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MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE

I. LES GRANDES ÉTAPES DE LA RECHERCHE


Les STAPS ne possèdent pas de domaine de recherche propre : on travaille en collaboration
avec d'autres champs (sciences humaines et sciences de la vie). La recherche en STAPS porte
sur tout ce qui touche au milieu sportif.

Il existe malgré tout une section scientifique : la 74 ème section. Elle est reconnue par le
ministère, au niveau du Conseil National Universitaire (CNU).
Formation : il faut être titulaire d'un doctorat, pour devenir enseignant-chercheur. Ceux-ci font
192h de recherche et 192h d'enseignement.

Les origine d'un thème de recherche


 Les enseignants-chercheurs sont rattachés à un laboratoire et/ou en font partie
d'associations spécifiques STAPS (comme l'ACAPS, l'Association des Chercheurs en
APS).
 Les congrès. En permanence, des connaissances nouvelles s'accumulent. il faut donc s'en
servir pour mettre en place de nouveaux protocoles.
 Questionnement de l'environnement : des entraîneurs peuvent faire une demande, en vue
d'une préparation spécifique.

Chercher un financement : soit la demande paie, soit il faut chercher des sponsors.
II. LES OBJECTIFS
Il s'agit de résoudre des problèmes, de les identifier, les classer, les mesurer.
 Il est nécessaire de savoir précisément ce que l'on recherche.
 Il faut bien définir la problématique.
 Chercher comment étudier le problème posé.
 Etablir des résultats clairs et les analyser.

Il existe deux sortes de recherche :


 La recherche appliquée, qui consiste à résoudre des problèmes immédiats (sur le terrain
puis en laboratoires).
 La recherche fondamentale, qui débouche sur la théorisation. Les différentes variables
sont contrôlées, alors que sur le terrain on peut avoir des problèmes de contrôle des
variables (méforme, climat, météo…).

La recherche descriptive se fait à partir de questionnaires, d'interviews…


La recherche expérimentale est une recherche appliquée.
III. LA PRÉ-RECHERCHE
Elle consiste à :
 Faire le point sur les travaux relatifs au thème retenu (étude la littérature).
 Prendre des contacts avec le milieu.
 Faire une pré-expérimentation (simulation avec un cobaye).
IV. LA PROBLÉMATIQUE
Comment passer d'une idée à de la recherche : il faut formuler des hypothèses claires.
 On parle d'approche inductive : les faits observés vont servir de base pour déterminer une
théorie (ou une loi).
 On parle d'approche déductive : le chercheur formule une hypothèse précise, issue d'un
champ scientifique, qu'il va vérifier. Le chercheur se base sur les études d'autres
chercheurs, en rajoutant une variable ou un aspect supplémentaire.
V. LE PROTOCOLE
Il faut commencer par faire une étude de faisabilité : la problématique est-elle cohérente avec
les moyens mis à dispositions ?
Il faut prendre en compte des variables :
 Les variables indépendantes, comme les caractéristiques du sujet (sexe, taille, âge…).
 Les variables dépendantes, qui sont produites ou obtenues en tant que réponses du sujet
(fréquence cardiaque, taux de cortisol…).
VI. LE PROTOCOLE EXPÉRIMENTAL (OU ÉTUDE EXPÉRIMENTALE)
 Les sujets ou la population : il s'agit d'abord de définir leur nombre, leur âge, leur taille,
leur sexe, leur niveau (d'entraînement, nombre d'heures de pratique…).
 Le matériel : questionnaires, grilles, matériel de laboratoire (décrire précisément le
matériel).
 Les méthodes : décrire le protocole (ce qu'on fait, quand on le fait, les conditions de
l'expérience, le déroulement du test…).
Etablir un calendrier prévisionnel, et faire un rapport régulier des résultats aux sujets (pour
entretenir leur motivation).
VII. LES RÉSULTATS
Il faut les organiser (tableaux, histogrammes, nuages de points, …), puis faire des tests
statistiques (Student, Khi carré…).
VIII. LA DISCUSSION
On va interpréter les résultats selon la bibliographie que l'on a faite. Elle confirme ou ne
confirme pas la thèse d'un autre chercheur.
IX. LA CONCLUSION
X. LA BIBLIOGRAPHIE
Classer par ordre alphabétique, et selon un ordre précis :
NOMS, Date, titre, Revue, volume, N°, page(s).

On peut ensuite diffuser la recherche (revue, article), et faire un rapport aux demandeurs de la
recherche. On peut également participer à des congrès (communications par oral ou par
affiche).
A l'oral, il s'agit de présenter rapidement la problématique et le protocole, mais surtout les
résultats et la discussion.
COMMENT FAIRE UNE RECHERCHE ?

Exemples :
 Selon plusieurs athlètes, se faire photographier dans une revue prestigieuse est néfaste
pour la performance sportive. Mais, s'ils ont été à la Une d'une revue, c'est parce qu'ils
avaient réalisé un exploit, ce qui par définition n'est pas courant, ou re-réalisable.
 Si l'on plie une feuille de papier de 0,1 cm cent fois sur elle-même, on obtient une feuille
de 10 cm d'épaisseur. Faux ! , on obtiendrait une feuille dont l'épaisseur représenterait 800
fois la distance Terre – Soleil…

Il faut donc réaliser une démarche scientifique, applicable à tous les champs d'étude.
La recherche scientifique peut se définir comme l'étude empirique, systématique et contrôlée
de propositions hypothétiques sur les relations présumées entre des phénomènes naturels.

Elle doit être :


 Empirique car elle doit se confronter à la réalité.
 Systématique car on doit être en mesure de reproduire les même types de résultats.
 Contrôlée car il faut prouver que c'est bien le phénomène étudié qui est responsable du
résultat observé.
Les différentes méthodes de recherche :
 Etudes en laboratoire.
 Etudes sur le terrain
 Analyse d'archives.
 Enquêtes.
 Entretiens.
Les idées de recherche :
 Intérêt pour un domaine particulier.
 L'observation.
 Discussion avec un autre chercheur.
 Lectures de revues spécialisées.
Hypothèses de recherche :
Elles représentent un énoncé conjectural de la relation entre deux ou plusieurs variables. Une
hypothèse n'est en aucun cas une question. C'est toujours une affirmation.
Il existe toujours au moins une variable que l'on manipule et une que l'on observe.
Chaque variable indépendante possède au moins deux niveaux.

Une hypothèse de recherche est le plus généralement issue d'une théorie.


La théorie :
 C'est une source d'induction. elle sert à regrouper, dans un tout cohérent, des résultats
ayant des phénomènes en commun et à interpréter les résultats futurs. Elle correspond à
une généralisation de résultats empiriques.
 C'est une source de déduction. Elle sert à formuler des hypothèses sur le comportement
humain et ce dans plusieurs situations.

De l'hypothèse va découler toute la recherche mise ne place.


Les plans de recherche (ou devis expérimentaux) :
 Les plans expérimentaux : l'ensemble des variables est contrôlé.
 Les plans quasi-expérimentaux : une variable n'est pas contrôlée (sexe…).
 Les plans corrélationnels. Exemple : motivation intrinsèque et agressivité.
La mesure des phénomènes :
 Validité : avoir des outils valables pour mesurer.
 Fidélité ou fiabilité : reproduction d'un même résultat dans les mêmes conditions.
La procédure :
 Elle dicte comment l'étude va se dérouler (scénario), c'est à dire comment l'expérience va
se dérouler (mise en scène) et comment l'expérimentateur va se comporter (dialogues).
 La standardisation de la procédure permettra au chercheur de s'assurer que l'effet qu'il
étudie découles bien des manipulations expérimentales, et non d'une variation
systématique de facteurs étrangers à l'étude.
L'interprétation des résultats :
 Les résultats confirment les hypothèses : le chercheur pourra donc faire ressortir la valeur
de la théorie comme explicative du phénomène étudié.
 Les hypothèses ne sont pas confirmées. Elles constituent une source de questionnement
pour le chercheur et ne doivent pas être négligées.
La diffusion des résultats :
 Article dans des revues.
 Chapitre d'ouvrage ou ouvrage.
 Communication orale.
 Communication affichée.

LES VARIABLES

En psychologie, il est très important d'appliquer la méthode expérimentale :


Observation systématique
Théorie
(enseignement, pratique, littérature scientifique)

Raisonnement déductif

Idée

Raisonnement inductif

Formulation d'hypothèses

Planning méthodologique
(devis, VI, VD, mesures,

Conduite de l'étude
(laboratoire ou terrain

Analyse des données


(quantitative et/ou qualitative

Diffusion des résultats

Hypothèse : énoncé formel qui précise la nature de la relation entre deux variables.
Variable : donnée quantifiable ou qualifiable, qui est appelée à varier selon les circonstances.

La recherche est un cycle, elle est collective.


Les grands types de recherche : la recherche fondamentale et la recherche appliquée.

XI. LES SIX TYPES DE VARIABLES


1- La variable dépendante (VD)
La variation dépend du comportement du sujet. C'est celle qu'on mesure. Il y a trois types de
mesures :
 La mesure comportementale (on mesure le comportement observable).
 Les mesures verbales (auto-révélées), grâce à un questionnaire ou à une échelle.
 Les mesures non-réactives : aspect de l'environnement physique. Exemple : l'usure du
tapis devant un tableau, dans un musée, ou le nombre de crosses cassées dans une saison
de hockey, pour mesurer l'agressivité du joueur.
2- La variable indépendante (VI)
Elle est indépendante du comportement du sujet : elle est manipulée par le chercheur. C'est ce
qui cause les variations de la variable dépendante. On perle de degrés, des niveaux de la
variable indépendante, qui ne varient donc pas librement.
3- La variable quasi-indépendante (VQI)
Exemple : la victoire ou la défaite, le sexe… Elles sont indépendantes de la volonté du sujet,
mais elles ne peuvent pas être manipulées par le chercheur. On aurait pu par exemple mesurer
le niveau de dépression chez les français avant et après la tempête.
4- La variable de confusion (VC)
VI + VC = VD.
La variable de confusion ajoute du "bruit" aux résultats. C'est la variable qui, idéalement, va
être contrôlée par l'expérimentateur. Elle co-varie avec la variable indépendante de manière à
affecter les scores observés sur la variable dépendante de façon insidieuse.
Exemple :
Sur une étude portant sur l'influence des poireaux dans l'alimentation sur l'agressivité, on peut
dire que le gabarit du boxeur est une variable de confusion.
La variable de confusion vise à être contrôlée, soit pour faire jouer le hasard, soit pour être
mesurée.
5- La variable médiatrice (VMED)
Elle fait le pont entre une variable dépendante et une variable indépendante : la variable
indépendante influe la variable dépendante en passant par la variable modératrice.
Exemple : le pourcentage de poireaux ingérés (VI) joue sur la combativité (VMED), qui va
influencer sur la performance (VD).
6- La variable modératrice (VMOD)
Elle implique ou suggère un lien conditionnel entre la variable indépendante et la variable
dépendante. L'hypothèse n'est valide que pour certains niveaux de la variable modératrice.

XII. LES RELATIONS NON CAUSALES


1- L'association corrélationnelle
Ce n'est pas un lien causal, mais une relation. Ce n'est pas une preuve de cause à effet. Il faut
faire attention à la directionnalité : elle est à deux sens.
2- L'association de mesures
A
L C'est un construit latent, hypothétique.
B
Exemple : la bonne humeur peut être mesurée par un questionnaire ou par l'analyse des
expressions faciales, qui vont être associés.
3- La causalité inversée
A B
B cause A, et non A cause B (contrairement à l'hypothèse d'une étude de départ). Les résultats
infirment donc l'hypothèse de départ.
4- L'effet de confusion
A B
(pourcentage de poireaux dans l'alimentation) (combativité)

C
(musculature)

C est la variable de confusion qui affecte la relation de l'hypothèse, entre A et B.


XIII. LES RELATIONS CAUSALES
1- La causalité simple
A B
A cause B (directement). La cause doit temporellement précéder la conséquence.
2- La causalité complexe
Les influences réciproques
A B

Exemple : la bonne humeur augmente l'estime de soi, qui augmente la bonne humeur.
Influence d'une variable médiatrice
A (Bonne humeur) VMED (Estime de soi) B (comportement d'aide)
Influence interactive

Y=1

B (Cf. l'exemple de l'arbitrage juste/injuste)


Y=2
A
XIV. LES TYPES DE VALIDITÉ (RÉSULTATS DE RECHERCHE)
 La validité interne : les effets observés sont bien attribuables aux variations utilisées.
 La validité externe : à quel point les résultats obtenus avec l'échantillon utilisé sont-ils
représentatifs de la population générale ?
 La validité écologique : est-elle utile dans notre environnement ? Attention de ne pas la
confondre avec la validité externe.
LA PRÉSENTATION ORALE
XV. LE DISCOURS
Gare au chronomètre : durée d'une présentation = 10 minutes !
 Exclusion de tout délayage inutile.
 Si non respect de la durée : si la conclusion n'est pas abordée 1 min avant la fin du temps
imparti, le responsable rappelle à l'ordre. arrêt à la 10ème minute.
Une préparation orale se prépare à l'avance
 Répétitions préalables en situation
- Avec ses transparents / diapositives.
- Sur la durée requise.
- Avec un public critique.
 Pour éviter les trous de mémoire, prévoir un condensé avec têtes de chapitre et sous-
divisions.
Exposer des faits appuyés sur des diapositives
 Un présentation orale doit s'appuyer sur des faits précis éclairés par des diapositives
- Prévoir 1 min pour l'introduction.
- 7 à 8 min pour la présentation du matériel, des méthodes et des résultats.
- 1 à 2 min pour la conclusion.
 Eviter l'obscurité permanente, fatigante, pour voir le visage du présentateur.
Utiliser de bonnes diapositives
 Entraînez-vous à prendre de bonnes diapositives
- Utilisation de PowerPoint, ou autre logiciel de présentation
- Utilisation d'une pellicule 400 à 800 ASA sans flash ! Avec un trépied et un
bon appareil (diminuer l'intensité lumineuse de l'écran de l'ordinateur).
- Utilisation possible de transparents ? Vivez avec votre temps !
 Elles doivent comporter obligatoirement un titre et accessoirement des commentaires.
Restez concis
Le temps imparti interdit toute digression, essai de revue générale, énumérations
bibliographiques…
Parler pour être entendu
Parler clairement, en articulant distinctement, sans hâte ni lenteur. Penser qu'il peut se trouver
dans la salle des étudiants ou des enseignants étrangers.
Apprendre à utiliser un microphone
 Eviter de parler trop loin, et rien ne passe.
 Eviter de parler trop près, et l'auditoire est assourdi.
 Distance : 25 cm debout en regardant l'auditoire.
 Evitez de vous agiter en marchant à droite et à gauche.
Faciliter la tâche du projectionniste
Classer ses diapositives (les numéroter et faire attention aux doubles projections).
N'oubliez pas de récupérer vos diapositives
 Soit dans la restitution des diapositives auprès du projectionniste.
 Soit dans la restitution ou l'effacement de votre fichier de l'ordinateur.
Parler anglais ou non (pour les congrès)
Attention : la présentation ET la discussion sont en anglais.
XVI. L'ILLUSTRATION
 L'auteur doit rester obligatoirement le maître d'œuvre de ses illustrations.
- Enlever le surplus d'informations.
- Enlever des légendes et numéros de tableaux qui ne font pas partie de la
présentation.
- La création n'appartient qu'à l'auteur.
 Les illustrations d'un texte imprimé sont différentes de celles qui sont projetées sur l'écran.
- Elles doivent être assimilables
- L'auditoire ne dispose que du temps que lui alloue le conférencier pour
saisir le message.
- La diapositive ne doit contenir que la quantité d'informations que l'auditoire
peut raisonnablement saisir.

 Tenir compte des effets de la réduction ou de la lisibilité d'un figure imprimée.


- Les caractères les plus petits : 1/40 ème de la plus grande dimension de la
diapositive.
- Epaisseur des traits : 1/400ème de la plus grande dimension de la diapositive.

 Concevoir des diapositives lisibles.


- Prendre en compte l'acuité visuelle des auditeurs
- Hauteur minimale : à 15m, de 6 à 9cm ; à 10m, de 4 à 6cm ; à 5m, de 2 à
3cm.

 La taille de l'écran doit être choisie en fonction de la profondeur de la salle.


- Le spectateur ne doit pas être éloigné de plus de 6 fois la largeur de l'écran.

 Essayer de ne pas faire de diapositives orientées verticalement.

 Limiter le nombre et le volume des tableaux.


- Il vaut mieux faire plusieurs petits tableaux.
- Préférer une représentation figurée (graphique, diagrammes en bâton) à des
tableaux de chiffres.

 Attacher autant d'importance à la charpente d'une figure qu'à son contenu (les axes et les
échelles).
- Il est inutile de terminer les axes par des flèches.
- Attention au choix des échelles.
- Attention à l'emplacement des légendes et des unités des axes.
- Choisir le bon type de graphique en fonction des résultats à montrer.

 Rédiger avec soin les légendes.


- Titre.
- Clés des symboles.
- Eventuellement un commentaire.
- Sources du graphique (nom, énoncé, revue).

 Limiter le contenu des diapositives.


- Une diapositive ne doit pas contenir trop d'informations.

 Lire attentivement les instructions aux auteurs et s'y conformer


- Suivre les règles du jeu des différents congrès.

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