Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Perpignan 2012-2013
TD Thermodynamique no6
Les machines thermiques
1 . Montrer que le plan (Qf , Qc ) est séparé par une droite dont on établira l’équation en deux demi-plans dont l’un
correspond à des cycles impossibles.
2 . Montrer que le demi-plan des cycles possibles peut être partagé en deux régions, l’une correspondant aux cycles
moteurs, l’autre aux cycles récepteurs.
3 . Montrer que dans la région des cycles récepteurs, seule une partie présente un intérêt. Préciser le type de machine
thermique correspondant.
Exercice 2 - Le cœur : une pompe.
La circulation du sang dans l’organisme est assurée par le cœur, qui joue le rôle de
pompe. Le cycle cardiaque, représenté par un diagramme de Watt (P, V ) concerne P
le ventricule gauche du cœur, principale partie active du cœur du point de vue mé-
canique ; ce cycle est représenté sur la figure ci-contre, qui décrit l’évolution de la C
pression et du volume du sang circulant dans ce ventricule :
B′ B
VA = VB = 150 cm 3
VC = VD = 90 cm 3
PA − P0 = PD − P0 = 10 mmHg PB − P0 = 80 mmHg D A
V
PC − P0 = 120 mmHg
1 . Préciser, en justifiant rapidement la réponse dans quel sens le cycle est décrit. Interpréter chaque étape. La
pression P0 joue-t-elle un rôle dans le raisonnement.
2 . Déterminer littéralement, en fonction de VA , VD , PA , PB , PC le travail reçu par le cœur au cours de chaque cycle.
4 . Pour un cœur décrivant 70 cycles par minute, quelle est la puissance reçue par le cœur ?
PB + PC
3. Réponse : W1 cycle = (VA − VD ) − PA
2
S. Bénet 1
Exercice 3 - Le moteur à explosion interne : cycle Diesel (1896).
Le moteur de Rudolf Diesel est un moteur à combustion interne. Il fonctionne par auto-allumage du gazole que
l’on injecte dans l’air préalablement comprimé sous pression élevée, cette forte compression porte le combustible à
une température supérieure à son point d’inflammabilité. La différence fondamentale avec le moteur à essence est
qu’il ne possède pas de bougie, aucun dispositif d’allumage n’est nécessaire car l’inflammation est spontanée. Il est
ainsi possible d’atteindre des taux de compression très importants, ce qui permet d’améliorer considérablement les
rendements moteurs.
Les données numériques sont toutes regroupées à la fin du problème.
Le fonctionnement du moteur est schématisé sur un diagramme de Watt (P, V ) où P est la pression du gaz contenu
dans le volume V de la chambre du cylindre.
injection du combustible
P
inflammation
du mélange
B C
détente
adiabatique réserversible
compression D
de l’air seul
I admission
A
de l’air V
A B C D
P en Pa 1, 00 · 10 5
T en K 300 723
V en m−3 2, 49 · 10−2 2, 49 · 10−2 8, 32 · 10−3 2, 49 · 10−2
2 . Établir la relation liant la température T et le volume V du système subissant une transformation adiabatique
réversible. Quel est le nom de cette loi ? Rappeler les deux autres relations portant le même nom.
3 . Pour chaque état d’équilibre thermodynamique, exprimer puis calculer numériquement la pression, le volume et
la température du système. Résumer les résultats obtenus en complétant le tableau précédent.
4 . Établir la relation de Mayer. En déduire les expressions des capacités thermiques à volume constant CV et à
pression constante CP en fonction de n, R et γ.
S. Bénet 2/5
5 . Rappeler l’énoncé usuel du premier principe de la thermodynamique pour une transformation finie entre deux
états d’équilibres thermodynamiques subie par un système fermé.
6 . Le système ne recevant pas de travail autre que celui des forces de pression, démontrer la relation entre la variation
d’enthalpie du système et le transfert thermique dans le cas particulier de transformations isobares.
7 . Pour chaque transformation, exprimer puis calculer numériquement les travaux des forces de pression et les
transferts thermiques algébriquement reçus par le système. Résumer les résultats obtenus en complétant le tableau
qui suit :
A −→ B B −→ C C −→ D D −→ A
Q en kJ QA−→B = QB−→C = QC−→D = QD−→A =
W en kJ WA−→B = WB−→C = WC−→D = WD−→A =
8 . En déduire le travail Wcycle algébriquement reçu par le gaz au cours d’un cycle complet.
11 . On cherche à déterminer sur quels paramètres il est possible de jouer pour améliorer l’efficacité du moteur.
Montrer que l’efficacité à explosion interne s’écrit :
1 a−γ − b−γ VA VA
e=1+ en introduisant les rapports volumétriques a = et b =
γ a−1 − b−1 VB VC
12 . Établir l’efficacité eC d’un moteur de Carnot fonctionnant entre deux sources de températures égales à TA et
TC .
13 . Comparer l’efficacité e du moteur à explosion interne à l’efficacité eC d’un moteur de Carnot. Commenter.
Données numériques :
S. Bénet 3/5
Tf Tc − Tatm
1. Réponse : eC = pour le réfrigérateur à gaz
Tc Tatm − Tf
3 . Énoncer le théorème de Carnot. Donner l’expression de Q̇f , le transfert thermique reçu par seconde de la source
froide en fonction de P, Tf et Tc .
1 . le transfert thermique entre la pompe à chaleur et l’eau de la réserve puis le transfert thermique entre la pompe
à chaleur et l’eau du lac ;
S. Bénet 4/5
Les étapes successives du cycle décrit par l’air sont les suivantes :
Dans l’état A, l’air est pris dans les conditions atmosphériques : PA , TA .
Il entre dans le compresseur.
– A −→ B : compression isentropique de l’air seul pour ressortir dans l’état B (PB = aPA , TB ) ;
– B −→ C : l’air frais est admis dans la chambre de combustion où le carburant est injecté et s’enflamme, le fluide est
porté à des températures très élevées de façon isobare sans apport de travail. Nous supposerons que sa composition
n’est pas modifiée. Il ressort dans l’état C à la température TC ;
– C −→ D : le gaz subit dans la turbine une détente isentropique pour revenir à la pression initiale PA et à la
température TD dans l’état D. La détente dans la turbine est utilisée en partie pour fournir l’énergie mécanique
nécessaire à l’entraînement de la rotation de l’arbre commun compresseur-turbine, le reste de l’énergie disponible
est transmis sous forme d’énérgie cinétique au jet propulsif.
– D −→ A : une isobare ferme fictivement le cycle. Le gaz chaud qui s’échappe est supposé subir un refroidissement
sans apport de travail au contact d’une source froide (l’air atmosphérique) et est à nouveau admis dans la machine.
Les énergies cinétiques du gaz et des variations d’altitudes sont supposées négligealbes dans les états A, B, C et D.
Le régime dans l’ensemble du dispositif est stationnaire et le débit massique est Dm .
S. Bénet 5/5