coefficient global d’échange thermique [W/ m2.°C] (en fonction du type de paroi)
𝑆𝑝 : surface de la paroi [m2]
∆𝜃 : écart de température entre le milieu extérieur et intérieur [°C]
Les résultats de calcul des apports étant identiques pour les bureaux, ne seront présentés ici que ceux
d’un étage.
j : numéro de l’étage ( j = 1 à 3).
I.3.1.1. Façade SE
Apports externes
Transmission 2 122,61 0,00
Rayonnement 24 006,52 0,00
Renouvellement d'air 972,78 3 200,81
TOTAL DES APPORTS EXTERNES 27 101,91 3 200,81
TOTAL DES APPORTS 28 817,13 3 867,96
I.3.1.2. Façade NO
I.3.2.1. Façade SE
I.3.2.2. Façade NO
Tableau 17 : Apports thermiques des appartements de la façaade Nord-Ouest
PIECE LOCAUX CHALEUR SENSIBLE [W] CHALEUR LATENTE [W] TOTAL [W]
B44, A43 481,65 277,90 759,54
Entrée
B43, A44 621,51 277,90 899,40
B43, A44 3 905,23 345,99 4 251,22
Cuisine
B44, A43 4 810,12 345,99 5 156,11
B43, A44 2 267,01 1 873,99 4 140,99
Living room
B44, A43 1 860,95 906,49 2 767,43
B43, A44 804,86 260,33 1 065,70
Chambre 1 (I)
B44, A43 667,26 260,83 928,10
B43, A44 2 102,75 370,72 2 473,48
Chambre 2 (II) B44 1 101,23 336,92 1 438,16
A43 1 578,48 336,92 1 915,41
B43 1 486,53 313,30 1 799,84
B44 467,59 313,30 780,90
Chambre 3 (III)
A43 944,84 313,03 1 258,15
A44 2 600,13 313,03 2 913,44
Si en été, le calcul du bilan de climatisation et le résultat des apports calorifiques sont interdépendants,
en hiver, on parle de « déperditions thermiques » c’est-à-dire de pertes progressives de chaleur. La
connaissance de ces pertes nous permettra de tirer la puissance en chaud de l’installation.
Les seuls apports calorifiques entrant dans le calcul du bilan de chauffage sont ceux dus aux occupants
(internes) et dus aux apports solaires externes. Leur détermination est similaire à celle employée pour le calcul
des apports thermiques.
On distingue :
les déperditions donnant sur l’extérieur pour les parois verticales et/ou horizontales opaques et les
ouvertures (fenêtre, porte et porte-fenêtre)
les déperditions donnant sur des locaux non chauffés
les déperditions par renouvellement d’air
𝐷𝑝 = (𝐾 × 𝑆) × (𝜃𝑖 − 𝜃𝑒 ) (29)
𝐷𝑝 : déperditions des parois donnant sur l’extérieur (toit, mur, ouvertures) [W]
I.4.2.2. Déperditions par les parois donnant sur les locaux non chauffés
I.5.1.1. Façade SE
Tableau 20 : Déperditions thermiques des bureaux Bj1
BUREAU Bj1
CHALEUR SENSIBLE [W] CHALEUR LATENTE [W]
Apports internes
Occupants 450,00 738,00
TOTAL DES APPORTS INTERNES 450,00 738,00
Apports externes
Déperditions calorifiques 8 661,71 0,00
Apports solaires 34 937,35 0,00
Renouvellement d'air 970,78 0,00
TOTAL DES APPORTS EXTERNES 44 569,84 0,00
TOTAL DES APPORTS 45 019,84 738,00
I.5.1.2. Façade NO
I.5.2.1. Façade SE
I.5.2.2. Façade NO
Ces principaux atouts par rapport aux anciens systèmes de climatisation sont :
un encombrement moindre ;
un temps de conception et d’installation réduit ;
une diminution de la consommation énergétique ;
une flexibilité (grandes longueurs des canalisations), etc.
Nous avons déjà vu plus haut qu’il existe en tout trois types de VRV : froid seul, réversible et à
récupération d’énergie. Ce chapitre se consacrera à l’étude de chacun de ces types basés sur la technologie
INVERTER.
Tout d’abord, il existe cinq différentes façons d’ajuster le débit d’air évaporé dans les évaporateurs et
celui aspiré par le compresseur ; on y parvient par :
des arrêts de compresseur (fonctionnement TOR, par étages) ;
la mise en place d’un bipasse refoulement-aspiration ;
une mise hors service des cylindres (décharge des cylindres) ;
une obturation de l’orifice d’aspiration ;
la variation de la vitesse de rotation du compresseur par des moteurs à deux vitesses ou des variateurs
de vitesse.
C’est dans le cadre de cette dernière qu’entre la technologie INVERTER, faire varier la rotation du
compresseur afin d’avoir un maximum de confort et en faisant une économie d’énergie tout en permettant la
gestion centralisée d’un bâtiment entier par un contrôle individuel des unités intérieures U.I. de puissances et
de types différents.
Le système VRV linéaire utilise des appareils à action proportionnelle, intégrale et dérivée (PID) comme
système de contrôle variable :
un dispositif de commande variable PI (Proportional Integral) fait appel aux capteurs de pression de
réfrigérant pour mieux contrôler l’inverter. Ce système permet également le contrôle supplémentaire de la
vitesse de rotation des compresseurs (commande MARCHE / ARRET) afin de réduire les paliers de commande
en unités plus petites et plus précises (20, 25, 37, 51 paliers, etc.) laissant ainsi la quantité de réfrigérant
entrant dans le système varier selon les besoins de fluctuation ce qui est très efficace pendant des conditions
de charges partielles en écourtant les étapes de commande dans de plus petites unités et offrant un contrôle
de température précis dans toutes les zones ;
un détendeur électronique ajustant le volume de réfrigérant : dans chaque U.I. est incorporée une
valve d'expansion électronique qui commande continuellement le débit du réfrigérant. De cette façon, le
système de VRV maintient une température ambiante presque constante grâce à la commande PID, sans
Des compresseurs multiples sont utilisés pour régler la capacité, les montées subites de pertes ou
d’alimentation électrique sont réduites au maximum.
Les U.I. sont raccordées en FF via des collecteurs REFNET, qui, augmentent la fiabilité du système,
optimise le flux de réfrigérant et fournit une plus grande flexibilité de conception que d'autres systèmes
concurrentiels.
II.3. VRV II
L’ « accessoire en plus » du VRV II par rapport au VRV en froid seul est la vanne quatre voies qui est
la vanne d’inversion du cycle. Elle se trouve dans l’U.E., l’inversion est alors effectuée de sorte à avoir
seulement du chaud ou du froid. Alors les U.I. raccordées à un même groupe extérieur devront toutes
fonctionner pareillement : en chaud ou en froid, mais de façon non simultanée (les échangeurs de chaleur
présents dans les U.E et U.I peuvent intervertir leurs rôles : les évaporateurs peuvent jouer le rôle de
condenseurs et les condenseurs d’évaporateurs). Comme pour tous les systèmes VRV, les débits de
réfrigérants différents pour deux températures inégales sont régulés par le détendeur.
La vanne 4 voies est insérée dans le circuit afin de permettre la permutation des fonctions des
échangeurs. Alors, si dans un cycle frigorifique normal, le FF circule dans un même sens bien défini :
compresseur (refoulement) – condenseur (liquéfaction) – détendeur (détente) – évaporateur (vaporisation) –
compresseur (aspiration), dans celui inversé, le compresseur refoule les vapeurs surchauffées de l’ancien
évaporateur (devenu condenseur) pour ensuite, une fois la liquéfaction des vapeurs faite, provoquer la détente
(et la vaporisation) dans l’ancien condenseur (devenu évaporateur).
Il est à noter également que l’on a simplement une inversion thermique et non pas mécanique : le
compresseur continue de tourner dans le même sens, d’aspirer et de refouler exactement dans les mêmes
directions.
De même que pour le type de VRV précédent, des vannes quatre voies sont présentes dans l’U.E. pour
permettre l’inversion de cycle et chauffage et rafraîchissement simultanés induisent que les échangeurs de
chaleur dans les U.E. comme ceux dans les U.I. peuvent intervertir leur rôles ; la tuyauterie en plus est utilisée
afin de rendre possible le transfert thermique d’une zone « chaude » vers une « froide » et vice-versa, d’où
l’appellation « à récupération d’énergie ».
Dans ce cas alors, cinq modes de fonctionnement sont rendus possibles : « tout froid » (ou « tout
chaud »), chaud et froid simultanés et équilibrés, chaud et froid simultanés mais déséquilibrés (nombre des
U.I. marchant en rafraîchissement supérieur (inférieur) à celles fonctionnant en mode chauffage).
Des trois types de systèmes VRV que nous venons d’approfondir un petit peu plus, c’est le VRV III « à
récupération d’énergie » qui s’avère être le plus rentable « énergétiquement parlant ». Ajouté à cela, les
différents modes de fonctionnement qu’il propose avec l’option « contrôle individuel » de chaque unité
intérieure, quel que soit son type et sa puissance, font de lui le système convenable à installer pour notre
projet de climatisation.
Plusieurs dispositions des modules sont possibles (dans ce premier volet, on ne tient en compte que
de l’emplacement des U.E.) mais il faut tenir compte de certains critères avant de se fixer sur le choix adéquat.
Celles parmi lesquelles on déterminera le nôtre sont récapitulées ci-dessous avec les puissances à installer
correspondantes.
Une seule U.E. pour les 24 599,31 [kW] pour les bureaux
2ème cas bureaux et une autre pour les 8 119,13 [kW] pour les appartements
appartements
Une U.E. pour la façade SE et une SE : 142,11 [kW] pour les bureaux
4 ème
cas autre pour la NO pour les 64,134 [kW] pour les appartements
bureaux comme pour les NO : 57,652 [kW] pour les bureaux
appartements 54,99 [kW] pour les appartements
Une U.E. pour deux bureaux face Bj1 et Bj2 : 67,83 [kW], B41 et B42 : 31,624 [kW]
à face (ex : Bj1 et BJ2, Aj3 et Aj4),
Bj3 et Bj4 : 25,22 [kW], B43 et B44 : 26,46 [kW]
5ème cas ce qui fait un total de 4 U.E par
étage pour les bureaux et Aj1 et Aj2 : 74,27 [kW], A41 et A42 : 32,51 [kW]
appartements
Aj3 et Aj4 : 31,69 [kW], A43 et A44 : 28,528 [kW]
Une U.E. pour deux bureaux en Idem que pour le cas n°6 en ce qui concerne les bureaux et les
7ème cas parallèle (ex : Bj1 et Bj4), mais une valeurs des puissances à installer dans les appartements sont
U.E. par appartement disponibles dans le tableau 6
: Bureaux « en parallèle »
Avant de procéder au choix des U.E et par la suite des U.I qui sont compatibles avec elles dans le
catalogue des produits DAIKIN, il faut tout d’abord définir et connaître les paramètres de fonctionnement
relatifs à l’installation.
Ce sont respectivement :
la température d’évaporation définie et calculée à l’aide de la formule empirique :
175
𝑇𝑂 = 𝑇𝑎𝑚𝑏 − (32)
𝐻𝑅 − 55
𝑇𝑂 = 12 [°C] : température d’évaporation du FF
𝑇𝑎𝑚𝑏 : température ambiante du local [°C] (égale à 23[°C] dans le calcul du bilan thermique)
𝐻𝑅 : humidité relative à maintenir
la température de condensation :
𝑇𝑘 = 𝑇𝑒𝑥𝑡 + (12 à 15 [°𝐶]) (33)
𝑇𝑘 = 40 [°C] : température de condensation
𝑇𝑒𝑥𝑡 = 28 [°C] : température extérieure du local
la surchauffe fonctionnelle et la surchauffe dans la ligne d’aspiration sont respectivement égales à 5
[°C] ;
le sous-refroidissement dans la ligne liquide est égal à 5 [°C] ;
la température du FF à l’entrée du condenseur est de 40 [°C] et à sa sortie, nous aurons 30 [°C] ;
le refroidissement dans la conduite de refoulement est alors de 15 [°C] ;
le rendement isentropique indiqué est 0,702
Le logiciel SOLKANE 6.0 nous donne les paramètres de sortie suivants :
Tableau 33 : Paramètres de sortie
(Source : SOLKANE 6.0)
p t v h s
Point
[bar] [°C] [dm3/kg] [kJ / kg] [kJ / (kg.K)]
1 11,5 22,00 24,17 435,60 1,8259
2 24,19 68,84 12,70 456,82 1,8225
3 24,19 53,84 11,31 446,20 1,7938
4 24,19 39,94 N.N 345,45 1,4738
5 24,19 34,88 0,99 256,89 1,1917
6 11,5 11,91 4,92 256,89 1,1994
7 11,5 17,00 23,33 429,97 1,8066
Les essentiels à retenir pour faire la normalisation de ces valeurs via un catalogue de constructeur
(dans notre cas, le constructeur DAIKIN), mise à part la puissance frigorifique demandée, sont la puissance
absorbée par le compresseur et les efficacités énergétiques (en froid comme en chaud) du système.
III.3.1.1. Principe
Les U.E. traitant les bureaux et appartements seront de type REYQ-P8 et REYQ-P9 de marque DAIKIN,
assemblées, testées et chargées en usine en FF R410A. La distribution se fera en trois tubes. Les U.E.
comporteront les éléments principaux suivants :
carrosserie en tôle galvanisée revêtue d’une résine polypropylène imperméable ;
échangeur FF/air en cuivre et ailettes en aluminium revêtues d’un film de résine anticorrosion. Le
parcours du FF dans cet échangeur sera optimisé de manière à prévenir les phénomènes de transfert
thermique entre la section du gaz surchauffé et la section du liquide sous-refroidi ;
moto-ventilateurs de type hélicoïdal à plusieurs vitesses disposant de pression statique externe
(ventilateur hélicoïdal aérodynamique pour avoir à faible bruit, un flux d’air important). Moteur de ventilateur
à CC, qui, comparé aux moteurs à CA habituels, offre une plus grande efficacité d'opération, particulièrement
pendant la rotation à vitesse réduite ;
compresseurs de type spiro-orbital de fabrication DAIKIN ou équivalent équipés de séparateurs
d’huile.
ensemble de platines électroniques permettant le contrôle du système et la communication avec
les U.I ;
ensemble de vannes d’arrêt frigorifiques pour le raccordement des canalisations.
Compresseur
Collecteurs REFNET
b. Le compresseur
Type du compresseur
Le compresseur sera de type hermétique Scroll de fabrication DAIKIN ou équivalent. Il sera contrôlé
par Inverter et permettra d’étager les montées en puissance afin de s’adapter précisément aux besoins
thermiques des locaux et d’éviter les surintensités au démarrage.
Il sera doté d’un MCC sans balai à réluctance et d’aimants au Néodyme permettant de garantir un rendement
énergétique élevé (en produisant le couple de réluctance, ces aimants 12 fois plus puissants que les
ferrimagnétiques contribuent à une économie d’énergie). Le moteur sera refroidi par les gaz d’aspiration et
protégés par des sondes thermiques. L’U.E. disposera d'une fonction de sauvegarde de puissance permettant,
en cas de dysfonctionnement d'un des compresseurs, d'activer la pleine capacité des autres compresseurs afin
d'assurer une puissance minimum, le temps du dépannage.
Figure 13 : Mise en évidence du compresseur SCROLL et des deux couples du MCC à réluctance
c. L’échangeur de chaleur
Les échangeurs de chaleur seront constitués de tubes en Cuivre sertis d’ailettes en aluminium
protégées par un film de résine anticorrosion.
d. Le ventilateur
L’U.E. sera équipée d'un ventilateur de type hélicoïde à moteur à courant continu à haut rendement.
La technologie Inverter permettra de faire varier la vitesse de rotation du moteur afin de limiter la
consommation électrique de cet élément. Une grille de refoulement spiralée équipera la sortie d'air pour limiter
les pertes de charge et garantir une pression statique externe dépendant de l’unité.
III.3.2.1 Principe
Les U.I. installées dans les bureaux seront de marque DAIKIN de type :
FAXQ-MV : mural pour les pièces des appartements autres que le living room
FXZQ-MV : cassette à 4 voies non apparentes pour les bureaux et les livings des appartements.
Les U.I. seront toutes spécifiquement conçues pour fonctionner avec le FF R410A.
Chacune des U.I. sera équipée des éléments essentiels suivants :
Identiques à celles des U.E. mais en plus, il faudrait considérer les débits d’air soufflés : les vitesses
de ventilation sont, soit élevées (mode GV : grande vitesse), soit de faible vitesse (mode PV : petite vitesse).
L’U.E. sera alimentée en triphasé 400V + Neutre + Terre depuis l’armoire chaufferie.
Les U.I. seront alimentées indépendamment du groupe en monophasé 220V + Neutre + Terre, depuis
les tableaux divisionnaires de l’étage.
Une liaison bus (série/parallèle) une paire, non polarisée et blindée, assurera la communication entre
l’U.E. et les U.I. puis entre les U.I. et les télécommandes.
Une régulation est nécessaire car elle sert à la détection et l’identification rapide de l’origine de tous
les défauts de fonctionnement sur l’ensemble des équipements afin de permettre une intervention rapide et
ciblée.
En outre, les sondes de température d’ambiance et des thermostats seront mises en œuvre auprès de
chaque U.I. Les dispositifs de sécurité suivants équiperont l’U.E. évitant tout fonctionnement préjudiciable à
l’installation : pressostat HP, fusibles, résistance de préchauffage de carter, douille fusible, protection de
surintensité de l’Inverter et minuterie anti court cycle.
En fonction des puissances et en tenant compte du confort, nous aurons les résultats récapitulés dans
le tableau suivant :
Tableau 36 : Références et destination des unités intérieures
Désignation des unités Nombre Destination
FXZQ50MV 8 Livings de B42 et A41, cuisine de B41, B42, B44, A41, A42, A43
Les U.I. seront équipées de télécommandes dont les principales fonctions sont :
la sélection du type de fonctionnement ;
la sélection de la vitesse de ventilation ;
commande marche/arrêt ;
mode de fonctionnement sommeil (pression sonore réduite de 3 dB(A) ;
mode de programmation sur 24h ou hebdomadaire ;
réglage heure/température ;
orientation du flux d’air ;
balayage automatique ;
fermeture des volets.
Remarque : Les caractéristiques de ces U.E. et U.I. seront données en annexe.
Il est à noter qu’un système de ventilation mécanique contrôlée (VMC) fonctionnel existe déjà dans
l’immeuble. Mais l’objectif principal de ce mémoire étant la maîtrise de l’étude et de la conception
d’installation de climatisation de bureaux utilisant le système VRV, il s’est avéré nécessaire de rappeler les
informations relatives au dimensionnement d’un système de VMC au cas où l’étude porterait sur celle d’un
immeuble dépourvu dudit système. Un système d’humidification aussi est à prévoir le cas échéant. Tel est
l’intérêt du présent chapitre.
IV.1. GENERALITES
IV.1.1. Définition
Tout d’abord, la ventilation est un renouvellement d’air (de façon organisée et mesurée, par exemple,
le système est équipé d’un moteur électrique permettant un renouvellement d’air automatique) d’un espace
intérieur clos par l’apport d’air extérieur.
La VMC ou ventilation mécanique contrôlée est une ventilation générale permanente par balayage
consistant à introduire de l’air neuf dans les pièces principales du logement (séjour, chambres) et à extraire
« mécaniquement » l’air vicié dans les pièces de service (cuisine, WC, salle d’eau*, salle de bains, etc.). C’est
un système de ventilation équipé d’un moteur électrique silencieux. L’air neuf pénètre par des entrées d’air et
circule vers les pièces principales à travers des passages de transit au niveau des portes tandis que l’air vicié
est extrait dans les pièces de services via des bouches d’extraction reliées à un réseau (réseau aéraulique)
puis rejeté à l’extérieur. Ce réseau aéraulique comporte des conduits, un groupe d’extraction mécanique et un
rejet sur l’extérieur.
Il existe plusieurs systèmes de ventilation mais quel que soit le système adopté, il doit assurer un
renouvellement d’air répondant aux exigences suivantes :
apport d’air de qualité (indispensable à la santé) ;
évitement de l’accumulation de mauvaises odeurs, de gaz toxiques et d’autres pollutions diverses ;
assurance de la longévité du bâti contre les moisissures dues aux différentes activités (en douche,
cuisine, etc.), aux diffuseurs d’ambiance et/ou autres désodorisants d’intérieur ;
contribution aux économies d’énergie ;
réponse positive aux critères de sécurité, aux normes anti-incendie et de confort acoustique.
Pour la mise en œuvre d’un système de ventilation, les démarches à suivre sont :
la détermination du débit de renouvellement d’air total de l’ensemble de l’installation ;
le choix du système à adopter ;
le dimensionnement des entrées d’air ;
le dimensionnement des passages de transit ;
le dimensionnement du réseau aéraulique requérant la connaissance des débits aux bouches
d’extraction d’air, des pertes de charge totale, des sections de gaines principales (en soufflage et reprise) et
de ses accessoires ;
les implantations d’entrées d’air ;
dimensionnement du groupe ou caisson de ventilation : chaque ventilateur a sa courbe de
fonctionnement qui lui est caractéristique (débit en fonction des pertes de charges totales du réseau). Le point
de fonctionnement optimal est l’intersection sur cette courbe du débit requis avec la perte de charge.
IV.3.2. Principe
Selon la règlementation thermique 2000 (RT 2000), les débits d’air règlementaires devant être extraits
d’une maison d’habitation est fonction du nombre de pièces principales et se résument dans le tableau ci-
dessous :
En tenant compte de ce qui a été évoqué plus haut alors, pour les appartements de l’immeuble, nous
aurons les résultats suivants :
Pour déterminer les débits d’air à extraire des bureaux, le calcul sera basé en assurant un
renouvellement d’air de 30 [m3/h] par personne.
Bj2 18 30 540
Bj3 15 30 450
Bj4 20 30 600
Aj1 15 30 450
Aj2 22 30 660
Aj3 20 30 600
Aj4 15 30 450
Etant donné que nous avons quatre appartements à un niveau, quatre duplex, et en tout vingt-quatre
bureaux, cela nous fait un débit total de :
Le débit total de renouvellement d’air à assurer pour l’ensemble des bureaux et des appartements de
l’immeuble ARO est alors égal à 16170 [m3/h].
Le choix du système à adopter (VMC à simple ou à double flux, VMC hygroréglable, etc.) dépendra
entièrement des propriétaires des lieux en priorisant la sécurité et l’hygiène (publique et / ou domestique) des
locataires et en tenant compte des dépenses liées au coût de l’installation.
Les autres dimensionnements et implantations des entrées d’air sont relatifs à la structure de
l’immeuble, ses dimensions et/ou au nombre de personnes le fréquentant.
Le choix du caisson de ventilation pourra être fait par consultation des catalogues de constructeurs
comme Atlantic climatisation et ventilation, France Air, … après la détermination des pertes de charge
totales du réseau.
IV.4. L’HUMIDIFICATEUR
Egalement en conditionnement d’air, il y a un facteur qui reste déterminant pour garantir le confort
des occupants des espaces climatisés : c’est l’humidité relative. Si l’air est trop sec (humidité relative HR faible)
ou trop humide (à forte HR), cela provoquera des sensations d’inconfort exprimées par des maux de gorge,
éternuements répétés, etc. Or, si les systèmes de VRV gardent une température quasiment constante autour
d’une consigne donnée, l’humidité relative, elle, reste aux alentours de 50 % et cela, quelle que soit la
température du local. Cette valeur, bien que, comprise dans la zone de confort, pourrait être perçue comme
étant encore un peu sèche pour les gens occupants les locaux. C’est pour cela que dans nos calculs, nous
avons pris une HR de 70 %. Pour pallier à cette différence alors (70 % et non 50 %), la mise en place d’un
système d’humidification devient une nécessité.
Le dimensionnement d’un humidificateur passe par les calculs du débit d’humidification et de la portée
du jet de vapeur dans un conduit.
Nous avons déjà dit auparavant que le débit de renouvellement d’air à assurer est de 16170 [m3/h]
pour l’ensemble des bureaux et des appartements. Les débits d’humidification sont calculés par :
𝑞𝑚𝑎 = 𝑞𝑣𝑎 × 𝜌 (34)
𝑞𝑚𝑒 = 𝑞𝑚𝑎 × (𝑥1 − 𝑥2 ) (35)
𝑞𝑚𝑎 est le débit massique de l’air [kgair sec/s]
𝑞𝑣𝑎 est le débit volumique de l’air [m³/s]
𝑞𝑚𝑒 est le débit massique de l’eau [kgeau/s]
𝜌 est la masse volumique de l’air (en première approximation : 1,2 kg/m³)
𝑥1 est l’humidité absolue de l’air avant humidification [geau/kgair sec]
Une fois ces débits déterminés, il reste à choisir le type d’humidificateur (à vapeur, à évaporation,
etc.), le sélectionner dans un catalogue de constructeur (selon la puissance voulue) et le réguler par un
hygrostat d’ambiance.
Pour déterminer la consommation en eau de l’humidificateur de l’immeuble ARO, nous avons conçu
un progiciel de dimensionnement dénommé « SITRAKA_CLIM » pouvant donner les paramètres suivants :
l’humidité intérieure ;
l’humidité extérieure ;
la durée de fonctionnement de l’humidification ;
le dimensionnement de l’humidificateur et
la consommation en eau de l’humidificateur.
En fonction des valeurs de ces paramètres, on pourrait demander le réajustement du débit
d’alimentation en eau de la JIRAMA de cet immeuble.
Ce sont les données relatives au local cible : température et humidité voulues à l’intérieur du local,
débit d’air hygiénique pulsé, la surface et la durée d’occupation du local, les apports en eau des occupants,
etc.
IV.4.4.2. Interface du progiciel
Figure 18 : Les conditions de base requises par SITRAKA_CLIM pour le calcul de la consommation en eau de
l’humidificateur
Actuellement, les changements climatiques dans le monde inquiètent tant bien les pays développés
que ceux du Tiers-monde. Des grands froids, des canicules, des pluies de moins en moins fréquentes et plus
acides, la sècheresse, etc. sont des conséquences notables de ces désordres climatiques.
A Madagascar, la variation climatique se manifeste surtout par l’augmentation de la température, la
fréquence des périodes sèches estivales ou par l’excédent de précipitation vue les déforestations, les pratiques
du « tavy », les émissions de CO2 perdurant dans notre pays. La destruction de l’écosystème est telle que des
espèces endémiques sont menacées de disparaître dans un avenir proche si l’on n’y prête pas attention.
Face à cela et de manière à assurer une meilleure intégration des considérations environnementales
au développement et une meilleure utilisation des ressources et des territoires malgaches, l’Etat a procédé à
l’approbation de la loi portant Charte de l’environnement malagasy, conformément à l’art.10 de la loi n° 90-
033 du 21 décembre 1990, modifiée par les lois n° 97-012 du 06 Juin 1997 et n° 2004-015 du 19 Août 2004,
régissant l’EIE. Aussi : « Les projets d’investissements publics ou privés susceptibles de porter atteinte à
l’environnement doivent faire l’objet d’une étude d’impact environnemental (EIE) compte tenu de la nature
technique, de l’ampleur desdits projets ainsi que de la sensibilité du milieu d’implantation ». De cette loi
s’ensuit donc que tout projet d’investissement, d’ordre public et/ou privé, pouvant induire une modification
quelconque de l’environnement, se doit d’effectuer soit une EIE soit un PREE.
V.1.1.1. L’environnement
L’impact environnemental d’un projet peut être défini comme étant son effet, pendant une période
déterminée et dans un espace bien défini, effet dû aux activités humaines sur une composante de
l’environnement biophysique et humaine, par rapport à la situation sans le projet.
V.1.1.3. La pollution
La pollution est la contamination de l’air, de l’eau ou du sol (par des substances chimiques, organiques
ou même, radioactives) gâtant la santé de l’homme, la qualité de la vie ou le fonctionnement naturel des
écosystèmes, enfin, l’ensemble de nuisances de tout ordre entraînant une altération de l’environnement et des
conditions de vie de l’homme.
Le projet est intitulé « Projet de climatisation par système VRV des salles de bureau et des
appartements de l’immeuble ARO Ampefiloha ». C’est un projet qui trouve son intérêt dans les nettes
améliorations de gestion d’un système de climatisation à la fois centralisé mais pouvant être individuellement
contrôlés et dont les impacts sur l’environnement sont considérables.
En quelques mots, l’objectif du projet se résume en la maîtrise de l’étude et de la conception
d’installation de climatisation utilisant les systèmes VRV.
V.2.2. L’EIE
Les impacts négatifs du projet qui devront être observés de très près concernent surtout les pollutions
sonores, les pollutions de l’air, l’évacuation des condensats et les rejets sur l’extérieur.
a. Pollutions sonores
Sont considérées comme telles tout ce qui peut provoquer des troubles et des désordres par rapport
à l’harmonie d’un ensemble d’individus ou un écosystème, généralement des bruits, des cris, des tintamarres,
etc. et affectant les facultés auditives de tout un chacun.
Comme les installations de climatisation sont source de bruit pouvant aller jusqu’à 100dB(A) et que
les troubles de l’oreille interne apparaissent à partir de 65 dB(A), il faut veiller à porter des casques antibruit
le cas échéant lorsqu’on effectue des travaux de maintenance ou de contrôle sur les U.E.
b. Pollution atmosphérique
Elle est la contamination de l’atmosphère par des constituants naturels provenant principalement des
éruptions volcaniques et/ou anthropiques provenant de l’activité de l’homme comme les dioxydes de carbone,
de soufre et d’azote ( CO 2, SO2, NO2) et l’ozone O3. Elle affecte instantanément la qualité de l’air de la région
pollueuse pouvant entraîner des conséquences immédiates et graves, en termes de santé, chez la population
environnante.
Les installations frigorifiques utilisent des FF qui peuvent être nocifs pour la santé. Non seulement ils
altèrent la santé mais ont également un rôle majeur dans la dégradation de l’environnement en contribuant à
l’effet de serre, à la destruction de la couche d’ozone et de ce fait, au réchauffement planétaire. C’est pourquoi,
des restrictions relatives à l’usage de la plupart d’entre eux deviennent de plus en plus draconiennes :
les protocoles de Londres en 1990 et de Copenhague en 1992 instaurent des mesures plus sévères
et voient l’arrêt de la production des CFC au plus tard en 1996 (1995 pour la communauté européenne). Des
contrôles d’étanchéité sur les équipements frigorifiques et de climatisation doivent être faits pour limiter les
risques de fuite des FF, la commercialisation des CFC est interdite depuis le 01er Octobre 2000 et son utilisation
pour la maintenance l’est aussi à partir du 31 Décembre 2000 ; les HCFC ne doivent plus être utilisés depuis
le 01er Juillet 2002 pour les systèmes de climatisation fabriqués après le 30 Juin 2002 sauf les PAC ou pompes
à chaleur et les systèmes réversibles, etc.
le protocole de KYOTO en Décembre 1997 voit la lutte contre le réchauffement climatique en
centrant son action sur la réduction d’émission de six gaz à effet de serre (CO2, CH4, N2O, etc.). Une réduction
globale par rapport à son niveau de 1990est signée par les principaux pays pollueurs. Madagascar a également
signé ce protocole ;
la conférence de Marrakech en 2002 met en place les règles permettant de mesurer précisément
les émissions de gaz à effet de serre et leurs réductions et adopte le principe de l’application des sanctions
contre tout pays irrespectueux de ses engagements de réduction. C’est le principe du « pollueur payeur », un
contrat aussi consenti par Madagascar.
S’ils ne sont pas bien gérés, ils sont aussi très dangereux et affectent la santé de l’homme et
pourraient avoir des résultats négatifs aussi sur la culture, la faune et la flore en fonction des déversements.
Au vu des impacts négatifs probables du projet, il s’avère nécessaire de prendre des mesures
relatives correspondantes à ceux-ci.
initiation et/ou formation des futurs bénéficiaires au nouveau système de climatisation : réglage de
la température et de l’humidité relative dans les locaux, etc.
le système de climatisation étant très souple et très performant, il faut veiller tout simplement à un
bon entretien et faire attention lors des manipulations et réglages des paramètres de base ;
les contrôles systématiques d’étanchéité des climatiseurs réduiront les risques de fuite de FF dans
l’atmosphère ce qui contribuera à l’atténuation de la pollution de l’air et la destruction de la couche d’ozone ;
Afin de préserver au mieux et protéger notre planète déjà soumise aux effets néfastes de la
dégradation de l’environnement, les efforts doivent émaner de chacun d’entre nous. Le problème du
réchauffement climatique nous concerne tous, les notions de développement durable sont de plus en plus
citées et initiées à notre génération. Mais le développement durable commence ici et maintenant, car nous
sommes les principaux acteurs qui pourront améliorer le lendemain des générations futures.
CONCLUSION
La climatisation est un moyen d’amélioration, non seulement du niveau de confort des hommes mais
aussi de la productivité de travail en offrant aux principaux concernés une ambiance agréable de travail.
La préoccupation perpétuelle de notre époque étant l’économie d’énergie, il est clair que l’on recherchera
toujours dans la limite du possible à diminuer les dépenses liées à la consommation d’électricité. Ce qui a
orienté notre étude sur un tout nouveau système de climatisation que représentent les systèmes VRV. En
effet, ces systèmes permettent une meilleure gestion de l’installation de l’ensemble tout en y conciliant une
réduction de la consommation énergétique grâce à la technologie INVERTER utilisant une régulation des plus
précises.
Le système VRV à récupération d’énergie a été choisi de manière à pouvoir obtenir un maximum de
possibilité de fonctionnement de l’installation : en froid seul comme en chaud et froid instantanés. Les unités
extérieures sont du même type mais de puissance différente. Deux d’entre elles (REYQ18P9 et REYQ22P8)
sont en montage standard module double pour pouvoir obtenir les puissances respectives égales à 50 et 62
[kW]. Les unités intérieures sont de deux sortes différentes : murales pour les chambres et les pièces à l’entrée
et cassettes pour les bureaux, les livings et les cuisines. Ces choix tiennent compte de la puissance des unités
mais aussi de l’esthétique des locaux considérés pour un bâtiment de haut standing.
Cette étude permettra aux intéressés par ce nouveau système de s’informer davantage en la matière et
de comparer les nouveaux systèmes de climatisation aux anciens.
Un progiciel sous excel dénommé «SITRAKA_CLIM» est conçu pour le calcul rapide d’humidification de
l’immeuble.
Bien de nombreux systèmes à technologie de dernier cri font leur apparition de jour en jour, l’idéal
serait de réunir climatisation, ventilation et humidification en une gestion simple, facile et centralisée avec
un minimum de dépense énergétique.
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIE :
[1] : ANDRIAMANANARIVO Rovaniaina Vahandanitra, « Etudes et conception des équipements techniques
d’un hôtel de classe 4 étoiles avec 174 chambres », 116p, Mémoire de fin d’études, GENIE INDUSTRIEL
promotion 2008
[5] : P.J. RAPIN, P. Jacquard, « Aide mémoire - Formulaire du froid », 12ème édition, édition DUNOD, 525p,
2003
[6] : PORCHER G, « Cours de climatisation : Base de calcul des installations de climatisation », 7ème édition,
édition parisienne 1993, 320p
WEBOGRAPHIE :
[10] : www.cegibat.fr
[11] : www.climamaison.com
[12] : www.climweb.com
[13] : www.climamaison.com
[15] : www.saintgobainglass.fr
ANNEXES
ANNEXE 1 : LES COEFFICIENTS ADIMENSIONNELS
ANNEXE 2 : REFERENCES DE QUELQUES VALEURS UTILISEES POUR LE CALCUL DES CHARGES THERMIQUES
ANNEXE 7 : PLANS
73
ANNEXES
Conduite
𝑈𝑚 × 𝐷
𝑅𝑒𝐷 =
𝜈
Avec 𝑈𝑚 : vitesse moyenne d’une section droite d’écoulement[m/s]
𝐷 : diamètre hydraulique équivalent[m]
Transition entre régime laminaire et turbulent : 𝑅𝑒𝐷𝑐𝑟 = 2100 à 2300
Nombre de PRANDTL 𝑃𝑟
𝜇 × 𝐶𝑝
𝑃𝑟 =
𝜆
Avec 𝜇 : viscosité dynamique du fluide [kg/m.s]
𝐶𝑝 : chaleur spécifique massique [J/kg.degé]
Nombre de NUSSELT 𝑁𝑢
ℎ𝑐𝑣 × 𝑋
𝑁𝑢 =
𝜆
𝑋 = L ou D : longueur caractéristique ou diamètre équivalent
Nombre de GRASHOF 𝐺𝑟
𝑔 × 𝛽 × ∆𝑡 × 𝐿3
𝐺𝑟 =
𝜈2
𝑔 : accélération de la pesanteur [m/s 2 ]
𝛽 : coefficient d’expansion thermique
1
𝛽 = où 𝑇𝑚 : température moyenne
𝑇𝑚
Nombre de RALEIGH 𝑅𝑎
𝑅𝑎 = 𝐺𝑟 × 𝑃𝑟
74
ANNEXES
I. Valeurs du coefficient K
Détermination de 𝑈𝑤 :
(𝑈𝑔 × 𝐴𝑔 + 𝑈𝑓 × 𝐴𝑓 + 𝑌𝑔 × 𝐿𝑔 )
𝑈𝑤 =
(𝐴𝑔 + 𝐴𝑓 )
𝐴𝑔 : plus petite surface visible du vitrage vue des deux cotés de la paroi sans prise en compte des joints de
débordement [m2]
𝑈𝑓 : coefficient surfacique de la menuiserie [W / m2.K]
𝐴𝑓 : plus grande des surfaces projetées prise sans recouvrement vue des deux cotés de la paroi [m2]
𝑌𝑔 : est le coefficient linéique (pont thermique) du à l'effet thermique de l'intercalaire du vitrage et du profilé
[W / m.K]
𝐿𝑔 : plus grande somme des périmètres visibles du vitrage, vus des deux cotés de la paroi [m] (plus grand
des 2 périmètres).
Détermination de Uf :
1
𝑈𝑓 = 𝑒
𝑅𝑆𝑖 + ( ) + 𝑅𝑆𝑒
𝜆
𝑅𝑆𝑖 : résistance superficielle intérieure [m2.K / W]
𝑅𝑆𝑒 : résistance superficielle extérieure [m2.K / W]
𝑒 : épaisseur de la menuiserie [m]
𝜆 : conductivité thermique du matériau [W / m.K]
1. Résistance superficielle 𝑅𝑆
1
𝑅𝑆 =
ℎ𝑟 + ℎ𝑎
ℎ𝑟 = 𝐸𝑐 × ℎ𝑟𝑂 : coefficient d’échange par rayonnement [W / m 2.K]
𝐸𝑐 = 0,9 : émissivité corrigée de la surface (matériaux utilisés en construction)
ℎ𝑟𝑂 = 4 × 𝐶𝑂 × 𝑇𝑚 3
𝐶𝑂 = 5,67051 × 10−8 : constante de STEFAN-BOLTZMANN
𝑇𝑚 : température thermodynamique moyenne de la surface [K]
ℎ𝑎 : coefficient d’échange par convection [W / m2.K]
Pour les faces intérieures :
5 ∶ 𝑓𝑙𝑢𝑥 𝑎𝑠𝑐𝑒𝑛𝑑𝑎𝑛𝑡
ℎ𝑎 = { 2,5 ∶ 𝑓𝑙𝑢𝑥 ℎ𝑜𝑟𝑖𝑧𝑜𝑛𝑡𝑎𝑙
0,7 ∶ 𝑓𝑙𝑢𝑥 𝑑𝑒𝑠𝑐𝑒𝑛𝑑𝑎𝑛𝑡
Pour les faces extérieures :
ℎ𝑎 = 4 + (4 × 𝑣) où 𝑣 : vitesse du vent / 𝑣 = 2 [m/s] dans notre cas
Donc :
𝑅𝑆𝑖 = 0,13 [(𝑚2 . 𝐾)/𝑊]
𝑅𝑆𝑒 = 0,06 [(𝑚2 . 𝐾)/𝑊]
75
ANNEXES
2. Epaisseur de la menuiserie 𝑒
𝑒 = 0,034 [𝑚] pour les portes et les châssis vitrés (en bois ou en aluminium)
3. Conductivité thermique du matériau 𝜆
0,23 [W/(m. K)] ∶ essence lourde ( palissandre)
𝜆={ 0,14 [W/(m. K) ] ∶ contrepalqué
204 [W/(m. K)] ∶ aluminium
4. Coefficient 𝑼𝒇 :
𝑈𝑓 = 2,45 [𝑊/(𝑚2 . 𝐾)] : pour les portes en palissandre
𝑈𝑓 = 5,26 [𝑊/(𝑚2 . 𝐾)] : pour les portes, châssis vitrés et porte-fenêtre en aluminium
𝑈𝑓 = 1,99 [𝑊/(𝑚2 . 𝐾)] : pour les portes en contreplaqué
II. Caractéristiques des vitrages
Tableau 42 : Caractéristiques des vitrages
Source : [8]
Simple Simple Emalit Vitrage Vitrage Vitage
vitrage vitrage reflet feuilleté feuilleté feuilleté
Désignations
Antelio Bronze Antelio 35-2 Antelio 44-2 53-2
havane havane havane Bronze Bronze
Epaisseur [mm] 6 6 6 7 9 11
Position couche 1 1 1
Facteur lumineux
TL [%] 24 49 24 43 47 86
RLext [%] 32 5 32 6 5 8
RLint [%] 11 5 11 6 5 8
TUV [%] 5 19 5 <1 <1 <1
Facteur énergétique
TE [%] 29 49 29 43 41 67
REext [%] 26 5 26 5 5 7
REint [%] 10 5 10 5 5 7
AE [%] 45 45 45 52 54 27
Indices
d'affaiblissement
acoustique
RW [dB] 33 34 38
C [dB] -1 -1 0
Ctr[dB] -2 -3 -2
RA[dB] 32 33 37
RA,tr [dB] 31 31 36
76
ANNEXES
(1) : Celle pour les températures égales à 23 et 24 [°C] ont été obtenues par interpolation.
77
ANNEXES
78
ANNEXES
79
ANNEXES
80
ANNEXES
BJ2 10 FXZQ32MVE
REYQ16P8
BJ3 5 FXZQ20MVE
AJ1 9 FXZQ32MVE
REYQ16P8
AJ4 5 FXZQ20MVE
AJ2 12 FXZQ32MVE
REYQ22P9
AJ3 10 FXZQ20MVE
Pour les appartements, nous aurons une U.I. par pièce : de type FXAQ-MVE pour toutes les
chambres et les pièces à l’entrée ; de type FXZQ-MVE pour tous es livings et les cuisines. Les
U.E. sont de type REYQ5P9 et REYQ8P9 ;
Une U.E REMQ8P9 et une REMQ10P8 sont connectées ensemble pour avoir une U.E.
REYQ18P9
Une REMQ10P8 et une REMQ12P8 sont connectées ensemble pour avoir une U.E. de
REYQ22P8.
81
ANNEXES
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ANNEXES
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ANNEXES
Source : [2]
FXDQ-M: unité gainable extraplat FXMQ -MF: unité traitement d’air neuf
FXFQ -P: unité gainable extraplat FXNQ : unité console non carrossée
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ANNEXES
Source : [2]
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ANNEXES
ANNEXE 7 : PLANS
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Nom : RANAIVO
Prénoms : Sitraka Harimalatiana
Contact : 0340268872
Email : achartis@yahoo.fr
Nombres de pages : 72
Nombres de tableaux : 51
Nombres de figures : 23
RESUME
Le système VRV est un tout nouveau système de climatisation qui a vu le jour dans un passé récent et a
été initié en premier par le constructeur japonais DAIKIN. Sa particularité réside par sa capacité à adapter le débit
de réfrigérant alimentant les unités intérieures en fonction de la température désirée. Le VRV à récupération
d’énergie a été retenu comme la variante du système la mieux adaptée à la conception de notre installation.
Certes, bien d’autres systèmes basés sur de nouvelles technologies font leur apparition de nos jours,
néanmoins l’idéal serait de concilier consommation énergétique et réelle et complète satisfaction des
bénéficiaires dans la climatisation de confort qui est une branche à part entière de la technologie du froid.
ABSTRACT
System VRV is a very new system of air-conditioning which was born in a recent past and was initiated
in first by Japanese constructor DAIKIN. Its characteristic resides by its capacity to adapt the flow of cooling
agent feeding the interior units according to the desired temperature. The VRV with recuperation of energy was
retained like the best alternative of the system, adapted to the design of our installation.
Admittedly, many other systems based on new technologies make their appearance nowadays,
nevertheless the ideal would be to reconcile energy consumption and real and complete satisfaction of the
recipients in the air-conditioning of comfort which is a branch with whole share of the technology of the cold.