Situé dans le paradigme du constructivisme L’apprentissage coopératif c’est : « L’activité collective, orientée vers un objectif partagé par tous, peut être mise à profit par chaque membre du groupe dans une perspective d’apprentissage » Alain Baudrit 2007.
La comparaison sociale
L’intersubjectivité La comparaison sociale
Ladissonance cognitive ou « l’effet
Festinger ». Le sujet qui a une image positive de lui-même cherchera toujours à la conserver ou à la restaurer, dans une situation où il vivra un désaccord entre ce qu’il pense et ce qu’il fait.
Le stéréotype social. C’est une catégorisation d’une
population. Tendance à simplifier à outrance et à généraliser au plus grand nombre. L’intersubjectivté
La collaboration contradictoire va créer entre les
sujets des désaccords, le sujet va donc être déséquilibré dans sa pensée, il devra revoir sa position et justifier son point de vue sur le monde . Le sujet confronté à un autre point de vue que le sien est à l’origine d’un processus « intrasubjectif » il devra réorganiser ses propres connaissances.
Le conflit socio-cognitif (J. Piaget) :
◦ Déséquilibre, décentration, coordination Le conflit socio-cognitif Les sujets ne sont pas d’accord entre eux, ce qui provoque un double déséquilibre
Sur le plan affectif, un déséquilibre
relationnel.
Sur le plan des représentations, un
déséquilibre cognitif. Décentration
Pour retrouver une relation équilibrée, les
sujets vont faire l’effort de se décentrer pour comprendre le point de vue d’autrui. Coordination des points de vue
Les points de vue se coordonnent dans
l’échanges, co-opérer c’est opérer à plusieurs, la pensée du sujet s’enrichit de celle des autres. La collaboration constructive prend ses racines dans une psychologie américaine axée sur les coordinations sociales, sur les « régulations interpsychiques ». Vygotski (1962) aura, dans cette perspective, plusieurs continuateurs américains (Bruner, 1985 ; Wertsch, 1985 ; Cazden, 1988 ; Forman & McCormick, 1995). En situation de collaboration les sujets n’ont pas besoin d’être en désaccord pour construire leur savoir, les activités langagières vont être à l’origine des régulations. Apprendre en coopération Deux possibilités de coopérer: - en indépendance des ressources
- en interdépendance positive des
ressources En indépendance des ressources Les travaux actuels montrent que la situation induit la confrontation et son maintien. or, les CSC sont bénéfiques pour: ◦ 1/ les acquisitions nouvelles ( Doise et Mugny 1997) ◦ 2 /pour réaliser des tâches scolaires ( Perret Clermont Nicolet 2001) ◦ 3 /pour la compréhension d’informations (Jonhson & Jonhson, 1995) ◦ 4 /pour les stratégies de raisonnement (Butera et Buchs, 2005) En situation d’indépendance des ressources la confrontation constructive augmente la motivation à comprendre les positions opposées. améliore la compréhension des arguments et du raisonnement. stimule enfin la compréhension de nouvelles perspectives. Il s’agit de coordination des points de vue, c’est ce qu’on nomme les régulations sociocognitives. L’indépendance des ressources entraîne aussi la comparaison des capacités (comparaison sociale). Ilpeut arriver que les régulations soient tournées vers les régulations relationnelles compétitives. On voit alors moins de centration sur la tâche, plus de centration sur la comparaison sociale avec les autres. On parle de complaisance, d’imitation, le partenaire reconnait son infériorité, il s’agit de régulation relationnelle par évitement. Les recherches sur l’influence sociale montre une moindre performance lorsque les régulations sont compétitives ( Johnson & Johnson), 1995)
Travailler avec des informations identiques stimule les
stratégies défensives d’auto-affirmation et d’invalidation d’autrui donc est propice à la régulation relationnelle compétitive ; ces dernières bloquent les bénéfices des confrontations et sont néfastes aux apprentissages. Interdépendance positive des ressources chaque élève est dépendant des informations transmises par le partenaire et de la manière plus ou moins efficace de la donner. Ainsi la dépendance informationnelle est- elle placée au centre des apprentissages. L’interdépendance est favorable au climat constructif. Les avantages de l’interdépendance
Les élèves attendent fortement les échanges et reconnaissent la
nécessité d’échanger les ressources et donc de s’écouter.
On constate une augmentation de la responsabilité individuelle.
- Lorsqu’on enseigne à quelqu’un d’autre ce qui a été appris,
non seulement on renforce ses propres connaissances mais on constate que c’est un moyen puissant de renforcement de la responsabilité et de l’engagement personnel. L’inconvénient de l’interdépendance l’interdépendance réciproque rend les apprenants dépendants de la qualité de la transmission. Les bénéfices pourraient se voir détériorés ou amoindris par une mauvaise qualité de l’apport informationnel du partenaire. Il y a donc une possibilité que cette variable soit défavorable à l’interdépendance Conclusion Les contextes de conflit socio-cognitif et de collaboration sont des situations globalement bénéfiques aux apprentissages. Les deux dispositifs en indépendance ou en interdépendance sont intéressants à réaliser, on peut contrecarrer les inconvénients de la mise en compétition par un renforcement positif collectif, et l’on peut éviter le problème de la qualité de la transmission en diminuant la difficulté de compréhension. Ouvrages utiles « Vers les apprentissages en coopération : rencontres et perspectives »de Yviane Rouiller et Katia Lehraus collection exploration, recherche en Sciences de l’éducation. Peter Lang,2008.
« La collaboration dans le milieu de l’éducation , dimensions
pratiques et perspectives théoriques» sous la direction de Liliane Portelance, Cécilia Borges et Joanne Pharand, presse Universitaires du Quebec. Colloque ACFAS 13-14 mai 2009.
« L’apprentissage coopératif : Origines et évolutions d’une
méthode pédagogique » de Alain Baudrit, paru aux éditions De Boeck en 2005.