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Enseignante : A.HABIBY
I. Le groupe :
1. Définition :
L'étymologie : le nœud et le rond. Gruppo (de l’italien) veut dire nœud, assemblage.
Le terme de groupe est récent dans le vocabulaire (1668). Gruppo désigne une technique
des beaux-arts qui consiste à peindre ou à sculpter plusieurs individus formant un sujet.
Ce mot s'est rapidement répandu dans le langage courant et désigne un assemblage
d'éléments, une catégorie d'êtres ou d'objets. Le groupe devient une réunion de personnes
seulement vers le milieu du XVIIIème siècle.
"Pour Lewin, le groupe est quelque chose de plus ou, mieux, quelque chose de
différent que la somme de ses membres : il a sa structure propre, des fins particulières, et
des relations privilégiées avec d'autres groupes ", donc on peut l'étudier en soi. Chaque
groupe peut être caractérisé comme une "totalité dynamique" ; ceci signifie qu'un
changement dans l'état d'une de ses sous-parties change l'état de n'importe quelle autre
sous-partie. Il s’agit de l’interdépendance qui est définie ainsi : la présence de tous est
nécessaire à chacun pour atteindre son but propre et pour permettre au groupe d'atteindre
son objectif.
• Statuts et rôles:
- Le rôle : c’est tout l’aspect dynamique et subjectif qui est lié au statut. C’est ce qu’on
attend dans les conduites de la personne qui a un certain statut (les attentes de rôles). Les
rôles ne sont pas immuables.
• Normes: ensemble de règles qui régissent les comportements des individus. Ceux
à quoi on doit se soumettre quand on fait partie du groupe. Les normes sont les
manières d’agir et de penser. Elles permettent d’évaluer les comportements des
autres membres du groupe selon les critères suivants: satisfaisant ou insatisfaisant,
conforme ou déviant…
Autrement dit, les normes sont des conventions stipulant comment les individus
devraient se comporter les uns avec les autres. Elles peuvent être officielles ou
officieuses.
Les normes sociales : régissent les relations entre les membres (quelles émotions
peut-on exprimer et de quelle façon peut-on le faire?) ces normes sont régies par
des normes officieuses.
Les rôles :
Le rôle d’un individu dans un groupe désigne l’attente d’une conduite par les
autres membres du groupe. Cette attente résulte des normes du groupe et du statut
de l’individu.
Rôles liés à la tâche : Ils aident le groupe à réaliser ses objectifs: (inciter les
membres à collaborer, trouver de l’information, coordonner les activités)
Rôles liés à l’entretien des relations : Appelés également les rôles sociaux, aident à
conserver l’harmonie dans les rapports entre tous les membres du groupe
(encourager les autres, concilier les parties, exprimer ses émotions, relâcher les
tensions etc.)
Pour distinguer les types de groupes, il faut prêter attention à quatre critères
principaux : taille, stabilité dans le temps, critère officiel et appartenance.
a) Taille :
- Groupe secondaire : groupe organisé où les personnes n’ont pas nécessairement des
relations entre eux (organisations, entreprises).
- Le groupement : quand des personnes se réunissent que ce soit en nombre petit, moyen
ou élevé, avec une fréquence de réunions plus ou moins grande, avec une permanence
relative des objectifs dans l'intervalle des réunions, le nom qui convient est celui de
groupement.
- Groupe durable : existence de groupe sur une longue durée (famille, entreprises).
- Groupe momentané : groupe limité dans le temps qui marque peu ses membres (groupe
de discussion, de projet).
c) Caractère officiel :
- Groupe formel : groupe prévu et organisé par la hiérarchie dans un but déterminé
(groupe de projet, syndicat).
- Groupe informel : groupe qui se constitue spontanément sans existence officiel et qui
n’obéit pas à des règles définies (groupe de collègues).
La différence entre groupe formel et groupe informel a été déterminée par E. Mayo
(1923).
d)Appartenance :
- Groupe de référence : groupe auquel un individu aimerait bien appartenir et qu’il prend
pour modèle, l’individu va donc adopter les valeurs et les normes de ce groupe.Ce
groupe peut aussi coïncider avec un de ses groupes d’appartenance (groupe des associés
d’un cabinet de conseil).
1. Du leadership :
Définition
• D'un point de vue externe, le leader est responsable de son secteur. D'un point de vue
interne, le leader exerce une influence sur l’ensemble d’un groupe.
Distinctions :
Les environnements de travail autoritaires sont caractérisés par le fait que le leader
monopolise la prise de décision. C'est cette personne qui détermine les rôles des
subordonnés, les techniques et les méthodes qu'ils doivent suivre pour mener à bien leurs
tâches et les conditions dans lesquelles le travail est effectué. C'est un style de leadership
très étendu dans la plupart des organisations.
Malgré les connotations négatives du mot "autoritaire", Lewin insiste sur le fait que ce
type de dirigeant ne génère pas toujours un environnement socio-émotionnel
désagréable; les critiques des employés sont courantes, mais il en va de même des
louanges. Les dirigeants autoritaires se caractérisent également par une faible
participation à la réalisation des tâches.
Selon les observations de Lewin, une direction de style autoritaire comporte le risque
d'une "révolution" de la part de ses subordonnés. La probabilité que cela se produise sera
d'autant plus forte que le caractère autoritaire du dirigeant sera marqué.
Le style démocratique décrit par Lewin est très différent du leadership autoritaire. Les
dirigeants qui suivent ce modèle ne prennent pas de décisions par eux-mêmes, mais ils
résultent d'un processus de débat collectif; en cela, le chef de file joue un rôle d'expert
qui conseille les subalternes et peut bien entendu intervenir dans la décision finale si
nécessaire.
En général, on considère que ce style de leadership est le moins efficace des trois, car il
peut conduire à un manque de productivité et de cohérence. Il est préférable d'avoir un
leader actif. Cependant, cela fonctionne très bien quand les subalternes sont des
personnes capables et avec un haut niveau de motivation. De plus, il n’ya pas grand
besoin de communication entre les travailleurs.
Pour Robert Blake et Jane Mouton, ils proposent une grille "managériale" (conçue
en 1962). Elle caractérise différents modes de commandement dans les entreprises. En
effet, Blake et Mouton prennent en compte deux variables :
Un bon manager doit prendre en compte à part égale la motivation du personnel et les
soucis de production de l’entreprise.
Rensis Likert, sur la base du même constat (autorité, contrôle vs écoute, confiance),
propose le principe des relations intégrées:
- Dans une organisation, toute personne doit se sentir considérée et nécessaire dans
l’entreprise pour travailler efficacement ;
- L’efficacité au travail nécessite la mise en œuvre d’une organisation par groupe de
travail au sein duquel les problèmes rencontrés sont abordés et résolus
collectivement.
3. De la cohésion :
La cohésion est le phénomène qui maintient unis l’ensemble des membres du groupe
vers l’accomplissement de la tâche fixée et empêche sa désintégration. Elle peut être
répartie en deux genres de facteurs à savoir les facteurs de cohésion socio affectifs et les
facteurs de cohésion structurels.
*Quand les membres du groupe sont proches (âge, milieu social, valeurs partagées,
attitudes et besoins communs).
* Dans les petits groupes dont les personnes se respectent mutuellement pour leurs
compétences respectives.
-La réussite du groupe: les membres d’un groupe qui réussit se sentent plus forts, plus
soudés entre eux.
-Les menaces extérieures: les critiques venant de l’extérieur, la compétition avec d’autres
groupes peuvent être ressenties comme des menaces et renforcer la solidarité des
membres du groupe entre eux.
-La prise de décision : les décisions prises par un groupe ne sont pas identiques aux
décisions individuelles que pourrait prendre chacun des membres s’il était seul à décider.
Elles comportent des avantages mais aussi des risques. Quand elle se prend par un
individu isolé, la décision est souvent intuitive. Quand il est collectif, le processus de
décision se déroule généralement en quatre étapes :
- Décision par absence de réaction : Le groupe finit par adopter une solution, sans
discussion, ni analyse véritable, par manque de réaction.
- La décision par consensus : après discussion, un accord général est trouvé. La solution
soutenue par la plupart des membres est finalement jugée acceptable par d’autres qui s’y
rallient, sans qu’il y ait obligatoirement unanimité.
Les avantages d’un groupe :
Engagement : un groupe peut générer un engagement accru pour appliquer les solutions
choisies.
Absence de vision critique : lorsqu’on désire prendre des décisions rapidement et que les
membres le font sans avoir recueilli toutes les informations importantes.
Domination par une minorité: quelques membres plus bruyants ou qui s’expriment
d’avantage guident les prises de décision.
Confusion entre désaccord et aversion : considérer une critique de nos idées comme une
attaque personnelle.
Pour finir, il apparaît que la dynamique de groupe représente une étude essentielle
à l’entreprise car elle permet de comprendre le rôle des leaders, la place de l’affectivité
au sein du groupe, les phénomènes de blocage susceptibles de générer des changements,
de favoriser l’épanouissement du groupe. Elle constitue un outil de la thérapie de
groupes dont l’usage n’est plus à démontrer.
IV. La réunion :
Le groupe peut avoir plusieurs formes :
Les réunions sont un moyen de partager, au sein d’un groupe de personnes, un même
niveau de connaissance sur un sujet ou un problème et de prendre des décisions
collectivement. Qui seront facilement acceptées de tous si elles sont prises avec les
représentants des différentes entités concernées.
La seconde catégorie réunit les trois autres modes d'interaction où le participant joue
un rôle réactif : discret, sceptique et strict.
Voici quelques astuces pour faire face aux participants plus difficiles à animer :
Certains réseaux de communication sont plus efficaces que d'autres. Chacun de ces
réseaux a ses avantages et ses inconvénients, l’animateur selon les circonstances va
privilégier l’un plutôt que l’autre.
a. Le système linéaire :
''1'' est le chef qui tente de récolter de l'information d'un staff avec ses
employés. Toutes les connections sont autorisées.
Le point positif est que tous les participants sont satisfaits car plus actifs. Le
point négatif, c’est que cela nécessite beaucoup de temps.
En conclusion :
- Le système centralisé permet le maintien d'une organisation stable.
- Le staff s'axe sur une organisation plus floue, sur le mode de la
complémentarité et non de la hiérarchie. Le staff permet plus
facilement l’obtention d’une solution à un problème compliqué et
cela avec créativité.
L’axe vertical :
Les informations suivent deux sens :
descendant : lorsqu'elles proviennent de la direction, de la hiérarchie et
descendent vers la base des travailleurs sociaux. Ainsi, les plus nombreuses sont
les ordres, les informations générales, les notes de services, …
ascendant : lorsqu'elles proviennent de la base et remontent vers la hiérarchie.
Ainsi, informer la direction sur la situation aux différents niveaux et hiérarchie.
L’axe horizontal :
Les « passerelles » entre les différents services ou les diverses équipes, de « maison
» à « maison ».
→ Problèmes de coordination : qui doit communiquer avec qui ?
Les informations ici sont transmises plus rapidement mais cela crée souvent des
conflits hiérarchiques.
e. Les réseaux de communication dans les moments de réunion :
C'est l'ensemble et la configuration des canaux de communication existant dans un
groupe. La disposition spatiale influence les communications et donc les échanges.
Table carrée
Table rectangulaire
1 et 6 sont isolés et semblent occuper une position
particulière face aux autres membres
= ''position de combat'' (face à face).
3, 4, 9 et 8 forment un écran.
1 et 6 : il y a un vis-à-vis d'autorité. Sur un
référent psychanalytique, c’est une position
phallique = position de pouvoir.
Table en U
10 et 7 ou 9 et 8 se tournent le dos,
et doivent faire des efforts pour se voir.
2 et5 sont distants.
1 et 6 : distance + obstacles (10 et 7).
Table ronde
Les tables rondes ou ovales réalisent
les conditions nécessaires au bon
déroulement des réunions : bon réseau
de communication, convivial.
Disposition ‘auditoire’
Front à front
Les participants se font face dans une
discussion d’intérêts opposés →
suppose une confrontation.
Cette disposition permet peu la
communication et incite plus à
l'affrontement comme par exemple
lors des débats politiques télévisuels
ou les réunions patron/syndicat.
En conclusion :