Vous êtes sur la page 1sur 57

Licence en Éducation Spécialité

Enseignement Primaire

Semestre : 5 Groupe 1

M27: Méthodes et Approches


PPO
Animé par: Dr AGUINOU LAHOUCINE
Année universitaire 2022-2023
Séance n°1
• Présentations
• Objectifs du cours
• Organisation et Programme
• Évaluation
• Importance du cours
• Enseignement: Définitions- acteurs- infrastructures
• Méthodes et approches d’enseignement
Objectifs du cours
Ce module permettra aux étudiants de :
• Approfondir les connaissances sur l’enseignement : définitions- Types – acteurs-
Infrastructures (modèle- stratégie- méthode- approche,,,)
• Connaitre le contexte historique de l’approche par objectifs;
• Connaitre le cadre théorique de la PPO ;
• Définir: PPO et objectif pédagogique;
• Distinguer les types et les niveaux des objectifs pédagogiques et les
caractéristiques de chaque niveau;
• Savoir formuler un objectif pédagogique;
• Connaitre l’apport du behaviorisme et de Bloom sur la PPO ;
• Déterminer les niveaux de taxonomie de Bloom;
• Citer les avantages et les limites de la PPO.
PLAN DU COURS
•Introduction
•Pédagogie par objectifs :
Définitions : Pédagogie - objectif - approche
Définition de la Pédagogie par objectifs
Fondements historique de la PPO
Avant le XX éme siècle
Le contexte socioéconomique et le développement industriel (Taylorisme)
Cadre théorique de la PPO
Pré-comportementalisme
Le comportementalisme: Travaux de: Pavlov, Thorndike, Skinner sur les animaux - Watson et Bandura sur les humains
•La taxonomie de BLOOM
La bibliographie de BLOOM
Les travaux et la taxonomie de BLOOM
•Les objectifs pédagogiques
Les finalités
Les Buts
Les Objectifs généraux
Les objectifs spécifiques ou opérationnels
•L’évaluation et la PPO
•La relation pédagogique dans la PPO
•Les limites de la PPO
Infrastructures de l’enseignement

• Modèle
• Stratégie
• Méthode et approche
• Technique
• outils
Quelques définition de l’enseignement
• Selon le dictionnaire Le Robert, le mot « Pédagogie » est utilisé
pour la première fois en 1495. L'Académie française l'a adopté
depuis l’an 1762.
• Ce mot est dérivé du mot grec
« paidós » (enfant)et « gogia » (conduire).
Et « paidagôgia » signifie « direction des enfants ». Le mot grec
paidagogos et le mot latin : « paedagogus », signifient « guide
d’enfant ». À l’époque, « paidagôgós » était un esclave. Ce dernier
se chargeait de l’éducation de son maitre. Il le servait,
l’accompagnait à l’école, l’aidait à réciter ses leçons, le conduisait,
et lui apprenait à vivre.
• Socrate (Vème siècle avec J. -C) est la figure tutélaire de la
naissance de la pédagogie.
Quelques définition de l’enseignement
= théorie (réflexion sur les systèmes et les procédés) + pratiques
= une série d’actions éducatives qui visent à provoquer des effets précis d’apprentissage.
=subordonnée à un ensemble de valeurs : idée que l’éducateur se fait du monde dans lequel il
vit, de l’Homme (et de l’enfant) et des rapports mutuels entre tout ce qui fait société.
=les manières de se construire des méthodes et pratiques qui conjuguent conceptions
personnelles en objectifs
= tout ce qui concerne l’éducation,
= l’art d’éduquer, à travers des méthodes et pratiques qui visent à transmettre des savoirs,
savoir-faire et savoir-être
= est un champ de savoir et d’actions très complexe.
= Elle s’intéresse à la partie systématique et organisée de l’activité humaine et conduit les
actions d’éducation et de formation. La pédagogie contribue à la professionnalisation des
métiers d’enseignement et de formation.
Elle a ses propres principes et méthodes.
Modèles d’enseignement
Les modèles constituent le niveau le plus général de l’enseignement. Ils représentent ses orientations philosophiques.
Ils permettent le choix de ses stratégies, ses méthodes, ses techniques, ses activités et ses situations pédagogiques
appropriées.
Les modèles d’enseignement, les plus connus, sont :
•le modèle transmissif : il s’appuie sur l’hypothèse que l’apprenant ne sait rien du contenu enseigné, ou ne le connaît que
de façon incomplète. L’enseignant cherche à remplir sa « tête vide », en lui expliquant un savoir, ou un savoir-faire. Ce
modèle permet de gagner du temps. L’enseignant peut enseigner un groupe de personnes simultanément (cours magistral).
•le modèle « maïeutique scolaire » : il a été développé par le philosophe Socrate. Il se base sur l’hypothèse que toute
personne a en elle-même la connaissance car son âme a traversé le monde de la connaissance. L’enseignant aide l’élève
à « accoucher » de la connaissance par un questionnement. Ce modèle présente des inconvénients au niveau de la
gestion de la classe.
•le modèle béhavioriste : il s’appuie sur les théories de psychologie, développées au début du XXe siècle. Il s’intéresse aux
comportements observables, et correspond au conditionnement. Ce modèle a donné naissance à la « pédagogie par
objectifs ». Il est centré sur l’apprenant.
•le modèle socioconstructiviste : ce modèle s’est développé contre le courant béhavioriste, amenant l’hypothèse que les
comportements mentaux jouent un rôle fondamental dans l’étude du comportement humain et en particulier dans
l’apprentissage.
•le modèle de l’« apprentissage abstraction » : il est fondé par Brait-Mari Barth, s’inspire des recherches de Piaget et Bruner.
Il est adapté aux concepts « classificateurs » seulement. Il met l’élève dans des situations complexes, ce qui lui permet de
développer une démarche de recherche. Il rend l’acquisition des concepts possibles à travers l’appropriation de leurs
caractéristiques. Quant à cette appropriation, elle s’effectue en trois étapes (la recherche des caractéristiques du concept
enseigné, la représentation mentale et l’abstraction).
Les méthodes pédagogiques: Typologie

= moyen pédagogique
= ensemble de règles et de moyens utilisé par
l’enseignant lors de l’apprentissage afin de réaliser
l’objectif pédagogique fixé.

Quatre grandes Méthodes:


- La méthode directe ;
- La méthode indirecte;
- La méthode interactive ;
- La méthode expérientielle.
La méthode directe
c’est une méthode d’enseignement dirigée par l’enseignant, qui présente des
informations, sous forme de cours magistraux, explicites et guidés aux élèves, dans
une salle de classe.
• fixer un processus considéré comme le meilleur ou le plus efficace.
• exposer, informer, transférer la connaissance de « celui qui sait » vers « celui qui
apprend »
• expliquer, argumenter, démontrer par le raisonnement, par des faits, par des
preuves, par des liens avec le réel
• utiliser des méthodes de présentation favorisant l’attention, la compréhension et
la mémorisation
• évaluer régulièrement les acquis pour vérifier les écarts et concordances entre les
objectifs envisagés et les résultats obtenus.
La méthode indirecte
c’est un processus d’apprentissage centré sur les élèves. Ces
derniers participent activement à ce processus en réalisant des
recherches qui leur permettent de penser de manière critique, de
prendre des décisions et de résoudre des problèmes. Ce type
d’enseignement développe les compétences des élèves liées aux
concepts enseignés.
La méthode interactive
cette méthode est développée dans les années 1980, à
l’Université de Waikato (Hamilton, nouvelle Zelande), dans le
cadre du projet Learning in Science. Elle encourage la
participation active des apprenants dans le processus
d’apprentissage par le biais d’une interaction régulière
(enseignant/élève, élève/élève), et en utilisant les moyens
audiovisuels et des démonstrations pratiques. Elle offre des
conditions de la compréhension et de l’utilisation de la mémoire
à long terme.
La méthode expérientielle ou indépendante
cette méthode se base sur la théorie de l’apprentissage expérimental
de Kob (1984).
Elle traite les éléments clés de l’apprentissage contribuant à une
pratique significative.
Les enseignants l’utilisent pour soutenir la pratique de l’enseignement
et les expériences des élèves.
- placer les apprenants dans
des situations proches de
la réalité pour faciliter
l’apprentissage.
- axer sur le processus
d'apprentissage plutôt que
sur les résultats
Approches pédagogiques: Typologie
Les principales approches pédagogiques:
• La pédagogie de la découverte
• La pédagogie de projet
• La pédagogie coopérative
• La pédagogie à effet vicariant (modélisation)
• La pédagogie de résolution de problème
• La pédagogie par objectifs
• La pédagogie par compétence
Modèle / Style / Méthode / Approche/….
PPO: Aperçu historique et contexte
socioéconomique
La PPO est parue pour la première fois dans l’enseignement technique aux
États –Unis d’Amérique aux années 30 du siècle écoulé. Elle a été initiée
par Ralph Tyler (1935), qui propose une organisation scientifique et
rationnelle de l’éducation. Cette organisation a visé l’adaptation de
l’homme aux nouveaux besoins et valeurs de la société et les formuler en
objectifs clairs. Elle est apparue, dans un contexte de Taylorisation des
processus de production industrielle au secteur de l’automobile. Cette
nouvelle organisation du travail consiste à spécialiser les tâches. L’ouvrier,
dans le cadre de la concrétisation de cette méthode de travail à la chaine
(Ford, 1920), exerce des actions répétitives simples. Au niveau théorique,
La PPO trouve son origine dans le contexte théorique du béhaviorisme.
Elle se centre sur les objectifs observables et mesurables des éduqués, en
utilisant les techniques adaptées. Ces objectifs se traduisent en
comportements attendus et appréciables. La formulation desdits objectifs
vise les activités attendues de l’éduqué. Elle précise le résultat espéré à la
fin de l’action éducative.
PPO: cadre théorique
Les quatre principales théories de l’apprentissage :
- le béhaviorisme : apprendre c’est transmettre des savoirs, en renforçant des comportements
- le cognitivisme : apprendre c’est traiter de l’information, par les mécanismes mentaux internes
constitutifs de la pensée et de l’action
- le constructivisme : apprendre c’est construire des images de la réalité dans des situations d’action
- le socio-constructivisme : apprendre c’est échanger du sens, dans des rapports sociaux
Le béhaviorisme ou comportementalisme-
Présentation -

Le béhaviorisme est une méthode psychologique fondée sur l'observation objective.


Pour les béhavioristes, la psychologie est le comportement extérieur des hommes, et
non l'intériorité (les pensées, les sentiments) des sujets. Il s'agit donc d'une
psychologie du comportement
Le béhaviorisme paru aux États-Unis au début du XXème siècle (domine toute la
psychologie jusqu’à la fin des années 1950).
Le psychologue américain John Broadus Watson (1878-1958), est son fondateur.
Dans un article de 1913, il écrit : « La psychologie (…) est une branche purement
objective et expérimentale des sciences naturelles
Béhaviorisme – suite -
Le principe de base de ce courant est de :
• S’intéresse uniquement aux choses qui peuvent être observées et formuler des lois concernant ces choses
• Rejeter toute référence à l’âme, à l’esprit ou à la conscience
• Refuser de considérer les états mentaux et le fonctionnement intellectuel de l’humain comme des objets
d’observation
• L’intérieur de la « boite noire » est inaccessible à toute étude objective
• Les croyances, aspirations et motivations des individus font partie de fonctionnements internes qui n’ont pas été
abordés par la psychologie
• Les observables objectifs apparaissant dans l’univers matériel constituent des comportements qui sont l’objet
même de l’étude behavioriste
• Le langage est lui-même considéré comme un comportement et analysé comme tel
• L’individu est influencé par son environnement
• Un événement défini de l’environnement appelé stimulus (S), provoque la réponse (R). Cette réponse est un
comportement
• Les phénomènes psychologiques peuvent s’expliquer à partir de comportements réflexes de type S-R
• S’intéresse à l’ensemble des phénomènes d’apprentissage et à la motivation.
Parmi ces figures : Watson- Thordnike – Skinner- Pavlov-
Pédagogie – Définition -
Ce mot est dérivé du mot grec « paidós » (enfant)et « gogia » (conduire).
Et « paidagôgia » signifie « direction des enfants ». Le mot grec paidagogos et le
mot latin : « paedagogus », signifient « guide d’enfant ». À l’époque,
« paidagôgós » était un esclave. Ce dernier se chargeait de l’éducation de son
maitre. Il le servait, l’accompagnait à l’école, l’aidait à réciter ses leçons, le
conduisait, et lui apprenait à vivre.
Socrate (Vème siècle avec J. -C) = la figure tutélaire de la naissance de
la pédagogie.

La « pédagogie » est un champ de savoir et d’actions très complexe.


Elle s’intéresse à la partie systématique et organisée de l’activité humaine et
conduit les actions d’éducation et de formation. La pédagogie contribue à la
professionnalisation des métiers d’enseignement et de formation.
Elle a ses propres principes et méthodes.
PPO- Pédagogie de maitrise- Approche
par objectifs
• Elle est née aux États Unis dans l'enseignement technique.
• Elle consiste à définir une tâche à apprendre et de la découper en sous tâches et capacités à mettre
en œuvre ou à acquérir pour bien la maîtriser.
• Cette définition simple continue de s'appliquer aux matières techniques, mais elle a dû être adaptée
pour pouvoir s'appliquer à toutes les matières de l'enseignement.
• Aujourd'hui, elle consiste à définir précisément les objectifs attendus d'une séquence
d'apprentissage et de les décliner en :
• Sous objectifs de : savoir, savoir-faire et savoir être que doit atteindre l'enfant Contenus liés à ces
sous-objectifs Méthodes et outils mis en œuvre pour parvenir à l'objectif Validation et évaluation des
objectifs effectivement atteints
• La phase d'évaluation et de bilan est fondamentale et repose sur l'auto évaluation de l'enfant
• L'approche par objectifs est un modèle de conception pédagogique qui définit l'apprentissage en
fonction de comportements ainsi que de « réponses » observables et mesurables. Les objectifs
expriment ce que l'enseignant valorise et le niveau d'habileté cognitive attendu de l'apprenant
Figures du
behaviorism
e
4 - 1 9 4 9 )
IKE (18 7
TH OR N D
Edward
Yvan PA
VLOV (1
849-193
6): (Prix
Nobel 19
04)
8- 19 58 )
O N (187
u s WA T S
n Bro a d
Jo h Neal E. Miller et John Dollard
Fréderic Skinner -Skinner box-
Clark Hu Edwin Locke
GUTHRI ll (1884-
E EDWIN 1952)
RAY(188
Neal Elg 6-1959)
ar M i l l er ( 3 a
oût 1909
- 23 mar
s 2002)
La théorie de la réduction d'impulsion

-l'apprentissage est un moyen de s'adapter aux défis de l'environnement qui favorise la survie des êtres vivants. -un
processus actif de formation d'habitudes permettant de réduire les impulsions telles que la faim, le plaisir, la
relaxation ou la sexualité. Celles-ci peuvent être basiques ou acquises par conditionnement.
- Pour que le comportement soit exécuté, il est nécessaire que l'habit ait une certaine force et que le renforcement
qui sera obtenu par le comportement motive le sujet. .
- La formule créée par Hull pour expliquer la motivation est la suivante: Potentiel comportemental = Force de
l'habitude (nombre de renforcements obtenus jusqu'à présent) x Impulsion (temps de privation de besoin) x Valeur
de renforcement du renforcement.
-la théorie de Hull a été défaite par le comportementisme propositionnel d'Edward C. Tolman, qui a eu plus de succès
grâce à l'introduction de variables cognitives (attentes) et a montré qu'il est possible d'apprendre sans renforcement.
Ce fait remettait en cause le fondement des propositions de Hull.
La loi de Hull, appelée encore loi de
renforcement
Hull est considéré comme un penseur néo-comportementaliste. Ainsi, Clark Hull a présenté une nouvelle
manière d’appréhender le comportementalisme à partir du positivisme logique qui dominait à son époque.

Clark L. Hull suggéra le fait que la motivation apparaît comme conséquence des besoins biologiques.
Ainsi dans le cadre de sa théorie, Hull a eu recours au terme “pulsion” pour faire référence à l’état de
tension ou d’excitation causé par les besoins biologiques ou physiologiques.
Des sensations telles que la soif, la faim ou encore le froid, par exemple, créent un état désagréable : une
tension. Afin de réduire cet état de tension, les humains et les animaux cherchent à satisfaire leurs besoins
biologiques (manger, boire, trouver un abri). Hull a donc affirmé que les humains et les animaux répètent tous
les comportements qui leur permettent de réduire ces pulsions.

- a été définie par le chercheur Clark Hull de cette façon : la motivation est le produit entre un besoin et un renforcement
Besoin= motivationxrenforcement.
Apparition de : « Pédagogie par objectifs »

Elle trouve son origine aux USA:


- Dans un contexte socio économique de rationalisation des processus de
production industrielle (Taylor) notamment dans l’industrie automobile.
Cette méthode de travail consiste à spécialiser une tâche à l'extrême
(production automobile Ford, 1920).
- Dans le contexte théorique du béhaviourisme. Cette conception rejette la
référence à la conscience, elle postule qu’il faut se centrer sur les
comportements observables et mesurables que l’apprentissage permet et
que l’on peut produire n’importe quel apprentissage à condition d’utiliser les
techniques adéquates.
- Initié par Ralph Tyler (1935), qui a proposé une organisation scientifique et
rationnelle de l’éducation.
Objectif et Intention: Quelles différences?
-Objectif ≠ intention
l’objectif concrétise l’intention,
Objectif et intention pédagogique = 02 notions complémentaires.

- L’intention pédagogique = ce que l’enseignant veut faire faire à ses élèves


= une orientation qui va donner du sens à la séquence pédagogique

- L’objectif pédagogique = ce que l’élève sera capable de faire à la fin du cours


= le résultat visible que l’élève doit atteindre
= ce que l’apprenant sera capable de faire à la fin de l’apprentissage.
= « Une communication d’intention décrivant l’apprentissage qui est attendu de celui
(élève ou étudiant) à qui s’adresse » (définition globale)
= « l’énoncé de la performance que l’on attend de l’élève (ou de l’étudiant) » Mager
= « Intention communiquée par une déclaration qui décrit la modification que l’on désir
provoqué chez l’étudiant, déclaration précisant en quoi l’étudiant aura été transformé
une fois qu’il aura suivi avec succès tel ou tel en tel enseignement » Mager cité par
Birzea (1979, 25),

- L’objectif pédagogique décrit : ce que l'apprenant est censé réaliser concrètement à la fin de son
apprentissage au cours d'une séquence pédagogique.
Edwin Locke

-
un professeur universitaire américain du Maryland
- spécialisé dans le leadership et la motivation
- a étudié: « la relation entre la personnalité des individus et le rendement au travail »
- A développé une théorie mettant en avant les liens existants entre les objectifs et la motivation des
collaborateurs (années 70)
- a montré que la création d’objectifs clairs et précis avait un meilleur impact sur les travailleurs que des objectifs
flous
- Edwin Locke accompagné de Gary Latham (années 90), pour compléter la théorie pour définir 5 principes à
- suivre : clarté, complexité, défi, engagement et feedback.
En 2003, la théorie de fixation des objectifs de Locke et Lathman“ goal setting theory “ est classée au premier
rang des théories importantes du champ management/comportement organisationnel.
La théorie des buts (goal theory),

La théorie des buts (goal theory), l'une des principales théories en comportement organisationnel,
stipule que la performance des individus est plus élevée quand ils ont des objectifs spécifiques et
difficiles plutôt que vagues et faciles (Locke et Latham 1990).
La théorie de la fixation des objectifs (Edwin Locke, 1975)

Les recherches de Locke (1968) = individu est motivé quand on lui fixe des objectifs clairs et qu’on lui fournit un
feedback approprié sur sa capacité à les atteindre.
= objectifs bien définis et difficiles à atteindre conduisent à une meilleure performance que
des objectifs vagues ou aisés à atteindre.

Les 04 conditions pour qu’un objectif soit motivant pour un individu selon Locke et Latham (1990) sont:

- Clarté de l’objectif : Les objectifs doivent être clairs (non ambigus) et mesurables
- Challenge de l’objectif: L’objectif doit représenter un défis, pour que l’individu anticipe le sentiment
d’accomplissement qu’il obtiendra de sa réalisation. Le sentiment de plaisir lié à la réalisation de l’objectif est
capable d’appuyer la motivation.
- Engagement pour l’objectif: L’individu s’engage pour atteindre un objectif s’il est convaincu de la pertinence de celui-
ci.
Plus l’objectif est difficile à atteindre, plus l’engagement doit être fort.
- Feedback: Un feedback approprié est indispensable pour renforcer la motivation.
Finalité/But/Objectif

• Ils sont classés dans un ordre du moins précis au plus précis


• Ils sont classés dans un ordre du plus abstrait au plus concret
• Chacun est une conséquence du suivant
Finalité

La finalité d’un projet répond à la question suivante:


« Quel est l’idéal que vous souhaitez obtenir à la fin de votre démarche ? »

Quelques exemples de finalités :


Avoir une vie agréable
Être gaie dans mon travail
Finalité éducative
= ce que l’on considère le plus important, le plus essentiel dans la vie et qui est susceptible de soutenir et
d’influencer l’action pédagogique
= ensemble assez abstrait et idéal de valeurs (n’est pas toujours accessible)
= un idéal qui peut ne pas être atteint
= Ce qui explique les intentions
= Élément unificateur du groupe qui identifie les valeurs ses groupe et lui donne des lignes
directrices.
= une perspective, une direction que l’on veut suivre,
= un idéal que l’on veut poursuivre,
=un projet que l’on a pour l’élève mais que l’on ne peut jamais tout à fait atteindre
= se distingue de l’objectif (terme d’origine militaire) qui, lui, est par essence ce qui peut etre atteint et dans
nombre de cas évalué,
Les finalités éducatives sont générales, en ce sens qu’elles sont communes à toutes les disciplines scolaires
qui, en principe, chacune à leur manière, contribuent à leur réalisation.
Source: J,Florence, Enseigner l'éducation physique au secondaire: Motiver, aider à apprendre. 1998. De Boeck Université, p,43
La réforme de l'éducation et de la formation place l'apprenant, en général, et l'enfant en particulier, au centre
de la réflexion et de l'action pédagogiques. Dans cette perspective, elle se doit d'offrir aux enfants du Maroc
les conditions nécessaires à leur éveil et à leur épanouissement.

Elle doit, en outre, mettre en place les structures permettant aux citoyens d'apprendre toute leur vie durant.
La réalisation de ces objectifs nécessite la prise en compte des attentes et des besoins des enfants, sur les
plans psychique, affectif, cognitif, physique, artistique et social ; elle exige un comportement pédagogique
adéquat au sein de la famille, à l'école, puis dans la vie active.

Partant, les éducateurs et la société en entier adopte envers les apprenants en général, et les enfants en
particulier, une attitude de compréhension, de guidance et d'aide à l'affermissement progressif de leurs
démarches intellectuelles et opératoires, tout au long du processus d'apprentissage, de socialisation et
d'intériorisation des normes religieuses, civiques et sociétales.
vail individuel seul ;

c tout ce qui peut être engendré comme bénéfice pour la nation ; cela nécessite de tisser de nouveaux liens solides, entre l'

étents venus de toute part, un laboratoire pour la découverte et la création, un atelier d'apprentissage des métiers auquel t

urs en cadres compétents, à même non seulement de s'y intégrer professionnellement, mais aussi d'y améliorer les nivea
But

• Ce que l'on se propose d'atteindre afin de réaliser une finalité


• C’est l'énoncé de ce que l'individu ou le groupe veulent atteindre
concrètement à plus ou moins long terme

Le but est la partie moyenne à atteindre dans le processus de réalisation


d’une finalité
LE BUT

= plusieurs buts pour une même finalité.

= répond à la question suivante :


« Par quoi / par où est-il important de passer avant d’atteindre votre idéal ? »

Quelques exemples de buts :


Être gaie dans mon travail (nécessite au préalable de… )
Trouver un travail qui me convient

La formulation d’un but est toujours relativement imprécise
Pour réaliser un but, on se fixe un ou des objectifs pour l’atteindre
Objectif
= la plus petite « partie » dans un processus menant vers une finalité
= un moyen pratique de réalisation du but

Plusieurs objectifs sont nécessaires pour atteindre un même but.

• Quelques exemples d’objectifs :


Être gaie dans mon travail
Trouver un travail qui me convient
 Je commence à chercher un travail qui me convient à partir de demain matin
…
Objectif

Objectif : s’atteint par des actions concrètes.


Exemples :
- la finalité est d’être riche
- le but est de gagner beaucoup d’argent
- l’objectif est de trouver un travail lucratif.
Caractéristiques de formulation de l'objectif

Faisable et accessible
Organisé dans le temps
Réaliste
Mesurable
La différence entre l’objectif et le but
L'objectif pédagogique est la formulation explicite de ce que l'enseignant cherche à faire atteindre à ses
élèves pendant l'action de formation. Cet objectif s'exprime en terme de performance, sous la forme d'un
comportement observable que l'élève pourra accomplir et qui pourra être évalué
Objectif général

Selon Hameline et Mager:


• L’objectif général
= un énoncé d’intentions pédagogiques décrivant l’un des résultats escomptés d’une
séquence d’apprentissage.
= "Ce que se propose l'action"
= Énoncé des intentions poursuivies, écrites avec des verbes
Objectif général : Modification attendue de la situation initiale.
Un objectif se doit d'être :
• Positif : énoncé sans négation
• Réalisable : acceptable par le groupe
• Spécifique : Sa réalisation dépend uniquement de l'individu ou du groupe qui le définit
• Évaluable : son énoncé doit permettre de définir les moyens de son évaluation
Objectif spécifique

= Description des axes de travail pour atteindre l'objectif général.


= Sa formulation consiste à exprimer sous la forme d'un énoncé court et
précis une des façons dont peut se transposer concrètement l'intention
pédagogique exprimée dans l'objectif général.

Les niveaux des objectifs


Objectif opérationnel
= les résultats attendus de l’apprentissage sur le terrain
= Présentation précise des actions à mettre en place pour atteindre les objectifs
spécifiques.
= issu de la simplification d’un objectif général en autant de formulations rendues nécessaires pour
que 04 exigences opérationnelles soient satisfaites :
 décrire de façon claire le contenu de l’intention pédagogique
 décrire une activité de l’apprenant identifiable par un comportement observable
 mentionner les conditions dans lesquelles le comportement souhaité doit se manifester
 indiquer à quel niveau doit se situer l’activité définitive de l’apprenant et quels critères serviront
à évaluer le résultat
= Énoncé des actions en réponse aux questions :
• Qui fait ?
• Quoi précisément ?
• Quand ?
• Comment ? la mise à disposition de moyens nécessaires
Les objectifs opérationnels sont:
= une déclinaison pratique de l’objectifs général
= actions concrètes à concrétiser pour réaliser l’objectif général.

Les conditions de réalisation d’un objectif opérationnel :


- Elles peuvent inclure le temps, le matériel, les supports, la guidance,…
- Elles font référence à l’exécution des tâches
- être observable et mesurable
- se concentrer sur l'apprenant et contenir des verbes d'action qui décrivent des comportements mesurables

Les critères de réussite d’un objectif opérationnel:


= indiquent ce que l’on exige exactement
= définissent les performances minimales exigées.

Les 3c de l'objectif opérationnel:


- l'expression d'un Comportement (au travers d'un verbe d'action)
- les Conditions dans lesquelles ce comportement doit se manifester
- l'énumération des Critères qui permettront de s’assurer de la réalisation de l'objectif

Exemple d’objectif opérationnel


II. Qu' est-ce qu'une pédagogie?
- La pédagogie, c'est :

 L'art d'enseigner ou les méthodes d'enseignement propres à une


discipline, à une matière, à un ordre d'enseignement, à un établissement
d'enseignement ou à une philosophie de l'éducation.

 La science de l’éducation des enfants.

 Une méthode d’enseignement.

 La qualité d’une personne qui a le sens de l’enseignement.


PEDAGOGIE PAR OBJECTIF
III. Qu' est -ce qu' une pédagogie par objectif (PPO)
?

1-Définition

 La PPO est une technologie éducative prônée par Tyler (1949) .

 . Apparue aux États-Unis au cours des années 1950 d’abord dans un


contexte socio-économique, celui de l’industrie automobile, elle s’est ensuite
diffusée dans le domaine éducatif à travers les travaux de Bloom .

 Puis elle s’est développée au Canada avant d’arriver en Europe, lors du


mouvement de rationalisation des systèmes éducatifs.

 La PPO a été appliquée dans la formation professionnelle et technique avant


d’être étendue à l’enseignement général au cours des années 1980 et au
français enseigné comme une langue étrangère .
2-Caractéristiques et limites

La PPO s’articule sur trois concepts principaux qui sont : un comportement


observable, un objectif général et un objectif spécifique.

Selon Hameline :

 l’objectif général : se définit comme « un énoncé d’intention


pédagogique décrivant en termes de capacités de l’apprenant l’un
des résultats escomptés d’une séquence d’apprentissage ».

 L’objectif spécifique ou opérationnel : est selon Mager (1971) « issu


de la démultiplication d’un objectif général en autant d’énoncés
rendus nécessaires. »
Toujours selon Hameline, pour qu’un objectif soit
qualifié d’opérationnel, il doit répondre à quatre
conditions qui sont :

1. Son contenu doit être énoncé de la façon la moins équivoque


possible.

2. Il doit décrire une activité de l’apprenant identifiable par un .


comportement observable .

3. Il doit mentionner les conditions dans lesquelles le comportement


escompté doit se manifester.

4. Il doit indiquer le niveau d’exigence auquel l’apprentissage est tenu de


se situer, et les critères qui serviront à l’évaluation de cet
apprentissage.
Les limites de la pédagogie par objectif:

• Une entrée étroite par les objectifs peut isoler le comportement du contexte
social dans lequel il est produit.

• Elimination des valeurs humaines par l’illusion de la transparence, de la


clarification des intentions.

• Le morcellement des contenus implique la perte d’un point de vue


d’ensemble.

• Un trop grand découpage des contenus est réducteur et contribue à une


perte de sens.

• L’apprenant risque d’être soumis aux objectifs de l’enseignant, celui-ci ne fait


aucune place à l’imprévu.

• L’apprenant a une place d’exécutant, il ne prend pas part à la découverte


progressive des contenus en suivant son propre progression.

• Le travail intellectuel de l’apprenant est réduit, le travail est « mâché ».

Vous aimerez peut-être aussi