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1981-1989

1981 Retour de l’éducation physique au sein de l’éducation nationale après son départ en 1966.
Espoir important pour les profs d’EPS.

1989 Loi d’orientation (Loi Jospin)

L’EPS à l’éducation nationale


Quelles sont les conséquences sur l’EPS de cette réintégration.

Réintégration de l’EPS en 1981


Contexte politique : Un changement de gouvernement et de président de la république, F.Mitterand.
C’est une transformation publique importante, c’est la 1 ère fois sous la Vème que le pays est dirigé
par des parties de Gauche, élu sur un projet de transformation de la société. Projet sur 3 domaines :

Sociale = Lutte contre les inégalités dans un contexte déjà de crise économique
Economie = Volonté de stopper les réformes libérales des années 1970
Educatif = Idée que l’état doit permettre de réduire les inégalités à travers l’éducation.

Création d’un ministère du temps libre, réduction du temps de travail et augmentation des congés
payés. La volonté de construire un état fort, surtout d’un point de vue économique, mais aussi une
volonté de laisser une place à l’initiative locale. Cela rejoint les lois de la décentralisation.

L’EPS s’intègre à l’éducation nationale par le décret de 1981. Une des 110 propositions pour changer
la France. L’EPS est alors soumise directement à la politique scolaire de cette période, même droit et
même devoir. Les enseignants d’EPS redeviennent des enseignants comme les autres après une
période où l’EPS était plutôt rapprochée des sports. En plus de cela une augmentation du nombre de
poste au concours. Cela se poursuit sur 2 ans après l’élection.

Une sous direction pour régler les problèmes suite au départ de Jeunesse et sport est confiée à
Gerard Pagès. Cette période a permis de résorber le déficit d’enseignant.

Savary (ministre de l’Education National en 1981) « Placer l’EPS au même rang que les autres
disciplines à égalité de droits et de devoirs ».
Le grand défi des profs d’EPS des années 80’ est de montrer que l’EPS peut remplir ses devoirs.

Conséquences institutionnelles
Alignement institutionnel sur les autres disciplines :
- Formation des enseignants : Création de la maitrise STAPS (en 1981) qui annonce la
possibilité de faire de la recherche en STAPS et en particulier sur l’EPS.
- Mise en place d’un groupe de recherche pédagogique (Institut National de Recherche
Pédagogique). R.Mérand, Marsenach, Motta constitué afin de développer des recherches en
didactique de l’EPS et réduire l’échec scolaire.
- Une inspection générale de l’EPS est créée distincte de celle de la Jeunesse et Sport.
- Rétablissement de la 3ème heure d’AS. 17h de cours + 3h à l’association sportive.
- En 1982 est crée la 74ème section au conseil national des universités (CNU) : Les STAPS. La
même année sont créés les DEA STAPS conduisant aux doctorats à partir de 1983 ;
- L’agrégation externe est instituée en 1982 (1 ère session 1983) et la formation des
professeurs-adjoints supprimée.
- Alignement progressif de la formation des enseignants d’EPS sur celle des autres
enseignants.

Un nouveau cadre pour l’EPS

Lié à la politique scolaire du début des années 80. Cette politique scolaire c’est une priorité
nationale, un axe fort du programme politique. A.Savary MEN (1981-1984)
Impulse un certain nombre de changement mais en partant de ce qui a été fait dans les années
1970. En revanche il fait le constat de moyen insuffisant utilisé à l’école pour permettre une réelle
égalité de réussite.
On prend conscience que confronté tous les élèves au même savoir n’est pas assurer une véritable
égalité. Bourdieu l’a expliqué par des habitus différents des élèves par rapport aux savoirs.
Au début des années 80, contexte de crise avec taux de chômage qui augmente, la non réussite
scolaire entraine l’échec social. Idée que plus on est diplômé moins on a de chance d’être au
chômage.

Politique des chances d’accès à une politique des chances de réussite en considérant que l’égalité
d’accès n’est pas suffisante.

Pour l’aide Savary va utiliser plusieurs commissions :


- Commission Soubré sur « La décentralisation et la démocratisation des institutions
scolaires » (Rapport de mai 1982). A l’intérieur de ce cadre les acteurs ont une marge pour
s’adapter aux caractéristiques de leurs élèves. Naissance des EPLE, établissement public
locaux d’Enseignement (appellation des collèges et lycée encore aujourd’hui).
C’est dans cette dynamique de décentralisation que l’on va demander aux établissements de
travailler sous forme de projets.
- Commission Legrand, trouver les moyens de lutter contre l’échec scolaire. Les enseignants
peuvent jouer sur les formes de groupements. Une transformation de l’évaluation avec
différents rôles et plus seulement sommative. Evolution de la pédagogie vers une pédagogie
différenciée. Les préconisations
- Commission Prost, montre que la démocratisation du collège des années 70 impact
fortement les lycées ce qui conduis à un décalage de plus en plus important entre la culture
enseignée au lycée et la culture des élèves qui arrivent. Au début des années 80, beaucoup
d’échec en 2nd. La deuxième révolution scolaire est au lycée. La réponse va surtout être
matériel et humaine dans les années 80, pas vraiment de modification sur le fond et ce
décalage de culture.

Après la réforme Haby en 1975, la priorité est donnée à la lutte contre l’échec.
ZEP en 1981 « promouvoir une école inégalitaire pour créer les conditions d’une véritable
égalité ». Cela s’appuie sur le principe de discrimination positive, on admet que les élèves ne
sont pas égaux sur la ligne de départ.

Des orientations sensiblement différentes (1984-1986)


Nouveau Ministre de l’EN : JP-Chevènement qui défend une conception un peu plus élitiste, basé
sur le travail, la méritocratie des élèves.
« 80% d’une classe d’âge au niveau du bac en l’an 2000 ». En ce sens c’est lui qui met en place
l’enseignement professionnel avec la loi programme de 1985 sur les enseignements
technologiques et professionnels. (Loi Carraz, 23/12/1985).

Un positionnement scolaire par l’évaluation et les programmes


Un « malaise identitaire » décalage par rapport aux IO de 1967

Au niveau pédagogique : Peu de chose sur la pédagogie dans les IO de 1967.


Questionnement de la référence culturelle. Brohm, Pociello.

Discussion sur les contenus techniques :


Les textes sont centrés sur la reproduction technique et les profs travaillent déjà sur les processus
d’apprentissages des élèves.

La réforme de l’évaluation au baccalauréat


Arrêté du 17/06/1983 complété par la circulaire du 11/07/1983 fixe les nouvelles modalités de l’EPS
au bac.

Piloté par l’inspection générale

Passe dans le 1er groupe d’épreuves (l’arrêté du 20/08/86 affectera l’EPS d’un coeff 1)

Les principales modifications :


- Passage d’un contrôle Terminal à un contrôle en cours de formation
- Note finale par l’intermédiaire de 2 APS choisie dans 2 domaines différents parmi 7.
- Chacune des APS doit faire l’objet d’un cycle d’au moins 12 heures et évaluée selon 3
composantes : la conduite motrice se décomposant en performance (5points) et évaluation
motrice complémentaire (EMC, 5 p.) ; les connaissances techniques, la compréhension des
bases de la physiologie de l’effort et les capacités d’analyse (5 p.) ; et la participation/progrès
(5 p.).

Le travail sur les programmes


Fruit du travail d’une commission, 1983-1985, commission verticale
- Chantier de réflexion sur les contenus lancé par Savary.
Un travail par discipline par tube verticaux de la 6 ème à la 3ème. Puis une commission
horizontale, commission de la 6ème, de la 5ème, de la 4ème, de la 3ème.

Des chercheurs qui participent à cette commission, Durand, Vigarello, Parlebbas.


Le président de cette commission c’est Alain Hébrard (major de la 1 ère commission
d’agrégation). Elle réfléchit à de nouveaux programmes EPS. Construire une EPS piloté non
pas par les activités qu’elles organisent mais par les objectifs scolaires poursuivis.
Résultats des travaux : Consensus autour des objectifs généraux, « L’EPS ne se confond pas avec les
activités physiques qu’elle propose et organise ».
Programme : « Cadre de référence national qui décrit les savoirs et savoir-faire enseignés dans une
discipline selon les moments de la scolarité » Hebrard, 1986

Ces travaux aboutissent aux IO de 1985-1986 :


- Centrées sur la fonction éducative de l’EPS.
- « Ce qui est visé, c’est l’activité de l’élève au sens de sa prise en charge effective de son
évolution ».
- Evolution du rôle de l’enseignant

Construire l’identité scolaire de la discipline


Au-delà des textes officiels, des enseignants et chercheurs construisent l’identité scolaire de la
discipline.

Le travail sur la didactique des APS, sur ce qui doit être enseigné au sein de chaque pratique
sportive. Différencié ce qui existe de ce qui s’enseigne à l’intérieur de l’école.

La référence à la psychologie cognitive, processus d’apprentissage moteur mais qui sollicite l’aspect
cognitif des élèves. Travaux de Famose sur la construction des tâches. Idée étant que l’apprentissage
en EPS n’est pas que moteur.

Conclusion
Cohabitation 1986/1987 : Ministère Monory

Réélection de F.Mitterand en 1988 ; MEN : L.Jospin

Loi d’orientation du 10 Juillet 1989. Transformation de la formation des enseignants avec la mise en
place des IUFM.

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