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Introduction ........................................................................................................................ 2
1. Définition ........................................................................................................... 3
Conclusion........................................................................................................................ 12
Bibliographie .................................................................................................................... 13
LES METHODES PEDAGOGIQUES DANS L’ENSEIGNEMENT
Introduction
L’action éducative doit s’ordonner autour des finalités qui constituent à la fois
l’idéal humain (individuel) et social. Elle exige un ordre et une ambition d’efficacité
totale. Ceux-ci sont atteints grâce aux « méthodes » adaptées à ses fins. En tant
que futur praticien de l’éducation, notre curiosité intellectuelle nous pousse à
explorer les différentes méthodes d’enseignement dans le cadre du travail de
recherche demandé après le cours de méthodologie et techniques de production
des travaux de recherches universitaires. Ceci dans le but de mieux faire face aux
différents défis qui nous attendent dans notre tâche. Les défis, qui sont de
plusieurs ordres, s’articulent habituellement autour des difficultés de transmission
du savoir que l’on possède pourtant parfaitement. Notre petite expérience sur le
terrain nous avait mis en face de cette difficulté et nous en sommes arrivé à la
conclusion suivante : c’est une chose que de posséder le savoir à enseigner ; et
carrément une autre chose que de pouvoir le transmettre efficacement et
passionnément de manière a capté l’attention de l’apprenant et plus encore, de
manière à ce que l’apprentissage soit réel. On a beau connaître ou être une
encyclopédie vivante, quand on ne sait pas comment s’y prendre pour
transmettre, on demeurera un médiocre éducateur. C’est donc, dans un premier
temps dans le souci d’enrichir nos connaissances sur la manière de se prendre
pour transmettre un savoir ; et dans un second temps de répondre à une
obligation académique, que nous nous sommes proposé de faire ce modeste
travail. Il est reparti en deux grandes parties : la première partie concernera
l’approche conceptuelle et la deuxième partie, qui constitue l’essentiel du travail,
nous amènera à l’exploration des différentes méthodes d’enseignement. Dans
cette dernière partie, nous avions mis un accent sur certaines méthodes actives
qui nous ont intéressées de par leur particularité.
I. Approche conceptuelle
1. Définition
1
Voir sur : www.meirieu.com/dictionnaire/methodepedagogique
2
Lire BROUSSEAU G., Théorie des situations didactiques, 1998
3
On pourra consulter pour approfondir sur l’Enseignement assisté par ordinateur les ouvrages:
LAWLER W. R. W., Masoud Y., Artificial Intelligence and Education, vol. I,1987, p. 1-26.
SOLOMON C., Computer Environments for Children, 1987.
DEMAIZIERE F., L'Enseignement assisté par ordinateur, 1991.
Dans tous les domaines de l’organisation du travail, une méthode s’impose pour
une réalisation efficiente des tâches. Plus encore, la transmission ou l’acquisition
d’un savoir ne peut se faire sans méthode parce qu’elle serait perçue comme une
absurdité ou une anarchie totale. Un enseignant ne peut pas se présenter à ses
élèves et sans procédure, sans méthode pouvoir leur transmettre ce qu’il connaît.
Et appliquer n’importe quelle méthode pédagogique sans prendre en compte
d’autres éléments serait une autre absurdité. En règle général un établissement
ou un enseignant valorise plus à un moment donné une méthode qu’une autre ;
bien sûr la méthode unique imposée ou obligatoire serait une erreur, car elle
appartient au libre choix de l’enseignant ou de l’étudiant et est souvent affaire de
circonstances. Il y a eu, de par le passé, des effets de mode ou la croyance à
certains moments en une méthode-miracle qui permettrait l’apprentissage de tous.
Tout en permettant la facilitation de l’apprentissage et la médiation du savoir, il est
important de ne pas céder aux illusions pédagogiques et donc continuellement de
faire le point sur la méthode pédagogique qu’un acteur ou une institution tend à
valoriser à un moment précis. La méthode a sa raison d’être et doit répondre à
des qualités.
La méthode éducative tire sa raison d’être dans le fait qu’elle assure la cohérence
entre les finalités et l’action éducative. Les qualités dont elle sera pourvues sont la
cohérence avec les finalités, l’accord avec l’état mental et psychologique de
l’éduqué, l’applicabilité (en fonction d’une situation donnée), l’harmonie avec les
méthodes et l’efficacité.
4
MIALARET G., Pédagogie générale, p. 224
L’adoption de telle méthode plutôt que telle autre dans une action éducative exige
la prise en compte de plusieurs facteurs si l’on veut vraiment atteindre ses
objectifs. Le choix d’une méthode pédagogique se fait surtout en fonction du profil
de l’élève, de la complexité des savoirs à transmettre, des contraintes et des
moyens (techniques, financiers, organisationnels, pédagogiques)5.
La classification des méthodes pédagogiques est difficile et complexe en raison
des similitudes dans leurs fondements6. Alors qu’une classification s’appuie sur les
finalités7, une autre s’appuie sur l’aspect psychologique dans le processus
cognitif8 ; une autre encore sur l’activité de l’élève9 contrairement à celle qui se
fonde sur le rôle de l’enseignant10 …On retrouve souvent une classification en 5
mais aussi en trois ou deux seulement. Pour la classification en 5 méthodes, on
a:
La méthode expositive (transmissive, passive, magistrale)
La méthode démonstrative
La méthode interrogative (maïeutique)
La méthode de découverte (active)
La méthode expérientielle.
Pour la classification en 3, on a :
5
MORANDI F., Modèles et méthodes en pédagogie, 1997.
6
Pour la classification, voir NOT L., Les pédagogies de la connaissance, 1988
7
Les méthodes traditionnelles et les méthodes nouvelles
8
Les méthodes analytico-synthétique et les synthétiques
9
Les méthodes orientées vers le travail individuel et celles orientées vers le travail collectif en équipe ; celles
qui confinent l’enfant dans le rôle d’assimiler et celles qui l’incitent à la créativité et à la découverte
10
Les méthodes magistrales et les méthodes non directives
Il est question ici de présenter les méthodes pédagogiques les plus courantes qui
ne sont pas forcément les plus utilisées de nos jours. Et parmi celles-ci, nous
avons :
1. Les méthodes traditionnelles
11
LEIF J., Georges R., Pédagogie générale. Par l’étude des doctrines pédagogiques, Pp.219-222
12
Ibid., p.229
13
Ibid., p.230
Nées pour palier aux insuffisances des méthodes traditionnelles, les méthodes
dites attrayantes se sont appuyées énormément sur les avancées de la
psychologie pour montrer que la contrainte et la peur chez l’enfant ne favorisaient
pas un bon apprentissage14. Ces méthodes s’appuient sur les goûts et l’intérêt de
l’enfant pour lui faire acquérir un savoir. Tout Ce qui attire l’attention, la curiosité
de l’enfant et ses besoins naturels15 (les jeux de cartes, les livres illustrés comme
les BD) est un moyen pour faire passer le message éducatif.
Ces méthodes sont exigeantes vis-à-vis du maître qui doit pouvoir trouver le
moyen de retenir l’attention et la curiosité de ses élèves, savoir ce qui intéresse
réellement les enfants. Mais on reproche à ces méthodes d’être sans sérieux
parce que l’apprentissage en soi exige un minimum de sérieux et de
concentration. En plus, elles privilégient le plaisir de jouer au détriment de la
nécessité ou l’obligation d’apprendre.
14
Voir DEWEY J., Expérience et éducation, p. 72
15
L’un des besoins naturel d’un enfant est le fait d’être actif, tout bougeant et remuant ! Tout ce qui est
ludique attire son attention
16
Associationnisme est une théorie de l’apprentissage considérée comme un antécédant au behaviorisme.
17
LEIF J., Georges R., Pédagogie générale. Par l’étude des doctrines pédagogiques, Pp.251-254.
Le caractère actif de ces méthodes ne résident pas dans le physique mais plutôt
dans le psychologique20. En s’appuyant sur les connaissances récentes en
psychologie, ces méthodes ont été élaborées pour favoriser le développement des
facultés aussi bien intellectuelles que physiques chez l’enfant. Le centre de gravité
ou le point focal dans l’action éducative va alors se déplacer de l’enseignant pour
se retrouver chez l’enfant, l’apprenant. Contrairement aux méthodes dites
18
Voir PLATON, le banquet où on retrouve les premières ébauches de cette méthode. Les questions y sont
posées progressivement de manière à faire accoucher un esprit. Voir aussi Les Dialogues de Platon. Mais voir
surtout Platon, Théétète – tous téléchargeables sur le net.
19
On regroupe parfois dans ces méthodes : l’individualisation de l’enseignement, le travail en équipe,
l’autodiscipline, l’utilisation de centres d’intérêts, l’usage des moyens audio-visuels…
20
Autrement dit l’activité doit est comprise ici, non dans le sens physique mais psychologique.
21
Lire PIAGET J., la psychologie de l’intelligence, 1947
22
ROUSSEAU J.-J., L’Emile, p. 191
23
Voir plus haut dans la définition
Ces méthodes font beaucoup appel aux sens24 des apprenants dans l’action
éducative. Par l’observation du concret qu’ils touchent ou perçoivent, ils dégagent
une idée abstraite qui devient l’objet de sa connaissance. Il s’en sert dans son
raisonnement et la comparaison qu’il fait pour aboutir à une généralisation. C’est
partir de ce qui est empirique pour aboutir à une forme de logique rationnelle.
Du fait que l’élève participe à l’élaboration de son lot de savoirs, de son bagage de
connaissances en partant d’objets palpables, concrets, il ne s’en défait pas aussi
aisément. Les traces de cette connaissance resteront même si la connaissance
venait elle-même à s’étouffer (ce qui est difficile !).
24
Voir ROUSSEAU J.-J., op. cit. , p. 186 et p. 291
25
C’est une pédagogie analytique des performances tout comme l’enseignement programmé.
26
Quand c’est le contenu qui importe, on parle de la Pédagogie des Contenus.
mais les objectifs poursuivis. Mais faudrait-il encore que ces objectifs soient bien
formulés et signifiés au départ à l’apprenant27.
A l’origine de cette méthode, trois facteurs se combinent : la recherche de
l’efficacité par l’économie du temps et des efforts des protagonistes dans l’action
éducatives, le besoin d’adaptation de l’éducation aux exigences et aux réalités
d’un milieu et le besoin de rentabiliser les efforts en matière de finance déployés
en matière d’éducation. Les précurseurs de la pédagogie par objectifs sont Ralph
Tyler et Benjamin Bloom.
27
Voir MAGER R., Comment définir des objectifs pédagogiques, 1972.
DE LANDSHEERE G., Viviane D., Définir les objectifs de l’éducation, 1976.
HAMELINE D., Les objectifs pédagogiques en formation initiale et en formation continuée, 1979.
28
Ce n’est pas une simple adhésion intellectuelle mais une mobilisation affective.
29
Cf. GROOTAERS D., Francis T., Le défi pédagogique. Construire une pédagogie populaire, Pp 11-57
Conclusion
En somme, il existe plusieurs méthodes qui peuvent être employées dans l’action
éducation. Mais dans toute situation d’apprentissage, le plus important ce ne sont pas
les méthodes mais plutôt l’habileté de l’enseignant (le pédagogue). Pourquoi ? Parce
qu’un bon pédagogue obtiendra de bons résultats quelle que soit la méthode qu’il
utilise ; par contre un mauvais pédagogue obtiendra de mauvais résultats malgré les
bonnes méthodes qu’il pourra employer ou qu’il aura étudié. A priori, aucune
méthode n’est meilleure. Dans les faits, la qualité du pédagogue aussi bien que le
choix de la méthode ont une importance capitale pour obtenir de bons résultats. Ce
qui suppose que la méthode retenue et employée par un enseignant est celle qui lui
convient le mieux, qui est adaptée aux apprenants et enfin qui lui permet de remplir
pleinement sa vocation pédagogique. Il faut entendre par convenir, une méthode qui
sied avec son tempérament et sa personnalité ; adapter aux apprenants, c’est-à-dire
éveille chez eux le savoir ou la volonté de connaître. Aussi qu’on ne peut pas trouver
dans une situation d’apprentissage une méthode à son état pur, c’est dire en même
temps que chaque pédagogue doit pouvoir, d’une situation à une autre, trouver non
seulement la méthode originale et propre à chacune mais aussi à lui. La meilleure
méthode, on se la construit donc et pour ce faire, il n’est point besoin de chercher très
loin parce que les situations savent bien les imposer au bon pédagogue pourvu qu’il
fasse appel à son attention, son intuition et à sa créativité. Nous sortons donc de
cette recherche outillé pour affronter les défis qui nous attendent quant à la manière
de nous prendre pour éduquer les enfants qui nous seront confiés. La diversité des
méthodes d’enseignement qui existent nous fait dire que nous aurons par moment à
inventer sciemment ou non notre propre méthode en mobilisant tous nos atouts
humains, religieux et professionnels comme l’a su bien faire l’enseignant de
Littérature de Daniel PENNACCHIONI afin de le sortir du bourbier des « élèves
cancres » sans avenir. Cela l’a conduit à mettre sur pied, à son tour, ses propres
méthodes pour aider ses élèves à partir des textes appris par cœur et récité ou
déclamé dans la rue même après des décennies30.
30
Lire PENNACCHIONI D., Chagrin d’école, 2007
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages
DEWEY John, Expérience et éducation, Paris, Armand Colin, 1947, 181 pages
LEIF Joseph, Georges RUSTIN., Pédagogie générale. Par l’étude des doctrines
pédagogiques, Paris, Delagrave, 1953, 381 pages.
Sites Web