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Quels sont les moyens dont l’enfant dispose, à la naissance, pour connaître son environnement et
s’y adapter ?
- Innéiste : tous les moyens humains (l’organisme, les potentialités humaines en puissance et le
processus de maturation pour les installer)
Cognition (cognoscere) : Processus par lesquels un individu acquiert et traite les informations
provenant de l’environnement et construit des connaissances sur lui.
(un interactionniste aurait dit que l’enfant née avec des potentialités qui ne se révéleraient que en
présence des stimuli adéquat)
Sous quelle influence les moyens de connaître qu’un enfant possède à la naissance se transforment-
ils, au cours du temps, jusqu’à permettre l’apparition des formes de raisonnement que nous
maîtrisons à l’âge adulte ?
Le monde est perçu tel qu’il est (comme avec une caméra)
Facteurs externes (exogènes) = pas de développement ou bien pour eux le développement c’est de
l’apprentissage. (les deux manières de le dire se valent).
Pas de moyen scientifique (objectif) pour étudier le système mental (boîte noire)
Psychologie stimulus-réponse :
(on oublie dans cette démarche l’introspection entre la perception et la réponse, car elle n’est pas
analysable d’un point de vue scientifique)
4.2.1.2 Point de vue cognitiviste : nos sens, interface entre le monde et notre cerveau
on sait qu’il peut déjà recueillir des informations sur le monde qui l’entoure grâce à son système
perceptif, même si ce dernier est en cours d’évolution.
Mais beaucoup d’événements dans l’environnement incompréhensibles à partir des infos fournies
par les sens.
L’environnement perçu est en mouvement perpétuel (cf. par exemple image rétinienne) – On peut
donc se demander comment connaître les propriétés des objets ?
Adultes : tendance à voir les objets comme nous les connaissons plutôt que comme nous les
percevons : élaboration d’invariants.
Invariant : grandeur, relation ou propriété qui se conserve dans une transformation de nature
physique ou mathématique.
= ce qui reste inchangé dans une situation alors que d’autres éléments de celle-ci subissent des
altérations.
Les 1ers invariants acquis = invariants perceptifs (constances perceptives : forme, taille)
(ex des illusions d’optiques, on sait qu’on ne rapetisse pas en s’éloignant, on voit qu’une rue on
peut l’emprunté même si sur une photo elle semble se réduire plus ça va loin…)
Comment l’enfant parvient-il à comprendre des événements qui ne sollicitent pas seulement sa
perception mais également une activité intellectuelle ?
Piaget :
- Il faut qu’il ait construit des connaissances, les compétences cognitives préalables.
- Décrit les étapes de la construction du réel chez l’enfant (représentation des objets et ded leur
propriétés)
« (...)Durant les premières semaines de son existence, l’enfant s’ignore lui-même, en tant que sujet
pensant et même en tant qu’être vivant et conscient, au point de s’absorber complètement dans les
spectacles qu’il contemple et de tout ignorer d’une distinction critique entre le moi et le monde
extérieur ». (Piaget, 1989 ; p. 69) (ex : quand le bébé bouge sa tête, son monde bouge, nous on sait
que c’est notre tête qui bouge.. Si il se retourne, on n’existe plus, alors que nous on se représente les
gens derrières.. tout ça c’est parce qu’il ne se distingue pas de son environnement)
ça va à l’encontre de l’empirisme tout ça, comment se dire que l’enfant apprend de part la simple
perception quand on voit ça ?
- L’environnement de l’enfant est alors « un monde sans objets ne consistant qu’en « tableaux »
mouvants et inconscients qui apparaissent et se résorbent totalement, soit sans retour, soit
réapparaissant sous une forme modifiée ou analogue. » (Piaget, 1966..)
- L’enfant ne se distingue pas de son environnement qui est mouvant. Comment peut-il acquérir des
connaissances sur lui ?
Piaget : Pour se situer comme objet parmi les objets, processus de décentration de sa propre
perception
= en prenant conscience petit à petit de lui-même, il va prendre conscience petit à petit des objets..
Comment comprendre, par les sens, que les objets ont une existence propre alors même que les sens
« font disparaître » les objets sortant du champ perceptif ?
Avant 8 mois : L’enfant n’est pas encore capable de concevoir qu’un objet continue d’exister s’il a
disparu de son champ perceptif
De 8-9 à 12, conduite de recherche mais se limitant à chercher l’objet là où il a déjà été trouvé et
donc pas là où il a effectivement disparu. (il voit qu’on le cache ailleurs, mais il va quand même
chercher là où il l’a vu avant.)
(encore une fois ça va vraiment à l’encontre de la vision empiriste, qui est très dure à justifier quand
on voit ça)
À 18/24 mois, un nouvel « outil » : représentation des objets, actions ou transformations que l’on
peut réaliser sur eux
Entre 2 et 6/7 ans, période préopératoire : objet permanent, identité qualitative mais pas quantitative
Informations fournies par les sens, accumulation d’expérience sans compétence préalable ? Encore
une fois pas possible (exemple d’un liquide transvasé d’un verre à un autre, avec des formes
différentes, les sens trompent plutôt que ne donnent une information au final, l’enfant a l’impression
qu’il y a plus de liquide dans l’un que dans l’autre, même si il a transvasé lui même le liquide.)
Piaget : une nouvelle forme de décentration = la pensée se décentre des actions accomplies et des
apparences perceptives
Décentration comparable à celle qui a permis à l’enfant de se dissocier des objets qui l’entourent.
Etc.
La construction du réel selon Piaget
à l’encontre des thèses empiristes
Le développement ≠ stocker des infos que l’environnement ou autrui auraient transmises à l’enfant.
Ce n’est qu’un exemple, empirismes et constructivisme ne sont que des théories, il n’y a pas de
vérité.
-Il faut attendre 12 mois pour que les enfants conçoivent l’existence d’objets permanents, 7-8 ans
pour qu’ils conservent les quantités, etc..
4.3 Les compétences/ connaissances des nourrissons relatives aux lois physiques s’appliquant aux
objets
dernière partie sur un diaporama que la prof mettra sur cursus (les schémas de ce qui était présenté)
4.3.2 Discussion
Les bébés semblent être sensibles au nombre (au moins dans ces conditions expérimentale)
Bébé moins immature qu’on le croyait, mais mise en évidence de capacités innées ?
Certains considèrent que oui :
Ex : Dehaene (compétences numériques) ou Melher et Dupoux (« le bébé naît humain », 1990)
défendent une conception innéiste du développement
On va revenir sur les études réalisées, les conditions expérimentales et discuter de ça :
1. Qu’une compétence soit précoce n’implique pas qu’elle n’ait pas été construite, qu’elle soit
innée : ces études ne peuvent pas être réalisées à la naissance du bébé.
Les propretés physiques des objets ne seraient que progressivement prises en compte par les bébés.
3. Paradigmes expérimentaux adaptés aux très jeunes enfants (simplifiés) : évaluation de capacités
de même nature que chez enfants plus âgés ? (épreuves piagétiennes, par exemple) ?
Ex : certains pensent que les résultats de Wynn (1992) ne sont pas des preuve de l’exstence de
capacités de comptage : les bébés ne réagiraient pas au nombre d’éléments mais aux indices
perceptifs qui y sont associés = espace occupé (étendue, densité, etc.) ≠ capacités ultérieures de
comptage
Les résultats remettent-ils en cause les âges établies précédemment (par le Piaget?)
Conclusion :