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Nassogne
1. Introduction
Modalités
Questions d’examen : portent sur les gros tuyaux du cours, ne pas connaître les détails précis mais
être sensibilisés par les grands signes neuro et quelques maladies importantes à reconnaître
Plan du cours
Pathologies aiguës :
- Céphalées, HTIC, tumeurs
- Convulsions, crises d’épilepsie
- Troubles aigus de la marche
- Traumatismes crâniens, comas
Pathologies neuro-dégénératives :
o Enfant qui se développe normalement dès la naissance
o PUIS plateau dans le développement
o PUIS régression
= Pathos sévères et difficiles à prendre en charge car très difficiles pour les parents
NB : Importance d’être sensibilisé au problème d’avoir un enfant avec un handicap dans notre
société élitiste car c’est une blessure qui reste toute la vie pour les parents faut rester ouvert et
écouter attentivement ces familles.
En plus il n’y a plus de place d’accueil dans les écoles les enfants handicapés doivent rester à la
maison problème pour les parents.
Il faut…
- 1) Recueillir les S+ et les signes
- 2) Evaluer le développement moteur et intellectuel de l’enfant
1
Pour ça on va…
- Ecouter :
o Quel a été le 1e signe qui vous a perturbé ?
o Qu’est-ce qui vous tracasse le + ?
o (La grossesse s’est-elle déroulée normalement ?)
- Avoir des repères précis de développement normal : il faut TJS se demander s’il y a un
développement moteur et intellectuel normal ou pas quand on est face à un enfant
Ex. Très ≠ si problème de la marche depuis quelques heures (marchait bien avant) ou si l’enfant
n’a jamais marché
- Observer l’enfant lors de ses jeux
- Faire un examen clinique général et neurologique
Anamnèse
Quelques points de l’anamnèse sont spécifiques à la neurologie…
- ATCD familiaux : particulièrement importants en neuro car une série de maladies génétiques
donnent des troubles du développement interroger sur…
o Consanguinité : les parents savent que c’est à risque parfois ils n’osent pas le dire car ils
sont gênés donc il vaut toujours mieux ne pas aborder cette question d’emblée mais
seulement après les avoir mis à l’aise
o Origine ethnique : certaines maladies se retrouvent de façon + spécifique dans certaines
population
o Questions sur la fratrie et la famille au sens large : prudence car il y a des tabous, parfois les
gens cachent la maladie neurologique d’un proche (car il est « fou », etc.) demander si
notion d’épilepsie, problèmes neurologiques, etc.
o Importance ensuite de faire un arbre généalogique (par exemple pour détecter une
pathologie qui a une transmission liée à l’X)
/!\ Si l’enfant arrive avec un retard il ne faut pas commencer par les ATCD familiaux car c’est un
point capital MAIS s’il est abordé trop tôt dans la consultation les réponses risquent de ne pas
être vraies (il ne faut pas brusquer les patients mais bien les mettre à l’aise)
Les femmes sont conductrices, parfois aussi symptomatiques. L’arbre n’est pas toujours réalisé
d’emblée (parfois on ne voit pas directement que l’hérédité est liée à l’X).
- ATCD personnels
o Grossesse :
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Problèmes : maladies, manque de repos
Statut d’immunisation : 3 pathologies importantes à investiguer en neuro…
CMV
Toxoplasmose
Rubéole
Prise de toxiques :
Alcool : impact +++ sur la croissance du cerveau
Toxicomanie et en particulier la cocaïne : perturbe aussi la croissance du
cerveau et surtout la migration des cellules entraine des pathos neuro
graves < troubles du développement cérébral
Etc.
o Accouchement :
Terme
Complications obstétricales : forceps, ventouse, césarienne,…
Cris de l’enfant à la naissance
Poids, taille et PC du nné
o Période néonatale : infections, ictère, séjour hospitalier prolongé, etc.
o ATCD médico-chirurgicaux éventuels de l’enfant
o Evaluation du développement psychomoteur
o Scolarité
- Langage :
o Certaines quantité de mots : 18 mois
o Assemblage de mots : 2 ans (tuyau)
o Dit son prénom : 3ans
- Contact social :
3
o Sourire spontané : 3-6 mois
o Faire bravo : 9-12 mois
o S’habille : 2,5ans
o met ses chaussures : 3ans
o S’habille et se déshabille : 5ans
Poser ces ≠ questions aux parents et regarder si l’âge développemental correspond à l’âge
chronologique (il existe des grilles qui reprennent ≠ repères dans les ≠ domaines développementaux)
/!\ Importance des périodes : pas anormal si la fonction n’est pas encore acquise DANS la période
retenue (ex. ne pas marcher à 16 mois) si pas de signe anormal
Exemple. Enfant de 3 ans qui marche seul mais sans être à l’aise, qui ne peut pas courir mais par
contre le reste du développement est bon (il imite, mange seul correctement, dit son nom, etc.)
PROFIL DYSHARMONIQUE : inquiétant !!
Points forts et points faibles (ici la motricité globale est le point faible)
Etre vigilant et examiner en recherchant une pathologie neurologique touchant plus
spécifiquement la motricité
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Autre exemple. Enfant de 3 ans avec un retard global de développement : il commence a marcher
mais il ne monte pas encore les escaliers, il ne parle pas très bien. Cela va nous inquiéter vraiment.
PROFIL HARMONIQUE
Haute probabilité que l’enfant ait plus tard un déficit intellectuel car ceux-ci s’accompagnent
souvent d’un retard global du développement au départ
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- Rechercher un retard global du développement avec un déficit intellectuel
- Rechercher un autisme : profils d’enfants + compliqués, avec troubles de la communication
Ex : enfant qui a commencé à parler puis il a arrêté.
- Multilinguisme : alors il faut en urgence favoriser une seule langue. (pas bilinguisme)
Vérifier l’audition :
- A 3 ans : audiométrie comportementale : se fait avec des logopèdes qui ont l’habitude, permet
de ne pas endormir l’enfant
- Potentiels évoqués auditifs : si l’enfant n’est pas facile, mais il faudra l’endormir.
NB : Ajd on dépiste la surdité à la naissance MAIS 1/3 des surdités se révèlent dans la 1e année de vie
et ne sont pas détectées au départ ! Pour pouvoir rembourser les frais d’un logopède, il faut d’abord
prouver que l’audition de l’enfant est normale.
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Tableau récapitulatif : dvlpmt psychomoteur de 2 à 6 ans :
2 – 2,5 ans 2,5 – 3 ans 3 – 4 ans 4 – 5 ans 5 – 6 ans
Motricité Saute sur Tient sur un Marche sur Tient sur un Marche en
globale place pied 1 sec une ligne pied 10 sec arrière
Motricité fine Fait une ligne Fait un cercle Fait une croix Fait un carré/ Fait un
verticale triangle losange
Communication/ Pluriels Dit son Différence Couleurs Définit des
langage prénom garçon/fille mots
Contact social Met une Se déshabille Met ses Habillage S’habille et se
poupée au lit chaussures boutons déshabille
Evaluation de la scolarité
- Enseignement maternel :
o Classe d’accueil à 2,5ans
o 3 maternelles test PMS à la fin de la 3e maternelle pour vérifier les prérequis (savoir
compter, etc.) et évaluer où en est l’enfant. Demander comment l’enfant a fait cet examen,
donne des infos importantes.
- Enseignement primaire :
o 1-2 primaires
o 3-4 primaires
o 5-6 primaires CEB à la fin de la 6e primaire = certificat d’étude de base (commun à toute la
communauté française) (Parfois bons résultats à l’école mais mauvais au CEB, ces derniers
sont plus pertinents)
/!\ Chez un adolescent de 15 ans en échec scolaire, il est intéressant de regarder le résultat
obtenu au moment du CEB :
90% au CEB : ado qui ne veut simplement pas travailler
55% au CEB : faut probablement mettre une aide adaptée en place
Rem : Il y a de + en + d’examens communs qui ont lieu également à la fin des 2e et 4e primaires
- Enseignement secondaire :
o 1e degré :
Si a réussi le CEB : 1e commune 2e commune obtention du CE1D 3e générale
Si a raté le CEB : 1e différentiée si réussit, peut passer en 1e commune et sinon
continue en 2e différentiée puis en technique de transition, artistique de transition,
professionnel ou autre
o Système très compliqué (pas connaître) avec ≠ parcours possibles très difficile de s’y
retrouver pour les parents !
o Si on obtient le CEB, on est obligé d’aller en première commune, même avec 50%. Ces
enfants viennent alors quelques mois après parce qu’ils ne veulent plus aller à l’école. Donc
les premières et deuxièmes différentiées sont parfois très utiles, elles peuvent sauver l’avenir
professionnel. Il faut essayer d’expliquer aux parents que ce n’est pas bien de faire un
recours pour que l’enfant passe en commune.
o Fin de 6ème CESS
Examen clinique
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- Croissance staturo-pondérale : poids, taille faire des courbes !
- Périmètre crânien
o = Circonférence passant par la glabelle et la partie post la + proéminente mesurer le plus
grand périmètre possible de manière horizontal au dessus des oreilles.
o Mettre sur les courbes car +++ important
d’observer l’évolution du PC !
Graphe :
Bleu : PC limite à la naissance, puis
cassure sévère = microcéphalie
95% de proba de présenter un déficit
intellectuel !!
Microcéphalie = signe péjoratif
SAUF (unique exception !!) : forme
familiale de microcéphalie
Vert : PC à la naissance OK puis
cassure + lente mais qui < aussi d’un
cerveau qui a souffert à la naissance.
Taille normale au début, puis œdème
et microcéphalie secondaire.
Rouge : décrochage de la courbe vers
le haut = macrocéphalie évolutive
Risque d’hypertension intracrânienne = URGENCE (tuyau)
Ex. Enfant de 6 mois avec cette courbe, un peu grincheux et fontanelle bombante
Que faire comme 1e examen complémentaire ? TJS échographie via la fontanelle en
1e intention si elle est encore ouverte (avant IRM ou scan)
NB : le PC (sauf si familial) est un des signes neuro les plus péjoratifs pour dire que
l’enfant aura un déficit intellectuel.
- Signes dysmorphiques
o Ex. Jeune adressé parce qu’il a des difficultés à l’école : enfant de 6 ans avec un retard et
un peu agité mais très sympa, mère avec ATCD difficiles (toxicomanie) mais dit qu’elle n’a
pas pris de toxiques pendant la grossesse, né à 35 sem avec hypotonie à la naissance (<
sevrage ?) on voit qu’il a un gd front, un menton pointu, des grandes mains, une
grande tête, creusement des fosses temporales en faisant ses courbes on voit qu’il est
au-dessus de la moyenne pour la taille et le poids et qu’il présente une macrocéphalie
(courbe de PC )
C’est en fait un Syndrome de Sotos = gigantisme cérébral. C’est une maladie rare
caractérisée par une grande taille à la naissance (pas néc à l’âge adulte), grand poids et
un visage particulier. (Confirmation génétique : délétion, mais c’est rarement héréditaire
donc pas de risques pour la descendance)
CAPITAL de bien observer la morphologie de l’enfant et de tracer des courbes ! (sinon
ici on aurait eu tendance à tout attribuer à l’éventuelle prise de toxiques pendant la G+)
- Anomalies cutanées :
o Taches café au lait = neurofibromatose de type 1
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o Taches claires achromiques = sclérose tubéreuse de Bourneville (savoir reconnaître) (img
D). on les voit mieux à la lampe UV ; peut présenter un retard ou non, parfois une
épilepsie. Les taches ne sont pas toujours évidentes à voir, cela aide quand l’enfant s’est
exposé au soleil.
- Regarder la colonne :
o Statique vertébrale : par ex. troubles de la marche et de l’équilibre associés à des vx
injectés au niveau des conjonctives (= télangiectasies) = ataxie télangiectasie
C’est un syndrome caractérisé par des troubles de la marche progressifs, des troubles
d’Ig et donc d’infections des voies respiratoires à répétition :
o Masse : par ex. spina bifida aperta : volumineux myeloméningocèle, fermé à G et ouvert
àD:
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o Sinus dermique = spina bifida minuscule (+/- moelle attachée sous jacente qui descend
trop bas) tout petit pertuis dans le bas du dos, le sinus dermique (difficile à voir) avec
une coloration ≠ et éventuellement une touffe de poils associée Risque de méningite à
germes atypiques (E. Coli, staphylocoque D, etc.) ! TJS penser à examiner le bas du
dos : il faudra opérer pour fermer le sinus
B. Examen neurologique
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Ex. On peut voir ça avec l’hémiparésie congénitale : l’enfant peut faire une thrombose
sylvienne à la naissance qui passe inaperçue car dvlpmt normal tant que la motricité est
automatique MAIS après quelques mois les S+ apparaissent avec l’absence de dvlpmt de la
motricité volontaire du côté touché Ne pas croire que l’enfant vient de faire une
thrombose à ce moment là, le problème est très probablement périnatal
EN BREF : 2 conséquences à cette notion d’intervalle libre…
o Ne jamais rassurer trop rapidement les parents après un problème périnatal
o Toujours penser à un problème péri- voire anténatal quand un enfant se présente avec
des troubles du dvlpmt à quelques mois (ex. ne bouge pas bien)
- Evaluation du développement :
o Poser des questions sur ce que fait l’enfant car importance des données anamnestiques
Q ouvertes puis + précises
o Observation du comportement spontané :
Sur les genoux des parents
Avec du matériel (cubes, jeux, clés, etc.)
Si regard fixe à 2 mois, exclure une errance du regard car alors probablement
malvoyance sévère, il faut exclure une cataracte congénitale
Si nystagmus (secousses) : faire attention, = signe d’alerte de
malvoyance
Si déviation des yeux vers le bas « en soleil couchant » (image) :
suspecter une HTIC +/- hydrocéphalie
Strabisme : banal jusque 3 mois S’inquiéter seulement si
persiste ensuite
o Auditif : l’enfant doit réagir au bruit via un réflexe palpébral ou une mimique faciale
secouer des clés = ce qui fonctionne le mieux (clés utiles aussi pour l’examen de la
poursuite oculaire car ce sont des objets brillants)
- Examen de la motricité :
o Tonus axial (maintien tête et position assise) et périphérique (membres) :
Observation de l’enfant :
Décubitus ventral
Décubitus dorsal :
o Motricité spontanée : asymétrie ?
o Attitudes des membres et du tronc : signes de souffrance
cérébrale si… (et surtout si bébé hypotonique)
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Jambes tendues et raides
Pas de dépliage des doigts, poings fermés et difficiles à
ouvrir (>< encourageant si les doigts sont déliés)
Img. Bébé flasque avec poings fermés et mbres inf tendus ->
probablement atteinte centrale, syndrome pyramidal
o Respiration
o Nuque
o Nerfs crâniens :
Img. Asymétrie d’ouverture de la bouche et des yeux
< paralysie faciale congénitale
< forceps : paralysie périph donc sup et inf (récupère
svt)
(∆∆ asym inf : aplasie du m. triangulaire des lèvres = bénin, se
voit quand enfant pleure, crie)
o Cri
Manœuvres systématiques :
Manœuvre de Landau = suspension ventrale : enfant doit aligner sa tête sur son
dos et fléchir un peu les jambes/bras (img de G) >< hypotonie si dos courbe et
membres qui ballottent (img de D) repères…
o 1-2 mois : Tête alignée dans le plan dorsal
o 3-4 mois : Tête au-dessus du plan dorsal
o Dès la naissance : Position semi-fléchie des membres
Epreuve du tiré-assis : Bébé en décubitus dorsal, on tire sur ses bras pour le
mettre en position assise ; permet de voir comment l’enfant tient sa tête
normalement, contrôle de la tête vers 2-3 mois (la tête est alignée avec le corps
et ne part plus en arrière) (img de D : Pathologique, tête part en arrière =
hypotonie)
Suspension verticale : àpd 7-8 mois prendre l’enfant sous les bras
et voir s’il résiste ou s’il glisse avec les jambes qui ballottent car alors
hypotonie
Anormal si …
o Ballottement excessif des membres inf (= hypotonie)
o Jambes en ciseaux (hypertonie = conséquence de la
prématurité) (img)
/!\ Possible que hypotonie du nné soit causée par la prématurité
Enjambement et marche automatique : à tester pour rechercher une asymétrie
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o Automatismes moteurs :
A : Signe de Moro, normal jusque 4-
5 mois : on tient l’enfant en
décubitus dorsal puis on lui imprime
un léger mouvement de chute il
étend les bras : mvt d’ouverture et
fermeture des membres sup et inf
Si on n’en a pas à la
naissance = très grave,
souffrance majeure
Si asymétrique : < étirement
du plexus brachial
Persistance > 6 mois :
envisager une lésion du SNC
E : Réflexe tonique asymétrique de
la nuque = signe de l’escrimeur,
entre 2-4 et 7-9 mois : on met
l’enfant en décubitus dorsal et on
tourne sa tête d’un côté il tend le
bras et la jambe du côté tourné et
fléchit le bras et la jambe de l’autre
côté
Si persiste après 9-10
mois = signe péjoratif,
probablement atteinte
neurologique (centrale)
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Tonus axial : manœuvre du tiré-assis (voir + haut)
o Etude des réflexes :(comme chez l’adulte)
Idem que chez l’adulte :
Réflexes rotuliens et achilléens
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o Troubles du comportement et de la personnalité
o Certaines pathologies motrices pures
Questions posées :
- Evaluation du niveau de dvpmt : voir + haut jeu, graphisme, langage, autonomie
- Mouvements :
o Symétrie ?
o Force ?
o Précision ?
o Mouvements parasites ?
- Evaluer l’attention : très important, l’interaction avec l’entourage est capitale à évaluer à cet âge
- Recherche d’un syndrome systématisé :
o Syndrome pyramidal
o Syndrome cérébelleux
o Troubles sensoriels
Déroulement de l’examen :
- Manipulation d’objets ou de cubes :
o Souplesse des mouvements
o Latéralisation précoce
o Précision des mouvements
o Interaction avec l’entourage et le langage
/!\ L’interaction est capitale à évaluer à cet âge
ex : autiste qui joue avec les rideaux
- Marche et course : troubles d’équilibre, fauchage, force
- Manœuvre de Geubers = coucher l’enfant par terre et lui demander de se relever si difficulté :
déficit proximal = défaut au niveau des cuisses
Autre signe : ne va plus vouloir monter les escaliers parce que n’a pas assez de force pour lever la
jambe
Nle : à 2,5 - 3ans l’enfant est debout en 2sec
- Réflexes ostéo-tendineux
- Signes de rétraction : clonus, raideur achilléenne
- Tonus musculaire
Img. Enfant dans une position particulière avec bras G en semi-flexion, poing fermé et
mollet gauche plus fin que le droit = typique de l’hémiparésie congénitale
Rem : Quand on examine un enfant à cet âge là, toujours dire quelque chose de positif à
l’enfant même s’il a l’air d’avoir des gros problèmes (regarder les forces plutôt que les
faiblesses) car sinon c’est difficile pour les parents !
Questions posées :
- Etat d’éveil : éveil ? coma ?
- Collaboration et compréhension des consignes
- Marche
- Test des ≠ systèmes :
o Système moteur
o Système cérébelleux
o Système sensitif (que testé dans certaines conditions)
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o Réflexes
o Système sphinctérien
- Comportement
- Nerfs crâniens
Déroulement de l’examen :
- 1e étape : marche, course, marche sur les pointes/talons, saut sur un pied, marche sur une ligne
Ces épreuves simples permettent déjà de savoir s’il y a des troubles moteurs ou une de la
force au niveau des mbres inf, ainsi que s’il y a des troubles de l’équilibre
- Station debout :
o Equilibre les yeux ouverts
o Equilibre les yeux fermés = manœuvre de Romberg
o Position de la nuque
/!\ Torticolis aigu chez l’enfant = JAMAIS BANAL, il peut < de …
Infection : gros abcès pharyngé, angine
Paralysie oculomotrice du nerf 6 (oculomoteur externe) liée à …
o Névrite (résolution spontanée)
o Tumeur cérébrale (le + souvent)
Pour ne pas voir double il va se positionner
Tumeur cérébrale de la fosse post qui gène de par sa taille tumeur pousse et
début d’engagement dans le trou occipital va se tenir tête vers l’avant. Ex :
tumeur du cervelet
Traumatisme
Inflammation, ex : spondylodiscite
- Evaluation de la force :
o Bras tendus, serrer les doigts, montrer les muscles, etc.
o Manœuvre de Gowers : déficit de force proximale ; l’enfant doit prendre appui sur ses
jambes pour pouvoir se redresser (peut évoquer une myopathie de Duchenne)
o Tonus des membres : ballotements
o Rechercher les syncinésies = demander de faire les marionnettes avec les 2 mains puis
avec 1 main seulement si infirmité cérébrale : l’autre main bouge en même temps
Wikipédia : Une syncinésie est la contraction involontaire d'un muscle ou d'un groupe de muscles
apparaissant alors qu'un autre mouvement volontaire ou réflexe est effectué. Les syncinésies
constituent un des signes cliniques du syndrome pyramidal, constaté chez les
personnes hémiplégiques ou hémiparétiques.
- Epreuves cérébelleuses
o Manœuvre de Romberg (voir + haut)
o Epreuve doigts-nez, épreuve doigt-doigt
o Mvmts alternatifs : marionnettes
- Réflexes :
o Ostéo-tendineux :
Mbres inf : rotulien, achilléen à prendre chez un enfant couché (le + simple)
/!\ Si on ne trouve pas de réflexe rotulien, il faut investiguer (anormal) peut
sensibiliser la manœuvre en demandant au sujet de s’accrocher les mains et tirer
(img de G)= manœuvre de jendrassik
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Mbres sup (moins d’impact que chez l’adulte) : bicipital, tricipital
o Cutané-abdominaux
o Cutané-plantaires = Babinski si extension du gros orteil
o Recherche d’un clonus (img) : faut donner une impulsion
par ex au niveau de la cheville et regarder si il y a des
clonies qui persistent = bon signe de syndrome pyramidal
Nle : 2 à 3 secousses avec un épuisement rapide
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3. Troubles du développement avec atteinte motrice prédominante
Les grandes classes des troubles du développement :
- soit retard simple et on peut rassurer
- soit maladie avec atteinte motrice prédominante
- soit atteinte cognitive ou intellectuelle
- soit trouble qui touche plus le comportement avec un tableau autistique ou psychotique
- soit une maladie dégénérative progressive
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Rappel : le SNC moteur est constitué du cortex moteur, fx pyramidal, jonction au niveau de la
corne ant de la moelle épinière + cervelet (équilibre) et nyx gris (coordination)
- Atteinte périphérique
o Nerfs : neuropathie
o Muscles : myopathie
o Corne antérieure de la moelle (motoneurone) : amyotrophie spinale
o Jonction neuromusculaire : myasthénie (= patho auto-immune de l’adulte, rarement chez
adolescent et exceptionnellement congénitale, elles ne sont donc pas abordées dans ce
cours)
Rappel : le SNP moteur va de la corne ant de la moelle épinière au muscle
B. Classification
- Occulta: la peau recouvre le spina (fréquente : 15% des gens normaux)
- Aperta (rare) : reprend le myéloméningocèle et le méningocèle.
-Méningocèle (rare) : protrusion uniquement d’un sac méningé rempli de liquide. La peau
peut/non recouvrir le spina.
situation moins pathologique car la moelle n’est pas touchée, bon pronostic
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C. Localisation
- 50% : région lombo-sacrée
- 25% : région thoraco-lombaire
- 20% : région sacrée
- 10% : région thoracique haute ou cervicale (cas les + sévères)
E. Ethiopathogénie
Peu connue ! Intervention de…
- Certains toxiques ou médicaments (ex. acide valproïque, carbamazépine)
- Origine polygénique (ex. certaines malformations chromosomiques)
- Carence en acide folique : des spina bifida si pas de carences (ex. acide folique dans l’eau du
robinet au Canada) MAIS pas de disparition complète donc intervention d’autres facteurs
F. Epidémiologie
- + Fréquent en Europe et Amérique du Nord qu’en Afrique (ne sait pas pq)
o Touche 0,5-1/1000 enfants aux USA ( !pas si rare que ca)
o 1/10 000 enfants en Afrique noire
- 5% de risque d’avoir un enfant atteint s’il y a déjà un enfant atteint dans la famille ou si la mère
est atteinte intervention de facteurs génétiques car 1/1000 dans la population générale
G. Aspects cliniques
On observe…
- Troubles moteurs, sensitifs et orthopédiques touchant les membres inférieurs
- Troubles sphinctériens
Explication : La moelle est dysplasique càd qu’elle ne fonctionne pas tout ce qui se situe en
dessous du spina est bloqué sur le plan moteur, sensitif et sphinctérien
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De plus, association à…
- Hydrocéphalie secondaire à la malformation de Chiari
- Niveau intellectuel altéré
1) Troubles moteurs
Les troubles sont ≠ en fonction des racines atteintes
Rappel anatomique :
- Muscles fléchisseurs et adducteurs de la cuisse : L1-L3
- Muscles extenseurs et abducteurs de la cuisse : L4-S1
- Extension de la jambe sur la cuisse : L3-L4
- Flexion de la jambe sur la cuisse : L5-S1
- Pieds : L4-S2
- Réflexe rotulien : L4
- Réflexe achilléen : S1
Pour marcher, il faut pouvoir fléchir et étendre la cuisse donc les racines de L1 à L4 doivent être oké.
On fonction de l’atteinte des différentes racines on aura un trouble moteur plus ou moins sévère.
/!\ Important de savoir si L4 est atteinte car impact sur le pronostic de marche Si le réflexe
rotulien est présent, il y a une possibilité d’extension de la jambe et donc un pronostic de marche ok
Remarques importantes :
Important de voir précocement si on a des petits mvmts de flexion et extension au niveau
de la cuisse car on peut alors donner un pronostic de marche
/!\ En cas de légers mvmts persistants, faut prudence +++ en refermant la lésion car on
peut supprimer ces mvmts résiduels en touchant à la moelle
Important d’effectuer un bilan précoce afin de chercher l’impact des troubles moteurs pour
éviter certaines malformations orthopédiques liées à des attitudes vicieuses et à des
rétractions, par exemple…
o Au niveau des pieds : pieds talus, varus, valgus
o Au niveau des genoux : recurvatum
o Au niveau des hanches : subluxation ou luxation
Risque de déformations osseuses
Il faut une prise en charge orthopédique précoce et adaptée car si on oublie de dépister
et traiter ces pathologies cela va aggraver le pronostic de marche
2) Troubles sensitifs
Anesthésie touchant les membres inférieurs faut faire un bilan sensitif le + complet possible afin
de rechercher…
- Le niveau supérieur de l’anesthésie
- La présence d’une anesthésie en selle
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- Des troubles trophiques escarres possibles au niveau des zones avec anesthésie complète
/!\ Chez le tout petit l’atteinte sensitive est difficile à MEE tester en touchant la peau avec une
brosse à dents et on regarde si l’enfant a une réaction
3) Hydrocéphalie
< Malformation de Chiari, présente dans 95% des cas
L’hydrocéphalie est constante mais de degré variable
/!\ Exception = méningocèle sacré (dans ce cas pas d’hydrocéphalie car pas de Chiari)
L’hydrocéphalie peut être déjà présente en anté-/périnatal (oriente le diagnostic)
OU elle peut aussi apparaître 2-3 sem après la naissance, après qu’on ait refermé le spina car le LCR
ne peut plus s’écouler par cet orifice apparition d’une fontanelle bombante et du périm crânien
R/ = dérivation
4) Troubles sphinctériens
TJS présents, même si pas d’atteinte motrice !
= Incontinence urinaire et fécale
Mécanisme : Normalement la vessie se remplit à sphincter fermé puis quand elle est pleine on ouvre
le sphincter puis on le referme une fois la miction complètement terminée En cas de spina bifida…
Soit hypotonie vésicale (la vessie se contracte mal) et sphincter trop faible incontinence et
vidange imparfaite risque d’infections
Soit hypertonie vésicale avec incoordination (sphincter tout le temps fermé dès la
naissance) …
o rétention avec miction par regorgement
o risque de reflux vésico-urétéral avec dilatation rénale secondaire infection +
hydronéphrose insuffisance rénale ( ! cause de mortalité)
faut rechercher un globe parce que l’enfant ne va pouvoir le dire (signe : urine tout le
temps et pas en jet)
faut R/ directement = sondage chez la fille ou cystocath chez le garçon
( ! si l’enfant est paraplégique, il ne va pas pouvoir le faire apprendre aux parents)
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Img de D. Cystographie : vessie
de lutte avec +++ diverticules
vésicaux
5) Développement intellectuel
Niveau intellectuel : 2/3 des patients sont dans la limite de la normale MAIS 1/3 a un profil
dysharmonique avec certaines difficultés cognitives
Explication : 2 parties au QI …
- Langage (ex. vocabulaire) = QI verbal
- Raisonnement, compréhension (ex. puzzle) = QI de performance
Typiquement chez ces patients le QI verbal est meilleur que le QI de performance : ils parlent
beaucoup et sont très sympa.
H. Diagnostic
Diagnostic anténatal possible via…
- Echographie morphologique à 22 sem
- Dosage de l’alpha-foeto-protéine sérique (sera augmentée)
Le + souvent quand un enfant nait avec une spina bifida on s’y attendait MAIS ça arrive encore
que certains cas moins sévères ne soient pas détectés en anténatal (possible aussi pour des cas +
sévères mais alors cela a des conséquences médico-légales car le médecin est sensé le voir)
/!\ En cas de diagnostic anténatal, il est capital de bien expliquer la pathologie aux parents car pour
les spina lombaires (les + fréquents) il faut une aide permanente pour ces enfants Faut que les
parents sachent à quoi s’attendre s’ils décident de garder l’enfant
I. Traitement
Plusieurs choses à faire…
23
souvent multi-opérés au niveau du drain.
4° Surveillance orthopédique :
- Rechercher malformations des membres inf et les traiter si on les détecte
- Rechercher et corriger des déformations vertébrales (ex. cyphose)
5° Traitement urologique
- Assurer une certaine continence
- Lutter contre les infections (capital !)
- Préserver la fonction rénale (capital !) :
o Cathétérisme intermittent
o Vésicostomie si nécessaire = aboucher la vessie à la peau pour pouvoir vider une poche
et éviter ainsi la rétention
6° Traitement proctologique :
- Lutter contre la constipation
- Assurer une certaine continence
8° Eviter et traiter les complications cutanées (escarres, brûlures, etc.) lésions dans les zones
anesthésiées car l’enfant ne sent rien (ex. eau trop chaude, chaussures trop serrées, bout de la
cyphose etc.) ++ problématique car comme ces lésions surviennent dans des zones non innervées
la guérison prend des semaines
Petite histoire : Jeune fille avec de la fièvre persistante avec des pics à 40°, elle n’a aucune plainte, elle rit. Elle a
énorme syndrome inflammatoire. Puis comme elle n’a pas de sensibilité on a quand même fait une radio. Elle
avait un énorme abcès du douglas suite a sondage mais elle ne le sentait pas.
NB : les tentatives de suicide sont une grande cause de morbidité/mortalité : les conséquences psy
sont énormes.
J. Prévention
- Supplémentation en acide folique :
o 0,4 à 0,8 mg/jour chez toute femme enceinte
o 5 mg/jour si ATCD d’enfant atteint (dose + importante car risque + important)
- Prudence en cas de…
o Mère traitée par antiépileptiques
o ATCD d’enfant atteint d’anencéphalie (pathologies liées, voir + loin)
24
- Diastématomyélie = moelle qui se dédouble (assez rare, pas spécialement de mauvais pronostic)
b. Signes cliniques
On peut souvent observer …
- Déformations des pieds : pied creux, varus, unilatéral (asymétrique !)
- Troubles de la sensibilité des membres inf
- Troubles de la motilité des membres inf
- Troubles urinaires : incontinence persistante enfant qui n’a jamais été propre
- Anomalie cutanée de la région lombaire :
o Voussure de la région lombaire
o Zone poilue
- Méningites récurrentes avec sinus dermique
c. Diagnostic
- IRM médullaire = n°1
- (Radiographie du rachis)
d. Traitement
- Fermeture du sinus dermique s’il y en a un
- Traitement des méningites
- Chirurgie de réparation (libéralisation de la moelle) : PRUDENCE ++ car on peut toujours
aggraver la situation quand on touche à la moelle on opère UNIQUEMENT si le sujet est
symptomatique
- Sujet asymptomatique (découverte fortuite) : surveillance pas utile d’opérer si pas de S+
MAIS possible que la moelle s’étire quand l’enfant grandisse et qu’alors des S+ apparaissent
dans ce cas il faudra opérer
Img. IRM médullaire : voit une énorme masse blanche = lipome sous-
cutané, dans laquelle la moelle vient s’ancrer ici diagnostic après la
naissance car l’enfant a une voussure dans le bas du dos
Si aucun trouble, NE RIEN FAIRE !
Si le sujet est asymptomatique mais qu’à l’adolescence il est gêné car le
lipome est inesthétique, on peut quand même proposer de retirer le
lipome ou en tout cas une partie MAIS sans toucher à la partie intra-
canalaire et à la moelle !
e. Conseil génétique
Une spina bifida occulta le risque d’avoir un autre enfant avec spina
bifida autant que si c’était une spina bifida aperta (5% de chances que le
2e enfant soit atteint aussi au lieu de 1/1000)
1.2. Anencéphalie
= Absence de fermeture du tube neural à son extrémité céphalique
Dvlpmt du massif facial mais pas de la partie post du crâne
(malformation très grave)
Caractéristiques :
- Diagnostic très précoce, dès 13 sem de vie fœtale
- Incidence = 1/1000 naissance (assez fréquent)
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- Risque de récurrence = 1%, parfois sous forme de spina bifida spina bifida à rechercher
attentivement en cas d’ATCD familial d’anencéphalie
( ! parfois grossesse gémellaire avec un anencéphale et une spina bifida)
- Touche + les filles que les garçons
- Malformations associées :
o 50% : rachischisis
o 30% : malformations viscérales ou faciales
- Hydramnios = signe d’appel classique après le 5e mois car le fœtus ne sait pas déglutir
- Pronostic vital très sombre, voire décès déjà in utero (survie quelques mois exceptionnel)
Type 1 Type 2
Spina bifida - +++
Hydrocéphalie - +++
Age de présentation Jeunes adultes/ado Nourrisson
S+ D+ cervicales, céphalées occipit Hydrocéphalie
Atteinte du tronc cérébral Descente des amygdales Vermis + bulbe + amygdales
B. Symptômes du type 1
- Asymptomatique
- Douleurs : céphalées occipitales ou douleurs cervicales
- Si compression + importante…
o Troubles moteurs avec faiblesse des membres
o Ataxie cérébelleuse et atteinte des nerfs crâniens
C. Diagnostic
- IRM = n°1
- (RX colonne cervicale)
D. Traitement
R/ = décompression via ouverture de la fosse postérieure mais UNIQUEMENT s’il y a des symptômes
A. Définition et généralités
= Syndrome qui associe trouble de la posture (tonus axial) et trouble du mouvement résultant d’une
lésion cérébrale non progressive et définitive survenue sur un cerveau en voie de développement en
période fœtale ou néonatale (ex méningite) voire jusqu’à 2 ans
Les signes cliniques sont les séquelles des perturbations subies par le cerveau
Rem : L’IMC est considérée comme une patho motrice car les signes moteurs prédominent MAIS ils
ne sont pas isolés En effet, association fréquente à…
26
- Epilepsie : impact possible sur le développement cognitif
- Déficience mentale : c’est ce déficit cognitif qui est souvent le + difficile à accepter pour les
parents, d’autant + que le terme « IMC » les induit en erreur (pensent que seulement moteur)
- Troubles sensoriels, visuels ou auditifs
Il s’agit de profils dysharmoniques, avec un retard + marqué de la motricité globale par rapport
au reste du développement
/!\ La notion d’intervalle libre est capitale dans l’IMC car il y a une période libre de symptômes entre
la constitution des lésions cérébrales et l’apparition des 1e troubles moteurs définitifs < nécessité
d’une maturation cérébrale pour que les signes pathologiques se révèlent
Pronostic prudent s’il y a eu un problème à la naissance car on peut avoir un examen faussement
rassurant dans les 1e semaines de vie ! (ex. AVC à 36 sem mais enfant normal à la naissance). On va
s’en rendre compte au moment de la préhension volontaire (il faut donc rester prudent sur le
pronostic avant 3 à 6mois).
ET si des troubles s’installent vers 6-7 mois, ne pas penser que c’est forcément dû à une maladie qui
survient à ce moment là MAIS penser au fait que c’est probablement dû à un trouble + précoce
B. Origines et épidémiologie
Prévalence stable, 1,6-2/1000 enfants
Etiologies diverses :
- Naissances prématurées (10 à 15% IMC. Donnent surtout 1 déficit intellectuel)
- Troubles hypoxo-ischémiques = problèmes d’oxygénation pré- et intra-partum (pdt la grossesse
ou pdt l’accouchement : cordon autour du cou ou le cordon sort avant le bébé) chez le nné à
terme
- Autres : causes infectieuses, toxiques, malformatives
Rem : Avec les nouveaux progrès de prise en charge et de surveillance les accidents obstétricaux sont
moins fréquents >< la prématurité reste quand même une cause importante (mais la prématurité
cause surtout un déficit intellectuel/cognitif).
C. Tableaux cliniques
Il en existe différents types …
1) Présentation
Différentes possibilités …
- Période anténatale : découverte d’un kyste ou d’une hémorragie unilatérale dilatation
ventriculaire on va mettre un drain et surveiller si il développe une infirmité motrice.
- Période néonatale : l’enfant nait d’une grossesse et accouchement sans problème, puis
convulsions/clonies partielles (càd d’un seul côté) dans les 1e jours de vie sans point d’appel (pas
d’infection..) va bien ; puis on va faire une imagerie et découvrir un AVC (ischémique dans la
majorité des cas) hémiparésie vers 3-4mois.
- Rien jq 4-6 mois puis les parents consultent < absence de motricité d’un côté avec bras raide en
flexion et poing fermé (« latéralisation précoce » car l’enfant attrape les objets slmt avec l’autre
main) MEE d’un problème d’asymétrie slmt au moment de l’apparition de la motricité
volontaire (préhension volontaire) = notion d’INTERVALLE LIBRE
Rem : S’il y a un problème au niveau d’un membre inférieur, l’asymétrie sera MEE slmt au
moment de l’acquisition de la marche, vers l’âge de 1 an on verra que l’enfant traine la jambe.
27
2) Examen clinique
On observe des signes ≠ en fonction de l’âge de
l’enfant…
- 5-12 mois : L’enfant ignore le bras paralysé =
typique (absence d’utilisation du membre)
Le but de la kiné est de faire prendre
conscience précocement à l’enfant qu’il doit
utiliser ce bras paralysé au maximum de ses
capacités, même si on ne peut pas tout
récupérer
- 12-18 mois : L’enfant prend conscience du membre et s’aide avec celui-ci on observe…
o hémiplégie spastique raideur
o de force plutôt distale < atteinte pyramidale
o spasticité au niveau des extenseurs des MI (MI en extension) et fléchisseurs des MS (MS
en flexion)
o réflexes myotatiques vifs, signe de Babinski < lésion centrale
- Plus tard : hypoplasie de l’hémicorps paralysé ( de volume) = asymétrie de croissance du côté
atteint
Vidéo. On voit que le MS atteint est moins utilisé et que le pied traine du côté atteint, avec du
volume du mollet du côté atteint par rapport au côté sain
Signes associés :
- Intelligence normale ou à la limite inf
- Epilepsie : 40-50% des cas
/!\ Possible que les convulsions se manifestent avant l’hémiparésie dans ce cas entre les
convulsions l’examen clinique neurologique peut être normal
/!\ Si l’épilepsie est difficile a stabiliser il peut y avoir un impact sur le développement intellectuel.
- Pas de troubles majeurs du langage phasique (>< lésions cérébrales chez adultes) MAIS possible
que troubles articulatoires pour prononcer certains mots
3) Pronostic
= Le meilleur par rapport aux autres IMC, pronostic cognitif assez bon
MAIS les difficultés intellectuelles en présence d’une épilepsie qui peut être sévère et rebelle au R/
4) Origine
- 1/3 : infarcissement sylvien prénatal = AVC pdt la grossesse peut passer inaperçu puis laisser
une lésion kystique qu’on peut remarquer
Mécanisme : Embolie dans le territoire de l’a. cérébrale myne infarcissement d’un territoire
artériel …
o Phase aigue : œdème, congestion, hémorragie au niveau du cortex et de la substance
blanche
o 3 semaines après : kyste volumineux dans une zone multikystique
IRM : séquence en diffusion qui montre un AVC sylvien G :
/!\ Dégâts ≠ en fonction que l’AVC survient très tôt dans la vie fœtale (destruction sévère) ou
dans les dernières semaines de grossesse
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- 1/3 : origine périnatale
- 1/3 : idiopathique !!
5) Facteurs de risque
Le risque d’AVC sylvien dans les dernières semaines de grossesse en cas de…
- Grossesses multiples, en particulier si jumeaux avec un syndrome transfuseur-transfusé
- Malformations cardiaques
- Autres (moins importants) :
o Trouble du placenta ou du cordon
o Trouble de la coagulation : déficit en protéines C et S
6) Complication
Risque de scoliose < mauvaise bascule du bassin surveiller de près
7) Traitement
R/ = Prise en charge précoce via kinésithérapie et ergothérapie afin de tenter de développer une
certaine motricité du côté atteint
1) Histoire clinique
Intervalle libre moins important
2) Examen clinique
Paralysie spastique des membres inférieurs…
- MI en extension complète sont en ciseaux jambes tendues, raides
- Limitation de la dorsi-flexion des pieds
- Syndrome pyramidal bilatéral :
o Hyperréflexie (réflexes myotatiques vifs)
o Signe de Babinski positif bilatéralement
o Clonus du pied
- Hypotonie axiale position assise + tardive (c’est ce qu’on remarque en 1e) et ces enfants
marchent assez tard
Signes associés :
- Troubles cognitifs : 50%
- Epilepsie : 25%
- Souvent déficit visuel et/ou auditif associé car cette IMC est le + svt causée par la prématurité
3) Physiopathologie
A 20 sem de grossesse, le cerveau est lisse avec des zones germinatives PUIS
apparition des sillons et migration des cellules des zones germinatives vers le
cortex (apparition d’un cortex à 26W et gyrations à 32W) ces zones
germinatives sont très actives et contiennent bcp de vaisseaux, elles sont donc
très à risque d’anoxie ou d’hémorragie/ischémie en cas de prématurité à cause de
plusieurs mécanismes qui l’apport en 02 et l’apport sanguin au cerveau chez le
prématuré …
- M+ des membranes hyalines l’apport en 02
- Infections bactériennes materno-fœtales + fréquentes aggravent le risque
de lésion hypoxique ou ischémique < processus inflammatoire (cytokines, etc.)
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Au final, risque d’hémorragies intra-ventriculaires ou de leucomalacies péri-ventriculaires
Vidéo. Enfant qui marche sur la pointe des pieds, jambes raides, pieds vers l’intérieur (en équin)
Possible parfois que l’enfant ait une marche autonome, dans ce cas il faut l’appareiller avec des
attelles. Parfois injection de toxine botulique (pour contrer l’équin) voire chir.
c. Athétose congénitale
= Atteinte cérébrale responsable d’un handicap moteur sévère qui va persister, plus rare
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Signes associés :
- Intelligence normale les aides informatiques peuvent être ++ utiles pr aider ces patients à
communiquer
- Parfois surdité associée car une des causes principales de cette patho = ictère nucléaire
atteinte spécifique des noyaux gris en période néonatale (peu d’atteinte corticale) due à un
ictère intelligence souvent nle MAIS surdité possible
2) Etiologie
- 30% : causes prénatales
- 70% : causes périnatales…
o Ictère nucléaire (cause N°1, tuyau) : lésions cérébrales secondaires à un ictère à
bilirubine non-conjuguée lampe UV pour éviter cela !!
Img G. Coupe anatomopathologique : dépôts
visibles de bilirubine dans les nyx gris
Img D. IRM : atteinte bilatérale de la partie
interne du striatum
Rem : Un signe qui peut orienter le diagno =
dents d’une couleur un peu particulière chez
ces enfants
o Asphyxie néonatale
/!\ de l’incidence dans nos pays car suivi +++ des ictères à la naissance les enfants récemment
atteints < surtt de pays qui n’ont pas de surveillance rapprochée (chez nous il s’agit surtt d’adultes
atteints il y a 20 ans et qui sont encore pris en charge ajd)
d. Quadriplégie spastique
= Atteinte la + sévère, gravissime : atteinte des 4 membres
mais le moins fréquent
2) Tableau clinique
Tableau installé :
- Quadriplégie spastique sévère = paralysie des 4 membres avec une raideur
- Hypotonie axiale majeure ne sait pas tenir assis ni tenir sa tête
- Syndrome pseudo-bulbaire sévère ne sait pas s’alimenter (nécessité d’une sonde) ET ne sait
pas s’exprimer
Ces enfants gardent un handicap très sévère, prise en charge extrêmement lourde
Signes associés :
- Microcéphalie qui apparaît secondairement < souffrance souvent importante
- Déficit intellectuel majeur
- Troubles visuels possibles < atrophie optique
- Epilepsie rebelle souvent associée : convulse sans s’arrêter
3) Physiopathologie
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Origine = phénomène aigu (ou + rarement chronique) d’hypoxie-ischémie :
- Hypoxie : de l’apport d’O2 aux cellules
- Ischémie : de la perfusion cérébrale qui cause…
o Déficit d’apport en O2
o Déficit en nutriments dont en glucose
Enfant à terme, cerveau prêt MAIS le cerveau est ++ sensible au manque d’O2 donc cette
hypoxie-ischémie provoque une atteinte cérébrale majeure
4) Etiologies
- Agression aigue = n°1 :
o Procidence du cordon (tête du bébé reste coincée par le cordon)
o Décollement placentaire aigu < hématome rétro-placentaire
o Rupture utérine (cause dramatique), par ex chez une mère qui a eu une césarienne puis
2e enfant par voie basse risque de souffrance majeure pour l’enfant et
d’hystérectomie en urgence chez la mère en cas de rupture sévère situations
émotionnellement très complexes
o Collapsus maternel
o Circulaire du cordon
o Difficulté mécanique : dystocie des épaules
o Rétention de tête, etc.
- Agression chronique :
o Ex. HTA gravidique avec pré-éclampsie
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- Apgar < 4
- Acidose métabolique majeure
Nécessité d’intubation et massage cardiaque
/!\ Si la situation dure > 30 min, risque de séquelles +++++
En cas de forme sévère, l’enfant va entrer en état de mal convulsif (convulse +++) PUIS en coma
= Situation très grave avec parfois œdème cérébral qui peut être visible précocement à l’imagerie
Enfant très malade qui a dès le départ besoin de tous les supports réanimatoires possibles
/!\ Prudence par rapport aux parents car ces événements sont inattendus, ils n’ont pas pu se
préparer à ces complications Faut leur expliquer le + rapidement possible ce qui se passe car s’ils
veulent enlever le support ventilatoire il faut le faire avant que l’enfant ne respire seul (≈j7)
8) Pronostic
Quasi toujours des séquelles dans ce type de pathologies, qui sont d’intensité variable
2 éléments importants :
- Troubles de déglutition persistants = atteinte du tronc
- Si pas de croissance du PC (microcéphalie secondaire : à terme PC normal, puis cassure) : très
probablement souffrance cérébrale majeure
Pour faire un pronostic à la naissance, il faut essayer d’évaluer l’état de mal épileptique, la
ventilation spontanée, la déglutition, l’évolution du PC, etc.
9) Espérance de vie
Via kiné, positionnement de l’enfant et gastrostomies le pronostic vital a complètement changé :
- Il y a 15-20 ans : majorité de décès avant 18-20 ans
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- Ajd : enfants encore fragiles (ex. parfois grosse pneumonie et décès) MAIS la majorité survivent
jq l’âge adulte or quasi aucunes structures adaptées ++ difficile à gérer pour les parents qui
vieillissent aussi
/!\ Important d’avoir conscience de la gravité de la prise en charge car ces enfants nécessitent une
prise en charge intensive (hospitalisation 1x/mois la 1e année de vie) un parent doit arrêter de
travailler et il n’y a pas de place pour ces enfants en centre de jour à Bxl pr l’instant
Polyhandicap majeur !!!!!
Il faut que les parents sachent à quoi ils s’engagent avant de prendre des décisions importantes
2) Classification
Un tableau de quadriplégie spastique est possible < malformations causées selon 2 processus ≠ :
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Boules grises tout le long des ventricules < cell ont « oublié de migrer »
Pronostic variable : aS+ (diag fortuit) ou association à épilepsie/retard de
dvpmt
Double cortex (4e img) :
Img de double cortex < une partie des cell a migré MAIS l’autre pas
Malfo grave, pronostic neurologique compliqué
Diagno difficile à faire en anténatal (point d’appel = aussi dilatation des
ventricules)
- Problème (arrêt) de dvpmt du cerveau : > 5 premiers mois de la vie intra-utérine = période de
maturation et de croissance des neurones…
o Formation des sillons et des circonvolutions
o Formation des contacts synaptiques
o Multiplication des cellules gliales
o Myélinisation
Perturbation possible < …
o Processus infectieux ou vasculaire (ischémique) destruction = porencéphalie
o Processus toxique altération des synapses et fonctions neuronales = microcéphalie
Dans ce cas impression de malformation à l’IRM MAIS en fait formation ok au départ, il y a
slmt eu destruction pdt la 2e partie de la G+
Dramatique aussi : quadriplégie, etc.
/!\ Il est possible que l’accouchement soit + compliqué suite à ces pathologies (ex. petite détresse
respi à la naissance avec césarienne pour mauvaise tolérance du travail) bien expliquer que la
cause des séquelles ≠ l’accouchement mais bien un problème survenu in utero, d’autant + qu’il est
parfois difficile d’identifier le problème in utero donc les parents auront encore + tendance à croire
qu’il est en fait survenu à l’accouchement alors que c’est faux
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o Microcéphalie qui peut pfs être importante, avec courbes de PC impressionnantes
/!\ Présente le + svt dès la naissance (car prob anténatal) donc cassure d’autant + sévère
o Chevauchement des sutures crâniennes < le cerveau a souffert
Ces ≠ signes orientent le diagno vers un problème qui n’a pas été causé par l’accouchement
Pour confirmer on fait alors une imagerie dont le résultat sera variable suivant l’ancienneté
des lésions
5) Evolution et pronostic
Evolution clinique = dvlpmt d’un profil statique dans les 1e semaines
/!\ Les séquelles de ce type de pathologies sont variables MAIS toujours sévères
NB : La microcéphalie à la naissance est un élément de mauvais pronostic
36
Ex. Siège adapté pr éviter des déformations importantes comme les scolioses, qui sont
parfois sévères
o Suivi orthopédique
- Orientation scolaire adaptée et précoce : il faut orienter ces enfants vers les places d’accueil
disponibles car ils nécessitent une prise en charge adaptée MAIS très peu de places par rapport
au nombre de patients ils doivent pfs attendre 10 ans pr être accueillis
(3 centres sur Bruxelles : 1 internat et 2 externats)
- Evaluation neuropsychologique spécialisée : nécessité d’évaluer les compétences de l’enfant via
des syst informatiques (peut-il communiquer ? etc.)
- Soutient familial intensif car TRES difficile à vivre pour ces familles si passent le cap, svt
définitif MAIS pfs les familles explosent faut mettre en place une aide adaptée pr éviter ça
d.4. Précisions sur les pathologies infectieuses pouvant causer des quadriplégies spastiques
d.4.1. CMV congénital
1) Epidémiologie et pathogénie
- = Pathologie infectieuse de la femme enceinte la + fréquente : concerne jusqu’1% des
grossesses (0,3-2% dans les dias)
/!\ Même si la mère est immunisée, possible que réactivation ou réinfection l’immunité de la
mère ne protège pas forcément l’enfant !
- Risque de contamination du fœtus = 25%, quelque soit le terme 10-15% d’atteintes fœtales
symptomatiques, avec possibilité de lésions neurologiques et de surdité
2) Aspects neuropathologiques
- Si contraction du virus après la naissance par l’enfant : pas de lésions neuro sévères (risque quasi
nul)
- Si infection précoce, surtt pdt T1 : risque d’atteinte cérébrale avec …
o Infiltrats inflammatoires cérébraux avec foyers de nécrose
o Microgyries = petits sillons < perturbation de la migration neuronale
o Microcéphalie
3) Diagnostic anténatal
- Dépistage sérologique systématique : recommandé en Belgique c’est bien de le faire MAIS
attention car parfois cela rassure trop si la mère est immunisée alors qu’il y a toujours un risque
de réinfection/réactivation.
NB : le dépistage pose question, il n’est par exemple par réalisé en France ou au Japon.
o /!\ En cas de chgmt sérologique pdt T1 : faire pction amniotique PUIS écho rapprochées
- Suivi échographique : permet de MEE…
o RCIU
o Microcéphalie
o Zones hyperéchogènes cérébrales = calcifications
o Image en candélabres si atteinte péri-vasculaire des nyx gris centraux
o Ascite
L’écho donne une idée du pronostic
- Diagnostic de l’infection fœtale :
o PCR sur le liquide amniotique
o Sang fœtal : gamma-GT , thrombopénie, IgM (+), signes atteinte hématologique
- IRM fœtale : proposée à 32 sem de grossesse en cas d’infection précoce (pas proposée + tôt car
les anomalies de migration sont visibles slmt à ce moment là) MEE tardive MAIS le pronostic
est sévère ++ si des lésions sont présentes (IMG encore possible à ce moment là)
4) Aspects cliniques
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Chez les enfants infectés en anténatal, le CMV donne des tableaux neurologiques compliqués !
- 90% = asymptomatiques
o Virurie positive
o Symptômes tardifs : 15%
Surdité bilatérale CAPITAL de suivre l’audition afin de détecter une éventuelle
surdité car ces enfants peuvent dvlper des troubles plus mois après la naissance
Ajd on propose un R/ antiviral précoce, surtt si voit apparaître une
dégradation de l’audition.
! La surdité peut apparaître jusqu’à 1 an après la naissance !
Déficits cognitifs (+ rare)
Troubles du comportement (+ rare)
7) Traitement
R/ Antiviral précoce = ganciclovir en cas de surdité progressive (voir + haut)
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1) Aspects neuropathologiques
- Infiltrats inflammatoires cérébraux avec foyers de nécrose
- Sténose inflammatoire de l’aqueduc causant de l’hydrocéphalie Sp de cette affection
- Lésions diffuses microcéphalie associée
2) Diagnostic anténatal
- Dépistage sérologique systématique
o En cas de virage de la sérologie (devient positive), on va donner un R/ AB à la mère puis
vérifier si le fœtus est infecté (ponction amniotique) et effectuer un suivi écho rapproché
o /!\ Même si la sérologie était (-) pdt la G+, on recontrôle pdt l’accouchement et juste
après afin de vérifier que la mère n’a pas viré pdt les derniers jours de la G+
- Diagnostic de l’infection fœtale en cas de séroconversion par PCR sur le liquide amniotique
- Suivi échographique :
o Des calcifications diffuses peuvent être visibles à l’écho et orienter le diagnostic
anténatal
o Pronostic réservé au niveau du développement en cas d’hydrocéphalie objectivée
3) Aspects cliniques
- Formes néonatales symptomatiques :
o Signes neurologiques :
Hydrocéphalie : dès la naissance ou après qques semaines
Choriorétinite : > 90% des cas Sp de cette affection
LCR : lymphocytose et aspect oligoclonal des gammaglobulines ( protéines)
Calcifications diffuses
o Signes systémiques : hépatosplénomégalie, ictère, anémie, pétéchies
En cas de signes neuro et systémiques à la naissance, pronostic réservé +++ < séquelles
majeures (voir séquelles, point 5)
Cas clinique : sérologie (+) chez un nné < mère qui a viré pdt les derniers jours
choriorétinite majeure à 10 mois avec strabisme majeur et séquelles neuro
car l’enfant n’a pas été traité correctement par AB implication médico-
39
légale car pour cette pathologie des recommandations de prévention et de traitement claires
existent !!!
6) Traitement
- Prévention (en cas de sérologie (-) ): éviter la viande crue, laver la salade, éviter le contact avec la
litière des chats
- En cas de séroconversion : R/ AB à discuter avec l’obstétricien
- R/ AB de l’enfant pdt 1 an si sa sérologie est (+) à la naissance afin d’éviter les conséquences
visuelles.
d.5. Précisions sur les pathologies toxiques pouvant causer des quadriplégies spastiques
d.5.1. Syndrome d’alcool fœtal (SAF)
1) Définition
SAF = malformation congénitale qui résulte de la consommation d’alcool pendant la grossesse et
l’allaitement du bébé
1) Epidémiologie et pathogénie
- Incidence ≠ connue, environ 1/3000-1/5000 naissances
- SAF ≠ dose-dépendant dépend surtout du moment où on prend l’alcool < il existe des
périodes pdt lesquelles le cerveau est + Sn quantité d’alcool ≠ importante mais c’est le
moment qui compte surtout « âge dépendant »
2) Signes cliniques
- Retard de croissance global pré et postnatal : poids et taille de naissance sont petits,
microcéphalie ET l’enfant ne récupèrera le + svt pas en postnatal.
C’est un enfant qu’on n’arrive pas à faire grossir.
- Malformations crânio-faciales : visage typique…
o Absence de philtrum (gouttière entre lèvre sup et nez)
avec lèvre sup ++ fine = signe le + marqué
o Autres : microcéphalie, mâchoire inf petite et en retrait,
petit nez, oreilles mal ourlées, rétrécissement des
paupières, etc.
- Anomalies du SNC :
o Microcéphalie
o Retard intellectuel
o Souvent troubles du comportement majeurs avec agitation ++ importante
- Malformations d’organes associés possibles : cardiaques, org génit ext, rénales, articulaires, etc.
NB : Cela pose la question de la probélmatique de l’adoption, surtout pour des enfants venant de
l’Europe de l’Est où la consommation d’alcool est élevée. Les troubles du SNC sont souvent difficiles à
vivre pour les parents qui sont face à un enfant, entre autre, très agité.
3) Prévention
= PAS D’ALCOOL PDT LA GROSSESSE
NB : Moins clair pendant l’allaitement : les conséquences ne sont pas aussi sévères que durant la G+
MAIS prudence qd même
40
d.5.2. Cocaïne
1) Epidémiologie
Incidence inconnue, surtout retrouvé aux Etats-Unis
2) Signes cliniques
- RCIU (retard de croissance)
- Microcéphalie
Processus destructifs via :
- Anomalies de migration neuronale : la cocaïne a
une action spécifique sur la migration des
neurones aspect sévère de perturbation du
cerveau avec un cortex mal giré et des petits
sillons = polymicrogyrie (voir img)
- AVC possibles = processus ischémiques retrouvés
aussi chez les cocaïnomanes adultes
3) Pronostic
Très sombre en cas de polymicrogyrie et d’AVC : crises d’E continues, ne parle pas, marche pas, ne
sait pas se nourrir, etc. C’est un tableau cognitif de quadriplégie et déficit cognitif.
A. Introduction
Rappel : Devant un enfant avec des difficultés de dvlpmt, se demander s’il s’agit de…
- Retard simple de dvpmt
- Atteinte motrice prédominante :
o SN moteur central : IMC, spina bifida
o SN moteur périphérique : objet de ce chapitre
- Atteinte cognitive +/- atteinte motrice : retard mental
- Atteinte comportementale : autisme, psychose
(maladie neurodégénérative)
SN moteur périphérique : entre motoneurone (cell dans la corne ant de la moelle) et muscle
En cas d’atteinte, on aura un profil dysharmonique : langage, socialisation +/- motricité fine ont
un dvlpmt qui peut être normal, avec des difficultés + marquées au niveau de la motricité globale
4 gds groupes de pathos :
- Amyotrophies spinales = atteinte de la corne ant de la moelle (motoneurone)
- Neuropathies = atteintes des nerfs : début chronique
- Myopathies = atteinte des muscles : début chronique
- Myasthénies = atteinte des jonctions neuromusculaires : voir neuro adulte en pédiatrie…
o Parfois myasthénie auto-immunitaire chez le gd enfant MAIS rare
o Myasthénies congénitales = pathos génétiques < prob au niveau de l’organisation, du
stockage et du relargage de l’ACh au niveau des terminaisons nerveuses MAIS aussi rare
+++
41
/!\ Certaines de ces pathos commencent très précocement et provoquent une atteinte sévère !
o Hypotonie :
Axiale : effondrement du tronc (cyphose), difficile de relever la tête
Périph : on peut se faire une idée de la résistance si on fait fléchir et tendre le
bras, puis on peut aussi faire courir l’enfant et on voit cmt les bras bougent
2 types d’hypotonie :
Passive : ballant ou ballottement: on se rend compte que l’enfant est hyperlaxe
ou qu’il y a une certaine hypotonie.
Active : réactions posturales : tenue de tête, être assis
o Masse musculaire :
42
Atrophie
Hypertrophie
Ex. Hypertrophie des mollets dans M+ de Duchenne (img)
o Rétractions musculo-tendineuses et déformations articulaires
Ex. rétraction tendon d’Achille conséquence = déformation en pied
creux (img)
o D+ et contractures (ex. Crampes après un effort)
o Rhabdomyolyse = D+ muscu importante après l’effort, surtout à la palpation, impotence
fonctionnelle avec une des CPK +/- urines foncées (si > 10 000 CPK, < myoglobinurie)
exemples d’étiologies… ! risque d’IR !
Post infection
M+ métabolique faut régimes particuliers (si les rhabdomyolyses récidivent)
o Myotonie = incapacité/difficulté du muscle à se décontracter après une contraction
spontanée ou provoquée (ex. si demande au patient de fermer les mains, difficile après
de les ouvrir)
o Fasciculations = contractions ponctuelles des fibres musculaires d’une unité motrice
petits mvmts au niveau des muscles, provoqués en percutant avec un marteau svt <
atteinte du motoneurone de la corne ant (ex. amyotrophie spinale)
/!\ Bien visibles au niveau de la langue
o Réaction myasthénique : fatigabilité musculaire prématurée liée à l’exercice
(excpetionnelle chez l’enfant)
- Atteinte des réflexes ostéo-tendineux : très importante à rechercher et permet d’orienter vers
le diagnostic…
o Abolis (absents) : dans les atteintes de la corne ant et les neuropathies
o Présents ou : encore présents dans les atteintes musculaires débutantes MAIS
possible que avec le temps < rétractions importantes (ex. Duchenne)
C. Examens complémentaires
- Biologie : dosage des enz musculaires = CPK ! des CPK normales n’excluent pas certaines
myopathies ! si CPK > 10000 et pas de tableau aigu, c’est très probablement une myopathie de
Duchenne.
- Electrophysiologie : pas facile chez l’enfant exam qu’on fait souvent sous AG (faut faire une
balance bénéfices/risques). Il permet de voir s’il y a une souffrance musculaire ou une
neuropathies.
43
o EMG de détection
o EMG de stimulation :
Vitesses de conduction motrices et sensitives
Réaction myasthénique
Réaction myotonique
- IRM musculaire : permet de déterminer exactement quels muscles sont atteints.
- Biopsie musculaire ou neuro-musculaire : pfs utile
- Etude moléculaire : de + en + important pour caractériser la patho
D. Exemples de pathologies
- 3 présentations cliniques :
o Type 1 = Werdnig-Hoffmann : sévère, début avant 6 mois le seul à bien connaître,
forme la plus grave.
o Type 2 : intermédiaire, début avant 18 mois
o Type 3 : léger, début après 18 mois
Signes cliniques :
- Un des 1e signes = hypotonie axiale (ne sait pas tenir sa tête) < déficit musculaire axial
- PUIS se rend compte que motricité proximale mauvaise paralysie symétrique des membres
prédominant en proximal, avec atrophie musculaire. Les doigts bougent, mais ils n’arrivent pas à
décoller les bras de la table
- Paralysie des muscles intercostaux avec déformation du thorax et respiration abdominale
C’est souvent ce signe qui aide les cliniciens.
Détresse respiratoire très précoce possible !!!
- Fasciculations musculaires (visibles ++ au niveau de la langue) : signe CAPITAL !
- Abolition des réflexes
- Pas de troubles sensitifs
- Développement cognitif normal : contact visuel très bon, mimique faciale bien préservée
Exemple de décours clinique. G° ok, enfant ok après la naissance PUIS les parents arrivent car depuis
1-2 sem l’enfant bouge moins bien les bras (doigts bougent mais ne sait plus soulever les bras du lit)
44
enfant flasque MAIS contact visuel ok et mimique faciale bien préservée.
Diagno :
- Génétique moléculaire : en cas de suspicion, faire étude moléculaire d’emblée < mutation
prédominante existe (gène SMN touché dans >95% des cas) réponse en 2-3 jours
- EMG : tracé neurogène peu utile et non réalisé SAUF pour les cas atypiques
Pronostic : dramatique, ces enfants n’ont aucune réserve évolution rapidement progressive
avec une insuffisance respi décès entre 3 et 18 mois (souvent < 1 an)
/!\ Importance de mettre en place un accompagnement adapté car qd la détresse respi devient
sévère elle génère de l’anxiété chez l’enfant pas avoir peur de donner de la morphine pour
anxiété de l’enfant (peut parfois même ainsi aider la respi) + bien accompagner les parents
Rem : Patho très compliquée, à essayer de diagnostiquer avant un épisode aigu car si on arrive à
l’intubation on ne saura pas les extuber (on essaye plutôt d’aider par CPAP mais très compliqué)
Pfs on peut se rendre compte que l’enfant est atteint < bronchiolite ++ sévère avec détresse respi
majeure (soins intensifs, intubé et ventilé), puis on remarque qu’on ne sait pas l’extuber même qd la
bronchiolite est terminée
3) Type 2
- Début avant 18 mois (6-18 mois), un peu plus tardif, mais évolution bcp + insidieuse
- Acquisition de la station assise mais jamais de la station debout pas d’accès à la marche
- Paralysie des muscles intercostaux avant 3 ans insuff respi aussi mais bcp + tardivement
- Contractures avec déformations osseuses : cyphoscoliose, luxation de hanches
- Décès < insuff respi à un âge variable (chez ces patients la CPAP (support ventilatoire non invasif)
aide bcp mais le pronostic reste péjoratif)
4) Type 3
Début bcp + tardif, vers l’adolescence ET certains marchent
b. Maladie de Charcot-Marie
(atteinte du nerf périphérique)
1) Généralités
- = Maladies neuropathiques héréditaires, avec plusieurs modes de transmission = dominant,
récessif ou lié à l’X
- = Atteinte des nerfs périphériques neuropathie
- Atteinte diffuse des nerfs sensori-moteurs signes sensitifs et moteurs
- 2 types de ces neuropathies :
o Démyélinisante = atteinte gaine de myéline vitesse de conduction ralentie
o Axonale
- Important de bien caractériser :
o Sensitif et moteur ?
o Axonal ou démyélinisant ? A savoir qu’un mix de ces deux formes est possible.
o Signes cliniques ?
2) Diagnostic
- Présentation clinique
- EMG : étude des vitesses de conduction nerveuse CAPITAL pour faire la ≠ entre axonal ou
démyélinisant, pour savoir si sensitif et/ou moteur et savoir quels types de nerfs sont touchés.
45
- Biopsie neuromusculaire (pas fréquent)
- Recherche moléculaire
3) Clinique
- Début entre 1 et 7 ans (sur la slide, mais plutôt 5-6 ans en pratique)
- Trouble de la marche
- Examen clinique :
o Amyotrophie distale, symétrique des MI (mollets surtout)
o Déformation des pieds
o Steppage par déficit de la loge ant-ext de la jambe
o Atteinte des membres sup avec le temps amyotrophie des
mains
o Réflexes abolis
o Troubles de la sensibilité possible chez les + gds enfants
Vidéo. Arrive à se mettre accroupi (pas de gros déficit proximal), passage de petits obstacles est
difficile, et voit steppage et pt mollets.
Peut appareiller via des attelles qui permettent d’ la stabilité
Rem : Certaines de ces neuropathies sont dominantes qd on est devant un enfant avec un trouble
de la marche dans un contexte qui fait penser à un Charcot-Marie, observer les parents voire faire
une évaluation des vit de conduction nerveuse par EMG chez eux
c. Myopathies
c.1. Introduction
Différents groupes :
- Dystrophies musculaires progressives : faiblesse musculaire et amyotrophie progressives <
dégénérescence primitive des fibres musculaires exemples…
o Maladie de Duchenne de Boulogne = exemple type (++ médiatisée)
o Maladie de Becker
- Dystrophies musculaires congénitales : perturbations précoces au niveau de la fibre musculaire
enfants svt très malades à la naissance puis peut s’améliorer
- Dystrophie myotonique de Steinert : faut prise en charge ds centres spécialisés
- Myopathies congénitales
- Myopathies métaboliques
46
2) Signes cliniques
- Début précoce, +/- à l’âge de la marche càd entre 12 et 24 mois
- Déficit musculaire proximal des MI, qui s’étend progressivement aux MS :
o MI : manœuvre de Gowers confirme le déficit proximal
47
o Rechercher la mutation précise en cause (≠ tjs mutation de la dystrophine, pfs autre
mutation, = « Duchenne-like »)
o Permettre aux enfants de rentrer dans certaines études cliniques (pour ça il faut le type
précis de pathologie)
- EMG : n’aide pas
4) Evolution
Lente et dramatique :
- Perte de la marche vers 10-12 ans
- Etat grabataire vers 15-16 ans
- Décès vers 20-25 ans < troubles respiratoires et cardiaques (possible que un peu + tard ajd <
bonne prise en charge via kiné respi, etc.)
5) Traitement
/!\ Pas de R/ spécifique actuellement
R/ possibles :
- Supportifs :
o Physiothérapie et rééducation douces
o Positionnement correct pour lutter contre les rétractions via la kinésithérapie
o Contrôler troubles du rythme
o Ventilation non invasive pdt la nuit
- Etudes en cours :
o Corticoïdes : ralentissent l’évolution progressive vers la perte de force musculaire, p-ê
via un impact sur l’inflammation secondaire à la nécrose progressive des fibres muscu
qui aggrave normalement le processus permet de limiter la destruction musculaire
/!\ Prob car il y a des ES à la corticothérapie au long cours (ostéopénie, prise de poids,
HTA, cataracte précoce) solution = R/ par cycles
(ex. 10j de R/ puis repos puis 20j de R/, etc.)
48
Graphique : évolution naturelle maladie et évolution chez des enfants ayant bénéficié de corticoïdes.
Impact sur la progression de la maladie ? Pas vraiment, les corticoïdes sont efficaces surtout au début.
Quand la maladie est au stade de fibrose, ils ne fonctionnent plus.
Rem : Beaucoup de protéines peuvent être perturbées -> moulte myopathies en rapport. (ne savoir
savoir plus que ça)
/!!!\ FAUT UN CONSEIL GENETIQUE ADEQUAT dans ces familles car le + svt cette pathologie est liée à
l’X (+ rare que néomutation) nécessité d’une enquête familiale
Cas clinique typique. Enfant de 2 ans qui commence à marcher de façon maladroite alors qu’il
marchait bien, difficultés à monter les escaliers penser à doser les CPK !!
49
- /!\ Important de surveiller l’atteinte cardiaque et en particulier les troubles du rythme !!! Cela
nécessitera un suivi rapproché.
2) Signes cliniques
- Début dans l’adolescence
- Amyotrophie :
o Atteinte qui prédomine au niveau des m. faciaux (>< pas d’atteinte faciale ds
Duchenne) Muscles faciaux, temporaux, releveurs des paupières
Visage typique : atone, allongé, creusement des zones temporales, lèvre inf
éversée, lèvre sur en V renversé, ptosis palpébral
3) Diagnostic
- Examen clinique : fait serrer les doigt au patient PUIS demande de les ouvrir
décontraction très lente si myotonie (img)
- Examen en lampe à fente : pour rechercher une cataracte
- EMG : décharge myotonique
- ECG : blocs de branche
- Etude moléculaire ça qui confirme le diagnostic !
4) Evolution
Variable Pas très gênant ds la vie de tous les jours qd forme adulte car évolution +++ lente MAIS
pour la mère il y a un risque de transmission d’une forme néonatale + sévère
5) Forme néonatale (la dystrophie de Steinert est une maladie du jeune adulte, mais il existe une
forme pédiatrique) :
= Transmise par la mère…
- In utero :
50
o Des mvmts fœtaux le fœtus ne bouge pas bien
o Hydramnios trop de liquide amniotique < prob de déglutition
- Nouveau-né :
o Hypotonie globale et majeure ++ dès la naissance
o Troubles importants d’alimentation et de succion nourrit via sonde naso-gastrique
o Insuffisance respi possible
o Diplégie faciale = aspect particulier de joues tombantes (>< amyotrophie spinale où
mimiques faciales nles)
o Creusement des fosses temporales
o Pieds bots
Img. Hypotonie ++, luxation complète des hanches dès la naissance, respiration
abdo avec creusement du thorax, sonde naso-gastrique
Peut découvrir via ce tableau sévère une forme fruste chez la maman
/!\ Observer la mère si suspecte ce tableau (demander de serrer les doigts)
Evolution :
- Insuffisance respi sévère avec décès
- OU si passe le cap néonatal : lente amélioration avec au final tableau clinique // adultes…
o Hypotonie dans les 1e mois
o Retard des acquisitions motrices
o Forme classique à l’âge adulte, surtt marquée par la face qui tombe un peu mais avec
station assise et marche possibles
o Déficit cognitif sévère (>< pas ds forme adulte), parfois impressionnant
51
Ne mangent pas à la naissance (faut quasi les gaver) PUIS vers 1-2 ans dvlpmt d’une
hyperphagie (faut surveiller sinn risque d’obésité morbide). Très impressionnant pour les
parents! Il faut les éduquer très tôt par rapport à l’alimentation.
NB : Cette liste ≠ exhaustive MAIS rester vigilant car pathos sévères, important d’avoir diagno précis
pour la prise en charge et pour le conseil génétique
52
2.
Troubles
aigus
:
refus
de
marche
Rem
:
Q
sur
ce
chapitre
à
l’examen
1.
Introduction
=
Enfant
qui
marche,
puis
qui
brutalement
refuse
de
marcher
à
Alerte
que
ce
soit
un
refus
total
de
marche
ou
même
simplement
une
altération
de
la
démarche
ð
Etiologie
:
ça
peut
être
un
problème
non
neurologique
(ex
classique
=
rhume
de
hanche)
mais
aussi
un
problème
neuro
à
TJS
se
demander
si
ça
peut
être
neuro
et
si
oui
où
ça
se
situe
;
les
origines
neurologiques
peuvent
être…
-‐ Centrale
hémisphérique
:
tableau
d’hémiplégie
MAIS
ce
ne
sont
pas
les
causes
les
+
fréquentes
chez
l’enfant
à
tableaux
qui
peuvent
être
causés
par
…
o Tumeurs
(ex.
hémiparésie
<
glioblastome)
o AVC
(exceptionnels
chez
l’enfant)
-‐ Cérébelleuse
:
cérébellite
=
une
des
causes
les
+
fréq
-‐ Médullaire
:
!!!!
o Myélite
o Hématome
épidural
o Accident
vasculaire
o tumeur
/!\
Au
moindre
doute,
URGENCE
++++
(chaque
heure
compte)
à
il
FAUT
savoir
si
le
problème
est
compressif
car
si
oui
il
faut
lever
la
compression
en
urgence
-‐ Motoneurone
:
poliomyélite
aigue
(quasi
disparu
<
vaccination)
Rappel
:
Atteinte
chronique
de
la
corne
ant
=
amyotrophie
spinale
-‐ Nerfs
:
syndrome
de
Guillain
Barré
(assez
fréquent
aussi
chez
l’enfant)
-‐ Muscles
:
myosite
2.
Cérébellite
A. Tableau
clinique
-‐ Début
brutal
-‐ Ataxie
à
démarche
ébrieuse
Définition
du
Larousse
:
démarche
ébrieuse
=
démarche
caractérisée
par
l’écartement
des
jambes,
des
enjambées
courtes,
irrégulières,
telle
qu’on
l’observe
dans
l’ivresse
alcoolique
et
le
syndrome
cérébelleux
-‐ Dysmétrie
-‐ Nystagmus
possible
-‐ Irritabilité,
surtt
en
cas
de
cérébellite
post
varicelleuse
(><
dans
les
autres
étiologies,
l’enfant
est
plutôt
collaborant)
pas
toujours
facile
à
MEE
chez
les
plus
jeunes.
B. Examens
complémentaires
-‐ Imagerie
cérébrale
:
parfois
normale,
parfois
œdème
du
cervelet.
-‐ PL
:
méningite
lymphocytaire
possible.
Attention,
être
très
prudent
si
gonflement
cervelet
!
C. Etiologies
3
principales
…
-‐ Varicelle
=
n°1
:
o FAUT
hospitaliser
pour
effectuer
une
surveillance
si
l’enfant
ne
marche
plus
et/ou
ne
sait
plus
s’alimenter
(><
si
troubles
slmt
léger
l’enfant
peut
rester
à
domicile)
3.
Tableau
médullaire
(tuyau
++++)
A. Etiologies
4
grands
diagnostics…
-‐ Myélite
=
atteinte
inflammatoire
à
R/
=
corticoïdes
haute
dose
-‐ Hématome
épidural
(ex.
<
rupture
de
malfo
vasculaire)
à
R/
=
décompression
chir
en
aigu
-‐ Tumeur
à
R/
=
aussi
décompression
en
aigu
-‐ Accident
ischémique
médullaire
à
Probablement
petites
malformations
vasculaires.
Ne
sait
pas
faire
gd
chose
(+
mauvais
pronostic)
B. Tableau
clinique
-‐ Début
brutal
le
+
svt
-‐ Douleur
dans
le
dos
-‐ Troubles
moteurs
qui
prédominent
au
niveau
des
MI
=
paraplégie
ou
paraparésie.
Parfois
en
qqs
minutes,
c’est
très
impressionnant
!
4.
Poliomyélite
aigue
(ne
pas
connaître)
Pour
information
uniquement
car
on
n’en
voit
plus
ds
nos
pays.
C’est
une
destruction
des
motoneurones
deux
cornes
antérieures
-‐>
//
amyotrophie
spinale,
mais
c’est
en
aigu.
à
paralysie
périphérique
flasque
amyotrophiante
sans
troubles
sensitifs.
/!\
CAPITAL
de
continuer
à
vacciner
!!!
car
dans
les
populations
où
on
arrête
de
faire
le
vaccin
on
voit
réapparaitre
des
cas
de
polio
(ex
il
y
a
eu
des
cas
en
Ukraine
ces
derniers
temps
!)
3
Jadoul
Charlotte,
Jannone
Giulia,
Marbaix
Charline,
Munting
Ackermans
Nathalie,
Aerts
Florence,
Costenoble
Elise,
Detiffe
Alizée,
Aline,
Mossakowska
Manon,
Nys
Lola,
Poncelet
Moïra,
Verreth
Lucie,
Zandona
Giulia
–
MED
23
2013-‐2014
ð
Etiologies
:
poliovirus
(+
éventuellement
entérovirus
et
oreillons)
ð
Tableau
clinique
:
-‐ Contexte
de
maladie
infectieuse
pharyngée
et
digestive
-‐ Méningite
lymphocytaire
-‐ Ataxie
cérébelleuse
aigue
-‐ Poliomyélite
paralytique
brutale
<
atteinte
de
la
corne
antérieure
de
la
moelle
épinière
…
o T°
o Syndrome
méningé
o Douleurs
dans
les
muscles
o Paralysies
brutales
asymétriques
(><
Guillain
Barré)
et
amyotrophiantes
en
1-‐3
jours
o Pas
d’atteinte
sensitive
(<
le
problème
se
situe
au
niveau
de
la
corne
ant)
o Atteinte
des
nerfs
crâniens
:
troubles
de
la
respiration
et
de
la
déglutition
o Aréflexie
o Hypercytose
dans
le
LCR
ð
Evolution
:
-‐ Assistance
respiratoire
nécessaire
(cfr
poumons
d’acier
à
l’époque)
-‐ Paralysies
amyotrophiantes
des
membres
à
y
penser
en
cas
de
paralysie
(séquelles
possibles)
ou
surtout
d’amyotrophie
marquée
(tableau
classique)
-‐ Troubles
de
la
croissance
osseuse
ð
Diagnostic
:
-‐ Tableau
clinique
-‐ Hypercytose
dans
le
LCR
-‐ Présence
de
poliovirus
dans
les
selles
-‐ Anticorps
spécifiques
Risque
de
voir
revenir
cette
maladie
dans
nos
contrées
avec
l’absence
de
vaccination
!
F. Traitement
6.
Myosite/dermato-‐polymyosite
aigue
A. Généralités
-‐ Affection
peu
fréquente
chez
l’enfant
><
adulte
-‐ Classiquement
chronique
MAIS
possible
en
aigu
-‐ Affection
immuno
allergique
?
B. Tableau
clinique
Mode
aigu
ou
subaigu…
-‐ Douleurs
et
difficultés
à
la
marche
-‐ Fièvre
et
AEG
-‐ Enfant
épuisé
-‐ Douleurs
lors
de
la
palpation
des
masses
musculaires
-‐ Paralysie
symétrique
possible,
mais
proximale
à
au
niveau
des
membres
inférieurs
surtout,
mais
aussi
MS
-‐ Déficit
des
muscles
du
cou,
en
particulier
des
muscles
fléchisseurs
de
la
nuque,
l’enfant
n’arrive
pas
à
tenir
sa
tête
-‐ En
cas
d’atteinte
cutanée
(rare
chez
l’enfant)
:
érythème
violacé
des
paupières
et
de
la
racine
du
nez,
avec
œdème
-‐ Réflexes
myotatiques
présents
-‐ Pas
de
troubles
sphinctériens
ni
sensitifs
DEFINITIONS
La crise est un événement clinique transitoire qui est la conséquence d’une activité excessive et
anormale d’un groupe de neurones.
- Sur le plan clinique, cette activité excessive peut produire des phénomènes :
Positifs :
phénomènes moteurs (ex : mouvements cloniques du membre supérieur)
psychiques (troubles du comportement)
sensoriels (hallucinations sensorielles)
Négatifs : perte de conscience ou de tonus musculaire
Une convulsion est une contraction musculaire soutenue = tonique OU interrompue = clonique, qui
peut ou non être d’origine épileptique (ex : trouble de la calcémie)
Notion de syndrome épileptique: c’est une épilepsie que l’on peut caractériser par :
- la présentation : l’âge de survenue et le type de crise présentée par l’enfant
- un pronostic associé
EPIDEMIOLOGIE
1
B. Crises occasionnelles
a. Diagnostic différentiel
Lorsque l’enfant présente une première crise il faut se demander quelle est la cause qui a provoqué
ce phénomène.
Infection du SNC :
Encéphalite herpétique
Bactérienne : les méningites simples font rarement convulser sauf s’il y a des
complications : thrombose veineuse, empyème, abcès
Fongique, parasitaire : rarement
Perturbations métaboliques :
Troubles ioniques secondaires à une déshydratation, GEA
Hypoglycémie
Traumatisme crânien
Hypoxie/ anoxie cérébrale aigue secondaire à un arrêt cardiaque, une noyade, une intoxication
au CO, une crise d’asthme
2
II. Description
Caractéristique de la crise :
Crise d’allure généralisée, symétrique
Crise tonico-clonique : mouvements cloniques des membres supérieurs et inférieurs
Certains enfants ne vont pas présenter de secousses mais une hypotonie = crise atonique
Durée de la crise est < 15 min
Normalement une seule crise par épisode fébrile
Pas de déficit neurologique après la crise l’enfant récupère rapidement après la crise
(il est souvent en pleine forme quand il arrive aux urgences).
EEG normal s’il est réalisé
III. Evolution
Une récidive est possible, d’autant + élevé que l’enfant est jeune au moment de la 1e crise :
50% de récidives si 1e crise < 1 an
10% de récidives si 1e crise > 3 ans
2-3% deviendront épileptiques Probabilité d’épilepsie à l’âge adulte n’est pas par rapport à la
population normale.
IV. Bilan
3
c. Traitement
C. Epilepsie
a. Classification
- CRISES GENERALISEES :
Il y a d’emblée un dysfonctionnement de l’ensemble des neurones avec
comme conséquence une perte de connaissance et/ou des manifestations
motrices qui vont être bilatérales et synchrones.
Les crises les plus fréquemment rencontrées, en particulier chez les
enfants sont :
Des absences : suspension de conscience pendant quelques secondes
Crises tonico-cloniques généralisées : perte de connaissance, raideur, mouvements
cloniques des membres
Crise atonique : perte de connaissance et perte de tonus
- CRISES FOCALES :
Conséquence de l’activation d’un groupe limité de neurones, avec parfois généralisation
secondaire.
4
En fonction du groupe de neurones activé, on aura :
Signes moteurs : secousses de la face ou du membre supérieur ou d’un hémicorps…
Signes végétatifs : N+, flush facial, mauvais goût en bouche… = crises à point de départ
temporal
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Signes psychiques
S’il y a une généralisation secondaire, il y aura une perte de connaissance associée
- EPILEPSIES GENERALISEES :
Primaires ou idiopathiques : clinique particulière, imagerie normale, bon pronostic
Grand mal : bon pronostic, parfois nécessité de poursuivre le R/
Petit mal – absences
Epilepsie myoclonique juvénile bénigne
- EPILEPSIES FOCALES :
Elémentaires : pas de généralisation secondaire
Epilepsie à paroxysmes rolandiques = EPR
Complexes :
Crises d’origine temporale
Crises d’origine frontale
6
CLASSIFICATION SELON L’AGE D’APPARITION
Avant 3 mois
situation ++
complexe :
< Anoxie
néonatale
< Malformations
< Maladies
épileptiques ++
sévères
Prise en
charge en milieu
spécialisé, pas vu
dans ce cours !
Remarques :
- Les crises occasionnelles peuvent se voir à tout âge
- Epilepsie temporale et épilepsie grand mal = épilepsie de l’adulte se voit rarement < 8 ans
I. Généralités
II. Clinique
TRIADE CLINIQUE :
- Spasmes en flexion ou en extension
o Brutale flexion du corps (membres sup et inf), de temps en temps les spasmes
surviennent en extension
o Ces spasmes surviennent en salves (10-15 secondes entre chaque spasme)
o Souvent au moment du réveil (le matin ou après la sieste) et parfois à l’endormissement
7
- Arrêt de développement psychomoteur si ce n’est pas pris en charge rapidement
- EEG : hypsarythmie = EEG complètement
déstructuré.
Image : Tracé EEG complètement modifié,
seulement grandes ondes et on ne voit plus le
tracé de fond. Situation ++ complexe !
III. Etiologie
- Le syndrome de West est une épilepsie secondaire < encéphalopathie sous-jacente (2/3 des
cas), il faut donc absolument faire un bilan !!
Hospitalisation en urgence
o Sclérose tubéreuse de Bourneville = grand pourvoyeur, à rechercher !
o Encéphalopathies anoxo-ischémiques
o Encéphalopathies prénatales toxiques et infectieuses
o Anomalies chromosomiques : trisomie 21 bizarrement, ceux qui développent un
syndrome de West n’ont pas beaucoup de malformations associées (malformation
cardiaque) MAIS pronostic neurologique mauvais +++
o Malformations cérébrales
o Traumatismes, tumeurs : exceptionnel
- Dans 1/3 des cas on ne va pas trouver d’explication : imagerie normale, bilan non contributif
meilleur pronostic développemental quand pas de cause trouvée !!
IV. Evolution
8
V. Traitement
Hospitalisation en URGENCE
- Vigabatrin (Sabril®) le syndrome de West est la SEULE indication pour donner du Sabril®
Dose : 50-150 mg/kg/j
ES : toxicité rétinienne avec rétrécissement du champ visuel (vision tubulaire) quand ce
médicament est donné au long terme. On le donne malgré le risque visuel car le pronostic de
cette pathologie est catastrophique donc il est capital d’arrêter les spasmes.
Médicament encore plus actif chez les patients atteints d’une sclérose tubéreuse de
Bourneville.
b) Syndrome de Lennox-Gastaut
I. Généralités
II. Clinique
TRIADE :
III. Etiologie
- Il faut chercher la cause sous-jacente : encéphalopathie sous-jacente dans 2/3 des cas
- Evolution d’un syndrome de West
- Idiopathique
IV. Evolution
- Pronostic péjoratif :
9
o 80% : retards psychomoteurs, troubles du comportement (= agitation, agressivité,
problèmes de compréhension)
o Epilepsie rebelle possible
- Si idiopathique : meilleur pronostic car répond mieux au R/ et pas de pathologie sous-jacente.
V. Traitement
= URGENCE !!!
Pour information (domaine spécialisé) :
- Acide valproïque
- Benzodiazépines : Clobazam, Norclobazam
- Lamotrigine
- Felbamate (assez toxique mais permise dans sd de Lennox)
I. Généralités
II. Clinique
10
III. Evolution
- L’évolution est favorable : cette pathologie répond très bien au R/ 80% de guérison
- Parfois il faut jongler entre les différents médicaments
- Parfois, elle entraine des difficultés d’apprentissage il faut surveiller ces enfants MAIS le
pronostic est très bon !
IV. Traitement
3 médicaments possibles :
- Acide valproïque
- Ethosuximide : le plus actif dans ce type d’épilepsie
- Lamotrigine
I. Généralités
II. Clinique
III. EEG
IV. Evolution
V. Traitement
Acide valproïque
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e) Epilepsie temporale
I. Généralités
- Epilepsie focale
- Début après 10 ans
- 10-15% des épilepsies de l’enfance
II. Clinique
- Signes associés :
o Automatismes oro-pharyngés (ex. mâchonnements), moteurs, dysmnésiques,
psychosensoriels, déambulation
o Phénomènes affectifs (colères)
o Manifestations végétatives : flush
o Comportement hyperkinétique, colères fréquentes
Vidéo. Sensation de malaise, le sujet devient absent, déambule, se gratte le bras comme si quelque
chose l’ennuyait parfois petits automatismes associés (ici = se frotte ++ le bras).
III. EEG
L’EEG peut montrer des anomalies localisées au niveau temporal = dysrythmies focales.
IV. Etiologie
Crucial d’aller + loin dans les investigations et de réaliser une IMAGERIE !!!
Image pas dans les diapos IRM temporale : cortex irrégulier à D = trouble de la gyration peut expliquer
une épilepsie.
V. Evolution
VI. Traitement
- R/ médical :
o Carbamazépine (Tegretol®) = n°1
o Acide valproïque
o Lamotrigine
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- R/ chirurgical : indication chirurgicale surtout si lésion localisée mise en évidence et qu’on a une
résistance au traitement résection de la malformation / cicatrice
I. Généralités
II. Clinique
Les parents entendent du bruit, et lorsqu’ils vont voir leur enfant, ils se rendent compte qu’il
regarde, il mâchonne mais il n’arrive pas à parler. Après la crise l’enfant peut se plaindre de
picotements au niveau de la langue et des lèvres.
III. EEG
/!\ ABSOLUMENT faire un EEG DE NUIT pour exclure un syndrome de POCS (pointes-ondes
continues du sommeil)
Pointes-ondes
continues DES-QUE
le patient s’endort !!
Ces pointes-ondes continues du sommeil ont été décrites dans une entité particulière : syndrome de
Landau-klessler. Ce sont des enfants qui parlent et qui à un moment donné, ils ne comprennent plus
ce qu’on leur dit (alors qu’ils ont une intelligence normale !) puis progressivement ils arrêtent de
parler. Si on fait un EEG ne nuit, on trouve ce type d’anomalie.
Le sd de Landau-Kleffner est une URGENCE risque de perdre le langage ! R/ par
antiépileptiques voire corticoïdes pour leurs permettre de récupérer le langage.
! Certains médics aggravent le tableau : carbamazépine, phénobarbital, phénytoïne
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IV. Evolution
L’évolution est très favorable car il y a peu de crises SAUF si POCS risque de difficultés cognitives
et scolaires, nécessite un suivi rapproché !
V. Traitement
I. Généralités
- Epilepsie généralisée
- Pic à 10-12 ans, typique de l’adolescent
- 25% d’ATCD familiaux
II. Clinique
III. EEG
On peut faire le diagnostic avec l’EEG (Poly-pointes-ondes rapides, favorisées par la stimulation lumineuse
intermittente.)
IV. Evolution
L’évolution est favorable --> répond bien au R/ MAIS on doit le maintenir assez longtemps car
souvent dès qu’on l’arrête ça recommence = dépendance au traitement
V. Traitement
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c. Diagnostic différentiel de l’épilepsie
AVANT 1 AN :
- RGO :
+++ fréquent
Peu donner une série de malaises dont le syndrome de SANDIFER : malaise avec
hyperextension de la tête, parfois mouvements anormaux des bras, peut être
impressionnant !
APRES 1 AN :
- Spasmes du sanglot :
Généralités :
Concerne 5% des enfants banal !
Début vers 1 an, fin entre 4 et 6 ans
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Clinique :
Spasme bleu dit asphyxique :
Enfant contrarié qui se met à pleurer
Blocage respiratoire en expiration avec cyanose
Perte de connaissance possible avec chute et hypotonie (enfant qui
devient mou) +/- quelques clonies (petites secousses)
Récupération immédiate
Diagnostic différentiel :
Caractère toujours provoqué = enfant contrarié
Brièveté de la perte de connaissance
Retour rapide à la conscience (pas de phase postcritique)
Cyanose initiale l’enfant est bleu dès le début alors qu’en cas d’épilepsie il
devient bleu après le début de la crise
Traitement :
Rassurer
R/ par teinture de Belladone : exceptionnel, seulement si sévère +++ !!!
bilan cardiaque si pas certain du diagnostic chez le tout petit
- Terreurs nocturnes :
Entre 1 et 4 ans
Lors de la 1e phase de sommeil profond (1h30 après le coucher)
Enfant qui se réveille en hurlant les parents le trouvent souvent assis dans son
lit, l’enfant est effrayé, tout rouge se calme et se rendort.
Aucun souvenir de la crise le matin
/!\ Si plusieurs épisodes répétés dans la nuit, il faut exclure une épilepsie frontale
nocturne = enfants qui se réveillent la nuit avec une perte de contact, des troubles
du comportement, de l’agitation…
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- Crises d’hystérie = crises non organiques : DIAGNOSTIC D’EXCLUSION
Peuvent survenir à tout âge
Indices possibles :
Histoire bizarre
Yeux très fermés à l’examen clinique, on n’arrive pas à les ouvrir
Pas de modification des paramètres vitaux (FR, TA, etc.)
EEG et ECG normaux
Crises qui surviennent dans certaines situations uniquement
/!\ Tableau compliqué possible = enfant suivi pour E, qui présente des problèmes
familiaux ou à l’école et qui se remet à faire des crises mais qui sont non
épileptiques.
Modalités pratiques :
- Tester le médicament jusqu’à la dose maximale avant de dire qu’il est inefficace et de changer
de médicament !
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- Si le R/ à dose maximale est insuffisant alors que la compliance est bonne, on peut envisager un
changement de substance ou l’ajout d’un 2e médicament (domaine spécialisé)
- Une fois que l’enfant est stabilisé : suivi tous les 6 mois, voire tous les ans
/!\ L’efficacité du R/ est basée sur la clinique et pas sur l’EEG ni sur les dosages sanguins
- Manque de sommeil = 1e facteur favorisant (ex. un camp scout peut déclencher une 1e crise d’E)
Rassurer si récidive < manque de sommeil
- Alcool = 2e facteur favorisant (ex. l’entrée à l’université peut provoquer des récidives en cas
d’ATCD d’épilepsie, d’autant + s’il y a des stroboscopes dans les salles de fête)
- Prise incorrecte du R/
- Troubles digestifs (ex. grosse gastroentérite) mauvaise absorption du médicament
- Décalage horaire
- Interactions médicamenteuses (ex. AB)
- Infection avec t° élevée ≠ convulsions hyperthermiques habituelles MAIS la t° la probabilité
de rechute de crise ( le seuil épileptogène)
- Surdosage en R/ anti-E (voir + haut)
V. Arrêt du traitement
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e. Etat de mal épileptique
a. Exemples cliniques
2° Enfant de 2 ans amené aux urgences < malaise avec révulsion oculaire, mouvements des 4
membres pendant quelques minutes, actuellement t° = 39°C :
1e diagnostic à évoquer = convulsions hyperthermiques
- Examiner l’enfant, prendre ses paramètres
- rechercher un foyer infectieux /!\ PL si < 1 an !!!
- Donner un antipyrétique si toujours fébrile
- Hospitalisation pour surveillance 24h, traiter si infection
- Rassurer les parents, leurs expliquer c’est quoi une convulsion hyperthermique, leur rappeler les
bonnes doses d’antipyrétique, leur dire quoi faire si cela se reproduit : mettre sur le côté, donner
du VALIUM® si la crise se prolonge
3° Enfant de 3 ans amené aux urgences < t° élevée depuis 48h, mouvements du bras G à 4 reprises,
AEG, somnolent
Plusieurs crises latéralisées et AEG = inquiétant 1e diagnostic à envisager = encéphalite
herpétique = URGENCE
- Examiner l’enfant, prendre ses paramètres
- R/ en 1e intention : antipyrétiques + charger en anti-E pour éviter récidive de crises
R/ spécifique jusqu’à preuve du contraire on traite comme une encéphalite
herpétique: acyclovir ET couvrir avec une céphalosporine de 3G tant que résultats de la PCR
et de la culture ne sont pas arrivés pour être certain que pas de méningite bactérienne associée.
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- Examens complémentaires :
o Bio : ionogramme et glycémie (troubles ioniques ? hypoglycémie ?)
o Imagerie : à discuter un scanner peut se justifier : en cas d’encéphalite herpétique il
peut être normal ou montrer des petites plages de sang car = pathologie nécrotico-
hémorragique
o PL :
GB et GR (car nécrotico-hémorragique) présence de GR anormale si la PL n’a
pas été traumatique, peut être un bon indice d’encéphalite herpétique
PCR herpes sur le LCR acyclovir
Culture bactérienne de principe
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4.
Céphalées
=
plainte
TRES
fréquente
chez
l’enfant
à
Diagno
les
+
fréquents
sont
les
moins
graves
><
les
+
rares
sont
les
+
importants.
à
Quand
un
enfant
présente
des
céphalées,
il
faut
pensez
à
la
tumeur
en
premier
lieu
!!
1. Classification
2
groupes
de
céphalées
en
fonction
de
leur
étiologie…
-‐ Pathologies
non
neurologiques
=
les
+
fréquentes
!!!
(TUYAU)
o Troubles
ORL
en
n°1
dont
surtout
les
sinusites
aigues
:
D+
importante,
t°,
etc.
o Troubles
ophtalmologiques
Ex.
Enfant
qui
présente
des
céphalées
tous
les
soirs
en
rentrant
de
l’école
car
il
s’est
forcé
toute
la
journée
à
essayer
de
regarder
au
tableau
à
trouble
de
réfraction
-‐>
toujours
examen
ophtalmo
pour
commencer
!
o Troubles
dentaires
:
D+
projetées
possibles
pfs
à
examiner
la
bouche
o HTA
:
peu
fréquent
chez
l’enfant
MAIS
à
exclure
(prendre
la
TA
≠
compliqué)
o Intoxication
au
CO
:
y
penser
surtt
si
en
hiver
!!
à
poser
la
Q
du
chauffage
ou
d’une
autre
source
potentielle
de
CO
o Apnées
du
sommeil
:
enfant
qui
dort
mal
<
grosses
amygdales,
qui
ronfle
à
possible
que
céphalées
associées
-‐>
demander
si
l’enfant
ronfle
est
une
question
de
base
à
l’anamnèse
des
céphalées
!
à
Faut
rediriger
correctement
ces
patients
vers
les
services
adaptés,
en
fonction
de
l’anamnèse
précise
et
de
l’examen
clinique
-‐ Pathologies
neurologiques
:
o HTIC
o Migraines
o Céphalées
de
tension
NB
:
Ces
situations
sont
souvent
difficiles
à
gérer
car
les
parents
on
tjs
peur
que
l’enfant
ait
une
tumeur
du
cerveau
à
important
de
les
rassurer
2. Pathologies
neurologiques
A. Hypertension
intracrânienne
(HTIC)
/!!!!\
ON
NE
PEUT
PAS
PASSER
A
COTE
DE
CE
DIAGNO
!!!!
a. Epidémiologie
L’
HTIC
peut
survenir
à
tout
âge
b. Clinique
-‐ Céphalées
…
o Persistantes
o D’apparition
récente
à
+
inquiétant
si
céphalées
qui
persistent
depuis
10
jours
que
depuis
3
ans
!
(probablement
rien
de
grave
si
de
long
cours)
o D’intensité
variable
o Matinales
à
prudence
!
o Parfois
nocturnes,
qui
réveillent
l’enfant
la
nuit
à
anormal
!!
surtout
si
l’enfant
se
réveille
avec
mal
de
tête
puis
vomit
puis
va
parfaitement
bien
le
lendemain
o Douleur
=
«
pesanteur
»
(et
pas
de
pulsatilité)
/!\
Céphalées
≠
retrouvées
chez
le
tout
petit
car
il
ne
sait
pas
s’exprimer
!
Les tumeurs cérébrales sont les tumeurs solides les + fréquentes chez l’enfant (sinon n°1 =
hémopathies) 20% de tous les cancers pédiatriques.
Le + souvent, elles sont primitives chez l’enfant (>< souvent métastatiques chez l’adulte alors que
TRES rare chez l’enfant).
La localisation :
o N°1 = fosse postérieure (cervelet et tronc cérébral) : 60-70%
Médulloblastome : 20-25%
Astrocytome : 15-20%
Ependymome : 5-10%
Gliome du tronc : 5-10%
o Tumeurs hémisphériques = supra-tentorielles : possibles aussi (// adulte)
Astrocytome : 10-20%
Ependymome : 10-20%
o Tumeurs de la ligne médiane :
Craniopharyngiome : 5-10%
Gliome des voies optiques : 5-10%
Tumeurs de l’épiphyse (glande pinéale) : 5% (rare)
2. Signes cliniques
- Signes d’HTIC < masse dans le crâne qui prend de la place ATTENTION !!!!
o Chez le grand enfant :
Céphalées matinales ou nocturnes
Association à des nausées et vomissements en jet
Perte de vision si HTIC dure depuis un certain temps
Douleurs abdominales
o Chez le nourrisson :
Décrochage de la courbe de PC vers le haut < du PC
/!\ Penser à HTIC devant une courbe qui décroche vers le haut (TUYAU) !!!
Demander si état général ok, somnolent, boit biberons normalement, etc.
Exemple d’examen : quelle question ne posez-vous pas ? Il ne faut pas demander
s’il a mal à la tête, parce qu’il ne parle pas ! TUYAU !!
+/- Déviation des yeux vers le bas « en soleil couchant », qui témoigne de
l’augmentation de la pression intracrânienne (signe qu’on peut aussi retrouver
en cas d’hydrocéphalie par ex liée à
une hémorragie ∆∆)
Fontanelle bombante
Disjonction des sutures = on peut
passer le doigt entre les sutures
o Atteinte motrice :
3. Examens complémentaires
- Imagerie : en fonction des signes cliniques (ex. signes HTIC : demander en urgence)
o Echographie en fonction de l’âge
o CT-scanner en fonction de l’état clinique (si signes HTIC, urgence un scanner et pt un IRM
cérébrale sous anesthésie).
o IRM
- Anatomopathologie : une fois que la tumeur est MEE, il faut confirmer le diagnostic en ana path.
o Pièce opératoire
o Biopsie
- Marqueurs biologiques : aFP et bêta-HCG si tumeurs embryonnaires (ex. germinome)
- Examen ophtalmologique : indispensable
o Acuité visuelle
o Fond d’œil
o Champ visuel
- EEG si l’enfant convulse.
- /!!!\ PAS DE PL SI HTIC DANS UN CONTEXTE TUMORAL on peut parfois la faire une fois qu’il
n’y a plus d’HTIC pour voir s’il y a des signes de métastases intracrâniennes de la tumeur dans le
LCR MAIS pas en routine !!!
4. Enquête familiale
Il est intéressant de faire une enquête familiale car certaines pathologies familiales peuvent
prédisposer à des pathologies tumorales :
- Sclérose tubéreuse de Bourneville : On a maintenant des médicaments (m-Tor) qui limitent la
croissance de la tumeur.
- Maladie de Von Recklinghausen/ Neurofibromatose : On a très peur de faire la radiothérapie
parce que risque d’accident vasculaire ischémique.
- Ataxie-télangiectasie
A exclure !
5. Pronostic
Le pronostic dépend de :
- L’histologie :
o Origine cellulaire : peut être ...
Neurectodermique : PNET
Gliale : gliome, épendymome, oligodendrogliome
o Degré de malignité : change la prise en charge
- Métastases ou non
- Résection complète de la tumeur primitive ou non
A. Tumeurs du cervelet
A. Signes cliniques
- Signes d’HTIC < compression de l’aqueduc par la tumeur hydrocéphalie obstructive (majorité
des cas)
- Ataxie cérébelleuse
- Torticolis < tumeur descend dans le trou occipital
a. Médulloblastome
b. Astrocytome kystique
A l’IRM, elle apparaît comme une tumeur volumineuse, arrondie, kystique, homogène, qui prend
bien le contraste, peu de présence d’œdème.
Le pronostic est bon il dépend de l’exérèse donc il faut viser une exérèse complète.
Le traitement consiste en une exérèse puis une surveillance simple, sans R/ complémentaire < ces
tumeurs sont de grade 1 ou 2 normalement.
Il y a parfois une récidive (rare) et dans ce cas on la traite via la radiothérapie (tumeurs
radiosensibles).
c. Ependymome
C’est une tumeur médiane, qui touche le vermis, développée à partir des cellules de l’épendyme
(comme son nom l’indique).
Cette tumeur est assez sévère, agressive, parfois anaplasique. Elle est très volumineuse (comme
toutes les tumeurs de la fosse post) et a une tendance à s’incruster vers l’avant pour sortir du 4e
ventricule.
Le traitement :
o Exérèse
o + Chimiothérapie
o + Radiothérapie
Fait suite à une chirurgie des tumeurs de la fosse postérieure (dans 29% des cas donc assez
fréquent) ; caractérisé par la survenue de :
Ca apparaît 1 à quelques jours après l’intervention et peut persister jusqu’à plusieurs mois.
L’enfant opéré commence à dire quelques mots après l’intervention puis en 24h ne parle plus du
tout, devient hypotonique (on n’arrive plus à le mettre assis ni à lui donner à manger).
C’est très impressionnant en clinique, faut prévenir les parents et leur dire que ça va s’améliorer
progressivement.
Faut une rééducation intensive + commencer les traitements adjuvants (chimio ou radio)
Origine inconnue ; on sait que ce n’est pas du à des erreurs de chirurgie mais plus probablement à
une réaction du cervelet suite à la chir.
C’est une tumeur très infiltrante, volumineuse il n’est pas possible de confondre avec autre
chose. Parfois, elle est accessible à la biopsie mais c’est très risqué car localisé dans le TC donc des
lésions secondaires à un saignement (même minime) sont possibles.
A. Gliome hémisphérique
Les gliomes hémisphériques sont comme chez l’adulte. Les signes cliniques sont :
o Déficit moteur
o Epilepsie
Il y a moins de tumeurs de grade 4 (= glioblastome) que chez l’adulte le pronostic est assez bon si
bonne exérèse = 80% de survie à 5 ans.
Le gliome des voies optiques est situé au niveau du nerf ou du chiasma optique. Les signes
cliniques sont :
o Malvoyance sévère
o Nystagmus
Il est souvent retrouvé dans le contexte d’une neurofibromatose de type 1. C’est une tumeur de bas
grade (progression lente) MAIS qui peut provoquer une malvoyance sévère.
Rem : il est parfois possible que la progression soit très rapide MAIS c’est très rare.
Le traitement :
o Exérèse chirurgicale si c’est possible
o Chimiothérapie
o (Radiothérapie) : on évite la radiothérapie s’il y a un contexte de neurofibromatose car
la sensibilité vasculaire est importante dans cette pathologie risque d’accidents
vasculaires.
Prise en charge :
o Rien tant que vision ok
o Chimio si la vision diminue pour limiter la progression (ou exérèse si possible).
B. Craniopharyngiome
- Le but de ce cours n’est pas de connaître par cœur les traitements, qui sont très complexes et
dont la prise en charge est multidisciplinaire.
- N°1 = résection tumorale : TJS le meilleur choix quand c’est possible
o Attention au risque de séquelles en fonction de la localisation de la tumeur
o Choix n°1 surtout pour les tumeurs cérébelleuses
o Inutile si la tumeur primaire a déjà métastasée, on se limitera alors à la biopsie.
- Radiothérapie : bon traitement aussi
o /!\ PAS AVANT 3 ANS (voire 5 ans) sinon séquelles cognitives ++ : éthiquement
indéfendable. Entre 3 et 5 ans il faudra peser le pour et contre.
o Maintenant on a accès à la protonthérapie qui permet de cibler les tumeurs avec
nettement moins de conséquences. Uniquement dans les cas ou on doit cibler les
tumeurs. Mais ce n’est pas disponible en Belgique, on travaille ensemble avec la France,
la Suisse et l’Allemagne.
o A éviter en cas de neurofibromatose < risque élevé de complications vasculaires
- Chimiothérapie :
o Permet parfois de stabiliser des tumeurs pour arriver jusqu’à l’âge où la radiothérapie est
acceptable.
o Permet parfois de diminuer le volume de la tumeur avant l’exérèse chirurgicale (ex.
tumeurs germinales).
R/ lourds et avec des conséquences donc il FAUT une prise en charge multidisciplinaire.
9. Cas cliniques
1. Alice, 18 mois
2. Thomas, 14 ans
- Pas d’ATCD
- Céphalées depuis 1 an environ MAIS depuis 3 mois céphalées violentes avec vomissements
nocturnes, perdu 10 kg, apathique (somnolent).
- Vu en salle d’urgence où on a en 1e diagnostiqué un méningisme sur virose.
- Rentré chez lui MAIS persistance des céphalées, avec progressivement apparition de diplopie
(voit double).
- Consultation ophtalmo : œdème de papille majeur au fond d’œil, avec de l’acuité visuelle
- Enfant adressé à l’hôpital pour bilan
o Examen clinique et neurologique :
enfant épuisé avec regard brillant et qui baille tout le temps
paralysie n. VI droit
o IRM :
Img haut. IRM coronale en T2 (liquide blanc) : dilatation
ventriculaire majeure + signes de résorption avec bords
ventriculaires flous (< le LCR essaye de sortir des ventricules
tellement il y a de la pression)
Img bas. IRM sagittales : lésion kystique
au niveau de l’aqueduc prend un peu
le contraste mais surtout bloque le
passage du LCR hydrocéphalie.
/!\ Attention devant un tableau de céphalées violentes avec des V+ et un enfant qui perd du poids :
≠ Méningisme !!!
Hydrocéphalie
1. Définition
2. Etiologies
Les étiologies de l’hydrocéphalie sont différentes selon l’âge de survenue :
- Anténatal :
o Causes infectieuses : toxoplasmose congénitale = cause très importante. Un foyer de
nécrose peut se former au-dessus de l’aqueduc de Sylvius et bloquer le passage du LCR.
o Malformations :
o Myéloméningocèle (spina bifida) avec malformation d’Arnold-Chiari n°1 à
exclure en cas d’hydrocéphalie en périnatal
o Malformation de Dandy-Walker
Img. IRM : petit cervelet (petit vermis), énorme masse kystique
liquidienne dans la fosse post qui bloque la circulation du LCR (mais pas
toujours) = malformation de Dandy Walker une des causes
d’hydrocéphalie avec images impressionnantes MAIS le pronostic
neurologique développemental n’est pas toujours catastrophique il
faut drainer.
- Postnatal :
o Causes infectieuses : méningite bactérienne à pneumocoque ou tuberculeuse
/!\ Une méningite floride avec hydrocéphalie chez un nourrisson est une méningite
tuberculeuse jusqu’à preuve du contraire y penser !!!!
o Hémorragie méningée < rupture vasculaire, par ex sur malformation vasculaire
o Tumeurs
o (Mucopolysaccharidoses)
o Causes inconnues
3. Présentation clinique
4. Diagnostic
- Examen clinique
- Echographie transfontanellaire (si la fontanelle n’est pas encore fermée)
- IRM cérébrale
5. Traitement et pronostic
Le pronostic dépend de la cause sous-jacente, il n’est donc pas toujours très mauvais.
2. Etiologies
- Mégalencéphalie
- Dysplasies osseuses :
Conséquences =
Croissance disharmonieuse du crâne et de la face
Risque d’HTIC et de séquelles si la suture se ferme très tôt et qu’on ne
s’en rend pas compte.
Classification :
Formes non syndromiques (le + souvent) :
o Suture unique = n°1 surtout suture sagittale (= longitudinale)
(56%) scaphocéphalie : le crâne grandit dans le sens antéro-
postérieur. Saillie des bosses frontales.
o Sutures multiples
A. Définition
Il ne s’agit pas d’un simple retard mais bien d’un déficit organique chronique, persistant, qualitatif
et quantitatif.
Le terme « retard mental » n’est pas adapté, il faut parler de déficit intellectuel.
B. Classification
On peut retenir :
- < 70 : déficit léger à modéré
- < 50 : déficit sévère
- Plus le déficit est sévère, plus la supervision est important
1
La fréquence des déficits modérés = 2-3% de la pop Pas rare du tout !
Plus le déficit est sévère, plus la probabilité de trouver une étiologie est grande ET plus la probabilité
de troubles associés est grande.
2. Présentations cliniques
Citation : « Nous on n’aime pas les enfants de 9-10 mois qui viennent avec un retard
moteur important, une grande hypotonie. Souvent on se rend compte que l’enfant n’a
pas une excellente interaction, il aura probablement un déficit cognitif »
3 ans : Enfant commence à aller à l’école, on se rend compte qu’il ne parle pas bien. Ce n’est pas
un retard de langage isolé ne manipule pas bien, il n’est pas très précis…
5-6 ans : Difficultés scolaires et d’adaptation sociale enfant qui échoue en 1ère primaire. Il
échoue dans toutes les branches, ne suit pas le rythme on va surement trouver un déficit
léger.
3. Evaluation
2
Lorsqu’on suspecte un déficit intellectuel chez un enfant, on va évaluer quel est son NIVEAU
INTELLECTUEL et quel est son ADAPTATION
1. On va évaluer :
Facteurs individuels :
o Vision : cataracte, myopie sévère, strabisme
o Audition : peut avoir un impact sur le langage
o Comportement : prudence en cas de troubles du comportement
o Langage : attention aux retards de langage simple !
Facteurs psychologiques
Facteurs médicaux : prudence ++ chez les enfants qui ont été gravement malades.
Ex. Enfant avec une malformation cardiaque, hospitalisé pendant plusieurs semaines-mois la
malformation peut être liée à un syndrome avec un déficit intellectuel MAIS possible aussi que le
déficit soit lié à l’hospitalisation prolongée (peut avoir un impact sur le dvpt) prudence avant
de parler de déficit intellectuel chez ces enfants.
- Facteurs culturels : prudence si barrière < langue et/ou < culture car on peut alors attribuer à
tort un diagnostic de déficit intellectuel
- Environnement
2. Systèmes d’évaluation :
Donne une idée du développement de l’enfant par rapport à son âge chronologique
Exemples :
o Enfant de 6 ans avec QI = 100 acquis cognitifs et adaptatifs d’un enfant de 6 ans
QI = 60 âge mental de 3,5 ans
3
o Patient de 16 ans avec un QI = 60 âge mental cognitif de 9 ans :
Ok au niveau de la lecture, calculs, travail, autonomie
Difficultés d’adaptation sociale
Beaucoup de troubles du comportement
o Patient de 16 ans avec un QI = 40 âge mental de 6 ans :
Va parler mais avec peu de vocabulaire
Capable de vivre en groupe, besoin d’une supervision quasi constante
Souvent association à des troubles moteurs, sensoriels, épilepsie
Echelles:
On a différents tests qui existent et qui permettent de calculer un QI. Les échelles les plus
utilisées = échelles de Wechsler, surtout la WISC-IV (enfant de 6-15 ans).
On peut utiliser d’autres échelles chez les enfants plus jeunes : échelle de Bayley ou Termann-
Merril
Chez les adultes on utilise l’échelle de Wechsler version adulte : WAIS-R
4
Troubles sensoriels ? (audition, vision…)
Handicaps influençant les tests (ex : IMC)
Facteurs culturels (ex : roi des Belge alors que le patient vient d’arriver en Belgique)
Ce fonctionnement adaptatif est très important à évaluer car c’est ça qui va aider pour
l’autonomie de l’enfant.
Crucial que ces enfant soient autonomes, ça va totalement changer leur intégration sociale !
D’autant plus que l’on PEUT le faire par des mesure médico-rééducatives et ça va réellement
changer la vie de l’enfant !
TUYAU
/!\ Dans l’évaluation il faut tenir compte de :
Education
Motivation
Personnalité
Possibilités socio-professionnelles
5
o Autres causes de troubles du comportement, y penser après avoir exclu une
cause médicale :
Renforcement positif : par ex si l’enfant reçoit ++ attention quand il fait une crise
de colère, il pourra recommencer juste pour avoir de l’attention à nouveau
mieux de justement de se désintéresser de l’enfant quand il est en crise
Renforcement négatif
Autostimulation (ex. enfants qui se tapent pour s’auto-stimuler)
1° = objectiver le déficit intellectuel tests qui doivent être faits par des expérimentateurs qui
en ont l’habitude (Rappel : se méfier des profils dysharmoniques !).
5. Etiologie
- Quand on regarde durant les dernières années, on ne voit pas de changement dans l’incidence
des cas sévères.
- On a vu que la prématurité peut donner une IMC, mais une des conséquences les plus
importantes de la prématurité est un déficit intellectuel.
De plus, on réanime des enfants de + en plus prématurés, on est donc confronté à des déficits
intellectuels chez ces enfants-là.
- Certains dépistages sont assurés : trisomie 21 pendant la grossesse, dépistage néonatal de la
phénylcétonurie…
- La problématique des toxiques pendant la grossesse persiste (alcool, drogues, médicaments
anti-HIV, etc.)
6
Tableau :
Déficit sévère on trouve la cause dans +/- 75% des cas
Ce qui est impressionnant c’est que dans les causes sévères inconnues on a encore ¼ des cas qui
sont familiaux = on est sûr qu’il y a une origine génétique mais on ne trouve pas encore l’explication.
Maintenant avec les nouvelles techniques = exon sequencing, on commence doucement à élucider
ces différents cas.
Pays développés :
7
Traumatismes
Méningites
A. Pathologies génétiques
1. Syndrome du X fragile
A. Généralités
Le syndrome du X fragile concerne 1/4000 garçons une des 1ère cause de déficit intellectuel
chez le garçon.
Déficit intellectuelle sévère : QI< 50
8
Troubles du langage quasi constants :
o Retard d’apparition du langage
o Trouble de l’articulation
o Omissions (oubli de mots), écholalie (répétitions), bredouillements
Troubles du comportement :
o Hyperactivité, impulsivité, battement des mains (flapping), automutilation
o Traits autistiques (30 à 40% des cas) : enfant plus renfermé sur lui-même, difficultés à
résister aux changements, agressivité, fuite du regard, difficulté à se faire des amis…
Chez un enfant avec un retard de langage et des traits autistiques RECHERCHER
CE SYNDROME !!!!
Les filles sont porteuses Moins sévère que chez le garçon MAIS on peut retrouver :
Difficultés scolaires
Troubles de la mémoire
Tendance dépressive
Caractère changeant
Difficultés relationnelles
Déficience ovarienne primaire (ménopause précoce) : si on voit ça, ça demande à rechercher un
X fragile !
Ces patientes sont rarement dépistées si pas d’ATCD familiaux car tableaux atypiques. On
incrimine souvent une origine environnementale, sociale,…
D. Diagnostic TUYAU
Faire un caryotype n’a pas d’intérêt ! Le diagnostic se fait par analyse moléculaire
identification d’une mutation instable (amplification de triplets) inactivant le gène FMR1
Il faut penser à ce diagnostic chez tout garçon avec un retard de langage, et importance de faire
une anamnèse familiale.
2. Syndrome de Willi-Prader
A. Généralités
9
B. Tableau clinique
A LA NAISSANCE :
- RCIU = retard de croissance intra-utérin
- Hypotonie néonatale et difficultés d’alimentation à la naissance (mise en place d’une
sonde nasogastrique)
PUIS :
- hyperphagie avec prise de poids majeure dans la 2e année obésité qui peut être
morbide
- Petite taille
- Petites mains et petits pieds (>< grands doigts à la naissance)
- Hypogonadisme
- Déficit intellectuel variable : peut être sévère MAIS 10% ont un QI normal
- Troubles du comportement importants
/!\ Les mesures de prise en charge précoce ont un impact majeur sur l’avenir de ces enfants car
elles permettent de gérer au mieux les troubles du comportement et d’éviter l’obésité.
A gauche : Prader-Willi ;
10
3. Syndrome de Rett
A. Généralités
B. Tableau clinique
/!\ TJS rechercher un ∑ de Rett chez une fille autiste ! (>< X fragile chez
le garçon)
C. Diagnostic
Cette pathologie est possible aussi chez le garçon (mais beaucoup moins fréquent que chez la fille)
- Encéphalopathie épileptogène sévère :
o Trouble de la coordination
o Mouvements incessants des membres et du tronc
- Dysmorphie importante :
o Enophtalmie, sourcils marqués
o Racine du nez proéminente, prognathisme
- Déficit intellectuel important
11
Avancées dans le diagnostic des retards mentaux
Les diagnostics sont de + en + précis grâce à :
- Etude des régions télométiques = extrémités des chromosomes on s’est rendu compte qu’il
y avait toute une série d’enfants qui présentaient des délétions dans les subtélomères, ce qui
explique leur tableau clinique.
- A l’heure actuelle on fait ce que l’on appelle un caryotype moléculaire (CGH) : on recherche de
petites délétions ou duplications, et on a pas mal d’enfant chez qui on peut finalement trouver
une explication.
- Exome sequencing = séquencer tous les exons = FUTUR
B. Pathologies toxiques
A. Définition :
B. Signes cliniques :
- Malformations crânio-faciales
- Microcéphalie
- Lèvre supérieure fine
- Mâchoire inférieure petite et en retrait
- Rétrécissement des paupières
- Retard de croissance global : pré et postnatal
- Anomalies du SNC :
Microcéphalie
Retard intellectuel
Agitation importante
- Malformations d’organes :
Cœur
Organes génitaux externes
Articulations
Anomalies rénales
12
C. Pathologies métaboliques
1. Introduction
Les pathologies métaboliques sont liées à une insuffisance enzymatique < troubles au niveau du
gène qui code pour l’enzyme
Conséquence :
Maladie par intoxication : du substrat qui n’est pas ou trop peu transformé
Maladie par déficit énergétique : déficit de production du produit
2. Phénylcétonurie
A. Physiopathologie
B. Tableau clinique
Si pas de dépistage :
Aucun signe en période néonatale
PUIS intoxication progressive de l’enfant :
o Déficit intellectuel qui peut être sévère
o Microcéphalie
o Epilepsie
o Troubles du comportement
o Anomalies de pigmentation : enfant particulièrement blond < interférence avec le
métabolisme de la mélanine.
C. Dépistage et traitement
13
Le dépistage doit se faire après 24h de vie, pour que la phénylalanine aie le temps de s’accumuler
(problématique du retour à domicile très précoce…)
/!\ Si on dépiste cette pathologie dans le 1e mois de vie et qu’on met en route un régime strict, le
développement de l’enfant sera normal >< troubles neuro sévères si non diagnostiqué !
CAPITAL de faire le dépistage afin de mettre en place ce R/ précocement !
C’est une pathologie qui touche les garçons, elle est plus fréquente que la phénylcétonurie.
Le dvpt psychomoteur est normal jusqu’à 5 mois, PUIS arrêt de dvpt < manque de créatinine au
niveau cérébral :
o 22 mois : Hypotonie, enfant qui ne peut pas s’asseoir
o Apparition d’un syndrome extrapyramidal (mouvements extrapyramidaux)
B. Examens complémentaires
- EEG : ralenti
- IRM : anomalie des noyaux gris
- spectro-IRM (MRS) : manque le pic de la créatine au niveau
cérébral
- Biologie : guanidino-acétate
C. Traitement
= Administration de créatine
- Réapparition pic de créatine à la MRS
- Créatinine urinaire normalisée
- Amélioration du tonus musculaire
- du syndrome extrapyramidal
D. Physiopathologie
14
La créatine est synthétisée dans le foie et le pancréas via 2 étapes, effectuées par 2 enzyme = AGAT
et GAMT.
- 1ère maladie mise en évidence = défaut de GAMT pas de créatine, accumulation de guanidino-
acétate administration de créatine = amélioration.
- Défaut de AGAT dans ce le patient n’a ni créatine ni guanidino-acétate R/ par créatine
efficace
- Défaut du transporteur de la créatine (CRTR) Présence de créatine et guanidino-acétate dans
le sang MAIS tableau de déficit intellectuel avec gros retard intellectuel !
C’est une maladie lié à l’X touche les garçons.
Traitement par créatine inefficace car absence de transporteur !
Un bilan métabolique est nécessaire chez les enfants qui présentent des déficits intellectuels, afin
de rechercher ces pathologies
15
7. Diagnostic différentiel du déficit intellectuel
Déficits sensoriels : par ex, un déficit auditif peut provoquer un retard de langage
Troubles psychiatriques
8. Démarche diagnostique
Anamnèse :
o Familiale :
Arbre généalogique détaillé
Notion de retard, épilepsie
Fausses-couches
Décès précoces
Origine ethnique
Consanguinité
/!\ Attention aux tabous familiaux (ex. consanguinité) et à la barrière de la langue ou de
la culture
o Personnelle :
Grossesse :
HTA, infections, diabète, RCIU
Médications : anti-E, acide rétinoïque
Toxiques : alcool, drogues
Accouchement :
Terme, voie, complications
Poids, taille, PC à la naissance
Période néonatale :
Ictère, hypoglycémies, hypotonie
Troubles de l’alimentation (ex. Willi-Prader)
ATCD médico-chirurgicaux
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Examen clinique: complet, rigoureux et méthodique
o Général :
Evaluation staturo-pondérale
Courbe de PC
Signes dysmorphiques
Examen cutané et des cheveux
Examen cardio-pulmonaire
Abdomen : organomégalie, hernie, OGE
Extrémités : syndactylies, envergure
o Neurologique :
Signes pyramidaux, extrapyramidaux (peut parfois orienter vers un tableau
d’IMC)
Examens complémentaires :
o Caryotype : reste important
o Recherche du X fragile systématique chez un garçon qui présente un déficit
intellectuel
o FISH studies
o Etudes des télomères : 7% positifs ne fait pas ça systématiquement
o Caryotype moléculaire = CGH arrays systématique
o Etude moléculaire
o Bilan métabolique : en fonction des points d’appel, il faut y penser ! 3-7% positifs
o Bilan radiologique : IRM cérébrale + spectro-IRM
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9. Prise en charge
Suivi pédiatrique :
o Vaccinations
o Croissance staturo-pondérale
o Hygiène dentaire
o Maladies intercurrentes
/!\ Nécessité d’un suivi rapproché pour les retards sévères car ces enfants sont souvent
hypotoniques :
RGO
Pneumonies récidivantes
Troubles de l’alimentation faut prise en charge adaptée sinon mauvaise croissance
sont souvent malades (infections à répétition) suivi rapproché nécessaire
Suivi spécifique :
Ex. Syndrome de Down : de la probabilité d’hypothyroïdie et d’hyperlaxité de la colonne
cervicale (risque AVC et tétraplégie si non détecté) à détecter !
+ La prise en charge est précoce, + on peut aider l’enfant via une stimulation adaptée :
Kinésithérapie
Psychomotricité
Adaptation en fonction des déficits
Dans les premières années de vie, c’est surtout la kiné et la psychomotricité qui vont être
privilégiées. Par la suite, il y aura de la logopédie, ergothérapie…
18
Favoriser les activités sociales et sportives pour tenter d’intégrer ces enfants :
o Suivi du poids, estime de soi
o Motricité globale > motricité fine
19
7. Syndromes neuro-cutanés
A. Définition
C’est un groupe de pathologies diverses, mal délimitées, qui touchent les tissus dérivant de la crête
neurale et qui sont caractérisées par leur tendance à former des tumeurs plus ou moins
prolifératives en divers points du corps et en particulier au niveau du système nerveux.
De plus, on observe une association de symptômes neurologiques et cutanés dans ces pathologies.
a. Généralités
b. Clinique
- Atteinte du SNC :
o Nodules gliaux sous-épendymaires
90%
o Tubers corticaux = tumeurs bénignes : 70% qui peuvent être responsable d’une
épilepsie
o Astrocytomes à cellules géantes : 15%
1
CLINIQUE ++ variable :
Une des causes principales de ∑ de West
Déficit cognitif qui peut être majeur, parfois pas accès au langage !!!
Troubles du comportement : tableau autistique, hyperactivité --> peuvent être +++
sévères
Hydrocéphalie obstructive si on a un tubers qui est mal placé
2
- Atteinte cardiaque : 47-67%
o Rhabdomyomes = tumeurs cardiaques :
Détection anténatale possible peut être le signe de révélation de la maladie
Lorsque l’on découvre ce type de tumeur en anténatal, la probabilité d’avoir une
sclérose tubéreuse est supérieure à 95%.
La question est de savoir s’il y aura une atteinte neurologique on peut faire
une IRM pour voir s’il y a des tubers cérébraux chez le fœtus
Evolution positive, régression spontanée
Troubles du rythme possibles
- Atteinte ophtalmologique : 100%
o Hamartomes rétiniens
o Taches achromiques
Peu de conséquences sur le plan clinique
c. Critères de diagnostic
Le diagnostic se fait sur base de l’association de plusieurs critères cliniques (Pas connaître par cœur)
/!\ L’imagerie apporte beaucoup !
Critères de diagnostic :
- Sclérose tubéreuse probable : 1 majeur + 1 mineur
- Sclérose tubéreuse possible : 1 majeur ou 2 mineurs
3
d. Caractéristiques génétiques
Il n’y a pas toujours d’atteinte neurologique MAIS si elle est présente elle peut être très
sévère (drame neurologique) !
e. Traitements
Cette maladie a connu un regain d’intérêt ces dernières années suite à l’arrivée sur le marché de
médicaments :
Pommades à base de RAPAMYCINE, particulièrement efficaces pour le traitement
d’angiofibromes faciaux.
Ces pommades interviennent dans la voie des m-Tor.
Everolimus : particulièrement pour les astrocytomes à cellules géantes
a. Généralités
4
b. Neurofibromatose de type 1
I. Clinique
- Atteinte cutanée :
Taches café au lait qui apparaissent souvent dans les 2 premières années de vie
Image de droite : première image qu’on trouve quand on cherche sur google ; faut le dire aux
patients, ça ne prend pas toujours une ampleur pareille…
- Atteinte oculaire : Hamartomes iridiens = nodules de Lisch, possibles au niveau du fond d’œil
- Atteinte osseuse :
o Scoliose sévère
o Déformation des os, en particulier des tibias
5
- Atteinte neurologique :
o Macrocéphalie : +2-2,5 DS (à la limite de la normale)
o Déficit cognitif : difficultés scolaires assez marquées !
o OGNI à l’imagerie = objets gliaux non identifiés (lésions brillantes)
o Tumeurs des voies optiques :
c’est une des complications grave = gliome des voies optiques.
Cela peut entrainer des conséquences sévères.
Cela survient chez le jeune enfant < 6 ans.
III. Complications
- Esthétiques
- Cécité possible < gliome des voies optiques
- HTA bien prendre la TA dans le suivi.
- Puberté précoce < hamartome au niveau cérébral
- Difficultés scolaires < déficit cognitif
- Epilepsie (rare)
- AVC ischémiques /!\ radiothérapie
6
c. Neurofibromatose de type 2
I. Généralités
II. Clinique
III. Génétique
La génétique est connue : mutation du gène qui code pour la schwannomine (protéine) sur le
chromosome 22.
IV. Traitement
7
D. Syndrome de Sturge Weber Pas vu en 2016
a. Généralités
b. Clinique
Différence de taille des 2 hémisphères cérébraux avec rehaussement de la surface du plus petit <
angiome à la surface du cerveau.
Il n’y a pas nécessairement une association d’une anomalie faciale !!! Donc il faut y penser !
8
8. L’enfant en difficultés à l’école
Remarque préliminaire : On peut se demander si ça doit être médicalisé ou pas. Il n’y a
probablement pas de réponses MAIS en tout cas les médecins sont de plus en plus impliqués dans la
prise en charge de ces enfants.
Ecole primaire :
o Déficit intellectuel léger l’enfant peut avoir compensé avant donc on est passé à côté
o Troubles spécifiques d’apprentissage = enfants normalement intelligents mais qui n’ont
pas accès à certains apprentissages.
1
Ex. Dyslexie = enfant normalement intelligent mais qui n’arrive pas à reconnaître
les lettres et les syllabes et donc il ne sait pas lire.
o Trouble de l’attention : ADHD (Attention deficit hyperactivity disorder)
o Problème neurologique : IMC légère, épilepsie, problème dégénératif
Ecole secondaire :
o Troubles spécifiques d’apprentissage
o Trouble d’attention
o Processus dégénératif
o Troubles psychologiques
C. Pathologies particulières
a. Adrénoleucodystrophie
I. Généralités
Elle touche les garçons entre 5 et 12 ans (≈ 1e primaire souvent), jusque là bien portants.
Ensuite, la maladie évolue :
o Troubles du comportement (liés à des troubles visuels par ex)
o Difficultés scolaires
o de l’acuité visuelle, surdité centrale
o Ataxie cérébelleuse perte de la marche
o Convulsions et démence
En quelques années, elle va entrainer un état végétatif et la mort, < 2 ans le plus souvent
dans ces atteintes précoces. Les tableaux sont impressionnants, en 6 mois l’enfant peut
devenir grabataire avec perte de tout contact visuel ou auditif.
/!\ Devant un enfant en début de primaires qui commence à avoir des troubles du
comportement, il FAUT penser à ces pathologies quand il n’y a pas d’autre explication !!!! il ne
faut pas tout de suite dire que c’est psychologique, mais TOUJOURS retracer l’histoire de
l’enfant (savoir comment ça se passait à l’école l’année d’avant, etc.).
III. Diagnostic
2
IV. Traitement
On peut faire une greffe allogénique de moelle osseuse : au stade initial de la maladie
(asymptomatique). Mais, il n’y a pas de traitement une fois que les anomalies sont installées.
b. Hyperactivité
a) Généralités
C’est un phénomène qu’on rencontre surtout à l’école primaire ; c’est à la mode de dire que
l’enfant est « hyperactif » ou « hyperkinétique » on attend du médecin qu’il donne de la
Rilatine MAIS il faut avant tout se demander pourquoi l’enfant est hyperactif !
b) Hyperactivité secondaire
I. Etiologies
3
devant The Voice puis se lèvent pour aller à l’école, c’est donc normal qu’ils
soient agités la journée < fatigue, irritation)
Cauchemars
Parasomnies : terreurs nocturnes, somnambulisme
o Attitude réactionnelle :
Naissance dans la famille (petit frère ou petite sœur)
Déménagement, séparation parentale
/!\ Ne pas sous estimer l’impact d’un déménagement chez un enfant car cela
provoque des difficultés à trouver ses repères !
Perte d’un animal familier
Peurs : TV, fantôme, araignées
o Limites parentales : certains parents n’ont pas la bonne attitude en général, ou ont une
attitude inadaptée parce que leur enfant nécessite une attitude particulière tout
enfant a besoin de limites et d’un cadre ! ce n’est pas pour autant qu’il faut être
sévère abusivement, MAIS il est capital pour un enfant de savoir ce qu’il peut faire ou ne
pas faire.
CAPACITES :
o Capacités de perception : vision et audition vérifier vision et audition
o Capacités intellectuelles
o Troubles envahissants du développement : tableaux autistiques
o Capacités d’expression : troubles du langage
/!\ Un enfant qui ne parle pas va être agité !!! On retrouve un retard de langage chez
1/3 des enfants qui présentent des troubles du comportement entre 1 et 4 ans une
fois qu’on règle le trouble du langage, l’agitation disparaît Poser la question de si
l’enfant parle correctement !
Img du haut. X fragile garçons avec un retard de langage et des troubles du comportement.
Img de G. M+ de San Filippo = surcharge lysosomiale (peau et cheveux épais) avec au départ une
agitation importante pronostic dramatique (grabataires à 10 ans et décès à 20 ans) on confond
4
souvent cette maladie avec des troubles psychologiques au départ ! Importance d’une bonne
anamnèse et d’un bon exam clinique.
> 12 ans : influence essentiellement de l’environnement s’il n’y avait pas d’hyperactivité
avant.
ENVIRONNEMENT :
o Causes affectives :
Problèmes d’estime de soi
Syndrome dépressif : chez l’adolescent, il peut se présenter sous forme
d’agitation MAIS aussi sous forme d’hypersomnolence (y penser dans les deux
cas).
Syndrome anxieux
o Environnement :
Alcool, drogues, médicaments, etc. la toxicomanie peut parfois débuter très
tôt !
Intégration sociale / scolaire (ex. racket)
o Familiales : conflits de l’adolescence
Introduction
5
Degrés variables : perturbation de l’acquisition ou de l’utilisation de :
Langage oral : aspects réceptif (comprendre) et expressif (dire les mots) dysphasie
/!\ Normalement en cas de retard de langage, via une prise en charge adaptée (des
problèmes d’audition, logopédie, etc.), ça doit s’améliorer après 2 ans, sinon en l’absence
d’un autre trouble (déficit intellectuel, surdité, etc.), on parle de dysphasie = problème
persistant de production de mots et aussi de compréhension.
On travaille avec ces enfants pour qu’ils communiquent via des gestes afin de leur permettre
un apprentissage correct.
Langage écrit :
o Lecture : identification des mots et compréhension du sens dyslexie
/!\ Souvent, dyslexie associée en cas de dysphasie.
o Ecriture : orthographe et production écrite dysorthographie
Mathématiques : calcul, raisonnement logique dyscalculie (ex. problèmes de passage à la
dizaine, le raisonnement pendant un calcul est erroné)
Déficits sur le plan organisationnel : difficultés visuo-spatiales (problèmes avec les formes
géométriques), avec conséquences sur le graphisme = dysgraphie
Troubles associés
Troubles attentionnels
Troubles comportementaux et socio-affectifs
Déficits d’ordre sensoriel
Autres conditions médicales (ex. IMC)
Origine
L’origine est mal connue. C’est sans doute du à une altération du fonctionnement cérébral <
Facteurs génétiques parfois familles de dysphasiques ou dyslexiques, MAIS pas toujours !
Facteurs neurobiologiques
Dommage cérébral
6
Résultats scolaires obtenus au prix d’efforts et de soutien supérieurs à ceux normalement
requis.
« Agitation »
Ex. Si un enfant est dyslexique, en 1e primaire, quand il doit commencer à lire, dès que le cours
de lecture commence, il va se désintéresser et être agité car il ne comprend pas le pire dans
ce cas, c’est de médiquer sous un diagnostic d’hyperactivité car alors on passe à côté de la
dyslexie !
Diagnostic
Prise en charge
I. Généralités
L’ADHD concerne 1-3% des enfants. Aujourd’hui, il y a quasi 4-5 enfants par classe qui sont pris
en charge pour ce type de troubles, car c’est très fréquent au départ MAIS surdiagnostiqué en + !
Cela touche majoritairement des garçons.
Il y a une origine génétique.
C’est une pathologie à la mode, souvent associée de façon erronée à une dyspraxie (= enfants
lents) ou au fait que l’enfant serait surdoué.
III. Clinique
7
Hyperactivité = agitation motrice échelle de Conners
Impulsivité = réponse immédiate sans la programmer
Il y a également des troubles associés possibles :
Troubles moteurs : enfant maladroit si on met l’enfant au sport dans le but qu’il soit moins
agité, c’est une mauvaise idée car ce sont des enfants maladroits en tout cas, il ne faut pas les
mettre en club car compétition or ils ne sont pas doués, il faut donc les mettre dans des sports
plus individuels et avec des consignes assez claires (ex. judo, escalade chez les plus grands,
athlétisme, école du cirque, etc.).
Troubles du langage oral
Troubles spécifiques d’apprentissages scolaires (ex. dyslexie associée)
Rem : Impulsivité = « défaut d’inhibition » Enfants qui ne savent pas s’arrêter (valable dans tous
les domaines).
Ex. Demande de faire une colonne de « + » et ils en font 3 parce qu’ils ne font pas attention et qu’ils
ne savent pas s’arrêter.
/!\ On peut retrouver ce trait dans les troubles de l’attention / hyperactivité (voir + haut) MAIS aussi
dans les troubles des conduites sociales (tableau psychiatrique), dans ce cas, il y a une association
avec de la provocation, agressivité et comportement antisocial ce n’est pas du tout la même
chose que l’ADHD, l’anamnèse est CAPITALE pour faire la différence !
d) ∆∆ Important de l’hyperactivité
8
Traumatismes crâniens
Hyperthyroïdie : enfant qui a perdu un peu de poids, tachycarde, etc. (rare mais ne pas rater).
Insister sur ces points à l’anamnèse !
Anamnèse :
Familiale : climat familial et social
Gestation, accouchement
Développement staturo-pondéral et psychomoteur
/!\ Notion de régression être attentif à ça car ça signe souvent des pathologies
lourdes, avec des implications très importantes.
Scolarité
R/ en cours
Comportement, etc.
Examen clinique :
Signes dysmorphiques
PC
Examen sensoriel :
Audition
Vision
Examen neuropsychologique : en fonction du tableau clinique :
QI
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Bilan d’attention et mémoire
Bilan pédagogique
Bilan psychoaffectif
Faut une centralisation de la prise en charge par le médecin traitant et une prise en charge
personnalisée en fonction des symptômes :
- Approches comportementales :
o Information, guidance : donner des conseils, remettre un cadre, mettre l’enfant au 1e
rang à côté d’un enfant calme et pas à côté de la fenêtre (< distraction ++), etc.
o Thérapie du développement/psychomotricité
- Approches pharmacologiques :
o Psychostimulants : methylphénidate = Rilatine® R/ n°1, qui a une mauvaise image car
prescrit souvent à tort MAIS peut être très utile quand il est donné de façon correcte !
Pas prescrire à la 1e consultation, il FAUT un bilan avec des critères précis qui
permettent de diagnostiquer l’hyperactivité.
Il faut que l’hyperactivité ait des répercussions dans 3 domaines :
Ecole :
o Résultats scolaires
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o Insertion scolaire (ex. perte des amis car très agité et maladroit)
Domicile (ex. les parents ne vont plus voir d’amis car l’enfant est
ingérable)
Psychostimulant réglementation.
Effet rapide, visible déjà après 1 semaine un cercle positif peut recommencer
pour l’enfant (arrêt des remarques, des 0/10, etc.) ce traitement peut parfois
être très utile pour arrêter un cercle vicieux, il peut transformer positivement
l’enfant MAIS il ne faut pas traiter n’importe qui !
CI :
Pas chez le < 6 ans
Enfants/ados qui ont des idées dépressives
Etc. (il existe d’autres CI mais pas citées en cours)
o Atomoxétine (Strattera®) problématique car pas remboursé en Belgique.
o Antidépresseurs
o Clonidine
o Neuroleptiques : Rispéridone (parfois utile pour les troubles du comportement plus
sévères).
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9. Coma de l’enfant
Rem : On ne va pas aborder ici les comas en détails, mais simplement signaler les points les plus
spécifiques à la pédiatrie.
A. Définition
B. Physiopathologie
C. Diagnostic différentiel
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D. Evaluation
L’évaluation se fait via l’échelle de Glasgow, basée sur les réponses des yeux, verbale et motrice
(réponse motrice spontanée ou à la douleur). On donne un score en fonction des meilleures
réponses : max 15/15 et min 3/15 (coma très grave, catastrophique dans ce cas).
/!\ Cette échelle est applicable chez l’enfant même si l’évaluation est un peu différente au niveau
verbal chez le jeune enfant (« consolable » ou « pas consolable » si l’enfant ne sait pas dire des
mots) :
E. Etiologies
Les causes de coma chez l’enfant sont les mêmes que celles retrouvées chez l’adulte, mais on les
observe à des fréquences différentes :
- Traumatismes :
o Hématome extradural
o Fracture avec embarrure
o Fracture de la base du crâne
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o Contusions hémorragiques ou non
o Non accidentels : shaken baby syndrome lésions qui évoquent un trauma mais sans
histoire de trauma (car les parents n’avouent pas le plus souvent).
- Troubles métaboliques :
o Déshydratation (très fréquent chez l’enfant) hypo- ou hypernatrémie
o Hypoglycémies
o Acidocétose
o Insuffisance rénale
o Hyperammoniémie
o Toxiques / médicamenteux
- Processus expansifs :
o Tumeurs
o Hématomes
o Hydrocéphalie
o Abcès
- Causes vasculaires :
o Hématomes
o Hémorragies méningées
o Thromboses veineuses
o Accidents ischémiques :
Emboles septiques ou non
Anomalies de la coagulation
- Causes anoxiques :
o Arrêt cardiaque :
Troubles du rythme
Electrocution
o Malaise grave du nourrisson (« mort subite ratée »)
o Noyade
o Crise d’asthme
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Graphe : causes en fonction de l’âge
Infection = cause n°1 à tout âge SAUF chez le grand enfant/ado chez qui la cause
n°1 = intoxications
Intoxications :
o Chez le petit (cause n°2) : accidentelles (l’enfant attrape des produits et les avale)
o Chez les plus grands (cause n°1) : tentatives de suicide surtout
Vigilance ++ !
F. Clinique
Différents types de tableaux cliniques :
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Bulbaire
Signes cliniques :
n°1 = mydriase unilatérale
Troubles de la motricité oculomotrice (ex. strabisme important)
Temporal
o Etiologies : < effet de masse (engagement) ou < lésion directement :
Hématomes
Abcès
Tumeurs
o R/ chirurgical en URGENCE
/!\ A l’examen clinique, il faut tout de suite faire la différence entre ce qui est localisé ou diffus car la
prise en charge est différente !
G. Diagnostic
a. Anamnèse
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Ex. Coma à 8h du matin et pas mangé depuis la veille suspecter hypoglycémie !
b. Examen clinique
/!\ Il faut être attentif quand on teste la réaction à la douleur en aigu on peut appuyer
avec un bic sur le sternum, l’ongle ou l’aile du nez de l’enfant (ça fait mal mais ça ne
laisse pas de trace et choque moins les parents que si on pince l’enfant).
o Bilan lésionnel : essayer de localiser l’atteinte à l’examen clinique :
Signes latéralisés (ex. hémiplégie, troubles oculomoteurs, etc.) oriente vers
une cause focale ou généralisée
Troubles respiratoires
Anomalies pupillaires
Troubles oculomoteurs extrinsèques
Réactions motrices
1° Stabilisation :
- L’enfant est-il inconscient ?
- Assurer une ventilation + O2 si :
o Signes d’HTIC
o Convulsions
o Troubles du rythme respiratoire
o GCS < 8
- Assurer une TA remplissage via voie d’abord + sonde urinaire (bilan in-out)
- Corriger les anomalies métaboliques
/!\ Il faut TOUJOURS faire une glycémie capillaire (dextro) au doigt !
- Profondeur du coma ? Echelle de Glasgow : réanimation avec intubation d’emblée si < 8
- Y a-t-il une augmentation de la pression intracrânienne ?
o Recherche de signes d’engagement
o En cas d’HTIC : mannitol 0,25 g/kg
- Recherche de signes de convulsions (ex. déviation tonique des yeux) BZD si présents.
2° Recherche de la cause
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Il faut EXCLURE UNE CAUSE TRAITABLE (ex. hypoglycémie, troubles ioniques) et exclure les
pathologies qui nécessitent une décompression chirurgicale (ex. HTIC < hématome ou autre).
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J. Mesures globales à mettre en place
K. Pronostic
Il dépend de :
- Etiologie : du meilleur au moins bon pronostic
o Causes métaboliques et toxiques
o Infections et traumatismes
o Causes anoxo-ischémiques (le pire = noyade)
- Age de l’enfant
/!\ Souvent, on croit que l’enfant récupèrera mieux s’il est jeune MAIS ce n’est pas toujours un
facteur de bon pronostic car, chez ces enfants, il y a une altération qui concerne le cerveau déjà
développé ET les processus encore en développement !
- Durée du coma : plus il dure longtemps, moins le pronostic est bon.
- Résultats des examens complémentaires :
o EEG
o Potentiels évoqués
o Imagerie cérébrale
- Etat de mal épileptique depuis > 3 jours : seulement 8% des enfants s’en sortent sans séquelles
Etat de mal = URGENCE !
a. Sébastien, 6 mois
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Ici, on a un enfant en bonne santé qui arrive fébrile avec une altération sévère de la conscience et
convulsions.
La 1e cause de coma chez l’enfant est l’infection.
Diagnostic = encéphalite herpétique.
b. Benjamin, 15 ans
Examen clinique :
- Enfant inconscient
- FR 16/min, ample
- TA 140/80 et pouls à 60/min HTA et bradycardie, suspecte une HTIC
- Léger débord hépatique
- Ouvre légèrement les yeux à la douleur
- Attitude spontanée avec MS en flexion et MI en extension
- Pas de sons émis
- ROT vifs, réflexe cutané plantaire en extension bilatéralement (Babinski)
- Apparition de mouvements tonico-cloniques généralisés
Sur base de ces informations : Glasgow faible (verbal 1, yeux 2 ou 3, moteur 2 ou 3) = 6
Etat de coma sans signes de latéralisation
Examens réalisés :
- CT-scan cérébral : œdème diffus qui confirme qu’il y a quelque chose qui cause une HTIC.
- Bilan biologique :
o pH 7,5 alcalose
o GOT 107 UI/L, GPT 70 UI/L, TP 46% petite atteinte hépatique
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o CPK 2800 UI/L (un peu), créat 2,7 mg/dl (), urée 4 mg/dl () insuffisance rénale
o On pense ensuite à doser l’ammoniac (NH3+) qui est à 3379 µmol/L (, nl < 50)
Prise en charge : essai de dialyse péritonéale mais échec (décès) < trop d’ammoniac.
Rem : Ici à postériori, on a remarqué que différents événements auraient pu mettre sur la piste de la
pathologie :
- A 3 ans : céphalées + vertige + ataxie (diagnostic posé = migraine)
- Asthénie après appendicectomie
- Malaises après efforts intenses
c. Enfant de 7 mois
- Pas d’ATCD
- Fontanelle bombante
- Réduction oculaire latéralisée latéralisation donc imagerie cérébrale obligatoire
- Scan : hyperdensité très marquée à G = hématome sous dural
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- Scan le lendemain : œdème massif qui s’est développé
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Ici, suspicion de shaken baby : par après, on a compris que le père a en fait secoué l’enfant car il n’en
pouvait plus, puis suite à l’évolution catastrophique de l’état de l’enfant, il n’a plus jamais parlé il
n’y a pas toujours une intention mauvaise dans ce genre de situations !
a. Physiopathologie
b. Histoire clinique
Classiquement les parents se présentent pour une autre raison qu’un trauma :
- Altération de la conscience
- Signes d’HTIC
- Convulsions
- Vomissements
- Malaise
/!\ Chez l’enfant il y a souvent du sang dans le LCR prélevé = PL traumatique (car PL est difficile à
faire chez l’enfant) MAIS, dans ce cas-ci, le sang à la PL est du à une hémorragie intracrânienne et
non à une PL traumatique ! (difficile de faire la différence, souvent diagnostic à postériori).
c. Clinique
TRIADE clinique :
- Lésions cérébrales : quand on secoue l’enfant le cerveau bouge d’avant en arrière contusions
du cerveau ET ruptures des veines pont. Ceci entraine des hémorragies péri-cérébrales
(hématomes sous-duraux ou hémorragies méningées) ET des hémorragies intracérébrales.
o Signe important = hématome au niveau de la faux et autour (mais moins visible autour à
cause de la présence de liquide)
o Déchirures qui apparaissent dans le parenchyme cérébral = tears (car la substance grise
et la substance blanche ne vont pas à la même vitesse lors du secouage)
o Parfois œdème hémisphérique important qui peut avoir un impact sévère
Identification des lésions via IRM cérébrale MAIS parfois c’est compliqué car délais
d’obtention de l’examen + sédation et transport de l’enfant sont nécessaires.
- Lésions osseuses : + rares, seulement si maltraitance plus sévère le plus souvent triade
incomplète :
o Fracture du crâne en étoile si le bébé est secoué et tapé contre quelque chose (domaine
de la maltraitance).
o Petites lésions au niveau des extrémités des os des membres < membres battent l’air
quand le bébé est secoué elles ne sont pas fréquent mais quand elles sont présentes
elles orientent le diagnostic.
o Fracture de côtes dans les parties postérieure dues à une compression du thorax avec
les mains quand on secoue le bébé les recherches sur des radios pour orienter le
diagnostic.
d. Diagnostic
I. Démarche diagnostique
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o Evoquer un phénomène de secouage comme responsable de l’état neurologique de
l’enfant essayer d’expliquer aux parents qu’il ne reste quasi plus d’hypothèses et que
l’une d’elle est le trauma, dont un possible secouage.
- Origine du secouage :
o Manœuvre de réanimation suite à un malaise : par exemple un enfant a été secoué car il
a avalé de travers (les parents ont cru bien faire) dans ce cas, ils expliquent la
situation d’emblée !
o Geste inadapté (parents qui croient que secouer l’enfant est moins grave que de donner
une fessée)
o Mouvement de violence = maltraitance vraie souvent fractures osseuses, etc.
/!\ Dans ce cas, référer à des équipes spécialisées ! (social, judiciaire, etc.)
e. Diagnostic différentiel
- Troubles de la coagulation
Ex : mère qui accouche à la maison, avec allaitement exclusif, pas de supplémentation en
vitamine K hémorragie cérébrale massive sur carence en vitamine K
- Maladies rares :
o Menkes < défaut du cuivre, très rare mais = ∆∆ du bébé secoué pour faire le
diagnostic on dose le cuivre dans le sang ().
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Ex. 2 énormes hématomes sous duraux à l’imagerie, radios qui montrent des toutes
petites lésions au niveau des extrémités, bébé a des cheveux en épi avec un aspect un
peu rugueux Maladie de Menkes.
o Acidurie glutarique de type 1 (maladie dépistée à la naissance aujourd’hui donc on ne se
demande plus si c’est ça ou pas).
f. Prise en charge
I. Généralités
III. Prévention
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g. Cas cliniques illustratifs
I. Pierre, 7 mois
Bilan :
- Bio :
o Hb
o Coagulation normale
o Bilan métabolique normal
o Bilan infectieux normal
- Fond d’œil : suffusions hémorragiques
- RX osseuses : normales
- PL : LCR hémorragique (mis sur le compte d’une PL traumatique dans un 1e temps)
- Scanner cérébral : hématome de la faux (hyperdensité) et œdème assez marqué.
- IRM cérébrale : collections sous-durales, œdème n’arrive pas à l’extuber après l’IRM
Rem : Les parents ont porté plainte contre la gardienne MAIS il est possible que les troubles cliniques
apparaissent le lundi si l’enfant a été secoué le samedi ou le dimanche par les parents compliqué
d’imputer la faute à quelqu’un avec certitude (les poursuites judiciaires n’ont pas abouti).
L’enfant arrive aux urgences avec un enfoncement du crâne et un petit hématome sous-dural. Les
parents disent qu’ils ne savent pas d’où ça vient.
On traite chirurgicalement puis on cherche la cause mais à 6 semaines, ce n’est pas possible qu’il soit
tombé tout seul ou qu’il se soit cogné très fort pendant son sommeil l’enfant n’est pas trop mal, la
famille est très gentille mais on ne peut pas renvoyer l’enfant chez lui si on ne connaît pas la cause !
On voit le père, la mère et la marraine de façon séparée et on explique qu’il faudra interpeller le juge
des enfants si on n’a pas d’explication on a découvert qu’en fait la mère l’avait allaité la nuit puis
s’était endormie et l’enfant est tombé sur l’accoudoir du divan tableaux parfois trompeurs, il a
fallu un mois avant de savoir ça !
Il est parfois utile de prendre le temps de comprendre la situation car ça n’aurait pas aidé ici en
judiciarisant la situation on a pu renvoyer l’enfant chez lui sans dire au père que c’était la faute de
la mère (pas utile, tout ce qu’on veut c’est être sur que ce n’était pas de la maltraitance).
a. Etiologies
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o Chutes
o Sévices (ex. shaken baby syndrome)
o (Accidents de la route)
> 5 ans :
o Chutes
o Accidents de la route : piéton, cycliste
o Sport de contact ou sport non organisé
b. Prévention
/!\ Importance de la prévention car des gestes simples peuvent permettre d’éviter des drames !
- Il est CAPITAL de mettre un casque à vélo pour les enfants surtout car ils sont assez légers donc
ils passent facilement au-dessus de leur vélo (il faut que les parents montrent l’exemple et
mettent un casque aussi).
Dans la majorité des cas les enfants vont bien, ce n’est pas inquiétant si exam
clinique est normal.
/!\ Si l’enfant est bien, il n’est PAS UTILE DE FAIRE RADIO OU SCAN ! (car même si on
voit un petit hématome sous-dural, si l’enfant va bien, on ne l’opèrera pas) =
TUYAU !!
- Prudence avec les points d’eau (piscines, lacs, bains, etc.) les noyades sont des situations
compliquées à récupérer, souvent état végétatif ou décès.
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