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PHYSIQUE 1
Durée : 4 heures
THERMODYNAMIQUE
La première partie de ce problème rappelle certaines notions de la théorie des transferts thermiques
par conduction, convection et rayonnement.
Dans la deuxième partie, un local situé dans une maison doit être rénové et l’on dispose en hiver
d’un chauffage de puissance maximale P0 . On veut évaluer les températures du local et de la paroi
séparant ce local de l’extérieur selon que la paroi est constituée :
Hypothèses : Les échanges thermiques entre le local et les autres pièces de la maison sont négligés.
Pour la paroi séparant le local de l’extérieur, on prendra en compte les transferts thermiques par
conduction, convection et rayonnement.
I – Etude préliminaire
1. Conduction thermique
S x
ex
Figure 1
a) Que représente J ( x, t ) ? Quelle est son unité ? Enoncer alors la loi de Fourier.
b) Effectuer un bilan énergétique pour un volume élémentaire de matériau compris entre les
abscisses x et x + dx entre les instants t et t + dt en supposant qu’il n’existe pas d’apport
énergétique autre que par conduction et qu’il n’y a pas production d’énergie interne. Donner
alors l’équation aux dérivées partielles vérifiée par T ( x, t ) .
c) Donner les lois de variation T ( x ) et J ( x ) en supposant que les extrémités du matériau sont
maintenues à températures constantes, T ( 0 ) = T0 et T ( L ) = TL .
Pth représentant le flux thermique à travers la section droite S du matériau, on définit Rth ,
résistance thermique de conduction du matériau de longueur L et de surface S par la relation
T0 − TL = Rth . Pth .
S x
T0 T1 T2
A1 A2
Figure 2
3
L1
S1
T0 T1
A1
x
x=0
S2 T0 T1
A2
L2
Figure 3
3. Transfert convectif
Montrer que cet échange convectif est décrit par une résistance thermique de convection Rc
dont on donnera l’expression.
La puissance PR rayonnée par l’unité de surface d’un corps noir et répartie sur toutes les
∞ 2πhν3
fréquences ν est donnée par PR = ∫0 P(ν ) dν avec P( ν ) = où
hν
c 2 exp − 1
kT
h = 6,62 .10−34 J.s (constante de Planck) et k = 1,38 .10−23 J.K −1 (constante de Boltzmann).
c = 3 .108 m . s−1 (vitesse de la lumière dans le vide).
d) On suppose que T est très proche de Te et on pose T = Te + ∆T avec ∆T << Te . Montrer que
P peut se mettre sous la forme approchée : P = G . (T − Te ) et donner l’expression de G en
fonction de Te , σ et S. Quelle est la résistance thermique de rayonnement RR
correspondante ? Montrer qu’on peut confondre Te et T dans l’expression de RR lorsque la
forme approchée de P est du premier ordre en (T − Te ) .
On considère dans cette partie que les lois d’association des résistances thermiques vues
précédemment sont vérifiées, que la puissance transmise associée soit rayonnée, de nature
conductive ou convective.
1. On souhaite évaluer les pertes en puissance entre un local à la température Tint et le milieu
extérieur à la température Text . On suppose que la paroi (figure 4) séparant le local à la
température Tint de l’air extérieur à la température Text , est constituée d’une vitre (conductivité
λ , surface S, épaisseur e) et d’un mur de béton (conductivité λb , surface Sb , épaisseur eb ),
orthogonaux à l’axe x. La paroi, le milieu extérieur et le milieu intérieur au local se conduisent
comme des corps noirs. Les transferts thermiques se font en régime stationnaire et le
rayonnement solaire direct n’est pas pris en compte.
On considèrera pour la surface de la paroi en contact avec l’extérieur, un transfert thermique par
convection avec l’air extérieur, à la température Ta = Text , et par rayonnement avec l’ensemble
5
On donne :
λ = 1,2 Wm−1K −1 , S = 2m2 , e = 3mm , λb = 0,9 Wm−1K −1 , Sb = 3 m2 , eb = 0,3 m ,
hi = 15 Wm−2K −1 , he = 35Wm−2K −1 , Text = 273K , Tint = 293K , σ = 5,67 .10−8 Wm−2K −4 .
béton
x e
S
Vitre
eb Sb/2 Local
béton
Figure 4
b) A l’aide des résultats obtenus aux questions I.4.e) et I.2.a), calculer numériquement Rt1 et
Pt1 .
d) Que vaut la puissance totale Pt′ si la paroi est constituée simplement d’une baie vitrée de
surface S ′′ = 5 m 2 ?
Tournez la page S.V.P.
6
2. Pour des raisons de luminosité, on opte pour une paroi (figure 5) entièrement constituée d’une
vitre de surface S = 5 m 2 et d’épaisseur e = 3 mm . Les échanges thermiques sont de même
nature que dans la question 1, sauf pour l’échange par rayonnement entre la surface extérieure
de la paroi et le milieu extérieur. En effet, un modèle plus réaliste envisage que l’ensemble des
couches de l’atmosphère rayonne comme un corps noir à une température Te = Tciel inférieure à
Text . Un chauffage fournit au local la puissance calorifique P0 = 1500W et on note T1 et T2 les
températures des surfaces en x = 0 (surface S1 ) et x = e (surface S2 ).
P0
Text=273K
Surface S1 à la
température T1
x S
x=0
Local à la
Surface S2 à la température Tint
température T2
Tciel =263K
Vitre
Figure 5
On désire calculer T1, T2, Tint en fonction de P0 , Text , Tciel et des grandeurs relatives à la
conduction, à la convection et au rayonnement.
a) Que vaut, en régime stationnaire, le flux thermique à travers S1 et S2 ? En exprimant la
contribution du rayonnement à la résistance thermique en fonction de T1 , exprimer l’écart
Tint − T1 .
b) Exprimer l’écart T1 − T2 .
c) Ecrire l’équation vérifiée par le flux thermique s’écoulant vers l’extérieur à travers S2 . En
supposant que T2 puisse s’écrire sous la forme T2 7 Text + ∆T2 avec ∆T2 << Text , montrer
que l’écart de température T2 − Text peut se mettre sous la forme :
P − f (Text, Tciel )
T2 − Text = 0 et donner l’expression de f (Text, Tciel ) .
he S + 4σ S Text
3
d) A.N. : Tciel = 263K . Calculer alors T2, T1 et Tint . Evaluer les importances respectives de la
conduction, de la convection et du rayonnement.
e) Par grand vent, le coefficient de convection externe peut atteindre la valeur
he = 60Wm−2K −1 . Que valent alors, T2, T1 et Tint ? Conclusion.
7
3. Afin de réaliser des économies d’énergie, la paroi est finalement réalisée en double vitrage
composé de deux vitres d’épaisseur e = 3mm , de surface S = 5m2 , séparées par une épaisseur
e′ = 5mm d’air de conductivité thermique λ′ = 0,025Wm−1K −1 . Les différentes températures
envisagées sont indiquées sur la figure 6.
e=3mm e=3mm
Text= 273K P0
(T2a)
x
Surface extérieure
Extérieur (T2b) Local (Tint)
e’=5mm
Figure 6
a) Montrer que l’on peut confondre T1a et T1b en s’appuyant sur les résultats de la question
II.2.d)e), ainsi que T2a et T2b . On note alors T1a = T1b = T1 et T2a = T2b = T2 .
b) Les échanges thermiques sont de même nature que précédemment, mais l’on considère
maintenant que chacune des vitres est assimilable à un corps noir rayonnant dans 2 demi-
espaces (à la température T1 pour la première vitre et à la température T2 pour la seconde).
Pour l’air emprisonné entre les vitres, on néglige le phénomène de convection et de
rayonnement pour ne considérer qu’un transfert purement conductif.
Montrer que la relation entre Tint et T1 est identique au cas du simple vitrage et exprimer
l’écart Tint − T1 .
c) Ecrire l’équation vérifiée par le flux thermique s’écoulant de la vitre 1 vers la vitre 2. En
déduire T1 en fonction de T2 et P0 . Quelle est la modification par rapport au cas du simple
vitrage ?
d) Montrer que la relation entre T2 et Text est identique au cas du simple vitrage et exprimer
l’écart T2 − Text .
e) Calculer T2, T1 et Tint. Montrer alors qu’une valeur de P0 divisée par 2 donnerait une valeur
plus raisonnable de Tint (voisine de celle obtenue en II.2d).
MECANIQUE
Conséquence de l’effet de marée sur la distance Terre-Lune
Ce problème est formé de trois parties. La première partie étudie l’effet de marée exercé par la
Lune sur la Terre. La seconde partie étudie l’orbite de la Lune autour de la Terre dans le cadre du
système à deux corps. La dernière partie met en évidence, à partir de la conservation du moment
cinétique total du système Terre Lune, le ralentissement de la rotation de la Terre sur elle-même
provoqué par l’effet de marée et l’augmentation de la distance Terre Lune qui en résulte.
Le Soleil, la Lune et la Terre sont supposés être sphériques à répartition de masse à symétrie
sphérique.
Les seuls astres contribuant au champ gravitationnel en P étant la Lune, la Terre et le Soleil,
montrer que l’on peut écrire le principe fondamental de la dynamique pour la particule dans le
référentiel R T sous la forme :
! "! """! """! """! ! ! !
ma ( P ) / R = F + mGT ( P ) + mGL ( P ) + mGS ( P ) − ma (T ) / R où a ( P ) /R et a (T ) /R désignent
T T
"! !
3. On suppose F = 0 . M étant un point de la Terre, on montre qu’en faisant un développement de
[( ) ]
GS ( M ) et de GL( M ) au voisinage de T, on peut écrire : GS ( M ) 7 GS (T ) + TM . grad GS T et
[(
GL( M ) 7 GL(T ) + TM . grad GL ) ]T ( )
où TM . grad est un opérateur appliqué à GS ou GL ,
dont le résultat est calculé en T.
II – Trajectoire de la Lune
On néglige les effets dus au Soleil ; le système Terre-Lune est donc considéré isolé et on
s’intéresse aux mouvements relatifs de la Terre et de la Lune. On considère le référentiel
barycentrique R * du système Terre-Lune et on appelle C le centre de masse de l’ensemble.
Ω L et ΩT désignent le vecteur vitesse angulaire de rotation propre respectivement de la Lune dans
R L et de la Terre dans R T .
2
J L = mL RL2 désigne le moment d’inertie de la Lune par rapport à son axe de rotation dans R L .
5
2
JT = mT RT2 désigne le moment d’inertie de la Terre par rapport à son axe de rotation dans R T .
5
""!
On désigne par L* (T , L ) le moment cinétique du système Terre-Lune dans le référentiel R * .
""! ""!
On désigne respectivement par L*C (T ) , L*C ( L ) les moments cinétiques au point C dans le
référentiel R * de la Terre, de la Lune.
""! ""!
LT (T ) / R et LL ( L ) / R sont respectivement, les vecteurs moments cinétiques de rotation propre
T L
2. a) En
""! considérant la Terre comme un système de points discret, montrer que :
"""! """"""! ""! """"""!
LC (T ) = CT ∧ mT VT/ R * + LT (T ) / R où VT/ R * représente le vecteur vitesse de T dans le
*
T
*
référentiel R .
""!
b) Donner la relation analogue pour L*C ( L ) .
""!
c) En déduire que L* (T , L ) peut se mettre sous la forme :
""! """"! ""! ""! """"!
L* (T , L ) = L*orb + LT (T ) / R + LL ( L ) / R où L*orb désigne le moment cinétique orbital dans
T L
""""! """! """"""!
R * du système Terre-Lune. Exprimer L*orb en fonction de CT , mT , VT/R * et de
"""! """"""!
CL, mL , VL/ R * .
11
mT mL
3. On appelle M la particule fictive, telle que CM = TL de masse réduite µ = de vecteur
mT + mL
""""""!
vitesse VM/ R * .
""""! """"""!
4. a) Exprimer L*orb en fonction de VM/ R * et µ . Montrer alors que le mouvement de la particule
fictive est plan.
b) En considérant que mT >> mL , à quels points peut-on assimiler les points C et M ? Avec
quel référentiel peut-on confondre R * ?
1
a) Etablir par la méthode de votre choix l’équation différentielle suivie par u ( θ ) = .
r ( θ)
p
Montrer que l’équation de la trajectoire s’écrit : r = où l’on donnera les
1 + e cos(θ )
significations de p et e.
""""!
6. a) Evaluer numériquement le moment cinétique orbital L*orb , ainsi que les moments cinétiques
""! ""!
de rotation propre LT (T ) / R , LL ( L ) / R et les comparer entre eux.
T L
−6 −1
Données : Ω L = 2, 66 10 rad s ΩT = 7, 29 10−5 rad s −1
!
b) En supposant les vecteurs ΩT et ωL colinéaires et dirigés suivant ez , montrer alors que l’on
""! ""!
(
peut écrire : L* (T , L ) ≈ mL G DL mT + JT ΩT ez . )
Tournez la page S.V.P.
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En généralisant à un point quelconque de la Terre, le calcul fait dans la partie I, on peut montrer
que l’effet de marée se traduit par l’existence de deux bourrelets diamétralement opposés, alignés
avec la ligne des centres de l’astre A et de la Terre.
En fait, les bourrelets de marée sont entraînés par la rotation de la Terre, plus rapide que le
mouvement de la Lune sur son orbite et se trouvent donc décalés par rapport à la direction Terre-
Lune d’un angle α (voir figure 7). La Lune exerce alors une action dont le moment sur les
bourrelets tend à freiner la rotation de la Terre. ""Le
! système Terre-Lune étant toujours considéré
isolé dans l’espace, son moment cinétique total L* (T , L ) se conserve. La diminution du moment
cinétique de rotation propre de la Terre est alors compensée par une augmentation du moment
cinétique orbital de la Lune et donc par une augmentation progressive de la distance Terre-Lune.
Cette troisième partie veut quantifier cet effet.
2. On admettra que le moment en T des forces exercées par la Lune sur l’ensemble (Terre
sphérique + bourrelets) M peut s’écrire en première approximation M = M1 + M 2 où M1 et
m m
M2 sont les moments en T des forces F1 = b . CL( P1 ) et F2 = b . CL( P2 ) résultant de l’action
2 2
m
de la Lune sur les points P1 et P2 de masse b situés sur la droite de déformation maximale
2
formant l’angle α avec l’axe er .
Exprimer M en fonction de mb et des vecteurs GL( P1 ) , GL( P2 ) et TP1 .
dΩT
a) JT gardant la même valeur définie dans la partie II, exprimer alors et calculer sa
dt
valeur numérique.
dT
b) On appelle T la période de rotation propre terrestre. Exprimer en fonction de ΩT et
dt
13
dΩT
et calculer sa valeur numérique en secondes par an avec ΩT = 7, 29.10−5 rad s −1 .
dt
Comparer avec la valeur observée qui est de 1,65 .10−5 secondes par an.
""!
c) En considérant l’expression du moment cinétique total L* (T , L ) du II-6-b, donner
d ( DL )
l’expression de et calculer sa valeur numérique en cm par an. Comparer avec la
dt
valeur observée qui est de 3,4 cm par an.
eθ
ez
P1
h
α
T er
L
RT
P2 h
Figure 7
Fin de l’énoncé.
THERMODYNAMIQUE
I – Etude préliminaire
1) Conduction thermique
a) J (x,t) est le vecteur transport d’énergie thermique par conduction. Il s’exprime donc en
Js–1 m–2 , ou Wm–2 (puissance surfacique).
La loi phénoménologique de Fourier lie J à grad T : J = – λ grad T
∂T
Dans le cas unidimensionnel : J(x,t) = – λ (λ en Wm–1 K–1 )
∂x
b)
J (x,t) δU J (x + dx,t)
x x + dx
L’application du 1er principe de la thermodynamique à une tranche de matériau comprise
entre x et x + dx, compte tenu des hypothèses de l’énoncé, donne :
∂
(δU) = δ PTh
∂t
Puissance thermique « reçue » par la tranche
Avec : δU = δ m c T (+ cste)
= ρ S dx c T
∂J
δ PTh = [J(x,t) – J(x + dx,t)] S = – S dx
∂x
∂ 2T
= λ S dx (loi de Fourier, λ = cste)
∂x 2
∂ 2T
On obtient ainsi l’équation de diffusion thermique : ρ c ∂ T = λ
∂t ∂x 2
λ
On introduit souvent : DTh = (m2 s–1 ) (diffusivité thermique)
ρc
∂T ∂ 2T
Dans ces conditions : = DTh
∂t ∂x 2
On peut rappeler que cette équation traduit un phénomène physique irréversible (modifiée si
t → – t), et que l’on a : lD2 = DT h τD
(lD distance caractéristique du phénomène diffusif ; τD temps caractéristique).
∂T
c) En régime stationnaire : =O
∂t
∂ 2T
Ainsi : =O
∂x 2
TL − TO
Compte-tenu de T(O) = TO , on obtient : T(x) = TO + x
L
T(L) = TL
∂T λ
Puis : J(x) = – λ =– (T – TO) = cste
∂t L L
J T h = – λ grad T J e = – γ grad V
(loi de Fourier) (γ conductivité électrique, loi d’Ohm locale)
T1 PT h T2 V1 V2
o RT h o o R o
T1 – T2 = RT h PTh V1 – V2 = R I
L L
Ainsi : RT h = R T h1 + R T h2 = 1 1 + 2
S λ1 λ 2
1
G T hi = :
R T hi PT h1
RT h1
T0 T1
o o
PT h PT h
RT h2
PT h2
1 1 1 1 1 λ S λ S
Ainsi : PT h = + (T0 –T1 ), et : = + = 1 1+ 2 2
R T h R T h1 R T h2
R T h1 R T h2 L1 L2
3) Transfert convectif
T Ta
T Pc Ta
PC o RC o
T – Ta = RC PC
S
1
On a trivialement : RC =
S hc
∞ 2Πh ∞ ν 3 dν
a) PR = ∫ 0 P( ν ) dν = ∫0 hν
C2
e kT −1
2 Π h kT 4 ∞ x3
∫
hν
En posant x = , on obtient : PR = dx
kT C2 h 0 e x −1
Π4
15
2Π5 k4
On retrouve bien la loi de Stefan : PR = σ T 4
, avec : σ= (en Wm–2 K–4 )
15 h 3 C 2
b) *Pour l’atmosphère terrestre :
λma Te = 2898 µm K ⇒ λma = 11 µm (infrarouge)
Te = 263 K
*Pour le soleil :
λmS TS = 2898 µm K
TS = 5700 K ⇒ λmS = 0,51 µm (visible ≈ jaune)
∆T
d) Si T = Te + ∆T, ∆T << Te : T4 ≈ Te4 1 + 4 ⇒ T4 – Te4 ≈ 4 ∆T Te3
Te
GR ≈ 4 σ S T3
1 1
RR = ≈
GR 4 σ S T3
1 1
Et : R= =
GR + GC 4 σ S T3 + S h c
1 R t1
P t1
1) P •
2 t2
Text Tint
P t 1Text • Tint o o
Pt
P t1 • Pt 2
R t2
e 1 1
b) R t1 = + +
λS 4 σ S Text + Sh e
3
4 σ S Tint 3 + Sh i
P t 2 < P t1
Donc R t 2 > R t1 : les murs en béton assurent une meilleure isolation thermique que la
P t 2 < P t1
vitre… mais il faut aussi voir le paysage extérieur !
1 e 1 1
Rt ' = [ + + ]
S" λ 4 σ Text + h e
3
4 σ Tint 3 + h i
La baie vitrée est « agréable » mais assure une moins bonne isolation thermique que le simple
vitrage de la figure 4 (et a fortiori qu’un mur en béton…). Un bon compromis est une baie
vitrée constituée d’un double vitrage (question 3).
R extC P
OC
Text • RT h Rint
PO PO PO
• • •
T2 T1 Tint
Tciel •
R extR PO R
1
Rint =
4 σ Tint 3 + Sh i
e
RT h =
λS
1
R extC =
Sh e
1
R extR =
4 σ Tciel 3
b) T1 – T2 = RT h PO
PO − f (Text , Tciel )
∆T2 ≈ , avec : f(Text , Tciel) = 4 σ S Tciel3 (Text – Tciel)
Sh e + 4 σ S Text
3
Puis : T1 = T2 + RT h PO = 280,25 K
0,75 K
Enfin : Tint = T1 + Rint PO
Rint = 9,6 x 10–3 W–1 K (avec Tint = 293 K)
Rint PO ≈ 14,5 K
Tint = 294,75 K
Le résultat obtenu pour Tint est voisin de 293 K (ce qui justifie a posteriori le calcul de
Rint).
On a : RT h = 5 x 10–4 W–1 K
4 σ S Tint3 = 28,5 WK–1
Shi = 75 WK –-1
4 σ S Text 3 = 23,1 WK –1
She = 175 WK -1
Donc : GT h >> GC > GR
Pour PO donnée, c’est donc essentiellement le transfert radiatif (avec l’intérieur du local) qui
permet l’augmentation de température entre l’extérieur et l’intérieur donc un bon confort.
Alors : ∆T'2 = 4 K
T'2 = 277 K
T'1 = 277,75 K
T'int = 292,25 K
∆Tint ∆h e
La température extérieure est donc peu modifiée ( ≈ 0,8 % si = 71 % !), ce qui
Tint he
confirme la remarque précédente : le transfert thermique est régi de manière prédominante par
le transfert radiatif avec l’intérieur du local.
3) a) On a : T1a – T1b = R T h1 PO
T2a – T2b = R T h2 PO
(On remplace la simple vitre d’épaisseur e par une couche d’air d’épaisseur e'. Comme
λ' << λ, la résistance thermique est augmentée et l’isolation thermique meilleure).
PO − f(Text , Tciel )
T2 –Text =
Sh e + 4 σ S Text
3
e) A.N. :
* Si PO = 1500 W : *Si PO = 750 W :
T2 = 279,5 K T2 = 275,75 K
T1 = 315,5 K T1 = 293,75 K
Tint = 330 K ! Tint ≈ 301 K
(valeur peu raisonnable...) (valeur plus raisonnable, on peut même
encore diminuer le chauffage…)
T RT
• y
DS
• y
S RS
RT n’est donc pas galiléen (il n’est pas en TRU par rapport à R).
Rem. : On pourra considérer RT comme galiléen si on néglige l’action de la Lune et du Soleil
sur le mouvement d’un corps « au voisinage » de la Terre, donc si on néglige les effets de
marée…
Or : a (P/R) = a (P/RT ) + a e + a c
a c = O (RT en translation/R)
a e = a (T/R)
Or : G ( A i ) ≈ G ( T) + [( TA i . grad ) G ] T
⇒ ∑ m i G ( A i ) ≈ ∑ m i G(T) + ∑ m i [( TA i . grad ) G ] T
i i i
Et : a (T/R) ≈ G S ( T) + G L ( T)
ma (P/RT ) = m G T ( T) + m [ G L ( P) – G L ( T) ] + m [ G S ( P ) – G S ( T) ]
C L (P ) C S ( P)
4)
G A ( P2 ) G A ( T) G A ( P1 )
• • • • x
P2 T P1 A
Terre
DA
On voit que GA(P1 ) > GA(T) > GA(P2 ) (donc C A ( P1 ) selon + x , C A ( P2 ) selon – x ).
g mA
Plus précisément : G A(P1) = x (d’après le théorème de Gauss)
P1 A 2
g mA
G A ( T) = x
D A2
g mA
G A ( P2 ) = x
P2 A 2
Avec : P1 A = DA – RT
1 1 2RT
≈ 1+ (RT << DA)
DA
2
P1 A DA2
De même : P2 A = DA + RT
1 1 2RT
2
≈ 1+
P2 A DA2 DA
2 g mAR T
Ainsi : C A ( P1 ) = G A ( P1 ) – G A ( T) ≈ 3
x
DA
2 g mAR T
C A ( P2 ) = G A ( P2 ) – G A ( T) ≈ – 3
x
DA
P1
• P2 • • • x
C A ( P2 ) T C A ( P1 ) A
Terre
La contributio n de la Lune aux termes de marée est environ 2 fois plus importante que celle
du Soleil.
Ai
• d Fi
u
DL FL → T
• •
T L
•
g m im L
d Fi = – u
A i L2
Le système de forces dFi est un système de forces concourantes, équivalent à une force
inique F L →T = ∑ d F i ≈ mT G L ( T) (d’après I.3.a)) appliquée en L.
i
t
Dans ces conditions : m ( T ) (Σ F ext ) = TL ∧ F L→T = O
Rem. : la répartition sphérique (et homogène) des masses permet, d’après le théorème de
Gauss, d’écrire que le champ de gravitation de l’astre considéré (Terre ou Lune) est celui
d’une masse ponctuelle placée en son centre.
*Par ailleurs : L T *(T) = L T (T)/RT : le moment cinétique au centre d’inertie d’un système
matériel ne dépend pas du référentiel d’étude. On peut le démontrer :
L T * (T) = ∑ TA i ∧ mi vi* = ∑ TA i ∧ mi ( vi + v (T/R*) = LT (T)/RT + (Σ mi TA i ) ∧ v (T/R*)
i i
3) y R*
• • • • x
T(mT ) C L(mL) M(µ)
mT mT
a) On a : mT CT + mL CL = O CL = TL = CM
mT + mL mT + mL
⇒
− mT − mL
CL – CT = TL CT = TL = CM
mT + mL mT + m L
d CL mT
On en déduit : v (L/R*) = = v (M/R*)
dt
R* m T + m L
d CT
v (T/R*) = = − m L v (M/R*)
dt mT + m L
R*
d v ( L / R*) TL
mL = – g mT mL = F ( T → L)
dt TL3
d v ( M / R*)
Soit : µ = F ( T → L)
dt
Tout se passe comme si M, de masse µ, était soumise, dans R*, à F ( T → L) .
d v (T / R*)
*De même, si on applique le TCI à la Terre dans R* : mT = – F ( T → L) , ce qui
dt
redonne le même résultat.
− mL − mL
= CM ∧ mT v (M/R*)
mT + m L mT + mL
mT mT
+ CM ∧ mL v (M/R*)
mT + mL mT + m L
d L * orb
= m C t (Σ F ext ) = m C t ( F T → L ) = O (force « centrale » de centre C)
dt
R*
b) Comme mT >> mL : C ≈ T : R* ≈ RT
M≈L
µ ≈ mL
5) RT eθ
L er eθ ⊥
r •
• θ x
Page 13 François MORAND EduKlub S.A.
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Physique
P C2
Alors : r= (conique dont T est un foyer) p= paramètre
1 + e cos θ' g mT
e = A p excentricité
f2
Pour une ellipse (E < O, état lié…) : p= = a (1 – e2 )
a
OT
e=
a
•L
r
θ'
• • • •
A O T P
(aphélie) (périhélie)
2a
o L *orb L *orb
Rem. : C = r2 θ = =
µ mL
ra − rp
b) A.N. : rp = a (1 – e) ⇒ e= = 0,055
ra = a (1 + e) ra + rp
Puis : p = rp (1 + e) = 383000 km
ra + rp
c) *e << 1 : la trajectoire est quasi-circulaire de rayon DL = = 384000 km (≈ p)
2
(cohérent avec la donnée de l’énoncé).
o
*Le mouvement est alors circulaire uniforme (r2 θ = cste, r = cste = DL), et :
g mLmT g mT
mL wL2 DL = FT → L = 2
⇒ wL = 3
DL DL
aN
2Π 3
DL
(et TL = =2Π , 3e loi de Képler).
wL g mT
g mT
Puis : vL = DL wL = 3
DL
L *orb = mL DL vL z = mL g DLmT z
L T (T)/RT = JTΩT z
mb
Soit : M = TP 1 ∧ [ C L (P1 ) – C L (P2 )]
2
mb
Donc : M = TP 1 ∧ [ C L (P1 ) – C L (P2 )]
2
eθ
P1
z? •
GL(P1)
T DL
• er
P2 L
•
G L( P2)
3) Démontrons l’expression fournie par l’énoncé :
P1 L
* G L (P1 ) = g mL P1 L DL – X cos α
P1 L3
– sin α (X = RT + h)
( e r , eθ , z ) O
X 3X
Au 1er ordre en : P1 L3 ≈ (DL2 – 2 DL X cos α)3/2 ≈ DL3 1 − cos α
DL D L
P1 L 1 2X
Donc : 3
≈ 2
1+ cos α
P1 L DL DL
X
– sin α
DL
( e r , eθ , z ) O
P2 L 1 2X
De même : 3
≈ 2
1– cos α
P2 L DL DL
X
– sin α
DL
( e r , eθ , z ) O
4X
cos α cos α
DL
mb 2 X 2X
D’où : M ≈ sin α – sin α x g mL
2 DL2 DL
O O
X2
Soit : M ≈– 3 m g mL sin 2 α z
2 D 3 b
L
dΩ T
a) On a : JT = M (TMC barycentrique à la Terre)
dt
dΩ T
A.N. : = – 4,6 x 10–22 s–2
dt
dΩ T
Il y a donc bien diminution du moment cinétique propre à la Terre (effet très faible : ≈
dt
5,5 x 10–3 pendant un jour sidéral).
2Π dT dΩ T
b) T = ⇒ =–
RT T dt
dT T dΩ T 2 Π dΩ T
D’où : =– =–
dt Ω T dt Ω T 2 dt
dT
A.N. : = 5,4 x 10–13 seconde par seconde
dt
dT
Soit : = 1,7 x 10–5 seconde par an , valeur très proche de la valeur observée.
dt
c) L*(T,L) ≈ JT ΩT + mL g D L m T = cste
dΩ T 1 g mT d DL
D’où : JT + mL =O
dt 2 DL dt
O
d DL 2 J T dΩ T
On en déduit : =– >O (éloignement de la Lune)
dt m L v L dt
d DL
A.N. : = 1,2 x 10–9 ms–1
dt
d DL
Soit : = 3,75 cm/an , valeur proche de la valeur observée
dt
Rem. : l’aplatissement de la Terre aux pôles provoque également l’apparition d’un couple non
nul exercé par la Lune et le Soleil ; ce couple induit pour la Terre un mouvement analogue à
celui d’un gyroscope (ou d’une toupie rapide) ; en particulier, on observe un mouvement de
précession de l’axe des pôles (« précession des équinoxes ») dans le sens rétrograde, avec une
période de l’ordre de 25000 ans.
n z
o θ θ ≈ 23°
ψ o
N ψ < O vitesse angulaire de précession
n normale au plan de l’écliptique
•
T