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Chapitre II : Machines à cycles récepteurs M1 EN MTH

- Compresseurs : (Compresseurs alternatifs : compression mono-étagée et multi-étagée,


rendements)
permet d’augmenter la pression de l’air sortant. Le système reçoit un travail provenant de
la turbine ou de la piston. L’air traversant le compresseur subit une compression mécanique
avec un rapport de compression . C’est un processus de compression adiabatique non
réversible.

II.1 Compresseur alternatif

II.1.1: Compresseur à un étage


L'évolution théorique d'un fluide dans le cylindre d'un compresseur à piston est présentée sur la
figure
1 en coordonnées P, V.
A'B : aspiration à P1
B C : compression isentropique de P1 à P2
C D : refoulement à P2
DA' : détente isentropique des gaz restant dans l'espace mort.

Soient
V0 = volume total du cylindre
V1 = volume balayé par le piston
V = volume du fluide aspiré
l'espace mort est: V0 - V1 = ε V1
l'espace mort relatif est: ε = (V0 -
V1)/ V1
Le coefficient de remplissage ou
rendement volumétrique est : λ0 =
V/V1
Si l'on pose: x = (V0 - V) / V1 = ε +
1 - λ0
alors: λ0 = 1 + ε - x

Figure 2.1: diagramme d'un compresseur a piston d’un seul étage

La détente DA' est adiabatique :

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II.1.2. Compresseur à plusieurs étages


L'accroissement du nombre d'étages avec refroidissement intermédiaire permet, en se
rapprochant d'une compression isotherme, de diminuer le travail à fournir pour le même
rapport de compression global (figure 2.1). On montre que le travail fourni est minimum
lorsque le rapport de compression est le même pour tous les étages.

A B C D

Figure 2.3: Compresseur à plusieurs étages

A B C D

Figure 2.4: Compresseur à plusieurs étages

II.2. Compresseurs rotatifs (Turbo compresseur)

II.2.0. Rappel sur la Turbomachine :


Les turbomachines ont très généralement un mouvement de rotation uniforme, et leurs pièces
(aubes) fixes

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et mobiles présentent une périodicité autour de l'axe de rotation. Que ce soit les turbomachines
motrices ou réceptrices, ces machines sont généralement constituées d'un rotor (partie mobile)
et d'un stator (partie fixe)
et peuvent être classées en deux types Axiales et Radiales

II.2.0.1 Turbomachines Axiales et Radiales :

Figure 2.5: Veine méridienne de turbomachines Axiales et Radiales.

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a. Calcul du compresseur

Le schéma et le diagramme TS d’un compresseur sont représentés respectivement sur les


figures 2.6 et 2.7

P1 C P2

1’ 2 2’

Fig.2.6 Schéma d’un compresseur.

2’
T 2

1’

S
Fig. 2.6 Diagramme TS d’un compresseur.

1’ 2 est la transformation compression isentropique (transformation idéale)


1’ 2’est la transformation compression poly tropique (transformation reelle)
L’équation d’énergie donne

, ∆
avec 0 , et ∆ 0∆ 0

Pour une transformation adiabatique on a aussi :

Le rapport de compression est

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b. Rendement isentropique du compresseur

! "#"$% '()! *"+, %" ! "+,-. "!$.+ $,'+! ./$0)'


! "#"$% '()! *"+, %" ! "+,-. "!$.+ /.%1! ./$0)'

, ∆2 ′, ′

, ′ ∆2 ′, ′ ′ ′

II.3. Machines frigorifiques

Les machines frigorifiques servent à la création de froid à l'aide d'un réfrigérateur ou d’un
climatiseur.
Elle se compose au minimum des 4 éléments suivants :
-1 évaporateur : placé dans le milieu à refroidir pour assurer la production frigorifique.
-1 condenseur placé dans le milieu auquel on désire céder une quantité de chaleur.
-1 compresseur permettant d’assurer un mouvement continu du fluide frigorigène et de le
faire comprimer de la basse pression à la haute pression.
-1 organe de détente (Vanne d’expansion) dont le rôle est de régler le débit du réfrigérant
circulant dans l’installation frigorifique et assurer la détente du réfrigérant de la pression
d’évaporation (Basse pression P) à la pression de condensation (Haute Pression).
La machine frigorifique est basée sur la propriété des fluides frigorigènes de s'évaporer et
de se
condenser à des températures différentes en fonction de la pression.

Fonctionnement
Le cycle est fermé, le fluide frigorigène évolue sous l'action du compresseur dans les
quatre éléments constituant la machine frigorifique

Figure 2.7: Cycle frigorifique Figure 2.8: Diagramme enthalpique du


cycle frigorifique

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Coefficient de performance
C’est le rapport entre la production frigorifique et le travail effectué pour obtenir cette
production
frigorifique.
La production frigorifique : c’est la quantité de chaleur (exprimée en J) absorbée par
seconde par
Le fluide caloporteur dans l’évaporateur ( ou extraite du milieu à refroidir).

Les fluides caloporteurs utilisés sont appelées fluides frigorigènes car ils produisent des
frigories (avec 1 fri=-1 Kcal)

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Exercice 1 :

Une installation frigorifique fonctionne à l'ammoniac (R717), au régime nominal


/ . Elle développe une puissance frigorifique brute de . La compression et
la détente du R717 sont supposées respectivement parfaitement isentrope et isenthalpe. La
surchauffe des vapeurs aspirées par le compresseur est de , et le sous-
refroidissement du fluide frigorigène à l'état liquide en sortie de détendeur atteint la
température . Par ailleurs, on admettra que les changements d'état et de température
du fluide caloporteur ont entièrement lieu à l'intérieur des échangeurs thermiques.

1. Tracer le schéma de l'installation en faisant figurer ses composants principaux, et


tracer le cycle frigorifique sur le diagramme de Mollier du R717, et faire le lien
entre les deux.
2. Indiquer l'intérêt de la surchauffe et du sous-refroidissement du fluide frigorigène.
3. Consigner dans un tableau les valeurs des pressions, températures, enthalpies et
titres aux différents points du cycle.
4. Déterminer les grandeurs caractéristiques de cette installation frigorifique :
o Débit massique du fluide frigorigène;
o Puissance mécanique théorique du compresseur;
o Puissance mécanique réelle du compresseur;
o Coefficient de performance (COP) théorique (de Mollier) et réel de
l'installation;
o Efficacité par rapport au cycle de Carnot de la machine;
5. Calculer la puissance calorifique à évacuer au condenseur.

Données:

• Le diagramme de Mollier du R717 ci-dessous.


• Le travail de compression réel du compresseur vaut son travail de compression
théorique divisé par les rendements indiqué et mécanique du compresseur.
On considérera que le rendement indiqué est égal au rendement volumétrique

du compresseur. Celui-ci s'exprime par , avec et les


pressions respectivement au condenseur et à l'évaporateur. Le rendement
.

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Diagramme de Mollier du R717

Exercice 2 :

Un climatiseur fonctionne de façon cyclique réversible entre l'air extérieur jouant le rôle
de source chaude à une température , et un local isolé, de capacité thermique
, jouant le rôle de source froide et initialement à la température de
l'air extérieur. Le climatiseur doit ramener la température du local à en deux
heures. En supposant que le rendement énergétique du moteur électrique du climatiseur
est optimal, calculer la puissance électrique moyenne reçue par ce climatiseur.

Exercice 3 :

Dans le détendeur d'une machine frigorifique, un fluide frigorigène de type CFC


(chlorofluorocarbone) se refroidit et se vaporise partiellement. Il y pénètre à la pression
et à la température qui est la température de l'équilibre liquide-gaz à cette pression. La
mélange qui sort du détendeur est à la pression et à la température . Cette
transformation est représentée entre A et B dans le diagramme de Clapeyron sur la figure
suivante :

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Diagramme de Clapeyron

Le volume massique est supposé constant le long de la courbe de saturation.

1. Effectuer pour le système le bilan énergétique dans le cas général de la traversée


d'un organe de la machine : cet organe fournit au système le travail utile et la
quantité de chaleur . Si est le travail total reçu par le système, montrer que le
bilan équivaut à
2. Le détenteur ne comporte pas de pièces mobiles. C'est un tube capillaire et il est
parfaitement calorifugé. Montrer que le détendeur réalise une détente de Joule-
Thomson.
3. Exprimer la variation d'enthalpie du système entre l'entrée et la sortie du
détendeur. En déduire en sortie la fraction de l'unité de masse de CFC vaporisée.
Faire l'application numérique.
4. Quelle est la variation d'entropie massique du fluide au cours de la détente ?

Données :

• , , , ;
• chaleur latente de vaporisation à : ;
• chaleur spécifique du CFC liquide : ;
• volume massique supposé constant du CFC liquide :

Exercice 4 :

La solution retenue pour la production d'eau chaude sanitaire d'une habitation est la
technologie d'une pompe à chaleur (PAC) aérothermique fonctionnant avec le R134a

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comme fluide frigorigène. La PAC utilise l'air de la cave à la température constante de


afin de maintenir à la température de l'eau d'un ballon d'accumulation.

Calculer l'efficacité thermodynamique théorique (ou COP: coefficient de performance) de


ce chauffe-eau thermodynamique.

Exercice 6 :

Les machines frigorifiques à absorption liquide sont des machines trithermes qui
permettent - en utilisant trois niveaux de températures - de produire du froid à partir de
chaleur uniquement. Elles fonctionnent grâce à la faculté de certains liquides d'absorber et
de désorber une vapeur. Cette dernière réaction est endothermique et nécessite l'apport de
chaleur. Ces machines utilisent comme fluide de travail un mélange binaire, dont l'un des
composants est beaucoup plus volatile que l'autre, et constitue le fluide frigorigène, l'autre
constitue l'absorbant. Deux couples sont principalement utilisés : Eau+Bromure de Lithium
( ), l'eau étant le fluide frigorigène; Ammoniac+Eau ( ), l'ammoniac
étant le fluide frigorigène.

On étudie ici les conditions de fonctionnement d'une telle machine frigorifique


fonctionnant entre une source chaude à température , une source froide à température
, sans apport de travail et avec une source thermique auxiliaire à la température .

1. Appliquer le premier et le deuxième principe de la thermodynamique au système


sur un cycle supposé réversible. Donner la condition sur les trois températures ,
, et pour qu'une production de froid soit possible.
2. Donner l'expression de l'efficacité de cette machine. Analyser cette expression et
montrer qu'elle peut s'écrire comme le produit de deux efficacités que l'on peut
identifier. Faire l'application numérique.

Données :

Pour l'application numérique, on suppose que le mélange utilisé est le mélange


Ammoniac+Eau ( ), et que , , et .

Un réfrigérateur fonctionne entre deux sources chaude et froide et aux


températures constantes respectives et On désigne par le travail reçu par le
système, et les chaleurs reçues de et , et l'entropie produite, sur un cycle et
pour une masse de fluide donnée.

On constate que le rapport des quantités de chaleur échangée est lié au rapport des

températures des sources : , k étant une constante.

1. Donner l'expression du coefficient k en fonction de , , et .


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2. Quelles valeurs peut prendre k?


3. Comparer l'efficacité de cette machine frigorifique à son efficacité maximale.

Données : , ,

Exercice 7:

Une pompe à chaleur utilisée pour le chauffage d'une maison individuelle fonctionne
suivant un cycle supposé réversible (deux isothermes de deux isotropes) et est reliée à deux
sources : l'eau d'une rivière souterraine à la température constante pendant
toute l'année, et l'eau circulant dans un plancher chauffant à la température de
. Le cycle est décrit sur la figure suivante :

Diagramme (P,V)

Le fluide frigorigène utilisé est le R134a. Le compresseur fournissant du travail au fluide


frigorigène a un rendement volumétrique égal à et un rendement mécanique et
électrique égal à . En hiver, alors que la température extérieure est de , la
maison est maintenue à la température de . Les besoins calorifiques pour maintenir
cette température sont évalués à .

1. Déterminer l'expression du flux de chaleur à fournir à l'habitation en fonction


du travail mécanique fourni par le compresseur, les températures et , et du
nombre de cycles par seconde effectués par le R134a.
2. Donner l'expression de la puissance électrique à fournir au moteur. Faire
l'application numérique et comparer à celle consommée pour chauffer la maison
directement avec des radiateurs électriques.
3. Calculer le nombre de cycles par seconde que doit effectuer le R134a afin de
répondre au besoin de chauffage de l'habitation.
4. Question subsidiaire : comment doit être prise en compte le rendement
volumétrique du compresseur?

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Données :

Le cycle est caractérisé par , . Le R134a est admis sous forme de


vapeur à l'entrée du compresseur à la pression .

Exercice 8 :

Pour liquéfier du gaz naturel, on comprime à une pression de du méthane


initialement à la pression de et à la température de , puis on le refroidit jusqu'à
(on suppose ici que l'on dispose d'un cycle de réfrigération permettant de le faire).
La compression est supposée isentropique, mais le rapport de compression très élevé
nécessite le recours à plusieurs compresseurs ( dans cet exemple) avec refroidissement
intermédiaire à . Les pressions intermédiaires sont égales à et .

Le gaz refroidi à est détendu isenthalpiquement (détente de Joule-Thompson) de


à , et ses phases liquide et gazeuse à la température de sont
séparées. Ces transformations subies par le gaz sont illustrées sur la figure suivante :

Diagramme (h, P) méthane

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Les valeurs des enthalpies et pressions des différents points sont données dans le tableau
ci-dessous.

1. Déterminer à partir de la figure le titre en vapeur de méthane du mélange obtenu.


2. Déterminer le travail de compression nécessaire pour l'obtention d'un kilogramme
de méthane liquide.

Données :

Les transformations subies par le gaz et les points intermédiaires sont illustrés sur la
figure 1. Les valeurs des pressions, températures et enthalpies aux différents points sont les
suivants :

Tableau 1

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