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Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Université de Gabès

Ecole Nationale d’Ingénieurs de Gabès

Département de Génie Chimique-Procédés

FASCICULE DES TRAVAUX PRATIQUES

du

TRANSFERT THERMIQUE

Niveau d’étude : GCP1 A, B & C

Année Universitaire 2016-2017


TP de Transfert thermique

Sommaire

I. LOI DE FOURIER ET CONDUCTIVITE THERMIQUE


II. CONVECTION LIBRE ET RAYONNEMENT
III. ETUDE DE LA CONVECTION FORCEE
IV. ETUDE D’UN ECHANGEUR DE CHALEUR
V. ETUDE D’UN ECHANGEUR DE CHALEUR A COURANTS
CROISES

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TP de Transfert thermique

LOI DE FOURIER ET CONDUCTIVITE THERMIQUE

1. But de la manipulation
Le but de cette manipulation est de :
 Vérifier la loi de Fourier dans le cas d'une conduction linéaire et d'une conduction
radiale.
 Mesurer la conductivité thermique de quelques matériaux.
 Etudier le transfert thermique sur une ailette cylindrique.

2. Rappel sur la conduction

La conduction est un processus physique de transmission de la chaleur qui s'appuie sur un


milieu matériel (solide, liquide, gaz), sans mouvement de matière, et qui fait passer la chaleur
des zones chaudes aux zones froides à l'aide de mécanismes à l'échelle microscopique
(vibrations atomiques ou moléculaires, diffusion électronique,...). La conduction est le seul
mécanisme qui permet à la chaleur d'être transmise dans un solide. Par contre, si un fluide est
soumis à un fort gradient thermique, la conduction devient rapidement négligeable devant la
convection naturelle.
La loi fondamentale de la conduction est la loi de Fourier qui établit une relation linéaire
entre la densité du flux de chaleur,  et le gradient de température,  par l’expression
suivante :

   grad
Avec
 : La densité du flux de chaleur [ W.m-2] ;
 : La conductivité thermique du milieu [ W.m−1.K−1] ;
 : La température [K].
Bien que la conductivité thermique dépende de la température du milieu, on peut
généralement la considérer comme étant constante sur une large gamme de températures.

Profil de température dans le cas d'une conduction axiale

Soit un cylindre de longueur L et de section S dont la surface latérale est parfaitement isolée

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(figure 1). Soit P une dissipation volumique de chaleur dans l'ensemble de ce cylindre et
soient T1 et T2 deux températures imposées à ses deux extrémités.

Figure 1: Conduction axiale dans un cylindre.


Le bilan thermique en régime permanent sur un élément de longueur dx de ce cylindre donne :
     
   S  PSdx     S 0
 x  x  x  x  dx

       
 S         PSdx
  x  x  dx  x  x 

       
    
  x  x  dx  x  x 
 S  P
dx
 2 P
 2 
x 

Nous avons établit l'équation indéfinie de la chaleur dans le cas particulier de la conduction
axiale en régime permanent.
On rappelle que la forme générale de l'équation indéfinie de la chaleur en régime variable
s'écrit :

dθ P
div(gradθ)  ρc 
dt 

Où  et c sont respectivement la masse volumique et la capacité calorifique du matériau. Si on


cherche la forme du champ de température dans le cas de la conduction linéaire, on trouvera
en régime permanent :

P 2
θ(x)=- x  Bx  A

Les deux constantes A et B sont déterminées à partir des températures fixées aux deux
extrémités, soit :

θ(0)=A  T1

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P 2
θ(L)=- L  BL  T1  T2

P 2
 BL =T2 + L  T1
2
PL T2  T1
 B= +
2 L

P 2 PL (T2  T1 )
 θ(x)=- x (  ) x  T1
2λ 2 L
Dans l'hypothèse d'une dissipation volumique de chaleur nulle, on pourra écrire :

(T 2  T 1)
θ(x)= ) x  T1
L

La résistance thermique d'un matériau est par définition le rapport des différences de
(T1  T2 )
température des extrémités sur le flux de chaleur échangé : R=
Φ

 (T  T ) (T  T )
Dans le cas du barreau on écrira : Φ=S   S   S 2 1   S 1 2
x L L

L
La résistance thermique sera donc : R=
S
3. Dispositif expérimental
Le dispositif expérimental se compose essentiellement des éléments suivants :
 Montage électrique (unité HT10X).
 Un banc d’essai pour l’étude de la conduction linéaire (Unité HT11).
 Un banc d’essai pour l’étude de la conduction radiale (Unité HT12).
 Un banc d’essai pour l’étude du transfert thermique sur une ailette cylindrique (unité
HT15).
3.1. Montage électrique (Unité HT10X)
Le montage électrique sert à la lecture des différentes températures mesurées à l’aide des
thermocouples (montés sur les unités HT11, HT12, HT15) ainsi qu’à la génération et la
lecture des puissances de chauffages par effet joule. La lecture de température se fait
directement en °C, avec une précision de 0,1°C par l’intermédiaire d’un branchement
permettant la connexion de l’appareil électrique avec l’une des unités citées. La puissance
dissipée par la source chaude peut être déduite directement du produit de la tension (U) et
l’intensité du courant (I) affichés tous les deux sur l’unité HT10X.

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Figure 2 : Montage électrique (Unité HT10X)


3.2. Banc d’essai pour l’étude de la conduction linéaire (Unité HT11)
L’unité HT11 conçue pour l'étude de la conduction axiale, est montrée sur la figure 3. Il s’agit
d’un cylindre vertical constitué de deux morceaux de barreaux métalliques et un échantillon à
étudier qui est inséré entre ces deux et serré contre eux à l'aide de pattes de serrage. Un
gradient de température est créé dans la direction axiale de ce cylindre en imposant une
différence de température entre ses deux extrémités, la surface latérale étant privée de tout
échange de chaleur avec l'extérieur à l'aide de l'enveloppe isolante. La différence de
température en question est obtenue en chauffant l'une des extrémités du cylindre par effet
Joule et en refroidissant l'autre par un circuit fermé d'eau. La partie chaude est un cylindre en
laiton de diamètre 25mm. Trois thermocouples ( T1, T2, T3) sont positionnés sur ce cylindre
avec un intervalle uniforme de 25mm. La partie froide est elle aussi un cylindre en laiton de
diamètre 15mm. Trois thermocouples (T6, T7, T8) ) sont positionnés sur ce cylindre avec un
intervalle uniforme de 25mm permettant de mesurer le profil axial de température.
Quatre types d’échantillons peuvent être insérés :
 C1 : Une portion de cylindre en laiton de 25mm de diamètre et de 30mm de longueur
équipé de deux thermocouples (T4, T5) distants de 15mm.
 C2 : Une portion de cylindre en laiton de 13 mm de diamètre et de 30 mm de
longueur pour l’étude l’effet de la réduction de la section transversale sur le transfert
thermique.
 C3 : Une portion de cylindre en acier inoxydable de 25 mm de diamètre et de 30 mm
de longueur.

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 C4 : Une portion de cylindre en aluminium de 25 mm de diamètre et de 30 mm de


longueur.

Figure 3 : Schéma simplifié du banc d’essai pour l’étude de la conduction linéaire


(Unité HT11).
3.3. Banc d’essai pour l’étude de la conduction radiale (Unité HT12)
L’unité HT12 conçue pour l'étude de la conduction radiale, est montrée sur la figure 4. Elle est
composée d’un disque en laiton de rayon interne de 7mm, de rayon externe de 55mm et
d’épaisseur de 3.2 mm sa conductivité thermique est de l’ordre de 125 W/m°C. Le gradient
de température dans la direction radiale est obtenu en chauffant la zone centrale de ce cylindre
par effet Joule et en refroidissant la zone périphérique par un circuit fermé d'eau tout en
évitant la perte de chaleur par le biais d’une enveloppe isolante autour du disque. Une série de
thermocouples (6 thermocouples) placés dans la direction radiale de ce cylindre permet la
mesure du profil de température dans cette direction. Les thermocouples sont montés
respectivement dans les positions r1=7mm, r2=10mm, r3=20mm, r4= 30mm, r5=40mm,
r6=50mm.

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Figure 4 : Schéma simplifié du banc d’essai pour l’étude de la conduction radiale (Unité
HT12)
3.4. Banc pour l’étude de la conduction radiale (unité HT11)
L’unité HT15 (Figure 5) nous permet d’étudier le transfert thermique sur une ailette cylindre.
L’ailette en question est une barre en laiton de rayon r et de longueur L. La barre est soumise à
une condition de flux sur l’une de ses extrémités. 8 thermocouples (T1-T8) montés sur la
barre permettant de mesurer la température le long de son axe. La distance entre deux
thermocouples est de 0,05m. un thermocouple T9 permet de mesurer la température de l’air
ambiant.

Figure 5 : Schéma simplifié du banc d’essai pour l’étude du transfert thermique sur une
ailette cylindrique (unité HT15).

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4. MANIPULATION
4.1. Etude de la loi de Fourier et de la conductivité thermique en conduction linéaire
et radiale
a) En conduction linéaire
Cette partie sera faite sur l’unité HT12

 Installer au milieu du cylindre vertical (Unité HT11) le cylindre C1.

 Attacher les pattes de serrage.


 Faire le branchement nécessaire entre l’unité HT10 et l’unité HT11.

 Brancher les tuyaux d’arrivée et d’évacuation d’eau et faire circuler l’eau de


refroidissement en actionnant la pompe.

 Mettre le bouton de réglage de la puissance à zéro.

 Brancher les thermocouples (T1…T8) au générateur de puissance et mettre sous


tension. Chaque thermocouple dans la position qui lui corresponde.

 Avant de prendre toute mesure, vérifier que la zone froide a atteint un régime
permanent grâce au thermocouple le plus proche de cette zone.

 Relever pour une puissance de chauffage qui la correspond une tension (U=12 V) les
valeurs des températures à l'aide des différents thermocouples.

 Refaire le même travail pour les cylindres C2, C3 et C4.


Travail demandé
1. Présenter les mesures de température pour les échantillons C1, C2, C3 et C4 sous forme
de tableau. Calculer la puissance électrique mise en jeu.
2. Tracer les différents profils de température dans le cylindre en commençant par les valeurs
indiquées par le thermocouple le plus proche de la source chaude.
3. Les courbes obtenues vérifient-elles les équations théoriques. Expliquer les discontinuités
des droites.
4. Reprendre les courbes tracées et calculer les pentes des différents morceaux de chacune de
ces courbes. En déduire les valeurs des conductivités thermiques correspondantes
5. Que peut-on tirer de ces résultats.
6. Quel est l’effet du diamètre sur la conductivité thermique.
b) En conduction radiale
On procédera de la même façon qu'en conduction linéaire mais sur l'appareillage destiné à

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l'étude de la conduction radiale.


Relever pour deux valeurs de tension U=12V et U=17V les températures dans le disque à
l’aide des différents thermocouples.
Travail demandé

1. Donner l’équation de la chaleur dans le cylindre.


2. Donner l’expression de la température dans le cylindre T(r) = f(r, r1, r6, T1, T6).
3. Donner l’expression du flux thermique (Q). En déduire l’expression de la conductivité
thermique du cylindre (k).
4. Pour les deux puissances choisies donner le profil de température aux rayons suivants: 7,
10, 20, 30, 40 et 50.
5. Tracer le profil de température (pour les deux puissances)
6. Les courbes vérifient-elles l’équation théorique.
7. Pour chaque puissance, estimer à partir de votre graphe la température à la périphérie du
cylindre (c.à.d à r=55mm).

8. A partir de l'expression de T(r) établit auparavant et à partir des mesures expérimentales,


calculer pour chaque puissance la valeur de la conductivité thermique.

9. Comparer ces valeurs avec la valeur donnée dans le fascicule.

4.2. Etude du transfert thermique sur une ailette cylindrique.

Cette partie sera faite sur l’unité HT15.


 Faire le branchement nécessaire de l’unité HT15 au générateur de puissance (Unité
HT10C).
 Mettre la tension de chauffage à zéro.
 Brancher les thermocouples (T1…T9) sur l’unité HT15.
 Mettre la tension de chauffage à 20V par le biais du potentiomètre du générateur.
 Quand la température T1 atteint 80°C, réduire la tension de chauffage à 9V. Laisser la
température se stabilise dans la barre.
 Relever les températures (T1….T9) ainsi que la tension de chauffage (U) et l’intensité
de courant (I) correspondante.
 Mettre la tension de chauffage à 16V et relever les mesures des températures, tension,
et intensité.

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Données
Le transfert thermique dans la barre est de type conductif, mais aussi convectif avec l’air
ambiant supposée à température constante Ta. Cette température sera aussi celle de toute la
barre avant le (réchauffement) à l’extrémité x = 0. Le transfert convectif sera caractérisé par le
coefficient H. On notera T(x, t) la température de la barre à l’abscisse x et à l’instant t.

La perte totale de chaleur dans la barre qui est due à une convection naturelle peut être
donnée par la relation empirique de W.H. McAdams suivante :
QPT  HATs  Ta 
QPT : Perte totale de chaleur (W).
A  DL : Surface latérale (m2). Avec D : Diamètre de la tige, L : Sa longueur (distance entre
les thermocouples 1 et 8).
Ts : Température moyenne de la tige (moyenne (T1,.., T8) +273).
Ta : Température ambiante (T9+273).
H (W.m-2.K-1) étant le coefficient de transfert de chaleur et qui est la somme de deux
coefficients Hc et Hr de transfert qui sont due respectivement à la convection et au
rayonnement.
Hc est donné par la relation suivante :

 Ts  Ta 
0, 25

Hc  1,32  (W.m-2.K-1)
 D 
Hr est donné par la relation suivante :
Ts 4  Ta 4
Hr  F (W.m-2.K-1)
Ts  Ta
 : Constante de Stefan Boltzmann,   56,7109 (W.m-2.K-4).
 : Emissivité de la surface,   0,95 (adimensionnelle)
F : Facteur adimensionnel, F=1.
Travail demandé
1. En faisant un bilan thermique sur le volume de contrôle différentiel, de longueur x ,
montrer que l’équation de chaleur se met sous la forme suivante :
d 2 x 
 m 2 x   0
dx
Avec :

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 x  Tx  Ta
HP
m2 
AK
Ta : Température ambiante.
Tx : Température de la tige à l’abscisse x.
Où : P : périmètre (m), A surface de la section transversale de la barre (m2), K : Conductivité
thermique.
2. En admettant que le diamètre de la barre est très petit devant sa longueur (L), de ce fait
en peut négliger la perte de chaleur à l’extrémité de la tige (x= L) c'est-à-dire que :
d x 
0 àxL
dx
Montrer que la solution de l’équation se met sous la forme suivante :
  x  Tx  Ta coshmL  x 
 
0 T 1  Ta coshmL 

3. Pour chaque tension de chauffage (9V, 16 V) dresser le tableau de valeurs


correspondant des températures (T1, ….T9). Intensité I. puissance de chauffage P. Les
prises de valeurs seront effectuées pour chaque 5 cm à partir de l'origine.
4. En déduire la température moyenne (Ts) pour chaque puissance.
5. Pour chaque position (x), en utilisant la température correspondante, calculer la valeur
de m qui vérifie la relation :
  x  Tx  Ta coshmL  x 
 
0 T 1  Ta coshmL 

Que peut-on dire de m.


On donne L=0.35m
6. Pour les deux cas, calculer la valeur moyenne de m. En déduire les températures
théoriques de la barre pour chaque position x allant de 0 à 35 cm avec un pas de 5 cm.
7. Tracer dans le même graphe les courbes de températures expérimentales et théoriques
en fonctions de la position x pour chaque tension de chauffage. Interpréter ces
courbes.
8. Pour les deux tensions de chauffages calculer Hc, Hr, H.
On donne :
D=0.01m, K=121 W.K-1.m-1.
9. Calculer la quantité de chaleur totale perdue par convection (pour les deux tensions de
chauffages) et comparer ces valeurs avec la quantité fournie à la barre. Commenter la
différence entre ces valeurs.

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10. Calculer la conductivité thermique de la barre (k) pour les deux tensions de chauffage.
Comparer les valeurs trouvées avec celle donnée dans le fascicule.

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CONVECTION LIBRE ET RAYONNEMENT

I. But de la manipulation
Le dispositif à étudier comprend deux enceintes, une enceinte chauffée et une enceinte
refroidie. Le but est d’étudier l’effet de la convection et du rayonnement sur un élément
circulaire introduit dans les enceintes.
Pour cela on va étudier l’évolution de sa température lors du passage d’une enceinte à l’autre.
L’étude est réalisée sur deux types d’échantillon (gris et noir) et dans deux conditions
différentes (sous atmosphère et sous vide).

II. Rappel théorique


1. Modes de transfert de chaleur
Il y a trois modes de transfert de chaleur:
 conduction: C'est la propagation de la chaleur par proximité moléculaire : mode de
transfert rencontré dans les solides.
 Rayonnement: Il est caractérisé par l'émission d'ondes électromagnétiques par la
matière qui dégrade ainsi l'énergie calorifique qu'elle recèle. Le rayonnement se fait à
la surface des solides et des liquides et dans toute la masse pour les gaz.
 Convection: Dérivé de la conduction ; c'est la propagation de la chaleur dans les
fluides. Si la convection se fait par proximité moléculaire, elle est également fonction
du mouvement du fluide (qu'il soit naturel ou forcé).

On peut également ajouter à cette liste le transfert de chaleur par changement d'état lors
duquel se produisent un dégagement ou une absorption de chaleur (chaleur latente de
changement d'état).

2. Conduction

La conduction est un transfert de chaleur dans un milieu matériel (solide ou fluide) sans
mouvement de matière. C'est le seul mode de transfert de chaleur a l'intérieur d'un solide. Le
transfert de chaleur par conduction s'appuie sur la loi de Fourier

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 
  kgradT

qui relie la densité de puissance (unité W.m-2) et le gradient local de température. k est la
conductivité thermique du matériau considéré ( unité W.m-1.K-1).
En faisant le bilan thermique sur un volume dV d'un solide, on obtient l'équation de la
chaleur :

T 
 .c.  div(kgradT )  q v
t

Dans le cas simple ou le milieu est homogène ( gradk  0 ), isotrope( kx=ky=kz=k ) et sans
source volumique de chaleur (qv=0), on est ramené a l'équation de Laplace ∆ T= 0.

Si l'on peut considérer le problème comme unidimensionnel ("écoulement" de la chaleur dans


d ²T
0
une seule direction), on alors en coordonnées cartésiennes d ² x .
Ce qui conduit a une répartition linéaire de la température en fonction de la distance

T1  T2
T  T1  x
l

On obtient ainsi une relation simple

S
Pk
(T 1T2 )
l
qui relie la puissance transférée par conduction à la différence de température entre les
extrémités du solide.

3. Convection

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TP de Transfert thermique

La convection est un transfert de chaleur dans un milieu matériel avec mouvement de matière.
Ce mode de transfert ne concerne donc que les fluides ou les échanges entre un solide et un
fluide.

Dans le cas d'un transfert entre un solide et un fluide, la puissance transférée par convection
est donnée par la relation :
P  hS(T p  T f )

ou Tp est la température de la paroi du solide, Tf la température du fluide loin de la paroi et h


le coefficient d'échange de surface.
On distingue la convection libre (ou naturelle) dans laquelle les mouvements du fluide sont
dus aux variations de masse volumique et la convection forcée dans laquelle les mouvements
du fluide sont imposés par un moyen extérieur (pompe ou ventilateur).
La détermination de h fait intervenir des relations de corrélations entre des nombres sans
dimension, détermines a partir des propriétés thermo-physiques du fluide, qui sont hors de
propos ici.

4. Rayonnement
Le rayonnement est un transfert de chaleur entre deux corps, séparés par du vide ou un milieu
transparent, par l'intermédiaire d'ondes électromagnétiques. Nous ne considèrerons que les
corps solides opaques au rayonnement.
Pour l'étude du rayonnement, on définit un corps de référence appelé le corps noir (équivalent
au gaz parfait en thermodynamique classique) dont on peut déterminer les propriétés. La seule
qui nous intéressera par la suite est l'émittance M définie comme la puissance émise par unité
de surface sur toute la gamme de longueur d'ondes (entre 0 et ∞) dans tout le demi-espace

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TP de Transfert thermique

supérieur.
On démontre que :
M = σT 4

ou T est la température absolue ( en Kelvin ) du corps considéré et σ la constante de Stefan.


Les propriétés des corps réels sont définies par rapport a celles du corps noir. On ne
considérera par la suite que l'approximation du corps gris diffusant. Dans ce cas, les propriétés
du corps réel sont déduites de celles du corps noir par simple multiplication par l'émissivité ε.
L'émissivité est un nombre strictement inférieur a 1.
La puissance échangée entre deux corps ( respectivement de surface S1, température T1 et de
surface S2, température T2 ) se met sous la forme :

P  S1 F1, 2 (T14  T24 )

ou F1,2 , est un nombre sans dimension appelé facteur de forme qui fait intervenir la géométrie
considerée et les émissivités des 2 corps.
Dans le cas qui nous intéressera par la suite ( corps placé a l'intérieur d'une enceinte dont les
dimensions sont grandes par rapport a celles du corps) cette relation devient simplement :

P   1 S1 (T14  T24 )


ε1 et S1 étant l'émissivité et la surface du corps placé a l'intérieur de l'enceinte.

III. Description de L’appareillage


I. Face avant:

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9
3
10
4
11
12
5 13

6 14
7

1 Sonde thermocouple type T Mesure la température d’entrée d’eau


2 Débitmètre à flotteur Mesure le débit d’eau de refroidissement
3 Vanne de réglage multi-tours Ajuste le débit d’eau de refroidissement
4 Pompe à vide Permet de retirer l’air contenu dans les enceintes de
test
5 Sonde thermocouple type T Mesure la température de sortie d’eau
6 Raccord entrée eau Connection du tuyau d’alimentation en eau
7 Raccord sortie eau Connection du tuyau d’évacuation d’eau
8 Tableau de contrôle Affichage des mesure et commandes électriques
9 Enceintes de test Enceintes chauffée et refroidie pour les tests de
convection et de radiation (voir plan ci dessous)
10 Elément de test noir Permet de tester la radiation et la convection sur un
élément noir (disque diamètre 15mm)
11 Chronomètre Permet de mesurer le temps lors des tests
12 Elément de test gris Permet de tester la radiation et la convection sur un
élément gris (disque diamètre 15mm)
13 Vanne V2 Vanne d’isolement des enceintes de test
14 Vanne V1 Vanne de mise à l’air

II. Plan des enceintes

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III. Tableau de commande

1 8
9
2 10
3

11
4
12

6
7

1 Voyant blanc Indique la présence de tension électrique sur

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l’équipement
2 Régulateur électronique Régule la température de l’enceinte chauffée
3 Douille double-puits Retransmettent la valeur de la température de
surface (échantillon) en signal analogique
0-5VDC->0-150°C
4 Boutons poussoirs Permettent de mettre sous tension l’équipement
6 Commutateur tournant Permet de mettre sous tension l’instrumentation
7 Boutons poussoirs Permettent de mettre sous tension la résistance
électrique
8 Afficheur numérique Indique la température de surface (échantillon).
9 Bornier compensé Bornier utilisé pour connecter les échantillons. Il
est adapté au sondes thermocouple et évite les
pertes.
10 Afficheur numérique Indique la température d’entrée d’eau dans
l’échangeur de refroidissement
11 Afficheur numérique Indique la pression dans les enceintes (valeur
relative)
12 Afficheur numérique Indique la température de sortie d’eau de
l’échangeur de refroidissement

IV. Manipulation
1. Installation de l’équipement
-Vérifiez que l’équipement est posé sur un support stable (table, paillasse…).
-Vérifiez qu’aucun n’élément ne soit dégradé ou cassé et que les câbles ne soient pas
sectionnés.
-vérifiez que la vanne de réglage du débit située sous le débitmètre est fermée
-Raccorder les flexibles d’alimentation et d’évacuation. Les flexibles devront obligatoirement
être montés avec des colliers de serrage.
-Connectez la fiche électrique sur une prise reliée au réseau. Le réseau doit avoir les
caractéristiques suivantes : 230VAC,monophasé,50hz,20A
-Tournez le sectionneur rouge et jaune situé à l’arrière du banc sur la porte (la flèche doit être
verticale)
-Le voyant blanc de présence tension doit s’allumer. Dans le cas contraire vérifier l’état des
disjoncteurs à l’intérieur du coffret et le bon fonctionnement de la prise réseau.
Le banc est prêt à fonctionner.
2. Préparation du banc
Assurez vous d’avoir suivi la procédure décrite au paragraphe précédent.
-pressez le bouton vert « mise sous tension » situé sur le panneau de commande
-tournez le commutateur noir situé sur le panneau de commande vers la droite
-les afficheurs et le régulateur doivent maintenant être sous tension.

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-la consigne de température du régulateur (affichage inférieur vert doit être réglée à 200°C)
-la consigne peut être réglée jusqu’à 250°C. Ne pas dépasser cette valeur sous peine de
dégradation de l’équipement. Pour changez la consigne, suivez la procédure ci dessous :
utilisez les flèches haut et bas pour modifier la valeur de consigne
-réglez le débit d’eau de refroidissement à 0,6L/h en utilisant la vanne noire multi-tours
-pressez le bouton vert « résistance » situé sur le panneau de commande
3. Travail demandé
COURBES D’ABSORPTION D'EMISSION D’UN CORPS NOIR
Nous allons stabiliser le système en température et transférer un échantillon noir d’une zone
basse température vers une zone à température élevée.
PROTOCOLE EXPERIMENTAL :
-Effectuez les vérifications décrites dans les sections installation et préparation du banc
décrites précédemment.
-ôtez le bouchon en place sur haut des enceintes d’essai (desserrez le raccord clamp, enlevez
le bouchon et le joint)
-Nous allons utiliser l’échantillon noir :

-positionnez le haut du raccord coulissant (2) au niveau du repère (1). Pour faire coulisser le
système, desserrez légèrement la bague du raccord coulissant puis resserrez la lorsque elle est
en position. Un serrage à la main est suffisant.
-placez l’échantillon au dessus des enceintes en intercalant le joint. Serrez l’ensemble à l’aide
du collier clamp.
-vérifiez que les vannes V1 et V2 sont ouvertes.
-connectez ensuite le raccord de sonde marron (visible sur la photo ci dessus) sur le bornier du
tableau de commande en prenant garde au sens de connection
-laissez le système se stabiliser pendant environ 10 minutes à partir du moment ou la
température de la résistance (affichage supérieur sur le régulateur) a atteint la température de
consigne ( affichage vert)
-préparez le chronomètre (mise à zéro)

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TP de Transfert thermique

-lorsque le système est stable préparez le tableau ci dessous et préparez vous à le remplir.
-vous allez devoir synchroniser le changement d’enceinte et le lancement du chronomètre
(idéalement réalisé à deux opérateurs)
-vous devez desserrer le raccord coulissant de l’échantillon et positionner le repère (2) (photo
ci dessus) sur le repère 3. Concrètement l’échantillon va être transférer de la zone froide à la
zone chaude.
-lorsque l’échantillon est en position, lancez le chronomètre et relevez la température de
surface (température échantillon)dans un tableau.
-vous allez ensuite effectuer la même manipulation pour l’étude de l’absorption
-après la 1ère manipulation, repositionnez l’échantillon dans la position initiale
-patientez une dizaine de minute afin que les températures se stabilisent
-ouvrez la vanne V2 et fermez la vanne V1.
-lorsque le régime est stable, démarrez la pompe à vide par le petit bouton situé à l’arrière du
manche.
-Patientez deux minutes afin d’assurer un tirage au vide correct et un bon dégazage (vérifiez
que le raccord coulissant soit serré correctement (serrage manuel))
-vous allez devoir synchroniser le changement d’enceinte et le lancement du chronomètre
(idéalement réalisé à deux opérateurs)
-vous devez desserrer légèrement le raccord coulissant de l’échantillon et positionner le repère
(2) (photo ci dessus) sur le repère 3. Concrètement l’échantillon va être transférer de la zone
froide à la zone chaude.
-lorsque l’échantillon est en position, lancez le chronomètre et relevez la température de
surface (température échantillon).
COURBES D’ECHAUFFEMENT ET D’ABSORPTION D’UN CORPS GRIS
Refaire le même travail pour le corps gris.

EXPLOITATION DES RESULTATS :


-Tracez les courbes T°échantillon = f(temps) pour l’absorption et l'émission.
-Commentez l’allure des courbes
-comparez les puissances échangées par convection et rayonnement. Conclusions ?
-nous n’avons pas tenu compte des échanges par conduction, comment se manifestent ils et à
quoi sont ils dus ?
-un corps noir est définit avec un facteur d’émissivité de 1. Pensez vous que le « corps noir »
que nous utilisons peut être considéré comme tel ? justifiez.

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TP de Transfert thermique

Etude de la convection forcée


1. Introduction
L'étude du transfert thermique par convection forcée est de valeur considérable dans
beaucoup de domaines en particulier dans la conception des échangeurs de chaleur.
Cette étude permet de vérifier la théorie et les formules associées à la convection forcée dans
les conduites. Les données expérimentales mesurées permettent aux étudiants de calculer les
coefficients de transfert thermique, le coefficient de frottement des conduites et les divers
groupes non dimensionnelles incluant les Nombre de Reynolds (Re), Nombre de Nusselt (Nu)
et le nombre de Stanton (St).Les valeurs obtenues peuvent être comparés par ceux tirées de la
formule empirique acceptée et la validité de l’analogie de Reynolds peut être cherché.
L’efficacité isentropique de l’unité de ventilation peut être aussi trouvé.

Figure1: Appareil

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TP de Transfert thermique

Figure2: Dispositif expérimental

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TP de Transfert thermique

Figure3: Emplacement des thermocouples

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TP de Transfert thermique

2. Principe:
Soit un tube chauffé dont la paroi est maintenue à une température T et dans lequel circule un
fluide à la température t.
La quantité de chaleur échangée entre le fluide et la paroi est donnée par la relation:
q= h. A. (T-t)
avec h: coefficient d'échange par convection air-paroi interne de calorifuge
A: surface de la paroi
Si les températures t et T ne sont pas fixées, mais varient respectivement de t a à tb et de Ta à
Tb, on prend pour la différence T-t la moyenne entre Ta-ta et Tb-tb.

T'a T'b
e: épaisseur du calorifuge
Ta Tb

ta tb

L'appareil est constitué essentiellement d'un tube chauffé par une résistance et entouré d'un
calorifuge (figure 2). Les caractéristiques du tube et du calorifuge sont indiquées dans les
données numériques ainsi que sur la figure3.
Dans le tube en cuivre circule en convection forcée de l'air fourni par un ventilateur.
Différents appareils de mesure (manomètre, diaphragme, thermocouples) permettent de
déterminer :
- la pression de l'air à l'entrée du diaphragme
- le débit en masse d'air: W= Cd. S.
avec S: section de l'orifice du diaphragme; ρ: densité de l'air au diaphragme; Cd= 0.6
coefficient caractéristique du diaphragme et ΔP: chute de pression du diaphragme.
- la température de l'air à l'entrée du tube chauffé (qui est aussi la température de l'air à
l'entrée du diaphragme).
- la différence de pression de l'air entre l'entrée et la sortie de la zone chauffée.
En régime permanent, on peut écrire:
Quantité de chaleur dissipée par effet Joule (Q1)= quantité du chaleur cédée à l'air (Q2)+ perte
(Q3).
Un voltmètre et un ampèremètre permettent d'évaluer Q1.
Les pertes thermiques Q3 sont dues essentiellement à la conduction à travers le calorifuge.

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TP de Transfert thermique

Soient Ta et T'a les températures des faces interne et externe du calorifuge, la perte à travers
l'isolant est donnée par la relation:

Q3=

Si Ta et T'a sont variables tout le long du tube, on prend pour Ta-T'a une valeur moyenne . En
pratique les thermocouples 8, 10, 12, 9, 11 et 13 permettent de déterminer Ta et T'a en trois
points différents le long de la zone chauffée: Calculer la valeur moyenne de Ta et T'a. On
évalue ainsi Q3; l'application de la relation Q1=Q2+Q3 permet donc de déterminer Q2.

Sept thermocouples numérotés de 1 à 7 permettent de connaitre la température de l'air au


centre du tube en différents points de la zone chauffée. On pourra constater en faisant les
mesures que cette température augmente de façon à peu près linéaire lorsqu'on prend les
quatre premier thermocouples; par contre; il existe des perturbations à l'extrémités du tube.
Ces perturbations sont dues:
- aux effets de bord.
- à l'existence d'un tube de Pitot entre le 5ème et 6ème thermocouple. Ce tube perturbe le courant
gazeux en aval.
Pour établir, d'une façon simple, un bilan thermique, il ne faut pas tenir compte de cette zone
de perturbation. Aussi on définit deux plans dans la zone ( de longueur l) de variation linéaire
des températures. On détermine expérimentalement les températures de la paroi: Ta et Tb et les
températures de l'air: ta et tb.

Plan 1 Plan 2
T'a T'b

Ta Tb

ta tb

l
Début de zone de Début de zone de
chauffage perturbation

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TP de Transfert thermique

On admet que:
- La quantité de chaleur dissipée par effet Joule dans cette zone est:
q1= Q1/l
- Les pertes thermiques sont:
q3= Q3/l
- La quantité de chaleur cédée à l'air entre début de chauffage et le troisième thermocouple:
q2= Q2/l
On peut dès lors écrire:
q2= h. A. ΔT
avec h: coefficient moyen d'échange entre l'air et la paroi pour la zone de variation linéaire de
la température; A: surface d'échange et ΔT= 1/2.[(Ta-ta)+(Tb-tb)].
Cette dernière équation permet d'obtenir la valeur de h.
On pourra comparer cette valeur de h à celle obtenue à partir de la corrélation empirique:

Nu= 27.10-3. Re0.8. Pr.1/3


avec Nu: nombre de Nusselt= h.D/λ, Re= ρ. u. D/µ et Pr= Cp.µ/λ
où λ: conductivité thermique du fluide; D: diamètre intérieur du tube; h: coefficient de
transfert de chaleur par convection; u: vitesse du fluide; µ: viscosité du fluide; ρ: masse
volumique du fluide et Cp: chaleur spécifique du fluide.

3. Etude expérimentale
Le banc d'étude comprend essentiellement un ventilateur, un diaphragme, le tube de cuivre
chauffé et calorifugé, équipé de thermocouples et de prises de pression, un panneau sur lequel
sont rassemblés les organes de commande et les appareils de mesure, un thermomètre à
mercure placé à l'entrée du tube du cuivre.
1. Démarrer le ventilateur, vérifier que les manomètres sont au niveau zéro.
Ne jamais mettre le chauffage lorsque le ventilateur est arrêté (détérioration des
résistances et des thermocouples)
A la fin de l'expérience, laisser tourner le ventilateur au moins dix minutes après la
coupure du chauffage.
2. Régler le débit d'air de manière que la surpression à l'entrée soit proche de 200 mm
d'eau (ou bien ΔP pour le diaphragme compris entre 40 et 60 mm d'eau).
3. Mettre le chauffage en marche en augmentant progressivement le courant jusqu'à
atteindre une intensité correspondant à une tension de courant de chauffage de l'ordre de

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TP de Transfert thermique

180 volts.
4. Laisser en fonctionnement pendant environ 30 mn de façon que l'équilibre thermique
soit atteint.
5. Relever alors les valeurs suivantes:
 Température de l'air à l'entrée du tube en cuivre
 Température des thermocouples 1 à 13
 Intensité et tension du courant de chauffage
6. Couper le chauffage et attendre 10 mn avant d'arrêter le ventilateur.

4. Travail demandé
1. Calculer le débit d'air à l'entrée.
2. Tracer le profil de température le long du tube de cuivre et choisir la position des plans 1 et 2.
3. Calculer les pertes thermiques q3, la quantité de chaleur dissipée par effet Joule q1, la quantité de
chaleur cédée à l'air Q2, en déduire q2.
4. Déterminer ta, tb, Ta et Tb, en déduire h= (q2/A. ΔT), ΔT étant une valeur moyenne.
5. Comparer cette valeur de h à celle obtenu en appliquant la relation empirique.

Données numériques
- Diaphragme: diamètre en mince paroi= 40 mm
- Conduite: diamètre intérieur=32 mm; épaisseur paroi= 1.2 mm; conductivité λ'=380 W/m K
- Calorifuge: épaisseur = 19.3 mm, conductivité λ"= 0.04 W/m K
- 1 mm d'eau = 9.81 N/m2.
- ρHg= 13560 kg/m3.

Caractéristiques de l'air

Figure 4: Capacité calorifique de l'air

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TP de Transfert thermique

Figure 5: Viscosité de l'air

Figure 6: Conductivité de l'air

Figure 7: Nombre de Prandtl

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TP de Transfert thermique

Etude d’un échangeur de chaleur

1. But de la manipulation
Le but de se TP est de calculer les échanges thermiques entre les deux fluides dans une
configuration à co-courant et/ou à contre courant.

2. Rappel théorique
Le principe de base d’un échangeur thermique est simple : c’est un appareil dont la fonction
est de transférer de la chaleur entre deux fluides ayant des températures différentes (le
transfert peut aussi se faire entre un fluide et un solide).
Dans le développement des sociétés industrielles, ces échangeurs thermiques ont pris une
importance considérable et l’on peut considérer que la presque totalité de l’énergie thermique
produite dans le monde transite par des échangeurs.
On comprend mieux alors l’importance de bien maîtriser la conception et les calculs de ces
échangeurs dont les difficultés de calculs sont liées à la complexité des formes qui rendent les
écoulements complexes. Les problèmes de la corrosion et de l’encrassement responsables de
la perte de performance sont également à prendre en compte lors de conception.

Dans la partie théorique de ce manuel, nous aborderons dans un premier temps les paramètres
de fonctionnement d’un échangeur à courants parallèles ainsi que la détermination du
coefficient d’échange global d’un échangeur. Nous parlerons également d’une méthode de
calcul : la méthode NUT.
La partie pratique sera consacrée à la présentation du matériel et de quelques travaux
pratiques possibles avec l’équipement.

2.1. Expression des températures dans un échangeur à courant parallèles

Relations
1. Débit thermique unitaire qt= qm.Cp
avec qm: débit massique (en kg/s), qt: débit thermique unitaire (en W/K) et Cp: capacité
calorifique à pression constante (en J/kg.K)

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TP de Transfert thermique

2. Flux unitaire à travers une surface dS: dФ=k.(Tc-Tf).dS


avec k: coefficient local d'échange à travers la paroi (en W/m2.K); T : température (en
K); indices c et f correspondent aux fluides chaud et froid, respectivement.
Echangeurs co-courants
1. pour le fluide chaud: dФ=-qmc.Cpc.dTc
2. pour le fluide froid: dФ= qmf. Cpf.dTf
A partir de ces relations et en intégrant (on suppose que k est constant dans l'échangeur), on
trouve les relations suivantes:

avec l'indice e d'un paramètre donné indique sa valeur à l'entrée. De même s à la sortie.

Figure 1: Distribution des températures dans un échangeur co-courant

Echangeurs contre courants


1. pour le fluide chaud: dФ=-qmc.Cpc.dTc
2. pour le fluide froid: dФ=-qmf. Cpf.dTf
A partir de ces relations et en intégrant (on suppose que k est constant dans l'échangeur), on

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TP de Transfert thermique

trouve les relations suivantes:

Pour l'expression de la température finale, 3 cas se présentent :


 Cas où qtf> qtc; le fluide chaud commande le transfert; alors:

L'évolution des températures est représentée ci-après :

Figure 2: Distribution des températures dans un échangeur contre courant lorsque le fluide
chaud commande le transfert

 Cas où qtf<qtc: le fluide froid commande le transfert; alors:

L'évolution des températures est représentée ci-dessous:

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TP de Transfert thermique

Figure 3: Distribution des températures dans un échangeur contre courant lorsque le fluide
froid commande le transfert

 Cas où qtf=qtc; alors:

L'évolution des températures est représentée ci-dessous:

Figure 4: Distribution des températures dans un échangeur contre courant lorsque le fluide
froid commande le transfert

2.2. Expression de la puissance d'un échangeur à courants parallèles


A partir de l'expression du flux unitaire dФ à travers une surface dS (où 0≤S≤∑) et si
on suppose que k est constant dans l'échangeur, on trouve:
pour S=0, Tc-Tf=ΔTa et pour S=∑, Tc-Tf=ΔTb, la relation suivante:

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TP de Transfert thermique

qui s'écrit habituellement: Ф=k.∑.ΔTLM avec :

appelé différence de température logarithmique moyenne.


2.3. Flux thermique dans un échangeur
Si on suppose les pertes externes nulles:
Ф=qtc.(Tce-Tcs)=qtf.(Tfs-Tfe)
le flux maximum transférable s'écrit:
Фmax= qtmin.(Tce-Tfe)
avec qtmin est le minimum des deux débits thermiques du fluide froid et du fluide chaud.
2.4. Efficacité thermique d'un échangeur

2.5. Détermination des coefficients d'échange global dans les échangeurs à fluides
séparés
Remarque: pour le calcul des coefficients d'échange il faut intervenir les caractéristiques
thermo-physiques des fluides et celles-ci sont généralement thermo-dépendantes. Comme les

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TP de Transfert thermique

écoulement sont anisothermes, il y a répercussion directe sur les champs de vitesse et de


température dans l'échangeur. on adopte de manière conventionnelle, une température de
référence pour évaluer les caractéristiques thermo-physiques.
Le transfert de chaleur entre deux corps se fait suivant trois modes de transmission (dans cette
présentation on néglige l'encrassement qui intervient normalement comme une résistance
thermique supplémentaire):
 la conduction: c'est la propagation de la chaleur dans les solides.
 le rayonnement: c'est la transmission de la chaleur sous la forme de radiation
électromagnétiques.
 la convection: c'est le mode de transmission de la chaleur des fluides (liquides ou daz)
où les échanges thermiques sont dus au mouvement du fluide.
Dans le fonctionnement d'un échangeur liquide-liquide comme ceux présentés sur le banc
d'échanges thermiques, ce transfert fait intervenir essentiellement la convection et la
conduction (dans la paroi de l'échangeur), le rayonnement n'intervient pas car les surfaces en
regard sont à des températures proches et peu élevées.

2.6. Nombre sans dimension


Certains de ces nombres sans dimension font apparaitre le paramètre D, dans le cas d'un
cylindre, il s'agit du diamètre mais lorsque l'on a à faire à des sections non cylindriques, on
parle alors de diamètre hydraulique qui est égal à:
Dh=4.S0/Pm
avec S0 section occupée par le fluide et Pm le périmètre mouillé.
NOMBRE DE REYNOLDS: Rapport des forces d'inertie et les forces de viscosité. Critère
pour la détermination du type d'écoulement laminaire ou turbulent.

avec 𝜂: viscosité dynamique (Pa.s)


NOMBRE DU NUSSELT: Rapport entre le gradient de température à la paroi et le gradient
de température moyen.

NOMBRE DE PRANDTL: Caractéristique intrinsèque du fluide permettant de passer de la


couche limite hydraulique à la couche limite thermique.

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TP de Transfert thermique

Il existe deux relations entre ces nombres sans dimension:


NOMBRE DE PECLET:

NOMBRE DE MARGOULIS OU STANTON:

Pour mémoire, en convection libre on utilise


NOMBRE DE GRASHOF: Relation entre les forces de poussée et les forces de viscosité en
convection naturelle. Action identique à Re en convection forcée.

2.7. Corrélations de convection


Le problème majeur avant le calcul du flux consiste à déterminer k qui dépend d'un nombre
important de paramètres: caractéristiques du fluide, de l'écoulement, de la température, de la
forme de la surface d'échange...
Il est donc nécessaire d'utiliser les variables réduites et faire apparaitre entre celles-ci les
corrélations théoriques qui existent en vue d'une détermination (essentiellement
expérimentale) de la forme mathématique et des coefficients numériques qui relient ces
nombres sans dimension.
On trouve dans la littératures de très nombreuse formules semi-empiriques appelées
corrélations qui correspondent à une grande diversité de situations concrètes, certaines de ces
formules ont été établies dans des conditions spécifiques et ne peuvent donc avoir de
prétentions globalisantes. Ils existent entre elles une différence entre les résultats numériques
qui peut aller jusqu'à 15%, il faut donc être prudent qu'en à leur utilisation et à la signification
des valeurs que l'on obtient.
a) Cas d'un écoulement tangentiel à l'intérieur de tubes de section constante et en
convection forcée monophasique
 caractéristiques du fluide prises à la température moyenne ( cas des liquides) entre
l'entrée et la sortie sauf pour la viscosité ( on tient compte la viscosité à la paroi)

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TP de Transfert thermique

 dimension caractéristiques: Dh: diamètre intérieur pour un tube circulaire ou le


diamètre hydraulique pour une section quelconque et L: longueur du canal.
 régime laminaire

 régime turbulent (M. ADAMS): si 104<Re<106 et 0.5<Pr<500 alors:

b) Ecoulement dans un conduit annulaire

Le diamètre hydraulique s'écrit: Dh=2.(R2-R1)


Deux cas se présentent:
1. Ecoulement laminaire paroi intérieur (R1): Paroi extérieure isolée, température sur
paroi intérieure uniforme Re<2000, Pr>0.5

St, Pe, 𝜂 à Tm, 𝜂p à la température de la paroi intérieure.


2. Ecoulement turbulent parois intérieure: Re>2000; Pr>0.7

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TP de Transfert thermique

2.8. Nombre d'unités de transfert: NUT


Nous allons aborder une méthode de calcul appelée méthode NUT (Nombre d'Unités de
Transfert) dans la quelle l'échangeur est considéré comme une boite noire dont le coefficient
global d'échange est donné.
C'est un nombre sans dimension défini par:

A partir de la valeur du NUT et du rapport R, on peut calculer l'efficacité de l'échangeur dans


la configuration où on l'utilise (co-courant, contre courant,...), on aura par exemple:
Expression de l'efficacité d'un échangeur co-courant en fonction de R et NUT:

Expression de l'efficacité d'un échangeur à contre courant en fonction de R et NUT:

A partir de E on peut alors calculer, sous réserve de connaitre les débits des fluides et une des
deux températures (entrée ou sortie) sur chacun des fluides, la puissance échangée et les deux
autres températures.

3. Dispositif expérimental
3.1. Schéma de l'installation

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TP de Transfert thermique

Nomenclature:
1. Afficheur numériques températures eau 2. Afficheur numériques températures eau
froide (Entrée/Sortie). chaude (Entrée/Sortie).
3. Commutateur Marche/Arrêt instrumentation. 4. Commutateur Marche/Arrêt résistance
chauffante.
5. Bouton poussoir Marche/Arrêt pompe. 6. Bouton poussoir Arrêt d’urgence.
7. Débitmètre eau froide. 8. Thermocouples type T.
9. 2 raccords rapides interchangeables pour 10. Débitmètre eau chaude.
configuration co et contre courant.
11. Vanne de bipasse. 12. Thermostat de sécurité.
13. Sonde mécanique de niveau bas. 14. Résistance électrique (3 kW) de chauffage
de l’eau.
15. Sonde de température. 16. Pompe multicellulaire.
17. Régulateur de température. 18. Armoire électrique.
19. Vanne de vidange.

Face avant:

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TP de Transfert thermique

1. Coffret électrique. 2. Raccord rapide eau froide.


3. Sortie eau chaude. 4. Echangeur thermique.
5. Pompe. 6. Flexible d’alimentation de l’échangeur en
eau froide.
7. Raccord rapide eau froide. 8. Entrée eau chaude de l’échangeur.
9. Flexible d’évacuation de l’eau froide. 10. Bac réserve d’eau chaude.
11. Vanne de vidange du bac.

- Bac

12. Vanne de bipasse. 13. Résistance de chauffage.


14. Capteur de niveau bas. 15. Thermostat limiteur
.

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TP de Transfert thermique

- Coffret électrique

16. Température eau froide T4 (7). 17. Température eau froide T3 (2).
18. Température eau chaude T1 (3). 19. Température eau chaude T2 (8).
20. Régulateur de température. 21. Commutateur de mise en marche de la
résistance.
22. Bouton de mise en marche de la pompe. 23. Commutateur de mise en marche de
l’instrumentation.
24. Bouton d’arrêt d’urgence. 25. Voyant blanc présence tension.
26. Sectionneur général. 27. Débitmètre d’eau froide.
28. Débitmètre d’eau chaude. 29. Douille de raccordement du réseau d’eau
froide.

4. Manipulation
4.1. Installation de l'équipement et mise en fonctionnement
1. Vérifiez que l’équipement est stable (sol lisse ...).
2. Vérifiez qu’aucun n’élément ne soit dégradé ou cassé (tuyauterie, châssis).
3. Raccrochez le flexible d'alimentation en eau sur la douille cannelée correspondante situé
en dessous de la vanne du débitmètre d'eau froide et sur le réseau d'alimentation en eau.
4. Raccordez le flexible d'évacuation en eau sur le raccord rapide choisit suivant la
configuration demandée et dirigez l'autre extrémité vers une évacuation.
5. Remplissez la cuve jusqu'à atteindre 3 cm en dessous du haut de la cuve.
6. Tournez le sectionneur général situé sur la porte du coffret en position verticale.
7. Tournez le commutateur de mise sous tension de l'instrumentation vers la droite. Les

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TP de Transfert thermique

afficheurs s'allument.
8. Réglez la consigne de température du régulateur à 70 °C (pressez la touche set et utilisez
les flèches pour ajuster la valeur).
9. Tournez le commutateur de mise en marche de la résistance vers la droite.
10. Vérifiez que le thermostat de sécurité orange est réglé à 80°C.
11. Mettre en service la pompe et fermez la vanne de bipasse à moitié.
Le banc est prêt à fonctionner.

4.2. Arrêt de l'installation

1. Coupez le fonctionnement de la pompe grâce au bouton poussoir.


2. Coupez la résistance chauffante grâce au commutateur.
3. Coupez l’alimentation de l’instrumentation grâce au commutateur.
4. Fermez l’arrivée d’eau du réseau.
5. Fermez la vanne du débitmètre d’eau froide.
6. Coupez l’alimentation générale grâce au sectionneur situé sur la porte du coffret.
7. Assurez vous que le banc est stocké dans un endroit propre, sec et à l’abris de risque
collision ou de dégradation.

4.3. Travail demandé


Manipulation 1: Calcul des échanges thermiques ente les deux fluides
a) Configuration co-courant: Nous allons faire circuler de l’eau chaude dans le tube
interne de l’échangeur et de l’eau froide autour. Grâce aux thermocouples nous avons les
valeurs des températures d’entrées et de sorties des deux fluides.
1. Effectuez la mise en route de la machine.
2. Nous allons travailler sur une configuration co-courant, pour cela branchez le flexible
d’entrée d’eau sur le raccord rapide de droite et le flexible de sortie sur le raccord de
gauche.
Partie 1 : Prise de mesures eau chaude: Après avoir effectué le protocole de mise en route
et le protocole de mesure et vérifié que vous êtes bien en configuration co-courant, laissez
stabiliser le système pour avoir une température homogène dans la cuve. Pendant la
stabilisation du système vérifiez le bon fonctionnement du réseau eau froide.
Nous allons voir l’influence du débit sur le transfert thermique pour cela nous allons fixer le
débit d’eau froide à 50L/h et faire varier le débit d’eau chaude (80, 60, 40 et 20L/h). Patientez
entre chaque mesure jusqu’à la stabilisation du système.

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TP de Transfert thermique

– Noter pour cas débit de l’eau chaude Tce , Tcs , Tfe et Tfs .
– Pour chaque débit comparer les températures d’entrées et de sorties. c’est à dire calculer les
quantité suivante pour chaque cas : Tce, Tcs, Tfs, Tfe et Tce, Tcs, Tfs, Tfe .
– Commentez ces résultats et insistez sur la dernière quantité pour chaque débit. Que peut
représenter ce chiffre?
Partie 2 : Prise de mesures eau froide: Nous allons voir l’influence du débit sur le transfert
thermique pour cela nous allons fixer le débit d’eau chaude à 50L/h et faire varier le débit
d’eau froide (80, 60, 40 et 20L/h). On fixera le débit d’eau chaude. Patientez entre chaque
mesure jusqu’à la stabilisation du système.
Même travail que précédemment.
Conclusion: Maintenant que nous avons fait varier un par un les deux débits de l’échange
thermique nous pouvons comparez les deux séries de résultats et ainsi déterminer l’influence
du débit sur l’échange thermique.
Comparez les deux séries de résultats et notamment les différences entre les températures.
Pour vous laquelle de ces deux configuration est la plus intéressante au point de vu échange
thermique.
b) Configuration contre courant: Même travail demandé que précédemment.
c) Comparer les résultats et conclure.
Manipulation 2 : Etude des bilans thermiques et coefficient d’échange
a) Configuration co-courant
– Fixer le débit d’eau chaude (Qc) à 40L/h et faire varier le débit d’eau froide (Q f ) (150, 120,
90, 60, 30L/h).
– Noter pour chaque cas, après la stabilisation du système, Tce , Tcs , Tfe et Tfs .
– Pour chaque point de mesure :
1. Calculer les valeurs de Qc et Qf en m3/s.
2. Calculer le différentiel pour l’eau chaude Tce-Tcs .
3. Calculer le différentiel pour l’eau froide Tfs-Tfe .
4. Calculer la température moyenne eau chaude et la température moyenne eau froide.
5. Pour chaque température moyenne trouver dans les abaques les valeurs de la masse
volumique (en kg/m3).
6. Calculer les puissances coté chaud (Фc) et coté froid (Фf ) (en W).
7. Calculer le rendement 𝜂 sachant que :

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TP de Transfert thermique

8. Calculer les valeurs T1 = Tce - Tfs , T2 = Tcs - Tfe .


9. Calculer les valeurs du coefficient d'échange K sachant que:

avec S= 0.0422 m2 et Ф= (Фc+Фf)/2


10. tracer ensuite les courbes 𝜂 = f(Qf) et k = f(Qf).
11. Commentez vos courbes.
b) Configuration contre courant Même travail demandé que précédemment
c) Comparer les résultats et conclure.
Manipulation 3 : Etude de l’influence du régime d’écoulement
– Effectuer la mise en route de la machine.
– Nous allons travailler sur une configuration co-courant, pour cela branchez le flexible
d’entrée d’eau sur le raccord rapide de droite et le flexible de sortie sur le raccord de gauche.
– Sachant que :
1. nous allons fonctionner à 50 °C (viscosité cinématique 0,556 10 -6m2/s).
2. le diamètre intérieur du tube contenant l’eau chaude est de 8,9 10 -3m.
3. le régime laminaire est donné pour un nombre de Reynolds <2000
4. le régime intermédiaire est donné pour un nombre de Reynolds 2000<Re<2300.
5. le régime turbulent est donné pour un nombre de Reynolds > 2300.
– Calculer les débits permettant de positionner l’échangeur dans chaque mode. Détaillez vos
calculs.
– Fixer le débit de l’eau froide à 100L/h et le débit de l’eau chaude aux trois débits calculés
(correspondant aux régime laminaire, intermédiaire et turbulent, respectivement).
– Refaire les calculs et le travail demandé dans la manipulation 2.
– Commentez vos résultats pour l’influence du régime sur l’échange.

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Etude d’un échangeur de chaleur à courants


croisés

1. Introduction
Dans une multitude de procédés industriels, comme dans notre environnement
quotidien directe, nous sommes amenés à rencontrer des échangeurs thermiques (radiateurs de
refroidissement des véhicules à combustion, évaporateurs et condenseurs de réfrigérateurs
ménager, etc.).
Dans un échangeur thermique, un fluide chaud fournit sa chaleur à un fluide froid sans se
mélanger à lui. On les fait circuler le long d’une paroi de séparation (avec beaucoup de
surface d’échange, surtout du côté du fluide le moins conducteur, souvent de l’air). En un
point donné de l’échangeur, le transfert de chaleur avec un des deux fluides (W/m2) est pro
portionnel à l’écart entre la température T de ce fluide et la température Tp de la paroi en ce
point.
Le transfert thermique qui a lieu au sein d’un échangeur fait intervenir le mode conductif au
travers de la paroi séparant les deux fluides et le mode convectif dans chacun de ces derniers.
Echangeur à courants croisés:

Les deux fluides s’écoulent perpendiculairement l’un à l’autre


- non brassé : fluide circule dans des canaux parallèles distincts et de faible section.
- brassé : fluide ne circule pas dans des canaux parallèles distincts et de faible section.
Ce type d'échangeur est utilisé pour des échanges entre gaz circulant en calandre et liquide

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TP de Transfert thermique

circulant dans les tubes.


Les échangeurs de chaleur à courants croisé sont l'un des types les plus communs de
l'échangeur de chaleur utilisés dans de nombreuses applications telles que des radiateurs de
moteurs, réchauffeurs d'air, évaporateurs et condenseurs de réfrigération, surchauffeurs et
des économiseurs.

2. Dispositif expérimental

Figure 1: Dispositif expérimental

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TP de Transfert thermique

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TP de Transfert thermique

L'appareil est formée par une gaine fixée verticalement ayant une coupe transversale de 65
mm x 150mm et une longueur d'environ 1.2 m montée sur la zone d'admission d'un
ventilateur centrifuge puissant. Le ventilateur tourne à vitesse variable et le débit d'air qui le
traverse est contrôlé par un étrangleur.
A la moitié de la gaine se trouve une ouverture de 200 mm. Cette ouverture permet l'insertion
des plaques de plastiques transparent variées dans lesquelles sont incorporés des tubes pour
tester le courant d'air. Ces plaques sont maintenues par quatre tourillons en acier inoxydables
et quatre écrous moletés en laiton.
Deux manomètres sont placés sur la gaine pour mesurer la dépression d'admission.
Tous les instruments électriques (voltmètre, indicateur de température) sont installés sur une
console séparée en acier recouvert de plastique. Le branchement des thermocouples se fait par
une fiche sur la console.
La vitesse de l'air de la gaine est directement contrôlée par la vitesse du ventilateur. Ce dernier
est contrôlé par un inverseur qui varie la fréquence de l'alimentation triphasé du moteur de
ventilateur.
Détermination de la vitesse de l'air dans la gaine:
En appliquant l'équation du Bernoulli entre le point de pression et l'atmosphère externe,
l'équation suivante peut être obtenue:

Avec R est la constante des gaz parfaits.


Pour le type d'admission utilisé sur la gaine, Cd est égal à 0.98. En substituant les quantités
connues dans l'équation, on obtient:

(m/s)

où H= Hauteur du manomètre en mm eau


Ta= Température de l'air ambiante en K
Pa= Pression de l'air ambiante N/m2
Cette vitesse obtenue est la vitesse qui existe dans la gaine sans obstruction.
Lorsque l'obstruction est petite comme dans le cas d'un tube unique, les effets d'un tel
bloccage peuvent etre ignorés. Cependant, lorsque la plaque à tubes multiples est en place,
l'effet de blocage doit etre pris en considération et on prend la vitesse à travers la zone de
passage la plus petite.

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Pour les plaques à tubes multiples simples, ceci résulte en une vitesse effective à travers le
faisceau de tubes de: U' = U*2.343
Six modules optionnels disponibles avec l'unité de base H351:

H351A plaque à tube unique et à tubes multiples.

H351B Élément de transfert de chaleur local.

H351C faisceau de tube à ailettes en quinconce.

H351D convection libre et forcée sur plaques chauffées.

HC351A Acquisition de données (hardware).

HC351B Acquisition de données préconfigurés (logiciel)

Données:
Dimensions de l'échangeur: Hauteur 200 mm, profondeur 50 mm et largeur 195 mm.
Dimension d'un tube: diamètre 15.8 mm et longueur 50mm
Nombre de Nusselt: Nu= 0.174. Re 0.618 10 <Re< 105 tube seul
Nu= 0.273. Re 0.635 Pr 0.34. Fn 300 <Re< 200000 tube dans un
faisceau des tubes

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