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SÉANCE 3 : LES BABY-TESTS

Objectif : la méthode des tests chez les enfants de 2-3 ans : plusieurs types d’épreuves en
fonction des modèles théoriques qui sous-tendent les tests
Matériel : mallette du Brunet-Lezine

INTRODUCTION

Qu'est-ce qu'un baby-test ?


C'est un instrument de mesure du développement pour les enfants d'âge pré-scolaire
(c'est-à-dire avant la maternelle = jusqu'à 2-3ans).
Les études systématiques sur le développement du nourrisson et du bébé datent du début
du 20° siècle (Gesell, 1926). Les baby-tests sont nés d'un besoin pratique de dépistage de
retards importants au cours du premier développement.
On peut distinguer 2 types d'approche dans la construction des baby-tests : instruments
relevant d'une approche analytico-descriptive et ceux relevant d'une approche analytico-
compréhensive.
Approche analytico-descriptive : 1er type de démarche dans la construction de tests. Cette
approche consiste en une description des progressions psychomotrices et socio-langagières du
bébé. C'est une démarche empirique, basée sur la description des comportements du bébé
dans différents domaines. Les tests ainsi élaborés sont en général faciles à utiliser car il suffit
de noter la présence ou l'absence d'un comportement.
Ex: tests de Bayley (1969) et Brunet-Lezine.

Approche analytico-compréhensive : 2ème type de démarche dans la construction de test.


Cette approche est basée sur une modélisation théorique (et non plus empirique) du
développement du bébé Cette modélisation est de type piagétienne. Les tests sont donc
construits sur la théorie du développement de l'intelligence sensori-motrice.
Ex. Tests de Casati-Lézine (1969) et d'Uzgiris-Hunt (1975)
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Ces tests sont plus difficiles à utiliser que les précédents car ils nécessitent une formation
théorique importante de l'expérimentateur, qui va devoir interpréter les comportements du
bébé selon la théorie piagétienne pour pouvoir les coder.
Ces deux types d'approches sont complémentaires et non contradictoires. Leur emploi va
dépendre notamment de la formation du praticien (piagétienne ou pas).

I. APPROCHE ANALYTICO-DESCRIPTIVE

1.1. LE BAYLEY

C'est un test américain. Première version : 1933.


Puis : révision importante en 1969 / Ajout d'un manuel en 1984. L'échelle a donc été
remodelée plusieurs fois, ce qui rend cet instrument aujourd'hui adéquat au niveau
psychométrique. Il est d'ailleurs très utilisé. Le test est constitué d'une batterie d'évaluations
qui a été standardisée sur un grand nombre d'enfants (1262, représentatifs de la population,
répartis en 14 groupes d'âge allant de 2 à 30 mois).
Dans sa dernière version, le test est composé de 3 échelles :
1) L'échelle mentale est constituée de 163 items qui évaluent en particulier les capacités
de discrimination du bb, ses capacités sensori-motrices (ex. items 1 à 6), ses capacités de
mémorisation, ses capacités d'apprentissage et de résolution de problème (construire une tour
avec de + en + de cubes, réparer une poupée), ses vocalisations et son début de
communication verbale (réagir à une voix, premiers babillages, nommer des objets, des
images...). On calcule le nombre total d'items réussis. Ce score est ensuite converti en indice
du développement mental (MDI). C'est un quotient de développement normalisé avec une
moyenne à 100 (expliquer avec une courbe de loi normale).
2) L'échelle motrice est constituée de 81 items qui évaluent en particulier le degré de
contrôle du corps du bébé, la coordination de mouvements (grossiers, ex. items 1 à 4),
l'habilité à effectuer des manipulations plus fines (main et doigts, ex. item 5), l'équilibre (sur
un pied, sur une poutre...). De la même façon, on calcule un indice de développement
psychomoteur (PDI).
3) L'échelle d'observation des comportements relationnels est un questionnaire qui se
remplit après la passation des 2 échelles précédentes. Cette échelle permet d'évaluer le

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comportement social et relationnel du bébé face à son environnement. On va s'intéresser en
particulier à l'activité sociale du bébé, à son émotivité.
Les auteurs ont observé que lors de la première année MDI et PDI sont très corrélés. Puis la
composante motrice se dissocie peu à peu. A partir de 18 mois le MDI serait corrélé avec des
mesures du QI ultérieur de l'enfant.

1.2. LE BRUNET-LEZINE

PRESENTATION GENERALE
En 1951, apparaît la première échelle française: celle de BRUNET-LEZINE : Ce test a été
étalonné auprès de 1500 enfants. Ce test est très utilisé aujourd'hui, surtout en Europe. Il est
approprié pour les bébés de 0 à 2 ans 1/2.
C'est un test pratique :
- L'examen est simple et rapide : sa durée est de 20 minutes jusqu'à 12 mois et de 30 minutes
après 12 mois.
- Le Matériel est peu coûteux et facile à transporter :
Par exemple, jusqu'à 12 mois, le matériel est constitué par des cubes, une tasse, 1 cuiller, 1
sonnette, 1 hochet, 1 anneau rouge attaché à une ficelle, 1 miroir, 1 pastille (cachet), 1 gros
crayon, 1 bloc de papier, 1 flacon en verre.
Après 12 mois quelques objets de même type sont ajoutés.
L'échelle comprend, pour chaque âge, un ensemble d'épreuves ordonnées par âge et une
série de questions destinées à la mère (pour les comportements impossibles à provoquer
artificiellement). Ces épreuves permettent le calcul d'un quotient de développement.

LA PASSATION
Lors de la passation, le comportement du bébé est pris en compte. Le psychologue s'adapte
aux fluctuations du comportement du bébé et doit être souple dans l'application des épreuves.
Il faut laisser l'enfant se familiariser avec la situation nouvelle (sans le regarder, sans se
préoccuper de lui). Puis entrer en contact avec lui par l'intermédiaire de jeux. Il faut
l'encourager, le rassurer, tout en évitant d'aider dans l'exécution des tâches. Il est aussi
préférable que la maman assiste aux séances et encourage l'enfant.

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Il faut adapter la situation à l'enfant: utiliser ses "possibilités et ses humeurs" : il est
difficile d'établir un ordre de présentation d'épreuves fixe. Par exemple :
- Si le bébé ne se détache pas assez vite de l'objet qu'il vient de manipuler => effectuer un
changement de situation qui l'intéressera.
- Si l'enfant se montre particulièrement opposant => lui présenter des épreuves au-dessous de
son niveau pour éveiller son intérêt tout en lui donnant confiance.
Rq : Il faut savoir que certaines périodes sont particulièrement critiques et peuvent avoir des
répercussions sur le comportement de l'enfant.
Par exemple, vers 6 mois le bébé a tendance à tout porter à la bouche, certaines épreuves
sont alors difficiles à interpréter.
Vers 10-11 mois, c'est la période des grosses poussées dentaires : irritabilité du bb.

Pour la passation, on installe l'enfant sur une table pour les épreuves motrices ou sur les
genoux de sa mère (assise devant la table) pour les autres épreuves.
On présente ensuite au bébé les épreuves correspondant à son âge :
- En cas d'échec, on présente les épreuves correspondant aux âges inférieurs jusqu'à la
réussite complète à un âge donné.
Ex. Un enfant de 10 mois échoue les épreuves destinées aux enfants de 10 mois. On va donc
lui présenter les épreuves destinées aux enfants de 9 mois. S'il échoue, on lui présente les
épreuves destinées aux enfants de 8 mois. Si l'enfant réussit l'ensemble des épreuves de 8
mois, on arrête.
- En cas de réussite, on présente les épreuves correspondant aux âges supérieurs jusqu'à
l'échec complet à un âge donné.
Ex. Un enfant de 10 mois réussit les épreuves de 10 mois. On lui présente les épreuves de 11
mois. S'il les réussit, on lui présente les épreuves de 12 mois. En revanche, s'il échoue
l'ensemble des épreuves de 11 mois, on arrête.

LES EPREUVES DU BRUNET-LEZINE

Le test est composé de 4 types d'épreuves évaluant 4 secteurs du développement :


P: Développement postural et moteur
L: Langage
C: Conduites d'adaptation, relation avec les objets
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S: Socialisation, relations sociales (avec les adultes, entre enfants).

Pour chaque âge il y a 10 épreuves. Mais le nombre d'épreuves dans chacun des 4
secteurs du développement varie d'un âge à l'autre, ce qui reflète les comportements typiques
de chaque âge.
Ainsi, à 2 mois, on a : 4 items P, 3 items S, 1 item L et 2 items C
A 12 mois on a : 2 items P, 1 items S, 2 items L et 5 items C

1). Les épreuves de contrôle postural et motricité (P)


Au cours des premiers mois, les acquisitions posturales et motrices sont prédominantes, les
épreuves "P" sont donc nombreuses (4 lors des 2 premiers mois; 3 à partir du 3° jusqu'au 9°; 2
du 10° au 30° mois).
Elles évaluent le développement du contrôle postural et les grandes acquisitions motrices:
maintien de la tête, position assise avec puis sans soutien, position debout avec puis sans
appui, premiers pas avec puis sans aide.
Ex: P2, 1° mois: "Couché sur le ventre soulève la tête de temps en temps en vacillant"
P2, 2° mois: "Couché sur le ventre soulève la tête et les épaules"
P1, 4° mois: "Couché sur le ventre, garde les jambes en extension"
P1, 7° mois: "Tient un court moment assis sans soutien"
P1, 12° mois: "Marche avec aide quand on lui tient la main"

2). Les capacités d'adaptation avec les objets (C)


Ces épreuves mettent l'enfant en présence de différents objets (cubes, tasse...) qu'il doit
fixer et suivre du regard (coordination oculomotrice) ou manipuler.
Ces épreuves de se complexifient avec l'âge du bébé.
Les premiers mois, on présente un seul objet à fixer ou à manipuler.
C4, 2° mois: "Suit des yeux une personne qui se déplace dans la pièce"
C5, 4° mois: "Couché sur le dos, secoue le hochet placé dans sa main en le regardant"

Les mois suivants, on présente 2 ou plusieurs objets identiques ou différents.


C3, 7° mois: "Saisit deux cubes, un dans chaque main"
C5, 12° mois: "Remet le rond sur la planchette "

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3). Les épreuves de langage (L)
Avant 18 mois, on interroge la mère sur les vocalises de l'enfant et sa compréhension.
L8, 2° mois: "Emet des vocalises "
L9, 4° mois: "Rit aux éclats"
L8, 7° mois: "Vocalise plusieurs syllabes bien définies "
L9, 12° mois: "Donne sur ordre ou sur geste "
La première épreuve d'évaluation du langage a lieu à 18 mois.
Il s'agit de nommer une image ou de montrer deux images.
Puis, à 21 mois, de montrer 5 parties du corps sur la poupée "

4). Les épreuves relations sociales (S)


Ces épreuves évaluent la prise de conscience de soi, les relations avec autrui, l'adaptation
aux situations sociales, les jeux. La socialisation est évaluée essentiellement par les questions
posées à la mère.
56, 2° mois: "Réagit par une mimique à l'approche du visage de l'expérimentateur "
S10, 4° mois: "Tourne la tête immédiatement pour regarder la personne qui l'appelle "
56, 7° mois: "Tend la main au miroir, caresse son image "
S10, 12° mois: "Répète des actes qui ont provoqué le rire "

CALCUL D'UN QUOTIENT DE DEVELOPPEMENT

1) Notation
Jusqu'à 10 mois, on évalue le développement tous les mois (on a 10 items par mois). On
attribue un point par réponse correcte (ou par réponse positive donnée par l'entourage) : soit
10 points par mois réussi.

Ensuite, le développement n'est plus évalué tous les mois mais par paliers de 2 puis 3
mois :
- intervalle de 2 mois (de 10 à 12 mois)
- intervalles de 3 mois (de 12 à 15 ; de 15 à 18 , de 18 à 21 et de 21 à 24 mois).

On doit donc attribuer :


-1 point par item du 1° au 10° mois
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-2 points par item au 12° mois (car vaut pour 2 mois)
-3 points par item du 15° au 24° mois (car vaut pour 3 mois)

Ainsi, à 24 mois, l'enfant peut obtenir une note maximale de 240 points.

2) Age de développement

La somme des points obtenus sera ~ansformée en un âge de développement en la divisant


par 10.

Ex: 125 points au total donnera comme âge de développement global: 12,5 mois (soit 5 x 3 =
15 jours: 12 mois 15 jours
0,5 (mois) x 30 (jours) = 5 x 3

3) Quotient de développement (QD)

On calcule un QD global pour estimer l'écart entre l'âge de développement et l'âge réel. Ce
QD global est calculé pour l'ensemble de l'échelle.
Le QD global se calcule à partir de la somme totale des points.

AD AD : âge de développement
QD = --------- x 100
AR AR : âge réel

Lorsque l'enfant est :


"en avance par rapport à son âge réel : QD > 100
"en retard par rapport à son âge réel : QD < 100

L'usage du QD permet de faire un diagnostic précis et de faire apparaître une proportion


entre des âges.

L'enfant moyen dont l'âge de développement est égal à l'âge réel a un QD de 100.
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L'enfant précoce dont l'âge de développement dépasse l'âge réel a un QD supérieur à 100.
Un enfant de 12 mois n'atteignant pas le développement d'un enfant de 9 mois a un
développement de 75% par rapport à son âge réel soit un QD de 75.

Mais il est souvent nécessaire d'avoir des indications plus précises et détailler le quotient
global en quotients partiels. BRUNET & LEZINE proposent donc d'établir un profil à partir
des performances obtenues dans les 4 secteurs de développement.
Par ailleurs, on calcule donc un QD pour chaque domaine P / C / L / S.

Ces QD partiels permettent d'établir un profil qui donne des indications plus précises sur la
dispersion des résultats et le niveau obtenu dans chaque secteur.

II- APPROCHE ANALYTICO-COMPREHENSIVE

2.1. L'ECHELLE DE CASATI ET LEZINE

L'échelle de CASATI et LEZINE (1969) est basée sur la théorie de PIAGET. C'est le seul
test piagétien pour les bébés d'origine française. Cette échelle évalue le développement des
bébés de 6 à 24 mois. Elle reprend des épreuves piagétiennes classiques, qui font référence
aux stades piagétiens. Ces épreuves sont regroupées dans 4 domaines :
- Recherche de l'objet disparu (teste la permanence de l'objet : de l'objet partiellement
caché aux déplacements invisibles)
-Utilisation des intermédiaires, comme par exemple :
- une ficelle
- un support, par ex. tirer sur une couverture
- un instrument : râteau ou bâton.
-Exploration des objets (miroir et boite d'allumettes).
-Combinaison des objets (un instrument utilisé pour obtenir un objet à l'intérieur d'un
tube ou une chinette introduite dans un tube étroit).

Dès 6-7 mois les auteurs observent des différences interindividuelles.

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2.2 L'ECHELLE DE UZGIRIS et HUNT

En 1975, aux Etats-Unis, UZGIRIS et HUNT élaborent l'I.D.P.S. (Infant Psychological


Development Scale). Cette échelle couvre la période sensori-motrice. Elle comprend 6 sub-
tests concemant chacun un domaine du développement cognitif:
-1-Poursuite visuelle et permanence de l'objet
-2-Utilisation des objets en tant que moyen
-3 -Imitation verbale et imitation gestuelle
-4-Causalité opérationnelle (de cause à effet)
-5-Relations des objets dans l'espace
-6-Développement dis schèmes sensori-moteurs

Ces tests analytico-compréhensifs ne visent donc plus à mesurer un niveau de référence


mais à situer à quel stade piagétien se trouve le bébé.

La pratique de ces tests est assez faible en raison du déclin de la théorie de Piaget dans la
description du développement des bébés. De plus, l'absence de note unique résumant
l'épreuve est un handicap.

CONCLUSION

A quoi servent les baby-tests ?

Les baby-tests ont une fonction différenciatrice. Ils permettent de séparer les enfants
"normaux" des enfants dits "à risque". Ils permettent de détecter des retards dans le
développement. On s'accorde à dire aujourd'hui que ce sont de bons outils diagnostiques.

Les baby-tests ont-ils une valeur prédictive ?

Peut-on inférer qu'un retard de développement précoce va signifier un retard intellectuel,


langagier ou social ultérieur de l'enfant ?

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Il est clair que depuis les premiers tests pour bébés, l'ambition est de chercher des valeurs
prédictives du QI ultérieur (les tests sont souvent révisés). Ainsi, Brunet et Lézine ont observé
que leur Quotient de Développement est corrélé au QI ultérieur.

Mais aujourd'hui on revient sur ce type de conclusion.


Tout d'abord il est clair que plus le temps qui sépare deux mesures est long et moins le QD
est prédictif. Il n'y a donc pas de prédictivité des baby-tests à long terme. De plus, il n'est pas
rare de voir des bébés très handicapés au début de leur vie rattraper par la suite leur retard et
se développer de façon satisfaisante. Les tests de développement du bébé ne sont pas
prédictifs du développement ultérieur de l'enfant. Par ailleurs, les auteurs trouvant une
prédictivité limitent cette prédictivité à certaines épreuves, ce qui affaiblit considérablement le
lien entre QD et QI.

Pour résumer, on peut dire qu'après plus de 40 années de recherche dans ce domaine, on
s'accorde à dire que la valeur prédictive des baby-tests est nulle, ou très faible.

Mais alors, si les baby-tests ne sont pas prédictifs du QI, peut-on dire qu'ils mesurent
l'intelligence ?
Sinon que mesurent-ils ?

Pour Brunet et Lézine, leur baby-test ne mesure pas l'intelligence en elle-même mais
seulement un rythme de développement général. C'est bien pour cela qu'on parle en termes
de "quotient de développement" (QD) et non de "quotient intellectuel" (QI). Leur baby-test a
pour objectif d'obtenir une évaluation objective pour comparer le sujet à d'autres placés dans
la même situation.

Par ailleurs, l'absence de lien QD-QI ne veut pas forcément dire que les baby-tests ne
mesurent pas l'intelligence.
L'absence de prédictivité des baby-tests est en accord avec une conception d'un
développement discontinu. C'est le point de vue de Bayley et des auteurs de tests de types
piagétiens.
Dans une conception piagétienne, il y a une rupture qualitative entre les différentes
organisations structurales du comportement de l'enfant. Rechercher des corrélations entre le
comportement du bb et celui de l'adulte n'a donc pas de sens.
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Aujourd'hui, des études sont menées sur la vitesse d'habituation visuelle (diminution des
durées d'exploration) du nourrisson. Cette vitesse d'habituation visuelle est considérée comme
une vitesse de traitement de l'information. Des corrélations significatives avec le QI ultérieur
ont été montrées, mais ces résultats sont contestés. Pour Lécuyer, mesurer des durées de
fixation c'est évaluer des capacités de maintien de l'attention, pas l'intelligence !

Pour conclure, le concept d'intelligence est à utiliser avec précaution, ou à éviter, quand on
parle du nourrisson !

Les baby-tests permettent donc d'évaluer l'état actuel du nourrisson avec une mise en
évidence de retards éventuels dans les domaines sensori-moteur, cognitif ou communicatif.
Ceci qui peut déboucher sur une prise en charge thérapeutique précoce, si le retard est
important. Mais il ne faut pas oublier qu'ils ne sont pas des outils pronostiques de
l'intelligence ultérieure.

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