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Mémoire de Maitrise
Des vifs remerciements sont aussi adressés à toute la famille et entourage pour leur
encouragement et appui, tant matériel que financier, sans quoi nous n’avons pas pu accomplir ce
travail.
i
LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES:
ii
LISTE DES TABLEAUX
iii
LISTE DES ANNEXES
iv
SOMMAIRE
INTRODUCTION......................................................................................................................... 1
CONCLUSION ........................................................................................................................... 36
INTRODUCTION
L’énergie occupe une place importante dans le monde d’aujourd’hui. Elle est
quotidiennement utilisée tant au niveau des ménages, que dans les différents établissements
public et privé, et anime ainsi la vie économique d’un pays.
«
L’énergie désigne la capacité qu’a un corps, un système, de produire un travail susceptible
d’entraîner un mouvement, une production de chaleur ou d’ondes électromagnétiques.»1
Il existe deux types de source d’énergie. Les sources non renouvelables, généralement d’origine
fossile, ces sources sont utilisées une fois, et ne peuvent être recréés par l’Homme. A coté il y a
aussi les sources renouvelables, issues des phénomènes naturels qui se reproduisent
régulièrement, ces sources peuvent ainsi, dans une mesure être considérées comme inépuisable.
Les révolutions industrielles ont été accompagnées ou engendrées par la révolution des
sources d’énergie. La première révolution industrielle a été due à la consommation de charbon de
terre par les machines à vapeur, pour la production de force motrice. La seconde révolution
poussée par l’utilisation des produits pétroliers et des gaz naturels. Nous pouvons en déduire que
ce sont des énergies non renouvelables. Et dans la suite de l’évolution de la production, ce sont
ces sources qui vont être privilégiées.
En 1973, a eu lieu le premier choc pétrolier, du à l’augmentation excessif du prix du
pétrole par les pays membre de l’OPEP. Ce choc pétrolier et ceux qui ont succédé, ont
bouleversé l’économie et notamment le système productif des pays industrialisés. Ces chocs ont
ainsi fait prendre conscience du niveau de dépendance du monde, vis-à-vis, d’une seule source
d’énergie non renouvelable, et de la possibilité d’épuisement de cette dernière, qui est le pétrole.
Les sources d’énergie non renouvelable sont aussi à l’origine d’émission de CO2 ou gaz
carbonique. Ce gaz qui est le premier à engendrer l’effet de serre, et qui à son tour engendre le
réchauffement de la Terre et du changement climatique. Ce changement faisant aujourd’hui
l’objet des medias, et à l’origine de différentes conférences pour y remédier.
Les délestages d’électricité incessante que Madagascar a connue, surtout dans les grandes
villes ces derniers mois, se sont fait sentir, tant au niveau des ménages que des entreprises. Le
gouvernement n’arrive pas à résoudre ce problème, du moins des solutions à court terme que
sont les groupes électrogènes fonctionnant au gasoil ou au fuel.
1
Fondation Alcen. Pour la connaissance des énergies In Voninirina, A et Andriambelosoa, S. (2014). Etude sur
l’énergie à Madagascar, CREAM, Antananarivo, p 11
1
La constatation du faible niveau d’électrification à Madagascar, selon l’ADER, qui est de 15%,
et ce taux est moins de 5% dans les zones rurales.
Ces faits cités, amène ainsi à l’étude des sources d’énergie renouvelable.
Madagascar est un pays en développement qui rencontre des problèmes d’énergie. L’Etat
présente des difficultés à instaurer et à mettre en œuvre une politique d’énergie. Ayant souvent
recours aux sources non renouvelables (pétrole) pour remédier aux problèmes de production
d’énergie (surtout d’électricité). Cependant ce n’est qu’une solution de courte période, et ne
privilégie pas les solutions à long terme issue d’énergie renouvelable.
Le choix de ce thème d’énergie renouvelable, est ainsi motivé par la constatation de la nécessité
de faire l’étude et l’analyse des énergies renouvelables.
La pertinence de ce sujet réside à ce qu’il a fait l’objet de recherche par d’autres auteurs. Et est
un objet d’étude d’autre discipline. La majorité des pays du monde sont actuellement impliqués
dans le problème de source d’énergie et le changement climatique. Ainsi sur le plan social,
chaque individu est dans une moindre mesure touché aux problèmes liés de près ou de loin aux
sources d’énergie non renouvelable. La vie d’un individu, d’une entreprise ou d’une nation
nécessite de l’énergie pour fonctionner et avancer. Il consiste de ce fait, de savoir, dans quelle
mesure les énergies renouvelables contribuent au développement du pays. Comment elles sont
prises dans ce processus.
L’hypothèse est les énergies renouvelables contribuent au développement économique,
dans l’amélioration du niveau de vie et du bien être de la population et surtout des ruraux.
Les objectifs de ce présent travail sont ainsi : Faire un état des lieux du secteur de
l’énergie renouvelable à Madagascar ; mettre en exergue les potentialités de Madagascar en
matière d’énergie renouvelable, et présenter la possibilité d’utiliser les énergies renouvelables
pour le développement local.
Pour la méthodologie, à partir des données recueillies issues des études existantes, qui
traitent de ce sujet et dans le but d’enrichir la connaissance par le biais de ce travail, le type
d’approche utilisé est la démarche hypothético-déductive, et la méthode descriptive, ce travail
consiste ainsi à la présentation et analyse des faits.
2
Partie I : Le concept d’énergie renouvelable
Introduction partielle
Cette première partie se compose de deux chapitres. Le premier est une revue de
littérature, qui présente d’abord la littérature sur les relations entre le développement et l’énergie,
puis la littérature empirique. Quant au second chapitre, il présente les notions et concept en
matière d’énergie, les différents formes et types, et la famille des énergies renouvelables avec
leurs avantages et inconvénients.
Dans cette partie quelques auteurs et organismes, avec leurs écrits sur les relations entre
énergie et développement sont présentés.
2
Beltran, A. (1999). « La question de l'énergie en Europe occidentale.» In: Histoire, économie et société, 18é année,
n°2. La reconstruction économique de l'Europe (1945-1953). p 372
4
«
énergie est bas et qu’elle pourra mettre en profit pour concurrencer les autres pays. Cette note
expose les termes de l’arbitrage que doit affronter la France entre la préservation d’un élément
significatif de sa compétitivité à court terme (le coût relativement faible de son énergie en
particulier électrique) et la nécessaire transformation de ses avantages comparatifs à moyen-long
terme (sous l’effet d’une vérité des prix énergétiques). »3 La capacité compétitive permettra ainsi
la possibilité de mobilisation des ressources et des Hommes pour un accroissement du
développement.
Quoilin, S. (2008). Actuellement beaucoup de personne n’ont pas encore accès aux
énergies dite modernes comme l’électricité et encore moins aux ER. Ainsi l'accès à l'énergie
reste encore une préoccupation centrale dans le domaine du développement. Une grande partie
des demandes en énergie sont encore satisfaites par les combustibles traditionnels, qui ont une
faible efficacité, sont polluants, détruisent l’environnement et dégradent la santé.
Dans les pays en développement et notamment dans les zones rurales. Avec le lien entre quantité
d’énergie et indicateurs sociaux qui montre qu’un accès accru à l’énergie améliorera la vie des
populations, au niveau de l’éducation, de la santé et de l’environnement.
3
Dominique, B et al. (2013). « Énergie et compétitivité. » Notes du conseil d’analyse économique. n° 6. p 2
5
trouve que l’énergie n’est pas prise en priorité dans le processus de lutte contre la pauvreté.
Cependant, il se trouve que pour les populations pauvres, dans toute leur activité permettant
d’assurer un minimum de développement économique et social, l’énergie joue un rôle important,
et elle est indispensable à la satisfaction des besoins quotidiens comme l’eau, la nourriture et la
santé.
Différents auteurs ont établi une étude empirique sur la consommation d’énergie et le
développement, notamment consommation d’énergie et croissance économique. Ainsi certain
des recherches effectués dans quelque pays seront présentés ci après.
James H ; Brown et al. (2011). Il est nécessaire d’avoir de l’énergie et d’autres ressources
extraites de l’environnement pour fabriquer des biens, offrir des services et créer du capital, dans
la perspective d’aboutir à la croissance économique et au développement. Sur une période de 24
années, ils ont fait l’étude statistique sur la relation entre utilisation d’énergie et activité
économique, notamment à travers le PIB. L’étude s’est faite sur 220 nations incluant à la fois des
pays pauvres et des pays riches.
Les résultats de leur travail montrent que pendant la période de 1980 à 2003, il y a une relation
positive entre le PIB et l’utilisation d’énergie qui croissent en même temps dans 74% des pays
6
étudiés. Et dans les pays avec un développement récent soutenu comme la Chine et l’Inde ils
montrent une augmentation continue de la consommation d’énergie.
Aqeel A. et Butt M.S. (2001). Ils ont fait l’étude en Pakistan d’une part des relations entre
l’énergie et le PIB, et d’autre part, de l’emploi et la consommation d’énergie. Dans leur
recherche ils ont utilisé la technique de cointegration et le test de causalité de Granger, version
Hsiao. La période étudiée se divise en deux, de 1955-1956 et de 1995-1996. Les résultats du
travail d’étude sont :
Landosli M. et Rejeb J.B. (2011). Ils ont établie une étude sur la période de 1971 à 2009,
des relations entre croissance économique et consommation d’énergie en Tunisie. Les méthodes
qui ont été utilisées sont la technique de cointégration et les tests de causalité de Granger. A
l’issu du travail ils ont pu tirer et montré l’existence d’une relation à un sens de la croissance
économique vers la consommation d’énergie sur la période étudiée, et notamment pas l’inverse.
- La première rejette l’hypothèse nulle du modèle biophysique simple selon lequel seule
l’énergie et la qualité de l’énergie sont importantes dans la croissance économique et que
le capital et le travail jouent un rôle intermédiaire mineur.
- La seconde rejette également l’hypothèse nulle du modèle néoclassique simple qui ignore
l’input énergie mais aussi le capital humain et le progrès technique. L’auteur conclut que
l’énergie cause dans un sens la croissance économique et constitue un facteur limitatif.
7
D’après ces conclusions il peut être tiré que la croissance dépend à la fois de l’énergie, du
capital et du travail. Et il y a une relation entre les trois.
Ces littératures empiriques ont montré la divergence des résultats des différents travaux,
pour la recherche de relation entre énergie et développement.
Ainsi ces littératures empiriques établis passons maintenant au chapitre deux.
8
Chapitre II : L’énergie renouvelable
Il s’avère nécessaire de connaitre des notions utiles sur les énergies renouvelables, ses
différents types ainsi que leurs avantages et inconvénients.
Dans cette partie sera présenté la définition de l’énergie, ses différents types et formes et
aussi la famille des énergies renouvelables.
I) Définition de l’énergie
D’abord étymologiquement, le terme énergie vient du latin « energia » issu du grec ancien
«
enérgeia » qui signifie «
force en action ». En suite, plusieurs définitions peuvent être donné à
l’énergie, prenons celles exprimés par les phrases suivantes :
«
D’une manière simple et générale, l'énergie désigne tout ce qui permet d'effectuer un travail, de
fabriquer de la chaleur, de la lumière et de produire un mouvement. »4
«
Ou encore. L’énergie désigne la capacité qu’a un corps, un système, de produire un travail
susceptible d’entraîner un mouvement, une production de chaleur ou d’ondes électromagnétiques
(dont la lumière) »5
L’intérêt de ces définitions réside à ce qu’elles permettent de distinguer l’existence de plusieurs
formes d’énergie, dont les six grandes catégories sont à savoir : l’énergie mécanique, chimique,
électrique, thermique, nucléaire et l’énergie rayonnante.
L’énergie étant une grandeur, est en générale mesurable. Dans le système international,
l’unité de mesure de l’énergie est le joule (j). D’autres unités de mesure sont utilisées, et à
chaque forme d’énergie est associée une unité de mesure, dont les plus couramment utilisé sont :
le kilowatt heure, kWh (pour l'électricité) ; la tonne équivalent pétrole ou tep (pour le pétrole) ; la
tonne équivalent charbon ou tec (pour le charbon).
4
Randrianarisoa, A. M. (2013). Energie durable pour tous, les ménages, les collectivités et les entreprises, Friedrich
Ebert Stiftung, Antananarivo. p 18
5
Fondation Alcen. Pour la connaissance des énergies In Voninirina, A et Andriambelosoa, S. (2014). Etude sur
l’énergie à Madagascar, CREAM, Antananarivo. p 11
9
II) Les types d’énergie selon ses sources
Deux types d’énergie peuvent être distingués : les énergies non renouvelables et les
énergies renouvelables. Cette classification est due à la source de l’énergie.
Les énergies non renouvelables sont des énergies issues de source qui sont utilisées une
seule fois, et ne peuvent être recréés par l’Homme. Ces sources sont en grande partie les
combustibles fossiles, comme le pétrole, le charbon et les gaz naturels et aussi l’uranium.
Les énergies renouvelables quant à elles sont issues de source qui se renouvellent
rapidement, généralement ce sont les phénomènes naturelles, ainsi ces sources sont dans une
mesure considérées comme inépuisable. Pour étoffer, considérons les définitions suivantes :
«
Les énergies renouvelables sont des énergies primaires inépuisables à très long terme, car
issues directement de phénomènes naturels, réguliers ou constants, liés à l’énergie du soleil, de la
terre ou de la gravitation.»6
«
Les énergies sont dites “renouvelables“ tant qu’elles dépendent du système écologique de la
Terre, de l’insolation et de l’énergie géothermique de la Terre.»7
A coté de ces deux types d’énergie, l’énergie présente quatre formes de déclinaison :
l’énergie primaire, qui est l’ensemble des produits énergétiques non transformé, exploité
directement ou importé ;
l’énergie secondaire, issue et obtenu lors de la transformation des énergies primaires ;
l’énergie finale transformée en énergie utile sur le lieu de son utilisation,
et l’énergie utile qui est le service énergétique recherché.
6
http://www.developpement-durable.gouv.fr/-Energies-renouvelables,3733-.html
7
Hrubesch, C. (2011). Les énergies renouvelables, Les bases, la technologie et le potentiel au Sénégal. PERACOD.
Sénégal, p 10
10
Après avoir présenté les types d’énergie selon ces sources, passant à la présentation des types
d’ER.
1) L’énergie solaire
L’énergie solaire vient des rayonnements du soleil, la chaleur du soleil dans les photons8
est utilisée pour créer de l’électricité, c’est l’énergie solaire photovoltaïque et de la chaleur c’est
l’énergie solaire thermique.
- Le solaire photovoltaïque
C’est Edmond Becquerel qui a découvert les cellules photovoltaïques en 1839. Les
cellules photovoltaïques sont des panneaux qui captent le rayonnement solaire, les photons
contenus dans le rayonnement sont ainsi transformés directement en électricité par ces cellules
photovoltaïques de ces panneaux. L’électricité obtenue peut être utilisé directement ou être
stocké dans des batteries pour un usage ultérieur. L’électricité produite par le solaire
photovoltaïque peut être autonome ou raccordée à un réseau.
8«
Le photon est la particule élémentaire qui constitue le rayonnement électromagnétique, dont un exemple courant
est la lumière visible. Tout photon transporte une petite quantité d’énergie. Dans le vide absolu, un photon voyage à
la vitesse de la lumière, c'est-à-dire à environ 300 000 km/s »
11
- Le solaire thermique
L’énergie solaire thermique est utilisée principalement pour le chauffage de l’eau et des
locaux. Le principe est voisin du solaire électrique, un capteur absorbe les photons solaires et les
transforme en chaleur. Le matériau à partir du quel le capteur est fabriqué doit ainsi être très
absorbant. La chaleur capturée est ensuite conduit par une liquide, généralement l’eau ou par des
gaz vers un réservoir de stockage. Il existe différent système pour la capture et le stockage de la
chaleur, il ya par exemple le chauffe-eau solaires autostockeur et le chauffe-eau à thermosiphon.
L’énergie solaire thermique peut aussi produire de l’électricité par le système thermodynamique
à partir de système de chauffage d’eau à très haute température.
2) L’énergie éolienne
L’utilisation de l’énergie contenue dans le vent date depuis longtemps, en effet il existait
déjà des moulins à vent depuis quelques siècles. Ces moulins sont les ancêtres des éoliennes
d’aujourd’hui. Le principe d’obtention d’énergie par les éoliennes consiste à ce que le
mouvement du vent fait tourner les pales de l’éolienne pour produire de l’énergie.
Il existe différents types d’éolienne, il y a les éoliennes mécaniques qui produisent de l’énergie
mécanique, elles servent en générale au pompage de l’eau. Il y a aussi les aérogénérateurs. Elles
permettent de transformer l’énergie mécanique en énergie électrique grâce au couplage du rotor
de l’éolienne à une génératrice.
Pour les éoliennes qui servent à produire de l’électricité il en existe deux catégories, les éoliennes
de faible puissance produisant quelques dizaines ou centaines de kilowatts, généralement pour un
usage domestique, et il y a les éoliennes de forte puissance, pouvant produire jusqu’à 2500kw et
raccordés à un réseau.
L’implantation de plusieurs éoliennes dans une zone constitue un parc éolien, il peut être sur
terre ou dans la mer et dite offshore.
3) L’énergie hydraulique
L’utilisation de l’énergie hydraulique ne date pas non plus d’aujourd’hui, en effet les
moulins à eau existaient déjà depuis quelques siècles. Le principe de production de l’énergie
hydraulique est proche de l’éolienne. Cette fois c’est le mouvement de l’eau qui produit de
12
l’énergie mécanique en faisant tourner une turbine, qui à son tour entraine la rotation d’un
alternateur pour produire de l’électricité.
Il existe des petites centrales hydrauliques, produisant quelque centaines de watts à une dizaine
de mégawatts. Il existe aussi les barrages, qui sont des grandes centrales hydroélectriques
produisant jusqu’à des centaines de mégawatts. A coté il y a aussi les hydrolienne sous l’eau et le
système de marémotrice pour la production d’électricité.
4) L’énergie géothermique
5) L’énergie biomasse
Ces différents types d’énergie renouvelable présentent bien tant des avantages que des
inconvénients qui seront traités dans les lignes suivantes.
13
Section II : Avantages et inconvénients
Les énergies renouvelables ont des avantages et des inconvénients, tant au niveau
énergétique, environnemental et économique. Elles présentent ainsi des avantages et
inconvénients communs et spécifique à chacune.
1) Les avantages
9
Meunier, F. (2011). Les énergies renouvelables, Ed Le cavalier bleu, Idées reçues. Pologne, 2011, p 26
14
renouvelables étant leur dilution et leur variété, il serait absurde de vouloir satisfaire la demande
à l’aide d’une de ces sources.»10
La durée de vie des équipements d’ER est en générale longue, pouvant ainsi être considéré
comme un des avantages.
Pour les inconvénients, ils sont présentés dans les lignes qui suivent.
2) Les inconvénients
Quant aux inconvénients des ER il est surtout d’ordre financier. Il y a le coût encore
élevé de l’acquisition des matériels d’ER, comme le prix des panneaux solaire ou des éoliennes.
Le problème de stockage de l’énergie reste aussi un inconvénient faisant l’objet de recherche
d’innovation aujourd’hui.
Chaque ER présente bien des avantages propres, mais aussi des inconvénients.
1) L’énergie solaire
évidement le premier avantage est que c’est une énergie écologique, elle ne produit pas
de gaz a effet de serre ;
les panneaux photovoltaïques ou les chauffe-eau solaires ont une durée de vie d'environ
20 ans, ce qui serait suffisant pour amortir son coût. Dans la mesure où l’installation est reliée à
un réseau, s’il y a une surproduction de courant, elle peut être vendue ;
il s’agit aussi d’une source d’énergie électrique totalement silencieuse ce qui n’est pas le
cas, par exemple des installations éoliennes ;
en dernier elle peut être considérée comme une source d'énergie inépuisable du moment
que le soleil brille.
d’abord l'énergie ne peut pas être produite pendant la nuit ou par temps couvert ;
10
Meunier, F. (2011). Les énergies renouvelables, Ed Le cavalier bleu, Idées reçues. Pologne, 2011, p 38
15
en suite pour être autonome en électricité, c'est encore cher, du fait que les prix des
équipements restent encore élevés, notamment pour les pays en développement;
après, la fabrication du module photovoltaïque relève de la haute technologique et
requiert des investissements d'un coût élevé ;
du fait du faible rendement de production des panneaux photovoltaïques, l’énergie
photovoltaïque convient mieux pour des projets à faible besoin, comme une maison d’habitation
familiale, et aussi que le rendement des cellules photovoltaïques diminue avec le temps ;
en outre certains panneaux sont très sensibles et peuvent être endommagés par certaines
conditions météorologiques comme la grêle ou le gel. Mais aussi les panneaux solaires
contiennent des déchets toxiques comme le cuivre et le chrome, nécessitant ainsi le traitement
par un organisme spécialisé lors des recyclages des panneaux en fin d’utilisation.
2) L’énergie éolienne
Les éoliennes présentent aussi des avantages, si la production d’électricité par elles est
aléatoire suivant la vitesse du vent, contrairement aux panneaux solaires, l’éolienne peut produire
de l’électricité par temps couvert ou la nuit.
3) L’énergie hydraulique
du point de vue de l’environnement, en effet l’énergie produite est très propre. En outre
elle peut être aussi très abondante, surtout dans les régions possédant un réseau hydraulique
dense ;
16
le coût et le prix de l’énergie est aussi très bas par rapport aux autres énergies.
les problèmes se posent du point de vue de l’environnement, en effet les barrages peuvent
engendrer la perturbation de l’équilibre écologique, en amont et en aval de ces derniers. Cela
implique ainsi la nécessité de faire des études sérieuses. Et cela implique aussi la mise en œuvre
des mesures trouvées.
la construction des grands barrages hydraulique peut aussi impliquer un déplacement de
la population en amont ou en aval du barrage. Il faut ainsi les reloger et leurs donner un travail en
contrepartie de ce qu’ils ont abandonné du fait du déplacement.
4) L’énergie géothermique
La plupart des avantages de l’énergie géothermique est partagé dans ceux en commun
avec les autres ER. Cependant la production d'électricité à partir des ressources géothermiques
doit se faire dans des sites particuliers. Limitant ainsi sa capacité de se délocaliser. Les
installations nécessitent aussi de grand espace ouvert et empêche la possibilité de plantation de
végétaux sur et à proximité des sites d’installation.
5) L’énergie biomasse
11
Meunier, F. (2011). Les énergies renouvelables, Ed Le cavalier bleu, Idées reçues. Pologne. p 45
12
Ibid.
17
la biomasse est biodégradable, ainsi les risques de pollution sont réduits. Il y a aussi la
réduction des rejets d’ordure ou de déchet dans les zones d’enfouissement du fait qu’ils peuvent
être utilisés dans les centrales à biomasse ;
contrairement aux combustibles fossiles, la production de la biomasse est locale,
diminuant ainsi les coûts de transport et les pollutions. En plus cette délocalisation réduit la
dépendance d’un pays en vers les producteurs de pétrole et améliore ainsi la sécurité
d’approvisionnement ;
la création d’emploi que partage la biomasse avec les autres ER, se distingue surtout de la
création d’emploi dans les milieux ruraux. En effet la majorité des combustibles et plantes
utilisés pour la biomasse y est produite. Et elle se différencie aussi d’une création d’emploi à la
fois en amont et en aval.
l’énergie biomasse implique l’utilisation de bois pas encore traité, c'est-à-dire qui n’a pas
été encore recouvert de peinture ou enduit de vernis pour ne pas dégager des substances
chimiques nocives pour l’Homme.
le grand inconvénient de l’utilisation de la biomasse, est que c’est le bois qui est
principalement utilisé, il peut ainsi y avoir des surexploitations des forets, entrainant la
destruction de l’environnement. Mais aussi les combustibles et matières utilisées sont en grande
partie issus de végétaux, il peut y avoir un délaissement des cultures vivrières, qui va entrainer
une pénurie de nourriture et une dégradation de la vie des individus.
Ainsi les différents types d’ER et leurs avantages présentés, passons maintenant à la
partie deux.
18
Partie II : Le domaine de l’énergie à
Madagascar
Introduction partielle
Après avoir étudié dans la première partie le concept d’énergie renouvelable. Il est
présenté dans cette deuxième partie les énergies à Madagascar, en passant par la structure de la
consommation d’énergie et l’alternative aux ER dans le premier chapitre. Ensuite le second
chapitre présente l’étude de cas de la centrale à biomasse d’Andaingo.
Le bois énergie
20
Tableau 1 : Quantités de biomasse forestière consommées pour la cuisson en milieux urbain et
rural
Combustible Milieu urbain Milieu rural
A partir de ces chiffres, la consommation nationale actuelle des ménages s’élève à 7,2 millions
tonnes de bois de feu (10,3 millions de m³) et à 0,7 million de tonnes de charbon de bois
(équivalant à 8,0 millions de m³ de bois), ce qui correspond à une consommation annuelle totale
de 18,2 millions de mètres cubes de bois13.
13
Ministère de l’énergie et des hydrocarbures. (2015). «Assistance pour le développement d’une Nouvelle Politique
de l’Energie et d’une Stratégie pour la République de Madagascar. Phases 2 et 3 ». Document d’étude de la Politique
et Stratégie de l’énergie. p 28
21
L’électricité
Tableau 3 : Evolution de la production globale d’énergie électrique par la JIRAMA entre 2001 –
2011 (en MWh)
Année 2001 2002 2003 2004 2005 2006
Hydraulique 563 945 535 324 611 629 637 001 647 903 637 922
Thermique 268 796 243 909 286 195 346 417 340 504 365 636
Solaire 0 0 0 0 0 4
Total 832 741 779 234 897 824 983 419 988 407 1 003 561
Année 2007 2008 2009 2010 2011
Hydraulique 719 082 699 652 740 389 710 960 690 337
Thermique 332 253 404 087 362 656 478 836 577 302
Solaire 4 7 6 8 8
Total 1 051 340 1 103 746 1 103 052 1 189 804 1 267 647
Source : JIRAMA, 2012
14
WWF et Ministère de l'Energie et des Hydrocarbures. (2012) « Diagnostic du secteur énergie à Madagascar». p 20
22
Le tableau suivant montre ainsi la consommation d’énergie par secteur en moyenne de 1994 à
2004.
La section première ainsi faite, passons à la seconde qui est l’alternative énergie
renouvelable.
Les ER sont déjà présentes à Madagascar et le pays présente des potentiels au niveau de
ces ER.
A Madagascar, les énergies renouvelables sont déjà exploitées et le pays possède des
potentiels en la matière. Il est ainsi présenté dans cette partie les ER déjà exploités et le potentiel
du pays.
1) L’énergie hydraulique
23
Le potentiel de l’Ile étant estimé à 7800MW15, c’est seulement environ 128 MW qui sont
exploités.
Les trois tableaux suivant montrent ainsi les différentes centrales hydrauliques exploitées par la
JIRAMA et les operateurs privés dans les différentes localités de l’Ile.
15
Randrianarisoa, A. M. (2013). Energie durable pour tous, les ménages, les collectivités et les entreprises,
Friedrich Ebert Stiftung, Antananarivo. p 30
24
Tableau 7 : Centrales hydroélectriques privées actuelles en électrification rurale.
NOM DU SITE CAPACITE OPERATEUR
INSTALLEE (kW)
1 Andriantsiazo 7,5 AIDER
2 Andriatsemboka 10 AIDER
3 Antetezambato 53 Coopérative ADITSARA
4 Ranotsara nord 20 VITASOA ENERGY
5 Ranomafana est 30 ELEC & EAU
6 Sahamadio 128 JIRAFI
7 Ankazomiriotra 120 ELEC & EAU
8 Mangamila 80 ELEC & EAU
CAPACITE TOTALE 440 kW
Source : Base de données de référence sur les énergies renouvelables pour la région COMESA
2011
2) L’énergie solaire
Les régions qui sont favorables à l’exploitation de l’énergie solaire sont : Diana, Sava, Sofia,
Boeny, Melaky, Menabe, Haute Matsiatra, Amoron’i Mania, Anosy, Androy, Atsimo Andrefana,
Vakinankaratra, Bongolava et Atsimo Atsinanana.
Ce potentiel est aujourd’hui sous exploité, seul un nombre limité de service public comme les
centres de santé de base, les postes de gendarmerie et des particuliers utilisent l’énergie solaire.
Et les panneaux solaires sont utilisés dans les antennes relais de télécommunication. Cependant
les operateurs œuvrant dans ce domaine sont nombreux, à savoir : Tenema, Solarmad, ADES,
Majinco, Flamingo, PoWer technology, Someca, Solarmad, Sodibur Madagascar, SMEF,
Iframac Madagascar, IBL Madagascar, Hydelec, Energie technologie, Coted, Clinic info,
Bushproff Madagascar, Gc energy.
16
WWF et Ministère de l'Energie et des Hydrocarbures. (2012). « Diagnostic du secteur énergie à Madagascar». p 96
25
3) L’énergie éolienne
Madagascar dispose aussi d’un potentiel en matière d’énergie éolienne. Selon le rapport
du WWF et le Ministère de l’énergie en 2012, Madagascar dispose d’un potentiel de 2 000 MW
d’énergie éolienne. Et c’est dans les régions Nord, Sud et la côte Est qui constituent les zones
favorables, où la vitesse du vent est intéressante, atteignant 7,5 à 9 m/s dans le Nord, 6 à 9 m/s
dans le sud, et la côte Est 6,5 m/s. Les operateurs œuvrant dans ce domaine sont : Someca,
Solarmad, Ted et Mad’Eole, mais il existe aussi des petits ateliers locaux fabriquant des
éoliennes artisanales.
4) L’énergie Biomasse
26
Dans la biomasse il existe aussi les biocarburants ou agrocarburants, dont une véritable
commercialisation n’existe pas encore, cependant il y a des projets en cours actuellement,
notamment pour l’agrodiesel et l’agroéthanol.
Pour le potentiel en agrocarburant, selon une étude effectuée par le WWF en 2011, pour les
cultures à vocation énergétique, il y a 16 millions ha de terrain encore disponible en dehors des
terrains déjà occupés, et 1 million ha devrait suffire pour satisfaire la demande en agrocarburant
à Madagascar. Le reste des terrains non occupés pourra aussi ainsi servir pour la production
d’énergie à partir de la filière bois énergie.
Les impacts de la mise en place d’ER se situent sur le plan social, économique et
environnemental.
Les impacts de la mise en place des ER se situent aussi sur le plan environnemental.
28
Chapitre II : Etude de cas : La centrale à biomasse de la Commune Rurale
d’Andaingo
Il a été présenté que la biomasse est définie par l’Agence Bruxelloise pour la gestion de
l’environnement comme suit : la biomasse est un combustible varié. Au sens large, elle
comprend « l’ensemble des êtres vivants, animaux ou végétaux, ainsi que leurs productions, sous-
produits ou déchets (déjections, etc.) ». La biomasse étudiée dans cette partie est la filière bois
énergie, notamment la production d’électricité par combustion de biomasse.
Il est à remarquer que le cas présenté ici, est dans le cadre du projet « GESFORCOM
Gestion communale, gestion communautaire et développement local. L’électrification rurale
décentralisée par la combustion de biomasse : un outil de développement et de lutte contre la
pauvreté. » Réalisé à Madagascar, un projet financé par l’ADER, par l’Union Européenne et par
d’autres partenaires.
29
La source des combustibles utilisés est multiple, comme les forêts naturelles, les plantations
forestières, ou les mangroves. Divers parties du bois peuvent être utilisées et sous forme
différente. Ainsi peuvent être utilisé les bois complets ou les résidus, comme l'écorce enlevée
avant le sciage, la sciure et les rabotures ou les dosses. Ils peuvent être utilisés sous forme de
granulés, en copeaux ou utilisées entières.
Il est à remarquer que toute la biomasse forestière n’a pas une valeur égale pour la production
d’énergie. En effet le rendement du bois dépend de sa composition en minéraux, la taille et la
densité du combustible et enfin de l’espèce d’arbre. L’avantage du bois par rapport aux herbages
et résidus de culture est sa faible production de cendre après combustion.
17
Meunier, F. (2011). Les énergies renouvelables, Ed Le cavalier bleu, Idées reçues. Pologne, 2011. p 45
18
Ibid.
30
un groupe thermique utilisant du carburant fossile comme l’essence ou le gasoil dans le
cas de la centrale à biomasse d’Andaingo.)
Notons d’abord que la centrale d’Andaingo est fonctionnelle depuis le 6 Septembre 2012.
31
III) Approvisionnement de la centrale en biomasse
Pour le long terme (2015-2035), l’approvisionnement sera assuré par les plantations sur
la propriété communale d’Ankariera, qui s’étend sur 220,3 ha.
Selon la CIRAD, la production moyenne d’un TCR sur une surface d’1ha, dont l’âge est
entre 5 et 20 ans en produit « bois énergie » sur les plantations privées, communautaire et de la
commune est 71 à 286 m3 en volume réel ou 88 à 197 stères ou en poids 50 à 199,5 tonnes.
Conformément aux exigences de l’administration forestière, l’âge de coupe, c'est-à-dire la
rotation des coupes est de 5 ans sur toutes les plantations.
Pour l’exploitation des ressources forestières, du fait que la centrale fonctionne en bois énergie
pour éviter qu’il y ait des déforestations ou sur exploitation. L’exploitation des ressources est
réglementée par le Schéma d’Aménagement Forestier Intercommunal ou SAFI. Et par le Plan
d’Aménagement et de Gestion Simplifié ou PAGS.
32
«
- La filière dite courte » : c’est le gestionnaire lui-même qui assure la mobilisation du
combustible, c'est-à-dire le bois buche, à partir de l’exploitation des plantations.
- La seconde est la filière dite « professionnalisée », dans ce cas c’est un fournisseur qui
s’occupe des livraisons à la centrale après une convention avec le gestionnaire.
Dans le cas où la centrale fonctionne 24h par jour, elle consommera 1 tonne de bois par
jour, soit au environ de 400 tonnes par ans. En se basant ainsi sur la production moyenne d’1 ha
de TCR d’Eucalyptus robusta de 35 à 75 tonnes tous les 5 ans, il faudra exploiter 6 à 12 ha par an
pour alimenter la centrale.
Un stère de bois pèse en moyenne 279kg, le coût d’un stère acheté dépend si il est livré à la
centrale il coûte 10 000Ar, par contre si il est acheté sur pied dans la plantation c’est 5 500Ar. La
centrale aura besoin de 4 stères par jour, ce qui équivaut à 40 000Ar s’il est supposé que le bois
est livré à la Centrale. La consommation spécifique moyenne en biomasse est ainsi de 2,9
kg/kwh électrique soit 100 Ar/kwh électrique (CIRAD), et le prix de vente d’1kwh est de 700Ar.
Il existe une demande pas négligeable d’électricité dans la commune d’Andaingo et les
impacts de l’électrification peuvent s’analyser.
Les effets attendus de la mise en place de la centrale peuvent s’analyser sur plusieurs
niveaux. D’abord une réduction de la pauvreté due à l’augmentation des revenus des paysans par
la vente des bois à la centrale. Ensuite grâce à la disponibilité de l’électricité à faible prix qui est
de 700Ar/kWh par rapport entre 1500 et 2000Ar s’il était produit par l’ERD thermique
fonctionnant au gasoil ou à l’essence, il y aura un développement des activités économiques.
Après amélioration du confort des ménages et de l’efficience des administrations publiques. Et
enfin la protection de l’environnement due à l’émission de carbone à origine renouvelable, et à la
mise en place d’une gestion forestières strictes, qui contribue aussi à la mise en valeur des
ressources locales.
Les impacts de l’électrification s’étudient grâce à des enquêtes, établis avant et après la
mise en place de l’ERD biomasse. Après la mise en marche de la centrale dans des hameaux
électrifiés et dans ceux pas électrifiés.
Ainsi selon les études de la CIRAD et de ses partenaires dans le projet GESFORCOM, les
impacts de la mise en place de l’ERD sont : D’abord l’électrification agit sur le bien être des
populations, notamment due à l’apparition d’éclairage public et privé, l’amélioration des centres
34
de santé et de l’éducation. En suite grâce à la filière d’approvisionnement énergétique locale, il y
a création et redistribution de valeur ajouté.
Mais cependant, les effets dépendent du contexte économique et social local, notamment du
niveau d’insertion dans l’économie marchande, de la potentialité physique au niveau agricole ou
forestier par exemple, de la capacité d’investissement, puisqu’une électricité disponible n’aura
pas d’effet s’il n’y a pas quelque chose qu’on utilise qui en a besoin, ou que l’on a la capacité de
s’en procurer. Et aussi du niveau du capital humain pour l’organisation et la vérification des
activités. Il est constaté aussi qu’il y a une inégale répartition des effets de l’électrification, en
amont elle bénéficie au plus pauvres et en aval au plus riches.
35
CONCLUSION
L’énergie entre dans la vie quotidienne des ménages et des entreprises. Elle est une
composante essentielle de la vie économique. Il en existe deux sources, les sources non
renouvelables et les sources renouvelables. Nombreux pays ont eu conscience de l’épuisement
des premières et ont tourné vers les secondes.
Madagascar un pays en développement connait des problèmes en matière d’énergie, le
pays dépend encore en grande partie des ressources non renouvelables comme le pétrole pour
produire de l’électricité, cependant il dispose d’un énorme potentiel en matière d’énergie
renouvelable. Le bois énergie est la principale source d’énergie des 90% de la population, il peut
être une source d’énergie renouvelable à condition d’être bien exploité, cependant son utilisation
et exploitation ne suivent pas en générale les normes établies.
L’alternative aux énergies renouvelables est envisageable pour Madagascar afin de résoudre le
problème de l’énergie, de lutter contre la pauvreté et passer au développement. L’existence de
centrale à biomasse comme celle de la Commune rurale d’Andaingo, montre qu’il est possible
d’exploiter les potentiels en énergie renouvelable du pays, selon la disponibilité de l’énergie
renouvelable dans chaque localité, et d’en tirer que les énergies renouvelables contribuent au
développement économique, dans l’amélioration du niveau de vie et du bien être de la population
et surtout des ruraux. La question qui se pose actuellement est ainsi, est ce que cette alternative
aux énergies renouvelables sera effectivement considérée et prise en compte par le
gouvernement.
36
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages
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Pologne. 126 p
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l’anglais [CANADA] par Isabelle Péhourtiq)
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- Youba, S et Jean-Philippe T. ENDA Tiers Monde, Dakar
vi
Webographie :
- www.ader.mg
- www.cnrit.mg
- www.developpement-durable.gouv.fr
- www.ore.mg
vii
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENT........................................................................................................................ i
INTRODUCTION......................................................................................................................... 1
CONCLUSION ........................................................................................................................... 36
BIBLIOGRAPHIE........................................................................................................................ v
ANNEXES .................................................................................................................................... xi
x
ANNEXES
19
Reboisement basé sur un accroissement annuel de 7 m³/ha
xi
Annexe 2 : Les partenaires en électrification rurale à Madagascar.
SITES SOLAIRES
1 Andavadoaka/Atsimo 57 EOSOL
Andrefana
2 Befandeva/Atsimo Andrefana 13 EOSOL
SITES BIOMASSE
1 Manerinerina/Boeny 70 CASIELEC 1 350
2 Didy/Alaotra Mangoro 70 300
3 Ankaraobato/Atsimo .30 ADER 1
Andrefana
EXTENSIONS
Résumé
L’énergie entre dans la vie quotidienne des ménages et des organismes publics et privés. Des
auteurs et des organisations ont travaillé sur le thème de l’énergie et du développement,
notamment le lien entre les deux.
Il existe deux types d’énergie, en lien avec leurs sources, il y a les énergies non renouvelables et
les énergies renouvelables. L’énergie présente quatre formes de déclinaison, l’énergie primaire,
secondaire, finale et l’énergie utile. Pour les énergies renouvelables il en existe cinq : l’énergie
solaire, l’énergie éolienne, l’énergie hydraulique, l’énergie géothermique et l’énergie biomasse.
Madagascar, est un pays en développement qui présente des problèmes au niveau de l’énergie, il
y a un faible taux d’accès aux énergies modernes, notamment de l’électricité. Cependant l’Ile
présente des potentialités au niveau des énergies renouvelables et ce potentiel est aujourd’hui
sous exploité. L’existence de la centrale à biomasse d’Andaingo montre la possibilité d’utiliser
ce potentiel pour améliorer la vie des ruraux et de passer au développement.