Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
(CAPEN)
Promotion : F.I.N.A.R.I.T.R.A
Année : 2015
ii
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
(CAPEN)
Promotion : F.I.N.A.R.I.T.R.A
Année : 2015
i
Maître de Conférences
Enseignant Chercheur
Université d’Antananarivo
Pédagogue
Analyste Environnemental :
Docteur en Biochimie
Maître de Conférences
Enseignant Chercheur
Université d’Antananarivo
ii
REMERCIEMENTS
Avant tout, gloire à l’Eternel Dieu Vivant qui était, est et sera la source de toute bonté et grâce.
Je suis heureuse de présenter mes vifs remerciements aux personnes qui m’ont aidé dans la
réalisation de ce travail :
A Monsieur RAKOTONDRADONA Rémi, malgré ses multiples responsabilités, m’a fait
l’honneur de présider le jury de ce mémoire.
A Monsieur RANDRIANARISOA Paul et à Madame RALALAHARINIVO Isabelle qui,
malgré ses lourdes tâches, ont bien voulu examiner et juger ce travail.
A Madame RAZAFIARIMANGA Zara Nomentsoa, qui m’a dirigée pendant ces plusieurs
mois de travail.
Je tiens aussi à remercier tous les personnels du GLOBE Programm en particulier à Monsieur
RAVOAVY Denis qui m’a encadré, orienté, donné de nombreuses directives et communications
personnelles avec une relation fraternelle durant la réalisation des travaux sur terrain
J’adresse mes vifs remerciements à tous les personnels administratifs du lycée Jules Ferry
Faravohitra, en particulier Monsieur le Proviseur Adjoint du lycée Jules Ferry Faravohitra et Monsieur
RASOLONDRAIBE, enseignant responsable du Programme GLOBE Faravohitra, pour leur
bienveillance et pour l’accueil avec la plus grande gentillesse.
Sans oublier tous les élèves membres du GLOBE Faravohitra qui ont participé à la collecte des
données.
La Direction, tous les enseignants, techniciens et personnels administratifs de l’Ecole Normale
Supérieure, en particulier le CER Sciences Naturelles.
La promotion FINARITRA de l’Ecole Normale Supérieure.
Tous les membres de ma famille, mes sœurs, mes frères et surtout mes parents.
Enfin, j’adresse mes chaleureux remerciements à mes amis, en particulier à Riana, qui m’ont
aidé et encouragé lors de la préparation de ce mémoire.
ANNEXE II : Les élèves GLOBE du lycée Faravohitra qui ont participé aux collectes des données….b
ANNEXE V : Pluviométries et températures mensuelles durant les années 2011, 2012 et 2013 ……...e
Ag : Argent
As : Arsénic
Bi : Bismuth
C : degrés Celsius
Cd : Cadmium
Co : Cobalt
Cr : Chrome
Cu : Cuivre
Hg : Mercure
Mm: Millimètre
Mn : Manganèse
Ni : Nickel
P : Puits
Pb : Plomb
PCB : Poly-Clhoro-Biphényl
pH : Potentiel Hydrogène
Sb : Antimoine
Se : Sélénium
Sn : Etain
Te : Tellure
Ti : Titan
V : Vanadium
Zn : Zinc
ix
GLOSSAIRE
Altération chimique : C’est l'ensemble des transformations minéralogiques d'une roche à la surface,
lorsqu'elle est exposée en particulier aux effets de l'eau.
Arène : Ce sont des formations géologiques résiduelles issues de l'altération in situ de roches
magmatiques ou métamorphiques.
Argile : Le terme argile correspond à l’ensemble des minéraux présentant une taille inférieure à 2 µm
dans une roche. Ces minéraux forment un empilement de feuillets. L'interstice entre les feuillets peut
contenir de l'eau ainsi que des ions.
Assainissement : L’assainissement est une démarche visant à améliorer la situation sanitaire globale
de l'environnement dans ses différentes composantes. Il comprend la collecte, le traitement et
l'évacuation des déchets liquides, des déchets solides et des excréments.
Attraction moléculaire : C’est une attraction qui ne se manifeste que de molécule à molécule.
Autoépuration de l'eau: C'est la possibilité de l'eau de recevoir et d'éliminer sans dommage, par voie
naturelle spontanée une certaine charge de polluants organiques.
Bactérie : Procaryote vivant, microscopique, formé d'une seule cellule individualisée et apte à se
reproduire.
Composé inorganique : Tout composé qui ne contient pas à la fois du carbone et de l'hydrogène.
Composé organique : Une molécule est dite organique si elle possède au moins une liaison C-H. Il
peut être d’origine naturelle ou produit par synthèse.
Contaminant : Il s'agit de toute substance qui n’est pas intentionnellement ajoutée à l’eau, mais qui
est cependant présente dans celle-ci.
Cycle hydrologique : Le cycle de l'eau (ou cycle hydrologique) est un modèle représentant le
parcours entre les grands réservoirs d'eau liquide, solide ou de vapeur d'eau sur Terre : les océans,
l'atmosphère, les lacs, les cours d'eau, les nappes d'eaux souterraines et les glaciers.
Dissolution : C’est le processus physico-chimique par lequel un soluté est dissous dans un solvant
pour former un mélange homogène appelé solution.
x
Eau adsorbée : C’est l’eau fixée sur les parois des grains du sol et/ou d’une roche.
Eau potable : On dit qu'une eau est potable lorsque sa consommation ne présente pas de danger pour
la santé humaine.
Eau usée : C’est l’ensemble des eaux issues de toutes les activités humaines, qu'elles soient
domestiques, industrielles, artisanales, agricoles...
Electrolytes : Un électrolyte (liquide) est une substance conductrice d’électricité qui contient des ions
mobiles provenant d'un sel soluble (exemple : NaCl).
Grès : Le grès est une roche détritique, issue de l’agrégation et la cimentation de grains de sable.
Horizon du sol : C’est une couche repérable et distincte du sol. L’ensemble des horizons du sol forme
le profil du sol.
Infiltration : Il désigne le processus par lequel l'eau pénètre le sol à partir de la surface du sol.
Matière minérale : elle est formée de substances non vivantes : les roches et les sels minéraux, l’eau,
les substances contenues dans l’air comme le dioxyde de carbone.
Nappe d'eau souterraine : c’est une eau contenue dans les interstices ou les fissures d'une roche du
sous-sol qu'on nomme aquifère.
Oxydation : L'oxydation est une réaction chimique lors de laquelle un produit fixe de l'oxygène. En
perdant des électrons, une substance oxydée est alors sous sa forme réduite.
Pesanteur : C’est une force d'attraction exercée par la Terre sur un corps.
Phénologie : C’est l'étude de l'apparition d'évènements périodiques (annuels le plus souvent) dans le
monde vivant, déterminée par les variations saisonnières du climat.
Poudingue : Un poudingue est une roche sédimentaire détritique consolidée, constituée de débris
arrondis, qui sont d'anciens galets, qui ont subi un transport sur une certaine distance dans des rivières
ou sur un littoral.
xi
Ppm (Parties Par Million) : Il s'agit de l'unité communément utilisée pour exprimer les
concentrations de polluant lorsque celles-ci sont faibles (les concentrations plus élevées s'expriment en
pourcent). 1 ppm = 1 mg.L⁻
Roche perméable : C’est une roche qui peut être pénétrée ou traversée par un liquide ou un gaz.
Roches éruptives : Ce sont des roches magmatiques, résultant du refroidissement rapide du magma
arrivé à la surface.
Ruissellement : Il désigne en hydrologie le phénomène d'écoulement des eaux à la surface des sols.
Socle : C’est un ensemble rocheux induré composé de roches métamorphiques ou magmatiques sur
laquelle repose éventuellement une couverture sédimentaire ou volcanique.
Sol ferralitique : Couverture altérée de granites et de gneiss, pauvre en silice, mais riche en
hydroxydes de fer et d’aluminium.
Titreur : C’est un appareil ou un dispositif de dosage utilisé en chimie analytique afin de déterminer
la concentration d'une espèce chimique en solution.
Zone saturée d’eau : Zone du sous-sol dans laquelle l'eau occupe complètement les interstices des
roches, formant dans un aquifère, une nappe d'eau souterraine.
xii
SOMMAIRE
INTRODUCTION
L'eau, source de vie sur terre, est essentielle à l'existence des êtres vivants animaux, végétaux
et micro-organismes. C’est le constituant majeur de la matière vivante. Actuellement, les questions sur
la situation mondiale des ressources en eau potable deviennent préoccupantes. L’eau recouvre 72% de
la surface du globe. Son volume total est estimé à 1,4 milliard de km³, mais 10 000 à 12 000 km³/an
seulement sont utilisables [MOREL ; 2007]. Or, ces minimes ressources sont encore menacées par une
consommation en nette augmentation et par une pollution accrue dans une localité surpeuplée où la
population ne cesse d’augmenter et où les modèles de consommation évoluent constamment [FAO,
2011]. L’alimentation en eau de plusieurs centaines de villes à travers le monde dépend des ressources
en eau souterraine. Or l’urbanisation croissante et incontrôlée, particulièrement dans les pays pauvres,
présente manifestement un impact négatif sur la quantité et la qualité de cette ressource précieuse
[FAO, 2011].
Afin qu’on puisse vérifier cette hypothèse, ce travail comporte les différentes parties
suivantes: la première partie sera consacrée aux généralités, la deuxième partie va être réservée à la
présentation des méthodologies d’approche, du milieu d’étude ainsi que les matériels et méthodes, la
troisième partie fera état des résultats et discussions. Enfin, la dernière partie servira à développer les
intérêts de cette étude.
3
I.1. Définition
Le GLOBE (Global Learning and Observations to Benefit the Environment), est un
programme international éducatif sur les sciences de l’environnement à l’échelle mondiale. Il propose
des apprentissages et observations au profit de l’environnement. En effet, il met en relation toutes les
entités en matière de recherche scientifique en vue de collecter des données fournies par les étudiants
avec des procédés expérimentaux. Ce programme est géré par l’University Corporation for
Atmospheric Research (UCAR), en partenariat avec Colorado State University (CSU) et financé par la
NASA (National Aeronautic and Space Administration), par le National Science Foundation (NSF) et
par le département d’Etat des Etats-Unis.
I.2. Historique
Crée en avril 1994, actuellement, on compte 25 266 écoles GLOBE établies dans112 pays du
monde entier dont 23 africains. Madagascar y a adhéré le 11 juin 1997. La mise en œuvre des activités
d’observation et de collecte des données dans les établissements GLOBE Madagascar a débuté le mois
du janvier 1998.
Il constitue une partie prenante dans la réalisation des projets et activités comme : la création des
Centres de Technologie de l’Information et de la Communication au niveau des lycées en vue
d’améliorer les équipements pédagogiques et scientifiques.
Pour les élèves, le GLOBE les aide à mieux s’informer sur leurs environnements scientifiques avec les
concours des chercheurs dans le domaine de l’atmosphère, du l’hydrologie, du sol et de la couverture
végétale (phénologie). Ces recherches vont s’effectuer en fonction de leurs programmes scolaires
locaux et en créant des cartes et graphiques avec les outils de visualisation de GLOBE disponibles sur
le Site Web GLOBE (www.GLOBE.GOV) où ces apprenants peuvent publier les résultats de leurs
investigations.
Les étudiants GLOBE peuvent échanger des données et des informations entre eux par le biais du site
web GLOBE.
Ces élèves peuvent d’une part collaborer avec des scientifiques et d’autres étudiants GLOBE, ainsi
que des communautés universelles pour l’exploitation éducative des ces données. Et d’autre part ils
ont la possibilité de participer à des activités socioculturelles et éducatives au sein de leurs
communautés.
a) L’Atmosphère
Les élèves peuvent effectuer des observations des nuages et participent aux mesures de la
température, de la précipitation, de la pression atmosphérique et de l’humidité.
b) L’Hydrologie
Les élèves vont réaliser des mesures des paramètres physico-chimiques des échantillons d’eau aux
alentours de leur école. Ils peuvent aussi prélever des données concernant la population des
micros invertébrés présents dans l’eau fraîche.
c) Le Sol
Les élèves vont initier à analyser le profil du sol pour déterminer les caractéristiques des ses
différentes couches. Ils procèdent aussi à des mesures régulières de l’humidité du sol à différents
endroits et différentes profondeurs et prélèvent la température à la surface du sol.
d) Couverture du sol
Il va incomber aux élèves d’étudier le revêtement du sol dans les zones de 15 km x 15 km avec
l’école au centre. Ils vont étudier plusieurs sites où ils détermineront le revêtement et observent les
espèces des plantes présentes et la végétation. Par la suite, ils créent une carte représentant la
6
couverture du sol des sites en se basant sur une image satellite et les données mesurées. Ils
peuvent aussi constater l’évolution du paysage au vue des images satellites prises sur plusieurs
années.
Il existe un sous domaine d’étude GLOBE : la phénologie.
Pour ce dernier, les élèves ont l’occasion d’étudier les adaptations des plantes et des animaux aux
saisons et aux changements climatiques.
7
II.1. Définition
L’hydrogéologie est une discipline de la géologie spécialisée dans la recherche, dans
l'exploitation, dans l'étude de la qualité et de la protection des eaux souterraines [FRANÇOIS, 2012].
2012]
Ce chapitre va être consacré pour développer les origines et les différents paramètres qui régissent le
stockage, la répartition et la circulation des eaux souterraines.
On peut prendre comme origine de ce cycle les eaux qui affleurent à la surface de la terre
(océan, lacs, fleuves...). Sous l'effet du rayonnement solaire, ces eaux s'évaporent et rejoignent
l'atmosphère. Les vapeurs d'eau
'eau formées
formé s s'associent avec des particules disséminées
disséminé dans l'atmosphère.
Lorsque ces dernières sont suffisamment lourdes,
lourd elles tombent à la surface de la terre sous forme de
précipitation (pluie, grêle et neige…).
neige L’arrivée de la précipitation à la surface de la terre donne
naissance à trois processus qui sont : l'humidification du sol et l'infiltration, le ruissellement de surface
et l’évaporation.
Quand le lieu de stockage de l'eau dans le sous sol est saturé, l'eau sort à travers des exutoires
naturels appelés « sources ». L’eau des sources rejoint les fleuves qui l'emporteront vers le lieu de
départ qui est l'océan.
II.3. Les principaux paramètres qui régissent le stockage de l'eau dans le sous-sol : la
porosité et la perméabilité des roches
Il faut noter que ces deux types de porosité peuvent coexister dans une même roche [MARSILY,
2004].
Elles se laissent traverser par des fluides par l’intermédiaire de ses fissures (ex: calcaires, grès,
schistes, galets et certains poudingue, roches éruptives et métamorphiques).
Dans ce cas, les pores qui subsistent entre les minéraux sont plus ou moins interconnectés pour laisser
circuler les fluides.
La figure 2 ci-dessous montre la structure d’eau adsorbée au contact d’une particule solide A. La
courbe dessine la variation de la force d’attraction selon le profil AB en fonction de la distance à la
particule.
10
Outre ces deux types d’eau, il en existe un troisième qui n’est ni liée ni libre. Cette eau est
emprisonnée dans des pores fermées.
• La zone saturée d'eau est située sur la roche imperméable. Dans cette zone, les pores et ou les
fissures sont toutes occupées par l'eau qui forme une nappe.
• La zone non saturée d'eau se trouve au dessus de la zone saturée d'eau. Les pores et ou les
fissures sont occupées non seulement par l'eau mais aussi par des gaz.
11
Source : coranmiracle.unblog.fr
C’est un aquifère qui n'est pas surmonté par une roche. L'eau peut s'infiltrer directement dans
la zone saturée et la surface de la nappe d'eau peut monter ou descendre librement.
Durant l'infiltration et le stockage des eaux de pluie à travers les différents horizons du sol jusqu'à
l'encontre d'une roche imperméable, elles dissolvent progressivement les minéraux qu’elles
rencontrent.
EXEMPLE : cas des sols ferralitiques dont les constituants minéraux sont :
- les minéraux argileux : kaolinite (Si₂O₅Al₂(OH) ₄), smectite, illite, chlorite et surtout
vermiculite ;
L’eau des nappes des sols ferralitiques peuvent donc contenir en plus du fer, du silicium et de
l’aluminium comme éléments minéraux sous l’effet de la dissolution.
On peut définir une eau propre destinée à la consommation humaine comme une eau ayant des
caractères physico-chimiques et biologiques répondant à des normes qui fixent les teneurs limites des
substances pouvant nuire la santé. Donc, même les eaux, n’ayant jamais eu de contamination
artificielle sont considérées comme non potables si leurs caractères physico-chimiques et
microbiologiques ne correspondent pas aux normes requises. L’annexe I représente les principales
substances chimiques organiques et inorganiques à l’exclusion de tous contaminants biologiques
considérés comme polluants des nappes.
14
A ce propos, des informations supplémentaires ont été recueillis suite à la consultation des ouvrages se
rapportant au thème étudié.
III.1.2. La formation
Avant d’entamer les travaux sur terrains, une formation portant sur le thème :
« EVALUATION DE LA QUALITE DE L’EAU » a été effectuée au sein du Lycée Jules Ferry.
Pendant cette formation, les élèves GLOBE du lycée Faravohitra ont reçu des informations relatives
aux paramètres qui pouvaient influencer la qualité de l’eau ainsi que des instructions sur les procédés
de mesure des paramètres physico-chimiques de l’eau.
Les mesures des paramètres ont été réalisées par les élèves GLOBE du Lycée Jules Ferry de
Faravohitra, sauf celles qui doivent être obligatoirement faites sur terrain telles que : la mesure de la
transparence, la température et la fixation de l’oxygène dissous. Les autres mesures ont été effectuées
en classe dans les 2 heures qui suivent la récolte de l’échantillon pour les mesures de l’oxygène et du
pH et dans les 24 heures pour les mesures de la conductivité électrique, de l’alcalinité et de la teneur
en nitrate.
La mesure de la transparence de l’eau a été effectuée en premier lieu. Viennent ensuite les mesures de
la température, de l’oxygène dissous, de la conductivité électrique, de la salinité, du pH, de l’alcalinité,
et enfin de la teneur en nitrate.
Les mesures de chaque paramètre ont été effectuées au moins trois fois pour s’assurer de la fiabilité
des résultats.
La liste des élèves qui ont participé au relevé des données est figurée dans l’annexe II.
• La classe 1A, (en bleu) caractérise les eaux ne présentant pas de polluant, aptes à satisfaire les
usages les plus exigeants en qualité. La qualité est « très bonne ».
• La classe 1B, (en vert) caractérise les eaux d’une qualité légèrement moindre, ces eaux
peuvent néanmoins satisfaire tous les usages. La qualité est dite « bonne ».
• La classe 2, (en jaune) caractérise les eaux d’une qualité « passable », suffisante pour
l’irrigation, les usages industriels, la production d’eau potable après un traitement
poussé. L’abreuvage des animaux est généralement toléré. Le poisson y vit
normalement mais sa reproduction peut y être aléatoire.
• La classe 3, (en orange) caractérise les eaux d’une qualité « mauvaise », juste apte à
l’irrigation, au refroidissement et à la navigation. La vie piscicole peut subsister dans ces
eaux, mais cela est aléatoire.
• La classe 4, (en rouge) caractérise les eaux inaptes aux usages cités plus haut. La qualité est
dite « très mauvaise ».
(mg/l)
Couleur (mg Pt/l) 10 à 20 20 à 40 40 à 80
absence de coloration
visible
Odeur non perceptible ni saveur, ni pas d'odeur perceptible à
odeur distance du cours d'eau
Substances extractibles 0,2 0,2 à 0,5 0,5 à 1 >1
au chloroforme (mg/l)
Graisses et huiles néant néant trace présence
Phénols (mg/l) 0,001 0,001 0,001 à 0,05 0,05 à 0,5
Toxique norme permissible pour la vocation la plus
exigeante pour préparation d'eau alimentaire
pH (u.c) 6,5-8,5 6,5-8,5 6,5-8,5 5,5 - 9,5
Le tableau III ci-dessus présente les valeurs des paramètres physico-chimiques de l’eau lui rendant
aptes aux principaux usages anthropiques et à la vie des poissons. Ainsi, on distingue quatre classes
qui sont :
• Classes 1A et 1B correspondant à une eau potable après traitement simple ou normal. Elle
peut être utilisée aussi dans les industries alimentaires et pour l’abreuvage des animaux. Le
poisson y vit et se reproduit normalement.
• Classe 2 convenant à l’irrigation ; à l’usage industriel, à l’alimentation humaine après
traitement poussé et à l’abreuvage des animaux. Poisson y vit normalement mais leur
reproduction y est aléatoire.
• Classe 3 correspond seulement à l’eau ne pouvant être servit que pour l’irrigation. La vie des
poissons y est aléatoire.
Source : BD 500
22
300 100
283,3
250
80
200 193,9
Température
Pliviométrie
60
171,3
161,5
150 Pluie (
122,6 121,8 40 mm )
100
Températ
20
56 21,1 22,5 22,5 21,1 21,8 21,4 18,8 20 ure ( ° C )
50 15,7 16,5 18 17,1
24,8
0 0,4 1,1 1,3 3,70
Mois
D’après ce diagramme, notre zone d’étude compte respectivement six mois humides s’étendant
d’octobre à avril et six mois secs de mai à septembre.
Légendes
Source : BD 500
25
Légendes
Source : BD 500
26
III.2.5.1. Population
En 2012, le nombre total de population dans ces cinq Fokontany s’est élevé à 100 636
habitants, avec une densité moyenne de 22 917 hab/km2. Les habitants sont très mal-repartis : le
fokontany le plus peuplé est celui de Tsarahonenana (avec une densité deux fois plus élevée que la
moyenne), le moins peuplé est le Fokontany de Nanisana.
III.2.5.3. L’assainissement
Comme dans presque tous les Fokontany de la CUA, l'usage de fosse septique y demeure
marginal. Les plus utilisés sont les fosses sèches (environ 3/4 des ménages). Lorsqu’elles commencent
à être remplies, presque la totalité des ménages enterrent les contenus et creusent de nouvelles fosses,
ou alors les vident manuellement et les éparpillent ou les déversent quelque part dans la nature,
surtout pendant les saisons de grande pluie. Les eaux usées y sont gérées localement avec des
27
systèmes autonomes (exemple : utilisation des fosses septiques) ou par épandage direct sur le sol, ou
bien déversées dans les réseaux de canalisation pluviaux [BANQUE MONDIAL, 2011].
Le ramassage des ordures laisse encore à désirer dans l’ensemble des zones d’étude. Il n’y a que 15
bacs à ordure pour les 5 Fokontany, soit 1 pour 6709 habitants. Il est constaté très souvent qu’au lieu
de jeter leurs ordures dans les bacs, beaucoup de gens s’en débarrassent dans les canaux d’évacuation
des eaux usées.
28
IV.1. Echantillonnage
Les prélèvements des échantillons ont été effectués la matinée de 10 à 11h, à l’aide d’un seau attaché à
une corde et manipulé mécaniquement. Avant de puiser l’eau d’échantillonnage, il est nécessaire de
rincer le seau à l’aide de l’eau tout en évitant le retour de l’eau de rinçage dans le site
d’échantillonnage. A titre de précaution, il est essentiel de faire descendre doucement le sceau pour ne
pas perturber les substrats se trouvant au fond du puits. Le prélèvement concerne uniquement les eaux
de surface, donc on laisse le sceau jusqu’à ce qu’il se remplisse aux 2/3 puis on le remonte. Les
mesures sur terrain et la mise en bouteille sont à effectuer immédiatement après l’échantillonnage sans
laisser l’échantillon sous le soleil ni attendre plus de 10 minutes.
Les dates exactes des prélèvements et des mesures sont reportées dans l’annexe III.
IV.2.1. La transparence
IV.2.1.1.Définition
La transparence de l'eau est caractérisée par sa propriété à transmettre la lumière. Elle est fonction de
l'absence ou de la présence des matières pouvant absorber ou diffuser la lumière qui est le fournisseur
de l’énergie nécessaire à la photosynthèse. Ces matières peuvent être des particules et/ou des
molécules d'origine minérale (argile, limons...), ou organique (débris des végétaux et animaux).
29
Cette propriété est mesurée à l’aide d’un tube de transparence de 120 cm de longueur (figure 8). C'est
un tube transparent laissant passer la lumière par les cotés et par le dessus. Cet instrument permet donc
d'évaluer la transparence d'une colonne d'eau de 120cm de long et de mesurer la pénétration de la
lumière à travers la surface de l’eau. Le fond de ce tube est formé d’un disque dont la face supérieure
comporte quatre quadrants égaux. Les quadrants opposés sont peints en noir et blanc. Les résultats
obtenus sont exprimés en cm.
IV.2.1.3. Procédés
Les étapes suivantes s’effectuent après échantillonnage
Remarques :
• Si le motif reste toujours visible même si le tube est déjà rempli, on note tout simplement
>120 cm.
• Cette mesure doit être faite rapidement avant que les particules dans l’eau ne se déposent
au fond du tube et cachent le motif.
IV.2.2. La température
VI.2.2.1. Définition
Il est très important de déterminer la température de l'eau car elle a une influence sur quelques
propriétés physico-chimiques et biologiques de l'eau telles que :
IV.2.2.3. Procédures
Avant de faire la mesure de la température, la vérification de la colonne d’alcool dans le thermomètre
est indispensable afin de déceler d’éventuelle bulle d’air n’y soit emprisonnée. Les étapes suivantes
vont nécessairement s’imposer :
IV23.3.1. Définition
De nombreux gaz tels que le dioxygène (0₂) peuvent être dissous dans l’eau. La présence de ce gaz
dans l’eau résulte principalement de la photosynthèse des plantes aquatiques ou de l’ajout de
l’oxygène de l’air suite à l’agitation de l’eau. C’est un des paramètres le plus important pour
déterminer les propriétés de l’eau car il intervient dans de nombreux processus chimiques et
biologiques dans l’eau, entre autres, l’oxydation des déchets minéraux, de la matière organique et des
nutriments. Il conditionne également la vie aquatique (aérobiose et anaérobiose).
L'oxygène dissous est mesuré à l'aide d'une trousse de marque « Lamotte » (figure 10). Cette trousse
contient les matériels suivants :
− Un titreur à lecture directe gradué de 0 à 20. Chaque division mineure sur l’échelle du titreur
correspond à 0,2 ppm d’oxygène dissous ;
IV.2.3.3. Procédures
Etape 1 - Prélèvement de l'échantillon
REMARQUE: tout en ajoutant les réactifs, on veille à ne pas introduire de l'air dans l'échantillon.
Ces réactifs réagissent pour former un précipité blanc de l'hydroxyde de manganèse (Mn(OH) ₂)
(figure 15).
Immédiatement après la formation du précipité, l'oxygène dans l'eau oxyde une quantité équivalente de
l'hydroxyde de manganèse pour donner de l’hydroxyde manganique de couleur brune. Pour chaque
molécule d'oxygène dans l'eau, quatre molécules d’hydroxyde de manganèse sont converties en quatre
molécules d'hydroxyde manganique. Chimiquement, cette réaction s’écrit comme suit :
On ajoute 8 gouttes d'acide sulfurique à l'échantillon (figure 16). L'acide convertit l’hydroxyde
manganique en sulfate manganique. On bouche et on retourne doucement plusieurs fois la bouteille
afin de mélanger le contenu jusqu'à ce que le précipité et le réactif soient totalement dissous. La
solution va prendre une coloration entre jaune clair à l’orange si l’échantillon contient de l'oxygène
dissous (figure17).
36
A ce stade, l'échantillon est considéré comme «fixé» et le contact entre l’échantillon et l'atmosphère
n'affecte pas le résultat du test. Il peut être tenu à ce point et titré plus tard. C’est à ce stade que
l’échantillon fixé a été porté en salle de classe.
La libération de l'iode est indiquée par le virage de l'échantillon en jaune-brun. Chimiquement, cette
réaction s’écrit comme suit :
Partie 3 - Le titrage
Le tube de titrage est rempli avec l'échantillon fixé jusqu’ à la ligne de graduation 20 ml puis bouché.
REMARQUE: Si des petites bulles d'air apparaissent dans le canon du titreur, on pousse le piston pour
vider le canon et on remplit de nouveau le titreur. On répète cette opération jusqu'à ce que la bulle
disparaisse totalement.
Quand le titreur est bien remplit, son extrémité est inséré dans le trou centrale de l'ouverture du
bouchon du tube. On enfonce lentement le piston du titreur pour distribuer la solution titrant jusqu'à ce
que la couleur jaune-brun devienne jaune très pâle (figure 19). Pour mélanger le contenu, l’agitation
du tube pendant le titrage est indispensable.
38
Le thiosulfate de sodium réagit avec l'iode libre pour produire de l'iodure de sodium. Lorsque la
totalité de l' l'iode est convertie, l'échantillon passe du jaune-brun à l'incolore. Chimiquement, cette
réaction s’écrit comme suit :
Souvent, pour améliorer l'extrémité finale, un indicateur d’amidon est ajouté dans la solution.
Après avoir ajouté 8 gouttes de la solution indicatrice d'amidon, on agite le tube pour mélanger
convenablement les contenus. L’échantillon vire au bleu violacé (figure 20).
REMARQUE: Si l'échantillon se colore déjà en jaune très pâle après l’ajout de l’acide sulfurique, on
laisse l’ajout de la solution indicatrice d’amidon.
On bouche le tube de titrage. L'extrémité du titreur va être réinsérée dans l'ouverture du bouchon du
tube de titrage et on continue les affusions jusqu'à ce que la couleur bleu disparaisse et la solution
devienne incolore (figure 21).
Les résultats du test sont lus directement sur l'échelle du titreur où le grand anneau du piston s’arrête.
Ils sont exprimés en ppm d’oxygène dissous.
IV.2.4.1. Définition
L’eau pure est un mauvais conducteur d'électricité. Tandis que des solides dissous dans l'eau se
dissocient, certains s'ionisent en anions (ions chargés négativement) ou en cations (ions chargés
positivement), autrement dit, ils deviennent électriquement chargés. Ces ions sont capables
de conduire le courant électrique. La mesure de la conductivité électrique de l'eau permet donc
d'évaluer le taux des éléments minéraux dans l'eau. Cette conductivité électrique augmente en fonction
de la température de l’eau [Rodier, 2009]. La conductivité d’une eau naturelle est comprise entre 50 et
40
1500 µS/cm [VILLERS et al, 2005]. Le tableau VI suivant montre la relation entre conductivité
électrique et le degré de minéralisation de l'eau :
IV.2.4.3. Procédures
Les mesures de la conductivité électrique sont effectuées en salle de classe
A ce propos, il faut mesurer la température de l’eau à tester, elle doit être comprise entre 20˚ à 30˚ C
Si la température de l’eau est en dessous de 20˚C ou au-dessus de 30˚C, il faut laisser l’eau atteindre
une température entre 20˚ – 30˚C car la conductivité électrique de l’eau est fonction croissante de la
température. Dès que cette température est atteinte, les étapes suivantes s’imposent :
Les résultats sont exprimés en µS/cm (conductance d’une colonne d’eau comprise entre
deux électrodes métalliques de 1 cm² de surface et séparées l’une de l’autre de 1 cm).
IV.2.5. Le pH
IV.2.5.1. Définition
C’est le symbole du coefficient d’acidité ou de l’alcalinité de l’eau. Le potentiel hydrogène ou pH
permet de mesure la concentration en ions hydrogène dans l'eau. Il donne des renseignements sur la
nature acide ou basique des eaux :
une eau contenant plus d'ion hydrogène (H+) à un pH de 0 à 7 est qualifiée d’eau acide.
une eau contenant un plus d'ion hydroxyle (OH-) est alcaline ou basique si son pH est
compris entre pH 7 à 14.
Une eau à pH=7 est neutre et contient des ions hydrogène et hydroxyle en proportion égale
ou ne contient aucun de ces ions.
42
Le pH de l'eau naturelle dépend de son origine (pH de la pluie) et peut varier de 4 à 10 en fonction de
la nature acide ou basique des terrains traversés. C’est l'un des paramètres qui présente une influence
non négligeable sur les êtres vivants aquatiques : l’eau à pH s’étalant de 6,5 à 8 favorise le
développement optimal de la vie aquatique [VILLERS et al, 2005].
IV.2.5.2. Mesure du pH
Le pH de l'eau a été pris avec un pH mètre électronique de marque «Milwaukee» (figure 24). Cette
mesure s’effectue en suivant les consignes stipulées dans le protocole de mesure du pH de l’eau à
l’aide d’un pH-mètre.
IV.2.5.3. Procédures
Lors de cette mesure, les étapes suivantes sont effectuées :
Remarque : lors de la mesure du pH, pour les eaux ayant une conductivité électrique inférieure à 200
µS/cm, il faut y dissoudre du sel jusqu’à ce qu’on trouve une valeur au moins de 200 µS/cm.
IV.2.6. L’alcalinité
IV.2.6.1. Définition
L’alcalinité mesure les concentrations d’ions carbonate, de hydrogénocarbonate et d’hydroxyde dans
l’eau. D’une autre manière, on peut dire que l’alcalinité est aussi la mesure de la capacité d’une eau à
neutraliser les acides : l'eau possédant une forte alcalinité résiste à une diminution de pH quand une
petite quantité d'acide y est ajouté et dans ce cas, on dit qu'elle a un fort pouvoir tampon.
Ces ions proviennent essentiellement des minéraux carbonatés tels que le calcaire, calcite et
l'aragonite et/ou par dissolution dioxyde de carbone.
(Bicarbonate de calcium)
La présence de ces éléments (CO₃²⁻, HCO₃⁻, CO₂ et H₂O) dépend du pH de l’eau (figure 26). Donc, il
peut se comporter comme un acide ou une base suivant le pH de l’eau :
• Réaction 1 : en milieu basique (pH supérieur à 12), l’ion hydrogénocarbonate se comporte comme
un acide et se transforme CO₃²⁻ et H₃O⁺ :
HCO₃⁻ (aq) + H₂O H₃O⁺ + CO₃²⁻ (aq)
• Réaction 2 : en milieu acide (pH inférieur à 4,5), l’ion hydrogénocarbonate se comporte comme
une base et se transforme en CO₂ et H₂O :
HCO₃⁻ (aq) + H₂O HO⁻ + CO₂ (g), H₂O
La figure 27 ci-dessous montre la distribution de ces éléments en fonction du pH de l’eau.
44
Figure 26 : Distribution des (CO₂₂, H₂₂O), des HCO₃₃⁻ et des CO₃₃²⁻⁻ en fonction du pH
Source : http://www.lyc-debroglie-marly.ac-versailles.fr/IMG/pdf/SC7-HCO₃⁻
Le résultat est exprimé en ppm en tant que concentration équivalente de carbonate de calcium
(CaCO₃).
Source : http/LaMotte-KH-Alkalinity-Test-Kit-4491-DR-01-Direct-Reading-Titrator-
L'alcalinité est mesurée à l'aide d'une trousse de marque « Lamotte » (figure 27) contenant les
matériels suivants:
IV.2.6.3. Procédures
Étape 2) Ajouter un comprimé indicateur coloré BCG-MR (figure 28) dans le tube. Boucher le tube et
l’agiter jusqu'à ce que le comprimé se dissolve complètement. Ainsi la solution se colore en bleu-vert
(figure 29).
Le BCG-MR est un comprimé contenant deux indicateurs colorés sensibles au pH qui sont le vert de
bromocrésol et le rouge de méthyle (cf. annexe IV).
Étape 3) Cette étape consiste à remplir le titreur avec le réactif de titrage de l’alcalinité, et à insérer le
titreur dans le trou central du bouchon du tube de titrage.
Étape 4 : Au cours de cette étape, on agite doucement le tube en appuyant doucement sur le piston
pour titrer l'échantillon jusqu'au virage de la couleur verte à la violette (figure 30).
Ce réactif de titrage est une solution diluée d'acide sulfurique. Quand ce réactif est ajouté à
l’échantillon, le pH de celui-ci s’abaisse progressivement : le HCO₃⁻ qui absorbe une partie de l'acide
se convertit en CO2 et H2O. Lorsque la couleur de l’échantillon passe du vert en violet, on atteint le
point d’équivalence et l'alcalin (en l’occurrence HCO₃ -) a été entièrement utilisé. Cette réaction se
traduit par les formules suivantes :
Le résultat du test est lu directement sur l’échelle du titreur, à l’endroit où l'extrémité du piston
s'arrête.
Remarque : Si l'extrémité du piston descend jusqu’à la ligne se trouvant au bas de l'échelle (200 ppm)
avant le changement de couleur, il faut remplir de nouveau le titreur et on continue le titrage. Lors de
l'enregistrement du résultat du test, on additionne la valeur initiale du réactif (200 ppm) avec l’autre.
Remarque : En cas d’excès d’acide sulfurique, la couleur de la solution est devenue rouge grâce à la
présence du rouge de méthyle donc la solution est devenue acide.
IV.2.7. Le Nitrate
IV.2.7.1. Définition
L’azote se présente dans l’eau sous différentes formes dont la plus importante est le nitrate. C’est un
nutriment essentiel pour la croissance et le développement des végétaux aquatiques. Le nitrate est un
constituant naturel soluble du sol. Ainsi, les eaux naturelles non polluées contiennent généralement
peu de nitrates. La nitratation de l’azote organique et l’ajout de nitrate par l’apport d’engrais sont les
principales causes de dégradation de l’eau.
IV.2.7.3. Procédés
Il existe deux types de procédés de mesure de nitrate : le premier consiste à mesurer 0 à 1 ppm de
nitrate d’azote. Pour le deuxième, la quantité de nitrate d’azote à mesurer est de 1 à 10 ppm, avec
l’utilisation de l’eau distillée. Ainsi, on effectue les étapes suivantes :
Etape 2) Pour la première procédée, on verse 5 ml de l’échantillon d’eau dans un tube à essai ;
Remarque : pour la deuxième procédée, au lieu d’utiliser 5 ml d’eau d’échantillonnage, on verse 0,5ml
de l’échantillon d’eau dans un tube à essai à l’aide de la pipette et auquel on ajoute de l’eau distillée
jusqu’à la ligne de graduation inférieure indiquant 5 ml.
Etape 3) Diluer l’échantillon d’eau avec du réactif d’acide mixte jusqu’à la seconde ligne de
graduation (10ml) (figure 32). Ce réactif va réagir sur le nitrite pour donner une coloration rose.
Obturer le tube à essai contenant l’échantillon puis mélanger le contenu et attendre 2(deux) minutes.
48
Etape 4) Ajouter une cuillérée (0,1 g) du réactif réducteur de nitrate à l’aide de la cuillère en plastique
(figure 34).
Ce réactif contient du cadmium qui a pour rôle de transformer les nitrates (NO3-) de l’échantillon
d’eau en nitrites (NO₂⁻). Après réduction, on mesure la somme des concentrations en nitrite.
Etape 5) Il faut boucher le tube à essai et le remuer, en le reversant de haut en bas et vice-versa,
lentement et complètement, 30 fois pendant une minute pour assurer que le mélange soit
complètement délayé (figure 35). Si l’eau contient de nitrite, la coloration rose se développe (figure
36). La teinte est proportionnelle à la concentration en ions nitrite.
Etape 7) Insérer ce tube à essai dans la cavité située à l’avant sur un niveau plus élevé de la boîte.
Etape 8) Remplir l’autre tube à essai avec de l’échantillon jusqu’ à la ligne de graduation 10 ml, puis
le ranger dans l’autre cavité se trouvant dans la partie arrière et de la boîte (figure 38).
Etape 9) Introduire la barre de comparaison dans le trou latéral de la boîte (figure 40).
50
Etape 10) Comparer la couleur observée sur le miroir juste en dessous du niveau de l’eau testée avec
celle observée sur le miroir en bas de l’échantillon. Lors de la comparaison, il faut orienter le cadran
comparateur au bon endroit du soleil, de telle sorte que la lumière solaire traverse suffisamment les 02
tubes à essais.
Remarques :
• Pour ces deux mesures, le résultat est représenté par une fourchette de valeur dont chaque chiffre
correspond aux deux couleurs approximatives de la couleur de l’échantillon testé.
• Les résultats sont exprimés en ppm de nitrite. Pour convertir en nitrate, on multiplie les résultats
avec le coefficient 4,4.
• Pour la seconde procédée, il faux multiplier par dix le résultat lu sur la barre de comparaison.
52
V.1. TRANSPARENCE
Les valeurs la de transparence de l’eau de tous les sites sont toutes supérieures à 120 cm. La lumière
solaire peut donc pénétrer dans la colonne d’eau de 120cm de hauteur. Ces résultats s’expliquent par le
fait que l’eau n’a pas été perturbée lors de l’échantillonnage : les particules dissoutes dans l’eau ne
sont pas en quantité suffisante pour absorber la lumière dans la colonne d’eau. Les puits sont tous en
effet protégés par un couvercle. Donc, il n’existe pratiquement pas de source susceptible de troubler la
transparence de l’eau. Les organismes aquatiques peuvent se procurer de cette lumière pour réaliser
leurs activités physiologiques (exemple, photosynthèse pour les végétaux et l’oxydation des matières
organiques par les bactéries). Donc, les traitements des eaux s’avèrent indispensables avant leur
utilisation, plus particulièrement à la consommation humaine pour qu’elles soient potables, afin de
préserver tout risque de contamination susceptible de nuire à la santé.
V.2. TEMPERATURE
22
21 21 21
21 20,5
20 20
20 19,5 19,5
Températures (°C)
19 19
19 18,5
18
18 17,5
Température (°C)
17
17 16,5
16
15
P11 P7 P14 P4 P6 P9 P12 P3 P13 P1 P8 P10 P2 P5 P15
Puits
Les températures des échantillons varient de 16°5C à 21°C. Ces températures, inférieures à 25°C,
relevées précédemment sont donc effectivement conformes aux normes, car elles répondent aux
critères d’appréciation sur la qualité de l’eau imposés par l’OMS et l’Etat malgache. Par comparaison
avec les valeurs dans la grille d’évaluation du SEQ-eau, les eaux étudiées sont toutes de qualité très
bonne. D’après les critères d’appréciation de la qualité de l’eau proposée Rodier en 2005, si on
regarde la température des ces eaux, on peut les catégoriser comme suit :
• Dans la classe des 1A pour les puits P1, P3, P4, P6, P7, P8, P9, P11, P12, P13 et P14.
• Dans la classe des 1B pour les puits P2, P5, P10 et P15.
6
5,8
Oxygène dissout (ppm)
5 5,4
5,1
4
La teneur de l’oxygène dissous varie de 1,1 à 5,8 ppm. Cet intervalle assez grand s’explique par le fait
que l’eau a subi par de degré d’agitation variable avant l’échantillonnage. C’est aussi la raison pour
laquelle il n’existe presque pas de corrélation entre l’oxygène dissous et la température avec un
coefficient de détermination égal à 0,01.
La teneur en oxygène dissous de l’eau est déterminée en grande partie par l’équilibre qui s’établit entre
l’apport en oxygène et la consommation d’oxygène nécessaire à la métabolisation des matières
oxydables.
L’origine de l’oxygène dans l’eau est principalement l’activité photosynthétique des végétaux et la
dissolution de l'oxygène de l'air suite à l’agitation de l’eau.
55
Ces taux très faibles d’oxygène sont liés à l’absence des végétaux aquatiques macroscopiques dans le
milieu.
Deux principaux phénomènes requièrent l’utilisation de l’oxygène dans l’eau :
V.4. PH et ALCALINITE
200 9
180 8
7,7 176
160 7,3 7,3 7,1 164
7,1 7,1 7
6,8 7
Alcalinité (ppm de CaCO₃)
pH
100
CaCO₃)
4
80 80 84 pH
68 64 60 3
60
46 2
40
20 20 1
8 8 12 8
0 4 0
P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8 P9 P10 P11 P12 P13 P14 P15
Puits
La figure 43 ci-dessus montre que la courbe de l’alcalinité présente à peu près la même allure
que celle du pH. Autrement dit, on peut dire que l’alcalinité est proportionnelle au pH. Ce phénomène
s’explique par le fait que le pH dépend de quelques paramètres : l’origine des eaux, la nature
géologique du substrat et du bassin versant traversé : les molécules d'eau sont en équilibre dynamique
entre la forme H⁺ et OH⁻. En traversant l'atmosphère, l'eau va dissoudre des gaz et des solides
(aérosols), naturels ou d'origine anthropique, qui lui confèrent un caractère acide faible : le dioxyde de
carbone (CO₂) atmosphérique joue un rôle essentiel en déplaçant l'équilibre de dissociation vers la
production d'ions H⁺.
H₂O + CO₂ HCO₃ (acide carbonique) : H₂CO₃ HCO₃ + H⁺
Le pH de l’eau varie lorsqu’elle s’infiltre dans les roches, suivant la présence ou non des minéraux
carbonatés.
Ca (HCO₃)₂ + 2H⁺ Ca²⁺ + 2CO₂ + 2H₂O
Donc, le pH d’une eau alcaline (contenant des bicarbonates et des carbonates), diminue lorsque de
l’acide y est ajouté.
En se référant aux normes Malgache et de l’OMS et à la grille d’évaluation de Rodier, le pH doit être
compris respectivement entre 6,5 à 9, 6,5 à 9,5 et 6,5 à 8,5 pour l’eau potable. Or, lors de la
57
détermination, les eaux de P7, P9, P10 et P13 montrent des pH inférieurs à 6,5 ; donc inaptes à la
consommation humaine.
Concernant l’alcalinité, les valeurs maximales fixées par l’OMS et l’Etat Malgache sont
respectivement 200 et 500 mg /l de CaCO₃. Les valeurs de l’alcalinité des eaux étudiées sont
comprises entre 4 et 176 ppm. Donc ; ces eaux suivent les normes.
1061,33
1000
Conductivités électriques (µS/cm)
845
800 887,33
743,33
758
600 679
602,33
400 375,33
334
301,66
368,33
314,33 Conductivités
200 électriques
107
95 95
0
P9 P13 P1 P3 P15 P8 P2 P7 P11 P4 P10 P14 P5 P12 P6
Puits
Les valeurs enregistrées durant la période d’étude varient de 95 à 1061,33. Sur les 15 puits faisant
l’objet de cette étude, le minimum des valeurs enregistrées concerne les puits P9 et P13 et le
maximum le puits P6 comme indique la figure 44 ci-dessus.
Explication :
- Il n’existe pas dans les puits étudiés des végétaux aquatiques qui puissent absorber les éléments
minéraux dans l’eau.
- A partir des éléments chimiques constitutifs du granite, l’altération chimique provoque une
subdivision des minéraux en cations et en anions solubles évacués par les eaux qui circulent.
La réaction chimique suivante constitue un exemple montrant la minéralisation de l’eau par le
phénomène d’hydrolyse :
D’après la classification de Rodier, on peut catégoriser les eaux de puits étudiés comme suit selon
leurs degrés de minéralisation :
• L’eau du P6 a une minéralisation élevée.
• Les eaux des puits P4, P5, P10, P11, P12 et P14 présentent une minéralisation importante.
• Les eaux des puits P2, P3, P7, P8, et P15 montrent une minéralisation moyenne.
• L’eau de P1 affiche une minéralisation faible.
• Les eaux de P9 et P13 ont une minéralisation très faible
Ces degrés de minéralisation différente sont liés à l’hydrolyse plus ou moins poussée des minéraux des
roches d’origine (roches granitiques ou gneissiques à l’origine du sol).
L’aluminium se libère dans un milieu acide où le pH est souvent compris entre 4 et 5,5 [OLIVE P.,
1996].
V.6. NITRATE
Tableau VII : Teneur en nitrate
Ces teneurs montrent une pollution d’origine anthropique liée à l’infiltration des eaux usées et des
déchets domestiques ou des usines (0,52 à 0,66 ppm pour le cas du lac froid à Ankaratra situé sur la
montagne et qu’il n y a pas de pollution par les déchets domestiques ou des usines [RAKOTOZAFY
D, 2013]).
La pollution par les nitrates provient des rejets directs urbains et industriels mais aussi des rejets
agricoles, par le lessivage des sols lors des périodes pluviales. Les nitrates constituent une source
importante d’azote pour les organismes autotrophes (les plantes aquatiques). Donc cette forte
concentration en nitrate dans l’eau peut entrainer la prolifération des plantes aquatiques.
Pour l’eau de consommation, le taux normal de nitrate est fixé 50mg/l selon l’OMS et l’Etat
Malgache. Donc seules les eaux des puits P2, P3, P9 et P15 sont censées suivre la norme. Les autres
exigent des traitements pour éliminer le nitrate. Parmi ces eaux de puits considérées comme potable,
seule l’eau de P3 est passable et les autres sont mauvaises ou très mauvaises.
60
Légende :
− : Eau non conforme aux normes imposés par l’Etat Malgache et l’OMS ;
: Eau classifiée dans la classe A1 dans la grille d’évaluation de la qualité de l’eau de Rodier ;
: Eau classifiée dans la classe B1 dans la grille d’évaluation de la qualité de l’eau de Rodier ;
: Eau classifiée dans la classe 2 dans la grille d’évaluation de la qualité de l’eau de Rodier ;
: Eau classifiée dans la classe 3 dans la grille d’évaluation de la qualité de l’eau de Rodier ;
D’après le tableau VIII ci-dessus, on peut ranger les eaux des quinze puits étudiés en fonction de sa
qualité comme suit :
Si on considère les sept paramètres étudiés, on peut conclure qu’aucun des ces puits ne produit de
l‘eau potable :
Un des principaux objectifs du GLOBE est de rehausser la prise de conscience environnementale des
enfants. Toute personne qui produit ou détient des déchets, dans des conditions de nature, à porter
atteinte à la santé de l'homme et à l'environnement est tenue d'en assurer ou d'en faire assurer
l'élimination dans des conditions propres à éviter lesdits effets. S’ils sont mal-gérés, les déchets que
nous produisons s’accumulent dans notre environnement et constituent une source importante de
pollution. Ainsi, aucun produit chimique usagé ne doit être jeté à l'évier ou à la poubelle. Lors des
collectes des données, concernant les produits chimiques, les élèves sont invités à n’utiliser que des
quantités réduites (mais suffisantes) pour ne pas rejeter les produits chimiques dans l’environnement.
Pour lutter contre la dispersion des produits chimiques usagés, ils ont été accumulés dans un sceau
puis jetés dans les fosses septiques après les prises de mesure.
62
Pour les équipes GLOBE Faravohitra, cette étude leurs permet de trouver des sites d’études pour
mener les mesures.
Les activités qui ont été effectué avec les élèves GLOBE nous permettent de développer chez eux :
• Savoir être :
Cette étude nous a permis de développer chez les élèves des attitudes favorables à l’environnement :
- Prise de conscience des réalités et des problèmes à travers les résultats des mesures.
- Réflexion sur les causes et les solutions face aux problèmes.
- Respect d’autrui : les travaux de groupe développent chez les élèves la solidarité, la tolérance,
etc.
Donc, on peut dire en quelque sorte que nous avons préparée les élèves à devenir des citoyens
responsables et avertis.
Durant la collecte des données avec les élèves GLOBE du lycée Faravohitra, nous avons eu l’occasion
de s’expérimenter à conduire des travaux pratiques.
64
Pour les propriétaires des puits, les résultats des essais d’évaluation de la qualité de l’eau nous
permettent de les aider à prendre de décision afin de préserver cette ressource en eau et de choisir son
utilisation (pour l’arrosage, pour l’abreuvage des animaux…) : ces eaux sont toutes des biotopes
favorables au développement des êtres aquatiques tant animaux (verres parasitaires, des sangsues…)
que végétaux (algues, champignons...) pouvant nuire la santé.
Ce mémoire peut servir aussi de guide pour la réalisation des expériences sur la détermination des
paramètres physico-chimiques de l’eau.
Nous proposons ci-après un exemple de sujet de travaux dirigés pour la classe de seconde dans le
chapitre écologie.
TRAVAUX DIRIGES
Chapitre : Ecologie
Durée : 1 heure
Objectif général : L’élève doit être capable de définir les interactions entre et les êtres vivants et les
conditions de vie.
Savoirs visés :
• Connaissance
• Compréhension
• Application
• Analyse
Documentation :
RODIER J. 2005. L’analyse de l’eau: eaux naturelles, eaux résiduaires, eau de mer : physico-
chimie, bactériologie et biologie. Paris. Dunod. 8ème édition. Technique et ingénierie. 1382 p.
65
Une eau potable est une eau que l'homme peut boire sans risque de nuire la santé. La potabilité de l'eau
est définie selon des critères chimiques : taux de pH, présence ou non de produits toxiques...
Le tableau IV ci-après montre quelques paramètres physico-chimiques des eaux prélevés dans cinq
puits :
QUESTIONS :
1) En utilisant le tableau montrant les normes de potabilité de l’eau, comparez les valeurs des
paramètres physico-chimiques des eaux de puits illustrées dans le tableau ci-dessus avec celles
présentées dans les normes.
CONCLUSION
Notre étude a été consacrée à l’analyse des eaux de quinze puits repartis dans cinq Fokontany
du cinquième arrondissement de la CUA. A ce propos, nous avons mis en œuvre l‘approche GLOBE
sur l’hydrologie. Ainsi, nous avons collaboré avec les équipes GLOBE du Lycée Jules Ferry
Faravohitra afin de collecter les données sur les paramètres physico-chimiques de l’eau suivants : la
transparence, la température, la teneur en oxygène dissous, la conductivité électrique, le pH,
l’alcalinité et la teneur en nitrate.
La comparaison des résultats avec les normes de l’Etat Malgache et de l’OMS ainsi que les grilles
d’évaluation proposées par Rodier et le SEQ-eau permet de conclure qu’aucune des eaux des puits
étudiées n’est disposée à la consommation humaine. Les paramètres qui déclassent ces eaux
souterraines de l’utilisation comme eau de boisson sont les suivants :
• La teneur en oxygène dissous qui est bien inférieure à 5ppm (cas des 80% des eaux
étudiées) ;
• La teneur en nitrate qui est supérieure à 10ppm (pour toutes les eaux étudiées) et ;
• Le pH qui est inférieur à 6,5 (cas des 26% des eaux étudiées).
Toutefois, l'eau dans la nature n'est jamais pure. Elle recueille ici et là un peu de tout sur son
passage, soit par exemple des minéraux, de la boue, de la végétation, des engrais et le lessivage des
terres cultivées. Si la plupart de ces substances sont sans danger, certaines peuvent présenter un risque
pour la santé. Pour écarter ce risque, quelques recommandations sont à proposer pour protéger la
santé. Il s’agit de:
• Utiliser ces eaux de puits à des fins autres que l’alimentation humaine. elles peuvent être
radioactives, très minéralisées ou polluées (par l’accumulation de nitrate par exemple) ou
naturellement contaminées (par de l'arsenic par exemple). Utiliser plutôt de l’eau
embouteillée ou une source sûre comme l’approvisionnement de l’eau de la JIRAMA. Si ces
propositions ne sont pas réalisables, procéder à des traitements intenses avant de les
consommer
• Prendre des mesures pour une meilleure évacuation des eaux usées et une meilleure
conception des latrines, ce qui diminuera la pollution de la nappe superficielle ; afin de
mettre les utilisateurs à l’abri des affections liées à l’eau de consommation.
Il est désormais nécessaire de pousser les recherches dans le domaine d’une éventuelle
pollution en éléments toxiques et bactériologiques. De même, la vision des variations temporelles est
inexistante et mériterait de pouvoir être prise en compte. Un suivi de la chimie de l’eau à pas de temps
régulier et alternant les saisons (sèche et humide) serait pertinentes.
67
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
WEBOGRAPHIE
coranmiracle.unblog.fr
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cycle_de_l%27eau
http://www.alloprof.qc.ca/s1039
http://www.oieau.fr/ReFEA/fiches/CaptEauSout/1Puits_Moderne.htm
www.lenntech.com
www.newsmada.com
a
ANNEXES
a
Aromatiques polycycliques
ANNEXE II : Les élèves GLOBE du lycée Faravohitra qui ont participé aux collectes des
données
Tableau XII : Les élèves qui ont participé aux collectes des données
Le BCG-MR est un comprimé contenant deux indicateurs colorés sensibles au pH qui sont le vert de
bromocrésol et le rouge de méthyle :
• Le vert de bromocrésol présente un point de virage 3,8 – 5,4. Il colore en bleu toutes les solutions
ayant un pH supérieur à 5,4 et en jaune toutes les solutions ayant un pH inférieur à 3,8.
• Le rouge de méthyle présente un point de virage 4,2 – 6,3. Il colore en jaune toutes les solutions
ayant un pH supérieur à 6,2, et en rouge toutes les solutions ayant un pH inférieur à 4,4 et orange
entre les deux.
Source : http://www.alloprof.qc.ca/s1039
e
ANNEXE V : Pluviométries et températures mensuelles durant les années 2011, 2012 et 2013
Tableau XIV : Pluviométries mensuelles (en mm) durant les années 2011, 2012 et 2013
janvier Fevrier Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept. Oct. Nov. Déc.
2012 207,5 275,5 159,5 138,6 21,6 3,1 1,3 2,8 2,5 14,8 97,6 201,7
2013 281,5 190,4 163,4 51,9 24,6 8,1 0 0,1 0,1 105,1 223,2 306,2
Tableau XV : Températures mensuelles (en °C) durant les années 2011, 2012 et 2013
janvier Fevrier Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept. Oct. Nov. Déc.
2011 21,8 19,1 19,7 16,1 17,3 17,9 20,4 22,3 23,5
2012 22,8 22,2 21,8 21,1 18,5 16,6 15,7 16,7 17,7 20,6 21,1 21,8
2013 22,2 22 21,8 21,2 18,8 15,1 15,3 15,5 18,3 19,1 22,9 22,3
Couvercle
Margelle
Anti-bourbier Trottoir
Ancrage
Nappe aquifère
Source : http://www.oieau.fr/ReFEA/fiches/CaptEauSout/1Puits_Moderne.ht
h
Légende : + : présence
− : absence
Le tableau V ci-dessus montre les différents équipements présentés par chaque puits. La
totalité des puits est mal protégée contre l’envahissement des polluants surtout à cause de l’absence
des graviers filtres.
a
Région: Analamanga
Nombre de :
Pages : 69
Figures : 44
Tableaux : 09
RESUME
L'eau, source de vie sur terre, est essentielle à l'existence des êtres vivants (animaux,
végétaux, micro-organismes). L’alimentation en eau de plusieurs centaines de villes à travers
le monde dépend des ressources en eau souterraine. D’après les statistiques, 1% des habitants
d’Antananarivo et ses périphéries, utilise encore des eaux de puits. Ainsi, l’étude a pour but
d'évaluer paramètres physico-chimiques des eaux de 15 puits répartis dans cinq Fokontany :
Andraisoro, Tsarahonenana, Ampanotokana, Ambohimirary et Nanisana. Les résultats obtenus
ont montré qu’aucune des eaux des puits étudiées n’est disposée à la consommation humaine.
Les paramètres qui déclassent ces eaux souterraines de l’utilisation comme eau de boisson
sont :
• La teneur en oxygène dissous qui est bien inférieure à 5ppm (cas des 80% des
eaux étudiées) ;
• La teneur en nitrate qui est supérieure à 10ppm (pour toutes les eaux testées) ;
• Le pH qui est inférieur à 6,5 (cas des 26% des eaux étudiées).
Parmi les quinze puits étudiés, c’est l’eau de P8 qui la meilleur. Son seul problème c’est
qu’elle contient une teneur en nitrate supérieure à 44 (classée comme eau de mauvaise ou très
mavaise qualité par le SEQ-eau). C’est l’eau de P10 qui est la plus mauvaise car elle présente
un pH faible (4,7) et contient un taux de nitrate élevé supérieur à 44ppm et une teneur en
oxygène faible (1,6ppm).
Il est préférable d’utiliser ces eaux de puits à des fins autres que l’alimentation humaine.