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TD ϕ 11B : Transferts thermiques : régime

variable
Exercice 1 : deux thermostats reliés par une barre
Considérons deux solides assimilés à des thermostats de
températures respectives T1 et T2 , reliés par une barre cy-
lindrique de rayon a et de longueur L, faite d’un matériau
de conductivité thermique λ, capacité thermique massique
c et masse volumique µ. L’ensemble est calorifugé et les
contacts avec les thermostats sont supposés parfaits.
1. Etablir l’équation de la diffusion thermique dans la barre.
2. Etablir l’expression de la résistance thermique de la barre.
3. On suppose maintenant que la température T2 n’est pas constante. Etablir l’équation différentielle
vérifiée par T2 (t) en régime quasi-stationnaire. Exprimer le temps caractéristique τ des variations de
température du thermostat.
4. Donner ou établir un temps caractéristique τdif f de la diffusion thermique dans la barre.
5. Que doivent vérifier τ et τdif f dans l’hypothèse quasi-statique ? En déduire des conditions sur les
paramètres. Interpréter.

Exercice 2 : Ailette de refroidissement (Oral CCINP)

Un appareil électrique est refroidi par


des ailettes métalliques fixées à son
boîtier. Les ailettes sont parallélépi-
pédiques, d’épaisseur e = 2mm, de
largeur b = 10cm et de longueur
a = 20cm.

On se place en régime permanent. La température du boîtier est TO = 68◦ C et la température de l’air


ambiant est Ta = 18◦ C. L’ailette est fabriquée dans un matériau de conductivité thermique λ = 16
W.K −1 .m−1 . La puissance thermique transmise par conducto-convection à l’air ambiant est, pour une
surface dS, de la forme : |dP | = h(T − Ta )dS avec h = 160SI.
1. Quelle est l’unité de h ?
2. Etablir l’équation différentielle vérifiée par T (x), la température de l’ailette à l’abscisse x. On consi-
dérera que e << b. On fera apparaître une longueur caractéristique L que l’on exprimera en fonction
de λ, e et h.
3. Déterminer le profil de température en supposant a infini.
4. Calculer la puissance thermique totale évacuée par l’ailette ainsi que la puissance qu’elle reçoit en
x = 0 de la part du boîtier. Peut-on réduire la longueur de l’ailette ?

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Exercice 3 : Fusible
On s’intéresse à une installation électrique dont les fusibles sont constitués de simples fils de plomb cachés
dans des petites boîtes en porcelaine.
Le fil étudié est assimilé à un cylindre de rayon a
et de longueur L = 3, 0 cm parcouru par un courant
d’intensité I uniformément réparti dans le fil avec une
densité volumique ~j = j~ux .
Nous utiliserons le système de coordonnées cylin-
driques d’axe (Ox) : un point M de l’espace est ainsi
repéré par les trois coordonnées (r, θ, x) et la base
associée est (~ur , ~uθ , ~ux ).
L’étude est réalisée en régime stationnaire et nous supposerons que la température T (M ) en un point M
du fil ne dépend que de la distance r de M à l’axe du cylindre.
Le milieu ambiant est à la température T0 = 293 K.
Pour assurer la sécurité électrique de l’installation, le fusible doit fondre s’il est parcouru par des courants
d’intensité supérieure à Imax = 10 A.
1. En réalisant un bilan énergétique sur un système soigneusement défini, montrer que la température
T (r) obéit à l’équation différentielle suivante :
!
1 d dT I2
r + =0
r dr dr π 2 a4 γλ
2. Intégrer l’équation différentielle et montrer que l’une des deux constantes d’intégration est nécessai-
rement nulle.
3. Nous supposons que la température à la surface du fusible est imposée par l’air ambiant : T (a) = T0 .
Déterminer T (r) puis la valeur a0 de a qu’il convient de choisir pour que le fusible fonde à partir de
I = Imax .
4. Nous tenons compte maintenant des transferts conducto-convectifs entre le fusible et l’air ambiant et
utilisons la loi de Newton : la puissance transférée du fusible vers l’extérieur est Pcc = h2πaL(T (a) −
T0 ), avec h = 10SI. Dans l’hypothèse où ah << λ, déterminer la nouvelle valeur de a0 .
Données :
• Données concernant le plomb : conductivité thermique λ = 35 W.m−1 .K −1 ; conductivité électrique
γ = 4, 8 × 106 Ω−1 .m−1 ; température de fusion Tf = 600 K.
• La puissance volumique reçue par le système du fait du mouvement des porteurs de charge s’écrit
I2 2
Pvol = γS 2 où S = πa .

Exercice 4 : Sphère radioactive (Oral Mines-Ponts)


Une sphère radioactive de rayon a produit en son sein une puissance volumique uniforme et permanente p.
On étudie la conduction thermique dans l’hypothèse où la symétrie sphérique est respectée : la température
T (M ) dans la sphère ne dépend que de la distance r du point M au centre de la sphère. La sphère est en
contact avec l’air de température constante Te .
Les échanges thermiques par convection à la surface de la sphère sont donnés par la loi de Newton, avec
un coefficient d’échange noté h, c’est à dire que le flux sortant surfacique au niveau de la surface extérieure
s’exprime selon ϕs = h(Ts − Te ), avec Ts la température à la surface de la sphère.
On note λ la conductivité thermique de la sphère.
1. Déterminer l’équation différentielle vérifiée par T (r).
2. Déterminer T (r) en fonction de r et de Ts .
3. Exprimer Ts en fonction de Te . En déduire la température au centre de la sphère et commenter.
4. Déterminer la puissance évacuée à la surface de la sphère.

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Exercice 5 : barre chauffée (Oral CCINP)
On considère en régime stationnaire une barre cylindrique d’axe Ox, de longueur L, de rayon r << L (si
bien que la température ne dépend que de x).
La barre est en cuivre, de conductivité thermique λ et de conductivité électrique γ. Un courant d’intensité
I parcourt la barre selon Ox.
L
Donnée : La résistance d’un conducteur cylindrique de longueur L et de section S s’écrit : R = γS
où γ
est la conductivité électrique du conducteur.
Les extrémités x = ± L2 de la barre sont portées à la température Ta différente de la température extérieure
Te .

On tient compte de la conducto-convection à l’aide de la loi de Newton. La puissance thermique transmise


par conducto-convection à l’air ambiant est, pour une surface dS, de la forme : |dP | = h(T − Ta )dS.
I2
1. Etablir l’équation différentielle régissant T (x) en régime permanent. On posera T0 = Te + 2γhπ 2 r3
et
q
2h
δ= λr
.
2. En déduire l’expression de T (x).
3. Comment choisir la valeur I0 de I de façon à ce que la température de la barre soit uniforme ?
4. Tracer l’allure de T (x) si I > I0 , I = I0 et I < I0 .

Problème : Cuisson oeuf d’autruche (Oral CCINP)


Si un oeuf de poule met 10 minutes pour être cuit dur, combien met un oeuf d’autre pour être cuit dur ?
Données :
• Diamètre d’un oeuf de poule : Dpoule = 60 mm
• Diamètre d’un oeuf d’autruche : Dautruche = 130 mm
• Masse d’un oeuf de poule : mp = 60 g
• Masse d’un oeuf d’autruche : ma = 1, 2 kg
• Conductivité thermique de l’albumine : λ = 0, 54 W.K −1 .m−1 .

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Exercice 6 : Effet de cave (Oral CCINP)
Une cave a été creusée en sous-sol d’une vieille propriété dans la vallée de la Loire. Une couche de tuffeau
la sépare de la surface terrestre. Cette cave permettait historiquement de conserver les aliments et les
boissons à l’abri du gel.
Le tuffeau est une pierre tendre dont la masse volumique vaut 1, 31 kg/L, sa conductivité thermique 0, 41
W.K −1 .m−1 et sa capacité thermique massique est de 1, 0kJ.K −1 .kg −1 .
On suppose que la température en surface varie entre −10◦ C au premier Janvier (t=0) et 40◦ C au premier
juillet sinusoïdalement.
1. Déterminer l’équation de la diffusion thermique pour le champ de température T (x, t), x > 0 repérant
un point dans le sol pris sur un axe descendant. On fera apparaître la diffusivité du tuffeau et on
effectuera l’application numérique.
2. Proposer une expression pour T (x = 0, t)
3. En régime forcé, on pose :

T (x, t) = T0 + u(x, t) ; u(x, t) = f (x)eiωt


Déterminer l’expression de u(x, t)qet par suite de T (x, t), compte tenu des conditions aux limites. On

fera apparaître le paramètre δ = ρcω dont on calculera la valeur.
4. On fournit ci-dessous un relevé de la température dans la cave. Déterminer l’épaisseur du sol en
tuffeau en utilisant l’amplitude et le déphasage. Expliquer pourquoi certaines cave de champagne
sont enterrés sur plusieurs dizaines de mètres.

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