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CHAP 1 Alimentations électriques et

régulateurs de tension
1.1 Introduction
Les équipements et systèmes électroniques fonctionnent dans la plupart des cas avec un
courant continu. Ils exigent donc une tension continue fixe et un courant continu
suffisant pour alimenter la charge. Ce courant peut être fourni par les batteries,
cependant pour des courants élevés, les batteries ne sont pas souvent adéquates. Une
solution alternative est d’utiliser la tension alternative fournie par le secteur (230 V, 50
Hz), la convertir en tension continue, la stabiliser en une valeur fixe pour un usage
optimum.

1.2 Conversion de la tension alternative en tension continue


La conversion de la tension alternative en tension continue implique les étapes
suivantes :
 Réduction de l’amplitude de la tension alternative à l’aide d’un transformateur
 Redressement de la tension alternative en tension continue ondulée à l’aide du
pont de Graetz
 Filtrage de la tension continue pour la lisser
 Stabilisation de la tension continue à l’aide d’un régulateur de tension
Le processus décrit ci-dessus est illustré par la figure ci-dessous.

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Cette figure montre deux variantes du processus de conversion, une variante avec une
tension continue non régulée et une variante avec une tension continue régulée. C’est
l’introduction du régulateur de tension qui fait la différence. En effet, une tension non
régulée est sensible à toutes les variations soudaines de la tension AC d’entrée. Parmi les
variations soudaines, on peut citer les surtensions, les pointes des courants, les chutes
des tensions, etc. Les tensions non régulées ne sont pas indiquées pour alimenter
certains circuits tels que les circuits intégrés numériques, dont le fonctionnement est
très sensible aux variations des tensions d’alimentation, ce qui peut entrainer leur
détérioration et dans une certaine mesure produire des résultats erronés. D’un autre
côté, une tension non régulée ne fournit pas toujours une tension constante aux bornes
d’une charge, car celle-ci est sujette à des variations, ce qui peut être néfaste pour la
charge. Une tension régulée permet d’éliminer les inconvénients d’une tension non
régulée.

1.2.1. Transformateur
Le transformateur permet d’abaisser l’amplitude de la tension AC d’entrée. Nous ne
reviendrons pas sur les notions fondamentales du transformateur, qui sont vues dans le
cours des machines électriques. Nous insisterons seulement sur le fait que le
dimensionnement du transformateur doit respecter la règle de base ci-dessous :

Où est la tension efficace au primaire


est le nombre des spires au primaire
est la tension efficace au secondaire
est le nombre des spires au secondaire
Le rapport est appelé « rapport de transformation ».
La puissance consommée P, exprimée en VA c’est-à-dire « Volt * Ampère », est la même
au primaire et au secondaire, on a alors

Les transformateurs utilisés en électronique sont généralement petits et ont un


rendement compris entre 50% et 70%. La puissance indiquée en VA concerne le
secondaire, ainsi un transformateur 230 V/15 V/ 3 VA aura une intensité maximale sous
15 V de :

Le courant au primaire est donc

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Du fait du rendement de 50%, le courant est donc multiplié par 2 (divisé par le
rendement), on obtient . Le choix des fusibles est ainsi fait, pour le primaire
un fusible de 0.03 convient et au secondaire un fusible de 0.25 ou 0.3 A convient
parfaitement.

1.2.2. Redressement

Le redressement consiste à obtenir une tension continue à partir d’une tension


alternative. Concrètement, le redresseur convertit une tension alternative ayant une
valeur moyenne nulle en une tension variable dont la valeur moyenne est non nulle.
vrai dire II existe deux types de redressement :

 Le redressement mono alternance


 Le redressement double alternance

Le redressement est largement abordé dans le court d’électronique et dans une certaine mesure
dans le cours d’électronique de puissance. Nous aborderons le côté mise en œuvre et
dimensionnement des différents composants impliqués dans le processus de redressement.

1.2.2.1. Redressement mono alternance


Le redressement mono alternance consiste en l’utilisation d’une seule diode pour
obtenir une tension alternative dont la moyenne vaut la tension maximale de la tension
AC d’entrée divisée par . La valeur efficace quant à elle vaut la moitié de la tension
maximale.

Le redresseur mono alternance n’est quasiment plus utilisé dans les alimentations
électriques, il était utilisait lorsque les diodes de 1 A ou plus étaient onéreuses, ce qui
n’est plus le cas actuellement. En plus ses performances sont de loin inférieures
comparativement au redresseur double alternance.

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1.2.2.2. Redressement double alternance
C’est la forme de redressement la plus utilisée. Ce redresseur fournit une tension
redressée dont la moyenne est autour de 63,6% de la valeur max de la tension
d’alimentation, et une valeur efficace à 70% de la valeur maximale de la tension
maximale. Le pont des 4 diodes est connu sous le nom de Pont de Graetz. La période du
signal redressé est la moitié du signal AC d’entrée, ce qui équivaut à une fréquence
double de la fréquence du signal AC d’entrée.

Une autre variante du redressement double alternance est le redresseur avec deux
diodes et un transformateur point milieu. C’est une conception économique du fait du
nombre des diodes utilisées, mais elle est aussi tombée en désuétude.

Les valeurs moyenne et efficace sont calculées à l’aide des expressions suivantes :

1.2.3. Filtrage

La tension à la sortie du redresseur est une tension ondulée, elle peut convenir pour des
applications qui ne nécessitent pas une tension continue du genre celle fournie par les
batteries. Une telle tension peut convenir pour des chargeurs des batteries où seul le

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courant moyen est nécessaire pour accomplir la tâche de charge des batteries. Pour les
applications beaucoup plus exigeantes, une alimentation électrique obtenue à partir du
secteur doit être en mesure de fournir une tension semblable à celle de fournie par les
batteries. Pour y parvenir on a alors recours à un filtre dont le rôle est de lisser la
tension ondulée obtenue après le redressement.

Le filtrage peut se faire en plusieurs étapes, la première étape de filtrage est réalisée à
l’aide d’un condensateur électrochimique, qui permet d’intégrer les variations de la
tension entre 0 et la valeur Maximale en une valeur moyenne assez stable, et une
deuxième étape qui permet de lisser complétement la tension.

Avant d’entrer dans les détails du filtrage, on va définir un certain nombre des concepts
qui permettront de comprendre la suite du processus de filtrage.

1.2.3.1. Tension d’ondulation ou ronflement

La tension à la sortie du premier étage de filtrage est une tension ondulée, elle contient
une composante AC et une composante DC que l’on peut illustrer sur la figure ci-
dessous.

On définit le taux d’ondulation « » par le rapport entre la valeur efficace de la tension


d’ondulation et la tension DC.

Plus le taux d’ondulation est faible plus le filtrage est efficace. Le taux d’ondulation est
un critère pour catégoriser les types de redressement. A titre d’illustration, le
redressement simple alternance à un taux d’ondulation de 121%, alors que le
redressement double alternance a un taux d’ondulation de 48%. Le filtrage est beaucoup
plus efficace avec un redressement double alternance qu’avec un redressement simple
alternance.

1.2.3.2. Taux de régulation

La tension DC à la sortie du filtre chute lorsque l’alimentation électrique est connectée à


une charge. On définit le taux de régulation de la tension « VR » de la manière suivante

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Le taux de régulation permet d’obtenir la courbe de régulation qui est alors utilisée pour
modéliser une alimentation non régulée.

En effet, lorsque l’alimentation est connectée à une charge , la différence de tension


observée peut être modélisée par une chute de tension aux bornes d’une résistance
comme le montre la figure ci-dessous. En effet, notons la tension DC
sans charge, lorsque la charge est connectée, le courant à travers la
charge .

La résistance est évidemment

représente entre autres les contributions de la chute de tension au niveau des diodes.

A titre d’illustration, soit une alimentation dont la tension à vide est de 15 V. Lorsqu’une
résistance de 30 KΩ est connectée à l’alimentation sa tension chute à 14 V. Calculer le
taux de régulation de cette alimentation, ainsi que la résistance engendrant cette perte.

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L’idéal est d’avoir un taux de régulation proche de 0% pour une alimentation efficace.
C’est le rôle du régulateur de tension.

1.2.3.3. Capacité du filtre

Il s’agit de la capacité du premier étage de filtrage. C’est un condensateur


électrochimique.

En fait la capacité C va jouer le rôle de réserve d’énergie. En effet, pendant que la diode à
la borne « + » conduit, la capacité se charge, et lorsque sa tension devient plus grande
que la tension redressée (ie quand la tension redressée chute vers zéro), la diode se
bloque et la capacité se décharge sur la résistance de charge ou , ce processus se
répète quand la diode se met à conduire de nouveau, c’est-à-dire que lorsque la tension à
l’anode devient supérieure à la tension du condensateur. L’allure de la tension aux
bornes de la capacité est montrée sur la figure ci-dessous

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Lorsqu’aucune charge n’est connectée aux bornes de l’alimentation, la tension aux
bornes de l’alimentation est une tension DC dont la valeur est égale à la valeur max de la
tension comme le montre la figure ci-dessous.

Calcul de la capacité du filtre

La capacité du filtre peut être calculée à l’aide de la formule approximative :


est le courant décharge de la capacité, c’est-à-dire le courant DC fournit à la charge.
est la période de la tension redressée. est la fréquence de la tension redressée.

Une analyse beaucoup plus poussée consiste à considérer que la courbe de charge et de
décharge de la capacité, que nous avons déjà vue plus haut, et qui suit une exponentielle
croissante et décroissante, soit approximée par des droites comme le montre la figure ci-
dessous,

On a donc là des courbes triangulaires, ce qui nous permet, dans une certaine mesure de
dégager un ensemble des relations entre la valeur maximale de la tension redressée, la

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valeur efficace de la tension d’ondulation, la tension d’ondulation maximale, le taux
d’ondulation, la fréquence de la tension redressée, etc.

La quantité de charge accumulée lors de la charge de la capacité est la même quantité de


charge qui sera restituée lors de la décharge. La figure ci-dessus montre clairement que
la charge s’effectue sous la tension d’ondulation et pendant le temps de charge
correspondant à , dès lors on a :

Pendant la décharge qui dure le temps , c’est la même quantité de charge accumulée
qui doit être restituée, et le courant correspondant est le courant continu . On a ainsi :

Et si on fait la supposition que , il s’ensuit donc que

où T est la période de la tension AC d’entrée.

Dès lors l’équation donnant le temps de décharge devient

Pour un signal triangulaire, la valeur efficace est

Dès lors

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Lorsque l’alimentation est connectée à une charge , on a la relation aux bornes de la
charge

on peut tirer

Le choix du condensateur inclut aussi bien la capacité que la tension minimale à ses
bornes. Celle-ci doit supérieure ou égale à .
On peut déduire de ces équations la relation entre la valeur maximale de la tension AC
d’entrée , la tension DC à la sortie de l’alimentation, et le taux d’ondulation .

Or

Cette relation est d’une importance capitale, dans la mesure elle établit le rapport entre
la valeur maximale de la tension AC d’entrée et la valeur DC de la tension de sortie en
fonction du taux d’ondulation. A titre d’illustration, un taux d’ondulation de 10%,
produit une tension DC de sortie qui vaut 85% de la valeur max de la tension d’entrée.
Un taux d’ondulation de 5% produit
De la même manière, on établit la relation entre la valeur efficace de la tension
d’ondulation, la valeur maximale de la tension d’entrée et le taux d’ondulation.

Courant de la diode pendant la conduction

La diode conduit une fraction du temps durant le cycle. Cette fraction de temps
correspond à la séquence pendant laquelle la capacité de filtrage est chargée. Comme on
peut le constater sur la figure ci-dessous (cas d’un redressement mono alternance), ce

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temps correspond au temps . Le courant correspondant à ce temps est appelé courant
crête de la diode, en anglais « Peak current » .

On voit donc à travers cette figure, que l’amplitude du courant peak dépend de la valeur
de la capacité de filtrage. Pour des faibles valeurs de la capacité, le temps de charge est
plus grand que celui correspondant aux grandes valeurs de la capacité, il s’ensuit un
courant peak plus faible que le celui correspondant aux grandes valeurs de la capacité.
La quantité de charge accumulée est à la charge est égale à la quantité de charge à la
décharge. On alors :

Si , il peut en résulter des valeurs très élevées du courant peak, ce qui pourrait
endommager la charge, il faut donc limiter ce courant. Le courant peak maximum qu’une
diode peut supporter et donné dans la datasheet de ladiode, et est nommé « » c’est-
à-dire peak maximum forward surge current. Ce courant peut être limité à l’aide d’une
résistance , laquelle est généralement très petite par rapport à la résistance de la
charge pour éviter une chute de tension élevée qui affecterait la valeur de la tension DC.

Exemple d’application

Soit à concevoir une alimentation électrique avec les spécifications suivantes :

 Tension de sortie 12 V
 Courant de sortie maximal 1 A
 Taux d’ondulation 10%

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Il s’agit bien sûr d’une tension non régulée, dès lors la tension à pleine charge sera
différente de la tension à charge.
Les étapes de dimensionnement sont les suivantes :

 Calcul de la valeur efficace de la tension d’ondulation

 Calcul de la capacité du filtre

C
C
Tension minimale du condensateur 12 + 20%X12 = 14,4 V ou plus.

Par exemple le condensateur référencé par « EGPD630ELL242MM40H » du fabricant


« United Chemi-Con » convient tout à fait.

 Calcul de la tension d’ondulation

 Calcul de la valeur maximale et efficace de la tension alternative au secondaire


La valeur maximale de la tension alternative au secondaire peut être calculée à
l’aide la relation ci-dessous :

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 Choix du transformateur

o La tension efficace au primaire est de 230 V


o La tension efficace au secondaire est de 10 V
o Le courant au secondaire doit être au moins supérieur à la tension DC à
fournir, c’est-à-dire . Où est le facteur de forme, qui est
défini comme étant le rapport entre la valeur efficace du courant AC au
secondaire du transformateur et le courant DC fournit à la charge. Pour
un redressement avec une capacité de filtrage , et pour un
redressement sans capacité de filtrage .
o Pour notre cas,
o En fonction de tous ces éléments, on choisit alors un transformateur
o Les transformateurs suivants satisfont à ces contraintes techniques :
 230V / 10V à 2 A ( 595-1015-ND du fabricant Signal
Transformer)
 230V / 12V à 2.5 A (595-1022-ND du fabricant Signal Transformer)

 Choix ou dimensionnement du pont des diodes

o Le courant moyen des diodes doit être supérieur au courant DC :


o La tension inverse crête (PIV) doit être supérieure à
o Le pont des diodes DF15005SDITR-ND du fabricant Diodes incorporated
convient parfaitement : ,
Une fois l’alimentation conçue et réalisée, une série de test permettra d’ajuster certains
paramètres.

1.2.4 Régulateurs de tension

Comme nous l’avons vu, une alimentation électrique fournissant une tension non
régulée n’est pas indiquée pour la grande majorité des dispositifs électroniques, pour
lesquels une tension constante et régulée garantit le bon fonctionnement du dispositif.

Le régulateur de tension permet, partant d’une tension continue à l’entrée de fournir


une tension continue stable (constante) à la sortie quelle que soit le courant ou la charge
de la sortie. Notez que cette définition est idéale, en pratique, il y a toujours une légère
variation de la tension de sortie en fonction de la charge. Les régulateurs de tension sont
généralement disponibles sous la forme des circuits intégrés, cependant on en monter
également avec des composants discrets. Il faut noter que les régulateurs de tension en
format "composants discrets" sont pratiquement démodés, dans la plupart des cas
d’utilisation, la préférence est accordée aux régulateurs en format "circuits intégrés".

Le régulateur est censé fournit une tension stable dans toutes les situations de variation
de l’un ou l’autre des signaux d’entrée et de sortie (charge). Par exemple, lorsque la

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tension d’entrée varie, la sortie devra rester la même, et quand la charge à sa sortie
varie, le régulateur devra s’ajuster pour maintenir la tension de sortie constante.

1.2.4.1 Régulateur de tension en composants discrets

Un régulateur de tension, réalisé à l’aide des composants discrets, se décline en type


série et parallèle, et est constitué des composants suivants :

 Une diode zener, qui fournit la tension de référence


 Un transistor de puissance ballast qui fournit le courant nécessaire à la
charge dans le cas d’un montage série ou qui absorbe une partie du
courant de la source dans le cas d’un montage parallèle

Régulateurs de tension de type série

En termes de schéma bloc, un régulateur série est représenté par la figure ci-dessous où
on distingue un composant de contrôle, qui détermine la sortie en fonction de l’entrée,
un composant de mesure ou de prélèvement, qui constitue la chaîne de contre réaction,
un comparateur et une référence de tension.

En termes de circuit, on a l’exemple d’un circuit standard composé du transistor ballast,


de la diode de Zener et d’une résistance.

La tension de sortie est donnée par

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La tension étant fixe, si augmente, donc la tension diminue, et comme
conséquence le courant diminue (cfr impact de la tension sur le courant base), et
finalement le courant diminue, ce qui a pour effet de réguler la tension aux
bornes de la charge .

Si diminue, la tension augmente, le courant augmente également, ce qui


entraine une augmentation du courant et donc l’augmentation de la tension de la
sortie.

La résistance R se calcule aisément

D’autres relations permettant de calculer les tensions et courants dans le circuit sont

Plusieurs autres versions des régulateurs discrets de type série, améliorant les
performances, sont proposées dans la littérature, nous analyserons deux d’entre elles.

Le circuit ci-dessous introduit un diviseur de tension pour monitorer la tension de


sortie.

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De ces équations, on se rend bien compte que, lorsque augmente, augmente
également, ce qui a pour effet d’augmenter le courant base du transistor et donc
augmenter le courant collecteur du transistor . Dès lors le courant base du transistor
diminue, affectant de la même manière le courant collecteur du transistor , et donc
maintient constante la tension de sortie aux de la charge.

Lorsque la tension diminue, la tension diminue également, ce qui entraine la


diminution du courant base du transistor et donc du courant collecteur, ainsi le
courant base du transistor augmente, produisant l’augmentation du courant
collecteur et donc de la tension .

Une autre variante du circuit consiste en l’introduction d’un amplificateur opérationnel


comme comparateur pour commander la base du transistor ballast.

La tension de sortie est ramenée en contre réaction à l’aide du diviseur de tension, le


comparateur la compare avec la tension de référence fournie par la diode Zener. La
masse virtuelle fait que l’on a :

Dès lors

Quelle que soit la variation de la sortie, la conduction du transistor est contrôlée pour
maintenir la sortie à la valeur calculée ci-dessous.

Régulateurs de tension de type parallèle

Le principe de fonctionnement d’un régulateur discret de type parallèle est illustré par
le schéma bloc ci-dessous.

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La tension non régulée fournit le courant nécessaire à la charge. Une partie de ce courant
est prélevée par le composant de contrôle pour assurer une tension constante à la
sortie. En effet, la quantité de ce courant est ajustée par un comparateur qui compare la
tension de sortie, obtenue à l’aide d’un circuit de prélèvement, et la tension de référence
fournie par une diode de Zener. Ainsi, si la tension de sortie augmente, le comparateur
ajuste le composant de contrôle pour consommer plus, réduisant ainsi le courant de la
charge, donc maintenant une tension constante aux bornes de la charge. De même, si la
tension de sortie diminue, le composant de contrôle consomme moins, augmentant dès
lors le courant de charge, ce qui a pour effet d’avoir la tension constante aux bornes de la
charge.
Le régulateur parallèle le plus basique est donné ci-dessous.

La tension de sortie vaut :

Le courant à travers la charge vaut

Le courant à travers la résistance vaut :

Dès lors

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Une version améliorée de ce régulateur est donnée ci-dessous

La tension de sortie est donnée par l’expression

Cette tension est prélevée aux bornes de la résistance pour commander le


transistor . En effet la tension aux bornes de la résistance est donnée par
. Une variation de la tension entraîne une variation du courant
collecteur du transistor du fait de la variation de son courant base fournie par le
transistor . De cette manière on arrive à maintenir une tension constante aux bornes
de la charge.

Une autre version d’un régulateur shunt inclut un amplificateur opérationnel comme
comparateur, commandant ainsi le transistor ballast. La tension de sortie est prélevée
à l’aide du diviseur de tension (contre réaction). Cette tension est comparée à la tension
de référence fournie par la diode Zener. Le comparateur commande ainsi le transistor
pour soit augmenter ou réduire le courant collecteur, ce qui a pour effet de maintenir
une tension constante aux bornes de la charge.

On établit aisément :

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1.2.4.2 Régulateurs de tension en circuit intégré

Les régulateurs de tension en circuits intégrés sont très populaires et sont préférables
aux régulateurs de tension en composants discrets. Il en existe plusieurs variantes, qui
peuvent être utilisés pour avoir soit des tensions de sortie positives ou négatives fixes,
ou des tensions de sortie ajustables. Ils sont constitués dans la plupart des cas des
composants suivants:

 Une circuiterie pour fournir une tension de référence


 Un amplificateur en mode comparateur
 Un composant de contrôle
 Une protection contre les surcharges
Ces régulateurs de tension sont des circuits intégrés avec trois pattes ou pins comme le
montre la figure ci-dessous :
 L’entrée
 La masse
 La sortie

Les spécifications techniques et opérationnelles des régulateurs IC sont données dans la


datasheet. Parmi les spécifications les plus importantes, on peut citer :

 La tension de sortie : spécifie la tension de sortie stable que le régulateur est


censé fournir. Cette tension peut cependant varier dans une certaine plage.
 La régulation de la tension de sortie : qui spécifie la variation minimale et
maximale acceptée lorsque le régulateur est en fonctionnement. Elle dépend
d’un régulateur à l’autre. Par exemple dans le cas du régulateur 7812, elle peut
aller de 4 mV à 100 mV pour des courants compris entre 0.25 A et 0.75 A.
 Le courant de court-circuit à la sortie : spécifie le courant que le régulateur peut
fournir lorsque la sortie est court-circuitée.
 Le courant maximum (crête ou pic) à la sortie : c’est le courant de sortie
maximum que le régulateur peut fournir.
 L’écart de tension entre la tension d’entrée et de sortie ou « Dropout Voltage » :
c’est l’écart minimum entre la tension d’entrée et la tension de sortie permettant
au régulateur de fonctionner normalement.

Régulateurs à tension positive fixe

Ce sont des régulateurs qui fournissent une tension de sortie positive. Parmi ces
régulateurs, on peut citer la série 78XX ou LM78XX, qui existe en plusieurs variantes en

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fonction de la tension de sortie et de la tension d’entrée minimale. Ils fournissent une
tension de sortie allant de +5V à +24 V.

Les capacités et permettent de filtrer les pics ou les bruits à l’entrée et à la sortie
respectivement. La figure ci-dessous montre les différentes tensions de la série 78XX.

Régulateurs à tension négative fixe

Ils fournissent des tensions de sortie négative fixe. C’est le cas de la série 79XX ou
LM79XX. Les tensons de sortie sont obtenues à la condition que les tensions d’entrées
soient maintenues supérieures aux valeurs minima indiquées.

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Régulateurs à tension de sortie ajustable

Ce sont de régulateurs dont la tension de sortie peut être ajustée dans une plage des
valeurs données. Le régulateur LM317 est parmi les régulateurs de tension ajustable le
plus populaire. Il y a d’autres régulateurs à tension de sortie ajustable tels que le LM317,
le TL783, etc.

Les régulateurs à sortie ajustable ont également trois pins, dont l’une, notée « adj »
permet d’ajuster la tension de sortie en la connectant à un potentiomètre.

Il est tout à fait recommandé de lire scrupuleusement les datasheets de ces régulateurs
pour bien appréhender les conditions de leur utilisation dans un montage électronique.

Les régulateurs de tension permettent de réaliser des alimentations électriques


stabilisées simples, doubles et ajustables comme on peut le constater sur la figure ci-
dessous.

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Les régulateurs de tension linéaires assurent la conversion d’une tension DC d’entrée en
une tension DC stable à la sortie, cependant leur rendement est en général autour de
50%. En effet la tension DC à l’entrée étant supérieure à la tension DC en sortie, une
partie de cette puissance d’entrée est dissipée en chaleur. D’autre part les alimentations
linéaires utilisent un transformateur abaisseur qui introduit un encombrement
important. Ces deux inconvénients ont mené à investiguer d’autres types
d’alimentations stabilisées comme les alimentations à découpage.

Régulateurs à faible chute de tension "LDO" (Low Drop Out)

Les régulateurs intégrés, qu'ils soient fixes ou ajustables, requièrent, pour qu'ils
fonctionnent correctement, une différence de 3V entre la tension d'entrée et la tension
de sortie. Ainsi un régulateur LM78XX avec une tension de sortie de 9 V, doit avoir une
tension d'entrée d'au moins 12 V. Pour des tensions d'entrée fournies par des dispositifs
comme les piles, ces régulateurs ne pourront pas fonctionner correctement avec la
baisse de la tension des piles.

Pour faire face à une telle situation, il a été mis au point des régulateurs à faible chute de
tension, "LDO" (Low Drop Out), qui acceptent de fonctionner avec des différences de
tension d'entrée et de sortie de l'ordre de quelques dixièmes de volt ( 10 mV ou 50 mV).
On appelle tension de déchet, la différence entre la tension d'entrée et la tension de
sortie. Le lecteur est encouragé à consulter les ouvrages de référence pour approfondir
ses notions sur les régulateurs LDO.

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1.2.5 Les alimentations à découpage

Les alimentations à découpage permettent de réaliser la conversion d’énergie avec un


rendement autour de 85%, elles sont donc plus efficaces que les alimentations
stabilisées avec des régulateurs linéaires. Elles ont une plage de fonctionnement en
tension et en courant beaucoup plus étendue. Elles peuvent être configurées soit en
mode abaisseur (tension d’entrée inférieure à la tension de sortie), soit en mode
élévateur (la tension de sortie est supérieure à la tension d’entrée) ou en mode
inverseur (la tension de la sortie est l’opposé de la tension d’entrée).

Ces alimentations peuvent également fonctionner directement à partir de la tension AC


du secteur sans avoir besoin d’un transformateur abaisseur, ce qui a pour conséquence
de réaliser des alimentations de faible encombrement et légères, adéquates pour les
ordinateurs et autres dispositifs électroniques.

D’une manière générale, les alimentations à découpage se différencient des


alimentations classiques par l’incorporation de deux caractéristiques suivantes :

 L’utilisation d’une inductance pour stocker l’énergie


 L’utilisation d’un régulateur non linéaire

En effet, dans un régulateur non linéaire, le composant de contrôle fonctionne en mode


commutation, alors que dans un régulateur linéaire il fonctionne en mode linéaire. La
commutation est effectuée à une fréquence élevée (comprise entre 20 et 200 KHz) à
l’aide d’un circuit de commande constitué d’un oscillateur, d’une PWM et d’amplificateur
d’erreur comme le montre la figure ci-dessous.

Les alimentations à découpage existent en plusieurs variantes, nous n’allons pas tous les
aborder dans ce cours, nous nous limiterons à donner une taxonomie. On distingue des
alimentations à découpage suivantes :

 Les alimentations à découpage non isolées


 Les alimentations à découpage isolées
 Les alimentations à découpage spéciales appelées « pompes des charges »

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Nous nous limiterons à donner des schémas de principes, pour des plus amples détails
de fonctionnement le lecteur peut se reporter sur les ouvrages de référence et sur le
cours d’électronique de puissance.

1.2.5.1 Les alimentations à découpage non isolées

Elles réalisent une conversion tension continue – tension continue, elles sont aussi
appelées « hacheurs ». Elles permettent trois configurations : abaisseur, élévateur et
inverse comme le montre les figures ci-dessous.

Mode abaisseur

Mode élévateur

Mode inverseur

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1.2.5.2 Les alimentations à découpage isolées

La tension AC du secteur est d’abord redressée, ensuite filtrée et enfin découpée au


primaire du transformateur. Ce transformateur fonctionne en régime impulsionnel, à
des fréquences de l’ordre des KHz. On distingue plusieurs variantes :
 Les alimentations asymétriques :
o Flyback
o Forward
 Les alimentations symétriques :
o Push-pull
o Demi-pont
o Pont complet

Flyback

Forward

Push-Pull

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Demi-pont

Pont complet

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