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Note obtenue 19/20

Didactique du français langue étrangère et créativité


(FaD MS7FLE - UEC)
Enseignant : Monsieur Jean-David Bellonie

Sujet : À partir d'une réflexion analytique, expliquez l'intérêt de la créativité en didactique


des langues, du FLE en particulier.

Université des Antilles


Master 1 Didactique et management du FLE/FLS en milieu plurilingue
Année universitaire 2022-2023
Introduction

L'éducation est un pilier des plus importants pour le bon fonctionnement d'une
société. Elle se doit donc de s'y adapter afin d'être efficace. Cependant, notre modèle éducatif
a été élaboré au XVIIIe siècle, le siècle des Lumières, lors de la Révolution Industrielle.
Aujourd'hui, nous vivons dans un contexte très différent, et notre éducation n'a pas encore
réellement évolué, même si les mentalités ont commencé à changer dans les années 1970.
Dans les écoles, tous les apprenants sont souvent amenés à suivre un programme unique
selon une méthode elle aussi, unique. Certains apprenants y arrivent très bien, mais beaucoup
d'entre eux ne se retrouvent pas dans ce modèle de fonctionnement et ne parviennent pas à
réussir en le suivant, ce qui peut entraîner d'importantes conséquences (Robinson, 2013). En
effet, les élèves ont tendance à se désintéresser des activités dans lesquelles ils se sentent peu
efficaces, et peuvent donc se désintéresser de l'école, dans le pire des cas (Galand, 2016, p.
159). Il est donc important de faire en sorte d'inclure tous les apprenants afin d'éviter de
laisser de côté ceux qui ne parviennent pas à s'inclure dans ce mode de fonctionnement. Nous
pouvons donc constater que notre enseignement-apprentissage n'est plus adapté à la société
dans laquelle nous nous trouvons. Il est donc d'une importance primordiale de lui apporter les
modifications nécessaires afin de former convenablement les citoyens de demain.
À trop centrer notre éducation sur les savoirs académiques, nous ne prenons pas en
compte les autres capacités qu'ont aussi bien les enseignants que les apprenants. Pourtant, le
rôle de l'enseignant est bien de transmettre des connaissances à ses apprenants, et il devrait
pouvoir utiliser tous les moyens dont il dispose afin de remplir cette tâche. La créativité est
une alliée des plus efficaces pour aider l'enseignant à remplir cette mission. Pour Galisson et
Coste (1976), la créativité peut être définie selon trois domaines : la psychologie, la
linguistique et la didactique des langues. En psychologie, elle renvoie principalement à la
capacité d'adaptation. En linguistique, il s'agit de la capacité à comprendre et à créer des
énoncés nouveaux. En didactique des langues, il est question de la faculté de l'apprenant à
créer des énoncés selon les thématiques qu'il découvre. Nous pouvons voir des similarités
dans ces trois définitions : la créativité y est vue comme la capacité d'un individu à s'adapter
aux situations qu'il rencontre grâce à la compréhension de ses interlocuteurs et la création
d'une réponse adaptée aussi bien à la situation dans laquelle il se trouve qu'à ses
interlocuteurs. Remarquons que cette définition s'adapte aussi bien aux enseignants qu'aux
apprenants.
Nous allons donc nous demander pourquoi la créativité est un levier important à
prendre en compte dans l'éducation aujourd'hui, et comment l'inclure ?
Pour cela, nous traiterons dans un premier temps de l'importance du développement
des sciences cognitives dans le domaine de l'éducation, ensuite nous parlerons de l'altérité et
des différents contextes d'enseignement-apprentissage, et enfin nous nous intéresserons aux
activités ludiques.

I. Le développement des sciences cognitives dans le domaine de l'éducation

Selon l'Encyclopédie universalis (2022), "les sciences cognitives ont pour objet de
décrire, d'expliquer et le cas échéant de simuler voire d'amplifier les principales dispositions
et capacités de l'esprit humain – langage, raisonnement, perception, coordination motrice,
planification, décision, émotion, conscience, culture". Elles ont donc un rôle fondamental à
jouer dans le domaine de l'éducation car elles peuvent permettre de décrire et d'expliquer la
formation des connaissances chez les apprenants.
C'est d'ailleurs ce qu'a tenté d'expliquer Bloom (1956) avec la présentation de sa
taxonomie, révisée par Anderson (2001) : mémoriser, comprendre, appliquer, analyser,
évaluer, créer. On considère que les trois premières parties : mémoriser, comprendre,
appliquer sont des processus cognitifs de bas niveau qui ne sont pas très complexes.
Analyser, évaluer, créer sont des processus cognitifs de haut niveau qui sont plus complexes
car plus exigeants et requièrent une compréhension et des habiletés plus pointues. Bien qu'on
puisse penser qu'il est nécessaire de commencer l'apprentissage par une progression des
processus cognitifs de bas niveau vers ceux de haut niveau, ce n'est pas toujours le cas. Cela
pourrait même être contre-productif. On pourrait plutôt commencer par des processus plus
exigeants que ce qui est réellement attendu afin de favoriser le type d'acquisition voulu. Afin
de définir la complexité de la tâche, il faut prendre en compte la zone proximale de
développement, définie par Vygotski (1978, p.18) comme étant ce que l'apprenant est en
mesure d'apprendre si on lui fournit le soutien adéquat à un moment donné. Si une activité
hors de cette zone est proposée, elle n'est pas totalement réalisable par l'apprenant, qui ne
peut pas la réussir. À l'inverse, si l'activité est déjà connue par l'apprenant, il peut s'ennuyer
étant donné qu'il n'est pas beaucoup stimulé. L'idéal serait donc que les activités puissent se
situer quelque part dans la zone proximale de développement de chaque apprenant afin qu'il
puisse acquérir sereinement de nouvelles connaissances. L'enseignant devra donc faire en
sorte de comprendre et d'adapter son matériel et ses activités en fonction des nouvelles
avancées en sciences cognitives, afin que ses cours restent adaptés à ses apprenants et que ses
enseignements puissent être transmis et retenus du mieux possible. Ainsi, il pourra s’appuyer
sur des outils et des techniques afin de proposer des activités innovantes pour stimuler et
motiver ses apprenants.

Ces deux théories peuvent nous aider à comprendre comment fonctionne le


développement des connaissances chez les apprenants et peuvent aider les enseignants à
comprendre comment organiser leurs cours et leurs activités au sein de la classe. Cependant,
chaque apprenant a sa propre façon d'apprendre, et il est important d'en avoir conscience. En
effet, il existe trois stratégies d'apprentissage (Cyr, 1998, p. 41-63) : les stratégies
métacognitives, les stratégies cognitives et les stratégies socio-affectives. Les stratégies
métacognitives consistent à réfléchir à son propre processus d'apprentissage afin de le
favoriser en organisant des activités adaptées, puis à s'auto-corriger. Les stratégies cognitives
impliquent une interaction entre l'apprenant et ce qu'il étudie afin de résoudre un problème,
une tâche. Il peut par exemple s'agir de la mémorisation de vocabulaire ou d'une règle de
grammaire, ou de la prise de notes. Les stratégies socio-affectives impliquent une interaction
avec d'autres locuteurs afin de développer la dimension affective présente dans la langue ainsi
que son appropriation. Nous utilisons tous des stratégies différentes et nous les combinons
d'ailleurs souvent. Il est important que les enseignants fassent preuve de créativité dans le
choix et la diversification de leur matériel pédagogique afin que tous les apprenants puissent
utiliser les stratégies d'apprentissages avec lesquelles ils sont le plus à l'aise. Il est important
aussi que les apprenants eux-mêmes aient conscience de celles-ci afin de les aider à
apprendre au mieux et à diversifier leurs stratégies.
Les connaissances en sciences cognitives ne sont pas les seules à prendre en compte
pour un enseignement-apprentissage réussi. Chaque apprenant étant un être singulier, avec sa
propre histoire, il est important de s'intéresser à l'altérité présente au sein de la classe.
II. L'altérité et les différents contextes enseignement

L’altérité est un élément essentiel à prendre en compte aussi bien pour la bonne
transmission des connaissances que pour les bonnes relations interpersonnelles au sein de la
classe. Elle est définie comme le caractère, la qualité de ce qui est autre, distinct (CNRTL, s.
d.). Chaque individu étant un être singulier, l’altérité entre en compte à chaque contact social
ayant lieu. Sa prise en considération permet de favoriser l’inclusion scolaire et sociale, afin
que tous les apprenants puissent être accueillis et accompagnés selon leurs besoins et de
favoriser leur réussite (Sarot et Moro, 2016, p. 65-76).
Les contextes d’enseignement-apprentissage peuvent être très différents selon
l’endroit dans lequel le français est enseigné et selon le public qui assiste aux cours. Des
adultes nouvellement arrivés en France et des adultes qui apprennent le français au sein d’un
institut ne vont probablement pas avoir les mêmes besoins, ni les mêmes objectifs, et il faudra
donc s’y prendre de façons différentes pour leur proposer un enseignement adéquat. De plus,
l’interculturalité est un facteur très important à prendre en compte, quel que soit le cadre
d’enseignement. S’il est tout à fait possible d’envisager de faire des activités pratiques sur les
modes de salutations en France avec des apprenants Espagnols ou Argentins, ce sera plus
délicat pour des apprenants Japonais ou Indonésiens, qui ne sont pas habitués aux contacts
physiques qu’il peut y avoir lors de la bise, ou même du serrage de main. Dans une classe
pluriculturelle, même si la majorité des apprenants peut faire une activité sans que cela ne les
mette mal à l’aise, il est important de prendre en compte le fait que tout le monde doit se
sentir à l’aise. Cela permet à chacun de se sentir intégré au sein du groupe classe. Dans le cas
des salutations, il est possible de montrer une vidéo et de travailler sur son contenu, par
exemple, plutôt que d’encourager les élèves à mimer ce type de situation. L’enseignant se
doit donc de choisir précautionneusement son matériel et ses activités afin que tous les
membres du groupe puissent se sentir inclus et qu’ils participent librement, de la même
manière. L'enseignant se doit donc de faire preuve de créativité dans la préparation de ses
cours en variant son matériel afin qu'il soit adapté à tous.
D’ailleurs, la relation entre l’enseignant et ses apprenants joue un rôle important dans
la transmission des connaissances. Un style pédagogique centré sur les apprenants plutôt que
sur les contenus contribue à favoriser l’engagement dans la matière enseignée ainsi que le
développement de relations affectives positives (Bujold & Saint-Pierre, 1996, p. 75–107). Ce
climat de confiance que crée la centration sur l’apprenant permet donc de favoriser les bonnes
relations interpersonnelles au sein de la classe et de contribuer à la bonne transmission des
connaissances et au maintien de la motivation des apprenants. L'enseignant doit donc
chercher les meilleures façons de s'adapter à son public afin de favoriser le développement
d'une bonne relation avec lui.
Afin de prendre en compte l’altérité dans l’organisation du processus didactique il est
important de suivre une pédagogie différenciée. Son objectif est de chercher à “établir un
équilibre entre le rythme qui convient à un individu et l’objectif final” (Cuq, 2003, p. 190). Il
est possible de différencier l’apprentissage de deux manières : au fur et à mesure, en
proposant différentes activités (interactions, écrites, analyses…) selon différentes modalités
(individuelles, en groupes, en classe entière…) avec des outils différents afin de varier
l’enseignement pour que chaque apprenant puisse trouver ce qui lui convient le mieux ; ou
une différenciation simultanée en regroupant ensemble les élèves avec les mêmes niveaux et/
ou besoins. Il existe différentes façons d'avoir recours à ce type de pédagogie et c'est à
l'enseignant de choisir la bonne et de l'adapter en fonction de son public.
L'enseignant se doit donc de redoubler de créativité dans l'élaboration de ses cours
afin de proposer du contenu stimulant et adapté à tous. Pour cela, il peut avoir recours aux
activités ludiques, qui sont de plus en plus présentes dans les salles de classe.
III. La créativité à travers les activités ludiques

Les termes "jeu" et "créativité", ont été bannis de l'univers scolaire et professionnel
avant d'être fortement revalorisés à partir des années 1970, en particulier grâce aux travaux
du pédiatre et psychanalyste D. W. Winnicott: Jeu et réalité, l'espace potentiel (1975) et
grâce à l'approche communicative, où l'apprenant est placé au cœur de l'apprentissage. Les
jeux réapparaissent petit à petit dans les programmes officiels, les référentiels et les différents
supports d’apprentissage. Ce qui expliquerait que le jeu tient une place encore bien peu
définie dans la classe de langue. Haydée Silva (2005, p. 12), soulève d’ailleurs la question de
la lenteur du développement d'une didactique autour du ludique et de la prise en compte du
jeu comme outil pédagogique à part entière : "La place consacrée au jeu dans le Cadre
européen commun de référence reste très marginale". En effet, il n’est pas ou peu défini pour
que les enseignants puissent lui accorder une place à part entière. Pourtant, nous vivons
aujourd'hui dans une ère où les transmissions de savoirs de manière traditionnelle ne
fonctionnent plus. Ainsi, l’innovation est devenue un facteur clé pour un apprentissage réussi.
Selon P. Laplante (2014) "la mise en action des apprenants serait plus efficace que la
simple écoute passive". Ainsi, créer un environnement propice et amusant, faire manipuler et
créer des supports nouveaux favoriserait l’apprentissage. L'aspect ludique est ici placé au
centre de la didactique pour faire progresser les élèves sans qu’ils aient l’impression de
travailler.
Selon L. Schmoll (2011), la "gamification", est un moyen de combiner l’apprentissage
et le jeu. Le jeu permet plus de liberté et sort du cadre d’un enseignement classique à travers
un livre. La gamification permet ainsi aux apprenants de s'exprimer et d'apprendre sans avoir
l’impression de travailler. Le jeu est propice à l’interaction entre les apprenants et peut
générer de la motivation chez eux.
Les jeux de l’oie, ou pendus, par exemple, possèdent de nombreux atouts afin
d'apprendre et de réviser la conjugaison et le vocabulaire de façon détournée et amusante.
L’enseignant peut donc chercher ou concevoir des jeux ludiques qu'il utilisera auprès des
apprenants comme support dans le cadre de la classe. Prenons l’exemple du jeu "Kahoot"
pour un public adolescent auquel j’ai eu affaire en classe : les élèves répondaient avec leur
smartphone à des questions sur une thématique donnée. Ils étaient classés en fonction de leurs
réponses et de leur rapidité. La récompense était d’arriver le premier sur le podium. Lors de
ces jeux, j’ai pu constater que l’esprit de compétition motivait fortement les apprenants et
qu'ils participaient de façon très active. Il peut cependant arriver que des apprenants ne se
prennent pas au jeu parce qu'ils ont des difficultés à répondre aux questions, ou qu'ils se
sentent mal à l'aise dans le cadre de compétitions. Il est donc important de toujours garder un
œil sur le déroulement des activités, de demander leurs opinions aux apprenants et d'adapter
les activités si besoin. Il est également possible d'utiliser des jeux coopératifs afin que les
apprenants puissent s'entraider et ne soient pas seuls à être classés, comme dans le jeu du
Kahoot. Les "escape game" peuvent être intéressants : deux équipes s’affrontent pour trouver
des mots clés à l’aide d'indices. C’est un très bon moyen pour intégrer du vocabulaire dans un
champ lexical donné. En engageant l'apprenant et en l'impliquant, il entre dans un processus
d'apprentissage dans lequel il est davantage responsable de sa progression.
Les jeux théâtraux sont également un bon moyen d’instaurer une dynamique de
groupe et de renforcer la cohésion d’équipe. La communication et l’expression orale prennent
un rôle important dans ce type d’activités. Selon l'ouvrage de Caré & Debyser (1978, p. 120-
122), "le travail en groupe, le climat de groupe "gai, détendu et même un peu bohème",
permet de libérer pour un temps les élèves du carcan de la répétition ou de l'imitation de
modèles scolaires plausibles, raisonnables et conformistes". En étant actifs, les apprenants
font preuve de créativité dans leurs actes ou même lors d'improvisations de scénettes, ils
prennent du plaisir dans une ambiance plus détendue. D’ailleurs, Caré & Debyser (1978)
définissent le mimo-drame comme “un ensemble de techniques d'expression corporelle
inspirées de la formation des acteurs et faisant appel au non verbal avec pour objectif la
maîtrise de la langue et non la performance théâtrale. Le recours à la gestuelle part du
postulat que parler une langue c'est aussi agir dans cette langue”. Le théâtre permet donc de
sensibiliser les apprenants à la langue, qui devient ainsi plus familière pour lui. Il fait
également le lien entre la créativité et le langage corporel et verbal.
Le jeu doit donc être considéré comme un outil pédagogique et prendre une réelle
place dans la pratique de l'enseignement. Il permet d'impliquer l’apprenant et le rend acteur
de son apprentissage, comme le veut l’approche actionnelle.
Malheureusement, aujourd’hui, avec les injonctions institutionnelles qui imposent
parfois d'utiliser une méthode, la créativité est parfois bridée. Le positionnement de
l’enseignant joue un rôle important dans ce contexte. De nos jours, il est essentiel de former
les enseignants de langues à une utilisation du jeu dans les pratiques afin de pouvoir les mêler
aux méthodes utilisées dans les institutions.

Conclusion

La créativité dans l'enseignement-apprentissage semble s’imposer dans la didactique


des langues. L'éducation d'hier ne correspondant plus au monde d'aujourd'hui, le corps
enseignant se doit de se mettre en veille sociale pour favoriser la transmission des
connaissances. Il est donc nécessaire d'adapter les méthodes d'enseignement afin de répondre
aux nouveaux besoins des apprenants. D’une manière générale, le jeu et l'adaptation des
techniques d'enseignement en fonction des nouvelles avancées en didactique, du public et de
ses besoins sont des stratégies créatives intéressantes et importantes dans la didactique du
FLE. Ainsi, en tant qu'enseignants, nous devons user d'outils et de stratégies pour encourager
et motiver les apprenants. Ceux-ci pourront d'ailleurs faire émerger des apprenants une
créativité qui leur permettra d'atteindre leurs objectifs et d’être à leur tour imaginatif dans leur
apprentissage. Notre rôle sera donc de rendre les apprenants actifs et acteurs de leur
apprentissage, comme le stipule la perspective actionnelle, afin qu'ils prennent confiance en
eux et puissent réutiliser leurs connaissances dans la vie quotidienne.
D’ailleurs, selon l’auteure Aden J. (2009), "Parler est en soi un acte créatif puisque
nous varions à l’infini notre discours au moyen d’un nombre fini de mots et de structures
dans des situations jamais identiques [...] Maîtriser de mieux en mieux une langue c’est
devenir de plus en plus créatif dans cette langue…", c’est pourquoi il est important d'avoir
recours à plusieurs méthodes et contextes pour donner aux apprenants toutes les clés en main
pour exprimer leurs idées et laisser s'exprimer leur créativité. L’un des rôles essentiel de
l’éducation n’est pas simplement de transmettre un savoir mais il est de susciter d’éveiller,
stimuler les apprenants et de les mettre en action afin que l’apprentissage "colle" et perdure
dans le temps (Laplante, 2014).
Les enseignants doivent donc être créatifs dans leur façon de transmettre leurs
connaissances à leurs apprenants, mais aussi dans la façon de les partager avec leurs pairs. En
effet, dans un monde de plus en plus connecté qui va de plus en plus vite, il peut être très
intéressant de garder un œil sur les pratiques des autres enseignants aux quatre coins de la
planète afin de pouvoir ajuster ses propres pratiques. La question est maintenant de savoir
comment les enseignants feront preuve de créativité afin de favoriser la transmission de leurs
pratiques d'enseignement.
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