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Un barreau est constitué de trois tiges cylindriques de même longueur L et de même section S
soudées entre elles : une en acier de conductibilité thermique λ1 , une en aluminium de
conductibilité thermique λ2 , une en cuivre de conductibilité thermique λ3 . Les trois
conductibilités sont supposées indépendantes des températures.
λ1 λ2 λ3
O L 2L 3L x
Les deux extrémités du barreau sont maintenues aux températures T1 et T2 grâce à des
thermostats ; les températures des interfaces sont T'1 et T' 2 ; la surface latérale du barreau est
calorifugée de telle sorte que T ne dépende pas des coordonnées y et z.
1° Donner la solution de l’équation de la chaleur en régime permanent pour un cas
unidimensionnel.
2° Donner l’expression de la température T dans chaque matériau.
3° Donner la valeur de T'1 et T' 2 en écrivant la continuité de la densité de courant.
4° Montrer que T'1 − T' 2 est proportionnel à T1 − T2 .
5° On donne : T = 100 o C; T = 0 o C; λ = 45 W ⋅ m −1 ⋅ K −1 ; λ = 380 W ⋅ m −1 ⋅ K −1 et
1 2 1 3
T1' − T2' = 16,2o C . Calculer :
- la conductivité de l’aluminium
- les températures des deux jonctions T'1 et T' 2
- le coefficient de proportionnalité établi à la question 4.
6° Tracer T(x) dans le barreau en prenant l’origine des abscisses x comme indiqué sur la figure.
On considère une mole d'un gaz parfait diatomique dont le rapport γ = C p Cv = 1,4 est supposé
constant.
A l'état initial le gaz est à la température T0 = 300 K et sous la pression p0 = 1 atm . On lui fait
décrire la transformation suivante à deux étapes:
- on comprime le gaz de façon isotherme réversible jusqu'à la pression p1 = 10 p0
- on ramène ensuite, de façon adiabatique réversible, la pression du gaz à sa valeur initiale p 0 .
1° Calculer la température T1 obtenue au bout de cette transformation à deux étapes.
2° Calculer la variation d'entropie ∆S1 du système au cours de cette transformation.
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Thermodynamique Année 1999/2000
3° Tracer le chemin des deux étapes de la transformation dans le diagramme ( p, V ) puis dans le
diagramme entropique (T , S ) .
On recommence alors la transformation à deux étapes à partir de l'état ( p 0 , T1 ) jusqu'à l'état
( p 0 , T2 ) .
4° Calculer T2 et ∆S 2 après deux transformations.
5° En déduire, sans le démontrer, les relations de récurrence qui donnent Tn et ∆S n après
n transformations à deux étapes.
6° Peut-on atteindre le zéro absolu (T = 0) au bout d'un nombre fini de transformations ?
(Suggestion: calculer lim Tn ).
n →∞
Corrigé
Exercice 1
2° Cas de l’acier : 0 ≤ x ≤ L
En régime permanent, la température s’écrit :
⎧B1 = T1
⎪⎧en x = 0 T = T1 ⎪
T(x) = A1x + B1 ; ⎨ ⇒ ⎨ T1' − T1 ,
⎪⎩en x = L T = T1' ⎪et A1 =
⎩ L
d’où
T1' − T1
T(x) = x + T1 .
L
Cas de l’aluminium : L ≤ x ≤ 2L
La température varie selon la même loi affine que précédemment :
⎧B 2 = 2T1' − T2'
⎧⎪en x = L T = T1' ⎪
T(x) = A 2 x + B 2 ; ⎨ ⇒⎨ T2' − T1' ,
⎪⎩en x = 2L T = T2' ⎪et A 2 =
⎩ L
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Thermodynamique Année 1999/2000
d’où
T2' − T1'
T(x) = x + 2T1' − T2' .
L
Cas du cuivre: 2L ≤ x ≤ 3L
De même pour le cuivre, on a :
⎧B = 3T ' − 2T
⎧⎪en x = 2L T = T2' ⎪ 2 2 2
T(x) = A 3 x + B3 ; ⎨ ⇒⎨ T − T2' ,
⎪⎩en x = 3L T = T2 ⎪et A 2 = 2
⎩ L
d’où
T2 − T2'
T(x) = x + 3T2' − 2T2 .
L
3° En régime permanent, la continuité au niveau de chaque jonction se traduit par l’égalité des
densités de courant thermique :
⎛ dT ⎞ ⎛ dT ⎞ T1' − T1 T2' − T1'
en x = L, j1Q = j 2Q ⇒ −λ1 ⎜ ⎟ = −λ 2 ⎜ ⎟ ⇒ −λ1 = −λ 2 (1)
⎝ dx ⎠ Acier ⎝ dx ⎠ Al L L
⎛ dT ⎞ ⎛ dT ⎞ T ' − T1' T − T2'
en x = 2L, j 2Q = j3Q ⇒ −λ 2 ⎜ ⎟ = −λ3 ⎜ ⎟ ⇒ −λ 2 2 = −λ3 2 (2)
⎝ dx ⎠ Al ⎝ dx ⎠ Cu L L
Les équations (1) et (2) permettent d’écrire le système d’équations en T1' et T2' :
⎧⎪(λ + λ )T ' − λ T ' = λ T
1 2 1 2 2 1 1
⎨
⎪⎩− λ 2 T1 + (λ1 + λ3 )T2 = λ3 T2
' '
λ1T1 − λ2
λ3T2 λ 2 + λ3 λ1 (λ 2 + λ3 )T1 + λ 2 λ3T2 λ1 (λ 2 + λ3 )T1 + λ 2 λ3T2
T1' = = = . (3)
λ1 + λ 2 − λ 2 (λ1 + λ2 )(λ2 + λ3 ) − λ22 λ1 (λ 2 + λ3 ) + λ 2 λ3
− λ 2 λ 2 + λ3
λ1 + λ 2 λ1T1
− λ2 λ3T2 λ (λ + λ 2 )T2 + λ1λ 2 T1 λ1λ 2 T1 + λ3 (λ1 + λ 2 )T2
T2' = = 3 1 = . (4)
λ1 + λ 2 − λ 2 (λ1 + λ2 )(λ2 + λ3 ) − λ22 λ1λ 2 + λ3 (λ1 + λ 2 )
− λ 2 λ 2 + λ3
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=
[λ1 (λ2 + λ3 ) − λ1λ2 ]T1 − [λ3 (λ1 + λ2 ) − λ2 λ3 ]T2 ,
λ1 (λ 2 + λ3 ) + λ 2 λ3
λ1λ3
T1' − T2' = (T1 − T2 ) .
λ1 (λ 2 + λ3 ) + λ 2 λ3
λ1λ3
Puisque K = est une constante, T1' − T2' est proportionnel à T1 − T2 .
λ1 (λ2 + λ3 ) + λ 2 λ3
λ1λ3
5° - De la relation K = , on en déduit le coefficient λ2 :
λ1 (λ 2 + λ3 ) + λ 2 λ3
⎛1 ⎞ λλ
λ2 = ⎜ − 1⎟ 1 3 ,
⎝ K ⎠ λ1 + λ3
T1' − T2'
ou encore en remplaçant K par le rapport , il vient :
T1 − T2
⎛ T1 − T2 ⎞ λλ
λ2 = ⎜ − 1⎟ 1 3 .
⎜ T' − T' ⎟ λ1 + λ3
⎝ 1 2 ⎠
Application numérique :
⎛ 100 ⎞ 45 × 380
λ2 = ⎜ − 1⎟ ≈ 208 W ⋅ m −1 ⋅ K −1
⎝ 16.2 ⎠ 45 + 380
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45 × 380
K= = 0,162 .
45 × (208 + 380) + 208 × 380
6° T
T1
T1'
T2'
T2
O L 2L 3L x
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1
⎛ p ⎞γ
p1V1γ = p0 V2γ ⇒ V2 = V1 ⎜⎜ 1 ⎟⎟ .
⎝ p0 ⎠
Application numérique :
V2 = 2,496 × 10 5 7 ≈ 12,9 l .
Q AB
∆S AB = .
T0
Par ailleurs, l’énergie interne du gaz n’a pas varié. On en déduit que la chaleur échangée entre le
gaz et le milieu extérieur est QAB = −WAB . Le travail élémentaire reçu par le gaz est
V1
dV dV V
δW = − pdV = − RT0
V
qui s’intègre en WAB = − RT0 ∫ V
= RT0 ln 0 . En tenant compte de
V1
V0
l’équation (1), ce travail peut aussi s’écrire :
p
WAB = RT0 ln 1 = RT0 ln 10 ,
p0
d’où
− RT0 ln 10
∆S AB = = − R ln 10 .
T0
Application numérique :
∆S AB = −8,32 × ln 10 ≈ −19,16 J ⋅ K −1 .
Deuxième étape:
Au cours de la transformation adiabatique réversible BC, la variation d’entropie du gaz est nulle :
∆S BC = 0 . Donc la variation d’entropie ∆S1 du gaz au cours de cette transformation à deux
étapes est :
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∆S1 = ∆S AB + ∆S BC = −19,16 J ⋅ K −1 .
3°
P T
isotherme
P1 B
T0 B A
isotherme
adiabatique
T1 C adiabatique
P0 C A
O V1 V2 V0 V O SB SA S
Application numérique :
T2 = 300 × 10 − 4 7 ≈ 80,5 K .
La variation d’entropie au cours de cette transformation à deux étapes est celle obtenue au cours
de la transformation isotherme, soit ∆S CD = − R ln 10 . Donc, à la fin des deux premières
transformations, la variation d’entropie vaut :
∆S 2 = ∆S AB + ∆S BC + ∆SCD + ∆S DE = −2 R ln 10 .
14 4244 3 14 4244 3
1ière transformation 2 ième transformation
Application numérique :
∆S 2 = −2 × 8,32 × ln 10 ≈ 38,3 J ⋅ K −1 .
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⎛ 1− γ ⎞
n⎜⎜ ⎟⎟
⎛ p1 ⎞ ⎝ γ ⎠
Tn = T0 ⎜⎜ ⎟ ⎟ ,
⎝ p0 ⎠
et la variation d’entropie est :
∆S n = −nR ln 10 .
Il faudrait donc un nombre infini de transformations pour atteindre le zéro absolu, ce qui est
impossible à réaliser.
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