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Apprentissage = processus par lequel on enrichit ce qu’lon sait (connaissance, savoir) et ce que l’on
sait faire (savoir-faire, compétence, connaissances procédurales…)
… sans nécessairement modifier/faire évoluer nos capacités à savoir et faire (= développement)
Les choix des termes est complexe : les définitions et relations entre ces deux processus diffèrent
d’une théorie à l’autre.
Behaviorisme : accumulation de savoirs et modification des comportements : enfant actif dans son
apprentissage
Il y a une 4e théorie assez récente, mais on en parlera pas ici. (connectivisme : liés au réseaux…)
Idée que l’apprentissage d’un comportement (une réponse) résulte de son renforcement par
l’environnement (= conditionnement opérant)
On peut donc éduquer / créer de nouveaux comportement en récompensant les comportements
attendus
L’apprentissage s’opère progressivement = étape par étape (chaque étape préparant l’individu à la
suivante)
expérience de Skinner sur les pigeons par exemple : récompenser le pigeon quand il s’approche
d’une cible. Ensuite, on le récompense quand il tourne la tête vers la cible uniquement. Enfin, on le
récompense uniquement quand il est au centre de la cible, et qu’il touche le centre avec son bec. On
le conditionne au fur et à mesure avec les récompenses.
Skinner : L’enseignement programmé des enfants
En réponse aux faibles performances scolaires de son enfant (qu’il juge intelligent), invention de la
«machine à enseigner »
L’élève écrit sa réponse sur la bande de papier. Il actionne, ensuite, le levier qui :
- fait descendre la protection transparente sur la réponse de l’élève (l’empêchant,ainsi de la corriger)
- fait apparaître la réponse
…..
L’enseignant :
- Divise l’apprentissage en petites étapes liées (progression graduée)
- prévoit la présentation répétée des éléments à assimiler (renforcement)
- Favorise, à travers l’activité proposée, la production de réponses correctes (en évitant les erreurs)
- est le détenteur du savoir
- Participe « activement » (on a pas forcément la même définition de actif que Skinner) = réalise un
acte effectif et évaluable (une réponse)
- peut vérifier immédiatement ses résultats (c’est très important : le renforcement doit être immédiat
pour qu’il y est apprentissage)
- travaille individuellement et à son propre rythme
- accumule le savoir délivré = apprend à fournir les bonnes réponses par conditionnement
-Se base sur les études menées en psychologie cognitive sur l’organisation et le fonctionnement du
système cognitif :
Métaphore de l’ordinateur : l’être humain recueille l’information, la sélectionne, la
transforme, la conserve, la récupère, l’utilise… pour résoudre les problèmes auxquels il
est confronté
- S’intéresse aux mécanisme de l’activité cognitive durant l’apprentissage : mémoire et attention
vue en cognitive : encodage…
Dans cette perspective, l’enseignant propose des situations d’apprentissage qui, chez
l’apprenant :
- favorise la mise en œuvre d’activités cognitives adaptées à l’apprentissage visé (mémorisation,
compréhension, production, résolution, raisonnement, création… il va pas en classe mettre de la
musique ou une chanson en fond pendant qu’on doit mémoriser quelque chose..)
- participant au développement de stratégies (mentales) d’apprentissage idée aussi, que non
seulement il y est des connaissances, mais aussi des stratégies pour les créer.
Savoir et Connaissance
Savoir :
- Une construction sociale et culturelle reconnue = légitimée par une institution, considérée comme
utile et partagée par une communauté
- formalité (transmissible) et public (peut être vérifié, discuté, enrichi…)
- Une connaissance « dépersonnalisée, décontextualisée, dé-temporalisée, formulée, formalisée,
validée et mémorisée » (Margolinas, 2014 ; p.15)
Connaissance :
- Individuelle (représentation personnelle)
béhaviorisme : ce qui compte c’est le savoir, c’est une transmission du savoir qui a lieu, pas une
démarche de construction de la part de l’apprenant.
Le cognitivisme considère que l’apprenant doit se faire sa propre représentation, même quand il est
confronté au savoir, ce qui est important c’est la manière dont il l’intègre lui. C’est pareil dans le
constructivisme.
Métacognition :
définit comme « Cognition sur la cognition » (Flavell, 1981)
Apprentissage explicite :
Caractérise l’apprentissage qui s’opère à l’occasion d’un enseignement (formel) et/ou
par la réflexion de l’apprenant sur les caractéristiques d’une situation
Apprentissage implicite :
- Ex. apprentissage de sa langue maternelle, adaptation aux lois physiques (les objets tombent, ne
s’envolent pas, ces lois physiques on les apprend ensuite, mais on en a une connaissance déjà alors
qu’on nous l’a pas expliqué, qu’on ne sait pas pourquoi, c’est une connaissance implicite)…
sur le diapo : tâche de plausibilité lexicale : intéressant de noter que les enfants à qui on a demandé
ça n’ont pas encore appris à lire et à écrire ?… On leur a jamais expliqué ça (d’ailleurs on nous a
pas appris ça non plus, mais c’est évident pour nous)
exemple de plus : Quand on écrit sur un clavier, dans notre génération on a pas appris à le faire,
mais on sait le faire, on a même pas besoin de regarder son clavier les doigts vont sur les touches
tout seuls, si on regarde c’est plus dur même souvent. C’est forcément de l’apprentissage implicite
ça pour le coup, on nous a pas appris à le faire.
L’apprenant
- explore, (inter)agit… s’adapte
l’enseignant
- ne transmet pas (ni connaissance ni savoir)
- aménage des situations propices à l’exploration, à l’activité
- adapte les situations d’apprentissage pour qu’elle déstabilise l’apprenant ou dépasse
(raisonnablement) ses compétences (construction, reconstruction, réorganisation des connaissances
et compétences)
Focus sur la nature des situations dans lesquelles on va mettre l’enfant pour voir les stratégies qu’il
va mettre en place pour surmonter les situations
Ex.
conflit interne/cognitif entre les représentations que l’apprenant a de la réalité et la réalité elle-
même (résistance à la compréhension) par le choix de tâches adaptées
interactions de tutelle :
- Bénéfice pour l’apprenant : médiation (sélection de stimuli, attribution de
significations aux activités réalisées, utilisation de signifiants, régulation des
activités…)
- Bénéfice pour l’apprenant tuteur : « effet tuteur »
effet tuteur : permet un progrès cognitif dans la mesure où on est pas dans l’action, mais on est dans
la réflexion pour aider quelqu’un d’autre, comme on se détache de l’action, on entre dans un
processus méta-cognitif sur la connaissance ce qui nous aide à progresser dans l’apprentissage (ex :
expliquer un cours à un ami…)
- Individuelle car issue de l’expérience (la propre expérience dans la situation, c’est ça qui compte)
- attachée aux situations dans lesquelles elle est élaborée (la situation elle même comporte des
éléments pour déterminer la connaissance en question) (mais transposable d’une situation à une
autre)
- peut être le produit du savoir (si le savoir est compris et reconnu comme utile, fonctionnel par
l’apprenant, sinon il est oublié)
Idée qu’on a pas une connaissance théorique puis s’applique au terrain, mais plutôt qu’on a le
problème du terrain d’abord, puis on trouve la solution avec la théorie.
Du savoir à la connaissance :