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Donze
Introduction
Les 3 conseils des textes officiels :
- Par niveau
- Par affinité
Mettre les gens en groupe favorise l’intelligence, Doise et Mugny (chercheur Suisse, 1960). Vigosthy
(Année 30, zone proximale de développement). On est dans le développement cognitif.
Meirieu = Mettre les élèves en projet. L’élève est dans un projet affectivo-productif. Affectivo, le
produit de son travail correspondant à son engagement affectif.
S’attacher aux difficultés des uns sans pour autant pénaliser les autres. Cela permet de mieux
évaluer. Cela permet de donner une consigne plus homogène.
Parfois les groupes de niveau sont nécessaires mais ce n’est pas toujours le mieux adapté.
La promesse d’une mobilité entre les groupes qui n’est jamais tenu est un problème. Les groupes de
niveau stigmatise des groupes de niveau socio culturel déjà formé.
« Enlever l’étiquette que l’on a parce que l’on pratique un certain sport »
L’élève qui est toujours dans le groupe faible en sport va ancrer le fait que le sport n’est pas pour lui.
Dans un groupe d’affinité il y’a une influence élevée du leader. Un risque de dépendance du leader =
dépendance sociale. Cela ne va pas dans le sens de l’autonomie. Les gens se retournent vers le plus
fort pour trouver les solutions.
On parle d’affinité sélective, dans le choix il y’a toujours ceux que l’on ne veut pas. Effet
d’humiliation collective.
Cela suppose un guidage de loin du professeur, le professeur est moins impliqué sur le moment de
l’action.
Faire des groupes de fonctionnement cognitif ? Il faut se donner des repères concrets
Livre :
Faire changer les groupes par mobilité successive, un ou deux modifications de temps en temps.
Possibilité de travailler avec des gens avec qui l’ont n’a pas d’affinité.
Les formes de regroupements des élèves
Bertrand Donzé,
Doise et Mugny postule sur le fait que l'interaction sociale, non seulement entre enfants mais
aussi entre enfants et adultes, peut constituer un lien privilégié de développement cognitif.
sociales provoquent chez les enfants un progrès cognitif: ce qu'un enfant peut faire
Pour Meirieu, il faut constituer le groupe d'apprentissage sur une centration commune (projet:
Les formes de regroupements sont à resituer dans un ensemble d'éléments qui constituent l'action
d'enseigner selon De Corte: les contenus, les médias, les formes de travail, les processus
résonnent les uns sur les autres de telle sorte qu'il est impossible d'envisager leur élaboration sans
les considérer chacun en terme de répercussions probables sur l'ensemble. Un effort d'ajustement
- Les groupes de formation psychosociologique (qui ne font pas l'objet de notre propos ici) utilisent
la situation groupale & les processus auxquels elle donne lieu comme support des prises de
thérapeutique).
- les groupes d'apprentissage proposent l'acquisition d'un savoir ou d'un savoir-faire sans rapport
direct avec la situation de groupe. L'accent est mis sur la tâche à accomplir; le groupe n'est qu'une
Trois modes de travail sont identifiés par plusieurs auteurs ( Lesne, Marsenach...) dans lesquels
MPT2, de type incitatif à orientation personnelle. L'élève est sujet de formation: importance
MPT3, de type appropriatif centré sur l'insertion sociale. L'élève est considéré dans la
méthodes pédagogiques pour les adapter aux élèves. On parle dés lors de pédagogie
différenciée. Différencier c'est multiplier les projets possibles pour que les sujets les plus
divers puissent s'en saisir, repérer les objectifs différents qui peuvent être considérés afin de
proposer à chacun celui qui constituera un progrès décisif pour lui et diversifier les itinéraires
1) les nouer pour que chaque élève s'implique dans l'acte singulier de chaque
apprentissage.
2) 2) les nouer dans l'institution par la mise en place notamment de ce que l'on pourrait
interroger sur les motivations explicites des élèves, leurs motifs d'agir sous tendus eux-mêmes par
des représentations sociales. Ainsi Durand (1987) distingue principalement trois types de
motivations chez l'enfant: la compétition, le loisir et l'affiliation. Ces motivations peuvent renvoyer à
des types de besoins différents qui peuvent aider à l'élaboration des formes de groupements.
Famose lui discerne principalement le désir de compétition chez certains élèves en opposition au
Pour Meirieu, les groupes de besoins s'efforcent d'être à la fois pour leurs participants des
des objectifs, c) les stratégies utilisées. Chacune de ces caractéristiques correspond à un type
possible de regroupements.
Les groupes d'intérêts:
Les élèves se reconnaissent dans le projet développé. Clubs, ateliers, PAE qui ont tous un
rapport avec la notion de contrat didactique. Ici le projet est fédérateur, l'élève a le droit de se
déplacer, d'agir avec tout son être. Limites: le travail est divisé en fonction des compétences
préexistantes, les apprentissages peuvent être contournés et cela peut aboutir aussi à
marginaliser les quelques enseignants qui investissent dans ce domaine et renforcent leur
immobilisme.
Correspondent à un moment donné d'une progression, d'un souci légitime de s'attacher plus
particulièrement aux difficultés des uns sans, pour autant, pénaliser les autres. Les enseignants sont
amenés à construire des progressions communes et à élaborer des tests permettant d'y situer plus
précisément les élèves. Ces formes de groupements favorisent une évaluation rigoureuse, et facilite
l'exercice du métier d'enseignant en permettant de faire cours à des classes plus homogènes. Enfin,
le principe évite de lasser par des explications plus appropriées, ni trop insuffisantes, ni trop dures.
Cependant à un niveau égal, on n’est jamais tout à fait sûr que les besoins des élèves soient
identiques et De Corte a formulé quelques réserves sur l'efficacité réelle de ces formes de
groupements:
- Ils peuvent favoriser la formation de groupes appartenant à des milieux spécifiques et/où
- Dans les groupes de niveaux faibles, il y a attente pessimiste de l'enseignant par rapport
aux prestations des élèves (Effet Pygmalion - Rosenthal, Jacobson - le fait d'attribuer au sein du
groupe une position inférieure à un ou plusieurs élèves, clairement perçue comme telle, ne fait
qu'augmenter leur frustration. Les individus qui sous-estiment leur propre statut ont aussi tendance
à croire qu'ils n'accomplissent jamais que des choses médiocres. L'attente vis à vis du comportement
d'autrui peut jouer le rôle d'une prévision dont l'énoncé même garantit l'accomplissement. L'effet
pygmalion est celui qui résulte de l'attitude positive ou négative de l'éducateur vis à vis de ses
élèves).
Sur un même objectif, on propose différentes approches aux élèves. Le travail consiste
regrouper par type de "fonctionnement". Ainsi pour certains les fiches individuelles de travail
seront les plus indiquées, d'autres plus sensibles aux consignes verbales préféreront une
démarche explicative, les explications précédant les exercices. Certains ont besoins
d'expériences concrètes souvent par manipulations (manière inductive) ou enfin des situations
impliquantes, ludiques ou par des techniques nouvelles.
La recherche de styles cognitifs au sens d'Astolfi (1992) peut livrer quelques pistes sur l'idée du
travail à fournir. La détection de ces styles semble cependant très délicate car empreinte de
jugement de valeur peu fiable, c'est pourquoi il est préférable de ne garder d'Astolfi que les
catégories les plus concrètes et les moins théoriques...Ainsi nous pouvons tenter de retenir par
- La reflexivité (tendance à différer la réponse pour s'assurer d'une solution exacte) par rapport à
- La centration (tendance à se centrer sur une seule chose à la fois) par rapport au balayage
motrices).
Les travaux de La Garanderie et de H. Witkin montrent que certains élèves font davantage
appel à "leurs repères personnels d'origine interne", alors que d'autres accordent plus d'importance
aux données reçues de leur environnement. Ceci peut constituer des éléments de repérages des
-certains sont davantage visuels; ils apprennent par perception globale, spatiale, voir exécuter telle
- d'autres sont plus auditifs; ils ont une perception plus linéaire, parcellaire, temporelle. Ceux-là
aimeront davantage écouter les explications et seront sensibles à toute forme de verbalisation.
- on peut aussi dégager les kinésiques (faire), qui mémorisent ce qu'ils ont effectué eux mêmes, ce
A part ces distinctions, on peut aussi schématiquement séparer les tendances suivantes:
- le besoin plus ou moins grand de guidage. Certains ont besoin d'un appui constant de l'enseignant,
de feed-back fréquents; d'autres préfèrent une démarche plus autonome et plus personnelle. Trop
d'évaluations en cours de route les gêneraient. Ceux-là procèdent davantage par essais et erreurs.
- l'investissement plus ou moins grand dans une tâche. Certains se donnent à fond dans un
apprentissage, investissent toute leur énergie, quitte à s'épuiser très rapidement; d'autres
- la plus ou moins grande tolérance à l’erreur. Certains refusent de se tromper; ils ont horreur de
l'erreur, se montre perfectionnistes, et sont donc forcément plus lents. D'autres détestent
l'incertitude et préfèrent se tromper si c'est inévitable, et "foncer", ne pas attendre avant
d'entreprendre.
On pourrait sans doute dégager bien d'autres différences mais que pouvons-nous faire à partir de
celles-ci? Sans doute les repérer, savoir les reconnaître et en tenir compte dans la réflexion sur
Selon Philippe Meirieu, il n'est pas nécessaire que tous les projets, tous les objectifs, toutes les
stratégies soient simultanément pris en compte; il convient, en revanche, que chaque groupe
comporte explicitement les trois dimensions et que celles-ci soient identifiées par les élèves. Car ce
qui importe, c'est moins de répondre précisément aux besoins exacts de chaque élève que de mettre
celui-ci en mesure de comprendre lui-même la pertinence des modalités de travail qui lui sont
proposées.
recherche en sciences de l'éducation, nous pouvons distinguer rapidement trois autres formes
Les professeurs y ont souvent recours pour satisfaire à des impératifs de motivation de l'élève,
d'adhésion au groupe qu'il s'est choisi (stabilité possible du groupe), et d'implication dans la tâche.
(chacun des membres du groupe subit l'influence du groupe; celui-ci dégage davantage d'énergie
que la somme des énergies individuelles), et une meilleurs inclination à la notion d'entraide.
- une trop grande importance du leader (influence prépondérante qui peut figer une sorte de
dépendance sociale, et peut aller à l'inverse des objectifs sur l'autonomie) notamment lors des
situations problèmes.
- l'absence de "conflit structurateur". (M. Floro, 1996) La notion d'opposition et de négociation avec
ou contre les autres peuvent être des importants facteurs de développement de l'élève...
- la notion d'affinité sélective (Méard/Bertone, 1998). Les mécanismes de rejet sont monnaie
courante dans le monde des enfants et des adolescents, surtout lorsque l'enseignant se désengage
des choix. Que faire des élèves qui ne sont jamais choisis, ou choisis systématiquement en dernier
Suppose l'identification de la nature des problèmes qui caractérisent les élèves lors de leurs
d'interprétation des situations, incapacité à formuler des plans, non mémorisation des actions...
- problèmes affectifs: blocages ou gênes dus à des résonances émotionnelles correspondant à des
origines diverses; peur de la note, du regard des autres, d'échouer, de la présence du prof, du vide,
du contact corporel...
les ressources sont toujours très interdépendants les une des autres, l'exercice ici nécessite
d'identifier la cause originelle des problèmes des élèves en train d'apprendre. Ceci correspond à un
exercice très délicat, ou les erreurs d'interprétations peuvent engendrer des conséquences néfastes
sur les progrès de l'élève. L'élaboration des groupes de problèmes doivent dés lors requérir
beaucoup de prudence.
Formation de groupes d'élèves, médités par l'enseignant, homogènes les uns par rapport aux autres,
mais hétérogènes dans leur composition (correspond à l'une des commandes des IO de 85/86).
des compétences techniques sur l'ensemble des groupes pour précisément éviter la formation de
Remarques
Il n’existe pas toujours de forme pure de regroupements des élèves, tel que je l’ai évoqué ici. Déjà
au moment de construire les groupes, il arrive souvent que derrière une idée précise de type de
groupement, se mêle ou s’additionne une ou deux autres préoccupations (souvent façon
inconsciente : par exemple on par sur l’idée de faire des groupes d’affinités et la préoccupation de
groupe de niveau reste très voisine).
Ensuite, dans la durée. Il est très fréquent de voir qu’un type de regroupement au début d’un cycle
ou d’une séance, évolue au fil du temps et de l’activité des élèves sous le coup de ré ajustement du
prof, et devienne une autre forme de regroupement sans plus du tout de rapport avec les intentions
d’origine. Ainsi, les groupes d’affinités sont souvent les groupes qui reçoivent le plus de
modifications en cours de travail, et il n’est pas rare de les voir devenir des purs groupements
aléatoires, ou le prof aura eu tout loisir de mélanger les personnalités pour satisfaire au meilleur
fonctionnement de sa classe.
Conclusion rapide
Ce qu’il ne faut jamais perdre de vue, ce sont les raisons essentielles et professionnelles qui nous ont
poussés à choisir tel ou tel type de groupe, et pourquoi éventuellement on décide de changer. Rien
ne doit fait comme ça au hasard comme si cela allait de soi ; Il faut aussi être capable d’avouer ou de
s’avouer que tel choix relève davantage d’une recherche d’économie personnelle ou de routine
opératoire, que d’intention pédagogique proprement dite
Les diverses tentatives de regroupements des élèves dans le but avoué de favoriser les
apprentissages demeurent un exercice difficile et jamais terminé, les IO de 85/86 conseillent à ce
titre une nécessaire mobilité des formes de groupements sur la durée des cycles d'enseignement.
"Nous ne pourrons jamais laisser croire à quiconque que tout ce qui se joue dans la classe obéit à la
logique du décret." Meirieu, 1989.
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Bibliographie sommaire
11. Ferry, 1980, problématique et pratiques de l'éducation des adultes, revue française de
pédagogie n°50.
14. Lévy, 1978, psychologie sociale: textes fondamentaux anglais et américains, Dunod.
20. Moyne, 1982, le travail autonome, vers une autre pédagogie, Les cahiers
pédagogiques.
27. Rioux, Chappuis, 1967, l'équipe dans les sports collectifs, Vrin.