Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Avec
∂T
φx = − (λ. S. ∂x ) (II.2)
x
∂T
et φx+dx = − (λ. S. ∂x ) (II.3)
x+dx
φg = q̇ 𝑠 . S. dx (II.4)
∂T
φst = ρ. c𝑝 . S. dx. ∂t (II.5)
∂T ∂T
(λ.S. ) −(λ.S. ) ∂T ∂ ∂T ∂T
∂x x+dx ∂x x (II.6)
+ q̇ 𝑠 . S = ρ. c𝑝 . S. ⇒ (λ. S. ) + q̇ 𝑠 . S = ρ. c𝑝 . S.
dx ∂t ∂x ∂x ∂t
Page 10
Chapitre II : Transfert de Chaleur par Conduction en Régime Permanent
Et dans le cas tridimensionnel, nous obtenons l’équation de la chaleur dans le cas le plus
général :
∂ ∂T ∂ ∂T ∂ ∂T ∂T
(λx ) + (λy ) + (λz ) + q̇ 𝑠 = ρ. c𝑝 . (II. 7)
∂x ∂x ∂y ∂y ∂z ∂z ∂t
∂T
ρ. cp . = div[λ. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
gradT] + q̇ s (II. 8)
∂t
∂2 T ∂2 T ∂2 T dλ ∂T 2 ∂T 2 ∂T 2 ∂T
λ. ( 2 + 2 + 2 ) + [( ) + ( ) + ( ) ] = ρ. c𝑝 . (II. 9)
∂x ∂y ∂z dT ∂x ∂y ∂z ∂t
∇2 T = 0 (II. 11)
Par ailleurs, les hypothèses a), c) et d) permettent d’écrire :
∂2 T 1 ∂T 1 ∂2 T ∂2 T q̇ 𝑠 1 ∂T
+ + + + = (II. 12)
∂r 2 r ∂r r 2 ∂θ2 ∂z 2 λ a ∂t
Dans le cas d’un problème à symétrie cylindrique où la température ne dépend que de r et
de t, l’équation (II.12) peut s’écrire sous forme simplifiée :
1 ∂ ∂T q 𝑠̇ 1 ∂T
(r ) + = (II. 13)
r ∂r ∂r λ a ∂t
1 ∂2 (rT) 1 ∂ ∂T 1 ∂2 T q̇ 𝑠 1 ∂T
+ . (sinθ. ) + + = (II. 14)
r ∂r 2 r 2 sinθ ∂θ ∂θ r 2 . sin2 θ ∂φ2 λ a ∂t
Page 11
Chapitre II : Transfert de Chaleur par Conduction en Régime Permanent
Condition initiale
C’est la répartition de température à l’instant t=0 soit T0=f(x, y, z, 0). Généralement
cette condition est connue.
dT
ϕs = −λ (dn) = f(MS , t) (II.15)
S
𝑑𝑇
Où (𝑑𝑛) est la dérivée normale à la surface.
𝑆
dT
ϕs = −λ (dn) = 0 (II.16)
S
On impose une pente nulle au profil de température à la
frontière.
Page 12
Chapitre II : Transfert de Chaleur par Conduction en Régime Permanent
Page 13
Chapitre II : Transfert de Chaleur par Conduction en Régime Permanent
∂T
ρ. cp . = λ∇2 T + q̇ s (II. 23)
∂t
Nous prendrons x=0 pour l’une des faces et x=e pour l’autre.
∂2 T T1
∆T = 0 ∂x2 = 0
dT
=A
dx
⇒ T(x) = A. x + B
B=T1
T2 −T1 x
d’où A = e
Figure II.3 : la conduction unidimensionnelle
dans un mur simple
Page 14
Chapitre II : Transfert de Chaleur par Conduction en Régime Permanent
T2 − T1
T(x) = x + T1 (II. 24)
e
dT T −T
φ = −λ. S. dx d’où φ = −λ. S. 2 e 1
T1 − T2
φ = λ. S. (II. 25)
e
(T1 −T2 )
La relation (II.25) peut également se mettre sous la forme : φ = e , cette
λs
relation est analogue à la d’Ohm en électricité qui définit l’intensité du courant comme le
rapport de la différence de potentiel électrique sur la résistance électrique ( V1-V2=R.I
V1 −V2 e
I= ). La température apparaît ainsi comme un potentiel thermique et le terme
R λS
apparaît comme la résistance thermique d’un mur plan d’épaisseur e, de conductivité
thermique λ et de surface latérale S. On se ramène donc au schéma équivalent représenté
sur la figure II.4
II.3.2. Mur simple avec une conductivité qui varie avec la température
Si la gamme des températures rencontrées dans un problème de conduction est telle
que les valeurs de λ sont différentes d’une extrémité à l’autre de cette gamme on ne peut
plus faire l’hypothèse de λ constant.
Dans ce cas, on peut faire l’approximation que la conductivité thermique varie
linéairement avec la température, soit λ=λ0(1+bT) avec λ0 la conductivité à T=0, et b
dépend du matériau.
Pour un mur, problème unidimensionnel, il faut alors revenir à l’équation générale de
la conduction dans le cas d’une conductivité thermique non uniforme :
d dT dT
(λ ) = 0 (sans source de chaleur q̇ = 0, en régime permanent dt
=0)
dx dx
d dT
(λ0 (1 + bT) dx ) = 0
dx
dT
λ0 (1 + bT) =E
dx
λ0 bT 2
λ0 T + = EX + D (II. 26)
2
Page 15
Chapitre II : Transfert de Chaleur par Conduction en Régime Permanent
Qui conduisent à
bT12
D = λ0 (T1 + )
2
Et
λ0 b
E = [ (T22 − T12 ) + (T2 − T1 )]
e 2
T
En reportant dans (II.26) et en exprimant T(x) on tire : mur
e
2
1 1 2. E. x
√
T(x) = − + ( + T1 ) + (II. 27)
b b b. λ0
T1 b0
b0
b0 T2 x
Trois cas sont à envisager : b>0, b=0 et b<0
0
b=0 :λ=λ0 : cas linéaire entre T1 et T2 (cas déjà traité)
b>0 : concavité vers le haut (voir Figure II.5)
b<0 : concavité vers le bas.
Figure II.5 : mur simple avec une conductivité
varie avec la température
Figure II.6 : Schématisation des flux et des températures dans un mur multicouches[2]
Page 16
Chapitre II : Transfert de Chaleur par Conduction en Régime Permanent
λA S(T1 − T2 ) λB S(T2 − T3 )
φ = h1 . S. (Tf1 − T1 ) = =
eA eB
λC S(T3 − T4 )
= = h2 . S. (T4 − Tf2 ) (II. 28)
eC
D’où
Tf1 − Tf2
φ= (II. 29)
1 e e e 1
+ A + B + C +
h1 S λA S λB S λC S h2 S
On a considéré que les contacts entre les couches de différentes natures étaient
parfaits et qu’il n’existait pas de discontinuité de température aux interfaces. En réalité,
compte-tenu de la rugosité des surfaces, une microcouche d’air existe entre les creux des
surfaces en regard qui contribue à la création d’une résistance thermique (l’air est un
isolant) appelée résistance thermique de contact. La formule précédente s’écrit alors :
Tf1 − Tf2
φ= (II. 30)
1 e e e 1
+ A + 𝑅𝐴𝐵 + B + 𝑅𝐵𝐶 + C +
h1 S λA S λB S λC S h2 S
Page 17
Chapitre II : Transfert de Chaleur par Conduction en Régime Permanent
1
R = R1 + R 2 + + R6 + R7 (II. 31)
1 1 1
R3 + R4 + R5
Avec :
1 e1 e2 e2 e2
R1 = ; R2 = ; R3 = ; R4 = ; R5 = ;R
h1 . l. L λ1 . l. L λ2 . l1 . L λ1 . l2 . L λ 2 . l3 . L 6
e3 1
= ; R7 =
λ1 . l. L h2 . l. L
Ce qui peut être schématisé par le schéma électrique équivalent représenté sur la figure
II.9.
Page 18
Chapitre II : Transfert de Chaleur par Conduction en Régime Permanent
Flux radial
Dans le cas du cylindre, le problème est radial et ne dépend que de r. On rappelle que le
Laplacien en coordonnées cylindriques (indépendant de et z) s’écrit :
d2 T 1 dT
∆T = 2 +
dr r dr
d2 T dT d dT
Soit : r + = 0 ou encore (r )=0
dr2 dr dr dr
dT A
=
dr r
D’où :
T1 = A. ln r1 + B
On obtient le système :{
T2 = A. ln r2 + B
Soit
T1 − T2 (T2 ln r1 − T1 ln r2 )
A= r et B = r
ln (r1 ) ln r1
2 2
Page 19
Chapitre II : Transfert de Chaleur par Conduction en Régime Permanent
D’où :
dT
Et par l’application de la loi de Fourier :φ = −λ. S. dr
Soit :
dT
φ = −λ. (2. π. L. r). dr si on considère une longueur L de cylindre.
dT T1 − T2 1
=[ r ]
dr ln (r1 ) r
2
D’où
λ. 2. π. L
φ=− r (T1 − T2 )
ln (r1 )
2
λ. 2. π. L
φ= r (T1 − T2 ) (II. 35)
ln (r2 )
1
T1 −T2
La résistance thermique est définie comme :R12 =
φ
r
ln( 2 )
r1
Soit R12 = (II. 36)
λ.2.π.L
On a ainsi défini une nouvelle résistance thermique pour une conduite cylindrique.
Page 20
Chapitre II : Transfert de Chaleur par Conduction en Régime Permanent
D’où :
Tf1 − Tf2
φ= r r (II. 37)
ln ( 2 ) ln ( 3 )
1 r1 r2 1
+ + +
h1 2πr1 L 2πλA L 2πλB L h2 2πr3 L
Ce qui peut être représenté par le schéma électrique équivalent de la figure II.12.
Dans le cas d’un tube circulaire composite, composé par exemple de n matériaux
superposés limité par des cylindres r0, r1… rn de conductivité respectives λ1, λ2, ……λn.
r
ln( i )
ri−1
La résistance thermique de chaque cylindre est :R i =
2πλi L
n
La résistance thermique totale du tube est : RT Ri (résistances en série)
i1
Si les températures extrêmes T1 et T2 sont imposées, on peut calculer le flux par la
T1 −T2
relation :φ =
RT
où RT est la résistance thermique totale.
Page 21
Chapitre II : Transfert de Chaleur par Conduction en Régime Permanent
Considérons une sphère creuse de rayon extérieur re et de rayon intérieur ri. Le problème
est radial (r) . En coordonnées sphériques on a :
d2 T 2 dT d 2 dT
+ = 0 soit (r )=0
dr 2 r dr dr dr
Qui conduit à
−A
T(r) = +B (II.38)
r
T=Te si r=re
T=Ti si r=ri
On tire
−𝐴
𝑇𝑖 = +𝐵
𝑟𝑖
−𝐴
𝑇𝑒 = +𝐵
{ 𝑟𝑒
(𝑇𝑒 − 𝑇𝑖 )
𝐴=
1 1
𝑟𝑖 − 𝑟𝑒
⇒
1 (𝑇𝑒 − 𝑇𝑖 )
𝐵 = 𝑇𝑖 + .
𝑟𝑖 1 − 1
{ 𝑟𝑖 𝑟𝑒
1 1
r − ri
T(r) = Ti + (Ti − Te ) (II. 39)
1 1
ri − re
Et par l’application de la la loi de Fourier :
4πλ
φ= (T − Te ) (II. 40)
1 1 i
ri − re
T −T
Cette relation peut aussi etre mise sous la forme : φ = Ri e
12
Avec :
1 1
ri − re
R12 = (II. 41)
4πλ
Page 22
Chapitre II : Transfert de Chaleur par Conduction en Régime Permanent
- ailettes placées sur des conduites de vapeur d’eau chaude pour assurer le chauffage
(radiateur)
- refroidissements de moteur
- échangeurs thermiques (centrales thermiques)
- électricité : « radiateurs » de refroidissement d’éléments électriques, comme dans
les transformateurs
- microélectronique et microinformatique
A titre d’exemple sont présentées ci-dessous quelques photos d’ailettes vendues dans
le commerce pour la microélectronique ou l’électricité qui constituent parmi les plus
importants champs d’application.
Amplificateur de
puissance
Dans les paragraphes précédents, le transfert de chaleur par conduction dans le solide
et le transfert de chaleur par convection à partir de ses frontières se produisait dans la
même direction.
Dans les systèmes avec ailettes, la direction du flux de chaleur convectif est
perpendiculaire à la direction principale du flux de chaleur dans le solide.
Considérons le mur plan de la Figure II.14 (a). Le flux de chaleur évacué du mur par
convection s’exprime par la loi de Newton :
φ = h. Séch . (TP − T∞ ) (II. 42)
Page 23
Chapitre II : Transfert de Chaleur par Conduction en Régime Permanent
Figure II.15 : différents types d’ailettes : (a) ailette droite à section constante, (b) ailette
droite à section variable, (c) ailette annulaire, (d) ailette en forme d’aiguille à section
variable. [3]
Page 24
Chapitre II : Transfert de Chaleur par Conduction en Régime Permanent
l’ailette à partir d’un bilan d’énergie que nous allons établir en posant les hypothèses
suivantes :
Figure II.16 : Bilan d’énergie sur une tranche d’ailette d’épaisseur dx.
Effectuons un bilan d’énergie sur le système constitué d’une tranche de l’ailette comprise
entre x
et x + dx :
φx = φx+dx + φconv
dT
φx flux de chaleur transmis par conduction en x : φx = −λ. S. ( dx )
x
dT
φx+dx flux de chaleur transmis par conduction en x + dx : φx+dx = −λ. S. ( dx )
x+dx
Φconv,x flux évacué par convection à la frontière entre x et x + dx : φconv,x =
h. p. dx(T(x) − T∞ )
où :
S est l’aire de la section de passage du flux de conduction.
p est le périmètre de l’ailette (périmètre d’échange du flux convectif).
dT dT
λ. S. ( ) − λ. S. ( ) = h. p. dx(T(x) − T∞ )
dx x+dx dx x
dT dT h. p
⟺( ) −( ) = dx(T(x) − T∞ )
dx x+dx dx x λS
dT dT dT dT dT d2 T
( ) − ( ) = [( ) + d ( ) ] − ( ) = 2 dx
dx x+dx dx x dx x dx dx x dx
Page 25
Chapitre II : Transfert de Chaleur par Conduction en Régime Permanent
d2 T h. p
⇛ 2 dx = dx(T(x) − T∞ )
dx λS
d2 T h. p
⇒ = (T(x) − T∞ ) (II. 43)
dx 2 λS
Le champ de température dans l’ailette T(x), est ainsi déterminé par la résolution de
cette équation (parfois appelée équation de la barre) associée à deux conditions aux limites,
écrites à la base et à l’extrémité de l’ailette.
h.p
Posons 𝜃(x) = (T(x) − T∞ ) et m2 = λ.S
L’équation (II.40) devient :
d2 θ
− m2 θ = 0 (II. 44)
dx 2
Les constantes A , B, A1 et B1 sont déterminées à partir des conditions aux limites à la base
et l’extrémité de l’ailette.
(b) A = 0
(a) B = T0 - T∞
D’où :
T(x) − T∞
= e−mx (II. 47)
T0 − T∞
Le flux dissipé sur toute la surface de l’ailette peut être calculé par intégration du flux de
convection local :
Page 26
Chapitre II : Transfert de Chaleur par Conduction en Régime Permanent
L
φp = ∫ h. p [T(x) − T∞ ]dx
0
Ou plus facilement en remarquant que dans le cas du régime permanent, c’est le même que
celui transmis
par conduction à la base de l’ailette soit : φp = φc(x=0)
dT h. p
φc = −λ. S. ( ) = −λ. S. (T0 − T∞ )(−m)e(−mx) avec m = √
dx x=0 λ. S
D’où :
φp = √h. p. λ. S(T0 − T∞ ) (II. 48)
Remarque :
Dans la pratique, l’hypothèse L→∞ sera considéré valide si
θL 4.6 h.p
< 0.01(= 1%)( ou TL = 0.99T∞ ), soit mL ≥ ln(10) ou L ≥ avec m = √ λ.S
θ0 m
T(x = 0) = T0 ⇒ θ(0) = T0 − T∞ = θ0
{ dT dθ
−λ. S. ( ) = 0 (conservation du flux de chaleur en x = L) ⇒ ( ) =0
dx x=L dx x=L
dθ −θ0 . sh(mL)
( ) = A1 . sh(mL) + B1 ch(mL) = 0 ⇒ B1 =
dx x=L chmL
θ0 sh(mL)
θ(x) = θ0 ch(mx) − sh(mx)
chmL
ch(mx). chmL − sh(mL). sh(mx)
⇒ θ(x) = θ0 [ ]
chmL
ch(m(L − x))
⇒ θ(x) = θ0 [ ]
chmL
Page 27
Chapitre II : Transfert de Chaleur par Conduction en Régime Permanent
√h. p. λ. S(T0 − T∞ )
ε=
h. S. (T0 − T∞ )
λ. p
⇒ε=√ (II. 54)
h. S
L’efficacité s’écrit :
h. p
φp m. λ. S. tanh(m. L)(T0 − T∞ ) √ λ. S . λ. S. tanh(mL)
ε= = =
φmax h. p. L. (T0 − T∞ ) h. p. L
√h. p. λ. S
= . tanh(mL)
h. p. L
tan h(m. L)
ε= (II. 56)
m. L
Page 28
Chapitre II : Transfert de Chaleur par Conduction en Régime Permanent
Page 29