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Lorsqu’un système thermodynamique est mis en contact avec deux sources de chaleur et peut
échange du travail avec l’extérieur, le nombre de possibilités théoriques d’échange est de 23 = 8. Ce
nombre est restreint par les deux principes de la thermodynamique qui doivent être satisfaits.
U = W + QC + Qf = 0 PPT pour un cycle
QC Q f
+ 0 SPT pour un cycle
TC T f
A l’aide du diagramme de Raveau qui est un diagramme plan ayant Qf en abscisse et QC en ordonné,
il est possible de discuter les différents cas théoriques.
Secteur (5) : QC < 0, Qf < 0 et W > 0 : le système reçoit de l’énergie sous forme de travail (W > 0) et
la cède aux thermostats sous forme de chaleur (QC < 0 et Qf < 0).
Dans ces deux cas, il n’est pas nécessaire de réaliser une machine thermique pour arriver à ces
bilans d’énergie. Cas types de transferts se font spontanément par dissipation : on a alors des cycles
dissipatifs qui n’ont aucun intérêt pratique.
Secteur (3) : W < 0, QC > 0 et Qf < 0 représente le cas du moteur thermique.
Secteur (6) : QC < 0, Qf > 0 et W > 0 représente le cas de la machine frigorifique.
II. MOTEURS THERMIQUES
1. Théorème de Carnot
Par définition, un cycle de Carnot est un cycle ditherme décrit de manière réversible. Il est constitué
de deux (2) isothermes reliées par deux (2) adiabatiques.
Tf
Le cycle de Carnot d’un gaz parfait a un rendement = 1 − .
TC
Dans un moteur thermique, l’agent de transformation n’est pas nécessairement un gaz parfait. Le
théorème de tur but de préciser le rendement d’une machine thermique.
Théorème : Le rendement d’un moteur réel est inférieur à celui d’un moteur réversible fonctionnant
avec les mêmes sources.
Le rendement du moteur réversible, qui ne dépend que des températures TC de la
source chaude et Tf de la source froide, et non de l’agent de transformation a pour
Tf
expression = 1 − .
TC
Soit une machine idéale fonctionnant entre les deux (2) sources de température Tf et TC (avec TC
>Tf) de manière réversible.
QC Qf
L’inégalité de Carnot Clausius devient une égalité + = 0.
TC Tf
Soit une machine réelle échangeant les quantités de chaleur QC' et Qf' avec les deux (2) mêmes
sources. Les transformations étant cette fois irréversibles, l’inégalité de Carnot Clausius s’écrit
QC' Qf' W
+ 0 . Le rendement d’une telle machine est donné par la relation = − qui exprime le
TC Tf QC'
Qf'
rapport du travail fourni sur la chaleur reçue par la source chaude, soit ' = 1 + (en utilisant le
QC'
Tf
PPT). Le rendement ' vérifie l’inégalité ' 1 −
'
TC
Concrètement, il existe toujours de nombreuses raisons qui font que le rendement réel d’un moteur
thermique sera toujours inférieur à cette valeur optimale (frottements dissipatifs dans les moteurs).
Le cycle de Carnot constitué de deux (2) isothermes reliées par deux (2) adiabatiques a été
représenté des coordonnées de Clapeyron (p, V). Il est aussi intéressant de le représenter en
coordonnées entropiques (T, S).
Pour un moteur, les deux cycles sont parcourus dans le sens des aiguilles d’une montre l’aire enclore
par chaque cycle est égale au travail W fourni à l’extérieur par cycle.
Le vilebrequin fait un demi-tour par temps, donc deux (2) tours pendant le cycle complet. Moyennant
quelques approximations, les états du gaz peuvent être décrits par le diagramme de Clapeyron.
Si W est le travail reçu par le gaz au cours du cycle (W < 0 car le cycle est parcouru dans le sens
W
horaire), le rendement du moteur est = − = 1 − a1− , où 𝑎 =
𝑉1
𝑉2
est le rapport de compression
QC
volumétrique et le coefficient adiabatique.
Le rendement thermique du moteur à quatre temps dépend d’une part du rapport volumétrique (ou
taux de compression) et d’autre part du rapport des capacités calorifiques à pression et à volume
constants du gaz.
Dans la pratique, le moteur à explosion fonctionne généralement avec quatre (4) cylindres, ce qui
permet de réaliser une rotation quasi uniforme du moteur.
3. Moteur Diesel
C’est un moteur à combustion interne fonctionnant suivant le cycle en système ouvert de
Diesel (inventé par l’ingénieur allemand Rudolf Diesel au cours de ses travaux de 1893-1897). C’est
aussi un moteur à quatre temps dans lequel le carburant (gasoil) est injecté dans de l’air
préalablement comprimé. La combustion se fait alors par inflammation spontanée du mélange
carburé.
Rq : A compression égale, le moteur Diesel a un rendement thermique plus faible que celui d’un
moteur de Otto, mais comme le moteur Diesel atteint globalement des rapports de compression
incomparablement plus élevées, son rendement est bien meilleur que celui de Otto.
Dans la pratique les moteurs Diesel fonctionnent généralement avec quatre (4) cylindres.
1. Le réfrigérateur
Le réfrigérateur à compression (domestique) fonctionne selon un principe qui consiste à évaporer
un fluide frigorigène qui se trouve généralement à basse pression dans un circuit fermé. Cette
évaporation provoque le refroidissement du fluide frigorigène car il s'agit d'une réaction
endothermique. Le fluide frigorigène est ensuite à nouveau compressé pour redevenir liquide dans
le condenseur ; il s'agit d'une réaction exothermique, la chaleur générée est évacuée à l'arrière du
réfrigérateur (par le serpentin). Le fluide frigorigène décrit un cycle perpétuel fermé, le fluide est
recyclé indéfiniment. Le serpentin d’un réfrigérateur se trouve derrière l’appareil et l’évaporateur à
l’intérieur, ce qui permet de maintenir une basse et constante température à l’intérieur de l’armoire
moyennant une bonne isolation thermique de celle-ci.
Les performances de l’appareil sont chiffrées par son efficacité définie comme le rapport de la
quantité de chaleur enlevée à la source froide au travail dépensé pour obtenir ce résultat, soit :
𝑄𝑓
𝜂=
𝑊
2. La pompe à chaleur
Une pompe à chaleur est, comme un réfrigérateur, une machine thermodynamique constituée d’un
circuit fermé dans lequel circule un fluide (fluide frigorigène). Ce circuit est composé de quatre
éléments principaux : un compresseur, un détendeur et deux échangeurs de chaleur (le condenseur
et l’évaporateur). Le but de cette machine thermodynamique est de transférer l'énergie d'un milieu
froid (source froide) à un milieu chaud (source chaude).
L’efficacité de la pompe à chaleur est définie comme le rapport de la quantité de chaleur obtenue à
la source chaude au travail dépensé pour obtenir ce résultat, soit :
𝑄𝑐
𝜂=−
𝑊