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Professeurs Experts - Connaissances et

compétences
Des études des années 1990. On va étudier les professeurs reconnus par leurs pairs. C’est un peu
comme une démarche anthropologique. Exemple de C.Lévi Strauss : Il a remarqué que les primitifs
avaient les mêmes règles sociales que les sociétés développées.

Ces études ont pour objectifs d’extraire les savoirs faires des experts, ces savoirs faires sont plus ou
moins inconscients par les professeurs eux-mêmes.

Ces gens là ne travaillent pas du tout comme les formations le préconisent.

Ces connaissances entre dans le cadre des « actions situées ».

« Il est capable d’identifier et d’analyser les difficultés d’apprentissages des élèves, de tirer le
meilleur parti de leurs réussites, et de leur apporter conseil et soutien personnalisés (attention un
peu utopique) avec les soucis de les rendre acteur de leurs progression (=autonomie). Il veille à la
gestion du temps en fonction des activités prévues, des interventions et difficultés des élèves ainsi
que des accidents éventuels de la classe. Il sait utiliser l’espace et le geste et placer sa voix. Il sait
choisir le registre de langue approprié ; ses modalités d’intervention et de communication sont
ajustées en fonction des activités proposées et de la réceptivité des élèves... »

Il faut s’adapter, s’assouplir aux réels, prendre des personnages. Une certaine différence avec le
caractère fermé des constructions de séance. Quelqu’un qui allège sa situation, la raccourcie, la
rallonge..On peut très bien lui dire que c’est bien car il c’est adapté.

Tochon a écrit un livre, l’enseignant expert

6 préoccupations des enseignants novices (Luc Ria-thèse 2001 ; Nadot)

L’envie de bien faire est très couteux d’un point de vue énergétique.

- Conserver son plan de leçon, pour l’expert le plan de leçon est beaucoup plus souple et
vague. La leçon est réussie quand on arrive au terme de tous ce que l’on avait prévu.

- Garder le contrôle des élèves.

Montrer à l’élève que la leçon a commencé. Calmer le phénomène de propagation des


troubles. (Il faut recadrer tout de suite). Pour les experts les troubles de début de leçon sont
parfois laissés quelques minutes comme une évacuation de certaines tensions.

- La mise en action des élèves supposent qu’il va falloir l’entretenir. Angoisse de mettre en
mouvement sa classe.

- Pendant que les autres travaillent, entretenir une relation avec un élève particulier. Mener
deux fronts deux taches difficiles en même temps, garder sa bonne humeur sur les ateliers
qui fonctionnent et régler le problème de 1 ou 2 élèves. Savoir s’isoler au bon moment, faire
preuve d’une cognition partagée ou distribuée.
- Les enseignants novices, si les élèves se moquent du prof « je t’emmerde ». Un prof expert
ne masque pas ses sentiments. Les novices masquent les sentiments et font comme si ils
n’avaient pas été atteints. A la longue cela peut devenir très usant.

- Une absence de préoccupation, les novices ne savent pas s’économiser nerveusement.


L’économie de soi dans un métier à haute charge nerveuse ou intentionnelle. Il n’est pas
possible de jeter toutes ces forces du matin au soir toute la semaine. Face à des difficultés
de grosses charges nerveuses ont été étudiés. Psychologie de l’ergonomie de travail :
Sperandio, travail sur les charges nerveuses. Métier d’une densité extrême : Contrôleur
aérien.

Quelles sont les compétences entre les gens qui craquent et les autres.

Sperandio : Chaque personne a un seuil différent qu’il ne faut pas dépasser, le plafond
d’investissement cognitif. Ce plafond est différent selon les personnes. On n’est pas tous sensible
sur les mêmes choses.

3 moments dans une journée du contrôleur : Le calme, l’accélération, l’explosion.

Explosion = Plus nombreuses, plus complexes, moins de temps pour les traiter. Quand il y’a peu
d’avion, les experts sont déjà au max de leurs plafonds d’investissements. Au fur et à mesure ils
enlèvent certaines informations, leurs plafonds restent inchangés. Exemple sur les garçons de café
également.

Sylvie Perez (EPS), recherche sur la base de Spérandio. Les experts sortent d’une classe hyper dur et
très nombreuses, ils sont frais.

Quand peu d’élèves malgré tout les profs se donnent à fond. (En EPS, nous ne sommes pas des
spécialistes de tout les APSA, du coup les petits groupes ne sont pas adaptés, une classe à 5 ou 6 cela
serait compliqué).

Avec 15 ou 16 élève le prof est au PF max et c’est optimale.

Comment on enlève les choses les unes après les autres afin de se maintenir dans le plafond cognitif
opérationnel :

- Tous les aspects moteurs, très technique sont enlevés.


- Plus les élèves sont fatigués moins ils sont dérangeants et perturbants.
- Pour se protéger de l’agression de la classe, l’expert fait des groupes de niveau ou d’affinité
car l’enseignement fait et profond ne peut plus se faire.
Il est probable que plus de 60% des consignes ne soit pas de nature pédagogique.
Les professeurs face à un niveau de déviance forte, les experts deviennent sourd et aveugle,
une stratégie d’évitement contrôle, on ne peut pas aller sur tout les fronts. Il faut aller sur
les problèmes majeurs, le novice ne distingue pas le mineur du majeur.

Walter Doyle :

Les questionnaires ne représentent pas la réalité. Il s’initie dans les salles de classe pour ne pas
perturber la classe. 3 compétences intéréssantes de l’expert :
- Overlapping : Capacité à diviser son attention sur plusieurs choses, distinction de la conduite
de classe (tenir son groupe) et du didacticien (tout ce qui tourne autour des apprentissages).
Les deux doivent se servir mutuellement.
La logique du Halo concentrique : Quand le prof est tous prés, une intensité de
concentration, quand on s’éloigne c’est une baisse. Chez les experts une utilisation de
l’espace = rhétorique cheminatoire.

- With it Ness, être avec. Un moment donné un prof à la capacité de s’intéresser


individuellement à ces élèves.

- Ripple effect : Consiste à prendre quelqu’un pas tout à fait au hasard et lui dire une chose
forte émotionnellement qui va concerner tout le monde. Attention à la personne que l’on
choisit. Des gens cicatrisent plus vite que d’autres.

On s’aperçoit que les questionnaires de Tochon ne sont pas suffisants, Waler Doyle en observation
extrinsèque ne sait pas comment l’enseignant résonne.

3 auteurs ont dépassés ces problèmes pour aller chercher le raisonnement des experts.

Marc Durand : Chronomètre et survêtement. L’action située.

3 postulats théoriques :

- Francisco Varela : Toute action est dépendante dans le contexte dans lequel on est. Il dit
que c’est auto-poéitique (tout raisonne et interagit). Un acte d’enseignement est un acte
dynamique complexe. Tous les organismes vivants sont liés à ce théorème là.

- Lucy Suchman : Toute action est située culturellement, sportivement, géographiquement.


Chaque endroit est porteur de quelque choses.

Jeanne Lave : La cognition en acte. En salle de classe les élèves n’arrivent pas à faire leurs
exo de maths. Le contexte peut être favorisant ou défavorisant pour les situations
d’apprentissages. On est sur des analyses de contexte d’action.

- Jacque Theureau : Primat de l’acteur.

Pour observer les enseignants la loupe c’est le signe triadique.

- Objectifs
- Connaissances (théorique ET empirique)
- Préoccupation ( en dominante sécurité, dominante tactique, dominante motrice)

Action Verbalisation
Déambule et observe Je regarde
Exemple de l’exemple de plusieurs profs qui observe des agrès.

- Un des profs : A fond sur la consigne


- Un autre : Les élèves s’arrêtent au bout d’un moment si je n’y vais pas.
- Un autre : Pas de problème avec les consignes, ni avec le volume de travail. 3 sortes
d’élèves (ancrés ce qu’ils savent donc beaucoup d’essais, 2 ème, 3ème type d’élève ils sont sur
un seuil d’apprentissage qui ne peut être passé que si je suis là. Il faut un petit coup de
pouce supplémentaire.

Les experts se donnent une marge pour faire mieux que ce qu’ils avaient prévu. Faire une bonne
séance et avoir une idée nouvelle sur un déclic qui améliore la situation sur le moment. Cela se base
sur un artefact cognitif, cela enclenche une décision nouvelle qui est une énaction (Francisbo barela,
cognitif).

D.Norman dit que chaque objet déclenche une intelligence. Exemple de la poignet de porte, elle
guide à faire quelque chose de compliqué.

C’est en voyant le comportement des élèves que l’idée émerge = énaction.

Exemple du coup des tapis dans la salle de Hand, 3 profs. 1 qui ne les laisse de coté, 1 qui les range
avec sa classe, 1 qui les utilise pour sa séance.

Conclusion

2 modèles psychologique de l’intervention chez les professeurs

Modèle de la commande Modèle auto-organisé

Plan de leçon Plan de leçon


Plan programme (fait pour être exécuté) Plan ressource. On se donne le droit de se
Dans ce cadre on est peu sensible aux effets de tromper et de donner des idées nouvelles.
contexte fin, pas de prise en compte des
émotions. Cela ne veut pas dire que je perds ma ligne.

On privilégie l’interaction.

Cela ne correspond pas à un style de comportement, c’est une façon de voir l’enseignement.

Les enseignants construisent leurs séances d’après par rapport aux bilans de leurs leçons.

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