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3. Ailettes de refroidissement
Pour éviter l’échauffement d’un appareil dû à l’effet Joule, on munit son boı̂tier d’ailettes de refroidissement
métalliques. Chaque ailette est parallélépipédique, de dimensions a = 2, 0 mm (épaisseur), b = 10 cm (largeur)
et c = 20 cm (longueur). On pourra admettre que a est négligeable devant b. En fonctionnement, le boı̂tier
de l’appareil M sera maintenu à la température TM = 60 ◦ C. L’air extérieur, qui circule, est de température
constante et uniforme TA = 20 ◦ C, sauf au voisinage immédiat de l’ailette, entourée d’une couche limite d’air
thermiquement peu conductrice dont la température reste localement voisine de celle de la surface de l’ailette.
Dans l’ailette, on admettra que le transfert thermique, de type conductif, est monodimensionnel dans la direction
de l’axe Ox. Il obéit à la loi de Fourier, la conductivité thermique étant λ = 16 W · m−1 · K−1 . On note T (x)
la température de l’ailette à l’abscisse x. Il existe aussi un transfert thermique de l’ailette vers l’air ambiant, à
travers la couche limite. Le flux thermique au niveau d’une surface dS de l’élément de l’ailette de longueur dx
est de la forme :
dP = h(T (x) − TA )dS
où h = 150SI est un coefficient uniforme et constant.
1. Expliquer la loi de Fourier et donner l’unité du coefficient h dans le système international.
2. Écrire le bilan des transferts d’énergie pour
r la tranche d’ailette comprise entre les abscisses x et x + dx,
λa
en régime permanent. On posera : L = et on donnera la valeur numérique de L ainsi que son unité.
2h
En déduire l’équation différentielle dont T (x) est la solution.
3. Résoudre cette équation différentielle pour déterminer l’expression de T (x). On vérifiera que L ≪ c et
on pourra considérer c comme infini pour simplifier.
4. Géothermie
La croûte continentale terrestre a une épaisseur l d’environ 35 km ; elle est équivalente à une couche homogène
de conductivité λ = 23 W · m−1 · K−1 . Au niveau du sol, la température est T2 = 273 K, et à la profondeur l,
elle vaut T1 = 873 K.
1. Calculer la puissance géothermique par unité de surface Jth issue de la croûte continentale.
2. Les éléments radioactifs de la croûte dissipent une puissance volumique σu = 3×10−3 W·m−3 . Déterminer
l’équation différentielle satisfaite par la température de la croûte.
′
3. En déduire la puissance géothermique par unité de surface, Jth , au niveau du sol, quand on tient compte
des éléments radioactifs. Conclure.
2 2
Réponses : Jth = λ T1 −T
l
2
= 0, 39 W·m−2 , ddxT2 = − σλu , T (x) = − σ2λ
ux
+[ T2 −T
l
1
+ σ2λ
ul ′
]x+T1 , Jth = λ T1 −T
l
2
+ σ2u l =
−2
52, 5 W · m , radioactivité prépondérante.
5. Dalle chauffante
Une dalle en béton, matériau de masse volumique ρ, de conductivité thermique λ, de capacité thermique massique
c et d’épaisseur H = 10 cm forme le sol d’une maison d’habitation. Sous cette dalle, sont placés des fils électriques
qui la rendent chauffante. La puissance caractérisant le chauffage électrique est supposée uniforme sur l’ensemble
de la dalle, elle est caractérisée par une puissance surfacique ϕ0 uniforme. La dalle ne perd pas d’énergie dans
le sol car elle a été réalisée au-dessus d’une couche de matériau isolant qui limite très fortement les transferts
thermiques dans le sol. Le chauffage de la maison passe par le phénomène de convection avec l’air situé au-dessus
du sol. On suppose que ce transfert thermique obéit à la loi de la convection de Newton qui indique que la
puissance transférée par la dalle à l’air par unité de surface est donnée par :
ϕd→a = h(T − Ta )
où T est la température de la face supérieure de la dalle, Ta la température de l’air de la pièce et h le coefficient
de convection. On prendra h = 10 W · m−2 · K−1 et λ = 1 W · m−1 · K−1 .
Réponses : l’épaisseur étant petite devant les autres dimensions, on supposera que le problème est unidimen-
sionnel en supposant que les fils électriques sont répartis de façon homogène sur toute la surface S de la dalle,
on fait le bilan énergétique en puissance sur une tranche de la dalle compris entre x et x + dx où il n’y a
que de la conduction, ρcSdx ∂T ∂t = jcond (x, t)S − jcond (x + dx, t)S, en utilisant la loi de Fourier, on arrive à
∂2 T ρc ∂T ∂T
∂x2 = λ ∂t , en régime permanent ∂t = 0, la température évolue de manière affine T (x) = αx + β, en x = 0 la
condition aux limites porte sur la continuité du flux surfacique ϕ0 = −λ dT dx x=0 = −λα entre ce qui est dégagé
par les fils électriques et la conduction thermique, en x = H, on ne connaı̂t pas la température, il faut utiliser
la loi de la convection, en régime permanent toujours la puissance qui entre dans la dalle doit en ressortir,
ϕ0 = h(T (x = H) − Ti ), la loi de température est T (x) = − ϕλ0 x + ϕ0 ( h1 + H λ ) + Ti , ϕ0 = 100 W · m
−2
, Ti = 20 ◦ C,
T (x = H) = 30 ◦ C la dalle paraı̂t chaude pour les pieds, cela n’est pas toujours apprécié surtout que 30 ◦ C n’est
pas banal, T (x = 0) = 50 ◦ C, cette valeur est élevée, il va être difficile d’empêcher de l’énergie de passer dans le
sol, diminuant les températures calculées.
8. Homéothermie
Une sphère de rayon a est maintenue en permanence à la température T1 , dans un milieu fluide qui, à grande
distance de la sphère, est à la température T0 < T1 . La conductivité thermique du fluide est notée λ.
On néglige toute discontinuité de température (transfert pariétal parfait) à la surface de la sphère.
Le problème est étudié en régime permanent.
1. Expliciter la puissance P thermique produite par la sphère.
2. On donne T1 = 310 K, T0 = 280 K et a = 25 cm (modélisation d’un animal homéotherme avec un
rapport surface/volume comparable à celui d’un être humain). Calculer P si le fluide est de l’air (λ =
2, 6 × 10−2 W · m−1 · K−1 ).
3. L’homéothermie est-elle plus aisée pour un petit animal ou pour un gros ?
2
Réponses : div ~j = r12 ∂(r∂r j) = 0, j = rα2 , T = βr + γ, T (r) = (T1 − T0 ) ar + T0 , P = j(r = a)4πa2 = λ(T1 − T0 )4πa,
P = 2, 45 W ; plus a grand, plus P est grande, plus facile pour un petit animal.
9. Effet Joule et effet Thomson
Sir William Thomson (Lord Kelvin) découvre en l’effet maintenant appelé Joule-Kelvin ou effet
Thomson. Il résulte du passage d’un courant électrique dans un conducteur où règne un gradient de température.
La puissance Thomson absorbée - comme dans un puits où de l’énergie se perdrait - lors du passage d’un courant
d’intensité I dans un tronçon de fil dont les extrémités sont portées à des températures différant de dT s’écrit
dPT = hIdT . Le coefficient h s’exprime en V · K−1 . Il est appelé coefficient de Thomson du conducteur. Cet
effet dépend du sens du passage du courant. On convient de compter h > 0 si le passage d’un courant dans le
sens des températures croissantes s’accompagne d’une absorption d’énergie. C’est le cas du cuivre.
1. On néglige dans un premier temps l’effet Thomson pour se consacrer à l’étude de l’effet Joule. Une
barre conductrice en cuivre calorifugée de longueur L, de section S, de conductivité électrique γ et de
conductivité thermique λ, est parcourue par un courant d’intensité I uniformément réparti. Les tempé-
ratures imposées aux extrémités sont T1 en x = 0 et T2 en x = L. La masse volumique du cuivre est µ, sa
capacité thermique massique est c. La température T (x, t) est identique en tout point d’abscisse x. Quelle
est la puissance Joule fournie à la barre entre les sections x et x + dx ? Réaliser un bilan énergétique
pour une section comprise entre x et x + dx. Trouver l’équation différentielle vérifiée par T (x, t).
2. On considère le régime permanent T (x). Montrer que l’équation différentielle vérifiée par T (x) est :
d2 T
= −KI 2 . Calculer K pour la barre de cuivre avec λ = 400 W · m−1 · K−1 , γ = 6 × 107 S · m−1 et
dx2
S = 2 mm2 . Déterminer T (x). À quelle condition la fonction T (x) passe-t-elle par un maximum entre
x = 0 et x = L ? On suppose que T2 − T1 = 100 K. Déterminer la valeur minimale I1 que doit posséder
l’intensité I pour qu’un maximum de température existe entre les extrémités du fil. La longueur est
L = 1 m.
3. On prend en compte maintenant l’effet Thomson et on se place en régime permanent dans la situation
où le courant I et les températures T1 et T2 satisfont les conditions I < I1 et T2 > T1 . Le courant
I circule dans le sens des températures croissantes. Trouver l’équation différentielle à laquelle obéit
la distribution de température T (x). Pour quelle valeur I2 de l’intensité I obtient-on un gradient de
dT T2 − T1
température uniforme = = Cte ? Pour le cuivre h = 2, 2 × 10−6 V · K−1 . Calculer I2 en
dx L
utilisant les données précédentes.
2 2 2 2 2
I ∂T ∂ T I d T I 1 −2
Réponses : dpJ = γS 2 Sdx, µc ∂t = λ ∂x2 + γS 2 , dx2 = − λγS 2 , K = λγS 2 = 10, 4 K · m · A−2 , T (x) =
q
2 2 2
I2
− KI 2
2 x +
T2 −T1
L + KI2 L + T1 , I1 = 2(TKL
2 −T1 )
2 = 4, 4 A, λ ddxT2 − hI dT γSh
S dx + γS 2 = 0, I2 = L (T2 − T1 ) = 26 mA.
Réponses : on effectue un bilan énergétique pour un morceau de fil électrique compris entre r et r + dr et
de longueur dz en régime indépendant de t, on fait les hypothèses que le système est invariant en θ et z, la
2
2
puissance volumique dissipée par effet Joule est ρe jelec = ρe π2IR4 , on a donc j(r)2πrdz − j(r + dr)2π(r +
0
2 2 2
ρe I ρe I
dr)dz + ρe π2IR4 2πrdrdz d’où d dT
dr (r dr ) = − λπ dT 2
2 R4 r, on intègre r dr = − 2λπ 2 R4 r + α, en r = 0, il n’y aucune
0 0 0
ρe I 2 r2
raison pour que la dérivée diverge, d’où α = 0, on arrive à T (r) = 4λπ 2 R20
(1 − R20
) + T0 , la température est
ρe I 2
maximale au centre et vaut Tmax = 4λπ 2 R20
+ T0 , on trouve Tmax − T0 = 0, 012 K, on peut considérer le fil
comme homogène en température.
11. Exoplanète
Une exoplanète, de rayon R = 1 000 km, située loin de son étoile possède une température de surface Ts = 300 K
bien supérieure à ce qu’elle devrait être si elle ne faisait que recevoir le rayonnement de l’étoile autour de
laquelle elle gravite. On propose d’expliquer sa température de surface en considérant que son cœur est une
boule radioactive de rayon a = 10 km dégageant une puissance volumique p0 = 3 × 10−4 W · m−3 à cause
de la désintégration radioactive des noyaux qui la composent. On considère que la planète est un milieu de
conductivité thermique uniforme λ = 1 W · m−1 · K−1 . On suppose que l’exoplanète est à symétrie sphérique et
que l’on est régime indépendant du temps.
1. Pour r ≤ a, établir un bilan énergétique locale entre r et r + dr. En déduire l’équation différentielle
vérifiée par la température T (r).
2. En déduire la forme de la loi T (r).
3. On étudie maintenant la partie non radioactive de l’exoplanète. Quelle est l’équation différentielle vérifiée
par T (r) ? En déduire l’expression de T (r).
t
T (x, t) = T0 + T1 cos(kx − ϕ) exp −
τ
Déterminer τ en fonction de k, A, µ, λ et c.
3. Exprimer les conditions aux limites du réacteur. En déduire ϕ et les valeurs possibles de k en faisant
apparaı̂tre un entier n.
4. En déduire la valeur minimale Lc de la longueur L du réacteur permettant une explosion.
∂2T µc
Réponses : µc ∂T ∂T ∂T
∂t = A(T − T0 ) + λ ∂x2 ; τ = λk−A ; ∂x
qx=0
= 0 et ∂x x=L
q
= 0 imposent ϕ = 0 ou π et kL = nπ ;
λ λ
il y aura explosion si τ < 0 et donc pour L > nπ A d’où Lc = π A avec A > 0 puisque la réaction est
exothermique.
|T (x, t) − T0 |
< 10−2
T0
Données numériques : L = 1 m ; R = 2 cm ; µ = 9000 kg · m−3 ; c = 400 J · kg−1 · K−1 ; λ = 400 W · m−1 · K−1 ;
T1 = 370 K et T0 = 300 K.
∂2T 1 ∂T −
Réponses : ∂x2 = a ∂t , T (x, t = 0 ) = T1 , θ(x = 0, t > 0) = θ(x = L, t > 0) = 0, θ(0 < x < L, t = 0) = T1 − T0 ,
df 1 d2 g 1 nπx nπ L2
dt f (t) = a dx2 g(x) = Cte = α, conditions aux limites imposent α < 0, gn (x) = Bn sin L , kn = L , τn = n2 π 2 a ,
nπ 2(T1 −T0 ) L 2(T1 −T0 )
θ(x, t = 0) = ∞ sin nπx
P R
n=1 Bn sin L x = T1 − T0 , Bn = L 0 L dx, Bn = nπ (1 − cos nπ), θ(x, t) =
2 2
1 (2n+1)πx (2n+1) π at taπ 2 2
, rn = 2n+1 exp L2 (1 − (2n + 1) ), r1 = 31 exp − 8aπ
1
P∞ 2
4(T1 − T0 ) n=0 (2n+1)π sin L exp − L2 L2 t,
L2 4 T1 −T0 2
t1 ≃ 2 8aπ 2 = 230 s, π T0 exp − πL2a t2 d’où t2 = 2, 3 h.
2
∂2T 1 dT λ 1d f 1 1 dg
Réponses : ∂x2 = D dt avec D = µc , θ(x, t) vérifie aussi cette équation. f dx2 = D g dt = K. g(t) = g0 exp KDt
d2 f 2
d f 2
avec K < 0 car la solution ne doit pas diverger. dx2 − Kf (x) = dx2 + k f (x) = 0, la solution est f (x) =
f0 cos kx + f0′ sin kx. La solution en température est paire en x et le flux surfacique de conduction est impair
∂θ
car jcond = −λ ∂x . On a donc bien une forme θ(x, t) = θ0 exp −k 2 Dt cos kx. La continuité du flux surfacique de
conduction et de celui de convection en x = a conduit à kλ sin ka = h cos ka d’où tan X = ha 1
λ X avec X = ka.
Cette équation se résout numériquement ou graphiquement, on trouve tous les points d’intersection entre tan X
et X d’où l’ensemble de valeurs discrètes. Le temps caractéristique est τ = k21D , le régime le plus lent correspond
à τ élevé et donc k faible. Pour le cuivre, on a ha
λ = 1, 25×10
−4
et ka = 1, 1×10−2 comme première solution non
nulle. Cela permet d’avoir la plus petite valeur de k = 1, 1 m . Pour le bois, on a ha
−1
λ = 0, 5 et ka = 6, 5 × 10
−1
−1 −4 2 −1 −8 2 −1
et donc k = 65 m . Pour le cuivre D = 1, 1 × 10 m · s , pour le bois D = 9, 5 × 10 m · s . On trouve
pour le cuivre τCu ≃ 2 h et pour le bois τbois ≃ 40 min. Ces valeurs ne correspondent pas à la réalité qui veut
que la température du cuivre diminue plus rapidement. Le modèle proposé n’est pas adapté, c’est la recherche
de solutions à variables séparées (solutions stationnaires) qui ne convient pas ici. Il ne faut pas dissocier temps
et espace car s’il y a bien une température stationnaire pour l’air à T0 , il n’y a pas d’autres grandeurs physiques
stationnaires dans le problème.
C. Diffusion de matière
~j = −D−−→
grad n
où ~j est le vecteur densité de flux de neutrons en s−1 · m−2 , n le nombre de neutrons par unité de volume et
D une constante positive. La diffusion se fait parallèlement à l’axe Ox. Les grandeurs n et ~j ne dépendent que
de x et du temps t.
1. Indiquer les unités de n et de D. Interpréter le signe − dans la loi de Fick.
2. On suppose dans un premier temps que le matériau est une tige de section constante S, de longueur L,
dans laquelle il ne se produit aucune absorption ou création de neutrons. Faire un bilan des particules
entre x et x + dx et établir l’équation différentielle vérifiée par n.
3. En régime permanent, en notant n0 et nL les valeurs de n en x = 0 et x = L, exprimer n et j en fonction
de x.
On considère maintenant que le matériau qui constitue la tige peut absorber des neutrons et en produire
par des réactions de fissions. Le nombre δ 2 Na de neutrons absorbés dans un volume dV pendant un
n
intervalle de temps dt est donnée par : δ 2 Na = dV dt où τ est une constante positive. Le nombre δ 2 Np
τ
de neutrons produits dans le même volume élémentaire dV pendant dt est donné par δ 2 Np = kδ 2 Na où
k est une constante positive.
4. En faisant un bilan de particules dans un volume de section S compris entre x et x + dx, montrer que n
vérifie l’équation différentielle suivante :
∂n ∂2n n
= D 2 + (k − 1)
∂t ∂x τ
5. Quelle équation différentielle vérifie la densité de neutrons n en régime permanent ? On suppose cette
condition réalisée dans toute la suite.
6. On suppose dans un premier temps qu’il ne se produit pas de réactions de fission dans le matériau. De
plus, on suppose que la tige a une longueur suffisamment importante pour la considérer comme infinie.
Un flux de neutrons est imposé en x = 0, de densité ~j = j0~ex avec j0 > 0. À l’extrémité de la tige,
on supposera que la densité de neutrons est nulle. Établir l’expression de n. Déterminer la distance δ à
partir de laquelle
√ la densité de neutrons est égale
√ à 1% de sa valeur en x = 0. Évaluer cette distance pour
de l’eau ( Dτ = 3 × 10−2 SI et du carbone ( Dτ = 0, 8 SI). Quel est le matériau le plus efficace pour
absorber les neutrons ?
7. On suppose maintenant que le matériau produit des neutrons par fissions et que la quantité de neutrons
produits est supérieure à celle des neutrons absorbés. La tige a une longueur finie L. La densité de
neutrons est supposée nulle aux deux extrémités de la tige et uniquement en ces deux positions. On note
n0 la valeur maximale de la densité de neutrons à l’intérieur de la tige. Exprimer n en fonction de n0 , k,
D, τ et x et montrer que cette solution n’est envisageable que si la longueur de la tige prend une valeur
LC qu’on exprimera en fonction de k, D et τ .
Réponses : n en m−3 et D en m2 · s−1 , − car diffusion des zones les plus concentrées vers les moins concentrées,
∂2n nL −n0
j(x, t)S − j(x + dx, t)S = ∂n 1 ∂n
∂t Sdx, ∂x2 = D ∂t , n(x) = n0 + L x, j = D n0 −n
L
L
, j(x, t)S − j(x + dx, t)S +
kn ∂2n n d2 n
− nτ Sdx = ∂n ∂n k−1
pτ
√x
τ Sdx ∂t Sdx d’où ∂t = D ∂x2 + (k − 1) τ , dx2 + Dτ n = 0, k = 0, n(x) = j0 D exp − Dτ ,
√ q
δ = 2 Dτ ln 10, δeau = 0, 80 m et δcarbone = 4, 12 m l’eau est plus efficace, k > 1 d’où n(x) = n0 sin k−1
Dτ x,
q q
Dτ Dτ
L = pπ k−1 avec n ∈ N, Lc = π k−1 .
D. Soleil - Terre
RS 2 πR2 E0
Réponses : E0 = σTS4
D , TS = 5730 K, u = E0 4πRT2 = 4 = 338 W · m−2 , λm T = 2895 µm · K d’où
T
T = 6110 K écart de 7%, sans effet de serre (1 − A)u = σTP4 et TP = 250 K, effet de serre avec équilibre sommet
4
atmosphère u = Au+ϕr +αϕe et équilibre au sol (1−A)u+ϕ1 = ϕe , ϕe = u(1−A) TTP0 = 1, 15u, ϕr = 0, 37u,
Eeau
ϕ1 = 0, 49u, Eeau = m∆Hvap , PS = ∆t = 137 W · m−2 , PS = 0, 42u.
1. Dans un premier modèle, on considère que la Terre réfléchit la portion A (A porte le nom d’albédo)
du rayonnement solaire. Le Soleil et la Terre sont assimilés à des corps noirs de températures TS et T1
uniformes.
Déterminer la température T1 à l’équilibre. On donne A = 0, 35. Faire l’application numérique.
2. On tient compte de plus des propriétés de la troposphère, couche d’épaisseur e faible devant le rayon
terrestre RT , de température T . La troposphère rayonne comme un corps noir, mais elle absorbe une
fraction α du rayonnement solaire. La température de la Terre est maintenant T2 .
RS
(a) Exprimer l’équation décrivant l’équilibre thermique de la Terre, reliant A, α, T , T2 , TS et γ = .
a
(b) Exprimer l’équation décrivant l’équilibre thermique de la troposphère, reliant A, α, T , T2 , TS et γ.
(c) Exprimer la nouvelle température de la Terre en fonction de celle déterminée précédemment et de α.
(d) Faire l’application numérique si α = A. Commenter.
σT24 4πRT2 = 2σT4 4πRT2 , αT14 + T24 = 2T 4, T2 = (2 − α)1/4 T1 = 295 K, plus agréable . . .
2
Réponses : Image de rayon r = RS ′
d f ≃ 0, 023 cm ; E0 ρr2 = 1, 9 × 106 W · m−2 ; T ≃ 2400 K, oui.
3. On fait circuler de l’eau au contact de la surface noire. L’eau passe en dessous de la surface noire, la vitre
proposée à la question précédente est toujours présente entre la surface noire et le rayonnement solaire.
L’eau arrive à la température t3 = 10 ◦ C et maintient la surface à la température t2 = 60 ◦ C. Quelle
aire de capteur faut-il utiliser pour produire 20 litres d’eau chaude à 60 ◦ C par heure ? Quelle fraction
d’énergie incidente est captée (rendement) ?
On donne la capacité thermique massique de l’eau ceau = 4, 18 × 103 J · kg−1 · K−1 .
l Φ
absorbeur
v
e
isolant
0 L x
b b
La température de l’eau est notée T (x, t). Les parois latérales et le fond du courant d’eau sont calorifugés.
1. On néglige la capacité thermique de l’absorbeur et on néglige les transferts thermiques par conduction
dans l’absorbeur. Montrer que dans ces conditions, la température de l’absorbeur n’est fonction que de
x, Ta = Ta (x).
2. Expliciter un bilan thermique pour l’absorbeur puis pour une tranche d’eau de longueur dx ; en déduire
une équation pour T (x, t). On notera la température constante de l’air extérieur Te , Ta (x, t) celle de
l’absorbeur et T (x, t) celle de l’eau.
3. On se place en régime permanent. Déterminer T (x) sachant que la température de l’eau à l’entrée du
chauffe-eau solaire est T0 .
Réponses : Pas d’accumulation d’énergie dans l’absorbeur, l’absorbeur élimine Φ uniquement par convection ;
Φ = h′ (Ta (x) − Te ) + h(Ta (x) − T (x, t)), µeceau ∂T∂t
(x,t)
= −veµceau ∂T∂x
(x,t)
+ h(Ta (x) − T (x, t)) ; veµceau dT
dx +
′ ′ ′
hh Φ+h Te x Φ+h Te h+h′
h+h′ T = h+h′ , T (x) = Tmax + (T0 − Tmax ) exp − δ , Tmax = hh′ , δ = veµceau hh′ .
G. Thermodynamique du rayonnement
27. Étoiles de luminosité identique
On rappelle la loi de Stefan du flux surfacique rayonné par un corps à la température T : jray = σT 4 . On
imagine deux étoiles sphériques A et B de même luminosité (c’est-à-dire qu’elles émettent la même puissance
lumineuse), mais dont les températures en surface varient du simple au double : TB = 2TA . Que peut-on dire
du rayon de l’étoile B par rapport à celui de l’étoile A ?
Proposition de réponses :
a) RB = 4RA b) RB = 2RA c) RB = RA /2 d) RB = RA /4
Réponses : la loi de Stefan indique la puissance surfacique est donnée par jray = σT 4 en W ·m−2 . La puissance
émise par la surface de l’étoile est donc P = σT 4 4πR2 . Si l’on raisonne à puissance constante, on doit donc
2
avoir R2 T 4 = Cte. On en déduit que RB = RA TTB A
. Comme la température sur B est deux fois plus élevées
que sur A, on en déduit que RB = RA /4. Réponse d).
28. Méthode de Boltzmann
Un gaz de photons est en équilibre thermique à la température T à l’intérieur d’un récipient fermé de volume V ,
réglable au moyen d’un piston mobile sans frottement. L’énergie interne de ce gaz s’écrit U = V ū où l’énergie
interne volumique ū(T ) ne dépend a priori que de la température T .
Pour chaque photon, la vitesse c, l’impulsion (ou quantité de mouvement) q et l’énergie ǫ sont reliés par la
relation relativiste q = k~qk = ǫ/c. Le choc des photons sur les parois est élastique.
1. Montrer que la pression statistique p exercée par le gaz sur les parois est p = ū/3. Comparer au cas d’un
gaz parfait monoatomique.
2. Au cours d’une transformation infinitésimale réversible, exprimer dU , le travail δW et le transfert ther-
mique δQ puis la variation dS de l’entropie du gaz.
En déduire l’expression de ū(T ) (à une constante multiplicative près). Commenter.
3. On appelle énergie libre F d’un système la grandeur F = U − T S.
Évaluer la variation dF d’énergie libre au cours d’une transformation réversible.
En déduire à nouveau l’expression de ū(T ) déjà trouvée.
4. On envisage le comportement de l’univers primordial (au début de son expansion) comme celui d’un gaz
de photons en évolution adiabatique. En déduire la nature de la relation entre T et V . Commenter.
2
Réponses : Lors d’un choc la quantité de mouvement varie de 2q, la force subie par une surface dS est : dF = ddtp
avec d2 p = 16 ncdSdt(2q) où n = N nqc nqc nǫ
V est la densité volumique de particules, dF = 3 dS d’où p = 3 = 3 = 3 u,
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n′ RT ′3 2 u 4 4u V
p = V et U = n 2 RT , pGP = 3 u, δW = − 3 dV , dU = V du + udV , δQ = 3 udV + V du, dS = 3T dV + T du,
du
du T 4 −u 1 du du dT 4
du = dT dT ,égalité des dérivées secondes croisées 3 [ T 2 ] = T dT , u −4 T = 0, u = KT , dF = −pdV −SdT ,
dT
∂p ∂S 1 du 4 u dV du 3 ′
∂T = ∂V T , 3 dT = 3 T même résultat pour u(T ), δQ = 0, 4 V +3 u = 0, T V = K , la température diminue
V
en V −1/3 lorsque le volume augmente, l’univers se refroidit, V évoluant en R3 où R est le rayon de l’univers, on
a RT = K”.