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Présentation du thème
L’objectif principal de ce thème est de découvrir la notion de classification des êtres vivants. Pour classer, il
faut tenir compte de la diversité et des différences à l’échelle des individus d’une même espèce. Les différences
sont quelquefois visuelles, comportementales, mais elles peuvent aussi être de nature biochimique, molécu-
laire et sans manifestation visible à l’œil nu. Elles requièrent alors des moyens complexes de catégorisation.
Les planches sur les classifications des animaux et des végétaux (en page de garde du manuel) permettent à
des enfants de retrouver les principaux groupes de la classification scientifique à partir de critères simples.
La classification scientifique des animaux et des végétaux est l’aboutissement de l’histoire évolutive des
espèces. Lorsque l’on classe les êtres vivants afin de retrouver leurs ancêtres communs, certains carac-
tères ont plus d’importance que d’autres. Ces caractères correspondent aux grands plans d’organisation
(Arthropodes, Vertébrés, Plantes à fleurs...).
La classification scientifique des êtres vivants repose sur la phylogénie : elle essaie de reconstituer les liens
de parenté entre les organismes. On avait l’habitude de diviser les êtres vivants en « règne animal » et « règne
végétal ». Aujourd’hui, on distingue principalement les animaux, les végétaux, les champignons et les bactéries.
Ainsi, les champignons ne sont pas considérés comme des végétaux. En effet, ils ont des caractéristiques bien
différentes : contrairement aux végétaux, ils ne peuvent pas synthétiser leur propre matière vivante car ils ne
contiennent pas de chlorophylle ; contrairement aux végétaux, ils ne contiennent pas d’amidon, mais du glyco-
gène ; contrairement aux végétaux, ils ne contiennent pas de cellulose, mais de la chitine (comme les animaux).
Lors d’activités sur les animaux (comme la visite d’un parc animalier ou zoologique ou d’une ferme) ou simple-
ment de l’observation de photographies apportées en classe par l’enseignant ou les élèves, il est possible de
comparer les animaux en recherchant leurs points communs et leurs différences. Les élèves peuvent repérer
des critères morphologiques (forme, couleur, nombre et forme des pattes, de la tête, aspect de la peau). Cette
approche peut remettre en cause une conception première des élèves qui considèrent souvent qu’il n’y a qu’une
façon unique de classer.
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rer les caractères hérités d’un chat croisé siamois- Les ressemblances entre des animaux
européen. DOC. 3
d’espèces différentes
➜ Dans le cahier d’activités CM1, p. 10, les élèves mettent ◆ Présentation : Il faut être prudent avant de conclure
en application ce qu’ils viennent d’apprendre. Ils que deux animaux sont de la même espèce. Il faut observer
doivent associer les animaux d’une même espèce, et leur comportement et voir s’ils peuvent avoir une descen-
reconnaître ceux qui ne sont pas de la même espèce. dance (interfécondité). En effet, certains peuvent se ressem-
bler beaucoup et être d’espèces différentes (comme les
chouettes et les hiboux), et inversement les différences entre
mâles et femelles d’une même espèce peuvent être impor-
DOC. 1 Des animaux d’une même espèce tantes. Les deux oiseaux présentés ici sont des rapaces de la
même famille des Strigidés. Ils sont cousins, mais d’espèces
différentes, donc ne peuvent pas procréer ensemble.
◆ Réponses aux questions :
• Question 1 : D’après le document 1, les points communs ◆ Exploitation pédagogique : Les élèves pensent sou-
concernent la forme générale du corps, avec 4 pattes à vent que le hibou est le mâle et la chouette la femelle. En
griffes rétractiles, des oreilles dressées, un museau trian- fait, ils sont d’espèces différentes et ne peuvent pas avoir
gulaire entouré de vibrisses (moustaches), le corps le plus de petits ensemble. Les élèves vérifient dans un diction-
souvent couvert de fourrure et une longue queue. naire ou une encyclopédie si ces animaux sont de la même
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espèce. L’enseignant peut proposer d’autres « couples » pourrait classer ces animaux dans des espèces diffé-
d’animaux et demander aux élèves s’ils sont ou non de la rentes.
même espèce. Les élèves vont découvrir que le fait de se
ressembler n’est pas un critère d’appartenance à la même ◆ Exploitation pédagogique : À partir de l’observation
espèce. Le seul critère pertinent est le fait de pouvoir avoir des photographies, on remarquera les points communs et
des petits ensemble. les différences entre le cerf et la biche.
➜ Dans le cahier d’activités CM1, p. 11, les élèves trouvent ◆ Réponses aux questions :
des animaux de la même espèce qui ne se ressemblent • Question 10 : Les points communs entre eux sont : la
pas et classent leurs caractéristiques (ressemblances et forme générale du corps et de la tête ; l’aspect du pelage,
différences) dans un tableau. même si celui du cerf est plus sombre ; la forme des
oreilles ; le museau.
◆ Réponses aux questions : • Question 11 : La principale différence concerne la pré-
• Question 7 : Dans le document 3, on observe un hibou sence de grands bois sur la tête du mâle, le cerf. Les diffé-
moyen-duc et une chouette hulotte. Ils ont des plumes et rences sont considérées comme un dimorphisme sexuel.
des ailes, comme tous les oiseaux. Par rapport à d’autres Le pelage du mâle est également plus touffu au niveau du
oiseaux, ils ont la même forme générale du corps et de la cou et plus foncé.
tête, la même position de leurs gros yeux ronds à l’avant de • Question 12 : Comme ils sont de la même espèce ils
la tête et le même type de bec crochu. En outre, ce sont des pourront s’accoupler pour avoir des petits.
rapaces nocturnes, ce qui n’est pas indiqué sur le docu- • Question 13 : S’ils ne le savent pas déjà, les élèves
ment mais peut être connu des élèves. cherchent dans un dictionnaire pour trouver le nom des
• Question 8 : On observe que la principale différence petits : les faons.
concerne la présence d’« oreilles » en plumes sur la tête du
hibou. En réalité ce sont des aigrettes de plumes qui n’ont
aucun rôle dans l’audition.
• Question 9+ : Pour répondre, les élèves doivent chercher ➜ CONCLURE
dans un dictionnaire pour découvrir qu’ils sont d’espèces 10 min / Trace écrite
différentes. Des animaux de la même espèce se ressemblent générale-
ment beaucoup. Pourtant, cela ne suffit pas pour savoir
s’ils sont de la même espèce : certains animaux d’espèces
DOC. 4
Les différences entre les animaux différentes se ressemblent beaucoup, quand le mâle et la
d’une même espèce femelle d’animaux de la même espèce peuvent être très
différents. Des animaux sont de la même espèce s’ils
◆ Présentation : Il y a parfois de si grandes différences peuvent avoir des petits ensemble et que ces petits peuvent
entre le mâle et la femelle (dimorphisme sexuel) qu’on se reproduire.
Séance Comment
2 classer les animaux ?
Manuel pages 20-21
Objectifs principaux de la séance
• En termes de connaissances : • En termes de compétences :
Découvrir et comprendre – Formaliser une partie de sa recherche sous une forme écrite ou orale.
les modes de classification – Rendre compte des observations et conclusions en utilisant
permettant de rendre compte un vocabulaire précis.
des degrés de parenté entre – Utiliser différents modes de représentation formalisés (tableau
les espèces. de classification, clé de détermination des espèces).
◆ Informations pour l’enseignant(e) : Pour com- critères visibles, qui ont été retenus pour classer. Puis
prendre et se retrouver dans la diversité du monde végétal d’autres critères sont entrés en ligne de compte : des cri-
et animal, les scientifiques ont dû décrire, trier, classer. tères anatomiques, comportementaux... Maintenant, les
Dans un premier temps, ce sont des critères de forme, des scientifiques vont jusqu’à comparer la parenté dans la
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Objectifs
• Rechercher des informations pertinentes dans un document.
• Traiter une information complexe comprenant du texte et des images.
• Mettre en relation des données pour répondre à des questions et comprendre.
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ÉVALUATION 1
Classer les êtres vivants
Exercice 1 Connaître les mots importants de la séquence.
Classement des différents êtres vivants dans des groupes en fonction de leurs attributs communs.
........................................................................................................................................................
Groupe d’êtres vivants qui ont des points communs et peuvent avoir des petits ensemble.
........................................................................................................................................................
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Recherche dans quel groupe sont classés ces animaux en te reportant au classement
sur les pages de garde du manuel.
Fourmi ...............................................................................................................
Crevette ...............................................................................................................
Loup ...............................................................................................................
Aigle ...............................................................................................................
Triton ...............................................................................................................
Tortue ...............................................................................................................
Crocodile ...............................................................................................................
Escargot ...............................................................................................................
Méduse ...............................................................................................................
Truite ...............................................................................................................
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Présentation du thème
Les élèves appréhendent les fonctions de nutrition à partir d’observations et perçoivent l’intégration des diffé-
rentes fonctions. Ils sont amenés à travailler à partir d’exemples d’élevages et de cultures. L’objectif est aussi
de mettre en place les étapes d’une démarche expérimentale pour découvrir les conditions de germination et
de développement des végétaux.
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La croissance du poussin
dans l’œuf Manuel pages 26-27
E
18XPLOITATION DES DOCUMENTS
◆ Informations pour l’enseignant(e) : Ce dossier classe afin d’y revenir en fin de séance pour faire la syn-
doit permettre de découvrir comment un œuf de poule (qui thèse et valider ou non les conceptions initiales des élèves.
ne grossit pas mais garde bien toujours la même taille) se
transforme en poussin, en présentant les étapes successives
du développement d’un embryon de poussin dans l’œuf, de DOC. 1 D’où vient l’œuf ?
la fécondation à la naissance. Ce sujet passionne les enfants,
dont les conceptions initiales ne prennent pas en compte les ◆ Présentation : Ce poème de Raymond Queneau,
transformations physiques. Ils pensent que le « bébé » ani- extrait du recueil Le chien à la mandoline (1965), est une
mal a toujours eu une forme de bébé, même au début de son bonne entrée en matière pour introduire le développement
développement. L’observation des documents dans le de l’embryon ovipare dans l’œuf. Le titre évoque les leçons
manuel permettra de faire évoluer cette représentation. de sciences, nommées « leçons de choses » à l’époque de
Faire émerger les représentations initiales des élèves avant l’auteur. Elles se réduisaient pour l’essentiel à des leçons
d’ouvrir le manuel, en leur demandant par exemple : d’observation et de représentation des choses qui nous
« Comment un œuf de poule peut-il donner naissance à un entourent, les élèves devant dessiner l’objet observé (l’œuf,
poussin ? Que se passe-t-il à l’intérieur de l’œuf ? ». En l’arbre, la fleur…) et le légender. On était alors très loin de
conserver la trace écrite sur une affiche collective dans la la démarche d’investigation scientifique.
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➜ OBSERVER 10 min / Oral grandir ils doivent changer de carapace, donc muer.
◆ Exploitation pédagogique : À partir de l’observation
DOC. 1 La croissance d’un mammifère : la chèvre de photographies, on remarquera la carapace, en particu-
lier sur le crabe. Les échanges entre les groupes permet-
tront de poser le problème de l’augmentation de taille
◆ Réponses aux questions : La chevrette grandit assez lorsque le corps est enserré dans une carapace rigide.
régulièrement. Elle grandit plus vite quand elle est plus Demander aux élèves d’émettre des hypothèses et de cher-
jeune, le premier mois, et ses cornes poussent quand elle cher comment on pourrait les vérifier.
devient adulte.
◆ Réponses aux questions :
◆ Exploitation pédagogique : À partir de l’observation • Question 5 : Les photographies font apparaître la cara-
de la photographie, on s’interrogera sur les différences pace qui recouvre le corps de ces animaux, ce qui n’est pas
entre la mère et la fille. On aidera les élèves à analyser ce le cas de la chèvre.
que représente la courbe de croissance. • Question 6 : Les élèves émettent des hypothèses, par
exemple « les morceaux de la carapace s’agrandissent par
➜ Un exercice d’application du cahier d’activités CM1,
les bords » ou « ils sortent de leur carapace pour grandir ».
p. 12, permet d’appliquer ces découvertes à la crois-
sance d’un autre mammifère : la vache.
◆ Réponses aux questions :
• Question 1 : La chèvre et la chevrette se ressemblent ➜ RECHERCHER 25 min / Écrit et oral
beaucoup du point de vue de la forme générale du corps.
Bien entendu il y a une différence de taille et surtout la DOC. 3
Un exemple de croissance
présence de cornes chez la chèvre. discontinue : le criquet
• Question 2 : Le graphique indique que la chevrette pèse
2 kg à la naissance. Douze mois plus tard, elle pèse 19 kg. ◆ Présentation : La femelle criquet pond dans la terre
40 œufs regroupés en une oothèque. 17 jours plus tard (à
• Question 3 : Elle a grossi de 17 kg en un an.
28° C), naissent les petits. Ils sont longs de 9 mm, sans
• Question 4 : L’inclinaison de la courbe de croissance est ailes, ni antennes. Ils grandissent par 5 mues successives,
plus forte le premier mois, ce qui prouve qu’elle grossit les antennes apparaissant lors de la 1re mue, les ébauches
plus vite à cette période (3 kg en 1 mois).Ensuite l’incli- d’ailes à la 2e mue et les ailes développées lors de la 5e mue
naison est assez régulière, donc la croissance est régulière, (la mue imaginale), qui donne l’adulte, long de 40 mm.
bien qu’avec un léger fléchissement à 6 mois. L’adulte est capable de se reproduire 15 jours plus tard. La
ponte a lieu 6 jours plus tard (4 à 5 oothèques). La mort a
lieu 1 à 6 jours plus tard (durée de vie de l’adulte : 3 à
DOC. 2
La croissance d’animaux à squelette 4 semaines).
externe : le criquet et le crabe
◆ Exploitation pédagogique : L’idéal est de faire
◆ Présentation : Le criquet et le crabe sont des arthro- construire aux élèves, par petits groupes, une courbe de
podes, le criquet appartenant à la classe des Insectes, et le crabe croissance en effectuant des mesures régulières de leur
à celle des Crustacés. Tous les Arthropodes ont le corps couvert animal d’élevage (par exemple un phasme). Dans tous les
d’une carapace rigide et articulée au niveau des membres. Pour cas, à partir de leurs mesures ou de la courbe de croissance
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du livre, ils interprètent ensuite les décrochements de taille • Question 10 : Il grandit d’un coup en sortant de sa cara-
observés à chaque mue, en référence à leurs observations pace. Il se gonfle d’air pour faire grossir la peau qui est en
ou à la photographie b p. 29 du manuel. dessous et qui durcit rapidement ensuite pour former une
nouvelle carapace : c’est ce qu’on appelle la mue. Pour
➜ Dans le cahier d’activités CM1, p. 13, il est proposé aux info, l’ancienne carapace porte le nom d’exuvie.
élèves d’observer et mesurer eux-mêmes un cas de
croissance discontinue à travers un élevage de phasmes,
qui sera mené en classe.
➜ CONCLURE
◆ Réponses aux questions : 10 min / Trace écrite
• Question 7 : Taille à la naissance : 9mm ; taille à l’âge La chevrette a grandi progressivement jusqu’à l’âge adulte.
adulte : 40 mm Le criquet et le crabe ont grandi par mues successives.
• Question 8 : La courbe est en paliers (la taille augmente Certains animaux, comme les mammifères, grandissent
d’un coup), contrairement à celle de la chevrette, qui est progressivement en taille et en poids : leur croissance est
assez régulière car elle grandit régulièrement. continue. D’autres, comme les insectes et les crustacés,
• Question 9 : Le criquet a grandi en 5 étapes, les jours doivent changer de carapace pour grandir : c’est la mue. Ils
n° 6, 8, 10, 13 et 16. grandissent par étapes : leur croissance est discontinue.
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planisphère ou un globe terrestre. On pourra même carac- le sens de ce terme, en demandant, dans un premier temps,
tériser rapidement que le climat y est sec et chaud. aux élèves, qui évoqueront certainement le terme de
Le questionnement pourra être prolongé. Beaucoup migrants, dont il est régulièrement question aux actualités.
d’élèves connaissent déjà les termes « végétariens » ou Dans un second temps, lire la définition du lexique. On
« carnivores ». On distingue généralement trois grands pourra citer d’autres oiseaux, tels que les cigognes, les fla-
types de régimes alimentaires : mants roses… qui parcourent aussi des milliers de kilo-
– le régime végétarien pour ceux qui se nourrissent de mètres chaque année.
végétaux, La photographie montre une hirondelle de fenêtre en train
– le régime carnivore pour ceux qui mangent d’autres ani- de donner la becquée à un petit oisillon qui ouvre un large
maux, bec. On ne peut savoir s’il s’agit d’un mâle ou d’une
– le régime omnivore pour ceux qui mangent aussi bien femelle car les deux chassent régulièrement pour apporter
des végétaux que des animaux. de la nourriture à leurs petits.
Il existe cependant des régimes alimentaires spécialisés :
parmi les végétariens, on nomme herbivores ceux qui ◆ Exploitation pédagogique : À partir de l’observation
mangent de l’herbe ; granivores, ceux qui mangent des de la carte, on remarquera que les hirondelles commencent
graines ; frugivores ceux qui se nourrissent de fruits ; nec- à migrer en septembre et peuvent parcourir jusqu’à
tarivores, ceux qui boivent le nectar des fleurs. Parmi les 10 000 km en 3 mois pour celles qui partent d’Angleterre,
carnivores, on parle par exemple d’insectivores pour ceux traversant deux mers, la Manche et la Méditerranée, pour
qui consomment des insectes, de piscivores pour ceux qui aller jusqu’en Afrique du Sud. Sur la photographie, on ne
mangent des poissons. Certains animaux se nourrissent voit pas bien ce que l’hirondelle adulte tient dans son bec.
seulement d’animaux ou de végétaux microscopiques, on C’est l’occasion de lister les hypothèses des élèves : un
dit alors qu’ils sont microphages ; d’autres ne mangent pas insecte volant, des vers, des brindilles…
d’êtres vivants entiers mais seulement des débris ou de la
matière organique en décomposition : ce sont des détriti- ➜ L’exercice pp. 12-13 du cahier d’activités CM2 permet
vores. Il est essentiel d’aborder cette grande diversité des de s’interroger cette fois sur les conséquences de l’hiver
régimes alimentaires en insistant bien sur deux points : pour les animaux, et les changements qui les obligent à
l’eau est indispensable ; quel que soit le régime alimen- s’adapter (durée d’ensoleillement moindre, baisse des
taire, les aliments consommés sont soit d’origine animale températures, disparition des insectes et raréfaction des
soit d’origine végétale. végétaux, neige et glace…).
➜ Un exercice sur ces différents régimes alimentaires est ◆ Réponses aux questions :
proposé p. 12 du cahier d’activités CM2 pour approfon- • Question 4 : Les flèches représentent le trajet parcouru
dir la terminologie. par les hirondelles. Nommer leur point de départ (l’Angle-
terre ou la France), ainsi que les mers et les pays survolés
◆ Réponses aux questions : jusqu’au point d’arrivée. Identifier la durée et la distance de
• Question 1 : Les animaux, comme les hommes, s’ins- ces migrations. Rechercher enfin à partir de quand les hiron-
tallent ou se regroupent toujours près d’une source d’eau. delles commencent à migrer pour quitter les pays d’Europe :
On rappellera en effet que l’eau est indispensable à la vie à partir de septembre, c’est-à-dire dès le début de l’automne.
de tout être vivant. L’eau se fait rare dans la savane afri- • Question 5 : Les hirondelles migrent vers l’Afrique de
caine, d’où la grande concentration d’animaux au même l’ouest et du sud. Lorsqu’elles arriveront, le climat y sera
endroit. On voit ici qu’il s’agit d’un point d’eau très peu chaud : températures comprises entre 20 °C et 30 °C en
profond. moyenne selon les pays, soit identiques à celles des pays
• Question 2 : Demander d’abord aux élèves ce qu’est un européens en été.
régime alimentaire. Prendre le temps d’échanger afin • Question 6+ : Poser la question aux élèves et les faire
d’éviter la confusion avec un régime amaigrissant, se réfé- rechercher sur Internet par exemple ou dans une encyclopé-
rer bien sûr à la racine des mots : « alimentaire » est un die. Les hirondelles sont insectivores : elles se nourrissent
dérivé d’« aliment ». Lire la signification de ces termes d’insectes de petites tailles, tels que les pucerons, les
dans le lexique. Même démarche avec le mot « herbivore » mouches, les papillons de jour et de nuit ou les fourmis
qui est, lui, un dérivé du mot « herbe ». Demander aux volantes dans les zones d’hivernage. Elles peuvent aussi
élèves enfin de citer d’autres animaux herbivores tels que manger des araignées. Lorsque leurs aliments habituels se
la vache, le cheval, etc. raréfient voire disparaissent avec l’arrivée de l’hiver dans nos
• Question 3 : La racine du mot « carnivore », « chair », régions, les hirondelles effectuent donc des migrations vers
est plus difficile à identifier pour les élèves. Il faudra donc des régions où ces aliments seront présents en abondance.
nommer ce que mange le guépard – une gazelle, c’est-à-
dire un autre animal – puis se référer là encore au lexique
et citer d’autres animaux carnivores, comme le chat, le DOC. 3 Adapter son régime alimentaire
loup, etc.
◆ Présentation : Ces documents montrent qu’en hiver, à
cause du froid, du vent et du gel ou de la neige, les ani-
➜ RECHERCHER 25 min / Écrit et oral maux ont du mal à trouver leur nourriture : ils doivent donc
s’adapter. À chacun sa technique : certains, comme l’hi-
rondelle, migrent à l’automne vers des régions chaudes où
DOC. 2 La migration : fuir l’hiver pour se nourrir les fruits et les insectes, par exemple, seront beaucoup plus
abondants. D’autres, comme le renard, modifient leur
◆ Présentation : Cette carte montre le trajet parcouru régime alimentaire en se nourrissant de ce qu’ils trouvent.
par les hirondelles lors de leur migration. Il faudra préciser D’autres encore font des provisions, comme la taupe qui
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engrange des vers de terre dans ses galeries ou l’écureuil • Question 9 : Le renard est plutôt frugivore et granivore
qui cache des fruits et des graines dans la forêt mais oublie en été et consomme une grande quantité de fruits et de
où il les a mis ! Et d’autres enfin hibernent : après s’être graines, tous deux très abondants en cette saison. Il devient
abondamment nourris afin d’emmagasiner le plus de majoritairement carnivore en hiver, ne pouvant plus se pro-
graisse possible, ils s’endorment dans leur terrier, comme curer ni framboises, ni myrtilles, ni pommes… Il mange
la marmotte, ou dans un grenier, comme le loir. malgré tout quelques fruits de saisons, mais l’essentiel de
son alimentation est constitué de jeunes mammifères qui,
◆ Exploitation pédagogique : À partir de l’observation comme lui, passent plus de temps à chercher leur nourri-
des graphiques représentés sous forme de camemberts, on ture devenue plus rare.
remarquera que le renard change de régime selon les sai- • Question 10 : Le terme « omnivore » est utilisé pour les
sons : omnivore en été mais majoritairement carnivore en êtres vivants qui se nourrissent aussi bien d’aliments d’ori-
hiver. La nourriture disponible n’est pas la même : par gine animale que d’aliments d’origine végétale. Le renard
exemple, les insectes sont abondants en été et en automne, est donc omnivore, puisqu’il mange aussi bien des petits
mais quasi absents en hiver. Le renard adapte son régime rongeurs, des oiseaux, des insectes que des fruits et des
aux changements de saisons, en consommant la nourriture graines. Il est intéressant de s’appuyer ici sur l’étymologie
qu’il trouve dans la nature. L’alimentation du renard est du mot pour l'expliquer : le préfixe latin « omni » signifie
très variable en fonction des saisons, mais aussi selon les « tout », et « vore » vient du verbe « vorare », dévorer.
régions où vit l’animal. En hiver, il doit parcourir de
grandes distances pour trouver des petits rongeurs ou des
mammifères, s’approchant si besoin très près des villes.
◆ Réponses aux questions :
➜ CONCLURE
10 min / Trace écrite
• Question 7 : Le renard est omnivore. En été, 50% de son
alimentation est constitué de fruits (framboises, mûres, Pour vivre, les animaux ont besoin d’eau et de nourriture.
myrtilles, pommes, raisins…) et de graines, environ 25 % Leurs régimes alimentaires sont variés : les herbivores, les
de petits mammifères (lapins, campagnols, hérissons…), frugivores et les granivores mangent des végétaux ; les car-
20 % d’insectes (sauterelles) ou de lombrics et 5 % d’oi- nivores mangent d’autres animaux ; les omnivores mangent
seaux (faisans, perdrix, poules…). de tout. La quantité de nourriture varie selon les saisons et
• Question 8 : Le renard se nourrit des aliments dispo- l’animal est obligé de s’adapter à ces variations climatiques.
nibles dans la nature. Ceux-ci varient avec les saisons : il y Selon les espèces, les animaux s’adaptent de différentes
a beaucoup de fruits, d’oiseaux et d’insectes en été mais manières : certains changent de régime alimentaire, comme
peu d’oiseaux et quasiment plus d’insectes en hiver. Le le renard ; d’autres migrent, comme l’hirondelle ; d’autres
renard adapte ainsi son alimentation aux variations saison- font des provisions, comme le geai ou l’écureuil, d’autres
nières en changeant de régime. enfin hibernent, comme la marmotte ou le hérisson.
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◆ Exploitation pédagogique : À partir de l’observation Répartir les élèves en petits groupes. Chaque groupe va
des photographies, on remarquera que ce sol inhospitalier tester une hypothèse. Plusieurs groupes peuvent tester la
et aride contient des graines qui ne demandent qu’un peu même hypothèse : cela permet de comparer chaque dispo-
d’eau pour germer. sitif expérimental. Cette expérimentation va permettre aux
élèves d’identifier les variables qui peuvent agir sur la ger-
◆ Réponses aux questions : mination des graines. Les élèves ne les proposeront peut-
• Question 1 : Sur la photographie a, on observe une sur- être pas toutes, mais il est important qu’au moins la
face nue et on peut émettre l’hypothèse que c’est à cause lumière, l’eau et la chaleur (et peut-être la présence de
de la sécheresse ou/et de la chaleur extrême qu’aucune terre) soient étudiées. Ce sont d’ailleurs les facteurs les
plante ne pousse. plus souvent évoqués par les enfants.
• Question 2 : Dans la photographie b, beaucoup de
plantes ont poussé et les fleurs se sont épanouies rapide- ➜ Les facteurs de l’air et du sol (« La graine a-t-elle besoin
ment, ce qui confirme l’hypothèse de la nécessité d’eau d’air / de terre pour germer ? ») sont testés par des expé-
pour pousser. riences pp. 16-17 du cahier d’activités CM1, dans l’op-
tique d’une démarche expérimentale complète.
➜ Une expérience pour tester l’hypothèse « Les graines
ont-elles besoin d’eau pour germer » est proposée p. 15
du cahier d’activités CM1 en compléments à ces
documents. DOC. 2
Les graines ont-elles besoin de lumière
pour germer ?
➜ EXPÉRIMENTER 25 min / Écrit et oral ◆ Présentation : Les élèves proposent très souvent une
hypothèse sur l’influence de la lumière, car ils disent que
(+ 35 min pour le résultat des expériences)
les plantes ont besoin de lumière pour vivre. Placer les
◆ Présentation : La germination est le passage pour la graines dans la terre, avec une humidité moyenne et à la
graine d’une vie ralentie à une vie active. Les conditions température de la classe. Un pot est en pleine lumière, un
de germination dépendent de l’état des graines. On observe pot est dans l’obscurité totale.
une perte des possibilités germinatives après une certaine
durée, notamment si la graine est abîmée. Mais ce sont ◆ Exploitation pédagogique : À chaque relevé, faire
d’abord les conditions du milieu de vie qui sont en cause et compter aux élèves le nombre de graines germées de
peuvent être testées : chaque lot, décrire la plantule et mesurer sa taille.
– une humidité optimale. Introduire la notion d’« opti- Conserver une trace écrite de l’expérience. On peut deman-
male » car un excès d’eau asphyxie les graines, comme on der aux élèves de proposer eux-mêmes des modes de
le verra dans le cahier d’exercices CM1. L’eau est un fac- représentation des résultats. Faire construire un tableau de
teur limitant de la germination : sans eau, il n’y a pas de résultats. Faire analyser par les élèves les résultats à chaque
germination possible. L’eau est indispensable à la vie. étape. Les faire conclure provisoirement à chaque étape
– une bonne aération. La graine a besoin d’oxygène pour par rapport à leur hypothèse de départ.
germer. L’oxygène est nécessaire pour la respiration.
◆ Réponses aux questions :
– une température suffisante. Le froid ralentit ou stoppe
l’activité biologique de la graine. • Question 3 : Dans le Doc. 1, on présente une expérience
avec des graines mises à germer soit à l’obscurité, soit à la
– La densité des graines n’est pas un facteur qui influe sur
lumière. L’hypothèse de départ peut-être : « les graines ont
la germination.
besoin de lumière pour germer » ou « les graines ont
– La lumière n’est pas un facteur qui influe sur la germina-
besoin d’obscurité pour germer ».
tion.
• Question 4 : Le dispositif expérimental se compose de
– Le sol se définit par sa capacité à retenir l’eau, par sa
deux coupelles dans lesquelles on a mis 8 graines de blé à
bonne oxygénation, par les éléments nutritifs qu’il contient
germer sur du coton humide. L’ensemble est placé sous
(dans le sol ou engrais). Le support n’a pas beaucoup
une mini serre formée d’une bouteille en plastique retour-
d’importance au moment de la germination, à condition
née. La lumière ne pénètre pas dans la seconde à cause de
qu’il retienne l’eau et qu’il permette une bonne aération
la présence d’un carton (ou d’un papier) noir à l’intérieur
des graines. Les graines qui sont au fond de l’eau manquent
des parois.
d’oxygène pour pouvoir germer.
• Question 5 : 8 jours après le début de l’expérience, les
◆ Exploitation pédagogique : Cette séance permet de graines ont germé dans les deux cas. Celles qui ont germé
mettre les élèves dans une véritable démarche de recherche à l’obscurité ont des pousses plus grandes que les autres,
expérimentale, avec ses tâtonnements et son suivi. Il faut mais elles sont jaunâtres alors que celles qui ont bénéficié
faire vivre la germination aux élèves en faisant germer des de la lumière sont vertes.
graines dans la classe (lentilles, blé, petits pois, haricots ou • Question 6 : L’obscurité n’a pas empêché les graines de
autres). Cette expérimentation sera suivie régulièrement germer. L’hypothèse « les graines ont besoin de lumière
par les élèves. Ils vont prendre des notes, réaliser des des- pour germer » n’est donc pas vérifiée.
sins d’observation (toujours à la même échelle, par
exemple à la taille réelle, ce qui est plus facile pour les
enfants). Cette expérimentation va permettre la réalisation DOC. 3
Les graines ont-elles besoin de chaleur
de mesures et une représentation graphique des résultats. pour germer ?
Les élèves vont se rendre compte de la nécessité (et des
conditions) de la trace écrite de leurs observations et de ◆ Présentation : Les élèves proposent très souvent une
leurs mesures, afin de pouvoir comparer l’évolution de hypothèse sur l’influence de la température. Placer les
leur expérience sur la durée. graines dans la terre, avec une humidité moyenne et à la
24
25
DOC. 1
Optimiser la croissance des plantes : ➜ RECHERCHER 30 min / Écrit et oral
la culture hors sol L’influence de la lumière
DOC. 2
◆ Présentation : Cette photographie montre une culture sur la croissance des plantes
hors sol de tomates dans une serre moderne chauffée,
éclairée artificiellement et alimentée en eau et en engrais ◆ Présentation : Expérience permettant de tester l’in-
par des tuyaux. fluence de la lumière sur la croissance des plantes.
26
27
➜ OBSERVER 10 min / Oral plantes de la nature pour observer leur diversité et faire des
exercices de classement différents, par exemple en fonc-
tion de leur mode possible de dissémination (transport).
DOC. 1 La dispersion des graines par l’homme Par le vent (fruits d’érables, de tilleul, graines de pissenlit),
par les oiseaux (fruits du gui et baies de toutes sortes, par
◆ Présentation : Cette photographie montre une jardi- exemple les cerises), par les animaux ou les hommes
nière en train de semer des graines de haricot. (crampons de la bardane, gratterons, noisettes par l’écu-
◆ Exploitation pédagogique : À partir de l’observation reuil).
des photographies, les élèves doivent distinguer deux ➜ Des stratégies d’occupation des milieux qui ne reposent
modes de propagation et de dispersion des graines, soit par pas sur la dispersion des graines des plantes sont expli-
l’homme, soit directement par le vent, les oiseaux ou de quées p. 17 du cahier d’activités CM2 : les stolons du
petits animaux. fraisier, qui colonise par lui-même l’espace alentour, et
➜ Les modes de dispersion d’autres plantes sont étudiés les boutures de géranium, réalisées par l’homme.
p. 16 du cahier d’activités CM2.
◆ Réponses aux questions :
◆ Réponses aux questions : • Question 4 : Les graines des plantes peuvent être disper-
• Question 1 : Les graines semées par le jardinier sont sées par le vent, les oiseaux, les animaux, l’homme, ou par
arrivées dans un sachet. Elles ont été rassemblées puis ven- projection directe par la plante.
dues. • Question 5 :
• Question 2 : Ces graines, bien arrosées, vont germer et
donner de petites plantes. Dispersion par Dispersion par Dispersion par
le vent les oiseaux des animaux
érable ronce (mûre) bardane
DOC. 2 La dispersion naturelle des graines
pissenlit
◆ Présentation : Cette zone industrielle abandonnée
deux ans plus tôt s’est peuplée de beaucoup de petites Dispersion par
Par projection
plantes, y compris les arbustes. l’homme
◆ Exploitation pédagogique : Faire réfléchir et échan- blé ecballium
ger entre eux les élèves. • Question 6 : La dispersion des graines est importante
◆ Réponses aux questions : pour que les plantes puissent conquérir de nouveaux
• Question 3 : Comme personne ne les a semées, on peut milieux et se développer.
émettre les hypothèses que les graines de ces plantes ont • Question 7 : Les graines dispersées ne vont pas forcé-
été apportées soit sous forme de graines par le vent, soit ment trouver un terrain propice pour pousser. Elles risquent
par des oiseaux ou de petits animaux. de se dessécher si elles ne tombent pas sur la terre. Elles
peuvent être aussi mangées par des animaux ou les
hommes.
➜ RECHERCHER 30 min / Écrit et oral
28
Objectifs
• Lire.
• Comprendre un texte littéraire et l’interpréter.
• Contrôler sa compréhension, être lecteur autonome.
Ce texte est extrait du Dernier feu, un chapitre du roman L’extrait est choisi pour présenter un texte en prose en lien
autobiographique Sido de l’écrivain Colette (1873-1954). avec la croissance des végétaux. On aborde différemment la
Ce recueil est une collection de souvenirs d’enfance. description des végétaux selon que l’on travaille en sciences
L’auteur y évoque l’admiration qu’elle avait pour sa mère ou en littérature. Compte tenu des difficultés énoncées, une
Sido, qui lui a transmis son amour de la nature. Cet extrait lecture magistrale doit éclairer la compréhension première,
est une évocation très poétique de la naissance du prin- générale. L’enseignant(e) pourra prolonger cette thématique
temps dans le jardin familial. Colette restitue avec lyrisme par la lecture magistrale et intégrale du chapitre Le dernier feu
le contact privilégié que Sido entretenait avec la nature. Le et/ou par l’apprentissage d’un texte poétique sur la croissance
passage choisi est caractéristique de l’adoration de Sido des plantes, comme le poème « Bonjour » de Paul Géraldy.
pour la nature. En effet, cette dernière y apparaît dans toute
sa richesse, dans tous ses secrets. L’adoration est suggérée
par le rythme incantatoire, les nombreux points d’excla- Réponses aux questions
mation, les phrases courtes. L’enseignant(e) sera vigilant(e)
aux difficultés de compréhension que peut présenter cet • Question 1 : C’est dans la phrase de présentation de l’ex-
extrait. trait que se trouve la réponse à la question : la mère de
La première difficulté relève de l’identification des per- Colette se nomme Sido, diminutif de Sidonie.
sonnages : le locuteur et le destinataire du discours. Nous • Question 2 : Sido implique son auditoire, en l’occur-
sommes ici face à un monologue ; exercice de style que les rence l’enfant Colette, en l’apostrophant. Relever les
élèves de CM ne connaissent pas toujours et qu’ils vont verbes à l’impératif, les verbes conjugués à la deuxième
devoir identifier. Il n’y a qu’un personnage qui parle : personne du singulier : « regarde » ; « vois » ; « que tu
Sido. Colette, l’auteur, transcrit ce monologue. Le dis- baisais » ; « tu ne les respireras plus » ; « tu devras » ; « tu
cours s’adresse à l’enfant Colette. La deuxième difficulté ne la reconnaîtras plus »…
est l’usage poétique de la langue de Colette, notamment • Question 3 : Colette évoque ses souvenirs de printemps :
les accumulations, les répétitions, les énumérations. Les « un bourgeon cornu et verni », « une houppe de feuilles »
répétitions de « regarde » suggèrent l’exaltation de Sido et et les mots résonnent comme un appel aux printemps de
son désir de faire partager son adoration de la nature. La son enfance : « Oh ! Les lilas surtout, vois comme ils gran-
richesse de la nature est exaltée par l’énumération des dissent ! ».
végétaux et des éléments naissants : « poiriers », « lilas », • Question 4 : Cette description est très visuelle et on peut
« tamaris », mais aussi « bourgeons cornus et vernis », mimer les gestes de Colette attrapant les branches de lilas.
« houppes de feuilles pointues ». Le locuteur manifeste sa Sido indique que les lilas ont grandi. Ils étaient l’année
présence par l’emploi récurent d’adjectifs ou pronoms dernière de la taille de Colette qui pouvait embrasser les
possessifs : « le nôtre », « notre » (enclos), « nos » (poi- grappes de fleurs sans effort. Cette année, les fleurs seront
riers),… Les faire relever par les élèves. Sido semble plus hautes et Colette devra se hisser sur la pointe des
régner sur un Éden et montre une nature vivante par sa pieds pour attraper les branches et porter à sa bouche les
personnification : « le Soleil favorise », « le délicat sque- fleurs. Ce sont bien les lilas qui ont grandi plus vite que
lette du tamaris ». Elle incite Colette à prendre possession Colette.
de la nature à travers les sens : la vue (répétition de • Question 5 : « Poirier », « lilas », « tamaris ». On n’hési-
« regarde ») ; l’odorat (« tu ne les respireras ») ; le toucher tera pas à faire une recherche documentaire sur les diffé-
(« tu devras lever les mains pour abaisser leurs grappes rentes plantes et fleurs citées dans cet extrait, cela permet-
vers ta bouche »). tra de faire des inférences avec le texte de Colette.
29
ÉVALUATION 2 La naissance
et le développement des êtres vivants
Exercice 1 Lire et interpréter des graphiques.
Quelles sont les différences entre la croissance du veau (graphique du Doc. 1) et celle du phasme
(graphique du Doc. 2) ? Complète les phrases.
Taille en cm
10
9
8
7
6
5
4
3
2
1
0 Jours
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120 130 140 150 160 170 180 190 200
est ..................................................
30
De quoi les graines ont-elles besoin pour germer (germination) ? et pour grandir (croissance) ?
Mets des croix dans les cases du tableau qui correspondent.
Germination
Croissance
..... .....
.....
..... .....
Titre : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
31
Présentation du thème
L’objectif principal de ce thème est de découvrir les relations alimentaires entre les êtres vivants en abordant
la notion de réseau alimentaire ; les stratégies mises en place par ceux-ci pour manger ou ne pas être mangés ;
les producteurs primaires à l’origine de la matière organique des êtres vivants : les végétaux.
En CE2, on a déjà abordé la notion de chaîne alimentaire : c’est une suite simple de relations alimentaires où
chaque être vivant mange celui qui le précède. Les régimes alimentaires variés des êtres vivants (herbivores,
carnivores, omnivores) ont également été traités. On fera découvrir aux élèves que les êtres vivants sont adap-
tés à leur milieu (liens de dépendance entre les êtres vivants d’un même milieu), en s’appuyant sur la connais-
sance des liens trophiques (notion de chaînes et de réseaux alimentaires entre les êtres vivants : végétaux et
animaux). Les élèves doivent prendre conscience de la complexité des interactions et de l’impact des actions
exercées par les hommes sur les milieux.
32
E
33XPLOITATION DES DOCUMENTS
◆ Informations pour l’enseignant(e) : L’évolution défense mise en avant est le mimétisme, c'est-à-dire la
des espèces a donné lieu à une multitude de formes d’adap- capacité de se fondre dans son environnement en ayant la
tation et à l’élaboration de stratégies très diverses pour se même couleur que ce dernier.
défendre et survivre. Ces interactions proie-prédateur par- ◆ Exploitation pédagogique : Les élèves recherchent
ticipent à l’équilibre des populations dans les écosystèmes. la présence de l’animal sur les photographies. Ils se
L’objectif de ce dossier est donc de présenter une variété demandent sans doute s’il s’agit de la même espèce ;
d’animaux ayant des stratégies de défenses différentes. l’enseignant(e) le confirme aux élèves. Ils décrivent l’envi-
Cela permettra aux élèves de prendre conscience de la ronnement dans lequel vit le lagopède. Ils peuvent en
richesse et de la diversité des espèces qui constituent un déduire, au vu de la neige et de la pente sur les photogra-
milieu et qui sont dépendantes les unes des autres. phies, qu’il vit en montagne. Les élèves répondent ensuite
aux questions oralement.
La stratégie de défense du lagopède : ◆ Réponses aux questions :
DOC. 1
le mimétisme • Question 1 : La photographie a. a été prise en été et la
photographie b. a été prise en hiver. La présence de neige
◆ Présentation : Deux photographies permettent de ou non est le meilleur indicateur pour situer dans le temps
visualiser le lagopède en été et en hiver. La stratégie de ces prises de vue.
33
• Question 2 : Le lagopède a changé de couleur entre ces ◆ Exploitation pédagogique : Pour chaque photogra-
deux saisons : en hiver, son plumage est blanc et en été, son phie, les élèves décrivent ce qu’ils voient et un élève lit la
plumage est brun, parsemé de petites tâches plus claires. légende. Le vocabulaire complexe est explicité par la lec-
• Question 3 : Le lagopède change de couleur pour pou- ture du lexique. Chaque élève peut répondre individuelle-
voir passer inaperçu dans le paysage. En hiver, il est blanc ment aux questions avant une mise en commun collective
comme la neige et en été, il prend la couleur des roches et des réponses.
herbes rases qui l’entourent. Une lecture collective du document d. permettra de s’assu-
• Question 4 : Le mimétisme est la capacité de certains rer de la compréhension par tous les élèves du texte. Les
animaux à se cacher dans leur environnement pour être élèves pourront répondre oralement aux questions.
moins visibles des prédateurs. La lecture du lexique per-
mettra de compléter, confirmer ou infirmer la définition ◆ Réponses aux questions :
construite par les élèves. • Question 5 : Le crabe boxeur a besoin d’anémones urti-
cantes pour se protéger. Grâce à ses tentacules, l’anémone
éloigne les prédateurs qui ne souhaitent pas être « piqués ».
DOC. 2 Différentes stratégies de défense • Question 6 : Le hérisson se met en boule dès qu’il sent
la présence d’un prédateur. Il ne laisse apparaître que des
piquants, qui empêchent la plupart des prédateurs de le
◆ Présentation : Trois espèces animales ayant des stra- croquer. L’oursin et le porc-épic possèdent une stratégie
tégies de défenses différentes sont présentées : le crabe de défense similaire.
boxeur s’associe avec des anémones urticantes pour se • Question7 : La grenouille flèche avertit ses prédateurs
défendre ; le hérisson se met en boule et se protège grâce qu’elle est toxique. Pour cela, sa peau arbore des couleurs
aux piquants qui l’entourent ; la grenouille flèche montre à vives.
ses potentiels prédateurs qu’elle est toxique en se parant de
couleurs vives (on parle d’aposématisme). Un quatrième • Question 8 : L’acacia se sent agressé lorsque le koudou
document sous forme de texte illustre la capacité des végé- mange trop de feuilles.
taux à également se défendre contre des prédateurs : l’aca- • Question 9 : Il produit alors une substance toxique, pou-
cia produit une substance toxique (le tanin) lorsqu’il est vant être mortelle pour le koudou.
agressé (mangé) par le koudou (antilope). Il peut égale- • Question10 : Les arbres voisins ont reçu un message,
ment faire passer le message aux autres arbres pour les capté dans l’air, envoyé par l’acacia agressé, leur signifiant
prévenir du danger. Il dégage un gaz, l’éthylène , dans l’air qu’un danger les menaçait. Ils ont donc eux aussi produit
que les autres arbres captent à 6 m aux alentours. la substance toxique pour se protéger.
➜ OBSERVER 10 min / Oral présentent 4 espèces d’êtres vivants ayant des relations de
type alimentaire. L’objectif sera de mettre en avant ces
relations à travers la formalisation d’une chaîne alimen-
DOC. 1 Une chaîne alimentaire taire. Chaque être vivant constitue un maillon de cette
chaîne.
◆ Présentation : Tous les êtres vivants d’un même ◆ Exploitation pédagogique : Une première partie
milieu dépendent les uns des autres, en particulier pour se s’effectuera à l’oral pour décrire les photographies et lire
nourrir. Les trois photographies et les légendes associées les légendes. Les réponses des questions 1 à 3 pourront
34
35
36
dans une chaîne alimentaire. Si les végétaux étaient le wallaby (espèce semblable au kangourou), il a fait chu-
absents, aucune relation alimentaire ne serait possible dans ter les populations de certaines espèces.
la mare. Dans un deuxième temps, les élèves étudieront le Doc. 2b.
• Question 3 : Les plantes sont présentes dans l’eau et aux L’enseignant explique ce qu’est un pesticide : un produit
abords de la mare. Elles peuvent également servir de lieu chimique utilisé pour la défense des récoltes contre des
pour nidifier, comme pour la bécassine, ou de refuge pour espèces de champignons, d’insectes, de « mauvaises »
se cacher des prédateurs. herbes, de parasites. On peut préciser qu’il existe des
méthodes naturelles pour protéger les plantes, en rempla-
cement des produits chimiques, nocifs pour l’environne-
ment. Par l’observation de la photographie et du picto-
➜ RECHERCHER 25 min / Écrit et oral gramme présent sur les bidons, les élèves peuvent
s’exprimer sur les conséquences potentielles de ce produit
DOC. 2 Le réseau alimentaire : un équilibre fragile
sur l’environnement et répondre à la question 6.
➜ L’exercice p. 19 du cahier d’activités CM2 étudie, à
partir d’un texte, la façon dont le manque de lumière et
◆ Présentation : Dans un milieu naturel, les animaux la disparition des végétaux qui s’en est suivie auraient
vivent en compétition pour la nourriture, l’occupation de entraîné la disparition des dinosaures.
l’espace et leur reproduction. Malgré cette compétition, il
y a en général un équilibre au sein de l’écosystème entre le ◆ Réponses aux questions :
nombre de producteurs et de consommateurs aux diffé- • Question 4 : Le ragondin mange des plantes aquatiques,
rents niveaux. Un milieu est en équilibre lorsque le nombre des racines et des herbes. Il est herbivore. Il n’a presque
des êtres vivants de chaque espèce reste statistiquement le pas de prédateurs. Seuls le renard et la fouine attaquent les
même. L’objectif de ce document est de prendre conscience jeunes, et l’homme piège des ragondins.
de la fragilité d’un milieu et des déséquilibres qu’il peut • Question 5 : Si le ragondin était introduit dans le réseau
subir si les conditions de vie y sont modifiées (introduc- alimentaire de la mare, les végétaux seraient beaucoup
tion d’une espèce invasive, comme le ragondin). Les élèves moins nombreux. Le ragondin entrerait en concurrence
appréhenderont la notion de développement durable à tra- avec d’autres espèces ayant le même régime alimentaire
vers l’observation de l’impact des actions de l’homme sur (la limnée, le têtard). La base de la chaîne alimentaire étant
l’environnement (pollution par les pesticides). Le ragon- moins abondante, l’ensemble des populations des diffé-
din a été introduit en France au xixe siècle. Il était élevé rentes espèces du réseau de la mare diminuerait.
pour sa fourrure. C’est une espèce originaire d’Amérique • Question 6 : Si des pesticides étaient déversés dans la
du Sud. mare, cela engendrerait la mort de nombreuses espèces
présentes. Cela constituerait une pollution du milieu natu-
◆ Exploitation pédagogique : L’étude du document rel. Certaines espèces n’auraient plus de nourriture ou
s’établit en deux temps. Les élèves observent tout d’abord beaucoup moins et leur population diminuerait, entraînant
le Doc. 1a., nomment l’animal, s’expriment sur ce qu’ils la diminution du nombre de leurs prédateurs n’ayant éga-
savent de cet animal, disent s’ils l’ont déjà rencontré et où. lement plus assez à manger.
Le texte associé à l’image est ensuite lu collectivement et
explicité par l’enseignant(e) et la lecture du lexique. Suite
à l’étude du document, les élèves répondent à l’oral aux
questions 4 et 5. Il peut leur être demandé s’ils connaissent
d’autres espèces invasives et/ou donner l’exemple de situa-
➜ CONCLURE
tions similaires : 10 min / Trace écrite
– le frelon asiatique qui, depuis 2004, a colonisé toute la À la base des réseaux alimentaires, on trouve des végé-
France et déséquilibre les chaînes alimentaires en s’atta- taux : ce sont des producteurs primaires. Les plantes sont
quant notamment aux abeilles, essentielles à l’équilibre d’un réseau alimentaire. Si elles
– le lapin, introduit au xixe siècle en Australie, a envahi le disparaissent, les autres espèces du réseau disparaissent.
territoire car il n’avait pas de prédateurs. Il dévore la végé- Cet équilibre peut être perturbé par l’introduction d’es-
tation et a causé une crise agricole et écologique. En com- pèces nouvelles, la pollution ou la modification des condi-
pétition pour l’alimentation avec d’autres espèces comme tions de vie (température, lumière...).
37
Objectifs
• Utiliser des outils numériques pour rechercher de l'information et communiquer des résultats.
• Extraire les informations pertinentes d'un document et les mettre en relation pour répondre
à une question.
Attention !
Les questions qui étaient présentées à la fin de la vidéo lors de la rédaction du manuel ont disparu du site
Internet… Nous vous proposons deux alternatives :
– l’enseignant(e) pose lui-même quelques questions aux élèves après visionnage de la vidéo, et réalise
l’activité comme proposé dans le manuel pour le reste. Quelques idées de questions qui peuvent être
posées : « Que mange l’écureuil ? Par qui l’écureuil est-il mangé ? » ; « Donne un exemple de chaîne
alimentaire que tu as vue dans cette vidéo ? Cite ses différents maillons. » ; « Les "plus petits" sont-ils
toujours mangés par les "plus gros" ? Justifie. » ; « Quelle est la base de toutes les chaînes alimentaires,
et de la vie en général ? ».
– les élèves restent en autonomie. Au lieu de répondre à des questions, ils notent d’abord les mots-clés
importants de la vidéo et en rédigent un petit résumé de quelques lignes, qu’ils peuvent ensuite envoyer
par mail à l’enseignant(e).
38
ÉVALUATION 3
Les chaînes alimentaires
Exercice 1 Extraire des informations d’un texte scientifique.
..................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................
39
..................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................
7 Les papillons de nuit sont également mangés par des araignées, qui les piègent dans leur toile.
Complète le schéma ci-dessus en dessinant une araignée et une flèche « est mangé(e) par ».
8 Comment peux-tu maintenant nommer ce schéma, sachant que l'araignée et la chauve-souris
sont en concurrence pour manger les papillons de nuit ?
..................................................................................................................................................
Complète ce schéma sur les réseaux alimentaires avec les mots suivants :
un réseau alimentaire – herbivores – omnivores – chaînes alimentaires – maillons – carnivores
................................................................................
................................................................................
................................................................................
Présentation du thème
L’objectif principal de ce thème est d’appréhender les fonctions de nutrition à partir d’observations et de faire
percevoir aux élèves l’intégration des différentes fonctions. Ce thème contribue à l’éducation à la santé et s’ins-
crit dans une perspective de développement durable.
41
DOC. 1 De l’énergie pour que le corps fonctionne DOC. 2 Des besoins alimentaires différents
◆ Présentation : Ce document, extrait d’un album d’As- ◆ Présentation : Cette photographie présente des
térix (BD), met en scène des personnages connus des joueurs de rugby en plein effort physique sur un terrain.
élèves et aborde un lexique spécifique en rapport avec la Son titre sur des besoins alimentaires différents anticipe
séquence : « sommeil », « régime allégé », « faible ». Le sur les questions qui vont suivre.
titre participe à cet apport : énergie, fonctionnement du
corps. ◆ Exploitation pédagogique : Ce document commenté
va permettre de montrer que les besoins alimentaires
◆ Exploitation pédagogique : Ce document va per- varient selon l’âge et l’activité. Laisser les élèves commen-
mettre aux élèves de s’exprimer sur les besoins du corps. ter librement la photographie et lire le texte de l’encadré.
Le paragraphe d’introduction est à faire lire et commenter. Situer la Nouvelle-Zélande sur un planisphère.
Les besoins du corps seront énoncés et écrits au tableau.
Questionnement initial du type « De quoi votre corps a-t-il ◆ Réponses aux questions :
besoin pour être en bonne santé ? Pour bien grandir ?» • Question 5 : Interroger quelques élèves. Leur demander
pour se faire une idée des connaissances des élèves sur ce pourquoi, à leur avis, il est précisé qu’il s’agit d’un jour
thème. Faire commenter et justifier les réponses données. de match.
• Question 6 : Certains ingrédients sont liés à la géogra-
◆ Réponses aux questions : phie : beurre de cacahuètes, huile de noix de coco, noix de
• Question 1 : Il se plaint de ne pas avoir suffisamment cajou. Lister les différences et expliquer que la différence
mangé de sangliers. Son régime a été allégé. Faire expli- majeure est le très grand apport en énergie que fournissent
quer « allégé ». ces aliments, quand le petit-déjeuner des enfants est plus
• Question 2 : Obélix a sommeil et se sent faible. Les élèves léger, moins copieux.
pourront commenter et parler de leur expérience. ex : l’ab- • Question 7 : Leur dépense en énergie va être très impor-
sence de petit déjeuner (ou insuffisant), qui entraîne de la tante. Il faut faire preuve de résistance.
fatigue ou une sensation de faiblesse dans la matinée. • Question 8 : Justifier la réponse quelle qu’elle soit.
• Question 3 : Manger. Certains élèves vont répondre oui, car il y a des fruits, des
• Question 4 : Interroger quelques élèves volontaires pour légumes, du pain, des œufs, des matières grasses ; d’autres
parler du mal au ventre, de l’estomac qui gargouille, la tête non, car il n’y a pas de laitages.
qui tourne un peu, les difficultés à se bien se concentrer… • Question 9 : La boisson : de l’eau.
Les conséquences
d’une mauvaise alimentation Manuel pages 54-55
E
42XPLOITATION DES DOCUMENTS
◆ Informations pour l’enseignant(e) : Une mauvaise Le document est un dessin qui met en scène deux jeunes
alimentation se définit généralement par des apports exces- adolescents. Affalés sur un canapé, ils regardent la télévi-
sifs en sucres (sodas, bonbons, biscuits...), en graisses sion. Devant eux sur une table basse : des sodas, du pop-
(charcuterie, restauration rapide...) et en sel (chips, plats corn, des biscuits salés et sucrés.
cuisinés…). De plus, cette mauvaise alimentation est
pauvre en fruits et en légumes frais, mais riche en féculents ◆ Exploitation pédagogique : À partir de cette illustra-
(pommes de terre, riz, maïs, pois chiches, pain, pâtes...). tion, les élèves seront conduits à définir ce que peuvent
Les conséquences possibles : retard de croissance, caries être de mauvaises habitudes alimentaires. On peut les
dentaires, surpoids, obésité, mauvais résultats scolaires. interroger sur leurs propres habitudes : leur arrive-t-il par-
Cette ouverture va permettre de faire énoncer la définition fois/souvent de manger ainsi des aliments sucrés et gras
de mauvaise alimentation et d’informer les élèves sur les devant la télévision ? Cette scène leur semble-t-elle nor-
conséquences de telles habitudes. male ? Lancer un débat si les habitudes sont très diver-
gentes dans la classe.
42
pop-corn. Cela veut dire beaucoup de sucre, de graisses, imposée : les chiffres indiquent qu’il y a de plus en plus
de colorants, ce qui n’est pas bon pour la santé. Ce sont des d’enfants en surpoids ou obèses (2 enfants sur dix en
habitudes alimentaires qui peuvent conduire à un surpoids France). Faire lire la définition de ces termes dans le
et même à l’obésité. lexique. Faire observer l’affiche et faire lire l’encadré bleu.
• Question 4 : Non, cette façon de se nourrir ne peut être
que très occasionnelle. Il faut manger des légumes et des ◆ Réponses aux questions :
fruits frais, des laitages et boire de l’eau. • Question 6 : On voit trois enfants qui montrent leur
bonne humeur, leur bien-être. Ils sautent de joie. Chacun
• Question 5 : Non, car en grignotant ils pensent ne man- donne un conseil pour avoir un mode de vie sain.
ger que des petites quantités. De plus, leur attention est • Question 7 : Aux enfants, puisque les sujets de l’affiche
distraite par la télévision, ils ne font donc pas attention aux sont des enfants et que le support est une illustration, mais
quantités qu’ils mangent. De ce fait, ils ne retiennent que aussi à leur parents.
le goût sucré et salé des différents aliments , pas d’arôme • Question 8 : Bouger plus, moins regarder la télévision,
particulier. manger équilibré. Pour bien grandir, pour éviter les pro-
blèmes liés au surpoids et à l’obésité.
• Question 9 : À l’ occasion de la Journée nationale de
DOC. 2 La prévention de l’obésité dépistage de l’obésité infantile le 10 janvier.
• Question 10 : Demander aux élèves l’explication du mot
« dépistage ». C’est rechercher, par des tests ou des exa-
◆ Présentation : Cette affiche et le texte qui l’accom- mens, un problème de santé (de vue, d’audition …), une
pagne illustrent la campagne de dépistage de l’obésité maladie…
infantile qui a lieu chaque année, le 10 janvier. • Question 11 : Parce que la situation décrite dans le
Doc. 1 est de plus en plus fréquente. Les conseils énoncés
◆ Exploitation pédagogique : On fera remarquer que sur l’affiche ne sont pas écoutés.
la mise en place de cette journée de dépistage s’est • Question 12 : 2 enfants sur 10.
43
➜ CONCLURE
5 min / Trace écrite
Notre corps a tout le temps besoin d’énergie pour fonc-
tionner : quand nous faisons un effort, quand nous travail-
lons et même quand nous dormons. Cette énergie est four-
nie par la nourriture et la respiration. Notre corps a
également besoin de beaucoup d’eau pour fonctionner.
44
45
DOC. 1 Des aliments d’origine naturelle DOC. 2 Du produit naturel au produit transformé
➜ CONCLURE
10 min / Trace écrite
Les aliments que nous consommons sont tous d’origine
naturelle. Ils peuvent être d’origine animale ou végétale.
Certains aliments sont des produits naturels, mais beau-
coup sont des produits transformés, qui ont subi des trans-
formations avant d’être consommés.
46
47
• Question 7 : Après leur passage dans la bouche les ali- ◆ Réponses aux questions :
ments sont avalés : ils passent dans l’œsophage, puis dans • Question 8 : Voir les informations pour l’enseignant, au
le reste du tube digestif début de cette séance.
• Question 9 : Les aliments sont réduits en éléments
microscopiques : les nutriments.
• Question 10 : Les nutriments passent dans le sang au
➜ RECHERCHER 20 min / Écrit et oral niveau des intestins.
• Question 11 : Ils sont transportés par le sang jusqu’à tous
DOC. 3
Le trajet des aliments les organes du corps.
dans l’appareil digestif
◆ Présentation : Ce schéma indique les différents
organes de l’appareil digestif et leur fonction dans la diges- ➜ CONCLURE
tion des aliments. 10 min / Trace écrite
◆ Exploitation pédagogique : « Quel est le chemin Expliquer: La trace écrite peut prendre la forme d’un texte
parcouru par les aliments dans notre corps ? » ; « À quoi ou du schéma du cahier que l’on complète.
servent ces aliments ? » ; « À quoi sert la digestion ? » ; La digestion commence au niveau de la bouche et se ter-
« Où va la "bonne nourriture" ? Où vont les déchets ? » ; mine au niveau de l’intestin. La pomme est broyée par les
« Que se passe-t-il dans les différents organes ? »... Poser dents et mélangée à la salive. Les morceaux sont mainte-
ces questions avant de faire ouvrir le livre. Prendre en nant assez petits pour être avalés. La bouchée de pomme
compte les réponses des élèves. S’assurer de l’emploi du passe par l’œsophage pour atteindre l’estomac. Dans l’es-
lexique approprié par les élèves. Par exemple, on doit par- tomac, la pomme est mélangée à des sucs digestifs jusqu’à
ler d’« estomac » et non du « ventre » (« Les aliments vont ce qu’elle soit réduite en bouillie. Cette bouillie traverse
dans l’estomac » et non pas « Les aliments vont dans le l’intestin. Tout ce qui est bon pour le corps, les nutriments,
ventre »). Dans un second temps, faire observer 5 minutes sont récupérés au passage et envoyés dans le sang. Les
le schéma du livre avant de demander aux élèves de déchets vont vers l’anus et sont éliminés du corps quand
répondre collectivement aux questions. on va aux toilettes.
➜ L’utilisation du schéma p. 23 du cahier d’activités CM2
permet de structurer les informations collectées.
◆ Informations pour l’enseignant : Au mieux, les appréhendé. Dire qu’un homme qui a bu rejette de l’alcool
enfants réduisent la respiration aux phénomènes obser- par les poumons permet de prendre conscience du rôle de
vables d’échanges d’air entre les poumons et l’extérieur. la circulation, cette séquence ayant lieu après celle sur la
Tout l’objet de cette leçon est de les amener à construire la digestion.
notion de passage de l’air dans le sang pour atteindre les
organes (qui utilisent le dioxygène et produisent le dioxyde Remarque : Il faut utiliser dès le début les termes scienti-
de carbone). Un obstacle à surmonter est la compréhen- fiques de « dioxygène » (au lieu d’« oxygène ») et de
sion du passage des gaz dans le sang. Cela ne peut être « dioxyde de carbone » (au lieu de « gaz carbonique ») afin
perçu que si le concept de dissolution des gaz est de faciliter l’accès des élèves aux programmes de collège.
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➜ OBSERVER 15 min / Oral pénètre dans la trachée, puis entre dans les poumons par
des tubes de plus en plus fins : les bronches. Elles se ter-
minent par de petits sacs entourés de vaisseaux sanguins :
DOC. 1 Le dioxygène un gaz indispensable à la vie les alvéoles. C’est dans les parois des alvéoles pulmonaires
que se font les échanges gazeux de dioxygène et de dioxyde
◆ Présentation : Contrairement à ce que beaucoup de carbone entre l’air et le sang. Mais ce sont les cellules
pensent, comme cela est indiqué dans le tableau du livre de tous les organes de notre corps qui respirent.
page 64, nous n’inspirons pas que du dioxygène et nous
n’expirons pas que du dioxyde de carbone. Nous inspirons ◆ Exploitation pédagogique : Mettre les élèves en
de l’air riche en dioxygène et nous expirons de l’air plus situation de respirer en percevant leur respiration, puis de
riche en dioxyde de carbone et moins riche en dioxygène. lire les schémas pour comprendre le circuit de l’air dans
Mais cet air expiré est constitué aux 4/5e d’azote, qui n’a les poumons, mais surtout les échanges avec le sang dans
aucun rôle dans le fonctionnement de l’organisme. les alvéoles.
◆ Exploitation pédagogique : Demander d’abord aux
élèves de localiser leur propre respiration : « Comment pou- ➜ Le schéma à compléter p. 25 du cahier d’activités CM2
vez-vous faire ? ». Puis faire essayer à la classe la proposi- permet de revoir la fonction des organes et le trajet de
tion d’un des élèves. Vous pouvez vous-même proposer des l’air, notions complexes à acquérir.
observations supplémentaires, en sachant que les élèves
pourront percevoir : l’entrée et la sortie d’air en mettant le ◆ Réponses aux questions :
dos de la main sous le nez ; les mouvements du thorax en
plaçant les mains à plat sur la poitrine ; la relation entre les • Question 8 : Les élèves perçoivent à la fois l’entrée et la
deux : une main sur la poitrine et l’autre sous le nez. sortie d’air par le nez et la bouche, mais aussi les mouve-
ments respiratoires par contraction de la cage thoracique,
➜ Dans le prolongement de ces observations, une expé- parfois aussi ils signalent le gonflement du ventre (qui cor-
rience pour mesurer sa capacité respiratoire est propo- respond à un abaissement du diaphragme visible sur le
sée p. 24 du cahier d’activités CM2. schéma).
◆ Réponses aux questions :
• Question 9 : L’air entre par le nez ou la bouche, descend
• Question 1 : Les élèves ont conscience qu’ils ne peuvent
dans la trachée, passe dans les bronches pour terminer
pas rester longtemps sous l’eau, car ils manquent d’air et
dans les alvéoles pulmonaire.
ont besoin de remonter à la surface pour prendre une inspi-
ration. • Question 10 : C’est au niveau des alvéoles pulmonaires
• Question 2 : Les bulles viennent de l’air que l’enfant que le dioxygène est en contact avec les vaisseaux san-
expire, qu’il a encore dans ses poumons. Faire remarquer guins.
aux élèves qu’on a souvent le réflexe de prendre une • Question 11+ : Le dioxygène absorbé par les poumons
grande inspiration avant de plonger : ainsi, de l’air reste passe dans le sang pour aller alimenter tous les organes du
dans nos poumons. corps. Le dioxyde de carbone rejeté par les poumons vient
• Question 3 : La comparaison de l’air inspiré et de l’air des organes ; il est transporté par le sang jusqu’aux
expiré montre que l’azote n’est pas utilisé, qu’une partie alvéoles.
du dioxygène ne ressort pas, tandis que du dioxyde de car-
bone est rejeté au niveau des poumons.
• Question 4 : 21 litres entrant– 16 litres sortant = 5 litres
d’oxygène (pour 100 litres d’air) sont absorbés au niveau
des poumons ➜ CONCLURE
• Question 5+ : Cet oxygène est-il resté dans les pou- 10 min / Trace écrite
mons ? Comme on en absorbe à chaque respiration, c’est
qu’il passe ailleurs, on peut imaginer qu’il passe dans le Expliquer : La trace écrite peut prendre la forme du schéma
sang pour alimenter les organes. ci-dessous et/ou d’un petit texte.
• Question 6 : Il ressort 4 ou 5 litres de dioxyde de car- Les êtres humains ont besoin de respirer pour vivre. On
bone, alors que dans l’air inspiré il y avait une quantité très inspire de l’air par le nez et la bouche ; l’air entre dans les
faible. Donc ce dioxyde de carbone est sorti des poumons. poumons et passe par des tubes de plus en plus fins qui se
On peut penser qu’il a été apporté par le sang qui l’avait terminent par de petits sacs entourés de vaisseaux san-
prélevé dans les organes. guins : les alvéoles. Le dioxygène passe alors dans le sang.
• Question 7+ : On peut sauver quelqu’un en faisant du Le sang conduit aux organes le dioxygène dont ils ont
bouche-à-bouche car même dans l’air que nous expirons il besoin pour fonctionner, puis récupère le dioxyde de car-
reste beaucoup du dioxygène (16 litres pour 100 litres bone rejeté par les organes et le ramène aux poumons, qui
d’air). le rejettent avec l’expiration.
Dioxygène
DOC. 2 L’appareil respiratoire de l’être humain
Dioxyde de carbone
◆ Présentation : L’homme respire de l’air par le nez. Il
effectue des mouvements respiratoires : inspiration (l’air Azote
entre dans les poumons) et expiration (l’air ressort). L’air
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Objectifs
• Faire le lien avec le programme de géographie : Consommer en France. Satisfaire ses besoins
alimentaires (B.O. spécial n° 11 du 26 novembre 2015).
• Être capable de lire et comprendre une carte et un texte s’y rapportant. Extraire les informations
pertinentes pour répondre aux questions.
• Utiliser un lexique géographique approprié.
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Voici la composition des repas de Romain, un enfant de 9 ans, pour une journée.
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1 Ces étiquettes portant les noms des organes de l’appareil digestif ont été mélangées.
Numérote-les dans l’ordre du trajet des aliments lors de la digestion.
2 Ces étiquettes portant les noms des organes de l’appareil respiratoire ont été mélangées.
Numérote-les dans l’ordre du trajet de l’air lors de la respiration.
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