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INTRODUCTION ..................................................................................................................1
I. SITUATION DE L’AQUACULTURE DANS LE MONDE ...........................................2
A. POURQUOI UNE NOUVELLE TECHNIQUE .........................................................................2
B. SITUATION DE L’OSO FARMING LGA ..........................................................................3
II. PROBLEMATIQUE DE L’ETUDE ...............................................................................4
III. DEMARCHES DE TRAVAIL ....................................................................................5
A. OBJECTIFS ...................................................................................................................5
B. HYPOTHESES DE TRAVAIL ............................................................................................5
IV. PRESENTATION DE LA TECHNIQUE FLOC .........................................................5
CONCLUSION .................................................................................................................... 67
i
Liste des photos
ii
Liste des graphes
Graphe n°1: Evolution du taux d’Oxygène dissous des spa dans la journée ........................... 36
Graphe n°2: Evolution du taux d'oxygène dissous durant la durée de l'expérience ................. 37
Graphe n°3: Evolution du taux d'oxygène dissous du spa n°7 dans la journée ....................... 39
Graphe n°4: Evolution du taux d'oxygène dissous du spa n°8 ............................................... 40
Graphe n°5: Evolution du taux d’oxygène dissous du spa n°9 ............................................... 42
Graphe n°6: Taux d’oxygène dissous des spa dans la journée. .............................................. 45
Graphe n°7: Evolution du taux moyen de l'oxygène dissous du spa n°1 ................................ 47
Graphe n°8: Taux moyen de l'oxygène dissous du spa n°2 .................................................... 48
Graphe n° 9: Evolution du pH du spa n°2 ............................................................................. 48
Graphe n°10: Evolution de l'oxygène dissous du spa n°3 ...................................................... 49
Graphe n°11: Evolution moyenne de la température des bacs M11 et M13 ........................... 53
Graphe n°12 : Différence des valeurs du pH entre spa et salle maturation ............................. 61
Graphe n°13: Différence des valeurs de la température entre spa et salle de maturation ........ 93
Graphe n°14: Différence des valeurs du potentiel redox entre spa et salle de maturation ....... 93
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Liste des tableaux
iv
Liste des annexes
v
Glossaire
Bague-œil : Une marque mis sur l’œil des crevettes pour les identifier individuellement.
Ainsi, chaque numéro et couleur est rapporté à un lot d’animaux spécifique.
Epervier : Filet à lancer pour capturer les crevettes dans les bassins.
Floc : Nouvelle technique utilisée pour l’élevage des poissons relative à la floculation des
micro-organismes dans le milieu.
Liner : Une sorte de bâche de couleur noire recouvrant les bassins pour éviter les fuites d’eau
dans le sol.
Screening : Le fait de prélever un échantillon d’hémolymphe des crevettes pour effectuer des
analyses sur l’existence ou non de virus dans l’organisme. Les animaux contrôlés positifs sont
à éliminer directement.
SPA ou spa : Appellation de l’endroit aménagé spécialement pour les essais en floc,
comprenant les 10 bassins. Ceux-ci sont appelés ainsi à cause du confort et du bien-être créé
pour les crevettes.
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Liste des abréviations
% : pourcentage
‰: pour mille
°C: degré Celsius
CDCC : Centre de Développement de la Culture des Crevettes
BFT: Biofloc Technology
BSF: Breed S Fresh
C/N: Carbone/ Azote
EL: Elevage Larvaire
FAO: Food and agriculture organization
g: gramme
g/m2: grammes par mètre carré
IFREMER : Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer
IHHNV: Infectious Hypodermal and Haematopoietic Necrosis Virus
LGA: Les Gambas de l’Ankarana
L.stylirostris : Lytopenaeus stylirostris
m : mètre
m2: mètre carré
m3: mètre cube
Max : maximum
Min : minimum
mg/l: milligramme par litre
MO : Matières Organiques
mV: millivolts
nbre : nombre
O2: Oxygène dissous
OSO: Overseas Seafood Operations
PCR: Polymerase Chain Reaction
PG2: Penaeus Grower 2
PL: postlarves
Pm: Poids moyen
P monodon : Penaeus monodon
s: secondes
spa n° 7: spa numéro 7 selon agencement de l’endroit
WSSV: White Spot Syndrome Virus
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PREMIERE PARTIE :
Contexte général et
problématique de
l’étude
Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de l’écloserie OSO Farming LGA.
INTRODUCTION
L’Aquaculture de crevettes est une filière en pleine expansion. Elle contribue 40%
des prises totales mises à terre, avec une production aquacole mondiale qui a atteint un
nouveau pic historique en 2010, avec 59,9 millions de tonnes (hors plantes aquatiques et
produits non destinés à la consommation humaine) (FAO, 2012). A Madagascar, elle joue un
grand rôle dans le développement économique et social puisque c’est une source importante
de devises pour le pays. Elle est génératrice d’emplois et contribue ainsi à la réduction de la
pauvreté. Pourtant, avec le développement et la maîtrise des différentes techniques d’élevage,
la filière rencontre encore plusieurs problèmes tant au niveau des contraintes
environnementales qu’économiques. L’aquaculture intensive, en particulier, coïncide avec la
pollution de l'eau d’élevage par un excès de matières organiques et de nutriments qui sont
susceptibles de causer des effets toxiques aigus et à long terme des risques environnementaux
(PIEDRAHITA, 2003 cité par AVNIMELECH, 2009a).
OSO Farming-LGA est une société de production qui s’est spécialisée dans l’élevage
de l’espèce Penaeus monodon. La technique floc a pour but d’optimiser la qualité des
reproducteurs d’élevage tout en limitant la pression sur l’environnement par une utilisation
réduite de l’eau (3-5% de recirculation) et donc des rejets d’élevage sous forme de déchets
vers l’extérieur (AVNIMELECH, 2009a). De plus, le floc apporte un complément alimentaire
aux crevettes et permet une réduction de la part alimentaire de granulés. La mise en place de
la technique est confrontée à un problème majeur sur le site de l’écloserie ; la prolifération
d’une algue filamenteuse qui interfère au bon déroulement du floc. Il est donc primordial de
cerner et de contrôler le ou les facteurs qui permettent le développement de cette algue pour
ensuite la maîtriser et de fiabiliser le floc.
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Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de l’écloserie OSO Farming LGA.
Dans cette partie du document, nous allons d’abord commencer par une situation de
l’Aquaculture mondiale. Ensuite, la société OSO Farming LGA, notamment l’écloserie sera
présentée et sa situation actuelle vis-à-vis du floc sera évoquée. , puis par celle de l’OSO
Farming LGA. Ensuite, la problématique qui en résulte est dévoilée et suivie par les objectifs
et hypothèses adoptée. Enfin, les spécificités et caractéristiques de la nouvelle technique floc
sont mises en exergue.
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Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de l’écloserie OSO Farming LGA.
telle augmentation de la production aquacole doit être planifiée, en gardant à l'esprit la
nécessité de minimiser les impacts environnementaux tout en optimisant l'utilisation des
ressources.
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Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de l’écloserie OSO Farming LGA.
les géniteurs sauvages. Le fond du problème est donc l’existence des blocages issus des
paramètres et des conduites d’élevage non maîtrisés.
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Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de l’écloserie OSO Farming LGA.
III. Démarches de travail
Face à cette problématique qu’il faut résoudre, une démarche méthodologique a été
adoptée dans l’écloserie de la société OSO farming LGA. Les paragraphes suivants vont
dévoiler les objectifs, hypothèses distinguées.
A. Objectifs
Dans le cadre de ces expérimentations, l’objectif principal fixé est la définition d’un
schéma d’élevage à suivre, pour bénéficier des avantages confirmés du système floc selon les
réalités du terrain. Celui-ci doit tenir compte des problèmes déjà existants et des contraintes
liées à l’écloserie. Deux (2) objectifs spécifiques sont visés, entre autres :
B. Hypothèses de travail
Pour répondre à la problématique et pour atteindre les objectifs fixés, les différentes
parties adoptées dans cette étude sont à l'issue des hypothèses suivantes, entres autres:
1. Définition
Le mot « floc » est une appellation relative à la floculation des matières organiques
dans un milieu qui résulte d’une concentration élevée de particules, et par extension,
représente un système de culture aussi appelé « Moulinettes » (AQUACOP, 1975 cité par
EMERIENCIANO, 2012). Cette dernière signifie un volume d'eau en mouvement constant
avec une forte aération. Ce sont des conglomérats de microbes, algues, protozoaire et autres,
ainsi que des détritus, des particules organiques morts. Elle répond comme une conséquence
des restrictions des échanges d’eau en raison des coûts et de la réglementation
environnementale. Et, elle va servir comme moyen de fournir un système de biosécurité pour
minimiser la maladie, en particulier les maladies virales de la crevette. La technique a été
développée, il n'y a pas longtemps, comme un moyen d'augmenter considérablement la
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Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de l’écloserie OSO Farming LGA.
productivité de l'aquaculture, tout en gardant les dépenses du système raisonnable. C’est un
écosystème unique de particules riches en suspension dans une eau relativement pauvre.
La figure n°1 montre les différentes parties qui peuvent exister dans un milieu floc
avec les différentes interactions possibles entre les deux principaux compartiments : Bactérien
et Algal.
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Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de l’écloserie OSO Farming LGA.
2. Historique
Le système floc a été développé au début des années 70 à l'IFREMER-TAHITI. Ce
système de culture a été comparé à une «panse externe» (CUZON et al, 2004). Une fois
appliquée sur les crevettes, le concept illustre une interaction complexe entre la matière
organique, le substrat physique et une large gamme de micro-organismes tels que les
Bactéries, les Protozoaires, Rotifères, les Nématodes et autres micro-organismes qui
fournissent une source de nourriture pour une principale espèce.
En 1980, un programme appelé «Ecotron» a été initié par l'IFREMER pour obtenir
une approche en vue de comprendre le système floc. Et, il a essayé d’expliquer l’interrelation
qui existe entre les différents compartiments tels que l'eau, les bactéries, les micro-algues d'un
côté, et la physiologie nutritionnelle des crevettes de l'autre (SOHIER, 1986). Actuellement,
d'autres chercheurs ont proposé une autre appellation de «zéro ou échange d'eau limitée» et
plus récemment «technologie Biofloc»"(AVNIMELECH, 2009a)
Le système floc a été originalement conçu pour des petits volumes généralement de
l’ordre de 12 m3 puis s’est étendue en plein air sur des cuves circulaires de 30 m3 ou des
bassins rectangulaire de 1000 m2. En 1988, un record du monde de la production a été obtenu
par la ferme SOPROMER à TAHITI en utilisant le système floc sur des cuves en béton, une
production de crevette de l’ordre de 20-25 millions de tonnes/ha/an (AVNIMELECH, 2009a).
Actuellement, le système floc est appliqué avec succès dans les élevages à grandes
échelle en Asie et en Amérique latine (TAW, 2012). Bien que les connaissances sur
l’interaction des différents compartiments restent rares, les principaux problèmes détectés sont
les fluctuations du pH, de l’alcalinité et de l'azote (AVNIMELECH, 2012a). Certains auteurs
suggèrent donc des actions micro-algues dès le début avant le développement floc dans les
expériences à petite échelle (EMERENCIANO, 2012) pour maintenir la qualité de l’eau et
pour fournir déjà une nourriture aux crevettes. Cela conduit vers une source garantie de
Carbone et Azote pour que la croissance des algues soit suivie par une croissance bactérienne.
3. Principe
Le principe de l’élevage en floc est de développer dans la colonne d’eau une
population diversifiée de microorganismes. Ce sont : les micro-algues, le zooplancton
(Copépodes, Rotifères, Nématodes, Métazoaires,…) et des Bactéries (AVNIMELECH,
2009c). Les micro-organismes jouent le rôle de filtre biologique en pleine eau. Ils dégradent la
matière organique en excès et éliminent les formes azotées toxiques pour la crevette. Le
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Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de l’écloserie OSO Farming LGA.
système d’élevage en floc ne nécessite pas de renouvellement de l’eau ou peu de
renouvellement. Mais, en contrepartie, il doit être constamment oxygéné et remis en
suspension. En outre, la Microfaune, la Microflore et les Bactéries constituent un complément
alimentaire frais riche en vitamines et oligoéléments essentiels pour les crevettes
(AVNIMELECH, 2009a).
La figure n°2 indique des photographies de bassins floc dans d’autres lieux avec
l’aération et la toile d’ombrage en évidence.
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Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de l’écloserie OSO Farming LGA.
Bien que basé sur des principes assez simples, le concept BFT est contre la sagesse
conventionnelle commune. Les aquaculteurs ont été formés et habitués à croire que plus l’eau
dans les bassins est claire, meilleure elle est.
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Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de l’écloserie OSO Farming LGA.
La nouvelle technique floc offre une opportunité de résoudre les défis de
l’aquaculture pour les prochaines années en relation avec les objectifs de la FAO concernant
l’Aquaculture. Celle-ci combine une haute productivité et un grand respect de
l’environnement. La société LGA a largement compris ces avantages. Ce qui fait de cette
technique un outil considérable pour l’écloserie de LGA du fait de sa trop grande dépendance
des géniteurs sauvages. Les difficultés liées au compartiment algues sont intimement en
relation avec une des règles pour le lancement du floc : une toile ombrage pouvant limiter
l’intensité lumineuse de 90%. Il faut donc avoir une maîtrise de la technique selon les
exigences et réalités de la société.
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DEUXIEME PARTIE :
Matériels et
méthodes
Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
Cette partie du document se consacre à la présentation des différents matériels
biologiques et techniques utilisés au cours des expériences. Les spécificités de la société OSO
Farming LGA sont présentées. Ensuite, les expériences entamées sont décrites et suivies par
les méthodes de récolte de données et d’analyse.
I. Matériels
A. Expériences effectuées
Dans le cadre des expérimentations, le but premier et prioritaire est de tenter de bien
cerner et voire plus appréhender les facteurs qui influencent le développement de l’algue.
Celui-ci affecte directement le bon développement des floculations et, la qualité des
reproducteurs obtenus. Dans un deuxième temps, l’objectif est de mettre en évidence les
différents avantages que cette technique peut offrir dans les conditions malagasy.
Pour tenter de résoudre le problème lié à l’algue, plusieurs essais ont été réalisés dans
le but de contrôler son développement. Une étude en amont va aussi se faire en collaboration
avec un laboratoire (PNRC) d’analyse pour tenter d’identifier l’algue.
une première phase avec des géniteurs d’élevage visant à la maîtrise de la technique
floc de par le contrôle de la prolifération des algues,
une deuxième phase avec des géniteurs issus du milieu sauvage pour confirmation des
résultats obtenus sur la première expérience, et pour mettre en évidence les avantages
technico-économiques de la technique floc, une fois que le compartiment algues est
maîtrisé ; et
à la suite de ces deux phases, une troisième où les animaux seront transférés dans la
salle de maturation pour vérifier leurs qualités et performances.
B. Matériel biologique
Il s’avère nécessaire de connaître les animaux sur lesquels va se porter l’étude. Les
animaux utilisés lors des expériences sont des crevettes pénéides Penaeus monodon (Annexe
n°2). Le choix des individus s’est fait sur le facteur poids des animaux et sur leur aspect
extérieur général, c’est-à-dire qu’ils ont de belles attributions telles que : des antennes bien
formées, un rostre complet, et ne présentant pas d’œdème ou autres malformations.
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Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
C. Matériels techniques
Les crevettes vont être élevées dans les bassins en liner. Les bacs utilisés, appelés
« SPA », ont les caractéristiques suivantes :
Le contrôle des différents bacs se fait au travers d’un suivi journalier des évolutions du
milieu d’élevage. Pour connaître les valeurs des différents paramètres, plusieurs types
d’appareils ont été utilisés :
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Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
1. Thermomètre
Pour connaître la température du milieu, un thermomètre est utilisé. C’est un appareil
portatif, de diamètre 35 mm, muni d’une gaine de protection en polypropylène blanc, avec des
graduations à chaque fois de 1°C. Il offre une plage de mesure de -10°C à 120°C.
2. pH-mètre
C’est un appareil de marque HANNA qui permet de mesurer le pH dans lequel le
milieu évolue. L’appareil est toujours accompagné des différentes solutions d’étalonnage. Ces
dernières doivent être à usage unique pour chaque étalonnage de chaque matin et qui doit être
fait pour garantir par la suite la fiabilité des mesures. L’appareil a une plage de mesure allant
de 1-14.
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Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
3. Refractomètre
C’est un appareil portatif de marque ATAGO. Il sert à connaître la teneur en sel
d’une solution, qui est un facteur important pour la survie des animaux d’élevage. L’appareil
a une plage de mesure allant de 0‰ à 100‰ avec une marge d’erreur de ±1‰.
La méthode utilisée est simple. Il faut appliquer une goutte d'échantillon sur le
prisme récepteur, l'utilisateur peut alors voir à travers la lentille la salinité en ‰. Avant
chaque utilisation, il faut d’abord étalonner l’appareil avec de l’eau distillée pour voir la
valeur retombée à 0. Ensuite, elle est essuyée avec un tissu propre.
4. Oxymètre
C’est un appareil portatif de marque YSI-Pro qui offre le taux d’oxygène dissous
sous deux formes : le pourcentage de saturation et le taux d’oxygène dissous. La mesure du
taux d’oxygène dissous est très importante dans l’étude menée. Et à partir de cela découle le
développement de la matière organique à cultiver.
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Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
5. Luxmètre
C’est un appareil utilisé pour la mesure de l’intensité lumineuse qui est un facteur
très important dans le cadre des expérimentations. Le luxmètre utilisé est un appareil portatif
de poche et de marque TESTO, du module testo 540. Son étendue de mesure s’étale de 0 à
99999 lux avec une précision de ±1 lux à température nominale de 22°C.
6. Redox-mètre
Pour la mesure des potentiels redox des bassins d’élevage, un redox-mètre de marque
GREISINGER ELECTRONIC, modèle GMH 3530 a été utilisé. L'appareil a une plage de
mesure entre : -1999 mV et +2000 mV avec une marge d'erreur ± 0,1%. C’est un outil d’une
importance capitale, car il renseigne sur le potentiel d’oxydo-réduction qui existe dans le
milieu et qui affecte directement les animaux.
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Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
7. Balance
C’est une balance de marque KERN utilisée pour les différents poids individuels que
l’on doit faire au début, à la fin de chaque expérience, et durant les différentes interventions,
où il est nécessaire d’avoir le poids des animaux (pendant le transfert dans la salle de
maturation). C’est une balance électronique de portée maximale de 6 kg et minimale de 20 g.
8. Filtres poches
Ce sont des filtres poches de 5µ mis à l’entrée de chaque vanne, pour qu’à chaque
renouvellement d’eau faite, ils minimisent l’entrée des saletés dans les bacs. Après chaque
utilisation, on lave ces filtres pour les réutiliser le lendemain.
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Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
Le tableau n°2 nous informe sur les différentes heures de prises de paramètre lors des
expérimentations suivant les matériels utilisés :
D. Organisation de l’équipe
La bonne marche des opérations sur les sites d’Aquaculture nécessite la coordination
de plusieurs unités présentes sur le terrain. Elles se composent de plusieurs techniciens
aquacoles expérimentés et ouvriers. L’ensemble est coordonné et géré par le directeur des
opérations qui travaille en étroite collaboration avec le directeur général. Le suivi de
l’évolution des expérimentations est à la charge du stagiaire sous la tutelle de la direction de
l’écloserie. Pour mieux cerner la zone d’étude, les paragraphes suivants vont présenter de
façon fondamentale la société d’accueil.
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Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
1. OSO Farming LGA
La société OSO Farming (Les gambas de l’Ankarana), généralement connue sous
l’abréviation de LGA, est une société anonyme avec un capital s’élevant à 12 millions
d’Euros en équivalent Ariary (TSILAVINDRANTO, 2010). Certifiée Agriculture Biologique
depuis 2007, la société a comme principale activité l’élevage, la transformation, le
conditionnement et l’exportation des crevettes Penaeus monodon. La société a son siège
social dans l’immeuble Mahlbour Andraharo et présente deux sites d’élevage au Nord-Ouest
de la grande Ile. Le premier est la ferme proprement dite, où se situent 42 bassins de
grossissement, ainsi qu’une usine de conditionnement et de transformation. Le second site est
représenté par l’écloserie et ses diverses unités.
2. Ecloserie
Les expérimentations vont se dérouler dans l’écloserie OSO Farming-LGA au Nord-
Ouest de Madagascar. Celle-ci se trouve à une distance de 15 km au Nord de la ferme et
environ à 138 km, au Sud-Ouest de la ville d’Antsiranana. Elle est centrée géographiquement
à la latitude S12°43’54’’ et à la longitude E48°54’09’’ dans le village d'Ambovonaomby,
Commune Mosorolava, District d’Antsiranana II, Région DIANA. L’accès à la zone se fait
uniquement par voie maritime. Elle a pour objectif principal la production de postlarves de
Penaeus monodon. Mais, elle vise également à produire sans difficulté d’autres espèces (OSO
Farming LGA, mai 2005).
L’écloserie a une capacité de production de 100 millions de postlarves par an. Une
année peut être divisée en plusieurs cycles de production qui dépend des besoins de la ferme,
de l’ordre de 80-90 millions de postlarves par an. Actuellement, elle est à son 50 ème cycle.
Chaque cycle est espacé d’un vide sanitaire total d’au moins 15 jours. Il peut exister 2 à 3
vides sanitaires dans un même cycle après chaque remplissage de bacs. Cela ne dure
généralement que 3-4 jours pour permettre la reprise de la production.
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Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
Le bon fonctionnement de l’écloserie se base sur le dynamisme des travailleurs et
surtout sur la complémentarité des différentes unités qui s’y trouvent. Il s’agit d’un ensemble
d’unités ayant chacune un objectif propre. Et, elles doivent nécessairement fonctionner de
manière synchrone, pour que la production soit fiable et régulière. Cet ensemble se compose :
- de bassins de stockage des pré-géniteurs ;
- d’une zone de maturation ;
- d’une unité regroupant les élevages larvaires ;
- d’une salle de production d’algues unicellulaires ;
- d’une nurserie extérieure ;
- d’un laboratoire de contrôle et d’analyse ; et
- de locaux techniques pour la maintenance.
L’annexe n°3 donne plus de précisions sur ces unités et leurs spécificités. La figure
n°11 présente un plan simplifié des différentes installations.
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Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
Tout ceci est coordonné par le Directeur et son adjoint. L’organigramme qui régit
l’écloserie estl'Ankarana
Gambas de la suivante : Titre : Organigramme Section : 004
Directeur de Production
Adjoint au Directeur
A. Démarche de l’étude
D’abord, l’étude a été menée sur plusieurs étapes dont la première a été de consulter
une base bibliographique durant laquelle la majorité des documents et données nécessaires à
la réalisation du travail ont été réunies. Puis, une phase d’expérimentations sur terrain a
complété les recherches bibliographiques. Ce qui a permis de découvrir les réalités sur le
terrain et l’identification de la dite problématique.
Le tableau n°3 résume le calendrier de travail effectué :
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Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
Tableau n°3: Chronogramme des activités
Etude bibliographique et
recherche sur internet
Phase d'expérimentation
Phase de rédaction
B. Phase floc
Les expérimentations en phase floc se divisent en deux parties distinctes, le premier
avec des animaux d’élevage, et le second avec des animaux sauvages. Pour les deux types, le
plan de travail est le même relaté dans le tableau n°4:
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Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
En floc, le changement d’eau occupe une place importante. Sur terrain, pour plus de
précision, et vu que le volume estimé des spa est faux, il a fallu opérer de la manière
suivante :
Où
L’annexe n°4 va donner les informations sur les résultats de calculs sur le
renouvellement en eau.
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Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
passage au screening par PCR (pour les tests viraux : IHHNV et WSSV) et marquage
des animaux de par les bagues-œil (annexe n°5) et ;
NB: Pour éviter de trop stresser les animaux, la base de poids moyen est faite sur les animaux
confirmés positif au Screening. Ils doivent être supérieurs à 80 g pour les femelles et 50 g
pour les mâles afin d’atteindre une biomasse d’environ 480 g/m2.
Après l’obtention des résultats des tests, 4 bassins ont été lancés le 17-02-13 avec
quatre (4) différents protocoles. Le tableau n°5 dévoile ces protocoles et leurs caractéristiques
respectifs.
spa n°6: eau claire Renouvellement séquentiel de l’eau à 200% en deux phases
spa n°8: Double ombrage Mise en place d’un second ombrage au ras du bassin pour limiter
l’entrée de lumière.
spa n° 9: salinité 28‰ Salinité maintenue à cette valeur pendant toute la durée de
l’expérimentation (apport d’eau douce)
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Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
Le changement d’eau fait pour les spa n°7, 8 et 9 est de l’ordre de 3% avec un apport
d’eau séquentiel. Le calcul des 3% a été fait sur la base du cubage du bassin à fleur d’eau. La
photo n°4 montre les spa une fois ensemencés.
Trois nouveaux bassins ont été lancés le 25-04-13 avec des animaux d’origine
sauvage. Les femelles proviennent du bassin de quarantaine avec des anciens mâles ayant déjà
servi en production. Ce sont des animaux testés négatifs au IHHNV et WSSV. Suivant les
résultats obtenus dans la première expérimentation, le protocole utilisé pour ces trois
nouveaux spa est comme suit :
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Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
Tableau n°6: Nouveaux spa
Pour le spa n°2 et 3, l’eau d’élevage s’obtient à partie d’un inoculum obtenus lors de
la première série d’essais. Cela permet de bénéficier des avantages induits par les anciens
milieux mais surtout pour tenter d’avantager les nouveaux spa au niveau des conditions du
milieu. Par contre, chaque spa a été ensemencé sur un nombre de 40 femelles et 20 mâles.
Chaque animal a été pesé individuellement et marqué à l’aide d’un numéro de bague-œil.
3. Alimentation
L’alimentation est une partie très importante durant tout le cycle d’élevage. Le choix
de l’aliment utilisé, la quantité distribuée, les heures de distribution, sont aussi importants les
uns que les autres. Du fait de l’utilisation unique d’aliments secs dans le floc, l’écloserie
possède deux types d’aliments utilisés dans les spa, entre autres :
1. le Penaeus Grower RCE 2 (annexe n°6), distribuée trois fois par jour : à 07 h ; à 13 h,
à 17 h 30. La quantité d’aliment distribué va se faire sur une base de 3,5% de la
biomasse estimée.
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Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
Le calcul de la biomasse se fait de la façon suivante par l’intermédiaire du Pm (Poids
moyen):
Biomasse= (Pm des mâles x nbre de mâles) + (Pm des femelles x nbre de femelles)
2. le Breed S Fresh qui va jouer le rôle de complément protéinique (à 40%) pour les
crevettes, est ajouté à partir du deuxième mois pour favoriser les futures pontes. Celui-
ci est distribué au même taux que le premier.
3. Pour l’équilibre des rapports C/N, de la mélasse est ajoutée dans le milieu pendant le
premier mois de l’expérimentation à raison de 50% de la ration.
4. Et, la technique utilisée lors de la distribution des aliments est la suivante :
le nettoyage des mangeoires ;
la division de l’aliment à distribuer pour les deux mangeoires de chaque bac ;
le mouillage du granulé et ;
la descente du granulé au fond du bac.
26
Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
C. Phase en salle de maturation
La salle de maturation est la base d’une écloserie. Les animaux considérés comme
aptes à la reproduction y sont transférés. Les animaux issus des spa sont transférés en salle de
maturation pour qu’ils expriment leurs performances face aux animaux directement transférés
et ceux issus d’autres protocoles (non passage par floc).
Les paramètres sont tous aussi importants en salle de maturation. Le tableau n°7
énumère sur les différentes activités dans la salle de maturation ainsi que les paramètres à
suivre quotidiennement.
Les mues des femelles dans les bacs sont mises de côté pour une observation des
thélycum (annexe n°7). Le rationnement est suivi conformément aux règles régissant la
maturation et par le personnel technique. Puisque l’alimentation est une partie très importante,
le choix des ingrédients utilisés est primordial. La meilleure diète est suivie. Elle laisse aux
animaux la possibilité d’exprimer au maximum leurs potentiels. La base de distribution des
aliments en salle de maturation est de 25% de la biomasse. Les quantités d’aliments peuvent
être ajustées en fonction des restes observés par semaine
Le régime frais des géniteurs demande différents aliments dans l’alimentation. Ces
aliments sont distribués à différentes heures de la journée. Et du fait que le Penaeus monodon
est une espèce nocturne, il y a aussi des distributions pendant la nuit. Le tableau n°8 met en
valeur les distributions journalières avec les heures de distribution ainsi que la quantité des
aliments distribués par bac en pourcentage de la ration :
27
Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
Tableau n°8: Calendrier à suivre pour l'alimentation en maturation
Plusieurs observations sont à faire lorsque les animaux sont en salle de maturation.
La ligature des femelles est exécutée lorsque les animaux n’ont plus de stress du transfert,
c’est-à-dire lorsque les mortalités sont stabilisées. Cette date est généralement située dans les
3 à 4 jours après transfert.
le numéro de la bague-œil ;
le nombre total d’œufs ;
le nombre d’œufs fécondés estimés et;
le nombre de nauplii récoltés ;
Le pourcentage d’éclosion
28
Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
A la fin des expériences, pour chaque bac de maturation, il faut calculer :
le pourcentage de pontes
29
Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
30
Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
lumineuse). Dans le cadre des investigations menées, les algues sont quantifiées visuellement
et par l’intermédiaire de différentes photographies aussi bien visuelles qu’à l’aide de
microscope. Il n’y a pas eu de moyen pour aller au-delà.
Une seconde appréciation des résultats va se faire par l’analyse des résultats de
maturation des femelles. Les résultats obtenus sont à traiter par le logiciel XLSTAT 2012
pour des analyses descriptives.
IV. Remarques
A chaque changement de structures (spa vers salle de maturation), et à chaque
manipulation, les animaux sont toujours pesés, 2 à 3 mâles sont pris du lot pour l’observation
des spermatophores au microscope pour connaître le taux de spermatozoïdes spike (Annexe
n°10). Plusieurs notes importantes concernent les expérimentations sur le terrain. Trois points
méritent d’être mentionnés sur les expériences menées. Il s’agit des:
A. Forces
Le premier grand avantage est le fait même que la technique floc est un domaine
relativement nouveau à Madagascar. En l’état actuel, LGA est l’un des précurseurs de cette
technique floc sur les Penaeus monodon dans la région.
Le second est le nombre des expériences réalisées. En effet, à part les expériences
décrites, plusieurs autres expériences menées ailleurs et vérifiées par nous-mêmes ont enrichi
les connaissances. Et, elles ont permis de mieux cerner certaines zones d’ombres relatives à
l’élevage de la crevette. La société LGA a fait le maximum et même plus pour fournir un
cadre d’études.
Un autre avantage est que les expériences entreprises sont complémentaires. Les pré-
géniteurs sont préparés en phase floc pour être aptes à une phase de maturation.
B. Faiblesses
Durant les expériences, la première limite aperçue est que l’unité spa n’a pas tous les
appareils nécessaires à la prise des paramètres. Donc, il a fallu attendre le bon vouloir des
autres unités et emprunter leurs appareils. Ainsi, durant un certain temps, plusieurs paramètres
jugés indispensables tels que le taux d’oxygène dissous et l’intensité lumineuse n’ont pas pu
être mesurés. Et, il faut reconnaître que c’est seulement après toute une série de paramètres
31
Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
des autres unités que les appareils sont envoyés dans les spa (cas du pH et du potentiel redox).
Après une longue série d’usage, les données reçues peuvent être concrétisées.
Les ouvriers ne sont pas bien formés à faire le travail. La prise de paramètres nécessite
une démarche importante, non seulement pour la durée de vie des appareils qui nécessitent
différents entretiens mais surtout pour avoir les vraies valeurs aux heures précises.
C. Limites
Il faut aussi noter que par rapport aux expériences programmées, seule la moitié a pu
être exécutée. Il faut toujours avoir en tête que la structure de la société n’est pas faite pour les
expérimentations mais orientée vers la production. C’est la production qui prime et les
expérimentations suivent lentement.
Il a fallu prendre en compte les différents problèmes liés à l’écloserie, surtout ceux liés
à la salle de maturation. En effet, la salle de maturation, la base de toute écloserie, rencontre
plusieurs obstacles. Pour atteindre les objectifs visés, celle-ci doit faire face à différents types
de difficultés, comme une pompe d’eau défaillante, des perturbations électriques se
répercutant dans les bacs, des pénuries d’aliment des géniteurs, mais surtout et la plus
importante des problèmes de production de nauplii.
Une autre limite connue est qu’une grande partie de la base des expérimentations est
tirée des expériences faites sur différentes espèces (P. Vannamei, P. monodon, et L. stylirostris)
en Polynésie française, puis en Nouvelle-Calédonie(AQUACOP). A part les notions basiques
sur la technique floc les protocoles expérimentés ont donc eu comme source les expériences
effectuées à Tahiti depuis 1975, et dernièrement sur L. stylirostris par GOGUENHEIM et al,
2010. Les données nécessaires sur la souche Penaeus monodon originaire de Madagascar sont
assez minimes mais surtout, les essais en floc sur des Penaeus monodon sont. En effet, les
données nécessaires sur la souche de Penaeus monodon originaire de Madagascar sont assez
minimes mais surtout, les essais en floc sur des Penaeus monodon sont limités.
32
Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
En résumé, cette partie du document a montré que plusieurs paramètres sont
nécessaires pour le suivi quotidien du système floc. Ces paramètres sont mesurés à l’aide des
appareils spécialement adaptés. Les appareils utilisés offrent des avantages du fait des
différentes précisions offertes par chacun d’eux et de la facilité d’utilisation. Une fois
combinées, les données récupérées montrent l’état général du bassin en question et
renseignent sur les processus en cours. Plusieurs autres matériels utilisés tels que les
microscopes, les loupes binoculaires,… n’ont pas été spécialement mentionnés dans cette
partie du fait qu’ils n’interviennent pas directement sur les expériences. Mais
malheureusement, les contraintes de pérennité des appareils font taches. Il en est aussi de
l’encombrement lors des prises de paramètres car il faut au moins porter cinq (5) appareils
pour une personne.
La Penaeus monodon est l’espèce privilégiée de la société LGA. Celle-ci passe par
plusieurs stades de développement avant d’arriver au stade de géniteurs. L’inclusion de la
phase en spa est exceptionnelle. Celle-ci peut être introduite définitivement dans le processus
si les futurs résultats peuvent exprimer une différence conséquente dans le processus de
maturation.
33
TROISIEME PARTIE :
Résultats
Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
Les informations recueillies tant durant la phase en spa qu’en salle de maturation
vont permettre d’évaluer l’efficacité des protocoles choisis. Elles permettent surtout de mieux
comprendre les mécanismes mis en jeu dans la technique floc.
Cette partie du document va essayer de faire montrer des résultats obtenus des
expériences entreprises. Les résultats obtenus sur les essais en phase floc pour les géniteurs
d’origine d’élevage et sauvage et des traitements des données acquises sur les paramètres sont
d’abord traités. Puis ensuite, les résultats obtenus en salle de maturation respective sont
discutés.
Ces informations sur la qualité de l’eau d’élevage montrent une trop grande diversité
et l’absence de contrôle du développement des algues dans les bassins. Après
individualisation de l’algue en question, les recherches effectuées sur la tentative
d’indentification renvoient vers les résultats ci-après :
34
Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
Règne : Protistes
Division : Chlorophyta
Classe : Chlorophyceae
Ordre : Ulotrichales
Famille : Ulvaceae
Genre : Enteromorpha
Source : ANONYME, 2013f
Selon le laboratoire chargé d’analyse, les algues sont naturellement présentes dans les
eaux malagasy. La recherche au niveau de l’espèce s’avère difficile à cause de la dégradation
des échantillons envoyés. Comme toutes les espèces phytoplanctoniques, elles poussent dès
qu’il y a de la lumière et des sels minéraux. L’existence de ces algues informe aussi que l’eau
d’élevage ne subit aucun traitement préalable. L’annexe n°11 renseigne sur les images prises
de l’algue.
35
Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
l'oxygène est épuisé et des conditions anoxiques peuvent se développer. Cela atteint des
valeurs plus faibles dans les heures du matin (AVNIMELECH, 2009a). Le graphe n°1
confirme cela avec un pic d’oxygène à midi et des valeurs basses le soir et le matin.
8,50
8,00
7,50
Taux O2( mg/l)
7,00 spa 6
6,50 spa 7
spa 8
6,00
spa 9
5,50
5,00
5 12 19
Heures de la Journée
Graphe n°1: Evolution du taux d’Oxygène dissous des spa dans la journée
Source : Auteur, 2013
Après avoir fait la moyenne des prises de l’intensité lumineuse, en prenant les
valeurs émises par le soleil, le tableau n°9 donne en moyenne les informations relatives au
luxmètre, c’est-à-dire un pourcentage d’intensité lumineuse filtrée par les toiles ombrages. Et
cela a entretenu les spa.
Numéro du spa spa n°6 spa n°7 spa n°8 spa n°9
Pourcentage filtré 77,78% 77,78% 97,24% 80,55%
Source : Auteur, 2013
a) Spa n°6
Les paramètres qui ont évolué dans ce spa sous protocole eau claire sont les
suivants :
- l’oxygène dissous dans le milieu établit des différences considérables sur les trois
prises quotidiennes. Le graphe n°2 indique l’évolution de l’oxygène dissous dans le
milieu durant la durée de l’expérience :
36
Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
11
7
matin
5 midi
3 soir
Jours
La hausse du taux d’oxygène dissous sur les prises du midi montre un développement
algal important. Ce spa qui est sous l’influence de l’intensité lumineuse, opère un important
phénomène de photosynthèse. Pourtant, sur la photo n°8, le développement algal n’affecte pas
de manière conséquente l’équilibre du milieu. Visuellement, des algues se cantonnent
seulement sur le fond du bac.
37
Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
Le tableau n°10 résume les autres paramètres qui ont évolué dans le spa :
b) Spa n°7
Les résultats obtenus par le spa n°7 qui a évolué sous le protocole standard de
l’écloserie n’ont pas été surprenants. Il y a eu prolifération des algues filamenteuses dès le
12ème jour. La photo n°9 montre bien cette évolution rapide :
La photo de gauche dénote l’état des mangeoires lors de la colonisation par les algues
à 09h du matin. On peut constater que le granulé distribué le matin est complètement
submergé par les algues même s’il y a eu lavage des mangeoires lors de la distribution. La
photo de droite montre le développement sur les bords des algues. Ainsi, une bonne longueur
des algues filamenteuses s’observe avec comme base les bords du bac.
38
Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
Les paramètres du milieu reflètent également ce développement intensif d’algues. Pour
illustrer cela, le graphe n°3 divulgue l’évolution de l’oxygène dissous pendant toute la durée
des expériences.
8
Taux O2( mg/l
6
matin
5 midi
4 soir
Jours
Graphe n°3: Evolution du taux d'oxygène dissous du spa n°7 dans la journée
Source : Auteur, 2013
39
Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
souple vers les bassins. Cette action a été maintenue jusqu’à la fin des expériences. Ainsi, des
résultats probants ont été obtenus dès le 5ème jour.
c) Spa n°8
Sous le protocole de double ombrage, c’est ce spa qui a réussi à contenir le
développement des algues. Il faut reconnaître que durant toute la durée de l’expérience, ce spa
présente une incroyable stabilité à tous les niveaux. Le graphe n° 4 de l’évolution de
l’oxygène dissous durant l’expérience reflète cette stabilité et l’absence de colonisation
d’algues :
Oxygène
7
taux d'O2 (mg/l)
5
matin
4 midi
soir
3
Jours
40
Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
Sur les autres paramètres, le tableau n°12 renseigne les informations telles : la
température, le pH, le potentiel redox et la salinité :
Les différences entre matin et soir des paramètres ne sont pas assez flagrants pour
créer des perturbations d’équilibre du milieu. Les variations matin et après-midi sont assez
faibles à cause de la deuxième toile ombrage.
d) Spa n°9
Le spa n°9 a son propre développement puisque sous le protocole de salinité
maintenue à 28‰, le développement intensif des algues a été retardé jusqu’au 20ème jour après
la mise en eau. Le compartiment algues est bien présent dans le bassin puisque la courbe
d’évolution journalière moyenne de l’O2 montre une forte élévation à midi. Ceci est le signe
d’une forte activité photosynthétique. Il est causé par les algues filamenteuses. Le graphe n°5
41
Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
expose cette évolution par rapport aux trois prises journalières pendant l’expérience :
11
10
taux d'O2 (mg/l)
9
8
7
6 matin
5 midi
4
soir
3
Jours
Ainsi, tous les paramètres indiquent cette prépondérance des algues filamenteuses du
fait des grandes variations entre le matin et l’après-midi. Sur l’évolution du pH, qui mérite
une attention particulière, durant les périodes de forte prolifération algale, il y a un pic de 9,12
l’après-midi. Le tableau n°13 informe sur les autres paramètres :
Ces grandes différences entre le matin et le soir signifie l’instabilité du milieu. Avec
les résultats obtenus sur le taux d’oxygène dissous, le bac a évolué dans un milieu avec le
compartiment algal. Pourtant, après une semaine de forte prolifération algale, ces algues ont
régressé d’eux-mêmes. Les deux photos suivantes indiquent cette différence :
42
Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
Les deux photos ci-dessus montrent l’évolution du bassin passant d’un milieu à un
autre. La photo de gauche a été prise pendant les périodes de forte croissance des algues. Le
bassin est complètement colonisé. Après une (1) semaine, la photo de droite prise sur le même
bassin à la même heure montre la diminution de ces algues sans changement du protocole.
L’eau du bassin de couleur verte a viré vers un genre de marron, signe du développement du
compartiment bactérien.
Ainsi, le tableau n°14 indique le nombre d’animaux restant et leur poids moyen après
le passage dans les spa:
43
Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
Tableau n°14: Survie et poids moyen après la phase floc
Une comparaison du gain de poids a été obtenue durant les deux mois et demi. Le
tableau n°15 expose le gain de poids, selon les différents protocoles dans les 4 spa :
44
Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
Tableau n°16: Informations relatives aux animaux ensemencés
6,50
6,00
Taux O2( mg/l
5,50
spa 2
5,00 spa 1
spa 3
4,50
4,00
5 12 19
Heures de la journée
45
Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
L’intensité lumineuse traversant les spa peut être résumée dans le tableau n°17:
a) Spa n°1
Ce spa a évolué sous le protocole de maintien eau claire. Le renouvellement de 200%
de l’eau fait en deux temps permet de maintenir cette clarté de l’eau pour la comparaison par
rapport aux autres bacs flocs. Le suivi des différents paramètres marque bien les différents
aspects intéressants du milieu. Ces paramètres, qui influent sur le développement et le bien-
être des animaux sont résumés dans le tableau n°18:
Pour le développement des algues, la tendance de l’expérience eau claire va vers une
prolifération rapide en profondeur. Cela est observé dès le 15ème jour après mise en eau.
46
Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
La photo n°12 de droite montre une apparence de l’eau plutôt claire, avec peut-être
une tendance d’absence d’algues. Pourtant, celle de gauche prise lors de la distribution du
midi découvre une colonisation totale de la mangeoire, avec encombrement face aux aliments
distribués. Cette apparence trompeuse de l’existence des algues est traduite par le graphe n°7
suivant, montrant le taux d’oxygène dissous des spa pendant la durée des expériences :
8,00
Taux O2( mg/l
6,00
matin
4,00 midi
soir
2,00
Jours
b) Spa n°2
L’eau de ce spa a été obtenue après transfert d’inoculum provenant du spa n°9,
c’est-à-dire 75% du spa n°9 transféré en premier dans le spa. Avec les floculations existantes,
déjà de différentes matières organiques, Bactéries et algues sont contenues dans le milieu dès
le début de l’ensemencement des animaux. Ce spa n’a bénéficié du système de double
ombrage que 12 jours après la mise en eau à cause de l’absence de la toile ombrage à attribuer
au spa. Ainsi, le graphe n°8 ci-après concerne l’évolution de l’oxygène :
47
Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
10
8
taux d'O2 (mg/l)
6
matin
4 midi
soir
2
Jours
L’effet du deuxième ombrage est visible sur ce taux d’oxygène. A son installation, il y
a eu une diminution importante du taux qui va vers une stabilité jusqu’à la fin des
expériences. Sur les trois prises quotidiennes, les variations deviennent minimes après
l’installation de la deuxième toile d’ombrage. Le même scenario se présente sur le pH. Il a
une diminution consécutive de celle-ci à la même date. Le graphe n°9 suivante montre ce
changement de valeurs durant les jours d’élevage :
8,5
pH
7,5 am
pm
7
Jours
L’observation des autres paramètres tels que température, potentiel redox, salinité a été
résumée dans le tableau n°19:
48
Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
Tableau n°19: Résumé des paramètres du spa n°2
Max Min Moyenne Différence Am et Pm
Température (°C) 28,6 22,9 25,2±1 1,3
pH 8,81 7,63 7,9±0,2 0,2
Potentiel redox (mV) 224 152 185±18 2
Salinité (‰) 35 33 35±0,3
Source : Auteur, 2013
Pour le développement des algues, avec la stabilité créée par la seconde toile
d’ombrage, une sorte d’équilibre des compartiments du floc est à remarquer. Il n’y a plus de
prolifération massive d’algues jusqu’à la fin des expériences. Les paramètres décrits
précédemment démontrent bien cette stabilité continue dès l’installation du deuxième
ombrage.
c) Spa n°3
Le spa n°3 a été lancé comme le spa précédent sous un protocole de double toile
d’ombrage avec un ajout d’inoculum provenant du spa n°8. Ainsi, 75% de l’eau de l’ancien
spa a été d’abord transféré dans le nouveau avant de faire l’entrée des animaux. Le graphe
n°10 suivante qui montre l’évolution moyenne de la température pendant une journée,
informe la stabilité de celle-ci durant l’expérience. Le compartiment algues est maîtrisé via la
deuxième toile ombrage qui limite l’activité photosynthétique et ainsi la prolifération des
algues.
8,50
7,50
taux d'O2 (mg/l)
6,50
5,50 matin
4,50 midi
soir
3,50
Jours
49
Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
Les informations obtenues par l’évolution de l’oxygène dissous et du pH confirment la
stabilité du milieu durant toute la durée de l’élevage. Même sur les variations journalières des
différents paramètres, une différence minime a seulement été obtenue. Le tableau n°20 va
résumer ces différents paramètres :
50
Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
Tableau n°22: Croissance des animaux après la phase floc
La diminution de poids des animaux après les expériences flocs est due à la
température, qui est considérée comme trop basse pour les crevettes. En effet, les animaux
n’ont pas pu accumuler assez d’énergie pour se constituer des réserves. L’énergie issue de
l’alimentation est seulement utilisée pour les dépenses en maintien de la température
corporelle des animaux.
Quatre (4) femelles matures ont été obtenues pendant toute la durée de l’expérience.
Dans le tableau n°23, seules deux (2) des femelles matures ont pondu des œufs mais non
fécondés aux dates avancées. Selon les normes de la salle de maturation, si le taux de
fécondation est inférieur à 50%, la totalité des œufs est jetée.
51
Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
B. Après la phase floc
Après les 2 mois et demi de floc, une sélection selon le poids a été faite sur tous les
animaux. Seuls les mâles ayant un poids supérieur ou égale à 60 g et les femelles de 90 g ont
été mis en production pour les expériences. Deux bacs ont été ensemencés le 28-04-13.
D’abord, le bac de maturation M11, des animaux issus du protocole eau claire c’est-à-dire le
spa n°6, ont été utilisés. Puis, le bac de maturation M13 a servi avec un mixte des 3 autres
spa. De par leurs numéros de bague-œil, chaque animal se différencie même si ceux-ci sont
mélangés dans un même bac. Le nombre retenu de chaque spa transféré en salle de maturation
va être détaillé dans l’annexe n°12. Le tableau n°24 dénote bien le nombre d’animaux et le
poids moyen des bacs en maturation.
Sur la température, les deux bacs ont évolué sous une température moyenne de
27,7°C le matin et 28,4°C l’après-midi. Une diminution consécutive de sa valeur à partir de la
deuxième moitié du mois de Mai a été constatée. Elle est due à l’entrée en saison hivernale (la
salle de maturation n’utilise pas de résistance chauffante pour le maintien de la température à
un niveau stable). Le graphe n°11 suivante illustre bien cette diminution progressive de la
température en dessous des zones de confort en salle de maturation.
52
Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
30,5
30,0
29,5
Température (°C)
29,0
28,5
28,0
27,5
27,0 am
26,5 pm
26,0
25,5
Jours d'élevage
Les informations sur ces paramètres donnent un aperçu de ce qui se passe dans les
bacs de maturation. Ceux-ci agissent directement sur le processus de maturation des femelles
mais surtout sur le processus de ponte.
La salinité de l’eau d’élevage n’a pas du tout changé durant toute la durée de
l’expérience. Une valeur de 35‰ pour les deux (2) bacs, matin et après-midi, sans
changement a été enregistrée. Le renouvellement d’eau de 350% a été diminué à 250% au
début de la saison froide.
2. Mortalités
Pendant le passage des animaux en salle de maturation, une grande hausse de la
mortalité chez les animaux du bac M13 a été observée. Cela concerne surtout les géniteurs
femelles issus du spa n°8. Après la ligature, les animaux du bac M13 ont traversé une forte
mortalité marquée par deux (2) ou trois (3) crevettes femelles par jour. La figure n°13 marque
bien les mortalités observées pendant le passage en maturation.
53
Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
4
3
Nombre
2
femelle
1
mâle
Jours d'élevage
3. Ponte
Le processus de ponte est une réponse à la maturité de femelles. Après avoir ligaturé
les animaux le 01-05-13, les résultats sur la maturation des femelles sont transcrits dans le
tableau n°26:
Tableau n°26: Résultats de maturité issus des bacs M11R3 et M13R3
Bac de maturation M 11 M 13
Origine spa n°6 spa n°7 spa n°8
Période de latence 18 - 5
Nombre de femelles matures 7 2 9
Poids moyen des femelles au transfert (g) 106,7±0,48 107,5 108±10,04
Nombre de pontes 1 0 5
Nombre de bonnes pontes 0 0 4
Total d'œufs 2.240.000
Total d'œufs fécondés estimés 1.364.000
Nombre moyen d'œufs par bonne ponte 448.000±155.788
Total des nauplii récoltés 881.000
Taux de fécondation 65%
% de maturité 100% 66,60% 60%
% de ponte 14,28% - 55,50%
Source : Auteur, 2013
54
Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
Comme le tableau n°26 le montre, seules les pontes acceptables ont donné un nombre
assez élevé de nauplii exploitables. Ils proviennent du bac M13. Après identification
individuelle des femelles, celles-ci sont toutes originaires du spa n°8. Sur le bac M13, une
période de latence de cinq (05) jours a été observée. Celle du bac M11 survient seulement au
18ème jour.
Les résultats des expériences ont donné des informations intéressantes. Le protocole
de double toile ombrage semble contrôler la prolifération des algues. L’influence de celle-ci
paraît s’étendre jusqu’aux différents paramètres permettant une meilleure stabilité du milieu.
A tous les niveaux, ce sont ces animaux issus du floc à double ombrage qui ont surpassé les
autres. La survie et le gain de poids obtenus par les crevettes du spa n°8 sont largement
supérieurs aux autres spa. Cela résulte de la stabilisation des paramètres offerts par le
protocole. Les résultats obtenus en salle de maturation raffermissent les avantages constatés.
55
QUATRIEME
PARTIE :
DISCUSSIONS et
SUGGESTIONS
Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
Après l’obtention de ces résultats, il s’avère nécessaire d’entrer dans une autre partie
encore plus intéressante qu’est la discussion. Cette partie du document a pour objectif de
situer les résultats obtenus par rapport aux autres auteurs c’est-à-dire par rapport à la
littérature. La discussion va se faire en deux parties distinctes. D’abord, les résultats sur la
phase floc sont contestés. Ensuite, les discussions en phase de maturation des géniteurs sont
discutées. L’intérêt est de vérifier la véracité des expériences pour pouvoir proposer les
améliorations adéquates dans le futur.
I. Phase floc
Suivants les résultats issus des flocs, que ce soit des animaux d’élevage ou des
animaux sauvages, il apparaît concrètement une importante différence sur l’évolution des spa.
Les bacs testés à l’effet du double ombrage sont nettement meilleurs sur les critères
sélectionnés.
Ce qui n’est pas vraiment le cas puisque les spa n°8, 2 et 3 tendent plus vers un floc
essentiellement microbien alors que l’importance du compartiment algues sur l’efficacité du
floc n’est plus à démontrer. En plus du rayonnement solaire qui est un facteur limitant, « les
algues ont besoin de nutriments pour un développement normal. L'azote est nécessaire pour
produire des protéines, des acides nucléiques et des autres constituants cellulaires. Le
phosphore est un élément essentiel dans les membranes cellulaires, le transfert d'énergie, ….»
(AVNIMELECH, 2009a).
Les photos ci-après illustrent bien l’état des flocs à double ombrage avec une
observation sous microscope optique (objectifs x40) d’un échantillon de l’eau du spa n°8.
Différents éléments ont été observés tels que : Protozoaires, Diatomées, Bactéries
Filamenteuses, Ciliés, Vers Microscopiques, cellules mortes et autres. Les résultats obtenus
par TAW, 2012 sont semblables à ce que nous discernons dans la photo n°13.
56
Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
Les analyses des autres spa sous microscope confortent les résultats observés à l’œil
nu. Ce compartiment algal non maîtrisé est relaté par le taux d’oxygène dissous élevé mais
surtout les grandes variations dans la journée et l’intensité lumineuse moins filtrée. L’annexe
n°13 illustre les clichés sous microscope et le développement excessif du compartiment
algues au détriment de l’équilibre recherché du floc.
57
Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
Comparé à la première tentative de la société en termes de floc, une grande différence
est à remarquer. Non seulement, le spa n°8 enregistre un meilleur floc sur les 4 protocoles.
Mais aussi, les résultats de survie et de gain de poids sont largement en-dessus des autres.
Les résultats en salle de maturation des animaux d’élevage issus des spa renseignent
sur l’efficacité des flocs entrepris et confortent les résultats déjà énumérés. En effet, en
considérant la période d’un (1) mois après la ligature des animaux, pendant laquelle on
observe quotidiennement les femelles matures, les pontes et le nombre de nauplii produits par
femelle; les géniteurs issus du spa n°8 sortent du lot.
1. Femelles
Une fois en salle de maturation, la qualité des géniteurs femelles s’apprécie par les
facteurs directement liés à la ponte, et plus précisément aux bonnes pontes et à un haut taux
d’éclosion. Ici, la différence instaurée par les géniteurs originaires du spa n°8 n’est plus à
justifier. Les femelles ont su exprimer leurs potentiels grâce au passage en phase floc. Le
nombre de femelles matures, le nombre de bonnes pontes et le nombre de nauplii produits
uniquement par les animaux du spa n°8 marque bien les avantages instaurés par le floc sur les
géniteurs d’élevage.
Selon le Service Aquaculture de la Direction des Ressources Halieutiques sur les P
monodon, le nombre d’œufs est estimé de 700.000 à 1.500.000 par femelle de 150 g et des
58
Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
mâles de 80 g, les résultats obtenus peuvent être considérés comme faibles. En effet, même si
ces résultats sont excellents du fait que ce sont les premiers nauplii d’élevage de la société
depuis longtemps. Le nombre moyen d’œufs de 448.000±155.788 par bonne ponte est loin
d’être le rythme de croisière voulu. De plus, il faut tout de même reconnaître que les pontes
observées sont toutes des pontes partielles (Annexe n°14).
La période de latence est liée au temps initial nécessaire pour les changements
physiologiques et biochimiques après l’ablation du pédoncule oculaire ; et ces changements
sont basés sur le transport de stockage d'éléments nutritifs à partir d’hépatopancréas de
l'ovaire pour le développement de l'œuf. Ainsi, plus l’animal a accumulé des réserves, plus la
durée de cette période peut être courte (EMERENCIANO, 2012). La durée de 5 jours pour le
bac M13 montre la qualité des géniteurs qui s’y trouvent.
2. Mâles
L’appréciation de la qualité des géniteurs mâles se fait d’abord par l’observation
extérieure de l’animal, l’apparence et la taille. La taille qui influe directement sur la maturité
sexuelle. Cette qualité peut être différente chez des animaux de même taille. Et, pour la
vérifier, le taux de spermatozoïdes spikés est un bon indicateur. Chez les géniteurs issus du
floc à double ombrage, le nombre de spermatozoïdes et le taux de spermatozoïdes spikes est
nettement supérieur comparé aux autres spa (annexe n°15).
L’effet mâle peut aussi être observé sur les mues des femelles avec isolement du
thélycum de celle-ci. Ainsi, les œufs des deux bacs M11 et M13 ont été fécondés mais à des
taux de spermatozoïdes spike différents. Le taux du bac M13 s’élève à 53% contre 33% pour
M11. D’où, un taux de fécondation des œufs qui est différent.
B. Mortalités
Les résultats obtenus sur les animaux du bac M13 auraient pu être encore meilleurs si
la survie des animaux avait été meilleure. En effet, la performance de ce bac a été fortement
diminuée durant les premiers jours de la ligature. Plusieurs facteurs influent sur la mortalité
des animaux, les raisons sont les suivantes:
La ligature des femelles est un processus mécanique. La neutralisation d’un œil fait
accélérer le processus de maturation. Ce processus entraîne un stress important chez les
59
Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
femelles suite aux perturbations hormonales créées par celle-ci. La photo n°14 montre la
méthode utilisée sur les femelles :
Les mortalités observées dans le bac M13 sont en partie dues aux différences de
paramètres qui ont évolué dans les spa par rapport à la salle de maturation. En effet, cette
différence se fait plus ressentir par les animaux en provenance des spa ayant développé un
floc assez dense. L’exemple des spa n°6 et n°8 a montré l’évolution du pH durant la partie
floc et dans la maturation.
Le graphe n°12 ci-après donne plus d’informations et plus d’explications sur les
différences de pH qui ont existé entre la phase floc et la phase maturation.
60
Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
Spa-Maturation
9,00
8,50
pH
8,00
7,50 spa6-M
7,00 spa8-M
Jours
Ici, une nette différence a été observée de la tendance de la courbe du pH des animaux
originaires du spa n°8 dès l’entrée dans les bacs de maturation. Ces animaux ont plus subi
cette différence et donc une adaptation plus difficile que ceux originaires du spa n°6. En effet,
dans le graphe ci-dessus, ces animaux-là se sont presque retrouvés dans le même milieu. Il n’y
a eu presque pas de changement puisque la tendance ne semble pas trop changer. Il en est de
même pour les autres paramètres tels que la température et le potentiel redox (annexe n°16).
L’annexe n°17 informe que si les mortalités dans les deux bacs ne sont pas pareilles durant la
phase de maturation, c’est que les animaux du spa n°6 sont déjà habitués à ces paramètres-là.
Le taux de mortalité élevé de 75% des femelles du bac M13 contre 42% du bac M11
est partiellement dû à la ligature. En effet, si la ligature des animaux est la seule cause, les
résultats obtenus sont plus ou moins identiques. Alors que la différence ici est trop grande
pour mettre ces mortalités sur le compte de la ligature. Par conséquent, en dehors du stress
physiologique résultant de l’ablation du pédoncule oculaire, l’effet des variations de
paramètres sur les crevettes se révèle encore plus important. Avec des L stylirostris,
EMERENCIANO, 2012 a abouti à un taux de mortalité de 68% en salle de maturation après
des flocs de 4 mois.
61
Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
Plusieurs améliorations peuvent être faites quant à la filière géniteurs. Le passage en
système floc est la dernière étape des pré-géniteurs avant l’entrée en salle de maturation.
L’agencement des améliorations avancées va dans ce sens. Puis, d’autres vont venir s’ajouter
sur les différents matériels utilisés et les techniques. Les paragraphes suivants vont avancer
ces améliorations pour de meilleurs résultats.
A. Matériels
Les matériels utilisés par l’écloserie (pH-mètre, redox-mètre, oxymètre) sont trop
sophistiqués pour les ouvriers. En plus, ils sont extrêmement coûteux. Ainsi, ces appareils
sont difficiles d’usage. Les ouvriers chargés de prendre les paramètres quotidiennement font
cela n’importe comment, sans se soucier de l’importance que ce suivi représente sur la
compréhension des différents mécanismes. Alors, il ne faut pas être surpris si la durée de vie
des appareils tourne seulement autour des 3 mois.
L’utilisation d’un « Kits tout en un » semble être plus adapté pour le cas de l’écloserie
LGA. Ces appareils possèdent une seule sonde plongeante et donne directement toutes les
valeurs des paramètres recherchés. Au moins, les valeurs du pH, température, salinité sont
comprises sur un même appareil. La référence, les « kits MALLETTE H » est à prendre. Pour
la prise des paramètres, mieux vaut affecter une personne externe à l’unité spécialement
formée pour plus de sureté dans les valeurs prises et de longévité des appareils.
De nouveaux instruments essentiels que la société doit de se procurer sont les cônes
d’IMHOFF. Ces cônes sont des outils indispensables faciles à utiliser pour connaître la
densité du floc en ml que l’on a. Les données révélées par les cônes sont très utiles pour la
caractérisation du floc dans ce système d’Aquaculture. Les données comme le Floc Volume
Index (FVI), Volatile Suspended Solid (VSS), sont alors disponibles (DE SCHRYVER et al,
2008).
Durant les expérimentations menées, des essais pour en construire manuellement ont
été réalisés. Mais comparé aux réels instruments, le matériel conçu, ressemble à un jouet. La
photo n° 15 a et n°15b montre les cônes d’IMHOFF (à droite) et la tentative d’avoir ces
données (à gauche).
62
Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
B. Technique
Les bacs utilisés pour le système floc ne semblent pas convenir complètement.
L’existence de l’inclinaison sur les côtés laisse une trop grande surface exploitable par la
lumière. D’où, les proliférations algales qui commencent par les bords. Il faut opter pour des
bordures verticales pour les bassins.
L’eau qui alimente les bassins ne passe par aucun système de filtration. A part le filtre
poche de 5µ installé uniquement pour les expériences, il faut que cette eau passe par un filtre
qui peut être soit en UV et/ou ozone. Le passage par ce système de filtre fait augmenter déjà
la qualité de l’eau. Ainsi, cette protection offre de meilleure condition d’élevage.
Une autre alternative pour limiter l’entrée des spores d’algues dans les bassins est le
passage de l’eau dans un système de chloration-déchloration. L’efficacité de ce système a été
vérifiée par le laboratoire qui a analysé les algues. Avant que l’eau d’élevage n’entre dans les
bassins, une chloration de 200 ppm suffit pour tuer les spores d’algues présentes
naturellement dans l’eau.
63
Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
peuvent flotter et séjourner près de la surface de l'eau, comme les algues bleu-vertes
(Cyanobactéries et autres Chlorophycées) ont un avantage dans la concurrence
(AVNIMELECH, 2009a).
Une autre manière de contrôler ce compartiment algues est décrite par d’autres
auteurs. Ils suggèrent d’instaurer, dès la mise en eau des bacs, une population de micro-algues
qui vont coloniser le milieu. En effet, cette méthode est très efficace car le compartiment
algues va être constitué de micro-algues connues. Elles vont supplanter les algues inutiles et
indésirables pour le milieu. Ainsi, certains auteurs recommandent des apports éventuels
d’algues comme Chaetoceros spp ou d’autres espèces, comme GOGUENHEIM, ou
d’Isochrysis sp ou Monochrysis sp (CUZON et al, 2008)
Un meilleur suivi du floc peut être effectué pour avoir de plus amples compréhension
de ce compartiment algues. Un meilleur suivi peut être fait par le contrôle des mécanismes du
cycle de l’azote mais aussi du rapport C/N. Comme la figure n°14 le montre, l’influence de
l’azote sur l’équilibre du floc est considérable. Cela fait partie du concept de base de la
technologie biofloc.
Cela doit se faire avec des matériels adéquats car il faut rappeler que les Kits Nitrate/
Nitrite et Ammonium utilisés actuellement ne sont pas adaptés pour ce genre de suivi. Ils sont
utilisés pour le contrôle lorsque les bacs sont déjà aux normes voulues. C’est-à-dire que la
plage d’informations offerte par ces kits a une trop grande variation et dépend essentiellement
du manipulateur, qui peut facilement se tromper de couleur. Il faut un appareil montrant des
informations numériques pour ne pas se tromper.
64
Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
Comme il y a une grande différence des conditions entre le floc et la salle de
maturation, avant l’entrée dans celle-ci. Mieux vaut ne pas directement transférer les animaux.
Il est préférable d’habituer les futurs géniteurs aux conditions de la salle de maturation. Pour
cela, une augmentation progressive du renouvellement en eau pour finalement atteindre les
caractéristiques de celle de l’eau claire peut être bénéfique. En effet, une mise en adaptation
progressive entraîne un virage du milieu vers des conditions plus ou moins proches de la
maturation. Le pH et le potentiel redox sont des paramètres essentiels dont les variations sont
directement senties par les géniteurs. Ceci est recommandé pour ne pas retomber dans les
fortes mortalités constatées précédemment,
Juste après la mue, la ligature entraîne la mort de l'animal par perte importante
d’hémolymphe ;
en période de pré-mue, elle déclenche immédiatement la mue; et
en période d'inter-mue, elle entraîne une maturation très rapide de 3 à 4 jours,
Ces informations sont donc très utiles et peuvent aider au choix plus précis sur la
date optimale à prendre pour la ligature des femelles. Il faut aussi noter les quatre différents
moyens d’épédonculation : par pincement, par ligature, par cautérisation et par incision.
Dans le souci d’avoir une production constante dans la zone de maturation. Il faut
avoir toute l’année une source de nauplii à disposition en provenance de l’écloserie. Et en
connaissance des deux saisons importantes que connaît la partie de l’île, il est important de
mettre un accent sur le maintien des paramètres dans la zone de confort des crevettes. Il s’agit
surtout des fluctuations de la température pendant l’année. Un système pour le maintien stable
65
Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
de celle-ci doit être mis en place avant toute entrée de nouveaux géniteurs. L’utilisation de
thermoplongeurs contrôlés électriquement dans chaque bac peut faire partie de la formule
gagnante de l’écloserie.
La manipulation des géniteurs doit être faite avec beaucoup de précaution et le moins
possible. Si des femelles supposées matures ne pondent pas, il n’est pas nécessaire de les
peser parce que cela va créer un stress inutile à l’animal. Il faut les remettre directement dans
leurs bacs d’origine.
Pour atteindre les objectifs de production fixés, l’intégration du système floc est
nécessaire pour bénéficier des avantages offerts par les géniteurs d’élevage. Les maîtrises des
paramètres tels, la ligature, les matériels et les techniques sont des points clés. Une fois que
les règles de base sont respectées, les matières organiques utiles s’installent dans le milieu.
Tout ceci fait avec les matériels adéquats et personnels compétents, le floc résoud bien les
problèmes de l’écloserie LGA.
66
Contribution à la mise en place de la technique floc et maîtrise du compartiment algues :
Cas de la société OSO Farming LGA.
CONCLUSION
Pour faire face aux défis actuels de l’aquaculture et pour mieux sécuriser les souches
par la tendance vers la domestication, la société OSO Farming LGA a mis en place un
nouveau système pour préparer leurs futurs géniteurs. La nouvelle technique d’élevage dite
floc offre aux crevettes un environnement stable et nutritif sur toute la durée de leur
développement. Dans ces conditions, la technologie floc doit à terme permettre à l’écloserie
de se soustraire des aléas climatiques et de disposer durant toute l’année d’animaux
reproducteurs de qualité pour la production de postlarves nécessaires pour la ferme.
Les expériences entreprises pour mieux cerner la technique ont dévoilé plusieurs
aspects intéressants. L’algue filamenteuse qui a causé tant de problèmes peut être facilement
maîtrisée par le respect des règles régissant le système floc, à savoir dans le cas des études
menées, une limitation de l’intensité lumineuse à 90% est à retenir. Plus que cela, un floc
uniquement bactérien a été obtenu. Le compartiment algues va prendre le dessus sur les
autres. Le protocole en double ombrage semble être celui dont les conditions expérimentales
se rapprochent des normes requises. Ce qui valide notre première hypothèse. Ce protocole
surpasse les autres sur plusieurs critères ente autres : la qualité du floc, la survie, le gain de
poids, et le plus important, des résultats en salle de maturation plus qu’encourageant, dans une
écloserie incapable de produire des nauplii d’origine élevage. Les deuxièmes et troisièmes
hypothèses sont ainsi confirmées.
La présente étude contribue à une meilleure compréhension du rôle du floc sur les
performances de reproduction des crevettes. Les géniteurs, Penaeus monodon, issus des bacs
flocs ont bien vérifié les différences que le système floc peut donner sur la qualité des
animaux. La compréhension des mécanismes qui entrent en jeu dans le floc peut servir d’outil
important vers un contrôle plus avancé des techniques d’élevage adéquates, actuellement au
cœur des débats sur l’aquaculture. Des résultats obtenus sur les interactions qui existent entre
les différents organismes du floc semblent être une voie intéressante de recherche.
67
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
ET
WEBOGRAPHIQUES
Bibliographies :
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70
Webographies :
71
ANNEXES
ANNEXE N°1: Premiers résultats obtenus par l’écloserie
La photo suivante marque bien les résultats obtenus après la première tentative sur la
technique floc :
La photo n°16a fait observer un développement des algues dans un bassin après une
mise en eau de sept (7) jours avec le protocole floc. Les algues commencent à coloniser les
parois du bassin et sur les endroits où il y a un support pour son développement. La photo
n°16b indique l’état du bassin juste après la vidange.
Pendant le passage en spa, une croissance moyenne de 7,69±1,85g pour les mâles et
3,78±3,26 g pour les femelles a été observée. Le taux de survie des animaux a été très bas. La
survie des mâles est de 42% et celle des femelles à 35%. Les résultats de ponte sont aussi le
reflet des flocs entrepris. Sur les deux bacs lancés en salle de maturation, il y a eu en tout 4
femelles sorties avec trois (3) pontes. Deux (2) bonnes pontes ont été observées, avec un total
de nauplii de 140.000.
72
ANNEXE N°2: Matériels biologiques
Le matériel biologique utilisé est le Penaeus monodon qui est une espèce de crevette
Pénéides. Voici la systématique de l’espèce :
Embranchement ARTHROPODES
Sous-Embranchement MANDIBULATES
Classe CRUSTACES
Sous-Classe MALACOSTRACES
Super-Ordre EUCARIDES
Ordre DECAPODES
Sous-Ordre NATANTIA
Famille PENAEIDAE
Genre PENAEUS, Fabricius; 1798
Espèce MONODON
La F.A.O l’appelle « crevette géante tigrée » du fait de sa taille qui peut dépasser les 200 g
pour les femelles et de l’existence des rayures sombre sur sa paroi abdominale. A
Madagascar, celle-ci prend le nom vernaculaire de « makamba ».
73
ANNEXE N°3: Spécificité des unités
En plus de la complémentarité des unités, chacun d’eux possède son propre règlement
et spécificité. Les règles régissant chaque unité et les différents objectifs sont consignés dans
le manuel de l’écloserie.
Il s’agit de la réception et de la préparation des futurs géniteurs qui vont être envoyés
en salle de maturation. Elle possède :
Cinq (5) bassins terre de 1000 m2 chacun pour la réception uniquement des
pré-géniteurs issus de l’élevage et donc provenant de la ferme. Elles sont ensemencées à
raison de 1500-2500 animaux par bassin.
Un (1) Bassin terre de quarantaine de 900 m2 pour les animaux d’origine
sauvage (c’est-à-dire résultant des pêches en mer) en respect des différents cahiers de charge
comme quoi « tout animal d’origine sauvage doit avoir au-moins passé 3 mois dans une zone
quarantaine avant utilisation ».
Dix (10) bacs en liner appelé « SPA ».
L’UNITE MATURATION
Le but de cette unité est la maturation des animaux pour arriver à la production de
nauplii journalière. Pour cela, elle a la sous unité de ponte-éclosion. Celle-ci utilise :
Une salle de ponte contenant 32 bacs pondoirs de 750 litres pour chaque femelle
supposé prête à pondre,
74
Photo n°18: Bacs pondoirs
Source : Auteur, 2013
Trente (30) bacs éclosoirs séparé dans une salle d’éclosion. Ces bacs-là sont
nécessaires pour permettre aux nauplii d’émerger et d’éclore avec un effet de
phototropisme important sous une lumière blanche.
C’est l’unité qui reçoit les nauplii issus de la zone de maturation et les maintiens
jusqu’au stade PL 8 ou 9. Celle-ci possède
75
trente-quatre (34) bacs répartis sur 4 salles, 12 bacs de 10 m3 et 22 bacs de 17 m3 ;
deux (2) salles de production de nauplii d’artémia comprenant 16 bacs et ;
une (1) salle de bio-essai.
L’eau d’élevage passe par un filtre Ultra-Violet puis sable et charbon. L’alimentation
des larves est une composition d’algues unicellulaires avec des nauplii d’Artémia ajouté à
différentes microparticules alimentaires telles que PL150, EL300. L’élevage passe par différents
vides sanitaires intervenant soit en fin de cycle soit partiel.
C’est une unité à part entière qui a pour but la production d’algues pour les nauplii et
les postlarves. L’algue produite en question est le Chaetoceros gracillis spp. La société
possède deux types de souches : étrangère et locale. C’est cette dernière qui est actuellement
utilisée.
La production d’algues journalière dépend des besoins des larves et du nombre de bacs
en production. C’est un long processus démarrant avec de petits volumes de 10 ml pour
arriver 24 jours plus tard aux bacs de 900 litres qui vont être envoyés dans les bacs de larves.
76
LA NURSERIE EXTERNE
C’est l’unité qui reçoit les postlarves au stade 8 ou 9 provenant des salles d’élevage
larvaire. Elle possède 6 pétales de 80 m3 exploitables chacun, pouvant recevoir au maximum
3.200.000 PL8-9. Généralement, l’alimentation est basée sur le siphonage des bacs que l’on
fait tous les matins. On retrouve dans l’alimentation les différentes microparticules
spécialement adaptées pour les larves (PL+300, PL+500, PL1 GOUESSANT) ajoutées avec
les nauplii d’Artémia. Ces larves sont expédiées à la ferme pour grossissement au stade de
PL15 environ lorsqu’ils auront atteint le poids moyen de 5 g.
77
ANNEXE N°4: Renouvellement en eau des spa
Puisque le volume des bacs a été totalement recalculé, et en plus de l‘importance des
changements d’eau qui doivent être les plus précis possibles, le tableau n°27 donne des
indications sur les différents spa. Il montre le temps nécessaire après chronométrage pour le
renouvellement de 3%. Ceci ne veut pas dire pour autant que le changement d’eau quotidien
est 3% exactement, mais d’après le calcul, les résultats obtenus reflètent la réalité et sont loin
des précédentes tentatives de maîtrise du changement d’eau. Les spa n°1 et 6 n’ont pas été
présentés dans ce tableau du fait de leur renouvellement de 200%. Cela ne nécessite pas
vraiment de connaître le volume réel des bacs mais seulement de réduire au maximum
possible le niveau d’eau sans affecter le bien-être des animaux et de remplir immédiatement.
spa n°2 spa n°3 Spa n°7 Spa n°8 Spa n°9
78
ANNEXE N°5: Intérêt des bagues œil
L’utilisation des bagues-œil est très importante dans le modèle de production
industrielle de l’écloserie LGA. Ceux-ci sont utilisés pour différencier les différents lots de
géniteurs des origines divers. Chaque cycle possède sa palette de couleur. Et, chaque sexe
possède une couleur différente.
Le bague-œil, comme son nom l’indique est placé sur le pédoncule oculaire de
l’animal. Le pédoncule à baguer doit être celui qui n’est pas à ligaturer pour la femelle. Pour
les mâles, il suffit d’uniformiser. Ainsi, à l’aide de ces bagues-œil, chaque animal possède un
numéro unique qui lui est attribué. Différents avantages peuvent être ainsi trouvés :
79
ANNEXE N°6: Propriétés des aliments secs
Le Penaeus Grower RCE 2
Protéines 38%
Matière Grasse 8%
Humidité 8%
Cellulose 1,1%
Phosphore 1,8%
Cendres 13%
Amidon 27%
Cet aliment peut être utilisé en Agriculture Biologique conformément aux règlements
(CE) n°834/2007, (CE) n° 889/2008 et (CE) 710/2009. Cette démarche est contrôlée par FR-
BIO 10.
L’aliment extrudé est particulièrement adapté à l’élevage de crevette. Les composantes sont à
base de produits d’origine marine sélectionnés pour leur appétence et leur teneur élevée en
acide gras Oméga 3 (dont EPA et DHA). Ils améliorent la croissance même à faible
température. Ces composantes sont : farine de poissons, blé bio, pois biologique, farine de
Calmar, phosphate monocalcique, pré-mélange et vitamines
80
ANNEXE N°7: Appareil reproducteurs des crevettes
Chez le Penaeus monodon, les sexes sont séparés. Comme chez tous les Crustacés
Décapodes, le transfert des gamètes mâles intervient au cours d’un véritable accouplement.
Les organes copulatifs sont le “petasma” chez les mâles, et le “thelycum” chez les femelles
(AUTRAN, 2010). Le Penaeus monodon, est une espèce à thélycum fermé, l’accouplement
doit obligatoirement intervenir dans les heures qui suivent la mue.
81
ANNEXE N°8: Détection des femelles aptes au transfert
A la tombée de la nuit, au moyen d'une lampe étanche dont le faisceau est dirigé
perpendiculairement à l'abdomen pour apprécier l'opacification de la gonade. L'état de
maturation s'apprécie à la largeur, à la couleur et à la texture de la gonade.
L’évolution suivie des stades de maturation sur des animaux vivants permet de
distinguer 5 stades selon les signes extérieurs :
stade 0 : gonade peu visible à l'état de fil sans turgescence ;
stade 1 : gonade élargie, transparente, d'aspect blanchâtre, sans opacification;
stade 2 : élargissement important et développement de la couleur vert pâle et début
d'opacification visible par transparence ;
stade 3 : Intensification des critères précédent
stade 4 : quelques heures avant la ponte, l'ovaire prend un aspect vert pâle ou foncé.
NB : On note un élargissement important avec renflement dans le premier segment
thoracique et quelquefois un éclatement partiel de la gonade. L'ovaire présente une
constriction importante dans le premier segment abdominal.
stade 5 : femelles ayant pondu, ovaire légèrement turgescent et quelquefois rougeâtre.
La figure n°16 donne des aperçus sur ces stades.
82
ANNEXE N 9: Fiches de chaque unité
Chaque unité possède sa propre fiche à remplir quotidiennement. Ces fiches sont le
témoin du suivi effectué sur chaque spa ou bac de maturation. Les tableaux suivant montrent
bien à quoi ressemblent ces fiches :
RATION
PARAMETRES
N° BAC
Male
MUES
Femelle
Male
MORTS
Femelle
6h
T°C
16h
S‰
pH
6h
O2 (mg/l)
16h
Ammoniac
Nitrite
Nitrate
Mélasse/Chlore
Source : OSO Farming LGA, Manuel de l’Ecloserie, 2005
83
Tableau n°30: Fiches à remplir en salle de maturation
Cycle
Date
N° BAC 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Mâle
MUES
Femelle
Mâle
MORTS
Femelle
N°Bagues Mâle
morts Femelle
N°Bagues Mâle
perdues Femelle
6h
T°C
16h
S‰
N° BAC 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
Mâle
MUES
Femelle
Mâle
MORTS
Femelle
N°Bagues Mâle
morts Femelle
N°Bagues Mâle
perdues Femelle
6h
T°C
16h
S‰
Source : OSO Farming LGA, Manuel de l’Ecloserie, 2005
84
Tableau n°31: Fiche de ponte
N° Maturat°
N° Bague
PONTE
W total
Taux fécondité
estimatif W
Nbr W fécond
Estimé
Taux d'éclosion
Estimatif
Nii Estimé
N° Eclosoir
Nii mise en
Elevage
Taux d'éclosion
mis en EL
Destination
Larvaire
Total Nii
Recolté
Taux d'éclosion
réel
85
ANNEXE N°10: Observation et comptage des spermatozoïdes spike
La technique utilisée :
86
disséquer la partie de l’ampoule spermatique pour laisser sortir l’ampoule que l’on va
libérer de sa couverture pour avoir donc la première demi spermatophore ;
mettre celle-ci dans le Potter puis la broyer manuellement avec le pilon pendant une
minute pour libérer les Spermatozoïdes ; et
mettre une goute dans les deux parties de la cellule de Malassez pour observation et
comptage.
Système de Comptage
La première observation au microscope se fait à l’objectif (*10) pour ne voir que des
petites boules blanches liées à l’existence de spermatozoïdes. Le deuxième se fait à l’objectif
(*40) et observation de ceux qui sont spike ou non. Ceux spike sont ceux avec existence de
petite flagelle. La photo n°23 dénote une observation lors d’un comptage :
Puisque dans une cellule de Malassez, il y a vingt (20) grands carrés et dans chaque
grand carré encore 20 petits carrés, le comptage doit se faire uniquement sur la première ligne
des petits carrés de chaque grand carré de la diagonale. D’abord, les spermatozoïdes spike
retrouvée dans la diagonale sont comptés, puis un autre comptage est fait dans l’autre sens sur
tous les spermatozoïdes retrouvés dans la même sélection.
87
ANNEXE N°11: Enteromorpha sp
Les photos suivantes caractérisent les images de l’algue en question. Celle de gauche
est une photo prise en milieu extérieur dans nos spa et celle de droite après individualisation
d’un filament et observation sous microscope optique (objectifs x100).
88
ANNEXE N°12: Détails du transfert en salle de maturation
Les détails du transfert des animaux d’élevage en provenance des spa sont détaillés
dans le tableau n°32:
89
ANNEXE N°13: Abondance d’algues sous microscope optique
Il ne suffit pas de dire qu’un milieu ou un tel est recouvert d’algues. A part les photos
prises de la colonisation du milieu, une observation sous microscope d’une coupe de l’eau
peut révéler des informations intéressantes. Pour illustrer cela, le spa n°7 a été pris pendant les
moments de forte propagation algale. La photo n°25 dénote bien les résultats obtenus.
90
ANNEXE N°14: Après la ponte
91
ANNEXE N°15: Spermatozoïdes spikes
Le tableau n°33 donne les informations relatives à la qualité des géniteurs mâles. Il
renseigne sur la différence de qualité des animaux originaires des spa en floc et celle de l’eau
claire.
92
ANNEXE N°16: Différence d’évolution entre spa et salle de maturation
A part le pH, la vue sur un même graphique des paramètres tels que le potentiel redox
et la température explique clairement une différence significative. Le graphe n°13 vérifie plus
amplement l’évolution de ces paramètres :
Spa-Maturation
31,5
Température(°C)
30,5
29,5
28,5
spa6-M
27,5
spa8-M
26,5
Jours
Graphe n°13: Différence des valeurs de la température entre spa et salle de maturation
Source : Auteur, 2013
spa-Mat
potentiel redox (mV)
230
210
190
170
spa6-M
150
spa8-M
130
Jours
Graphe n°14: Différence des valeurs du potentiel redox entre spa et salle de maturation
Source : Auteur, 2013
93
ANNEXE N°17: Comparaison de mortalité des bacs de maturation
Les mortalités que chaque bac de maturation a subies pendant la phase de maturation
sont différentes. Du point de vue de la fréquence et du nombre, une forte régression du
nombre d’animaux dans le bac M13 a été soutirée. Le tableau n°34 souligne bien le nombre
restant d’animaux après le mois passé en salle de maturation c’est-à-dire à la fin des
expériences :
M11 M13
Mâles Femelles Mâles Femelles
Nombre au début 34 24 6 7
Nombre restant 31 6 5 4
Source : Auteur, 2013
94
ANNEXE N°18: Préparation et éclosion des œufs
L’obtention de nauplii est un long processus ; les œufs passent à travers plusieurs
phases de lavage avant l’envoi dans les bacs d’éclosion mais surtout avant l’envoi en salle
larvaire. Le trajet des œufs est la suivante :
- après que les œufs sont expulsés par la femelle dans les bacs pondoirs la nuit, ils
sont lavés à l’eau de mer stérilisée puis mis dans un sceau d’eau de 10 litres ;
- le comptage des œufs se fait par prise d’un échantillon de 3 ml dans le sceau puis
observation dans la loupe binoculaire du nombre d’œufs que l’on va extrapoler sur
les 10 litres ;
- les œufs sont ensuite envoyés dans les bacs d’éclosion jusqu’à l’après-midi si
ceux-ci sont considérés comme bien formés.
- A partir de 15 h, lorsque l’on estime que tous les nauplii ont éclos, la récolte
commence ;
- les nauplii sont alors récoltés dans un sceau puis triés selon la réaction à la lumière
c’est-à dire leur phototropisme ;
- le reste de nauplii insensibles à la lumière et qui ne viennent pas à la surface de
l’eau sont considérés comme des « nauplii tarés » et sont jetés ;
- les « bons nauplii » sont mis dans un sceau de 15 litres et le comptage commence,
qui comprend :
le comptage se fait avec trois échantillons de 3 ml et dont la moyenne est
extrapolée et ;
les nauplii sont ensuite envoyés dans les bacs de salle larvaire où ils vont
séjourner un bon moment.
La base des observations d’œufs et de nauplii se fait à l’aide d’un schéma général de
développement à différents stades. La figure n°19 illustre bien cela :
95
Figure n°19: Possibilités d'évolution de l'œuf après expulsion
Source : MOTOH H. 1985, Manuel de l’écloserie, 2005
96
ANNEXE N°19: Comptage bactérien de l’eau des spa
Par rapport aux spa n°9, 7, et 6, le spa n°8 va plutôt vers une tendance floc bactérien.
Cela veut dire que le nombre de bactéries trouvés après culture dépasse de loin celui des
autres. La méthode utilisée pour ce comptage est la suivante :
prendre l’échantillon à analyser dans un tube à essai directement bouché par du coton
pour que d’autres bactéries en provenance de l’air n’y rentrent pas ;
allumer une source de chaleur et ne travailler que 20 cm autour de celle-ci ;
agiter le contenu du tube à essai ;
prendre un échantillon de 0,1 ml à étaler dans une boite de pétri ;
laisser agir pendant 24 h à température ambiante et ensuite ;
opérer le comptage un à un des centres de développement des bactéries.
La photo n°26 indique les centres de développement bactérien d’une boîte de pétri
sur l’appareil de comptage :
97
vertes sont mauvaises. Un trop grand nombre de points verts nécessite une intervention même
dans un système floc.
Les résultats obtenus sur les différents spa sont les suivantes :
98
ANNEXE N°20: Préparation des spa
Avant chaque période d’utilisation des spa pour de nouveaux animaux, il est nécessaire de
les préparer préalablement. A part un fort lavage et brossage, il nécessite de chlorer les bacs
pour pouvoir enlever les populations d’algues qui s’y sont installées. Ainsi, la procédure est la
suivante :
remettre en eau.
99
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION ..................................................................................................................1
I. SITUATION DE L’AQUACULTURE DANS LE MONDE ...........................................2
A. POURQUOI UNE NOUVELLE TECHNIQUE .........................................................................2
B. SITUATION DE L’OSO FARMING LGA ..........................................................................3
1. Démarches entreprises vis-à-vis du floc ...................................................................4
2. Situation vis-à-vis des tentatives ..............................................................................4
II. PROBLEMATIQUE DE L’ETUDE ...............................................................................4
III. DEMARCHES DE TRAVAIL ....................................................................................5
A. OBJECTIFS ...................................................................................................................5
B. HYPOTHESES DE TRAVAIL ............................................................................................5
IV. PRESENTATION DE LA TECHNIQUE FLOC .........................................................5
1. Définition ................................................................................................................5
2. Historique ...............................................................................................................7
3. Principe ...................................................................................................................7
100
2.
pH-mètre ............................................................................................................... 13
3.
Refractomètre ....................................................................................................... 14
4.
Oxymètre .............................................................................................................. 14
5.
Luxmètre............................................................................................................... 15
6.
Redox-mètre ......................................................................................................... 15
7.
Balance ................................................................................................................. 16
8.
Filtres poches ........................................................................................................ 16
D. ORGANISATION DE L’EQUIPE ...................................................................................... 17
1. OSO Farming LGA ............................................................................................... 18
2. Ecloserie ............................................................................................................... 18
II. METHODES UTILISEES ............................................................................................ 20
A. DEMARCHE DE L’ETUDE ............................................................................................. 20
B. PHASE FLOC ............................................................................................................... 21
1. Essais sur les géniteurs d’élevage ..........................................................................22
2. Essais sur les géniteurs sauvages ...........................................................................24
3. Alimentation ......................................................................................................... 25
C. PHASE EN SALLE DE MATURATION .............................................................................. 27
1. Entrée directe en salle de maturation ..................................................................... 29
2. Entrée en salle de maturation après les flocs .......................................................... 29
III. TRAITEMENT DES DONNEES.............................................................................. 30
IV. REMARQUES..........................................................................................................31
A. FORCES ..................................................................................................................... 31
B. FAIBLESSES ............................................................................................................... 31
C. LIMITES ..................................................................................................................... 32
101
II. EN SALLE DE MATURATION .................................................................................. 51
A. ANIMAUX DIRECTEMENT MIS EN SALLE DE MATURATION ............................................ 51
B. APRES LA PHASE FLOC ............................................................................................... 52
1. Suivi des paramètres ............................................................................................. 52
2. Mortalités .............................................................................................................. 53
3. Ponte..................................................................................................................... 54
CONCLUSION .................................................................................................................... 67
102
AUTEUR : ANDRINIAINA ERIC NOBEL RAKOTOMANANA
TITRE: CONTRIBUTION A LA MISE EN PLACE DE LA TECHNIQUE FLOC ET MAITRISE DU
COMPARTIMENT ALGUES : CAS DE L’ECLOSERIE OSO FARMING LGA
FAMINTINANA
Vantombantona Penaeus monodon nompiana sy dia no nalefa tao anaty dobo 4 sy 3 samihafa
mba hitsapana ilay haitao vaovao floc ao anatin’ny fepetran’ny fampanatodizan’ny orinasa OSO
Farming LGA. Izany dia natao mba ahazoana fifandanjana ao amin’ireo efitranon’ny “floc” sy mba tsy
hihovan’ ny famokarana zanaka makamba miaraka amin’ny faratampona fiarovana ara-biologika
Noho izany, sori-dalana andrana maro no natao. Ny valiny azon’ireo dobo izay nanana lamba
enjana manakona roa sosona no niavaka indrindra tamin’ny sasany. Noho ilay efitrano misy ahidrano
voafehin’ilay famerana ny herin’ny hazavana,dia latsaka tao anatin’ny fepetra tsara indrindra hiatsarany
ireo biby (pH: 7,6±0,2 ; t°: 28,3±0,6°C; potentiel redox : 176±18mV). Ary indrindra, miaraka amina
fahavelomana (61,25% afaka 2 volana sy tapany)sy tombo ara-danja (4,4 g ho an’ny vavy ary 1,8 g ho
an’ny lahy)fatratra.
Ireo valiny azo tao amin’ny trano fahamatorana dia manamafy ireo voalaza ireo. Ny hany
fanatodizana azo ekena dia avy amin’ireo mpamokatra niaina tao anatin’ny sori-dalana lamba enjana
manakona roa sosona. Mahavelombolo izany ho an’ny orinasa sahirana eo amin’ny famokarana
“nauplii” an –trano.
Teny fototra: “Floc, LGA, mpamokatra an-trano, ahidrano, fotoam-panatodiana, Penaeus monodon
RESUME
Des pré-géniteurs d’élevage et sauvages de Penaeus monodon ont été ensemencés dans 4 et 3
bassins respectivement pour tester la nouvelle technique floc dans les conditions de l’écloserie de la
société OSO Farming LGA. Ceci est fait pour trouver un équilibre entre les compartiments du floc et
pour stabiliser la production de postlarves avec un maximum de biosécurité.
Ainsi, différents protocoles expérimentaux ont été réalisés. Les performances obtenus par les
bassins sous double toile ombrage surclassent fortement les autres. Le compartiment algues étant
maîtrisé par la limitation de l’intensité lumineuse, les animaux sont tombés dans les conditions
optimales de développement (pH : 7,6±0,2 ; t°: 28,3±0,6°C; potentiel redox : 176±18mV). Il en résulte
une excellente survie (61,25% après 2 mois et demi) et une croissance pondérale (4,4g pour les
femelles et 1,8g pour les mâles).
Les résultats en salle de maturation confortent ces affirmations. Les seules pontes acceptables
proviennent des géniteurs sous protocole de double toile ombrage. Ce qui est très encourageant pour
une société en difficulté de production de larves de nauplii d’élevage.
Mots clés : Floc ; LGA, géniteurs d’élevage ; algues ; ponte ; Penaeus monodon.
ABSTRACT
Farmed and wild Penaeus monodon young broodstock were respectively sent into 4 and 3
outdoor tanks to test a new floc technology conforming to the hatchery conditions of OSO Farming
LGA. This was done in order to find a balance between floc compartments and also to stabilize
postlarvea production with a maximum biosecurity.
In this way, different experimental procedures were conveyed. Performances obtained with
tank under double canvas shade obviously outclassed the others. The algae compartment was controlled
by limiting light intensity; as a result, the animals felt under the optimal development conditions (pH:
7,6±0,2 ; t°: 28,3±0,6°C; potential redox : 176±18mV). It result in an excellent survival rate (61,25%
after 2 months and a half) and weight gain (4,4 g for females and 1,8 for males)
The results in the maturation room confirmed these affirmations. The acceptable spawning is
only for broodstock kept under double canvas shade. This is very encouraging for a company that as
difficulty to produce farmed nauplii.
Keywords: Floc, LGA, farmed broodstock, algae, spawning, Penaeus monodon.