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REMEDIATION

Le développement des dispositifs de « remédiation » est, aujourd’hui, considéré


comme « la » solution contre l’échec scolaire et fait l’objet d’annonces régulières…

Il faut rappeler, à cet égard, que la différenciation pédagogique dans la classe elle-
même reste un projet pédagogique infiniment plus ambitieux et cohérent que la
prolifération des systèmes de remédiation. En mettant l’hétérogénéité au service de
l’entraide, en développant des méthodes – comme celle des « brevets » chez Freinet
ou celle des « ceintures de judo » chez Fernand Oury – permettant à chaque élève
d’apprendre à s’auto-évaluer, à se donner des défis et à mettre ses compétences au
service du collectif, elle constitue un modèle social bien plus prometteur que le triage
et l’orientation permanente dans le labyrinthe des dispositifs de « retraitement ». Par
ailleurs, la différenciation pédagogique entendue comme utilisation d’une variété de
méthodes et réflexion métacognitive avec les élèves sur la manière la plus efficace
pour eux de travailler et d’enrichir peur panoplie intellectuelle, promeut l’ouverture
et la découverte de l’altérité quand le traitement sériel isole et enferme…

Comment pratique-t-on la remédiation pédagogique ?


Le diagnostic qui permet de dire s’il y a un besoin de remédiation
pédagogique provient de l’évaluation formative, une pratique d’évaluation
qui met en évidence les contenus mal maîtrisés.

Il s’agit alors d’exposer les informations, une nouvelle fois, mais sous une
forme différente. Quand l’information est mal comprise initialement, on
utilise un moyen alternatif ou complémentaire d’apprentissage.
Naturellement, quand vous n’avez pas compris un contenu, votre réflexe est
de chercher d’autres sources d’informations. C’est ce principe qui pilote la
remédiation.
Voici quelques pistes de remédiation : changer de média, changer de
modalité d’interrogation, donner des indices, renvoyer des feedbacks.

Pourquoi le digital learning est-il particulièrement


efficace en remédiation pédagogique ?
Multiplication des moyens de diagnostiquer les lacunes
Le digital learning permet un diagnostic précis car il dispose d’une large
gamme de procédés évaluatifs comme les quiz, les textes à trous, les
éléments à relier et bien plus encore. Le diagnostic peut-être non seulement
quantitatif, pour préciser le caractère acquis ou non d’une notion, mais
également qualitatif, pour définir un type d’erreur.

Accélération de la remédiation
L’enregistrement et le traitement automatique des traces d’activités
accélèrent considérablement la remédiation par rapport à un traitement
humain. Cela a pour effet d’autonomiser les apprenants dans la
progression de leur formation.

Différenciation des parcours


La digitalisation de l’apprentissage permet des automatismes de
remédiation. Ils sont basés sur des tests conditionnels fonction des
réponses antérieures. Si le module précédent est réussi, alors l’apprenant
poursuit son parcours; sinon, on lui propose d’appréhender autrement la
précédente notion. On pourra aussi apporter une remédiation dédiée au
type de difficulté rencontré. L’enchaînement des conditions conduit à un
apprentissage différencié.

Par exemple, dans une question numérique où il faut aussi indiquer l’unité,
la remédiation (l’élément suivant vu par l’apprenant) dépendra du type
d’erreur. Si la valeur numérique est fausse la remédiation portera sur les
calculs et les méthodes de résolution de problèmes numériques alors que
si c’est l’unité qui est fausse la remédiation portera sur les définitions des
unités et les tableaux de conversion.

L’Intelligence Artificielle permettra d’atteindre une individualisation des


parcours
La grande quantité de données produites par le digital learning est la
matière première de l’Intelligence Artificielle et du Machine Learning. Les
automatismes de remédiation ne seront probablement plus pré-écrits dans
les années à venir mais déduits par une IA de la somme des expériences
passées. La remédiation proposée sera alors celle qui vous donnera
statistiquement le maximum de chances d’atteindre vos objectifs
personnels de formation, on parle alors d’adaptive learning.

Les séances de remédiation cognitive ont pour objectif de valoriser les capacités


spécifiques affaiblies mais également d'apprendre des stratégies de compensation. ...
Améliorer ces compétences a un impact très positif sur les apprentissages et la gestion des
comportements.
Qu'est-ce que la remédiation et comment
se déroule t-elle?
La remédiation cognitive

Les séances de remédiation cognitive ont pour objectif de valoriser les capacités spécifiques affaiblies mais également d’apprendre des stratégies de compensation.
Elles sont le plus souvent proposées à des personnes dont les fonctions cognitives ont été altérées ou pour aider des enfants ou des adultes qui souffrent de difficultés d'apprentissage.
Elles ciblent l'attention et le contrôle attentionnel, la planification et l'organisation des tâches ou la mémoire. Améliorer ces compétences a un impact très positif sur les apprentissages e

Comment se déroulent les séances ?

En individuel, il s'agit de rendez-vous réguliers d'une durée de 45 minutes au minimum mais le plus souvent d'une heure, ce qui permet de s'assurer du transfert de ce qui est acquis pend

Les séances sont construites à partir des programmes Reflecto et Mémoaction afin d'intervenir sur le développement de la gestion cognitive et de la mémoire de travail.

Des séances de groupe sont proposées dans le cadre du programme PIFAM, qui vise le développement des habiletés de régulation comportementales et cognitives ainsi que de nouvelle
hebdomadaires d'une heure et demie.

Privilégions la remédiation collective, en classe, plutôt que la remédiation individuelle : La


remédiation scolaire est un moyen d’aider certains élèves à surmonter leurs difficultés
d’apprentissage en privilégiant des activités collectives en classe plutôt qu’une aide individuelle
externe. Rappelons quelques pratiques collectives intéressantes comme le tutorat entre pairs au sein
de la classe ou entre classes de différents niveaux et également la mise en place de groupes de
besoin qui, tout en conservant l’accrochage des élèves à une classe d’âge, hétérogène quant aux
niveaux de compétence, offrent à ceux qui sont en difficulté l’opportunité de rejoindre un groupe
homogène pour certains apprentissages et cela sous certaines conditions14. En Communauté
flamande, la voie de la remédiation a été abandonnée pour privilégier celle de la prévention. On ne
peut corriger en 2 h ce qu’on n’a pas réussi en 26 h. Les méthodes d’apprentissage collaboratives
sont encouragées dès la maternelle. Ce choix pédagogique implique le recours à une pédagogie
différenciée : une alternance de courtes périodes d’instruction communes et de propositions
d’exercicesdifférenciés que certains peuvent réaliser en toute autonomie, permettant à l’enseignant
de travailler de manière plus privilégiée avec les plus faibles, expliquent Gerda Bruneel et Greet
Vanhove du WKBaO15. Dans les écoles fondamentales flamandes, le « zorgcoordinator » aide les
enseignants à la mise en place de meilleures méthodes d’apprentissage, notamment pour les élèves
faibles. Leur rôle n’est donc pas d’aider les enfants en difficulté, mais d’aider les enseignants à aider
les enfants en difficulté. Par ailleurs, les objectifs de la remédiation doivent être clairement définis et
entre autre veiller à ce que ceux qui en bénéficient restent acteurs de leurs apprentissages et ne
s’enferment pas dans un rôle d’assistés. P

Nous avons également souligné que le bénéfice est bien supérieur si on laisse l’élève en difficulté
dans le groupe de ses pairs, en différenciant au sein de la classe les rythmes, les supports, les
objectifs …

Les classes d'aujourd'hui sont hétérogènes. Que ce soit sur le plan cognitif, social, culturel ou affectif,
les élèves faisant partie d'un même groupe présentent des différences. Dans ce contexte, les
responsables des systèmes d'éducation se demandent quelles pratiques pédagogiques mettre en
place pour favoriser la réussite scolaire de tous. Dans plusieurs régions du monde, la pédagogie
différenciée apparaît comme une solution voire une nécessité pour faire face à la diversité dans les
écoles
La différenciation, c’est reconnaître la diversité des élèves et prendre en compte la réalité
individuelle de chacun pour lui permettre d’apprendre et de réussir au mieux. Le but de la
différenciation est de garder des objectifs d’apprentissage identiques, tout en tenant compte des
différences de chacun. La différenciation marque une rupture avec la pédagogique frontale et unique
pour tous1 . Elle concerne à la fois la programmation, l’évaluation et l’organisation de la classe.
Parfois des dispositifs de différenciation touchent toute l’école, par exemple quand des enseignants
s’appuient sur des cycles pour décloisonner certains apprentissages. Ces paramètres doivent
s’anticiper au moment de la conception des séquences ou des séances. L’enseignant peut jouer sur
plusieurs aspects : ─ le choix et l’utilisation d’outils ─ les modalités de groupement des élèves ─ les
tâches ou les aspects de la tâche ─ les différentes formes de l’institutionnalisation ─ l’étayage
2)Différenciation, individualisation et remédiation La différenciation et l’individualisation sont
complémentaires. Il existe différentes dispositifs prévus pour les élèves en difficulté2 : ─ activités
pédagogiques complémentaires (APC) : aide pédagogique en petits groups ; ─ stages de remise à
niveau : aides auprès de groupes restreints pendant les vacances scolaires (fin de cycle 2 et CM) ; ─
soutien personnalisé deux heures par semaine (voir sur Eduscol) ; ─ projet personnalisé de réussite
éducative (PPRE), qui assure la cohérence des différentes aides. Toutes ces aides proposent une
remédiation qui doit permettre aux élèves d’acquérir les prérequis nécessaires aux apprentissages en
cours dans leur classe. LIMITES DE L’INDIVIDUALISATION • Impossible de gérer autant de projets
individuels qu’il y a d’élèves dans la classe. • Parfois, l’aide individualisée doit plutôt relever de l’aide
spécialisée (RASED, CMP, CMPP) que du rôle de l’enseignant, qui est sensé gérer les difficultés
ordinaires, presque uniquement grâce à la différenciation.

3.1. Remédiation La remédiation est un terme à connotation médicale qui, de ce fait, renvoie à un
protocole : l’examen du patient, le diagnostic de la maladie, l’identification des causes, le remède à
prescrire, le pronostic sur la guérison. C’est ce protocole, c’est-à-dire cette suite programmable
d’opérations liées logiquement, qui intéresse la remédiation au sens pédagogique du terme. L’intérêt
de la remédiation, par rapport au rattrapage tel qu’il a été constitué par les pratiques des
enseignants, est que c’est à la fois une action préventive de l’échec dans la mesure où le diagnostic
intervient dés que les difficultés d’apprentissage manifestent ; la remédiation est fondamentalement
corrective puisqu’elle s’attaque également aux causes et interroge tous les facteurs (l’apprenant,
l’école, le milieu) ;elle est, dans sa pratique idéale, individualisée puisqu’elle s’inscrit dans une
pédagogie de la différenciation . Elle est essentiellement consubstantielle de l’apprentissage,
contrairement au rattrapage qui se fait à posteriori.

Aplanir la ou les difficultés rencontrées passagères  Un nombre d’apprenants assez réduit.  Réguler
en permanence le travail de l’apprenant.  Lacunes, difficultés, rectifier, séance, activité, besoin,
rétablir, consolider, travailler, pédagogie différenciée, problème, apprentissage, insuffisance,
réalisation.  On fait refaire une activité en modifiant les supports et exercices ou bien on reprend
l’activité mais avec une autre stratégie de la classe.  Remède dans le domaine de lapédagogie.
Connotation médicale. S’adresse aux apprenants en difficulté.  Séance thérapeutique qui peut cibler
plusieurs domaine pour palier les insuffisances.  Elle fait partie du volume horaire, elle est portée
dans l’emploi du temps.  Remédiation et soutien pédagogique ont les mêmes objectifs.  Dans ce
cas, on travaille soit en sous-groupe, soit avec l’ensemble de la classe.  Moment d’intégration des
compétences  Moment de renforcement et de consolidation pourtous les apprenants en utilisant la
pédagogie différenciée.  C’est la première étape après l’évaluation : c’est la première solution. 
Opération qui vient après une évaluation critériée.

Loin de sanctionner l’erreur, mieux vaut la placer au centre de la démarche pédagogique. Dans cette
perspective, la correction n’est plus une sanction mais une aide précieuse à l’apprentissage et
l’erreur devient « un outil pour enseigner », susceptible de débloquer les démarches d’apprentissage.
(J.-P. Astolfi, 1997). C’est sur ces principes reposent la pédagogie de l’erreur. Issu de cette pédagogie,
le traitement pédagogique des erreurs est une démarche qui « Consiste à tirer volontairement parti
des réponses erronés des apprenants, pour leur faire expliciter leurs raisonnements et les amener à
(se) poser des questions collectivement ou individuellement. Parler sur les erreurs, c’est permettre
de dépasser la peur de se tromper, d’expliciter les blocages dans les apprentissages, de refaire à
l’envers les stratégies erronées, d’en prendre conscience afin d’éviter de les reproduire. » 1 Mais
avant de mettre en place, sous forme d’activités, un dispositif correcteur susceptible de remettre à
niveau l’apprenant, il faut avoir une connaissance précise de ses erreurs. Pour cela, l’enseignant
pourra s’appuyer sur son expérience (il connait les lacunes de ses apprenants) ou, mieux, mener une
enquête à partir d’un corpus d’erreur. Ce corpus, passé au crible d’une grille d’analyse, lui permettra
de répertorier les 1erreurs et de les classer par rubriques : phonétique, morphosyntaxe, sémantique,
etc. Pour ce faire, il pourra se référer aux travaux de C. Albane (1989) qui, avec son équipe, a réalisé
un travail similaire pour les lycéens français qui apprennent une langue étrangère, notamment
l’anglais. Cette évaluation effectuée, l’enseignant pourra alors mettre en place un ensemble
d’activités susceptibles de résoudre les difficultés d’apprentissage rencontrées par ses apprenants.
Cet ensemble est appelé remédiation. Il porte sur « des savoirs et des savoir-faire langagiers ou
communicatifs, mais aussi sur les modalités d’apprentissage. » 1 Pour que ces activités soient
efficaces, l’enseignant veillera auparavant à établir avec la classe un véritable contrat avec lequel il
négociera : - Les objectifs de chaque activité (remédiation de telle ou telle erreur), son contenu
spécifique et le type d’exercice à choisir (en fonction de l’erreur à traiter), - Le rôle des apprenants
qui devront accepter leurs erreurs, comprendre les limites de la liberté individuelle, se soumettre au
respect du temps de parole, se partager la tâche… - Son propre rôle, celui d’un enseignant à l’attitude
non directive qui : À l’oral : évite d’interrompre l’apprenant, lui donne toujours l’occasion de se
corriger, avant de solliciter la classe et, en dernier ressort ne donne soi-même la correction que si
personne ne l’a trouvée, À l’écrit : privilégie l’autocorrection et le dialogue en proposant un corrigé
type élaboré par l’ensemble de la classe.

Les activités de remédiation ne sont pas la répétition de ce qui a été déjà fait pendant la séance
d’apprentissage: au total, la remédiation pédagogique n’est pas la répétition. C’est une affaire des
professionnels de la pédagogie différenciée. Il s’agit pour l’enseignant, non de répéter, mais de
développer de compétences pédagogiques permettant d’utiliser les stratégies adaptées aux besoins
spécifiques des apprenants en général et en particulier de ceux des apprenants en difficultés
d’apprentissage. La remédiation oriente donc l’acte pédagogique vers l’individu. Elle tient compte
des différences interindividuelles.

Enfin, nous souhaitons avoir pu donner, à travers cette modeste recherche une description aussi
objective que possible sur la pratique de la remédiation en classe du FLE. Nous estimons que quelque
soit l’importance de l’éclairage que la théorie peut nous apporter, il n’est pas de meilleure façon
d’apprendre que de mettre la main à la pate pour façonner son pain et de se jeter à l’eau pour
apprendre à nager.
Différencier ou remédier ? Pierre SMETS La remédiation scolaire se distingue de la différenciation. De
manière très synthétique, nous pourrions avancer que la différenciation est au coeur de l'acte
d'enseigner alors que la remédiation représente un remède pour faire face aux difficultés
d'apprentissage rencontrées par certains élèves. Bien que le raccourci soit facile et fasse fi de
plusieurs autres facteurs, on peut prétendre que si la différenciation était bien pensée et réellement
appliquée dans les classes, la remédiation n'aurait pas lieu d'être ; ceci à l'exception de quelques
situations particulières liées à des évènements précis de la vie de l'apprenant tel qu’un congé de
maladie prolongé par exemple. Il n'est pas anodin de relever que le législateur ait explicitement
prévu dans le décret Missions6 (1997) de mettre en place des activités de différenciation alors que la
remédiation n'est pas évoquée. Cette dernière est encore trop souvent la réponse apportée par
l'École face aux élèves qui « ne s'en sortent pas ». Il s'agit alors d'externaliser le problème en
l'évacuant hors de la classe. Cette option est aussi largement soutenue autant par les parents que par
les associations et sociétés qui en font leur « fonds de commerce ». De plus, la différenciation
demande d'interroger directement les pratiques de l'enseignant alors que la remédiation interroge
indirectement les pratiques pointées comme déficientes de l'apprenant. La différenciation
représente des moments au cœur des dispositifs didactiques. Cela nécessite de reconnaitre les
différences individuelles et de partiellement s'y adapter. Cela signifie encore que, si l'enseignant veut
aider les élèves à apprendre et/ou à réussir, il doit commencer là où ils sont dans leurs
apprentissages ; il doit accepter que tous les élèves ne procèdent pas tous de la même manière ; il
doit accepter que tous les élèves n'aient pas tous les mêmes contraintes et le même matériel ; il doit
accepter que tous les élèves ne fassent pas tous la même activité au même moment...et pas la même
quantité de travail... y compris dans l'évaluation et accepter enfin que la relation maitre-élève ne se
fasse pas constamment selon la même organisation. Mais au contraire, il doit constamment alterner
le travail individuel, le travail collectif, le travail en sous-groupes. Il doit en plus penser à une variété
de dispositifs et d’outils référents. Ajoutons que la différenciation n'est ni un enseignement spécialisé
généralisé, ni un plan d'éducation individualisé. Tout en reconnaissant que cette brève description de
ce qu'est la différenciation n'est pas facile dans sa mise en œuvre, on est loin de la remédiation
classique. Il existe une différenciation réactive (quand les difficultés sont là) et une différenciation
proactive (pour prévenir les difficultés). Mais il s'agit avant tout d'un parti pris pédagogique : tout le
monde n'apprend pas de la même façon et il faut tenir compte de cette différence dans la
préparation des activités. Voilà donc bien une conception qui bouscule et qui demande un autre
regard sur l'enseignement.

2.1. La remédiation immédiate vs. remédiation différée La notion de remédiation immédiate doit
être distinguée de la remédiation « classique », c’està-dire le plus souvent « différée ». La
remédiation différée consiste en un traitement portant sur des difficultés parfois « lourdes » et qui
peut être confié soit à un maître spécialisé, en dehors de la classe, soit à d’autres personnels, comme
dans le cas de la dyslexie ou d’importants retards scolaires. Parfois, une forme moins radicale
implique l’enseignant, mais celui-ci propose alors des activités particulières ou adaptées organisées à
des moments distincts, hors du cheminement de la séquence d’apprentissage, y compris, par
exemple, sous la forme de travaux à domicile… La remédiation immédiate, au contraire, est
entièrement intégrée à la séquence d’enseignement/apprentissage et se concentre sur des
problèmes spécifiques. La remédiation immédiate est une réponse directe proposée à l’élève dès
qu’une difficulté (les erreurs à rectifier, des blocages et les obstacles à dépasser (de Vecchi &
Carmona-Magnaldi, 1996)) a été diagnostiquée3 (Hirsoux, 2006 ; Demeuse et al., 2007). La
remédiation immédiate est un processus de régulation puisqu’elle intègre « l’ensemble des
opérations métacognitives du sujet et des ses interactions avec l’environnement qui infléchissent ses
processus d’apprentissage dans le sens d’un objectif défini de maîtrise » (Perrenoud cité par
Deaudelin et al., 2007). Cette régulation peut alors prendre trois formes : proactive (en début
d’apprentissage), interactive (en cours de séquence) et rétroactive

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