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TD LES METHODES EN PSYCHOLOGIE – 

Navarre Aglae

(2 expériences à passer en L1, voir la sienne) 2 parties : elle 6 semaines – autre 6 semaines
Partiels UE : 1 note CM / 1 note TD : 1 avec Navarre et 1 autre prof (10 points) Navarre : 20 février

COURS N°1 :
SUR QUOI PORTE CE COURS ?
But de psychologie : comprendre comportements & états mentaux d’individus. Pour acquérir compréhension, psychologues mènent
recherches scientifiques en utilisant démarche scientifique pour répondre à leurs questions & développer théories. Démarche scientifique
comprend plusieurs méthodes d’exploration :
1° Approches descriptives & corrélationnelles (observation, entretien, analyse de contenu, questionnaires…).
2° Approche expérimentale (expériences en laboratoire).

OBJECTIFS PEDAGOGIQUES
Comprendre but de démarche scientifique en psychologie & =/ étapes // Savoir décrire objectif d’étude // Savoir extraire & formuler
hypothèses scientifiques // Savoir trouver & décrire VI, VD d’expérience // Connaitre =/ types de plans expérimentaux & savoir les identifier
dans description d’expérience // Comprendre & repérer =/ types d’effets.

TD1 – DEMARCHE SCIENTIFIQUE EN PSYCHOLOGIE


Pour étudier processus mentaux en psychologie, on s’appuie sur démarche
rigoureuse : démarche scientifique : comprend =/tes étapes & permettent
de répondre à questions que l’on se pose, de manière scientifique.
 Etapes de démarche scientifique :

1° Poser problème – problématique


2° Formuler hypothèse (précis pour tester)
3° Choisir méthode (descriptives, entretiens, observations) selon sujet
d’intérêt
4° Récolter données : résultats
5° Analyse de résultats
6° Interprétation de résultats (confirmer hypothèses ou infirmer)

Diffusion scientifique : partager à communauté scientifique pour alimenter


autres réflexions, inspirer chercheurs… (article, présentation orale, colloque
(débat)…) - revue cerveau & psycho.

LES DIFFERENTES METHODES : APPROCHE DESCRIPTIVE


Comprend méthodes d’investigation comme enquête & sondage,
observation systématique ou entretiens individualisés. Utilisée pour
développer descriptions précises de comportement particulier &
circonstances sous lesquelles il a lieu.
1° Identifier ensemble de variables pertinentes quant au domaine
d’investigation.
2° Décrire & établir caractéristiques de ces variables & liens éventuels
qu’elles entretiennent, grâce à outils appropriés permettant objectivité.

Parfois à origine de formulation d’hypothèses de recherches testées


expérimentalement par suite. + Permet d’étudier phénomènes qu’il serait
difficile, voire impossible d’étudier avec d’autres méthodes (ex : étude
d’effet de consommation d’alcool…).

Fourni informations utiles sur façon dont comportements sont reliés à =/ évènements. Psychologues qui utilisent méthode désirent souvent
aller + loin en déterminant si 2/plusieurs phénomènes sont reliés entre eux, et si oui, à quel point. Pour ce faire, ils utilisent méthode
descriptive corrélationnelle.

METHODE DESCRIPTIVE CORRELATIONNELLE


Question 1° : Qu’est-ce qu’une corrélation entre 2 variables (imaginer exemple) ? Une corrélation entre 2 variables implique-t-telle relation
de cause à effet ?
Corrélation : relations entre 2 variables, peut être positive / négative & n’implique pas forcément relation de cause à effet. Exemples :
Plus il pleut moins il y a d’individus dehors. // Il y a une corrélation entre le poids d’un individu et le nombre de MacDo mangé par semaine =
Plus on mange au MacDo plus notre poids augmente. // Plus on regarde des séries en anglais plus on maitrisera la langue.

Corrélation existe lorsque 2 variables varient ensemble (=covariation). Permet de mesurer degré de dépendance entre 2 variables. Ce degré
de dépendance mesuré par indice « le coefficient de corrélation ». Ce coefficient, noté, r, indique force de relation entre variables & varie
entre -1 et +1.
3 possibilités :
1° Corrélation positive
2° Absence de corrélation
3° Corrélation négative
Exemple de corrélation positive :
On observe corrélation positive r = .78 entre nombre de comportements violents & réussite scolaire de sorte
que + notes d’élèves sont élevées, + nombre de comportements violents élevé.

Exemple d’absence de corrélation :


On n’observe pas de corrélation (r = -.02) entre nombre de
comportements violents & réussite scolaire. 2 variables ne sont donc
pas reliées l’une à l’autre (de façon linéaire du moins).

Exemple de corrélation négative :


On observe corrélation négative (r = -.63) entre nombre de comportements violents & réussite scolaire de
sorte que + notes d’élèves sont élevées, moins comportements violent est élevé.

Méthodes descriptives corrélationnelles ne nous permettent pas de dire si certains évènements sont cause de certains comportements.
Attention : pas de lien de cause à effet ! Exemple : s’il s’avère que lien entre échec scolaire & comportements agressifs est fort, cela ne signifie
pas nécessairement qu’échec scolaire est cause directe de violence scolaire. Ce n’est pas toujours parce que deux variables (A et B) sont
associées dans temps & espace donnés que l’un est la cause de l’autre  Variables concomitantes.

Autres exemples variable concomitante - Coluche « Quand on est malade, il ne faut surtout pas aller à l’hôpital  : la probabilité de mourir dans
un lit d’hôpital est 10x + grande que dans son lit à la maison ». Hôpital dangereux ? Non : si proportion de morts + élevée à hôpital, c’est parce
qu’on s’y rend quand on est malade, et que c’est quand on est malade qu’on risque le + de mourir.

Exemple adapté de Travis & Wade, 1999  : chaque mois, ventes de crèmes glacées A sont corrélées positivement avec nombre de morts par
noyade B par mois à Atlantic City.
A : Vente de glace // B : Noyade
On peut supposer que morts par noyade sont dus à vente de crèmes glacées (enfants se baignent trop rapidement après avoir mangé crème
glacée & cela leur provoque crampes & coulent).

Si B sur A (inverse - improbable) : on peut supposer que ventes de crème glacée dues à morts par noyade (amis de personnes décédées
achètent glaces pour oublier douleur).
Si C en + : soleil : explication la + plausible : les 2 variables ne sont pas directement reliées, mais sont liées à 3 e variable (comme température
journalière). Variable = variable concomitante. Quand chaud : gens se baignent & achètent crèmes glacées / froid : ils ne font pas ces 2 choses.

CONCLUSION
Méthodes descriptives très informatives & n’ont pas pour ambition d’expliquer relations qu’elles découvrent entre variables ou phénomènes
qu’elles étudient. Pour cela, on utilise méthode expérimentale.

MÉTHODE EXPÉRIMENTALE : QU’EST-CE QUE C’EST ?


«  Exposition à violence dans médias entraîne augmentation de probabilité de pensées, émotions & comportements violents à court & long
terme. Résultat consistant à travers différentes méthodes de recherche, types de médias, & populations (pour revue de littérature, voir par ex
Anderson et al., 2003). Vous vous demandez si dimension active/passive d’exposition à violence dans médias joue rôle. Vous formulez
hypothèse suivante : fait de jouer à jeux vidéo violents rend gens encore + agressifs par rapport au fait de regarder passivement émission
violente.  »

Question 1° : Comment pourriez-vous tester cette hypothèse ?


Proposition 1° : première façon de tester hypothèse serait d'avoir 2 groupes de participants. Un groupe jouerait à un jeux vidéo violent &
second regarderait passivement émission violente.
Proposition 2° : deuxième façon de tester hypothèse serait d'utiliser même groupe de participants & les exposer aux 2 conditions (jouer à
jeux vidéo violents versus regarder passivement émission violente) à différents moments.

Variable manipulée : caractère passif versus actif d’exposition à violence  « variable indépendante » (VI) : doit avoir au moins 2 niveaux
(également appelés « modalités » ou « conditions »).

VARIABLES INDEPENDANTES – DEFINITION :


-Caractéristiques d’individu (homme / femme, âge, expert / débutant)
-Caractéristiques d’environnement physique ou social (présence/absence d’autrui, bruyant/calme)
-Caractéristiques de tâche (difficile/facile, familière/non familière)

Réponse à question : « Qu’est-ce qui varie dans l’expérience en termes de situation (caractéristiques d’environnement physique ou social)
et/ou de caractéristiques d’individus ? » - Distinguées en 2 familles : VI provoquées et VI invoquées
VARIABLES INDEPENDANTES – INVOQUEES
Inhérentes au sujet (appartient à) : sexe, âge, PCS, personnalité : caractéristiques de sélection de participants en fonction de critères

VARIABLES INDEPENDANTES PROVOQUEES


Manipulée par chercheur – construction particulière d’environnement physique et/ou social : délai entre 2 tâches, difficulté de tâche…

EXEMPLES VARIABLES INDPENDANTES - Variables indépendantes invoquée / provoquée ?


-Images ambigües / non ambigües : provoquée
-Introvertis / extravertis : invoquée
-Sportifs / non sportifs : invoquée
-Salle lumineuse / salle sombre : provoquée

DIFFERENTS GROUPES EXPERIMENTAUX


Proposition 1° : façon de tester hypothèse serait d'avoir 2 groupes de participants. Un groupe jouerait à jeux vidéo violent et second
regarderait passivement émission violente. Chaque groupe assigné à 1 seule condition.
Proposition 2° : deuxième façon de tester hypothèse serait d'utiliser même groupe de participants & les exposer aux 2 conditions (jouer à
jeux vidéo violent versus regarder passivement émission violente) à différents moments. Chaque groupe réalise toutes conditions.

GROUPES EXPERIMENTAUX
2 grands types de groupes de mesures :
-Groupes indépendants
-Groupes appariés
Distinction au niveau du mode de récolte de mesure & du type d’analyse statistique réalisée sur données récoltées.

GROUPES INDEPENDANTS
Un groupe de sujet différent attribué à chaque condition expérimentale (modalité de variable indépendante) – mesures « inter-sujets ».

GROUPES APPARIES
Mesure sont résultat d’observation de mêmes sujets passant ensemble de modalités de VI particulière - mesures « intra-sujets ».

PLANS EXPERIMENTAUX
A partir de caractéristiques techniques, on peut classer plans expérimentaux en 2 grandes catégories  :
-Les plans à une variable indépendante
1° Plan inter (groupes indépendants)
2° Plan intra (groupes appariés)

-Les plans à plusieurs variables indépendantes


1° Plan inter (groupes indépendants)
2° Plan intra (groupes appariés)
3° Plan mixte (certains groupes indépendants, d’autres appariés)
Participants passent 1 seule des conditions

Question 2° : Comment détermineriez-vous si les gens agissent de manière agressive après avoir été exposé à la violence ? (Mesure)
Parler méchamment à candidat après avoir été exposé à violence : observer réactions (physiques ou morales) : gravité de paroles ou gestes.
Pour déterminer si gens se comportent de manière + agressive après avoir joué à jeu vidéo violent ou regardé émission violente, nous avons
besoin de mesure du comportement agressif – « variables dépendantes » (VD).

VARIABLES DEPENDANTES – DEFINITTION


Mesure de réponse du participant - Réponse à question « qu’est-ce qu’on mesure ? ». Exemple : nombre d’erreur, de bonnes réponses, temps
de réaction… Nombre potentiellement illimité de mesures. Possibilité consiste à utiliser mesures que d’autres chercheurs ont déjà utilisées
(permet de comparer résultats).

Niveau d’agressivité peut être mesuré de plusieurs façons  :


-Compter comportements physiques, comportements verbaux & pensées
-Demander à participants leurs fréquences d’occurrence par biais de questionnaire

Peu importe méthode utilisée, mesure scientifique doit répondre à 2 critères : fiabilité & validité.
Fiabilité : mesure fiable si elle fournit informations consistantes dans temps & d’un observateur à l’autre
Validité : mesure valide si elle mesure ce qu’elle est supposée mesurer.

VARIABLES INDEPENDANTES & DEPENDANTES – RESUME


VI : Ce que l’on manipule dans cadre d’expérimentation. On l’identifie en répondant à question « Qu’est-ce qui varie dans l’expérience en
termes de situation (caractéristiques d’environnement physique ou social et/ou de caractéristiques d’individus) ? ». On pose hypothèse que
différentes modalités de VI vont avoir effets sur la ou les mesure(s) prises en compte dans étude (VD).
VD : Ce que l’on mesure. Elle reste « formellement » identique mais on s’attend à variations quantitatives de mesure en fonction de
variations de VI. On identifie VD en répondant à question « Qu’est-ce qu’on mesure ? ».
Démarche expérimentale consiste à tester effet (impact) de VI sur 1 ou plusieurs mesures du comportement ou VD. Grâce à VI, chercheur
cherche à observer variation du comportement ou réponses de participants. C’est cette variation, si elle est observée, qui indiquera à
chercheur que sa manipulation à eu effet sur comportement & qu’elle en est donc bien la cause.

COURS N°2 :
Question 3° : Vous testez votre hypothèse avec procédure inter-sujet. Vous observez alors qu’une exposition active à violence génère
augmentation de comportements agressifs comparé à exposition passive. Comment pouvez-vous être sûr que dimension active/passive
d’exposition à violence, et non pas autre facteur, est cause d’effet observé ? Quelles mesures pourriez-vous mettre en place pour affirmer
cette conclusion ?
Etat psychique – environnement social & familial – groupe de pairs – éducation – classe sociale + genre, âge, (stéréotypes)

Validité interne : effets observés sur VD dus à manipulation de VI et non à autre facteur
Plan inter-sujet : chaque participant assigné à 1 seule condition (jouer à jeu vidéo vs observer passivement émission violente). Mes 2 groupes
sont-ils similaires en tout point ? Différences possibles :

1° Participants du 1er groupe sont + agressifs (de base) que 2nd groupe
Comment vérifier cela ? : répartir aléatoirement participants dans 2 conditions d’étude, afin de minimiser probabilité d’observer =/ces (en
moyenne) entre groupes. Méthode d’aléatoirisation : à privilégier dans plans inter-sujets ! (Petits échantillons : aléatoire ne suffit pas).

2° Degré d’exposition à violence dans chaque condition


Effet de VI sur VD n’est pas dû à caractère actif/passif d’exposition à violence, mais simplement à degré de violence + élevé dans jeu vidéo par
rapport à émission.
Comment vérifier cela ? : exposer participants à même jeu vidéo. Groupe de participants joue à jeu vidéo, alors qu’autre groupe est
observateur = 2 groupes doivent être exposés au même matériel.

3° Covid interromps expérience


Confinement COVID-19 a interrompu notre expérience : nous avons fait passer 1 ère condition (jouer à jeu vidéo violent) avant confinement,
puis 2nd condition (exposition passive à émission de violente) après confinement. Evènements qui se sont déroulés dans intervalle temporel
entre 2 conditions peuvent potentiellement générer =/ces entre groupes, compromettant interprétation de résultats.
De manière générale, il vaut mieux alterner conditions : 1 participant condition 1, le deuxième, condition 2…

Question n°4 : A votre avis, quelles sont les 3 conditions à satisfaire pour pouvoir identifier une relation de cause à effet ?
1 – Covariation de variables : cause & effet doivent nécessairement covarier
2 – Relation chronologique : cause doit précéder effet
3 – Toutes autres causes possibles d’effet ont été éliminées.

Question n°5 : Nous pouvons expliquer phénomène lorsque nous identifions ses causes. Tous manuels de méthodes en psychologie
argumentent que méthode expérimentale (lorsqu'elle est parfaitement appliquée) permet de mettre en évidence relations causales sans
ambigüité. On trouve également conclusion dans d'autres sciences (biologie, physique, médecine). Pour quelle raison ?

Utilisation d’expérience : scientifiques manipulent 1/plusieurs variables & observent effets de cette manipulation sur comportement.
Variables manipulées : « variables indépendantes » (VIs). Mesures comportementales utilisées pour mesurer effet de variable
indépendante : « variables dépendantes » (VDs).
Expérience permet d’identifier présence/absence de covariation entre VI & VD (condition n°1 pour identifier relation causale). Dans notre
exemple précédent, si exposition active à violence provoque augmentation d'agressivité comparé à exposition passive, alors notre VI doit
moduler notre VD.
Expérience garantie relation chronologique cause (VI) à effet (VD) (condition n°2 pour identifier relation causale)

Dans expérience, chercheur doit s'assurer que VI est unique cause de variations de VD (validité interne), et donc que toutes les autres causes
possibles ont été éliminées (condition n°3 pour identifier relation causale).
Il doit contrôler toutes variables secondaires (= variables autres que la VI), aussi appelées « variables parasites » en les rendant équivalentes
entre les conditions.

VARIABLES PARASITES (OU SECONDAIRES)


Variable hors du contrôle du chercheur / expérimentateur qui peut avoir effet sur VD. Elles peuvent être causées par :
-Caractéristiques de participants (âge, sexe, CSP, expert, novice…)
-Expérimentateur (sa présence peut être source d’influence)
-Par situation expérimentale elle-même (matériel non adapté, nécessitant bonne acuité visuelle, auditive, changement de lieu de passation
avec configuration spatiale différente…).
But pour expérimentateur : contrôler un maximum de ces variables « Toutes choses étant égales par ailleurs ».

Exemple : Examen important à préparer – pour être certain de réussir :


-Réviser notes de cours / -Coucher tôt la vielle / -Priez ciel de vous aider / -Comparer connaissances avec celles d’ami / -Porter foulard porte
bonheur préféré  Résultat : vous obtenez bonne note à examen
Question : Grâce auquel de vos 5 comportements avez-vous obtenu votre bon résultat à examen ?

VIARIABLES PARASITES & CONTROLEES – RESUME


Variable « parasite » : quand elle n’intéresse pas chercheur mais qu’elle a effet sur VD & varie en même temps que VI : on ne peut distinguer
effet de VI & effet de variable parasite. Lorsqu’effet potentiel de variable parasite sur VD est contrôlée par expérimentateur : « variable
contrôlée ».

COURS N°3 :
TD 2 – QUE’EST-CE QU’UNE HYPOTHESE ?
Objectifs : Comprendre concept d’hypothèse scientifique – ce qu’est théorie scientifique – consolider concepts & principes de base de
méthode expérimentale.

Hypothèse : prédiction sur la relation entre 2 ou plusieurs variables. Elle est sous format : si {ceci arrive} alors {cela arrivera}.
-Dans cadre d’expérience, hypothèse consiste à décrire ce qui arrivera à VD si vous manipulez VI, par exemple : « La prise d’alcool génèrera un
ralentissement du temps de réaction à une tâche de recherche visuelle comparé à une boisson neutre ». Quelle est la VD & la VI ?
VD : temps de réaction à tâche de recherche visuelle
VI : type de boisson ingérée par participant (2 niveaux : boisson alcoolisée vs neutre).

Hypothèse peut inclure explication théorique sur relation prédite entre variables, par exemple : « La prise d’alcool génèrera un ralentissement
du temps de réaction à une tâche de recherche visuelle comparé à une boisson neutre, car l'alcool altère les capacités attentionnelles ».

-Plusieurs philosophes des sciences comme Karl Popper (1902-1994), ont argumenté qu’une hypothèse scientifique doit être testable
empiriquement. Qu’est-ce que cela signifie ?
Pour qu’hypothèse testable empiriquement : il faut qu’il soit possible de faire observations en accord / désaccord avec elle.
Exemple : « La prise d’alcool génèrera un ralentissement du temps de réaction à une tâche de recherche visuelle comparé à une boisson
neutre ».
-Hypothèse non testable empiriquement : « Dieu existe ».
Karl Popper a argumenté que le test empirique le + rigoureux d’une hypothèse consiste à chercher de l’évidence en désaccord avec cette
hypothèse (on dit « réfuter » ou « falsifier » hypothèse).

Quelle(s) cartes devez-vous retourner pour vérifier hypothèse : « Si nombre sur carte est pair,
alors couleur au dos est bleu » - Tâche de sélection Watson
Retourner carte bleue, si nombre pair derrière : hypothèse validée.

Hypothèse : l'hystérie est un trouble uniquement féminin. Comment tester cette hypothèse de manière rigoureuse ?
1ère possibilité : étudier femmes et en examinant si certaines d'entre elles présentent forme d'hystérie. Pour Popper, il s'agit de test
relativement faible de notre hypothèse.
2nd possibilité : étudier hommes, et démontrer un cas présentant forme d'hystérie. Il faudrait chercher observations en désaccord avec notre
hypothèse.

THEORIE SCEINTIFIQUE
= ensemble de concepts & propositions visant à décrire & expliquer phénomène. Elles permettent ainsi d’organiser connaissances
empiriques & guider recherche à travers élaboration d’hypothèses testables empiriquement.
En retour, tests empiriques permettent de valider / réfuter une partie, voire même intégralité, de théorie : elle doit être révisée, & testée à
nouveau.

Davey et al. (2003) ont évalué le rôle de l’humeur dans les troubles obsessionnels compulsifs (TOC). Trois groupes de 20 participants souffrant
de TOC ont écouté de la musique visant à induire une humeur soit négative, soit neutre, soit positive (chaque participant effectuait donc une
seule condition). Les participants ont ensuite été invités à « établir une liste de l’ensemble des choses qu’il faut vérifier dans la maison pour des
raisons de sécurité avant de partir en vacances ». L'hypothèse des chercheurs était que l'induction d'une humeur négative augmente les
comportements de vérification comparé à l'induction d'une humeur neutre ou positive chez les patients souffrant de TOC.

1°Quelle hypothèse Davey et al. (2003) souhaitaient-ils tester ? Formulée ainsi, est-elle testable empiriquement ?
Hypothèse des chercheurs : l'induction d’une humeur négative augmente les comportements de vérification comparé à l'induction d'une
humeur neutre ou positive chez les patients souffrant de TOC.

2° Identifiez la VI de cette expérience, ainsi que ses niveaux/modalités/conditions (ces 3 termes réfèrent à la même chose).
Ont écouté de la musique visant à induire une humeur soit négative, neutre ou positive
VI = type d’humeur induite, comportant 3 niveaux (humeur négative, neutre, positive).

3° Identifiez la VD de cette expérience


Participants invités à « établir liste d’ensemble de choses qu’il faut vérifier dans maison pour raisons de sécurité avant de partir en vacances »
VD = nombre d’éléments à vérifier listés par le sujet

4° Quel type de plan expérimental a été utilisé ? Combien y'a-t-il de sujets dans chaque condition ?
Plan expérimental inter-sujet : chaque sujet assigné à 1 seule condition. Il y a 20 sujets par condition.

5° Dans le contexte d'une expérience, à quoi réfère la validité interne ? Identifiez au moins une menace à la validité interne dans cette
expérience, et proposez une procédure permettant de neutraliser cette menace.
Expérience présente validité interne si effets observés sur VD sont dus à manipulation de VI et non à autre facteur.
Menace potentielle à validité interne concerne sévérité des symptômes TOC relatifs aux comportements de vérification (avant
expérience).
En moyenne, si degré de sévérité des symptômes est différent entre les 3 groupes, alors il est impossible de conclure que le type d'humeur
induite (VI) est bien responsable des variations de la VD.
Solution : répartir aléatoirement sujets dans chaque condition. Répartition aléatoire de participants dans =/tes conditions permet de
minimiser probabilité d’observer différences (en moyenne) entre groupes.

Attention : technique de randomisation nécessite grand nombre de participants dans chaque groupe. Lorsque échantillons sont petits (dans
cas de population rare ou difficilement accessible), hasard peut générer différences entre groupes. Dans contexte d'étude de Davey et al.
(2003), chercheur pourrait effectuer pré-test.
Il s'agit d'égaliser participants de différents groupes sur variable posant potentiellement problème pour validité interne d’expérience.

Eriksen et Eriksen, 1974  : ont réalisé une expérience visant à évaluer le degré de sélectivité de l’attention visuo-spatiale. Dans chaque essai,
trois lettres étaient présentées simultanément. Les sujets devaient presser un bouton gauche ou un bouton droit en fonction de la nature de la
lettre centrale (H versus S). Dans une première condition, appelée condition « congruente », la lettre centrale était encadrée par deux lettres
identiques (HHH ou SSS). Dans une deuxième condition, appelée condition « incongruente », la lettre centrale était encadrée par deux lettres
associées à la réponse opposée (SHS ou HSH). L'hypothèse des chercheurs était que le temps de réaction moyen serait plus lent et le taux
d'erreurs plus important en condition incongruente comparé à la condition congruente, car l'attention visuo-spatiale n'est pas suffisamment
sélective pour supprimer l'influence des lettres latérales. Afin de tester empiriquement cette hypothèse, vingt sujets ont réalisé 4 blocs de 40
essais. Chaque bloc contenait 20 essais congruents et 20 essais incongruents, présentés dans un ordre aléatoire.

1° : Identifiez la VI de cette expérience, ainsi que ses niveaux


-Condition « congruente », lettre centrale était encadrée par 2 lettres identiques
-Condition « incongruente », lettre centrale était encadrée par 2 lettres associées à réponse opposée

VI = nature des 3 lettres présentées // 2 niveaux : congruentes vs incongruentes.

2° : Identifiez, la ou les VD(s) de cette expérience – attention 2 VDs ici


VD n°1 : temps de réaction
VD n°2 : taux d’erreur (on peut faire moyenne)

3° : Quel type de plan expérimental a été utilisé ? Combien y’a-t-il de sujets dans chaque condition ?
Plan expérimental intra-sujets car chaque sujet effectue les 2 conditions de cette expérience. Il y a 20 sujets par condition.

4° : Quelle est la principale menace à la validité interne dans les plans intra-sujets ?
Menace : hétérogénéité + variables invoquées & parasites (âge, sexe, vison…) + influence de chaque expérience
Effet d’apprentissage/de fatigue/de pratique

Principale menace à validité interne dans plan intra-sujets vient du fait que participants peuvent changer au cours du temps. Exemple :
-Evaluations répétées vont générer effets d’apprentissage. Avec entraînement, sujet va devenir meilleur à tâche (+ rapide, + précis).
-A inverse, évaluations répétées peuvent générer effets de fatigue, ennui, altérant performance.

Ces 2 phénomènes (effets d’apprentissage & effets de fatigue ou ennui) sont généralement regroupés sous terme « effets de la pratique »
(practice effects). Il existe plusieurs techniques permettant de neutraliser effets de la pratique dans plans intra-sujets, appelées techniques de
contre-balancement.

5° S’agit-il d’un plan intra-sujet complet ou incomplet ?


Complet car chaque condition est administrée plusieurs fois à chaque participant.

6° Combien de fois a été présentée chaque condition ?


Condition congruente a été présentée 80 fois & condition incongruente a été présentée 80 fois.

7° Quelle technique les auteurs ont-ils utilisé pour neutraliser les effets de la pratique ?
Il n'est pas possible d'éliminer effets de la pratique dans plans intra-sujets.
-Faire en sorte qu’effets affectent de façon similaire, conditions d'expérience.
-Dans cadre de plan intra-sujets complet : présenter essais dans ordre aléatoire.

TD3 -
Objectifs : Comprendre =/ce entre VI dont les niveaux sont manipulées vs sélectionnées sur base de =/ces interindividuelles – comprendre
implications de cette =/ce sur plan méthodologique – comprendre concept de validité externe.

1/ Un chercheur en psychologie souhaite tester une théorie selon laquelle un divorce augmente la probabilité de développer des troubles
dépressifs. Afin d'évaluer cette théorie, le chercheur sélectionne un groupe de 20 sujets (10 hommes et 10 femmes) ayant vécu un divorce dans
les 6 mois précédents et un groupe contrôle de 20 sujets (10 hommes et 10 femmes) mariés depuis au moins 5 ans. Chaque participant(e) doit
ensuite remplir un questionnaire visant à quantifier l'intensité de symptômes dépressifs. Plus le score à ce questionnaire est élevé, plus les
symptômes dépressifs sont intenses. Spécifiquement, les scores peuvent s'étendre de 0 (absence de symptômes dépressifs) à 50 (symptômes
dépressifs sévères). Les scores moyens pour chaque groupe sont présentés dans le tableau ci-dessous.

Groupe de sujets ayant Groupe contrôle


récemment vécu un divorce
31 10

A/ Quelle est la VI de l’étude ? Quelles sont ses modalités ?


VI = statut marital, 2 modalités (divorce récent vs marié depuis au moins 5 ans).
B/ Quelle est la VD ?
VD = score au questionnaire visant à quantifier les symptômes dépressifs.
C/ Quel plan a été utilisé ?
Plan inter-sujets
D/ A première vue, les données sont-elles en accord avec l’hypothèse du chercheur ?
Oui, +/-
E/ Il existe une différence importante entre cette expérience et celles que nous avons étudiées jusque-là. Quelle est cette différence ?
Expériences étudiées jusqu'ici contenait VI manipulée par expérimentateur. Ici, VI (statut marital) n'est pas manipulée par expérimentateur.
Nous ne pouvons pas assigner aléatoirement sujets mariés dans les 2 conditions, & provoquer divorce pour un groupe de sujets. Niveaux de
cette VI ont été sélectionnés sur base de =/ces interindividuelles.

Note : certains manuels francophones utilisent termes "VI provoquée" vs "VI invoquée". Anglophones utilisent termes "manipulated
independent variable" vs "individual differences independent variable"

F/ Les VIs manipulées vs sélectionnées sur base de =/ces interindividuelles doivent être dissociées sur plan méthodologique, car elles ont
implications importantes sur plan de causalité. Essayez d'identifier ces implications à la lumière des 3 conditions à satisfaire pour identifier
relation causale, et du contexte de notre étude sur effets d'un divorce.

Rappel de 3 conditions  :
- Covariation des variables : cette condition est remplie par notre étude (sujets récemment divorcés ont en moyenne + de symptômes
dépressifs que groupe contrôle).

- Relation chronologique : est-ce que le divorce précédait les symptômes dépressifs, ou bien les symptômes dépressifs précédaient le
divorce ? Nous n’avons aucun moyen de le savoir. Lorsque les niveaux de variable indépendante sont sélectionnés sur base de =/ces
interindividuelles, il est parfois difficile de déterminer avec certitude que cause précède l’effet.

- Toutes les autres causes possible d’effet ont été éliminées  : Gens qui divorcent & gens qui restent mariés pourraient différer sur de
nombreuses caractéristiques autres que statut marital. Problème : Lorsque les niveaux de variable indépendante sont sélectionnés sur base de
=/ces individuelles, l’équivalence des groupes n’est pas garantie, et il y a donc toujours une menace à la validité interne de l'étude.
C’est pourquoi on parle de "plans quasi-expérimentaux"
Plans quasi-expérimentaux : plans qui approximent un plan expérimental, mais pour lesquels sujets ne sont pas répartis aléatoirement dans
=/tes conditions. Ils doivent être évités à chaque fois qu'une répartition aléatoire des participants dans les =/tes conditions est possible.

2/ Un chercheur souhaite évaluer une théorie selon laquelle le vieillissement normal altère les capacités de traitement perceptif de scènes
visuelles complexes. Afin d'évaluer cette théorie, le chercheur sélectionne aléatoirement 20 sujets âgés (65-70 ans) et 20 sujets jeunes (18-23
ans). Dans chaque essai de la tâche, les sujets doivent localiser une forme simple (cible) dans une scène visuelle complexe. La scène est
présentée sur l'écran d'une tablette tactile, et les sujets doivent appuyer le plus rapidement possible sur la cible. L'hypothèse du chercheur est
que le temps de réaction moyen (défini comme la latence entre la présentation de la scène et la réponse) des sujets âgés devrait être plus long
comparé aux sujets jeunes. Les moyennes de temps de réaction (en secondes) pour chaque condition sont présentées dans le tableau ci-
dessous.

Sujets âgés Sujets jeunes


24 16

A/ Quelle est la VI de l’étude ? Quels sont ses niveaux ?


VI = âge de sujets, 2 niveaux (jeunes vs âgés) sélectionnés sur base de =/ces interindividuelles.
B/ Quelle est la VD ?
VD = temps de réaction
C/ Quel plan a été utilisé ?
Plan inter-sujets
D/ Sur base de résultats à cette quasi-expérience, chercheur a conclu que vieillissement altère capacités de traitement perceptif de scènes
visuelles complexes. Etes-vous convaincu ?
Il y a d'autres explications possibles à ce phénomène (comme toujours dans les plans quasi-expérimentaux). Ex : il est possible qu'amplitude
de l'effet Hawthorne soit + important chez sujets âgés comparé à jeunes.

L'effet Hawthorne réfère à augmentation de motivation lorsque sujets ont conscience de participer à expérience dans laquelle ils sont testés
(et ont ainsi conscience d'être une source d'intérêt).

Temps de réaction + longs chez sujets âgés pourraient être dus à simple effet motivationnel, et non pas à un déficit de traitement visuel.

3/ Nous avons abordé jusqu'ici le concept de validité interne dans les plans expérimentaux. Un concept tout aussi important est celui de la
validité externe. Selon vous, qu'est-ce que la validité externe ?
Résultats d’expérience ont une validité externe lorsqu’ils peuvent être généralisés = appliqués à d’autres personnes, milieux, et conditions
au-delà de l’expérience.
4/ Expériences sont généralement réalisées en laboratoire, car laboratoire permet maximum de contrôle sur variables secondaires , et favorise
donc validité interne. Quid de la validité externe de ces expériences en laboratoire ? En particulier, les résultats obtenus en laboratoire
peuvent-ils être généralisés à des situations de vie réelle ?
-Aucun moyen de savoir si résultats obtenus en laboratoire peuvent être généralisés à situations de vie réelle.
-Résultats mettent en évidence relations causales entre variables, mais pas garanti que ces relations causales soient en jeu dans vie réelle.

Façon d'augmenter validité externe de résultat obtenu en laboratoire consiste à : faire expérience de terrain (field experiment) =
manipulation de VI & mesure d’effet de cette manipulation sur une VD dans milieu naturel.
Toutefois, validité interne d’expériences de terrain est généralement + faible que celle d’études en laboratoire (variables parasites sont
beaucoup + nombreuses dans milieu naturel, et + difficiles à contrôler). Etudes expérimentales en laboratoire vs en milieu naturel
apparaissent donc complémentaires.

COURS N°4 :
TD4 -
Objectifs : introduction aux plans factoriels – déterminer les =/ types d’effets.

QU’EST-CE QU’UN PLAN FACTORIEL ?


Plan expérimental factoriel contient au moins 2 VIs : implique combinaison factorielle des VIs.

Combinaison factorielle consiste à coupler chaque niveau d’une VI avec chaque niveau d’une seconde VI. Nombre de conditions est alors
défini par la multiplication du nombre de modalité de chaque VI (différence avec plan à 1 seule VI).
Exemple : plan factoriel comportant 1 VI à 2 modalités & une autre VI à 2 modalités. Plan comporte : 2 x 2 = 4 conditions.

Une complexité supplémentaire des plans factoriels provient de la nature de la manipulation de chaque VI (intra-sujets vs inter-sujets).
-Plan à 1 VI : plan-inter (groupes indépendants) – plan intra (groupes appariés)
-Plan à plusieurs VI : pareil + plan mixte (certains groupes sont indépendants, d’autres appariés).

Il existe une infinité de plans factoriels car il est possible d’utiliser un nombre infini de VIs avec un nombre infini de modalités. En pratique,
chercheurs utilisent plans factoriels à 2 ou 3 Vis.

1/ Hermans et al. (2003) ont cherché à déterminer ce qui conduit une personne à imiter une autre personne au niveau de son comportement
alimentaire. Dans leur expérience, les sujets étaient placés dans un fauteuil confortable, devant une télévision. Un compère de
l'expérimentateur était également présent dans la salle, assis sur un autre fauteuil. Entre les deux fauteuils se trouvait une table avec un grand
bol de M&M's. La première variable manipulée était la sociabilité du compère. Soit le compère était très sociable (le compère initiait la
conversation et l'entretenait de façon joviale ; il établissait fréquemment un contact oculaire), soit le compère était peu sociable (il n'initiait pas
la conversation, répondait par des réponses laconiques, et n'établissait pas de contact oculaire). La deuxième variable manipulée était la
quantité de M&M's ingérés par le compère (6 versus 18). Chaque sujet participait à une seule condition. La scène était filmée, et les chercheurs
quantifiaient la quantité de M&M's ingérés par les sujets à partir des enregistrements vidéo. La première hypothèse des chercheurs était que la
quantité de M&M's ingérés par les sujets serait plus importante lorsque le compère mange 18 M&M's comparé à 6. La deuxième hypothèse
était que le degré de sociabilité du compère ne devrait pas avoir d'effet sur la quantité de M&M's ingérés. La troisième hypothèse était que
l'effet de la quantité de M&M's ingérés par le compère sur la quantité de M&M's ingérés par les sujets ne devrait pas être modulé par la
sociabilité du compère.

A/ Quelles sont les Vis et leurs modalités ? Quelle est la VD de cette expérience ?
- VI 1 : sociabilité du compère (2 modalités : sociable vs non sociable)
- VI 2 : quantité de M&M’s ingérés par le compère (2 modalités : 6 vs 18)
- VD : quantité de M&M’s ingérés par chaque sujet

B/ Les Vis sont-elles manipulées ou sélectionnées sur base de différences inter-individuelles ?


Les Vis sont manipulées

C/ Quel type de plan a été utilisé ?


Plan expérimental à 2 Vis inter-sujets (plan factoriel) – inter car chaque compère passe 1 condition

D/ Combien y’a-t-il de conditions dans cette expérience ? Faire un tableau à double entrée pour identifier chaque condition.
Nombre de conditions dans plan factoriel est défini par multiplication du nombre de modalités de chaque VI. Il y a 4 conditions ici, résultant
du couplage de chaque niveau de la VI 1 avec chaque niveau de la VI 2 :
6 M&M’s ingéré par le compère 18 M&M’s ingéré par le compère

Compère sociable Sociable, 6 M&M’s ingérés Sociable, 18 M&M’s ingérés

Compère non sociable Non sociable, 6 M&M’s ingérés Non sociable, 18 M&M’s ingérés

E/ Un plan factoriel à 2 VIs permet d’étudier 3 types d’effets : effet principal de la VI n°1 sur la VD, effet principal de la VI n°2 sur la VD, et
effet d'interaction entre la VI n°1 et la VI n°2 sur la VD. Intuitivement, qu'est-ce qu'un effet principal ? Qu'est-ce qu'un effet d'interaction ?

Effet principal d’une VI sur VD concerne effet de cette VI sur VD sans tenir compte de modalités de l’autre VI = interaction entre 2 VIs
lorsque le fait de changer la modalité d’une VI modifie l’influence de l’autre VI sur la VD.
Exemple d’effet d’interaction :
Filles réussissent généralement mieux en mathématiques que garçons dans petites
classes, pourtant, dès le collège, tendance s’inverse et elles deviennent - performantes
que garçons.

Différents effets possibles : Plan à 2 VI A & B (plan 2x2 par exemple) peut donner :
-Effet principal de A
-Effet principal de B
-Effet d’interaction de A x B

Repérer les différents effets dans un plan 2x2  :


Considérons 2 VI à 2 modalités :
-VI A : variable A à 2 modalités A1 & A2
-VI B : variable B à 2 modalités B1 & B2
-VD : score moyen (fréquence) sur la mesure de l’étude.

CAS 1 :
EP = effet principal // EI = Effet
d’interaction
Pas d’EP de A
Pas d’EP de B
Pas d’EI de AxB

CAS 2 :
EP de A
Pas d’EP de B
Pas d’EI AxB

CAS 3 :
Pas d’EP de A
EP de B
Pas d’EI de AxB

CAS 4 :
EP de A
EP de B
Pas d’EI de AxB

CAS 5 :
Pas d’EP de A
Pas d’EP de B
EI AxB

CAS 6 :
Pas d’EP de A
EP de B
EI AxB

Exemple concret :
Hypothèse principale du chercheur : l’efficacité́ d’un traitement sur la dépression
dépend du type de traitement administré au patient et de son sexe. Plus
spécifiquement, alors que les hommes devraient être positivement sensibles au
traitement par psychothérapie, les femmes, elles, devraient être + sensibles au
traitement médicamenteux.

VI A : sexe des participants femme A1 / homme A2


VI B : type traitement de
dépression : médicamenteux B1 -
psychothérapeutique B2
VD : score moyen de dépression
après traitement
F/ Précisez le type d’effet correspondant à chaque hypothèse des chercheurs
-Hypothèse n°1 : « la quantité de M&M's ingérés par les sujets sera + importante lorsque le compère mange 18 M&M's comparé à 6".
Il s'agit ici d'un effet principal de la VI 2 « quantité de M&M's ingérés par le compère »

-Hypothèse n°2 : « le degré de sociabilité du compère ne devrait pas avoir d'effet sur la quantité de M&M's ingérés »
Il s'agit ici d'une absence d'effet principal de la VI 1 « sociabilité du compère »

-Hypothèse n°3 : « l'effet de la quantité de M&M's ingérés par le compère


sur la quantité de M&M's ingérés par les sujets ne devrait pas être modulé
par la sociabilité du compère »
Il s'agit ici d'une absence d'effet d'interaction entre la VI 1 « sociabilité du
compère" et la VI 2 " quantité de M&M's ingérés par le compère »

G/ Représentez graphiquement (sur une feuille) les effets attendus.


Dans plan expérimental, l'axe des ordonnées représente toujours les valeurs
de la VD.
Nous représentons les modalités d'une VI au niveau de l'axe des abscisses, et
utilisons un code couleur (ex : vert/rouge) pour représenter modalités de
l'autre VI.

COURS N°5 :
H/ Les résultats obtenus par Hermans et al. (2003) concernant les effets principaux sont consignés dans le tableau ci-dessous. À première
vue, ces résultats sont-ils consistants avec les deux premières hypothèses des auteurs ?

VI 1 (sociabilité du compère) Quantité en moyenne de M&M’s ingérés Oui, les données sont consistantes avec
par sujet (VD) les 2 premières hypothèses des
Sociable 8 chercheurs concernant l’effet principal
Non sociable 8 de chaque VI.

VI 2 (quantité de M&M’s ingérés par Quantité moyenne de M&M’s ingérés par


compère) sujets (VD)
6 5
18 11

I/ Regardons maintenant les valeurs de la VD pour chacune des quatre conditions rapportées par Hermans et al. (2003). Dans un premier
temps, repérez la correspondance entre le tableau ci-dessous et le précédent. Réalisez ensuite un graphique de ces données, et comparez-le
à celui basé sur les hypothèses des chercheurs (réalisé dans la question G). Ces résultats sont-ils consistants avec la troisième hypothèse des
auteurs ?
VI 1 (sociabilité du VI 2 (quantité de M&M’s ingérés par compère)
compère) Note : les valeurs en
6 M&M’s 18 M&M’s Moyenne rouge représentent les
valeurs de VD
Sociable 8 8 8
Non sociable 2 14 8
Moyenne 5 11

Graphique de ces données :


16
Résultats pas consistants avec la
Quantité moyenne de M&M's

14 3e hypothèse des chercheurs.


12 L'effet de la VI « quantité de
ingérés par sujets

10 M&M's ingérés par le compère »


8 sur la VD n'est pas le même selon
6 que le compère est sociable ou
non.
4
2 En d'autres termes, il y a effet
0 d'interaction entre les 2 VIs sur la
6 M&M's 18 M&M's
VD.
Quantité de M&M's ingérés par compère

Compère sociable Compère non sociable

Interprétation d’interaction :
-Lorsque compère sociable : sujets mangent toujours 8 M&M's en moyenne, peu importe quantité de M&M's ingérés par compère.
-Lorsque compère pas sociable, résultats dépendent de quantité de M&M's ingérés par compère.
-Spécifiquement, lorsque compère mange 6 M&M's, sujets en mangent 2 en moyenne.
-Lorsque compère mange 18 M&M's, sujets en mangent 14 en moyenne.

2/ Considérez plan factoriel à 1 VI à 2 niveaux, & une 2ème VI à 2 niveaux, comme dans exercice précédent. Imaginez expérience sur base de ce
plan.
Idée d’expérience :
VI 1 = nombre de chocolats mangés = 5 // 15
V2 = type de chocolat = blanc // noir
VD = humeur (souriant ou non) de 0 à 10

A/ Combien y’a-t-il d’effets potentiels dans ce plan factoriel ?


3 effets potentiels :
-Effet principal de la VI 1 sur la VD
-Effet principal de la VI 2 sur VD
-Effet d’interaction entre VI 1 et VI 2 sur VD
2 VI = 3 effets potentiels car VD en + (et ainsi de suite)

Peu de chocolats Beaucoup de chocolats


Chocolat blanc 3 3
Chocolat noir 4 10

B/ Illustrez graphiquement une absence de ces trois effets dans les données.
(Courbes collées)
C/ Illustrez graphiquement un effet principal de la VI 1, absence d’effet principal de la VI 2, & absence d’’effet d’interaction.
Plusieurs configurations possibles

D/ Illustrez graphiquement un effet principal de la VI 2, absence d’effet principal de la VI 1, & absence d’effet d’interaction.

E/ Illustrez graphiquement un effet principal de la VI 1, effet principal de la VI 2 & absence d’effet d’interaction

F/ Illustrez graphiquement effet d’interaction entre les 2 VIs, sans effet principal de la VI 1 ni de la VI 2
Interaction en « croix »
3/ Considérer plan factoriel à 1 VI à 4 niveaux & 1 VI à 5
niveaux. Combien y’a-t-il de conditions dans expérience  ?
Il y a 5x4 =820 conditions

Effet principal de VI 1 6 plan


4/ Considérer Effet principal
factoriel de VI une
à 1 VI & 2 niveaux, 1 2nd à 2
8 e
niveaux & une 3 à 3 niveaux
6 4
A/ Combien y’a-t-il de conditions dans expérience ?  Il
VD = humeur

4 y a 2x2x3 =212 conditions


2 0 y’a-t-il d’effets potentiels dans ce plan
B/ Combien Peu Beaucoup
0 factoriel ?
Peu de choco Beaucoup de
choco 3 effets principaux (1 EP pour chaque VI)
VI 1 = quantité de choco
3 effets d’interaction de 1er ordre :
Blancs Noirs Blancs Noirs
EI entre VI 1 & VI 2 /// EI entre VI 2 & VI 3 /// EI entre VI 1
Effet d'interaction entre les 2 VIs
6
5
4
3
2
1
0
Peu Beaucoup

Blancs Noirs

+ 1 effet d’interaction de 2nd ordre :


Effet d’interaction entre VI 1, VI 2 & VI 3

Analyse de plan factoriel devient de + en + complexe au fur & à mesure d’augmentation des VIs car ajout de VIs produit nouveaux effets
d’interactions potentiels. Raison pour laquelle chercheurs utilisent généralement plans factoriels à 2 ou 3 VIs mais pas plus.
(Ordonnée = VD / abscisse = VI)

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