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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE


Mention : GENIE ELECTRIQUE
Parcours : Machines électriques, Réseaux
électriques et Energies renouvelables

Mémoire de fin d’étude en vue de l’obtention du grade Master 2 en Génie Electrique


Intitulé

INTEGRATION D’UNE PUISSANCE MOYENNE SOLAIRE


PHOTOVOLTAIQUE SANS STOCKAGE AU RESEAU :
APPLICATION AU RESEAU ELECTRIQUE DE TULEAR

Soutenu le 21 décembre 2017 par


MAHAFENOHASINA Virginie Lara

Directeurs de mémoire :
Dr RAKOTONIAINA Solofo Hery Maître de Conférences au sein de la mention
Génie Electrique à l’ESPA
Dr RAKOTOFIRINGA Jean Marc Auguste Encadreur professionnel

Promotion 2016
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE
Mention : GENIE ELECTRIQUE
Parcours : Machines électriques, Réseaux
électriques et Energies renouvelables

Mémoire de fin d’étude en vue de l’obtention du grade Master 2 en Génie Electrique


Intitulé

INTEGRATION D’UNE PUISSANCE MOYENNE SOLAIRE


PHOTOVOLTAIQUE SANS STOCKAGE AU RESEAU :
APPLICATION AU RESEAU ELECTRIQUE DE TULEAR
Soutenu le 21 décembre 2017 par
MAHAFENOHASINA Virginie Lara

Devant la commission de Jury composée de :


Président :
Pr ANDRIANAHARISON Yvon Professeur Titulaire au sein de
l’ESPA
Directeurs de mémoire :
Dr RAKOTONIAINA Solofo Hery Maître de Conférences au sein de la
mention Génie Electrique à l’ESPA
Dr RAKOTOFIRINGA Jean Marc Auguste Encadreur professionnel
Examinateurs :
DrRAMAROZATOVO Vonjy Maître de Conférences au sein de la
mention Génie Electrique à l’ESPA
DrRANDRIAMORA Edmond Maître de Conférences au sein de la
mention Génie Electrique à l’ESPA
Dr VOALINTSOA Onja Enseignant chercheur au sein de la
mention Génie Electrique à l’ESPA,
maître assistant
Remerciements
Je tiens tout d’abord à remercier le Dieu Tout Puissant de m’avoir donné la
force, le courage et la persévérance sans lesquels ce projet de mémoire de fin d’étude
ne pourrait être réalisé. Que son Nom soit loué et glorifié à tout jamais.

Ai-je l’honneur d’adresser ma profonde gratitude à :


 Monsieur ANDRIANAHARISON Yvon, Professeur Titulaire, Directeur de
l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo (ESPA), non seulement de
m’avoir donné la possibilité de poursuivre mes études académiques au sein de
l’Ecole mais également de m’avoir fait l’honneur de présider les membres de
jury de la soutenance de ce travail de mémoire.
 Monsieur RAMAROZATOVO Vonjy, Maître de Conférences au sein de la
mention Génie Electrique à l’ESPA, Responsable de cette mention, de m’avoir
autorisée à soutenir ainsi que d’avoir accepté la charge de juger ce mémoire.
 Monsieur RAKOTONIAINA Solofo Hery, Maître de Conférences au sein de la
mention Génie Electrique à l’ESPA, sans qui rien n’aurait été possible, pour
son appui intellectuel, ses compétences, sa disponibilité, son optimisme, ses
encouragements ainsi que toute l'aide qu’il m’a accordée pendant la rédaction
de ce mémoire.
 .Monsieur RAKOTOFIRINGA Jean Marc, Directeur Générale au sein du
Ministère de l’Energie et des Hydrocarbures, pour la confiance qu’il m’a
accordée en me proposant ce sujet de mémoire, et les nombreuses discussions
enrichissantes.
 Monsieur RANDRIAMORA Edmond, Maître de Conférences au sein de la
mention Génie Electrique à l’ESPA, et Madame VOALINTSOA Onja,
Enseignant chercheur au sein de la mention Génie Electrique à l’ESPA, de bien
vouloir porter leur jugement sur ce travail de mémoire,
 Le Département Production de l’Electricité (DPE) au sein de la JIRAMA (JIro
sy RAno MAlagasy), de m’avoir permise à utiliser leurs données,
 Tous les enseignants chercheurs et tous les personnels de l’ESPA, qui ont
prodigué le meilleur d’eux-mêmes dans l’accomplissement de mes études à
l’ESPA.

Je tiens également à adresser mes reconnaissances à tous ceux qui ont, de près
ou de loin, contribué à mener à bien non seulement ce travail mais toutes mes cinq
années d’études au sein de l’ESPA.

Finalement, je tiens, particulièrement, à remercier vivement Dina Hasina, mon


mari, mes deux parents (mes parents et mes beaux-parents), mes frères et sœurs, et
mon petit bout de chou Miaro Hasina pour leurs soutiens inconditionnels moraux et
financiers, leurs aides, leurs encouragements et leurs opinions partagées tout au long
de mes études.

i
TABLE DE MATIERES
Remerciements ................................................................................................................... i
LISTES DES TABLEAUX ............................................................................................. iv
TABLE DES ILLUSTRATIONS ..................................................................................... v
LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES .................................................................. vii
INTRODUCTION ............................................................................................................ 1
Partie I :ETAT DE L’ART ............................................................................................... 3
Chapitre I :GENERALITE SUR LES RESEAUX D’ENERGIE ELECTRIQUE ........... 4
1. Définition ...................................................................................................................... 4
2. Classification des tensions dans un réseau électrique ............................................... 4
3. Hiérarchisation d’un réseau électrique ...................................................................... 4
4. Topologies des réseaux électriques ........................................................................... 7
5. Constitution d’un réseau électrique ........................................................................... 8
6. Stabilité des réseaux électriques .............................................................................. 11
7. Le réglage du réseau [2] .......................................................................................... 15
8. Protection d’un réseau électrique ............................................................................ 16
Chapitre II : GENERALITE SUR LES PRODUCTIONS DECENTRALISEES .......... 18
1. Définitions ............................................................................................................... 18
2. Les raisons du développement des productions décentralisées ............................... 18
3. Les avantages de la production décentralisée .......................................................... 19
4. Problèmes spécifiques à l’insertion des productions décentralisées dans le réseau 20
5. Les précautions à prendre face aux problèmes spécifiques à l’insertion des
productions décentralisées dans le réseau ....................................................................... 28
6. Classification des centrales photovoltaïques connectées au réseau ........................ 30
Chapitre III : LES SYSTEMES SOLAIRES PHOTOVOLTAÏQUES .......................... 31
1. L’énergie solaire ...................................................................................................... 31
2. Principe de la production solaire photovoltaïque .................................................... 31
3. Caractéristique électrique d’une cellule photovoltaïque ......................................... 32
4. Module solaire photovoltaïque ................................................................................ 39
5. Description d’une installation photovoltaïque sans stockage .................................. 42
6. Les différentes phases de construction d’une installation photovoltaïque .............. 45
7. Les paramètres qui influencent la quantité d’énergie produite ............................... 45
8. La fin de vie d’une installation photovoltaïque [30] ............................................... 46
9. Principes de détermination des coûts facturés à un producteur dans les projets de
raccordement de production photovoltaïque au réseau [29] ........................................... 46
Partie II :MATERIELS ET METHODES ...................................................................... 47
Chapitre IV : MATERIELS ............................................................................................ 48
1. Lieu d’étude ............................................................................................................. 48
2. Modélisation des éléments constitutifs du réseau électrique ................................... 52

ii
3. Le logiciel de simulation Power World [38] ........................................................... 59
Chapitre V : METHODES .............................................................................................. 60
1. Les méthodes d’analyse de la stabilité en tension du réseau ................................... 60
2. Etude de répartition des charges ou « Load Flow » ................................................ 60
Partie III :RESULTATS ET DISCUSSION ................................................................... 71
Chapitre VI :RESULTATS ............................................................................................. 72
1. Résultats de la simulation du modèle de réseau d’application sans la production
décentralisée.................................................................................................................... 72
2. Injection de la puissance 400 kW dans le réseau électrique de Tuléar.................... 80
Chapitre VII : DISCUSSIONS ....................................................................................... 91
1. Constatation et interprétation des résultats .............................................................. 91
2. Recommandations sur les technologies pour améliorer la stabilité dynamique des
réseaux électriques .......................................................................................................... 94
3. Impacts des systèmes photovoltaïques .................................................................... 98
3.1. Impacts sur le climat et l’environnement ............................................................. 98
CONCLUSION ............................................................................................................. 100
ANNEXE A ....................................................................................................................... I
ANNEXE B ....................................................................................................................... I
ANNEXE C ..................................................................................................................... II
ANNEXE D .................................................................................................................... IV

iii
LISTES DES TABLEAUX
Tableau 1 : Les niveaux de tension dans un réseau électrique [3] .................................... 4
Tableau 2 : Le pour et le contre des lignes et câbles ...................................................... 10
Tableau 3 : Caractéristiques des méthodes de détection de l’îlotage [19] ...................... 26
Tableau 4 : Limites normatives de la CEI 61000-2-2 sur les harmoniques [23] ............ 28
Tableau 5 : Classifications des centrales de production décentralisées selon leur
puissance [22] ................................................................................................................. 30
Tableau 6 : Les différentes technologies photovoltaïques [30] ...................................... 36
Tableau 7 : Les données caractérisant chaque nœud du réseau électrique de Tuléar[36]
[37] .................................................................................................................................. 56
Tableau 8 : Caractéristiques des lignes de transmission et transformateurs ................... 57
Tableau 9 : Tableau récapitulatif des spécifications de chaque nœud ............................ 61
Tableau 10 : Flux de puissances réelles à travers les différentes lignes ......................... 74
Tableau 11 : Pertes de puissance en ligne et chutes de tension ...................................... 75
Tableau 12 : Caractéristiques des différents nœuds suite à l’injection de la puissance
solaire au nœud de Belemboka ....................................................................................... 82
Tableau 13 : Caractéristiques des différents nœuds suite à l’injection de la puissance
solaire au nœud de rue de Vaugier .................................................................................. 84
Tableau 14 : Caractéristiques des différents nœuds suite à l’injection de la puissance
solaire au nœud de Morafeno.......................................................................................... 87
Tableau 15: Caractéristiques des différents nœuds suite à l’injection de la puissance
solaire au nœud de Tanambao ........................................................................................ 90
Tableau 16: Estimation de la radiation de Tuléar .............................................................. I
Tableau 17: Synthèse des dispositions de prévention...................................................... II

iv
TABLE DES ILLUSTRATIONS
Figure 1 : schéma de la chaîne de valeur dans la production de l’énergie électrique
à Madagascar[6] .............................................................................................................. 6
Figure 2 : schéma illustrant un réseau radial .................................................................... 7
Figure 3 : illustration d’un réseau maillé .......................................................................... 8
Figure 4 : illustration d’un réseau bouclé ......................................................................... 8
Figure 5 : Schéma de principe de l’approvisionnement en énergie[1] ....................... 9
Figure 6 : schéma synoptique pour l’analyse de la stabilité du réseau[9] ............... 12
Figure 8 : Perturbations de tension dans les réseaux. [14].............................................. 14
Figure 9 : Chaîne générale d’un système de protection .................................................. 17
Figure 10 : transit de puissance en présence des productions distribuées ...................... 20
Figure 11 : déclenchement intempestif du système de protection d’un circuit sain ....... 22
Figure 12 : Déformation de l’onde fondamentale par addition d’une harmonique [L] .. 27
Figure 13 : Schéma d’une cellule élémentaire [26] ........................................................ 32
Figure 14 : Schéma électrique équivalent d’une cellule photovoltaïque [27] ................ 33
Figure 15 : Courbe caractéristique courant-tensiond’une cellule photovoltaïque [28] .. 34
Figure 16 : Influence de la résistance série sur la caractéristique I=f(V) de la cellule [22]
........................................................................................................................................ 37
Figure 17 : Influence de la résistance shunt sur la caractéristique I=f(V) de la cellule[22]
........................................................................................................................................ 37
Figure 18 : Influence de l’ensoleillement sur la caractéristique I=f(V) de la cellule à
température constante[22]............................................................................................... 38
Figure 19: Influence de la température sur la caractéristique I=f(V) de la cellule à un
ensoleillement constant[22] ............................................................................................ 38
Figure 20 : Regroupement en série des cellules photovoltaïques [22] ........................... 40
Figure 21 : Regroupement en parallèle des cellules photovoltaïques[22] ...................... 40
Figure 22 : (a)Architecture classique d’un panneau solaire photovoltaïque avec diodes
by-pass ............................................................................................................................ 41
Figure 23 : Effet de la dégradation d’une des cellules composant le module sur la
caractéristique I=f(V) du panneau [22] ........................................................................... 42
Figure 24 : Schéma type d’une centrale PV de production supérieure à 250kVA [31] . 44
Figure 25 : Délimitation administrative de la région Atsimo Andrefana [46] ................ 49
Figure 28 : Evolution de la population régionale[46] ..................................................... 50
Figure 29 : Potentialités en Energie renouvelable de Madagascar [6] ........................... 52
Figure 30 : schéma équivalent d’une ligne électrique triphasée ..................................... 53
v
Figure 31 : modèle en π de ligne électrique ramenée à une seule phase ........................ 54
Figure 32 : Modèle électrique du transformateur réel [35] ............................................. 55
Figure 33 : Modèle électrique dans l’approximation de KAPP[35] ............................... 55
Figure 34 : Modèle électriquede THEVENIN[35] ......................................................... 55
Figure 35 : Modèle du réseau d’application ................................................................... 58
Figure 36 : Représentation d’un réseau à plusieurs nœuds [41] ..................................... 62
Figure 37 : Transit de puissance à travers la branche ij [41] .......................................... 64
Figure 38 : Schéma des flux de puissances dans le réseau de Tuléar actuel .................. 73
Figure 39 : Courbe PV ou courbe d’effondrement de tension [39] ................................ 77
Figure 40 : Courbes d’effondrement de tension en chaque nœud du réseau de Tuléar .. 78
Figure 41 : Marges de charge réactives du nœud Betania .............................................. 79
Figure 42 : Simulation de la production décentralisée connectée au nœud de Belemboka
........................................................................................................................................ 81
Figure 43 : Simulation de la production décentralisée connectée au nœud de rue de
Vaugier............................................................................................................................ 83
Figure 44 : Simulation de la production décentralisée connectée au nœud de Morafeno
........................................................................................................................................ 86
Figure 45 : Simulation de la production décentralisée connectée au nœud de Tanambao
........................................................................................................................................ 89
Figure 46 : Mise en évidence des comparaisons des moyennes des chutes de tension
pour chaque cas étudié .................................................................................................... 92
Figure 47 : Mises en évidence des comparaisons des pertes de puissance moyennes
actives et réactives pour chacun des cas étudiés ............................................................. 93
Figure 48 : Circuit d’un SVC comportant des inductances variables et des condensateurs
manœuvrables [24] ......................................................................................................... 96
Figure 49 : Une phase d’une ligne triphasée avec compensation série TCSC [24] ........ 96
Figure 50 : Convertisseur STATCOM dans sa forme la plus simple [24] ..................... 97
Figure 51 : Deux régions réunies par un RPI et une ligne [24] ...................................... 98
Figure 52 : onduleur monophasé de tension [20] .............................................................. I
Figure 53 : Schéma d’un onduleur triphasé [20] ............................................................... I

vi
LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES
BT Basse Tension
CEI Commission Electrotechnique Internationale
CIGRE Conseil International des Grands Réseaux Electriques
FACTS Ang.: Flexible Alternative Transmission Systems
HT/HTB Haute Tension
IEEE Ang.: Institute of Electical and Electronics Engineers
JIRAMA Jiro sy Rano Malagasy
MLI Modulation de la Largeur d’Impulsion
MT/HTA Moyenne Tension
PD Production Décentralisée
PSS Ang.: Power System Stabilizer
RPI Régulateur de puissance interphase
SCADA Superviseur de Contrôle et Acquisition de Données
SFS Sandia Frequency Shift
SMS Slip-Mode frequency Shift
STATCOM Compensateur statique synchrone
SVC Compensateur Statique
SVS Sandia Voltage Shift
TBT Très basse tension
TC/TI Transformateur d’Intensité
TCSC Capacitance Série Commandée par Thyristors
THT Très Haute Tension
TP Transformateur de Potentiel
UPFC Contrôleur de puissance universel

vii
INTRODUCTION
L’électricité est considérée maintenant comme un produit à part entière, ce qui
implique des nécessités de qualité. Les consommateurs veulent disposer d’une énergie
électrique ajustée à leur besoin. Ainsi, l’électricité fournie doit répondre correctement à
leurs demandes. Pourtant, le réseau électrique est toujours sujet à des problèmes tels que
la coupure, la chute de tension, la surtension,… surtout dans les heures de pointes
entraînant les mécontentements des utilisateurs. Actuellement, non seulement que le
taux d’électrification à Madagascar est très bas, mais on constate également que les
systèmes électriques existants n’arrivent plus à approvisionner correctement l’énergie
nécessaire du pays. Les délestages très fréquents et les surtensions se répétant
régulièrement renforcent les plaintes des usagers.
Face à cette pénurie énergétique, des projets d’interconnexion, de construction
des centrales hydrauliques autonomes, d’électrification des milieux ruraux, d’insertion
de nouvellesproductions décentralisées dans les réseaux existants du pays ont été lancés
par le Ministère de l’Energie de la grande île. Dans ces projets, le Ministère de l’énergie
encourage l’exploitation d’énergie renouvelable et cherche à délaisser la production
d’énergie à partir des sources fossiles (centrale thermique). D’une part, cette dernière,
étant connue comme source d’émission de gaz à effet de serre, donne lieu à une
augmentation de la pollution de l’environnement. D’autre part, les gisements des
ressources d’origine fossile ne tiennent plus que quelques décennies.
Le raccordement deproductions électriques décentralisées au
réseauexistantprésente des impacts incontestablessur le plan de tension, les courants de
court-circuit, le plan de protection, etc. Par la suite, la question se pose : où et comment
on va injecter, de façon optimale, de puissance moyenne solaire photovoltaïque sans
stockage au réseau de Tuléar ?
Le présent mémoire, intitulé « Intégration des systèmes solaires photovoltaïques
sans stockage de moyenne puissance à un réseau », s’est alors fixé comme objectif
principal d’étudier le comportement du réseau électrique auquel on raccorde
lanouvellemicrocentrale solaire photovoltaïque.
La conception de ce travail donne le moyen d’énumérer, sans trop de difficulté,
les diverses perturbations que peuvent causer les insertions des générations
distribuéessur la stabilité du réseau. Elle mène à identifier les précautions qu’on peut
prendre face à ces problèmes. Elle permet également de mieux observer ces difficultés
en appliquant l’injection d’une puissance moyenne photovoltaïque au réseau électrique
de Tuléar, chef-lieu de la région Atsimo Andrefana de Madagascar.

1
Afin de mieux appréhender la problématique, ce mémoire commence par
démontrerl’état de l’art sur le sujet. Ensuite, on va évaluer les matériels et méthodes
dont on doit se servir pour la réalisation de ce travail. Enfin, on va présenter les fruits de
cette recherche d’une manière claire et nette, suivis des discussions pour améliorer ces
résultats.

2
Partie I :ETAT DE L’ART

3
Généralité sur les réseaux d’énergie électrique

Chapitre I :GENERALITE SUR LES RESEAUX D’ENERGIE


ELECTRIQUE
1. Définition
Un réseau électrique est un ensemble d’outils destiné à produire, transporter,
distribuer l’énergie électrique et veiller sur la qualité de cette énergie, notamment la
continuité de service et la qualité de la tension. L’architecture ou le design du réseau est
un facteur clé pour assurer ces objectifs. Cette architecture peut être divisée en deux
parties ; D’une part, l’architecture du poste, et de l’autre part l’architecture de la
distribution. [1]
Comme on ne peut encore stocker économiquement et en grande quantité l'énergie
électrique il faut pouvoir maintenir en permanence l'égalité [2]:
Production = Consommation + pertes (I. 1)
On retrouvera dans l’analyse des réseaux toutes les sciences de l’ingénieur, du génie
civil à la mécanique, la thermodynamique, aux choix des matériaux, la chimie,
l’informatique, le traitement de signal, l’électronique et bien entendu l’électricité,
auxquelles il faut rajouter les sciences de gestion.[2]
2. Classification des tensions dans un réseau électrique
A travers la NF C 15‐100 et la NF C13‐200, les niveaux de tension sont définis comme
suit:
Tableau 1 : Les niveaux de tension dans un réseau électrique [3]
Domaine
Appellation courante Tension alternative Tension continue
de tension

Très basse tension TBT Un≤ 50 V Un≤ 120 V

BTA 50 V< Un≤ 500 V 120 V< Un≤ 750 V


Basse tension (BT)
BTB 500 V< Un≤ 1000 V 750 V< Un≤ 1500 V

Moyenne tension (MT) HTA 1kV< Un≤ 50 kV 1500 V< Un≤ 75 kV

Haute tension (HT) HTB Un> 50 kV Un> 75 kV

3. Hiérarchisation d’un réseau électrique


Le système électrique est structuré en plusieurs niveaux, assurant des fonctions
spécifiques propres, et définis par des tensions ajustées à ces fonctions : Le réseau de
transport, de répartition et de distribution de l’électricité.

4
Généralité sur les réseaux d’énergie électrique

3.1. Les réseaux de transport


Les réseaux de transport ont principalement pour mission :
 De collecter l'électricité produite par les centrales importantes et de
l'acheminer par grand flux vers les zones de consommation
 De permettre l’interconnexion des centrales de production
Ils sont caractérisés par [4]:
 Les tensions 150 kV, 220 kV et dernièrement 420 kV,
 Neutre directement mis à la terre,
 Réseau maillé.
En matière de production décentralisée, les réseaux de transport jouent un rôle
lié au fait qu'ils constituent l'ossature du système électrique pour les échanges d'énergie
et que l'intégration d'une proportion appréciable de ce type de production aura une
influence sur le comportement global du système et sur son exploitation. Même si, pour
une grande part, cette production décentralisée sera connectée au réseau de distribution.
En effet, cette intégration va requérir une grande flexibilité des échanges entre
production centralisée et production décentralisée. [5]
A Madagascar, la longueur de la ligne de transport atteint 944,37 km en 2011[3].
3.2. Les réseaux de répartition
Les réseaux de répartition sont caractérisés par [4]:
 La tension 90 kV ou 63 kV,
 La mise à la terre du neutre par réactance ou transformateur de point neutre,
- Limitation courant neutre à 1500 A pour le 90 kV,
- Limitation courant neutre à 1000 A pour le 63 kV,
 Réseaux en boucle ouvert ou fermé, ou maillé.
Ces réseaux sont, en grande part, constitués de lignes aériennes, dont chacune
peut transiter plus de 60 MVA sur des distances de quelques dizaines de kilomètres. En
zone urbaine dense, ces réseaux peuvent être souterrains sur des longueurs n'excédant
pas quelques kilomètres. Ces réseaux alimentent d'une part les réseaux de distribution à
travers des postes de transformation HT/MT et, d'autre part, les utilisateurs industriels
dont la taille, supérieure à 60 MVA, nécessite un raccordement à cette tension.
3.3. Les réseaux de distribution
Ces réseaux constituent des circuits électriques passifs dans lesquels les flux de
puissance active et réactives'écoulent des hautes vers les basses tensions. Ces fluxainsi
que les tensions sont déterminés par les charges.Les systèmes de protection et de

5
Généralité sur les réseaux d’énergie électrique

réglage de la tension sebasent sur ce caractère unidirectionnel de


l'échanged'énergie.L'introduction de la production décentralisée enproportion
appréciable en réseaux de distribution, va avoirdes conséquences très importantes. Ces
réseaux deviennentdes circuits électriques actifs, dans lesquels les flux depuissance et
les tensions sont gouvernés non seulement parles charges mais aussi par les sources. Les
flux depuissances peuvent fort bien dans certaines conditionsremonter des basses vers
les hautes tensions. [5]
.A Madagascar, la longueur de ligne de distribution est passée de 4 594 km en
2001 à 6 208 km en 2011 soit une extension de ligne de 35 % en 10 ans [6].
On distingue :
 Réseaux de distribution à moyenne tension caractérisés par [4]:
 La tension 30 et 10 kV (le plus répandu),
 Le neutre mis à la terre par une résistance à :
-Limitation à 300A pour les réseaux aériens,
-Limitation à 1000 A pour les réseaux souterrains,
 Réseaux souterrains en boucle ouverte.
 Réseaux de distribution à basse tension caractérisés par[4]:
 La tension 230 / 400 V
 Le neutre mis à la terre par une résistance,
 Réseaux de type radial, maillé et bouclé.

Figure 1 : schéma de la chaîne de valeur dans la production de l’énergie électrique


à Madagascar[6]

6
Généralité sur les réseaux d’énergie électrique

4. Topologies des réseaux électriques


Il est important de trouver un compromis entre le coût des investissements
supplémentaires et celui de la défaillance éventuelle, que l’on peut tirer par l’énergie
risquant de ne pas être distribuée. Ce compromis ne peut être le même suivant les
fonctions assurées par les réseaux, leur tension, le type d’usagers raccordés à ceux-ci.
Cela conduit à des différentes topologies de réseaux dont nous pouvons citer les réseaux
radiaux, bouclés et maillés.[7]
4.1. Les réseaux radiaux
C’est une topologie simple qu’on trouve usuellement dans la distribution MT et
BT. Elle est composée d’une ligne alimentée par des postes de distribution MT ou BT
alimentés au départ par un poste source HT ou MT. [8]
Leur configuration est celle rencontrée dans l’exploitation des réseaux de
distribution dont les sources de tension sont constituées d’un ou plusieurs
transformateur(s) abaisseur(s). La tension fournie par chacune de ces sources peut être
variable en suivant les fluctuations du réseau haute tension auquel est branché le
transformateur, ou réglable si le rapport de transformation peut être modifié.

Figure 2 : schéma illustrant un réseau radial


4.2. Les réseaux maillés
Ce sont des réseaux dans lesquels les liaisons forment des boucles dont la
majorité a des côtés communs, réalisant ainsi une structure semblable aux mailles d’un
filet. Ainsi, si un hôte est hors service, ses voisins passeront par une autre route. Cela
évite d'avoir des points sensibles, qui en cas de panne, coupent la connexion d’une
partie du réseau.
Cette structure nécessite que tous les tronçons de lignes (ou de câbles) soient
capables de surcharges permanentes, et qu’ils soient munis à leurs deux extrémités,

7
Généralité sur les réseaux d’énergie électrique

d’appareils de coupure, les isolant en cas d’avarie. Cette structure est généralement
utilisée pour le transport.

Figure 3 : illustration d’un réseau maillé


.4.3. Les réseaux bouclés
Un réseau bouclé est un réseau maillé simplifié présentant un certain nombre de
boucles fermées. Le réseau est dit bouclé car pour chaque phase, les lignes forment un
circuit fermé sur lui-même. Chacune de boucle contient un nombre limité de sources.

Figure 4 : illustration d’un réseau bouclé


5. Constitution d’un réseau électrique
Les éléments constitutifs d’un réseau électrique sont : les centrales de
production, les lignes électriques (lignes aériennes et câbles souterrains)et les postes
électriques.
5.1. Les centrales de production de l’électricité
L’énergie électrique est produite par conversionde l’énergie primaire:
 Fossile: pétrole, charbon, gaz naturel;
 Nucléaire: réaction par fission de l’uranium;
 Hydraulique: force du courant d’eau d’une rivière;
 Renouvelable: vent, soleil, vagues, etc.
Les différents modes de production de l’énergie électrique sont:
8
Généralité sur les réseaux d’énergie électrique

 Les centrales à combustion fossile


 Les centrales à fission nucléaire
 Les centrales hydrauliques
 Les centrales à énergie renouvelables

Figure 5 : Schéma de principe de l’approvisionnement en énergie[1]


5.2. Les lignes électriques [2]
Les lignes électriques constituent des circuits de transmission des réseaux
triphasés reliant des générateurs aux charges. Chacune possède ses propres
caractéristiques résistive, inductive et capacitive.
Les lignes aériennes sont constituées de fils nus ou de fils isolés torsadés
soutenus par des pylônes (poteaux métalliques, en béton ou en bois traités), pourvus
d’isolateurs.
Pour rendre le réseau moins vulnérable aux événements climatiques et respecter
l’environnement, l’enfouissement des lignes prend de plus en plus d’importance. D’où
l’existence des câbles souterrains. Pour effectuer le raccordement entre deux câbles, des
boîtes de jonction sont mises en place, soit directement dans le sol, soit dans des
chambres de jonction en béton.

9
Généralité sur les réseaux d’énergie électrique

Tableau 2 : Le pour et le contre des lignes et câbles


Lignes aériennes Câbles souterrains

- Défaillances décelables - Espace requis réduit


Avantages - Problèmes rapidement - Acceptation par la
résolus population

- Travaux de réparation longs


Inconvénients - Pannes très fréquents
- Travaux neufs ou de
- Répercussion sur le paysage
renouvellement couteux

5.3. Les postes électriques ou sous-stations électriques


Un poste électrique est un ensemble d’appareillage arrangé de sorte à [8]:
 Faire transiter la puissance d’un niveau de tension à un autre, en général s’il
s’agit d’un poste de répartition ou de distribution, le poste sert à baisser
latension ;
 Régler de la tension, comptage de puissance,surveillance, etc.
Un poste électrique est donc un élément du réseau électrique servant à la fois à la
transmission et à la distribution d'électricité. Il permet d'élever la tension électrique pour
sa transmission, puis de la redescendre en vue de sa consommation par les utilisateurs
(particuliers ou industriels). Les postes électriques se trouvent donc aux extrémités des
lignes de transmission ou de distribution.
On distingue généralement des sous-stations :
 directes (ou d’aiguillage) : qui assurent les liaisons entre lignes a même
tension (sans transformateur de liaison);
 de transformation : qui relient des réseaux à tensions différentes. Avant
d’être transportée, la tension de l’alternateur subit une première
transformation, une élévation, à l’aide d’un transformateur élévateur
(survolteur). Le but de cette élévation est de réduire les pertes par effet
Joule dans les lignes de transport. A proximité du lieu de distribution,
cette tension subit une dernière transformation, un abaissement, à l’aide
d’un transformateur abaisseur (sous-volteur), qui permet de fournir la
tension au client final dans les normes.

10
Généralité sur les réseaux d’énergie électrique

 de conversion : où l'on réalise une modification des caractéristiques de la


tension, de la fréquence; passage de l'alternatif au continu...
Les principaux composants d'une sous-station consistent en :
Appareillage de liaison : jeu de barres où aboutissent les raccordements aux
centres consommateurs et producteurs;
Appareillage de manœuvre et protection : disjoncteurs qui ouvrent ou
ferment un circuit, suite à une manœuvre d'exploitation ou à un défaut
imprévu dans le réseau (contournement d'isolateur, mise à la terre d'une
phase, par exemple), sectionneur dont la principale fonction est d’assurer
l'isolement du circuit qu’il protège (en anglais :"isolator")
Appareillage de régulation : transformateur à réglage en charge – batterie de
condensateurs;
Appareillage de conversion : surtout dans les sous-stations des chemins de
fer (redresseurs);
Appareillage de mesure : transformateurs de potentiel et d'intensité (T.P. -
T.I.); appareils de mesure proprement dits et relais branchés au secondaire
des transformateurs d'intensité et de potentiel;
Services auxiliaires BT, courant alternatif et courant continu : réseaux
alimentant les moteurs de commande, la signalisation, les verrouillages, le
chauffage, l’éclairage;
Appareillage d’automatisme, de télécommande, de télésignalisation, de
télémesure.
6. Stabilité des réseaux électriques
Selon Lyapunov, la stabilité d’un système dynamique positionné autour d’un point
d’équilibre se définit par l’aptitude de toutes ses grandeurs à rester autour de ce point au
cours du temps.
Ainsi le système est dit stable s’il parvient à maintenir un point d'équilibre après
uneperturbation. Cette perturbation peut être causée par un changement progressif ou
non descharges du système. Par conséquent, si un de ses grandeurs diverge, il sera
instable.
Selon la nature physique de l’instabilité, la plage de temps des phénomènes et
l’amplitude des perturbations, on peut classer la stabilité comme suit :

11
Généralité sur les réseaux d’énergie électrique

Figure 6 : schéma synoptique pour l’analyse de la stabilité du réseau[9]


6.1. Stabilité statique
L’étude de la stabilité du réseau en régime statique sert à donner des réponses
rapides sur la stabilité : stable ou instable. La nature de l’instabilité est connue à partirdu
régime transitoire qui donne plus d’informations sur les caractéristiques des oscillations.
6.2. Stabilité dynamique
La stabilité dynamique est l’étude de l’évolution dynamique du système suite à
une perturbation quelconque, petite ou grande. [10]
L'oscillation en basse fréquence et la résonance hypo-synchrone sont deux
exemples typiques d'instabilité dynamique. [12]
L’oscillation en basse fréquence est causée par la dynamique de transmission de
puissance entre les alternateurs et les réseaux de transport d'énergie électrique ainsi que
par le manque d'amortissement du mode mécanique de réseaux électriques
interconnectés. Cette oscillation se produit quand la puissance transférée est
relativement élevée par rapport à la capacité de transmission des lignes électriques. Elle
se maintient pendant quelques minutes jusqu'à la séparation du réseau électrique
interconnecté [12]
12
Généralité sur les réseaux d’énergie électrique

La résonance hypo-synchrone est généralement définie comme suit : une


condition où le réseau électrique échange l'énergie avec un turbo alternateur à une ou
plusieurs fréquences naturelles du réseau électrique à des fréquences inférieures à la
fréquence synchrone du réseau électrique. [9]
L'instabilité dynamique nuit au fonctionnement des réseaux électriques et à la
transmission de la puissance voulue.
6.3. Stabilité transitoire
La stabilité transitoire d’un réseau d’énergie électrique est son aptitude
àretrouver une position d’équilibre stable après une perturbation brusque et de forte
amplitude. Il s’agit de déterminer le degré de sévérité de la perturbation au-delà duquel
le retour au synchronisme n’est plus assuré. [13]
Les grandes perturbations qui peuvent affecter la stabilité transitoire du réseau
sont :
 Les courts-circuits affectant un élément du réseau, notamment aux bornes
des machines
 La perte d’ouvrages
 La perte de groupes de production, etc.
Les conséquences de ses défauts peuvent être très dangereuses, pouvant même conduire
à l’effondrement complet du réseau.
La stabilité transitoire dépend :
 du type de perturbation
 de la durée de perturbation
 du lieu de perturbation
 de la performance des systèmes de protection (relais, rèenclenchement)du point
de fonctionnement avant défaut (niveau de puissance active, topologie du
réseau, degré d’excitation des machines)
 des caractéristiques dynamiques
 des générateurs
 des charges
 des régulateurs mis en place dans les stations
 des stabilisateurs comme le PSS (Power System Stabilizer).
6.4. Stabilité de tension
La stabilité de tension est la capacité d’un réseau électrique à maintenir la
tension de fonctionnement normal dans les limites admissibles à tous les jeux de barres,

13
Généralité sur les réseaux d’énergie électrique

après avoir été soumis à une perturbation, pour une condition de fonctionnement initiale
donnée. [9]
Elle est aussi définie comme étant la capacité d'un système électrique de
maintenir l'amplitude de la tension à tous les jeux de barres avec des limites acceptables
après un défaut dans ce système (plage de ± 10% autour des valeurs nominales).[10]
L’instabilité de tension se manifeste par la chute progressive de la tension du
système et sa perte de contrôle après une perturbation. [10] Les résultats possibles de
l’instabilité de tension sont la perte de la charge dans un secteur, ou déclenchement des
lignes de transmission et même d’autres éléments, par leurs systèmes de protection à
des pannes en cascade. Il est démontré que la majorité des blackouts sont causes par
l’instabilité de tension. Le facteur principal qui cause cette instabilité est l’inaptitude du
système électrique de satisfaire la demande de la puissance réactive. Il est important de
noter que l’instabilité de tension ne se produit pas toujours toute seule. Souvent,
l’instabilité de tension et l’instabilité de l’angle de rotor se produisent ensemble, l’une
pouvant entraîner l’autre.

Figure 7 : Perturbations de tension dans les réseaux. [14]


a) Amplitude de la perturbation tension
b) Durée de la perturbation

6.5. Stabilité de fréquence[9] [10]


La stabilité de fréquence est la capacité d'un système à maintenir sa fréquence
proche de sa valeur nominale suite à une perturbation sévère dans le réseau. Cette
perturbation résulte d’un déséquilibre significatif entre la production et la charge.
14
Généralité sur les réseaux d’énergie électrique

La variation de fréquence peut résulter d’un court-circuit proche d’une source,


d’une très grosse variation de puissance de la source, du passage sur une source de
remplacement ou de secours.
Ce n’est pas toujours possible d’assurer la précision de ±0.5 Hz autour de 50 Hz
ou 60 Hz selon le pays, en particulier si les moyens de production utilisés sont des
machines tournantes mais c’est plus faciles pour les onduleurs électroniques de
puissance.
6.6. Stabilité angulaire
La stabilité angulaire est la capacité d’interconnecter sur un réseau plusieurs
sources tout en garantissant le synchronisme. C’est un problème propre aux
machinessynchrones alimentant les réseaux. [10] Elle dépend de la capacité de
maintenir ou restaurer l’équilibre entre le couple mécanique et le couple
électromagnétique de chaque machine synchrone. L’instabilité, qui peut résulter, se
produit sous forme d’augmentation d’oscillation angulaire de quelques générateurs
menant à leur perte de synchronisme avec d’autres générateurs. [9]

7. Le réglage du réseau [2]


Concernant la tension, il s’agit d’un problème essentiellement local (compensation). Il
faut limiter les transits de réactif dans le réseau. On admet des plages de variations de
l’ordre de 5 à 10% selon le niveau de tension et le type de clientèle.
Par contre la fréquence est un problème intéressant l’ensemble d’un système électrique.
Tout déséquilibre entre la production et la consommation entraîne une variation de
fréquence. Elle doit être tenue dans une plage de +/- 1 Hz.
Afin de corriger rapidement tout écart de fréquence de cette plage, il faut mettre en
place plusieurs paliers de réglage :
7.1. Réglage primaire (les premières secondes après perturbation) :
Sans disposition particulière, si la production (consommation) augmente
(diminue), la fréquence chute (augmente) pour trouver un nouvel équilibre. Ce n’est pas
admissible, il faut donc une action automatique, menée par les régulateurs de vitesse de
chaque centrale prévue en réglage primaire, pour maintenir la fréquence. C’est une
action décentralisée.
On définit l’énergie réglante primaire d’un réseau comme le rapport entre la pointe de
charge du réseau et la fréquence nominale, divisé par le statisme. On obtient une valeur
en MW/Hz.

15
Généralité sur les réseaux d’énergie électrique

7.2. Réglage secondaire (au cours des 15 minutes après perturbation)


Ce réglage, également automatique, agit juste après le réglage primaire (c’est-à-dire
après environ une minute). Il permet de rétablir la fréquence de référence. Cette action
est centralisée. On définit cette fois l’énergie réglante secondaire.
7.3. Réglage tertiaire (dans les 15 à 30 minutes après perturbation)
Pour ce faire, il faut procéder à un réajustement des programmes de fonctionnement des
centrales (en prenant en compte les coûts de production marginaux) pour rétablir un
optimum économique. Ce réglage est aussi centralisé au sein de la zone initialement en
défaut.
Ce réglage vise à rétablir l’optimum économique et aide à reconstituer la réserve
secondaire.
8. Protection d’un réseau électrique
Les dispositifs de protection vérifient en permanence l’état électrique des éléments
d’un réseau et provoquent leur mise hors tension lorsque ces éléments sont le siège
d’une perturbation indésirable: court-circuit, défaut d’isolement, surtension, etc.
[11]Lorsqu'un défaut apparaît sur un réseau électrique, plusieurs organes de protection
situés dans différentes zones du réseau peuvent détecter simultanément cette anomalie.
Leur déclenchement sélectif vise à isoler le plus rapidement possible la partie du réseau
affecté par le défaut et uniquement cette partie, en laissant sous tension toutes les parties
saines de ce réseau. [15]
Les fonctions de protection sont réalisées par des relais ou des appareils
multifonctions. A l’origine, les relais de protection étaient de type analogique et
effectuaient généralement une seule fonction. Actuellement, la technologie numérique
est la plus employée. Elle permet de concevoir des fonctions de plus en plus évoluées et
un même appareil réalise généralement plusieurs fonctions. C’est pourquoi, on parle
plutôt d’appareils multifonctions. [4]
Les principales qualités d’un système de protection sont définies par :
 La rapidité
 La sélectivité
 La sensibilité
 La fiabilité (sûreté et sécurité)

16
Généralité sur les réseaux d’énergie électrique

8.1. Chaîne générale d’un système de protection


C’est le choix des éléments de protection et de la structure globale de
l’ensemble, de façon cohérente et adaptée au réseau (Figure 11). Le système de
protection se compose principalement des éléments suivants :
D : disjoncteur
TC : transformateur de courant

Figure 8 : Chaîne générale d’un système de protection

17
Généralité sur les productions décentralisées

Chapitre II : GENERALITE SUR LES PRODUCTIONS DECENTRALISEES


1. Définitions
La production décentralisée, dite aussi production distribuée, génération
d’énergiedistribuée, génération dispersée, ressources d’énergie distribués, désigne
l’intégralité des centrales électriques de petite puissance, à des niveaux de tension peu
élevée : basse ou moyenne tension, connectés aux réseaux de distribution. Un moyen de
production décentralisée permetde s’affranchir des coûts élevés de transport et de
distribution car il se situe à proximité du lieu même de consommation. [16]
L'Institute of Electrical and Electronics Engineers (IEEE) définit la génération
distribuée ou production décentralisée comme la génération d'électricité par des
installations qui sont suffisamment plus petites que les centrales classiques de
production pour permettre leur interconnexion à presque n'importe quel point du réseau
électrique.
Chambers définit également la génération distribuée comme les unités de
production relativement faibles (de 30 MW ou moins), ces unités étant situées à
proximité des sites ou des clients pour répondre à ses besoins spécifiques ou afin de
soutenir le fonctionnement du réseau de distribution.
Le Conseil International des Grands Réseaux Electriques (CIGRE) définit la
génération distribuée comme toutes les unités de production avec une capacité
maximale de 50 MW à 100 MW, qui sont habituellement connectés au réseau de
distribution (< 15 MW) et qui ne sont ni observables, ni dispatchables (pilotables par le
gestionnaire de réseau).
2. Les raisons du développement des productions décentralisées
Nombreuses sont les raisons de développement de ce type de production parmi
lesquelles nous relevons :
 Les politiques des Etats pour promouvoir des technologies propres afin de
réduire les émissions de C02 et promouvoir les énergies renouvelables par des
subsides et des interventions dans les tarifs, qui conduisent à des conditions
économiques intéressantes.
 L’insuffisance de l’électricité produite face à la hausse de la demande ; hors Le
temps nécessaire pour l’installation de nouvelles productions centralisées et des
lignes de transport inhérentes est normalement long (de 7 à 10 ans) alors que le
temps d’installation d’une production décentralisée peut être assez court (jusqu’à
moins de 6 mois) [17].
18
Généralité sur les productions décentralisées

 La production peut être réalisée à proximité de son utilisation, de manière à


réduire les frais de transport.
 Le risque des investissements est moins critique dans le cas de la production
décentralisée basée sur l’énergie renouvelable due à l’indépendance du prix des
matières primaires. D’ailleurs, la production décentralisée peut être placée là, où
il y a un besoin d’énergie et elle suppose donc une réduction des pertes et un
risque financier réduit.
 La technologie disponible actuellement offre les garanties de fiabilité pour des
unités de 100 kW à 150 MW. [13]
 Les sites pour une production de puissance réduite sont plus faciles à trouver.
 La surface nécessaire au sol pour l’implantation des centrales de production
distribuée est relativement petite.
3. Les avantages de la production décentralisée
Le tableau 4 nous présente les avantages de la production décentralisée tantôt pour
le fournisseur d’électricité, tantôt pour le consommateur.
Tableau 2 : Les avantages de la production décentralisée
Avantages pour le fournisseur d’électricité Avantages pour le consommateur
 Le moyen de production peut être installé à proximité  Selon la nature du combustible
du consommateur, d’où une baisse des coûts de employé, les prix de
transport et distribution, et moins de pertes électriques. l’électricité sont souvent
 Les sites pour les petits générateurs se trouvent plus inférieurs.
facilement.  Les moyens de production
 Les moyens de production décentralisée pouvant être commandés,
raccourcissent les temps de planification et l’écrêtage des pointes est
d’installation. possible, réduisant la facture
 L’énergie peut être «stockée» sous la forme de énergétique.
combustible (ex., gaz) et aisément «libérée» lors des  L’électricité est disponible
pointes de consommation. facilement; elle est de
 Le réseau peut prendre la relève en cas d’arrêt d’un meilleure qualité et plus fiable.
générateur, d’où une fiabilité accrue.  La cogénération améliore le
 Les technologies récentes sont propres et silencieuses. rendement énergétique global
 Les nouveaux moyens de production décentralisée de l’installation.
acceptent plusieurs combustibles,même du biogaz,
pour une flexibilité accrue et des coûts réduits
d’acheminement du combustible.

19
Généralité sur les productions décentralisées

4. Problèmes spécifiques à l’insertion des productions décentralisées dans le


réseau
Le raccordement aux réseaux de transport ou de distribution d'unités de
production décentralisée doit respecter certaines contraintes techniques et impose
régulièrement des aménagements dans le réseau.Ceci est pour assurer un
fonctionnement correct de ce dernier, particulièrement dans les réseaux de distribution
qui n'ont pas été conçus à l'origine et développés pour accueillir de la production. Les
problèmes à résoudre sont fonction du taux de pénétration de la production
décentralisée.Généralement, on a limité le taux de pénétration des productions
décentralisées à caractère aléatoire et intermittent (solaire, éolienne) au seuil de 30% de
la puissance du réseau [17].Des études précédentes ont montré que de nombreux
problèmes sont susceptibles d'apparaître.La présence de production décentralisée peut
créer des flux bidirectionnels de puissance active à l'intérieur des réseaux de
distribution, voir aussi, quand la production dépasse la consommation, pourquoi pas des
flux ascendant vers les réseaux de transport.
4.1. Modification du transit de puissance [13] [18] [19]
Comme on a dit plus haut, un des premiers impacts liés àl'intégration des
productions décentralisées dans un réseau de distribution concerne la modification des
transits de puissance.Le réseau devient un circuit électrique actif, dans lequel les flux de
puissance serontgouvernés non seulement par les charges, mais aussi par les nouvelles
unités de production comme illustré par lafigure ci-dessous oùles flèches désignent le
transit de puissance. Ceci requiert un besoin de bidirectionnalité dans l’équipement mis
en jeu.

Figure 9 : transit de puissance en présence des productions distribuées

20
Généralité sur les productions décentralisées

4.2. Influence sur le dimensionnement des lignes et des postes


électriques [13]
Il s'agit de s’assurer qu'aucun ouvrage (transformateurs, lignes) ne passe en
surcharge du fait du raccordement de la production décentralisée au réseau. Ce dernier
doit en effet fonctionner en sécurité en présence ou non de production décentralisée
dans le réseau de distribution.
Cela signifie que même dans le cas où la production décentralisée locale serait
du même ordre de grandeur que la consommation, il faudra impérativement
dimensionner les équipements de liaison au réseau haute tension pour l'entièreté de la
consommation. Ceci pour produire l'énergie de substitution en cas de défaillance de la
production locale ou absorber l'énergie générée par la production décentralisée
fonctionnant à pleine puissance avec une faible consommation locale (heures creuses).
Cette contrainte peut limiter la capacité d'accueil de production décentralisée sur
un poste.
4.3. Tenue des équipements au courant de court -circuit [13]
En matière de protection, il faut tenir compte de ceque les générateurs
décentralisés contribuent à une élévationdu courant de court-circuit dans le réseau.Dans
le cas d'un raccordement au travers d'un convertisseur électronique, cette contribution
peut être réduite au courant nominal par contrôle rapide du convertisseur. Signalons
toutefois qu'avec ce système, en cas de fonctionnement en îlotage suite à un incident, les
protections par surintensité ne fonctionneraient pas pour éliminer un court-circuit dans
le réseau. Ce problème pourrait régulièrement se rencontrer avec des systèmes
photovoltaïques ou à piles à combustible sur réseau isolé et dans ce cas des protections
particulières sontà prévoir. En tout état de cause, il importe de vérifier, par des calculs
selon des méthodes normalisées, que lescourants de court-circuit ne surpassent pas les
valeursassignées. Le respect de ces limites peut donc conduire à limiter la puissance que
l'on peut raccorder sur un poste.
Cependant, une grande puissance de court-circuit, autrement dit, une faible
impédance de court-circuit, permet d'atténuer les perturbations sur le réseau et ainsi de
préserver la qualité de l'onde de tension, tant en amplitude qu'en contenu harmonique.
L'utilisation de limiteurs de courant, comme ceux à supraconducteurs qui se
développent actuellement,devrait permettre de concilier deux exigences contradictoires,
à savoir une forte puissance de court-circuit et un faible courant de court-circuit.

21
Généralité sur les productions décentralisées

4.4. Influence sur la sélectivité et la sensibilité des protections


La sélectivité et la sensibilité des protections peuvent être fortement perturbées
par l'introduction d'unités de production décentralisée dans le réseau.
4.4.1. Déclenchement intempestif d’un circuit sain [13] [18]
[19]
A titre d'exemple simple, considérons le schéma de la figure 8 d'alimentation par
une sous-station du réseau d'une charge par la ligne 2 et la connexion à la sous-station
par la ligne 1 d'une unité de production décentralisée. Ces deux lignes sont chacune
protégées par un disjoncteur contre les surintensités. Dans cet exemple, le disjoncteur de
la ligne 1 peut déconnecter intempestivement cette ligne en cas de défaut sur la ligne 2,
vu que le courant du générateur peut être supérieur au seuil de protection lors de ce
défaut. La sélectivité de la protection est ainsi mise en défaut. Ceci arrivera d' autant
plus que le défaut est proche du poste source et que la puissance de l'unité de production
est importante.

Figure 10 : déclenchement intempestif du système de protection d’un circuit sain

Le raccordement d'une puissance importante peut ainsi requérir la mise en œuvre


d'une protection de courantdirectionnelle qui doit détecter si le défaut est en amont et ne
pas se déclencher intempestivement.
4.4.2. Aveuglement de la protection d’un circuit en dé faut
Si le générateur de production décentralisée est éloigné du poste HT/MT, un
défaut sur une dérivation proche du générateur pourrait ne pas être détecté dans un
premier temps par la protection du poste. Le courant de défaut au poste peut en effet
être alors nettement diminué par rapport au cas où le générateur ne fonctionne pas. La
protection du poste n'éliminera le défaut qu'après intervention de la protection de
découplage du générateur. Cette élimination serait ainsi retardée de la temporisation de
l'ordre de 1 à 2 secondes de la protection de découplage. Pour éviter ce problème, il faut
raccorder le générateur de manière plus propice, voire sur un départ dédicacé. [13][18]
22
Généralité sur les productions décentralisées

4.5. Découplage des unités de production décentralisées du


réseau
En cas de défaut sur la ligne à laquelle est raccordée une installation de
production décentralisée, cette dernière doit impérativement se découpler
automatiquement et rapidement pour ne pas maintenir le défaut sous tension.[18]
Cette fonction est assurée par la protection dite de découplage. Cette protection
comporte généralement un ensemble de relais (relais homopolaire de tension, relais à
saut de vecteur...) et constitue un dispositif relativement complexe. [13] L'ouverture du
disjoncteur au poste de départ provoque ainsi le découplage des unités de production
décentralisée raccordées sur ce départ, même s’il n’y a pas de défaut. Suite à cela ces
unités de production distribuées fonctionneront en îlotage. Ceci n'est généralement pas
permis du fait qu’il conduira à des fluctuations inacceptables de la fréquence et de la
tension.
4.6. Problème d’îlotage
4.6.1. Définition
L’îlotage se produit lorsque la production distribuée alimenteune partie du
réseau de distribution qui a été séparée intentionnellement ou nondu réseau principal [I].
Il augmente la probabilité de sortir de la plage des tensions et de fréquence admissibles
du réseau. Ainsi, dans la plupart des cas, l'îlotage n'est pas souhaitable car cela peut
conduire à des problèmes de sécurité et de fiabilité du réseau ainsi que de qualité de la
puissance fournie à la charge. [17]
Ce phénomène se produit généralement en présence de production décentralisée,
notamment les centrales photovoltaïques.
4.6.2. Méthodes de détection de l’îlotage
Généralement, il existe deux méthodes de détection de l’îlotage :
4.6.2.1. Méthodesituée au niveau de l’onduleur
Le moyen de détection de l’îlotage située au niveau de l’onduleur peut encore être
subdivisé en deux méthodes :
a) Méthode passive
La méthode passive se fonde simplement sur la détection de certains seuils à la
sortie de la production décentralisée quand l'îlotage se produit [19]. Les méthodes
passives représentatives sont les suivantes :
 La protection à seuil de tension et à seuil de fréquence :
Cette méthode est basée sur la surveillance des paramètres tension et fréquence. La
zone de fonctionnement de l’onduleur est imposé par deux plages : l’un concernant
23
Généralité sur les productions décentralisées

l’amplitude de la tension et l’autre la fréquence de cette même tension. Ces deux plages
impliquent quatre seuils de détection : les seuils de tension maximale et minimale
admissible etles seuils de fréquence maximale et minimale admissible. Si l’amplitude
ou fréquence du point de raccordement au réseau dépasse l’un de ces seuils, l’onduleur
sera déconnecté à l’aide de relais de découplage [20].
 La méthode basée sur la détection d’harmonique de tension
Dans cette méthode le système surveille le taux de distorsion harmonique de la tension
aux bornes de la charge et se déconnecte dès que celui-ci dépasse une valeur de seuil.
Lorsque le réseau est connecté, les harmoniques de courant produits par l’onduleur
circulent vers le réseau qui a une impédance très faible par rapport à la charge locale.
Lors de la déconnexion du réseau, les harmoniques de courants produits par l’onduleur
circulent vers la charge d’impédance plus élevée que le réseau. Ces harmoniques
interagissent avec l’impédance de la charge en produisant des harmoniques de tension
au point de raccordement. Ils seront donc plus élevés en raison de la grande impédance
de la charge locale et seront détectés par l’onduleur qui assurera la déconnexion. [20]
 La détection du saut de tension ou saut de vecteur :
Cette méthode consiste à surveiller la différence de phase entre la tension et le courant
fourni par l’onduleur. Le principe est le suivant : si l’écart entre courant et tension est
supérieur à une valeur seuil, alors l’onduleur sera déconnecté du réseau. [20] Or ce
grand écart n’apparaît qu’en présence de l’îlotage.
b) Méthode active
Les méthodes actives de détection de l'îlotage utilisent la capacité des onduleurs pour
ajuster le courant, la tension ou la fréquence de sortie afin de perturber le réseau. Et
puis, en surveillant la variation du système, l'îlotage est détecté en se basant sur les
indices dechangement du réseau [19]. Nous présentons ci-dessous quelques
méthodesactives :
 La méthode basée sur la mesure d’impédance :
Elle consiste à injecter de manière cyclique une augmentation de type impulsion de
l’amplitude du courant fourni par l’onduleur. Quand le réseau est connecté, la réponse
en tension à une perturbation en courant dépend de la résistance et de la puissance du
réseau. Par contre, lorsque le réseau est déconnecté, cette variation de l’amplitude du
courant est directement injectée dans la charge locale présentant une impédance plus
élevée. Elle donne naissance également à une variation de tension qui permettra de
détecter l’îlotage. [20]
 La technique de Slip Mode Frequency Schift (SMS) :
24
Généralité sur les productions décentralisées

C’est une méthode qui utilise un bouclage positif permettant de déstabiliser l’onduleur
lorsqu’une situation d’îlotage apparaît. Ce bouclage peut être appliqué aux trois
paramètres de la tension aux bornes de la charge : amplitude, fréquence et phase.
 Sandia Frequency Shift (SFS) et Sandia Voltage Shift (SVS):
L’algorithme propose par les laboratoires Sandia pour empêcher l’îlotage causés par les
générateurs décentralisés est considéré comme l’un des plus efficaces. Lorsque le réseau
principal est présent, les variations de tension et de fréquence ne sont pas suffisamment
fortes pour aboutir à une dérivation des deux paramètres de l’algorithme SFS et SVS.
Par contre, lorsque le réseau est déconnecté, ces méthodes forcent la fréquence et/ou la
tension à dépasser les seuils de référence provenant des méthodes de protection à seuil
de tension et de fréquence. Ces méthodes vont permettre à l’onduleur de se couper. [20]
4.6.2.2. Méthodesituée au niveau du réseau
L'îlotage est détecté également en utilisant les signaux de communication. Ces
méthodes surmontent la plupart des inconvénients inhérents aux méthodes au niveau de
l’onduleur [I]. Nous présentons ci-après les deux méthodes principales dans ce groupe.
 Le PLCC (Power Line Carrier Communications) :
Il désigne une technologie permettant de transmettre des données sur le réseau
électrique en réutilisant le câblage électrique existant. Ces signaux électriques contenant
les données circulent à une haute fréquence. [21] Ce type de système est composé d’un
transmetteur et d’un récepteur. Le système envoie un signal via le transmetteur. Le
récepteur, installé du côté de la charge, détectera la présence ou non de ce signal.
Lorsqu’il y a une coupure du réseau, ce signal disparait. L’onduleur, reçoit alors l’ordre
de cesser toute opération. [20]
 Le SCADA (Supervisory Control and Data Acquisition) :
Le champ d'application SCADA se reporte habituellement sur un système central
contrôlé par desmoniteurs et des commandes sur un emplacement complet ou un
système étendu sur unelongue distance. Il permet de détecter totalement l'îlotage sans
effet secondaire si le système est correctement équipé et les liaisons nécessaires sont
toutes disponibles. Il est important de noter que le système SCADA ne s'applique pas au
système de basse tension. [19] Le principe est le suivant, des dispositifs sensibles à la
tension doivent être placés au niveau des onduleurs. S’ils détectent une tension alors
que le réseau est déconnecté de cette partie du système, des alarmes sonores se mettent
en route et des moyens d’action peuvent être mis en place. [20]

25
Généralité sur les productions décentralisées

Le tableau suivant récapitule les caractéristiques essentielles des diverses méthodes de


détection de l’îlotage afin d'avoir une vue globale sur les avantages et les inconvénients
de ces méthodes.
Tableau 3 : Caractéristiques des méthodes de détection de l’îlotage [19]
Méthode située au niveau de l’onduleur Méthode située au
Types de méthodes
niveau du réseau
Méthode passive Méthode active

Mesure du changement de Création de perturbations Utilisation des


Principes tension, fréquence ou par les onduleurs des équipements de
harmonique productions distribuées télécommunication

Temps de détection Rapide Assez long Rapide

Zone non-détection Large Petite Presque nulle

Opération intempestive Forte Moyenne Faible

Influence au réseau Non Oui Non

Coût Faible Moyen Elevé

Niveau d'implantation Facile Assez difficile Difficile

Influencé par le nombre


Cela dépend de la
de productions Oui Non
méthode choisie
décentralisées

4.7. Problème de stabilité [18]


Jusqu’à maintenant, les problèmes de stabilité affectaient seulement les réseaux
de transport ; les réseaux de distribution, en raison de leur caractère de circuits
électriques passifs, en étaient quasiment exempts. Cela ne sera plus le cas avec
l'intégration dans les réseaux de distribution d'un taux important de production. Les
problèmes de stabilitéangulaire, de stabilité de la tension et même de stabilité en
fréquence pour les fonctionnements en îlotage seront à prendre sérieusement en compte.
A titre d'exemple, relevons que les temps relativement longs d'élimination des
défauts en distribution ne sont pas permis au maintien de la stabilité angulaire des
groupes. Dans la mesure où il serait nécessaire de ne pas découpler systématiquement
ces groupes, en cas de défaut, mais de les maintenir le plus possible sur le réseau, il
faudra revoir les protections.
4.8. Influence sur le plan de tension [18] [22]
L’existence de générateurs dans le réseau dedistribution va avoir inévitablement
une influence plus ou moins importante, selon le mode de raccordement et les
conditions de fonctionnement,sur le plan de tension et sur la commande des dispositifs
26
Généralité sur les productions décentralisées

de réglage. L'effet de la production décentralisée sur le réglage de la tension peut


particulièrement conduire à une baisse des profils de tension sur les départs d'un poste et
est certainement un problème à examiner parmi d'autres. D'une manière générale, la
production décentralisée peut être l’origine de baisses ou de hausses de tensions
anormales sur les réseaux.
4.9. Influence sur l’observabilité et contrôlabilité du système
Les unités de production décentralisée basée sur l’énergie renouvelable, sont
caractérisées parl’intermittence des sources primaires. De ce fait, ce sera difficile pour
l’opérateur d’estimer lapuissance de sortie de ces générateurs, par conséquent, la
puissance fournie du système.[18]
4.10. Les harmoniques
Les harmoniques sont une superposition sur l’onde fondamentale à 50 Hz (ou
60 Hz), d’ondes également sinusoïdales mais de fréquences multiples entières de celui
du fondamental. [22] [23]

Figure 11 : Déformation de l’onde fondamentale par addition d’une harmonique [L]


La question des harmoniques concerne essentiellement les réseaux électriques
alimentant des équipements polluants dont la puissance relative à la source est
suffisamment grande, ainsi que des condensateurs. [3]
La CEI 61000-2-2 définit les niveaux de compatibilité de tensions harmoniques sur
les réseaux publics basse tension.

27
Généralité sur les productions décentralisées

Tableau 4 : Limites normatives de la CEI 61000-2-2 sur les harmoniques [23]

5. Les précautions à prendre face aux problèmes spécifiques à l’insertion des


productions décentralisées dans le réseau
Face aux impacts potentiels du raccordement des installations photovoltaïques sur le
réseau de distribution électrique cités précédemment, on peut prendre les précautions
suivantes:
5.1. Face au problème d’îlotage
Compte tenu des problèmes engendrés par l'îlotage, il faut utiliser des dispositifs
d'anti-îlotage pour la production décentralisée en conformité avec la réglementation en
vigueur. Par exemple, pour les petits onduleurs photovoltaïques, des normes sont
disponibles à ce sujet, décrivant les paramètres et les types de dispositifs de contrôles
nécessaires à l'anti-îlotage. Dans ce cas, la production distribuée est déconnectée
pendant le défaut et reste déconnectée jusqu'à ce que ce défaut soit éliminé. La séquence
des événements après la détection du défaut est décrite comme suit :
 Une fois le défautest détecté,la production décentralisée est déconnectée du
réseau et reste isolé par un ou plusieurs dispositifs de protection.
 Dès que le défaut est supprimé, le ré-enclencheur reconnecte la zone au reste du
système.
 La production décentralisée est reconnectée : la tension et la fréquence sont
rétablies normalement.

28
Généralité sur les productions décentralisées

5.2. Face au problème d’oscillation causée par la connexion des


productions décentralisées au réseau [12]
Le réglage optimum des paramètres contenus dans les régulations peut être un
moyen pour réduire les oscillations causées par la connexion des productions
décentralisées au réseau.
L'introduction de limiteurs de courant permet aussi de diminuer ces oscillations
provoquant la perte de stabilité du réseau.

5.3. Face au problème sur le plan de tension [13]


Dans l'avenir, la gestion centralisée des valeurs de consigne des tensions aux postes
HT/MT et la fourniture de la puissance réactive par les générateurs de production
décentralisée, mettant en œuvre les développements récents en matière de
télécommunication et de traitement des signaux, pourraient s'avérer les solutions à
adopter pour le réglage de la tension. En outre, le recours à des systèmes électroniques
de puissance de réglage rapide de l'énergie réactive pourrait s'imposer pour équiper les
postes HT/MT des réseaux électriques du futur.
5.4. Elimination des harmoniques
5.4.1. Utiliser plusieurs convertisseurs au lieu d’un seul [24]
Les ondes rectangulaires générées par le convertisseur simple produiraient des
courants harmoniques considérables dans la ligne électrique, ce qui ne serait pas
tolérable. Pour cette raison, lorsque la puissance mise en jeu est de plusieurs MVA, on
utilise plusieurs convertisseurs triphasés au lieu d’un seul.
Chaque convertisseur génère une tension rectangulaire, mais les tensions respectives
sont décalées. Ces tensions sont appliquées à des enroulements basse tension d’un
groupe de transformateurs. Du côté haute tension, les enroulements sont raccordés en
série de façon à annuler des harmoniques, tout en additionnant les composantes
fondamentales (50 Hz ou 60 Hz). Il en résulte une tension presque sinusoïdale et
contenant seulement de faibles harmoniques à haute fréquence. La haute impédance
offerte par la réactance de fuite des transformateurs assure que les courants harmoniques
correspondants seront faibles.
5.4.2. Utiliser des convertisseurs MLI [24]
Les convertisseurs utilisant la modulation de la largeur d’impulsion (MLI) sont très
flexibles. Ils peuvent générer une tension de n’importe quelle forme, de n’importe
quelle fréquence, et de n’importe quelle phase, simplement en appliquant un signal
approprié aux gâchettes d’un groupe d’IGBT. Cette propriété est particulièrement utile

29
Généralité sur les productions décentralisées

lorsque le réseau de distribution contient des harmoniques de tension et de courant. On


peut, au moyen d’un convertisseur MLI, réduire ces harmoniques au minimum, ou bien
les dévier dans des chemins où ils ne seront pas nuisibles.
5.5. Protection de découplage [13 ]
En cas de défaut sur la ligne à laquelle est raccordée une installation de
production décentralisée, cette dernière doit impérieusement se découpler
automatiquement et rapidement pour ne pas maintenir le défaut sous tension.
Cette fonction est assurée par la protection dite de découplage. Cette protection
comprend généralement un ensemble de relais (relais homopolaire de tension, relais à
saut de vecteur...) et constitue un dispositif relativement complexe.
Par la suite le découplage des unités de production décentralisée raccordées sur un
départ s’ensuit de l’ouverture du disjoncteur au poste de ce départ, ceci même en
l'absence de défaut.
6. Classification des centrales photovoltaïques connectées au réseau
La classification des centrales photovoltaïques en fonction de leur taille peut être
faite de la manière suivante :
Tableau 5 : Classifications des centrales de production décentralisées selon leur
puissance [22]
Puissance de la
Application Lieu de connexion au réseau
centrale

Pour des systèmes autonomes :


Petite : stations de télécommunications, Ces centrales se connectent au réseau
de 1 à 10 kW pompage de l’eau, autres basse tension
applications isolées

Ces centrales sont connectées soit au


Pour micro réseaux : alimentation
Moyenne : réseau basse tension soit au réseau
d’un village, d’un hameau, des
de 10 à 500 kW moyenne tension du réseau de
zones rurales
distribution

Grande : Ces centrales sont connectées au


Grands réseaux isolés
≥ 500 kW réseau de transport

30
Les systèmes solaires photovoltaïques

Chapitre III : LES SYSTEMES SOLAIRES PHOTOVOLTAÏQUES


1. L’énergie solaire
L’énergie solaire provient du Soleil, étoile sous forme de sphère constituée de
gaz extrêmement chauds. Le soleil est composé, par la masse, de 75 % d’hydrogène, 23
% d’hélium et 2 % d’autres éléments lourds [25]. L’énergie solaire se propage dans
l’espace sous forme de rayonnement électromagnétique.
Le rayonnement solaire est le mode de transfert de l’énergie solaire. On distingue
quatre types de rayonnement solaire [25]:
 Le rayonnement direct : il est défini comme étant le rayonnement incident
atteignant directement le sol. Sa valeur est nulle lorsque ce dernier est occulté
par des nuages.
 Le rayonnement diffus : il provient de la diffusion du rayonnement solaire
incident dans l’atmosphère et dépend de la couverture nuageuse.
 Le rayonnement global : il correspond à l’éclairement énergétique d’une surface
horizontale unitaire. Il est la somme des deux types de rayonnement cités ci-
dessus.
 Le rayonnement réfléchi ou dû à l’albédo : il traduit la fraction d’énergie, de
proportion très faible, reçue par le sol ou un bâtiment puis réfléchie.
2. Principe de la productionsolairephotovoltaïque
La cellule solaire ou photopile convertit le rayonnement solaire en courant
électrique suivant l’effet photovoltaïque. La cellule est constituée de deux couches
minces de semi-conducteur dopées différemment. Pour la couche N, c’est un gain
d’électrons périphériques et pour la couche P c’est un déficit d’électrons. Ainsi, les deux
couches présentent une différence de potentiel.
L’énergie des photons lumineux, captés par les électrons périphérique de la couche
N, leur permet de franchir la barrière de potentiel et d’engendrer un courant électrique
continu. Afin de collecter ce courant, des électrodes sont déposées par sérigraphie sur
les deux couches du semi-conducteur (figure 15). L’électrode supérieure étant une grille
qui permet le passage des rayons lumineux. Une couche antireflet est ensuite déposée
sur cette électrode en vue d’accroître la quantité de lumière absorbée. [26]
Les matériaux semi-conducteurs les plus connus sont : le silicium, le germanium et
le sélénium.

31
Les systèmes solaires photovoltaïques

Figure 12 : Schéma d’une cellule élémentaire [26]


3. Caractéristique électrique d’une cellule photovoltaïque
3.1. Schéma électrique équivalent d’une cellule
photovoltaïque
Le schéma équivalent d’une cellule photovoltaïque au silicium est composé [22]:
- d’un générateur de courant produisant un courant Iph, généré par la lumière reçue
par la cellule, proportionnel à la quantité de lumière reçue,
- d’une diode qui représente le fonctionnement de la jonction P-N et qui absorbe un
courant Id (courant de polarisation de la jonction P-N),
- d’une résistance shunt qui modélise les fuites de la jonction. Elle représente une
partie des pertes liée à une petite fuite de courant par un chemin résistif
parallèlement au dispositif intrinsèque. Son effet est beaucoup moins remarquable
dans un module photovoltaïque comparé à la résistance série, qui devient seulement
apparent quand un certain nombre de modules sont reliés en parallèle pour créer un
générateur photovoltaïque.
- d’une résistance série qui caractérise les diverses résistances de contacts et de
connexions. L’ensemble des pertes dépend de cette résistance série. Son effet
devient très remarquable en module composé de nombreuses cellules connectées en
série car sa valeur est multipliée par le nombre de cellules.

32
Les systèmes solaires photovoltaïques

Figure 13 : Schéma électrique équivalent d’une cellule photovoltaïque [27]


Le courant produit a pour expression :
Vd
I  I ph  I d  (III. 1)
Rsh
Avec
 Iph : courant de photon
𝑮
Iph = Icc (𝟏𝟎𝟎𝟎) (III. 2)
Où Icc :courant de court-circuit
G : ensoleillement [W/m²]
Iph = Icc a pour valeur 30 à 35 mA/cm² pour une cellule au silicium multi
cristallin, sous un ensoleillement de 1000W/m².

 Id : courant direct de la diode


qVd

I d  I s (e hkT
 1) (III.3)
Où Is : courant de saturation de jonction ou courant d’obscurité (<0,5 mA),
h = 1.5 : coefficient d’idéalité de la diode
k : constante de Boltzmann (1.381 10-23 [J/K])
T : température de la cellule [K]
q : charge d’un électron
 Vd: tension aux bornes de la diode
Vd=V+ Rs I (III. 4)

 Rsh: résistance shunt


 Rs: résistance série
 V : tension aux bornes de la cellule
En remplaçant ces valeurs dans la formule du courant produit, on obtient :

33
Les systèmes solaires photovoltaïques

𝒒(𝑽+𝑹𝒔 𝑰)
𝑽+𝑹𝒔 𝑰
I = Iph - Is [𝒆 𝒉𝒌𝑻 – 1]- (III. 5)
𝑹𝒔𝒉

3.2. Caractéristique courant-tension de la cellule


photovoltaïque
Chaque constituant du courant produit par la cellule photovoltaïque évolue comme
suit :

Figure 14 : Courbe caractéristique courant-tensiond’une cellule


photovoltaïque [28]
D’un côté, dans les conditions de court-circuit, le courant généré est le plus élevé (Icc).
De l’autre côté, avec le circuit ouvert, la tension (Vco) est la plus élevée. Dans ces deux
conditions, la puissance produite par la cellule est nulle, tandis que dans toutes les
autres conditions, quand la tension augmente, la puissance produite s’élève également.
Cette puissance atteint sa valeur maximale au point de fonctionnement optimal de la
cellule, puis elle diminue soudainement près de la valeur de la tension du circuit ouvert.
[28]

3.3. Points clés de la courbe I=f(V) d’une cellule


photovoltaïque
3.3.1. La tension du circuit ouvert V co :
C’est la tension pour laquelle le courant débité par le générateur photovoltaïque est nul.
Son expression est déduite par l’équation suivante :
34
Les systèmes solaires photovoltaïques

𝐪𝐕𝐜𝐨
𝐕
0 = Iph - Is [𝐞 𝐡𝐤𝐓 – 1]- 𝐑𝐜𝐨 (III. 6)
𝐬𝐡

Dans le cas idéal sa valeur est légèrement inférieure à :


𝒉𝒌𝑻 𝑰
𝑽𝒄𝒐 = Ln (1+ 𝑰𝒑𝒉 ) (III. 7)
𝒒 𝒔

Vco est donc fonction du courant solaire Iph. Plus Iph est important, plus Vco est grand.
Pour une photopile en silicium, la tension du circuit ouvert 𝑉𝑐𝑜 = 0.55 à 0.6 𝑉 [29]
3.3.2. Le courant de court-circuit I cc
C’est le courant pour lequel la tension aux bornes de la cellule photovoltaïque est nulle.
Dans le cas idéal (Rs=0, Rp = ∞), courant se confond avec le photo-courant Iph. Dans le
cas contraire, en annulant la tension V dans l’équation III.4, on obtient :
𝒒𝑹𝒔 𝑰𝒄𝒄
𝑹𝒔 𝑰𝒄𝒄
𝑰𝒄𝒄 = Iph - Is [𝒆 𝒉𝒌𝑻 – 1]- (III. 8)
𝑹𝒔𝒉

Pour la plupart des photopiles, la résistance série est faible, donc, on peut négliger le
𝑞𝑅𝑠 𝐼𝑐𝑐
terme Is [𝑒 ℎ𝑘𝑇 – 1] devant Iph. L’expression approchée du courant de court-circuit
devient alors :
𝑰𝒑𝒉
𝑰𝒄𝒄 = 𝑹 (III. 9)
𝟏+ 𝒔
𝑹𝒔𝒉

Une caractéristique très intéressante de la cellule solaire est que Icc est limité et qu’il
n’y a aucun danger lorsque l’on court-circuite la cellule. [27]
3.3.3. Puissance optimale Pm et facteur de forme FF
La puissance maximale ou optimale correspond à la puissance utile maximale, en
d’autre terme, c’est à ce point de fonctionnement que la cellule photovoltaïque est
utilisée le plus économiquement.
Pm=Vmx Im (III. 10)
Cette puissance s’obtient en optimisant le produit courant tension, soit :
𝑰𝒎 𝒅𝑰
= - (𝒅𝑽) (III. 11)
𝑽𝒎 M

Quant au facteur de forme FF, dit aussi facteur de courbe ou facteur de remplissage, ou
« fill factor », il est défini par [11]:
𝑽 𝑰
FF=𝑽 𝒎 𝑰𝒎 (III. 12)
𝒄𝒐 𝒄𝒄
Ce facteur montre la déviation de la courbe I=f(V) par rapport à un rectangle, de
longueur 𝑉𝑐𝑜 et de largeur𝐼𝑐𝑐 , qui correspond à la photopile ou cellule idéale. Les valeurs
de VmetIm s’obtiennent à partir de l’équation 6 et pour cela, on distingue deux cas [22]:
1) Si 𝑅𝑠ℎ est infinie, la dérivation mène à la résolution de l’équation non linéaire en
Im par une méthode numérique, et permet ensuite de calculer Vm

35
Les systèmes solaires photovoltaïques

2) Si 𝑅𝑠ℎ est finie, la dérivation mène à la résolution de l’équation non linéaire en


Vm par une méthode numérique.
3.3.4. Rendement η
Le rendement d’une photopile est le rapport entre l’énergie électrique qu’elle fournit
et l’énergie solaire reçue sur l’ensemble de sa surface. [27]
𝑬é𝒍𝒆𝒄
η=𝑬 (III. 13)
𝒓𝒂𝒚𝒐𝒏

Avec 𝐸é𝑙𝑒𝑐 = 𝑉𝐼 : puissance fournie à la charge


𝐸𝑟𝑎𝑦𝑜𝑛 = NeEph : puissance lumineuse incidente
N : nombre de photons par seconde
eEph: énergie moyenne des photons [eV]
Les rendements de cellules fonctionnant à leur point de puissance maximal se
trouvent dans le tableau suivant :
Tableau 6 : Les différentes technologies photovoltaïques [30]
TYPE DE PHOTOPILE RENDEMENT (%) Surface en m² par kWc

Silicium poly-cristallin 12 à 15 10
TECHNOLOGIES
CRISTALLINES

Silicium monocristallin 15 à 22 8

Silicium en ruban 12 à 15 10
TECHNOLO

Silicium amorphe (a-Si) 6 16


COUCHES
MINCES
GIES

Tellurure de Cadmium (CdTe) 7 à 10 12 à 16

3.4. Evolution des caractéristiques de la cellule photovoltaïque


3.4.1. Influence des paramètres internes
a) Influence de la résistance série
La figure 16montre l’influence de la résistance série sur la caractéristique I=f(V) de la
cellule.

36
Les systèmes solaires photovoltaïques

Figure 15 : Influence de la résistance série sur la caractéristique I=f(V) de la cellule [22]


Cette courbe se traduit par la diminution de la pente de I=f(V) dans la zone où la cellule
fonctionne comme générateur de tension presque constant, et qui ne modifie pas la
tension du circuit ouvert. Mais il faut remarquer que lorsque Rs est trop élevée, elle peut
diminuer notablement le courant de court-circuit Icc.
b) Influence de la résistance parallèle
La figure 17 montre l’influence de la résistance série sur la caractéristique I=f(V) de la
cellule.

Figure 16 : Influence de la résistance shunt sur la caractéristique I=f(V) de la


cellule[22]
Comme le montre la figure ci-dessus, la résistance parallèle se traduit par une légère
diminution de la tension de circuit ouvert, et une augmentation de la pente de la
caractéristique de la cellule dans la zone de fonctionnement en générateur de courant
continu presque constant.
3.4.2. Influence des paramètres externes
a) Influence de l’ensoleillement

37
Les systèmes solaires photovoltaïques

La figure 18 montre l’influence de l’ensoleillement sur la caractéristique I=f(V) de la


cellule.

Figure 17 : Influence de l’ensoleillement sur la caractéristique I=f(V) de la cellule à


température constante[22]
Par rapport à l’ensoleillement, les principales caractéristiques de la cellule évoluent
comme suit, à température de jonction constante :
- Icc est proportionnel à l’ensoleillement,
- Vco diminue légèrement avec l’ensoleillement, avec une diminution assez
rapide pour les faibles ensoleillements, au moins en ce qui concerne le
silicium multi cristallin (le silicium amorphe est moins sensible),
- Pmax est en première approximation proportionnelle à l’ensoleillement, avec
une diminution plus rapide pour les plus faibles ensoleillements (même
remarque que Vco).
b) Influence de la température
La figure 16 montre l’influence de la température sur la caractéristique I=f(V) de la
cellule.
I

Figure 18: Influence de la température sur la caractéristique I=f(V) de la cellule à


un ensoleillement constant[22]

38
Les systèmes solaires photovoltaïques

D’après les courbes ci-dessus, l’influence de la température sur la caractéristique


I=f(V) d’un semi-conducteur. On peut voir que la tension varie beaucoup plus que
l’intensité avec le changement de température.
4. Module solaire photovoltaïque
4.1. Définitions [31]
Module solaire photovoltaïque : le plus petit ensemble de cellules solaires
interconnectées complètement protégé contre l’environnement. Un module est
caractérisé par sa puissance nominale que l’on désigne par puissance crête qui
s’exprime enwatts (W). La puissance crête correspond à la puissance délivrée
par le module dans des conditions spécifiquesd’éclairement (un midi solaire en
plein été) et de température (25°).
Chaine photovoltaïque : circuit dans lequel des modules PV sont connectés en
série afin de former des ensembles de façon à générer la tension de sortie
spécifiée.
Groupe photovoltaïque : ensemble mécanique et électrique intégré de chaînes et
d’autres composants pour constituer une unité de production d’énergie électrique
en courant continu.
Boîte de jonction de groupe photovoltaïque : enveloppe dans laquelle toutes les
chaînes PV d’un groupe PV sont reliées électriquement et où peuvent être placés
les dispositifs de protection éventuels.
Générateur PV ou champ PVensemble de groupes PV, connectés en parallèle à
un onduleur
4.2. Mise en série de cellules photovoltaïques identiques
Si un module est composé de ns cellules montées en série, les caractéristiques de ce
module sont [27]:
- Iccm du module = Icccde la cellule ;
- Vcom du module = nsx Vcoc de la cellule ;
- Pmaxm du module = nsx Pmaxc de la cellule ;
- Ipmaxm du module = Ipmaxc de la cellule ;
- Vpmaxm module = nsx Vpmaxc de la cellule.
L’association série permet donc d’augmenter la tension de l’ensemble, et par la suite,
d’accroître la puissance.

39
Les systèmes solaires photovoltaïques

Figure 19 : Regroupement en série des cellules photovoltaïques [22]


4.3. Mise en parallèle des cellules photovoltaïques identiques
Si un module est composé de np cellules montées en parallèle, les caractéristiques de ce
module sont [27] :
- Iccm du module = npx Icccde la cellule ;
- Vcom du module = Vcoc de la cellule ;
- Pmaxm du module = npx Pmaxc de la cellule ;
- Ipmaxm du module = npx Ipmaxc de la cellule ;
- Vpmaxm module = Vpmaxc de la cellule
Dans un groupement parallèle de cellules identiques, ces dernières sont soumises à la
même tension. Cette association permet d’augmenter le courant de sortie du générateur
ainsi créé.

Figure 20 : Regroupement en parallèle des cellules photovoltaïques[22]


4.4. Regroupement série et parallèle de cellules
La caractéristique I=f(V) d’un générateur solaire peut être considérée comme le résultat
d’une association de nsxnpde cellules en série et en parallèle. En outre la caractéristique
globale peut varier en fonction de l’ensoleillement, la température, du vieillissement des
cellules et des effets d’ombrage ou d’inhomogénéité de l’éclairement.

40
Les systèmes solaires photovoltaïques

De plus, une occultation ou une dégradation d’une des cellules mises en série suffit pour
provoquer une forte diminution du courant fourni par le module photovoltaïque.
Lorsque le courant débité est supérieur au courant produit par la cellule faiblement
éclairée, la tension de cette dernière devient négative et elle devient un élément
récepteur. Celle-ci se met à dissiper une quantité trop importante de puissance électrique
qui pourrait entraîner sa destruction si le défaut persiste trop longtemps. C’est le
phénomène du point chaud. [22]
4.5. Protection des cellules photovoltaïques
4.5.1. Diodes by-pass [27]
Pour remédier au phénomène du point chaud, on équipe les panneaux photovoltaïques
de diodes by-pass. la diode by-pass, lorsqu’elle se met à fonctionner, court-circuite la
partie du panneau dont les cellules sont occultées ou défectueuses afin d’éviter la
circulation de courants inverses au sein de ces cellules.
Par contre, cette solution réduit considérablement la puissance délivrée ainsi que la
tension aux bornes du panneau. La dégradation d’une seule cellule condamne donc le
tout le groupe à ne pas fournir la puissance désirée.

Figure 21 : (a)Architecture classique d’un panneau solaire photovoltaïque avec


diodes by-pass
(b)Mise en évidence de la défaillance d’une des cellules et activation de la
diode by-pass [22]

41
Les systèmes solaires photovoltaïques

Figure 22 : Effet de la dégradation d’une des cellules composant le module sur la


caractéristique I=f(V) du panneau [22]
4.5.2. Diode anti-retour [27]
En absence de diode anti-retour, la charge de la batterie s’effectuerait sans problème
pendant la journée. Par contre, en période d’obscurité la batterie se déchargerait avec le
courant Id dans le panneau solaire. Ainsi la nuit une partie de l’énergie qui a été
récupérée la journée sera perdue.
4.6. Conditions de référence pour les performances des
modules [27]
4.6.1. Puissance crête
C’est la puissance maximum de module obtenu pour un éclairement de 1000
W/m², une température de jonction de 25 °C, et un spectre solaire AM de 1,5.
4.6.2. Facteur de forme
𝑽 𝑰
Le facteur de forme, défini par FF=𝑽 𝒎 𝑰𝒎 , dont on a déjà parlé plus haut.
𝒄𝒐 𝒄𝒄

4.6.3. Air Mass ou masse d’air


L’Air Mass ou masse d’air caractérise l’épaisseur de l’atmosphère : plus le soleil est
proche de l’horizon, plus ses rayons doivent traverser une couche d’air épaisse,
modifiant ainsi le spectre de la lumière solaire, donc l’énergie des photons et le
rendement de conversion des cellules photovoltaïques.
5. Description d’une installation photovoltaïque sans stockage
Une installation photovoltaïque est constituée de plusieurs élémentsdont :
5.1. Le système photovoltaïque [30]
Le systèmephotovoltaïque comprend plusieurs alignements de panneaux. Chaque
panneau contient plusieurs modules qui sont eux-mêmes composés de cellules
photovoltaïques. Si nécessaire, des fondations recueillent les supports sur lesquels sont
fixés les modules.

42
Les systèmes solaires photovoltaïques

5.2. Les câbles de raccordement


Tous les câbles issus d’un groupe de panneaux regagnent une boîte de jonction d’où
repart le courant continu, dans un seul câble, vers le local technique. Les câbles issus
des boîtes de jonction sont placés côte à côte sur une couche de 10 cm de sable au fond
d’une tranchéedédiée, d’une profondeur de 70 à 90 cm [30].
Les câbles haute tension en courant alternatif sont aussi enterrés et transportent le
courant du local technique jusqu’au réseauélectrique.
5.3. Les locaux techniques
Les locaux techniques recouvrent [30] :
 les onduleurs qui transforment le courant continu en courant alternatif. Il est à
noter que la puissance crête des modules ne doit jamais être inférieure à la
puissance de l’onduleur ;
 les transformateurs qui élèvent la tension électrique pour que celle-ci atteigne les
niveaux d’injection dans le réseau ;
 les compteurs qui mesurent l’électricitéenvoyée sur le réseauextérieur ;
 les différentes installations de protection électrique.
5.4. Le poste de livraison
L’énergie électrique produite est injectée dans le réseau au niveau du poste de livraison
qui peut se trouver dans le local technique ou dans un local spécifique [30].
5.5. La sécurisation du site
La clôture des installations photovoltaïques, pour la protection des installations et des
personnes, est exigée par les compagnies d’assurance. La sécurisation du site peut
êtrerenforcée par d’autre mesures comme : des caméras de surveillance, un système
d’alarme, un gardiennage permanent ou encore un éclairage nocturne àdétection de
mouvement [30].
5.6. Les voies d’accès et zones de stockage
Des voies d’accès semblent nécessaires pendant la construction, l’exploitation et le
démantèlement de l’installation. Une aire de stationnement et de manœuvre est
usuellementaménagée à proximité. Un espace doit êtreprévu pour le stockage du
matériel et le stockage des déchets de chantier pendant les travaux. Durant
l’exploitation, il doit être rendu possible de circuler entre les panneaux pour l’entretien
(nettoyage des modules, maintenance) ou des interventions techniques (pannes) [30].
5.7. Schéma type d’une centrale de production

43
Les systèmes solaires photovoltaïques

Figure 23 : Schéma type d’une centrale PV de production supérieure à 250kVA [31]

44
Les systèmes solaires photovoltaïques

6. Les différentes phases de construction d’une installation photovoltaïque


La construction d’une installation photovoltaïque au sol se réalisegénéralement selon les
phases suivantes [30]:
 aménagementéventuel des accès (lorsque les pistes sont inexistantes ou de
gabarit insuffisant) ;
 préparationéventuelle du terrain (nivellement et terrassement) ;
 réalisation de tranchées pour l’enfouissement des câbles d’alimentation ;
 pose des fondations des modules. Selon la qualitégéotechnique des terrains, des
structures légères (pieux en acier battus dans le sol) ou des fondations plus
lourdes (semelles en béton par exemple) seront mises en place ;
 montage des supports des modules ;
 pose des modules photovoltaïques sur les supports ;
 installation des équipementsélectriques (onduleurs et transformateurs, poste de
livraison), puis raccordements ;
 travaux de sécurisation (clôtures, surveillance) ;
 essais de fonctionnement.
7. Les paramètres qui influencent la quantité d’énergie produite
7.1. Le gisement solaire
La quantité d’énergie produite est directement proportionnelle au gisement solaire
propre à une zone géographique et de façon plus fine aux variations saisonnières qui
modifient les moyennes mensuelles.
7.2. Orientation et inclinaison des panneaux solaires
L’orientation du panneau solaire est la direction vers laquelle il est incliné. Elle doit
être [27]:
 plein Sud pour les sites situés dans l’hémisphère Nord,
 plein Nord pour les sites situés dans l’hémisphère Sud (cas Madagascar).
7.3. Autres paramètres
 Une ombre, même partielle, affecte la production entière d’un module
 La réverbération du sol également appelé albédo augmente la production.
 Les considérations techniques propres à la centrale photovoltaïque : les pertes
d'appariement entre les cellules photovoltaïques, les pertes de câblage,
l'adéquation et le rendement de l'onduleur, la température du module
photovoltaïque.

45
Les systèmes solaires photovoltaïques

8. La fin de vie d’une installation photovoltaïque [30]


Tous les constructeurs proposent, actuellement, des garanties de production sur 25 ans
(la production est encore de 90 % de la production initiale après 10 ans et de
80 % après 25 ans). Les installations existantes montrent que les modules parviennent à
produire pendant 30 ans. En fin de vie de l’installation, deux choix s’offrent à
l’exploitant :
 soit la continuité de l’activité qui requiert le remplacement des modules de
production par des modules de nouvelle génération et la modernisation des
installations annexes;
 soit la cessation d’activité qui réclame la déconstruction des installations et la
remise en état du site.
9. Principes de détermination des coûts facturés à un producteur dans les
projets de raccordement de production photovoltaïque au réseau [29]
Pour les travaux de raccordement les plus fréquemment rencontrés, la contribution
du producteur est calculée sur la base d’un barème. Ce barème est établi sur la base des
coûts complets pour réaliser les branchements et les extensions.
Ces coûts intègrent notamment le coût des démarches nécessaires à la réalisation des
ouvrages de raccordement (étude de tracé, coordination sécurité, obtention des
autorisations administratives). On peut citer :
 Les travaux d’entreprises nécessaires: travaux de tranchée, de pose des
matériels, de réfection de sol, etc. ;
 Les matériels évalués en fonction des marchés d’approvisionnement en cours ;
 La main d’œuvre des personnels du distributeur ;
 Les charges de suivi de l’opération de raccordement : les frais d’ingénierie, les
frais liés à la relation avec les entreprises prestataires, la coordination de
sécurité, les études de réalisation des travaux, la rédaction et passation des
commandes et paiements associés, la préparation, le lancement et l'analyse
technique et financière des appels d'offre éventuels, la programmation et la
coordination des approvisionnements et des interventions, la mise à jour des
bases de données.
 Les coûts de transformation vers le niveau de tension supérieur ;
 Les coûts de création de réseau dans le niveau de tension supérieur (pour les
grandes installations).

46
Partie II :MATERIELS ET
METHODES

47
Matériels
Chapitre IV : MATERIELS
Cette deuxième partie va nous présenter deux subdivisions bien distinctes : les
matériels et les méthodes. Les matériels sont les matériels physiques décrivant la zone
d’étude, la période étudiée, l’outil utilisé (logiciel de simulation), ainsi que les variables
d’étude. Les méthodes sont les matériels intellectuels permettant de démontrer les
diverses théories, les descriptions des méthodes utilisées pour résoudre la
problématique, l’utilisation du logiciel, la démarche de la simulation ainsi que son
application dans la zone d’étude. On y précise également les contraintes sur la réalisation
de l’étude.
1. Lieu d’étude
1.1. Situation géographique de la ville de Tuléar et de la région
Atsimo Andrefana
Tuléar, chef lieu de la région Atsimo Andrefanase situe à 910 km environ de la
ville d’Antananarivo (La Capitale) et 460 km environ de la ville Fianarantsoa (Chef-lieu
de la Province de Fianarantsoa). A part les divers stationnements d’automobiles, la
région est accessible soit à travers le port de Tuléar I, soit à travers les aéroports de
Tuléar I.
La région Atsimo Andrefana, une des vingt-deux régions de Madagascar, se
situe dans la partie sud-ouest de la grande île. Avec les régions de Menabe, d’Anosy et
d’Androy, elle forme l’ancienne province autonome de Toliara. Elle se situe entre 43°08
et 45°56 de longitude Est, 20°49 et 25°20 de latitude Sud.Elle est la région la plus vaste
de Madagascar de par sa superficie allant jusqu’à 66 728 km², occupée par plus de un
million cinq cent mille habitants, en 2007, d’après l’enquête menée par le FID [32].La
région est délimitée au nord par les Régions Menabe, une partie d’Amoron’i Mania au
nord-est, Haute Matsiatra au nord-est, Ihorombe et Anosy à l’Est, Androy au sud.La
région comporte 192 km de routes bitumées et 2450 km de pistes.

48
Matériels

Figure 24 : Délimitation administrative de la région Atsimo Andrefana [46]


1.2.La population régionale [46]
En 2007, on a recensé près de 1 523 554 2 habitants dans la région d’Atsimo Andrefana
faisant d’elle la cinquième région la plus peuplée de l’Ile.
La densité de la population est estimée à 23 hab/km² légèrement inférieure à la densité
nationale.
La ville de Toliara est le plus grand et peut-être l’unique centre urbain de la région. Elle
est également la Capitale du Sud de Madagascar, Chef-lieu de la Province de Toliara et
abrite près de 172 546 habitants selon l’enquête FID 2007.

49
Matériels
165 848 ménages ont été recensés dans la région pour une population de 743 008
habitants.
Le rapport entre ces deux chiffres donne la taille moyenne de ménage au niveau
régional qui est de 4,5. Au niveau des Districts, elle varie de 3,9 à 5,2.

Figure 25 : Evolution de la population régionale[46]


1.3. Situation économique de la région
La région Atsimo Andrefana abonde des potentiels économiques. Qui devraient
contribuer largement non seulement au développement de la Région mais améliorer
conséquemment les conditions de vie générales de la population s’ils sont bien
exploités. Ces potentiels touchent plusieurs secteurs, dont , le secteur agricole ( la
pêches et ressources halieutiques et les agricultures vivrières , de rentes), les ressources
minières (plusieurs gisements : le charbon de la Sakoa, le carrière de Besosa de la sous-
préfecture d’ Ampanihy Ouest avec ses grenat, calcite et kaolin l’or de Fotadrevo ,
l’exploitation des granites, l’artisanat (à l’instar de production de laine nécessaire à la
fabrication de tapis mohair, les arts malagasy typiques du Sud), le secteur de transport et
de commerce des produits (locaux, nationaux, internationaux). Les exploitations
salinières, activités promotrices de mains d’œuvre. Enfin, le tourisme, qui constitue une
source de revenue non négligeable (les disponibilités des plusieurs sites touristiques, les
capacités d’accueil et les agences de voyages) s’il est mise en valeur.
Mais une chose est à souligner, c’est que une grande partie de l’économie régionale
dépend surtout de l’énergie électrique (la société JIRAMA). Certains acteurs
économiques compte sur la disponibilité permanente de l’électricité afin qu’ils
dynamisent beaucoup plus leur travail et leur production. Dans ce cas, la collaboration

50
Matériels
avec les responsables de la JIRAMA sera de mise afin de pallier aux éventuelles
coupures et délestages.
1.4. Plan de développement de la région Atsimo Andrefana
La région fait un effort accentué sur la recherche de partenaires afin de l’accompagner
dans les voies de développement prévues dans le programme de développement.
Les domaines d’appuis potentiels de la région Atsimo Andrefana sont cités ci-dessous
par ordre de priorité :
 Transformation des produits agricoles, équipement agricole
 Agriculture, agroalimentaire
 Amélioration de la collecte des taxes et ristournes
 Urbanisme (schéma directeur, transports urbains, infrastructures urbaines)
 Sécurité
 Planification et mise en œuvre de programme
 Energie, énergies renouvelables
 Protection et valorisation de l’environnement
 Définition d’une politique d’aménagement du territoire, en cohérence avec le
schéma national
 Politique touristique et tourisme
 Eau, assainissement
 Santé
 Artisanat
 Recherche
 Micro entreprises
 Aide à la commercialisation
 Politique de communication
 Secteur privé, partenariat avec de grandes entreprises
 Réforme foncière
 Education et formation professionnelle
1.5. Ensoleillementde la ville de Tuléar
Le potentiel solaire de Madagascar est estimé à environ 2800 heures
d’ensoleillement annuel sur quasiment la totalité du territoire. Ce potentiel s’avère
particulièrement important dans les régions de l’Ouest et du Sud du pays. La ville de
Tuléar fait partie de ces dernières. De plus, cette ville présente une particularité
géographique : elle est traversée par le Tropique du Capricorne.

51
Matériels
La ville de Tuléar se situe dans la latitude 23°21’5’’Sud et dans la longitude
43°40’00’’Est. Elle se trouve à une altitude de 7 mètres par rapport au niveau de la mer.
La région Atsimo Andrefana fait partie des régions les plus intéressantes disposant d’un
important potentiel en Energie solaire avec un niveau de rayonnement supérieur à 5
500 W/m². [33]

Région Atsimo Andrefana

Figure 26 : Potentialités en Energie renouvelable de Madagascar [6]

2. Modélisation des éléments constitutifs du réseau électrique


Cette étude va être accomplie à travers la simulation du modèle du réseau
d’application (réseau de Tuléar I) avec de logiciel industriel qu’on va décrire un peu
plus tard.
C’est la répartition des charges ou « Load Flow » dans le réseau, quand on injecte la
puissance solaire, qu’on va simuler afin de trouver le point optimal à injecter cette
nouvelle puissance. Or le problème de répartition de charges nécessite la modélisation
des générateurs, des lignes, des transformateurs et des charges. Par la suite, on a grand
besoin de faire la modélisation de chacun de ces éléments.
La connaissance du modèle mathématique du réseau s’avère indispensable afin de
faciliter le calcul de ses paramètres pour son analyse comportemental dans toute étude

52
Matériels
se rapportant à un réseau. D’où la nécessité de la modélisation de chacun de ces
éléments consitutifs.
2.1. Modélisation d’un générateur
Il est à noter qu’on ne trouve que des centrales thermiques à Toliara notre lieu
d’étude. Les générateurs utilisés dans ces centrales sont les alternateurs. Par la suite, on
ne va prendre en compte que la modélisation d’un alternateur.
L’équation générale d’un générateur s’écrit comme suit :
̅̅̅
𝑺𝒈 = 𝑷𝒈 + 𝐣 𝑸𝒈 (IV. 2)

Sg : Puissance apparente du générateur
Pg : Puissance active dépendant de la tension nodale et du courant d’excitation de
l’alternateur.
Qg : Puissance réactive dépendant de la tension nodale et du courant d’excitation de
l’alternateur.
2.2. Modélisation d’une ligne électrique
Il est dit plus haut que la ligne électrique est un ensemble de conducteurs qui a pour rôle
de transporter l’énergie en un site de production vers le client ou le consommateur. On
distingue deux différents types de lignes électriques :
 Ligne triphasée : formée par trois conducteurs (éventuellement quatre), c'est-à-
diretrois phases (éventuellement trois phases et un neutre) ;
 Ligne monophasée : construite par deux conducteurs dont une phase et un neutre
Considérons un élément de longueur élémentaire dx à un instant t donné. Le
modèleélectrique d’une ligne triphasée est représenté par la figure ci-dessous :

Figure 27 : schéma équivalent d’une ligne électrique triphasée


Pour n varie de 1 à 3
R’n: est la résistance linéique ; L’n: inductance linéique ; M’n: l’inductance
mutuelle ; C’n: capacité linéique

53
Matériels
Lorsque la ligne triphasée constitue un système parfaitement symétrique, on a
les relations suivantes :
R’1= R’2= R’3
L’1= L’2= L’3
M’1= M’2= M’3
C’1= C’2= C’3
Si de plus, le système est de tension équilibrée, il faut ajouter les relations ci-dessous :
U1n + U2n + U3n = 0
et I1+ I2 + I3 + In = 0
Or pour faciliter l’étude de la modélisation d’une ligne triphasée, nous allons
ramener la ligne en une seule phase.

Figure 28 : modèle en πde ligne électrique ramenée à une seule phase


R’ : résistance linéique par unité de longueur du conducteur, exprimée en Ohms par
unité de longueur. Elle est représentée par une résistance série.
L’ : inductance linéique exprimée en Henry par unité de longueur. Elle est représentée
par une self.
C’ : capacité linéiqueentre deux conducteurs, exprimée Farad par unité de longueur.
Elle est représentée par un condensateur shunt.
G’ : conductance linéiquedu milieu diélectrique séparant deux conducteurs, exprimée
Siemens par unité de longueur. Elle est représentée par une résistance shunt.
Les équations aux dérivées partielles définissant le régime (𝑣, 𝑖)de la ligne en fonction
de ses constantes linéiques s’écrivent :

La résolution de l’équation met en évidence la propagation d’onde le long de la ligne,


ainsi la longueur de la ligne ne dépasse pas la dixième de longueur d’onde. [34]

54
Matériels
2.3. Modèle des transformateurs
Le modèle électrique du transformateur réel est donné par la figure suivante :

Figure 29 : Modèle électrique du transformateur réel [35]


L’hypothèse de KAPP consiste à négliger le courant à vide i1v donc de considérer que
le circuit magnétique est parfaitce qui donne un nouveau schéma électrique du
transformateur :

Figure 30 : Modèle électrique dans l’approximation de KAPP[35]


Le modèle de Thévenin a pour but de transformer ce modèle de KAPP en celui-ci :

Figure 31 : Modèle électriquede THEVENIN[35]


La détermination expérimentale des éléments du modèle de Thévenin nous permet
d’avoir :
𝑈1𝑐𝑐
ZS = m² (IV. 3)
𝐼1𝑐𝑐
𝑃 𝑃
RS = 𝐼 1𝑐𝑐² = m²𝐼 1𝑐𝑐² (IV. 4)
2𝑐𝑐 1𝑐𝑐

XS= √𝑍𝑆² − 𝑅𝑆² (IV. 5)

2.4. Modélisation des charges


La modélisation des charges est une tâche complexe carc’est le paramètre le
plusincertain du réseau, elle varie constamment.La complexité de sa modélisation est
55
Matériels
due àl'existence de cycles de charge journaliers et annuels variant suivant
lasegmentation des clients.
Généralement, la valeur la plus intéressante pour le planificateur est lademande de
pointe annuelle, parce qu’elle détermine les besoins en capacité pour le parc
deproduction mais également pour les contraintes supportées par le réseau.D'autre part,
pour lacomparaison économique, il est indispensable de calculer les pertes annuelles du
système ainsi que leurcoût associé.
Les charges sont définies par leurs puissances complexes consommées. Chaque sommet
consommateur est caractérisé par sa puissance active P et sa puissance réactive Q.
2.5. Modèle du réseau d’application
Le réseau modélisé (Figure 39) comprend une centrale thermique qui alimente une
zone de charge de moyenne tension. La zone de charge débute par cinq départs bien
distincts dont trois (départs 1 et 4 avec départ Sumatex usine) sont à 20 kV et les deux
autres (départs 2 et 3) sont à 5.5 kV. L’artère principale du réseau est triphasée dont une
partie en ligne aérienne et une partie en câble souterrain. Les dérivations qui sont toutes
monophasées alimentent les divers transformateurs assurant le passage de la moyenne
tension (MT) à la basse tension (BT).
Le tableau suivant caractérise les valeurs des puissances générées et demandées
par chaque nœud en se référant aux situations en Mai 2017 du réseau électrique de
Tuléar [36] :
Tableau 7 : Les données caractérisant chaque nœud du réseau électrique de
Tuléar[36] [37]

NŒUDS GENERATEURS CHARGES

Nom Type Unom [kV] Pmax PgénDispo Qgén Sc Pc Qc [MVar]


[MW] [MW] [MVar] [MVA] [MW]
ANDRANOMENA Bilan 20 34.55 16 - - - -
BETANIA PQ 5.5 - - - - - -
SUMATEX USINE PQ 20 - - - 3.2 2.72 1.686
DEPART I

HASYMA USINE PQ 20 - - - 0.680 0.578 0.358


BELEMBOKA PQ 20 - - - 0.300 0.255 0.158
CAMPS MILITAIRE PQ 20 - - - 0.465 0.395 0.245
BEFANANY PQ 20 - - - 0.825 0.743 0.360
FORAGE MIARY PQ 20 - - - 0.700 0.595 0.369
DEPART II
AV PH PQ 5.5 - - - 0.923 0.784 0.486
TSIRANANANA
AV DE BELEMBOKA PQ 5.5 - - - 0.340 0.289 0.179

56
Matériels
MITSINJO PQ 5.5 - - - 0.300 0.255 0.158
MORAFENO PQ 5.5 - - - 0.100 0.085 0.053
RUE SACRE CŒUR PQ 5.5 - - - 0.340 0.289 0.179
BESAKOA PQ 5.5 - - - 0.160 0.136 0.084
ANKETA PQ 5.5 - - - 0.180 0.162 0.078
ANTANINARENINA PQ 5.5 - - - 0.160 0.136 0.084
AMBOHITSABO PQ 5.5 - - - 0.180 0.162 0.078
ANKETRAKA PQ 5.5 - - - 0.260 0.234 0.105
ANTARAVAY PQ 5.5 - - - 0.360 0.306 0.189
TSONGOBORY PQ 5.5 - - - 0.200 0.175 0.098
ANDABOLY PQ 5.5 - - - 0.120 0.108 0.052
DEPART III
AMBOROGONY PQ 5.5 - - - 0.510 0.459 0.222
TANAMBAO PQ 5.5 - - - 0.600 0.540 0.262
TSIMENATSE PQ 5.5 - - - 0.200 0.180 0.087
MAHAVATSE PQ 5.5 - - - 0.150 0.135 0.066
BAZAR BE PQ 5.5 - - - 0.400 0.360 0.175
RUE JATOP PQ 5.5 - - - 0.260 0.234 0.113
PTT TELECOM PQ 5.5 - - - 1.410 1.199 0.743
DEPART IV
RUE VAUGIER PQ 20 - - - 1.410 1.198 0.743
BAZAR SCAMA PQ 20 - - - 1.135 0.965 0.598
AMPASIKIBO PQ 20 - - - 0.510 0.459 0.222
ANDABIZY PQ 20 - - - 0.650 0.585 0.284
CITE SEIMAD PQ 20 - - - 0.510 0.459 0.222
ADEMA PQ 20 - - - 0.400 0.360 0.175
VILLAGE PQ 20 - - - 0.310 0.279 0.135
ANDRANOMEN
ANTEDRO SUD PQ 20 - - - 0.520 0.464 0.225

Le tableau ci-dessous indique les caractéristiques des lignes de transmission et


transformateur [36]. Les résistances et inductances des lignes étant exprimées en
grandeur réduite per unit [pu] sur la base de Sbase = 100 MW:
Tableau 8 : Caractéristiques des lignes de transmission et transformateurs
Nœuds Type de Type de lignes
Initial Final raccordement
Andranomena Betania Transformateur -
Andranomena Sumatex Ligne Alu
Andranomena Départ 1 Ligne Alu
Andranomena Départ 2 Ligne Cu
Betania Départ 3 Ligne Cu
Betania Départ 4 Ligne Alu

57
Matériels

Figure 32 : Modèle du réseau d’application

58
Matériels

3. Le logiciel de simulation Power World [38]


Il est difficile de visualiser le comportement d’un réseau d’énergie électrique,
changement de conditions initiales ou paramètres, en utilisant des méthodes
mathématiques. C’est pour cela que la conception des logiciels capable de résoudre les
différents problèmes du réseau électrique est indispensable. Parmi ces logiciels est le
simulateur Power World.
Le simulateur Power World est un logiciel hautement interactif spécialement conçu
pour voir non seulement le flux de puissance dans un réseau mais également de
poursuivre les évolutions comportementales de chacun des éléments constitutifs de ce
réseau.Le simulateur résout alors immédiatement le problèmed'écoulement de charge en
utilisant la méthode itérative de Newton-Raphson que nous allons développer plus tard.
Ce simulateur est composé d’un certain nombre de produits intégrés. Il est capable
de résoudre un système électrique ayant jusqu’à 100 000 nœuds. Les lignes de
transmission peuvent être commutées dedans (ou dehors) du service, de nouvelles lignes
de transmission ou de nouveaux générateurs peuvent être ajoutés, et de nouvelles
transactions peuvent être établies, juste avec quelques clics sur la sourie.
A la différence des autres paquets disponibles de simulation de flux de puissance, ce
simulateur permet à l’utilisateur de bien visualiser le système avec l’utilisation
d’animation et de beaucoup de couleurs. L'utilisation étendue des graphiques et de
l'animation augmente considérablement la compréhension de l'utilisateur des
caractéristiques du système, des problèmes, et des contraintes, aussi bien que les façons
d’y remédier.
L’objet essentiel du Power World est de simuler une zone contrôlée dans un système
de tension interconnectée selon une variation de charge pendant un intervalle de temps
généralement 24h. Le but de cette simulation est d’assurer l’équilibre entre la
consommation et la production de l’énergie électrique à tout instant, avec un coût
minimal, égal à la valeur programmée ou très proche d’elle.
Le Power World ne fonctionne que sous Windows et utilise le système d’affichage
de ce dernier, il se base sur des fenêtres chacune à son rôle à effectuer dans les
opérations de ce logiciel.
On a choisi la version 18 GSO non seulement parce que cette version fait partie des
nouvelles versions mais aussi c’est plus facile d’emploi et plus puissante.

59
Méthodes

Chapitre V : METHODES
1. Les méthodes d’analyse de la stabilité en tension du réseau
Généralement, on distingue deux méthodes pour analyser le comportement de la tension
du réseau électrique [39] [40]:
L’analyse dynamique : basée sur des simulationsen temps réel et fournie des
réponses temporelles précises dans le domaine de simulation des réseaux
électriques. Cependant, elle demande beaucoup de temps de calculs et de
traitement des résultats et ne fournit pas facilement l'information concernant le
degré d'instabilité de tension.
L’analyse statique : basée sur la solution des équations du problème
d’écoulement de puissance. L'analyse statique permet aisément de vérifier si un
point de fonctionnement est stable ou instable, évaluer la marge de stabilité d'un
nœud du réseau et identifier le point d’effondrement de tension. Pour cette
raison, nous allons opter pour cette deuxième méthode afin d’effectuer l’analyse
de la stabilité en tension de notre réseau d’application.
2. Etude de répartition des charges ou « Load Flow »
2.1. Le réseau complexe [41] [42]
Un réseau complexe est constitué par un ensemble de nœudsdéfinis par des nœuds
consommateurs appelésnœuds PQ (Load Buses), des nœuds producteurs appelés des
nœudsPV(Voltage Controlled Buses) et un nœud bilan (Slack or Swing Bus).
Chaque nœud est caractérisé par ses données. Par exemple, les nœuds consommateurs
ont pour données la puissance active consommée(Pc) et pour inconnues, les modules et
les phases des tensions. Pour les nœuds producteurs, les données sont les puissances
actives générées (Pg), les modules des tensions, les puissances actives consommées (Pc)
et les puissances réactives consommées Qc. Pour ces nœuds, les inconnues sont les
phases des tensions et les puissances réactives générées Qg. Le nœud bilan est un nœud
pris parmi les nœuds producteurs. Il est caractérisé une tension de module connu et de
phase égale à zéro.
2.2. Définition du problème de répartition de charges [41] [42]
Le problème de répartition de charges nécessite la modélisation des lignes, des
transformateurs et des charges, d’où la modélisation de chacun de ces éléments dans le
chapitre précédent.Le problème de répartition de charges d’un réseau électrique consiste
à évaluer l’état du réseau en fonction des charges connectées et la répartition de la
consommation sur l’ensemble des nœuds. Autrement dit, il s’agit de déterminer dans les

60
Méthodes
lignes et dans les transformateurs les courants, les transits de puissances actives
réactives, les pertes actives et réactives ainsi que les deux variables manquantes en
chaque nœud. Le calcul suppose que le réseau est en régime de fonctionnement normal
et que les générateurs délivrent des tensions triphasées équilibrées.
Comme les puissances transitées dépendent de la différence des phases des divers
nœuds, l’ajout d’une valeur constante aux déphasages ne modifie pas en aucun cas les
valeurs des puissances. Cette constatation montre qu’il est possible de fixer
arbitrairement le déphasage du nœud bilan à zéro.
Le tableau ci-dessousrécapitule les spécifications de chaque nœud.
Tableau 9 : Tableau récapitulatif des spécifications de chaque nœud
Spécification des nœuds Nombre de nœuds Données Inconnues
Nœud PQ Nc 2Nc 2Nc
Nœud PV Np – 1 2(Np – 1) 2(Np – 1)
Nœud bilan 1 2 2
Total N= Nc + Np 2(Nc + Np)=2N 2(Nc + Np)=2N

2.3. Choix du nœud bilan


Le nœud bilana pour rôle de compenser le bilan des puissances actives des générateurs
et des consommateurs. Vu ce rôle, il doit être un producteur suffisamment grand.
2.4. Répartition normale des charges dans un réseau électrique
Pour un réseau à grande dimension, on définit la puissance injectée au nœud i comme
étant la puissance ≪ nette ≫ en ce nœud [41] :

(V. 1)
Avec
SGi : puissance produite au nœud i
Sci : puissance consommée au nœud i
Pour une portion du réseau (figure 38), la puissance injectée Si au nœud i est égale à :

(V. 2)

61
Méthodes

Figure 33 : Représentation d’un réseau à plusieurs nœuds [41]


Au nœud i, le courant injecté Ii est :

(V. 3)

Avec
IGi : Courant généré par le nœud i
Ici : Courant consommé dans le nœud i
En se référant à un modèle en π, on écrit :

(V. 4)
avec

et

(V. 5)
2.5. La chute de tension
La chute relative de tension produite par le transit d’une puissance apparente complexe
S = P + jQ dans un élément de réseau modélisé par un dipôle d’impédance Z = R + jX
est donnée parl’expression approchée [2]:
𝜟𝑼 𝑹𝑷+𝑿𝑸
= (V. 6 a)
𝑼 𝑼²

Il faut noter que cette expression est d’autant moins exacte qu’elle est utilisée pour des
lignes longues et/ou fortement chargées.
La tension en un point est donc fonction de la topologie du réseau et des transits ; en
particulier, lorsque le rapport X/R est important (cas des lignes THT), ce sont surtout les
transits de puissance réactive qui sont à l’origine des chutes de tension [2]:
ΔU = XQ/U (V. 6 b)

62
Méthodes
2.6. Formulation du problème
Le problème de répartition de charges repose sur la détermination de la matrice
nodale. On se propose dans ce qui suit d’identifier cette matrice.
2.6.1. Matrice des admittances [41]
La matrice des admittances nodales est une matrice où on définit toutes les admittances
reliant un nœud i à un nœud j.
Pour établir la matrice d’admittance, on détermine en premier temps, l’expression des
courants injectés en fonction des tensions Vi , Vj et des variables du réseau. Par
application de la loi d’Ohm, sous écriture matricielle, on a :
I= Y.V (V.7)
Y : La matrice des admittances complexe nodales

(V. 8)
Le courant Ii en grandeurs complexes est :

(V. 9)
La matriceYest une matrice symétrique de dimension ≪ n x n ≫. Elle est composée
d’éléments diagonaux Yii et d’éléments non diagonaux Yijet Yji. Ces éléments sont des
grandeurs complexes définies par leurs parties réelles et imaginaires. Cette matrice est
un outil précieux pour évaluer les puissances électriques.
2.6.2. Expression de la puissance injectée dans un nœud [41]
La puissance injectée dans un nœud i est définie par :

(V. 10)
En développant l’expression ci-dessus, on obtient les expressions fondamentales des
puissances active et réactive en chaque nœud d’indice i sous la forme suivante :

(V. 11)

(V. 12)

63
Méthodes
Avec

Gii, Gij, Bii, Bij :les éléments admittances du schéma équivalent en π de la ligne
électrique.
Pour le nœud i, les puissances active Pi et réactive Qi forment un bilan local en
puissance. Si ces puissances sont soutirées au réseau, elles seront des grandeurs à
valeurs négatives.
2.6.3. Expression des pertes et des puissances transitées [41]
Le programme de répartition de charges permet d’évaluer les transits de puissance
active et réactive. La puissance transitée est par définition la puissance nette qui sort (en
valeur algébrique) du nœud d’indice i vers le nœud d’indice j. Dans ce qui suit, on se
propose de donner les expressions de ces puissances et ce en considérant la branche du
réseau de la figure ci-après :

Figure 34 : Transit de puissance à travers la branche ij [41]


La puissance apparente complexe transitée du nœud i vers le nœud j, Sij est définie par :

(V. 33)

(V.14)
En général, on suppose que 𝐺𝑖𝑗𝑠 est negligeable devant 𝐵𝑖𝑗𝑠 ce qui fait que :

(V.15)

(V.16)
64
Méthodes

(V.17)
De plus, on suppose que:

(V.18)

(V. 19)

(V.20)
En remplaçant l’expression conjuguée de Iij dans celle de Sij, on obtient les expressions
des puissances active et réactive transitées du nœud i vers le nœud j :
Pij = Réel(Sij)

(V.21)

Qij = Im(Sij)

(V.22)
Pour évaluer la puissance transitée du nœud d’indice j vers le nœud d’indice i, on
adopte le même raisonnement :l’expression de la puissance apparente à transiter du
nœud j vers le nœud i est :

(V.23)
De l’expression précédente, on déduit les expressions de la puissance active et réactive :

Une fois les puissances transitées sont évaluées, il est possible de déterminer les pertes
entre les nœuds i et j. Ces pertes sont définies comme étant la somme algébrique des
puissances injectées aux nœuds i et j, soit :

(V.24)

(V.25)
D’après les expressions obtenues, on montre que les pertes sont proportionnelles au
carré de la chute de tension. Pour minimiser ces pertes, il suffit d’avoir une régulation
adéquate de la tension. L’ensemble des pertes seront affectées au nœud bilan et ce pour
qu’à tout instant, la balance entre la production et la consommation d’énergie soit
vérifiée. Il est important de noter que la machine connectée au nœud bilan soit
compatible avec les valeurs trouvées.
65
Méthodes
2.7. Méthode de résolution d’un fichier statiqu e de répartition
de charges [41]
Pour fixer un état de fonctionnement d’équilibre initial, un calcul de répartition de
charges est nécessaire. Il s’agit de résoudre un fichier statique de répartition de charges
et déterminer les grandeurs électriques, (transit dans les lignes, tensions dans les postes,
puissances réactives générées par les groupes, pertes totales, etc.), permettant de définir
l’état du réseau pour un instant donné auquel correspond une certaine demande et pour
une configuration donnée du système électrique.
Les algorithmes les plus utilisés de résolution du problème sont principalement:
L’algorithme de Gauss-Seidel, Newton Raphson, Newton- Raphson avec découplage
actifs-réactifs et la Matrice Jacobienne fixe. Dans cette étude, on s’intéresse à la
méthode de Newton-Raphson.
2.7.1. Système d’équations linéaires
Un système d’équations linéaires est défini par :
F(X) = b (V.26)
b = (b1, b2, …, bn) : Un vecteur de dimension n, formé de n valeurs appartenant à Rn.
t

X = (x1, x2, …, xn) t: Un vecteur de dimension n, formé des inconnues réelles


indépendantes: x1, x2, …, xn.
F est une matrice de dimension n x n formée de n fonctions réelles données par des n
variables xi tel que pour tout x ϵ Rn on associe une image dans Rn.
Pour la résolution d’un tel système, on utilise une méthode directe qui se base sur le
calcul par les éliminations de Gauss. Par exemple la solution du système F(X) = 0 sera
un vecteur X sϵRnvérifiant F(X s)= 0.
2.7.2. Système d’équations non linéaires
Pour de tels systèmes, on suppose que :
F(X) = X (V.27)
En général, l’unicité et l’existence d’une solution n’est pas garantie. Pour la résolution
du système ci-dessus, on a recours à l’exploitation de certaines méthodes itératives.
Dans cette section, nous allons discuter de la solution d'un ensemble d'équations non
linéaires par la méthode de Newton-Raphson. Nous considérons que nous avons un
ensemble de n équations non linéaires d'un nombre total de n variables x 1, x2, ..., xn. Ces
équations sont données par :

(V.28)
66
Méthodes
Où f1, ..., fn sont des fonctions de variables x1, x2, ..., xn. On peut alors définir une autre
série de fonctions g1, ..., gn comme indiqué ci-dessous :

(V.29)
(0) (0)
Supposons que les estimations initiales des n variables sont 𝑥1 , 𝑥2 , …,
(0) (0) (0) (0)
𝑥𝑛 . Ajoutons des corrections 𝛥𝑥1 , 𝛥𝑥2 , …, 𝛥𝑥𝑛 à ces variables telles que nous
obtenons la solution correcte de ces variables définies par :

(V.30)
Les fonctions (V.29)peuvent alors être écrites en fonction des variables données en
(V.30):

(V.31)
où k = 1,…, n
En procédant par un développement en série de Taylor de la fonction ci-dessus au
premier ordre on obtient :

(V.32)
𝜕𝑔𝑘 (0) (1) (1)
Où 𝜕𝑥 est la dérivée partielle de gk évaluée à𝑥2 , …, 𝑥𝑛
𝑛

L'équation(V.32)ci-dessus peut être écrite sous forme vecteur-matrice comme :

(V.33)

La matrice carrée des dérivées partielles est appelée matrice jacobienne J avec J(1)
(0) (0)
indique que la matrice est évaluée pour les valeurs initiales de𝑥2 , …, 𝑥𝑛 . On peut
alors écrire la solution de (V.33)comme :

(V.34)

Avec

où k = 1,…, n

67
Méthodes
A la fin de la première itération, nous ne pouvons pas attendre à trouver la bonne
solution car la série de Taylor est tronquée en négligeant le second et les termes d'ordre
supérieur, mais nous aurons :

(V.35)
(𝟏)
Ceux-ci sont ensuite utilisés pour trouver J (1) et Δ𝒈𝒌 , k = 1, ..., n. Nous pouvons alors
(𝟏) (𝟏) (𝟏)
trouver Δ𝒙𝟐 , ..., Δ𝒙𝒏 à partir d'une équation du type (V.34), puis calculer𝒙𝟐 , ...,
(𝟏)
𝒙𝒏 . Le processus se poursuit jusqu'à ce que Δgk, k = 1, ..., n devient inférieur à une
petite quantité.

(V.36)
2.7.3. La répartition de charges par la méthode Newton –
Raphson[42]
a) Formation de la matrice jacobienne
L'approche de l'écoulement de la charge de Newton-Raphson est similaire à celle de
résoudre un système d'équations non linéaires en utilisant la méthode de Newton-
Raphson. A chaque itération, nous devons former une matrice jacobienne et résoudre
pour les corrections un système d’équations du type (V.33). Pour le problème de
répartition de charges, cette équation est de la forme :

(V.37)
Où la matrice jacobienne est divisée en sous-matrices

(V.38)
On peut voir que la taille de la matrice jacobienne est (N + Nc - 1) x (N + Nc - 1). Les
dimensions des sous-matrices sont les suivantes:
J11: (n  1)  (n  1) ; J12: (n  1)  np ; J21: np (n  1) et J22: np np
Les sous-matrices sont :

68
Méthodes

(V.39)

(V.40)

(V.41)

(V.42)

b) Algorithme de la répartition de charges par la méthode Newton


Raphson
La procédure de Newton-Raphson est la suivante:
Etape 1: Choisir les valeurs initiales des tensions |V|(0) de tous les Nc nœuds de charge
et des N-1 angles δ(0) des tensions de tous les nœuds, à l'exception du nœud de
référence.
Etape 2: Utiliser les valeurs estimées |V|(0) et δ(0) pour calculer le nombre total de N - 1
puissances réelles injectées Pcalc(0) et le même nombre de perte de puissance réelle ΔP(0).
Etape 3: Utiliser les valeurs estimées |V|(0) et δ(0) pour calculer le nombre total de Nc
puissances réactives injectées Qcalc(0) et le même nombre de perte de puissance réactive
ΔQ(0).
Etape 4: Utiliser les valeurs estimées |V|(0) et δ(0) pour former la matrice jacobienne J (0).
Etape 5 : Résoudre l’équation (59) pour δ(0)et Δ|V|(0)÷ |V|(0)
Etape 6 : Obtenir les mises à jour de

(V.43)
Et

(V.44)

69
Méthodes
Etape 7 : Vérifier si tous les décalages sont en dessous d'un petit nombre ε. Terminer le
processus si oui. Sinon, retourner à l'étape 1 pour démarrer la prochaine itération avec
les mises à jour fournies par les équations (V.43)et (V.44).

70
Partie III :RESULTATS ET
DISCUSSION

71
Résultats
Chapitre VI :RESULTATS
Dans ce chapitre, nous allons, tout d’abord, simuler le comportement actuel de notre
réseau d’application, c’est-à-dire, sans l’insertion des centrales de production
décentralisée. Ensuite, nous allons envisager deux scénarios correspondant à deux
stratégies de l’injection de la nouvelle puissance au même réseau que précédemment.
Comme notre puissance à injecter est de 400 kW, alors, d’après les études faites
antérieurement, dont les résultats sont présentés dans le tableau 6, il est conseillé
d’injecter cette puissance au réseau MT. Par la suite, nous allons voir le point optimum,
au niveau de notre réseau, à injecter cette puissance.
1. Résultats de la simulation du modèle de réseau d’application sans la
production décentralisée
1.1. Schéma de la simulation
Après avoir monté le schéma du modèle de réseau d’application dans le logiciel Power
World, puis lancé la simulation, on a obtenu le schéma des flux de puissance suivant :

72
Résultats

Figure 35 : Schéma des flux de puissances dans le réseau de Tuléar actuel

73
Résultats

1.2. Les flux de puissances réelles, les pertes de puissances et chutes


de tension
Les détails sur ces flux de puissance sont donnés dans le tableau ci-après :
Tableau 10 : Flux de puissances réelles à travers les différentes lignes
Nœuds Tension Angle Générateur Marges de charge

Nom Unom Upu U ϕ Pg Qg Pc Qc


[kV] [kV] [degré] [MW] [MVar] [MW] [MVar]
ANDRANOMENA 20 1.000 20.000 0.00 16.29 9.52 - -
BETANIA 5.5 0.996 5.480 -0.36 - - - 85.86
SUMATEX USINE 20 0.994 19.887 -0.28 - - 5.73 37.35
DEPART I

HASYMA USINE 20 0.998 19.957 -0.14 - - 1.22 54.51


BELEMBOKA 20 0.997 19.947 -0.18 - - 0.54 36.08
CAMPS MILITAIRE 20 0.997 19.944 -0.18 - - 0.83 24.02
BEFANANY 20 0.997 19.944 -0.19 - - 1.56 36.01
FORAGE MIARY 20 0.998 19.962 -0.12 - - 1.25 54.70
DEPART II
AV PH TSIRANANANA 5.5 0.990 5.445 -0.69 - - 1.65 24.13
AV DE BELEMBOKA 5.5 0.989 5.438 -0.75 - - 0.61 14.02
MITSINJO 5.5 0.988 5.434 -0.79 - - 0.54 9.01
MORAFENO 5.5 0.987 5.426 -0.86 - - 0.18 6.64
RUE SACRE CŒUR 5.5 0.983 5.409 -1.03 - - 0.61 5.17
BESAKOA 5.5 0.981 5.395 -1.18 - - 0.29 4.19
ANKETA 5.5 0.979 5.382 -1.30 - - 0.34 3.50
ANTANINARENINA 5.5 0.977 5.371 -1.41 - - 0.29 2.99
AMBOHITSABO 5.5 0.975 5.362 -1.51 - - 0.34 2.61
ANKETRAKA 5.5 0.973 5.354 -1.59 - - 0.49 2.35
ANTARAVAY 5.5 0.972 5.349 -1.64 - - 0.64 7.62
TSONGOBORY 5.5 0.972 5.346 -1.66 - - 0.37 22.37
ANDABOLY 5.5 0.988 5.433 -0.80 - - 0.23 12.71
DEPART III
AMBOROGONY 5.5 0.989 5.442 -0.71 - - 0.97 8.89
TANAMBAO 5.5 0.988 5.432 -0.81 - - 1.14 6.85
TSIMENATSE 5.5 0.987 5.428 -0.84 - - 0.38 12.14
MAHAVATSE 5.5 0.987 5.427 -0.86 - - 0.28 8.03
BAZAR BE 5.5 0.985 5.419 -0.91 - - 0.76 5.86
RUE JATOP 5.5 0.982 5.400 -1.06 - - 0.49 40.09
PTT TELECOM 5.5 0.979 5.384 -1.19 - - 2.61 18.37

74
Résultats
DEPART IV
RUE VAUGIER 20 0.993 19.859 -0.46 - - 2.61 11.50
BAZAR SCAMA 20 0.988 19.759 -0.81 - - 2.10 13.46
AMPASIKIBO 20 0.985 19.692 -1.06 - - 0.97 8.55
ANDABIZY 20 0.982 19.645 -1.24 - - 1.24 9.01
CITE SEIMAD 20 0.984 19.685 -1.08 - - 0.97 6.50
ADEMA 20 0.982 19.635 -1.28 - - 0.76 5.36
VILLAGE ANDRANOMEN 20 0.981 19.624 -1.32 - - 0.59 6.57
ANTEDRO SUD 20 0.981 19.611 -1.37 - - 0.98 8.27

D’après ces résultats, on voit bien que la puissanceproduite disponible


actuellement 16 MW (d’après la situation en Mai 2017 recueillie auprès de la Direction
de Production de l’Electricité) dans le réseau électrique de Tuléar n’arrive pas à
satisfaire les charges. Afin de subvenir correctement à la puissance dont les charges ont
réellement besoin, le producteur doit générer 16.29 MW.
Les pertes de puissance en lignes et les chutes de tension au bout des différentes
lignes vont être présentées dans le tableau suivant :
Tableau 11 : Pertes de puissance en ligne et chutes de tension
Nœud initial Nœud final Pertes de puissance
P [MW] Q[MVar]
ANDRANOMENA SOUS-STATION BETANIA 0,0000 0,0516

ANDRANOMENA SUMATEX USINE 0,0073 0,0228

ANDRANOMENA HASYMA USINE 0,0010 0,0050

ANDRANOMENA FORAGE MIARY 0,0008 0,0040

ANDRANOMENA RUE VAUGIER 0,0120 0,0600

SOUS-STATION BETANIA AV. PH. TSIRANANA 0,0093 0,0291

SOUS-STATION BETANIA AMBOROGONY 0,0113 0,0302

HASYMA USINE BELEMBOKA 0,0001 0,0004

HASYMA USINE CAMPS MILITAIRE BESASAVY 0,0001 0,0004

BELEMBOKA BEFANANY 0,0000 0,0000

BEFANANY FORAGE MIARY 0,0002 0,0010

AV. PH. TSIRANANA AV. DE BELEMBOKA 0,0004 0,0013

AV. PH. TSIRANANA MORAFENO 0,0027 0,0083

AV. DE BELEMBOKA MITSINJO 0,0001 0,0004

MITSINJO ANDABOLY 0,0000 0,0000

75
Résultats
MORAFENO RUE SACRE COEUR 0,0024 0,0075

RUE SACRE COEUR BESAKOA 0,0016 0,0050

BESAKOA ANKETA 0,0013 0,0040

ANKETA ANTANINARENINA 0,0009 0,0030

ANTANINARENINA AMBOHITSABO 0,0007 0,0022

AMBOHITSABO ANKETRAKA 0,0005 0,0015

ANKETRAKA ANTARAVAY 0,0002 0,0007

ANTARAVAY TSONGOBORY 0,0000 0,0001

AMBOROGONY TANAMBAO 0,0008 0,0022

AMBOROGONY BAZAR BE 0,0039 0,0104

TANAMBAO TSIMENATSE 0,0001 0,0003

TSIMENATSE MAHAVATSE 0,0000 0,0001

BAZAR BE RUE JATOP 0,0025 0,0068

RUE JATOP PTT TELECOM 0,0018 0,0048

RUE VAUGIER BAZAR SCAMA 0,0066 0,0330

BAZAR SCAMA AMPASIKIBO 0,0034 0,0171

AMPASIKIBO ANDABIZY 0,0014 0,0072

AMPASIKIBO CITE SEIMAD 0,0001 0,0005

ANDABIZY ADEMA 0,0001 0,0003

ANDABIZY VILLAGE ANDRANOMENA 0,0003 0,0014

VILLAGE ANDRANOMENA ANTEDRO SUD 0,0001 0,0005

1.3. Les courbes d’effondrement de tension


La courbe d’effondrement met en évidence l’évolution de la tension d’un nœud
en fonction de la puissance active consommée au niveau de ce nœud. L’augmentation
de la puissance demandée, correspond à la diminution progressive de la tension jusqu'à
atteindre une valeur critique. Cette valeur critique correspond à la puissance maximale
transmissible par la ligne. On nomme ce point « point d’effondrement de la tension ».
Au-delà de ce point, la tension chute d’une façon brusque et incontrôlable ; c’est le
phénomène d’effondrement de tension [39].
Cette courbe est mise en évidence par la courbe PV qui constitue un composant
de notre logiciel de simulation Power World.

76
Résultats

Figure 36 : Courbe PV ou courbe d’effondrement de tension [39]


Les courbes PV en chaque nœud de notre réseau d’application vont être représentées
dans la figure suivante.

77
Résultats

Figure 37 : Courbes d’effondrement de tension en chaque nœud du réseau de Tuléar

78
Résultats

1.4. Les marges de charges


La détermination de la marge de charge réactive se fait à partir de la courbe QV.
En effet, la courbe QV illustre la variation de la tension V en un nœud en fonction de la
puissance réactive Q injectée en ce nœud. [39]
Pour créer la courbe QV, le simulateur connecte un générateur de puissance réactive
fictif au nœud à étudier. La puissance réactive produite par ce nœud peut évoluer dans
toutes les valeurs possibles. Effectivement, lorsque la puissance réactive fictive qu’on
injecte au niveau du nœud diminue,alors la puissance réactive qu’elle consomme
augmente. La courbe QV trace alors ce que serait l’allure de la tension à mesure que la
charge réactive augmente. [39]
Les valeurs des marges de charges réactives recueillies à travers les calculs faits
par notre logiciel de simulation sont déjà présentées dans le tableau 10 ci-dessus.
Chaque nœud du réseau possède sa propre courbe QV. Cependant, nous allons
représenter la courbe QV de la sous-station Betania en guise d’exemple.

Courbe QV

Marges de
charges
réactives
Point de
fonctionnement

Figure 38 : Marges de charge réactives du nœud Betania

79
Résultats

2. Injection de la puissance400 kW dans le réseau électrique de Tuléar


On constate, d’après les divers résultats représentés dans les tableaux ci-dessus,
que les puissances réactives calculées par le simulateur ne déstabilisent pas le réseau
vue que leurs valeurs ne dépassent pas celles des marges de charges réactives, toujours
calculées par le simulateur, pour chacun des nœuds.
De plus ces marges de charges réactives sont trouvées pour les valeurs des
tensions suivantes : 0,9 pu ≤ Upu≤ 1 pu. Cette plage est choisie par observation des
allures des courbes d’effondrement de tension présentées un peu plus haut. Pour les
valeurs de tension comprises dans cette plage, le réseau reste stable. Par contre, au-delà
de celle-ci, il risque de devenir instable.
Toutefois, nous n’allons pas essayer de voir un à un l’injection de la nouvelle
puissance en chaque nœud du réseau mais nous allons nous intéresser aux quatre cas
extrêmes suivants. Les deux premiers cas démontrent l’injection de la nouvelle
puissance dans le réseau MT 20 kV. Tandis que lesdeux derniers cas mettent en
évidence l’insertion de la production décentralisée au réseau MT 5.5 kV.
1er cas : Raccordement de la production décentralisée au nœud de Belemboka. Ce choix
est dû au fait que la marge de puissance active de ce poste se trouve à peu près à la
limite de la puissance injectée à ce nœud si on y raccorde la production décentralisée.
2ème cas : Raccordement de la production décentralisée au nœud de la rue Vaugier. La
raison de ce choix semble simple, c’est le nœud qui présente la plus grande marge de
charge active
3ème cas : Raccordement de la production décentralisée au nœud de Morafeno. Ceci
parce que c’est le nœud qui possède la marge de charge activela plus petite.
4ème cas : Raccordement de la production décentralisée au nœud de Tanambao. On a
choisi ce nœud car c’est l’un des nœuds à avoir la plus grande marge de charge active
raccordée à un réseau MT 5.5 kV.
2.1. Intégration de la puissance de 0.4 MW au nœud de
Belemboka
2.1.1. Schéma de la simulation
Dans cette simulation, la centrale solaire photovoltaïque représentée par un
simple générateur va être connectée sur un nœud de 20 kV, plus précisément sur le jeu
de barre de Belemboka.Par la suite, ce nœud va devenir un nœud producteur ou nœud
PV. Voici la capture de la simulation en marche.

80
Résultats

Centrale solaire
photovoltaïque

Figure 39 : Simulation de la production décentralisée connectée au nœud de Belemboka

81
Résultats

2.1.2. Résultats de la simulation


Les résultats de la simulation de ce réseau envisagé vont être représentés sous
forme de tableau pour faciliter leur lecture. Il est à noter que seuls les nœuds dont les
valeurs des paramètres les caractérisant différencient de celles recueillies dans les
tableaux 11 et 12 ci-dessus vont être représentés dans les tableaux des caractéristiques
des différents nœuds suite à l’injection de la nouvelle puissance. Cette remarque est
faite pour tous les quatre cas de raccordement de la production distribuée au réseau de
Tuléar.
Tableau 12 : Caractéristiques des différents nœuds suite à l’injection de la
puissance solaire au nœud de Belemboka
Nœuds Tension Angle Générateur Pertes de puissances

Nom Unom Upu U[kV] ϕ Pg Qg P [MW] Q[MVar]


[kV] [degré] [MW] [MVar]
ANDRANOMENA 20 1.00 20 0 15.96 8.56

HASYMA USINE 20 0,999 19,984 -0,12 - - 0,0038 0,0192


BELEMBOKA 20 1,000 20,000 -0,15 0.40 1.03 0,0009 0,0045
CAMPS MILITAIRE 20 0,999 19,971 -0,16 - - 0,0116 0,0308
BEFANANY 20 0,999 19,980 -0,17 - - 0,0106 0,0532
FORAGE MIARY 20 0,999 19,980 -0,11 - - 0,0004 0,0018

RUE VAUGIER 20 0,993 19,853 -0,49 - - 0,0019 0,0050


BAZAR SCAMA 20 0,987 19,747 -0,86 - - 0,0298 0,1490
AMPASIKIBO 20 0,984 19,674 -1,14 - - 0,0158 0,0792
ANDABIZY 20 0,981 19,627 -1,32 - - 0,0067 0,0333
CITE SEIMAD 20 0,983 19,661 -1,19 - - 0,0005 0,0024
ADEMA 20 0,981 19,617 -1,36 - - 0,0003 0,0015
VILLAGE ANDRANOMENA 20 0,980 19,606 -1,40 - - 0,0013 0,0065
ANTEDRO SUD 20 0,980 19,593 -1,45 - - 0,0005 0,0025

2.2. Intégration de la puissance de 0.4 MW au nœud de la


rue Vaugier
2.2.1. Schéma de la simulation
Ici la centrale solaire photovoltaïque de moyenne puissance sera toujours connectée sur
un nœud de 20kV.De ce fait, ce nœud va devenir un nœud producteur ou nœud PV. Le
schéma de la simulation de cette situation est représenté par la figure suivante.

82
Résultats

Figure 40 : Simulation de la production décentralisée connectée au nœud de rue de Vaugier

83
Résultats

2.2.2. Résultats de la simulation


Les résultats de la simulation de ce nouveau réseau vont être représentés sous forme de
tableau comme on a fait plus haut pour faciliter leur lecture. Cette fois, on a distingué
que presque les caractéristiques de tous les nœuds consommateurs avaient eu de
changement, à l’exception de Sumatex usine.
Tableau 13 : Caractéristiques des différents nœuds suite à l’injection de la
puissance solaire au nœud de rue de Vaugier
Nœuds Tension Angle Générateur Pertes de puissances

Nom Unom Upu U ϕ Pg Qg P [MW] Q[MVar


[kV] [kV] [degré] [MW] [MVar]
]
ANDRANOMENA 20 1.00 20 0 15.89 7.09

HASYMA USINE 20 0,998 19,957 -0,14 - - 0,0010 0,0049


BELEMBOKA 20 0,997 19,946 -0,17 - - 0,0008 0,0040
CAMPS MILITAIRE 20 0,997 19,944 -0,18 - - 0,0080 0,0398
BEFANANY 20 0,997 19,944 -0,19 - - 0,0092 0,0290
FORAGE MIARY 20 0,998 19,962 -0,12 - - 0,0113 0,0301

AV. PH. TSIRANANA 5,50 0,990 5,446 -0,68 - - 0,0001 0,0004


AV. DE BELEMBOKA 5,50 0,989 5,439 -0,75 - - 0,0001 0,0004
MITSINJO 5,50 0,988 5,435 -0,79 - - 0,0000 0,0000
MORAFENO 5,50 0,987 5,429 -0,86 - - 0,0002 0,0010
RUE SACRE COEUR 5,50 0,984 5,412 -1,03 - - 0,0004 0,0013
BESAKOA 5,50 0,981 5,398 -1,17 - - 0,0026 0,0083
ANKETA 5,50 0,979 5,386 -1,30 - - 0,0001 0,0004
ANTANINARENINA 5,50 0,977 5,375 -1,41 - - 0,0000 0,0000
AMBOHITSABO 5,50 0,976 5,367 -1,51 - - 0,0024 0,0075
ANKETRAKA 5,50 0,974 5,359 -1,59 - - 0,0016 0,0050
ANTARAVAY 5,50 0,973 5,354 -1,64 - - 0,0013 0,0040
TSONGOBORY 5,50 0,973 5,352 -1,66 - - 0,0009 0,0030
ANDABOLY 5,50 0,988 5,434 -0,80 - - 0,0007 0,0022

AMBOROGONY 5,50 0,990 5,443 -0,70 - - 0,0005 0,0015


TANAMBAO 5,50 0,988 5,433 -0,80 - - 0,0002 0,0007
TSIMENATSE 5,50 0,987 5,430 -0,84 - - 0,0000 0,0001
MAHAVATSE 5,50 0,987 5,428 -0,85 - - 0,0008 0,0022

84
Résultats
BAZAR BE 5,50 0,986 5,421 -0,90 - - 0,0039 0,0103
RUE JATOP 5,50 0,982 5,402 -1,06 - - 0,0001 0,0003
PTT TELECOM 5,50 0,979 5,387 -1,19 - - 0,0000 0,0001

RUE VAUGIER 20 1,000 20,000 -0,52 0.40 3.52 0,0018 0,0048


BAZAR SCAMA 20 0,995 19,896 -0,89 - - 0,0065 0,0327
AMPASIKIBO 20 0,991 19,825 -1,16 - - 0,0034 0,0170
ANDABIZY 20 0,989 19,778 -1,34 - - 0,0014 0,0071
CITE SEIMAD 20 0,991 19,812 -1,21 - - 0,0001 0,0005
ADEMA 20 0,988 19,769 -1,38 - - 0,0001 0,0003
VILLAGE ANDRANOMENA 20 0,988 19,758 -1,42 - - 0,0003 0,0014
ANTEDRO SUD 20 0,987 19,746 -1,47 - - 0,0001 0,0005

2.3. Intégration de la puissance de 0.4 MW au nœud de


Morafeno
2.3.1. Schéma de la simulation
Ici la centrale solaire photovoltaïque de moyenne puissance sera connectée à un nœud
de 5.5 kV. De ce fait, ce nœud va devenir un nœud producteur ou nœud PV. Le schéma
de la simulation de cette situation est représenté par la figure suivante.

85
Résultats

Figure 41 : Simulation de la production décentralisée connectée au nœud de Morafeno

86
Résultats

2.3.2. Résultats de la simulation


Les résultats de la simulation de ce nouveau réseau vont être représentés sous forme de
tableau comme on a fait plus haut pour faciliter leur lecture. Cette fois, on a distingué
que presque les caractéristiques de tous les nœuds consommateurs avaient eu de
changement, à l’exception de Sumatex usine.
Tableau 14 : Caractéristiques des différents nœuds suite à l’injection de la
puissance solaire au nœud de Morafeno
Nœuds Tension Angle Générateur Pertes de puissances

Nom Unom Upu U ϕ Pg Qg P [MW] Q[MVar


[kV] [kV] [degré] [MW] [MVar]
]
ANDRANOMENA 20 1.00 20 0 15.89 7.09
SOUS-STATION BETANIA 5.5 0,999 5,493 -0,33 - - 0,0000 0,0356

HASYMA USINE 20 0,998 19,957 -0,14 - - 0,0008 0,0049


BELEMBOKA 20 0,997 19,946 -0,17 - - 0,0119 0,0040
CAMPS MILITAIRE 20 0,997 19,944 -0,18 - - 0,0054 0,0595
BEFANANY 20 0,997 19,944 -0,19 - - 0,0112 0,0169
FORAGE MIARY 20 0,998 19,962 -0,12 - - 0,0001 0,0300

AV. PH. TSIRANANA 5,50 0,998 5,488 -0,70 - - 0,0001 0,0004


AV. DE BELEMBOKA 5,50 0,997 5,481 -0,77 - - 0,0000 0,0000
MITSINJO 5,50 0,996 5,477 -0,80 - - 0,0002 0,0010
MORAFENO 5,50 1,000 5,500 -0,92 0.40 2.30 0,0004 0,0013
RUE SACRE COEUR 5,50 0,997 5,483 -1,08 - - 0,0024 0,0077
BESAKOA 5,50 0,994 5,469 -1,22 - - 0,0001 0,0004
ANKETA 5,50 0,992 5,457 -1,34 - - 0,0000 0,0000
ANTANINARENINA 5,50 0,990 5,447 -1,45 - - 0,0023 0,0074
AMBOHITSABO 5,50 0,989 5,438 -1,55 - - 0,0016 0,0049
ANKETRAKA 5,50 0,987 5,430 -1,62 - - 0,0012 0,0039
ANTARAVAY 5,50 0,986 5,425 -1,67 - - 0,0009 0,0029
TSONGOBORY 5,50 0,986 5,423 -1,69 - - 0,0007 0,0022
ANDABOLY 5,50 0,996 5,476 -0,81 - - 0,0005 0,0015

AMBOROGONY 5,50 0,992 5,456 -0,68 - - 0,0002 0,0007


TANAMBAO 5,50 0,990 5,446 -0,78 - - 0,0000 0,0001
TSIMENATSE 5,50 0,990 5,443 -0,81 - - 0,0008 0,0022
MAHAVATSE 5,50 0,989 5,441 -0,83 - - 0,0039 0,0103
BAZAR BE 5,50 0,988 5,434 -0,88 - - 0,0001 0,0003

87
Résultats
RUE JATOP 5,50 0,985 5,415 -1,03 - - 0,0000 0,0001
PTT TELECOM 5,50 0,982 5,400 -1,16 - - 0,0025 0,0067

RUE VAUGIER 20 0,993 19,857 -0,49 - - 0,0018 0,0048


BAZAR SCAMA 20 0,988 19,754 -0,86 - - 0,0065 0,0327
AMPASIKIBO 20 0,984 19,683 -1,14 - - 0,0034 0,0170
ANDABIZY 20 0,982 19,637 -1,32 - - 0,0014 0,0071
CITE SEIMAD 20 0,984 19,671 -1,19 - - 0,0001 0,0005
ADEMA 20 0,981 19,628 -1,36 - - 0,0001 0,0003
VILLAGE ANDRANOMENA 20 0,981 19,617 -1,40 - - 0,0003 0,0014
ANTEDRO SUD 20 0,980 19,605 -1,45 - - 0,0001 0,0005

2.4. Intégration de la puissance de 0.4 MW au nœud de


Tanambao
2.4.1. Schéma de la simulation
Ici la centrale solaire photovoltaïque de moyenne puissance sera toujours connectée à
un nœud de 5.5 kV. De ce fait, ce nœud va devenir un nœud producteur ou nœud PV.
Le schéma de la simulation de cette situation est représenté par la figure suivante.

88
Résultats

Figure 42 : Simulation de la production décentralisée connectée au nœud de Tanambao

89
Résultats

2.4.2. Résultats de la simulation


Les résultats de la simulation de ce nouveau réseau vont être représentés sous forme de
tableau comme on a fait plus haut pour faciliter leur lecture. Cette fois, on a distingué
que presque les caractéristiques de tous les nœuds consommateurs avaient eu de
changement, à l’exception de Sumatex usine.
Tableau 15: Caractéristiques des différents nœuds suite à l’injection de la
puissance solaire au nœud de Tanambao
Nœuds Tension Angle Générateur Pertes de puissance

Nom Unom [kV] Upu U ϕ Pg Qg P [MW] Q [MVar]


[kV] [degré] [MW] [MVar]

ANDRANOMENA 20 1.00 20 0 15.95 7.58


SOUS-STATION BETANIA 5.5 0,998 5,491 -0,34 - - 0,0000 0,0371
AV. PH. TSIRANANA 5,50 0,992 5,456 -0,66 - - 0,0010 0,0049
AV. DE BELEMBOKA 5,50 0,991 5,449 -0,73 - - 0,0008 0,0040
MITSINJO 5,50 0,990 5,445 -0,77 - - 0,0122 0,0608
MORAFENO 5,50 0,989 5,438 -0,84 - - 0,0094 0,0296
RUE SACRE COEUR 5,50 0,985 5,420 -1,01 - - 0,0067 0,0180
BESAKOA 5,50 0,983 5,406 -1,15 - - 0,0001 0,0004
ANKETA 5,50 0,981 5,393 -1,28 - - 0,0001 0,0004
ANTANINARENINA 5,50 0,979 5,383 -1,39 - - 0,0000 0,0000
AMBOHITSABO 5,50 0,977 5,373 -1,48 - - 0,0002 0,0010
ANKETRAKA 5,50 0,976 5,366 -1,56 - - 0,0004 0,0013
ANTARAVAY 5,50 0,975 5,360 -1,61 - - 0,0027 0,0086
TSONGOBORY 5,50 0,974 5,358 -1,63 - - 0,0001 0,0004
ANDABOLY 5,50 0,990 5,444 -0,78 - - 0,0000 0,0000

AMBOROGONY 5,50 0,997 5,481 -0,73 - - 0,0025 0,0077


TANAMBAO 5,50 1,000 5,500 -0,87 0.40 2.00 0,0016 0,0051
TSIMENATSE 5,50 0,999 5,496 -0,91 - - 0,0013 0,0041
MAHAVATSE 5,50 0,999 5,495 -0,92 - - 0,0010 0,0031
BAZAR BE 5,50 0,992 5,459 -0,92 - - 0,0007 0,0023
RUE JATOP 5,50 0,989 5,440 -1,08 - - 0,0005 0,0015
PTT TELECOM 5,50 0,986 5,424 -1,21 - - 0,0002 0,0007
RUE VAUGIER 20 0,993 19,853 -0,49 - - 0,0026 0,0069
BAZAR SCAMA 20 0,987 19,747 -0,86 - - 0,0018 0,0049
AMPASIKIBO 20 0,984 19,674 -1,14 - - 0,0067 0,0336
ANDABIZY 20 0,981 19,627 -1,32 - - 0,0035 0,0174
CITE SEIMAD 20 0,983 19,661 -1,19 - - 0,0015 0,0073
ADEMA 20 0,981 19,617 -1,36 - - 0,0001 0,0005
VILLAGE ANDRANOMENA 20 0,980 19,606 -1,40 - - 0,0003 0,0014
ANTEDRO SUD 20 0,980 19,593 -1,45 - - 0,0001 0,0006

90
Discussions
Chapitre VII : DISCUSSIONS
1. Constatation et interprétation des résultats
Pour ce faire, nous allons comparer la situation actuelle du réseau de Tuléar à celles
des situations envisagées pour l’injection de la puissance moyenne solaire
photovoltaïque de 0.4 MW à ce même réseau.
1.1.Vérification du besoin de l’intégration de la nouvelle puissance au
réseau de Tuléar
Les données géographiques concernant la région Atsimo Andrefana (chapitre
IV) à laquelle appartient la ville de Tuléar démontre déjà l’importance de
l’ensoleillement au niveau de celle-ci. Par contre, ces données insinuent aussi que
Tuléar n’est pas intéressant sur le plan hydraulique. D’où les installations des centrales
hydroélectriques n’y sont pas encouragées.
Les données démographiques de la région démontrent une croissance exaltante
de la population de 1993 à 2007 en Tuléar. Ceci est dit vu que le nombre des habitants
ont doublé en moins de 14 années. Par la suite, il parait assez logique que l’offre en
électricité actuelle ne parvient pas à satisfaire la demande qui ne cesse d’accroître avec
l’accroissement de la masse. Ce n’est pas tout mais cette offre peut même réduire en
raison des pertes de groupes électrogènes.
L’intégration de nouvelles centrales électriques au réseau de Tuléar semble alors
un besoin irréfutable pour la population. L’interconnexion du réseau de Tuléar avec
ceux des districts l’environnant peut également être une solution afin de remédier à ce
manque d’énergie.
1.2.Comparaison des chutes de tension
D’après les résultats de la simulation, les nœuds sur lesquels on a injecté la
nouvelle puissance ne représentent point de chute de tension au cas où les générateurs
décentralisés parviennent à fournir les puissances réactives déjà calculées par le logiciel
de simulation.
Comparons les chutes de tension du réseau actuel à celles des situations
envisagées à travers des histogrammes. Les valeurs utilisées pour ces comparaisons sont
les valeurs moyennes de toutes chutes de tension calculées pour chacun des cas étudiés.

91
Discussions

Figure 43 : Mise en évidence des comparaisons des moyennes des chutes de tension
pour chaque cas étudié
Sur le plan de tension, on voit bien, d’après la figure ci-dessus que le cas de
Morafeno permet d’améliorer davantage les chutes de tension au bout des lignes. Vient
après le cas de Tanambao. Les deux premiers cas semblent les moins intéressants.
Il est à noter que les groupes de productions distribuées sont tous considérés
comme des nœuds de type PQ ou PV. S’il s’agît de productions distribuées de type PV,
elles contribuent à la régulation de tension sur le réseau avec une constante de temps
assez grande (par rapport à celle des groupes de production centralisée). Selon la
réglementation de raccordement au réseau public français, ces générateurs doivent être
capable de maintenir la tension à leurs bornes dans une marge prédéfinie (normalement
entre +/- 5% Unominale). Donc, au passage en mode d’îlotage, la production distribuée
doit être pourvue des moyens nécessaires pour assurer le profil de tension (notamment
le réglage primaire de tension). [43]
1.3.Les pertes de puissances actives et réactives
Représentons toujours par une figure les résultats sur les diverses pertes de
puissance pour qu’on puisse aisément les comparer. Prenons toujours les valeurs
moyennes des pertes de puissance actives et réactives en lignes pour chaque cas étudié.

92
Discussions

Figure 44 : Mise en évidence des comparaisons des pertes de puissance moyennes


actives et réactives pour chacun des cas étudiés
D’après les deux figures ci-dessus, on peut dire que les pertes de puissance
actives et réactives varient de la même manière. En d’autres termes, lorsque les pertes
actives diminuent, celles réactives diminuent également ; et lorsque les pertes actives
augmentent, celles réactivesaugmentent aussi.
Par la suite, on constate que, sur le plan de pertes de puissance, c’est toujours le cas de
Morafeno qui représente plus d’avantages sur les autres cas (les plus petites pertes de
puissance).

93
Discussions
1.4.Les marges de charges réactives
Les puissances réactives que doivent fournir le générateur solaire photovoltaïque
sont calculées par le simulateur. On constate qu’elles varient à chaque nœud suivant
leurs caractéristiques.
On constate également, d’après les divers tableaux représentant les résultats de
la simulation, que ces puissances calculées ne déstabilisent pas le réseau vue que leurs
valeurs ne dépassent pas celles des marges de charges réactives, toujours calculées par
le simulateur, pour chacun des nœuds.
De plus ces marges de charges réactives sont trouvées pour les valeurs des
tensions suivantes : 0,9 pu ≤ Upu≤ 1 pu. Cette plage est choisie par observation des
allures des courbes d’effondrement de tension. Pour les valeurs de tension comprises
entre ces valeurs, le réseau reste stable. Par contre, au-delà de cette plage, il risque de
devenir instable.
1.5.Décision prise pour l’intégration de la centrale solaire photovoltaïque
de moyenne puissance au réseau de Tuléar
Toutes les constatations citées ci-dessus nous permettent de conclure que
l’intégration de la moyenne puissance solaire photovoltaïque de 0,4 MW au réseau de
Tuléar est bien faisable. Il est plus avantageux d’appliquer ce raccordement au réseau
MT 5,5 kV. De plus, cette injection doit se faire à un nœud qui supporte les puissances
réactives du nouveau générateur calculées par le simulateur. En d’autre terme, dont les
marges de charge réactives sont plus grandes que les puissances réactives injectées par
la production décentralisée.
Nous verrons dans 2de ce chapitre qu’il existe des solutions techniques
permettantd’aller plus en avant dans l’utilisation de sources d’énergie renouvelables
intermittentes, comme étant le solaire photovoltaïque, en jouant sur l’ensemble des
paramètres.
2. Recommandations sur les technologies pour améliorer la stabilité dynamique
des réseaux électriques
On a bien vu que l’intégration de la production décentralisée a provoqué quelques
perturbations au niveau du réseau.
Face à cela, des dispositifs les transformateurs déphaseurs actifs (phase shifters) et
les FACTS (Flexible Alternating Current Transmission Systems) présentent de
nombreuses possibilités d’agir sur les transits de puissance permettant de mieux les
maîtriser, au prix toutefois d’investissements élevés et de nouvelles contraintes
d’exploitation. [2]

94
Discussions
La définition du terme FACTS, selon l’IEEE, est la suivante : Système de
Transmission en Courant Alternatif comprenant des dispositifs basés sur l’électronique
de puissance et d’autres dispositifs statiques utilisés pour accroître la contrôlabilité et
augmenter la capacité de transfert de puissance du réseau. [43]
La technologie FACTS ne se limite pas en un seul dispositif mais elle regroupe
une collection de dispositifs implantés dans les réseaux électriques afin de mieux
contrôler le flux de puissance et augmenter la capacité de transit de leurs lignes.
2.1. Compensateurs shunt et série [24]
La compensation des effets réactifs est possible en adoptant plusieurs moyens.
Le choix du moyen adéquat dépend du but à atteindre. Si les chutes de tension sont sans
importance mais qu’on tient àréduire les pertes actives pour des raisons économiques,
des condensateurs shunt statiques, montés au voisinage des consommateurs réactifs et
fournissant une puissance réactive inferieur à celle qui est demandée, feront l’affaire.
Au contraire, si seule la tenue de toutes les tensions dans des limites étroites est
importante, on installe soit des condensateurs statiques shunt fournissant plus de
puissance réactive qu’il n’en est consommé sur place soit des compensateurs réglables
inductifs et/ou capacitifs soit des transformateurs à gradins.
Dans des cas spéciaux, les condensateurs série surcompensant la réactance de la
ligne sont incompatibles avec la compensation par condensateurs shunt.Le condensateur
série peut bien compenser la réactance de la ligne de transmission afin d'améliorer sa
capacité de transmission de la puissance. Pourtant, ceci apporte un autre problème
typique de stabilité dynamique qui s'appelle la résonance hypo-synchrone.
Les compensateurs shunts peuvent servir à des fins multiples :
 Régulariser la tension
 Fournir de l’énergie lors d’une panne momentanée
 Eliminer la distorsion de tension
 Corriger le facteur de puissance
 Agir comme filtre actif [13]
Les compensateurs séries peuvent être utilisés pour :
 Régulariser la tension
 Limiter les courants de court-circuit. [13]
2.2. Le Compensateur Statique (SVC)
Nous avons vu que l’on peut remonter ou diminuer la tension d’une ligne en y
branchant un condensateur ou une inductance shunt afin de générer ou absorber de la

95
Discussions
puissance réactive. Cette manœuvre peut se faire automatiquement en utilisant un
compensateur statique.
Le compensateur statique est constitué d’un transformateur abaisseur de tension
connecté à une inductance variable L et un condensateur C (Figure 39). Ces charges
réactives sont respectivement branchées et débranchées par des contacteurs SL et SC
composés de thyristors tête-bêche.

Figure 45 : Circuit d’un SVC comportant des inductances variables et des


condensateurs manœuvrables [24]
2.3. Capacitance série commandée par thyristors (TCSC)
Le TCSC permet de faire varier la puissance P en agissant sur la valeur de la réactance
effective de la ligne Xeff, par phase.

Figure 46 : Une phase d’une ligne triphasée avec compensation série TCSC [24]
Le TCSC peut produire trois valeurs distinctes de Xeffen manœuvrant
indépendamment les valves Q1 et Q2.Par conséquent, pour un angle de déphasage δ
donné entre les deux régions A et B, la puissance P peut avoir trois valeurs distinctes.
Le changement d’une puissance à l’autre se fait presque instantanément car l’amorçage
des valves s’effectue en moins d’un demi-cycle. Ce changement ultra-rapide de la
puissance constitue un avantage lorsqu’on doit maintenir la stabilité de l’une ou de
l’autre des deux régions.[24]
2.4. TCSC à contrôle continu
Au lieu de faire conduire les valves Q de la figure 40 en mode discret, soit en
tout ou rien, supposant que celles-ci soient déclenchées à des angles d’amorçage
96
Discussions
compris entre 90° et 180°. Ce contrôleur TCSC continu permet donc de faire varier
l’impédance effective de la ligne graduellement et sur une gamme très large. Il offre un
avantage marqué sur la compensation série TCSC conventionnelle, où les thyristors
conduisent en tout ou rien, lorsqu’une des régions devient instable. Dans ces
circonstances, les oscillations de puissance engendrées sur la ligne peuvent être
amorties en modulant la conduction des thyristors. La commande quasi instantanée des
thyristors, effectuée par ordinateur, permet de stabiliser très rapidement le réseau.[24]

2.5. Compensateur statique synchrone (STATCOM)


Ce compensateur statique synchrone ou STATCOM possède plusieurs avantages
sur les compensateurs conventionnels. Premièrement, il réagit plus vite, pouvant
répondre en moins d’un cycle à des variations de la tension. Deuxièmement, lorsque la
tension est basse, il peut produire plus de puissance réactive. Or, c’est précisément à ce
moment que l’on a besoin d’une puissance réactive considérable pour empêcher que la
tension ne chute davantage.
Le convertisseur STATCOM dans sa forme la plus simple est représenté à la figure 49.
Il s’agit essentiellement d’un convertisseur à six pas produisant des ondes rectangulaires
Les tensions rectangulaires entre les lignes A, B et C contiennent une composante
fondamentale dont la valeur crête est égale à :
(2√3 / 𝜋)EH = 1.10 EH (VII. 1)
Où EH : est la tension à courant continu à l’entrée du convertisseur

Figure 47 : Convertisseur STATCOM dans sa forme la plus simple [24]


2.6. Contrôleur de puissance universel (UPFC)
Le contrôleur UPFC (Unified Power Flow Controller) permet de commander la
puissance active et réactive transportées sur une ligne électrique. L’UPFC est un
contrôleur de puissance extrêmement flexible. Etant donné qu’il peut commander le
flux de puissance sur la ligne, il produit le même effet qu’un transformateur à déphasage
variable. Cependant, lors d’un changement sur les réseaux, l’UPFC peut réagir en

97
Discussions
quelques millisecondes, alors que le transformateur prend des secondes pour changer de
prises. A cause de la réponse ultra-rapide, qui dépend uniquement de la vitesse de
commutation des GTO, ce contrôleur peut réagir efficacement à n’importe quelle
contingence. [13]

2.7. Régulateur de puissance interphase(RPI)


On peut transporter une puissance constante tout en évitant les forts courants de
court-circuit en utilisant un régulateur de puissance interphase (RPI).
L’avantage du RPI est que l’ajout d’une ligne supplémentaire avec RPI
n’augmente pas la puissance de court-circuit des régions. Par conséquent, on n’a pas
besoin de remplacer les disjoncteurs existants par des disjoncteurs de plus grande
capacité. Pour les mêmes raisons, une perturbation sur une des régions n’a pas d’effet
significatif sur l’autre. En fait, peu importe la nature de la perturbation sur une des
régions, les courants portés par une ligne munie d’un RPI ne seront jamais supérieurs
aux courants de pleine charge.

Figure 48 : Deux régions réunies par un RPI et une ligne [24]


Pour changer la direction de la puissance transitée, il suffit d’intervenir les réactances
XL et XC. Cette opération peut se faire au moyen de sectionneurs. Pour changer la
puissance transportée, il suffit de changer la valeur de XRPI. [24]
3. Impacts des systèmes photovoltaïques
3.1.Impacts sur le climat et l’environnement
Une installation photovoltaïque ne génère nullement de gaz à effet de serre durant son
fonctionnement. Elle ne produit aucun déchet dangereux et n’émet pas de polluants
locaux. L’agence internationale de l’énergie calcule qu’une installation photovoltaïque
raccordée au réseau produit l’équivalent de l’énergie nécessaire à sa fabrication dans un
délai de un à trois ans, selon l’ensoleillement du site. Elle estime,du point de vue des
98
Discussions
émissions évitées,que 1 kW photovoltaïque permet d’économiser entre 1,4 [T] et 3,4 [T]
de CO2 sur sa durée de vie[30].
Ce bilan environnemental favorable pourrait être progressé à l’ avenir, avec des
processus industriels plus performants permettant de réduire la dépense énergétique lors
de la fabrication, avec l’économie de matériaux (diminution de l’épaisseur des plaques
de silicium, pose de modules sans cadre) ou encore avec l’augmentation du rendement
des cellules. Enfin, la mise en place de filières de recyclage des modules participe à la
réduction des impacts environnementaux.
3.2.Impact sur les territoires et la réversibilité des installations
Il se trouve que l’énergie photovoltaïque est disponible et accessible sur
l’ensemble du territoire. Cette production décentralisée collabore à une meilleure
adéquation entre les besoins et la production au niveau local, évitant ainsi le transport
d’énergie (et les pertes) sur de grandes distances.
La durée de vie des modules est dite plus hautde l’ordre de 25 ans. A cette
échéance, la déconstruction des installations doit permettre un retour à l’utilisation
initiale du sol.
Une installation photovoltaïque au sol peut être considérée comme réversible à
condition que :
 l’ensemble des structures puissent être entièrement démantelées afin de rendre le
terrain a son propriétaire sans aucune trace de l’installation ;
 l’installation n’ait généré (pendant sa construction, son exploitation et son
démantèlement) aucune pollution des sols et des eaux superficielles et
souterraines ;
 les provisions financières de l’exploitant parviennent à financer l’opération de
déconstruction, de recyclage des matériaux et de remise en état du site.
L’exploitant étant souvent locataire du site, la destination du sol après déconstruction
des installations et remise en état du site dépend du propriétaire des terrains. La
destination du site après cessation de toute activité doit être fondée sur sa nature et son
usage antérieur avant implantation des installations [30].

99
Conclusion
CONCLUSION

La réforme du secteur électricité constitue un des éléments clés pour le


développement économique de Madagascar en promouvant les énergies renouvelables,
en élargissant les réseaux existants, en favorisant l’électrification des milieux ruraux.
Pour la ville de Tuléar, la rénovation sur le réseau électrique se fait en intégrant de la
nouvelle puissance solaire photovoltaïque au réseau existant, actuellement alimenté par
la centrale thermique d’Andranomena.
Or le raccordement au réseau existant des sources électriques intermittentes,
comme le solaire photovoltaïque, engendrent des perturbations au niveau de celui-ci.
Tout au long de ce travail, nous avons pu évaluer en détail le comportement du
système électrique face à l’intégration des productions décentralisées. Cela s’est
effectué de la manière suivante : reconnaître tous les problèmes spécifiques à l’insertion
d’une nouvelle centrale au réseau à travers les études antérieures exposées dans divers
ouvrages ; trouver les précautions à prendre face à ces problèmes ; percevoir réellement
ces perturbations grâce au raccordement d’une centrale solaire photovoltaïque de 0,4
MW aux divers nœuds du réseau électrique de Tuléar.
L’étude a été effectuée grâce au logiciel PowerWorld utilisant la méthode
itérative de Newton-Raphson pour résoudre le problème d’écoulement de charge au
niveau du réseau. D’après les diverses simulations, on constate que les puissances
réactives fournies par le générateur solaire photovoltaïque,variant à chaque nœud, ne
déstabilisent pas le réseau électrique de Tuléar. Ce qui fait que l’ intégration de la
nouvelle puissance solaire photovoltaïque de 0,4 MW à ce réseau électrique s’avère
bien faisable afin de combler le déficit en électricité qui s’y présente.
Avec des données exactes en temps réels, ce travail peut contribuer aux divers
projets des nouvelles politiques énergétiques du pays s’il est complété par des études du
génie civil, des études des parties mécaniques et bien entendu, des évaluations des
coûts.

100
Références bibliographiques
REFERANCES BIBLIOGRAPHIQUES

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103
Annexe
ANNEXE A
L’onduleur
L’onduleur transforme le courant électrique continu produit par les cellules photovoltaïques en courant
électrique alternatif identique à celui délivré par le réseau. Pour des raisons de sécurité, en cas d’absence
ou de défaillance du réseau, l'onduleur se déconnecte automatiquement: c’est la « protection de
découplage ». La protection de découplage est encadrée par la norme allemande DIN VDE 0126. Les
onduleurs soumis à cette norme doivent, essayer de se reconnecter cinq secondes après une déconnexion
si la tension et/ou la fréquence sort des seuils pendant une durée inférieure à trois secondes [45]. En effet,
la norme requiert que le seuil en fréquence haute des protections de découplage des onduleurs soit au
maximum de 50.2 Hz et demande à ce que les onduleurs déconnectent en moins de 200 ms après que ce
seuil ait été dépassé [45]. Ceci permet de supprimer tout risque d’électrocution lorsque des techniciens
font une opération de maintenance sur le réseau.
1.1.1. L’onduleur monophasé
L’ensemble est constitué d’un bus continu (condensateur et résistance de décharge), du convertisseur MLI
monophasé et d’un filtre relié au réseau comme la montre la figure ci-dessous.

Figure 49 : onduleur monophasé de tension [20]


Pour générer un courant alternatif sur le réseau électrique, il faut que la tension du bus continu (u dc) soit
supérieure à la valeur crête de la tension qui apparait du côté du filtre. [20]
3.2.1. L’onduleur triphasé
La modélisation de l’onduleur triphasé est présentée à la figure ci-après :

Figure 50 : Schéma d’un onduleur triphasé [20]


Le rôle d’un onduleur triphasé est le même que son équivalent en monophasé. Il s’agit de faire
transiter la puissance de la source vers le réseau. Il est nécessaire d’établir une tension continue aux
bornes du condensateur. Mais à la différence de l’application en monophasé, d’envoyer un système de
courants triphasés équilibrés au réseau.
Comme tout composant électronique, l’onduleur a une durée de vie limitée. Ainsi il faut prévoir de le
changer tous les 8 à 10 ans. [29]
Des organes de sécurité et de raccordement peuvent être intégrés dans l’onduleur afin d’assurer
des fonctions de protection vis à vis de l’utilisateur et du réseau.
ANNEXE B
Estimation de l’ensoleillement journalier de Tuléar
Tableau 16: Estimation de la radiation de Tuléar
Heure G Gd Gc DNI DNIc A Ad Ac
05 : 37 38 31 38 98 112 139 38 155
05 : 52 71 50 72 176 202 259 78 290
06 : 07 83 67 116 253 291 365 182 357
06 : 37 93 76 125 287 333 412 191 438
06 : 52 143 82 136 374 433 525 194 559
07 : 07 196 86 192 443 513 614 160 655
07 : 22 251 100 250 499 578 685 173 733
07 : 37 307 111 311 545 632 743 183 795
07 : 52 363 122 371 584 677 790 190 847
08 : 07 418 131 431 617 715 829 195 889
08 : 22 471 138 489 645 748 861 198 923
I
Annexe
08 : 37 522 145 545 670 776 887 200 952
08 : 52 570 150 599 691 800 908 200 952
09 : 07 616 155 650 709 821 925 200 995
09 : 22 659 158 698 724 839 938 199 1010
09 : 37 698 161 742 738 855 949 197 1020
09 : 52 733 163 782 750 868 958 195 1030
10 : 07 765 165 819 760 880 964 193 1040
10 : 22 793 166 851 768 890 969 190 1050
10 : 37 818 167 879 775 898 973 188 1050
10 : 52 838 167 902 781 904 976 186 1060
11 : 07 854 168 921 785 910 977 184 1060
11 : 22 867 168 935 788 913 979 183 1060
11 : 37 875 168 944 791 916 980 182 1060
11 : 52 8879 168 949 792 917 980 181 1060
12 : 22 875 168 944 791 916 980 182 1060
12 : 37 867 168 935 788 913 979 183 1060
12 : 52 854 168 921 785 910 977 184 1060
13 : 07 838 167 902 781 904 976 186 1060
13 : 22 818 167 879 775 898 973 188 1050
13 : 37 793 166 851 768 890 969 190 1050
13 : 52 765 165 819 760 880 964 193 1040
14 : 07 733 163 782 750 868 958 195 1030
14 : 22 698 161 742 738 855 949 197 1020
14 : 37 659 158 698 724 839 938 199 1010
14 : 52 616 155 650 709 821 925 200 995
15 : 07 570 150 599 691 800 908 200 975
15 : 22 522 145 545 670 776 887 200 952
15 : 37 471 138 489 645 748 861 198 923
15 : 52 418 131 431 617 715 829 195 889
16 : 07 363 122 371 584 677 790 190 847
16 : 22 307 111 311 545 632 743 183 795
16 : 37 251 100 250 499 578 685 173 733
17 : 07 143 72 137 374 433 525 142 559
17 : 22 93 56 85 287 333 412 119 438
17 : 37 51 38 44 184 213 258 71 275
18 : 07 31 27 28 98 116 133 33 149
G: Rayonnement global sur un plan fixe (W/m2)
Gd: Rayonnement diffus sur un plan fixe (W/m2)
Gc: Rayonnement global ciel clair sur un plan fixe (W/m2)
DNI: Rayonnement direct normal (W/m2)
DNIc: Rayonnement direct normal ciel clair (W/m2)
A: Rayonnement global sur un plan avec suiveur solaire à 2 axes (W/m2)
Ad: Rayonnement diffus sur un plan avec suiveur solaire à 2 axes (W/m2)
Ac: Rayonnement global ciel clair sur un plan avec suiveur solaire à 2 axes (W/m2)
ANNEXE C
Prévention contre la dégradation des installations photovoltaïques [O]
Afin de prévenir la dégradation des installations PV due aux influences externes particulières et à la
présence de courant continu, et malgré la mise en œuvre de mesures telles que l’imposition de la double
isolation et de câbles mono conducteurs, des mesures complémentaires doivent être mises en œuvre sur la
partie courant continu.
Les mesures à appliquer sont décrites par le tableau suivant et dépendent de :
• la mise à la terre ou non d’une polarité D.C. pour des besoins fonctionnels d’un générateur PV. La
mise à la terre peut être directe ou réalisée à travers une résistance ;
• la présence ou non d’une séparation galvanique dans l’onduleur ou dans la partie courant alternatif.
Tableau 17: Synthèse des dispositions de prévention
Séparation Polarité D.C. Dispositions pour la prévention
galvanique à la terre
Oui Cas 1 – Champ PV sans polarité reliée intentionnellement à la terre et avec séparation galvanique
Dispositif
- Contrôleur d'isolement sur la partie D.C. et répondant à la norme NF EN 61557-8.
- Pour les onduleurs répondant à la prénorme DIN VDE 0126-1-1, le contrôle d’isolement intégré est
accepté pour répondre à cette mesure.
- La surveillance doit être assurée pour la tension maximale U du générateur photovoltaïque.
OCMAX
Actions
Non
- Déclenchement d’une alarme sonore et/ou visuelle en cas de passage de l’isolement sous le seuil
d’alarme du contrôleur d'isolement.
- Le fonctionnement de l’onduleur sous défaut d’isolement est toléré jusqu’à la fin de la journée de
production.
- Lors de la phase de démarrage du début de journée, l’onduleur ne doit pas se connecter au réseau a.c. si
un défaut d’isolement est présent dans le champ PV.
- Dans le cas d’une installation surveillée pendant la production par du personnel BA4 ou BA5, la
détection de défaut par les moyens complémentaires autorise le redémarrage de l’installation le
II
Annexe
lendemain matin.
Remarques
- Le choix du seuil d’alarme du contrôleur d'isolement est fonction de la technologie des modules PV et
de la surface du champ PV.
Note : Dans le cas d’un générateur étendu (>100 kWc), il est recommandé de prévoir la mise en oeuvre de
détecteurs permettant la localisation sous tension du défaut d’isolement dans le champ PV.

Oui Cas 2 - Champ PV avec polarité reliée intentionnellement à la terre et avec séparation galvanique
Dispositif
- Appareil de protection par coupure automatique permettant d’éliminer un courant de défaut circulant
dans de le câble de mise à la terre fonctionnelle du générateur PV.
- La mise à la terre du champ est située à proximité de l’entrée D.C. de l’onduleur où dans l’onduleur si
celui-ci le permet.
- L’appareil de protection doit avoir un pouvoir de coupure minimal de 1,25 x I du générateur et tenir
scSTC
une tension maximale U du générateur photovoltaïque
Direct ocMAX
Actions
- Arrêt ou déconnexion immédiate de l’onduleur, côté A.C.
- Déclenchement d’une alarme sonore et/ou visuelle en cas de passage de l’isolement sous le seuil
d’alarme du contrôleur et interdiction à l’onduleur de se connecter au réseau A.C.
Remarques
- Dans le cas d’une protection insérée directement dans le câble de mise à la terre, le choix du niveau de
protection minimal est fonction de la technologie des modules PV et de la surface du champ PV.
- Pour les onduleurs répondant à la prénorme DIN VDE 0126-1-1, une adaptation du contrôle
d’isolement est nécessaire pour permettre leur utilisation avec une polarité mise à la terre.
NOTE : Une disposition complémentaire pour permettre d’identifier un défaut sur la polarité déjà connectée à la
terre peut être mise en oeuvre :
- Surveillance quotidienne de l’isolement des deux polarités de la partie d.c. (y compris celle raccordée à la terre)
par rapport à la terre. Le test de l’isolement de la partie d.c. est réalisé avec la terre fonctionnelle ouverte.
- Déclenchement d’une alarme sonore et/ou visuelle en cas de passage de l’isolement sous le seuil d’alarme du
contrôleur d’isolement et interdit à l’onduleur de se connecter au réseau a.c.
- Pour les onduleurs répondant à la prénorme DIN VDE 0126-1-1, le contrôle d’isolement intégré est accepté pour
répondre à cette mesure s’il est adapté.

Séparation Polarité D.C. Dispositions pour la prévention


galvanique à la terre
Oui Cas 3 - Champ PV avec polarité reliée intentionnellement à la terre par résistance et avec séparation
galvanique
Par Dispositif
résistance - Contrôleur d'isolement sur la partie d.c. et répondant à la norme NF EN 61557-8.
- Pour les onduleurs répondant à la prénorme DIN VDE 0126-1-1, une adaptation du contrôle
d’isolement est nécessaire pour répondre à cette mesure ou pour permettre l’utilisation d’un dispositif
extérieur.
- La surveillance doit être assurée pour la tension maximale U du générateur photovoltaïque.
ocMAX
Actions
- Déclenchement d’une alarme sonore et/ou visuelle en cas de passage de l’isolement sous le seuil
d’alarme du contrôleur d'isolement. Le fonctionnement de l’onduleur sous défaut d’isolement est toléré
jusqu’à la fin d’une journée de production.
- Lors de la phase de démarrage du début de journée, l’onduleur ne doit pas se connecter au réseau a.c. si
un défaut d’isolement est présent dans le champ PV.
Remarques
- Le choix du seuil d’alarme du contrôleur d'isolement est fonction de la technologie des modules PV, de
la surface du champ PV, et doit prendre en compte la valeur de la résistance.
- La résistance doit être dimensionnée en valeur et puissance à l’aide du constructeur de modules PV.

Non Cas 4 - Champ PV sans polarité reliée intentionnellement à la terre et sans séparation galvanique
• Dispositif
- Dispositif à courant différentiel résiduel avec capacité à détecter une composante continue.
- Le dispositif est placé du côté a.c. Pour le choix du type, il conviendra de se rapprocher du constructeur
de l’onduleur.
Non - Pour les onduleurs répondant à la prénorme DIN VDE 0126-1-1, le dispositif intégré de surveillance des
courants de fuite est accepté pour répondre à cette mesure.
• Actions
- Déconnexion immédiate de l’onduleur, côté A.C.
- Déclenchement d’une alarme sonore et/ou visuelle
Note :
Une surveillance quotidienne de l’isolement de la partie D.C. par rapport à la terre est recommandée.
Le test de l’isolement de la partie D.C. est réalisé avec l’onduleur non connecté à la partie A.C. Il déclenche une
alarme sonore et/ou visuelle en cas de passage de l’isolement sous le seuil d’alarme du contrôleur d’isolement et
interdit à l’onduleur de se connecter au réseau A.C.
Pour les onduleurs répondant à la prénorme DIN VDE 0126-1-1, le dispositif intégré de contrôle de l’isolement
réalise cette fonction.

Non Direct Cas 5 - Champ PV avec polarité reliée intentionnellement à la terre et sans séparation galvanique
Configuration non autorisée

Non Par Cas 6 - Champ PV avec polarité reliée intentionnellement à la terre par résistance et sans séparation

III
Annexe
résistance galvanique
Configuration non autorisée

ANNEXE D

Lettre d’engagement de l’encadreur pédagogique et demande de documentation auprès de la JIRAMA.

IV
Annexe

V
Auteur : MAHAFENOHASINA Virginie Lara
Titre du mémoire : « INTEGRATION D’UNE PUISSANCE MOYENNE SOLAIRE
PHOTOVOLTAIQUE SANS STOCKAGE AU RESEAU : APPLICATION AU
RESEAU DE TULEAR »
Nombre de pages : 101
Nombre de tableaux : 17
Nombre de figures : 53
RESUME
Madagascar est généreusement nanti en termes de ressources énergétiques
renouvelables. Par la suite, la nouvelle politique énergétique du pays encourage la
production électrique basée sur l’énergie renouvelable afin de délaisser, petit à petit, les
centrales thermiques. Tuléar, ville entièrement alimentée électriquement par ces
dernières, est particulièrement ciblée pour le projet solaire photovoltaïque vue
l’important ensoleillement dont elle dispose toute l’année. Cette étude montre que
l’intégration de la nouvelle puissance 0,4 MW d’origine solaire photovoltaïque au
réseau électrique de Tuléar est bénéfique, du point de vue pertes de puissance, et chutes
de tension, au nœud MT de 5,5 kV de Morafeno.
Mots-clés : réseau électrique, production décentralisée, solaire photovoltaïque, stabilité
ABSTRACT
Madagascar is generally secured in terms of renewable energy resources.
Thereafter, the new energy policy of the country encourages the electric production
based on renewable energy in order to forsake, gradually, the thermal power plant.
Tuléar, city entirely electrified by this one, is particularly targeted for the solar
photovoltaic project because of the significant sunning it has all the year. This study
show that the injection of new power 0,4 MW by photovoltaic system in Tulear network
system is more profitable on the bus of Morafeno.
Key words: electrical network, decentralized production, solar photovoltaic, stability

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