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La différenciation pédagogique :

notion et modalités de mise en œuvre


via le numérique pédagogique
En préambule, un avis sur le modèle transmissif :

« Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me


souviens. Tu m'impliques, j'apprends. »
Benjamin Franklin
http://dicocitations.lemonde.fr/auteur/1732/Benjamin_Franklin/50.php

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Différencier, est-ce renoncer ?
• « La pratique de la différenciation pédagogique consiste à organiser

la classe de manière à permettre à chaque élève d’apprendre dans les conditions


qui lui conviennent le mieux. Différencier la pédagogie, c’est donc mettre en place
dans une classe […] des dispositifs de traitement des difficultés des élèves pour
faciliter l’atteinte des objectifs de l’enseignement.

• […] Remarque importante : il ne s’agit donc pas de différencier les objectifs, mais
de permettre à tous les élèves d’atteindre les mêmes objectifs par des voies
différentes. » (Laurent, S. (2001). Pédagogie différenciée. Site de l’IUFM d’Aix-Marseille. [En ligne].
http://recherche.aix26-mrs.iufm.fr/publ/voc/n1/laurent2/index.html (page consultée le 24 octobre 2008) ) cité dans Bruno ROBBES – La pédagogie différenciée –
Janvier 2009, page 26
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Y a-t-il une « recette »?
• « La différenciation pédagogique n’est pas une technique à appliquer, ni une méthode ni une
recette. Pour l’enseignant, la différenciation pédagogique est davantage une manière de
penser qui le ramène à ses conceptions de l’enseignement et de l’apprentissage, à son
attitude devant l’hétérogénéité ainsi qu’à sa capacité de mobiliser l’ensemble des ressources
à sa disposition pour favoriser l’acquisition ou le développement de compétences chez les
élèves. En fait, la différenciation est à l’opposé de la standardisation et des approches
pédagogiques uniques applicables à tous de la même façon et au même moment. »

La différenciation pédagogique : théories et applications [en ligne]. 2005 [page consultée le 01/01/2017] Disponible sur : http://w3.uqo.ca/ortho/document.pdf

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Rappel du contexte historique :
• 1905 : Hélène Parkhurst (Massachussetts) mène des essais sur l’individualisation en fonction du niveau et de la
personnalité de ses élèves (tests, fiches individuelles)
• 1913 : Carl Washburne (Angleterre) individualise les apprentissages en proposant des plans de travail, en instaurant
• un système d’entraide (entre aînés et cadets), en mettant au point des manuels et fiches de travail pour le travail autonome.
• 1927 : Robert Dottrens (Genève) met en place des fiches de travail individualisées, des entretiens et des évaluations préalables. Il propose
également un système « d’objectifs-obstacles » aptes à susciter un intérêt chez l’enfant. La recherche de l’autonomie est développée.
• 1925 : Célestin Freinet (Alpes-Maritimes) développe un ensemble de techniques et d’outils dans le cadre d’activités collectives avec « la
volonté de faire progresser chacun et de garantir ses acquisitions » (entraide mutuelle, rotation des tâches dans des équipes de travail
collaboratif, système des « brevets », fichiers et cahiers autocorrectifs, plans de travail, tâtonnement expérimental, méthodes naturelles
d’apprentissage)

• Création des Collèges d’Enseignement Secondaire à trois filières en 1963, et celle du collège unique par le ministre René Haby en 1975.

• Le traitement des différences n’est plus institutionnel mais pédagogique : il doit se faire dans la classe. Les professeurs sont placés devant la

difficulté d’avoir à enseigner un même programme dans des classes devenues très hétérogènes (différences de niveau scolaire et d’origine

sociale...)

• La pédagogie différenciée se présente donc comme une réponse à l’hétérogénéité des classes et un moyen de lutter contre l’échec

scolaire. » D’après Bruno ROBBES – La pédagogie différenciée – Janvier 2009, pp. 2, 3, 4


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Un postulat :
• « Il n’y a pas deux apprenants qui progressent à la même vitesse.
• Il n’y a pas deux apprenants qui soient prêts à apprendre en même temps.
• Il n’y a pas deux apprenants qui utilisent les mêmes techniques d’étude.
• Il n’y a pas deux apprenants qui résolvent les problèmes exactement de la
même manière.
• Il n’y a pas deux apprenants qui possèdent le même profil d’intérêts.
• Il n’y a pas deux apprenants qui soient motivés pour atteindre les mêmes
buts »
Burns, R. (1971). Methods for individualizing instruction. Educational Technology, 11, p. 55-56, cité dans Bruno
ROBBES – La pédagogie différenciée – Janvier 2009, pp. 5 et 6

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Comment l’hétérogénéité se manifeste
dans nos classes ?
• Rapidité de travail
• Méthodes de résolutions différentes
• Connaissances différentes
• Niveaux de compréhension différents
• Types de mémoire (visuelle, auditive) différents
• Motivations différentes
La question transcende
• Autonomie
les disciplines.
• Prise de notes
• Résultats
• Questionnement
• Participation
• Milieu social, culture
Capacité d’attention… http://ww2.ac-poitiers.fr/math/IMG/pdf/traiter_heterogeneite.pdf
•• Autres ?
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Quand différencier ?

• « La prise en compte des différences dans une classe démarre au moment de la


planification. L’enseignant doit évidemment définir clairement les apprentissages visés,
ceux qui s’adressent à tous et ceux qui sont propres à certains. Les élèves ont-ils tous
les mêmes connaissances antérieures? C’est peu probable. Cette différence dans les
acquis des élèves au moment d’aborder un nouvel objet d’apprentissage doit être
envisagée au début de la planification afin de mettre en place les mesures nécessaires
pour faire face à la situation. »

La différenciation pédagogique : théories et applications [en ligne]. 2005 [page consultée le 01/01/2017] Disponible sur : http://w3.uqo.ca/ortho/document.pdf

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Différencier quoi ?
• « Dans une perspective de différenciation, les éléments pouvant en
faire l’objet sont : la structure (l’environnement dans lequel se font les
apprentissages), les processus (comment se font les apprentissages),
les contenus (ce que l’élève apprend) et les productions (comment
l’élève montre ce qu’il a appris). Ces éléments sont généralement
interreliés et, dans tous les cas, impliquent une variation dans le
soutien accordé aux élèves. »
La différenciation pédagogique : théories et applications [en ligne]. 2005 [page consultée le 01/01/2017] Disponible sur : http://w3.uqo.ca/ortho/document.pdf
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L’évaluation, un préalable essentiel à
la différenciation pédagogique…

• P. Meirieu : « l’évaluation […] constitue un préalable essentiel à la

différenciation : c’est elle qui permet de construire une méthode

appropriée et d’intervenir opportunément dans une progression ».


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… pour diagnostiquer…

- l’évaluation diagnostique : avant d’engager un apprentissage, l’enseignant inventorie «

pour chaque élève, ses ressources et ses besoins dans deux domaines bien déterminés :

ses capacités (méthode de travail, familiarité avec tel outil, maîtrise de telle situation) et

ses compétences acquises dans la matière qu’il est chargé d’enseigner » (p. 128) ;

Meirieu, P. (1996), La pédagogie différenciée : enfermement ou ouverture ? cité dans Bruno ROBBES – La pédagogie

différenciée – Janvier 2009, page 18

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… ajuster…

- l’évaluation formative : en cours d’apprentissage, elle permet à l’enseignant d’ « observer

les points qui bloquent la progression, les outils qui fonctionnent comme obstacles, les

situations qui handicapent l’élève... Grâce à ces clignotants, il est alors possible d’intervenir

de manière à ajuster plus précisément la méthode » […] « Cette fonction régulatrice est

essentielle ; c’est elle qui empêche que la différenciation ne se fige dans une sectorisation

provisoire et, par définition, contestable » (p. 132);

Meirieu, P. (1996), La pédagogie différenciée : enfermement ou ouverture ? cité dans Bruno ROBBES – La pédagogie différenciée – Janvier
2009, page 18

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… et donner du sens à l’évaluation sommative :

- l’évaluation sommative critériée enfin, est indispensable pour


mesurer les apprentissages effectués. En outre, parce qu’elle « peut
ouvrir à la mise en place de nouvelles stratégies (...) elle est (...) aussi,
un outil précieux de différenciation » (p. 134). Analyse de l’erreur,
rémédiation…

Meirieu, P. (1996), La pédagogie différenciée : enfermement ou ouverture ? cité dans Bruno ROBBES – La pédagogie différenciée –

Janvier 2009, page 18

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Les variables de la différenciation :

Source :
http://www4.ac-nancy-metz.fr/
iencommercy/IMG/pdf/
Xavier Mangogna PFA académie de Montpellier
Differencier.pdf 14
Concevoir et mettre en œuvre :

D’après http://www.ac-grenoble.fr
/ien.g4/IMG/pdf/
Diaporama_Atelier_Formation_differe
nciation_pedagogique.pdf

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Source : http://cache.media.education.gouv.fr
/file/grands_dossier
/02/5/reperes_differenciation-pedagogique_Dijon
_579025.pdf
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Des outils numériques simples et utiles :

Lesquels ?
Quand ?
Comment ?
Une surcouche ou des outils ?

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