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Psychologie du développement

• Théorie de Piaget

A) Ancrage épistémologique

Question : comment s'accroissent les connaissances depuis l'H préhistorique jusqu'à


aujourd'hui ?
→ 3 conditions pour y répondre :
• Etudier dév. Historique réel des connaissances.
• Procéder à analyse logique de intelligence pour connaître outils qu'elle
possède.
• Etudier dév des outils chez enfant.

B) Ancrage biologique

S'intéresse à adaptation / variations automatiques selon milieu.


Pour lui, intelligence est best adaptation à tout aspect de réalité.
Intelligence = adaptation à de nouvelles situation càd une construction continuelle de
structures.
2 fonctions biologique fondamentales :

1. Adaptation

Adaptation assure survie de organisme et résulte de interaction entre assimilation et


accommodation.
Assimilation : absorption du milieu qui l'entoure grâce à structures qui sont des systèmes
organisés ayant leur propre loi → structures bio ou de l'esprit.
Schèmes : instrument de assimilation, organisation d'une action, non perceptible, structure
d'actions répétable.
Accommodation : structures se réajustent suivant transfos subies, s'adaptent à milieu
extérieur. Ce mécanisme relève d'un besoin ( manifestation de déséquilibre organique /
mental.
Accommodation  nous fait évoluer, progresser.
Pour Piaget : intelligence = adaptation et adaptation = équilibre entre assimilation et
accommodation.

2. Organisation

Organisation = aspect structural du système assimilation, accommodation.


Explication = aspect fonctionnel.
Pensée va s'organiser et structurer le monde qui nous entoure. Va nous permettre de
comprendre le réel.
Intelligence = construction continuelle de structures ( formes de raisonnement ).

C)Ancrage logico-mathématique et stades


Pour Piaget, intelligence est logico-mathé.
Il découpe dév en stade. A chaque stade correspond une structure :
▪ Hiérarchie : ordre de succession des acquisitions constant.
▪ Structuration : stade caractérisé par structure d'ensemble.
Différence qualitative entre les stades.
▪ Intégration : structures construites intégrées dans structures du
niveau suivant.
▪ Consolidation : chaque stade a niveau de préparation et
d'achèvement.

• Méthode clinique Piagétienne

Mix entre observation et test.

AVANTAGES INCONVENIENTS
• Résultats riches d'infos • Orientation réponses enfants
• Déroulement moins rigides que pour • Difficilement comparables
tests • Divergences d'interprétation
• Interprétation discours
• Intervention expérimentateur

Déroulement :
• psy pose questions à enfant sur tâche qu'il réalise.
• But : faire ressortir logique de enfant.
• S'adapte à enfant. BIAIS POSSIBLE : INFLUENCE DU PSY .
• Peut invoquer avis contraire de camarade pour débloquer parole, faire
argumenter enfant.
• Observation langage non verbal.
• Interprétation subjective.

Développement = équilibration
Progressive des conduites

Adaptation Organisation
( relation sujet-milieu, ( relations entre les différents
schèmes-objets) Schèmes ou conduites du sujet )

Assimilation
Accommodation
( des objets par les
( des schèmes aux objets )
schèmes )
• Stade sensori-moteur

A)Les 6 sous-stades de l'intelligence sensori-moteur


1. Stade 1 ( de la naissance à 1 mois ) : stade du fonctionnement
réflexe

Réflexe : réaction physique involontaire en réponse a une stimulation spécifique.


→ ce sont les 1ers schèmes du bébé. C'est la base fondatrice de l'intelligence et du dév cognitif.
3 formes d'assimilation :
• Assimilation fonctionnelle : schèmes réflexes se consolident car les schèmes
fonctionnent.
• Assimilation généralisatrice : application d'un même schème à différents
objets.
• Assimilation recognitive : discrimination de différents objets auxquels on
applique un schème.

2. Stade 2 ( de 1 mis à 4 mois et demi ) : réactions circulaires


primaires ( orientées vers le corps propre )

Exercice réflexe : schèmes qu sont d'origine réflexe vont être répétés car considéré intéressant.
Réactions circulaires : reproduction globale d'une activité, on répète l'action, et primaire car
pour l'instant centré sur son propre corps.
Coordination vision-préhension vers 4 mois, il est capable de saisir un objet qu'il voit.

3. Stade 3 ( de 4 mois et demi à 8-9 mois ) : réactions circulaires


secondaires ( orientées vers les objets )

Élaboration de schèmes secondaires : prémices de la distinction entre moyens et fins.


Réactions primaires circulaires ne disparaissent pas mais il va aussi jouer avec des objets, les
secondaires c'est la répétition d'action sur des objets.
Distinctions des moyens et des fins, càd les buts et nos moyens d'atteindre ce but : prémices de
intentionnalité.

4. Stade 4 ( de 8-9 mois à 11-12 mois ) : coordination des schèmes


secondaires et application à des situations nouvelles

Distinction entre moyens et buts avec apparition de intentionnalité. → STADE IMPORTANT


Schèmes secondaires vont devenir mobiles et enfant applique ces schèmes à new objets. →
capable de les coordonner.
Dissociation des moyens et des buts = intentionnalité.
Stade de la naissance de l'intelligence car commence a être capable de former des
représentations internes relativement durable du monde.
Capacité à former des représentations mentales → base du développement cognitif.

5. Stade 5 ( de 11-12 mois à 18 mois ) : réactions circulaires


tertiaires : recherche de moyens nouveaux par expérimentation
active
Bébé continue de répéter action mais il va aussi les faire varier pour découvrir les fluctuations
du résultat.
→ fait varier ses actions et les objets avec lesquels il interagit, enrichit son répertoire de
schème.
Il y a beaucoup + d'accommodation que d'assimilation.

6. Stade 6 ( de 18 mois à 2 ans ) : invention de moyens nouveaux


par combinaison mentale et début de la représentation

Action réfléchie, pas de hasard.


Début de la représentation imagée.
Trait d'union entre la pensée symbolique et l'intelligence pratique.

• Stade opératoire formel

A) Combinatoire

Combinatoire : classification des classifications. Possibilité de construire selon une méthode


systématique toutes les manières différentes de grouper les objets d'une collections.
Grouper : constituer des classes.

1. Combinatoire des objets

Combinaison des corps chimiques.


Ex : enfant dispose de 5 liquides incolores/inodores → doit découvrir comment obtenir un
liquide jaune.

2. Logique des propositions

Déterminer ce qui fait varier par dissociation des différents facteurs.


Ex : oscillation d'un pendule.

B) Groupe INRC un groupe de deux réversibilités

Groupe INRC : coordination de 2 systèmes et chacun de ces systèmes possède une opération
directe et une opération inverse, et que ces 2 systèmes sont en relation de compensation l'un
par rapport à l'autre.
I = opération directe ou inversée.
N = négation.
R = réciproque.
C = corrélative.

• Stade préopératoire et opératoire concret

A)Stade préopératoire

1. Apparition de la fonction symbolique


◦ Définition

Fonction symbolique ou sémiotique : capacité d'évoquer des objets ou des situations non
perçues actuellement en se servant de signes ou de symboles.
Signe : signifiant sans parenté ni ressemblance avec le signifié.
Symbole : signifiant présentant une parenté ou ressemblance avec le signifié.
Signifié : objet.
Signifiant : moyen de l'évoquer.

◦ Moyens d'évocation

Jeu symbolique : reproduction d'un schème sensori-moteur en dehors de son contexte.


3 catégories de jeux correspondant à 3 formes d'intelligence : le jeu d'exercice ( intelligence
sensori-moteur ), jeu symbolique ( intelligence représentative ), jeu de règles ( intelligence
opératoire ).
Imitation différée : capacité de reproduire des gestes, des attitudes, des comportements en
l'absence du modèle. Domination de l'accommodation.
Image mentale : imitation différée intériorisée.

2. Égocentrisme

L'enfant n'aborde les choses que de son propre pdv sans se rendre compte qu'il existe d'autres
perceptives. Il différencie mal son pdv de celui des autres et confond la réalité objective avec
la perception subjective qu'il a de cette réalité.
4-7 ans : indifférenciation complète ou partielle entre le pdv propre et celui d'un autre.
7-8 ans : enfants admettent un autre pdv que le leur, mais sont incapables de le décrire.
A partir de 8-9 ans : coordination des différents pdv.
→ notion de décentration : rend compte de la direction du dév cognitif.
Décentration permet le passage d'une subjectivité déformante à une objectivité relative.

B) Stade opératoire concret

1. Opérations logico-mathématiques

▪ Classification

Classification : aptitude de l'enfant à classer des objets, à regrouper des objets par ensembles
ou par catégories et à utiliser des propriétés abstraites ou concrètes. Enfant doit comprendre
la relation entre compréhension et extension.
Compréhension ou intention : ensemble des ressemblances et des différences qui existent entre
les éléments à classer.
Extension : elle délimite l'ensemble des éléments auxquels q'appliquent les différences et
ressemblances spécifiques.
Épreuve piagétienne : épreuve critique de quantification de l'inclusion.
→ pb dans comparaison de 2 classes de hiérarchie différente.
Comment enfant construit classes logiques ?
→ compréhension de la relation entre compréhension ( critère de catégorisation ) et extension
( étendue de la classe , quantification )
3 stades :
▪ Collections figurales ( 2-4 ans ) : enfants classent objets selon des relations de
convenance ou d'usage.
▪ Collections non-figurales  ( 4-7 ans ) : enfants classent objets en petits tas selon
des critères de ressemblance et de différence.
▪ 3ème stade ( 7-8 ans ) : enfant actualise pas un système d'opérations réversibles.
La réussite à cette épreuve est le critère d'atteinte de la classification logique opératoire.
Notion de décalage horizontal : théoriquement, une même opération s'applique à des
contenus différents dans une même période de développement. → enfant est capable de
résoudre un pb donné dans structure donnée à partir d'un contenu mais pas sur un
autre contenu alors que la structure est la même.
→ Donc, stade à 8 ans de Piaget est un stade opératoire concret et non logique ( besoin
de manipuler, de connaître ).
▪ Notion de nombre

5-6 ans → intuition articulée


7 ans → réussite opératoire
La construction du nombre s'effectue en liaison avec la construction des sériations et la
construction de l'inclusion des classes.

2. Opérations infralogiques

▪ Méthode d'étude des notions de conservation

L'enfant est mis en présence d'une égalité initiale : comparaison de 2 objets de même
configuration.
But : étudier la formation des notions de conservation des quantités physiques.

▪ Types de conservation étudiés

Type de conservation et âge Disposition et Réponse


d'accession transformation
Substance 2 boules identiques, transfo Intuition simple ou non-
7-8 ans d'une des boules en boudin conservation : enfant dit
ou galette ou petits que ce n'est pas la même
morceaux. chose → état stable.
Question sur la quantité de Intuition articulée ou
pâte. intermédiaire : changement
de réponse, ne résiste pas à
la contre proposition →
état de déséquilibre ( conflit
interne ) = accommodation.
Stade opératoire ou
conservation : enfant dit
qu'ils sont identiques et
justifie sa réponse → état
d'équilibre ( new modes de
pensées ) = acquisition du
raisonnement logique.
3 arguments :
▪ Identité : c'est
pareil car on a
rien ajouté ni
enlevé.
▪ Réversibilité :
on peut refaire
la boulette
comme avant.
▪ Compensation 
: c'est pareil
car c'est +
long mais +
mince alors
l'autre c'est –
long mais +
gros.
Liquides 2 verres identiques Intuition simple ou non-
6-7 ans contenant même quantité conservation.
puis versement de contenu Intuition articulée ou
dans verre + étroit, ou + intermédiaire.
large ou plusieurs petits Stade opératoire ou
verres. conservation.
Question sur quantité de 3 arguments :
liquide. • Identité
• Réversibilité
• Compensation
Poids Égalisation de 2 boules avec Intuition simple ou non-
9-10 ans balance puis transfo d'une conservation.
des 2. Intuition articulée ou
question sur le poids sans intermédiaire.
poser objets sur balance. Stade opératoire ou
conservation.
3 arguments :
• Identité
• Réversibilité
• Compensation
Volume Évaluation du volume avec Intuition simple ou non-
11-12 ans espace occupé par boule et conservation.
par dérivés successifs, dans Intuition articulée ou
l'eau. Marquage d'un trait intermédiaire.
du niveau de l'eau avant Stade opératoire ou
d'y plonger objets. conservation.
Constatation que l'eau 3 arguments :
monte pareil pour les 2. • Identité
Transfo d'une des 2. • Réversibilité
Question sur volume en • Compensation
s'appuyant sur niveau de
eau prédit.

Trait d'union entre intelligence pratique et pensée symbolique.


Limite : les enfants sont capables de faire des choses puis + tard de pouvoir les verbaliser, ce
qui pose problème dans la méthode piagétienne, puisqu'elle repose beaucoup sur le langage ( il
peut y avoir un pb de vocabulaire ) et sur la verbalisation.
C) Construction de l'objet, de l'espace, du temps et de la
causalité

Naissance Enfant
Univers du bébé centré sur Établissement de repères Se situe comme un objet
son propre corps et ses parmi les autres.
propres actions. Univers formé d'objets
Pas de permanence de l'objet, permanents, structuré de
pas d'espace objectif, pas de façon spatio-temporelle, siège
temps reliant les objets entre Construction progressive du d'une causalité.
eux, pas de causalité Moi et de l'objet
extérieure aux actions
propres.

1. La permanence de l'objet

Bébé prend conscience de l'existence des objets en tant que tels, càd like des choses « 
permanentes, substantielles, extérieures au moi et persévérants dans l'être lorsqu'elles
n'affectent pas directement la perception ».

6 stades :
• Stade 1 : absence de réaction à la disparition de l'objet.
• Stade 2 : à la disparition d'un objet, apparition de mimiques de
désappointement, voire des cris, des pleurs, mais sans ébauche de recherche.
• Stade 3 : « permanence pratique » liée à l'action et non à l'objet.
• Stade 4 : le bébé recherche systématiquement l'objet enlevé de sa vue. Mais
il cherche l'objet seulement là où il l'a rencontré précédemment. Ce n'est pas
encore l'avènement définitif de la notion d'objet.
• Stade 5 : expérimentation active, l'enfant tient compte des déplacements
successifs de l'objet lorsque ceux-ci sont visibles.
• Stade 6 : l'enfant est capable de se représenter des déplacements invisibles.

• Psychologie sociale et développement cognitif

A)La place du conflit socio-cognitif dans le développement

Piaget a négligé le facteur social dans le dév.


Le dév se fait grâce à 4 facteurs :
• croissance organique
• action sur les objets
• facteurs sociaux
• équilibration = facteur le + important = mécanisme interne qui permet
passage à un autre stade de dév

Doise et Mugny insistent sur construction sociale de l'intelligence. → activité intellectuelle


résulte d'une coordination intra-individuelle ( enfant-objet → de nature indiv ) et inter-
individuelle ( de nature sociale ).
Le dév cognitif provient des interactions entre enfant et environnement.
Conflit socio-cognitif : situation dans laquelle 2 indivs émettent des réponses contradictoires et
dans laquelle ils doivent dépasser cette perturbation sociale et cognitive.
2 conditions nécessaires pour que le conflit puisse se produire :
• les situations interactives doivent opposer 2 pdv de même niveau mais
contradictoires afin d'éviter l'imitation.
• Il est nécessaire que des régulations inter-individuelles aient lieu sur le mode
du raisonnement, de la discussion ( mode cognitif ) et non pas sur celui de
l'autorité ( mode social uniquement ).

B) Conflit socio-cognitif et épreuve de conservation des


longueurs
Le conflit socio-cognitif permettrait l'acquisition de la conservation des longueurs dans la
condition 3.
C'est la résolution des conflits qui est primordiale et qui permet une restructuration cognitive.
Un conflit fort est + efficace car la résolution de celui-ci ne doit pas se faire seulement sur le
plan social mais aussi sur le plan cognitif.
Le facteur social peut provoquer des déséquilibres. Les coordinations entre indivs peuvent
être à l'origine de coordination individuelle.
→ la confrontation de 2 pdv égocentriques va accélérer la décentration permettant ainsi la
progression de l'enfant.
• Importance du geste dans l'apprentissage

A)Le décalage entre le geste et la parole peut-il être l'indice


d'une transition dans le développement cognitif ?

Les gestes de l'enfant, durant sa réponse orale, peuvent nous renseigner sur sa pensée.
Pourtant, les pensées transmises par les gestes peuvent différer des pensées transmises par la
parole.
Les enfants discordants ( enfants ayant répondu faux à l'oral mais les gestes étaient
justes )bénéficient + de l'apprentissage que les enfants concordants ( enfants ayant répondu
faux et dont les gestes étaient faux également ).
Ces résultats peuvent être rattachés :
• au concept de déséquilibre de Piaget : geste différent du mot → conflit
interne
• au concept de zone proximale de développement de Vygotski : enfant
incapable de résoudre tout seul le test
La relation entre les gestes et la parole peut être un outil utile pour établir ou rétablir la
stabilité d'une connaissance et pour prédire les transitions dans le dév des connaissances.
B) Peut-on faire progresser les enfants en leur faisant des
gestes ?

Les gestes permettent d'identifier les enfants prêts à apprendre mais ils pourraient également
les aider à apprendre. Un geste même faux fait progresser mais – qu'un geste correct.
→ L'apprentissage moteur est important même dans une tâche non motrice. = faire des gestes
est bénéfique à l'apprentissage.

C)Faire des gestes permet-il d'alléger la charge cognitive ?

Faire des gestes en parlant implique la coordination de 2 systèmes cognitifs et moteurs en


même temps.
Faire des gestes allège / diminue la charge cognitive.
Les gestes peuvent refléter la pensée ou bien la changer.
Les gestes aident à l'acquisition du langage, ils facilitent la communication.

• Intelligence des bébés

A)Méthodes des bébés / l'étude du bébé


1. Comment peut-on savoir ce que les bébés pensent en regardant ce
qui les entoure ?

Si on les met en présence de 2 objets, on peut savoir s'ils ont des préférences.
Lorsqu'il préfère regarder un objet parmi 2, on peut penser qu'il les discrimine. Ais lorsqu'il
n'en regarde qu'un ou qu'il regarde autant les 2, on ne peut rien dire qu'en à sa capacité de
discrimination.

2. Et s'il n'a pas de préférence, comment savoir s'il discrimine ?

On introduit un objet nouveau.


On procède alors en 2 phases :
1. on présente plusieurs fois de suite, 2 cibles identiques. →
familiarisation
2. on change l'une des cibles et on teste une éventuelle
préférence pour le stimulus nouveau.
En général, les bébés préférent la nouveauté.

3. Mais si les bébés regardent tout le temps du même coté ou bien s'ils
regardent autant l'un que l'autre, comment savoir s'ils
discriminent ?

Cette méthode présente des limites. Elle suppose de la part du bébé une activité de
comparaison qui n'est pas toujours évidente, notamment chez les + jeunes bébés.
Dans son enviro habituel, le bébé a surtout l'occasion d'explorer 1 objet à la fois. Il en prend
connaissance de manière approfondie. → phénomène d'habituation.
4. Mais comment savoir si l'intérêt du bébé augmente ou diminue ?
Est-ce que cela n'est pas subjectif ?

On s'intéresse essentiellement au durée de fixation.


On peut représenter le phénomène d'habituation par une courbe.

5. Une fois que le bébé est habitué qu'est ce que cela nous apprend
sur sa capacité de discrimination ?

On procède à une présentation alternée de l'objet connu et d'un objet nouveau, cela nous
permet de comparer les durées de fixation entre les deux objets.
L'habituation ne conditionne pas la réaction à la nouveauté. Après une baisse du temps de
fixation, certains bébés préfèrent le familier.
Si on constate une différence entre le nouveau et le familier, on peut conclure à une
différenciation.
Mais le bébé n'est pas seulement un observateur, c'est aussi un manipulateur voire un
destructeur.

6. Peut-on procéder à une habituation autre que visuelle ?

On peut procéder à une habituation auditive ou tactile.


Pour créer une habituation tactile, il suffit de séparer l'espace visuel de l'espace tactile du
bébé en plaçant un écran de tissu. On pourra donc observer une habituation tactile
comparable à l'habituation visuelle.

7. Mais alors si on a les deux types d'habituation, est-ce qu'on peut


mettre en relation des infos prises visuelles et tactilement par le
bébé ?

Il existe une certaine montée des infos prises visuellement et tactilement par le bébé.
Pour savoir cela, on procède d'abord à une habituation soit visuelle soit tactile. Puis, on
présente dans une autre modalité l'objet présentant les propriétés de l'objet familier et un
objet nouveau et le bébé reconnaît l'objet exploré dans l'autre modalité.

8. Mais les bébés sont sans cesse confrontés à du nouveau, même chez
leur mère, comment arrivent-ils à organiser toutes ces infos ?

Les bébés sont capables d'organiser ces infos et d'extraire des invariants en dépit de l'enviro.
Si on présente à chaque essai, une cible différente mais que toutes ont une caractéristique
commune, elles constituent une catégorie.

9. Est-ce que le bébé se rend compte des effets qu'il produit sur son
environnement ?

Le bébé sait qu'il produit des effets sur son enviro, mais il est aussi sensible en tant
qu'observateur aux relations causales qui existent entre les objets.

10. Si les bébés sont capables de faire la relation entre diverses


modalités sensorielles, s'ils sont capables de catégoriser, s'ils sont
capables de percevoir des relations de causalités, ils ont une
conception du monde cohérente et qui au-delà de la perception ?

Pour eux, un objet partiellement caché conserve son unité.


Les bébés ont une réaction à la nouveauté, pour eux, l'objet avait gardé son unité pendant la
phase de familiarisation, à condition qu'il soit en mouvement.

11. Et si l'objet est complètement caché ?

Comme l'adulte, il sera surpris s'il n'apparaît pas après sa disparition. C'est donc le
mouvement, plus que les propriétés de l'objet qui permet au bébé de donner une cohérence à
son enviro.

12. Donc si un objet a complètement disparu derrière un écran, il a


perdu toutes ses propriétés ?

Le bébé détecte la taille des objets.


À la fin de leur 1ère année, les bébés sont facilement perdus si on change l'emplacement où on
cache l'objet. → errer du stade 4 ou l'erreur A non B.
Avant même d'agir sur leur enviro, les bébés sont capables d'en avoir l'intelligence.

B) Texte de Lécuyer « l'intelligence des bébés »


1. Le pdv de Piaget

Pour Piaget, à la naissance, seuls les réflexes comme la succion sont disponibles.
A partir desquels vont se constituer vers 2-3 mois des habitudes qui vont déclencher des
réponses spécifiques.
Puis vers 5-6 mois, le bébé apprend à distinguer moyens et buts et l'apparition de la
coordination vision-préhension va lui permettre de commencer à intervenir efficacement sur
l’environnement et d’observer les conséquences de ces interventions.
Vers 9-10 mois, les objets hors de la vue du bébé auront une certaine “permanence” et
seront recherchés activement. = A ce stade (sous-stade 4) que Piaget commence à parler
d’intelligence.
Par la suite, l'environnement du bébé acquiert pour lui une réalité indépendante de ses
actions, de plus en plus objective jusqu’à la fin de la période “sensori-motrice” et les débuts
de la pensée conceptuelle à la fin de la seconde année.
Résumé de la pensée Piagétienne :
● Il y a une continuité entre développement biologique et développement de
l’intelligence.
● Le développement de l’intelligence se fait par stade.
● Les différentes modalités sensorielles commencent par fonctionner de manière
séparée puis se coordonnent vers 5-6 mois.
● L’intelligence se développe par l’action du bébé sur son environnement (l’intelligence
sensori-motrice).

2. De nouvelles méthodes d'études du bébé

Temps de fixation relatif, habituation = méthodes centrées essentiellement sur les capacités de
discrimination perceptive.
Mise en évidence des capacités précoces.

3. Débats / théories contradictoires avec celle de Piaget

1. Les relations entre les infos recueillies par les différentes modalité
sensorielles.

Pour Piaget : séparation de ces modalités jusqu'à l'acquisition de la coordination vision-


préhension.
Dès 2 mois, les bébés pourraient reconnaître visuellement des objets qu'ils avaient perçus
totalement.
→ ce qui permet de penser que le bébé vit dans un monde cohérent et ne perçoit pas
simplement une succession de tableaux sensoriels sans lien ( Streri ). si ce que le bébé voit peut
être mis en relation avec ce qu'il touche, il ne vit pas dans des mondes sensoriels séparés. →
son enviro est cohérent et donc intelligible très tôt.
→ une condition nécessaire à l'intelligence du bébé est donc remplie.

2. La conception de l'objet

Objet = unité de base de notre représentation du monde. → point critique dans la manière
dont nous pouvons concevoir les débuts de l'intelligence.
Les bébés peuvent avoir une conception des objets beaucoup + précoce que ne le pensait
Piaget. À 5 mois, les objets partiellement cachés gardent leur unicité, les objets complètement
cachés continuent à exister.
Selon Spelke, à 5 mois, la perception des bébés ne se réduit pas à un enregistrement de l'info
purement visuelle et qu'elle met en jeu des connaissances.

3. La permanence de l'objet

Pour Baillargeon, les bébés explorent pendant un temps + important un événement


« impossible » qu'un événement « possible ». les objets cachés continuent à exister pour
les bébés de 4-5 mois, même s'ils ne les recherchent pas.
Pour Spelke, dès 5 mois, les objets cachés partiellement ou complètement continuent
d'exister pour le bébé. Dès cet âge là et même à la naissance, les bébés ont une
conception de l'objet comportant unité, permanence et identité.
→ une seconde condition est donc remplie pour que les bébés vivent dans un monde
intelligible.

4. Bilan

Des capacités que l'on pensait acquises vers la fin de la seconde année pour la plupart et après
la coordination vision-préhension pour les + précoces, ont été mises en évidence avant que
cette coordination ne donne au nourrisson une possibilité d'action sur son enviro, base du dév
de l'intelligence sensori-moteur selon Piaget.
L'intelligence des bébés est perceptive et sociale ( Lécuyer ). → intelligence non innée, c'est
l'apprentissage par interaction perceptive et sociale de l'enviro.

5. Remise en cause des diverses théories

Slater: il n'a pas retrouvé chez les nouveaux-nés la continuité des objets partiellement cachés
mise en évidence par Spelke à 5 mois.
6. A l'heure actuelle

On sait que tous les apprentissages ne sont pas possibles et que certaines capacités sont
présentes avant la naissance.
Les premiers apprentissages ne peuvent s'effectuer que parce que le bébé y est préparé.
Le bébé nait équipé d'un grand nombre de capacités et sa maturation sensorielle est bien
meilleure qu'on ne le pensait.
→ nos connaissances nous incitent à revenir sur l'idée d'un « prêt à penser » pré programmé.
La capacité la + importante des nouveaux-nés est certainement la capacité à apprendre.
→ remise en cause d'un postulat ancien sur les relations entre l'abstrait et le concret. Il ne
semvle pas que l'on acquière la capacité d'abstraire au cours du développement, mais que
chez les très jeunes bébés déjà, la pensée soit abstraite.

• Théorie de l'esprit

A)Première partie

Expérience : savoir comment se développent les stratégies de tromperie chez les jeunes
enfants et si celles-ci ont un lien avec le développement de la théorie de l’esprit.
Il existe un lien entre théorie de l'esprit et mentir ( la compréhension des fausses croyances =
nier + ).
Les enfants se comportent différemment selon leur âge.

B) Deuxième partie

Expérience : savoir si l’on peut hiérarchiser les épreuves, évaluant la théorie de l’esprit chez
les enfants, dans un ordre croissant de difficulté et si l’on peut établir une échelle de
développement.
Puisque 80 % suivent un pattern hiérarchisé = tâche de difficulté croissante.

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