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petits CE2
CM1
Magellan CM2
sophie le callennec
Histoire
& Histoire des arts
Guide pédagogique
l’antiquité
Sophie Le Callennec
Professeure d’histoire-géographie
Formation continue des enseignants du premier degré
La leçon peut être menée en une fois ou fractionnée en plusieurs séances dans la semaine.
Les différentes étapes proposées permettent de couvrir l’ensemble de la thématique, mais l’enseignant
peut librement choisir les thèmes à aborder, les documents à étudier et les questions à poser.
Certaines thématiques offrent l’opportunité de travailler en histoire des arts. Elles sont indiquées
dans le manuel comme dans ce guide pédagogique par le logo Histoire des Arts et par des
questions sur des puces vertes (les questions privilégient alors l’aspect artistique).
Les items des pages Histoires d’histoire peuvent être étudiés au fur et à mesure des leçons ou
en guise de conclusion d’une série d’apprentissages.
je fAis le BilAN
j e r e T i e N s …
Cette rubrique propose des résumés leçon par leçon. Ces résumés sont simples et concis, mais
plus difficiles à retenir qu’une trace écrite élaborée ensemble en classe.
j e s A i s …
Cette rubrique propose une série de questions permettant d’élaborer en classe la trace écrite
ou servant d’évaluation orale ou écrite.
Elle propose également une série de mots de vocabulaire à maîtriser :
– ceux que les élèves doivent comprendre quand ils les entendent ou les lisent, sans nécessai-
rement être en capacité de les utiliser ;
– ceux qu’ils doivent pouvoir utiliser, sans nécessairement être capable de les expliquer ;
– ceux qu’ils doivent pouvoir expliquer avec des mots simples, éventuellement par des exemples,
sans nécessairement connaître par cœur une définition qui doit surtout être comprise.
j e r é f l é c h i s …
Cette rubrique propose un temps de réflexion sur l’importance du passé, les changements opé-
rés depuis, les conséquences sur notre vie actuelle, de façon que l’enseignement de l’histoire
ne reste pas un apprentissage savant détaché de toute réalité concrète.
2
1. Les débuts de l’écriture
Cette leçon fait la transition entre le chapitre sur la préhistoire et celui sur l’antiquité.
A. L’invention de l’écriture.
■■Tablette mésopotamienne en calcaire à écriture précunéiforme, époque d’Uruk III, fin du
ive millénaire avant J.-C., Mésopotamie, découverte à Sumer, 4,5 centimètres de largeur, musée
du Louvre.
Cette tablette est un registre de comptabilité ou un acte de propriété avec liste de noms
d’esclaves et d’un propriétaire. Son déchiffrage est incomplet car on n’en connaît pas
l’écriture. Elle comporte des pictogrammes (des épis d’orge, peut-être les rations à fournir
aux ouvriers journaliers), des symboles (la main, qui représente la notion de propriété)
et des signes numériques (les encoches). Les premières formes d’écriture, dont les plus
anciennes remontent à 3500 av. J.-C. au Moyen-Orient, sont apparues dans des sociétés
organisées, peut-être en lien avec la sédentarisation.
Question 1. La première question invite à une observation attentive et une description, qui
peuvent anticiper sur les questions suivantes.
Question 2. Les élèves interprètent les signes qu’ils reconnaissent, tels que la main.
L’enseignant peut ensuite les guider en leur indiquant que cette main symbolise le fait de
posséder quelque chose (le verbe avoir).
Question 3. Pour répondre à la question, la classe peut s’amuser à compter les mots pré-
sents sur une page du manuel ou ceux nécessaires pour constituer différentes phrases
au cours de quelques échanges oraux. Le nombre apparaît rapidement élevé. Ils com-
prennent alors qu’une écriture avec un signe par mot est très difficile et très longue à
apprendre et à maîtriser.
Question 4. Sur la frise chronologique, l’invention de l’écriture est située il y a 5 000 ans
environ (3000 av. J.-C.). En réalité, les premières formes d’écriture semblent être appa-
rues vers 3500 av. J.-C.
B. L’invention de l’alphabet
■■Inscription sur une pierre, découverte à Ma’Soub (Phénicie), 222 av. J.-C., 32 centimètres de
largeur, musée du Louvre.
L’alphabet est une forme simplifiée d’écriture : une lettre représente un son et l’on com-
bine plusieurs lettres pour former des mots. Vers 1200 av. J.-C., en redessinant des signes
employés depuis longtemps, les Phéniciens ont mis au point un alphabet (d’alpha et bêta,
nom des deux premières lettres de l’alphabet grec) de 22 lettres (toutes des consonnes).
L’alphabet a transformé la communication écrite, devenue accessible au plus grand
nombre. Il dérive directement des écritures précédentes : par exemple, notre A représente
une tête de bœuf renversée, avec deux cornes.
Question 6. En tournant le manuel dans tous les sens, les élèves identifient quelques lettres
« ancêtres » des nôtres (6, 4, x, n, y…).
Question 7. L’alphabet phénicien comportait 22 signes, le nôtre en compte 26 (on est loin
des 5 000 hiéroglyphes égyptiens). L’alphabet permet de tout écrire avec peu de signes,
donc facilite l’usage et l’apprentissage de l’écriture.
Question 8. La lecture de la frise chronologique en haut de page doit devenir un réflexe.
Celle-ci compte le temps à partir d’aujourd’hui : la notion d’avant et après Jésus-Christ
n’est introduite que lors de la séquence 3.
Question 9. Les élèves remarquent que l’invention de l’alphabet a eu lieu dans la même
région que celle de l’écriture.
3
C. Le rôle de l’écriture
■■Le code de Hammourabi, roi de Babylone, vieux de 3 800 ans, découvert à Suse (Iran) où il
avait été apporté en butin de guerre par le roi élamite Shutruk-Nahhunte au xiie siècle av. J.-C.,
pierre de basalte, 2,25 mètres de hauteur, musée du Louvre.
La stèle, qui épouse la forme de l’immense bloc de pierre en basalte noir, a été soigneu-
sement polie puis gravée. Découverte brisée en trois fragments, elle a été reconstituée.
Le code est rédigé avec lyrisme pour le prologue et l’épilogue, dans une langue simple
pour les décisions de justice, de façon qu’elles soient comprises par tous. Elles concernent
pour la plupart les questions agricoles, notamment la gestion de l’irrigation.
Question 10. Le quart supérieur est occupé par un bas-relief sculpté représentant roi attes-
tée le roi Hammourabi dialoguant avec le dieu Shamash, assis sur un trône, qui lui remet
les insignes du pouvoir royal : un sceptre et un anneau. Le reste de la stèle est couvert
par le texte du code.
Question 11. Le code indique quelques règles de justice : des sanctions en cas de meurtre
ou autre violence. Le code d’Hammourabi innovait en ce qu’il exprimait une conception
nouvelle de la réparation des torts, sur la base de la loi du talion, qui consiste à infliger
au coupable le dommage subi par sa victime.
■■Les premiers fonctionnaires : scribes égyptiens, bas-relief, tombe de Ti, Saqqara, Égypte, vers
2500 av. J.-C.
L’écriture est née du besoin de conserver des informations et, plus encore, de transmettre
des connaissances. Les premières formes d’écriture avaient d’abord un but utilitaire
(conserver les comptes agricoles ou le récit d’événements importants), ce qui explique
que les premiers documents écrits sont liés aux échanges commerciaux (tables de compte
sumériennes), à des normes juridiques (code d’Hammourabi, cadastre en Égypte) et reli-
gieuses (archives du Temple hébreu).
Question 12. Ce scribe est assis en tailleur par terre.
Question 13. Il écrit sur une planchette sur laquelle repose un papyrus et utilise un calame,
sorte de plume que l’on trempe dans l’encre.
Question 14. Les élèves travaillent en situation problème et émettent des hypothèses :
recensement de population, transmission de loi, écriture de courrier… Puis l’enseignant
énonce la réponse correcte : les scribes recensaient les récoltes pour établir le montant
de l’impôt de chacun.
4
2. L’histoire
Question 6. Les élèves constatent qu’ils ne savent rien sur la manière dont les peuples de la
préhistoire élevaient leurs enfants. Pour avoir des informations sur ce sujet, il leur manque
des témoignages.
■■Texte de Plutarque (46-125), historien grec vivant à Rome, sur l’éducation des enfants à
Sparte en Grèce il y a 2 000 ans, La Vie de Lycurgue, vers 100-110.
Question 7. Les élèves constatent que les enfants qui vivaient à Sparte il y a 2 000 ans étaient
éduqués très durement. Le texte ne dit pas si l’enfant a volé le renard pour en faire un
compagnon ou pour le manger.
Question 8. La question permet aux élèves de bien mesurer que l’éducation des enfants a
évolué au fil du temps. Ils découvrent que l’étude du passé (histoire) ne s’intéresse pas
seulement aux événements marquants mais aussi aux manières de vivre d’autrefois.
Question 9. Les élèves travaillent en situation problème. Ils imaginent éventuellement des
vestiges pouvant leur fournir des informations certes très limitées. Éventuellement, ils
évoquent un témoignage oral (peu probable pour un temps aussi reculé). Ils concluent
que le témoignage écrit est la meilleure source possible pour connaître la manière dont
on éduquait les enfants à Sparte en Grèce il y a 2 000 ans.
■■Frises chronologiques
Traditionnellement, les historiens découpent le passé en grandes périodes, dont le nombre
et les contours (les dates) varient selon les auteurs, les régions étudiées, les thèmes de
travail. L’antiquité commence lorsqu’il existe des documents écrits sur une société, c’est-
à-dire à des moments différents selon les lieux (au plus tôt vers 3500 av. J.-C.) et s’achève
avec la « chute de l’Empire romain », en 476, qui occasionne un morcellement profond de
l’Europe et une rupture dans son histoire. Le Moyen Âge, que l’on fait commencer avec la
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chute de l’Empire romain d’Occident en 476, s’achève, selon les historiens, avec la chute
de l’Empire
E R CI romain d’Orient (1453) ou, plus souvent, avec la « découverte » de l’Amérique
CE
EX
(1492). La période s’étendant DE
LES SOURCES du début des Temps modernes (marqués par l’arrivée de
L’HISTOIRE
Christophe Colomb en Amérique, en 1492) à la fin de la monarchie absolue (1789, début de
la Révolution française) comporte des sous-périodes essentielles, comme la Renaissance
CE2 Réponds aux questions.
CM1 au xvie siècle, la monarchie absolue de Louis XIV au xviie siècle, le siècle des Lumières au
CM2 1.e. Qu’appelle-t-on
xviii Le xixe siècle, que
les les historiens
sources font commencer
de l’histoire ? en 1789 avec la Révolution fran-
çaise, qui marque une rupture forte dans l’histoire de France, s’achève en 1914 avec la
Première Guerre mondiale, dont l’ampleur et la violence marquent une nouvelle ère. Le
xxe siècle et le monde actuel s’étendent de la Première Guerre mondiale (1914) à nos
jours : étudier cette période est essentiel pour permettre aux élèves de comprendre le
monde d’aujourd’hui.
Question La préhistoire
10. sont
2. Quels est beaucoup
les trois types plushistoriques
de sources longue que(pour
l’histoire (les élèves
chacune, donne peuvent cal- :
un exemple)
culer : la préhistoire a duré environ 2 millions d’années alors que l’histoire a duré environ
– ans).
5 000 , par exemple :
Question
– 11. La préhistoire a commencé il y a 5 000
, par exemple : ans environ.
Question 12. La frise chronologique s’arrête de nos jours car elle représente le passé et
– , par exemple :
s’arrête au présent : elle ne représente pas le futur.
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CE
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CE2 Souligne les sources historiques selon leur type : en rouge les vestiges,
CM1
en bleu les sources écrites et en vert les sources orales.
CM2
Attention, ne souligne pas les éléments qui ne sont pas des sources de l’histoire.
1. les ruines d’un château fort 7. une lettre vieille de 1 000 ans
E R CI
CE
EX
LA PRÉHISTOIRE ET L’HISTOIRE
CE2 Parmi ces sources, barre celles qui ne peuvent pas dater de la préhistoire.
CM1
1. une hache en pierre polie 7. un plat en terre cuite
37 L’ A n t i q u i t é
6
3. La mesure du temps
Il existe différentes façons de concevoir le temps : le temps que l’on vit, le temps de
l’expérience, celui que l’on perçoit grâce à des repères dans la succession des jours et
des années, et le temps historique, qui ambitionne de nous faire comprendre le temps
des autres, celui des sociétés qui nous ont précédés.
A. Le calendrier
■■Calendrier quotidien présentant la date du 14 juillet.
La fête nationale, qui a lieu le 14 juillet, commémore non pas, comme on le croit souvent,
la prise de la Bastille, le 14 juillet 1789, mais la « Fête de la Fédération », le 14 juillet 1790,
journée qui a marqué la réconciliation entre le roi et les révolutionnaires, donc l’unité de
la Nation. Le 14 juillet est devenu fête nationale sous la IIIe République, le 6 juillet 1880.
Certains proposaient d’autres dates : l’anniversaire du serment du Jeu de paume ou celui
de la nuit du 4 août, celui de la fin de la royauté, mais le choix s’est porté sur une date sans
connotation de violences pour obtenir l’adhésion de tous, et qui mettait au premier plan
l’idée d’unité populaire. Le 14 juillet est marqué par un défilé militaire sur les Champs-
Élysées, une garden-party à l’Élysée au cours de laquelle sont remis des honneurs à
certaines personnalités, et des feux d’artifice et bals populaires.
Question 3. Le mois de juillet comporte 31 jours.
Question 4. Le calendrier permet de se situer dans le temps.
■■Révisions
Les questions qui suivent sont l’occasion d’ancrer des connaissances acquises au cycle 2.
Question 8. Un jour, 24 heures, correspond à une rotation complète de la Terre sur
elle-même.
Question 11. Une année entière correspond au tour complet de la Terre autour du Soleil :
on parle de la révolution de la Terre autour du Soleil.
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C. 9:31
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Les Page
grandes
9
périodes de l’histoire de France
■■Frise chronologique : les grandes périodes de l’histoire.
Question 18. Dans l’ordre chronologique, les grandes périodes de l’histoire sont : l’Antiquité,
le Moyen Âge, les Temps modernes, la Révolution et le xixe siècle, le xxe siècle et notre
PRÉALABLE époque. Le découpage du temps
Question
CI
19. La période qui a duré le plus longtemps est l’Antiquité. Elle a commencé vers
R C
3000 av. J.-C. Les élèves peuvent calculer : 3000 avant Jésus-Christ plus 500 ans environ
E XE
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LES MOIS
CE2 Complète le schéma en écrivant le nom des mois puis réponds aux questions.
CM1 janvier
CM2 Pour trouver
le nombre de jours février août
dans un mois,
sers-toi de tes poings :
nomme les mois
en posant ton doigt
tantôt sur une bosse,
tantôt dans un creux ;
les mois que tu cites
sur une bosse
ont 31 jours ;
ceux que tu cites
dans un creux
ont 30 jours
(sauf février
qui en compte
28 ou 29).
– et
– et
8
Histoires d’histoire
je réfléchis
Question 1. Cette réflexion amène les élèves à comprendre que la préhistoire ne correspond
pas à un mode de vie (« l’homme des cavernes ») mais à un domaine d’études scienti-
fiques pour des périodes où les sources disponibles sont insuffisantes pour permettre une
bonne connaissance. Les vestiges et surtout les témoignages oraux permettraient une
connaissance suffisante de la période récente pour qu’elle relève de la science historique,
non de la préhistoire.
Question 2. Les élèves travaillent en situation problème. Ils font appel à leur connaissance
personnelle (calendrier musulman, judaïque, chinois…). En l’absence de connaissances,
le maître guide la réflexion en demandant si tous les peuples du monde sont chrétiens
(ou ont des origines chrétiennes).
9
4. La Gaule et ses habitants
A. Les Gaulois
■■Carte : le peuplement de la Gaule.
Venus d’Asie Mineure (actuelle Turquie) vers 600 av. J.-C., des Grecs se sont installés
sur le rivage méditerranéen de la Gaule et ont fondé les premières villes de notre pays
(Marseille, Nice…). Plus tard, venus d’Europe centrale, des groupes celtes se sont installés
en Europe occidentale, notamment dans l’Est et le Nord de la Gaule puis dans le reste du
pays, vers le ve siècle av. J.-C. Ils ont constitué des cités indépendantes et avaient pour
activité essentielle l’agriculture et l’élevage du porc. Ils étaient réputés pour leur travail
des métaux, le fer en particulier, et leur habileté manuelle (invention du tonneau). Après
cette conquête, ils n’ont pas constitué la majorité de la population et ont dû imposer leur
langue et leur civilisation aux peuples plus anciens. Les uns et les autres ont trouvé, en
Gaule, des populations déjà installées dont on ignore les origines : sans doute des des-
cendants des peuples de la préhistoire.
■■Récit de la fondation de Marseille, vers 600 av. J.-C., rapporté par Justin au iiie siècle.
Justin est un historien latin du iiie siècle. Il raconte ici un événement bien antérieur à son
existence : la fondation de Marseille par les Grecs.
Question 1. L’observation de la carte montre que les Grecs sont arrivés du sud-est par voie
de mer.
Question 2. L’observation de la carte montre que les Celtes sont arrivés de l’est par la terre.
Question 3. Les élèves comprennent que Protis et ses compagnons étaient grecs : ils ve-
naient de Grèce.
Question 4. Les élèves traduisent le fait qu’ils ont été « séduits par la beauté du lieu » : ils
ont trouvé la région belle, cela leur a donné envie de s’y installer.
■■Statue d’un paysan gaulois, moulage de l’original en bronze, découvert à Vileron (Vaucluse),
ier siècle
apr. J.-C., 10 centimètres de hauteur, conservé au musée des Antiquités nationales de
Saint-Germain-en-Laye.
Question 5. Le paysan gaulois porte des braies moulantes, une tunique et la cape tradition-
nelle (la saie) des Gaulois, il a une allure simple. Il porte les cheveux courts. Son costume
ne diffère pas beaucoup de celui, plus tard, des paysans du Moyen Âge.
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C. Trois catégories
H2.qxd:H2.qxd ■Reconstitution
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CE2 Souligne en bleu les phrases qui indiquent l’unité des Gaulois et en rouge celles qui
CM1
indiquent les différences et les divisions entre eux.
CM2
1. Les Gaulois étaient divisés en tribus indépendantes.
42 L’ A n t i q u i t é
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5. Les Gaulois
A. Des agriculteurs
■■Bas-relief du iie siècle représentant une moissonneuse gauloise, mesurant 1,5 mètre de large,
découvert en Belgique et conservé au musée Gaumais.
Question 1. Pendant qu’un mulet pousse l’engin (de droite à gauche, donc), le paysan main-
tient les tiges contre les dents qui les arrachent et les épis sont rejetés sur le côté. La
moissonneuse avance dans le même sens que l’âne (le paysan recule).
Question 2. La moissonneuse est plus rapide que la faucille à main de la préhistoire (nom-
breux épis coupés d’un coup, champ fauché de manière régulière).
B. Des artisans
■■Le cordonnier fabriquant des sabots, bas-relief du iie siècle sur une stèle provenant de Reims,
conservé au musée Lapidaire de Saint-Rémi à Reims.
■■Pichet en verre, iie siècle, conservé au musée des Antiquités nationales de Saint-Germain-en-
Laye.
Les artisans gaulois se sont fait remarquer dès avant la période gallo-romaine pour leurs
techniques, leurs savoir-faire et le raffinement de certaines de leurs productions. Ils
fabriquaient toutes sortes d’objets de la vie quotidienne (vêtements, chaussures, cou-
verts, récipients) mais aussi des objets précieux comme des récipients en verre et des
bijoux. Ils excellaient dans le travail du métal (forgeron) et celui du bois, matériau le plus
courant, et étaient renommés pour leurs céramiques. Durant la période gallo-romaine,
l’art et l’artisanat gaulois se sont encore développés, contribuant de manière majeure à
la richesse et à la prospérité de la civilisation gallo-romaine.
Question 3. Ce savetier (ou sabotier), à cheval sur un banc devant son établi, creuse un
morceau de bois pour en faire un sabot, appelé « galoche ». Il porte une tunique à capuche.
Sous le banc, on peut voir un panier avec ses outils. D’autres outils se trouvent accrochés
au mur, devant lui.
C. Des inventeurs
■■Le transport de tonneau, bas-relief du ier siècle.
On attribue aux Gaulois de nombreuses inventions dont : la moissonneuse ; le tonneau,
plus pratique (moins fragile et plus grand) que l’amphore pour le transport du vin ; le fer à
cheval à clous ; les roues cerclées de métal sans clous ; le savon ; le matelas ; les sabots.
Question 5. Ce bateau est tiré par des hommes à l’aide de cordes, ce que l’on appelle le
« halage ». Faire le lien avec la barque de la page 4.
Question 7. Avant l’invention du tonneau, on transportait le vin dans des amphores en terre
cuite, qui étaient lourdes et fragiles.
D. Des commerçants
■■Reconstitution : un marché en Gaule.
■■Pièce de monnaie, statère d’or des Parisii, ier siècle avant J.-C., conservée au British Museum
à Londres.
Question 9. Observer la présence d’un chariot tiré par un cheval ou un âne et faire égale-
ment le lien avec le transport des tonneaux sur le bas-relief précédent.
Question 11. La question permet de revoir l’intérêt de passer du troc au commerce moné-
taire abordé à la page 8.
12
SÉQUENCE 15 Les Gaulois
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CE
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LES TROIS CATÉGORIES DANS LA SOCIÉTÉ GAULOISE
CE2 Retrouve le nom de chacune des trois catégories dans la société gauloise :
CM1
CM2 les druides, les gens du peuple, les guerriers.
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EX
LES GUERRIERS GAULOIS
torque
casque
lance
bouclier
épée
braies
casque
cuirasse
lance
bouclier
épée courte
44 L’ A n t i q u i t é
14
Histoires d’histoire
je réfléchis
Question 1. Par exemple, les Francs, les Bretons, les Espagnols, les Italiens, les Algériens,
les peuples de l’Afrique subsaharienne, les Bulgares et les Roumains…
Question 2. Les moissonneuses actuelles sont les « descendantes » des moissonneuses
gauloises mais elles sont plus grosses et sont actionnées par un moteur.
Question 3. De nos jours, la plupart des objets de la vie quotidienne sont fabriqués dans
des usines.
Question 4. La France vend notamment du vin, de l’artisanat de luxe et des produits agri-
coles, comme le faisaient les Gaulois, ainsi que des articles de mode (coquetterie des
Gaulois) et de l’aéronautique (caractère inventif des Gaulois) !
15
6. La conquête de la Gaule par les Romains
16
Vercingétorix prend le chemin d’Alésia pour prendre César au piège. Cette place était
située au sommet d’une montagne, dans une position si élevée qu’elle ne pouvait pas
être prise. Au pied de la montagne s’étendait une vaste plaine. Les Romains entre-
prennent d’y construire leur camp, autour du fort. Pendant la nuit, Vercingétorix envoie
la cavalerie appeler les Gaulois à la rescousse [pour qu’ils attaquent les Romains par-
derrière, pendant qu’ils cherchent un moyen de prendre Alésia].
César fait creuser trois fossés et installer une palissade. Devant, il place de grandes
fourches en bois. Le long de la palissade, il place des tours. Devant les fossés se
trouvent cinq rangs de troncs d’arbres et des branches taillées en pointe. Devant en-
core, il y a huit rangées de pieux, gros comme la cuisse, plantés dans un trou, la pointe
vers le haut.
Pendant ce temps, les Gaulois assiégés dans Alésia, voyant que les secours tardaient et
que les vivres commençaient à manquer, décidèrent d’expulser les malades, les vieux,
les femmes et les enfants, qui ne pouvaient combattre.
Les Gaulois, voyant que les renforts n’arrivent pas et qu’ils n’ont plus de blé, se ras-
semblent et débattent sur ce qu’ils doivent faire. Les uns veulent se rendre, les autres
veulent tenter une attaque tant qu’ils ont encore des forces.
Les secours arrivent enfin devant Alésia et prennent position sur l’une des collines face
à la plaine. Le lendemain, leur cavalerie attaque. On voit d’Alésia tout ce qui se passe
dans la campagne. À la vue des secours, on s’empresse, on se félicite et tous les esprits
sont dans la joie. On se prépare à sortir. On combat de midi au coucher du soleil. Les
Gaulois, vaincus, rentrent dans Alésia.
Le lendemain, les Gaulois sortent silencieusement au milieu de la nuit et s’approchent
du camp romain. Ils tentent de combler les fossés mais beaucoup tombèrent sur les
pieux qu’ils ne voyaient pas. Après avoir perdu beaucoup de monde et voyant le jour
approcher, ils doivent se replier. Ils attaquent encore et encore, et sont vaincus à chaque
fois.
Jules César, Guerre des Gaules, livre vii, 52 av. J.-C.
Question 5. L’oppidum gaulois se trouve sur la hauteur ; il s’agit d’une place forte entou-
rée d’une muraille ; les pentes sont escarpées, ce qui rend l’ascension difficile (la prise
d’Alésiaétait quasiment impossible). C’est un camp fortifié : fossé, palissade, tours de guet
en bois… Pour les défenses romaines, on distingue une fortification en bois encerclant
l’oppidum pour se défendre contre les troupes de Vercingétorix et une seconde protégeant
les Romains contre les Gaulois de l’extérieur.
Question 6. Les Romains n’ont pu conquérir Alésia car elle était fortifiée et située en hau-
teur. Les Gaulois n’ont pu vaincre les Romains car leur camp était bien défendu et forti-
fié. Les Gaulois qui sont arrivés n’ont pu aider efficacement les troupes d’Alésia car les
Romains leur barraient la route et leur campement était bien fortifié et imprenable. Ils
étaient en outre arrivés en trop petit nombre et bien tardivement (quand les fortifications
romaines étaient achevées). Les Gaulois d’Alésia se sont rendus à cause de la famine (ils
avaient épuisé leurs vivres).
■■Vercingétorix jetant les armes aux pieds de César, tableau de Lionel Royer, 1899, musée Croza-
tier, Le Puy-en-Velay.
Question 8. Ce tableau, postérieur au fait, n’est pas une source historique concernant la
bataille d’Alésia (mais en est une concernant la vision de l’histoire au xixe siècle).
Question 9. Vercingétorix est mis en valeur par le peintre qui en fait le cœur, le sujet prin-
cipal de son tableau, qui le détache du groupe pour le rendre bien visible.
Question 10. L’auteur a créé une atmosphère crépusculaire : celle d’une fin de journée illu-
17
CM1
de ce soldat gaulois :
torque
minée par un coucher de soleil mais brouillée par la lumière tombante et les fumées des
derniers combats. casque
Question 11. Le tableau de Lionel Royer donne une vision glorieuse mais erronée de la
reddition de Vercingétorix : lance
– les Gaulois portaient les cheveux courts et étaient imberbes (pas de moustaches) ;
– quand Vercingétorix s’est rendu, il était à pied, les chevaux ayant été mangés pendant
bouclier
le siège d’Alésia ;
– dans le texte de Jules César, les Gaulois d’Alésia ont « jeté les armes aux pieds » des
Romains, c’est-à-dire jeté leurs armes par-dessusépée les fortifications avant d’ouvrir les
portes de l’oppidum et de se présenter sans arme aux Romains ;
– jamais les Romains n’auraient laissé un chef gaulois s’approcher aussi près de Jules
braies
César, au risque qu’il le tue !
casque
cuirasse
lance
bouclier
épée courte
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ROME ET SES TERRITOIRES
TITRE :
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19
Histoires d’histoire
je réfléchis
Question 2. La question permet de vérifier que les élèves ont bien compris les causes de la
défaite d’Alésia : le mauvais timing (mauvaise coordination avec les troupes arrivées à la
rescousse) et le fait de s’être laissés enfermer, sans vivres suffisants, persuadés d’une
victoire rapide.
20
Question 3. L’Europe sous la domination des Romains ne ressemble pas à l’Union euro-
péenne, qui est une communauté de pays volontairement unis, ayant un statut égal.
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L’armée de Vercingétorix attira les Romains en se réfugiant dans l’oppidum d’Alésia, au sommet
de la colline. Jules César assiégea les Gaulois en installant ses troupes autour de l’oppidum. Il fit
construire deux palissades :
– une palissade intérieure pour empêcher Vercingétorix et les Gaulois de sortir de l’oppidum,
– une palissade extérieure pour se protéger des Gaulois venus au secours des assiégés.
Le camp romain était installé entre les deux palissades, lesquelles étaient surmontées de tours
et protégées par des fossés remplis d’eau et des pieux enfoncés dans le sol, pointe vers le haut.
Les Gaulois ne parvinrent pas à vaincre les Romains et Vercingétorix dut se rendre.
1. 2. 3. 4.
5. 6. 7. 8.
46 L’ A n t i q u i t é
21
7. La Gaule romaine
B. Les Gaulois
■■La Colonne des fermiers, colonne d’argile au relief représentant des paysans travaillant la
terre, iiie siècle, musée luxembourgeois, Arlon.
La romanisation de la Gaule rurale demeura partielle : la majorité des ruraux était de
petits paysans, qui produisaient des céréales et élevaient quelques animaux pour leur
propre consommation. Ils conservèrent leurs coutumes et un mode de vie qui ressemblait
à celui d’avant la romanisation.
C. Les Gallo-Romains
■■Extrait du discours de l’empereur romain Claude, en 48. Au xvie siècle, un habitant de Lyon
découvrit une plaque de bronze dans son champ dans le quartier de Chamrousse à Lyon, avec
cette inscription. La plaque est conservée à Lyon, au musée de la Civilisation gallo-romaine.
Après la conquête romaine, un grand nombre de Gaulois installés dans les villes adop-
tèrent le mode de vie des Romains. Ils utilisaient la langue latine, d’où vint peu à peu
la langue française. Beaucoup de ces « Gallo-Romains » aspiraient à devenir citoyens
romains, de manière à avoir le droit de posséder des terres, de voter et d’obtenir des
postes importants. Pour cela, ils devaient servir plusieurs années dans l’armée romaine
ou obtenir une décision de l’empereur.
22
■■Statue d’un Gallo-Romain, ier siècle, découverte à Vachères.
La citoyenneté romaine fut d’abord réservée à quelques privilégiés mais l’édit de Caracalla
en 212, qui offrit potentiellement la qualité de citoyen à tous les hommes libres, acheva
un long processus qui contribua à intégrer dans l’État romain des cultureset des peuples
différents.
Question 7. L’empereur propose que l’on donne aux notables gaulois qui sont déjà citoyens
romains et qui ont la fortune requise le droit de devenir sénateurs à Rome.
Question 8. L’empereur prend pour argument l’expérience menée dans d’autres régions
durant des périodes antérieures (il rappelle que les Romains ont toujours pratiqué une
politique d’intégration et explique que l’empire a tout à gagner à la fusion progressive des
H2.qxd:H2.qxd 9/05/07 élites
10:44 des
Pagepeuples
47 qui le composent) et la fidélité prouvée des Gaulois depuis un siècle.
Question 9. Ce Gallo-Romain porte une cotte de mailles, une ceinture avec une épée au
côté, un torque (caractéristique des Gaulois) autour du cou et, par-dessus, une grande
robe (toge) dont on ne voit que le drapé sur son épaule et devant. À son côté se trouve son
bouclier. Il s’agit donc d’un soldat (officier), qui a obtenu le statut de citoyen en servant
SÉQUENCE 17 La Gaule romaine
dans l’armée romaine.
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TITRE :
LÉGENDE
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■■Reconstitution : les jeux du cirque.
Les amphithéâtres et les arènes étaient des monuments symboliques des villes romaines.
La Gaule en comptait une cinquantaine, plus ou moins conservée. Les gradins pouvaient
accueillir 20 000 spectateurs. L’amphithéâtre de Nîmes, construit au ier siècle, au centre
de la ville, servait aux combats de gladiateurs et aux chasses. Ces spectacles, offerts par
les élus locaux, opposaient des hommes armés à des animaux sauvages ou des animaux
entre eux, et étaient très prisés.
Question 6. Les élèves font le lien avec la forme arrondie d’un cirque qui permet de voir le
spectacle depuis toutes les places.
Question 10. La romanisation des villes eut ses limites : les citadins modestes conservèrent
en partie leur mode de vie et leur langue.
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CE
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je réfléchis
Question 1. La France n’est plus divisée en « provinces » mais en « régions ».
Question 2. De nos jours, les habitants de notre pays payent encore des impôts mais pas
aux Romains.
Question 3. Les citoyens français sont les personnes qui ont obtenu la nationalité française.
Question 5. Le principal changement concernerait la langue, puisque nous ne parlerions
pas le français, principalement issu du latin, la langue des Romains.
26
9. Les débuts du christianisme
B. L’essor du christianisme
■■Saint Paul dans la synagogue de Damas en Syrie, mosaïque du xiie siècle, Duomo di Monreale,
Sicile.
Originaire de la ville de Tarse (dans l’actuelle Turquie), juif appartenant à la diaspora et
citoyen romain, parlant et écrivant le grec, Paul de Tarse, dit saint Paul, n’a pas connu
Jésus mais fut bouleversé par une vision qu’il aurait eue du Christ ressuscité. Converti
au christianisme en 38, il entreprit de nombreux voyages sur le pourtour méditerranéen
pour répandre le message de Jésus. Il mourut décapité à Rome vers 67. Paul est celui
par qui le christianisme est sorti du milieu juif palestinien et a pénétré le monde romain.
Son apport au christianisme est déterminant.
Question 9. Si les élèves ont bien étudié le document de la page précédente, ils identifient
27
l’auréole, symbole de sainteté, autour de la tête de saint Paul, ainsi que le geste du
« prêcheur ».
■■Carte : les premières communautés chrétiennes au iiie siècle.
Question 10. Les communautés chrétiennes se sont développées dans les territoires ro-
mains, malgré les réticences de Rome qui interdit longtemps la nouvelle religion, car son
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caractère monothéiste s’opposait au caractère divin de l’empereur.
C. L’Église chrétienne
■■Élection du pape Fabien en 250, huile sur toile de Huguet Jaume (1415-1492), 90 centimètres
SÉQUENCE
de Les débuts du christianisme
21 Bonnat à Bayonne.
large, musée
Le tableau présente
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deux parties : à gauche, la descente d’une colombe sur la tête de
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Fabien, simple laïc présent à Rome au moment de l’élection du pape et ainsi désigné,
VOCABULAIRE
selon la tradition, par le Saint-Esprit et, à droite, le pape Fabien, devenu évêque de Rome
et
CM1
pape. Donne la définition des mots suivants.
CM2
Question 11. Les élèves identifient le pape sur son trône et remarquent l’auréole, symbole
1. monothéiste :
de sainteté.
Question 13. Sur la frise chronologique, il faudrait placer les premiers chrétiens à droite de
l’an 1, après l’an 1 et la vie :de Jésus de Nazareth.
2. polythéiste
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LA VIE DE JÉSUS
CE2 Indique par une croix les phrases qui sont justes.
CM1
CM2 1. Jésus de Nazareth était polythéiste.
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L’ESSOR DU CHRISTIANISME
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52 L’ A n t i q u i t é
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LES DÉBUTS DU CHRISTIANISME
TITRE :
VOCABULAIRE
4. les actions entreprises pour maltraiter sans relâche ceux qui voulaient suivre l’ensei-
gnement de Jésus :
53 L’ A n t i q u i t é
29
10. Le christianisme en Gaule
B. Les persécutions
■■Martyr de Saint Savin, fresque, Saint-Savin-sur-Gartempe, xie siècle.
Le moine saint Savin aurait vécu en Gaule au ve siècle où il serait mort en martyr avec
son frère saint Cyprien. L’abbatiale de Saint-Savin-sur-Gartempe en Poitou-Charentes
(xie siècle), construite sur le lieu de leur martyr, est l’un des fleurons de l’art roman, du
fait notamment de ses fresques. Commanditées par les moines bénédictins aux xie et
30
xiie siècles,
celles-ci recouvrent la quasi-totalité de l’intérieur de l’édifice et forment un
ensemble exceptionnellement complet et bien conservé. Sur cette fresque, on voit saint
Savin subissant le supplice de la roue, d’après lequel le condamné était attaché à une
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roue en rotation, jusqu’à en mourir.
8/05/07 8:45 Page 54
■■Lettre des chrétiens de Lyon aux chrétiens de Turquie, iie siècle.
Une lettre écrite par les chrétiens de Lyon à leurs frères d’Asie et de Phrygie montre les
chrétiens arrêtés après une manifestation hostile de la foule. L’exécution des chrétiens a
lieu dans
E R C I l’amphithéâtre des Trois Gaules, dans l’actuel quartier de la Croix-Rousse. On
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LA CHRISTIANISATION DE LA GAULE
CM1 Fais des recherches et explique le rôle joué par ces saints
CM2
chrétiens dans la christianisation de la Gaule.
1. Saint Martin :
2. Sainte Blandine :
31
54 L’ A n t i q u i t é
Histoires d’histoire
je réfléchis
Question 1. La question invite les élèves à regarder leur environnement familier avec un
œil « d’historien ».
Question 2. Selon leurs connaissances et leur vécu personnel, les élèves évoquent peut-être
l’islam, le judaïsme, le bouddhisme…
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