Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Option : Télécommunications
par :
LWABOSHI MANYUKU Emmanuel
&
MUSELEMU SABITI Boireau
Sous la direction de :
Ir. Joseph NSANZABANSI
DEDICACES
Ma chère mère ZIADA ZAKUANI Bahati et mon cher père le regretté AMSINI JUBA Zacharie
pour leurs soutiens, affections et amours, leurs confiances et patience et pour leurs sacrifices
infinis.
Toute ma famille pour laquelle j’exprime mon amour et mes respects les plus dévoués.
Tous mes amis et particulièrement les plus proches en témoignage des moments inoubliables, des
sentiments purs et des liens solides qui nous unissent.
Mes encadreurs, pour leurs efforts déployés, pour leur assistance ainsi que pour leur encadrement,
qui m’ont permis d’acquérir cette formation de qualité.
REMERCIEMENTS
Au terme de ce travail, nous tenons à exprimer notre profonde gratitude tout d’abord à :
L’Eternel Dieu, pour nous avoir donné la possibilité d’étudier et pour nous avoir permis de mener
à terme ce travail.
Notre directeur de mémoire Monsieur Joseph NSANZABANSI, pour l’intérêt avec lequel il a suivi
la progression et le déroulement de ce travail.
Nos vifs remerciements s’adressent également aux membres de jury qui nous ont fait l’honneur de
bien vouloir juger notre travail. Que tout le corps professoral de l’Institut Supérieur des
Technologies trouve ici notre profonde gratitude.
Nos enseignants durant tout le cycle de notre formation tant à l’université en particulier qu’aux
cycles inférieurs pour nous avoir instruits et inculqués une formation solide; sans vos efforts et
sacrifices, ce travail n’aurait pas vu le jour.
Tous nos collègues d’études devenus des amis, avec qui nous avons vécu de très bonnes
expériences. Nous avons beaucoup appris de la vie auprès des plus proches.
Tout le personnel des opérations de Vodacom CD/Goma et plus particulièrement à Monsieur Jean
de Dieu KONZI le responsable de la transmission, pour leurs aides techniques et leurs soutiens.
Un grand merci à toute la famille RAMAZANI MAZEBO et plus particulièrement à mon grand
frère Daniel RAMAZANI AMURI pour qui j’ai toujours été comme un fils, qu’il soit assuré de
tout mon respect et de ma profonde gratitude.
Ensuite je remercie vivement mes sœurs et mes frères et toute la famille JUBA AMSINI : Gloria,
Sarah, Tantine, Merveille, Lumière, Marcel, Daniel, Mr l’Abbé Patrick, Olivier et Divino.
Mes sincères remerciements à ma sœur Chouchou ZAINABO, Nicole KITANGA et toute la famille
KITANGA.
Mes remerciements s’adressent également à toutes mes tantes et oncles de la famille YUMA
MWANA KABULO.
Mes frères et sœurs : Nganga KIJANA avec qui nous avons toujours été ensemble, Hajj et Alain
OMAR, Hajj ZAHERA, Aaron et Bijoux RAMAZANI, Patient et Zadia NASIBU, Sylvie et Aly
SAIDI, Cedrick RASHIDI, Emmanuel MANYUKU.
Enfin, j’exprime ma dernière pensée à ma mère-chérie ZIADA ZAKUANI Bahati pour l’aide, la
confiance et le soutien dont elle fait preuve tout au long de ma vie et qui a tout fait pour
l’aboutissement de ce travail.
Nombreux sont ceux que je n’ai pas cités, aucun mot ne peut suffire à exprimer ma gratitude, mais
suis profondément reconnaissant envers vous tous. Qu’ils m’excusent et trouvent toute ma
reconnaissance dans ces quelques lignes.
SIGLES ET ABREVIATIONS
nd
2G 2 Generation
3G 3rd Generation
ACM Adaptive Coding and Modulation
AM Amplitude Modulation
ASK Amplitude Shift Keying
ATPC Automatic Transmit Power Control
AU Administrative Unit
AUG Administrative Unit Group
BER Bit Error Rate
dB décibel
dBd décibel dipôle
dBi décibel isotrope
DCS Digital Cellular System
E1 2048 Kbit/s data rate
EHF Extremely High Frequency
EMC Electro Magnetic Compatibility
EMS Element Management System
FD Full Duplex
FDM Frequency Division Multiplexing
FH Faisceau Hertzien
FHA Faisceau Hertzien Analogique
FHN Faisceau Hertzien Numérique
FI fréquence intermédiaire
FM Frequency Modulation
FSK Frequency Shift Keying
GE/FE Giga Ethernet/Fast Ethernet
GFP Generic Framing Procedure
GPS Global Positionning System
GSM Global System for Mobile communications
HF High Frequency
HSB Hot Standby
IDU Indoor Unit
IF intermediate Frequency
IT Intervalle de Temps
LCAS Link Capacity Adjustment Scheme
LF Low Frequency
LMT Local Maintenance Terminal
LOS Line Of Sight
LTE Long Terms Evolution
MAC Medium Access Control
MF Medium Frequency
MIC Modulation par Impulsions Codées
MSK Minimum Shift Keying
MSOH Multiplex Section Overhead
OAM Operation Administration and Maintenance
MUX Multiplexer
NE Network Element
v
DEDICACES…………………………………………………………………………......i
REMERCIEMENTS…………………..………………………....……..……………….ii
SIGLES ET ABREVIATION……………………………………………..……………iv
LISTES DES FIGURES…..……………………………………....………..…………...vi
LISTE DES TABLEAUX…...…………………………………….……………………vii
TABLE DES MATIERES……..………………………………..…..………….……...viii
CHAPITRE 0. INTRODUCTION GENERALE...…….………..………………….….1
0.1. Intérêt du sujet………………………………………………………………..…………………...1
0.2. Hypothèse de recherche………………………………………………………..…………………2
0.3. Méthodologie de travail………………………………………………………..…………………2
0.4. Articulation du sujet……………………………………………………………..………………..2
CHAPITRE I: NOTIONS INTRODUCTIVES SUR LA PROPAGATION DES
ONDES ET ANTENNES…………….……..……………………………………………3
1. Introduction … …………………..………………………………………………………………..3
1.1. Historique……………………...………………………...……………………………….........3
2. Propagation des ondes électromagnétiques…………………………….….………………………4
2.1. Présentation générale …..………………………………………...………...............................4
2.2. Spectre des ondes électromagnétiques…………………………...……………………………5
2.3. Classification des ondes électromagnétiques…………………………...……………………..6
2.4. Propagation d'une onde …. ……………………………………………...…............................7
2.5. Caractéristiques ondulatoire d’une onde électromagnétique ..................................................10
2.6. Puissance de rayonnement d’une onde électromagnétique………….……………………….12
3. Antennes … …………………………………………........……………………………………...13
3.1. Paramètres caractéristiques des antennes………………………………………………….....14
3.2. Types d’antennes ………………………….………………………………………………...18
CHAPITRE II : FAISCEAUX HERTZIENS…………………………………………25
1. Description d’un faisceau hertzien …………… ………………………...………………………25
1.1. Liaisons radioélectriques…………………………………………………………..............................25
2. Technique d’affectation des fréquences…………………………………...……………………..26
3. Techniques de modulation …... …………………………………………...……..………………27
ix
En faisant l’étude de cette partie de télécommunication, nous avons voulu répondre à plusieurs
questions :
- Quel est le rôle des faisceaux hertziens dans la télécommunication ?
- Quels sont le moyens nécessaires pour évaluer les performances d’une liaison à faisceau
hertzien ?
- Quels sont les équipements utilisés dans la transmission par faisceau hertzien ?
- Quels sont les paramètres nécessaires pour établir une liaison à faisceau hertzien
numérique ?
Toutes ces questions trouveront des réponses propices à la fin de notre travail
Dans le souci de présenter un travail fiable, nous avons procédé par une étude des
télécommunications par faisceaux hertziens et son évolution en général, le système de transmission
microonde numérique ZXMW NR8250 en particulier.
Pour cela nous avons consulté les ouvrages généraux et d’autres documents déjà existants en
rapport avec les télécommunications.
Nous avons ensuite enrichi les données recueillies à l’aide des informations tirées des visites dans
les entreprises exploitant les télécommunications et surtout les systèmes des transmissions par
faisceau hertzien de Vodacom Congo RDC.
Au cours de notre recherche, les données sur internet nous ont été d’une grande utilité, nous avons
également fait recours aux ouvrages spécifiques disponible dans les bibliothèques.
1. INTRODUCTION [1]
Les phénomènes électromagnétiques les plus importants pour les technologies modernes, et en
particulier pour les télécommunications, sont ceux liés à la génération, propagation et captation
d’ondes électromagnétiques (OEM). La vie moderne nous a familiarisés avec les ondes
électromagnétiques qui ne sont plus le rayonnement mystérieux qu’Heinrich Hertz observait pour
la première fois dans son laboratoire de Karlsruhe, Allemagne, en 1887 et dont l’existence avait été
prédite par James Clerk Maxwell dans ses fameuses Equations de l’Electromagnétisme (1865).
Le rôle d’une antenne est de convertir l’énergie électrique d’un signal en énergie électromagnétique
transportée par une onde électromagnétique (ou inversement).
Le transport d’énergie par une onde électromagnétique va donc permettre le transfert d’information
sans support physique à travers un canal ou une liaison radioélectrique, à condition que l’onde
électromagnétique soit modulée par un signal informatif.
Une liaison radioélectrique est un canal de transmission entre un émetteur et un récepteur, dont le
support de transmission est assuré par des ondes électromagnétiques. Comme tous les canaux de
communication, il est soumis aux problèmes posés par le bruit et les perturbations, qui vont limiter
les performances du système de transmission. Ils sont aussi dépendants des propriétés de l’antenne
qui va donner naissance à l’onde électromagnétique, et à l’environnement autour de l’antenne qui
va influer sur la propagation des ondes électromagnétiques. La connaissance et la modélisation de
la propagation et des antennes sont complexes, mais nécessaires pour dimensionner un système de
transmission sans fils.
1.1. HISTORIQUE
La figure ci-dessous (figure I.1) dresse un rapide historique des découvertes et inventions liées aux
radiocommunications et aux antennes. Le développement des radiocommunications est basé sur la
théorie de l’électromagnétisme, mise au point au XIXe siècle et améliorée au XXe siècle. Les ondes
électromagnétiques, support des radiocommunications, ont été prévues de manière théorique dans
le cadre des équations de Maxwell et mises en évidence expérimentalement par Hertz à la fin du
XIXe siècle. Peu de temps après, les premières applications de transmission radio sont apparues.
Leur développement s’est fait en parallèle avec celui de l’électronique au début du siècle. Le XXe
siècle est ensuite ponctué d’innovations majeures, qui répondaient à des besoins précis.
Aujourd'hui, le monde est couvert par un réseau d'antennes qui permettent des communications
pouvant relier les différents continents. Le domaine d'application de la propagation radio s'est élargi
à la transmission des données météorologiques, des données GPS, etc.
4
Une onde est un phénomène physique que l'on rencontre quand une certaine perturbation (une
modification de l'état en un point d'un milieu déterminé) se propage vers d'autres points de ce
milieu.
Pour les ondes électromagnétiques, il s'agit de la modification de l'état électrique en un point d'un
milieu, c'est-à-dire la modification du nombre d'électrons en un point ou la mise en vibration des
électrons en un point à une fréquence donnée. Cette modification d'état va se faire sentir de proche
en proche dans le milieu considéré.
La transmission d'une information entre deux points éloignés doit se faire aussi vite que possible.
C'est pour cela que tous les moyens de transmission modernes sont basés sur la propagation d'ondes
électromagnétiques.
Cette propagation se passe à une vitesse finie : elle est fonction du milieu de propagation. Dans le
vide et par approximation dans l'air, la vitesse de propagation des ondes vaut 0 = / .
La propagation d’une onde dans l’espace libre fait intervenir plusieurs facteurs dont ceux reliés aux
antennes, les paramètres électriques du milieu, la distance et la fréquence de l’onde.
Le phénomène de propagation se scinde en deux modes à savoir la propagation guidée qui suppose
un support matériel et la propagation rayonnée qui, elle, se propage en espace libre.
5
Les ondes rayonnées peuvent être classées en fonction de leur fréquence ou, ce qui revient au
même, leur longueur d'onde dans le vide. La longueur d'onde pour une onde radio se définit de la
même façon que pour une onde guidée ; à savoir que :
. = (1)
= (2)
Dans le cas de la propagation radio, on admet que les propriétés électromagnétiques de l'atmosphère
sont identiques à celles du vide. Par conséquent, les longueurs d'onde radio dans l'atmosphère ou
dans le vide sont toujours identiques. On classe conventionnellement les fréquences radio par
décade, c'est-à-dire par intervalle de fréquence, dont les deux fréquences extrêmes sont dans un
rapport de 1 à 10.
Les communications radio se font à des fréquences comprises entre 3 kHz et 300 GHz, ce qui
correspond à des longueurs d'onde dans l'air de 100km à 1mm.
Le tableau ci-dessous donne la dénomination et la plage de fréquence de chaque bande.
Les microondes. Les longueurs d'onde des microondes vont de 0,3m à 10-3m. Leur domaine
de fréquence s'étend de 109 Hz à 3 × 1011 Hz. L'énergie des photons va de 10-5 eV à 10-3 eV.
Ces ondes sont utilisées dans les radars et d'autres systèmes de communication, les
téléphones cellulaires, les fours à microondes, et aussi dans l'analyse de détails très fins des
structures atomiques et moléculaires. Elles sont également produites par des dispositifs
électroniques. La région des microondes est également désignée par le sigle UHF (ultra-
hautes fréquences par rapport aux fréquences radio) ;
Le spectre infrarouge. Celui-ci couvre les longueurs d'onde de 10-3m à 7,8 × 10-7m. Le
domaine de fréquence s'étend de 3 × 1011 Hz à 4 × 1014 Hz et l'énergie des photons va de 10-
3
eV à environ 1,6 eV. Ces ondes sont produites par les molécules et les corps chauds. Elles
ont de nombreuses applications dans l'industrie, la médecine, l'astronomie ;
Le spectre visible ou lumière. C'est une bande étroite formée par les longueurs d'onde
auxquelles notre rétine est sensible. Il s'étend en longueur d'onde de 7,8 × 10-7m à 3,8 × 10-
7
m et en fréquence de 4×1014 Hz à 8×1014Hz. L'énergie des photons va de 1,6 eV à 3,2 eV.
La lumière est produite par les atomes et les molécules par suite des réajustements internes
des mouvements de leurs composants, principalement des électrons ;
Les rayons ultra-violets. Ils vont de 3,8×10-7m à environ 6×10-10 m en longueur d'onde et
de 8 × 1014Hz à environ 3 × 1017 Hz en fréquence. L'énergie des photons correspondants va
de 3 eV à 2 × 103 eV. Ces ondes sont produites par des atomes et des molécules dans des
décharges électriques. Leur énergie est de l'ordre de grandeur de l'énergie mise en jeu dans
de nombreuses réactions chimiques, ce qui rend ainsi compte de beaucoup de leurs effets
chimiques. Le soleil est une source très intense de rayonnement ultra-violet et c'est ce facteur
qui est essentiellement responsable du brunissement de la peau.
7
La figure ci-dessous met en évidence une vue d’ensemble des ondes electromagnétiques.
Le couple formé par les champs électriques et magnétiques forme une onde électromagnétique. Ce
terme vient du fait que, en raison des liens qui existent entre ces 2 champs, ceux-ci gagnent tout le
milieu ambiant de proche en proche ou se propagent, à l’image d’une onde qui se forme à la surface
d’un lac dans lequel on aurait jeté une pierre.
Nous allons commencer par donner quelques éléments de démonstration succincts de ce
comportement. Il est conseillé de se reporter à des ouvrages d’électromagnétisme pour un
développement plus détaillé et rigoureux.
8
⃗⃗⃗
� ⃗⃗⃗ − =⃗ (4)
Les solutions à ces 2 équations se comportent comme des ondes qui se propagent à la vitesse V :
�= (5)
√ ×
Dans le vide ou dans l’air, cette vitesse est notée c et est égale à :
= = × / (6)
√ ×
⃗⃗ �, = ⃗⃗ � − �
= ⃗⃗ � � − �
(8)
⃗⃗⃗ �, = ⃗⃗⃗ � − �
= ⃗⃗⃗ � � − �
On appelle surface d’onde l’ensemble des points de l’espace atteints à un instant t par une onde
émise à un instant antérieur t0. La phase de l’onde est identique en tout point de cette surface,
l’amplitude ne l’est qu’à condition que la source rayonne de manière isotrope dans toutes les
directions de l’espace. Dans le cas d’un milieu de propagation isotrope et homogène, la vitesse de
propagation est identique dans toutes les directions de l’espace et la surface d’onde est une sphère.
On parle alors d’ondes sphériques.
9
Pour une onde plane, le qualificatif « plane » vient du fait que ses surfaces d’onde sont des plans
perpendiculaires à la direction de propagation. Loin de la source, l’onde peut être vue localement
comme une onde plane. Localement, les champs électriques et magnétiques ont la même valeur en
tout point du plan d’onde.
Nous allons chercher à donner une image à l’onde électromagnétique issue des équations de
propagation en régime sinusoïdale (équation (8)). On considère que l’onde se propage le long de
l’axe z. A grande distance de la source, l’onde est localement une onde plane. A partir des équations
de Maxwell, il est possible de montrer les propriétés suivantes :
Les champs ⃗⃗ ⃗⃗⃗ sont perpendiculaires à la direction de propagation. Ils sont donc inclus
au plan d’onde. On parle alors d’onde transversale électromagnétique (onde TEM)
Les champs ⃗⃗ , ⃗⃗⃗ et la direction de propagation forment un trièdre direct. Les champs E et H
sont donc perpendiculaires entre eux.
Dans le cas d’un milieu de propagation sans pertes, les champs ⃗⃗ ⃗⃗⃗ sont en phase et sont
reliés entre eux par l’équation (10).
=√ = (10)
η est appelé impédance d’onde du milieu. Dans le vide, = ≈ �.
La figure ci-dessous représente une vue d’une onde électromagnétique dans l’espace à un instant
donné.
Figure I.3 : Représentation d’une onde électromagnétique TEM se propageant dans l’espace
L’onde est formée par la superposition des champs électriques et magnétiques qui évoluent de
manière sinusoïdale dans l’espace. A un instant donné, la position des maximums et des minimums
de champs se déplaceraient le long de l’axe z, indiquant la propagation de l’onde.
Une onde électromagnétique est caractérisée par :
2.4.3.2. Fréquence
La fréquence d'une onde électromagnétique est la fréquence des champs ⃗⃗ ⃗⃗⃗ qui la composent.
C’est aussi la fréquence du courant circulant dans l’antenne.
10
La polarisation de l’onde dépend des caractéristiques de l’antenne émettrice. Ainsi, les antennes
filaires présentent une polarisation rectiligne. Cependant, la polarisation d’une onde peut être
modifiée par le milieu de propagation et les objets environnants. Par exemple, le passage d’une
onde à travers un milieu chargé (comme le passage d’une onde à travers l’ionosphère terrestre)
conduit à une rotation du plan de polarisation par effet Faraday et donc à l’introduction de
déphasage de propagation.
Une onde radio se distingue d'un rayonnement lumineux par sa fréquence : quelques dizaines de
kilohertz ou gigahertz pour la première, quelques centaines de Téra hertz pour la seconde.
Évidemment l'influence de la fréquence de l'onde est déterminante pour sa propagation mais la
plupart des phénomènes d'optique géométrique (réflexion, réfraction, diffraction, diffusion, etc.)
s’appliquent aussi dans la propagation des ondes hertziennes.
11
Dans la pratique il est fréquent que deux ou plusieurs phénomènes s’appliquent simultanément au
trajet d'une onde : réflexion et diffusion, diffraction et réfraction, ... Ces phénomènes appliqués aux
ondes radioélectriques permettent souvent d'établir des liaisons entre des points qui ne sont pas en
vue directe.
2.5.1. Réflexion
Tout comme la lumière visible, les ondes électromagnétiques se propageant dans un milieu
diélectrique sont réfléchies lorsqu'elles entrent en contact avec un milieu conducteur : pour les
ondes radio, les sources principales de réflexion sont le métal, le sol et les superficies d'eau.
2.5.2. Réfraction
Comme un rayon lumineux est dévié lorsqu'il passe d'un milieu d'indice de réfraction n1 à un autre
d'indice n2, une onde radio peut subir un changement de direction dépendant à la fois de sa
fréquence et de la variation de l'indice de réfraction. Ce phénomène est particulièrement important
dans le cas de la propagation ionosphérique.
2.1.1 Diffusion
Le phénomène de diffusion peut se produire quand une onde rencontre un obstacle dont la surface
n'est pas parfaitement plane et lisse. L’onde rencontre un obstacle dont l’épaisseur et ses
dimensions sont comparables à la longueur d’onde ; la densité de puissance est dispersée dans
divers directions et non dans une direction spéculaire.
2.6.4. Diffraction
Le phénomène de diffraction est la déviation que subit la direction de propagation des ondes
(acoustiques, lumineuses, hertziennes, rayons X, etc.) lorsque celles-ci rencontrent un obstacle ou
une ouverture de dimensions du même ordre de grandeur que leur longueur d'onde.
2.6.5. Interférences
Lorsqu'on réalise une liaison de transmission, il faut aussi tenir compte du fait que la voie de
transmission peut être soumise à différentes perturbations. On peut faire la distinction entre
différentes sources de perturbation :
1. Brouillage
brouillage intentionnel
Ce sont des perturbations dues à d'autres signaux de télécommunication ; on le subdivise en :
Cette perturbation se situe dans le cadre de la guerre électronique et nécessite des émetteurs
brouillage non-intentionnel
spéciaux, appelés brouilleurs.
Cette perturbation est due à l'influence d'une voie de transmission sur une autre ; dans cette
catégorie, on peut ranger les phénomènes suivants :
12
la diaphonie : il s'agit du passage non désiré du signal (de parole) d'une voie de
les problèmes de Co-localisation : un récepteur d'un réseau radio peut être brouillé
transmission vers une autre ;
par les émetteurs d'autres réseaux radio qui se trouvent dans les environs immédiats
du récepteur considéré.
2. Bruit
Le bruit possède un caractère aléatoire et n'est pas dû aux systèmes de télécommunication eux-
mêmes. On fait généralement la distinction entre :
bruit électronique dans les composants des circuits (bruit thermique dans les
ouverture d'un interrupteur,. . .) ;
résistances, bruit de grenaille dans les composants actifs, tels que les diodes et les
le bruit d'origine extraterrestre (surtout prépondérant dans des liaisons par satellites) : le
transistors).
Dans un volume dV, une onde électromagnétique transporte une énergie composée de :
une énergie électrique = �
une énergie magnétique = �
+
L’énergie totale est donc de �= . . � On peut montrer que l’onde transporte la
puissance suivante, exprimée sous la forme d’un vecteur appelé vecteur de Poynting. H* est le
conjugué du champ magnétique H.
⃗ = �
� ⃗ ∧�
⃗⃗⃗⃗∗ �/ (11)
Pour une onde progressive (comme une onde TEM), les champs ⃗⃗ ⃗⃗⃗ sont en phase, le vecteur
de Poynting est réel donc l’onde transporte une puissance active qui peut être fournie à une charge.
Si les champs E et H sont en quadrature, l’onde est stationnaire et le vecteur de Poynting est
purement imaginaire. L’onde ne transporte pas de puissance active.
Le fait qu’une onde électromagnétique transporte une puissance est à la base de deux types
d’applications fondamentales :
le transport d’énergie sans contact, imaginé par Nicolas Tesla et repris depuis plusieurs
années sous le nom de Wireless Power Transfer,
le transport d’une information par une onde électromagnétique, à condition de la moduler,
utilisé par tous les systèmes de radiocommunication
13
3. Antennes [3]
Une définition traditionnelle stipule que : « Une antenne d’émission est un dispositif qui assure la
transmission de l’énergie entre un émetteur et l’espace libre où cette énergie va se propager.
Réciproquement, une antenne de réception est un dispositif qui assure la transmission de l’énergie
d’une onde se propageant dans l’espace à un appareil récepteur».
La figure I.6 montre le rôle d’une antenne comme élément de transition entre le circuit électrique
et l’espace environnant. En effet, l’antenne, du point de vue électrique, est représentée par une
simple impédance complexe dont la partie réelle inclue une composante reliée à la puissance émise
dans l’espace. La façon dont l’antenne rayonne la puissance émise dépend de sa géométrie.
La figure I.6 dresse aussi la liste des paramètres importants d’une antenne. On reconnaît
principalement la résistance de rayonnement, les diagrammes de rayonnement, la directivité et le
gain, et l’ouverture effective.
La connaissance des paramètres des antennes demeure essentielle pour bien comprendre les
qualités d’une antenne. Certaines antennes ont des caractéristiques qui les rendent intéressantes
pour certaines applications mais absolument inappropriées pour d’autres. Il faudra commencer par
leurs études.
Comme il existe toute une panoplie d’antennes et que leurs études peuvent devenir rapidement
d’une grande complexité, on se limitera à la présentation de quelques-unes des formes les plus
usuelles. On pense surtout aux antennes filiformes qui à cause de leur prix de revient, se retrouvent
partout. L’introduction d’éléments parasites forme une antenne Yagi-Uda qui permet une certaine
directivité. Suivra l’étude des antennes large-bande. Dans un point subséquent, l’antenne à
ouverture dont le cornet. Le rayonnement par des ouvertures explique aussi comment opèrent les
antennes paraboliques.
14
Une antenne est un élément passif permettant le transfert de l’énergie électrique (au sens large) vers
l’énergie électromagnétique ou vice-versa.
L’antenne émettrice tire sa puissance de l’émetteur qui l’alimente, étant vue comme une
L’antenne réceptrice fournit la puissance captée au récepteur, agissant comme une source
charge.
On considère simplement l’antenne comme un circuit électrique ayant cette même impédance lors
des calculs de transfert de puissance.
3.1.2.1. Résistance
Il ne s’agit pas de la résistance liée aux pertes ohmiques de l’antenne, mais de la perte de puissance
liée à l’onde électromagnétique rayonnée par l’antenne. Il s’agit donc d’une puissance active. Une
grande résistance de rayonnement indique une forte capacité à convertir l’énergie électrique
incidente (lié au courant qui « passe » dans la résistance de rayonnement) en énergie
électromagnétique.
La résistance est la responsable du rayonnement de l’antenne, car sans elle aucune puissance
active fournie à l’antenne n’est émise. On a donc intérêt à l’avoir la plus élevée possible pour
accroître l’importance des champs rayonnés.
15
= =
+
Les antennes sont rarement omnidirectionnelles et émettent ou reçoivent dans des directions
privilégiées. Le diagramme de rayonnement représente les variations de la puissance rayonnée par
l’antenne dans les différentes directions de l’espace. Il indique les directions de l’espace ( , � )
dans lesquelles la puissance rayonnée est maximale. Il est important de noter que le diagramme de
rayonnement n’a de sens que si l’onde est sphérique.
En général, le diagramme de rayonnement d’une antenne est représenté dans les plans horizontaux
(θ= 90°) et verticaux (φ = constante), ou bien dans les plans E et H.
Aucune antenne ne peut rayonner toute l'énergie dans une direction voulue. Une partie est
inévitablement rayonnée dans d'autres directions. Ces plus petites crêtes sont désignées sous le nom
de lobes latéraux, généralement présentées en décibel (dB) en dessous du lobe principal.
3.1.5. Zéro
Dans un diagramme de rayonnement d'antenne, une zone zéro est une zone dans laquelle la
puissance rayonnée efficace est à un minimum. Un zéro a souvent un angle étroit de directivité
comparé à celui du lobe principal. Ainsi, le zéro est utile à plusieurs fins, telle que la suppression
des signaux d'interférence dans une direction donnée.
16
Ces 3 grandeurs permettent de caractériser la façon dont une antenne convertit la puissance
électrique incidente en puissance électromagnétique rayonnée dans une direction particulière. Le
gain et la directivité permettent de comparer les performances d’une antenne par rapport à l’antenne
de référence qu’est l’antenne isotrope.
3.1.7.1. Directivité
La directivité �, � d’une antenne dans une direction �, � est le rapport entre la puissance
rayonnée dans une direction donnée � �, � et la puissance que rayonnerait une antenne isotrope.
,� ,�
,� = =
Le gain � �, � d’une antenne dans une direction �, � est le rapport entre la puissance rayonnée
dans une direction donnée � �, � sur la puissance que rayonnerait une antenne isotrope sans
pertes. En général, le gain G correspond au gain dans la direction de rayonnement maximal
�0 , �0 . Cette propriété caractérise la capacité d’une antenne à focaliser la puissance rayonnée
dans une direction.
,� ,�
,� = ⇒ =
17
Si l’antenne est omnidirectionnelle et sans pertes, son gain vaut 1 ou 0 dB. Le gain est généralement
exprimé en dB ou en dBi car une antenne isotrope est utilisée comme référence. On trouve aussi
parfois le gain exprimé en dBd, lorsqu’une antenne dipôle est utilisée comme référence.
3.1.7.3. Gain en puissance d'une antenne
La largeur de bande d'une antenne se rapporte à la gamme de fréquences sur laquelle celle-ci peut
fonctionner convenablement. La bande passante peut être définie en fonction du coefficient de
réflexion, à condition que le diagramme de rayonnement ne change pas sur cette bande. Il n’y a pas
de critères précis pour la limite du coefficient de réflexion. Un critère typique est d’avoir un
coefficient de réflexion inférieur à -10 dB ou -15 dB sur la bande passante.
La polarisation est définie comme étant l’orientation du champ électrique d'une onde
électromagnétique. La polarisation est en général décrite par une ellipse. La polarisation linéaire et
la polarisation circulaire sont deux cas spéciaux de polarisation elliptique. La polarisation initiale
d'une onde radio est déterminée par l'antenne.
Afin de transférer la puissance maximum entre une antenne d’émission et une antenne de réception,
les deux antennes doivent avoir la même orientation spatiale, le même sens de polarisation et le
même rapport axial. Lorsque les antennes ne sont pas alignées ou n'ont pas la même polarisation,
il y aura une réduction de transfert de puissance entre elles. Cette réduction de transfert de puissance
réduira l'efficacité globale du système.
Plusieurs exemples d’antennes de base ou avancées utilisées pour les télécommunications sont
présentées dans cette partie. Les principes de fonctionnement, les structures et les performances
typiques sont proposées. Bien que les antennes filaires et les boucles constituent les antennes les
plus courantes car les plus simples et les moins onéreuses, leurs performances sont parfois limitées
et il est nécessaire de concevoir des éléments rayonnants plus complexes pour obtenir de meilleurs
gains, des bandes passantes plus larges. Le développement des applications sans fils embarquées
et mobiles augmentent l’exigence en termes de miniaturisation des antennes.
L'antenne Yagi est une antenne directive dont le gain est supérieur à celui du dipôle dans la direction
avant et inférieur dans la direction arrière.
Elle se compose de :
un dipôle demi-onde, alimenté comme il se doit en son milieu, c'est l'élément radiateur
(l’élément qui émet ou reçoit des radiations).
un (ou plusieurs) élément réflecteur (obligatoirement plus grands), non alimenté.
un (ou plusieurs) élément directeur, non alimenté.
Principe de fonctionnement
Les performances de l'antenne dépendent de la longueur et du diamètre de chacun des éléments et
de l'espacement entre éléments.
Un directeur, plus court que le radiateur, se comporte comme un dipôle alimenté en son centre et
dont l'impédance serait capacitive.
Le déphasage entre le courant traversant le radiateur et celui induit dans l'élément parasite dépend
de l'espacement entre éléments et de la réactance de celui-ci. C'est le déphasage entre les champs
électromagnétiques produits par les deux éléments qui détermine le diagramme de rayonnement de
l'ensemble.
Le Gain :
Pour augmenter le gain avant de l'antenne, il suffit d'ajouter des éléments directeurs. Cette
électriques car le gain n'est pas proportionnel au nombre d'éléments et plafonne assez
rapidement.
Plus on augmente le nombre d’éléments, et plus :
1. le lobe principal s’allonge.
2. le lobe principal s’amincit.
3. le nombre de lobes extérieurs augmente
La polarisation d'une yagi ordinaire est celle du dipôle qui joue le rôle de radiateur.
Le cornet est une antenne qui termine un guide d’onde et qui fait partie des antennes à ouverture.
Il augmente graduellement la surface d’émission de la dimension du guide à celle voulue.
Une large ouverture est souhaitable pour obtenir une bonne directivité ;
Un long cornet est souhaitable pour produire un rayonnement plus efficace par une meilleure
adaptation.
La partie évasée peut être à angle droit, rectangulaire, cylindrique ou conique. La direction du
rayonnement maximum correspond à l'axe du cornet. Elle est facilement alimentée avec un guide
d'ondes, mais peut être alimentée avec un câble coaxial et une transition appropriée. Les antennes
cornet sont généralement utilisées comme élément actif dans une antenne parabolique. Le cornet
est pointé vers le centre du réflecteur. L'utilisation d'une antenne cornet, plutôt qu'une antenne
dipolaire ou n'importe quel autre type d'antenne au point focal du réflecteur, réduit au minimum la
perte d'énergie autour des bords du réflecteur.
L'antenne parabolique doit son nom au réflecteur en forme de parabole qui est la partie la plus
visible de l'antenne proprement dite. Le réflecteur agit comme le miroir principal d'un télescope
qui concentre l'énergie lumineuse reçue en un point appelé "foyer".
La distance entre le centre du réflecteur et le foyer est la "distance focale". La puissance reçue par
l'antenne est d'autant plus grande que la surface du réflecteur est grande mais le gain dépend aussi
de la fréquence du signal reçu ou émis.
Si le réflecteur de l'antenne est la "parabole" elle-même, le radiateur est en fait une petite antenne
(la "source") placée au foyer du réflecteur.
Selon la bande de fréquence ce peut être une antenne cornet (sur les bandes les plus basses) ou
l'extrémité d'un guide d'onde munie d'un réflecteur (sur 10 GHz).
Optimiser l'éclairement :
L'élément rayonnant de la source doit être placé au foyer de la parabole, là où toute l'énergie
Un rapport / trop faible donne une antenne très compacte et nécessitant une source
parabolique. On le choisit entre 0,4 et 0,8.
Antenne Primius
Plus l’antenne est grande et moins
l’ombre est relativement importante.
Donc on trouve ce type de montage sur
les grandes antennes.
Antenne Offset.
C’est le montage classique des
paraboles satellites ; car elles sont
généralement assez petites et donc ne
pourraient supporter un montage «
Primius ».
Antenne Cassegrain.
Dans le montage "Cassegrain", un
miroir hyperbolique renvoie l'énergie
reçue vers un foyer F' plus proche du
réflecteur que le foyer réel de la
parabole. La longueur des antennes à
longue distance focale est ainsi
diminuée.
22
Polarisation :
La polarisation de la source détermine celle de l'ensemble de l'antenne parabolique avec toutefois
une particularité: à cause de la réflexion, le sens de rotation de la polarisation de l'antenne est
inversé.
Calcul du gain
Le gain de l'antenne parabolique dépend principalement de son diamètre et de la longueur d'onde,
mais aussi, dans une moindre mesure, de l'efficacité du système d'illumination de la parabole par
la source (coefficient k).
×
On peut utiliser la formule : =
Où :
k : rendement du système d'illumination (source)
Directivité
L'angle d'ouverture du lobe principal d'une antenne parabolique est d'autant plus étroit que le gain
de l'antenne est grand. Il est exprimé en degrés.
Ces antennes sont très utilisées dans les réseaux de télécommunications sans fil. On les retrouve
aussi bien chez les opérateurs de téléphonie mobile que dans les bâtiments des entreprises ou encore
chez les particuliers.
Dans la plupart des cas, les applications dévolues à ces antennes sont, comme leur nom l’indique,
la couverture d’une zone ou plus précisément d’un secteur, où se trouvent des antennes de
réception.
Elles sont donc souvent utilisées pour une station de base émettant en général vers un nombre élevé
d’antennes. Ces dernières peuvent être soit fixes comme dans le cas d’un relais, ou mobiles comme
dans le cas d'un déploiement Wifi, ou bien encore une antenne de station de base pour téléphonie
mobile en zone urbaine.
Typiquement, une antenne sectorielle est montée en haut d'une haute tour, légèrement inclinée vers
le bas afin de pouvoir servir le secteur juste au-dessous d'elle.
23
Pour ce type d’antenne, le paramètre principal va être dans la plupart des cas l’ouverture angulaire
dans le plan horizontal, celle-ci déterminant directement la zone qui peut être couverte. Les secteurs
couverts peuvent être variables, classiquement 60 ou 90°. Le gain obtenu est plus important que
celui d’une antenne omnidirectionnelle et dépend, toujours de l’ouverture choisie. L’utilisation de
trois antennes d’ouverture 120° (Figure I.14) ou encore de six antennes d’ouverture 60° permet de
retrouver une couverture omnidirectionnelle. Elles sont utilisées pour des applications au sol
«liaisons Point à Multipoints » dans le but de couvrir une zone ou un secteur donné.
Figure I.14 : Remplacement d’une cellule omnidirectionnelle par trois secteurs de 120°
Les antennes imprimées ou micro ruban, ou « patch » en anglais sont des couches métalliques de
forme particulière déposées sur des surfaces ou sur des circuits imprimés. Ce sont des éléments
rayonnants planaires. L’antenne est réalisée par gravure d’un circuit imprimé. De par leur
technologie de fabrication, ceux-ci peuvent être intégrés au plus près des circuits électroniques en
occupant un volume réduit et se conformant à différents types de surface.
Les antennes patch sont utilisées dans de nombreuses applications à partir des bandes VHF.
24
Structure
Une antenne patch consiste en un élément métallique de forme quelconque (rectangulaire,
circulaire, à fente, ou formes plus élaborées) déposé sur la surface d’un substrat diélectrique qui
présente sur l’autre face un plan conducteur (plan de masse). Une antenne patch rectangulaire est
l’antenne patch la plus courante, sa structure est détaillée ci-dessous.
Principe de fonctionnement
Deux modèles sont utilisés pour comprendre le fonctionnement d’une antenne patch.
Une antenne patch peut être vue comme une ligne de transmission (ligne microruban)
ouverte à chacune de ses extrémités. Ces 2 discontinuités se comportent comme deux
La deuxième manière de traiter une antenne patch est de la considérer comme une cavité
extrémités rayonnantes.
résonante, formée par le patch, le plan de masse et les 4 bords. En basse fréquence, la cavité
peut être considérée comme une capacité qui stocke des charges et dans laquelle un champ
électrique uniforme est créé entre le patch et le plan de masse.
Les systèmes radio sont des supports de transmission qui utilisent la propagation des ondes radio
électriques pour véhiculer les informations d'un point à un autre, on les appelle généralement
faisceaux hertziens.
Un faisceau hertzien est une liaison radioélectrique point à point, bilatérale et permanente (full
duplex), à ondes directives, offrant une liaison de bonne qualité et sûre permettant la transmission
d'informations en mode multiplex à plus ou moins grande capacité. Un faisceau hertzien est un
système de transmission de signaux permettant l’interconnexion de sites distants utilisant les ondes
radioélectriques.
Ce type de liaisons radio point à point est aujourd'hui principalement numérique et est utilisé pour
des liaisons voix et données. Il utilise comme support les ondes radioélectriques, avec des
fréquences porteuses de 400MHz à 100GHz très fortement concentrées à l'aide d'antennes
directives. Leur propagation est limitée à l'horizon.
À cause des limites de distance géographique et des contraintes de « visibilité », le trajet hertzien
entre deux équipements d'extrémité est souvent découpé en plusieurs tronçons, communément
appelés « bonds », à l'aide de stations relais. Dans des conditions optimales (profil dégagé,
conditions géoclimatiques favorables, faible débit, etc.), un bond hertzien peut dépasser 100 km.
Du fait de l'absence de tout support physique entre les stations, les faisceaux hertziens peuvent
surmonter plus facilement des difficultés des parcours et franchir des obstacles naturels tels que :
étendues d’eau, terrains montagneux, terrains fortement brisés etc. Par rapport aux systèmes sur
câbles coaxiales qui transmettent directement la bande de fréquence résultant du multiplexage, les
faisceaux hertziens nécessitent une modulation supplémentaire pour faire porter cette bande de base
par les ondes radioélectriques hyperfréquences.
Les deux sens de transmission sont portés par des fréquences différentes. Pour des raisons de
distance et de visibilité, le relai hertzien entre l'émetteur et le récepteur, amplifient et remettent le
signal modulé vers la station suivante.
1.1. Liaisons radioélectriques
Les liaisons radioélectriques utilisent la propagation des ondes électromagnétiques dans l'air libre.
Elles ont l'avantage de ne pas nécessiter de lourds travaux d'infrastructure. Cependant le support
utilisé est commun à tout le monde. Les bandes de fréquence représentent donc une ressource rare
et leur utilisation est réglementée par des organismes officiels nationaux. Etant donné que les
bandes de fréquence utilisées sont imposées, le signal à transmettre sera toujours transposé en
fréquence par modulation. Une liaison peut s'établir en visibilité directe entre plusieurs stations sur
des points hauts. Elle a une portée variant de 10 à 60 Km, mais la distance qui est souvent utilisée
est de 50 Km.
26
= , (√ +√ )
d = distance en Km
He = hauteur de l'antenne d'émission en m
Hr = hauteur de réception en m
Le bon fonctionnement des liaisons FH est conditionné par les caractéristiques des bonds
radioélectriques entre les stations et par celles des antennes utilisées. Ces bonds sont en visibilité
directe donc dégagées de tout obstacle et avec des réflexions, des phénomènes de réfraction et de
diffraction négligeables.
On peut classer les FH en deux catégories:
1. Les FH analogiques (FHA) utilisés principalement pour:
o La transmission des multiplex analogiques dont la capacité va de quelques voies
téléphoniques à 2700 voies téléphoniques.
o La transmission des images TV, et des voies de sons qui leur sont associées et aussi
d’autres signaux tels que les données.
A l'exception de quelques systèmes fonctionnant dans les bandes 70-80 MHz (FH à bande étroites)
et 400-470 MHz (FH à petite capacités), les faisceaux hertziens utilisent des fréquences supérieures
à 1,5 GHz (ondes centimétriques). Entre 2 et 11 GHz, l'établissement des liaisons ne pose pas de
problèmes majeurs (conditions de propagation), mais au-delà de 11 GHz, il faut tenir compte de
l'absorption par les hydrométéores.
27
Cette absorption croît avec la fréquence et devient très importante aux alentours de 22 GHz. Ce qui
limite les fréquences porteuses à 21 GHz. Cette large gamme de fréquence est subdivisée en
plusieurs parties appelées bande de fréquence. Chaque bande peut être divisée en deux spots bandes
espacées par un intervalle de garde.
Le choix des sous bandes à utiliser pour l'émission de celle à utiliser pour la réception dépend
Les sous bandes sont à leurs tour subdivisées en canaux de 14 à 140 MHz de largeur (pour
de l'utilisateur.
Chaque canal a une capacité en fonction de sa largeur, qui peut aller jusqu'à un débit de 140
les FH de grande capacité) ou 7 MHz (capacité inférieure ou égale à 300 voies).
L’objet de tous les efforts de modulation est de permettre à une puissante porteuse d’émettre par
voie aérienne des informations utiles.
Quel que soit le procédé utilisé, ces trois étapes sont incontournables :
Génération d’une porteuse pure au niveau de l’émetteur,
Modulation de cette porteuse par les informations à transmettre,
Détection et démodulation de signal au niveau du récepteur, pour récupérer l’information
La dégradation du signal impulsionnel de la bande de base est rapide, la distance franchissable est
limitée à quelques km. Le signal sinusoïdal est plus résistant, d’où l’idée de substituer au signal
impulsionnel, un signal sinusoïdal et de modifier l’un de ses paramètres en fonction du signal
d’origine : c’est la modulation.
On module une porteuse dont la fréquence est beaucoup plus élevée que le message à transmettre.
Cette nouvelle fréquence est plus favorable à la transmission.
Un signal sinusoïdal est de la forme : = + � avec =
Un grand nombre de méthodes différentes permettent de moduler un signal, mais seuls trois
éléments de base du signal sont modifiables dans le temps :
l’amplitude , c’est la modulation d’amplitude (AM) ;
la fréquence 0 , c’est la modulation de fréquence (FM) ;
la phase �0 , c’est la modulation de phase (PM).
28
En modulation d’amplitude (AM), c’est l’amplitude du signal d’une porteuse haute fréquence qui
est modifiée, proportionnellement à l’amplitude instantanée du signal du message à transmettre.
En modulation de fréquence (FM), l’amplitude de la porteuse est maintenue à une valeur constante,
tandis que sa fréquence est modifiée par le signal du message à transmettre.
On peut moduler l’amplitude et la phase simultanément et séparément, mais ce procédé est difficile
à générer et particulièrement difficile à détecter. Par conséquent, dans les systèmes réalisés en
pratique, le signal est dissocié en une autre série de composantes indépendantes : I (phase) et Q
(quadrature).
Les équipements radio analogiques et numériques sont différents fondamentalement par le type de
modulations qu'ils utilisent. Pendant que les FHA utilisent la modulation de fréquence, Les FHN
utilisent les modulations par sauts de phase ou multi niveaux ou modulation sur fréquence porteuse.
3.2. Modulation pour faisceaux hertziens analogiques
En modulation d'amplitude, l'information utile est véhiculée par l'amplitude du signal porteur. Or
en réception, les éléments traversés par le signal présentent parfois des non linéarités en amplitude,
ce qui altère la qualité du signal après démodulation. La propagation de la porteuse dans
l'atmosphère entraîne des variations du niveau de réception d'où après la démodulation, le signal
présente des parasites. En tenant compte de ces phénomènes, le choix s'est porté sur la modulation
de fréquence pour les FHA car cette modulation ne présente pas les défauts ci-dessus cités et en
plus les modulations et démodulations de fréquence sont de réalisations plus faciles.
29
Les modulations analogiques, mise au point pour adapter le signal analogique à son support de
transmission ne peuvent pas être utilisé pour les signaux numériques. Il a été conçu pour ces signaux
un type particulier de modulation dit modulation numériques ou modulation sur fréquence porteuse.
La modulation numérique offre par rapport à la modulation analogique une capacité supérieure
pour le transport de volumes d’information, ce qui constitue de toute évidence une évolution
majeure dans la concurrence pour l’espace spectral.
Les formats numériques sont également compatibles avec les services de données numériques,
offrant une sécurité accrue des données, une meilleure qualité de transmission et une disponibilité
plus immédiate des systèmes.
On utilise couramment les formats :
QPSK (Quadrature Phase Shift Keying);
FSK (Frequency Shift Keying);
MSK (Minimum Shift Keying);
QAM (Quadrature Amplitude Modulation).
Pour mieux comprendre et comparer les efficacités de ces différents formats, il est important de
comprendre la différence entre débit binaire et débit symbolique.
Le débit binaire est la fréquence du flux binaire dans le système examiné, tandis que le débit
symbolique est la fréquence des états discrets réellement transportés sur le canal de transmission.
La bande passante requise par un format de modulation donné dépend du débit symbolique, et non
du débit binaire :
é � � �
é � � =
� � ℎ
30
C’est la technique la plus simple et la plus naturelle pour moduler une porteuse sinusoïdale
= c�� � par un signal numérique.
L’indice de modulation est en général de 100%, ce qui explique que ce type de modulation s’appelle
aussi modulation en tout ou rien.
La porteuse est simplement multipliée par le signal numérique � :
En modulation numérique, le spectre du signal modulé est symétrique par rapport à la raie de la
porteuse et les deux bandes latérales ont la même forme que le signal basse fréquence.
Lors que le signal numérique n’est pas filtré, le signal modulé ASK occupe en théorie une bande
infinie, ce qui est inacceptable dans la pratique.
On est donc amené dans la pratique à limiter la bande du signal numérique par un filtre passe-bas,
simple ou de Nyquist.
La porteuse est module en fréquence par le signal numérique, c’est-à-dire qu’elle saute d’une
fréquence F0 (pour le « 0 ») à une fréquence F1 (pour le « 1 »).
L’allure est la suivante :
Mais la modulation FSK, comme d’ailleurs la modulation ASK ne convient plus si on désire faire
transiter des informations numériques avec un débit élevé sur un canal de largeur limitée.
3. Modulation de phase à 2 états BPSK (Binary Phase Shift Keying)
L’une des formes les plus simples de modulation numérique est le binaire, ou bi-phase shift keying
(BPSK). La phase d’un signal de porteuse d’amplitude constante évolue de 0 à 180°. Sur un
diagramme I/Q, l’état I a deux valeurs différentes. Sur un diagramme d’état, les deux
emplacements signifient qu’il est possible d’envoyer un 0 ou un 1 binaire.
Ce type de modulation donne une porteuse présentant des sauts de phase de à chaque
changement de l’information binaire.
Ce type de modulation, extrêmement robuste vis-à-vis des perturbations, est utilisé pour les
communications spatiales lointaines.
4. Modulation en quadrature à 4 états (4-Quadrature Amplitude Modulation)
Dans le cas des modulations numériques, les variables i(t) et q(t) peuvent prendre un certain
nombre de valeurs discrète, et le vecteur correspondant un certain nombre de position dans le plan.
Pour réaliser concrètement une modulation numérique de ce type, le signal Xn(t) à transmettre est
décomposé en symbole de 2 éléments binaires successifs (dibits).
Le signal i(t) est formé à partir du premier élément des dibits et q(t) à partir du deuxième élément.
Les signaux i(t) et q(t) auront donc un débit 2 fois plus faible que le signal numérique initial.
32
La porteuse est modulée par les signaux i(t) et q(t) qui ont un débit deux fois plus faible que le
signal initial. Si ces deux signaux sont filtrés par deux filtres de Nyquist limitant leur spectre au
minimum, la porteuse aura un spectre du même type qu’en ASK, mais de largeur 2 fois plus faible.
5. Modulation en quadrature à x états (x-QAM)
Ce type de modulation, qui est la généralisation de la modulation 4-QAM a été développé pour les
modems rapides, puisqu’elle permet d’augmenter le débit numérique sans élargir la bande passante
du signal modulé. Le signal numérique est découpé en symbole des 3,4, …, n bits, la porteuse
modulée e(t) aura x=2n états possibles. Comme les signaux i(t) et q(t) sont n fois plus lents que le
signal numérique, le spectre du signal modulé, en supposant qu’on utilise un filtre de Nyquist, aura
une largeur n fois plus faible que le même signal en modulation ASK.
33
Voici les occupations spectrales correspondant aux différentes modulations avec filtrage de
Nyquist :
Tableau II.1 : Occupations spectrales des modulations x-QAM
Nombre d’états Nombre de symboles Largeur de spectre
4-QAM Symbole de 2 bits porteuse à 4 états = +� . ⁄
16-QAM Symbole de 4 bits porteuse à 16 états = +� . ⁄
64-QAM Symbole de 6 bits porteuse à 64 états = +� . ⁄
128-QAM Symbole de 7 bits porteuse à 128 états = +� . ⁄
256-QAM Symbole de 8 bits porteuse à 256 états = +� . ⁄
Les modulations à x-états sont donc idéales chaque fois qu’on doit transmettre des données
numériques avec un débit élevé dans un canal de largeur limitée.
L’avantage de ce type de modulation est de réduire considérablement le débit pour l’adapter aux
possibilités d’un canal radio, mais la modulation x-QAM nécessite une linéarité suffisante pour
permettre une reconnaissance des caractères à la réception.
Un signal 256-QAM qui peut envoyer 8 bits par symbole, est 8 fois plus efficace qu’un simple
BPSK.
La complexité radio s’accroît en même temps qu’elle devient plus sensible aux erreurs provoquées
par le bruit et la distorsion.
Le signal doit être transmis à une puissance supérieure, pour étaler effectivement les symboles, ce
qui réduit naturellement l’efficacité en puissance.
Par conséquent, outre le compromis entre l’efficacité spectrale et la complexité du système, il faut
aussi prendre en compte le compromis entre l’efficacité spectrale et la tolérance au bruit.
Bien qu’ils ne présentent généralement pas d’efficacité spectrale, des systèmes comme le QPSK,
où les états sont beaucoup plus séparés, peuvent présenter une tolérance au bruit bien supérieur,
avant la dégradation des symboles.
En général, les FHN à moyenne et grande capacité utilisent une modulation 4 états de phase avec
modulation d'une fréquence intermédiaire de 70 MHz ou de 140 MHz. Mais aujourd'hui la limite
supérieure est connue seulement par le type de système de transmission.
Le multiplexeur est un équipement qui met en relation un utilisateur avec un autre par
l’intermédiaire d’un support partagé par plusieurs utilisateurs. Un multiplexeur n voies simule, sur
une seule ligne, n liaisons point à point. Chaque voie d’entrée est dénommée voie incidente, le
support partagé voie composite.
Ainsi, pour économiser le coût du réseau de transmission, plusieurs communications se partagent
le même support physique et les utilisateurs sont connectés en mode point à point via des
multiplexeurs. Les communications analogiques sont en général multiplexées en fréquence (FDM)
alors que les communications numériques sont multiplexées dans le temps TDM.
34
La numérisation du réseau téléphonique par la technique MIC a permis de définir (et de normaliser)
plusieurs niveaux de multiplexage. Le premier niveau de la hiérarchie est appelé débit primaire (E1
en Europe ou DS1 en Amérique). Ensuite, le multiplexage dans le réseau de transport de haut débit
consiste à associer ou regrouper des débits incidents ou primaires au niveau des commutateurs
centraux pour former un débit supérieur qui soit plus facile à transmettre et à gérer dans le plan de
transmission. Le regroupement s’effectue dès que possible avec comme objectif de partager au
moindre coût les supports physiques de transmission. La fonction de multiplexage s’introduit donc
naturellement au sein du réseau téléphonique pour réaliser cet objectif. Il existe deux hiérarchies
de multiplexages numériques :
Le PDH : Plesiochronous Digital Hierarchy
Le SDH : Synchronous Digital Hierarchy.
Le PDH et SDH assurent le synchronisme temporel et un retard minimum sur les données
transmises. Le xDH est donc dévolus aux applications à débits constants.
La hiérarchie numérique plésiochrone ou PDH (en anglais Plesiochronous Digital Hierarchy) est
une technologie utilisée dans les réseaux de télécommunications afin de véhiculer les voies
téléphoniques numérisées.
Le terme« plésiochrone » vient du grec plesio (proche) et chronos (temps) et reflète le fait que les
réseaux PDH utilisent des éléments identiques mais non parfaitement synchronisés : ils ont un
même débit nominal pour toutes les artères du même type mais ce débit diffère légèrement en
fonction de l'horloge de traitement local.
Les versions européennes et américaines du système différent légèrement mais reposent sur le
même principe, nous décrirons ici le système européen.
Le transfert de données est basé sur un flux à 2 048 kbit/s. Pour la transmission de la voix, ce flux
est séparé en 30 canaux de 64 kbit/s et 2 canaux de 64 kbit/s utilisés pour la signalisation et la
synchronisation. On peut également utiliser l'intégralité du flux pour la transmission de donnée
dont le protocole s’occupera du contrôle.
Afin d'amener plusieurs flux de 2 Mbit/s d'un point à un autre, ils sont combinés par multiplexage
en groupes de quatre. Cette opération consiste à prendre 1 bit du flux #1 suivi d'un bit du #2, puis
le #3 et enfin le #4. L'équipement émetteur ajoute également des informations permettant de
décoder le flux multiplexé.
Chaque flux de 2 Mbit/s n'étant pas nécessairement au même débit, des compensations doivent être
faites. L'émetteur combine les quatre flux en assumant qu'ils utilisent le débit maximum autorisé.
Occasionnellement le multiplexeur essaiera donc d'obtenir un bit qui n'est pas encore arrivé ! Dans
ce cas, il signale au récepteur qu'un bit est manquant ce qui permet la reconstruction des flux à la
réception.
La combinaison du multiplexage décrit permet un débit de 8 Mbit/s. Des techniques similaires
permettent d'agréger quatre de ces flux pour former des conduits de 34 Mbit/s puis 140 Mbit/s et
enfin 565 Mbit/s.
35
E2 correspondant à 8 Mbit/s
E3 correspondant à 34 Mbit/s
E4 correspondant à 140 Mbit/s (le plus haut débit normalisé)
Avant les années 1990, le réseau de transmission des opérateurs était basé sur les systèmes PDH ;
une technologie qui a vu le jour avec la numérisation des réseaux téléphonique dans les années
1970. Toutefois, cette technologie présente des inconvénients:
Le premier est que le multiplexage/démultiplexage est fait niveau par niveau ; Ce qui augmente le
coût, la consommation d’énergie, la complexité, entrainant la dégradation du signal et diminue la
qualité de la transmission.
36
Dans la structure de la trame PDH, nous trouvons juste quelques octets supplémentaires utilisés
pour les fonctions d’exploitation, administration et maintenance. Nous sommes donc partis sans
capacité de signal de secours pour apporter des améliorations lors de la transmission du signal.
L’absence de normalisation entraine l’impossibilité d’interconnecter deux ou plusieurs hiérarchies
provenant par exemple de pays différents (USA, JAPON, EUROPE) sans passer par un équipement
intermédiaire.
Vers la fin des années 1980, les grosses difficultés rencontrées au niveau de cette technologie seront
résolues grâce à l’arrivée d’une nouvelle hiérarchie de transmission qui est la SDH (Synchronous
Digital Hierarchy).
3.4.2. Hiérarchie numérique synchrone SDH [8]
La SDH vient pour répondre à certains nombre d'objectifs qui sont : la flexibilité, la visibilité, la
facilité d'exploitation, la prise en compte des évolutions futures vers les hauts débits et
l'interconnexion des systèmes de transmission:
La flexibilité d'un système de multiplexage se mesure d'une part par la facilité de Réorganisation
du train résultant et d'autre part par la possibilité de transporter dans ce train des débits variés.
Le principe de multiplexage retenu pour la SDH est celui synchrone. Ce type de multiplexage
procure une visibilité directe des signaux transportés à l'intérieur d'une trame de 155Mbit/s. Nous
pouvons alors extraire ou insérer des affluents, réorganiser le multiplex sans effectuer l'ensemble
des opérations de multiplexage/démultiplexage. De plus il est possible de transmettre dans une
trame synchrone des débits non normalisés.
Contrairement à la PDH, une partie relativement importante du débit est réservée aux différentes
fonctions d’exploitation, d’administration et de maintenance, et existe aux différents niveaux des
débits définis par la SDH.
Dans la SDH les trames à haut débit sont construites par multiplexage synchrone d'une entité de
base normalisée (STM-1). Cette entité de base définit donc implicitement toutes les trames à haut
débit, Chaque trame est obtenue en rajoutant un surdébit de gestion au multiplexage des entités de
base.
Tableau II.2 : Récapitulatif des débits des normes SDH et SONET
Le transport de données s’effectue par blocs de données appelées Trames ; chaque bloc comporte
deux principales zones de données : La zone des informations ou données de services, et les
données transportées désignées par charge utile.
37
La trame de base, appelée STM-1 (Synchronous Transfert Module 1) est structurée en octet et est
divisée en trois zones dévolues aux informations suivantes :
Capacité Utile (‘Payload’) qui est l’information utile, c'est-à-dire celle de l’utilisateur.
Les pointeurs
Le surdébit de section (SOH=’Section OverHead’) qui est réservée à l’exploitation et à la
maintenance. En effet, l’exploitation et la maintenance nécessitent l’utilisation de données
de services, bits ou octets supplémentaires qui accompagnent les données. Elles entrainent
une augmentation de débit.
Le signal utile, c'est-à-dire l’affluent est projeté dans une enveloppe adaptée au débit du signal et à
la structure de la trame, appelé Conteneur.
3.4.2.1.1. Conteneur (Cn)
Le conteneur Cn est une entité sous forme de blocs d’octets dont la capacité est dimensionnée pour
assurer le transport d'un des différents débits affluents à la SDH. Le conteneur joue le rôle de
régénération du signal plésiochrone de départ, il récupère l'horloge et transforme le code de
transfert selon les débits entrants. Le " n " de Cn dépend du débit entrant, par exemple :
Le conteneur contient donc un paquet de données utiles (payload) arrivés au rythme du débit de
l’affluent, plus un certain nombre d’octets de bourrage dont le rôle est d’adapter le débit incident à
la structure de la trame.
Ce conteneur est transporté dans le réseau de transmission SDH, le chemin dans le réseau entre le
point d’entrée et le point de sortie, constitue ce qu’on appelle un conduit (‘path’). Une des
propriétés essentielles de la SDH est de pouvoir gérer ce conteneur (indépendamment de son
contenu) et son conduit à travers le réseau. A cette fin, des bits de gestions appelés POH (surdébit
de conduit) sont ajoutés au conteneur. L’ensemble constitue ce qu’on appelle un conteneur virtuel.
Le conteneur virtuel VCn est alors obtenu à partir du conteneur en lui ajoutant un entête (Path Over Head
= POH) utilisé pour la gestion du conteneur (routage, concaténation, justification…).
Les VCn sont des éléments de bases transportés par le réseau SDH, ils seront multiplexés pour obtenir des
blocs plus grands et ainsi de proche en proche jusqu’à l’obtention d’une trame de base STM-1 constitué
de 2430 octets.
L'unité d'affluent TUn (Tributary Unit) est composée du VCn et d'un pointeur PTR associé. La
valeur de ce pointeur indique l'emplacement du VCn dans la trame de transport utilisée. Ce pointeur
est associé au processus de justification du VC dans la trame de transport.
Le Groupe d'Unité d'Affluent TUGn (Tributary Unit Group) représente une structure virtuelle de
la trame permettant le multiplexage de TUn, ce n'est pas une nouvelle entité physique. Il constitue
un regroupement de TUn dans un espace réservé d'une entité supérieure, TUG supérieur ou VC4.
On peut considérer que le TUG définit des règles de rangement des TUn dans cette entité
L'unité administrative (Administrative Unit), AU4, est composée du VC4 et du pointeur PTR
associé. La valeur de ce pointeur indique l'emplacement du début du VC4 dans la trame transport
utilisée. Ce pointeur est associé au processus de justification du VC4 dans la trame.
Le groupe d'unité administrative n'est pas une nouvelle entité physique mais représente une
structure virtuelle de la trame. L'AUG correspond à la place que doit occuper l'AU4 dans la trame
de transport ou à la place de 3 unités d'ordre 3 multiplexées.
39
Les trames de transport STMn (Synchronous Transport Module) sont obtenues en multiplexant n
AUG (et non n STM1) et en rajoutant un surdébit dit surdébit de section SOH (Section OverHead).
La trame de Base STM1 (155,520Mbit/s) contient 1 AUG et son SOH, la trame STM4
(622,080Mbit/s) contenant 4 AUG et son SOH, la trame STM16 (2488,320Mbit/s) contenant 16
AUG et son SOH.
Le multiplexage s’effectue en deux étapes. Au cours de la première étape, les LO-VC sont
multiplexés dans les HO-VC. Puis, les HO-VC sont multiplexés dans les STM. On passe ainsi des
conduits LOP (Low Order Path) aux conduits HOP (High Order Path), puis des conduits HOP à la
section. La section est associée au transport des modules STM. Une section est partagée entre
section de régénération (RSOH) et de multiplexage (MSOH).
Pour la STM-1, La trame comporte 270 colonnes de 9 octets, expédiés toutes les 125 μs, soit 8000
par seconde ou un débit de 155,520 Mbit/s. 9 colonnes d'octets sont réservées à la gestion de la
section de multiplexage qui a donc une "charge utile" (payload) de 2349 octets (9 lignes et 261
colonnes).
L'originalité de la technique SDH est l'utilisation de "pointeurs" et de la "justification" positive,
négative ou nulle, permettant de préserver l'intégralité et la visibilité des affluents. Le pointeur
repère à chaque instant l'adresse de l'information utile dans la trame STM-n.
La trame de base est donc caractérisée par :
sa longueur 2430 octets,
sa durée 125 μs, son débit 155,520 Mbit/s,
sa capacité utile 2349 octets.
40
GFP a pour but l’adaptation du trafic de signaux clients de couche supérieure à un réseau de
transport.
GFP-T (Transparent): où les codes en blocs de signaux Data sont mappés en des trames GFP
Il existe deux types de GFP:
GFP-F (Framed) : où une trame de signal Data est mappée dans son intégralité dans une
périodiques.
trame GFP.
Structure de la trame GFP
En plus qu’elle permet de transporter le trafic Ethernet à travers le réseau SDH, cette structure
détecte mieux et corrige les erreurs et offre une plus grande bande passante que les procédures
d'encapsulation traditionnelles.
L’entête de la charge utile: définit le type d'informations transportées, soit des trames de
2. Concaténation virtuelle
La Concaténation virtuelle, comme définie par l'UIT aborde les inconvénients liés à la méthode
contiguë. La concaténation virtuelle mappe les conteneurs individuels dans un lien quasiment
enchaîné. N'importe quel nombre de conteneurs peuvent être regroupé, ce qui offre une meilleure
granularité de bande passante susceptible d’être atteinte en utilisant les techniques traditionnelles.
En outre, elle permet aux opérateurs de réseau d’ajuster la capacité de transport du service à la
clientèle avec une plus grande efficacité.
42
Du fait que les nœuds de réseau intermédiaires traitent chaque conteneur dans la ligne en tant
qu’une norme, seul l’équipement d’origine et de terminaison de trajet ont besoin de reconnaître et
de traiter la structure du signal virtuellement concaténé. Cela signifie que chaque liaison peut
prendre son propre chemin à travers le réseau pouvant conduire à des différences de phase entre les
contenants arrivant à l’équipement de terminaison de trajet ce qui exige un équipement pour
résoudre ce problème.
Les paramètres requis pour la concaténation virtuelle sont le compteur de trames (MFI) et le numéro
de séquence (SQ).
Les membres d'un VCG (groupe de conteneur virtuel) pouvant voyager à travers le réseau via des
chemins différents, ils n’arrivent pas au port de destination en même temps. Pour éliminer ce retard
différentiel et garantir l’intégrité de tous les membres d'un groupe, un numéro de séquence (SQ) et
un compteur de trame MFI sont affectés à chaque élément permettant de compenser jusqu'à 512
ms de retard.
CTRL : Le protocole de contrôle des messages qui peuvent être fixés, ajoutés, ralentis…,
Les paramètres suivants sont pertinents pour le protocole LCAS:
GID (Identificateur du groupe) : est une valeur constante pour tous les membres d'un VCG
MST (État du membre) : qui indique à la source l’état de chaque membre : échec ou OK.
(groupe de conteneurs virtuels).
CRC (Contrôle de redondance cyclique) : détecte les erreurs et contrôle les membres
changements.
individuels du VCG.
Avec le développement de l'industrie des télécommunications, l’objectif d'un réseau est de répondre
à la demande des clients dans les budgets stricts. La SDH non seulement rentable, elle améliore les
capacités de réseaux existant à des niveaux qui dépassent les autres options. En intégrant la nouvelle
génération de la technologie SDH dans les réseaux existants, un gain significatif en débit, en qualité
et en disponibilité du service sont atteints tant que le test et la surveillance sont utilisés pour vérifier
que la technologie existante et la nouvelle peuvent accueillir la demande croissante en bande
passante.
43
Le plus grand avantage de la nouvelle génération SDH est qu'elle permet aux opérateurs de réseau
d’introduire les nouveaux types de trafic dans leurs réseaux SDH traditionnels en remplaçant
seulement les éléments aux bords de réseau. En outre, la flexibilité de cette technologie permet aux
opérateurs de réseau de construire un réseau qui prend en charge le trafic TDM et Ethernet.
On appelle ‘’espace libre’’, un canal de transmission formé d’un milieu homogène uniforme sans
frontières. Ce milieu est caractérisé par les trois paramètres électriques : permittivité (ou constante
diélectrique ), perméabilité et conductivité �.
De ces paramètres électriques découlent les deux paramètres de propagation de l’onde :
La constante de propagation ̅ ;
L’impédance intrinsèque du milieu de propagation ̅.
̅=√ � �+ � = +
Avec
α, la partie réelle de la constante de propagation, cause une diminution de l’amplitude des
champs d’où le nom de constante d’atténuation ;
β, la partie imaginaire de la constante de propagation, est liée à la vitesse de propagation de
l’onde ; elle s’appelle la constante de phase.
�
= =
Ainsi, la puissance reçue par l’antenne réceptrice dépend, dans un milieu de propagation sans perte :
de la puissance émise �� ;
de la directivité de l’antenne d’émission et de la surface effective maximale de l’antenne
de réception (laquelle est reliée à la fréquence de l’onde et à la directivité de l’antenne
La propagation d'une onde dans l'espace libre fait intervenir plusieurs facteurs reliés aux antennes,
les paramètres électriques du milieu, la distance et la fréquence de l'onde.
Pour une liaison à établir entre deux points à la surface de la terre, l'hypothèse de l'espace libre n'est
pas acceptable si l'on veut calculer la valeur exacte du bilan de la liaison. On ne peut néanmoins
tenir compte de toutes les inégalités du terrain et des moindres obstacles situés entre les antennes.
C'est pour cela que l'on se donne des modèles de propagation simples mais réalistes.
L'étude technique d'un tel problème de propagation exige de l'ingénieur une bonne connaissance
des fréquences utilisables pour l'application, du niveau du signal minimum nécessaire à la réception
pour assurer la qualité demandée et d'une foule de paramètres dont le type d'environnement, les
conditions atmosphériques ou les contraintes physiques. Pour connaitre le niveau du signal à la
réception, il faut évaluer les pertes qui s'ajoutent à celles qui sont dues à la propagation dans l'espace
libre. Dès lors il faut se rendre à l'évidence que plusieurs modèles sont empiriques c'est-à-dire
reposent sur un modèle construit à partir des mesures, à cause de la complexité des mécanismes
impliqués.
L'équation de Friis détermine le niveau de la puissance reçue en espace libre dans la zone de
Fraunhofer. C'est une équation fondamentale en communications sans fil car elle est à la base de
tous les calculs de propagation libre sans perte. La géométrie du système apparait à la figure II.18
Figure II.18 : Géométrie pour l'établissement de l'équation de Friis d'un système de communication.
45
En supposant une antenne émettrice isotrope, la densité de puissance à une distance , correspond
à ⁄ car la densité de puissance demeure constante sur toute la sphère. Pour tenir compte
de la directivité de l'antenne d'émission dans la direction du récepteur , il suffit de multiplier la
densité de puissance isotrope par la directivité et obtenir , la densité de puissance incidente sur
l'antenne de réception :
Le terme au numérateur est la puissance isotropie rayonnée équivalente (��� ), la puissance que
devrait émettre une antenne isotrope pour fournir la même densité de puissance dans la direction
d'observation.
La puissance reçue par une antenne de réception placée à cette distance dépend directement de la
surface effective maximale présentée dans la direction de l'émetteur :
= =
A cause du principe de réciprocité existant avec les antennes, on peut inverser transmission et
réception pour obtenir le même résultat. Ceci apparait clairement dans l'équation de Friis.
On parle de propagation en visibilité ou propagation avec ligne de vue (LOS : "Line of sight")
lorsque les antennes émettrice et réceptrice se "voient". Deux antennes sont dites en visibilité
directe si elle respecte la règle du dégagement du premier ellipsoïde de Fresnel. Dans le cas d'une
visibilité directe, l'atténuation d’une onde électromagnétique se fait comme en espace libre
(application de la formule de Friis).
46
Il faut se rappeler que l’équation de Friis supposait un milieu isotrope homogène sans obstruction
ou interférence aucune. Les zones de Fresnel regroupent les lieux géométriques des points de
réflexion tels que la différence des trajets réfléchi et direct �−� entre deux points � et �, sont des
multiples entiers de �/ : − = ⏟−⏟ =
Ces lieux correspondent à une famille d'ellipsoïdes de révolution autour de l'axe de propagation
directe, une pour chaque valeur entière de k, dont les foyers sont justement et comme le montre
la figure II.19. On définit la k-ème zone de Fresnel comme étant la région interne délimitée par
l’ellipsoïde correspondante.
Dimensions
Le dégagement de la première zone de Fresnel est le critère de base qui conduit à l'établissement
d'une liaison de bonne qualité. Le rayon de cette première zone avec des unités pratiques, est :
[ ] [ ]
[ ] = . √ [ ]
[ ]+ [ ]
Le premier ellipsoïde de Fresnel délimite la région où est contenue la plus grande partie de l’énergie
électromagnétique. La propagation s’effectue en mode LOS (ou en visibilité) s’il n’y a pas
d’obstacle qui pénètre dans la zone à plus de 40%.
Horizon et portée
Une transmission radio en ligne de vue directe entre deux postes situés à la surface du sol d'une
terre sphérique, est limitée en portée par la courbure équivalente terrestre. La portée radio tout
comme la portée géométrique, dépend de :
la hauteur des antennes ;
la distance séparant les postes.
Pour la portée radio, l'influence de la troposphère se fait via le facteur K qui modifie le rayon
terrestre. Le rayon de courbure équivalent de la Terre, ̃ , vient donc qu'à limiter la transmission
entre deux points.
= −
̃
Où R est le rayon de courbure terrestre réelle, et Ro celui des ondes dans la troposphère,
sont respectivement les hauteurs des antennes d'émission et de réception.
Quant à l'horizon, il se calcule en prenant une hauteur nulle pour l'une des antennes :
=√ ,
̃
Dans un lien microonde, les antennes ont une directivité très grande à cause du rapport élevé entre
les dimensions de l'antenne (souvent des antennes paraboliques) et la longueur d'onde.
Cette directivité implique un lobe principal très étroit qui justifie, jusqu'à un certain point, la
négligence de toutes les ondes autres que celle directe ou diffractée. Les ondes émises et reçues
ailleurs que dans la direction du trajet direct sont fortement atténuées car les gains des antennes
dans ces directions sont nettement plus faibles si les antennes sont alignées convenablement. Le
on tient compte de la courbure terrestre et celle des ondes entre les deux postes.
D'ailleurs, on place souvent les antennes du lien sur des endroits élevés : montagnes, mâts, grands
édifices, etc. pour avoir la meilleur ligne de vue radio.
48
Le meilleur critère pour évaluer le dégagement d'un lien microonde, reste les zones de Fresnel sur
un profil de propagation utilisant le rayon terrestre équivalent. Normalement, le dégagement de la
première zone de Fresnel suffit. Avec une antenne isotrope, la perte de puissance par diffraction
est presque nulle lorsque l'obstacle n'entre pas dans la première zone ; une antenne plus directive
diminuera davantage cette perte.
Lorsque la première zone de Fresnel ne peut être dégagée complètement, une perte d'obstruction
s'additionne à la perte en espace libre. Si l'obstacle obstrue de plus en plus la ligne de vue radio, la
perte augmente mais un signal peut être capté à cause du phénomène de diffraction.
En conclusion, il suffit, avec des antennes très directives comme celles employées dans un lien
microonde, de dégager la première de zone de Fresnel. Dans la pratique cependant, on considère
que le dégagement aux deux tiers convient car ce dégagement plus faible suffit pour assurer aucune
perte de diffraction et permet des mâts d'antennes plus courts donc des coûts d'installation
inférieurs.
On ajoute donc le rayon de l'ellipsoïde de Fresnel à la hauteur équivalente des points importants du
profil de propagation pour visualiser l'altitude où le dégagement est obtenu. Encore ici, la position
de l'obstacle entre les deux antennes modifie le rayon de l'ellipsoïde.
Pendant un certain temps, les conditions atmosphériques peuvent entraîner un guidage du faisceau,
généralement en super réfraction. Le résultat est alors similaire à un dépointage d’antenne.
Ce phénomène de guidage est dimensionnant dans l'ingénierie des liaisons dont la bande fréquence
est inférieure à 15GHz. Il réduira la longueur possible du bond pour des exigences de disponibilité
données.
49
Les différents constituants de l'air ou de l'atmosphère en général absorbent ou diffusent une partie
de l'énergie électromagnétique incidente. En règle générale, on doit en tenir compte dès que la
fréquence d'opération se situe au-delà de quelques GHz.
L'atténuation provoquée est proportionnelle à la longueur du trajet traversé dans le milieu en
question. Le taux s'exprime donc en dB/km pour des unités pratiques. Quoique l'atténuation
demeure faible sur des courtes distances, l'effet du milieu doit être traité dans l'optique du degré de
fiabilité du système. Les quelques petits dB perdus prennent un tout autre sens.
Gaz
Les gaz de l'atmosphère ont des fréquences de résonances moléculaires auxquelles ils absorbent
une partie appréciable de l'énergie incidente. Les raies d'absorption les plus importantes sont celles
de l'oxygène et de la vapeur d'eau ; l'azote n'ayant aucune raie d'absorption dans les bandes de
fréquences radios.
Hydrométéores
Les hydrométéores regroupent toutes les particules d'eau présentes dans l'atmosphère. Ces
particules, selon leur taille par rapport à la longueur d'onde, affectent différemment les ondes
électromagnétiques. On considère principalement comme hydrométéores : les nuages, la brume, le
brouillard, la pluie et la neige.
La pluie est un cas pathétique. Les paramètres qui entrent en jeu sont multiples : distribution de la
taille et forme des gouttes, répartition spatiale des gouttes dans la cellule de pluie, etc.
Végétations et édifices
Végétation
Lorsque les antennes sont entourées d'une végétation modérément dense, des pertes s'ajoutent car
les signaux doivent passer au travers. A cause de sa distribution particulière (la végétation n'est pas
homogène), le calcul de l'atténuation produite ne se fait pas le biais de la constante d'atténuation
liée aux paramètres électriques du matériau.
Edifices
Les édifices sont considérés comme étant relativement transparents aux ondes radio de fréquences
HF ou moindre, mais deviennent de plus en plus opaques en SHF. Ils doivent alors être considérés
comme des obstacles causant de la diffraction à la manière d'un écran ;
comme des surfaces réfléchissantes causant des interférences telle l'onde d'espace.
Ce dernier phénomène est particulièrement sensible car en grand nombre, il provoque un
éparpillement des ondes (les interférences toutes de manière vectorielle), grand responsable de
l'évanouissement des signaux ("fading").
50
Les modulateurs/démodulateurs utilisés en FHA sont des modems de fréquence. Malgré leur
complexité et leur coût élevé, ils ont l'avantage d'être insensibles aux variations d'amplitude. Ils ont
un meilleur rapport signal sur bruit (S/N). La fréquence intermédiaire utilisée par le modem est
fixée de façon standard à 70 MHz (capacité inférieur ou égale à 1260 voies) et à 140 MHz (capacité
> 1260 voies). Une fréquence intermédiaire FI standard permet l'utilisation des modems identiques
tout le long de la liaison : maintenance et acquisition des pièces de rechange plus facilités.
1.1.1. Modulateur
Le modulateur à modulation directe : ici le signal bande de base est modulée directement
Il existe deux types:
Le modulateur à transposition de fréquence : ici la modulation est faite en deux étapes pour
aboutir à la FI modulée. On utilise alors deux porteuses.
Le bloc modulateur, comporte des cellules de préaccentuation du signal bande de base avant la
modulation et un amplificateur du signal bande de base.
1.1.2. Démodulateur
Son rôle est de transformer le signal modulé en fréquence qu'est la FI en un signal identique à celui
qui a été modulé en fréquence à l'origine : le signal bande de base. Cette conversion doit être
linéaire, elle doit donc être insensible aux variations d'amplitude.
1.1.3. Limiteur
1.1.4. Discriminateur
Les modems utilisés en FHN sont des modulateurs/démodulateurs à saut de phase (PSK).
1.2.1. Modulateur
1.2.2. Démodulateur
Les émetteurs récepteurs utilisés en analogiques sont hétérodynes, c'est-à-dire que la modulation
qui permet de transporter la bande de base dans la gamme des fréquences radioélectriques se fait
en deux temps. On passe par une fréquence intermédiaire (FI).
L'amplification directe à la fréquence de fonctionnement est difficile à réaliser. D'où la préférence
va aux émetteurs ou récepteurs à transposition en fréquence, qui ont une même structure en
terminale et en relais.
53
1.3.1. Emetteur
Un mélangeur émission ME
Un oscillateur local émission
Un amplificateur hyperfréquences
Des filtres en hyperfréquences
1.3.2. Récepteur
MR : mélangeur réception
OLR : Oscillateur local réception
PAFI : préamplificateur FI
AFI : Ampli FI CTPG : Correction de temps de propagation de groupe
CAG : Contrôle automatique du gain.
La plupart des équipements FHN à faible et moyen débit utilise une modulation directe en émission,
mais en réception, le processus de démodulation passe toujours par fréquence intermédiaire. Le
principe de fonctionnement de ces émetteurs et récepteurs est le même qu'en analogique.
1.4. Liaison des émetteurs/récepteurs avec les antennes
Les émetteurs/récepteurs sont reliés aux antennes par des lignes de transmission et des éléments de
branchement, qui permettent de regrouper tous les émetteurs/récepteurs sur un ou deux antennes
selon le plan de fréquence choisi. Comme lignes de branchement, on a les guides d'onde ou des
câbles coaxiaux, et comme éléments de branchement couramment utilisés, on peut citer les filtres
d'aiguillage, les calculateurs, les coupleurs directifs, etc.
54
1.4.1. Antennes
Les antennes peuvent être classées en deux grandes familles : les fils rayonnants et les surfaces
rayonnantes. Dans le domaine des FH de fréquence supérieure à 1 GHz on utilise comme antennes
des surfaces rayonnantes.
Pour les antennes à surfaces rayonnantes, l’antenne réelle est placée au foyer optique d’une
parabole qui réfléchit les ondes en un faisceau très concentré (limitant ainsi la dispersion de
l’énergie radioélectrique).
Pour diminuer la puissance d’émission, la technique des faisceaux hertziens utilise des antennes
très directives.
Il est possible de jouer sur le plan de fréquence proprement dit, mais aussi sur l'utilisation des
polarisations V (verticale) ou H (horizontale) en utilisant les découplages d'antenne pour augmenter
la capacité des liaisons.
Alternance des fréquences des émissions et des réceptions de ces antennes d'un relais à un
Pour réduire les brouillages, il faut :
On peut aussi employer des antennes très directives et ayant des lobes latéraux suffisamment
bas ou utilisation de 2 canaux différents pour la séparation des demi-bandes
émission/réception : pour une antenne unique, 2 guides d'onde et un duplexeur.
Chaque station d'une part regroupe tous les canaux servant à l'émission et d'autre part ceux
Ces 2 groupes doivent être éloignés pour qu'ils puissent être séparés par filtrage.
servant à la réception
On définit le rapport entre la puissance reçue �� et celle émise comme étant l'affaiblissement de
liaison en espace libre sans perte � . En pratique, dans une liaison, tant du côté de l'émetteur que
du côté du récepteur ou dans le canal entre les antennes, il existe des pertes supplémentaires.
La figure III.12 montre un schéma simplifié d'une liaison. En utilisant les concepts du gain plutôt
que directivité, on tient compte de l'efficacité des antennes. Pour les autres pertes (désadaptation,
dépolarisation, câbles, duplexeurs ou ailleurs), il vaut mieux réécrire l'équation de Friis et de
travailler en dB.
On obtient alors l'équation de Friis généralisée qui donne différents termes de l'affaiblissement
total de la liaison :
��
� [��] = � ( ) = . + � � [ ]+ � [ � ]
�
Avec :
� , est l'affaiblissement total de la liaison ;
� , l'affaiblissement de parcours (ou pertes par étalement) entre antennes isotropes ;
� , pertes de polarisation
� , les pertes d'émission entre l'émetteur et l'antenne d'émission ;
� , les pertes de réception entre l'antenne de réception et le récepteur ;
� , affaiblissement supplémentaire dû au dépointage éventuel des antennes ;
� , les pertes supplémentaires de toutes sortes provoquées par le canal de transmission,
selon le mode de propagation utilisée.
Il faut toujours être conscient de la présence de ces pertes donc chercher à les diminuer autant que
possible. Le coût de production d'une puissance microonde déjà très élevé monte très rapidement
pour gagner chaque dB de plus. Par exemple, il vaut mieux raccourcir la distance séparant
l'équipement des antennes et bien adapter les différents composants pour limiter les pertes � ou
� car ce sont les seuls facilement modifiables.
56
Il faut bien comprendre que le niveau du signal reçu joue sur l'efficacité du système de transmission
la sensibilité du récepteur
via :
La sensibilité d'un récepteur est l'amplitude du signal qu'il faut appliquer à son entrée pour obtenir
à la sortie du démodulateur un rapport signal/bruit déterminé (transmission analogique) ou un taux
d’erreur donné en transmission numérique.
Pour décrire le principe, il est plus simple d'employer le langage numérique. A un certain rapport
signal-à-bruit qui fixe un seuil, on assure une fiabilité d'un maximum de x erreurs par bloc de bits.
Si le signal est plus fort, le rapport signal-à-bruit augmente et le taux d'erreurs diminue par le fait
même d'où une meilleure fiabilité. A l'opposé, un signal reçu plus faible provoque plus d'erreurs à
la sortie du récepteur. Parallèlement, si le niveau du signal descend en dessous du seuil de quelques
dB sur un pourcentage du temps faible, le peu d'erreurs supplémentaires entraineront une
dégradation légère du taux d'erreurs alors qu'un niveau inférieur de plusieurs dB sur une longue
période fait apparaître des salves d'erreurs souvent incorrigibles. Il faut donc bien estimer le niveau
du signal moyen et sa variation temporelle (connaître à la fois les statistiques en amplitude et en
temps du signal reçu) pour avoir la meilleure estimation de l'efficacité du système. C'est à ce niveau
que le rôle de l'ingénieur est primordial.
1.7. Condition de bon fonctionnement d’une liaison hertzienne [7]
Pour qu’une liaison hertzienne fonctionne correctement, il faut que la puissance reçue soit
supérieure à la sensibilité du récepteur. De plus, on prendra généralement une marge (on essayera
d’avoir des dB en plus) pour tenir compte des atténuations supplémentaires qui peuvent être dues
à des réflexions multiples ou à la météo (pluie, neige, brouillard, etc.).
le pouvoir transmissif doit être supérieur ou égal à l'affaiblissement de champ total, � . Ce dernier
inclut les pertes par dispersion, le bruit atmosphérique, le bruit interne, etc. Ainsi, on tient compte
des caractéristiques de l'antenne de réception et du récepteur lui-même (facteur de bruit).
Pour une transmission numérique, il existe un organe dit de décision qui à partir d'une valeur seuil
(marge) peut décider de la valeur du bit (1 ou 0) tant que > �a���. L'organe de décision
� ��
n'étant plus le démodulateur.
57
Avantages
Indoor Unit(IDU)
C’est l’unité centrale de contrôle. Il permet l’accès au service des données à travers l’interface de
service, il implémente le service de commutation et de traitement et fournit les fonctions de gestion
du système.
Antenne
Elle est directionnelle, transmet et reçoit le signal à ondes électromagnétiques par un réflecteur
En émission, les signaux venant de l’ODU par le guide d’onde sont polarisés et rayonnés.
parabolique.
En réception, les ondes électromagnétiques reçues par l’antenne sont polarisées et converties
en énergie électromagnétique et transmises vers l’ODU.
60
2.2. Fonctionnalités
C’est une technologie qui permet d’ajuster automatiquement le codage et le mode de modulation
conformément à la qualité du canal de transmission.
Lors que la qualité du canal de transmission est bonne, la fonction ACM améliore l’efficacité du
système de transmission et l’utilisation du spectre de fréquence. Quand la qualité du canal est
détériorée, ACM assure la fiabilité du lien des services prioritaires.
C’est la carte qui gère le trafic. Elle donne accès aux ports GE/FE, et services E1 et STM-
C’est la carte radio. Elle encode les signaux bande de base venus de la RCU, elle les module
en fréquence intermédiaire (IF) et les envoie à l’ODU(s) via l’interface IF à l’émission, et
reçoit les signaux IF venant de l’ODU(s), les démodule et décode et les envoie vers la RCU
SRU ODU
Un ODU reçoit le courant de l’interface IF de la carte RMU, qui prend son énergie à partir
supporte la fonction de résilience 1+1 et a un maximum de 300 W de puissance.
de la carte RPUA. La puissance maximale d’un RPUA est de 210 W, et un RPUA peut
fournir l’énergie à 6 ODUs au maximum.
2.5.2. Distribution
Le module d’alimentation (PM) fournit la tension de 12 V à toutes les cartes. La carte RPUA fournit
la tension de -48 V aux cartes des slots 3 à 6. La figure suivante montre la distribution de courant
de ZXMW NR8250.
Le module de gestion de sécurité aide l’utilisateur à maintenir le droit d’exploitation, incluant droits
de demander, d’ajouter, d’effacer, de paramétrer et de mots de passe pour les utilisateurs.
La fonction de droit d’hiérarchies des utilisateurs est utilisée pour gérer les commandes d’opération
d’équipement. Les droits de configuration et de regarder sont disponibles pour les utilisateurs. Ceux
qui ont seulement le droit de regarder peuvent seulement accéder à la fenêtre de configuration mais
ne peuvent pas les modifier.
Au plus 10 utilisateurs peuvent être ajoutés dans le module de gestion de sécurité. Il existe 3
niveaux de gestion : administrateur, opérateur et utilisateur de surveillance.
L’administrateur peut exécuter toutes les opérations de demandes et de configuration, et
Avertit les applications pertinentes du système pour localiser une panne en conformité avec
permet au serveur de surveiller les opérations du système entier en temps réel ;
Le module de surveillance et maintenance permet à l’utilisateur non seulement de trouver tous les
défauts d’équipement, mais aussi à les localiser dans un temps record. Il garantit le bon
fonctionnement des équipements.
2.6.4.1. Surveillance d’équipement
Critique ;
Majeur ;
Mineur ;
Avertissement.
Les niveaux d’alarme permettent à l’utilisateur de traiter les alarmes critiques dès que
possible.
les indicateurs (LEDs) sont affichés sur le module power, carte mère et sur chaque carte
contrôlée. La couleur et la fréquence de clignotement de chaque indicateur reflète la
situation de fonctionnement de carte correspondante, si celle-ci a une alarme et le niveau
d’alarme.
Lorsqu’on démarre l’équipement, le système donne un son rapide, indiquant si l’équipement
Quand l’équipement s’éteint ou redémarre, le système fournit une alarme spéciale pour
raisonnable.
assurer que l’information d’alarme originale ne sera pas perdue après que l’équipement ait
Le système supporte 3 modes de protection : 1+1 hot backup protection, 1+1 space diversity
protection, et 1+1 frequency diversity protection.
un IDU (Indoor Unit) qui assure le traitement en bande de base et offre des interfaces aux
ou séparée.
Deux types de problème peuvent affecter la disponibilité d’une liaison hertzienne : des défauts
d’équipement et des problèmes de propagation.
Les configurations de protection 1+1 permettent d’augmenter la disponibilité de la liaison par
rapport à la configuration 1+0, en ajoutant des fonctions redondantes à l’IDU et à l’ODU afin :
d’améliorer les performances de propagation des équipements (dans certaines
d’équipement).
Les configurations 1+1 prévoient le basculement automatique sans erreur des équipements. Si la
liaison est protégée, le trafic auxiliaire et les voies auxiliaires sont automatiquement protégés aussi.
Différentes configurations de protection sont disponibles :
70
Dans ce mode de configuration, 1+1 protection à chaux est implémentée pour les RMUs et les
ODUs.
Tableau III.3 : 1+1 HSB protection configuration
La figure suivante montre l’allocation des slots pour les RMUs dans le mode de configuration
1+1 HSB.
Figure III.24 : Allocation des slots pour RMUs dans la configuration 1+1 HSB
En émission : les signaux sont transmis au RMU actif et RMU inactif. Normalement l’ODU
actif transmet les signaux RF à l’antenne alors que l’ODU inactif ne transmet pas le signal.
Quand le RMU ou l’ODU actif tombe en panne, l’ODU actif arrête de transmettre et l’ODU
Dans ce mode de configuration, la protection 1+1 backup est implémentée pour les canaux. Deux
antennes séparées sont utilisées pour recevoir le même signal. Le système sélectionne le signal
optimal parmi ces deux reçus.
Tableau III.4 : 1+1 SD protection configuration
La protection est implémentée pour les canaux. 2 canaux sont utilisés sur la même antenne avec un certain
espacement de fréquence pour l’émission et la réception du même signal. Le système choisie le signal
optimal parmi les 2 signaux reçus.
Tableau III.5 : 1+1 FD protection configuration
Composants Quantité et slots disponibles
IDU 2
RMU 4(chaque IDU est configuré avec 2 RMUs), insérés dans les slots 3 et 4, 5 et 6, 7 et 8
ODU 4
Antenne 2 ou 4
IF Cable 4
Combineur 2
73
En émission : les signaux sont transmis au RMU actif et au RMU inactif. L’ODU actif
transmet les signaux RF avec la fréquence F1 à l’antenne, et l’ODU inactif transmet les
signaux RF avec la fréquence F2 à l’antenne.
A la réception : l’ODU actif et l’ODU inactif extraient respectivement les signaux RF de
fréquence F1 et F2 à partir des signaux reçus par l’antenne. Le système choisie le signal de
meilleure qualité.
74
1. Interconnexion point-à-point
2. Interconnexion en chaine
Dans ce mode d’interconnexion, tous les nœuds de transmission sont connectés un à un comme les
vertèbres de l’épine dorsale, le premier et dernier nœud de la chaine sont ouverts.
3. Interconnexion en arbre
4. Interconnexion en anneau
NR8250s peut former un réseau en anneau (boucle) à travers des liaisons microondes et permettre
au réseau d’avoir des liaisons redondantes.
2. Interconnexion
Après avoir connecté un PC à l’IDU par un câble Ethernet, l’utilisateur peut accéder à l’équipement
à travers un navigateur Web sur le PC.
Comme le montre la figure suivante, l’utilisateur peut accéder de l’IDU1 à l’IDU6 à travers
l’application LMT intégré dans chaque IDU et peut effectuer les différentes fonctions de gestion.
Le système NetNumen U31 est un élément de système de gestion de réseau. L’utilisateur peut
accéder au serveur NetNumen U31 à travers un client NetNumen U31 pour gérer tous les éléments
du réseau.
2. Interconnexion
Index Specification
Frequency stability ±5 ppm (guaranteed value)
Protection switchover time Ethernet ring network (ERPS G.8032): 50 ms
E1 SNCP: 50 ms
SDH SNCP: 50 ms
1+1: 300 ms
RSTP: 1 s-2 s
STP: 50 s
Upper limit of receive level -20 dBm (no error bit)
RSSI -20 dBm to -90 dBm
Modulation Mode QPSK/16QAM/32QAM/64QAM/128QAM/256QAM
Operating environment IDU:-20 ℃ to +55 ℃
Temperature ODU: -33 ℃ to +55 ℃
Operating environment humidity IDU: < 95% (35 ℃)
ODU: < 100%
Transportation and storage ODU and IDU: -40 ℃ to +70 ℃
environment temperature
a) Espacement de canal
La conception d’un réseau de transmission microwave peut être une tâche complexe et parfois
intimidante. C’est pourquoi les ingénieurs et les techniciens travaillant sur la planification du réseau
de transport microonde utilisent des outils logiciels tels que Pathloss pour assurer une approche
méthodique et approfondie de leur travail.
Le programme Pathloss est un outil de conception de trajectoires complet ultramoderne pour les
liaisons radio fonctionnant dans la gamme de fréquences de 30 MHz à 100 GHz.
Conçu pour être utilisé dans le monde entier avec divers équipements et de vastes conditions
atmosphériques, Pathloss utilise une variété de terrains et les bases de données différentes, les
fichiers d'équipement et les fichiers météo locaux.
Le logiciel est organisé en modules, couvrant tous les aspects de la conception de réseau de
communication hyperfréquences. Ceux-ci incluent cinq modules de conception de chemin. Le
module de réseau, qui intègre les chemins radio et plusieurs opérations qui peuvent être effectuées
sur un réseau donné incluant: analyse d'interférence, génération et conception de lien automatique,
études de couverture locale et de zone.
Le tableau suivant donne un exemple de bilan de liaison fait avec le logiciel Pathloss par la société
de télécommunication Vodacom Congo Rdc, sur une liaison microwave entre les sites Ihusi et Mont
Goma.
Tableau III.9 : Exemple de calcul de bilan liaison hertzienne
Ihusi Mont_Goma
Elevation (m) 1461.00 1499.66
Latitude 01 42 03.16 S 01 40 54.34 S
Longitude 029 14 32.42 E 029 13 31.40 E
True azimuth (°) 318.26 138.26
Vertical angle (°) 0.85 -0.87
Antenna model VHLO2 – 13 VHLO2 – 13
Antenna height (m) 14.00 18.00
Antenna gain ( �) 36.00 36.00
Frequency (MHz) 13000.00
Polarization Vertical
Path length (km) 2.83
Free space loss( ) 123.79
Atmospheric absorption loss ( ) 0.06
CONCLUSION GENERALE
Ce projet a été l’étude des règles d’ingénierie de la mise en place d’un réseau de transport par
faisceaux hertziens numériques. Ce support devra en effet véhiculer les données entre différentes
entités dans un réseau de télécommunications.
Dans un premier temps nous avons commencé par faire une étude générale de la transmission par
onde radioélectrique, partie dans laquelle les principes d’émission et réception des signaux par les
antennes ont été élucidés.
Nous n’aurions pu aborder l’essentiel de notre travail sans pour autant relater les principes de
fonctionnement des antennes, indispensables à la mise en place du support hertzien et les divers
défauts de propagation dont il faut nécessairement prendre en compte lors de l’étude de
déploiement d’un site.
Puis enfin dans la dernière partie, l’étude de liaison hertzienne, la présentation de l’équipement
ZXMW NR8250 (le système de transmission microonde numérique), mais aussi la présentation des
paramètres nécessaires à l’établissement d’une liaison hertzienne et son bilan ont été faits.
Une étude préalable a permis de relever les différentes contraintes qui s’y attèlent : les sites liés
doivent être en vue directe et dégagés, une sensibilité à certains phénomènes météorologiques doit
être prise en compte dans les études et une sécurisation des liaisons est à prévoir.
En abordant un sujet pareil, notre objectif était d’analyser et de comprendre les principes de
fonctionnement d’un système de transmission par faisceaux hertziens et de l’équipement ZXMW
NR8250
Grâce à cette étude nous avons pu analyser les problèmes fondamentaux qu’un ingénieur en
transmissions pourrait rencontrer lors du déploiement d’un réseau de télécommunications.
A l’issu de ce travail, nous ne prétendons pas avoir épuisé le sujet, par ailleurs notre travail s’est
limité au niveau de la transmission par faisceaux hertziens, ainsi les autres peuvent traiter d’autres
moyens des transmissions tels que par fibre optique ou par satellite et leurs interconnections pour
la résilience (backup).
Pour terminer, nous souhaitons que d’autres chercheurs nous emboitent le pas dans le sens de nous
compléter.
I
BIBLIOGRAPHIE
I. Ouvrages généraux
[1] Alexandre Boyer, Antennes (support de cours et énonce de travaux diriges), Institut National
Des Sciences Appliquées De Toulouse, France, 2011.
[2] Ben Salem Jamel, Systèmes de communication (support du cours), Institut Supérieur des Etudes
Technologiques de Nabeul, Tunisie, 2014.
[3] Dominic Grenier, Antennes et Propagation radio, Université de Laval Québec, Canada, 2015.
[4] Frédéric LAUNAY, Transport des données : PDH, SDH, WDM (support de cours), Université
Henri Poincaré Nancy 1, Année universitaire 2011-2012.
[5] Jean-Philippe MULLER, les modulations numériques dans les systèmes de communication,
2000.
[6] Mohamad HAJJ, Conception, réalisation et caractérisation de nouveaux types d’antennes
sectorielles à base de matériaux BIE métalliques pour télécommunications terrestres, Thèse de
doctorat, Université de Limoges, France, 2009.
[7] MSc. RUKERANDANGA Filston, propagation des ondes (support du cours), Institut Supérieur
des Technologies de Bujumbura, Burundi, Année Académique 2013-2014.
[8] Sami BARAKETI, Ingénierie des Réseaux Optiques SDH et WDM et Etude Multicouche
IP/MPLS sur OTN sur DWDM, Thèse de doctorat, Université de Toulouse, France, 2015.
[9] Yassine EL HARRAZ, Conception et déploiement d’un réseau NG-SDH Ericsson-Maroc
Telecom, mémoire de master, Université Sidi Mohammed Ben Abdellah, 2014.
[10] ZIMMER Baptiste, Installation et mise en service d’une liaison à faisceau hertzien avec
l’équipement Alcatel 9400UX, Université Henri Poincaré Nancy 1.
[11] ZTE CORPORATION, ZXMW NR8250 (Digital Microwave Transmission System), Chine,
2013–01–30 (Version: V2.00.03).
II. Sites internet visités
[12] http://www.wikipedia.fr (Faisceau hertzien).
[13] http://www.mongosukulu.com (Généralité sur les faisceaux hertziens).
[14] http://www.efort.com (Réseau de Transmission : PDH, SDH, D-WDM)